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Contact presse : Monique Castaignède Tél : 05 58 05 40 40 Mél : [email protected] Archives départementales des Landes 25, place Caserne-Bosquet - 40025 Mont-de-Marsan cedex Tél. 05 58 85 75 20 - Fax 05 58 06 42 58 Mél. [email protected] - www.archives.landes.org Le Conseil général des Landes – Direction de la Culture et du Patrimoine – souhaite rendre hommage au pianiste landais Francis Planté à l’occasion du 75 e anniversaire de sa mort en proposant au public les Journées Francis Planté. C’est dans ce cadre que les Archives départe- mentales des Landes inaugurent une exposition regroupant des documents originaux, bustes et montage vidéo illustrant le parcours de ce pianiste d’exception. du 19 octobre 2009 au 30 juin 2010 COMMUNIQUÉ DE PRESSE Ouverture au public les lundi, mardi, jeudi de 8 h 30 à 17 h 30 le mercredi de 13 h à 17 h 30 le vendredi de 8 h 30 à 16 h 30 L’exceptionnel parcours de Francis Planté (1839-1934) Francis Planté a traversé un siècle complet au piano et est considéré comme le plus grand des pianistes français, voire mondiaux, de son temps. Enfant prodige, il obtient son premier Prix du Conservatoire de Paris à onze ans et commence bientôt une carrière parisienne aux côtés des plus grands. Musicien doté d’une intégrité artistique incomparable, il se retire bientôt dans les Landes pour étudier et mûrir son jeu. Lorsque, à trente ans passés, il revient sur la scène, son art du piano est si novateur et si parfait qu’il est encensé par la presse française et européenne. Pourtant, peu sensible à la flatterie des triomphes répétés, Francis Planté préfère le calme de sa retraite des Landes à Mont-de-Marsan et Saint-Avit. À partir de 1910, Saint-Avit deviendra un pèlerinage incontournable pour tous les jeunes pianistes et musiciens français qui se déplacent pour entendre le Maître et recevoir ses conseils. L’exposition Quelque 100 m 2 sont consacrés à cette exposition distribuée autour de trois thématiques : la naissance d'une étoile ; une gloire internationale ; l’ermite des Landes. Une quarantaine de documents originaux et deux bustes ont été réunis pour l’occasion. Elle s’intègre dans un univers visuel articulé autour de la partition, du clavier de piano, du noir et blanc, dans un jeu de transparence permettant une perspective d’ensemble et une décou- verte progressive de l’exposition. Les trois thématiques sont réparties autour d’un module central, représentation symboli- que d’un piano à queue, servant de base à la projection d’une vidéo sur Francis Planté. Le public débute son parcours et la découverte de l’exposition au travers d’un voilage translucide imprimé qui fait office de sas d’immersion et illustre le thème et l’ambiance générale de l’exposition. Visites inaugurales les 24 et 25 octobre de 11 h à 12 h 30 & de 14 h à 19 h 30 Visites guidées chaque jour à 11 h, 14 h, 15 h, 16 h, 17 h & 18 h (groupes de 20-25 personnes maximum) Inscriptions au 05 58 85 75 20 ou par mél. à [email protected] (de préférence) ou sur place le jour même Entrée gratuite un homme d’exception EXPOSITION Francis Planté

EXPOSITION Francis Planté · 2009. 10. 22. · Alard, et le plus renommé des violoncellistes, René Franchomme, qui fut ami intime de Chopin. Les sociétés de musique de chambre

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Page 1: EXPOSITION Francis Planté · 2009. 10. 22. · Alard, et le plus renommé des violoncellistes, René Franchomme, qui fut ami intime de Chopin. Les sociétés de musique de chambre

Contact presse : Monique CastaignèdeTél : 05 58 05 40 40Mél : [email protected]

Archives départementales des Landes

25, place Caserne-Bosquet - 40025 Mont-de-Marsan cedexTél. 05 58 85 75 20 - Fax 05 58 06 42 58Mél. [email protected] - www.archives.landes.org

Le Conseil général des Landes – Direction de la Culture et du Patrimoine – souhaite rendre hommage au pianiste landais Francis Planté à l’occasion du 75e anniversaire de sa mort en proposant au public les Journées Francis Planté. C’est dans ce cadre que les Archives départe-mentales des Landes inaugurent une exposition regroupant des documents originaux, bustes et montage vidéo illustrant le parcours de ce pianiste d’exception.

du

19 octobre

2009

au 30 juin

2010

COMMUNIQUÉ de presse

Ouverture au public les lundi, mardi, jeudi

de 8 h 30 à 17 h 30le mercredi de 13 h à 17 h 30

le vendredi de 8 h 30 à 16 h 30

L’exceptionnel parcours de Francis Planté (1839-1934)Francis Planté a traversé un siècle complet au piano et est considéré comme le plus grand des pianistes français, voire mondiaux, de son temps. Enfant prodige, il obtient son premier Prix du Conservatoire de Paris à onze ans et commence bientôt une carrière parisienne aux côtés des plus grands. Musicien doté d’une intégrité artistique incomparable, il se retire bientôt dans les Landes pour étudier et mûrir son jeu.

