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musique | la rochelle Sport | antoine albeau Le Chantier des Francos Le monde sous les pieds GRATUIT Dossier | bibliothèques La lecture publique à mots couverts La lecture publique à mots couverts n o 3 Février / Mars 2008 n o 3 Février / Mars 2008 www.magazine-expressions.com www.magazine-expressions.com expressions est une publication gratuite et bimestrielle

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musique | la rochelle

Sport | antoine albeau

Le Chantier des Francos

Le monde sous les pieds

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Dossier | bibliothèques

La lecture publique à mots couvertsLa lecture publique à mots couverts

no3 Février / Mars 2008no3 Février / Mars 2008

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Directeur de la publication : Pierrick Zelenay / Responsable de la rédaction : Nicolas Giacometti Ont collaboré à ce numéro : Gilles Diment, João Garcia, Philippe Guerry, Dany Huc, Pierre Labardant, Emmanuel Legas, Martin Masmontet, Philippe Thieyre, Elis Ouaibe, Laurent Perron, Élodie Rousseau / Date de parution : Février 2007ISSN : 1960-1050 Photographe : Julien Chauvet / Maquette : Antichambre Communication Impression : IRO - ZI rue Pasteur - Périgny / Service commercial : François Fottorino 05 46 43 19 20Expressions est une publication gratuite et bimestrielle de Performances Sports / Tirage : 10 000 exemplaires

Partenaires

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EDITO

SOMMAIRE

trois rendez-vous pour une dernière page...

La lecture publique à mots couverts

Le Chantier des Francos

Débordements contrôlés

Par le boudu

Salauds de jeunes !

Une galerie d'art... moderne

spectacle vivant

musique

spectacle vivant

dossier

cinéma

internet + design

expositions

Marais et Java

Graphistolages

La Maline, centre culturel militant

Libre expression

Imaginez la vie que vous auriez avec un visage différent. Non, il ne s’agit pas d’un slogan pour vendre de la chirurgie esthéti-que.

Si la presse n’était plus cou-verte de boutons publicitaires, sa perception du monde s’en trouverait-elle changée ? TF1 ar-rêterait-elle de vendre du temps de cerveau humain disponible et le Monde diplomatique sortirait-il de sa crise de schizophrénie, n’ayant plus à s’acoquiner avec Microsoft et consorts ? On peut parier que oui ; la publicité ne rend pas libre. Mais la censure a de multiples visages, et les an-nonceurs se partagent avec le pouvoir politique et les action-naires l’envie ou le privilège de l’exercer. Aussi la crédibilité d’une rédaction repose sur des détails qui n’en sont pas : refuser de faire lire ses articles avant parution à qui que ce soit, ne pas communiquer ses sources, veiller à ce que les journalistes ne soient pas à la solde desdits pouvoirs par exemple. Comme il y va, me direz-vous, surtout au regard des sujets culturels que traite Expressions. Mais c’est que la situation s’avère cocasse : qu’un journal créé par une régie publicitaire veuille réfl échir à ces questions, ce n’est pas si commun, et que ses animateurs rêvent de conserver la liberté de ton et de sujet qui leur sied, voilà qui l’est encore moins. C’est pourtant cette exigence que jour-nalistes, annonceurs et lecteurs doivent partager pour que tous s’en trouvent satisfaits.

Nicolas Giacometti ¬

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Agenda

Shopping

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littérature

littérature

Profession « chirurgien papier »

Éditions Geste

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Cœurs perdus

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sport

jeune public

sport

Au théâtre, les marionnettes sont sages

Dans la rue, les marionnettes sont folles

La cabane peut toujours tomber sur le chien

Le monde sous les pieds

Régine Chopinot s’apprête à quitter La Rochelle. Derniers feux d’artifi ce.

Retrouvez le magazine surwww.magazine-expressions.com

i m p r i m e u ri m a g i n a t i f

LeS SPécIALISteS du lundi au vendredi

9h10 - 9h40 au 05 46 50 67 68

France Bleu La Rochelle répond à

toutes vos questions de la vie quotidienne.

Expressions – 36, rue Beltrémieux, BP 32046 – La Rochelle – Tél. 05 46 43 19 20 – Fax. 05 46 00 08 12email : [email protected] / Site : www.magazine-expressions.com

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trois rendez-vous

spectacle vivant07

Entresort(s)

de

Fréd

éric

Wer

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dossier

La lecture publique à mots couvertsVous pensiez que la clarté des nouvelles médiathèques allait définitivement dépoussiérer le cliché de « l’univers feutré des bibliothèques » ? Détrompez-vous. Les politiques de lecture publique de nos collectivités sont couvertes d’un luxe de réserves et de précautions oratoires. Que dissimulent pareilles cachotteries ? La recherche s’effectue dans le catalogue des secrets bien gardés. Résultats par mots-clés.

710* Urbanisme et art du paysageDans les chauffeuses, des lecteurs s’assou-

pissent. On en entend un qui ronfle, peut-être un conservateur. D’autres qui parlent, des bibliothécaires. Dans un glouglou relaxant, les haut-parleurs nous bercent à l’heure de la fermeture : « La médiathèque Michel-Crépeau est un équipement de la communauté d’agglomération. C’est un bâtiment agréable, la qualité de ses collec-tions est appréciable, son fonds patrimo-nial lui vaut d’être classée bibliothèque municipale à vocation régionale. Merci de vous diriger vers la sortie. » Sur ce tapis de louanges, nous quittons la place. Dans le reflet de la façade vitrée se contemple la vieille ville. Belle et replète.

« Il faut supporter localement les effets du désengagement de l’État. »

Construite il y a dix ans pour être un équipement structurant entre le centre et l’université, la médiathèque a certes trouvé sa place en ville. La vocation communau-taire des origines apparaît moins lisible. Le geste architectural n’a pas entraîné de mouvement d’ensemble pour la promo-tion de la lecture publique. D’un coup, le bâtiment paraît presque surdimensionné.

641.57 Cuisine pour collectivitésLa mise en place d’un projet cohérent

de développement de la lecture publique dans l’agglomération est affaire compli-quée : « La CDA a la main sur les équipe-ments mais n’a pas les compétences sur la politique culturelle » prévient d’emblée Gérard Blanchier, élu de la CDA en charge de la médiathèque. De quoi compliquer singulièrement une équation nouvelle :

* Les intertitres sont tirés de la classification déci-male de Dewey, utilisée dans les médiathèques pour cataloguer les documents.

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Communes avec bibliothèque ou médiathèque

Communes sans bibliothèque ni médiathèque

2. aytré

17. périgny

4. dompierre

13. ste-soulle

15. st-xandre

12. st-rogatien

7. la jarne

1. angoulins s/ mer

14. st-vivien

16. salles s/mer

3. Châtelaillon-plage

11. la roChelle

6. l'houmeau

8. lagord

10. nieul s/mer

9. marsilly

5. esnandes

18. puilboreau

dossier

à mesure que les collectivités territoriales sont impliquées, la politique locale doit imprimer sa marque et attend des conser-vateurs de véritables propositions. À la tête de la médiathèque, on insiste sur ce difficile grand écart entre des missions proprement culturelles et la gestion de plus en plus lourde des équipements : « Il faut supporter localement les effets du dé-sengagement de l’État. On remet en cause la mise à disposition des conservateurs d’État dans les médiathèques et il faudrait assumer à la fois la croissance de l’équi-pement et son rôle attendu de locomotive communautaire. »

781.643 BluesLes effets de cette cacophonie grippent

quelque peu le fonctionnement de la mé-diathèque centrale. Le long des étagères

1. Bib. d'Angoulins 05 46 55 07 922. Méd. d'Aytré 05 46 45 40 673. Méd. de Châtelaillon 05 46 30 55 535. Bib. d'Esnandes 05 46 01 30 038. Méd. de Lagord 05 46 28 91 60 10. Bib. de Nieul s/Mer 05 46 37 39 1811. Méd. Michel-Crépeau05 46 45 71 71Méd. de Villeneuve-les-Salines05 46 44 01 27Bib. de Mireuil05 46 43 87 81Bib. de Laleu-La Pallice05 46 42 25 58Bib. de l'Hôpital05 46 27 09 7015. Bib. de Saint-Xandre05 46 37 15 8316. Bib. de Salles s/Mer05 46 56 03 7917. Méd. de Périgny05 46 45 05 0818. Bib. de Puilboreau05 46 67 21 54

Communauté d'agglomération de la rochelleLes bibliothèques publiques

lustrées se répercute le bruit de tout ce qui reste à faire : « L’informatique des services s’est progressivement enlisée dans un fonctionnement anarchique, sans main-tenance extérieure ni mise à jour possible. On passe notre temps à tenter de fixer des anomalies récurrentes. Il n’y a pas de portail Internet d’où l’on puisse consulter le catalogue. Et le médiabus commence à montrer des signes d’essoufflement. » On n’aurait rien vu venir ? Les mouvements à la direction semblent traduire ce sen-timent d’inachèvement, deux conserva-teurs quittant tour à tour le navire. « Un nouveau cahier des charges informatique est en projet » admet Gérard Blanchier. Et on lit en creux dans le profil de poste recherché les missions qui attendent le futur directeur : « évaluation des person-nels », « gestion qualitative des ressources

humaines ». C’est un fait, « on demande de plus en plus aux conservateurs d’être des managers et aux bibliothécaires des médiateurs » confirme Anne Courcoux, qui assure l’intérim à la tête de la média-thèque de La Rochelle. La résolution de ces problèmes semble un préalable nécessaire à la mise en place d’une politique cultu-relle cohérente à l’échelle de la CDA.

