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7ème C O N F E R E N C E B I E N N A L E DES
ASSOCIATIONS CHRETIENNES DE SANTE D’AFRIQUE
(A C H A P)
CONTRIBUTIONS DES ORGANISATIONS
CONFESSIONNELLES DE SANTE A L'AMELIORATION DU
SYSTEME DE SANTE MATERNELLE ET INFANTILE AU
CAMEROUN
Présenté par: Léonard ONANA MBANGA
Assistant Technique – Département Santé
Conseil des Eglises Protestantes du Cameroun (CEPCA)
Point Focal CEPCA - C2D MINSANTE
Unité Technique d'Appui à la Contractualisation
Dans le Secteur de la Santé (UTAC)
Plan de l’exposé : 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
2. ETAT DES LIEUX DE LA SANTE MATERNELLE, NEONATALE,
ET INFANTO-JUVENILE AU CAMEROUN
3. ANALYSE DES PROBLEMES LIES À L'ACCESSIBILITE, AUX
SERVICES ET AUX SOINS DE SANTE MATERNELLE,
NEONATALE ET INFANTO JUVENILE DE QUALITE
4. PROLEMES LIES A LA COUVERTURE, A LA DEMANDE ET A
L’OFFRE
5. CONLUSION
I- CONTEXTE 1.1. Caractéristiques générales du pays
◦ Le Cameroun est un pays de l’Afrique Centrale, situé au centre de la forêt équatoriale, et à revenu intermédiaire,
◦ Peuplé d’environ 22 000 000 habitants en 2014, selon les projections du dernier recensement général de la population,
◦ Le taux de croissance annuel est de 2.8 %,
◦ La population essentiellement jeune, se répartie de la manière suivante : 43,0 % ont moins de 15 ans, 13,7 % ont entre 0 et 35 mois et 19, 8 % ont un âge situé entre 0 et 59 mois,
◦ Le nombre des Femmes en âge de procréer est estimé à 24,6%,
◦ Le taux de fertilité est estimé à 5,2 % (Selon enquetes du MINSANTE)
◦ L’espérance de vie de la population générale est estimée à 55,1 ans (selon une étude récente du MINSANTE, réalisée en 2014.
II- JUSTIFICATION 2.1. La Politique Nationale de Santé et l'Organisation du
Système de Santé camerounais
Le système de santé s'articule en trois sous-secteurs, a savoir :
Un sous-secteur public qui comprend les structures sanitaires du
Ministère de la Santé Publique et celles sous-tutelle d'autres
départements ministériels à l'instar de ceux en charge de la Défense,
du Travail et de la Sécurité Sociale (à travers la Caisse Nationale de
la Prévoyance Sociale), des Enseignements Secondaires, de
l'Enseignement Supérieur, de l'Administration Pénitentiaire, de la
Sureté Nationale, etc.
Un sous-secteur privé qui regroupe les structures sanitaires privées
à but non lucratif (confessions religieuses, associations et diverses
organisations non gouvernementales) et celles à but lucratif.
Un sous-secteur de la médecine traditionnelle.
JUSITIFICATION (fin)
Tous ces sous-secteurs, en 2014, comptaient au total 4 035
formations sanitaires toutes catégories et tous secteurs
confondus (MINSANTE).
L'adoption consensuelle en 2001 du document de stratégie
sectorielle de la santé (SSS) marque une ère nouvelle dans
l'évolution de la politique sanitaire du Cameroun. Cette SSS
traduisait la vision du futur et proposait un ensemble de
réformes à mener face aux problèmes de santé des
populations notamment en matière de Santé Maternelle,
Néonatale et Infanto-juvénile.
2. ETAT DES LIEUX DE LA SANTE MATERNELLE,
NEONATALE, ET INFANTO-JUVENILE (suite)
Ce faisant, le pays s’est doté des instruments ci-dessous, pour
lui permettre d’adresser efficacement cette problématique
de la mortalité néonatale et infanto-juvénile :
Un plan stratégique de sécurisation des produits
contraceptifs 2005 - 2010 ;
La politique nationale de santé de la reproduction qui a été
révisée en 2012 ;
Un Plan Stratégique National de Santé de la Reproduction
(PSN-SR) 2010 - 2015 a été élaboré vers la fin de la période
d'expiration du 1er PNSR. Ce plan vient d’ailleurs d'être
revisité dans l’optique de l’adapter véritablement au contexte
actuel.
2. ETAT DES LIEUX DE LA SANTE MATERNELLE,
NEONATALE, ET INFANTO-JUVENILE (suite)
II existe également des plans stratégiques thématiques
spécifiques pour la vaccination, la prévention de la
transmission du VIH de la mère à l'enfant et de la lutte contre
le paludisme. Les Plans Stratégiques Nutrition et Prise en
Charge Mère et Enfant sont en cours de finalisation.
