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[ Page principale | Nouveautés | La Bible | la Foi - l'Évangile | Plan des sujets | Études AT | Études NT | Index auteurs + ouvrages + sujets | Centres d'intérêt ] Exposé de l’Évangile de Jean William Kelly Traduit de l’anglais selon l’édition de 1908 de E.E.Whitfield. Les observations sur la traduction du texte biblique grec n’ont pas été traduites quand elles paraissaient mineures. Les titres, sous-titres et tables des matières ont été ajoutés par Bibliquest. Les citations du texte biblique traduit par W.K. sont généralement identiques à celles de J.N.Darby, mais on a conservé la traduction de W.K. quand les variantes sont significatives, auquel cas celles-ci sont en général soulignées. L’expression « Son of man » a été régulièrement traduite par « Fils de l’homme », quoique littéralement on devrait traduire « Fils d’homme » À titre informatif, on a indiqué occasionnellement les choix de leçons et de traductions du texte Biblique de Carrez (Maurice Carrez, seul Nouveau Testament interlinéaire grec- français, 1993), et ceux de la TOB (traduction œcuménique de la Bible) et du Nouveau Testament en français courant, que Carrez donne en marge. Il a paru utile d’en rendre compte dans les cas où W.K. justifie sa manière de traduire. Table des matières abrégée : 1 Introduction 2 Chapitre 1 3 Chapitre 2 Noces de Cana et nettoyage du temple 4 Chapitre 3 Royaume de Dieu, nouvelle naissance, choses célestes, pardon et croix + Témoignage de Jean Bapt. au Seigneur 5 Chapitre 4 En Samarie 6 Chapitre 5 À Jérusalem au réservoir de Béthesda 7 Chapitre 6 Fête de Pâque. Le pain du ciel, le pain de vie 8 Chapitre 7:1-52 Fête des Tabernacles. Saint Esprit 9 Chapitre 7:53 et chapitre 8 10 Chapitre 9 11 Chapitre 10 12 Chapitre 11 13 Chapitre 12 14 Chapitre 13 15 Chapitre 14 16 Chapitre 15 17 Chapitre 16 18 Chapitre 17 19 Chapitre 18 20 Chapitre 19 21 Chapitre 20 22 Chapitre 21 Table des matières détaillée : 1 Introduction 1.1 Caractères de l’évangile de Jean 1.2 Sommaire du contenu de l’évangile de Jean 2 Chapitre 1 2.1 Jean 1:1-5 2.1.1 Jean 1:1 La Déité 2.1.2 Jean 1:2 2.1.3 Jean 1:3 Création

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    Expos de lvangile de Jean

    William Kelly

    Traduit de langlais selon ldition de 1908 de E.E.Whitfield. Les observations sur la traduction du texte biblique grec nont pas t traduites quand elles paraissaient mineures.

    Les titres, sous-titres et tables des matires ont t ajouts par Bibliquest.

    Les citations du texte biblique traduit par W.K. sont gnralement identiques celles de

    J.N.Darby, mais on a conserv la traduction de W.K. quand les variantes sont significatives,

    auquel cas celles-ci sont en gnral soulignes. Lexpression Son of man a t rgulirement traduite par Fils de lhomme , quoique littralement on devrait traduire

    Fils dhomme

    titre informatif, on a indiqu occasionnellement les choix de leons et de traductions

    du texte Biblique de Carrez (Maurice Carrez, seul Nouveau Testament interlinaire grec-

    franais, 1993), et ceux de la TOB (traduction cumnique de la Bible) et du Nouveau Testament en franais courant, que Carrez donne en marge. Il a paru utile den rendre compte

    dans les cas o W.K. justifie sa manire de traduire.

    Table des matires abrge : 1 Introduction 2 Chapitre 1 3 Chapitre 2 Noces de Cana et nettoyage du temple 4 Chapitre 3 Royaume de Dieu, nouvelle naissance, choses clestes, pardon et croix + Tmoignage de Jean Bapt. au Seigneur

    5 Chapitre 4 En Samarie 6 Chapitre 5 Jrusalem au rservoir de Bthesda 7 Chapitre 6 Fte de Pque. Le pain du ciel, le pain de vie 8 Chapitre 7:1-52 Fte des Tabernacles. Saint Esprit 9 Chapitre 7:53 et chapitre 8 10 Chapitre 9 11 Chapitre 10 12 Chapitre 11 13 Chapitre 12 14 Chapitre 13 15 Chapitre 14 16 Chapitre 15 17 Chapitre 16 18 Chapitre 17 19 Chapitre 18 20 Chapitre 19 21 Chapitre 20 22 Chapitre 21

    Table des matires dtaille : 1 Introduction

    1.1 Caractres de lvangile de Jean 1.2 Sommaire du contenu de lvangile de Jean

    2 Chapitre 1 2.1 Jean 1:1-5

    2.1.1 Jean 1:1 La Dit 2.1.2 Jean 1:2 2.1.3 Jean 1:3 Cration

  • 2.1.4 Jean 1:4 Source de vie 2.1.5 Jean 1:5 la lumire luit dans les tnbres, les tnbres ne lont pas comprise

    2.2 Jean 1:6-8 Jean rendant tmoignage de la lumire 2.3 Jean 1:9 La lumire qui claire tout homme 2.4 Jean 1:10-13

    2.4.1 Jean 1:10-11 Pas connu, pas reu, rejet 2.4.2 Jean 1:12-13 Le droit dtre enfant de Dieu 2.4.3 Distinction enfants / fils 2.4.4 Christ est notre vie

    2.5 Jean 1:14-18 LIncarnation 2.5.1 Jean 1:14 Devenu chair, une gloire comme dun fils unique dauprs du Pre 2.5.2 Plein de grce et de vrit 2.5.3 Jean 1:15 Jsus prsent au monde par Jean le baptiseur 2.5.4 Jean 1:16 Nous avons reu et grce sur grce 2.5.5 Jean 1:17 La grce et la vrit vinrent par Jsus Christ 2.5.6 Jean 1:18 Dieu connu dans le Fils unique qui est dans le sein du Pre

    2.6 Jean 1:19-28 Qui est Jean ? 2.6.1 Fin de la prface, dbut de lintroduction cet vangile 2.6.2 Jean 1:19-28 Nature de la mission de Jean le baptiseur 2.6.3 Jean 1:19-20 Jean ntait pas le Messie 2.6.4 Jean 1:21 Jean tait-il lie ou ne ltait-il pas ? 2.6.5 Jean 1:23 Jean tait la voix qui crie dans le dsert 2.6.6 Jean 1:21 Jean nest pas le prophte 2.6.7 Jean 1:25-28 Baptme de Jean et baptme chrtien

    2.7 Jean 1:29-34 Luvre de Christ dans toute ltendue de puissance en grce 2.7.1 Jean 1:29 LAgneau qui te le pch du monde 2.7.2 LAgneau 2.7.3 Le pch t : porte de lexpression 2.7.4 Le pch t : laccomplissement ultime 2.7.5 Le pch du monde, non pas les pchs 2.7.6 Jean 1:30-31 Dignit du Seigneur Jsus. Jean ne Le connaissait pas 2.7.7 Jean 1:32-34 LEsprit comme une colombe. Baptme du Saint Esprit 2.7.8 Jean 1:34 Tmoignage rendu au Fils de Dieu

    2.8 Jean 1:35-40 Effet du ministre de Jean 2.9 Jean 1:41-43 Centre de rassemblement 2.10 Jean 1:44-52

    2.10.1 Jean 1:44-45 Suivre Christ, Christ le chemin 2.10.2 Jean 1:46 Les prjugs qui entravent 2.10.3 Jean 1:47-48 Pas de fraude dans le cur 2.10.4 Jean 1:49 Ne pas rsister la lumire qui mane de Christ 2.10.5 Jean 1:50 Jsus confess comme Messie 2.10.6 Jean 1: 51-52 De plus grandes choses voir

    3 Chapitre 2 Noces de Cana et nettoyage du temple 3.1 Jean 2:1-11 Leau transforme en vin

    3.1.1 Jean 2:1-4 Place de Marie, la mre de Jsus. Rien du premier Adam, tout par grce 3.1.2 Jean 2:5-10 Signification du miracle

    3.1.2.1 Spcificits de lvangile de Jean 3.1.2.2 Les noces de Cana, une ombre des choses futures

    3.2 Jean 2:12 3.3 Jean 2:13-17 Les marchands du temple chasss 3.4 Jean 2:18-22 Le temple rebti en trois jours 3.5 Jean 2:23-25 Jsus connaissait ce qui tait dans lhomme

    3.5.1.1 La ruine complte de lhomme 3.5.1.2 Ceux qui sont dans la chair ne peuvent pas plaire Dieu. Se soumettre au tmoignage de Dieu quant son tat

    3.5.1.3 Religion traditionnelle : un doctrine chrtienne quon a adapte au monde 3.5.1.4 Dduction logique devant les miracles, sans effet sur ltat de lhomme

    4 Chapitre 3 Royaume de Dieu, nouvelle naissance, choses clestes, pardon et croix + Tmoignage de Jean Bapt. au Seigneur

    4.1 Jean 3:1-21 Nicodme et

  • 4.1.1 Jean 3:1-3 4.1.1.1 Ltat de Nicodme 4.1.1.2 Ce qui manquait Nicodme 4.1.1.3 Le royaume de Dieu tait l en Christ

    4.1.2 Jean 3:4 Nouvelle naissance : un changement de nature 4.1.3 Jean 3:5 tre n deau et dEsprit pour entrer dans le royaume de Dieu

    4.1.3.1 Un passage souvent perverti 4.1.3.2 Leau ne figure pas ici le baptme 4.1.3.3 Raisonnements errons pour appuyer lide du baptme 4.1.3.4 Leau : la parole de Dieu applique par Son Esprit 4.1.3.5 tre n deau et dEsprit : tre engendr de Dieu, rendu participant de la nature divine

    4.1.4 Jean 3:6 Deux natures totalement distinctes 4.1.5 Jean 3:7-8 Les paens / Gentils comme les Juifs ont besoin de natre de lEsprit 4.1.6 Jean 3:9-10 Ce que lAncien Testament disait dj de ces choses 4.1.7 Jean 3:11 Le Fils de Dieu rendait tmoignage de ce quIl connaissait et avait vu

    4.1.7.1 Le Fils connaissait le Pre 4.1.7.2 Diffrence entre le tmoignage de Christ et celui dun prophte 4.1.7.3 Un tmoignage prcieux et divin, mais rejet par lhomme 4.1.7.4 Le besoin des Juifs dtre entirement renouvels 4.1.7.5 La prophtie dzchiel 36

    4.1.8 Jean 3:12 4.1.8.1 Au-del des choses terrestres 4.1.8.2 La rvlation de choses nouvelles et clestes 4.1.8.3 Le royaume du Pre est la sphre cleste du royaume

    4.1.9 Jean 3:13 4.1.9.1 Lhomme aveugle rejette le Fils de lhomme 4.1.9.2 Comptence unique pour parler de tout ce quIl connat, y compris les choses clestes 4.1.9.3 Mont au ciel, descendu du ciel. Le Fils de lhomme qui est dans le ciel

    4.1.10 Jean 3:14-16 Luvre puissante que le Seigneur venait accomplir pour les pcheurs 4.1.10.1 Jean 3:14 La croix : une ncessit pour le pardon et pour la vie ternelle. Christ la seule victime possible

    4.1.10.2 Jean 3:14-15 Jsus Christ crucifi : en croyant en Lui on a la vie ternelle 4.1.10.3 Jean 3:16 Rvlation de lamour souverain de Dieu 4.1.10.4 La vrit que Dieu a tant aim le monde

    4.1.11 Jean 3:17-21 Sauvs ou jugs. Le croyant et lincrdule 4.1.11.1 3:17 Sauveur pour le monde entier 4.1.11.2 Jean 3:17-18a Le croyant nest pas jug 4.1.11.3 Jean 3:18 La Personne de Christ : un test 4.1.11.4 Jean 3:18 Gravit du refus du Fils de Dieu 4.1.11.5 Jean 3:19-21 Motif du jugement : est-ce la loi ? 4.1.11.6 Jean 3:19 Le rejet na pas pour cause lignorance. Ne pas diffrer une dcision 4.1.11.7 Jean 3:19-20 Le jugement sera selon les uvres 4.1.11.8 Jean 3:21 Le croyant cherche marcher selon la lumire. Les deux rsurrections

    4.2 Jean 3:22-34 Hommage de Jean le baptiseur au Seigneur 4.2.1 Rappel sur les v. 12 21 4.2.2 Jean 3:22-24 Les disciples baptisant avant le ministre du Seigneur 4.2.3 Jean 3:25-26 Zle des disciples de Jean pour leur matre 4.2.4 Jean 3:27-28 Jean rpond dans un esprit de dpendance et de soumission 4.2.5 Jean 3:29-30 Jean content de sa position dami de lpoux et achevant sa course 4.2.6 Jean 3:31 Jsus est la fois den haut et au-dessus de tous. Il est Dieu 4.2.7 Jean 3:32-33 Le tmoignage reu ou non reu