531.1 Dynamique des particulesMalgré ces problèmes, les médiathèques

essaiment dans l’agglomération. Celle de Saint-Xandre a ouvert en octobre der-nier et compte déjà 550 inscrits. Jérome Wagnon, son directeur, perçoit lui aussi très concrètement les limites de ce téles-copage de compétences : « Le projet de la médiathèque a été défini par la municipa-

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dossier

lité sur un projet communal, compte tenu de son profil démographique et en lien très fort avec l’école. » Les 250 m² du bâtiment sont, de fait, adjacents au groupe scolaire. « Le soutien logistique de la médiathèque Crépeau a été très efficace mais l’enjeu pour des structures comme la nôtre est à terme de fonctionner en réseau, sur la cir-culation des collections par exemple, ou la complémentarité de l’offre de documents. Ce serait vraiment dommage de ne pas pouvoir nous appuyer sur la médiathèque centrale. »

Parmi les chantiers prioritaires, en plus de la réinformatisation, figure de fait l’ani-mation du réseau : « C’est un domaine où nous avons pris du retard » ne cache pas Gérard Blanchier.

259 Activités pastorales, assistance aux familles, enfants, handicapés, vieillards…

Mais le positionnement de la média-thèque centrale est complexe : « Elle est la tête de pont de la CDA mais c’est aussi une bibliothèque de centre-ville » dit Anne Courcoux, « à ce titre, nous accueillons un public spécifique qui requiert aussi une attention particulière. Les médiathèques sont les seuls endroits où des personnes en rupture de vie peuvent maintenir une activité culturelle. Nous avons de plus en plus une mission de médiation sociale ; on se concentre naturellement sur l’accueil du public et il est vrai que la desserte et l’animation de l’agglomération passent en second plan. » L’accueil de nouveaux publics devient donc un nouvel enjeu : « Il nous faut engager une réflexion sur l’accessibilité des documents aux “publics empêchés”, via le médiabus et les nou-velles médiathèques de l’agglomération. C’est sans doute dans ce sens qu’il y a un vrai travail à mener en concertation et en complémentarité avec ces nouveaux équi-

pements. On ne peut plus se concentrer sur une seule mission et c’est une bonne chose » conclue Anne Courcoux.

398.5 Livres de colportageDans ce jeu de compétences à géométrie

variable, il resterait à introduire d’autres acteurs, comme le Conseil général, dont la bibliothèque départementale de prêt as-sure l’intéressante mission de renouveler périodiquement les fonds des bibliothè-ques communales. « La BDP souhaite se désengager de la CDA » a-t-on pu entendre, entre autres confidences. Et il apparaît comme certain qu’un jour on ne pourra plus faire l’économie d’une discussion sur les attributions de chacun des acteurs de la lecture publique sur le territoire. Question de cohérence. En attendant, « nous avons pour consigne du Conseil général de ne pas communiquer avec la presse » nous a-t-on fait savoir du côté de la BDP. Dont acte. Si par hasard, au détour d’un chemin de campagne, vous croisez un des bus du service, jetez un œil sur les bouquins, au cas où. Qui sait ? ils renferment peut-être des secrets bien plus redoutables.

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324.6 ÉlectionsParce que tout compte fait, au-delà des

cachotteries préliminaires, il n’y a rien de bien licencieux sur les rayonnages. Non, juste que les médiathèques sont en mou-vement et que ça gratte un peu. La girouet-te impassible qui guette les courants d’air sur le parvis de la médiathèque aurait dû nous alerter. Anne Courcoux l’admet sans mal : « Tous ces mouvements sont une bonne chose. On n’est pas là pour se faire plaisir mais pour que le public reste au cœur de nos préoccupations. » Pourquoi alors tant de mystères ? « La période n’est pas la mieux choisie » glisse-t-on comme une confidence à la CDA. « L’anniversaire de la médiathèque n’est envisagé que pour cet automne, dans un climat poli-tique plus propice. »

Finalement, la vraie bonne nouvelle derrière ces coquetteries de façade, c’est peut-être que la lecture reste une acti-vité aussi discrète que subversive. Tant mieux.

Philippe Guerry ¬

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musique

Le Chantier

Les Francofolies sont nées en 1985 sous l’impulsion de Jean-Louis Foulquier, un

Rochelais, célèbre animateur de l’émission Pollen diffusée sur France Inter. En 1987, sous la pression des bailleurs de fonds, l’association originelle devient une so-ciété dans laquelle le journaliste est prié de s’investir personnellement. Le succès populaire étant au rendez-vous, l’équipe se structure et compte bientôt une dizaine de permanents à Paris. Dans les années 90, les activités commencent à déborder du cadre initial vers des projets pédagogiques, d’abord avec la Semaine de la chanson française, puis, à partir de 1995, avec l’ambition de donner aux enseignants les moyens de faire découvrir cette chanson française grâce à la création des Enfants de la Zique.

Délocalisation à La RochelleEn 1997, le siège et l’équipe déménagent

à La Rochelle. Pour soutenir encore un peu plus la chanson française, le Chantier des Francos ouvre ses portes l’année suivante. On s’aperçoit en effet que les festivals d’une certaine ampleur, lorsqu’ils ont réussi leur ancrage dans une ville et une région, engagent des actions en direction des talents en devenir. Ainsi le Printemps de Bourges a instauré en 1985, huit ans après sa première édition, le réseau des Découvertes du Printemps. Quelle qu’en soit la forme, c’est avant tout une façon de préparer l’avenir en donnant aux futures têtes d’affiche les moyens d’émerger dans le cadre d’une opération de formation qui sied fort bien à des financements publics (un tiers du total pour les Francofolies).

Parallèlement aux grands spectacles des Francofolies de La Rochelle, l’équipe du festival se consacre aux futurs talents de la chanson française.

des Francos

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musique

Un chantier naval et une salle Les premières sessions et les ateliers de

perfectionnement scéniques des Chantiers n’ont pas lieu à La Rochelle, mais dans diffé-rents endroits de Poitou-Charentes. L’année 2000 est marquée par un dispositif mieux structuré et l’installation au Carré Amelot, avant qu’en 2005 la ville ne transforme un ancien chantier naval, sur l’esplanade Saint-Jean-d’Acre, en salle du Chantier des Francos entièrement gérée par l’équipe du festival. Au départ lieu de travail, cette salle d’une capacité de 150 places accueille aussi des concerts ouverts au public. C’est ainsi que, dans le cadre de l’opération Musiques actuelles de la CDA, PlanetProd, déjà asso-cié aux Francofolies sur le Chantier hip hop, y programme ses cinq soirées.

Sessions et filageOn compte à peu près 250 postulants

par an pour les 16 places de résidences (entre octobre et juin) dévolues aux artis-tes possédant déjà une petite expérience de la scène. Si les musiciens choisis par le collectif des Francos prennent en charge leur voyage et leur hébergement, les qua-tre sessions panoramiques d’une semaine, divisées en modules, sont elles gratuites. Ouvertes aux chanteurs francophones (avec parfois des exceptions electro), elles proposent des perfectionnements techni-ques pour la scène et pour le chant, ainsi que des séances de coaching personnalisé (dont une pratique de l’interview !). Le coût global d’une session tourne autour de 14 000 euros, pris dans un budget spécifi-que du Chantier. Les quatre filages, ouverts gratuitement au public (un vendredi soir), sont la conclusion logique de ces sessions et donnent aux musiciens l’occasion d’in-terpréter cinq titres chacun.

Une nouvelle sélection s’effectue alors : les heureux élus reviendront en avril et juin pour de nouvelles séances intitulées pré-prod. Cinq concerts payants sont orga-nisés en avant-première des Francofolies, trois dans la salle du Chantier, deux dans la salle Verdière de la Coursive. Faire payer les spectateurs, même modestement, instaure à ce moment-là un autre rapport entre l’ar-tiste et le public, gage d’une exigence plus grande de part et d’autre. Dernière étape éventuelle de ce parcours initiatique : la présence à l’affiche des Découvertes, doré-navant dans la salle Verdière, puis peut-être à Spa ou à Montréal.

Roch efoRtUn rappel pour le 5 février avec Lili Cros et Camel A. Le 12 février à 20 h 30, on pourra découvrir les facéties musicales, légèrement punkabilly, du dessinateur Cromwell, guitare et chant, entouré de Taga et de Yo, batteur des Washington Dead Cats, sous l’appellation de La Bonne, la Brute et le Truand. Le 6 mars à 20 heures dans la salle des Fourriers, c’est l’electro world à résonances orientales des excellents Orange Blossom qui occupera l’espace. Après l’annulation du concert de Pravda prévu pour le 14 mars, on se détendra le 2 avril avec la verve de la Grande Sophie toute seule sur scène comme une grande, comme il est bien précisé dans sa réclame. La Poudrière : 05 46 82 67 77

AytRé

Le vendredi 29 février à 20 heures, à la salle Georges-Brassens, Mammouth, en première partie, chauffera la salle avant la performance electro dub de EZ3kiel, qui nous éblouira avec ses projections et ses light shows, comme à San Francisco au temps du psychédélisme. Informations : www.myspace.com/xlr17

L A Roch eLLeLes 7 & 8 février, la chanteuse Claire Diterzi commente en musique les tableaux qui l’ont inspirée. Un parcours artistique doublement original expérimenté pour la première fois à La Rochelle. La Coursive : 05 46 51 54 02/03

Parmi les artistes passés par ces chantiers, on découvre les noms de Cali, Pauline Croze, Oshen, Emily Loizeau, Souad Massi, Liza Portelli (que l’on reverra en mai à Rochefort)…

Le Chantier prend ses quartiersAprès la mise en place des Francos

junior, le Chantier se tourne vers les jeunes (8-14 ans) des quartiers rochelais en initiant des parcours de découverte de la chanson. Ces ateliers travaillent en liaison avec les centres sociaux, certains artistes des Chantiers y apportant leur contribution. Il s’agit d’aider à la création d’un titre et d’un clip vidéo (n’oublions pas que Morgane Productions, successeur de Jean-Louis Foulquier, vient de l’audiovisuel).

Philippe Thieyre ¬

Mes remerciements à Émilie Yakich et à Maryz Bessaguet pour leur disponibilité.

Prochain filage : le 22 février.

Concert le 1er marsavec Florian Mona, entrée 5 euros.

Après DJ Cam le 26 janvier, PlanetProd proposera un nouveau concert le 22 mars.

Musiques actuelles<

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spectacle vivant

trois rendez-vous pour une dernière page…

En juin prochain, la structure du Ballet Atlantique Régine Chopinot – Centre chorégraphique national de La Rochelle sera close.

