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concert n°26 Église Saint-Maurice Samedi 25 juin 2011 20h30 évocation à la Chapelle Sixtine Chœur Arsys Bourgogne Pierre Cao / direction Alain Neveux / piano Pour le bon déroulement des concerts et par respect pour les artistes, nous vous prions de bien vouloir éteindre vos téléphones portables et vous rappelons qu’il est interdit de filmer, d’enregistrer et de prendre des photos durant le concert. Nous vous remercions de votre compréhension. www.flaneriesreims.com

évocation à la Chapelle Sixtine - flaneriesreims.com · ave verum Ave, Ave verum Corpus natum De Maria Virgine ! Vere passum immolatum In cruce pro homine ! Cujus latus perforatum

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concert n°26

Église Saint-MauriceSamedi 25 juin 2011 20h30

évocation à la Chapelle Sixtine

Chœur Arsys BourgognePierre Cao / direction

Alain Neveux / piano

Pour le bon déroulement des concerts et par respect pour les artistes, nous vous prions de bien vouloir éteindre vos téléphones portables et vous rappelons qu’il est interdit de filmer, d’enregistrer et de prendre des photos durant le concert. Nous vous remercions de votre compréhension.

www.flaneriesreims.com

Pierre Cao, direction

Alain Neveux, piano

Arsys Bourgogne

SopraniJenny CampanellaAude FenoyArmelle FroeligerAnne-Hélène MoensVirginie FoucardMarie-Pierre Wattiez

AltiSarah BretonFrançoise FaidherbeLucie LacosteFrançoise RebaudLaurence RensonFlorence Rousselle

TénorsJérôme CottenceauAmine HadefDaniele ManiscalchiFrançois RocheFrançois RougierHoward Shelton

BassesHubert DényAlain LyetJean-Paul MajerusGregor FinkeXavier SansSimón Millán

Distribution

Franz Liszt (1811 - 1886) : Stabat Mater SpeciosaGregorio Allegri (1582 - 1652) : MiserereWolfgang Amadeus Mozart (1756 - 1791) : Ave verumFranz Liszt (1811 - 1886) : Évocation à la Chapelle SixtineFranz Liszt (1811 - 1886) : Meine Seel erhebt den Herrn (œuvre inédite)Franz Liszt (1811 - 1886) : Salve Polonia (œuvre inédite)

Entracte

Franz Liszt (1811 - 1886) : Via Crucis

programme

paroles

stabat mater speciosa

Iuxta foenum gaudiosaDum iacebat parvulusCuius animam gaudentemLaetabundam et ferventemPertransivit iubilusO quam laeta et beataFuit illa immaculata,Mater unigeniti !Quae gaudebat et ridebat,Exultabat cum videbatNati partum inclitiQuis est, qui non gauderet,Christi Matrem si videretIn tanto solacio ?Quis non posset collaetari,Piam Matrem contemplariLudentem cum Filio ?Pro peccatis suae gentisVidit Iesum cum iumentis,Et algori subditum.Vidit suum dulcem natumVagientum adoratum,Vili diversorioNati Christus in praesepeCoeli cives canunt laeteCum immenso gaudioStabat senex cum puellaNon cum verbo nec loquelaStupescentes cordibusEia Mater, fons amorisMe sentire vim ardorisFac, ut tecum sentiamFac, ut ardeat cor meumIn amando Christum DeumUt sibi complaceamSancta Mater, istud agas,Pone nostro ducas plagasCordi fixas valide.Tui nati coelo lapsi,Iam dignati foeno nasci,Poenas mecum divide.Fac me tecum congaudereIesulino cohaerereDonec ego vixeroIn me sistat ardor tuiPuerino fac me fruiDum sum in exilioHunc ardorem fac communem,Ne me facias immunem,Ab hoc desiderio.