Malgré la détermination du Gouvernement à améliorer la
santé des femmes et des enfants, les indicateurs nationaux
montrent que leur situation demeure très préoccupante. Il est
à noter que malgré le caractère multidimensionnel de la
problématique, l'approche multisectorielle ainsi que la
coordination des activités pourtant indiquées ont été jusqu'ici
insuffisantes.
2. ETAT DES LIEUX DE LA SANTE MATERNELLE,
NEONATALE, ET INFANTO-JUVENILE (suite)
Ainsi, eu égard aux résultats obtenus, le
Cameroun a décidé de prendre le problème à
bras le corps. Le Président de la République,
soucieux de la santé de ses populations et
particulièrement de celle des mères et des
enfants, a instruit le Gouvernement de mettre en
place un programme multisectoriel spécialement
dédié à la lutte contre la Mortalité Maternelle,
Néonatale et Infanto-juvénile.
2. ETAT DES LIEUX DE LA SANTE MATERNELLE,
NEONATALE, ET INFANTO-JUVENILE ( suite et fin)
Créé le 11 novembre 2013 par Arrêté NO
09/CAB/PM, le Programme National Multisectoriel
de Lutte contre la Mortalité Maternelle, Néonatale
et Infanto-juvénile est actuellement le principal
instrument pour l'accélération de la réduction de
cette mortalité. Il offre un cadre pour la
coordination, la promotion et le renforcement de
l'engagement multisectoriel pour une plus grande
synergie dans l'action visant l'amélioration de la
situation.
2.1.Situation de la mortalité maternelle, néonatale
et infanto-juvénile (fin)
Il convient donc de signaler qu’à travers la mise en place de ce cadre
réglementaire par les plus hautes autorités de la République, les
Organisations Confessionnelles de la Santé dont font partie
intégrante, le Conseil des Eglises Protestantes du Cameroun
(CEPCA,) l’Organisation Catholique pour la Santé au Cameroun
(OCASC), la Fondation Médicale Ad Lucem au Cameroun (FALC)
et le Réseau National des Formations Sanitaires d’Obédience
Musulmane (RENAFSOM) dont l’ensemble de l’offre, des soins au
Cameroun est évaluée à 40 %, pour une centaine d’hôpitaux, plus
de 500 Centres de Sante de diverses catégories et plus de 5 000
RHS, toutes catégories confondues également se sont
véritablement investies dans la problématique de la diminution de
la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, contribuant
ainsi de façon significative à la réduction des statiques de
morbidité comme l’illustrent fort à propos des chiffres ci-dessous
2.2.Décès maternels
Force est de constater qu’il a fallu néanmoins un
certains temps pour inverser les tendances. C’est
ainsi que l’on a continué à observer au
Cameroun, que le ratio de mortalité maternelle
s'est plutôt dégradé allant de 430 décès pour 100
000 naissances vivantes en 1998, à 669 en 2004
puis à 782 en 2011. En d'autres termes, selon une
étude du MINSANTE, menée en 2011, la
mortalité maternelle a presque doublé entre
1998 et 2011 au Cameroun, passant de 430 à 782
décès pour 100 000 naissances vivantes alors que
la cible fixée pour 2015 est de 350 décès.
2.3. Décès maternels (suite/fin) Les disparités importantes existent entre les régions du
Cameroun avec des données particulièrement
préoccupantes dans les régions septentrionales.
Près de 80% des décès maternels sont directement
imputables aux causes suivantes : l'hémorragie, les
infections du post partum, la prééclampsie/éclampsie, les
complications des avortements et les grossesses
ectopiques.
Les causes indirectes des décès maternels sont
principalement le paludisme, les anémies sévères, les
affections liées au VIH/Sida et les maladies cardio-
pulmonaires.
2.3.1. Mortalité néonatale
Au Cameroun, la mortalité néonatale est passée de 31% (en 1998) à 29 % (en 2004), soit un taux de réduction annuel (TRA) de 2%, pour remonter à 31% de décès pour 1000 naissances vivantes (2011). Actuellement, elle représente 50% de la mortalité infantile.
2.2.3. Mortalité infanto juvénile
Au Cameroun, selon les enquêtes successives, le taux de mortalité infantile est passé de 77% en 1998 à 74% (TRA 0,5%) en 2004 puis à 62% (TRA 1,7%) en 2011, la cible que le pays s'est fixée en 2010 est de 22%.
2.3.2. Mortalité infanto juvénile (Suite)
Le taux de mortalité des moins de 5 ans est passé
de 146% en 1998 à 144% en 2004 (TRA 0,33%) puis
à 122% en 2011, (TRA 3,14%) alors que la cible était
et reste fixée à 76% en 2015.
