8

Eveil 453.qxd du 28 Juin 2016 - republicoftogo.comEveil... · Président Faure Gnassingbé à ... Général Eyadema, l'assassin présu-mé de son père, pour discuter avec lui. Le

  • Upload
    lenhan

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

ANNONCES

L’EVEIL DE LA NATION - N° 453 DU 28 JUIN 20162

POLITIQUE

L’EVEIL DE LA NATION - N° 453 DU 28 JUIN 2016 3

Interview croisée de Me Yawovi Agboyibo et Me Dodji Apévon :La crise au CAR et la question des réformes passées au peigne fin

Depuis votre lettre du 26 février2016 adressée aux militants du CAR,vous ne vous êtes plus fait entendresur la crise qui secoue votre parti.Qu'est-ce qui explique ce silence ?

Je persiste à penser que la crisesurvenue au CAR est un incidentdomestique malheureux qu'il fautsavoir régler en famille. Je suis audemeurant convaincu qu'elle va pou-voir être dénouée bientôt, d'unefaçon ou d'une autre.

D'accord, mais sur le plan poli-tique beaucoup de choses ont eulieu. Parlons de la question qui occu-pe aujourd'hui les Togolais. Dans uneinterview accordée le 14 juin 2016à la radio Deutsche Welle, lePrésident Faure Gnassingbé adéclaré ce qui suit : " le débat (surles réformes politiques) ne doit pasêtre fait par des politiques parceque nous sommes des acteurs ….Nos intellectuels sont là pour plan-cher sur cette question ... Mon souhaiten tant qu'Africain, c'est que cedébat soit mené par des intellec-tuels, des universitaires et qu'ils puis-sent nous donner des pistes. Je croisque l'Afrique aujourd'hui regorged'intellectuels, d'universitaires etd'une société civile assez dynamiquequi peuvent mener ce débat … ".

Pour avoir présidé le Dialoguenational de 2006 qui a accouché del'Accord Politique Global (APG).Comment analysez-vous cette appro-che du Chef de l'Etat ?

Me Agboyibo : Le message duPrésident Faure Gnassingbé àBerlin, me paraît être une réactionde désespoir aux multiples dialo-gues qu'il a initiés sans lendemain àl'endroit des acteurs politiquesdepuis l'APG.

Qu'est-ce à dire ?Me Agboyibo : Les propos du

chef de l'Etat sont de nature à fairecroire que les discussions en perspec-tive au sujet des réformes constitu-tionnelles et institutionnelles sont undialogue nouveau alors qu'il s'agitd'un dialogue de mise à exécutiond'engagements souscrits antérieure-ment par le gouvernement dansl'APG de 2006, en son chapitre III,qui a pris soin de préciser les partieshabilitées à poursuivre les discus-sions initiales et le consensus commemode de prise des décisions.

Les universitaires et autres intel-lectuels ne peuvent pas siéger audialogue d'application de l'APG enremplacement des protagonistesdésignés par l'Accord.

Cela dit, encore faut-il que lesacteurs politiques dont on veut pré-server les prérogatives, croient audialogue pour le règlement de leursdissensions. Si la question mérite d'ê-tre posée, c'est parce que, par sonparcours, l'opposition a révélé qu'el-le comporte en son sein deux cou-rants idéologiques qui se sont cons-tamment combattus sur la questiondu dialogue avec le régime.

Quels sont ces deux courants poli-tiques dont vous parlez ?

Me Agboyibo : Les deux courantssont d'accord sur l'idée que le régi-me ne peut céder à l'aspiration destogolais à l'alternance sans sentir enface des pressions fortes venant denos populations et de la communau-té internationale. La divergence,c'est sur la façon de gérer les pres-sions.

Le premier courant s'inscrit dansla continuité des forces vives qui ontœuvré à la réalisation des acquisdémocratiques de 1987 à 1991, encouplant avec les pressions, des dis-cussions menées entre les citoyens etle régime sous l'égide, dans un pre-mier temps, de la Commission

Nationale des Droits de l'Homme(CNDH), puis du Front desAssociations pour le Renouveau(FAR), lequel processus allait débou-cher sur l'alternance avec le départdu feu Président Eyadema à l'issued'une transition à incarner par unparlement et un gouvernement àcomposition mixte paritaire.

Je souligne en passant que cettefaçon d'évoluer d'un régime monoli-thique vers un système démocratiquepluraliste qui a été également adop-tée par nos voisins du Bénin, a réussichez eux, grâce au soutien duPeuple.

Au Togo, après une période desuccès de 1987 à 1991, la méthodes'est heurtée à des difficultés sérieu-ses à la veille de la conférencenationale avec l'entrée en scène desacteurs d'un style nouveau qui sesont employés à inculquer dans lesesprits, l'idée que le dialogue avecle régime est un acte de trahison duPeuple. Ce courant hostile au dialo-gue a connu un surcroit de succèsavec le retour de GilchristOlympioen Juillet 1991, du fait que lesTogolais ont trouvé en lui l'opposantqui, pour rien au monde, ne pouvaitse mettre autour d'une table avec leGénéral Eyadema, l'assassin présu-mé de son père, pour discuter aveclui.

Le syndrome d'hostilité au dialo-gue avec le régime avait imprégnéles esprits à telle enseigne que qui-conque osait le braver s'exposait àde pires propos de diabolisation.

Il a fallu que le CAR prenne d'é-normes risques aux dépens de sonélectorat pour que le dialogue inter-togolais, recommandé en 1998 parl'Union Européenne, se soit tenu et aitdonné lieu à l'Accord-cadre signé enJuillet 1999 par toutes les forcespolitiques représentatives de l'oppo-sition.

Sept ans après, à la suite des 22engagements souscrits par le Togoenvers l'Union Européenne, le CAR apris des risques similaires en accep-tant dans un climat d'hostilité entre-tenu par certains partis de l'opposi-tion, de présider le dialogue natio-nal clôturé par l'Accord PolitiqueGlobal (APG) en août 2006.

Ce climat d'hostilité ayant persis-té après la signature de l'APG, leCAR a dû sacrifier une fois de plusson électorat en consentant que sonPrésident dirige le gouvernementtransitoire en 2006-2007, pourorganiser les élections législativesd'octobre 2007 et faire reprendre

33 fédérations de votre parti, àvotre absence du pays, ont tenuune réunion à l'Hôtel MUGET aucours de laquelle, les participantsvous demandent d'organiser dansun mois le congrès du parti. Avez-vous eu écho ?

J'ai suivi cette affaire, cette ren-contre de 33 fédérations, très loindu pays. En fait, lorsque vousregardez les statuts de notre parti,vous ne savez pas à quoi cela res-semble. Cette affaire, ne ressembleà rien du tout. Puisque, s'il s'agit dela conférence des présidents, noussavons par rapport aux statuts duparti, comment la conférence desprésidents est convoquée. Seul leprésident national est habilité àconvoquer cette conférence et celademande, la participation de toutesles fédérations.