la mère merveilleuse

Se tenait, joyeuse, dans la crècheOù dormait son enfantDe son âme festiveDansante et joyeuseVint un chant de réjouissanceÔ combien radieuse et bénieÉtait l’immaculée,Mère du Fils Unique !Ô combien heureuse, réjouieEt exultante était-elle observantLa naissance de son divin filsQui ne se pavoiseraitS’il voyait la Mère du ChristDans un tel confort ?Qui ne se réjouirait aussiÀ voir la Mère du ChristAinsi jouer avec son Fils ?Pour les péchés de Son peupleParmi les bêtes du fardeau elle a vuJésus, soumis à l’austérité.Elle a vu sa douce progénitureAdorée, pleurant,Langée dans de vils bandagesPour le Christ nouveau-né dans sa crècheLes anges chantent gaiementDans une grande réjouissanceLe vieil homme se tenait avec sa jeune épouseSans mot dire, son cœur empliDe merveilles indicibles.Ô Mère, fontaine d’amour,Faites-moi ressentir votre ardeurLaissez-moi la partager avec vous.Embrasez mon cœurDe l’amour du Seigneur DieuPuis-je trouver la grâce à ses yeuxSainte Mère, ne soyez pas sévèreCar vos souffrancesSont fixées aux tréfonds de mon cœurEn compagnie de votre divin enfant,Laissez-moi prendre part,À la pénitence qu’il daigne supporter.Laissez-moi me réjouir avec vous,Partager l’adoration de JésusAussi longtemps que je vivraiPuisse votre ardeur m’emplirPuisse l’enfant être refugeDans mon exilEntraînez-moi dans cette ardeur,Faites que je ne tourne pas le dos,À son désir.

Virgo virginum praeclara,Mihi iam non sis amaraFac me parvum rapereFac, ut portem pulchrum fortemQui nascendo vicit mortem,Volens vitam tradere.Fac me tecum satiari,Nato tuo inebriari,Stans inter tripudiaInflammatus et accensusObstupescit omnis sensusTali de commercio.Fac me nato custodiriVerbo Christi praemuniriConservari gratiaQuando corpus morietur,Fac, ut animae doneturTui nati vis.

miserere

Miserere mei, Deus : secundum magnam misericordiam tuam.Et secundum multitudinem miserationum tuarum, dēlē iniquitatem meam.Amplius lavā me ab iniquitate mea : et peccato meo mundā me.Quoniam iniquitatem meam ego cognōscō : et peccatum meum contra me est semper.Tibi soli peccāvī, et malum coram te fēcī : ut justificeris in sermonibus tuis, et vincās cum judicaris.Ecce enim in inquitatibus conceptus sum : et in peccatis concepit me mater mea.Ecce enim veritatem dilexisti : incerta et occulta sapientiae tuae manifestasti mihi.Asperges me, Domine, hyssopo, et mundābor : lavābis me, et super nivem dēalbābor.Auditui meo dabis gaudium et laetitiam : et exsultabunt ossa humiliata.Averte faciem tuam a peccatis meis : et omnes iniquitates meas dele.Cor mundum crea in me, Deus : et spiritum rectum innova in visceribus meis.Ne projicias me a facie tua : et spiritum sanctum tuum ne auferas a me.Redde mihi laetitiam salutaris tui : et spiritu principali confirma me.Docebo iniquos vias tuas : et impii ad te convertentur.Libera me de sanguinibus, Deus, Deus salutis meae : et exsultabit lingua mea justitiam tuam.

Vierge des vierges, la plus élevée d’entre toutes,Ne soyez pas amère envers moi,Laissez-moi prendre l’enfant dans mes brasPuis-je en lui puiser la force,Lui qui par sa naissance conquiert la mortEt donne la vie.Puis-je avec vous être comblé,Enivré de votre Nouveau-NéSous de bons auspicesAinsi enflammé du feu de l’amourLes sentiments sont tusPar le souffle de l’altruismePuisse le Premier-Né me protéger,Et les mots du Christ me soutenirPuisse sa bénédiction me sauverLorsque mon corps s’éteindraLaissez mon esprit accéderÀ la vision de votre Premier-Né.

