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commémorations nationales Réservations FNAC 0892 684 694 (0,34 TTC/mn) www.fnac.com En partenariat avec Avec le mécénat de Édith Piaf sur la scène de l’Olympia à Paris, 1959 © Georges Dudognon / AdocPhotos. BnF, délégation à la Communication. Impression Stipa 2015 EXPOSITION François-Mitterrand Paris 13 e 14 avril 23 août 2015 bnf.fr Piaf

Exposition Piaf - Dossier de presse - BnF

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Page 1: Exposition Piaf - Dossier de presse - BnF

commémorationsnationales

Réservations FNAC 0892 684 694 (0,34 € TTC/mn)

www.fnac.com

En partenariat avecAvec le mécénat de

Édith Piaf sur la scène de l’Olympia à Paris, 1959© Georges Dudognon / AdocPhotos. BnF, délégation à la Communication.Impression Stipa 2015

EXPOSITION

François-Mitterrand Paris 13e

14 avril 23 août 2015 bnf.fr

Piaf

Page 2: Exposition Piaf - Dossier de presse - BnF

DOSSIER DE PRESSE

Sommaire

Communiqué de presse 3

Renseignements pratiques 4 Iconographie 5

Présentation 10

Parcours de l’exposition 11

Scénographie 17

Publication 20

Autour de l’exposition 21

La Caisse d’Epargne Ile-de-France, mècène de l’exposition 22

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À l’occasion du centenaire de sa naissance, la BnF consacre une grande exposition à Édith Piaf. Réunissant des centaines de documents de toute nature - dont certains totalement inédits - qui évoquent son destin de chanteuse des rues devenue idole populaire et icône internationale, l’exposition est une première dans la manière d’exposer puisque le visiteur, équipé à l’entrée d’un audio guide universel, pourra voir et vivre une véritable « expérience Piaf » à travers un riche parcours musical.

« Allez, venez Milord… », « Non, rien de rien… », « Si un jour la vie t’arrache à moi… », les chansons d’Édith Piaf sont dans toutes les têtes ; quelques mesures, quelques mots suffisent à faire surgir la ritournelle. Sa voix, sa vie, son répertoire, tout contribue à transformer la petite chanteuse des rues en une vedette reconnue du music-hall, une des figures majeures de la culture populaire française célèbre dans le monde entier. La Bibliothèque nationale de France propose au public de venir décou-vrir ou redécouvrir les mélodies, les images, les textes qui ont fait d’Édith Piaf une légende, de les entendre et de les regarder pour leur puissance émotionnelle mais aussi pour leur place dans l’his-toire culturelle et dans la mémoire collective.Le visiteur retrouvera les visages et les moments importants de la vie et la carrière de la chanteuse. Il sera aussi invité à la voir sous différents angles : comment la fille de saltimbanques est devenue l’emblème du peuple, par quel miracle elle continue aujourd’hui encore à être portée par la foule de ses admirateurs, célèbres ou anonymes, comment une simple chanteuse réaliste a pu se méta-morphoser en une artiste unique et adulée, comment, par ses chansons et ses amants, elle incarne toutes les couleurs de l’amour du plus tragique au plus joyeux, du plus soumis au plus décomplexé. L’exposition montrera également quels rôles ont joués la radio, le disque et la presse dans l’émer-gence du talent de Piaf, jusqu’au jour où l’art et les médias, le cinéma et la télévision, se sont empa-rés d’elle et en ont fait une légende.L’exposition puisera principalement dans les collections de la BnF, grenier encore trop méconnu de la culture populaire, et présentera au public aussi bien des photographies, lettres, affiches, disques, enregistrements sonores et extraits de films, magazines, objets souvenirs tels que la célèbre petite robe noire. Ces documents seront complétés par des ressources provenant notam-ment de l’Institut national de l’Audiovisuel et de l’Association des amis d’Édith Piaf. Devenue une véritable icône, Édith Piaf a toujours gardé une liberté et une simplicité étonnantes. L’exposition tentera de préserver cette tonalité un peu rebelle, décalée, moins conven-tionnelle de Piaf, et de rappeler que pour elle la célébrité n’a aucune importance face à l’incan-descence de la scène, que l’argent et le confort pèsent peu par rapport aux amants et aux amis, et que le chagrin le plus noir peut toujours être dissipé par un grand éclat de rire, un grand « J’m’en fous pas mal ».

Exposition réalisée avec le mécénat de la Caisse d’Epargne Ile-de-France

François-Mitterrand 14 avril - 23 août 2015| Communiqué de presse

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Dates 14 avril I 23 août 2015

Lieu Galerie 2BnF I François-MitterrandQuai François-Mauriac - Paris XIIIe

Métro : Bibliothèque François-Mitterrand (14), Quai de la Gare (6)Bus : 62, 64, 89, 132 et 325

Horaires, tarifs Du mardi au samedi 10h -19h Dimanche 13h -19h Fermé lundi et jours fériés

Entrée : 9 euros, Tarif réduit : 7 euros Réservations FNAC tél : 0892 684 694 (690,34 euro TTC/mn), www.fnac.com

Commissariat Joël Huthwohl, commissaire général directeur du département des Arts du spectacle, BnF Bertrand Bonnieux, commissaireconservateur au département de l’Audiovisuel, BnF

Coordination Anne Manouvrier, chargée d’expositions, BnF assistée d’Alexandrine Monnier

Scénographie et

Graphisme

Scénographie : Je formule, Juliette DupuyGraphisme : Je formule, Estelle Maugras

Visites guidées Visites guidées en français et en anglaisle jeudi, vendredi et samedi à 15hRenseignements et réservations au 01 53 79 49 49

Publication PIAF 192 pages, 200 illustrations Prix : 39 € Éditions de la BnF

Contacts presse Claudine Hermabessière chef du service de presse et des partenariats médias 01 53 79 41 18 - 06 82 56 66 17 [email protected] Hélène Crenon chargée de communication presse 01 53 79 46 76 - [email protected]

