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Les grandsprincipesde la comptabilitéd’assurance
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ance
9 782354 742270
Les grands principesde la comptabilité d’assurance
Eric Williot
7e édition
Les FONDAMeNTAUXE.
Will
iot
Eric Williot, expert-comptable et commissaire aux comptes, est spécialiste des métiers de l’assurance. Ses interventions, pour le compte de ses clients compagnies d’assurance, institutions de prévoyance et mutuelles, en qualité de conseil ou de formateur lui permettent de disposer d’une véritable reconnaissance sur ces domaines de compétence.Le cabinet d’expertise comptable dont il est l’associé fondateur accompagne ses clients dans les domaines de la comptabilité, du réglementaire et de la fi scalité. Eric Williot est également juge auprès de la Cour internationale de médiation et d’arbitrage (CIMEDA) et Expert central auprès de l’ACPR.
w w w . a r g u s d e l a s s u r a n c e . c o m
Les entreprises d’assurance évoluent dans un contexte spécifi que pour permettre de sécuriser les engagements pris auprès de leurs clients. La comptabilité a vocation à doter l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et les différents partenaires (clients, fournisseurs, réassureurs, etc.) d’outils de mesure et d’analyse des entités d’assurance.C’est une révolution qui se met en œuvre depuis le 1er janvier 2016 : - au niveau comptable, l’ANC a produit un nouveau règlement (n° 2015-11), texte unique de référence pour organiser et harmoniser les spécifi cités comptables des trois acteurs du secteur (sociétés d’assurances, institutions de prévoyance, mutuelles) ;- au niveau réglementaire, le secteur de l’assurance vit depuis de nombreuses années au rythme de la construction du nouveau dispositif prudentiel de solvabilité. Sa concrétisation fait de la directive « Solvabilité 2 » le nouveau référentiel au 1er janvier 2016. Les entités soumises à ce dispositif vont devoir apprendre à mettre en œuvre leur stratégie et leur pilotage avec la couverture de leur solvabilité comme fi l conducteur. Cet ouvrage, à jour de l’ordonnance de transposition et de ses textes d’application parus fi n 2015, donne de la lisibilité et explicite les nouvelles règles à s’approprier et à mettre en œuvre pour évoluer dans ce nouvel environnement. Il présente notamment le pilier 3 sur les sujets des états réglementaires, mais aussi sur la construction du bilan économique. Véritable manuel des principes fondamentaux de la comptabilité d’assurance, il aborde également les règles de la construction des états fi nanciers en format comptes sociaux ainsi que les sujets les plus techniques de la matière (écritures comptables, travaux d’inventaire, ratios utiles à l’analyse de l’activité), sans oublier des thèmes tels que la fi scalité et les normes IFRS dans leurs aspects spécifi ques à l’assurance.
ISBN 978 2 35474 227 0
À jour du dispositif “Solvabilité 2”
COUV_COMPTA_2016_dos20.indd 1 19/04/16 09:12
www.argusdelassurance.com 11
SOMMAIRE
Introduction ............................................................................................................................................................................9
Première Partie
LES ASPECTS COMPTABLES DE L’ASSURANCE
Chapitre I – Notions fondamentales de la comptabilité d’assurance ...........................................15
Chapitre II – Éléments de la réglementation appliquée à la comptabilité d’assurance ........... 39
Chapitre III – Présentation des états financiers d’une entreprise d’assurance ............................... 53
Chapitre IV – Les principales écritures courantes ......................................................................................... 113
Chapitre V – Les écritures d’inventaire .............................................................................................................151
Deuxième Partie
LA RÉGLEMENTATION D’ASSURANCE
Chapitre I – La réglementation Solvabilité I .........................................................................................207
Chapitre II – La réglementation Solvabilité II .................................................................................................215
Troisième Partie
LA FISCALITÉ SPÉCIFIQUE DE L’ASSURANCE
Chapitre I – La Taxe de Solidarité additionnelle ................................................................................. 275
Chapitre II – Le traitement de la Taxe sur les conventions d’assurances (TCA).................................279
Chapitre III – Le calcul des bases de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) .....291
Chapitre IV – La détermination du chiffre d’affaires de la C3S ...............................................................295
Chapitre V – La taxe sur les excédents de provisions techniques ...........................................................297
Chapitre VI – Les principaux retraitements du résultat fiscal ....................................................................299
Chapitre VII – Tableaux d’alimentation de la liasse fiscale selon les comptes du plan comptable des assurances..............................................................................................305
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Les grands principes de la comptabilité d’assurance
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Quatrième Partie
LE RÉFÉRENTIEL IAS-IFRS ET LA RÉGLEMENTATION SOLVABILITÉ II
ANNEXES
Annexe I – Le bilan économique Solvabilité II ................................................................................ 337
Annexe II – Les ENS comptable (États Nationaux spécifiques) .......................................................339
Annexe III – Tableau de détermination de la taxe sur les excédents de provisions .......................367
Annexe IV – La problématique de l’entrée en fiscalité des institutions de prévoyance et des mutuelles ..............................................................................................371
Table des matières ...........................................................................................................................................................393
Index alphabétique ...........................................................................................................................................................407
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La réglementation d’assurance appliquée à la comptabilité concerne notamment :– le plan comptable de l’assurance ;– la mission de l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) ;– les classifications définies dans le Code des assurances.