Pitié pour moi, mon Dieu, dans Ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.Contre Toi, et Toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.Ainsi, Tu peux parler et montrer Ta justice, être juge et montrer Ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.Mais Tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, Tu m’apprends la sagesse.Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que Tu broyais.Détourne Ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.Ne me chasse pas loin de Ta face, ne me reprends pas Ton Esprit Saint.Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera Ta justice.

Domine, labia mea aperies : et os meum annuntiabit laudem tuam.Quoniam si voluisses sacrificium, dedissem utique : holocaustis non delectaberis.Sacrificium Deo spiritus contribulatus : cor contritum, et humiliatum, Deus, non despicies.

Benigne fac, Domine, in bona voluntate tua Sion : ut aedificentur muri Jerusalem.Tunc acceptabis sacrificium justitiae, oblationes, et holocausta : tunc imponent super altare tuum vitulos.

ave verum

Ave, Ave verum Corpus natumDe Maria Virgine !Vere passum immolatumIn cruce pro homine !Cujus latus perforatumUnda fluxit cum sanguine !Esto, nobis, praegustatum,In mortis examine.

meine seele erhebt den Herrn

Meine Seele erhebt den Herrn,und mein Geist freuet sich Gottes, meines Heilands.Denn er hat die Niedrigkeit seiner Magd angesehen.

Siehe, von nun an werden mich selig preisenalle Kindeskinder.Denn er hat große Dinge an mir getan,der da mächtig istund des Name heilig ist.Und seine Barmherzigkeit währet immer für und für bei denen, die ihn fürchten.

Er übet Gewalt mit seinem Armund zerstreut, die hoffärtig sindin ihres Herzens Sinn.

Er stößt die Gewaltigen vom Stuhlund erhebt die Niedrigen.Die Hungrigen füllt er mit Güternund lässt die Reichen leer.

Er denkt der Barmherzigkeitund hilft seinem Diener Israel auf,

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera Ta louange.Si j’offre un sacrifice, Tu n’en veux pas, Tu n’acceptes pas d’holocauste.Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.Alors Tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur Ton autel.

Salut ! Salut ! Véritable corps néDe la Vierge Marie !(Toi !) qui a réellement souffert dans ton immolationSur la croix en faveur de l’être humain !C’est son côté transpercéQui a laissé s’écouler de l’eau mêlée de sang !Sois désormais pour nous, l’avant goût (de Toi)Dans l’épreuve de la mort !

Mon âme exalte le Seigneur, Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

Il s’est penché sur son humble servante ;

Désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles :

Saint est son nom ! Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur ;il se souvient de son amour,

Wie er geredet hat unsern Vätern,Abraham und seinem Samen ewiglich.

Ehre sei dem Vater und dem Sohneund dem Heiligen Geiste,wie es war im Anfang, jetzt und immerdarund von Ewigkeit zu Ewigkeit. Amen.

Via Crucis

0. Vexilla Regis

Vexilla regis prodeunt, fulget crucis mysterium, qua vita mortem pertulitet morte vitam protulit.

Impleta sunt quae concinitDavid fideli carminedicendo nationibus : regnavit a ligno Deus. Amen.

[glose supprimée par Liszt]

O Crux ave, spes unica,hoc Passionis temporepiis adauge gratiam,reisque dele crimina.

I. Première station : Jésus est condamné à mort

pilateInnocens ego sum a sanguine justi hujus.

II. Deuxième station : Jésus est chargé de la croix

solisteAve crux.

III. Troisième station : Jésus tombe pour la première fois

Jesus cadit.

Stabat mater dolorosa, juxta crucem lacrymosa, dum pendebat filius.

IV. Quatrième station : Jésus rencontre sa mère

V. Cinquième station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix

De la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, Maintenant et à jamais, dans les siècles des siècles. Amen.

0. Les Enseignes du Roi

Les enseignes du Roi s’avancent, le mystère de la Croix resplendit, qui conduit de la vie à la mortet de la mort produit la vie.