Lorsque, à trente ans passés, il revient sur la scène, son art du piano est si novateur et si parfait qu’il est encensé par la presse française et européenne. Pourtant, peu sensible à la flatterie des triomphes répétés, Francis Planté préfère le calme de sa retraite des Landes à Mont-de-Marsan et Saint-Avit. À partir de 1910, Saint-Avit deviendra un pèlerinage incontournable pour tous les jeunes pianistes et musiciens français qui se déplacent pour entendre le Maître et recevoir ses conseils.

L’expositionQuelque 100 m2 sont consacrés à cette exposition distribuée autour de trois thématiques : la naissance d'une étoile ; une gloire internationale ; l’ermite des Landes. Une quarantaine de documents originaux et deux bustes ont été réunis pour l’occasion.

Elle s’intègre dans un univers visuel articulé autour de la partition, du clavier de piano, du noir et blanc, dans un jeu de transparence permettant une perspective d’ensemble et une décou-verte progressive de l’exposition.

Les trois thématiques sont réparties autour d’un module central, représentation symboli-que d’un piano à queue, servant de base à la projection d’une vidéo sur Francis Planté. Le public débute son parcours et la découverte de l’exposition au travers d’un voilage translucide imprimé qui fait office de sas d’immersion et illustre le thème et l’ambiance générale de l’exposition.

Visites inauguralesles 24 et 25 octobre

de 11 h à 12 h 30 & de 14 h à 19 h 30

Visites guidées chaque jour à 11 h, 14 h, 15 h, 16 h, 17 h & 18 h (groupes de 20-25 personnes maximum)

Inscriptions au 05 58 85 75 20 ou par mél. à [email protected]

(de préférence) ou sur place le jour même

Entrée gratuite

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Francis Planté

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Trois quarts de siècle ont passé depuis la mort de Francis Planté et lentement sa mémoire s’efface dans la conscience des pianistes d’aujourd’hui. Tous ceux qui ont pu l’entendre, bénéficier de ses attentions et en faire bénéficier à leur tour leurs élèves ont à présent disparu. Qu’importe ! Planté a marqué son temps de façon indé-lébile, en traversant presque un siècle d’évolution du piano : grâce à sa précocité, il rencontra dans sa prime jeunesse Moscheles, grand ami de Beethoven ; et grâce à sa longévité, il fut en prise directe avec les musiciens qui firent l’histoire du XXe siècle comme Darius Milhaud ou Alfred Cortot.

Sa carrière est en effet l’une des plus longues de toute l’histoire de l’interprétation : elle a duré quatre-vint-quatre ans, du premier au dernier concert. Il a joué aux côtés de tous les grands chefs d’orchestre, violonistes, violon-cellistes et autres musiciens de son temps, a cotoyé les grands compositeurs, de Berlioz et Liszt à Debussy et Rachmaninov, et quantité de personnalités qui ont écrit l’histoire, rois et reines d’Europe, hommes politiques, aristocrates influents, écrivains et artistes des Beaux-Arts.

Encensé par la critique grâce à un jeu techniquement impeccable, Planté savait tirer du piano des sonorités incon-nues et était surnommé le « roi du piano » ou le « poète du piano » par ses contemporains qui lui accordaient à l’unanimité une supériorité sur tous les autres pianistes français. Sa renommée nationale et internationale était immense, bien que sa situation de fortune, qui ne l’obligeait pas à gagner de l’argent pour faire vivre sa famille, fût l’une des raisons pour lesquelles il donna moins de concerts que d’autres et visita moins de pays. C’est bien là d’ailleurs l’aspect paradoxal et extraordinaire de l’aura de Planté et de l’impact qu’il a eu dans le monde musical : n’aimant pas Paris, vivant le plus possible loin des tourbillons de la capitale, n’ayant jamais été professeur au Conservatoire et n’ayant créé quasiment aucune œuvre, il a tout de même réussi à influencer des générations de pianistes. Son talent, son charisme exceptionnel, son extrême bienveillance pour tous les jeunes musiciens qui l'admiraient avec une réelle sincérité, ont fait de lui une légende vivante. Retiré à Saint-Avit, il ne fut en réalité « l’ermite des Landes », comme il se plaisait à se nommer, que de façon très relative : de 1910 à 1930 environ, son domaine fut un centre musical d’une extraordinaire vitalité, qui attirait les musiciens de la France entière.