Section I – Le Plan Comptable de l’Assurance (PCA)
I – Rappel de l’article 321-1 du règlement ANC n° 2015-11L’article 321-1 est issu du nouveau règlement comptable en vigueur à compter du 1er janvier 2016.Il prévoit que « Le plan de comptes utilisé par chaque entreprise comporte tous les comptes principaux (2 chiffres), comptes divisionnaires (3 chiffres) et sous-comptes (4 chiffres et plus) prévus par la nomencla-ture annexée mentionnée au présent règlement ainsi que les comptes divisionnaires et sous-comptes non prévus mais qui, compte tenu de l’organisation comptable retenue par l’entreprise sont nécessaires à l’enre-gistrement des opérations, à la passation des écritures d’inventaire, à l’établissement et à la justification des éléments du bilan, du compte de résultat, de l’annexe (…)À défaut de mention ou de principe spécifique, les règles du plan comptable général sont applicables. »En ce qui concerne l’information comprise dans les comptes publiés appelée piste d’audit, elle doit permettre : a) de reconstituer dans un ordre chronologique les opérations ; b) de justifier toute information par une pièce d’origine à partir de laquelle il doit être possible de remonter
par un cheminement ininterrompu au document de synthèse et réciproquement ; c) d’expliquer l’évolution des soldes d’un arrêté à l’autre par la conservation des mouvements ayant affecté
les postes comptables.
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Chapitre II
éLéMENTS DE LA RégLEMENTATION APPLIqUéE à LA COMPTAbILITé
D’ASSURANCE
Section I – Le Plan Comptable de l’Assurance (PCA) ................................................ 39Section II – L’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) ........... 42Section III – Les classifications définies dans le Code des assurances ............... 46
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Les aspects comptables de l’assurance
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II – Liste des ComptesL’article 321-2 détermine la cartographie des comptes sur deux caractères et l’article 322-1 renseigne le plan de compte complet avec la ventilation par code, selon que l’entreprise relève du Code des assurances, du Code de la mutualité ou du Code de la sécurité sociale.
COMPTES DE BILAN
Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5
Capitaux ou fonds propres etemprunts
Placements Provisions techniques
Comptes de tiers et de régularisation
Autres actifs
10. Capital ou fonds mutualistes et réserves
11. Report à nouveau
12. Résultat de l’exercice
13. Subventions d’équipement et d’investissement
14. Provisions réglementées (autres que les provisions tech-niques)
15. Provisions (autres que les provisions tech-niques)16. Emprunts et dettes assimilés
17. Dettes pour dépôts espèces reçus des cession-naires et rétroces-sionnaires 18. Comptes de liaison
21. Placements immobiliers
22. Placements immobiliers en cours23. Placements financiers
24. Placements représentant les provisions tech-niques afférentes aux contrats en unités de compte25. Placements dans des entre-prises liées
26. Placements dans des entre-prises avec lesquelles existe un lien de partici-pation
28. Amortisse-ments des place-ments immobiliers29. Dépréciations des placements
30. Provisions d’assurance Vie
31. Provisions pour primes non acquises Non-vie
32. Provisions pour sinistres à payer Vie33. Provisions pour sinistres à payer Non-vie
34. Provisions pour participation aux bénéfices et ristournes Vie
35. Provisions pour participation aux bénéfices et ristournes Non vie36. Provisions pour égalisation
37. Autres provi-sions techniques
38. Provisions des contrats en unités de compte39. Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans les provi-sions techniques
40. Créances et dettes (affaires directes et prises en substitution)41. Créances et dettes (réassu-rance et cessions en substitution)42. Personnel et comptes rattachés
43. Sécurité sociale et autres organismes sociaux44. État et autres collectivités publiques
45. Groupe
46. Débiteurs et créditeurs divers
47. Comptes transitoires ou d’attente
48. Comptes de régularisation
49. Dépréciations
50. Actifs incor-porels
51. Actifs corpo-rels d’exploitation
52. Avoirs en banque, CCP et caisse53. Actions propres
54. Certificats mutualistes ou paritaires propres
58. Amortisse-ments (1)
59. Dépréciations (1)
59. Amortisse-ments et dépré-ciations (2)
(1) pour les mutuelles et unions relevant du code de la mutualité et les institutions de prévoyance et unions relevant du code de la sécurité sociale
(2) pour les entreprises relevant du code des assurances
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Éléments de la réglementation appliquée à la comptabilité d’assurance
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COMPTES DE GESTION
Classe 6 Classe 7 Classe 9
Comptes de charges Comptes de produits Charge par nature
60. Prestations et frais payés61. Variations des provisions pour sinistre à payer62. Variations des autres provi-sions techniques63. Participation aux résultats64. Frais d’exploitation65. Charges non techniques66. Charges des placements67. Charges exceptionnelles69. Autres opérations du compte non technique
70. Primes
72. Production immobilisée
73. Subvention d’exploitation74. Autres produits techniques75. Produits non techniques76. Produits des placements77. Produits exceptionnels79. Transferts
COMPTES SPÉCIAUX
Classe 8
80. Engagements reçus et donnés86. Emplois des contributions volontaires en nature87. Contributions volontaires en nature88. Résultat en instance d’affectation
La liste complète des comptes est présentée en annexe.