Ce que David avait chanté, s’adressant aux nations dans son psaume fidèle,s’est accompli : Dieu a régné par le bois. Ainsi soit-il.

[glose supprimée par Liszt]

Salut, ô Croix, unique espérance ! Dans ce temps de Passion, accrois ta Grâce aux pieux, et suspends les fautes des pécheurs. Ainsi soit-il.

I. Première station : Jésus est condamné à mort

pilateJe suis innocent en ce qui me concerne du sang de ce juste.

II. Deuxième station : Jésus est chargé de la croix

solisteSalut, ô Croix.

III. Troisième station : Jésus tombe pour la première fois

Jésus tombe.

La mère des douleurs se tenait près de la croix, en pleurs, où était suspendu son fils.

IV. Quatrième station : Jésus rencontre sa mère

V. Cinquième station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix

VI. Sixième station : Sainte Véronique essuie le visage de Jésus

O Haupt voll Blut und Wunden,Voll Schmerz und voller Hohn,O Haupt, zum Spott gebundenMit einer Dornenkron’,O Haupt, sonst schön gezieretMit höchster Ehr’ und Zier,Jetzt aber höchst beschimpfet : Gegrüßet seist du mir !

VII. Septième station : Jésus tombe pour la deuxième fois

Jesus cadit.

Stabat mater dolorosa, juxta crucem lacrymosa, dum pendebat filius.

VIII. Huitième station : Jésus rencontre les femmes de Jérusalem

JesusNolite flere super me, sed super vos ipsas flete, et super filios vestros.

IX. Neuvième station : Jésus tombe pour la troisième fois

Jesus cadit.

Stabat mater dolorosa, juxta crucem lacrymosa, dum pendebat filius.

X. Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements

XI. Onzième station : Jésus est cloué à la croix

Crucifige ! Crucifige !

XII. Douzième station : Jésus meurt sur la croix

JesusEli, Eli, lamma Sabactani ?

In manus tuas commendo spiritum meum. Consummatum est.

VI. Sixième station : Sainte Véronique essuie le visage de Jésus

O figure toute de sang et de blessures, Toute de douleur et toute flétrie par la dérision ; O figure ceinte par raillerieD’une couronne d’épines ; O figure, cependant combien parée Du plus profond honneur et ornement, Et pourtant aujourd’hui profondément insulté : Reçois mon salut !

VII. Septième station : Jésus tombe pour la deuxième fois

Jésus tombe.

La mère des douleurs se tenait près de la croix, en pleurs, où était suspendu son fils.

VIII. Huitième station : Jésus rencontre les femmes de Jérusalem

JÉsusNe pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes, et sur vos fils.

IX. Neuvième station : Jésus tombe pour la troisième fois

Jésus tombe.

La mère des douleurs se tenait près de la croix, en pleurs, où était suspendu son fils.

X. Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements

XI. Onzième station : Jésus est cloué à la croix

Crucifie-le ! Crucifie-le !

XII. Douzième station : Jésus meurt sur la croix

JÉsusMon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné ? En tes mains je remets mon âme. Tout est accompli.

O Traurigkeit,O Herzeleid !Ist das nicht zu beklagen ?Gott des Vaters einig KindWird ins Grab getragen.O Traurigkeit,O Herzeleid !

XIII. Treizième station : Jésus est descendu de la croix

XIV. Quatorzième station : Jésus est mis au tombeau

Ave crux, spes unica, mundi salus et gloria. Auge piis justitiam, reisque dona veniam. Amen.

O tristesse, O affliction du cœur ! N’y a-t-il pas sujet de plaintes ? Le fils unique de Dieu le PèreEst déposé au tombeau. O tristesse, O affliction du cœur !

XIII. Treizième station : Jésus est descendu de la croix

XIV. Quatorzième station : Jésus est mis au tombeau

Salut, ô Croix, unique espérance, Salut et gloire du monde. Accrois la justice faite aux pieux, Et donne le pardon aux pécheurs. Amen.