    4.2.7.1 Le tmoignage des choses divines, clestes et ternelles : personne ne le reoit 4.2.7.2 Pourquoi lhomme ne croit pas la grce de Dieu 4.2.7.3 Diffrences entre la vraie foi et une foi humaine sans valeur 4.2.7.4 Jean 3:33 La grce efficace et refuse, la haine. Celui qui a reu son tmoignage, a scell que Dieu est vrai

    4.2.7.5 Caractre de la foi relle et vivante 4.2.8 Jean 3:34 Un tmoignage qui dcoule de lEsprit

    4.3 Jean 3:35-36 4.3.1 Jean 3:35 Le Pre aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains

  • 4.3.2 Jean 3:36 Pour la foi, la vie ternelle ds maintenant ; pour lincrdulit, la mort et la colre de Dieu

    5 Chapitre 4 En Samarie 5.1 Jean 4:1-3

    5.1.1 Jsus ne baptisait pas 5.1.2 Le Fils de Dieu forc de quitter le peuple de Dieu

    5.2 Jean 4:4-6 Sujets de lassitude 5.3 Jean 4:7-10

    5.3.1 Le Seigneur accde au cur 5.3.2 Chass par la jalousie, la haine et le mpris, le Seigneur va soccuper dune Samaritaine malheureuse

    5.3.3 Luvre dans une me sans oprer de miracle 5.3.4 La grce ne passe pas lgrement sur le pch 5.3.5 Faire connatre Dieu comme le Donateur 5.3.6 Connatre la dignit personnelle du Fils de Dieu 5.3.7 Produire la confiance dans la grce 5.3.8 Ce quest le don de Dieu (4:10)

    5.4 Jean 4:11-12 Raisonnements, mais ignorance de la Personne du Seigneur et de la vrit 5.5 Jean 4:13-14 Don du Saint Esprit et de la puissance pour adorer 5.6 Jean 4:15-19 Travail du Seigneur dans la conscience

    5.6.1 Jean 4:15 Des besoins terre terre 5.6.2 Jean 4:16a Le Seigneur veille lme autre chose que les besoins matriels 5.6.3 Jean 4:16b Le Seigneur usant de grce lorsquIl touche la conscience 5.6.4 Jean 4:17-19 Une dmonstration de lEsprit et de puissance qui produit la confession

    5.7 Jean 4:20-26 La femme en recherche 5.7.1 Diffrences religieuses. Celles qui bnficient dune haute antiquit 5.7.2 Le texte de Jean 4:20-26 5.7.3 Jean 4:20-21 Ladoration du Pre la place de Garizim et Jrusalem 5.7.4 Jean 4:22 Le salut vient des Juifs 5.7.5 Jean 4:22 Vous adorez, vous ne savez quoi 5.7.6 Jean 4:23 Lheure vient, et elle est maintenant, o les vrais adorateurs 5.7.7 Jean 4:23 Adorer en esprit et en vrit 5.7.8 Jean 4:23 Le Pre en cherche de tels qui Ladorent 5.7.9 Jean 4:24 Dieu est esprit ceux qui Ladorent, Ladorent en esprit et en vrit 5.7.10 Jean 4:25 Le Messie 5.7.11 Jean 4:26 Je le suis, moi qui te parle

    5.8 Jean 4:27 tonnement des disciples 5.9 Jean 4:28-30 Changement moral de la femme 5.10 Jean 4:31-34 Faire la volont du Pre renouvelle la force 5.11 Jean 4:35-38 tat de la moisson

    5.11.1 Quand est-ce que la moisson est mre ? 5.11.2 Sagit-il de semer ou de moissonner ?

    5.12 Jean 4:39-45a Les hommes de Samarie 5.12.1 Jean 4:39-42 Le travail divin opr chez les Samaritains 5.12.2 Jean 4:43-46a Voyage vers la Galile

    5.13 Jean 4:46b-54 La gurison du fils du courtisan 5.13.1 Jean 4: 46b-48 Foi trique 5.13.2 Luc 7:1-10 Contraste avec lesclave du centurion de Capernam 5.13.3 Jean 4:49-50 Gurison, mais avec exercice de la foi 5.13.4 Jean 4:51-54 Le moment o le Seigneur intervient

    6 Chapitre 5 Jrusalem au rservoir de Bthesda 6.1 Jean 5:1-9

    6.1.1 Jean 5:1 6.1.2 Jean 5:2-6 Un tmoignage de la grce en puissance avant le ministre du Seigneur 6.1.3 Jean 5:7-9 Le Seigneur surmonte limpuissance de lhomme tre sauv

    6.1.3.1 Image de lhomme sous la loi 6.1.3.2 Excellence du Fils 6.1.3.3 Sentir son besoin pour tre guri, mme un jour de sabbat 6.1.3.4 Il porte son lit en public

    6.2 Jean 5:10-18

  • 6.2.1 Jean 5:10-13 Qui a fait le miracle ? un homme ? 6.2.2 Jean 5:14-15 Ce qui est important dans la vie 6.2.3 Jean 5:16 Le miracle source de reconnaissance et source de haine 6.2.4 Jean 5:17 Le Pre ne peut pas se reposer au milieu du pch 6.2.5 Jean 5:18 tre Fils de Dieu cest tre gal Dieu

    6.3 Jean 5:19-30 6.3.1 Jean 5:19 Parfaite dpendance, parfaite humanit 6.3.2 Jean 5:20 Relations dans la Dit. Foi qui tonne, foi qui croit. 6.3.3 Jean 5:21-23 Le Fils de Dieu ressuscite, le Fils de lhomme juge 6.3.4 Jean 5:24 Comment avoir la vie ?

    6.3.4.1 La foi : croire Christ 6.3.4.2 Le croyant ne vient pas en jugement

    6.3.5 Jean 5:25 Lhomme naturel : un mort 6.3.5.1 Les hommes dans leur gnralit : des morts 6.3.5.2 La vie ternelle en coutant le Fils 6.3.5.3 Incrdulit religieuse, incrdulit profane

    6.3.6 Jean 5:26-27 Toute la vrit est centre sur la Personne de Christ 6.3.6.1 Homme, mais parfaitement Dieu 6.3.6.2 Le Fils de lhomme recevant lautorit de juger

    6.3.7 Jean 5:28-29 Distinction entre les deux rsurrections. Importance de les diffrencier 6.3.8 Jean 5:30 Le Seigneur la hauteur de Sa tche comme homme humble dpendant du Pre

    6.4 Jean 5:31-47 6.4.1 Jean 5:31-35 Tmoignage de Jean le baptiseur 6.4.2 Jean 5:36 Tmoignage rendu par les uvres de Christ 6.4.3 Jean 5:37-38 Tmoignage de la voix du Pre 6.4.4 Jean 5:39-40 Tmoignage des critures 6.4.5 Jean 5:41-43 Ceux qui seront tests par la prsence de lantichrist 6.4.6 Jean 5:44 Lidoltrie est la mort de la foi 6.4.7 Jean 5:45-47 Autorit des critures et des crits de Moise

    7 Chapitre 6 Fte de Pque. Le pain du ciel, le pain de vie 7.1 Jean 6:1-15

    7.1.1 Jean 6:1-9 7.1.1.1 Jean 6:1-4 7.1.1.2 Jean 6:5-9

    7.1.2 Jean 6:10-15 7.2 Jean 6:16-21 7.3 Jean 6:22-51

    7.3.1 Jean 6:22-29 7.3.1.1 Jean 6:26 7.3.1.2 Jean 6:27 7.3.1.3 Jean 6:28-29 Une seule uvre peut tre faite : croire = confiance parla foi 7.3.1.4 Lhomme croit toujours tre capable de faire les uvres de Dieu 7.3.1.5 Justification par grce, donc par la foi. Le travail de lhomme est exclu

    7.3.2 Jean 6:30-33 7.3.3 Jean 6:34-36 7.3.4 Jean 6:37-38 7.3.5 Jean 6:39-40 7.3.6 Jean 6:41-42 7.3.7 Jean 6:43-46 7.3.8 Jean 6:47-48 7.3.9 Jean 6:49-51

    7.4 Jean 6:52-59 7.4.1 Jean 6:52 et texte de 6:52-59 7.4.2 Jean 6:53-55 Deux sens de manger et boire 7.4.3 Jean 6:56-57 Demeurer en Christ et Christ en nous 7.4.4 Manger la chair et boire le sang, est-ce la cne ou eucharistie ?

    7.4.4.1 Changement de sujet au v. 51 7.4.4.2 Le changement de sujet est au v. 51, non pas au v. 47

    7.4.5 Jean 6:56 La mort du Seigneur objet de foi 7.4.6 Manger et boire continuellement

  • 7.4.7 Jean 6:57-58 7.5 Jean 6:59-65

    7.5.1 Jean 6:63 7.6 Jean 6:66-71

    8 Chapitre 7:1-52 Fte des Tabernacles. Saint Esprit 8.1 Jean 7:1-13

    8.1.1 Jean 7:1-5 8.1.2 Jean 7:6-8 8.1.3 Jean 7:9-13

    8.2 Jean 7:14-36 8.2.1 Jean 7:14-18 8.2.2 Jean 7:19 8.2.3 Jean 7:20-24 8.2.4 Jean 7:25-29 8.2.5 Jean 7:30-31 8.2.6 Jean 7:32-34 8.2.7 Jean 7:35-36

    8.3 Jean 7:37-52 8.3.1 Jean 7:37-39

    8.3.1.1 Comparaison avec Jean 4 8.3.1.2 Ceux qui ont soif 8.3.1.3 La fte des Tabernacles et le tmoignage Christ glorifi 8.3.1.4 de son ventre 8.3.1.5 LEsprit ntait pas encore 8.3.1.6 La chrtient infidle cette caractristique du christianisme

    8.3.2 Jean 7:40-44 8.3.3 Jean 7:45-49 8.3.4 Jean 7:50-52

    9 Chapitre 7:53 et chapitre 8 9.1 Jean 7-53 8:11

    9.1.1 Qualit mdiocre des textes originaux pour ce passage 9.1.2 Jean 7-53 8:2 9.1.3 Jean 8:3-6 9.1.4 Jean 8:7-9 9.1.5 Jean 8:10-11

    9.2 Jean 8:12-20 9.2.1 Jean 8:12 9.2.2 Jean 8:13-16 9.2.3 Jean 8:17-18 9.2.4 Jean 8:19-20

    9.3 Jean 8:21-30 9.3.1 Jean 8:21-24 9.3.2 Jean 8:25-26 9.3.3 Jean 8:27-30

    9.4 Jean 8:31-59 9.4.1 Jean 8:31-47

    9.4.1.1 Jean 8:31-33 9.4.1.2 Jean 8:34 9.4.1.3 Jean 8:35-36 9.4.1.4 Jean 8:37-41a 9.4.1.5 Jean 8:41b-47 9.4.1.6 Jean 8:42-45 9.4.1.7 Jean 8:46-47

    9.4.2 Jean 8:48-51 9.4.3 Jean 8:52-59

    10 Chapitre 9 10.1 Jean 9:1-12

    10.1.1 Jean 9:1-5 10.1.2 Jean 9:6-7 10.1.3 Jean 9:8-12

  • 10.2 Jean 9:13-34 10.2.1 Jean 9:13-14 10.2.2 Jean 9:15-16 10.2.3 Jean 9:17 10.2.4 Jean 9:18-23 10.2.5 Jean 9: 24-25 10.2.6 Jean 9:26-29 10.2.7 Jean 9:30-34

    10.3 Jean 9:35-41 10.3.1 Jean 9:35-38 10.3.2 Jean 9:39-41

    11 Chapitre 10 11.1 Jean 10:1-6 le Berger des brebis

    11.1.1 Jean 10:1-2 11.1.2 Jean 10:3-4 11.1.3 Jean 10:5 11.1.4 Jean 10:6

    11.2 Jean 10:7-21 11.2.1 Jean 10:7-10 la Porte

    11.2.1.1 Jean 10:7-8 11.2.1.2 Jean 10:9 11.2.1.3 Jean 10:10 les voleurs, la vie en abondance

    11.2.2 Jean 10:11-13 le bon Berger 11.2.2.1 Jean 10:11 11.2.2.2 Jean 10:12-13

    11.2.3 Jean 10:14-15 11.2.4 Jean 10:16 11.2.5 Jean 10:17-18 11.2.6 Jean 10:19-21

    11.3 Jean 10:22-30 11.3.1 Jean 10:22-24 11.3.2 Jean 10:25-26 11.3.3 Jean 10:27 11.3.4 Jean 10:28 11.3.5 Jean 10:29-30

    11.4 10:31-33 11.5 10:34-36 vous tes des dieux 11.6 10:37-38 11.7 10:39-42

    12 Chapitre 11 12.1 Jean 11:1-3 12.2 Jean 11:4-10

    12.2.1 Jean 11:4-6 12.2.2 Jean 11:7-8 12.2.3 Jean 11:9-10

    12.3 Jean 11:11-16 12.4 Jean 11:17-29 12.5 Jean 11:30-32 12.6 Jean 11:33-37 12.7 Jean 11:38-44 12.8 Jean 11:45-54 12.9 Jean 11:55-57