III – Astuces pratiquesIdentification des comptes de provisions d’ouverture et de provision de clôture :
Le plan comptable de l’assurance indique uniquement un compte de variation des provisions techniques et non un compte de dotation et un compte de reprise de provision. Il est ainsi très utile de procéder à une extourne des provisions de clôture de l’exercice précédent dans un compte particulier et de constituer les provisions techniques de l’année dans un autre compte.
Au 1er janvier N :
Enregistrement dans un journal de reprise N-1 spécifique
Compte Débité Compte Crédité Libellé Débit Crédit
332 000 Provision technique N-1 100
612 009 Provision technique N-1 100
Reprise des provisions de clôture N-1
le 1er janvier N
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Les aspects comptables de l’assurance
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Au 31 décembre N :
Enregistrement dans un journal d’OD
Compte Débité Compte Crédité Libellé Débit Crédit
612 000 Provision technique N 110
332 000 Provision technique N 110
Dotations aux provisions de clôture N le 31 décembre N
Ainsi la présentation de la balance permettra d’identifier, dans les comptes de la classe 6, non pas la varia-tion de la provision uniquement, mais aussi le détail de la provision N-1 et de la provision N.Ce détail sera très utile dans l’utilisation de la balance pour le contrôle des écritures d’a nouveaux et la revue de la balance.Avec l’entrée en vigueur de Solvabilité II, de nombreuses entreprises sont amenées à mettre en place et à systématiser des situations intermédiaires, trimestrielles notamment.Le dispositif comptable peut être enrichi pour prendre en compte ce besoin en intégrant un identifiant d’écriture de situation dans le plan de compte.Ainsi, il est parfois pertinent de renseigner une terminaison par 8 pour tous les comptes faisant l’objet d’un traitement lors des situations. Ces comptes doivent être extournés en début de période suivante et un contrôle d’apurement de ces comptes devient alors un point de contrôle préalable à la réalisation de la situation suivante.Les comptes sont ainsi subdivisés de la manière suivante :Terminaison 0 : position de clôtureTerminaison 9 : position à l’ouvertureTerminaison 8 : position temporaire de situation (compte soldé à la clôture)
Section II – L’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR)
I – Le rôle de l’ACPRL’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) est depuis le 9 mars 2010 l’organisme issu du rapprochement des quatre autorités de contrôle de la banque et de l’assurance :– l’Autorité de Contrôle des Assurances et Mutuelles (ACAM) ;– le Comité des Entreprises d’Assurances (CEA) ;– la Commission Bancaire (CB) ;– le Comité des Établissements de Crédit et des Entreprises d’Investissement (CECEI).
L’ordonnance du 9 mars 2010 prévoit aussi de renforcer, en outre, la coopération entre la nouvelle autorité prudentielle et l’Autorité des Marchés Financiers (AMF).Après le vote du Sénat jeudi 18 juillet 2013 suivant celui, la veille, de l’Assemblée, le Parlement a définitive-ment adopté la loi.La loi de séparation et de régulation des activités bancaires de 2013 a renforcé les pouvoirs de l’Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP), devenue l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), en matière de contrôle de l’honorabilité et de la compétence des dirigeants et des membres des organes de direction.
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Solvabilité II est le nom donné au nouveau régime prudentiel en remplacement de la réglementation actuelle dite « Solvabilité I ». Le terme S2 sera également repris dans cette partie pour désigner la réglemen-tation de Solvabilité II.