Un pan de vie… 48 créa-tions, 227 villes d’action

dans 40 pays, pour faire court. Et 81 chorégraphes, ar-tistes, accueillis à la chapelle Fromentin. Certains d’entre eux, parmi les fi dèles, vont écrire ensemble la dernière page, de février à mai 2008.

Entresort(s), solo de frédéric Werlé, les 5, 6 et 7 février

Prompt à rire, surtout de lui, Frédéric Werlé est un réceptacle de mille folies quotidiennes, baroque et attachant. Rencontré en jan-vier dernier, il parle de cette prochaine création : « Pour ce solo, je veux tout faire moi-même : la musique – je ne suis pas musicien ! –, j’aurai une guitare, un bandonéon, un clairon… faire aussi la technique – son, lumière –,construire le spectacle même avec des cafouillages, ça fait partie du jeu ; comme un alchimiste, un cuisinier qui joue avec tous les ingré-dients.

J’utilise la dynamique de “l’entresort”, ces baraques foraines d’antan où l’on pou-vait voir la femme à barbe ou autres curiosités… visions rapides qui laissaient une impression irréelle-illusion

comme principe de spectacle. Ce qui m’intéresse, c’est cette chose autorisée qui réunit des gens dans une salle obscure. Ce solo repose sur trois actes : d’abord, qu’est-ce que je fais ici et qu’est-ce que vous faites ici ? Ensuite, un moment où il sera question d’amour, d’uto-pie (j’aime Don Quichotte) et puis, car le solo est mortel, je m’offrirai une partenaire, une poupée. J’espère être drôle sans abus, je crois être plus fl uide, moins comique qu’auparavant. Entresort(s), c’est une remise à zéro… Il faut nourrir quelque chose sans arrêt, pour que le public soit embarqué ; j’y retrouve une liberté… ne pas freiner ce qui est dans les “dessous” de l’apparence… »

Pour affi ner le portrait du garçon, on peut aussi lire quelques traits de sa carte de visite, jubilatoire : « Il aime le second souffl e, le second degré, la répétition, les bandes-son de cinéma, les danseuses… /… la femme du boulanger, les histoires qui se croisent, la vérité d’un corps… / … la poésie des choses, la folie douce… / … chercher ce que l’on peut danser encore ou la nécessité du spectacle vivant aujourd’hui… »

Giap Than, six danseurs de l’opéra du vietnam, les 7, 8 et 9 mars

Chorégraphie de Chopinot autour de la mémoire, mêlée de provocation, d’appétit de la danse, « dans les vagues d’une immense toile faite de mille ban-nières de la culture du slogan collectées à travers les villes du Vietnam ».

Steven Cohen, Nouveau travail sans titre, les 15, 16 et 17 mai

Le propos : « Trouver une danse dans l’intervalle laissé vacant entre l’amo-ralité du commerce (chaque chose est à vendre) et les rituels de lamentation (tout s’achève dans la mort). » Comme l’écrit G. Mayen (in Mouvement.net, 2004), « Steven Cohen est un court-circuit dans la circulation mondialisée des identités déraisonnées ».

Dany Huc ¬

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LA BALLE ROUGE

Opéra d’objetsJeune public 6/8 ans

COMPAGNIE DU CHAT PITRE

Mardi 11 et mercredi 12 mars, 10h et 14h30Durée : 40 mn

CARRÉ AMELOTESPACE CULTUREL DE LA VILLE DE LA ROCHELLE 2008

10 bis rue Amelot - BP 309 - 17013 La Rochelle Cedex 01

Tél. 05 46 51 14 70 - Fax 05 46 27 03 25

[email protected]

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La balle rouge fait pétiller la vie !Un enfant trouve refuge sur la balle rouge, symbole d’amour et de passion.Il fera grandir cette balle pour combler l’espace entre ceux qu’il aime et enfi n... pour jouer avec le public.

Enfant : 3,50 € Adulte : 6 €Réservation au 05 46 51 14 70

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spectacle vivant

festival « Les étudiants à l’affiche »

Débordements contrôlés

théâtre

Par le boudu

Une table, une chaise, une lumière caverneuse de vieille bougie.

De l’ombre s’avance un homme, la savate molle, le corps raide. Un boudu en gue-nilles.

Il interpelle la table, du bout du doigt. Mais ce qu’il veut finalement, c’est s’as-seoir. S’asseoir avec nous. Mais s’asseoir, est-ce si simple ? Pour ce clown sauvageon mal rasé et bougon, non. C’est une lutte de s’asseoir, un défi, une bravoure.

Oui, c’est un spectacle de clown, mais c’est plus que ça. À la fois poète, conteur, danseur, acrobate, comédien, Bonaventure Gacon tire toutes les ficelles pour nous offrir du grand clown, ce qui fait peut-être l’essence du jeu, de « l’être » sur scène. Car avec ce personnage de rien, il fabrique un tout, un grand tout tendre et féroce à la fois qui embrasse le rire, la larme, le rêve autant que les silences. Qu’est-ce qui meut un artiste à investir un plateau ? Comment un corps peut accueillir autant de présen-ces ? Qu’est-ce qui, dans un spectacle nous happe, avant tout ? Bonaventure Gacon en a sans doute les réponses. Chapeau bas, bien bas…

Élodie Rousseau ¬

Par le bouduBonaventure GaconCie de Caillou & Le PratoCarré Amelot - Vendredi 14 mars, 19 heures

I ls ont quitté le cocon familial au terme de quinze jours de vacances de Noël,

la tête fraîchement remplie de musique (qui n’a pas eu son Ipod ?), le compte sou-dainement submergé par les étrennes et les oreilles endolories par les bonnes ré-solutions imposées : « Tu me fais un bon trimestre ! », « Pas trop de sorties ! »… Alors, dans le matin brumeux de janvier, ils ont repris la route de la fac, remplis de bonnes intentions, avec l’amphi en ligne de mire. Mais voilà que déjà ils voient poindre les premières tentations. On leur parle de deux semaines de fête qui se profilent, d’un festival qui met « les étudiants à l’affiche ». Et, après vérifica-tion, c’est bien ce que va proposer l’uni-versité de La Rochelle pour l’édition 2008 (la huitième) de son grand raout annuel. Du 20 mars au 3 avril, les étudiants vont fondre sur la ville pour en découdre. Avec les CRS ? Que nenni. Avec la culture et les arts ! Point de barricade en ces journées, mais des concerts et des spectacles à pro-fusion. Les lieux des échauffourées sont identifiés : la Fabrique du Vélodrome,

le théâtre Toujours à l’Horizon, l’Astro-labe, Bongraine, le Carré Amelot ou la Maison de l’Étudiant qui accueillera des concerts tous les soirs à 22 heures. Ces débordements contrôlés ont un objectif, comme le souligne Catherine Benguigui, en charge de l’ébullition culturelle de l’université : créer un « passeur entre les étudiants et la ville ». Un passeur qui, s’il n’est pas maritime, sera au moins élec-trique, avec des dizaines d’animations proposées aux étudiants, mais aussi au Rochelais curieux, par les ateliers impli-qués à l’université : le SUAPSE (Service universitaire des activités physiques, sportives et d’expression) et des associa-tions de la fac et des grandes écoles (Sup de Co et autre Eigsi). Un bon matraquage culturel en perspective !

Pierre Labardant ¬

Programme complet auprès de L’Espace culture de l’université Tél. 05 46 45 87 74 / E-mail [email protected] / Site www.univ-lr.fr

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Les I

opérations de couture au fil de lin sur ruban ou sur nerf s’effectuent à la main. « Comme il y 500 ans », précise Lionel Quillet.

littérature

Profession« chirurgien papier »Plus éminent atelier français de restauration, conservation de documents et reliure main, l’atelier Quillet voit défiler chaque année sur l’île de Ré près de 5 000 patients.

«Notre métier présente beaucoup de similitudes avec celui de chirur-

gien. Seuls les honoraires diffèrent ! » Ce rapprochement caustique jailli de la bou-che de Lionel Quillet, maire de Loix et chef d’entreprise, prouve son entière vérité si-tôt le seuil de son atelier franchi. Équilibre de température, problème d’hygrométrie et renouvellement d’air constant : dans le « bloc opératoire » où s’activent des spécialistes en blouse blanche, rien n’est laissé au hasard. « Le papier est une ma-tière vivante qui avec le temps développe des infections. Champignons, acidité du papier, déchirure ou simple mauvais état

sont les pathologies les plus courantes que nous avons à traiter. »

Le restaurateur de documents n’a pas le droit à l’erreur. Des micro-essais en labo-ratoire permettent d’éradiquer la part de doute. « On peut passer des heures à réflé-chir avant d’intervenir sur un document. L’encre peut fuser, le parchemin éclater. » Dépoussiéré et nettoyé, le malade trouve réconfort auprès d’un papier japon (sup-port neutre). « Les lacunes sont comblées par injection de pâte à papier confection-née à partir de papier chiffon, comme au xvie et xviie siècle. »

Non à l’industrialisationPassionné d’affiches et de livres anciens

depuis son plus jeune âge, ce fils de bou-quiniste ne cache pas ses craintes quant à l’avenir de sa profession. « Lorsque j’ai débuté mes premiers travaux à l’âge de 16 ans, la restauration de documents n’en était qu’à ses balbutiements. Puis tout s’est accéléré grâce notamment à l’engouement des généalogistes. De grosses commandes comme celle des Archives départementales d’Indre-et-Loire ou de la Bibliothèque na-tionale de France m’ont permis de me lan-cer et d’arriver là où j’en suis aujourd’hui. Mais il faut bien être conscient que notre métier s’éteint peu à peu. Nous ne sommes pas dans l’air du temps auprès des ban-ques. Notre savoir-faire, même s’il utilise des procédés modernes, ne se trouve pas dans les machines. »

En France, la politique accrue en ma-tière de conservation et restauration de document offre pourtant aux ateliers spécialisés une masse colossale de travail pour les années à venir. Y compris pour les opérations de reliure et de dorure main. « Même si aujourd’hui on ne consulte que des documents numérisés ou des microfilms, les originaux continuent à s’altérer. Les documents à soigner au sein de la BNF se comptent en dizaines de ki-lomètres et les interventions préventives sont plus fréquentes. » Après le manuscrit de l’Appel du 18-Juin du général de Gaulle, un parchemin du xe siècle antérieur à Hugues Capet « ressorti spécialement pour notre atelier », les dessins de Méliès ou l’ensemble des travaux de Viollet-le-Duc, l’atelier Quillet, récemment labellisé par le ministère de l’Économie « Entreprise du patrimoine vivant », peut s’attendre à panser les plaies de nouvelles pièces exceptionnelles. « Même si nous portons plus d’estime à la qualité de nos opérations qu’au caractère ancien des documents. » Parole de chirurgien !