Ce programme original nous fait découvrir Liszt à travers sa musique pour chœur. Mis en parallèle avec des compositeurs comme Palestrina ou Mozart, vous y découvrirez des partitions rares, voire inédites.

un peu d’Histoire…

Franz Liszt, dont l’Europe et la France fêteront en 2011 les 200 ans de la naissance, est un compositeur populaire et grand public que la postérité a principalement retenu comme le plus grand pianiste de son époque, fondateur de l’école moderne du piano, et comme l’auteur des poèmes symphoniques dont le but était de combiner musique et poésie. Cependant, cette partie instrumentale de sa carrière ne dure que jusqu’en 1855. À cette époque, il se tourne vers la musique chorale et religieuse. Depuis sa jeunesse, Liszt voulait se consacrer à la musique religieuse, mais il a dû mener une carrière de virtuose puis de maître de chapelle consacrée en grande partie à la musique symphonique et à l’opéra avant de pouvoir réaliser ses ambitions. liszt plaçait son œuvre religieuse, chorale, au centre de sa production. Pendant plus de trente ans, il compose des messes, des oratorios, des motets et autres pièces vocales destinées à l’église et au concert (plus d’une centaine au total). La plupart sont rares. Beaucoup sont inédites.

Liszt l’écrit noir sur blanc : pour créer sa musique chorale (religieuse), il souhaite plonger dans les traditions pour y extraire la substantifique moelle : « remonter aux fondements ».

C’est cette facette de sa personnalité, de sa philosophie et de son œuvre, que ce programme vous propose de mettre en lumière, ou comment la musique de l’avenir de Liszt dialogue avec celle du passé…

à propos Du ConCert

liszt et le petit effectif a cappella

On associe souvent les compositeurs romantiques aux grands effectifs. Il s’agit surtout d’un idéal. Dans le cas de Liszt, l’orchestre régulier dont il disposait à Weimar était composé d’une vingtaine/trentaine de musiciens (c’est ainsi qu’il créé Lohengrin en 1850). Quant à sa musique chorale, certaines œuvres comme les grands chœurs des oratorios réclament certes idéalement une grande masse dans la tradition de Berlioz, par exemple. Mais Liszt ne cherche pas systématiquement la disproportion du gigantisme. Au contraire : dans le domaine choral, son idéal, inspiré de la Renaissance, est un effectif a cappella. Dans maints motets, l’orgue n’est présent que discrètement pour soutenir les intonations et n’a pas de véritable partie à part. En 1860, en décrivant la musique religieuse idéale selon lui, Liszt écrit :

« Tous les instruments d’orchestre seraient écartés – et je ne conserverai seulement un accompagnement ad libitum d’orgue pour soutenir et renforcer les voix. C’est le seul instrument qui ait un droit de permanence dans la musique d’Église ; moyennant la diversité de registres, on pourra ajouter aussi un peu plus de coloris ; toutefois j’en userai avec une extrême réserve – et comme je l’ai déjà dit je n’écrirai la partie d’orgue qu’ad libitum, de manière qu’elle pourra être complètement omise, sans aucun inconvénient. »

liszt et la France : une relation privilégiée

Les relations entre Liszt et la France se déclinent sur plus de soixante ans. Au milieu de ses voyages incessants et malgré les longs séjours qu’il fit dans d’autres pays, liszt a toujours gardé pour la France un attachement particulier. C’est d’ailleurs la France qui a construit sa carrière et qui l’a propulsé sur les scènes des autres pays. Liszt a conquis l’Europe à partir d’elle. Il fut proche de tous les grands écrivains, de tous les artistes et même de tous les hommes politiques qui ont fait la France de son temps : Lamartine, Balzac, Hugo, Dumas, George Sand, Ingres, Delacroix, Louis-Philippe, Victor Schoelcher, Émile Ollivier (son gendre) et Napoléon III pour ne citer qu’eux. En 1853, après avoir été l’ambassadeur privé de l’Empereur auprès de la Cour de Weimar pour une affaire artistique, il écrivait à un proche de Napoléon : « Les liens de reconnaissance qui m’unissent à la France sont d’une nature d’autant plus précieuse pour moi, que vos paroles me persuadent encore qu’on veut bien s’y souvenir qu’elle m’avait adopté en quelque sorte. Jamais je n’oublierai, et toujours j’ai cherché à prouver combien j’appréciais et chérissais cet honneur. »