Or, ce n'est pas moi qui aconvoqué la réunion. Et je medemande, qui d'autre peut se sub-stituer à moi pour aller convoquercette conférence. Je ne sais pas.Mais je vous dis que les conditionsdans lesquelles s'est tenue cetteconférence ne sont pas du toutsérieuse. Si c'est par rapport à uneautre disposition de nos statuts,l'article 34, qui dit que, lorsqu'il ya une difficulté au niveau du parti,les 2/3 des fédérations peuventdemander la convocation d'uncongrès ; si c'est sous cet angle, onne peut pas aller coopter des indi-vidus pour aller parler au nom desfédérations.

Toutes les fédérations doiventse réunir pour prendre la décisiond'appeler à la convocation d'uncongrès, donc c'est une assembléefédérale au niveau de chaque fédé-ration qui décide si on doit convo-quer un congrès extraordinaire. Or,ce que j'ai vu à distance, cela ne sesitue pas non plus dans ce cadre.Donc, c'est une réunion totalementbizarre et je ne sais pas à quoi celaressemble.

Est-ce que, vous à votreniveau, vous allez convoquer pro-chainement un congrès extraordi-naire ?

Nous étions en train de prépa-rer un congrès ordinaire, pourquoion me parle d'un congrès extraor-dinaire ? On n'était en train de pré-parer un congrès ordinaire lorsquela crise est arrivée. Nous étionsdans le processus, alors pourquoion va laisser le processus régulierde la préparation d'un congrèsordinaire, pour parler d'un congrèsextraordinaire ? Je vous dis, toutcela, c'est trop compliqué. Lorsquenous sommes en politique et onamène des histoires de ce genre,des calculs bizarres, des contor-sions, ça complique la situation.

Les gens accusent MeAgboyibo, président d'honneurdu parti, d'être derrière ce qui sepasse

Le moment viendra où je par-lerai de la crise au CAR. Je n'enparle pas pour le moment. Je sais,le moment viendra où on parleraaux Togolais de l'origine de la criseau CAR. Vous avez constaté que,depuis cette crise, je ne parle pas.J'ai décidé volontairement de nepas parler, mais j'en parlerai. Je l'aidéjà annoncé dans deux de mesréactions, que je parlerai de cettecrise, et le jour où je le ferai, toutle monde comprendra d'où vient lacrise ? Qui est à l'origine ? Quimanipule, qui tire les ficelles ?,tout le monde le saura.

Est-ce qu'on est en train d'al-ler vers un dénouement de lacrise?

Je n'en sais rien, rien du tout.

Mais, le président d'honneur,Me AGboyibo dans une interview,il y a quelques jours, dit que d'unemanière ou d'une autre, la crisesera dénouée.

Il n'y a de vitalité démocratique que celle des partis politiques qui animent ce mode de gouvernement. Cela va sans dire que lorsque les partis politiquessont mal en point dans un pays, la démocratie vacille. Cette analyse semble se rapprocher de la situation togolaise. En effet, ces dernières années au Togo, lescrises au sein des formations politiques sont de plus en plus récurrentes.

Après le feuilleton de l'Union des Forces de Changement (UFC), c'est le tour du Comité d'Action pour le Renouveau (CAR) de connaitre les douleurs d'unemutation interne. Une mutation sur fond de conflits, de mise en veilleuse des textes statutaires, d'ambitions démesurées pour ne citer que ceux-là. Plus de six(06) mois que dure cette rivalité entre le camp des " pro-Agboyibo " et celui des " pro-Apévon ", les langues se délient peu à peu pour expliquer les rai-sons des uns et des autres. C'est dans cette optique que la rédaction de l'Eveil de la Nation a tendu le micro aux deux protagonistes. Lisez plutôt !

Me Paul Dodji Apévon, Présidnet national du CAR

Suite page 6Suite page 6

Me Yawovi Madji Agboyibo, Présidnet d’honneur du CAR

ME YAWOVI AGBOYIBO : “Je persiste à penser que lacrise survenue au CAR est un incident domestique

malheureux qu'il faut savoir régler en famille.”

Me Dodji Apévon : “...Je medemande, qui d'autre peut se sub-stituer à moi pour aller convoquer

L’EVEIL DE LA NATION - N° 453 DU 28 JUIN 2016

ACTUALITÉ

4

Le feuilleton rocambolesque à l'is-su duquel le sieur Mawussi Kakatsi aété coopté à la dernière minute pourprendre les rênes de la CEET, n'a pasfini de révéler ces derniers mystères.En effet, coopté d'abord au sein dunouveau conseil d'Administration entant que membre, il repartira sur lapointe des pieds pour des raisons deconflits d'intérêts étant donné qu'ilétait un salarié refugié au ministèredes Mines et de l'Energie après sondébarquement suite à l'appel à can-didature qui a porté aux comman-des le Docteur Djétéli.

Au lendemain du départ du duoDJETELI-AMOUSSOUKPETO, le sieurKAKATSI redevient par des acroba-ties et une alchimie indescriptible lenouveau Directeur Général, sansqu'aucun appel à candidature nesoit préalablement lancé et les can-didats soumis à un test.

Nous étions les premiers à dénon-cer cette façon de prendre lesmêmes et de recommencer et surtout,le retour de ce personnage qui a étémédiocre dans sa gestion de 2009 à2011, obligeant le ministre desMines et de l'Energie et le Conseild'Administration d'alors à lancer unappel à candidature pour le recrute-ment d'un nouveau DirecteurGénéral. Parmi les reproches que lahiérarchie faisait au très approxima-tif DG que la CEET ait jamais connufiguraient en bonne place la mauvai-se gestion, la corruption, la rupturedes matériels de branchement, ladétérioration du climat social etc.

C'est sous le premier passage deKakatsi à la tête de la CEET que, descadres hautement formés et qualifiésdont nous taisons les noms pour lemoment ont dû démissionner de lasociété pour aller ailleurs. Quelgâchis pour des cadres hautementformés par la CEET à coup demillions et qui sont obligés de démis-sionner à cause de l'atmosphère invi-vable créé et entretenue par leDirecteur Général par intérim d'a-lors !

Comme le ridicule ne tue pas,Monsieur KAKATSI s'était présentéau grand étonnement de tous à ceconcours contre lui-même. Même sespropres Directeurs avaient passés ceconcours contre leur DG. La suite toutle monde la connait, il n'a pas étéretenu pour déficit de moyenne.

Contre toute attente, et à la sur-prise générale, il refait un retourconfus à la tête de la CEET. On pen-sait que le monsieur va-t-en-guerreallait s'assagir et changer de com-portement. Mais, c'est mal le connai-tre. Chasser le naturel, il revient augalop, comme on le dit souvent.Comme les mêmes causes produisenttoujours les mêmes effets, le nouveauDG "assagi" comme lui-même leclame, va vite retomber dans ses

hystéries et prendre des décisionssolitaires impopulaires sous prétextequ'il ne fait pas la cogestion. Notrejournal a mené des enquêtes sur cesdécisions polémiques qui frustrent lepersonnel et reviendra sur ce sujetdans nos prochaines parutions. Pourle moment, nous disons qu'uneatmosphère délétère de la naviga-tion à vue et des décisions impopu-laires sans cohérence.