    13 Chapitre 12 13.1 Jean 12:1-8 13.2 Jean 12:9-11 13.3 Jean 12:12-19

    13.3.1 Jean 12:12-15 13.3.2 Jean 12:16 13.3.3 Jean 12:17-19

    13.4 Jean 12:20-26

  • 13.4.1 Jean 12:20-24 13.4.2 Jean 12:25-26

    13.5 Jean 12:27-28 13.6 Jean 12:28b-29

    13.6.1 Jean 12:28b 13.6.2 Jean 12:29

    13.7 Jean 12:30-36a 13.8 Jean 12:36b-43

    13.8.1 Jean 12:37-40 13.8.2 Jean 12:41 13.8.3 Jean 12:42-43

    13.9 Jean 12:44-50 14 Chapitre 13

    14.1 Jean 13:1-5 14.1.1 Jean 13:1a 14.1.2 Jean 13:1b 14.1.3 Jean 13:2-4 14.1.4 Jean 13:5

    14.2 Jean 13:6-11 14.2.1 Jean 13:6 14.2.2 Jean 13:7 14.2.3 Jean 13:8 14.2.4 Jean 13:9 14.2.5 Jean 13:10-11 14.2.6 Erreurs dnonces. Pas de renouvellement de la rconciliation ni de r-application du sang

    14.3 Jean 13:12-17 14.3.1 Jean 13:12 14.3.2 Jean 13:13-14 14.3.3 Jean 13:15-17

    14.4 Jean 13:18-22 14.4.1 Jean 13:17-18a 14.4.2 Jean 13:18-19 14.4.3 Jean 13:20 14.4.4 Jean 13:21 14.4.5 Jean 13:22

    14.5 Jean 13:23-30 14.5.1 Jean 13:23-26a 14.5.2 Jean 13:26b 14.5.3 Jean 13:27 14.5.4 Jean 13:28-29 14.5.5 Jean 13:30

    14.6 Jean 13:31-38 14.6.1 Jean 13:31

    14.6.1.1 Le Fils de lhomme glorifi pour tre centre dattrait 12:23 14.6.1.2 Le Fils ternel du Pre glorifi comme homme 17:1-5 14.6.1.3 Dieu glorifi du fait de la gloire du Fils de lhomme 13:31 14.6.1.4 Dieu glorifi la croix comme nulle part ailleurs 13:31 14.6.1.5 Gloire de Jsus et Dieu glorifi en Lui 13:31 14.6.1.6 Dieu redevable au Fils de lhomme de Lavoir glorifi 14.6.1.7 La mort de Christ pour nous

    14.6.2 Jean 13:32 14.6.3 Jean 13:33 14.6.4 Jean 13:34-35 14.6.5 Jean 13:36-38 14.6.6 Jean 13:37 14.6.7 Jean 13:38

    15 Chapitre 14 15.1 Jean 14:1-4

    15.1.1 Jean 14:1 15.1.2 Jean 14:2 la maison du Pre

  • 15.1.3 Jean 14:3 15.1.4 Jean 14:4

    15.2 Jean 14:5-7 15.2.1 Le Chemin 15.2.2 La Vrit 15.2.3 La Vie 15.2.4 Jean 14:6b 15.2.5 Jean 14:7

    15.3 Jean 14:8-14 15.3.1 Jean 14:8 15.3.2 Jean 14:9 / 9-12 15.3.3 Jean 14:10-11 15.3.4 Jean 14:12 15.3.5 Jean 14:13-14

    15.4 Jean 14:15-19 15.4.1 Jean 14:15-16a 15.4.2 Jean 14:16b-17 15.4.3 Jean 14:17 15.4.4 Jean 14:18-19

    15.5 Jean 14:20 15.6 Jean 14:21 15.7 Jean 14:22-24

    15.7.1 Jean 14:22-23 15.7.2 Jean 14:23-24

    15.8 Jean 14:25-31 15.8.1 Jean 14:25-26 15.8.2 Jean 14:27 la paix laisse 15.8.3 Jean 14:28-29 15.8.4 Jean 14:30

    16 Chapitre 15 16.1 Jean 15:1-4

    16.1.1 Jean 15:1 16.1.2 Jean 15:2 16.1.3 Jean 15:3 16.1.4 Jean 15:4

    16.2 Sommaire de ce dbut de chapitre 15 16.3 Jean 15:5 16.4 Jean 15:6 16.5 Jean 15:7-8 16.6 Jean 15:9-11

    16.6.1 Jean 15:9 16.6.2 Jean 15:10 16.6.3 Jean 15:11

    16.7 Jean 15:12-17 16.7.1 Jean 15:12-13 16.7.2 Jean 15:13-14 16.7.3 Jean 15:15 16.7.4 Jean 15:16-17 16.7.5 Jean 15:17

    16.8 Jean 15:18-21 16.8.1 Jean 15:18 16.8.2 Jean 15:19 16.8.3 Jean 15:20 16.8.4 Jean 15:21

    16.9 Jean 15:22-23 16.10 Jean 15:24-25 16.11 Jean 15:26-27

    17 Chapitre 16 17.1 Jean 16:1-6

    17.1.1 Jean 16:1

  • 17.1.2 Jean 16:2 17.1.3 Jean 16:3 17.1.4 Jean 16:4 17.1.5 Jean 16:5-6

    17.2 Jean 16:7 17.3 Jean 16:8-11

    17.3.1 Jean 16:8 17.3.2 Traduction de fournir la preuve, convaincre 17.3.3 Jean 16:9 17.3.4 Jean 16:10 17.3.5 Jean 16:11

    17.4 Jean 16:12-15 17.4.1 Jean 16:12 17.4.2 Jean 16:13-14 17.4.3 Jean 16:14-15

    17.5 Jean 16:16-22 17.6 Jean 16:23-24

    17.6.1 Jean 16:23 Sens de demander ; qui adresser les prires 17.6.2 Jean 16:24 La prire du notre Pre

    17.7 Jean 16:25-28 17.7.1 Jean 16:25 17.7.2 Jean 16:26a 17.7.3 Jean 16:26b-27 17.7.4 Jean 16:28

    17.8 Jean 16:29-30 17.9 Jean 16:31-33

    18 Chapitre 17 18.1 Jean 17:1-5

    18.1.1 Jean 17:1 18.1.2 Jean 17:1-2 18.1.3 Jean 17:3 18.1.4 Jean 17:4-5

    18.2 Jean 17:6-8 18.2.1 Jean 17:6 18.2.2 Jean 17:6b 18.2.3 Jean 17:7-8

    18.3 Jean 17:9-11 18.3.1 Jean 17:9 18.3.2 Jean 17:10-11a

    18.4 Jean 17:11b-13 18.5 Jean 17:14-16

    18.5.1 Jean 17:14 18.5.2 Jean 17:15 18.5.3 Jean 17:16

    18.6 Jean 17:17-19 18.6.1 Jean 17:17 18.6.2 Jean 17:18 18.6.3 Jean 17:19

    18.7 Jean 17:20-21 18.7.1 Jean 17:20 18.7.2 Jean 17:21 18.7.3 Jean 17:22-23 18.7.4 Jean 17:23

    18.8 Jean 17:24-26 18.8.1 Jean 17:24 18.8.2 Jean 17:25 18.8.3 Jean 17:26

    19 Chapitre 18 19.1 Jean 18:1-11 19.2 Jean 18:11

  • 19.2.1 Sens de Gethsman 19.2.2 Omission de la souffrance du Seigneur Gethsman

    19.3 Jean 18:2-3 19.4 Jean 18:4-6 19.5 Jean 18:7-9 19.6 Jean 18:10-11 19.7 Jean 18:12-27

    19.7.1 Jean 18:12-14 19.7.2 Jean 18:15-17 19.7.3 Jean 18:18-23 19.7.4 Jean 18:24-27

    19.8 Jean 18:28-40 19.8.1 Jean 18:28-31 19.8.2 Jean 18:32 19.8.3 Jean 18:33-34 19.8.4 Jean 18:35 19.8.5 Jean 18:36 19.8.6 Jean 18:37 19.8.7 Jean 18:37c-40

    20 Chapitre 19 20.1 Jean 19:1-15

    20.1.1 Jean 19:1-5 20.1.2 Jean 19:6-11 20.1.3 Jean 19:12-15

    20.2 Jean 19:16-30 20.2.1 Jean 19:16-22 20.2.2 Jean 19:23-24 20.2.3 Jean 19:25-27 20.2.4 Jean 19:28-30

    20.3 Jean 19:31-37 20.3.1 Jean 19:31-34 20.3.2 Jean 19:35 Leau et le sang coulant du ct du Seigneur 20.3.3 Jean 19:36-37

    20.4 Jean 19:38-42 21 Chapitre 20

    21.1 La croix et la rsurrection : Ce que lhomme a vu et ce quil na pas vu 21.2 Importance de la rsurrection ; le tmoignage qui lui a t rendu

    21.2.1 Prdication de la rsurrection par les aptres 21.2.2 La rsurrection selon les diffrents vanglistes 21.2.3 La rsurrection renverse le scepticisme 21.2.4 Rejeter la rsurrection, cest rejeter Dieu 21.2.5 Une conviction progressive

    21.3 Jean 20:1-18 21.3.1 Jean 20:1-2

    21.3.1.1 Jean 20:1 Des curs qui ne rpondent pas en vain lamour du Seigneur 21.3.1.2 Jean 20:2 Marie de Magdala sadresse Pierre et Jean 21.3.1.3 Comparaison et concordance des rcits de la rsurrection dans les divers vangiles 21.3.1.4 Diversit des vangiles : Infirmit humaine ou sagesse divine ?

    21.3.2 Jean 20:3-10 21.3.2.1 Jean 20:3-7 21.3.2.2 Jean 20:6, 7, 10 21.3.2.3 Jean 20:8 La foi et les conclusions humaines 21.3.2.4 Jean 20:9 Voir et croire. Foi base sur la vue ou sur la Parole de Dieu 21.3.2.5 Jean 20:10

    21.3.3 Jean 20:11-16 21.3.3.1 Jean 20:11-13 Nature de la tristesse de Marie 21.3.3.2 Jean 20:14-15 Marie reconnat Jsus

    21.3.4 Jean 20:17-18 21.3.4.1 Jean 20:17a Toucher ou ne pas toucher le Seigneur : comparaison avec Matt. 28 21.3.4.2 Jean 20:17c Va vers mes frres

  • 21.4 Jean 20:19-23 21.4.1 Jean 20:19a Premier jour de la semaine 21.4.2 Jean 20:19b Portes fermes et corps ressuscits 21.4.3 Jean 20:20-21 Paix vous soit 21.4.4 Jean 20:22-23 Il souffla en eux, et leur dit : Recevez lEsprit Saint 21.4.5 Jean 20:23 Remettre ou retenir les pchs

    21.5 Jean 20:24-29 Thomas 21.5.1 Jean 20:24-25 Thomas absent 21.5.2 Jean 20:26-29 Thomas huit jours aprs, le Rsidu juif futur

    21.6 Jean 20:30-31 Interruption du fil du rcit 21.6.1 Croire sans voir 21.6.2 Ce livre crit par Jean est inspir par lEsprit, au sujet de Christ 21.6.3 Jean 20:30-31 nest pas la fin de cet vangile 21.6.4 Jean 20:30-31 suggr par le cas de Thomas. Ne pas dcouper lvangile selon des apparences superficielles

    21.6.5 Jean 20:30-31 Style de Jean. Continuit des ch. 20 et 21 22 Chapitre 21

    22.1 Lien entre les ch. 20 et 21 22.2 Jean 21:1-14

    22.2.1 Jean 21:1-6 22.2.2 Comparaison avec la pche de Luc 5. La puissance vient toujours du Seigneur 22.2.3 Image du millnium. Suite de la comparaison avec Luc 5 22.2.4 Anciennes interprtations, la plupart errones

    22.2.4.1 Augustin et Grgoire le grand 22.2.4.2 Ceux qui voient dans Jean 21 une image de la rsurrection 22.2.4.3 Ceux qui confondent lglise et le millnium

    22.2.5 Jean 21:7-14 22.2.5.1 Jean 21:7 22.2.5.2 Jean 21:8 22.2.5.3 Jean 21:9 22.2.5.4 Jean 21:10-11 22.2.5.5 Jean 21:12-14

    22.3 Jean 21:15-17 22.3.1 Jean 21:15 Le premier maimes-tu ? 22.3.2 Jean 21:16 Le second maimes-tu ? 22.3.3 Jean 21:16 Les brebis sont celles de Christ 22.3.4 Jean 21:17 Le troisime maimes-tu ?

