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ÉVAPORATION D‘UNE IDÉE - Volume 1 Le silence ouvre la voix, le crépuscule qu’attise l’inconscience, unifie le vouloir. Peut- on être sans penser ou doit-on être pour penser? L’anachronisme qui découle de ce néant offre l’optique malhonnête qui incite à se croire sans croire ni se connaître . La notion du tout s’avère malsaine si l’on ne peut s’identifier soi-même, s’immiscer sur la carte car l’intransigeance du « moi » doit être implacable envers le conditionnement si souvent altéré par l’envergure inconditionnelle du milieu. Inutile de chercher l’ultime, car le vouloir et l’atteindre ne sont qu’un parallèle dont l’option ne peut offrir aucune échéance. Il serait aisé de se défendre en monopolisant sur l’ensemble et en affirmant que l’émulation est un sentiment honnête. Il serait plus facile encore de dire que l’aboutissement signifie l’incarcération de l’esprit dans un monde qui se veut ouvert, mais ouvert à quoi? Nous touchons le symptôme d’un nouveau Babylone, faut-il attendre de sombrer dans le vide et l’incohérence ou est-il encore temps d’utiliser le présent pour améliorer le passé tout en tentant de former l’avenir. Demain entendrais-je le gazouillis du pinson et l’appel de la cigale? L’arbre m’offrira-t-il l’ombre de sa végé- tation bienfaisante ou alors devrais-je me cacher sous l’irréel d’une nuée de fleurs de cellophane? Ce lugubre soupçon s’identifie à la froideur du réalisme. Cette démystification du sol souvent cruelle présente un aspect de désinvolture qui eut été salutaire au siècle dernier mais aujourd’hui, l’homme l’opère avec un mutisme inexplicable. Suffit-il d’insinuer pour qu’un témoignage banal devienne un fait acquis? Qu’une société et la société qu’on a fait nôtre se rencontre n’institue pas de maléfiques mais futile de chercher l’élément cons- tructeur. Lorsque le souffle de la subsistance pénétra notre esprit, pouvions nous refuser ce stage qui ne nous offre aucun remède contre la naissance et la mort sinon de profiter au mieux de la période qui les sépare. Dès la naissance l’embryon d’humanité qui nous caractérise cherche à s’infiltrer dans une mesure des valeurs. La révolte autochtone déferle déjà sur l’incompréhension dont la seule victime s’avère l’égoïsme inné dont chaque parcelle de notre cerveau s’imbibe. L’âge distribue des compensations dues à la science du souvenir. L’ingéniosité découlant de l’expé- rience pourrait sur une basse défensive simuler l’allégresse, mais l’énergie fondamentale qui déplace le cercle et qui crée le souffle, fustige et embrouille le commun.

Évaporation d'une idée

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Évaporation d'une idée

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Page 1: Évaporation d'une idée

ÉVAPORATION D‘UNE IDÉE - Volume 1

Le silence ouvre la voix, le crépuscule qu’attise l’inconscience, unifie le vouloir. Peut-on être sans penser ou doit-on être pour penser? L’anachronisme qui découle de ce néant offre l’optique malhonnête qui incite à se croire sans croire ni se connaître .

La notion du tout s’avère malsaine si l’on ne peut s’identifier soi-même, s’immiscer sur la carte car l’intransigeance du « moi » doit être implacable envers le conditionnement si souvent altéré par l’envergure inconditionnelle du milieu.

Inutile de chercher l’ultime, car le vouloir et l’atteindre ne sont qu’un parallèle dont l’option ne peut offrir aucune échéance. Il serait aisé de se défendre en monopolisant sur l’ensemble et en affirmant que l’émulation est un sentiment honnête. Il serait plus facile encore de dire que l’aboutissement signifie l’incarcération de l’esprit dans un monde qui se veut ouvert, mais ouvert à quoi? Nous touchons le symptôme d’un nouveau Babylone, faut-il attendre de sombrer dans le vide et l’incohérence ou est-il encore temps d’utiliser le présent pour améliorer le passé tout en tentant de former l’avenir. Demain entendrais-je le gazouillis du pinson et l’appel de la cigale? L’arbre m’offrira-t-il l’ombre de sa végé-tation bienfaisante ou alors devrais-je me cacher sous l’irréel d’une nuée de fleurs de cellophane? Ce lugubre soupçon s’identifie à la froideur du réalisme. Cette démystification du sol souvent cruelle présente un aspect de désinvolture qui eut été salutaire au siècle dernier mais aujourd’hui, l’homme l’opère avec un mutisme inexplicable.