Mais Planté est plus qu’un pianiste charismatique : doté de qualités humaines essentielles et d’une énergie hors du commun, il a mis toute sa vie son art au service de la misère du monde en donnant plus de concerts pour des œuvres de charité que pour son propre compte. Il fut un grand artiste, qui mit ses valeurs en pratique jusqu’au bout : « La seule ambition de ma vie, être un homme de bonne volonté. »

Les Archives départementales des Landes proposent en 2009/2010 une exposition autour du pianiste landais Francis Planté. Lettres, photographies, partitions de musique, program-mes de concerts, revues musicales, affiches de l’époque, objets et extraits musicaux seront mis en scène pour entretenir le souvenir de ce très grand pianiste de l’époque romantique.dOssIer de presse

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Francis Planté

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RePèRes teChniques et sCénogRAPhiques

Quelque 100 m2 sont consacrés à cette exposition distri-buée autour de trois thématiques : la naissance d'une étoile, une gloire internationale, l’ermite des Landes.

ContenuUn module central, une quarantaine de documents origi-naux, deux bustes, trois postes de diffusion audio, une projection vidéo.

ConceptLa partition, le clavier de piano, le noir et le blanc, une couleur par touche et un jeu de transparence permettant une perspective d’ensemble, une découverte progressive de l’exposition.

Un visuel introductif, trois thématiques réparties autour d’un module central, représentation symbolique d’un piano à queue, servant de base à la projection de la vidéo sur Francis Planté.

Le public débute son parcours et la découverte de l’ex-position au travers d’un voilage translucide imprimé. Ce voile fait office de sas d’immersion et illustre le thème et l’ambiance générale de l’exposition, par le biais d’un grand visuel, d’un titre général et d’un texte introductif.

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PLAn De L’eXPosition

La naissance d'une étoileun premier prix du conservatoire à onze ansDirigé d’une main de fer par son père, pour qui l’excellence était l’objectif à atteindre, Planté est un pianiste très précoce, qui donne son premier concert à sept ans. Il obtient, à l’unanimité, son premier prix au Conservatoire de Paris en 1850 dès l’âge de onze ans, dans la classe de Marmontel qui avait été nommé en 1848 professeur de piano et le resta pendant plus de quarante ans, formant la plupart des grands pianistes de la seconde moitié du XIXe siècle. Si ce prix sanctionne – un peu paradoxalement – la fi n des études de piano au Conservatoire, Planté continue de prendre des leçons avec son maître pendant plusieurs années, tout en devenant lui-même, à douze ans, un professeur très recherché dans les milieux aristocratiques où il se fait beaucoup de relations.

la célèbre société de musique de chambre alard et franchommeTrès vite, Planté est demandé dans les meilleurs salons où il donne de nombreux concerts. En 1854, il devient le pianiste attitré d’une des sociétés de musique de chambre les plus réputées à Paris, celle fondée par le plus célèbre violoniste français de l’époque, Delphin Alard, et le plus renommé des violoncellistes, René Franchomme, qui fut ami intime de Chopin. Les sociétés de musique de chambre de l’époque sont à géométrie variable : on y joue des sonates en duo, des trios, des quatuors ou des quintettes, et même des morceaux en soliste. Planté y acquiert une solide réputation de pianiste et un grand répertoire des maîtres classiques, en particulier de la musique de chambre de Beethoven, Mozart, Weber et Mendelssohn.

premier concert avec orchestre et retrait de la scène publiqueEn 1861, il donne son premier concert avec orchestre à la célèbre Société des concerts du Conservatoire, en jouant le 5e Concerto de Beethoven. Malgré le succès, il part dès le lendemain se refaire une santé à Mont-de-Marsan : épuisé par une adolescence surmenée, il a besoin de repos. Pendant huit ans, il vit entre Paris et les Landes et ne joue pas en public, mais continue à paraître dans certains salons choisis. Le retrait de la vie publi-que lui permet de travailler le piano d’une façon nouvelle, prenant en compte toutes les améliorations des instruments de l’époque et sculpte la sonorité de manière jusque-là inconnue.

les concerts vers 1830-1870Pendant toute une large moitié du XIXe siècle, la musique est réservée à un public très élitiste : seuls les gens très fortunés, les aristocrates, les industriels, les banquiers, les hommes d’affaires, ceux qui exercent des professions libérales de haut niveau, vont à l’opéra ou au Conservatoire, où l’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire est considéré comme l’un des meilleurs d’Europe. Mais l’essentiel de la vie musicale se tient dans les salons, soit ceux des personnalités de la haute société, généralement eux-mêmes musiciens amateurs, soit ceux des musiciens ou fabricants de piano. Les concerts sont parfois très informels, dans le brouhaha des invités qui parlent, vont et viennent à leur guise, dans d’autres le silence est de rigueur et les programmes élaborés avec soin. Du point de vue des artistes, les salons sont souvent l’occasion de se faire de la publicité : beaucoup y jouent gratuitement en espérant attirer des mélomanes aux concerts publics qu’ils organisent à leurs frais.