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Iconographie

Miss Edith, phénomène vocalPhotographie anonymeBnF, Estampes et photographie

Affiche du film Paris chante toujoursBnF, Arts du spectacle

Édith Piaf dans Si Versailles m’était contéfilm de Sacha GuitryPhotographie de Jean KlissakBnF, Arts du spectacle

La môme Piaf, supplément au catalogue Polydor N° 88 BrunswickPolydor, février 1936BnF, Audiovisuel

Achille Zavatta et Édith Piaf lors de la tournée du Super Circus, 1954PhotographieJournal l’Aurore, D.R.BnF, Estampes et photographie

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Ordre de passage des chansons autographe d’Édith Piaf « 1ère partie » et « 2ème partie », sur papier cahier, à l’encre noire. 1963 BnF, Arts du spectacle

Édith Piaf en kimono dans sa loge, vers 1950adoc-photos

Édith Piaf et Bruno Coquatrix© Frank HorvatBnF, Estampes et photographie

Édith Piaf et son premier accordéoniste, JuelPhotoStarpress, D.R.BnF, Estampes et photographie

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Lettre de Jean Cocteau adressée à Edith Piaf, 9 août 1960© ADAGP, Paris 2015, « Avec l’aimable autorisation de M. Pierre Bergé, président du Comité Jean Cocteau »BnF, Arts du spectacle

Affiche de Charles Kiffer pour les disques Polydor,© ADAGP, Paris 2014BnF, Estampes et photographie

Édith Piaf sur la scène de l’Olympia à Paris, 1959© Georges Dudognon / adoc-photos

Fiche demi-format « Padam Padam »en anglais, 1963 (?)BnF, Arts du spectacle

Édith Piaf et les Compagnons de la chansonpochette de disque 45 tours de 1963D.RBnF, Audiovisuel

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Édith Piaf, la magnifique artiste de la chanson, vedette des disques Polydor, 1941par Claire Finel (Cinémathèque)D.RBnF, Estampes et photographie

Affiche de Gaston Girbal : Édith Piafdisques Columbia. 1951D.RBnF, Estampes et photographie

Chanson autographe Édith Piaf Milord en anglais sur papier cahier lignéBnF, Arts du spectacle

Evergreen Review, NY, Grove Pressoctobre1965© massinBnF, Littérature et arts

Édith Piaf dans sa loge, 1936© Jean-Gabriel Seruzier/ Gamma-RaphoBnF, Arts du spectacle

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Chanson autographe d’Édith Piaf « si tu me quittais je te tuerais »sur papier cahier, à l’encre bleu, 1963 ( ?)BnF, Arts du spectacle

Édith Piaf dans une rue de Paris Photographie parue dans Voila© Voila, 1939, D.R.BnF, Estampes et photographie

Étiquette du premier 78 tours enregistré par « la Môme Piaf »en 1935 paru en 1936 Les mômes de la clocheBnF, Audiovisuel

Programme de la salle Pleyel : 3 récitals d’Édith Piaf – mars 1950D.RBnF, Arts du spectacle

Raymond VoinquelEdith Piaf, 1947© Ministère de la Culture - Médiathèque du Patrimoine, Dist. RMN-Grand Palais/Raymond Voinquel

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Présentation

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La richesse des collections de la Bibliothèque nationale de France dans le domaine des arts du spectacle, de l’audiovisuel, de la musique - notamment de la chan-son - de l’iconographie ou encore de la presse permet de réaliser cette grande exposition consacrée à Édith Piaf, figure de la mémoire collective et de la culture populaire, aujourd’hui encore l’une des personnalités françaises les plus connues dans le monde. En questionnant le mythe et en développant des aspects méconnus de sa personnalité, le scénario de l’exposition propose un regard renouvelé sur cette artiste exceptionnelle à bien des égards. Le département des Arts du spectacle fournit la plus grande partie des pièces présentées, grâce au fonds Édith Piaf, donné par sa dernière secrétaire, Danielle Bonel. Le département des Estampes et de la photo-graphie apporte un complément grâce à la riche ico-nographie issue de ses collections, le département de l’Audiovisuel propose des documents sonores, celui de la Musique des partitions. L’Association du Musée d’Édith Piaf et la SACEM prêtent de nombreuses pièces tandis qu’un partena-riat a été signé avec l’INA pour les archives de la radio et de la télévision.

Affiches, lettres, textes manuscrits, disques, objets ainsi que de très nombreuses photos et sa petite robe noire fétiche : ce sont plus de 400 pièces, dont beaucoup de documents inédits, qui sont présentées, sans compter les extraits de films proposés et les chansons - plus de 50 - que l’on pourra entendre dans l’exposition.

L’exposition se visite avec un audioguide universel afin d’écouter dans leur intégra-lité 50 chansons interprétées par Piaf et d’autres chanteurs ainsi qu’une trentaine d’extraits d’émissions de l’INA et de films. Une cabine de karaoké permet au visiteur de s’essayer à l’interprétation du répertoire de Piaf.

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Parcours de l’exposition

Découvrir ou redécouvrir l’histoire d’Édith Piaf mais aussi mettre en lumière son parcours et sa postérité en les replaçant dans le cadre de l’histoire des arts et des mentalités, tel est le propos de cette exposition, qui montre également comment s’est construite la légende. Vraie « rockstar » avant la lettre, Piaf a brûlé sa vie et continue de fasciner, comme en témoigne la passion qu’elle soulève toujours auprès des générations successives qui la redécouvrent régulière-ment à l’occasion de reprises de ses chansons, de films, d’émissions de télévision ou de spectacles de music-hall explorant son répertoire.