L’objet de cette partie n’est pas de dresser un panorama complet de cette nouvelle réglementation, d’autres ouvrages existant sur ce thème, mais d’en faire un exposé général et de présenter les approches comptables de celle-ci.
Section I – Rappel des éléments majeurs Solvabilité II
I – Les principaux textesLa directive Solvabilité II a été adoptée dans le cadre de la procédure dite « Lamfalussy », qui répartit la réglementation en principes (directive dite « de niveau 1 ») complétés par des mesures de mise en œuvre (règlement dit « de niveau 2 » et standards techniques « de niveau 3 » adoptés respectivement par la Commission et l’EIOPA (European Insurance and Occupational Pensions Authority, Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles en français)).
L’architecture réglementaire de Solvabilité II, modifiée par la directive Omnibus 2, se décompose ainsi :
– le niveau 1 correspond à la Directive Cadre 2009/138/CE du 25 novembre 2009 sur l’accès aux activités de l’assurance et de la réassurance et leur exercice et la Directive 2013/58/UE du 11 décembre 2013 reportant la date d’application de Solvabilité II. Ces textes ont été complétés par la Directive Omnibus 2 2014/51/UE du 16 avril 2014 ;
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Chapitre II
LA RégLEMENTATION SOLVAbILITé II
Section I – Rappel des éléments majeurs de solvabilité II...................................... 215Section II – La structuration en 3 piliers ......................................................................... 222Section III – Principes d’établissement du bilan économique ............................. 230Section IV – Les nouvelles modalités de communication financière ................... 243Section V – Les états de reporting de Solvabilité II .................................................... 251Section VI – Principes généraux de passage des fonds propres solvabilité I
aux fonds propres Solvabilité II .................................................................. 265Section VII – Les rapports narratifs ...................................................................................... 271
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La réglementation d’assurance
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– le niveau 2 correspond aux mesures d’exécution, le règlement européen spécifiant les modalités tech-niques pour le calcul du bilan prudentiel et de la formule standard (Règlement Délégué n° 2015/35 publié au Journal Officiel européen le 17 janvier 2015) ;
– le niveau 3 reprend les règles d’application : Il s’agit des Normes techniques d’exécution (Implementa-ting Technical Standards (ITS)) proposées par l’EIOPA puis adoptées par l’Union Européenne. Ces textes précisent les modalités d’application notamment concernant les systèmes de gouvernance, l’évaluation prospective des risques (ORSA, pour Own Risk Solvency Assessment ou Évaluation interne des risques et de la solvabilité en français), la communication financière… ;
– le niveau 4 concerne les vérifications et les procédures d’infraction au travers du principe du principe du « comply or explain », c’est-à-dire « se conformer » ou « se justifier ».
II – Description générale de Solvabilité IIIl s’agit d’une révision en profondeur de la réglementation actuelle et d’une harmonisation européenne de la réglementation prudentielle des sociétés d’assurance et de réassurance.Les objectifs poursuivis sont les suivants :– accroître l’intégration du marché communautaire ;– renforcer la protection des preneurs de risque et des bénéficiaires ;– rehausser la compétitivité internationale des assureurs/réassureurs ;– promouvoir une amélioration de la législation ;– rendre homogène la communication financière des sociétés d’assurance.
L’organisation de cette nouvelle réglementation prend la forme de trois piliers :
Ce dispositif permet de mieux prendre en compte la nature des risques des sociétés d’assurance pour déter-miner l’exigence de fonds propres.Le pilier 1 présente les exigences quantitatives en matière de valorisation du bilan économique, de détermi-nation des fonds propres et de calculs des exigences en capital.Le pilier 2 aborde le thème de la gouvernance des organismes et de maîtrise prospective des risques.