Suffit-il d’insinuer pour qu’un témoignage banal devienne un fait acquis? Qu’une société et la société qu’on a fait nôtre se rencontre n’institue pas de maléfiques mais futile de chercher l’élément cons-tructeur. Lorsque le souffle de la subsistance pénétra notre esprit, pouvions nous refuser ce stage qui ne nous offre aucun remède contre la naissance et la mort sinon de profiter au mieux de la période qui les sépare.

Dès la naissance l’embryon d’humanité qui nous caractérise cherche à s’infiltrer dans une mesure des valeurs. La révolte autochtone déferle déjà sur l’incompréhension dont la seule victime s’avère l’égoïsme inné dont chaque parcelle de notre cerveau s’imbibe.

L’âge distribue des compensations dues à la science du souvenir. L’ingéniosité découlant de l’expé-rience pourrait sur une basse défensive simuler l’allégresse, mais l’énergie fondamentale qui déplace le cercle et qui crée le souffle, fustige et embrouille le commun.

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Le culte laisse une porte à celui qui ne peut admettre l’évolution d’une force centrifuge qui, en elle-même, forme le culte total. La faiblesse du spirituel consiste en la recherche d’un summum optionnel de perfection distribué sous un autre chapiteau tandis qu’il est possible de trouver un supplément à cette angoisse dans l’immédiat. La foi religieuse n’est qu’une excuse à la faiblesse morale.

En éloignant ou en amoindrissant les bienfaits d’un culte «religionnaire », le faible ostensiblement se tournera vers les paradis artificiels pour obtenir un octave de sensations sinueuses qui parviendront tôt ou tard à surpasser son potentiel de volonté.

Le nirvana spirituel peut s’identifier au puits d’ondes. L’esprit si fort soit-il s’interroge sur l’appétit insatiable de ses membres qui en eux-mêmes ne serait-ce que de la survivance, sont d’une nuisance intentionnelle au développement d’une connaissance. L’instinct qui dirige ce bloc., recherche il est vrai l’accord mutuel des deux habitats. Un corps se nourrit-il longtemps de sagesse? Admettons avec le sourire que lorsque nous nous couchons c’est parce que nous sommes fatigués mais que nous dormons parce que nous sommes seuls...

Le trépas conditionnel des sens laisserait libre cours au développement d’une mentalité qui pourrait engendrer une race qui annihilerait l’instinct, tout en possédant une force de caractère refroidis-sante. La conjonction de cette expérience serait de priver l’humain du sexe. Mais celui-ci est un art et c’est même le plus fondamental. Certains affirmeront qu’avant Freud le sexe était un plaisir et que maintenant il ne s’agit plus que d’une nécessité. Je leur dirai que le but suprême en ce qui concerne le corps n’est pas d’être libre de faire l’amour, mais d’être libre d’aimer.

SECONDE PARTIE (tout à fait inutile)

Il ne faut pas oublier lorsque l’on examine l’existence du commun des mortels, qu’il s’agit là d’une aventure assez pittoresque.

Que vous soyez étudiants, poseurs ou buveurs de rails, techniciens en hygiène sanitaire, avocats, boulangers ou chômeurs, (c’est à dire un rentier pauvre) , vous êtes utiles au bon fonctionnement de la roue. Tôt ou tard l’homme doit entreprendre une course contre la montre car la marine à voile fait place à la marine à vapeur, les soutes à charbon au réservoirs à mazout, la propulsion atomique apparait.

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Les situations nouvelles devraient modifier considérablement nos théories, héritages d’un passé immobile ou très lentement évolutif.

Ces épisode du feuillet étant trop sensé, je passe à une aspect plus original et insensé.

Je vous dirai donc, “Le F.L.Q. c’est vous”. Naturellement le F.L.Q. me condamnera, la F.L.Q. s’inter-rogera, la S.A.Q. fêtera, la R.C.M.P. me surveillera, le P.Q. s’innocentera, la C.S.N. demandera le vote et moi je trouverai cette situation au Québec T.T.L.F. (Très très le “fun”).

Oui, il faut s’amuser, il faut rire, au risque de passer pour des gens peu sérieux.