Emmanuel Legas ¬

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littérature

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Geste, un éditeur et diffuseur picto-charentais

Le développement original de Geste – éditeur et diffuseur* basé à La Crèche près de Niort – trouve ses racines en mai 1968.

quand on découvre le siège de Geste, un bâtiment industriel dans une

zone d’activité au milieu d’un nœud routier, un lieu animé par une équipe jeune comme l’est Romain Naudin, le responsable éditorial, on se sent loin de l’héritage de Mai 68. Pourtant, c’est bien dans l’effervescence intellectuelle et culturelle de cette époque qu’est née cette structure. Retrouver ses racines et les faire vivre étaient aussi des actes de résistance face à l’uniformisation de la pensée et de l’économie. À l’ori-gine, il s’agit de collecter les textes, les traditions pour les proposer au public sous forme de spectacles vivants. De là émergent peu à peu « Geste scénique », qui organise les spectacles, et « Geste édition », qui édite les textes. Une as-sociation culturelle, UPCP, gère alors l’ensemble et participe à la promotion de la culture régionale.

transmettre la culture populaireDans les années 80, le spectacle vivant

et le livre prennent des voies séparées. Pour l’éditeur à vocation régional, l’idée d’une diffusion et d’une distribution propres s’impose alors. Les ventes du Bestiaire poitevin, la première parution, atteignent les 10 000 exemplaires. En 1992, Geste continue sa mue en deve-nant S.A., ne cessant depuis lors de croî-tre. Aujourd’hui, son réseau de diffusion s’est élargi à quatorze départements des régions limitrophes (Loire, Limousin et Aquitaine), employant dix-neuf person-nes et dégageant un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros, dont une moitié en diffusion. Elle distribue également une centaine d’éditeurs et diffuse au total près de 300 nouveautés par an.

Un éditeur régionalisteSur leurs 90 parutions annuelles, dont le

tirage moyen oscille entre 1 000 et 3 000 exemplaires, Romain Naudin estime que 90 % sont du domaine régionaliste. Un petit nombre de livres d’une plus large portée est, en partie, confi é à Ouest-France. Comme tous les éditeurs régionalistes, Geste présente un panorama complet des genres à travers ses différentes collections, en grand format ou en poche, incluant guides touristiques, beaux livres patri-moniaux, histoire..., mais aussi jeunesse, cuisine, savoir populaire et… le parlanjhe**. Certains (rares) auteurs possèdent de vraies qualités littéraires, mais l’important réside avant tout dans le témoignage, la transmission par la photo, le texte, la mise en forme de l’informel.

Philippe Thieyre ¬

* Avant l’impression d’un ouvrage, une équipe de représentants (diffusion) démarche les libraires pour le leur présenter. Une fois le livre imprimé, le distributeur l’achemine vers les points de vente.

** Patois commun au Poitou-Charentes et à la Vendée.

La LibrairieIl y a dix ans, on dénombrait sept vraies librairies à Niort, chiffre logique pour une ville de 80 000 habitants. Il y a un peu plus d’un an, après la disparition de Double Page, il n’en restait plus aucune (les espaces culturels étant le plus souvent de basiques espaces de vente sans âme). Devant cette situation, qui montre à quel point la librairie classique survit diffi cilement – mais reste indispensable pour les éditeurs de taille moyenne – Geste, en collaboration avec Les Saisons de La Rochelle, a ouvert un nouveau lieu en centre-ville,pour tous les éditeurs, sobrement intitulé La Librairie. En mai, elle se déplacera face aux Halles.

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agenda 02/03

02/février 03/mars

Sport Jeune public

Envoyez vos informations à [email protected]

agenda

Légende --->

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BLAck LIght BoxeS Sylvie Tubiana Caisson lumineux, lampes de poches et vidéo Carré Amelot - LR - 05 46 51 14 70

comme une ScuLPtuRe à LA PoSte Alex Stalenberg Sculptures et tableaux Café de la Poste - LR - 05 46 47 76 44

ZAnZIBAR J-C Foucher Photos Médiathèque Elsa Triolet - 12 rue de la Gare - Aytré - 05 46 45 40 67

DeLAuZIèReS AnDRé Peintre Charentais d'entre les 2 guerres Peinture Musée d’orbigny-Bernon - LR - 05 46 41 18 83

RegARD SuR L'AtLAntIque SuD - cARnet De voyAge André Malraux Photographies E.C.O.L.E de la mer - Quai Louis Prunier - Aquarium - LR - 05 46 50 30 30

L'ARgentIne AutRement : quAnD LA nouveLLe généRAtIon S'exPRIme Divers Photos Hall d'exposition de la Bibliothèque Universitaire - LR - 05 46 45 68 91

LeS JARDInS De PAPIeR présenté par le Centre social de Villeneuve les Salines Exposition d'origami La Passerelle-Mireuil LR - 05 46 67 47 67

PAySAgeS Gabriel Charlopeau (1889 - 1967) Peinture Hôtel Hebre de Saint-Clément - 119 rue Pierre Loti - Rochefort - 05 46 82 91 70

entRe toILeS et motS F. Garros, Y Villemaire Divers Bibliothèque Universitaire – LR – 05 46 34 11 63

BRAtSCh Musique tsigane Le Palace – Surgères 21h - 05 46 07 14 30

tRIo PARIS SÉoUL Piano, accordéon, violon Théâtre Verdière – LR 18h30 - 05 46 51 54 00

J. CARLoS CACeReS Tango La Coursive – LR 20h30

eNtReSoRt(S) Danse – F. Werlé Chapelle Fromentin – LR 20h30 – 05 46 00 00 46

CommeNt mÉmÉ eSt moNtÉe AU CIeL Cie Caus’toujours Le Palace – Surgères 16h - 05 46 07 14 30

IRIS Sylvaine Zaborowski

Bar des Fourriers – Rochefort 19h – 05 46 82 15 15

LeS WItCheS Jigs, ballades, hornpipes Théâtre Verdière – LR 21h - 05 46 51 54 00

SyLveStRe CLANCIeR Président Pen Club C. Intermondes – LR 18h30 – 05 46 34 11 63

CABARet PoÉSIe Collectif « Les Mots à la Bouche » Hall de l’Astrolabe – LR 18h – 05 46 67 47 67

SALoN DeS LoISIRS CRÉAtIfS 60 exposants Parc des Expos - La Rochelle 05 46 30 08 53

CoNCeSSIoNS T. Samitier, V. Colombe, M. Montoya L’Azile – LR 21h08 & 16h08 - 05 46 37 09 81

SomBReRo Philippe Decouflé

La Coursive – LR 20h30 – 05 46 51 54 00

à LA BoUgIe Cie Garin Troussebœuf S. Polyvalente – V. les Snes 05 46 44 41 60

JAzz tRIoS AÉRIeNS Soirée partagée Salle des fourriers – Rochefort 20h – 05 46 82 15 15

INStANt RAP 2 Concert cultures urbaines Hall de l’Astrolabe – LR 20h30 – 05 46 67 47 67

NeAPoLIS eNSemBLe Chants de Naples Théâtre Verdière – LR 11h - 05 46 51 54 00

JUSte Sylvaine Zaborowski

Salle Fourriers – Rochefort 20h30 – 05 46 82 15 15

tRAveLLINg BLIND toUR Musiques actuelles

La Maline – La Couarde 21h – 05 46 29 93 53

CoNCeRt mUSIqUeS ACtUeLLeS Ez3kiel, Combo, Rock Dub Electro Maison Georges Brassens – Aytré

20h30 – 05 46 30 19 41

CoNCeSSIoNS Avec T. Samitier, V. Colombe, M. Montoya

L’Azile – LR 21h08 - 05 46 37 09 81

SALoN ImmoBILIeR, ePARgNe et PAtRImoINe Loire Evénement

Espace Encan de La Rochelle 10h à 19h - 02 41 38 60 00

LA NoNNA De R. CoSSA Joanick Jullien Théâtre des Jacobins – LR 05 46 41 89 35

ChANSoN D’AUtomNe Poèmes de P. Verlaine Carré Amelot – LR 05 46 51 14 70

etADAm mUSIqUe Jazz Bosa Nova Théâtre Jacobins – LR 05 46 41 89 35

UN JoUR PeUt-êtRe De S. Maitrehut Maison de Quartier Port-Neuf – LR 16h & 20h30 – 05 46 43 51 49

LeS « NAIN PoRte qUoI » Déconnade à plein tube L’Azile – LR 21h08 – dim. 16h08

Le PetIt PRINCe Théâtre Théâtre des Jacobins – LR 05 46 41 89 35

LALeU LR/ChAURAy Chpt Foot div. honneur Stade Le Parco – LR 20h

L’oPPoSÉ DU CoNtRAIRe Café-Théâtre Théâtre des Jacobins – LR 05 46 41 89 35

thÉâtR’hIveR Conte, humour, impro, Maison Georges Brassens – Aytré 05 46 30 19 41

teNNIS CLUB De J. Décombe et F. Barluet La Maline – La Couarde 21h – 05 46 29 93 53

thÉâtRe à LA RoNDe Association les Farfadets A La Ronde 05 46 27 85 19

CooL’heURe goSPeL Concert de Gospel S. polyvalente – Marans 20h30 – 05 46 01 12 87