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La réglementation solvabilité II
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Le pilier 3 détermine les exigences en matière d’informations prudentielles et de publication.Si le dispositif de Solvabilité I évaluait l’exigence de marge à constituer sur la base de pourcentages appli-qués à un global de provisions mathématiques (pour l’activité Vie) ou de primes (pour l’activité Non Vie, au cas particulier le calcul porte parfois aussi sur les sinistres), le pilier 1 du dispositif Solvabilité II permet de prendre en compte davantage de risques, à savoir :– risque de souscription et de provisionnement : risque lié aux pertes, aux variations défavorables dues à
une tarification ou à un provisionnement inadéquat. Inclut un risque juridique lié aux réclamations ;– risque ALM (Asset and Liability Management) : coordination des décisions prises sur l’actif et sur le
passif du bilan de manière à gérer la variation de leur valeur économique. Description de la gestion à court et moyen terme des risques financiers et assurantiels ;
– risque de marché : risque de perte, ou de dégradation de la situation financière, résultant directement ou indirectement de la volatilité des cours des actifs, des dettes et des instruments financiers ;
– risque de liquidité : risque que des entreprises ne puissent réaliser (vendre) leurs investissements ou leurs actifs dans des délais leur permettant de faire face à l’arrivée à échéance de leurs dettes ;
– risque de concentration : concentration des risques liée à toutes les expositions suffisamment impor-tantes pour menacer la solvabilité ou la structure financière de l’entreprise. De telles expositions peuvent être causées par exemple par des risques crédit, des risques de marché, des risques de souscription, des risques de liquidités, d’autres risques ou une combinaison ou une interaction de ces risques par contre-partie, industrie ou secteur géographique ;
– risque opérationnel : risque de pertes résultant soit de processus internes inadéquats ou défaillants, soit du personnel ou des systèmes, soit d’événements extérieurs. N’inclut pas le risque de réputation ;
– risque de crédit : risque de pertes, ou de changement défavorable de la situation financière résultant de fluctuations dans la position créditrice des émetteurs de titres, des contreparties et n’importe quels débi-teurs auxquels les entreprises d’assurance ou de réassurance sont confrontées, sous forme de risque de contrepartie, de spread ou risque de concentration ;
– risque stratégique : risque de l’impact actuel et éventuel sur les bénéfices ou sur le capital résultant de décisions défavorables d’affaires, ou d’absence de réactivité à l’environnement « industriel » ;
– risque de réputation : détérioration de l’image de l’entreprise auprès de ses clients, contreparties, action-naires, et/ou des autorités de supervision. Il ne s’agit pas d’un risque séparé mais d’une conséquence de la gestion globale de l’entreprise ;
– risque de conformité : risque de sanctions légales ou réglementaires, de pertes financières ou de réputa-tion dont une entreprise peut souffrir par la non-observation de lois, de règlements ou de dispositions ;
– risque de contrepartie : risque encouru en cas de défaillance d’une contrepartie. Il dépend de la solvabi-lité et de la solidité financière des contreparties (clients, réassureurs).
La sommation de ces risques individuels (atténuée de l’effet de diversification) permet de déterminer un niveau de SCR (Solvency Capital Requirement), c’est-à-dire l’exigence de capital cible correspondant à une probabilité de ruine de 0,5 % sur un horizon d’un an (sur la base d’un modèle standard ou d’un modèle interne). En tout état de cause, le capital minimum est déterminé par le MCR (Minimum Capital Require-ment), seuil minimum en deçà duquel les autorités réglementaires seront habilitées à sanctionner.Il convient de préciser ici que la logique de Solvabilité II est de tester la capacité des sociétés d’assurance à affronter un risque de ruine de 0,5 % sur un horizon d’un an. C’est-à-dire qu’il s’agit de soumettre les comptes de ces sociétés à un exercice très particulier qui conduit à imaginer, par exemple, une liquidation des placements sur du très court terme, alors que la gestion actif passif conduit à une gestion des place-ments sur du long et moyen terme.Le pilier 2 est très novateur dans le dispositif réglementaire des assureurs. Il s’agit de mettre en œuvre des recommandations en matière de gouvernance et de s’assurer de la qualité du système de gestion des risques et du système de contrôle interne, notamment au travers la restitution d’un nouveau rapport, l’ORSA.Le pilier 3 emporte l’ensemble des éléments de communication, tant à destination du régulateur que du public.Le dispositif de Solvabilité II concerne les organismes d’assurance agréés (cda), les mutuelles ou unions (cdm) et les institutions de prévoyance ou leurs unions (cdss) qui répondent pendant 3 exercices à l’un des critères suivants :
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La réglementation d’assurance
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- la taille : des primes brutes supérieures à 5 millions d’euros et des provisions techniques brutes supérieures à 25 millions d’euros ;
- la structure juridique : l’appartenance à un groupe ;- le type de risque : ne pas faire de Responsabilité civile.
III – Éléments de calendrier
A – Suivi du calendrier Le calendrier de finalisation est maintenant bien avancé.Les deux dernières années ont été marquées par les textes suivants :
La réglementation Solvabilité II entre en vigueur au 1er janvier 2016 mais la mise en œuvre est progressive selon le calendrier suivant :
COMPTABILITE_2016_OK.indb 218 19/04/16 17:02
La réglementation solvabilité II
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Ainsi pour 2016 les principales dates sont résumées ainsi :
– le 20 mai 2016 : reporting d’ouverture : états quantitatifs d’ouverture et rapport narratif d’ouverture sur
les différences de valorisation du bilan entre Solvabilité I et Solvabilité II ;
– le 27 mai 2016 : reporting solo du 1er trimestre 2016 ;
– le 8 juillet 2016 : reporting groupe du 1er trimestre 2016 :
• reporting du 2e /3e /4e trimestre : T+8 semaines pour les solos, T+14 semaines pour les groupes,
• rapport Orsa : communiqué selon sa date de validation (2 semaines après le conseil d’administration),
• rapport de la fonction actuarielle : non communiqué mais tenu à disposition.