Il fut aussi Commandeur de la Légion d’Honneur et fêté en 1886 (l’année de sa mort) au Trocadéro. Il fut même reçu à l’Elysée par le Président de la République. Ses descendants sont aujourd’hui français et allemands. sa langue privilégiée fut toujours le français : que ce soit, naturellement, avec ses correspondants français, mais aussi avec sa compagne la Polonaise Carolyne von Sayn-Wittgenstein ou avec le Grand Duc Carl Alexander von Sachsen-Weimar.

Mais il serait trompeur de mettre en valeur l’importance de la France au détriment d’autres pays. Liszt peut être considéré comme un des plus grands produits de l’Europe de son époque, fruit de la circulation des hommes et des idées, et voyageant lui-même sans cesse pour entrer au contact des cultures qu’il devait assimiler. Il fut une figure fondamentalement supranationale, européenne, et sa relation à la France s’insère dans un vaste réseau d’échanges et de médiations culturelles qui illustrent au demeurant la place de notre pays dans ce qui est depuis devenu l’europe.

www.arsysbourgogne.com

biograpHies

Chœur arsys bourgogne

Depuis sa création en 1999, Arsys Bourgogne développe un projet original reposant sur la mise en valeur de six siècles de répertoire vocal. Sous la direction du chef luxembourgeois Pierre Cao, le chœur est aujourd’hui réputé parmi les meilleurs en Europe.

Formation à géométrie variable de 4 à 32 chanteurs, Arsys aborde tous les répertoires a cappella, avec continuo ou avec orchestre, de la musique ancienne (Renaissance, baroque, classique) à la musique romantique et contemporaine en passant par celle du XXe siècle.

Son chef, Pierre Cao, cisèle avec patience et humanité le texte de chaque œuvre, conférant ainsi à Arsys un son unique, salué de manière unanime par l’ensemble de la profession et du public.

Présent sur les grandes scènes musicales à travers l’Europe, il est également invité par les festivals les plus réputés : Londres, Amsterdam, Séville, Bruxelles, Ambronay, Chaise-Dieu ou les Folles Journées.

Au fil des répertoires abordés, Arsys s’est associé avec des ensembles renoms tels que Concerto Köln, le Cercle de l’Harmonie, l’Orchestre Baroque de Séville, l’Orchestre des Solistes Européens, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, l’Orchestre symphonique de Stavanger (Norvège), l’Ensemble Baroque de Limoges, La Fenice, Zefiro ou les Folies Françoises.

pierre Cao

Lauréat du concours international des chefs d’orchestre Nikolai Malko de Copenhague en 1968, Pierre Cao a dirigé pendant près de 10 ans l’orchestre de Radio Télévision Luxembourg. Il interprète alors le grand répertoire symphonique et lyrique dans le monde entier et réalise de nombreux enregistrements, tous salués par la critique.

S’intéressant très tôt à la voix, il devient chef de chœur dès ses 18 ans, ce qui l’a amené à diriger plusieurs ensembles vocaux au niveau européen, avec lesquels il a abordé la plupart des chefs-d’œuvre du répertoire choral. En 1999, il crée le chœur professionnel Arsys Bourgogne et en fait, en quelques années à peine, l’un des chœurs les plus réputés en Europe.

Passionné par le mouvement baroque, son travail sur le texte, sa mise en valeur du mot, son souci de la ligne, de la diction et de la nuance sont unanimement salués par l’ensemble de la profession.