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Vingt-quatre préludes dans les tons mineurs et majeurs pour le piano forte par J. N. Hum-mel, Maurice Schlesinger éditeur, volume avec la couverture personnalisée « Francis, élève de Mme de St-Aubert », 1846. AD 40, 68 J 46, PNRLG

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Extraits du Courrier musical et théâtral, numéro spécial consacré au

piano et aux pianistes, sur les grandes manufactures de pianos, avec les

portraits de Sébastien Erard et Ignace Pleyel, des vues de leurs ateliers, de pianos à queue très décorés et

travaillés et d’un piano « moderne » de Gaveau, 15 novembre 1927.

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les salons musicauxPlanté, pour sa part, appartient à la toute petite frange d’artistes payés pour jouer et très demandés : après l’obtention de son prix de piano et pendant les vingt ans qui suivent, il est invité à jouer dans tous les grands salons aristocratiques, mais ne se rend pas seulement là où le public est respectueux de la musique. Dans le salon de la princesse Czartoryska, élève de Chopin, il rencontre tous les amis du compositeur polonais qui lui livrent les clés de l’inter-prétation de ses œuvres. Dans les salons de l’intendant des Beaux-Arts de Napoléon III, le comte de Nieuwerkerke, et dans les salons d’artistes comme ceux de Marmontel, de Gounod, mais surtout Rossini et Érard, il fait la connaissance de toutes les grandes personnalités litté-raires, musicales, picturales et politiques de son époque.

le siècle du pianoLe XIXe siècle est le siècle du piano, à tous points de vue. Après les grands maîtres classiques comme Haydn et Mozart, Beethoven fait entrer la musique dans l’ère romantique. L’évolu-tion de l’écriture pour le piano, sous l’impulsion de Chopin mais surtout de Liszt, va de pair avec les innovations apportées à l’instrument pour le rendre plus chantant, plus rapide et plus solide. Les concerts publics dans des salles de grande taille construites à cet effet contribuent aussi à le rendre plus puissant. Techniquement, l’instrument n’a plus évolué depuis le dernier quart du XIXe siècle.

les manufactures de pianosInstrument d’ascension sociale par excellence, toutes les familles bourgeoises veulent possé-der un piano et, entre 1830 et 1860, le nombre de pianos estimé en France triple, atteignant trois cent mille instruments. Ce nombre continue d’augmenter dans les décennies suivantes.

Pour subvenir à la demande, les manufactures de piano voient le jour par dizaines, créant des milliers d’emplois en France, pays pionnier en ce domaine. Les manufactures françaises les plus prestigieuses et surtout les plus innovantes sont les maisons Érard et Pleyel, qui amélio-rent le piano tout au long du siècle par de nombreuses inventions. Chopin joue sur des pianos Pleyel, au son plus rond et plus moelleux, Liszt en revanche a besoin de la solidité et de la puissance des pianos Érard. Planté débute sa carrière en mettant un point d’honneur à jouer sur n’importe quel instrument, mais il choisit fi nalement la maison Érard, qui s’occupe de faire voyager et d’accorder son piano pendant ses tournées.

la position sociale des musiciensPendant longtemps, les musiciens sont considérés comme des domestiques. Ils sont engagés par des princes et travaillent à la Cour comme n’importe quel valet. Au XIXe siècle, la situation évolue. C’est Liszt qui apporte ses premières lettres de noblesse au métier de pianiste. Cependant lui-même arrête très tôt sa carrière de concertiste par lassitude du public et de ses exigences.

l'affrontement paternelFrancis Planté vit une situation paradoxale : son père l’a « fait » pianiste, mais pas pour qu’il devienne un pianiste itinérant. Le métier de pianiste est un métier « ignoble » pour Pedro Planté, lui-même rentier, pour qui seules les économies et une bonne gestion de la fortune doivent nourrir la famille, mais pas un métier obligeant à se faire l’esclave du public. Selon lui, Francis ne doit jouer que pour les rois et les princes, dans les palais, pas dans les salles de concert. Cette situation est très diffi cile à vivre pour le pianiste qui a du mal à imposer sa volonté à son père.

Il le fait en 1869 en reprenant la vie itinérante de pianiste et fait un grand voyage en Italie où il donne des concerts, ainsi qu’à Nice et à Monaco. Il s’agit pour lui de se prouver et de prouver à Pedro qu’il est capable de gagner sa vie et de nourrir une famille avec ses dix doigts et sans l’argent de ses rentes. Depuis 1867, il veut épouser Léonie Jumel, originaire de Mont-de-Marsan, et n’obtient pas l’accord de son père car elle n’est pas assez riche aux yeux de celui-ci. Ce voyage est un dernier bras de fer : si son père maintient son refus, alors il l’épousera sans son accord et sans ses rentes, en vivant de son travail de pianiste. Le mariage est célébré à Mont-de-Marsan en juillet 1869, avec la bénédiction de Pedro. Ce dernier cependant ne cesse, jusqu’à sa mort, d’infl uencer son fi ls pour qu’il mette fi n à sa carrière.