Le reporting 2017 comprendra :
– les états annuels Solvabilité II complet ;
– les États nationaux spécifiques comptables (22 états), prudentiels et statistiques (15 états) ;
– les rapports narratifs RSR /SFCR (Rapport sur la Solvabilité et la Situation Financière/Rapport Régulier au
Contrôleur) ;
– les rapports ORSA et le rapport actuariel.
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TROISIèME PARTIE
La fiscalité spécifique de l’assurance
Chapitre I – La Taxe de Solidarité additionnelle aux cotisations d’assurance (TSA) ......................................... 275
Chapitre II – Le traitement de la Taxe sur les conventions d’assurances (TCA) ............................... 279
Chapitre III – Le calcul des bases de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) ............................................................. 291
Chapitre IV – La détermination du chiffre d’affaires de la C3S ............. 295
Chapitre V – La taxe sur les excédents de provisions techniques ......... 297
Chapitre VI – Les principaux retraitements du résultat fiscal ................. 299
Chapitre VII – Tableaux d’alimentation de la liasse fiscale selon les comptes du plan comptable des assurances .... 305
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La fiscalité spécifique de l’assurance
274 www.argusdelassurance.com
La fiscalité des entreprises d’assurance a subi de nombreuses évolutions ces dernières années avec, pour finalité, l’entrée en fiscalité des institutions de prévoyance et des mutuelles.La fiscalité a ainsi vocation à être harmonisée entre les trois formes juridiques, à savoir les sociétés d’assu-rance, les institutions de prévoyance et les mutuelles.Il n’en demeure pas moins que le secteur de l’assurance est caractérisé par de nombreuses spécificités fiscales, induites notamment par des bases comptables de calcul particulières et des taxes spécifiques. Cette partie fait un état des lieux sur les spécificités fiscales de l’assurance.
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Section I – Champ d’application et territorialité ....................................................... 275Section II – Assiette de la taxe ............................................................................................ 276Section III – Fait générateur et taux de la taxe ...................................................... 276Section IV – Imputation sur la taxe .................................................................................... 277
Prévue à l’article L. 862-4 du Code de la sécurité sociale, la Taxe de Solidarité Additionnelle (TSA) est assise sur le montant des primes ou cotisations destinés au remboursement des soins de santé non pris en charge par les régimes obligatoires d’assurance maladie. Par l’effet de l’article 190 de la loi n° 2010-1657 du 29 décembre 2010 de finances pour 2011, elle a remplacé la contribution auparavant dite « taxe CMU » (Couverture Maladie Universelle) qui avait été créée en 1999 pour être affectée au fonds de financement de la protection complémentaire de la couverture universelle du risque maladie, dit « fonds CMU ». Ce fonds est chargé d’assurer le financement du volet complémentaire de la CMU et de l’Aide à l’acquisition d’une Complémentaire Santé (ACS). Anciennement contribution à la charge des sociétés d’assurance, la taxe CMU est devenue une taxe à la charge des assurés, collectée et reversée à la Sécurité sociale.Alors que le taux de la taxe CMU était fixé à 5,90 %, le taux de la TSA est de 6,27 % de sorte à garantir la neutralité de la transformation sur les recettes du Fonds de financement de la protection complémentaire de la couverture maladie universelle. Tout comme la contribution qui l’a précédée, elle est liquidée sur le montant des primes ou cotisations hors taxes et intégralement affectée au fonds CMU.Le champ d’application et l’assiette de la taxe de solidarité additionnelle sont modifiés par la loi de finance-ment de la Sécurité sociale pour 2015. Par ailleurs, une obligation de dématérialisation des déclarations et versements est instituée. Ces nouvelles règles s’appliquent aux primes ou cotisations pour lesquelles un fait générateur d’imposition intervient à compter du 1er janvier 2016.À compter de 2016, les contrats individuels ou collectifs d’assurance maladie complémentaire ne seront plus assujettis à la taxe sur les conventions d’assurance. Ces contrats ne relèveront plus que de la taxe de solida-rité additionnelle recouvrée intégralement à l’URSSAF.