Combien de fois vous a-t-on demandé quel était votre emploi? Lorsque la question s’adresse à moi je répond: « je suis "pusher", je vend des “Trips”. Beaucoup plus comique que de répondre: « Je suis agent de voyages, en réalité, c’est une réponse absurde, mais pour voir la figure des gens, cela en vaut la peine. Un politicien pourrait répondre: « Je suis collectionneur de pots de vins ». Que penseriez vous si un médecin vous répondait: « Je soigne la galle et je saigne la galette ».

À noter: toutes ces considérations n’ont aucun rapport, je profite tout simplement de la liberté de presse et de votre indulgence pour faire passer des idées, ou plutôt des “stunts” qui peuvent agré-menter la politique affable du rhinocéros à dents roses.

Si je suis lu, ce sera un bon point car j’aurai la preuve que mes écrits ne seront pas tombés entre des mains illettrées. (Y réfléchissant bien, est-ce que ce sera réellement un bon point?)

TROISIÈME PARTIE (Attardement explicatif de l’idée)

Une telle philosophie peut sembler abstruse, si l’on conçoit non par la vue de l’idée elle-même mais au moyen d’une autre avec laquelle il y a une certaine ressemblance qui serait le résultat de la réflexion ou du retour de l’intelligence sur l’opinion directement perçue. Celle qui avancée doit être respectée pour poursuivre adéquatement la ligne de pensée de la charte des droits.

Le syllogisme qui dirige les penseurs de balcon provient très souvent de l’exploitation trop prononcée d’analogie dictée trop souvent par la soif du sophisme. Il est vrai de dire que nous sommes essentiel-lement supérieurs aux animaux brutes. C’est la vérité commune, c’est opinion courante. Si quelqu’un prétend le contraire, il commet un paradoxe.

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Évaporation d'une idée - Volume 2

Le séjour dans l’Île peut-être agrémenté au fil de l’évaporation d’une idée. Cette folie douce du crayon qui oppose souvent l’idéologie ferme de la vérité, à un embryon de solution. Peut-on la vérifier? Nous est-il permis ce jugement décisionnaire qui s’attaque aux règles de l’individualisme?

Peut-on sublimer la colombe et comparer la toile blanche déjà ternie par le mouvement d’imitation? L’illusion de grandeur si bien déformée par l’enfant, la surprise devant cette réalité adulte, pour qui la proportion naturelle n’est qu’une classification, un dossier. L’humain qui fraye avec l’inconnu, se vautre actuellement dans l'excentrisme, le génie ou le gris malaise. Le triste réalisme du penseur de balcon noie cette poussée, refrène cet élan pourtant si régénérateur de l’anti.

La sobriété du contexte ferme l’ouverture du sens comme si un venin mortel s’identifiait à cette coupure considérée vaine dans une solution sociale. La rigidité du su, semble dialectique mais son tout s’attaque à la liberté de l’individu vis-à-vis le cercle du consensus.

CONDENSATION SIMPLE MAIS NON SIMPLISTE

Il faut analyser les libertés, il n’est évidemment pas question de la liberté, la nuance s’impose. Le principe qui veut qu’un individu qui autorise certaines concessions souscrive à la non-marginalité du système et pose des volets. Peut-il en être autrement, l’acceptation de la société autorise des concessions de l’individu en faveur de la collectivité. Le marginal peut s’inscrire négativement et sa contestation peut être passive.

Ces pages peuvent embrouiller une personne qui laisse courir les lignes au rythme de la lecture d’un roman à l’eau de rose. Le style emprunté précédemment peut sembler contorsionné ou même ambi-guë. Cela s'explique aisément lorsque l’on comprend le but de ces phrases disposées bout-à-bout et tentant de former un tout. Le résumé de cet exposé pourrait se lire comme suit: « L’espoir d’une délivrance se superpose à l’intonation du désespoir ». Qu’un Russe attende le cheval pour allumer le lampion ne me surprend pas, car pourrions-nous rire assis dans une chaloupe déposée sur le toit d’un édifice, avec une plume d’autruche dans notre soulier? La question à son importance si l’on admet que les pygmées détestaient les épinards. Pourtant un élément négatif trouvé sous une pile de cheveux ce n’est pas aussi rare qu’une soupe au poisson froide dans un cendrier. Alors pourquoi me dites-vous que quelques savants sont illettrés? De toute façon, le problème de l’argent de poche va se poser pour vous et ce problème est honnêtement insoluble, je vous conseille un séjour dans l’île...