AytRÉ/RoyAN Chpt Foot div. honneur rég. St. municipal – Aytré 20h

NICo WAyNe toUSSAINt Blues n’Jazzile L’Azile – LR 21h08 - 05 46 37 09 81

S. RoCheLAIS/moNt De mARSAN Chpt Rugby Pro D2

Stade Deflandre – LR 18h30

RoBIN, fAISoNS De L’oPÉRA Airs extraits de Mozart, Verdi & Bizet Salle des fêtes – Aigrefeuille 05 46 01 71 43

thÉâtRe à LA RoNDe Association les Farfadets A La Ronde 05 46 27 85 19

oRCh. ChAmPS eLySÉeS Ev. classique de l’hiver La Maline – La Couarde 21h – 05 46 29 93 53

St XANDRe/St mARtIN De RÉ Chpt Foot promotion honneur Stade de Saint Xandre 20h

10km D’AIgRefeUILLe Course pédestre

Départ 9h30 Rens. OT Aigrefeuille

NoIR oU BLANC d’après contes de Grimm et autres La Fabrique du vélodrome – LR 20h30 – sam. 18h – 05 46 27 12 12

moByLette Théâtre – de J-P Ibos Le Palace – Surgères 20h30 - 05 46 07 14 30

LA femme D’AvANt R. Schimmelpfennig – C. Stavisky

T. Verdière - La Coursive – LR 20h30 – 05 46 51 54 00

Le CID Corneille – Dir. L. Rogero S. l’Estran – Marennes 20h30 – 05 46 82 15 15

LALeU LR/PÉRIgNy Chpt div. honneur rég. St. Bracq – Laleu LR 15h

UN voyAge D’hIveR Béatrice Massin La Coursive – LR 20h30 – 05 46 51 54 00

5ème SALoN BIo & BIeN-êtRe, ReSPIRe Vins bio, santé, forme, habitat naturel et environnement

Espace Encan de La Rochelle 10h à 19h - 02 41 38 60 00

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03/mars

Jeune public cinéma + vidéo musique expositions Spectacle vivant Littérature Divers

Envoyez vos informations à [email protected]

agenda

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RegARD SuR L'AtLAntIque SuD - cARnet De voyAge André Malraux Photographies E.C.O.L.E de la mer - Quai Louis Prunier - Aquarium - LR - 05 46 50 30 30

L'ARgentIne AutRement : quAnD LA nouveLLe généRAtIon S'exPRIme Divers Photos Hall d'exposition de la Bibliothèque Universitaire - LR - 05 46 45 68 91

LeS JARDInS De PAPIeR présenté par le Centre social de Villeneuve les Salines Exposition d'origami La Passerelle-Mireuil LR - 05 46 67 47 67

PAySAgeS Gabriel Charlopeau (1889 - 1967) Peinture Hôtel Hebre de Saint-Clément - 119 rue Pierre Loti - Rochefort - 05 46 82 91 70

entRe toILeS et motS F. Garros, Y Villemaire Divers Bibliothèque Universitaire – LR – 05 46 34 11 63

voyAge Au PAyS Du RéeL (en SuIvAnt LA gRAnDe DIAgonALe De vIctoR SegALen) Thierry Girard Photos Carré Amelot

couLeuRS cAmeRounAISeS C. Lamy Reportage sur les petits métiers des rues de Yaoundé Bibliothèque Universitaire - LR

tRIo PARIS SÉoUL Piano, accordéon, violon Théâtre Verdière – LR 18h30 - 05 46 51 54 00

UNe vIe SUR meSURe Auteur & interprète C. Chapuis L’Azile – LR 21h08 & 16h08 - 05 46 37 09 81

eNSemBLe voCAL De L’ABBAye AUX DAmeS Concert Eglise d’Aytré 20h30 – 05 46 30 19 41

ACCeNtUS Laurence Equilbey La Coursive – LR 20h30 - 0546515400

SINfoNIA eRoICA Michèle Anne De Mey La Coursive – LR 20h30 - 05 46 51 54 00

LeS WItCheS Jigs, ballades, hornpipes Théâtre Verdière – LR 21h - 05 46 51 54 00

LALeU LR/ChAUvIgNy Chpt Foot div. honneur St. Le Parco – LR 20h

tÉLÉChARgez-NoUS gRAtUItemeNt Les kag (Talents-tueuses) L’Azile – LR 21h08 & 16h08 - 05 46 37 09 81

RAStA fAmILy & mAXXo Planet Prod Le Chantier Esplanade St Jean d’Acre – LR 20h30 - 09 52 79 46 86

CoNCeSSIoNS T. Samitier, V. Colombe, M. Montoya L’Azile – LR 21h08 & 16h08 - 05 46 37 09 81

PÉRIgNy/AytRÉ Chpt Foot div. Honneur Rég. Stade Périgny 20h

PIeRRe LAPoINte Chanteur québécois La Coursive – LR 20h30 - 0546515400

RAIN « Comme UNe PLUIe DANS teS yeUX » Cirque Eloize La Coursive – LR 20h30 - 05 46 51 54 00

S. RoCheLAIS/LyoN Cpht Rugby Pro D2 Stade Deflandre – LR 18h30

NeAPoLIS eNSemBLe Chants de Naples Théâtre Verdière – LR 11h - 05 46 51 54 00

oRANge BLoSSom Electro World Oriental Salle Fourriers – Rochefort 21h – 05 46 82 15 15

PAR Le BoUDU Bonaventure Gacon – Cie du Caillou & Le Prato Carré Amelot – LR 19h - 05 46 51 14 70

vIeNNe 1913 Comédie dramatique La Maline – La Couarde 21h – 05 46 29 93 53

UN JoUR PeUt-êtRe De S. Maitrehut Maison de Quartier Port-Neuf – LR 16h & 20h30 – 05 46 43 51 49

LA BALLe RoUge Cie du Chat Pitre Carré Amelot – LR 05 46 51 14 70

S. RoCheLAIS/BoRDeAUX Cpht Rugby Pro D2 Stade Deflandre – LR 18h30

LeS AveNtUReS D’ALICe AU PAyS DeS meRveILLeS Texte Lewis Carol – Mise en Scène L. Pelly Théâtre Verdière – LR 05 46 51 54 00

LA BALLe RoUge Cie du Chat Pitre Le Palace – Surgères 19h30 - 05 46 07 14 30

AUJoURD’hUI C’eSt feRRIeR ! Julie FERRIER dans son spectacle Espaces Congrès de La Rochelle 20h30 - 05 46 45 90 90

BoLILoC Philippe Genty Théâtre Verdière – LR 05 46 51 54 00

L’oPPoSÉ DU CoNtRAIRe Café-Théâtre Théâtre des Jacobins – LR 05 46 41 89 35

RoChefoRt/PÉRIgNy Chpt Foot div. honneur rég. Stade Rochefort 20h

LeS RACoNt’LoUPS « Amuses gueules » Théâtre des Deux Tours – LR 05 46 41 89 35

LA SeCoNDe SURPRISe De L’AmoUR Marivaux – Luc Bondy

La Coursive – LR 20h30 - 05 46 51 54 00

thÉâtRe à LA RoNDe Association les Farfadets A La Ronde 05 46 27 85 19

L’oURS De Tchekhov – Dir. A. Bonnard Bar des Fourriers – Rochefort 20h30 – 05 46 82 15 15

JUSte Cie Les Mots d’Images-Marais Rouleau Le Palace – Surgères 20h30 - 05 46 07 14 30

PAtRICk Cottet moINe Mime – Cie des Zèbres Le Palace – Surgères 19h30 - 05 46 07 14 30

Le CID De Corneille – Dir. L. Rogero Comp. municipal – Tonnay Charente 20h30 – 05 46 82 15 15

DeS mÉfAItS DU tABAC De Tchekhov – Dir. A. Bonnard Bar des Fourriers – Rochefort 20h30 – 05 46 82 15 15

CUIvReS et PeRCUSSIoNS C d’Accord Maison G. Brassens – Aytré 20h30 – 05 46 45 38 78

7 foIS DANS tA BoUChe De Alexis Armengol Salle des Fourriers – Rochefort 20h30 – 05 46 82 15 15

LeS CoNteS De PoLy-SoNS Aventures haut-parlantes C. Landy Carré Amelot – LR 05 46 51 14 70

NICoLAS CANteLoUP avec JMD PROD Espaces Congrès (LR) 20h30 - 05 46 45 90 90

LeS ÉtUDIANtS à L’AffIChe Semaine culturelle de l’Université de LR

Carré Amelot – La Fabrique du vélodrome La Rochelle

gLADyS & the ReAL DUDeS Blues n’Jazzile L’Azile – LR 21h08 - 05 46 37 09 81

LA BALLe RoUge Cie du Chat Pitre et Cie de la Conque La Maline – La Couarde 21h – 05 46 29 93 53

CoURt SUCRÉ oU LoNg SANS SUCRe Comédie déjantée

L’Azile – LR 21h08 & 16h08 - 05 46 37 09 81

SoLo Philippe Decouflé La Coursive – LR 20h30 – 05 46 51 54 00

SPeCtACLe De DANSe Conservatoire de musique et de danse de la CDA Maison G. Brassens – Aytré 20h30 – 05 46 45 38 78

� DeLIt De fUIteS Mise en scène Jean Luc MOREAU Espaces Congrès de La Rochelle

20h30 - 05 46 45 90 90

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expositions

Small Room Big Artists

Salauds de jeunes !

Surgères

une galerie d’art… moderneI ls font tout pour nous

énerver ! D’abord, ils sont jeunes. Sans doute insolents, et peut-être même tatoués. Et puis ils sont artistes. De la catégorie qui expose. L’Art Gallery d’UWL (aka la marque de surf) les accueille du 9 février (et en avant pour un vernissage !) au 22 mars dans ses locaux d’Angoulins. Partons en croisade contre les mauvaises manières des Chris Bonobo, Polish, Glass Love, Thomas Cardinal et autre Nicoz Balboa (oh la fille !).

Pierre Labardant ¬

UWL Art gallery ZAC des Fourneaux 3, av. Albert-Denis - 17690 Angoulins

Tél. 05 46 27 00 27 Email : [email protected]

Vous seriez passé plus tôt (disons au Moyen Âge), vous auriez pu visiter le château. Il n’en reste malheureusement que le mur d’enceinte. Mais si vous longez le parc, ou continuez tout droit puis tournez à droite, vous trouverez une ancienne scierie restaurée : elle abrite la galerie d’art « Matières premières ».