Organisée selon quatre grands moments thématiques, l’exposition explore les différentes facettes du personnage – la femme du peuple, la chanteuse, l’amoureuse, la légende –, les illustre et les questionne. En filigrane, une progression biographique permet de reconstruire l’itinéraire d’Édith Piaf : Une femme du peuple, ou la question des origines ; Une voix évoque le développement de sa car-rière ; Hymne à l’amour est une partie à la fois plus intime et plus ouverte sur son entourage ; Piaf phénomène et légende traite du déferlement médiatique qui s’empare de la chanteuse dès le début de sa carrière et se perpétue encore aujourd’hui.

Une femme du peupleL’exposition s’ouvre sur le film Si Versailles m’était conté de Sacha Guitry (1954) : on y voit Edith Piaf chanter la Carmagnole (Ah ça ira !) sur la grille du château de Versailles, en costume révolutionnaire. Réécrite pour elle, la chanson entrera ensuite dans son répertoire. Au sommet de sa carrière, Piaf semble être devenue elle-même un emblème national dans la tradition de 1789, la meilleure incarna-tion possible d’un peuple de pauvres gens oppressés et révoltés.

Fille de saltimbanquesÉdith Piaf est née le 19 décembre 1915 dans un quartier populaire de Paris, le XXe arrondissement, au sein d’une famille modeste de saltimbanques, qui représente le prolétariat du monde du spec-tacle. Son père, Louis Gassion, était acrobate et contorsionniste, son grand-père était écuyer de cirque, ses tantes étaient acrobates ou trapézistes, sa grand-mère maternelle aurait été dresseuse de puces... Sa mère Line Marsa était quant à elle une modeste chanteuse réaliste.Loin des grands cirques bourgeois parisiens, ce milieu est celui des petites troupes itinérantes de province et des spectacles de rue. Le tapis qu’on déroule sur le trottoir pour faire son numéro sera un objet important dans le souvenir que Piaf gardera des années passées à voyager de ville en ville avec son père. C’est à ses côtés qu’elle commence à chanter pour stimuler la quête dans les cafés, les casernes ou les lieux de plein air. Plus tard, elle côtoie aussi des artistes de cirque dans les spectacles de music-hall auxquels elle participe. Le monde du cirque se retrouvera dans son répertoire (Bravo pour le clown, Le Chemin des forains, On cherche un Auguste).

Paris sera toujours ParisAprès des années d’itinérance, Édith Piaf retrouve Paris à la fin des années 1920. C’est une période d’émancipation, elle quitte son acrobate de père pour voler de ses propres ailes, vit de petits emplois, forme son propre trio pour se produire dans les casernes. Surtout, elle chante dans les rues de Paris, son premier décor, entre Belleville, Ménilmontant puis Pigalle, en compagnie de Simone Berteaut,

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demi-sœur de légende et vrai mauvais génie, qui l’entraîne dans des relations pas toujours recom-mandables. À partir des années 1940, Édith Piaf habitera dans les quartiers chics de Paris, près de l’Étoile ou boulevard Lannes, mais elle n’adoptera jamais pour autant un mode de vie bourgeois.Paris est très présent dans les chansons de ses débuts, en particulier Montmartre, Pigalle, les quar-tiers des bars, des cabarets et de la vie nocturne. Le répertoire réaliste met en scène les prostituées, les voyous, qui vivent dans ce qu’on appelait la « zone », les quartiers périphériques et populaires, (Entre Saint-Ouen et Clignancourt). La chanteuse se place toujours du côté des miséreux contre les riches comme dans J’m’en fous pas mal, De l’autre côté de la rue ou Les Amants d’un jour. Dans le film Montmartre-sur-Seine (1941) où elle joue le rôle de Lily, on retrouve tout ce peuple de Paris dont elle est proche.Cette facette du personnage, qui chante la misère et le Paris populaire, a créé des liens avec de nou-velles générations d’artistes, comme Les Négresses vertes, eux aussi originaires de Belleville, avec la population du XXe arrondissement également, où son souvenir est très présent : on y trouve une place à son nom avec sa statue et une plaque sur sa maison natale, 72 rue de Belleville.

Édith Piaf élargit ensuite son horizon, chante tout simplement Paris, l’incarne encore au ciné-ma comme dans Paris chante toujours. Paris, Les Amants de Paris, Sous le ciel de Paris, Marie la Française sont autant de chansons qui participent à la construction de l’image mythique et touris-tique de la capitale avec ses monuments, de Montmartre à Montparnasse, le Paris éternel de Willy Ronis ou de Robert Doisneau.

De la popularité à la célébritéPiaf doit en partie sa popularité à la figure qu’elle a construite pendant la période de la seconde guerre mondiale. À la Libération, son voisinage peu glorieux avec l’occupant semble passer au second plan derrière son engagement en faveur des soldats : elle s’est produite dans les casernes et a chanté les légionnaires (Le Fanion de la légion, Où sont-ils tous mes copains ? ). Elle participe à des galas au profit des familles des prisonniers de guerre et leur rend visite en Allemagne. Elle réussit cependant à dépasser la dimension propagandiste de ces opérations en témoignant une compassion sincère pour le malheur des Français durant cette période. Apolitique, elle ne sera jamais considérée comme une résistante, mais elle saura incarner un certain patriotisme des petites gens et apparaître comme la « Marianne des pauvres ».

Piaf doit aussi sa popularité à ce lien fort qu’elle gardera toute sa vie avec le grand public grâce à aux innombrables tours de chant donnés aussi bien dans les salles prestigieuses de la capitale que dans des cinémas de province, grâce aussi à la radio. En témoignent les nombreuses lettres d’admi-rateurs, la foule des anonymes présents à son mariage avec Théo Sarapo comme à son enterrement et aujourd’hui les milliers de fans sur sa page Facebook ...