La dernière décision qui agite etsurchauffe l'atmosphère à la CEET

Parmi les nombreuses informationsparvenues à notre rédaction, celled'une vingtaine de stagiaires encontrat de travail temporaire victi-mes d'une décision qui frise un abusde pouvoir administratif.

En effet, une note de service priseen catimini et nuitamment le 20 juindernier et rendu public le 21 juin, unjour férié, rapporte les avenants decontrat d'une vingtaine d'employésdont la durée court du 1er Janvierau 31 Décembre de cette année.Chose assez surprenante, le DGKakatsi se comporte comme si ausein de sa direction, il n'existait ni unconseiller juridique moins encore undirecteur des ressources humainespour lui faire entendre raison. A par-tir du moment où le contrat a étésigné par deux parties, le résilierunilatéralement expose l'employeurà d'énormes risques si l'employé seplaint devant des juridictions denotre pays. Ensuite, l'annonce de l'ar-rêt des dits contrats à partir du 1erjuillet est faite sans prévoir aucunemesure d'accompagnement.

Au regard de la façon cavalièreet solitaire dont le processus de rap-port des décisions prises par l'an-cienne direction a été faite, beau-coup d'observateurs avisés parlentd'un règlement de compte qui mal-heureusement ne se fait pas dans lesrègles de l'art. Ces notes de servicesinsidieux qui viennent ainsi mettre finà des contrats ont commencé parsemer de la panique et de la confu-sion au sein du personnel qui ne saisdésormais plus à quelle sauce il seramangé à tout moment et selon lavolonté et l'humeur du " tout puissant" Mawussi Kakatsi. Une source pro-che de la direction en charge desressources Humaines, affirme quecelle-ci n'aurait même pas étéconsultée avant la prise de cettenote impopulaire qui risque dedéfrayer la chronique dans les joursà venir.

Pour des raisons inconnues et nonmotivées, la vingtaine devra partir le1er juillet sans préavis de leur ex-employeur qui a gracieusementabusé de son autorité au moment oùle Chef de l'Etat déploie tous lesefforts dans sa politique d'un man-dat social. Voila un DG qui rame à

contre courant de son bienfaiteur.Dans la politique de redressement

brandie ou la volonté de dégraissa-ge, il est important et indéniable quec'est des agents qui doivent tra-vailler pour tenir debout la boîte.Mais c'est dommage qu'on décidede laisser sur le carreau ces mes-sieurs et dames qui sont en quelquessortes des agents d'appui qui main-tiennent le flambeau de la CEET allu-mé en termes de prestation surtoutdans les agences périphériques.

Nos enquêtes, nous ont prouvéqu'il y a un manque criard de per-sonnel pour accueillir et gérer lesclients des nouvelles agences deLomé. " Nous souffrons beaucoupdans notre agence, voyez-vous, nousne sommes que cinq (05) agents per-manents pour gérer plus de 15 000clients. La présence de ces stagiairesnous a beaucoup soulagés.Maintenant comment allons-nousfaire face aux clients si ces jeuneslaborieux s'en vont ? " Nous a confiédans la foulée un chef commerciald'une agence périphérique de Lomé.

Ce qui importe ici est de savoircomment le sieur KAKATSI peut sepermettre de mettre unilatéralementfin à ces contrats de stagiaires encours de validité sans que ceux-cin'aient commis une faute lourdecomme le stipulent les textes de laCEET, la convention collective et lecode de travail. Est-il un citoyen enson genre au dessus de la loi ? Parquelle alchimie un avenant decontrat peut-être interprété commeune note de service pour être rap-

porté ? A ce que le commun du mor-tel sache, un avenant est une exten-sion du contrat de départ. Au nomde la continuité de service, lescontrats signés par un DG sortantengage la société. Ce n'est pas unequestion de personne. Le sieurKAKATSI n'a-t-il pas de juristes ausein de la grande boite pour leconseiller ?

Il se raconte au sein de la Sociétéque le sieur Kakatsi se comporteraitcomme un éléphant dans un magasinde porcelaine à la CEET, pour preu-ve, un Chef de Contrôle de Gestionproche d'un ancien Ministre. Ce chef" culotté " aurait voulu comprendreles raisons d'une sortie de fonds d'unmontant colossal d'environ 400millions de nos francs pour un inves-tissement qui n'était pas budgétisépour l'exercice et qui n'avait pas faitl'objet d'une passation de marché aupréalable.

Le Chef " infortuné " qu'on cher-cherait à gommer de ce poste stra-tégique et à le remplacer par unhomme de main qui faciliterait etcautionnerait la gabegie, n'a riencompris. Quand ce chef de contrôleteigneux a été chassé de son posteet mis en promenade pour rejoindreles nombreux cadres de la CEET quierrent actuellement dans la nature,un proche zélé du sieur KAKATSI ajubilé en ces termes : " il ne sait pasqu'on l'attendait sur le chemin. LesMoba vont payer la misère que leurfrère a faite au DG au ministère.Tant que le DG KAKATSI sera là, lesMoba de la CEET qui soutiennent

leur frère ministre ne seront plus pro-mus à des postes importants. " Oncomprend clairement ici qu'il s'agitmaintenant de règlement de comp-tes.

Contacté ce lundi 27 Juin à10h50 pour avoir sa version desfaits sur toutes les accusations por-tées contre sa personne et sa façonrocambolesque de diriger la CEET, leDG Kakatsi nous a d'abord dit denous référer à son responsable de lacommunication Monsieur Baba, puisde nous jeter à la figure sur notreinsistance de lui poser quelquesquestion puisqu'en réalité les accusa-tions sont portées directement contresa personne le sieur Kakatsi dans sasuffisance nous a répondu " je m'enfout vous pouvez écrire ce que vousvoulez je n'ai peur de personne ansce pays ".

Tout sagement nous avons donccontacté Monsieur Baba qui malheu-reusement était dans l'incapacité derépondre à nos multiples interroga-tions mais semblait nous dire de nousréférer à la Directrice des ressourceshumaines dont lui (Baba) ne possèdepas le numéro. Les tentatives pourrentrer en contact avec celle-ci àpartir de son numéro de bureau ontété vaines.

Pour l'instant, notre rédaction vou-drait tirer la sonnette d'alarme afinque le Conseil d'Administration deMonsieur Jonas Daouet le Conseil deSurveillance dirigé par le MinistreBidamon puissent arrêter les dérivescriardes du sieur KAKATSI avant qu'ilne soit trop tard en désamorçantcette bombe sociale qui risque aufinal d'éclabousser la figure de tousles décideurs de la CEET.

Dans nos prochaines parutions,nous reviendrons largement sur ledossier obscur de radio télécommu-nication qui a coûté le poste au chefcontrôle et sur d'autres décisionspolémiques que le puissantissimeancien nouveau DG KAKATSI a pri-ses depuis son retour et qui suscitentdes mécontentements du personnel àcause de leur caractère ethnique etde copinage au mépris de la compé-tence.