C’est ainsi que depuis plus de 50 ans, Pierre Cao parcourt l’Europe musicale en dirigeant des ensembles prestigieux : Concerto Köln, le Rias Kammerchor de Berlin, l’orchestre des Solistes Européens, le Cercle de l’Harmonie, l’orchestre Philharmonique du Luxembourg, l’orchestre national d’Andorre, celui de la Cité de Barcelone, Capricio Basel en Suisse, etc.

Il milite par ailleurs sans compter pour faire travailler des chœurs amateurs et former des chefs en France (création de l’Institut Européen du Chant Choral), mais aussi en Allemagne, en Belgique ou en Espagne. Aujourd’hui, toute une génération de chefs installés dans ces pays peut ainsi se prévaloir de son enseignement. Pierre Cao assure également la direction artistique des Rencontres Musicales de Vézelay.

alain neveux

Alain Neveux est né en 1949 à Lille. Il a fait des études de piano et de musique de chambre au CNSM de Paris respectivement avec Vlado Perlemuter et Pierre Pasquier, obtenant un Premier Prix dans ces deux classes. Il obtient le Prix Casella a Naples, et l’année suivante est lauréat du concours Chopin de Varsovie.

Il enseigne au conservatoire de Grenoble, puis entre comme soliste à l’Ensemble Intercontemporain où pendant 10 ans, il assure la création de nombreuses partitions de musique contemporaine et participe à plusieurs enregistrements sous la direction de Pierre Boulez ainsi que de grands chefs. Dorénavant, il enseigne à Evry, et son répertoire s’etend jusqu’à la musique de notre temps. Son enregistrement d’œuvres de Ravel chez Pianovox fut salué par un R10 par la critique.

« Dessine-moi le carillon » | exposition des dessins d’élèves

Cette année, Les Flâneries ont souhaité mettre à l’honneur le carillon de l’église Saint-Nicaise, instrument historique et remarquable situé au cœur de la cité-jardin du Chemin Vert.

Les écoles élémentaires Gerbault et Pommery ont pris part au projet avec enthousiasme, soit 120 élèves du cycle 2 et du cycle 3.

A la suite de nos interventions auprès des élèves - l’atelier en classe puis l’atelier à l’église Saint-Nicaise -, il leur a été demandé de dessiner un carillon.

Ces dessins sont exposés à l’église Saint-Nicaise jusqu’à la fin du festival.

Ouverture pour les scolaires sur réservation : merci de contacter Amélie au 03 26 36 78 05.Ouverture au public les dimanches 19 juin, 26 juin, 3 juillet, 10 juillet et 17 juillet de 15h à 17h.

Dessin réalisé par Lisa, CP Ecole Pommery

Tout au long de cette édition, Les Flâneries Musicales vous invitent à assister aux rencontres FNAC à l’issue de certains concerts : une belle occasion de découvrir les artistes conviés.

mardi 05 /07 ● ConservatoireSonia Wieder-Atherton, violoncelle

mercredi 06 /07 ● ConservatoireStéphanie-Marie Degand, violon et Michaël Levinas, piano

vendredi 08 /07 ● ConservatoireFrançoise Rivalland, percussions

renContres FnaC

dimanche 26 / 06 | 11h00 | Chapelle Saint-Josephn°27 - entrée libre

Franz schubert

JOS VAN IMMERSEEL / pianoforte

dimanche 26 / 06 | 14h30 | Demeure des Comtes de Champagnen°28 - 5€

sieste musicaleJAy GOTTLIEB / piano

dimanche 26 / 06 | 16h30 | Cathédralen°29 - entrée libre

transcriptions pour orgueLOUIS ROBILLIARD / orgue

dimanche 26 / 06 | 19h00 | Cirquen°30 - 25€

ludwig van beethovenANIMA ETERNA BRUGGE

JOS VAN IMMERSEEL / direction

au programme Demain