    22.4 Jean 21:18-19 22.4.1 La grce qui rtablit au-del de ce qui a t perdu 22.4.2 La communion des souffrances de Christ et la conformit sa mort 22.4.3 la grce exclut toute possibilit de se vanter 22.4.4 La mort mme de Christ, avec ses souffrances 22.4.5 Ni hrosme, ni asctisme pour le chrtien, mais lobissance

    22.5 Jean 21:20-23 Toi, suis-moi 22.5.1 Jean 21:20-21 Pierre questionne sur Jean par affection 22.5.2 Jean 21:22 Lnigme 22.5.3 Jean 21:23 La tradition gare ; la norme est la Parole de Dieu crite

    22.6 Jean 21:24-25

    1 Introduction

    1.1 Caractres de lvangile de Jean

    Aucun chrtien intelligent ne peut mettre en doute que le quatrime vangile est

    caractris par la prsentation du Seigneur Jsus comme la Parole, le Fils unique, Dieu Lui-

    mme, sur la terre. Il nest pas prsent comme le Messie, fils de David et dAbraham,

    pourtant en mme temps lternel (Jehovah) dIsral, et Emmanuel [Matthieu] ; ni encore

    comme le Fils adonn au service de Dieu, surtout au service dans lvangile [Marc] ; Il nest

  • pas non plus prsent comme la Sainte Chose ne de la vierge par lopration miraculeuse du

    Saint Esprit, et dans ce sens aussi Fils de Dieu [Luc], selon quIl est prsent dans chacun

    des autres rcits inspirs respectivement par Matthieu, Marc et Luc. Dans lvangile de Jean,

    Sa nature divine brille de dessous le voile de chair, quand Il va ici ou l, manifestant toujours

    le Pre dans Sa personne, dans Ses paroles et dans Ses voies ; puis, une fois remont au ciel,

    donnant et envoyant le Saint Esprit pour tre avec et dans les Siens ternellement.

    Voil pourquoi Il est donn connatre comme Celui qui donne la vie ternelle au

    croyant, lequel a droit, en vertu de cette vie nouvelle, de devenir enfant de Dieu. Car il nest

    pas question ici de voies dispensationnelles, ni de tmoignage rendu la crature, ni mme

    des perfections morales de lhomme Christ Jsus. Tous ces lments ont la place qui leur

    convient ailleurs ; mais ici lEsprit de Dieu soccupe dune tche plus profonde la

    manifestation du Pre dans le Fils, et ce en tant que la Parole faite chair et tabernaclant ici-

    bas, avec les consquences immenses qui en rsulte pour toute me, et mme pour Dieu Lui-

    mme, glorifi la fois dans les exigences de Son tre moral, et dans les profondeurs intimes

    de Sa relation comme Pre.

    On remarque aussi la sagesse divine qui a crit et donn un tel vangile une date

    relativement tardive, lorsque lennemi cherchait corrompre et dtruire, non pas par des

    adversaires Pharisiens ou Sadducens, ni par les Gentils idoltres, mais par des docteurs

    [enseignants] apostats et antichrtiens. Ceux-ci, arms des plus hautes prtentions en matire

    de connaissance et de puissance, sapaient la vrit de la Personne de Christ, la fois sur le

    plan de Sa Dit propre et sur le plan de Son humanit relle, tout cela menant lhomme

    la ruine et jetant sur Dieu le dshonneur le plus ingrat et le plus effront. Aucun tmoignage

    ntait plus appropri que celui de Jean qui, comme auteur du premier des vangiles, fut un

    tmoin oculaire, et qui mme, si lon peut dire cela en toute rvrence, tait plus que tout

    autre familier avec le Seigneur Jsus comme homme sur la terre. Nanmoins, il fut plus que

    tout autre linstrument attestant de Sa gloire divine. La porte de ces deux caractres [tmoin

    oculaire et dfenseur de la gloire divine] sur les derniers efforts de Satan, prdominants alors

    et ds lors (1 Jean 2:18), est tout fait vidente et dune importance extrme. Dun autre ct,

    le Seigneur fit face, comme toujours dans Sa grce, aux efforts de Satan en affirmant plus

    compltement ce qui tait ds le commencement , pour la gloire divine, et pour la

    clarification, la consolation et laffermissement de la famille de Dieu y compris des petits

    enfants. Car quelle plus grande scurit que dtre les objets de lamour du Pre, aims

    comme le Fils a t aim, Lui-mme en eux, et eux en Lui, et davoir au moment o Il les

    quittait lassurance de Sa part de la prsence demeure de cet autre Paraclet, lEsprit Saint ?

    une bndiction si grande quIl dclare que Sa propre absence, tant regrette, leur serait

    avantageuse, afin de leur assurer cette autre prsence.

    Par consquent, en mme temps que la ralit et la manifestation de la vie ternelle dans

    lhomme, en Christ le Fils, il est procd avec soin labolition complte et nette des relations

    de lhomme dans la chair avec Dieu, quelles soient juives ou autres, et il est montr

    clairement la fois dans lintroduction et la fin de lvangile, que les dispensations de Dieu

    ne sont pas mconnues, ni non plus la relation de Christ avec elles, Sa personne, divine

    mais pourtant homme, tant le pivot sur lequel tout tourne.

    Cela a t en effet une grande bvue des crivains ecclsiastiques anciens de considrer

    Jean comme lvangliste qui voyait le Seigneur ou les Siens dans leurs relations clestes ;

    cela est aussi erron que de voir laigle (Apoc. 4:7) comme symbole dune telle chose, mme

    si Augustin lui-mme en a accept lide, qui semble avoir t suggre en premier par

  • Victorinus. Mais les thologiens ne sont pas du tout daccord ; car Irne pense que Marc est

    laigle, et Andreas suit cette ligne. Williams, rcemment et il nest pas seul a relanc

    linterprtation dAugustin, qui, de manire trange, appliquait lhomme Marc et le buf

    Luc, alors que linverse aurait au moins t plus plausible. Il y a encore beaucoup dautres

    applications aussi folles, mais elles ne valent gure la peine dtre rapportes.

    Car les quatre animaux [ou : tres vivants ] dApoc. 4, et dailleurs, nont aucune

    relation relle ni voulue avec les quatre vangiles. Ceux-ci nous prsentent la grce de Dieu

    apparue en Christ parmi les hommes, et la rdemption quIl a accomplie dans le Messie rejet.

    Les chrubins, au contraire, sont rvls quand le trne en haut prend un caractre judiciaire

    en chtiments, ce qui est une phase prparatoire la prise en main du royaume du monde

    par le Seigneur, et Son apparition du ciel pour rgner. Ils symbolisent les attributs divins par

    des figures tirs des ttes de la cration. Des analogies ingnieuses, mais superficielles, ne

    peuvent prvaloir contre toute la porte morale de ce qui leur est associ, car lopposition est

    aussi forte que celle de la grce par rapport au jugement.

    La vrit caractristique quon ne peut gure ignorer chez Jean, avec quelques lgres

    exceptions ici et l, cest Dieu se manifestant dans Son Fils, pourtant homme sur la terre ; non

    pas lhomme dans Christ exalt en haut, ce qui est la ligne suivie par laptre Paul, et quon

    trouve aussi dans les rcits inspirs au sujet du Seigneur la fin de Luc, et mme, dans une

    certaine mesure, la fin de Marc. Cest pourquoi, on peut remarquer que la scne de

    lAscension ne figure pas dans Jean (bien quelle y soit abondamment suppose), pas plus que

    dans Matthieu, mais pour des raisons entirement diffrentes. Car le premier vangile nous

    montre le Seigneur dans Sa prsentation finale, certes ressuscit, mais conservant Ses liens de

    relations avec les disciples et le rsidu juif en Galile, o Il leur donne leur grande mission, et

    les assure de Sa prsence avec eux jusqu la consommation du sicle. Le dernier vangile

    nous Le montre runissant dans Sa personne non seulement la gloire de lhomme ressuscit et

    la gloire de Fils de Dieu, le dernier Adam, mais aussi la gloire du Seigneur Dieu, qui,

    comme lesprit vivifiant souffle dans Ses disciples la respiration dune vie meilleure en

    puissance de rsurrection, et l-dessus ce dernier vangile donne une vue mystique du sicle

    venir, avec les places spciales donnes Pierre et Jean.

    Cest donc Dieu sur la terre qui apparat dans le rcit sur notre Seigneur ici, non pas

    lhomme glorifi dans le ciel (sauf pour des buts tout fait spciaux) comme dans les crits de

    Paul. Cest pourquoi dans le premier chapitre, si remarquable pour la plnitude avec laquelle

    les titres de Christ sont placs devant nous, il ne nous est parl de Lui ni comme sacrificateur,

    ni comme tte de lassemble relations qui se rattachent exclusivement Son exaltation

    en-haut et Son service la droite de Dieu. Jean prsente tout ce qui est divin dans la

    personne et luvre de Christ sur la terre ; et puisquil nous donne la mise de ct du premier

    homme sous sa meilleure forme, il y a aussi par consquent le besoin absolu de la nature

    divine pour que lhomme puisse voir le royaume de Dieu ou y entrer. Ce qui est essentiel et

    qui demeure dcoule naturellement de la prsence dune Personne divine se rvlant ici bas en

    grce et en vrit.

    De plus le caractre de la vrit que le Saint Esprit a en vue exclut videmment toute

    gnalogie comme on en trouve dans les vangiles selon Matthieu et Luc, qui suivent la

    ligne en descendant depuis Abraham et David, ou en remontant Adam qui tait [le fils]

    de Dieu . Ici Jean ne donne aucune liste de naissances ; car comment retracer la ligne de

    Celui qui, au commencement et avant quaucune crature existe, tait auprs de Dieu et tait

    Dieu ? Marc, de son ct, se consacre aux dtails de Son service, spcialement Son service

  • dans lvangile accompagn par des miracles et signes appropris (car Il voulait rveiller

    lhomme et faire appel aux incrdules selon la patiente bont de Dieu), et il fut donc conduit,

    selon la sagesse du mme Esprit qui a conduit Jean, supprimer toute mention de Sa filiation

    terrestre et des dbuts de Sa vie sur la terre, et commencer de suite par Son uvre, en ne la

    faisant prcder que par une brve revue du travail de Son hraut, Jean le baptiseur. Cest

    pourquoi, du fait que le Seigneur tait le parfait Serviteur, il sensuit que le rcit parfait quen

    fait Marc ne mentionne aucune gnalogie ; car qui sintresserait la ligne dun serviteur ?

    Ainsi, si Son service semble exclure toute gnalogie de Marc, cest Sa Dit, en tant que

    vrit primordiale, qui rend toute gnalogie impropre au but de lEsprit par Jean. Ce nest

    qu partir de tous les quatre vanglistes que nous recevons la vrit dans la plnitude de sa

    varit : Ctait la seule manire pour Dieu de pouvoir nous rvler de manire adquate notre

    Seigneur Jsus Christ. Dans les vangiles, Il nous est donn de voir non seulement nos

    besoins, mais lamour divin et la gloire divine.

    1.2 Sommaire du contenu de lvangile de Jean

    Le contenu de cet vangile peut tre plus facilement apprhend par le sommaire qui

    suit (*). Les chapitres 1-4 prcdent le ministre en Galile de notre Seigneur donn par les

    trois vangiles synoptiques. Jean le hraut baptisait encore, et tait encore libre (3:23-24),

    tandis que le Seigneur tait en route pour la Galile (ch. 4) travers la Samarie. Jean 1 2:22

    est un prliminaire, Jean 1:1-18 tant la prface merveilleuse et approprie Sa gloire

    personnelle, vue tout au long du chapitre. Ensuite, dans les versets 19-43, on a le tmoignage

    de Jean historiquement, non seulement un tmoignage dautres au sujet de Jsus, mais un

    tmoignage rendu Lui-mme, avec le fruit de ce tmoignage. partir du verset 44, Christ

    appelle individuellement et rassemble, tandis quIl passe de la vrit de Sa position comme le

    Christ selon le Psaume 2 la gloire plus vaste et plus leve de Fils de lhomme selon le

    Psaume 8. Puis nous avons en Jean 2:1-22 les noces de Cana de Galile, qui manifestent Sa

    gloire, et Son excution du jugement dans la purification du temple, comme ressuscit dentre

    les morts.

    (*) Voir Linspiration par Dieu des critures (Dessein divin, 31. Jean),

    pages 347-357 de ldition anglaise]

    partir de Jean 2:23 il nous est montr limpossibilit pour Dieu de se fier lhomme

    tel quil est, et en Jean 3 la ncessit dtre n de nouveau pour voir ou entrer dans le royaume

    de Dieu, mme sous son ct terrestre. La croix du Fils de lhomme nen est pas moins

    ncessaire ; mais le Fils unique de Dieu est donn dans Son amour pour sauver le monde.

    Seulement la foi en Son nom est indispensable. Il ne sagit pas dune accusation de violation

    de la loi, mais il sagit de la lumire venue et hae, les uvres des hommes tant mauvaises.

    Jean, lami de lpoux, se rjouit dtre clips par la gloire de Celui qui vient du ciel et est

    au-dessus de tout, de Celui qui est non seulement lEnvoy avec les paroles de Dieu, mais le

    Fils de Son amour entre les mains duquel le Pre a mis toutes choses. Cest pourquoi, croire

    en Lui, cest avoir la vie ternelle ; Lui dsobir dans lincrdulit, cest avoir la colre de

    Dieu demeurant sur soi. Voil lintroduction.

    Jean 4, cest le Fils de Dieu shumiliant en grce pour attirer Dieu une Samaritaine

    rejete, pour quelle Ladore, Lui et le Pre, en esprit et en vrit, Jrusalem tant

    maintenant finie, tandis que sa rivale [Samarie] ntait rien. Car Il est le Sauveur du monde. Et

  • encore, le courtisan de Capernam prouve que sa foi dans le Sauveur lgard de son fils

    malade navait pas t vaine, quoiquelle ft sous une forme juive. Le Sauveur ne mprise pas

    la foi faible.