A suivre donc...Kpélafia Biva

Saute d'humeur et règlement de compte à la CEET :Le très approximatif Mawussi Kakatsi crée une situationde non droit et fait couver un soulèvement du personnel

La Compagnie Energie Electrique du Togo vit une situation excep-tionnelle faite de psychose permanente depuis l'arrivée du sieurMawussi Kakatsi à la tête de la société chargée de la commerciali-sation de l'énergie électrique. Des sautes d'humeur aux règlementsde compte en passant par la terreur et les menaces ouvertes à l’en-droit de certains employés, les différents ingrédients d'un soulève-ment sont en train d'être réunis par celui qui a été nommé au piedlevé pour remplacer l’autre qui lui avait succédé par appel à candi-dature, il y a plusieurs années, le Docteur Gnandé Djétéli.

Si pour une partie de la popula-tion ce retrait n'est en rien opportunpour le pays, pour d'autres par cont-re, il s'agit de se soustraire à une poli-tique communautaire qui fragilise deplus en plus l'élan de développementdu pays. Pour ces derniers, la GrandeBretagne doit faire ses propres choixpolitiques lui permettant d'atteindreses propres objectifs de développe-

ment.Pour tout dire, l'ombre des consé-

quences de ce vote ne se limite pasau seul continent européen.L'ensemble des régions dans lesquel-les l'Union Européenne intervient res-sentiront les effets plus ou moinsnégatifs de cette décision nationale.

Il faut souligner que les fondsmobiliser par les 28 pays de l'union

pour faire face aux différentes défiset financer les différentes politiquesne sera plus la même. Ce fonds vaconsidérablement diminuer. Puisqu'ilsne seront désormais que 27 paysmembres. Considérant aussi le faitque le Royaume-Unis contribue à unegrande proportion des fonds de l'u-nion. Désormais, ce pays ménagerasa contribution qui sera réorientéesurement vers les pays d'obédienceanglophone. Plus précisément, lespays du " Comonwelf ", pays qui onten partage l'anglais comme langueofficielle.

Désormais, les pays francophones

Retrait du Royaume-Unis de l'Union Européenne : L'appui aux pays africains va-t-il

désormais connaitre une baisse ?La population du Royaume-Unis vient de se prononcer pour son retrait

de la communauté européenne après 43 ans d'appartenance. Une déci-sion controversée au sein de l'opinion. Cette expression populaire portéepar d'issue d'un référendum organisé le 24 juin 2016. En effet, le campdu " leave " qui prône le retrait l'a emporté avec 51,9% des voix cont-re 48,1% pour le " remain " en faveur du maintien dans l'union.

Suite page 5

ACTUALITÉ

L’EVEIL DE LA NATION - N° 453 DU 28 JUIN 2016 5

Et si Fabre et Cie privilégiaient la voie des discussions aux supplices des marches Revendications des réformes politiques au Togo :

Juste après l'élection présidentielledu 25 avril 2015, où la question desréformes politiques, précisément cellesrelatives aux réformes constitutionnel-les, ont été brulantes au cœur desdébats, l'ensemble de la classe poli-tique est rentrée dans un silence qui fai-sait croire à un abandon des revendica-tions de ces réformes et de leur mise enœuvre.

Cependant, depuis quelques joursla question a rebondi avec commecouronnement une intervention duChef de l'Etat, Faure Gnassingbé quine fait qu'agiter les acteurs de laclasse politique. C'est ainsi que pourmettre de la pression sur le gouverne-ment, les responsables de l'AllianceNationale pour le Changement (ANC),ainsi que leurs collègues duCAP2015, reprennent d'assaut lesrues comme moyens de revendica-tions. Erreur ou justesse de méthode ?

Si pour certains responsables poli-tiques de l'opposition, les marchesdemeurent l'ultime arme pour faireinfléchir le gouvernement dans la miseen œuvre des réformes politiques,pour d'autres encore, il importe deréfléchir à d'autres moyens. C'est ainsi

que la voie de la négociation et dudialogue est celle souhaitée par lesreprésentations diplomatiques, lesorganisations de la société civile etautres encore.

Ce qui n'est pas le cas des respon-sables du CAP2015, qui choisissent

encore de " battre les pavées ". Eneffet, le choix des moyens efficacespour arriver à une mise en œuvreeffective des réformes fait égalementdébat. Nonobstant le fait que plu-sieurs exemples édifient dans l'histoirede l'Afrique.

Le cas de l'Afrique du sud aveccomme leader, le célébrissime NelsonMandéla, reste très instructif. NelsonMandéla a toujours maintenu le dialo-gue avec le pouvoir en place aumoment de sa lutte. Cette stratégiede discussions de couloirs a permis àce dernier de préserver, non seule-ment la paix, mais aussi de réaliserl'objectif pour lequel, il s'est battudurant des années, à savoir l'alter-nance politique et la fin del'Apartheid, l'égalité de chance et dedroit pour tous les sud-africains.

Longtemps, l'expérience des mar-ches dans les rues a été faite sansrésultats probants. Plusieurs exemplesle démontrent clairement. En effet,après l'élection présidentielle de2010, Jean-Pierre Fabre et les siensont marché durant quatre ans pourrevendiquer le pouvoir à FaureGnassingbé, au moment où, de par-tout, affluaient les félicitations deschefs d'Etat pour reconnaitre sa vic-toire.

Durant tout ce temps de marchesoù les pauvres militants abandonnentleurs activités pour aller marcher,espérant que l'issue heureuse qui leura été promis se réaliserait, ils auraientpu créer de la richesse pour eux-mêmes, si tant est que le temps c'estde l'argent, comme le dirait l'autreanglophone : " Time is money".

Mais avec le temps la marche s'estessoufflée. Les militants se sont décou-ragés. Ensuite, pour sauver la face,une coalition avec les organisationsde défense des droits de l'homme aété créée, avec toujours commemoteur l'ANC, pour relancer des mar-ches avant les élections législatives

de juillet 2013. Là encore, plusieursmois de marches ont fait l'actualitédes journaux et des médias. Ils ontindiqué marcher pour appeler à sau-ver le Togo avec la mise en placed'une plateforme de revendicationscommune dont les réformes constitu-tionnelles et institutionnelles.

Après plusieurs semaines de mar-ches également sans résultats, et avecla diminution considérable de lamobilisation, Jean-Pierre Fabre et lessiens refusent toujours de discuteravec le parti au pouvoir des grandssujets qui déterminent l'avenir dupays, malgré tous les appels ici et là.

Sans succès avec le CollectifSauvons le Togo (CST), ils ont fini parcréer le Cap pour l'Alternance poli-tique en 2015 (CAP2015) pour réor-ganiser les activités des marches qui,dans une logique donnée, n'est qu'uneinstrumentalisation de la populationcomme un bétail électoral.

Face à cette situation, ne faudrait-il pas réfléchir à faire preuve d'inno-vation dans une action collective ?Voilà une autre chose qui sera, danstous les cas, difficile à réaliserpuisque les partis de l'opposition neparlent pas d'une même voix.