C réé il y a tout juste 18 mois, ce lieu se veut un espace propice à la découverte.

La matière brute y est omniprésente. Dans le grand atelier vitré qui jouxte la galerie, Patrice travaille le fer, le plomb, réinvente l’acier brut, brossé ou galvanisé. Son ap-proche est autant artistique que technique avec des études de conductivité thermique, de résistance, d’acoustique, etc. Et peut-être est-ce cette atmosphère d’atelier qui incite à la flânerie, au repos. Au premier rayon de soleil, le lieu se prête naturellement à la promenade. Le grand jardin mitoyen donne envie de s’attabler, discuter, laisser passer le temps.

Des ambitions artistiques terrestresÀ raison d’une exposition tous les deux

mois – le rythme naturel pour prendre le temps de choisir, suivre une idée – le lieu a trouvé son style : un ancrage dans la Matière. Au-delà d’un simple panorama des travaux d’artistes, l’espace propose un cheminement autour d’un thème. Ce sont la terre, le textile, l’acier, autant de points d’appui à des digressions artistiques. L’exposition « Au bout du fil » proposait un parcours autour du « textile » en com-pagnie de l’artiste Maya Frey ; « D’ici et d’ailleurs » sillonnait le thème de la Terre autour des œuvres de Moussa Sakko. Des parcours éclectiques, mus par une seule

Prochaine exposition : Acier et mobilier design. À partir du samedi 22 mars.

Contact : Véronique Amans et Patrice Anne 32, rue Faubourg-Saint-Gilles à Surgères. Tel. : 05 46 44 91 84Email : [email protected]

et même intention : travailler, fusionner, mélanger les matières, la pierre, la terre, le bois, les pigments... un pont tendu entre artisanat et art.

L’installation de Matières premières a per-mis de nouer des contacts avec des artistes et d’amorcer un réseau local. « La prome-nade des arts », rendez-vous mensuel en collaboration avec Le Clos des Cimaises et L’Atelier Déco procède du même chemine-ment : un esprit de curiosité et le plaisir de susciter l’étonnement et la rencontre. Un projet autour du Vietnam devrait voir le jour l’année prochaine. Fidèle à son esprit, Matières premières a décidé de recentrer sur une couleur, une texture. Ici, les tissus vietnamiens formeront le point de départ. Il reste à laisser se dérouler les idées, les partages, les rencontres.

être au monde, simplementPour Matières premières, l’idéal serait de

ne présenter que quatre ou cinq œuvres d’un seul artiste pour inciter le public à poser un autre regard sur l’art et finale-ment à tourner le dos à notre boulimie de consommation. Ainsi toute exposition s’articule autour d’une soirée, un concert, une discussion, un atelier... autant de pré-textes à de longues conversations amica-les. Et l’atelier tout proche rappelle à tout moment l’importance de renouer avec la matière ou tout simplement la nature… ou un autre mode de vie.

Laurent Perron ¬

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internet + design

L’Internet pour découvrir le monde depuis son fauteuil ? Le monde oui, mais aussi le coin de sa rue ! Découvrons ensemble ce qui se passe sur notre écran près d’chez nous.

Les graphistes ont de la chance : les pu-blics à qui sont destinés leurs travaux

ne viennent jamais se plaindre si ce qu’ils ont fait est moche, ou simplement mal exécuté. À la demande de son client, le graphiste met en forme le message que ce-lui-ci souhaite communiquer. Si ce client, faute de culture graphique, d’intérêt pour le sujet ou de temps, accepte un travail moyen ou même mauvais, celui-ci est pro-duit dans toute sa médiocrité.

Et une fois le travail terminé, imprimé et publié, aucun retour en arrière n’est possible. Les graphistes et les publics à qui sont destinées leurs créations vivent dans des mondes étanches entre eux. Le graphiste ne sait jamais comment le public appréhende, comprend, s’approprie ou rejette son travail. Une fois le BAT* signé, personne ne peut plus lui reprocher ni la plus infime coquille ni la pire aberration

Marais et Java

graphisto lage

La technique a cela de bon qu’elle peut tout rendre virevoltant. Ou comment

traverser une nature paisible, le pont d’un bateau ou une église assoupie aux commandes d’un avion de chasse. C’est ce que permet le logiciel Java dont les photo-graphes et autres webdesigners usent de plus en plus fréquemment. Le site www.photographies.marais.poitevin.fr fait une large place à ce procédé. Il met l’accent sur notre région et, en particulier, sur la

« Venise verte », La Rochelle et l’architec-ture romane. La page « panoramas » offre donc un choix de photos à 360 degrés qui restituent le libre parcours du regard. Les yeux en l’air, les yeux en bas et même les yeux sur le côté. L’internaute se sert de sa souris comme du manche d’un jet. Il peut, selon l’orientation de son curseur sur l’écran, monter en flèche, descendre en piquet ou « décrocher » sur une image du port de La Rochelle, dans le Marais poi-

tevin ou au cœur de la nef d’une église. Le tout en grand écran. Le logiciel porte bien son nom tant il permet de se déhancher. La visite touristique, certes virtuelle, se transforme en une incroyable découverte de lieux à grand renfort de loopings et de vrilles. Une autre façon de voir la région, en mode simulation !

Pierre Labardant ¬

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www.photographies.marais.poitevin.fr

Design

Internet

de communication, et doit tenter de fabri-quer du beau (ou au moins interroger la notion). Voilà.

Maintenant, si on regarde un peu atten-tivement autour de soi, on se rend vite compte que la majorité de la production en la matière laisse un peu à désirer... On est plus souvent dans le vite bâclé que dans la réflexion philo-typographique...

Notre travail, à nous graphistes, est destiné à tous, au public : aussi luttez pour qu’on vous mette sous les yeux des créations de qualité ! Les designers du site www.design-police.org fournissent en ce sens un joli petit kit (malheureusement en anglais seulement) pour que justice soit faite, et que le mauvais design soit puni !

Antichambre ¬

*Bon à tirer, ultime validation avant mise sous presse.

typographique.Deux bouts d’idée, de vagues notions de

composition, quelques concepts bateaux, une bonne bibliothèque de clichés et des filtres Photoshop et voilà, on est graphiste ! L’est pas belle la vie ? Ben non, justement...

L’est pas belle la vie, parce que le métier de graphiste, ce n’est pas juste prendre un message et essayer de lui donner l’air cool. Le design graphique doit être réfléchi et faire réfléchir, doit apporter les meilleures solutions possibles à des problématiques

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cinéma

La Maline, centre culturel militantDu plus loin au plus près. L’ouverture sur le monde et le souci des proches. La Maline a choisi ce grand écart comme exercice quotidien. Ça se passe à La Couarde, sur l’île de Ré.

Beaucoup s’intéressent de près ou de loin à l’univers culturel, quelles que

soient ses formes, tandis que d’autres le survolent. D’autres encore y sont complè-tement étrangers et ne connaissent du mot « culture » que son utilité à faire pousser fruits et légumes.

Et puis il y a ceux pour qui ce terme est plus qu’une hygiène de vie, une vraie philo-sophie qui les pousse à se mettre au service de sa découverte et de son enseignement.

Pierre Soler, directeur de l’Association rétaise du développement culturel, est de ceux-là.

Il gère cette superbe salle de spectacles (275 places), équipée comme beaucoup aimeraient l’être et qui propose une qua-druple activité :

- La diffusion et la valorisation du spec-tacle vivant (une fois par semaine),

- Une aide permanente à la création, à l’éducation et à la formation,

- Une véritable approche pédagogique de la création artistique, tant pour les adultes qu’aux niveaux de l’initiation et de l’éveil (deux fois par trimestre).

- Enfin, la Maline invite et reçoit des festi-vals, des collèges ou bien encore des écoles.

Une polyvalence qui attire les artistes et le public

L’ARDC a été créée en avril 1993 et la Maline en novembre. C’est un projet construit et parfaitement délibéré qui accompagne de façon permanente la popu-lation vers le « culturel ».

En plus de la salle de spectacle, il existe une maison d’accueil pour les artistes – et autres résidences de compagnies d’artistes – qui permet à ceux-ci de créer, travailler et répéter sur place, en vue de finaliser leur spectacle, destiné par la suite à s’exporter.

L’équipe de dix salariés ne chôme donc pas et le lieu ne ferme qu’une seule se-maine par an. Signalons au passage que la plupart des documents de communication (et ils sont très nombreux) sont réalisés en interne, avec des « moyens du bord » qui n’ont rien d’artisanal.

Pourtant, l’ARDC/la Maline s’autofinance à hauteur de 62 % de son budget total (uni-quement par la vente des billets et de la publicité) : une véritable prouesse, sachant que plus de la moitié des associations à vo-cation culturelle atteignent difficilement les 40 %.

Nous ne sommes cependant pas encore au creux de la vague. Quand on apprend ce que nos pseudo-dirigeants ont prévu dans

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vidéo

DvD

Cœurs perdus

(Lonely Hearts)USA, All., 2006de Todd Robinson, avec John Travolta, James Gandolfini, Salma Hayek, Jared Leto, Laura Dern, Scott Caan, Jay Amor, Chele André, Dan Byrd, Christa Campbell, Heather Dawn, John Doman Genre : DrameDurée : 1 H 48 mnEditeur : Seven 7Langues : français – anglaisSous-titres : français

I l y eut d’abord le fabuleux film de Nick Kastle, Honeymoon Killers, puis

un peu plus tard Arturo Ripstein signa Carmin Profond sur la même trame : une incroyable histoire tirée du fait plus que réel d’un couple répondant à des petites annonces de mariage afin de dépouiller, puis accessoirement tuer quelques veuves fortunées aux États-Unis dans les années 50.

Cette fois, Todd Robinson, s’il en reprend l’histoire, se place du point de vue du détective. Un policier intuitif et têtu qui va s’obstiner à enquêter sur des homicides rapidement classés sans qu’aucun recoupement n’ait été fait entre eux.