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Une gloire internationaledéplacements et démocratisation des concerts

Lorsqu’il revient sur la scène après la guerre de 1870, Planté déploie un jeu qui paraît si extraordinaire que le pianiste devient immédiatement l’idole du public. C’est le début d’une grande carrière nationale et internationale, facilitée par l’extraordinaire dynamique, autant industrielle que musicale, de cette époque : le réseau ferré qui se construit depuis quelques années dispose alors en France de près de 20 000 kilomètres de voies et s’agrandit chaque jour, mettant par exemple Reims à quatre heures de Paris, Lyon à quinze de Bordeaux, ou Mont-de-Marsan à une nuit de la capitale ou à six jours de Saint-Pétersbourg. Sur le plan musical, les sociétés philharmoniques se créent un peu partout ou, pour celles existe déjà et qui sont généralement le fait d’amateurs, se professionnalisent. Grâce à des initiatives comme celle de Jules Pasdesloup qui organise à partir de 1861 des concerts populaires à bas prix dans le Cirque Napoléon où peuvent prendre place cinq mille personnes, la musique se démocratise et atteint les couches bourgeoises.

une carrière internationale

C'est dans ce contexte que Planté parcourt toute la France pendant vingt ans, fascinant partout son public. Les tournées s’organisent souvent au jour le jour, sur place, et souvent Planté doit donner un second concert après le premier tant son succès est grand. À l’étranger, il ne voyage qu’en Europe, et surtout dans les pays limitrophes de la France : Espagne, Suisse, Belgique et Pays-Bas. Il préfère n’aller qu’une fois dans des pays trop lointains comme la Russie, le Danemark ou l’Autriche. Il renonce à se rendre dans les autres pays scandinaves, où il craint le froid, ou en Europe de l’Est. Sans parler de l’Amérique, où il est demandé plusieurs fois mais où les artistes partent généralement pour plusieurs mois, voire plusieurs années, chose impensable pour lui dont la famille est le bien le plus précieux.

À partir de 1889, Planté voyage beaucoup moins. Sa carrière connaît pourtant un regain d’activité entre 1902 et 1908, période pendant laquelle il redonne à Paris des concerts qui restent mémorables, en particulier pour la jeune génération qui n’a pas encore eu l’occasion de l’entendre. Il devient alors pour cette génération une légende vivante.

les formes du concert au XiXe siècle

Le concert du milieu du XIXe siècle ne ressemble pas du tout à ce qu’il est aujourd’hui. Il mélange tous les genres car le public demande de la diversité avant tout. Une partie chan-tée est indispensable et la partie instrumentale, elle-même très variée, faisant alterner des pièces symphoniques, des concertos, de la musique de chambre et des morceaux solistes de piano ou autres instruments. Contrairement à une idée reçue, les concerts excèdent rarement deux heures à deux heures et demie de musique. S’ils comprennent plus de morceaux au programme, ils morcellent les œuvres, dont on ne joue généralement pas l’intégralité mais seulement un ou deux mouvements, comportant parfois eux-mêmes des coupures.

Par la suite, l’élément vocal tend à disparaître dans les programmes. Le soliste-instrumen-tiste prend plus de place et peut exécuter à la fois des concertos et des pièces pour piano, seul dans un même concert.

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Programme du concert avec Rubinstein comme chef d’orchestre,

à Saint-Petersbourg (Russie), le 23 mars 1883.

AD 40, 68 J 61-62, PNRLG

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L’Empereur d’Allemagne Guillaume 1er (Frédéric-Guillaume de Prusse),photographie, 1886. AD 40, 68 J 55/1, PNRLG

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Le récital tel que nous le connaissons aujourd’hui avec un seul instrumentiste sur scène pendant toute la durée du concert est inventé par Liszt en 1840, mais ne se généralise pas avant les années 1880. Le terme est d’ailleurs mal perçu et peu utilisé. Planté lui préfère celui de « séance de piano », ou bien affi che ses concerts sous le titre de « Deux heures de piano avec Francis Planté ».

le publicL’évolution du concert va de pair avec l’évolution du public, de mieux en mieux formé, en partie grâce aux « concerts populaires » inventés par Jules Pasdeloup en 1861 et imités par beaucoup d’autres personnali-tés. Mais dans toute la fi n du XIXe siècle, le public est assez bruyant : il manifeste son approbation ou sa désapprobation à tout moment par des applaudisse-ments ou des murmures, même en plein milieu d’un morceau.