Une voix

Simple chanteuse de rue à vingt ans, Édith Piaf est devenue dix ans plus tard une vedette française de premier plan. Elle doit d’abord ce succès à sa voix.

De la rue à la scène Piaf adopte d’abord un répertoire réaliste à l’instar de ses contemporaines et modèles, Damia, Fréhel, Marie Dubas, voire sa mère, Line Marsa, et chante des textes comme Les Mômes de la cloche ou Corrèqu’et reguyer. Les meilleures chansons font l’objet d’une concurrence parfois vive entre les interprètes. Piaf est l’inconnue, la fille des rues tirée du ruisseau, un « phénomène », « un talent rude, une expression vraie » comme on peut le lire dans les journaux de l’époque ; ses chansons collent à son propre destin et aux milieux interlopes qu’elle fréquente. Elle a à peine vingt ans quand elle est

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« découverte » par Louis Leplée, patron du cabaret Le Gerny’s. Elle est aussi aidée dans ses débuts par Jacques Canetti, de Polydor et Radio-Cité, puis prise en main par Raymond Asso qui lui apprend le métier et les bonnes manières.À la fin des années 1930, elle est devenue une vraie professionnelle qui a ses auteurs - Raymond Asso puis Michel Emer et Henri Contet -, ses compositeurs et ses musiciens. « Ce n’est plus moi qui irait chez les compositeurs, ce sont eux qui viendront chez moi » dira-t-elle. Elle se produit alors à l’ABC, à l’Étoile-Palace, à Bobino, dans des spectacles de music-hall qui comptent aussi des humoristes comme Francis Blanche ou Jacques Tati, des marionnettistes comme Jacques Chesnais, d’autres chanteurs… Tout en demeurant populaire, son répertoire devient moins réaliste et prend une tour-nure plus personnelle comme en témoignent L’Accordéoniste, Le Disque usé de Michel Emer ou Un coin de ciel bleu, une chanson écrite par elle en 1941. En 1944, elle réussit l’épreuve de la SACEM qui lui permet d’être reconnue officiellement comme auteur de chansons. Sa première composition, Il y a des amours (1940), n’est pas interprétée par elle mais par Mona Goya.

La fabrique de la chansonÉdith Piaf est une grande travailleuse. Répertoire et interprétation : tout fait l’objet de longues séances de travail. Pour le répertoire, elle abandonne le style truculent des réalistes qu’elle pratiquait au début de sa carrière, elle s’essaie même à l’autodérision dans Pour qu’elle soit jolie ma chanson, refuse de se mettre à chanter les poètes qu’elle respecte trop, à l’exception cependant de Prévert. Piaf aime les mots simples, ceux de tous les jours, qui traduisent des états émotionnels intenses. Son ré-pertoire est populaire au sens le plus universel. Elle écrit elle-même, fait travailler des auteurs. D’autres, connus ou anonymes, lui font des propositions, comme Henri Contet, Paul Misraki, Michel Rivgauche, Delécluse et Senlis… Elle privilégie avant tout dans son interprétation la diction, l’intel-ligibilité et la clarté des mots. Elle commande ensuite des musiques à ses compositeurs favoris, au premier rang desquels Marguerite Monnot et dans une moindre mesure Norbert Glanzberg, Henri Crolla, Louiguy, Gilbert Bécaud ou Charles Dumont. Une figure intéressante d’auteur-compositeur est Michel Emer. Avec lui, elle délaisse le rythme de la java pour adopter celui de la valse. Ses incursions, plutôt réussies, vers le blues et le jazz (Je t’ai dans la peau) ou le rock (L’Homme à la moto) ne la convainquent pas pour autant de changer radicalement son style. Elle se produit d’ailleurs toujours avec un accordéoniste et un pianiste mais ne dédaigne pas les orchestres avec sections de cuivres et de violons, ainsi que les chœurs.Sa voix quant à elle a la puissance d’une voix qui est née en plein air et a dû se projeter bien haut entre les immeubles, une voix de poitrine qu’elle lance face public avec une grande économie de gestes. Le visage pâle offert au public et les mains plaquées sur sa robe noire dessinent une silhouette qui deviendra mythique. En 1948, Roland Barthes, alors jeune lecteur à l’Institut français de Bucarest, ne s’y trompe pas, qui donne une conférence sur le caractère passionné de Piaf, conférence dont le manuscrit inédit est présenté dans l’exposition : « Succès énorme, écrit-il, représente une immense vague de fond du peuple qui veut chanter. »« La robe de scène, elle est ne varietur. Je l’ai étrennée lors de mon premier passage à Bobino et, si elle a été refaite bien des fois, elle n’a pratiquement pas bougé. Je ne veux pas que mon apparence distraie le spectateur. »Celle qu’avait gardée Piaf à la fin de sa vie, transmise par Danielle Bonel à la BnF, est présentée au centre de l’exposition tandis que des témoignages filmés analysent le travail sur la voix, l’enregistre-ment, l’écriture…

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Succès internationalAprès 1945, la carrière de Piaf prend une dimension nouvelle. Les grands titres de son répertoire datent de cette période : La Vie en rose, Hymne à l’amour… Elle devient une star internationale, fait de longs séjours aux États-Unis, se produisant notamment au Carnegie Hall. Son impresario Louis Barrier organise ses tours de chant et ses tournées. Sa popularité est immense. En France, elle noue un lien particulier avec Bruno Coquatrix, directeur de l’Olympia, et sauve d’ailleurs la salle de la faillite. Elle s’y produira pour la dernière fois en 1962. De nombreux documents personnels inédits présentés dans l’exposition (fiches d’introduction de chansons en langues étrangères, listes des chansons…) ainsi qu’un reportage photographique sur une tournée à Angers témoignent de son intense travail et de son immense succès.