Aujourd'hui, Jean-Pierre Fabre,chef de file de l'opposition, peine àregrouper ses pairs de l'oppositionautour d'une table de réflexions afinde dégager des stratégies collectivespermettant l'adhésion de tous. Selonles acteurs proches du parti, il n'estpas dans la logique du parti decoopérer avec des partis qui, entretemps, et surtout durant la périodeélectorale d'avril 2015 avaientappelé à voter pour le candidat sor-tant.

Voilà l'ambiance délétère danslaquelle se revendiquent des réfor-mes très cruciales pour la nation.Comme quoi l'opposition elle-même abesoin de réformes en son sein.

Armand

Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition

Retrait du Royaume-Unis de l'Union Européenne :

L'appui aux pays africains va-t-ildésormais connaitre une baisse ?

dont le Togo qui bénéficient desappuis techniques et surtout finan-ciers de l'Union Européenne, doiventrevoir leurs attentes auprès de cetteinstitution. Il va de soi que les paysafricains commencent à compter sureux-mêmes. Quoi qu'on dise, lesreprésentants de l'Union Européenneont toujours appelé les dirigeants desEtats Africains à faire des effortspour compter sur eux-mêmes à tra-vers l'assainissement des financespubliques et un accroissement de lamobilisation des ressources internes.

Ce retrait du Royaume Unis amoin-dri la capacité de financement del'institution. De plus, de plus en plus,les défis auxquels font face actuelle-ment les Etats de la communautéEuropéenne leur imposent une réduc-tion de leur contribution pour le finan-cement des besoins en Afrique. Cetteréduction, 12,9 milliards d'euros en2015, est plutôt orientée vers lefinancement des nouveaux enjeuxnationaux de développement.

Selon le représentant de l'Union

Européenne au Togo, BerlangaMartinez, les représentants des mem-bres de l'Union vont se rencontrerpour discuter de la procédure deretrait, et aussi longtemps que la pro-cédure n'a pas été achevée, leRoyaume Unis conserve toujours sesdroits.

En tout cas, c'est le gouvernementbritannique qui devra déclencher laprocédure et demander l'activationde l'article 50 au Conseil européen

(la réunion des Etats).Il peut prendreson temps mais l'idéal, pour les princi-paux dirigeants européens, serait quecela advienne dès le sommet des 28et 29 juin dans la capitale belge.Pour limiter au maximum la périoded'incertitude.

Pour le moment, les réflexions doi-vent s'ouvrir pour voir comment réor-ganiser la diplomatie avec la GrandeBretagne.

Armand

Suite de la page 4

Les premiers responsables de lacompagnie aérienne panafricaineASKY, ont organisé à l'intention desjournalistes, vendredi dernier au siègede ladite compagnie à Lomé, uneconférence de presse, après uneAssemblée Générale qui a abouti àl'adoption du rapport des activités autitre de l'année 2015. Ainsi, les résul-tats révèlent un bénéfice de plus de 2(deux) milliards de francs CFA.

Devant les professionnels demédias et dans un échange assezdirect, il était question pour lesresponsables d'ASKY, en l'occurren-ce le président Gervais Djondo, leDirecteur Général Hénok Teffera,sans oublier les actionnaires de lacompagnie et des représentantd'Ethiopian Airlines partenaires dechoix, de dévoiler les chiffres durésultat des activités durant l'année2015 et de préciser les facteursdéterminant pour la réalisation deces prouesses. Ils n'ont pas manquéde relever les difficultés rencontréesdepuis six ans d'existence.

Le Président de la compagnie,dans les toutes premières minutesd'échanges, a salué la constructiondu nouvel aérogare à l'aéroportGénéral Eyadema avant d'indiquerque l'exercice des activités de l'an-née 2015 a été profitable. Le béné-fice de 2 milliards constitue un résul-

tat exceptionnel et historique. Il n'apas manqué de souligner les préoc-cupations de la clientèle, qui devientde plus en plus exigeante. Il a pré-senté ses excuses aux désagrémentsqui ont pu être causés aux passa-gers avant de préciser qu'ASKYs'engage de manière plus pousséedans la dynamique de la sécurité etde la ponctualité. Le président de lacompagnie panafricaine basée au

Togo, a également évoqué le cas delicenciement du personnel dont a faitcas certaines parutions dans la pres-se et a affirmant que " la crise estterminée ".

Selon lui, certains pilotes danscette affaire ont été très loin, et dés-ormais il ne faudrait pas faire faceà l'autodestruction.

Henok Teferra, Directeur Générald'ASKY, a souligné le fait que l'an-née dernière, on a noté une pertede 700 millions de francs CFA.Comparé au résultat d'ASKY, celadénote d'une satisfaction. Selon lui,la vision de la compagnie est pure-ment commerciale, et on peut parleraujourd'hui d'une affirmation duprofessionnalisme du personnel,ajouté au développement d'un par-tenariat avec des compagnies sœursnotamment Ethiopian Airlines.

Le cas du nouvel appareil, le plusgrand, dont l'introduction a pour

objectif de répondre à la capacitéd'accueil de la clientèle a été évo-quée. La gestion de la compagniesur le model européen a été donnéen exemple. Le vœu pour lesresponsable d'ASKY est que estcompagnies se regroupent afind'offrir aux passagers un service dequalité, notamment la sécurité, l'ap-titude d'accueil des passagers.

La compagnie PanafricaineASKY est crée en 2010, elle comp-te 99% d'Africains dont plus de50% qui sont de nationalité togo-laise.

Moudjib Falana

Rapport de l'exercice 2015 à ASKY :LA COMPAGNIE ENREGISTRE UNRÉSULTAT HISTORIQUE DE PLUS

DE 2MILLIARDS DE FRANCS CFA

La table d’honneur à l’ouverture des travaux de l’AG

Nicolas Berlanga Martinez, chef de la Délégation de l’UE au Togo

L’EVEIL DE LA NATION - N° 453 DU 28 JUIN 20166

NATION

la coopération en 2008.Depuis lors, les dialogues initiés

par le pouvoir n'ont dégagé leconsensus qu'il fallait en termes departicipants pour leur conférer uncaractère national. Le Chef de l'Etatne pouvait, dans ces conditions,continuer indéfiniment à initier desinvitations au dialogue. Il a fini paren être désespéré.

C'est en ce sens que je disais àl'instant que les propos tenus par lePrésident Faure à Berlin comportentune teinte de désespoir. Et commetoute réaction de désespoir, l'optionprise me paraît erronée. Il faut unesolution de rechange.

Dans son interview, le Chef del'Etat a également pris à témoin lePeuple !

Me Agboyibo : Cette référenceau Peuple a le mérite d'indiquer labonne direction à prendre pour lacrédibilité du dialogue. Je le pensed'autant plus qu'il n'y a pas lieu dedouter que le Chef de l'Etat a faitmention du Peuple sans prendre encompte ses prérogatives rappeléespar les Evêques du Togo dans leurlettre pastorale du 27 avril 2016.