francis planté orateurOn voit également apparaître des concerts-conférencespour expliquer les œuvres au public. Planté est très friand de cette forme de concert et prend souvent la parole, avec beaucoup de brio car on le dit un orateur exceptionnel, à l’esprit pétillant, pour expliquer les styles des compositeurs et des morceaux qu’il va interpréter.

roi des pianiste et pianiste des roisPedro Planté souhaite que son fi ls soit uniquement « le gentleman artiste des reines et des rois et de la haute société aristocratique de tous les pays ». S’il ne l’est pas exclusivement – car adulé avant tout par le « grand public », c'est-à-dire celui de la bourgeoisie (les classes populaires n’ayant guère accès aux concerts) – Planté, qui a fréquenté les salons aristocratiques les plus fermés dans sa jeunesse, est en effet invité, dans les années de sa carrière internationale, dans toutes les grandes cours d’Europe.

Il reçoit de hautes décorations, parfois rarement accordées à des étrangers, de la main des souverains d’Espagne, de Belgique, du Danemark, et est comblé de présents très précieux et de bijoux par les reines qui le mandent pour lui jouer son répertoire, et même faire de la musique à quatre mains avec elles lorsqu’elles étaient musiciennes. Il est accueilli par le tsar et la tsarine de Russie, et surtout par le couple impérial de Berlin, à une époque où pres-que tout échange artistique entre les deux pays est banni. Saint-Saëns, comme pianiste et comme compositeur, est d’ailleurs interdit dans certains théâtres pour avoir osé critiquer la musique de Wagner. Les voyages à Berlin en 1883 et dans toute l’Allemagne en 1886, avec des récep-tions à la cour impériale, sont violemment reprochés à Planté par certains, notamment à Mont-de-Marsan, où il fait l’objet d’une polémique dans le Patriote landais.

Programme du concert à Bruxelles (Belgique) à l’Alhambra national, le 28 avril 1878. AD 40, 68 J 61, PNRLG

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Affiche du premier concert du retour à la scène de Francis Planté, après un

retrait de sept ans à cause de la guerre, Mont-de-Marsan, 27 avril 1915.

AD 40, 68 J 70, PNRLG

L'ermite des Landesle lien indéfectible de francis planté avec mont-de-marsanMont-de-Marsan représente toujours le point d’attache principal de Planté. Ayant quitté sa ville natale d’Orthez à l’âge d’un an pour gagner la capitale, il ne cesse de revenir dans le Sud-Ouest, et notamment à Mont-de-Marsan où habitaient ses tantes. À partir de 1861, lorsqu’il se retire pour la première fois du monde musical, il y fait des séjours de plus en plus prolongés et loge chez son oncle Adolphe Marrast, maire de Mont-de-Marsan (1852-1854) et conseiller général (1858-1866), dans sa riche demeure qui est aujourd’hui l’Hôtel du Département. Ce n’est qu’en 1876 qu’il prend un logement personnel à Mont-de-Marsan pour abriter sa famille pendant l’hiver, tandis qu’en été il transporte « son petit monde » dans sa propriété surnommée « la Tourelle » à côté du Château de Villiers à la Ferté-Alais près de Paris, propriété du marquis de Selve, un grand ami.

Planté n’aime pas Paris où le tourbillon mondain et la vie trépidante ne sont pas de son goût. En 1889, à la mort de son frère, il décide de moins voyager pour ses concerts et s’installe définitivement dans le Sud, tout d’abord à Pau, puis à partir de 1896 à Saint-Avit, où il a acheté en 1880 un domaine, « Le Bigné », qu’il ne cesse d’agrandir et d’embellir.

une légende vivanteDès le moment où Planté se retire dans les Landes, il aurait pu disparaître dans la conscience des musiciens de l’époque. Ce n’est pas le cas. Lorsqu’il revient donner des concerts à Paris et à l’étranger, il est à nouveau célébré comme une légende vivante et s’attire l’admira-tion et la vénération de toute la jeune génération. Dès lors, Saint-Avit devient une sorte de Weimar au temps de Liszt, où les jeunes pianistes, même ceux déjà formés qui mènent de brillantes carrières, font le pèlerinage pour prendre les conseils du maître. Les témoignages abondent de jeunes pianistes fascinés par ce vieillard toujours jeune qui les épuise au piano : il faut pratiquer du matin au soir, lui n’est jamais fatigué. Son intense activité cérébrale se retrouve également dans sa correspondance : il écrit, d’une main sûre qui ne tremble jamais, une dizaine de lettres par jour, répondant à tous ses correspondants et s’intéressant à toute la vie musicale de France. Il reste également toujours au courant des nouvelles produc-tions musicales, se fait envoyer des partitions de Paris, encourage ses jeunes amis musiciens et n’oublie jamais de leur mettre un petit mot avant leurs concerts. Sans avoir jamais été professeur au Conservatoire de Paris, il reste ainsi présent dans la mémoire de tous ceux qui profitent de l’enseignement de « l’école de Saint-Avit ».