En témoigne aussi le nombre d’interprètes qui après sa mort revendiquent ou revisitent son hé-ritage. Ils reprennent son répertoire, pour une chanson - Mon manège à moi par Etienne Daho, Non je ne regrette rien par Les Garçons Bouchers, Mon Légionnaire chanté par Serge Gainsbourg dans un clip célèbre de Luc Besson ou Un monsieur me suit dans la rue par Juliette - ou présentent des spectacles entiers comme Patricia Kaas avec l’album Kaas chante Piaf en 2012. Tous les genres musicaux s’approprient son répertoire : les chansons de crooners (Sinatra) comme le rock (Catherine Ringer, Alain Bashung, l’Anglaise Anna Calvi…), le raï (Cheb Mami), le jazz (Louis Armstrong), le disco (Grace Jones), le rap (Cut Killer)… Sans reprendre directement les chansons de Piaf, d’autres artistes trouvent en elle une source plus ou moins enfouie de leur inspiration : Renaud, Mano Solo et même Madonna ou Lady Gaga… Dès 1959, Francis Poulenc compose une Improvisation n°15 en do mineur pour piano, Hommage à Edith Piaf tandis que Léo Ferré lui rend aussi un vibrant hommage avec la chanson À une chanteuse morte, écrite en 1967.

Hymne à l’amourLes tourments amoureux hantent le répertoire et la vie de Piaf. Les hommes, à la ville comme à la scène, sont omniprésents dans ses chansons. Avec Piaf, c’est le fil rouge d’une histoire du sentiment amoureux que chacun est invité à suivre.

Chansons d’amourLe répertoire de Piaf, très majoritairement composé de chansons d’amour, semble d’abord cristal-liser une époque du sentiment amoureux où la virilité domine et fascine mais trouve du répondant dans les baisers, les engueulades et les chansons. Dans la lignée de la chanson réaliste, on a plutôt à faire à des durs et à des femmes soumises. Les « souteneurs à la Totor » et leurs protégées ne sont jamais loin, Pigalle non plus (Les Mômes de la cloche, Corrèqu’et rguyer, Elle fréquentait la rue Pigalle). L’amour physique évoqué sans détours dans les chansons fait rêver les nostalgiques de la « zone », et les maintient dans une situation de dominées (J’suis mordue). L’amour des corps est le trésor des pauvres : « A mon avis, les gens du monde/Ne sav’nt pas fair’ l’amour. » chante Piaf (Entre Saint-Ouen et Clignancourt), thème que l’on retrouve ailleurs dans sa version sentimentale (De l’autre côté de la rue, 1945). Car à côté des brutaux, il y a aussi les beaux gosses au cœur tendre et triste, tantôt marin, tantôt soldat (L’Étranger, Mon légionnaire…). Progressivement, le milieu des amours interlopes fait place à l’exaltation tragique des sentiments qui rejoint d’ailleurs la vie intime de Piaf (La Vie en rose, Hymne à l’amour, Les Amants d’un jour). Les séparations, les retrouvailles et une certaine revendi-cation d’indépendance féminine (Le droit d’aimer) apparaissent aussi dans le répertoire. L’histoire se termine avec A quoi ça sert l’amour ? chantée en duo avec Théo Sarapo, son dernier mari.

Des amants, des chansonsPiaf a eu de nombreux amants, simples ouvriers, sportifs et surtout acteurs, paroliers, composi-teurs ou interprètes comme elle : Jean Dréjac, Eddie Constantine... Elle les a aimés paradoxalement en femme libre autant qu’en femme soumise. Fleur bleue un jour, tyran le lendemain. Elle-même

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s’épanche avec une émouvante sincérité dans les lettres à ses amants ou à son confident Jacques Bourgeat. Les événements tragiques avivent encore l’excès de ses sentiments, la mort de Marcel Cerdan en 1949, mais aussi dans une moindre mesure celle de Douglas Davis, dans les mêmes circonstances. Pendant la guerre, de protégée elle est devenue elle-même protectrice. Elle se révèle à la fois un Pygmalion et un manager pour Paul Meurisse puis surtout pour Yves Montand, avant bien d’autres comme les Compagnons de la chanson, Jacques Pills, Charles Aznavour, Georges Moustaki ou Félix Marten. Ils partagent tous à un moment la même affiche avec elle et bénéficient de sa notoriété, ce qui accélère leurs succès. Piaf s’intéresse aux moindres détails : éclairages, orches-tration, programmes, tenues de scène et répertoire puisqu’elle écrit même des chansons pour eux. Drôle de trait d’union entre les femmes corsetées du XIXe siècle et la libération sexuelle des années 1960, elle privilégie longtemps « l’union libre » au diapason des insouciantes années folles et se moque pas mal du qu’en dira-t-on. Elle ne cède au conventionnel mariage qu’avec Jacques Pills pour mieux divorcer et finir avec le mariage un brin scandaleux avec Théo Sarapo, bien plus jeune qu’elle.

La tribu Piaf Autour de Piaf, il n’y a pas que des amants, nombreux sont les amis, les amis d’amis, les gens de passage, les employés. Tous l’aident à lutter contre la solitude et se retrouvent pour manger, rire et chanter chez elle. Les frontières entre les différents types de relations sont poreuses. Charles Aznavour qui n’a pas été l’amant de Piaf définit très bien « l’amitié amoureuse » qui le liait à Edith. Parmi les fidèles moins connus, Jacques Bourgeat, un érudit familier de la Bibliothèque Nationale, son confident dès 1936, qui a donné à la BnF toutes les lettres reçues de sa « Piafou ». On compte aussi Danielle et Marc Bonel, son accordéoniste, ses appuis les plus fiables à partir des années 1950 et jusqu’à sa mort. Ils ont confié eux aussi à la BnF les précieux souvenirs qu’ils avaient gardés, dont la petite robe noire fétiche.