    Jean 5 nous montre Jsus le Fils de Dieu, qui ne se borne pas gurir, mais qui vivifie

    les mes mortes qui Lcoutent maintenant, et qui ressuscitera pour une vie de rsurrection

    Sa venue tandis que ceux qui ncoutent pas et vivent dans le mal, Lui le Fils de lhomme

    les ressuscitera en rsurrection de jugement. Les bases de la foi sont ensuite ajoutes dans le

    reste du chapitre.

    En Jean 6, le signe du pain quIl a donn la grande foule introduit lenseignement sur

    Lui-mme : incarn, Il est le vrai Pain descendu du ciel ; dans la mort, Sa chair est la vraie

    nourriture et Son sang le vrai breuvage ; tout cela est suivi de Son ascension. Il est ainsi

    lobjet de la foi, comme Il tait Celui qui vivifie au chapitre prcdent.

    De l, Jean 7 nous dvoile Son envoi du Saint Esprit dauprs de Lui en gloire, avant

    que la fte des tabernacles soit littralement accomplie. Voil la puissance pour tmoigner,

    comme en Jean 4 pour adorer. Dans ces quatre chapitres, le Seigneur est tabli comme tant

    Lui-mme la vrit dont Isral avait eu les formes.

    Dans Jean 8 et Jean 9 respectivement, Sa parole et Son uvre sont rejetes de manire

    absolue. Nanmoins, les brebis, qui reoivent lune et lautre pour leur bndiction, non

    seulement Il les garde, mais Il les conduit en dehors de la bergerie pour tre mieux encore, un

    seul troupeau et un seul Berger. Rien ne peut nuire. Elles sont dans la main du Pre et dans

    celle du Fils (Jean 10).

    Jean 11 et Jean 12 nous donnent le tmoignage rendu Christ comme Fils de Dieu en

    puissance de rsurrection, comme Fils de David selon la prophtie, et comme Fils de lhomme

    introduisant par Sa mort une gloire nouvelle, infinie et ternelle, que Ses cohritiers doivent

    partager avec Lui.

    De Jean 13 Jean 17 la position du Seigneur dans les cieux est dvoile, ainsi que ce

    quIl est ds lors pour nous dans cette position une chose entirement nouvelle pour les

    disciples qui sattendaient au royaume ici et maintenant. Il est notre Avocat (1 Jean 2:1), et

    lave par la Parole nos pieds souills dans le chemin ; quand Judas est sorti, Il expose Sa mort

    comme Le glorifiant moralement, en glorifiant Dieu de toute manire, et Sa glorification en

    Lui comme consquence immdiate. Mais (Jean 14) il va recevoir les Siens auprs de Lui

    dans la maison du Pre : cest lesprance chrtienne proprement dite. En attendant Christ

    promet un autre Avocat, ou Paraclet, pour demeurer avec eux et tre en eux ternellement : Il

    est la puissance actuelle du christianisme, et travaille former lobissance du chrtien. Dans

    Jean 15, nous avons la position chrtienne sur la terre en contraste avec le judasme. Ce nest

    pas lunion, mais la communion avec Christ pour porter du fruit, et rendre tmoignage Sa

    gloire : il est question de gouvernement moral plutt que de grce souveraine. Jean 16 traite

    de la prsence de lEsprit, ce quelle prouve au monde, et comment Il soccupe des croyants

    qui demandent maintenant au Pre au nom de Christ. Jean 17, o Christ spanche auprs du

    Pre, nous donne notre place auprs de Lui, et en dehors du monde, dans une unit passe,

    prsente et future, la fois un privilge dans le ciel avec Lui bientt, et notre merveilleuse

    bndiction dj maintenant.

    Jean 18 et Jean 19 dpeignent de manire caractristique les scnes finales de Ses divers

    simulacres de procs aprs Sa reddition volontaire, et lexprience humiliante de Ses disciples

    ; puis la mort de la croix, et ses fruits, ainsi que le tmoignage du disciple bien-aim, qui Il

    confie Sa mre. Jean 20 prsente Christ ressuscit, Son message par lintermdiaire de Marie

  • de Magdala, et Sa manifestation aux disciples rassembls le jour de la Rsurrection, et huit

    jours aprs Thomas, type dIsral qui voit pour croire. Jean 21 ajoute limage mystique de

    lge millnaire, quand les Gentils se mettent appartenir Christ, et que le filet ne se rompt

    pas comme par le pass. En annexe, nous avons Pierre restaur et rtabli, avec lassurance que

    dans la faiblesse de lge la grce le fortifierait pour mourir pour son Matre, quil avait

    manqu de glorifier de cette manire, au jour o il avait davantage la confiance en soi de la

    jeunesse. Jean est laiss avec une apparence non moins mystrieuse, bien quil ne soit pas dit

    quil ne mourrait pas, mais la question est laisse en suspens : Si je veux quil demeure

    jusqu ce que je vienne, que timporte ? Toi, suis-moi . Nous savons ainsi que la mme

    plume, que Dieu a employe pour prsenter le Fils de Dieu dans Sa gloire personnelle et dans

    Sa grce ineffable, devait nous donner, aprs llvation dans les lieux clestes en haut, le

    tableau du gouvernement divin qui la fin donnera Christ et aux disciples la charge du

    royaume du monde, au jour o Il sera le centre manifeste de toute gloire, cleste et

    terrestre. Cest ce que nous trouvons, et plus encore, dans lApocalypse.

    2 Chapitre 1

    2.1 Jean 1:1-5

    2.1.1 Jean 1:1 La Dit

    Au commencement tait la Parole ; et la Parole tait auprs de Dieu ; et la Parole tait

    Dieu (1:1). La Parole, lexpression de la Dit, a une existence ternelle, une personnalit

    distincte et la Dit propre, non pas simplement (Rom. 1:20 ; divinit ), mais

    (Col. 2:9 ; Dit ). Nous voyons Celui qui tait avant que le temps commence. Ce

    nest mme pas le dbut de la cration, mais antrieurement, quand la Parole tait auprs de

    Dieu avant que toutes choses soient faites par Lui. Regardez en arrire, si cest possible, avant

    la cration, la Parole tait non pas = existait, comme quelquun qui et commenc

    tre, mais , tait, la Parole incre oui, le Crateur. De plus, Il tait auprs de Dieu ,

    non pas exactement auprs du Pre comme tel ; car lcriture ne parle jamais dune telle

    corrlation. La Parole tait auprs de Dieu . Le Pre, le Fils et le Saint Esprit taient l ;

    mais la Parole tait auprs de Dieu, et la Parole tait Dieu . Il (Elle) ntait pas une

    crature, mais essentiellement Divin, bien quIl ne ft pas seul tre Divin. Dautres

    personnes taient l dans la Dit.

    2.1.2 Jean 1:2

    Elle tait au commencement auprs de Dieu (1:2) ; non pas une date ultrieure,

    mais au commencement , quand aucune crature navait commenc exister. Pour cette

    vrit nous sommes entirement redevables Dieu. Qui pouvait parler de choses pareilles

    sinon Dieu ? Cest Lui qui se sert de Jean pour crire, et tout ce quIl dit est implicitement

    digne de foi. La Parole tait au commencement auprs de Dieu . Sa personnalit tait

    ternelle, tout autant que Sa nature et Son tre. Il ntait pas une simple manation, selon le

    rve des Indo-Aryens dans leur forme de pense la plus ancienne que nous connaissions. Car

    alors Dieu ne serait pas vraiment suprme ni libre, mais soumis des restrictions

    ncessairement incompatibles avec la souverainet, et tendant toujours vers ce panthisme

    qui, faisant de lunivers Dieu, nie le seul vrai Dieu. Dans cette manire de penser, Il serait

  • simplement Tad (ou : That), une nergie abstraite, qui ne se suffirait pas elle-mme, mais

    attendrait ardemment dautres pour pouvoir maner : Brahma, Vishnou et Shiva, le Crateur,

    le Prservateur et le Destructeur. Dans le systme hindou dvelopp plus tard, du fait que la

    divinit se ramenait, dans leur imagination, des manations, lunivers galement tait, de

    manire panthiste, une manation plutt quune cration forme par la volont, la puissance

    et le dessein divins. Tout est des flux et de lillusion. Quel contraste entre sa Triade et la

    Trinit le Pre, et le Fils et le Saint Esprit, un seul Dieu ! Et ses Avatars, mme celui de

    Krishna, dont la lgende naquit tardivement, combien ils sont loin de lIncarnation ! Dans

    celle-ci Dieu et lhomme sont unis pour toujours en une seule Personne, qui, par Sa mort, est

    le Rconciliateur de toute la cration, cleste et terrestre, et de ceux qui par grce doivent

    rgner avec Lui sur toutes choses la gloire de Dieu le Pre (*).

    (*) Je ne peux faire autrement que de considrer Jean 1:2 comme la mise de

    ct frappante et complte de la distinction Alexandrine et patristique de

    [parole rsidant dans lesprit] et [parole profre].

    Certains des premiers pres grecs, de platonisme, considraient que le avait

    t conu dans la pense de Dieu ds lternit, et seulement nonc, pour ainsi

    dire, dans le temps. Cela a donn prise aux Aryens qui, comme dautres incrdules,

    cherchent avidement les traditions des hommes. Laptre affirme ici, par le Saint-

    Esprit, la personnalit ternelle de la Parole auprs de Dieu ( Confrences sur les

    vangiles , p. 409, note).

    2.1.3 Jean 1:3 Cration

    Puis, comme si ctait une communication rajoute aprs coup, il nous est dit que

    Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a t

    fait (1:3). La Parole na pas t faite, mais cest Lui, la Parole, qui a tout fait (*). La Parole

    est le Crateur de tout ce qui a eu une existence drive. Il (Elle) a tout cr. Aucune crature

    na reu lexistence en dehors de Lui. La Parole tait lagent. Sil navait pas t Dieu, cela

    aurait t pour Lui une tche impossible. SIl navait pas t au commencement auprs de

    Dieu , la cration naurait pas pu Lui tre attribue en aucune manire particulire, Lui la

    Parole ternelle. Mais la cration est ici affirme comme tant Son uvre, non pas seulement

    dune manire positive, mais sans exception pour aucune crature. Ainsi, en Colossiens 1:16-

    17 il nous est dit que par (, en vertu de) Lui ont t cres toutes choses, les choses qui

    sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trnes,

    ou seigneuries, ou principauts, ou autorits : toutes choses ont t cres par Lui et pour Lui ;

    et Lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent (ou : sont maintenues ensemble) par

    () Lui . Quelles preuves rptes et irrfutables de la Dit ! (**)

    (*) On a prtendu quimplicitement, le mal lui-mme (et non pas toute matire

    seulement) a t fait par la Parole. Je pense que cette ide est non seulement

    malheureuse, mais elle mrite dtre rprouve. Cest de la fausse philosophie, de

    lHglianisme, mme si beaucoup de ses tenants sopposent Hegel. Le mal na

    rien faire avec la cration, sauf quil est en contradiction avec elle. La question

    maintenant nest pas celle du mal au sens de chtiment physique ; car celui-ci est

    avant tout envoy par Dieu. Mais le mal moral dans un tre quelconque est en

    contradiction avec la relation dans laquelle Dieu a plac cet tre. Il nest donc ni en

  • Dieu ni de Dieu, tant lchec par rapport ce qui existait auparavant comme fruit du

    plaisir de Dieu, qui nanmoins le permet en vue du gouvernement et de la

    rdemption. Ainsi des anges ont abandonn leur premier tat (Jude 6). Satan na pas

    persvr dans la vrit (8:44), et Adam est dchu de son innocence originelle. Il ny

    a l nullement une limitation de la puissance divine ; mais, au contraire, lerreur que

    je combats limite Sa bont ou Sa vrit. Il est impossible quen Dieu ou de la part de

    Dieu, il y ait le contraire de ce quIl est : or Il est bon, Lui seul ; dans la crature, il

    peut facilement y avoir, et il y a, le contraire de ce que Dieu est, l o la cration

    nest pas soutenue par Dieu, ni dlivre par Sa grce.

    (**) Voir Notes sur Colossiens , p 19-21.

    Chacun de ces passages nous donne un enseignement prcis de la plus haute

    importance. Gense 1 ne commence quavec Jean 1:3, mme si les versets 1 et 2 de Gen. 1

    concernent des tats de la cration antrieurs Adam sans prcision de temps. Aucune

    criture ne nous donne des informations aussi compltes sur les dtails qui suivirent dans le

    temps. Ce qui tait avant la cration est compltement omis par Mose. Jean 1:1-2 nous

    montre lternit avant la cration, ainsi que la cration elle-mme (1:3) dans des termes tout

    fait prcis.