Dans ce document, les Evêques ontsouligné en des termes lumineux, quele Peuple est l'acteur politique aupremier rang dans une démocratieet dans tout pays qui y aspire, lesgouvernants ne devant venir qu'endeuxième rang. C'est au Peuple qu'ilrevient de décider dans l'exercicede son rôle de premier ordre, desmodalités et du contenu des réfor-mes.

Le Chef de l'Etat, garant de laprimauté du peuple sur le gouverne-ment, a la responsabilité de toutmettre en œuvre pour éviter leserreurs du passé en veillant à ce queles réformes politiques en perspecti-ve jouissent d'un plein soutien despopulations.

Pouvez-vous préciser les erreurs dupassé dont il s'agit ?

Pour une meilleure compréhensionde ma réponse à votre question, il neme semble pas superflu de répéterque, si contrairement à ce qui s'estpassé au Bénin, le processus démo-cratique a dérapé au Togo, c'estparce qu'avec l'entrée en scène despopulistes en mai 1991, le Peuple asoudainement changé d'attitude surla question du dialogue avec le régi-me.

Jusqu'à fin avril 1991, les popu-lations de toutes les régions du Togoont apporté un soutien sans faille auprocessus de dialogue couplé avecles pressions de rue. On se souvientque c'est dans l'enthousiasme qu'àl'appel du Front des Associationspour le Renouveau (FAR), les popula-tions ont massivement pris d'assautles rues de Lomé le 16 mars 1991.

Cette descente dans les rues aamené, deux jours après, le 18 mars1991, le Président Eyadema à ren-contrer les dirigeants du FAR pourdes discussions à l'issue desquelles il

a marqué son accord sur toutes lesrevendications formulées : le réta-blissement du multipartisme, l'adop-tion d'une loi d'amnistie permettant ànos compatriotes contraints à l'exilde rentrer au pays, les doléancesdes étudiants, la tenue d'une assisenationale des forces vives du Pays envue de la mise en place des institu-tions ad hoc pour une gestion trans-itoire et la définition d'un calendrierpour l'organisation des électionslocales, législatives et présidentielles...

Du jour au lendemain, dès la pre-mière semaine de mai 1991, lasituation a changé. Les populistes ontfait basculer l'opinion publique dansle sens du rejet de toute idée de dia-logue ou de transition avec le régi-me. Pour eux, le pouvoir est àconquérir dans l'euphorie de la rue.Ils firent de Gilchrist Olympio à sonarrivée en juillet 1991, un épouvan-tail terrible pour le régime. LeGénéral Eyadema en avait horrible-ment peur au point que pour s'enprotéger, il a décidé de lui barrerl'accès au fauteuil présidentiel parune série de verrous qu'il a fait intro-duire dans la Constitution du 4 octo-bre 1992 par la révision constitu-tionnelle du 31 décembre 2002,adoptée par une assemblée monoli-thique RPT dans un mépris total duPeuple.

Et c'est pour mettre sa personne etses proches à l'abri de toute surprisedes lendemains que le feu PrésidentEyadema s'est accordé par des tex-tes, la latitude de nommer à sa guiseles présidents et les membres tantdes organes de gestion du pays quedes institutions de contrôle et derégulation des actions de ces orga-nes.

L'arsenal institutionnel ainsi mis en

place est demeuré quasiment intactjusqu'à ce jour, la peur et les défissans lendemain qu'entretenaient lespopulistes par la violence verbaleayant survécu au feu présidentEyadema nonobstant l'accord signéen mai 2010 entre le PrésidentFaure et Gilchrist Olympio.

Les réformes constitutionnelles etinstitutionnelles en perspective nesont donc pas une mince affaireparce qu'il s'agit de rechercher lesvoies et moyens appropriés pourredonner du sens aux institutionsréduites par les verrouillages à l'étatde ces " ossements humains sans vie "dont parle le prophète Ezéchiel dansles Ecritures saintes.

L'enjeu étant énorme, il faudra, enl'abordant, avoir une vision clairedes objectifs à atteindre.

Quels sont selon vous ces objectifs?Je me bornerai à en souligner

deux :L'opposition devra à l'occasion

des discussions, cesser de se nourrirde l'illusion que, quand bien mêmeelle n'aurait pas obtenu l'ensembledes dispositions de l'APG concernantle cadre électoral, elle peut gagnerun scrutin présidentiel à un tour,pourvu qu'elle se batte pour avoir leminimum de ces réformes et se soudederrière un candidat unique.

Il convient par ailleurs que l'oppo-sition se rende à l'évidence qu'aussilongtemps que les gouvernants per-sisteront à être les maîtres absolusde la composition et du fonctionne-ment des institutions de contrôle etde régulation de la gouvernance deslibertés publiques et des richessesnationales, la minorité de richesdénoncée par le Chef de l'Etat dansson message du 26 avril 2012 conti-nuera à s'enrichir pendant que la

masse des déshérités s'appauvrirade plus en plus.

Comment parvenir à l'atteinte deces objectifs ?

C'est à travers cette question quel'on appréhende mieux en quoi lesdiscussions en vue constituent un défide taille. Elles seraient une nouvelletentative vaine si elles ne parvien-nent pas à faire sauter les verrousinstitutionnels dont la plupart remon-tent au temps du feu PrésidentEyadema. Pour y apporter des solu-tions appropriées, il faut se garderde s'en tenir à leurs aspects tech-niques en commençant par identifierleurs racines.

Le long de notre entretien, je croisavoir fait ressortir que parmi les mul-tiples facteurs qui ont servi de pré-textes au verrouillage des institutions,le plus décisif est la peur. J'ai montréen quoi la peur de perdre le pouvoirest à l'origine des verrous introduitsdans la constitution de 1992. Le pro-cessus démocratique a été affecté etcontinue à être affecté par d'autresformes de peur : le refus de servir lavérité par peur d'être persécuté, lerepli géo-tribal et ses implicationssociales, le refus de dialoguer avecl'adversaire par peur des dénigre-ments, la résignation devant l'op-pression et la trahison de la cons-cience par peur de perdre les avan-tages de la compromission, etc.

Il n'est pas possible, dans le cadrede cet entretien sommaire, de don-ner mon point de vue sur la manièrede traiter les différents verrous insti-tutionnels, suivant la nature de lapeur qui les sous-tend. Je me borne-rai à titre indicatif à évoquer lestiraillements que notre pays a connusà l'occasion des modificationsapportées aux textes régissant les

manifestations de rue.La rue est dans tous les pays

démocratiques un lieu d'expressiondes besoins du Peuple et de revendi-cation des droits individuels et collec-tifs à caractère civile, politique ousocioéconomique à l'adresse desgouvernants. Plus les citoyens sontnombreux à y prendre part, plus lesgouvernants ressentent la nécessitéde répondre à leur attente. Danscette optique, la peur d'y participerest un manquement au devoircitoyen.