Mon Dieu ! Mon Dieu !La foi de l’enfance attache Édith Piaf à Sainte-Thérèse de Lisieux, à qui elle reste fidèle toute sa vie. Croix, médailles, statuettes l’accompagnent partout. Son entrée en scène est précédée d’un rituel et ses performances sur les planches tiennent souvent de la liturgie et de la prière. Ce comportement aura même ses dérives vers le spiritisme (tables tournantes pour entrer en communication avec l’au-delà, avec Marcel Cerdan), l’astrologie, la superstition, la chiromancie et l’adhésion au mouvement rosicrucien. Après sa mort, c’est la chanteuse elle-même qui deviendra pour le public une sainte auréolée de lumière, comme le montre un extrait filmé de la pièce de théâtre Savannah Bay de Marguerite Duras, projeté dans l’exposition.

Piaf, phénomène et légende Les médias ont accompagné Edith Piaf dès le début de sa carrière et ont fortement contribué à faire de sa vie une légende. Disques, radio, télévision, presse, magazine, photographie, cinéma, théâtre se sont saisi de sa voix et de son visage pour en faire une icône, et le mythe perdure jusqu’à aujourd’hui.

Une vedette du disqueÀ l’époque des débuts de Piaf, les chansons étaient diffusées dans le public via des partitions impri-mées, les « petits formats de chansons » vendus notamment au moment des prestations et qui per-mettaient à tout un chacun de se les approprier. Ceux-ci sont fortement concurrencés dès les années 1930 par le disque et la radio. La rencontre de Piaf avec l’un et l’autre est simultanée ; elle a lieu très tôt, à l’automne 1935, et doit beaucoup à Jacques Canetti. Quelques semaines après sa prestation au Gerny’s, la « Môme Piaf » - du nom qui lui a été donné par Louis Leplée, le gérant du cabaret, est

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invitée à chanter sur Radio-Cité, dont Jacques Canetti est le directeur artistique, puis elle enregistre son premier disque chez Polydor, où il est producteur. Pour la maison de disques, elle apparaît vite comme l’artiste à mettre en avant, ainsi qu’en témoignent catalogues et affiches. Elle est l’une des premières vedettes du disque, apprend à se servir du micro. Dans les cafés et les gares, l’autophone, ancêtre du juke-box, favorise la diffusion de ses chansons. Il en ira de même avec Columbia qui devient sa maison de disques en 1946, excepté un court passage chez Decca-Belgique en 1947 et 1948.Après sa mort, la diffusion des disques continue, y compris là où elle ne s’est pas produite de son vivant, dans les Pays de l’Est, en Asie… Puis avec l’avènement du CD, les coffrets se multiplient et plusieurs intégrales sont publiées.

À la conquête des médiasLes ondes touchent aussi un large public. Édith Piaf participe à des émissions de la Radiodiffusion Française, la Radio-Luxembourg, la Radio suisse romande et la toute jeune Europe 1. Il s’agit aussi bien de retransmissions de concerts que d’émissions en studio où elle chante quelques titres. C’est au studio d’enregistrement de l’émission Music hall de Paris qu’elle rencontre pour la première fois Charles Aznavour. Dans la continuité des émissions de variétés radiophoniques, Piaf participe dès les débuts de la télévision à des émissions comme Télé-Paris ou La Joie de vivre d’Henri Spade, par-fois jugées de mauvais goût et peu légitimes par les milieux cultivés. Elle répondra aussi à de grands intervieweurs comme Pierre Desgraupes ou Pierre Tchernia.

Lors de ses tournées aux États-Unis, Piaf est fréquemment sur le plateau de CBS, dans l’Ed Sullivan Show, et ce type d’émissions contribue à accroître sa célébrité, d’autant qu’à cette époque, radio comme télévision s’écoutent et se regardent collectivement aussi bien dans les cafés que chez soi avec la famille et les voisins.

La presse enfin a accompagné la carrière de Piaf, qu’il s’agisse des centaines de chroniques qui ont rendu compte de ses prestations publiques ou cinématographiques, de la presse à sensation qui s’est faite l’écho plus ou moins fidèle de sa vie privée (Détective, France Dimanche, Ici Paris) ou de la presse magazine, la presse du cœur ou à grand tirage comme Paris Match. Peu à peu s’est construit un récit de sa vie en partie mythique, sans cesse amplifié par les nombreux sujets qui lui sont consa-crés. L’image de la chanteuse a également attiré les photographes : les agences photos et les papa-razzi l’ont captée dès l’affaire de l’assassinat de son protecteur, le patron de cabaret Louis Leplée, en 1936, et la poursuivront jusqu’à sa mort ; Piaf se prête au jeu de l’exhibition de sa vie privée et laisse même s’installer chez elle des reporters à demeure.Réputée assez peu photogénique, elle a cependant inspiré dans sa jeunesse de grands photographes comme Jean-Gabriel Séruzier, Alexander Bender ou Raymond Voinckel…

Au-delà de la personne, le personnageLa figure de la chanteuse de rue a été aussi l’inspiratrice de personnages de fictions, au cinéma et au théâtre, souvent inspirés de sa vie réelle. Piaf apparaît dès 1936 pour un petit rôle dans La Garçonne mais c’est pendant la guerre que sa carrière au cinéma commence vraiment, avec des films comme Montmartre sur Seine, Étoile sans lumière de Marcel Blistène - sans doute le rôle le plus intéressant qu’elle ait eu - puis Les Amants de demain. Au théâtre, Jean Cocteau écrit pour elle en 1940 Le Bel Indifférent puis elle joue dans La P’tite Lili de Marcel Achard, mise en scène par Raymond Rouleau en 1951.

Au-delà de ses chansons, le personnage de Piaf habite toujours les imaginaires d’aujourd’hui : des livres innombrables - biographies, souvenirs, éditions de lettres, albums, catalogues -, des numéros spéciaux, des émissions et expositions lui sont consacrés, sa page Facebook est suivie par des mil-liers de fans. Au cinéma, après Édith de Guy Casaril en 1974 et Édith et Marcel de Claude Lelouch en 1982, le film La Môme a été le triomphe de l’année 2007, avec plus de cinq millions d’entrées en France, cinq César et deux Oscar.