Dénonçant les failles du système policier entre les différents États, il s’attache autant à la personnalité de ce flic solitaire et indiscipliné qu’au couple, dont la route est semée de cadavres. C’est ce double traitement qui distingue le film des versions pré-cédentes.

Néanmoins Cœurs perdus n’a pas la force visuelle des deux premiers. Si Honeymoon Killers s’attachait aux per-sonnages principaux à travers une vé-ritable étude psychologique, Ripstein s’autorisait quant à lui à transposer le scénario dans le contexte économico-social du Mexique.

Reste que ce film se laisse voir avec un plaisir entier et confirme, si besoin était, les qualités professionnelles de ces comédiens hors pair.

Gilles Diment ¬

leurs tablettes concernant les budgets des commissions culturelles à desti-nation des DRAC, la peur nous étreint. Faut-il étouffer l’affaire ? Visiblement oui, puisque personne ne dénonce ou même ne polémique sur ces futures mesures qui, à terme, pourraient entraî-ner – ni plus ni moins – la fermeture du ministère de la Culture. Délire de journa- liste en mal de scoop, l’avenir nous le dira.

Espérons que la Maline parviendra à se préserver et à persévérer dans la voie qu’elle a choisie, car avec ses 188 spec-tateurs en moyenne, elle fait plus que participer activement à la diffusion du spectacle vivant, en témoignant d’une nette ouverture sur les cultures mon-diales.

quand les associations unissent leurs forces

Sur le plan du cinéma, malgré de vrais bras de fer avec des sociétés de distribution (qui ont les pleins pouvoirs, notamment celui de contrarier les peti-tes salles dans l’acquisition des copies), elle parvient à offrir un choix éclectique pour tous les publics.

En programmant plusieurs séances par jour, simple spectateur et cinéphile y trouvent leur compte : des blockbusters aux films pour enfants, en passant par ceux d’Art & Essai et même de patri-moine.

L’ARDC, représentée par un tiers d’élus, un tiers d’adhérents (1 050) et un tiers de représentants d’associations culturelles, collabore avec les associations École & Cinéma, Collège au cinéma et fait bien sûr partie de Ciné Passion 17, avec laquelle elle présente des films et spec-tacles vivants associés, sur un même thème. Cette idée innovante permet de découvrir des œuvres et des artistes par-fois méconnus ou oubliés.

Enfin, et pour conclure un article bien trop bref pour donner toute l’ampleur de ses investigations culturelles, la Maline n’hésite pas à laisser investir son hall d’entrée par des expositions artistiques organisées par de multiples associations. Encore une singularité de Pierre Soler, qui permet, avant d’entrer dans la salle, de laisser vagabonder son regard sur des œuvres originales et variées.

Complice de toutes les manifesta- tions culturelles sur l’île de Ré, elle participe bien évidemment à « Lire en fête », qui en 2007 soufflait sa treizième bougie.

Gilles Diment ¬

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jeune public

Au théâtre, les marionnettes sont sages

Dans la rue, les marionnettes sont folles

Précision Dans Expressions no 2, nous avons oublié de préciser que le Prix du documentaire jeunesse attribué à Marc Cousin dans le cadre des Escales documentaires est à l’initiative du Carré Amelot.

Une vague irrévérencieuse vient secouer le temps

d’un grand charivari notre trop-plein d’urbanité. Du bruit, du monde, le chaos, la cohue. C’est l’esprit de Carnaval. Des villes assoient leur notoriété sur cet heureux bordel. La huguenote Rochelle n’est pas de ces villes. Pour parler franchement, l’idée d’un carnaval à La Rochelle évoquait jusqu’à une époque récente le souvenir de para-des un brin sérieuses, où la progéniture locale défi lait avec sagesse, encadrée par de solides cordons de mamans déguisées.

Manquait la folie.C’est en train de changer.On se souvient l’an dernier

d’éléphants et de girafes plus grands que nature, marion-nettes gigantesques qui ve-naient enfi n mettre un peu de pagaille au pied des arcades. De passants prestement mis en cage par des dompteurs furieux. De rues et d’oreilles bouchées par une batucada débridée. D’un désordre inha-bituel, expansif et salutaire.Cette année, c’est « le plus grand chevalier du monde » (sic) et un kiosque à musique

Carnaval de La Rochelle le 29 mars à partir de 14 hDeux départs : place de Verdun et devant l’Aquarium. Un bal rock sera donné par la compagnie Amulette, place de Verdun, vers 16 h 30.

carnaval de La Rochelle

La Rochelle

Adapter Le Petit Prince est un exercice délicat. Le

texte de Saint-Exupéry ne souffre pas d’ornementations superfl ues. Et la rencontre singulière d’un aviateur « à mille milles de toute terre ha-bitée » avec un prince blondi-net et curieux se déroule dans le désert.

Jean-Paul Ouvrard a mis en scène et créé les décors, avec pour souci de respecter l’authenticité du texte : « J’ai travaillé dix ans avec Peter Brook. J’ai donc tendance à privilégier une certaine so-briété. Il n’y a pas d’artifi ce, pas de machinerie. »

Sur scène, la marionnette du jeune personnage n’est

donc pas un artifi ce, c’est une part de mystère. Le narrateur campe tour à tour chacun des autres personnages du conte, un musicien ponctue les scè-nes : « Nous avons travaillé les ambiances, la musique, la lumière » précise Jean-Paul Ouvrard. Depuis son astéroïde B 612, qui apparaît et disparaît dans un décor de tulle, le Petit Prince s’enquiert des planètes existantes, de la fragilité d’une rose, de l’ami-tié des renards.

Le spectacle a été créé en 2006 et présenté au festival de Sarlat, devant plus de 500 personnes. Il est accessible aux enfants à partir de 8 ans.

Philippe Guerry ¬

Le Petit Princedu 6 au 9 février, à 21 heures, au théâtre des Jacobins, place Cacaud, à La Rochelle.

Réservation conseillée au 05 46 41 89 35 ou [email protected].

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ambulant – les machineries délirantes de la compagnie Machtiern – qui ouvriront les déambulations dans le centre-ville. S’y adjoindront quelques échassiers et les troupes juvéniles des centres sociaux et de loisirs de l’ag-glomération, qui amèneront leur lot de corsaires, de fées et de clowns.

Avant que l’on bannisse sous quelque prétexte sécu-ritaire tout chahut populaire, il importe de montrer aux en-fants des rues livrées à la fête. À défaut de sauver la planète, ça leur lavera la tête.

Philippe Guerry ¬

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sport

La cabane peut toujours tomber sur le chien

Dix ans à supporter le rugby rochelais et toujours je rate l’entrée des deux

équipes.Quand j’entends la clameur de la foule,

la beuglante du monsieur Loyal dans le micro, la musique saturée, j’ai encore le cul sur mon vélo dans la descente qui mène au stade Deflandre. La tête dans la guérite, je déblatère dans un souffle « une pelouse pour le rugby » : putain dix euros ! Il n’y a pas si longtemps, avec un billet de dix j’avais au moins une bière de rabiot (c’était mon menu fast-food à moi : une place et une grande boisson à emporter). Maintenant, le boire c’est tout en supplément.

Et je cours comme un dératé vers mon endroit, mon territoire : un par mi-temps, toujours derrière l’en-but où va marquer (c’est sûr) le Stade Rochelais.

Debout, bien campé sur mes jambes, le regard périphérique comme un soir de bouchon, un œil sur le score, l’autre sur mon environnement proche.

En début de saison, il faut repérer les nouveaux joueurs aux couleurs rochelaises jaune et noir. Je n’ai pas le calendrier des matchs, il est chez mon boucher – calen-drier à l’ancienne, celui où tout le monde est habillé en tenue de match, droit comme des perches et sourire dentifrice comme sur ma photo du CP.

Il me faut au moins trois matchs pour reconnaître les nouveaux gars : celui qui déménage tout droit, l’autre qui chaloupe comme une anguille, celui qui a changé de merlan et le gros bulot qui ne courra jamais.

Un gros quart d’heure de jeu et c’est déjà parti pour le match tendu qui énerve mon pourtant patient palpitant.

De trop nombreux ballons tombés, les fautes bêtes rochelaises ajoutées à la réussite honteuse du buteur adverse et à la cécité visuelle temporaire du corps arbitral à relever les hors-jeu adverses vrillent mon sens commun. Je m’emporte et hurle un vilain mot qui m’échappe un peu.

Je mate autour de moi pour jauger mes collègues de mi-temps.

Il est encore là le beuglard à lunettes qui en veut toujours plus que moi à l’arbitre, à sa famille et même à son chien. L’autre géant nigaud aussi, toujours devant moi comme pas fait exprès. Pour la seconde mi-temps, je les verrais plus ces pelousistes sé-dentaires, moi, le nomade, je retrouverais ceux de l’autre en-but : d’ailleurs à peu de choses prêt ce sont les mêmes loustics, avec les mêmes attitudes mais une autre tronche.

L’équipe est en difficulté, alors le public, comme un seul homme, lâche un peu

la voix, le même texte court, en chœur et tous pour quinze. Dire que certains vantent la beauté d’un stade qui chante, mais aujourd’hui l’effet choral du seizième homme tarde à galvaniser les joueurs. Le match me ressemble, il piétine !

Tâtant mes poches toutes les minutes pour calmer mes nerfs, je fais le check-up continuel de mon nécessaire : les clopes à gauche avec le briquet, les chewing-gums à droite parmi les pièces de monnaie pour la première tournée de bière et sur le cœur mon anti-poisse depuis trois saisons, ma faiblesse honteuse de supporter basique, mon grigri vaudou est caché là ! Un petit autocollant bien plié, le jaune et noir du Stade Rochelais.

Déjà la mi-temps ! c’est toujours pareil, la première est bien plus longue que la seconde, je ne l’ai pas vu passer, mais j’ai soif comme si j’avais couru à fond de train vers la buvette.

Le speaker, dans l’indifférence majori-taire, s’échine à donner les résultats de la bourriche entre vents et marées.