Les principales causes de mortalité néonatale sont
représentées par la prématurité, l'asphyxie, les
infections, les malformations congénitales entre
autres…
Mortalité infanto juvénile (suite)
Chez les enfants, ces principales causes sont le
Paludisme, les diarrhées, la pneumonie et le SIDA. Ces
affections meurtrières sont favorisées par la sous-
nutrition qui à elle seule est responsable d'au moins un
tiers de la mortalité des enfants de moins de cinq ans
(OMS 2010). La prévalence de la malnutrition reste
préoccupante avec 33%.
Le taux d'allaitement maternel exclusif reste très faible.
En 2011, seuls 20% d'enfants de moins de 6 mois étaient
exclusivement allaités.
Mortalité infanto juvénile (FIN)
Par ailleurs, la prévalence du VIH chez les femmes
camerounaises en âge de procréer a très
rapidement augmenté, passant de 1% (1990) à
6,8% (2004), avec une baisse enregistrée en 2011
(5,6 %).
Dans ce contexte, le taux de prévalence chez les
femmes enceintes est de 7,6%, ce qui représente
environ 70 000 femmes enceintes séropositives
attendues chaque année.
Une analyse conduite par le Ministère de la Santé
Publique en 2013 a permis de classer les 10 régions
du Cameroun en fonction de leurs performances. Il
en ressort que les besoins en matière
d'interventions de santé maternelle, néonatale et
infanto-juvénile (SMNI) sont beaucoup plus
ressentis dans cinq régions du Cameroun (Extrême-
Nord, Adamaoua, Nord, Centre et Est) ainsi que
dans les villes de Douala et Yaoundé.
3.1 Goulots liés à la couverture, à la demande
et à l‘offre
3.1.1. Couverture des interventions
Couverture en services et soins : Besoins
insuffisamment couverts
◦ Taux de prévalence contraceptive pour les méthodes
modernes : 16%
◦ Besoins non couverts en PF : 9,6% (1998), 14,5% (2004),
16,6% (201 1)
◦ Césariennes conduites : 4%
◦ Accouchement assisté : 63%
Disponibilité des services : Discontinuité dans la disponibilité des services.
Accessibilité financière : Pressions financières liées à l'absence d'une tarification harmonisée, affectant notamment les pauvres.
Accessibilité géographique : En 2010, la couverture géographique en formations sanitaires était loin de répondre au minimum requis dans les sept régions enquêtées : 2,99 FOSA, au lieu des 5 recommandées pour 500 000 habitants.
Disponibilité des ressources humaines
Insuffisance quantitative : En 2011, 101 Gynécologues Obstétriciens, 74 Pédiatres, 167 Sage Femmes/Maïeuticiens, avec une répartition inégale, inéquitable et inadéquate, et une forte concentration à Yaoundé et Douala.
Insuffisance qualitative : Le personnel ne dispose pas toujours des capacités requises pour reconnaître et prendre en charge les complications chez la parturiente et le nouveau-né lorsqu'elles surviennent.
CONCLUSION
Les organisations confessionnelles de santé au Cameroun
entendent jouer leur partition dans la réduction de la
mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile.
Elles ont pour cela, de concert avec le Gouvernement et en
accord avec Le Programme National de Lutte contre la
Mortalité Maternelle, Néonatale et Infanto juvénile
(PNLMMI) dont la vision vise à « Faire du Cameroun
une Nation où l'accès universel aux soins et
services de qualité pour les femmes et les enfants
est une réalité, où les décès maternels, néonataux
et infantiles évitables sont éliminés ».
CONCLUSION (suite)
mis sur en place une plate forme de dialogue et
de concertation pour adresser de façon
concertée les questions de santé publique
majeures qui se poseraient au pays.
Deux axes majeurs ont été retenus pour cela et
portent notamment sur la formation des RHS
compétentes et qualifiées, avec : - la création et
l’ouverture deux Universités Confessionnelles
formant des médecins généralistes et spécialisés,
en plus des écoles de formation des personnels
intermédiaires,
CONCLUSION (FIN)
- Un investissement accrue dans la rénovation des
équipements et des infrastructures, avec notamment
le relèvement du Plateau Technique, grâce aux appuis
du Ministère de la Santé Publique et des Partenaires
au Développement, le tout encadré par des mesures
fortes des différentes parties prenantes à savoir :
◦ Engagement politique durable et leadership national
du Ministère de la Santé Publique,
◦ Coordination effective des interventions et
complémentarité,
◦ Multi-sectorialité et partenariats innovants,
◦ Redevabilité et bonne gouvernance,
CONCLUSION (FIN)
◦ Equité dans l'accessibilité aux soins de
qualité tout au long du continuum des soins,
◦ Participation et implication optimales de la
communauté y compris les bénéficiaires et
les hommes,
◦Communication et mobilisation effectives.
FIN
THANK YOU SO MUCH FOR YOUR
KIND ATTENTION