L’exposition se termine sur un flash-back, évoquant Edith Piaf débutante à la mine boudeuse, égre-nant sa philosophie de la vie : « J’m’en fous pas mal » susurre-t-elle à l’oreille des visiteurs, comme un ultime pied de nez.

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Scénographie

La scénographie réalisée par l’agence Je formule attribue un univers formel à chacune des parties de l’expo-sition.Un rideau rouge marque l’entrée de la galerie. La première partie, Une femme du peuple, est constituée de quatre îlots de vitrines dans lesquelles des cimaises, supports d’images ou de textes s’imbriquent à la manière d’un puzzle. Les couleurs varient du gris au bleu pour rappeler la rue. La deuxième partie, Une voix, cœur de l’exposition, offre un écrin à la petite robe noire : autour de cette pièce phare, des vitrines en arc de cercle dessinent le parcours du visiteur. Baignée de rouge, elle s’inspire des codes du spectacle et du music-hall (couleurs, tentures, lumière…) et s’achève sur la cabine karaoké.Dans la partie suivante, Hymne à l’amour, plus intimiste, de grandes lanternes lumineuses abritent des mobiles constitués de mots et d’images. L’ensemble des cimaises et mobiliers sont de couleur rose.La dernière partie, Une légende, repose sur le principe d’accumulation. Objets, photographies, reproduc-tions se mêlent dans des structures en forme de cubes peints en bleu nuit, rehaussés par des détails dorés.

Le plan dynamique organisé autour d’un grand espace central, évoque le tourbillon de la vie de Piaf tandis que le parcours cache et dévoile les différentes facettes de la vie de la chanteuse.

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Objets personnels d’Édith Piaf• sa célèbre robe de scène noire, don de sa secrétaire et amie Danielle Bonel• le vanity-case qui l’accompagnait dans toutes ses tournées avec à l’intérieur une photo de ses amis les plus proches et deux statuettes pieuses (La Vierge et Sainte Rita), signes de sa foi, don de Danielle Bonel• les gants de boxe de Marcel Cerdan, prêtés par l’Association des amis d’Édith Piaf

Manuscrits inédits• la traduction de la chanson Milord en anglais de la main de Piaf, ses fiches dactylographiées, en anglais et en espagnol, pour introduire ses chansons lors des tournées à l’étranger• la correspondance adressée par Edith Piaf à son confident Jacques Bourgeat, plus d’une centaine de lettres• les lettres autographes adressées à Piaf par Charles Aznavour, Michel Simon, Bruno Coquatrix, Raymond Asso, Félix Marten, Douglas Davis, Charles Dumont…• un texte inédit de Roland Barthes sur Édith Piaf et Yves Montand, écrit pour une conférence donnée à Bucarest en mai 1948.• un ensemble de pièces jamais exposées prêtées par la SACEM (adhésion de Piaf comme auteur, déclaration de chansons comme L’Accordéoniste…)• une sélection de lettres d’admirateurs témoignant de l’affection et la fascination du public pour l’artiste

Disques• une des six matrices de disque Polydor restées inédites jusqu’en 2003• le tout premier disque édité de Piaf, chez Polydor en 1936, avec Les Mômes de la cloche et L’Etranger• de rares pressages étrangers (espagnol, russe, bulgare, indien...) de ses chansons témoignant de l'important rayonnement dans le monde de son oeuvre depuis 70 ans• les plus belles affiches des maisons de disques de Piaf (Polydor, Columbia) illustrées par Charles Kiffer, Claire Finel ou Gaston Girbal• un autophone de la collection Charles Cros, ancêtre du juke-box qui se trouvait dans les cafés dans les années 1930

Photographies• une sélection de 6 portraits d’Édith Piaf en 1937 par le photographe Jean-Gabriel Séruzier• une sélection de 24 clichés pris lors d’une tournée à Angers en 1941 par le photographe Roger-Parry • un portrait inédit de Piaf avec Bruno Coquatrix en 1956, par le photographe Franck Horvat

et grâce au prêt exceptionnel de Marion Cotillard

L’ Oscar et le César reçus par l’actrice en 2008 pour son rôle dans La Môme d’Olivier Dahan

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Quelques pièces...parmi les plus exceptionnelles présentées dans l’exposition

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À écouter dans l’expositionChansons interprétées par Édith Piaf : Le chemin des forains - Bravo pour le clown ! - Entre Saint-Ouen et Clignancourt - Paris Où sont-ils tous mes copains - La foule - Corrèqu’ et rguyer - Les mômes de la cloche C’est toi le plus fort - Browning - C’est la moindre des choses - La fille de joie est triste (1ère version) - L’accordéoniste (2ème version) - One little man – Les mots d’amour - Les amants d’un jour - Le droit d’aimer - Mon légionnaire - Hymne à l’amour - L’homme à la moto - J’t’ai dans la peau Milord - Non je ne regrette rien - Mon vieux Lucien (version Olympia 61) - Mon Dieu - L’étranger - Je ne veux plus laver la vaisselle - Mon manège à moi - La vie en rose - J’m’en fous pas malUn extrait de pièce de théâtre Le bel indifférent de Jean Cocteau