la grande guerre : des concerts pour la bonne causeAprès la mort de sa femme en 1908, Planté met fin à sa carrière et passe quelques années sans donner de concert, ne jouant plus qu’en privé entre amis. Mais avec la première guerre mondiale, il se sent obligé de reprendre son activité de concertiste : ses fils sont sur le front, le sort des soldats ne peut le laisser indifférent. Il fonde deux œuvres de bienfaisance : le Noël des soldats landais, destiné à apporter quelques soulagements aux soldats envoyés dans les tranchées, puis le Convoi auxiliaire landais d’ambulance automobile, consistant à rassembler des ambulances et du matériel de radiographie et de stérilisation pour soigner les blessés.

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Programme des deux concerts spirituels offerts par Planté au profit des œuvres de guerre à l’église Saint-Honoré- d’Eylau à Paris, les 29 juin et 4 juillet 1916. AD 40, 68 J 62, PNRLG

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Planté met tout son temps, son talent d’organisateur et sa volonté pour mobiliser les forces vives de la région, puis se remet lui-même en marche, comme de nombreux autres artistes, pour rassembler les fonds nécessaires à ces œuvres en donnant des concerts dans toute l’Aquitaine, en jouant dans les églises des programmes qu’il divise en trois parties : des morceaux de genre religieux, de genre descriptif, puis des morceaux rassemblés sous le terme d’« épopée » qui se terminent toujours par des œuvres intitulées pour l’occasion « Jours de Deuil » (Funérailles, n°7 des Harmonies poétiques et religieuses de Liszt), « Jours d’Espérance » (Mélodie op. 3 de Rubinstein), « Évocation de Gloire » (Polonaise en la bémol op. 53 de Chopin).

Planté continue encore bien après la guerre à donner des concerts en Aquitaine, toujours pour des œuvres de bienfaisance. Il fait ses adieux définitifs à la scène en 1930, à l’âge de quatre-vingt-onze ans.

un précurseur de l'auditeur moderneVers 1886, Planté invente un type de concerts qu’il développe surtout dans la décennie suivante et dont il fait sa spécialité après la guerre : les concerts dans les églises et les chapelles, où il devient invisible pour le public. À la fin du XIXe siècle, installer un piano dans une église pour une audition publique était tout à fait insolite et Planté doit surmonter les réticences des évêchés. Néanmoins, comme il s’agit toujours dans ce cas de concerts de charité, il obtient les permissions nécessaires. Il prend d’ailleurs soin de ne choisir que des lieux de dimensions modestes qui ne possèdent pas d’orgue.

Ses raisons sont de plusieurs natures : d’une part, Planté souhaite que les auditeurs viennent pour la musique elle-même et non pour les aspects mondains du concert. Le silence de l’église, le respect des lieux, le côté mystique accompagnant de telles auditions favorisent selon lui le contact direct entre le composi-teur et l’interprète d’une part, l’interprète et l’auditeur d’autre part. Il nomme cela « l’art religieux », bien qu’il y interprète toutes sortes d’œuvres de Chopin, de Beethoven, de Liszt, etc.

D’autre part, Planté souhaite se protéger du public et de ses assauts, qui le fatiguent. Dans les églises, les applaudissements étant proscrits, il n’y a pas de rappel, ni de cérémonie d’après concert. Le public, une fois l’étonnement passé, apprécie cette forme de concert, bien que frustré de ne pouvoir exprimer son admiration et sa sympathie.

le testament musicalGrâce à sa longévité en tant que pianiste, Planté peut graver quelques disques et laisser un témoignage de son talent. En 1908, il enregistre des rouleaux sur piano mécanique. Ce système, qui existe depuis fort longtemps, ne permet qu’à partir de 1904 de restituer non seulement les notes jouées par le pianiste, mais également les autres paramètres de son jeu comme la dyna-mique, directement inscrite dans le papier. Planté grave à Paris une soixantaine de morceaux sur un piano mécanique DEA, l’un des plus sophistiqués à cette époque. Il songe alors sérieu-sement à prendre sa retraite et c’est pourquoi il parle de « Testament musical » à propos de ces rouleaux, qui sont pratiquement introuvables aujourd’hui. .../...