Cela dit, il est inadmissible dechercher à faire de la rue un lieu deconquête du pouvoir dans la mesureoù le risque de confusion des fins estde nature à justifier les inquiétudesdes gouvernants et à desservir l'utili-sation de la voie publique commemoyen de défense des droitshumains et des libertés publiques.

Un mot de fin ?Tout juste pour dire deux choses

en guise de conclusion.Le dialogue en perspective pour

les réformes constitutionnelles etinstitutionnelles n'est pas tout d'a-bord une opération technique derelecture et de réécriture des textes,mais une mission éminemment poli-tique dévolue à des acteurs expres-sément désignés à cet effet par lechapitre III de l'APG.

Il va ensuite être difficile, voireimpossible de réaliser ces réformesdans l'optique et dans l'esprit confor-mes à l'APG, sans mettre les acteurspolitiques en confiance mutuelledans l'intérêt des populations et sanssensibiliser les citoyens sur l'ensembledu territoire national contre la peuren soi et l'incitation de l'adversaire àla peur.

Source : ©Afreepress juin 2016

Je ne sais pas, allez lui poser laquestion

Certaines personnes vous prê-tent des intentions de vouloircréer un parti.

(Rire). Si je dois créer un parti,mais attendez et vous le saurez.Pourquoi ils vont me prêter desintentions

Le président du CAR va s'exé-cuter après la demande des 33fédérations, lui demandant deconvoquer un congrès dans unmois ?

Je dis que la réunion qui estconvoquée à l'Hôtel Muget esttotalement illégale. Elle ne rime àrien, c'est de la plaisanterie demauvais goût. Vous savez, il y a unrégime qui est en place que nouscombattons depuis des années; sion veut faire des choses correcte-ment, il faut le faire honnêtementdans les règles. Nous voulons fairedes choses sérieuses. On ne peutcombattre un régime de dictature etadopter des attitudes de dictateurs,

des choses de complaisance. Cequi s'est passé, c'est de la complai-sance, c'est pour divertir lesTogolais.

Mais ces fédérations se sontindignés de la léthargie au niveaudu parti.

Mais, je vous ai déjà dit que jene parle pas pour le moment de lacrise du parti. Le jour viendra où jeparlerai de la crise. Si c'est moi quisuis à la base de la léthargie, tout lemonde saura. En réalité, je peuxvous dire avec certitude que je nesuis ni de près ni de loin à l'originedu blocage du parti. Si vous avezbien suivi les bribes d'informa-tions, vous savez très bien que jene suis pas à l'origine de la crise auCAR

Il y a un processus régulier encours pour un congrès ordinaire,quand aboutira t-il ?

On était en plein processus,lorsque la crise que nous vivons, aété fabriquée un beau matin. Ilrevient à ceux qui ont amené lacrise de nous dire comment il faut

la régler. Je ne suis pas à l'originede la crise. Nous étions en pleinepréparation quand on nous a amenéla crise qui nous enlise aujourd'hui,alors, ceux qui sont à l'origine del'enlisement, c'est à eux de dés-enliser

On vous reproche d'avoir déjàfait deux mandats à la tête duparti et vous refusez de quitter ?

Des histoires. Je viens de rent-rer de voyage, ce n'est pas lemoment d'insister sur certainspoints. Je ne veux pas rentrer dansces détails. Mais ce que vous dites,juridiquement, ne répond à rien dutout. Ceux qui le disent, saventque, juridiquement, cela ne tientpas la route, mais je vous demandepatience, on va clarifier tout.

Vous regrettez ce qui s'estpassé à Vogan ?

Je ne sais pas encore ce qui s'estpassé à Vogan. J'ai reçu des bribesd'informations, mais je dis honnê-tement qu'il est vraiment déplora-ble qu'à la suite d'une réunion duparti, des évènements du genre se

passent ; je le déplore. Mais qui està l'origine ? Qu'est ce qui s'estpassé ? Je suis de retour, je pren-drai des informations et je vous enparlerai.

Un message à l'endroit desmilitants après la sortie des 33fédérations demandant uncongrès

Je demande aujourd'hui à toutle monde de garder son calme etque ça va se faire demain. Celarépond justement à la philosophiede notre parti. Il y a un certainnombre d'évènements que je déplo-re. Notre parti n'est pas construitsur la base de la violence, mais jeconstate aujourd'hui qu'il y a desviolences qu'on voit ici et là; cen'est pas le CAR avec lequel nousavons lutté pendant des années. Jedemande à tout le monde de garderle calme, même si vous avez deschoses à dire, il faut le dire calme-ment pour qu'on puisse vous com-prendre.

Source: IciLome.com

Suite de la page 3

Suite de la page 3

Interview croisée de Me Yawovi Agboyibo et Me Dodji Apévon :La crise au CAR et la question des réformes passées au peigne finME YAWOVI AGBOYIBO : “Je persiste à penser que la crise survenue au CAR est

un incident domestique malheureux qu'il faut savoir régler en famille.”

Me Dodji Apévon : “...Je me demande, qui d'autre peut se substituer à moi pour aller convoquer cette conférence.”

ACTUALITÉ

L’EVEIL DE LA NATION - N° 453 DU 28 JUIN 2016 7

COMUNIQUE DE PRESSELe Conseil des Ministres de l'Union

Economique et Monétaire OuestAfricaine (UEMOA) s'est réuni en ses-sion ordinaire, les 24 et 25 juin2016, dans les locaux de l'AgencePrincipale de la Banque Centraledes Etats de l'Afrique de l'Ouest(BCEAO) à Lomé, en RépubliqueTogolaise, sous la Présidence deMonsieur Amadou BA, Ministre del'Economie, des Finances et du Plande la République du Sénégal, sonPrésident en exercice.

Ont également pris part à cestravaux, Monsieur Cheikhe HadjibouSOUMARE, Président de laCommission de l'UEMOA, MonsieurTiémoko Meyliet KONE, Gouverneurde la BCEAO, Monsieur ChristianADOVELANDE, Président de laBanque Ouest Africaine deDéveloppement (BOAD) et MonsieurJeremias António da Cruz PEREIRA,Président du Conseil Régional del'Epargne Publique et des MarchésFinanciers (CREPMF).

Au titre de la BCEAO Le Conseil des Ministres a exami-

né la situation économique et moné-taire récente de l'Union. Il a élevé labonne tenue de l'activité écono-mique au premier trimestre 2016 etles perspectives économiques favo-rables dans les pays de l'UEMOApour le reste de l'année 2016. Eneffet, la croissance du produit inté-

rieur brut (PIB) réel de l'Union estressortie à 7,1%, en glissementannuel, après 7,2% le trimestre pré-cédent, sous l'effet des bonnes per-formances des secteurs secondaireet tertiaire. Sur l'ensemble de l'an-née 2016, l'activité économique seconsoliderait à 7,2%, après 7,0% en2015. Le Conseil a également notéavec satisfaction la décélération del'inflation dont le taux est passé de1,3% en décembre 2015 à 0,8% enmars 2016, en liaison avec la dispo-nibilité des céréales sur les marchéset la répercussion sur les prix descarburants à la pompe de la baissedes cours internationaux du pétrolebrut dans certains pays de l'Union.