    2.1.4 Jean 1:4 Source de vie

    Mais il y a bien plus que la puissance dun tre ternel ; car nous en venons maintenant

    une chose plus leve et plus intime : non pas ce qui a t amen lexistence par Lui,

    mais ce qui tait en Lui. Lui est le Dieu vritable et la vie ternelle (1 Jean 5:20). En

    elle [la Parole] tait la vie (*) (1:4a). La seule vie note ici est celle qui, tant ternelle, est

    capable de connatre, de jouir, de servir et dadorer Dieu, celle qui est approprie Sa

    prsence, et qui doit y tre pour toujours. Les croyants ont la vie ; mais la vie est dans le Fils :

    non pas en eux, mais en Lui. Ici cependant on ne dpasse pas la source de la vie en Lui ; la

    communication de la vie suivra bientt, en temps voulu. LEsprit est occup par le caractre

    de Sa personne. Il ajoute seulement ce moment-l lannonce trs intressante : et la vie

    tait la lumire des hommes (1:4b). Ce ne sont pas les anges, mais les hommes qui taient

    lobjet en vue. Il ne dit pas la vie, mais la lumire des hommes. La vie ntait que pour ceux

    qui croient en Son nom ; la lumire va bien au-del. Ce qui manifeste tout, cest la lumire

    (ph 5:13). Ainsi, en Proverbes 8, la belle introduction de la Sagesse (que lternel possdait

    au commencement de Sa voie, avant Ses uvres danciennet, 8:22), Ses dlices tout autant

    que les dlices de la Sagesse taient avec les fils des hommes (Prov. 8:31).

    (*) Larrangement des versets 3, 4, que Lachmann, Tregelles, et Westcott et

    Hort [ Notes sur des leons choisies p 73 et suiv.] prfrent (en partie cause de

    labsence de ponctuation dans certains manuscrits trs anciens, en partie parce que

    certaines copies, versions, et pres le prennent expressment ainsi), est

    [ce qui a t en elle, tait la vie]. Il en est ainsi dans les manuscrits A

    C D G L, Vulgate, etc.. Mais avec Tischendorf et dautres [comme Weiss et Blass], je

    dcide catgoriquement pour une virgule ou un point aprs , et je commence

    une nouvelle phrase avec . Il y a un contraste voulu entre ce qui a t

    cr ou amen lexistence par la Parole dune part, et la vie en Elle (Lui) dautre

  • part ; ce contraste est perdu quand la nouvelle phrase commence par .

    Nest-ce pas une fausse doctrine de rduire ainsi la vie dans la Parole ? De plus ce

    nest pas conforme au caractre des crits de Jean, si mme cest correct

    grammaticalement, de prendre [a t en elle, ou : a exist en elle]

    comme fait par elle . Et encore, cette vie, ce qui signifierait lunivers vivant (ce qui

    est dj en soi une phrase trange, non scripturaire, et dpourvue de sens), doit

    alors tre la lumire des hommes, contrairement lenseignement exprim

    formellement juste aprs, que la Parole tait la lumire titre exclusif. Dun autre

    ct, la phrase telle quon la prend dhabitude, est en parfaite harmonie avec le style

    de lvangliste ailleurs, comme le Doyen Alford la soulign.

    Note Bibliquest : Carrez et le Nouveau Testament en franais courant

    dcoupent les v. 3 et 4 comme ce que critique W.Kelly. La TOB, par contre, dcoupe

    comme WK.

    2.1.5 Jean 1:5 la lumire luit dans les tnbres, les tnbres ne lont pas comprise

    Mais les hommes taient dans une condition dchue, et loigns de Dieu ; et il est donc

    indiqu ici que lobscurit qui rgnait tait pire que les tnbres qui couvraient labme avant

    le commencement de luvre des six jours. Et la lumire luit dans les tnbres ; et les

    tnbres ne lont pas comprise (1:5).

    Les tnbres ne sont ni la mre de tout, comme disent les paens, ni un Dmiurge malin,

    ladversaire inlassable du bon Seigneur de lumire. Les tnbres sont vraiment ltat moral de

    lhomme, de lhomme dchu ; elles sont la ngation de la lumire, et elles diffrent totalement

    de la ralit physique, en ce quelles-mmes ne sont pas affectes par la lumire. La grce

    seule, comme nous allons le voir bientt, peut agir efficacement contre cette difficult.

    On peut remarquer ici que Jean ne parle pas de la vie dans labsolu, mais de la vie dans

    la Parole, et cest cette vie qui est affirme tre la Lumire des hommes. Elle exclut tout autre

    objet en tout cas la proposition ne va pas au-del des hommes. Ainsi en Colossiens 1,

    Christ est dit tre limage du Dieu invisible, qui, ici seulement, est rvle la perfection dans

    lhomme et aux hommes. Il est la lumire des hommes, et il ny en a pas dautre : car si

    lhomme a ce que lcriture appelle la lumire, il ne la que dans la Parole, qui est la vie. Sans

    contredit Dieu est lumire, et en Lui il ny a pas du tout de tnbres (1 Jean 1:5) ; or Il habite

    la lumire inaccessible, et aucun des hommes ne La vu, ni ne peut Le voir (1 Tim. 6:16). Il

    nen est pas ainsi de la Parole selon ce que nous lisons. Et la lumire luit dans les tnbres ;

    et les tnbres ne lont pas comprise . Notez la prcision frappante des phrases. La lumire

    apparat dans les tnbres voil sa nature ; elle luit , non pas elle luisait ; tandis que

    la forme abstraite est change en expression historique quand il nous est dit que les tnbres

    ne lont pas comprise.

    Ainsi, nous avons eu la dclaration de lEsprit au sujet de la Parole, en relation dabord

    avec Dieu, puis avec la cration, enfin avec les hommes ; et nous avons eu une phrase

    solennelle sur ltat moral des hommes en rapport avec la lumire, et non pas seulement en

    rapport avec la vie.

    2.2 Jean 1:6-8 Jean rendant tmoignage de la lumire

  • Il nous est ensuite prsent Jean envoy par Dieu pour rendre tmoignage de la lumire.

    Il y eut un homme envoy de Dieu ; son nom tait Jean. Celui-ci vint pour [rendre]

    tmoignage, pour rendre tmoignage de la lumire, afin que tous crussent par lui. Lui ntait

    pas la lumire, mais pour rendre tmoignage de la lumire (1:6-8).

    Dieu, qui est amour, tait actif dans Sa bont pour attirer lattention sur la Lumire ; car

    les besoins de lhomme taient profonds. Cest pourquoi il y eut un homme envoy par Lui ; il

    sappelait Jean. Comme il nous est dit ailleurs, il tait la lampe ardente et brillante (5:35) (

    ) ; mais la Parole tait la Lumire ( ) concernant Celui qui Jean venait rendre

    tmoignage. Car sa mission nest vue ici ni en relation avec la loi ni en relation avec un but

    lgal, mais en relation avec la Lumire (cest pourquoi sa porte dpasse de loin Isral) afin

    quil pt tmoigner de la Lumire, afin que tous crussent par lui. Cest une question de foi

    personnelle dans le Seigneur, non pas simplement dexhortation morale la multitude, aux

    collecteurs dimpts, aux soldats, ou autres, comme dans lvangile de Luc. Toute criture est

    parfaite, et parfaitement adapte au propos divin de glorifier Jsus.

    2.3 Jean 1:9 La lumire qui claire tout homme

    La Lumire est ici lobjet du dessein de grce de Dieu. Jean nest quun instrument et un

    tmoin ; lui ntait pas la Lumire, mais il tait envoy afin de pouvoir tmoigner de la

    Lumire. La vraie Lumire tait celle (ou : Il tait la vraie Lumire), qui, venant dans le

    monde, claire tout homme (1:9), ce qui exclut le Philonisme et le Platonisme, comme nous

    lavons vu plus haut au sujet de la matire ternelle et du manichisme. La loi soccupait de

    ceux qui taient sous elle, cest--dire Isral ; la lumire, en venant dans le monde un point

    cardinal dans lenseignement de laptre (1 Jean 1:1-4 ; 2:8, 14, etc.) rpand sa lumire sur

    tout homme. Venir, ou venu au monde est une expression utilise par les rabbins pour la

    naissance dun homme, et cest justement pour cette raison que ce ne serait absolument

    quune tautologie si on considrait venant dans le monde comme une apposition avec .

    . cest--dire tout homme (*). Cette expression qualifie le rapport, et affirme que, en

    tant quincarne, la vraie lumire claire tout homme, cest--dire rpand sa lumire sur lui.

    (*) Il semble ny avoir aucune force prendre avec comme

    quivalent dun venu imparfait, mme si une proposition indpendante telle que

    . . . peut lgitimement sintercaler entre le verbe et le participe, ce dont on na

    encore aucun exemple, pour autant que je sache Marc 2:18 (que Lcke avance et

    quAlford approuve) nest en aucune manire parallle. Mais sil en tait ainsi, en

    quoi est-il appropri de nous dire dans ce prologue merveilleux (o chaque phrase

    courte, et mme chaque mot, regorge de la plus profonde vrit), que la vraie

    Lumire qui claire tout homme tait en train de venir dans le monde (non pas en

    train de se manifester Elle-mme, ce qui est une tout autre pense) ? Dautre part, la

    construction donne dans la Version Autorise [ la vraie Lumire qui claire tout

    homme qui vient dans le monde ], bien quatteste par des traductions anciennes,

    occidentales et orientales, et mme par des pres grecs, ne semble rellement pas

    acceptable. Il faudrait larticle avec . Le participe sans article ne veut pas

    dire qui vient, mais en tant que venant ou en venant, ce qui ne peut avoir

    aucun sens propre en relation avec (hommes). Car combien serait

    trange la doctrine qui en rsulte, que tout homme en venant dans ce monde de

    tnbres a ou reoit la lumire de Christ ! Avec on a une vrit capitale, qui

  • anantit, et non pas suggre, lide Quaker. Car cest la Parole dans sa propre

    nature, non pas une lumire intrieure, qui se rpand sur tout homme. Elle (Lui)

    seule, en venant ici-bas, est la vraie Lumire pour lhomme, et la rpand sur tous,

    petit ou grand, Juif ou Grec. Cest comme la lumire du soleil pour toute lhumanit,

    mais dune manire spirituelle.

    2.4 Jean 1:10-13

    2.4.1 Jean 1:10-11 Pas connu, pas reu, rejet

    Cependant, du fait de lopposition de nature, le rsultat en soi est, et ne peut tre, que la

    condamnation ; car il a t dit : Il tait dans le monde, et le monde fut fait (ou : amen

    lexistence) par Lui ; et le monde ne La pas connu. Il vint chez soi ; et les siens ne Lont pas

    reu. Mais tous ceux qui lont reu, il leur a donn le droit dtre enfants de Dieu, [savoir]

    ceux qui croient en son nom ; lesquels sont ns, non pas de sang, ni de la volont de la chair,

    ni de la volont de lhomme (), mais de Dieu (1:10-13).

    Quelle infinie condescendance pleine damour que Lui, la Parole ternelle, la vraie

    Lumire, soit dans le monde le monde qui Lui devait son existence ! Quelle ignorance

    paisse que celle du monde, de ne pas Le connatre, Lui son crateur ! Il y avait un endroit sur

    terre quil Lui plaisait de considrer comme le Sien propre ( ) : cest l quIl est venu, et

    les Siens ( ) [ou : Son propre peuple] ne La pas reu (il nest pas dit quil ne La pas

    connu, mais quil ne La pas reu) ! Ctait un rejet, et non pas de lignorance.

    2.4.2 Jean 1:12-13 Le droit dtre enfant de Dieu

    Ceci ouvrait la voie la manifestation de quelque chose de nouveau : des hommes issus

    du monde ruin spars en vue dune relation nouvelle et incomparablement plus proche avec

    Dieu, auxquels ayant reu Christ (car il nest pas question de tout homme ici), Il donne le

    droit dentrer dans la position denfant de Dieu, savoir ceux qui croient en Son nom. Ce

    nest pas une simple position extrieure honorifique, dans laquelle la souverainet peut choisir

    de faire entrer, de manire maintenir par ladoption le nom de famille et la grandeur. Il sagit

    dune vritable communication de la vie et de la nature, un lien vivant par naissance. Ils

    taient [et : sont] , enfants de Dieu. Ce nest pas quils aient t meilleurs que

    dautres. Ils taient autrefois trangers, et ennemis quant leur entendement et dans les

    mauvaises uvres (Col. 1:21). Ils ont cru au nom de Christ, ils sont ns de Dieu. Cela a t

    une oeuvre de la grce divine par la foi. En recevant la Parole, ils taient ns de Dieu.

    Lengendrement naturel quel quil soit, leffort personnel, linfluence dautrui mme de haut

    niveau, tout cela na aucune place ici.