JEAN-MARC MICHAUD

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Dans ce cas, il impose une pensée de non-vouloir et devient un fardeau pour la collectivité. Celui qui, au contraire, se crée un monde moins conformiste, souvent par le retour à la terre, doit lui aussi, s’imposer des contraintes qui, à longue échéance, peuvent devenir plus contraignantes que la société rejetée.

J.J. Rousseau, lors de son exposé sur la société dans l’Émile, nous laisse présager l’impossibilité de vivre hors contexte. Utilisons la mécanisation à bon escient. Le robot, instrument de l’homme, ne doit pas informatiser le genre humain. J’admets la classification numérale pour les opérations de travail, mais j’aspire à garder mon moi. Je ne suis pas un numéro.

L’INTÉRIEUR VERS L’EXTÉRIEUR

Une pause intimiste offrira sûrement un retour d’intérêt vers l’intériorisation. Cette recherche intérieure devient une affirmation très forte et par le fait même une remise en question effarante.

La souscription vers une profondeur stimule l’évaluation au risque de faire tituber ou même de perturber l’individu qui utilise le processus du jugement.

L’item espace-temps devient alors nécessaire. Les données accumulées demandent une assimi-lation contexte versus période. Le “puzzle” initial, si pris à la légère, peut annihiler toute volonté. Le gigantisme d’une réflexion qui impose l’amalgame de l’esprit, du coeur et du vécu porte atteinte à la séquence du déroulement par étapisme.

Le rejet, si globaliste soit-il, détruit habituellement la cellule du plus vouloir, Pour faciliter la com-préhension sous pourrions facilement comparer le dramatique moral d’une joute de roulette russe à celle du retour intérieur. Les deux pratiques exigent une analyse et un processus d’approche offrant une gamme explosive de résultats. La tangente du point de non retour devient positive et stimulante si l’espoir d’un renouveau s’insinue vers le développement d’une prise de position. En conséquence la personne qui se soumet à cette preuve d’ouverture d’esprit possède un substrat différent et hautement significatif de l’élaboration de son évaluation.

Il ne fait pas de doute que seules des mesures objectives peuvent orienter l’attitude vers des avenues plus prometteuses. Une utilisation judicieuse du phénomène de la connaissance accrue oriente vers l’écoute la plus profonde et l’apprentissage de la confiance.

ÉCHELONS ET STRUCTURES

La plus grande implication au niveau des valeurs pose l’hypothèse que l’on pourrait établir une échelle de corrélation avec des objectifs opérationnels. Parler d’objectifs et demeurer au niveau des normes permet d’interpréter l’influence de certains éléments orientés vers le respect de l’identité.

Un construit psycho-social investit davantage vers une perception sous-adjacente de l’indice intégré dans un système significatif des valeurs.

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Suivant le principe de l’homéostasie, le mouvement réduit alors le déséquilibre créé par le besoin. Deux préoccupations découlent arbitrairement pour créer cette dichotomie en deux volets:

1. L’importance des symboles de réussite mesure la performance d’une façon quelconque avec des moyens pour rejoindre des fins qui, de toutes façons, correspondent à des structures hyérarchiques des valeurs.

2. L’aspect de dynamisme a commencé à mettre l’accent sur la productivité entraînant une discri-mination quantitative de coercition.

La satisfaction ou l’insatisfaction ne sont pas opposées l’une à l’autre et vice-versa...

PERTURBATION TROUBLANTE

On imagine mal le 9 février 1964 sans faire une analogie avec le système du crayon vert Britannique. Le thème emphasoire du son, de l’image et du concept offrait une dérivation tellement évidente qu’une génération s’offrait un nouveau mode d’adaptation. C’est à ce niveau que s’établira le « décodage » interprété.

Les stéréotypes et les gestes permettent de jouer un rôle qui s’encadre habituellement dans un état d’immobilisme.

Une poussée mondiale “underground” que ce soit au niveau politique, musical et libération du “mo-dus vivandi” engendra une décade de découvertes et d’efforts sinueux offrant un aboutissement globaliste. Que devient cette ressource innovatrice? Un contentement de réussite, une glorification abusive du résultat, sans pour autant avoir atteint les buts escomptés.

La « relève » tellement omnibulée par l’enrobage offert profite actuellement du bien acquis. Qui relancera la barque? Vous, moi ou eux?

JEAN-MARC MICHAUD