Décor végétal cachant Planté lors d’un concert dans une église, photographie de Georges Le Coq, Saint-Jean-de-Luz, après 1887. AD 40, 68 J 57/2, PNRLG

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Planté en déplacement comme maire de Saint-Avit,photographie, entre 1892 et 1912.AD 40, 68 J 57/1, PNRLG

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Mais, vingt ans plus tard, il est encore en activité et peut mettre le fameux codicille à son testament – comme il s’en était laissé la liberté en signant ledit « testament musical ». Entre-temps, le phonographe s’est considérablement amélioré, rendant beaucoup moins intéressants les pianos mécaniques. L’industrie du disque, en pleine expansion, permet à un grand nombre de pianistes et autres musiciens de l’époque d’enregistrer. Planté a quatre-vingt-neuf ans, mais sa virtuosité est intacte, et il consent, sur la demande de ses amis et en particulier de Risler, à enregistrer une petite vingtaine de morceaux qui constituent, pour les auditeurs de nos jours, son véritable testament musi-cal. La fi rme Columbia se déplace jusqu’à Mont-de-Marsan et c’est sur le vieil Érard de Planté que sont réalisés les 78 tours.

le maire de saint-avitFrancis Planté est maire de Saint-Avit de 1892 à 1912. En 1915, le nouveau maire étant parti sur le front, Planté reprend ses fonctions. Dans une aussi petite commune, son activité consiste surtout à maintenir le dialogue avec ses administrés et à aider chacun dans la mesure de ses possibilités. Très croyant, Planté s’occupe également beaucoup de la petite église dont il tient l’harmonium pendant la messe.

Installé à Saint-Avit, Planté garde jusqu’à la fi n de sa vie, outre l’hôtel Planté qu’il n’habite pas, une petite maison à Mont-de-Marsan qu’il appelle son studio. C'est là qu’il travaille et conserve tous ses souvenirs musicaux. Planté s’implique également dans la vie montoise où il donne au cours de sa vie de très nombreux concerts de charité pour les pauvres de la ville, pour la rénovation des grandes orgues de la Madeleine, pour la maternité et pour quantité d’autres bénéfi ciaires.

la chasseLa chasse est la seconde passion de Planté, presque à l’égale de celle du piano. Son impresario Jérôme Alliod s’en plaint d’ailleurs à plusieurs reprises, car la saison de la chasse correspond également à la saison la plus favorable pour les concerts, et Alliod impute la défection de Planté pour la musique à la chasse : « Par le temps qui court, que le gibier des Landes doit être à plaindre !! Il est pourtant moins malheureux que moi qui ne peux même pas voir l’empreinte de votre chaussure de chasse, quand chaque jour vous êtes en visite chez les habitants à poil ou à plumes qui peuplent vos champs, vos bois et vos marais » lui écrit-il désespéré.

Planté reçoit de son père son premier fusil à l’âge de neuf ans, le jour où il entre au Conserva-toire, et pratique ce sport tout au long de sa vie, dans les Landes, mais également comme invité régulier des aristocrates dans leurs châteaux de province. À Saint-Avit, il dédie son domaine à la chasse et le développe avec des méthodes très étudiées afi n que le gibier puisse s’y multiplier avec un rendement maximum. Il est, et pendant longtemps, le doyen des chasseurs français, ayant eu son premier permis de chasse à onze ans, et son dernier à quatre-vingt-quinze !

Planté et des ingénieurs de la fi rme Columbia, autour du phonographe pour les enregistrements, photographie, 1928.AD 40, 68 J 58, PNRLG

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les archives départementales des landes

Les ARChiVes DéPARteMentALes Des LAnDes,

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Les services départementaux d’archives ont, au-delà de leur mission ordinaire de gestion des archives du département (Conseil général et établissements publics qui en dépendent), celle de recevoir les archi-ves publiques constituées dans leur ressort. Ils reçoi-vent et gèrent donc les archives :- des services de l’État et des établissements publics à

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Les FonCtions Du seRViCe

DéPARteMentAL D'ARChiVes

Pour mener à bien leurs missions, les Archives dépar-tementales assurent :- la collecte des documents- leur traitement (les trier, éliminer ceux qui doi-

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CoMMissARiAt De L’eXPosition

- Jacques PONS, directeur des Archives départementales des Landes

- Clarisse Herlemont-Vénuat, responsable du secteur communication et valorisation

- Marie Lasserre, responsable de la valorisation et du service éducatif

avec le conseil scientifique de

- Roseline Kassap-Riefenstalh, docteur en musicologie

sCénogRAPhie, ConCePtion gRAPhique

et MuLtiMéDiA

- La Fabrique Créative, Paris.

PhotogRAPhies

- James Camus, photographe aux Archives départementales des Landes

Exposition organisée par le Conseil général des Landes.

Ouverture au public :- lundi, mardi, jeudi : 8 h 30 - 17 h 30- mercredi : 13 heures - 17 h 30- vendredi : 8 h 30 -16 h 30

Entrée gratuiteINFOrMATIONs prATIQUes

Archives départementales des Landes

25, place de la Caserne-BosquetMont-de-MarsanTél. : 05 58 85 75 20 Fax : 05 58 06 42 58Mél : [email protected]

EXPOSITION

Francis Plantéun homme d’exception

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