    2.4.3 Distinction enfants / fils

    Jean ne dcrit nulle part les croyants comme (fils) mais comme (enfants), car

    son sujet, cest la vie en Christ plutt que les conseils de Dieu par la rdemption. Inversement

    Paul (comme dans Rom. 8), nous appelle tantt (fils) tantt (enfants de

    Dieu), parce quil met aussi bien en avant dune part la position leve qui nous est donne

    aujourdhui en contraste avec la servitude sous la loi, et dautre part lintimit de notre

    relation en tant quenfants de Dieu. Par ailleurs, il est remarquable que Jsus ne soit jamais

    appel = enfant (bien que comme Messie, il est qualifi de , ou Serviteur), mais

  • . Il est le Fils, le Fils unique qui est dans le sein du Pre, mais non pas comme sIl

    tait n de Dieu comme nous. Ainsi, (enfants) est un nom de relation trs proche, mais

    drive. Cest tout fait confirm par la dclaration de Jean, qui suit immdiatement :

    lesquels sont ns de Dieu . Cest ce quon trouve partout ailleurs, en dpit de la Version

    Autorise, qui traduit tort par fils dans 1 Jean 3. Ils croient en Son nom, daprs la

    manifestation de ce quest la Parole. Toute source propre la crature est exclue, et toutes les

    relations prcdentes sont closes et termines ; une nouvelle race est introduite. Ctait des

    hommes bien sr, et ils ne cessaient pas dtre des hommes en fait ; mais ils sont ns de

    nouveau spirituellement, ns de Dieu au sens le plus vrai, participants de la nature divine (2

    Pierre 1) en ce sens que leur nature dcoule de leur nouvelle vie provenant de Dieu.

    2.4.4 Christ est notre vie

    La vie, comme on peut toujours lobserver tout au long des crits de Jean et de Paul, est

    entirement distincte de la simple existence. Cest la possession de ce caractre divin de

    ltre, qui dans le Fils na jamais eu de commencement, car Il tait la vie ternelle qui tait

    auprs du Pre et qui nous a t manifeste. Il est notre vie ; parce quIl vit, nous aussi nous

    vivons. Cela est vrai en Lui et en nous : en lui de manire essentielle, en nous de manire

    drive par grce ; il nen est pas ainsi au point que nous soyons indpendants de Lui, ne

    serait-ce quun instant, mais nous avons la vie en Lui. Et encore, nous avons la vie maintenant

    ; nulle part il est enseign que nous serons ns de Dieu, mais uniquement que, comme

    croyants, nous le sommes. Distinguer engendrs aujourdhui, par opposition ns , est

    faux, absurde, et sans lombre dun passage de lcriture pour le justifier.

    2.5 Jean 1:14-18 LIncarnation

    2.5.1 Jean 1:14 Devenu chair, une gloire comme dun fils unique dauprs du Pre

    De la rvlation de la Parole dans Sa nature intrinsque, nous passons maintenant Sa

    manifestation effective comme homme ici-bas. LIncarnation est place devant nous, la pleine

    rvlation de Dieu lhomme et dans lhomme. Et la Parole devint chair, et tabernacla

    [habita] au milieu de nous (et nous vmes sa gloire, une gloire comme dun fils unique

    dauprs du Pre), pleine de grce et de vrit (1:14). Ici ce nest pas ce que la Parole tait,

    mais ce quIl (Elle) est devenu. Il tait Dieu ; Il devint chair et habita parmi nous, plein de

    grce et de vrit.

    Ce ntait pas une vision passagre, aussi importante soit-elle, comme sur la montagne

    sainte. Ctait une contemplation de Sa gloire accorde Ses tmoins, non pas celle dun

    conqurant terrestre, ni mme messianique, mais la gloire dun fils unique dauprs ()

    dun pre. Aucune pe ne ceint ses reins, pas de chevauche vers la victoire, pas de choses

    terribles en justice : la Parole incarne habita parmi nous, pleine de grce et de vrit. Tel est

    Celui qui tait au commencement et ds le commencement, et qui a t connu comme tel. Il

    tait sans aucun doute le Roi, mais nest pas dpeint de cette manire ici. Il est infiniment plus

    que Roi, Dieu Lui-mme, et Dieu sur la terre, homme habitant parmi les hommes, plein de

    grce et de vrit. Dieu ne pouvait tre manifest que de cette manire, hormis en jugement ce

    qui naurait laiss aucun espoir, mais naurait fait que dtruire dfinitivement, sur-le-champ et

    sans rserve. Or Il tait venu pour un but infiniment diffrent, comme ce passage le dclare,

    au temps propre et en connaissant et ressentant parfaitement le mal universel de lhomme. Il a

  • tabernacl au milieu de nous, plein de grce et de vrit. Ce ntait pas une simple visite

    ou une thophanie [manifestation], comme dans les expriences de lAncien Testament. Cest

    ainsi quIl manifesta ici-bas Dieu qui est amour. Mais la grce est plus que cela ; cest

    lamour au milieu du mal, lamour qui slve au-dessus du mal, descendant en dessous, et le

    surmontant par le bien.

    2.5.2 Plein de grce et de vrit

    Tel tait Jsus, sjournant sur la terre, et en mme temps plein de vrit ; car autrement

    la grce naurait plus t la grce, mais une imitation grossire, et trs ruineuse tant pour Dieu

    que pour lhomme. Jsus ntait pas ainsi, Il tait plein de grce et de vrit aussi, et dans cet

    ordre. Car la grce introduit la vrit, et rend les mes capables de recevoir la vrit et de la

    supporter, elles-mmes, comme pcheurs, tant juges par la vrit. Lui, et Lui seul tait plein

    de grce et de vrit. Il vint pour les faire connatre, pour faire connatre Dieu Lui-mme de

    cette manire. Car comme la grce est lactivit de lamour divin au milieu du mal, ainsi la

    vrit est la rvlation de toutes choses telles quelles sont rellement, depuis Dieu Lui-mme

    et Ses voies et Ses conseils jusqu lhomme et toutes ses penses et ses sentiments, ainsi que

    la parole et luvre de lhomme, et notamment la rvlation de toute action invisible en

    bien ou en mal dans tous les temps, et dans toute lternit (*). Cest ainsi quIl habita parmi

    nous, plein de grce et de vrit.

    (*) Voir plus loin lexpos sur Jean 14:6.

    2.5.3 Jean 1:15 Jsus prsent au monde par Jean le baptiseur

    Dieu na pas manqu de Lui rendre ainsi tmoignage. Jean rend tmoignage de Lui, et

    a cri, disant : Ctait Celui-ci duquel je disais : Celui qui vient aprs moi prend place avant

    moi ; car Il tait avant moi (1:15). Jean est introduit de manire trs frappante, avec son

    tmoignage, dans chacune des grandes divisions de ce chapitre. Prcdemment, ctait pour la

    rvlation abstraite de la Lumire. Ici cest pour Sa prsentation effective au monde, et

    comme cest historique, nous avons ainsi ce que Jean crie, non pas simplement une

    description comme prcdemment. Il dit : Ctait Celui-ci duquel je disais , etc. La venue

    de Jsus aprs Jean ne faisait pas droger Sa gloire, bien au contraire. Aucun prophte plus

    grand que Jean le baptiseur na t suscit dentre ceux qui sont ns de femmes (Matt. 11:11).

    Mais Jsus est Dieu. Sil Lui a plu de venir aprs Jean dans le temps, Il tait devenu

    incomparablement avant lui quant la position et au titre ; oui, Il tait vraiment avant lui,

    mais seulement parce quIl est divin.

    2.5.4 Jean 1:16 Nous avons reu et grce sur grce

    Le verset 15 semble tre une parenthse, bien quelle soit riche denseignement. Mais la

    ligne directe de la vrit se poursuit en sautant de la fin du v. 14 au dbut du v. 16 : pleine

    de grce et de vrit car, de sa plnitude, nous tous nous avons reu, et grce sur grce .

    Voil une vrit tonnante ! Il est le don et le Donateur : plein de grce et de vrit ; et de Sa

    plnitude nous avons tous reu (*). Telle est la part du moindre croyant. Le plus fort nest plus

    fort que parce quil Lapprcie mieux. Car il ny a pas de bndiction en dehors de Lui, et par

    consquent, lme qui possde Jsus ne manque de rien. Si les saints Colosses, ou partout

    ailleurs, cherchaient ajouter quelque chose au Seigneur, ctait une vraie perte, et non pas un

  • gain. Cest seulement ajouter ce qui Le rabaisse. Car Christ est tout ( .) et en tous (Col.

    3:11).

    (*) Le gnosticisme a sem ses funestes semences avant la mort de laptre

    Jean, et mme avant la mort de laptre Paul, semble-t-il. Au dbut du deuxime

    sicle, nous savons que Basileides avait dvelopp le systme jusqu sparer

    Jsus de Christ, ce dernier tant une manation [ Eon ] de Dieu unie Jsus lors

    de Son baptme, et retournant la Plnitude en haut avant Sa mort sur la croix.

    Ainsi lincarnation tait annule, tout autant que lexpiation. Or dans cette rverie

    impie, Christ ntait mme pas le vrai Dieu, mais seulement une manation, envoye

    pour faire connatre le Dieu bon, et prsenter le Dmiurge (lternel) qui avait fait le

    monde, avec tous ses maux, insparables de la matire. On voit aisment comment

    la doctrine des aptres barre la voie par anticipation ce mensonge irrvrencieux et

    destructeur en tablissant la vrit simple de la Personne et de luvre de Christ,

    bien que seuls les germes de ces mensonges aient pu alors apparatre.

    Lexpression et grce sur grce a embarrass plusieurs, mais sans grande raison, car

    on trouve assez souvent une expression analogue, mme chez les auteurs profanes, ce qui

    devrait suffire tout demandeur : cela signifie simplement grce sur grce , lune

    succdant une autre sans restriction ni manquement une surabondance de la grce, et non

    pas une simple notion littrale de la grce en nous en rponse la grce en Lui. On

    remarquera, en outre, que lcriture parle de grce sur grce, non pas de vrit sur vrit, ce

    qui serait tout fait inappropri ; car la vrit est une, et on ne peut pas parler delle de cette

    manire. Le mme aptre crivit aux petits enfants, non pas parce quils ne connaissaient pas

    la vrit, mais parce quils la connaissaient, et quaucun mensonge ne vient de la vrit (1

    Jean 2:21). Lonction quils avaient en effet reue de Lui, les enseigne sur toutes choses, et

    elle est vraie, et nest pas un mensonge. Mais comme la grce apporte la vrit, de mme la

    vrit sexerce en grce. Combien il est prcieux que nous tous ayons reu de Sa plnitude, et

    grce sur grce !

    2.5.5 Jean 1:17 La grce et la vrit vinrent par Jsus Christ

    Ce qui a t vu au Sina tait totalement diffrent, car la loi a t donne par Mose ; la

    grce et la vrit vinrent par Jsus Christ (1:17). Cela ne veut pas dire que la loi est pch.

    Loin de nous cette ide ! La loi est sainte, et le commandement saint et juste et bon (Rom.

    7:12). Mais la loi est tout fait impuissante pour dlivrer lhomme ou rvler Dieu. Elle na

    pas de vie donner ni dobjet faire connatre. Elle requiert de lhomme ce quil devrait

    rendre Dieu et ses semblables ; mais requrir de lhomme est vain, car il est dj pcheur

    avant que la loi ne soit donne. Car le pch est entr dans le monde par Adam aussi srement

    que la loi a t donne par Mose. Lhomme est tomb et a t perdu ; personne ne pouvait

    apporter la vie ternelle sinon Jsus Christ le Seigneur. Mme celle-ci tait tout fait

    inaccessible lhomme sans Sa mort en expiation du pch. Ici, cependant, nous ne sommes

    pas encore arrivs luvre de Christ, ni au message de la grce diffus dans le monde dans

    lvangile, et qui est bas sur cette uvre, mais nous en sommes ici seulement Sa Personne

    dans le monde ; et cet gard, le tmoignage est : la grce et la vrit vinrent () par

    Jsus Christ . L, et l seulement, lamour divin sest trouv suprieur au mal de lhomme ;

  • l et l seulement, tout a t rvl, et rvl dans sa relation avec Dieu, car telle est la vrit.

    Jsus est vritablement un Sauveur divin.

    2.5.6 Jean 1:18 Dieu connu dans le Fils unique qui est dans le sein du Pre

    Mais il y a encore plus que cela. Dieu Lui-mme doit tre connu, non pas simplement la

    plnitude de la bndiction venue en Christ, et les mes introduites dans la bndiction par la

    rdemption. Pourtant, lhomme comme tel est incapable de connatre Dieu. Comment cette

    difficult va-t-elle tre rsolue ? Personne ne vit jamais Dieu ; le (*) Fils unique (**), qui est

    dans le sein du Pre, Lui, la fait connatre (1:18). Cest seulement de cette manire que

    Dieu peut tre connu comme Il est, car Christ est la vrit, le rvlateur et la rvlation de

    Dieu et de tout ce que Dieu a en vue. Il nest dit nulle part dans lcriture que Dieu est la

    vrit, selon ce que disent les rationalistes, et galement les thologiens (cest triste dire). Il

    nen est pas ainsi : Dieu est le JE SUIS, Celui qui subsiste par Lui-mme ; Il est lumire, Il

    est amour. Mais Christ est la vrit objectivement, comme lEsprit lest en puissance, oprant

    dans lhomme. Et Christ a fait connatre Dieu, comme Quelquun qui, en tant que Fils, est

    dans le sein du Pre, non pas y tait, comme sIl lavait quitt, comme Il a quitt la gloire

    et est maintenant retourn dans la gloire comme homme. Il na jamais quitt le sein du Pre.