Section I – Champ d’application et territorialitéEntrent dans le champ d’application de la taxe, les primes ou cotisations d’assurance correspondant aux garanties de protection complémentaire stipulées au profit :
Chapitre Ier
LA TAxE DE SOLIDARITé ADDITIONNELLE
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La fiscalité spécifique de l’assurance
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– des organismes régis par le Code de la mutualité (mutuelles, unions de mutuelles) ; – des entreprises régies par le Code des assurances ; – des institutions de prévoyance régies par le Livre IX du Code de la sécurité sociale ou par le Livre VII du
Code rural. Les organismes d’assurance maladie complémentaire étrangers non établis en France mais admis à y opérer en libre prestation de service, collectent également la taxe pour le compte de l’organisme chargé du recou-vrement des cotisations du régime général de Sécurité sociale, sur la fraction de primes ou de cotisations afférentes aux personnes physiques résidentes en France.L’assujettissement à la taxe visée à l’article L. 862-4 du Code de la sécurité sociale est subordonné à la condition que les garanties complémentaires soient souscrites au bénéfice de personnes physiques rési-dentes en France, quel que soit le lieu du siège social de l’organisme de couverture complémentaire.
Section II – Assiette de la taxeLa taxe est assise sur le montant des primes ou cotisations émises au titre de la période couverte par la garantie, nettes d’annulations ou de remboursements. Ainsi, l’appel de cotisations ou de primes (avis d’échéance), qui correspond au document adressé à l’assuré pour l’inviter à déclarer et/ou payer sa cotisation ou sa prime, ne constitue pas une émission de prime ou cotisation au sens de l’article L. 862-4 du Code de la sécurité sociale.Par ailleurs, la partie de prime d’assurance santé remboursable pour partie à l’assuré, selon les dépenses effectives engagées durant l’année écoulée, est déductible du montant des primes ou des cotisations émises.Les cotisations et primes soumises à la taxe sont celles destinées au financement complémentaire de l’assu-rance maladie (prestations en nature au titre de la maladie, de la maternité ou d’un accident, à l’exception des prestations en espèces, comme par exemple les indemnités versées en cas d’arrêt maladie).Les sommes qui sont exclues du champ de la taxe sont notamment :– les primes ou les cotisations afférentes à une protection complémentaire, formant un ensemble indivisible
avec le régime de base (ce qui est notamment le cas notamment des régimes spéciaux) ; – les sommes se rapportant à la couverture santé pour les personnes qui ne sont pas à la charge d’un régime
obligatoire d’assurance maladie français (couverture au 1er euro).
Les cotisations et primes ne sont pas assujetties, lorsqu’elles couvrent une garantie ayant un lien avec la santé, qui est accessoire par rapport à l’objet même du contrat auquel elle se rapporte. Ainsi par exemple, les cotisations et primes afférentes à un contrat d’assurance automobile ou à une assurance habitation contenant une garantie accessoire d’assistance médicale (frais de transport notamment en vue d’une hospi-talisation), n’entrent pas dans l’assiette de la taxe. Par ailleurs, sont aussi exclues :– les primes ou cotisations afférentes à la couverture de frais d’obsèques, d’allocations décès, de naissance
ou de mariage, car elles ne couvrent pas des frais relatifs à des soins de santé ;– la taxe sur les conventions d’assurance santé (CGI, art. 991 et 1001, 2° bis) ; – les opérations de réassurance, qui sont les opérations par lesquelles un organisme assureur se fait assurer
à son tour pour tout ou partie des risques qu’il garantit : l’exonération afférente à ces opérations ne concerne que le seul réassureur, à raison des primes qu’il émet dans le cadre de la réassurance. Il faut comprendre que l’exclusion porte sur les réassurances acceptées ;
– les majorations ou pénalités de retard mises à la charge des assurés.
Section III – Fait générateur et taux de la taxeLe fait générateur de la taxe est l’échéance principale du contrat, c’est-à-dire la date de prise d’effet de la garantie.Le taux de la taxe était fixé à 6,27 % à compter du 1er janvier 2011 et jusqu’au 31/12/2015.
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La Taxe de Solidarité additionnelle
Il convient de préciser que le taux de 6,27 % est applicable aux primes ou aux cotisations se rapportant à des contrats, dont l’échéance principale intervient à compter du 1er janvier 2011.La réforme de simplification du recouvrement au 1er janvier 2016 conduit à fusionner les taux appelés sur les complémentaires santé. Ainsi, alors qu’avant le 1er janvier 2016, la Taxe sur les Conventions d’Assurance (TCA) et la TSA étaient recouvrées respectivement par la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) et par les Unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales (Urssaf), désormais les contrats de complémentaire santé seront assujettis à la seule TSA – au taux fusionné – recou-vrée par les Urssaf.