Pas le temps de souffler, j’imagine les vestiaires : un pipi ou mieux, une gueu-lante plutôt que des bravos, une tape sur la gueule des équipiers, des remplaçants aussi et il faut y retourner se faire remuer les chairs en plein frimas…

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sport

C’est reparti pour la deuxième mi-temps, dans le dur avec séance de bourre-pifs à plusieurs, faut bien que le corps exulte et que le Stade revienne dans le match. Le vent rend le jeu aux pieds aussi imprécis et aléatoire que l’endroit de chute d’une fi ente de mouette au-dessus de Defl andre. La pluie ne permet pas de grandes envo-lées balle en mains et la boue macule les maillots et les visages, du grand combat d’avants maîtrisant la technique des tas et du cache-ballon.

Le temps défi le plus vite quand le score n’est pas bon pour les miens.

Pourtant, aujourd’hui, dès le matin, je savais la victoire promise à mes couleurs.

Même au son de la sirène qui hurle déjà la fi n du match, alors que les jaune et noir prennent l’eau sur la gueule et de toutes parts, je connais l’issue du match : ils vont gagner !

Je sens l’essai de la victoire, à la dernière seconde, en bout de ligne avec le plongeon de l’ailier dans l’en-but adverse, terre pro-mise détrempée.

Puis le toutime des vedettes locales en pleine gloire profi tant de cet instant éphémère : tour du stade dans le sens des aiguilles d’une montre par nos héros fourbus et crottés entrant dans la légende collective comme quinze De Gaulle libérant

Paris, le genre de match qui fait causer la ville entière le lendemain puisque tous y étaient !

Je pressens la victoire fi nale car rien ne peut gâcher l’annonce que ma compagne m’a susurrée à l’oreille ce matin de retour du labo : je vais être papa pour la première fois.

Mais ce soir, au bout du dernier temps de jeu, le stade a perdu !

C’est sûr, ce sera une fi lle…Elis Ouaibe ¬

Quand j’entends la clameur de la foule, […] j’ai encore le cul sur mon vélo dans la descente qui mène au stade Defl andre.

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sport

Le monde sous les piedsPALm ARèS

Champion du monde Formula Windsurfi ng en

1994, 2001, 2002 et 2007

Champion du monde de vitesse

en 2007

Champion du monde Slalom en

1994, 2006 et 2007

Champion du monde Super X en

2006

Champion du monde Freestyle en

2001

Champion du monde toute

catégorie en 1994

Champion d’Europe Slalom en 2006

Champion d’Europe Formula

Windsurfi ng en 2003 et 2005

Recordman de France de vitesse

en windsurf (46,55 nœuds)

Champion de France à 12 reprises entre

1992 et 2004

Retour aux sources à La Couarde avant de s’envoler pour Hawaï, la Mecque du windsurf. I

Avec onze titres de champion du monde de planche à voile, dont trois glanés en 2007, le Rétais est en passe de marquer l’histoire de sa discipline et plus largement celle du sport français.

Antoine Albeau aime la mer et elle le lui rend bien. Une vie loin de

la Grande Bleue ? Hors de question. « J’aime trop ces paysages, le bruit de la mer, celui des oiseaux et du vent. » Véritable échappatoire à la morosité, la plage a l’avantage d’être « une passion facile d’accès ».

Cet amour exacerbé pour l’océan, Antoine Albeau le doit à son père, fon-dateur de l’école de voile de La Couarde dans les années 70. C’est lui qui le fera monter – à tout juste 5 ans – sur sa première planche. « Un petit gréement pour que je m’amuse sur l’eau. » Trente ans plus tard, et une foison de titres en poche, le jeune homme « s’amuse » tou-jours autant et profi te au mieux de sa vie de globe-trotter. « Sur une année, je suis 8 à 9 mois à l’étranger. Mais cela ne veut pas dire que je passe mon temps à faire du tourisme ! » Namibie, Corée, Brésil, Guadeloupe, Hawaï, Australie, Turquie… Antoine Albeau a sillonné le globe en long, en large et en travers. Aux visites culturelles, il préfère les parties de pêche sous-marine et les échanges avec les autochtones. « Lorsque j’étais plus jeune, je ne portais pas d’intérêt aux cultures locales. En vieillissant, on fait plus attention à ceux qui nous entourent. »

Ses meilleurs souvenirs et ses mei-lleurs amis, ce sportif les a trouvés du

côté de l’Asie et de l’Amérique du Sud. « Exceptée la Corée où il est compliqué de se faire com-prendre, le Japon, la Malaisie, l’Australie, le Brésil ou l’Argen-tine présentent des populations simples, amicales et qui aiment s’amuser. » Pour ce qui est du « Western » – entendez l’Amé-rique du Nord –, c’est une autre histoire. « Ils sont plus fermés, plutôt nombrilistes. C’est l’Amé-rique ! », lance-t-il avec une pointe d’ironie.

Si l’adage prétend que les voya-ges forment la jeunesse, certains

comme Antoine Albeau le para-chèvent. « J’ai rencontré mon épouse lors d’une étape de Coupe du monde. Elle est anglaise et travaillait sur l’organisation du circuit international. » À 35 ans, le Rétais, qui pourrait s’arrêter en si bon chemin, n’en démord cependant pas : il veut conserver ses titres acquis en 2007, battre le record du monde de vitesse en planche à voile et découvrir avec sa compagne de nouvelles contrées. À quelques pas d’une plage, cela va de soi…

Emmanuel Legas ¬

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the flying Club CupBeirut4ADBeirut est le nom du groupe fondé par un jeune Américain, Zach Condon. The Flying Club Cup est leur deuxième album. Comme le premier, il repose sur l’amalgame quelque peu surprenant entre la voix étrangement éraillée et ambiguë de Zach et les rythmes mélancoliques d’un orchestre tout droit sorti d’un fi lm de Kusturica. On remarquera aussi les références françaises de titres comme « Nantes », « La Banlieue », « Cherbourg » ou « Un dernier verre (pour la route) ». Un jeune homme à découvrir et à suivre. / P.T.

White BicyclesMaking Music In The 1960’s Joe BoydEd. Allia Pour la plupart des gens, Joe Boyd fait partie de ces inconnus célèbres, ces hommes de l’ombre qui organisèrent les grands bouleversements musicaux des années 60 et 70. Dans cette traduction française, il nous

L’Épopée du rock noir Daniel Loddo, ethnologue et musicienEd. Cordae/La Talvera-RocktimeLe rock noir comme « les gueules » de la mine de Carmaux au début des années 70. Avec le chemin ouvert par le réseau Tartempion (sic), un des premiers réseaux rock alternatifs et militants français, créé par Michel Grèzes… Les médias d’alors n’étaient pas cannibales et la « promo » se faisait par contamination, signaux de fumée, téléphone arabe, bouche à oreille et fanzines bricolés.Un bouquin-somme qui a les défauts de ses qualités :

instrumentiste, possède déjà une belle discographie dans laquelle elle a toujours réussi à suivre une voie hors des sentiers battus. Peu de musiciens peuvent se prévaloir d’une telle aisance pour incorporer les styles musicaux les uns aux autres, sautant allégrement du jazz au rock en passant par la world et le hip-hop. Une fois encore, dans ce nouvel album, l’alliage fonctionne à merveille avec un balancement sensuel entre puissance et fi nesse, entre violence et apaisement. / P.T.

décrit, avec style, les méandres de son cheminement, de Harvard à son travail de producteur et de découvreur de talents en Angleterre où il fut, entre autres, le mentor des Pink Floyd, Nick Drake, Fairport Convention, John Martyn, de l’Incredible String Band… et un des fondateurs de l’UFO et des labels Witchseason et Hannibal. / P.T.

histoires de fantômes chinoisSeven7 créé l’événement en sortant pour la première fois en DVD l’intégrale de la trilogie asiatique de Ching Siu-Tung.Mélange hystérique de cinéma d’arts martiaux et de fantastique aux effets spéciaux délirants, ces trois bandes déjantées et burlesques nous avaient fait découvrir l’excellent comédien aujourd’hui disparu Leslie Cheung. Jamais ressortis, ces fi lms seront pour la toute nouvelle génération une véritable découverte ; aux autres, cela rappellera les soirées nostalgiques devant une bonne vieille cassette de location. /G.D.

the World has made me the man of my DreamsMeshell NdegeocelloUniversalCette étonnante chanteuse, bassiste et multi-

Broken Biscuits par Davy Graham (LO). Le retour d’un des grands de la guitare et du folk en Angleterre. Un maître pour Jansch, Renbourn, Richard Thompson et autres. Toujours vivant et toujours original et inspiré. Chrome Dreams IIpar Neil Young (Reprise). Encore un vieux qui se porte bien. L’énergie et l’inspiration sont encore une fois au rendez-vous, mais ce n’est plus une surprise tellement Neil Young est un des rares artistes à avoir aussi bien su se renouveler. /P.T.

La Rochelle années 50Des photographies de Jean Gaillard accompagnées d’un texte de Jean-Louis Mahé. Une des nouveautés des éditions Geste, plus originale que Se souvenir de la Charente-Maritime, un recueil de cartes postales. Ces deux beaux livres sont représentatifs de ce courant actuel de l’édition (à la suite des Doisneau et autres) très porté sur la nostalgie. Mais, en même temps, n’est-ce pas justement une des fonctions principales du régionalisme ? Pour ceux qui préfèrent le texte et les formats

Échiquier du malLe superbe livre de Dan Simmons va être adapté au cinéma. Lorsqu’on connaît l’ampleur du roman, on se prend à craindre le pire. L’œuvre, qui commence au début de la deuxième guerre mondiale pour fi nir de nos jours, présente une telle densité dans les événements politiques et sociaux, ainsi qu’un nombre incalculable de protagonistes, qu’elle nous semble complètement inadaptable au grand écran sinon en la raccourcissant et en la dénaturant. À voir… /G.D.

poche : « Outant de jholies felles que de mésuns…, outant de cochus que de mésuns*. » Une citation extraite des 2 189 proverbes et dictons en Poitou-Charentes-Vendée. / P.T.* Autant de jolies fi lles

que de maisons…,

autant de cocus que

de maisons.

foisonnant mais un peu bordélique, vivant et vrai au point de restituer les témoignages sans toucher à la syntaxe, parfois un peu alternative, elle aussi ! /D.H.

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