Les Ministres ont cependant souli-gné l'urgence d'assurer une gestionadéquate des risques liés aux pro-blèmes sécuritaires, à l'évolutiondéfavorable des cours des matièrespremières exportées et à la détério-ration des conditions financières auplan international, pour conforterdurablement la croissance dans lespays membres. Ils ont, en outre,encouragé les Etats membres àpoursuivre les efforts d'améliorationdes recettes fiscales et de rationali-sation des dépenses publiques, afind'imprimer au déficit budgétaire uneorientation lui permettant de s'inscri-re dans le respect de la norme com-munautaire de 3,0% du PIB à l'hori-zon 2019. Enfin, ils ont souligné lanécessité de mettre en œuvre une

politique d'endettement interne etexterne appropriée, en vue de pré-server la soutenabilité macroécono-mique des Etats.

Le Conseil a adopté deux projetsde lois uniformes. Le premier estrelatif à la répression du faux mon-nayage et des autres atteintes auxsignes monétaires dans les Etatsmembres de l'UMOA.

Le second porte sur le crédit-baildans les Etats membres de l'UnionMonétaire Ouest Africaine. Il a étérecommandé, aux Etats membres del'Union, de procéder à l'insertion deces textes dans leurs ordres juri-diques internes dans un délai de six(6) mois.

Les Ministres ont égalementadopté le document-cadre de poli-tique et de stratégie régionale d'in-clusion financière dans l'UEMOA, leplan d'actions ainsi que le budget yafférents. Cette stratégie, élaboréedans un contexte marqué par le rôleprépondérant de la microfinance etde la forte expansion des servicesfinanciers via la téléphonie mobile,

vise à assurer, sur un horizon de cinq(5) ans, l'accès et l'utilisation d'unegamme diversifiée de produits etservices financiers, adaptés et àcoûts abordables, à 75% de lapopulation adulte de l'UEMOA.

Le Conseil des Ministres del'UMOA a, par ailleurs, approuvé letexte réglementaire instituant lasupervision sur une base consolidéedes établissements de crédit mai-sons-mères et des compagnies finan-cières dans l'Union.

Il a, en outre, procédé à la nomi-nation des représentants des Etatsau sein du Comité de StabilitéFinancière dans l'UMOA (CSF-UMOA) et au renouvellement desmandats arrivés à échéance. Il aégalement donné mandat auPrésident du Conseil des Ministres, àl'effet de procéder à la nominationdes représentants du Bénin, duBurkina et du Niger au sein du CSF-UMOA.

Le Conseil des Ministres a enfinété informé des conclusions de laréunion du Comité de PolitiqueMonétaire du 1er juin 2016, de l'é-volution de la balance des paie-ments et de la position extérieureglobale régionales au titre de l'an-née 2014 ainsi que du démarragedes activités du Bureaud'Information sur le Crédit dans lespays membres de l'UMOA.

Au titre de la CommissionBancaire de l'UMOA

Le Conseil a pris connaissancedes conclusions des travaux de lacent quatrième (104ème) session dela Commission Bancaire, tenue le le16 juin 2016 à Abidjan.

Au titre de la BOADLe Conseil a pris acte du compte-

rendu de l'exécution de l'émissioninaugurale de la BOAD sur le mar-ché financier international.L'opération, qui s'est déroulée le 28avril 2016, a permis à l'institution demobiliser 750 millions de dollars. Lesobligations émises sont assorties d'uncoupon annuel de 5,50% et d'unematurité de 5 ans. Des opérationsde couverture ont été conclues afinde couvrir le risque de change lié àl'emprunt. Les ressources collectéesrenforceront la capacité d'action dela BOAD au service de l'économierégionale.

Les Ministres ont également étéinformés du compte-rendu de larevue annuelle 2016 de la notationde la BOAD par les agences derating Fitch et Moody's. A l'issue deleurs évaluations, elles ont confirméla qualité de crédit de la BOADdans la catégorie ''investmentgrade''. Fitch a ainsi reconduit lanote BBB.

Pour sa part, Moody's a de nou-veau attribué à la BOAD le ratingBaa1.

Enfin, la BOAD a informé leConseil de l'état de recouvrementdes créances sur prêts au 31 mai2016, du bilan des réalisations à mi-parcours des prévisions financièresde l'exercice 2016 et du relevé desdécisions de la 101ème réunion deson Conseil d'Administration tenue le

20 juin 2016 à Lomé.

Au titre du CREPMFLe Conseil des Ministres a procé-

dé à la nomination des Membres duConseil Régional de l'EpargnePublique et des Marchés Financiersde l'UMOA.

Il a également procédé à lanomination des représentants desEtats au sein des Conseilsd'Administration des StructuresCentrales.

Enfin, les membres du Conseil desMinistres ont été informés des activi-tés du marché financier régional aucours du premier trimestre 2016.

Au titre de la Commission del'UEMOA

Le Conseil des Ministres a exami-né le rapport semestriel d'exécutionde la surveillance multilatérale, quimet l'accent aussi bien sur les perfor-mances macroéconomiques que lescontraintes pouvant compromettre laconvergence des économies nationa-les.

Le rapport indique que trois Etatsmembres ont respecté les critères deconvergence en 2015 comme en2014 et met en exergue les domai-nes où des efforts sont nécessairespour remplir les conditions deconvergence des économies desEtats membres à l'horizon 2019. Ils'agit surtout de préserver la viabili-té de la dette publique et d'amélio-rer les recettes fiscales. Le Conseil afélicité la Commission pour la quali-té du rapport.

Le Conseil des Ministres a, enoutre, adopté la Recommandationrelative aux orientations de poli-tique économique au titre de l'année2017, invitant les Etats membres àprocéder, conformément à laDécision N°08/2015/CM/UEMOAdu 2 juillet 2015, à l'évaluation et àla réduction des dépenses fiscales.

Le Conseil des Ministres a, parailleurs, été informé de l'état d'exé-cution du Budget général desOrganes de l'Union au 30 juin 2016et a adopté le premier collectif auBudget général des Organes del'Union au titre de l'exercice 2016afin d'intégrer au budget des res-sources provenant des partenairesextérieurs.

Le Conseil des Ministres a enfinexaminé les conclusions de l'étuderelative à la rationalisation desOrganes de l'Union et celles de l'é-tude sur le prélèvement communau-taire de solidarité, en vue de faireun Rapport à la Conférence desChefs d'Etat et de Gouvernement del'Union.

Les Ministres, très sensibles à l'ac-cueil chaleureux et fraternel qui leura été réservé durant leur séjour àLomé, expriment à son Excellence,Monsieur Faure Essozimna GNAS-SINGBE, Président de la

République Togolaise, auGouvernement ainsi qu'au peupletogolais, leur sincère et profondegratitude.

Fait à Lomé, le 25 juin 2016Le Président du Conseil des

MinistresAmadou BA

Session ordinaire des ministres de l’UEMOA à Lomé :Une baisse du PIB de 7,2% à 7,1% constatée entre les deux derniers trimestres