Complémentaire Santé
Avant le 1er janvier 2016 TCA (DGFiP) TSA (Urssaf)
7 %/14 % 6,27 %
À compter du 1er janvier 2016 TSA (Urssaf)
13,27 %/20,27 %
Section IV – Imputation sur la taxeLes organismes de couverture complémentaire perçoivent chaque trimestre, par imputation sur le montant de la taxe : – le montant de la déduction forfaitaire fixé au III de l’article L. 862-4 du Code de la sécurité sociale
pour chaque bénéficiaire de la protection complémentaire en matière de santé, géré le dernier jour du deuxième mois du trimestre civil au titre duquel la taxe est due. Ce montant est égal à 91,80 € au titre de 2015.L’article 22 de la loi n° 2012-1404 de financement de la Sécurité sociale pour 2013 modifie les modalités de remboursement des dépenses de CMU-C engagées par les organismes gestionnaires à compter de 2013. Ces derniers seront désormais remboursés sur la base des dépenses réellement engagées, dans la limite d’un forfait annuel par bénéficiaire fixé à 400 € ;
– le montant de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) fixé à l’article L. 863-1 du Code de la sécurité sociale, déductible par quart du montant de l’aide annuelle accordée pour chaque bénéficiaire présent, au dernier jour du 2e mois du trimestre civil pour lequel la taxe est due.
Ces sommes doivent être soustraites du montant de la taxe de manière séparée sur le formulaire déclaratif homologué sous le n° CERFA 11489*05. Le montant de l’ACS varie selon l’âge de l’assuré.Il ne peut pas dépasser le montant de la cotisation ou de la prime due.
Montant de l’ACS en fonction de l’âge de l’assuré
Âge du bénéficiaire au 1er janvier de l’année en cours
Montant de la réduction par an et par personne
Personne âgée de moins de 16 ans 100 €
Personne âgée de 16 à 49 ans 200 €
Personne âgée de 50 à 59 ans 350 €
Personne âgée de 60 ans et plus 500 €
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La fiscalité spécifique de l’assurance
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Il convient de préciser que l’assiette de la taxe est déterminée sans tenir compte du montant de la déduc-tion forfaitaire. De la même façon, dès lors que l’ACS constitue une modalité particulière de paiement de la taxe, son montant est sans incidence sur la détermination de l’assiette de la taxe.Une synthèse de la fiscalité applicable aux assurances Vie, santé et dépendance répertorie les modalités et taux applicables à ces contrats au § VII de la Section V du Chapitre II.
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Eric Williot, expert-comptable et commissaire aux comptes, est spécialiste des métiers de l’assurance. Ses interventions, pour le compte de ses clients compagnies d’assurance, institutions de prévoyance et mutuelles, en qualité de conseil ou de formateur lui permettent de disposer d’une véritable reconnaissance sur ces domaines de compétence.Le cabinet d’expertise comptable dont il est l’associé fondateur accompagne ses clients dans les domaines de la comptabilité, du réglementaire et de la fi scalité. Eric Williot est également juge auprès de la Cour internationale de médiation et d’arbitrage (CIMEDA) et Expert central auprès de l’ACPR.
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Les entreprises d’assurance évoluent dans un contexte spécifi que pour permettre de sécuriser les engagements pris auprès de leurs clients. La comptabilité a vocation à doter l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et les différents partenaires (clients, fournisseurs, réassureurs, etc.) d’outils de mesure et d’analyse des entités d’assurance.C’est une révolution qui se met en œuvre depuis le 1er janvier 2016 : - au niveau comptable, l’ANC a produit un nouveau règlement (n° 2015-11), texte unique de référence pour organiser et harmoniser les spécifi cités comptables des trois acteurs du secteur (sociétés d’assurances, institutions de prévoyance, mutuelles) ;- au niveau réglementaire, le secteur de l’assurance vit depuis de nombreuses années au rythme de la construction du nouveau dispositif prudentiel de solvabilité. Sa concrétisation fait de la directive « Solvabilité 2 » le nouveau référentiel au 1er janvier 2016. Les entités soumises à ce dispositif vont devoir apprendre à mettre en œuvre leur stratégie et leur pilotage avec la couverture de leur solvabilité comme fi l conducteur. Cet ouvrage, à jour de l’ordonnance de transposition et de ses textes d’application parus fi n 2015, donne de la lisibilité et explicite les nouvelles règles à s’approprier et à mettre en œuvre pour évoluer dans ce nouvel environnement. Il présente notamment le pilier 3 sur les sujets des états réglementaires, mais aussi sur la construction du bilan économique. Véritable manuel des principes fondamentaux de la comptabilité d’assurance, il aborde également les règles de la construction des états fi nanciers en format comptes sociaux ainsi que les sujets les plus techniques de la matière (écritures comptables, travaux d’inventaire, ratios utiles à l’analyse de l’activité), sans oublier des thèmes tels que la fi scalité et les normes IFRS dans leurs aspects spécifi ques à l’assurance.
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