    Cest Sa place constante, Son mode particulier de relation avec le Pre. Cest pourquoi nous,

    par le Saint Esprit, nous avons le privilge, par grce, de connatre Dieu, et mme de Le

    connatre comme le Fils La fait connatre, Lui qui jouissait parfaitement et infiniment de

    lamour dans cette relation dternit en ternit. Dans quel cercle dassociation divine ne

    nous a-t-Il pas introduits ! Ce nest pas la Lumire des hommes, pas encore la Parole en

    action, ou devenant chair, mais le Fils unique qui est dans le sein du Pre, Le faisant connatre

    selon Sa propre comptence de nature et selon la plnitude de Sa propre intimit avec le Pre.

    Jean le baptiseur, ayant son origine sur la terre, tait de la terre et parlait comme tant de la

    terre (3:31). De Jsus seul parmi les hommes, il pouvait tre dit quIl venait du ciel et tait au-

    dessus de tous (3:31b), tmoignant de ce quIl avait vu et entendu, ce que lEsprit Saint fait

    aussi. Ctait Lui de faire connatre Dieu, et de le faire dans la relation qui Lui tait propre.

    (*) larticle est omis par aleph, B, C, L.

    (**) aleph B C L, 33, et les versions syriaques et thiopiennes ont ici ltrange

    leon , Dieu, adopte par Tregelles, Westcott et Hort. Ce dernier a crit une

    monographie rudite pour la dfendre. [Weiss et Zahn vont dans le mme sens].

    Comme la variante semble navoir absolument aucune corrlation avec le Pre, le

    poids de la preuve va contre cette leon. [Blass lit le Fils unique, qui etc., avec

    aleph, A, etc.]

    Note Bibliquest : Carrez et la TOB et le Nouveau Testament en franais courant

    suivent cette leon rejete par W.Kelly.

    2.6 Jean 1:19-28 Qui est Jean ?

    2.6.1 Fin de la prface, dbut de lintroduction cet vangile

    Si les versets qui prcdent comprennent la prface divine, les sections qui suivent

    peuvent tre considres comme une introduction. Jean le baptiseur, en rponse aux questions

  • dune dlgation, donne un tmoignage explicite au Seigneur Jsus, bien quil commence par

    un tmoignage de forme ngative. Il fut un vase de tmoignage au Messie tout spcialement

    appropri, tant rempli par lEsprit ds le ventre de sa mre, et il ny en a gure dautres qui

    furent pareillement soutenus ; lui la t pour exercer une seule fonction : faire droit le chemin

    de lternel.

    2.6.2 Jean 1:19-28 Nature de la mission de Jean le baptiseur

    Et cest ici le tmoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyrent de Jrusalem des

    sacrificateurs et des lvites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? Et il confessa, et ne nia pas, et

    confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. Et ils lui demandrent : Quoi donc ? Es-tu lie ? Et il

    dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophte ? Et il rpondit : Non. Ils lui dirent donc : Qui es-tu,

    afin que nous donnions rponse ceux qui nous ont envoys ? Que dis-tu de toi-mme ? Il dit

    : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le dsert : Faites droit le chemin de lternel,

    comme dit sae le prophte. Et ils avaient t envoys dentre les pharisiens. Et ils

    linterrogrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu nes ni le Christ, ni lie, ni le

    prophte ? Jean leur rpondit, disant : Moi, je baptise deau ; [mais] au milieu de vous il y en

    a un que vous ne connaissez pas, celui qui vient aprs moi, duquel moi je ne suis pas digne de

    dlier la courroie de la sandale. Ces choses arrivrent Bthanie (*), au del du Jourdain, o

    Jean baptisait (1:19-28).

    (*) La meilleure leon selon les anciennes autorits est Bthania (aleph

    ABCEFGHLMSVX et plus de cent trente cursives, et beaucoup danciennes

    versions), non pas Bethabara ni Betharaba. Ce ntait pas le village bien connu

    proche de Jrusalem, mais un autre district du mme nom au-del du Jourdain.

    2.6.3 Jean 1:19-20 Jean ntait pas le Messie

    Dieu a donc pris soin de rveiller une attente gnrale du Messie dans les esprits de Son

    peuple, et de leur envoyer le tmoignage le plus complet. Et il ny eut jamais un tmoin plus

    strictement indpendant que Jean, n et lev et gard jusquau moment convenable pour

    tmoigner du Messie. Car les questions dtailles de ceux qui avaient t envoys par les Juifs

    de Jrusalem montrent comment les esprits des hommes taient alors exercs, comment ils

    souhaitaient vrifier le caractre rel et lobjectif de ce mystrieux Isralite (tant lui-mme de

    ligne sacerdotale, ils auraient d savoir que cela lexcluait du titre messianique) : en face de

    tout cela, il ny eut rien de vague dans la rponse. Jean ntait pas lOint. Ctait le but

    principal de leur recherche ; et notre vangile prsente sa rponse, trs simplement et

    compltement.

    2.6.4 Jean 1:21 Jean tait-il lie ou ne ltait-il pas ?

    Il y a une certaine difficult dans la rponse suivante. Car quand on lui demande : Es-

    tu lie? il dit : je ne le suis pas . Comment cette ngation des lvres de Jean lui-mme

    peut-elle tre concilie avec le tmoignage du Seigneur rendu Son serviteur en Matthieu

    17:11-13 ? En effet, lie vient premirement, et il rtablira toutes choses ; mais je vous dis

    qulie est dj venu, et ils ne lont pas reconnu ; mais ils lui ont fait tout ce quils ont voulu ;

    ainsi aussi le fils de lhomme va souffrir de leur part. Alors les disciples comprirent quil leur

    parlait de Jean le baptiseur . Or ils avaient raison. La cl semble se trouver en Matthieu

  • 11:14 : Et si vous voulez le recevoir [cest--dire recevoir ce que je vous dis dit le

    Seigneur en dfendant Jean un moment o Jean lui-mme semblait hsiter dans son

    tmoignage ; car qui, hormis Un seul, est le Tmoin fidle ?], celui-ci est lie qui devait venir

    littralement : qui doit venir . Une telle parole, cependant, ncessitait des oreilles pour

    entendre. Le tmoignage et le sort de Jean devaient tre lunisson avec une venue dans la

    honte et la douleur aussi bien quen puissance et en gloire, comme celle du Seigneur (Fils de

    lhomme, non moins que Messie). Les Juifs naturellement ne se souciaient que de la venue en

    puissance et en gloire ; mais, pour servir pour Dieu, et en mme temps rpondre aux vrais

    besoins de lhomme, Jsus devait dabord souffrir avant dtre glorifi et revenir en puissance.

    Ainsi pour la foi, lie tait venu (si vous voulez le recevoir) dans Jean le baptiseur, mais il

    avait tmoign dans lhumiliation, et les rsultats taient maigres et fugaces aux yeux

    humains. Mais lie viendra dune manire en accord avec le retour du Seigneur pour dlivrer

    Isral et bnir le monde sous Son rgne. Pour les Juifs, qui ne regardaient qu lextrieur, il

    ntait pas venu. Dsigner Jean le baptiseur comme tant lie aurait paru tre de la moquerie ;

    car sils ne saisissaient rien des secrets de Dieu ni de Ses voies, sils ne voyaient aucune

    beaut dans lhumilit du Matre, quoi bon parler du serviteur ? Les disciples, tout faibles

    quils aient pu tre, entraient dans les vrits caches aux hommes, et il leur tait donn de

    voir sous la surface le vritable caractre du serviteur et du Matre pour la foi.

    2.6.5 Jean 1:23 Jean tait la voix qui crie dans le dsert

    Nanmoins Jean prend sa position de tmoin de Jsus, en tmoignant de Sa gloire

    personnelle et divine ; et cette fin, quand on lui demande de dire vraiment qui il est, il

    sapplique lui-mme dans chaque vangile loracle prophtique qui le concerne : Moi, je

    suis la voix de celui qui crie dans le dsert : Faites droit le chemin du Seigneur . Jsus tait le

    Seigneur, lternel ; Jean ntait quune voix dans la dsolation de la terre, oui, la dsolation

    dIsral pour prparer le chemin devant Lui.

    2.6.6 Jean 1:21 Jean nest pas le prophte

    Ils senquirent en outre pourquoi il baptisait sil ntait ni le Messie, ni lie (cest

    dire, le prcurseur immdiat du royaume en puissance et en gloire sur la terre - Malachie 4), ni

    le prophte (cest dire le prophte selon Deutronome 18, ce que laptre Pierre applique

    clairement au Seigneur Jsus en Actes 3:22-23, alors que les Juifs semblaient avoir refus

    cette qualit au Messie). Cela donne Jean loccasion de rendre un nouveau tmoignage la

    gloire de Christ, car sa rponse est que lui-mme baptisait deau ; mais il se trouvait parmi

    eux, Quelquun qui leur tait encore inconnu, qui venait aprs lui, et dont il ntait pas digne

    de dlier les sandales.

    2.6.7 Jean 1:25-28 Baptme de Jean et baptme chrtien

    Il est vident que le baptme de Jean avait une srieuse importance dans lesprit des

    hommes puisque, sans aucun autre signe ou miracle, il suscitait la question de savoir si Jean le

    Baptiseur tait le Christ. Le baptme de Jean signifiait la fin de lancien tat de choses et une

    nouvelle position, au lieu dtre la pratique familire que les traditionalistes voudraient en

    faire. Dun autre ct, lcriture est galement claire que ce baptme est tout fait distinct du

    baptme chrtien : au point que des disciples prcdemment baptiss du baptme de Jean

    durent tre baptiss pour Christ quand ils reurent la pleine vrit de lvangile (Actes 19).

  • Les Rformateurs et dautres manquent singulirement dintelligence en niant cette

    diffrence, qui est non seulement importante, mais claire et certaine. Pensez Calvin qui

    qualifie de btise dans laquelle certains ont t amens , le fait de supposer que le baptme

    de Jean tait diffrent du ntre ! La confession dun Messie venir diffre largement de celle

    de Sa mort et de Sa rsurrection ; or cest l la racine de diffrences lourdes de consquences.

    2.7 Jean 1:29-34 Luvre de Christ dans toute ltendue de puissance en grce

    Dans les versets 19 28, Jean le baptiseur ne slve pas au-del de ce qui tait juif et

    dispensationnel. Le paragraphe suivant place devant nous le tmoignage quil a rendu quand il

    vit Jsus sapprocher. Et nous avons alors luvre de Christ considre dans toute ltendue

    de puissance en grce laquelle on peut sattendre dans cet vangile, qui est consacr faire

    voir la gloire de Sa Personne.

    2.7.1 Jean 1:29 LAgneau qui te le pch du monde

    Le lendemain, il voit Jsus venant lui, et il dit : Voil lAgneau de Dieu qui te le

    pch du monde (1:29).

    2.7.2 LAgneau

    Il ny avait pas dimage plus familire lesprit des Juifs que celle de lagneau. Ctait

    le sacrifice journalier dIsral, matin et soir. En outre, lagneau pascal tait le gage de la paix

    fondamentale de lanne, et son institution lorigine concidait avec le dpart des enfants

    dIsral de la maison de servitude. Nous pouvons donc comprendre les penses et les

    sentiments qui ont d saccumuler sur le cur de ceux qui attendaient alors un Sauveur,

    quand Jsus a t dsign par ces paroles de Son prcurseur : Voil lAgneau () de

    Dieu . Dans le livre de lApocalypse, Il est frquemment vu comme lAgneau, mais l avec

    un mot diffrent () et dune manire significative : il sagit de Celui qui a souffert, saint

    et rejet de la terre, en contraste avec les btes sauvages voraces, instruments civils ou

    religieux de la puissance de Satan dans le monde (Apoc. 13). Ici, lide semble centre non

    pas tant sur Celui qui a t immol et exalt en haut, mais plutt sur le sacrifice : Voil

    lAgneau de Dieu qui te le pch du monde .

    2.7.3 Le pch t : porte de lexpression

    Jean ne dit pas qui tera , et encore moins qui a t ; la notion quIl ft alors en

    train dter le pch ne semble pas non plus du tout dfendable. Comme souvent chez Jean et

    ailleurs, cest la manire abstraite de parler ; et la signification doit tre comprise dans toute

    son tendue, indpendamment du moment de son accomplissement. Voil la Personne, et

    voici Son uvre. Ainsi le tmoignage regarde vers lavenir aux effets de la mort de Christ

    globalement ; mais ces effets nallaient pas apparatre tous dun coup. Le premier rsultat

    allait tre lvangile, le message de rmission des pchs tout croyant. Au lieu quil y ait

    seulement le pch du monde devant Dieu, le sang de lAgneau est mis devant Lui ; Dieu

    pouvait ds lors rencontrer le monde en grce, et non en jugement. Non seulement lamour

    tait venu dans la Personne de Christ comme il a t durant Sa vie, mais dsormais il y avait

    le sang vers par lequel Dieu pouvait purifier les plus souills ; lvangile est pour toute

  • crature la proclamation de Dieu quIl est prt toutes les recevoir, et quIl purifie

    parfaitement tous ceux qui reoivent effectivement Christ. En fait, seuls ceux qui sont les

    Siens maintena