Chansons par d’autres interprètes : Comme un moineau, Fréhel J’ai le cafard, DamiaLe tango stupéfiant, Marie DubasLe chaland qui passe, Lys GautyLa vie en rose, (à la trompette puis en anglais), Louis ArmstrongNon je ne regrette rien, Les Garçons BouchersUn monsieur me suit dans la rue, JuliettePadam… Padam, Ute LemperNon je ne regrette rien, Cheb MamiLes amants d’un jour, BashungL’homme à moto, Brigitte FontaineLes trois cloches / While the Angelus Was Ringing (en anglais), Frank Sinatra La Foule / Gunshû (en japonais), Akihiro Miwa Jezebel (en anglais), Anna CalviA une chanteuse morte, Léo FerréLa grande cité, Yves MontandPlus bleu que tes yeux, duo virtuel entre Charles Aznavour et Édith Piaf Un morceau de musique classique Hommage à Édith Piaf, Improvisation n°15 en do min, Francis Poulenc ; Pascal Rogé, piano

À voir dans l’expositionVidéos musicales Mon légionnaire, Serge Gainsbourg La vie en rose, Grace JonesLa fille et le chien, Catherine RingerMon manège à moi, Etienne DahoHymne à l’amour, Patricia KaasNon je ne regrette rien, Cut Killer

Extraits de filmsÉtoile sans lumières, de Marcel BlistèneParis chante toujours, de Pierre MontazelMontmartre-sur-Seine, de Georges LacombeBoum sur Paris, de Maurice de CanongeLa Môme, de Olivier Dahan

et d’émissions : Aujourd’hui Madame, La Joie de vivre, Cinq colonnes à la une, Ed Sullivan show, Actualités Pathé.

À écouter, à voir...

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Publication

PIAFSous la direction de Joël Huthwohl192 pages, 200 illustrationsPrix : 39 euros

Éditions de la BnF

En 2015, elle aurait eu cent ans. Par sa voix, son répertoire, par le roman de sa vie, la petite chanteuse des rues est devenue l’une des figures emblématiques de la culture populaire française. Lorsque, à chaque anniversaire, le souvenir de Piaf est ravivé, l’émotion qu’elle suscite demeure inaltérée.Cet ouvrage célèbre une icône nationale faisant désormais partie du patrimoine mondial de la chan-son : fille de saltimbanques, artiste à la carrière exceptionnelle, amoureuse à vif, rieuse infatigable, véritable légende.Croisant admirablement éléments biographiques et analyse, les contributions des grands spécia-listes rassemblées dans ce catalogue permettent de comprendre quelle femme fut Édith Piaf et les moyens par lesquels elle a gagné le cœur des foules en même temps que sa place au panthéon de la chanson.Cet album-souvenir puise son iconographie riche, variée et souvent inédite principalement dans les collections de la Bibliothèque nationale de France, grenier parfois méconnu de l’histoire de la chanson. Parmi les archives les plus précieuses confiées à la Bibliothèque sont ici dévoilées celles de son confident Jacques Bourgeat et celles de Danielle et Marc Bonel (sa secrétaire et son accordéoniste). Grâce à ces témoignages résonne la voix bouleversante et inimitable de l’interprète de l’Hymne à l’amour et de tant d’autres succès.

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Autour de l’exposition

SpectaclesEntrée libre

Grand auditorium19 mai 2015 de 18h30 à 20h

Concert exceptionnel PIAFpar Amandine BourgeoisQuand une artiste phare de la nouvelle scène musicale française réinterprète Piaf...

Hall des Globes20 mai 2015 de 21h à 23h (à l’issue d’une nocturne de l’exposition)

Concert Piaf RemixLe DJ Claude Challe remixe les grands airs de Piaf

Grand auditorium 12 mai de 18h30 à 20h

Théâtre Piaf/CocteauLe Bel indifférent et Le Fantôme de MarseilleMise en scène de Razerka Ben Sadia-Lavantavec Dominique Reymond, comédienne, et Gaspard Claus, violoncelliste 2 pièces écrites par Jean Cocteau pour Édith Piaf

VisitesVisites guidées en français et en anglais le jeudi, vendredi et samedi à 15hDurée : 1h30 Tarif : 9 euros (entrée de l’exposition) + 3 euros pour la visite guidée

Parcours enfants (8/12 ans) gratuit, disponible à l’entrée de l’exposition et téléchargeable sur le site bnf.fr

Parcours parisien hors les murs « Sur les traces d’Édith Piaf »gratuit, disponible à l’entrée de l’exposition et téléchargeable sur le site bnf.fr

Réservation pour toutes les activités : 01 53 79 49 49 ou [email protected]

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La Caisse d’Epargne Ile-de-France soutient de nombreux projets de mécénat au cœur de ses territoires. Sa politique de mécénat poursuit trois axes principaux : soutenir l’accès à la culture du plus grand nombre, lutter contre les exclusions, et favoriser l’accessibilité des personnes en situation de handicap. La Caisse d’Epargne Ile-de-France est fière de soutenir l’exposition que consacre la BnF à Edith Piaf, devenue une figure majeure de la culture populaire française. Le mécénat de la Caisse d’Epargne Ile-de-France s’inscrit dans la durée, elle a été distinguée Grand mécène de la Culture par le ministère de la Culture et de la Communication.

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La Caisse d’Epargne Ile-de-FranceLa Caisse d’Epargne Ile-de-France est au service de sa région où elle accompagne toutes les clientèles : particuliers, professionnels, entreprises, acteurs de l’économie sociale, institutions et collectivités locales avec son réseau de 450 agences. C’est la plus importante des 17 Caisses d’Epargne avec 3,4 millions de clients dont 650 000 sociétaires. Son Produit Net Bancaire en 2013 s’est élevé à 891 millions d’euros et son résultat net à 100 millions d’euros. Elle compte 4 800 collaborateurs et présente pour 2013 un total de bilan consolidé de 56 milliards d’euros. Créée en 1818, c’est la première Caisse d’Epargne de l’histoire.

Thomas LEVET, Directeur Communication, Vie Coopérative et Mécénat Tél. : 01 58 06 64 16, [email protected]

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La Caisse d’Epargne Ile-de-France mécène de l’exposition PIAF à la BnF

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