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LE GUIDE DU MARQUAGE D’ORIGINE ÉDITION 2014
À l’attention des producteurs et des distributeurs
FABRIQUÉ EN FRANCE
SOMMAIRE
POURQUOI CE GUIDE ?POUR QUI ?
2
FABRIQUÉ EN FRANCE LES ENJEUX DE L’ORIGINE
4
LE MARQUAGE SUR LE PLAN JURIDIQUE
12
CINQ ÉTAPES POUR VALORISER L’ORIGINE DE VOTRE PRODUCTION
16
QUELQUES INDICATIONS D’ORIGINE PARMI
LES PLUS COURANTES
20
1
« Fabriqué en France », « Conçu en France », « Confectionné à Limoges »… Les mentions valorisant l’origine se multiplient sur les produits et leurs emballages. Il est par ailleurs difficile d’échapper au débat public sur le Made in France, qui concentre l’attention des médias lorsque l’on évoque l’avenir industriel de notre pays. Mais que signifient exactement ces mentions, et quelles réalités économiques, sociales ou industrielles recouvrent-elles ? En tant que fabricant, qu’avez-vous le droit d’apposer sur vos produits ou vos supports de communication ? Comment vous inscrire dans une démarche de labellisation ? Autant de questions auxquelles ce guide tente d’apporter des éléments de réponse.
Ce guide s’adresse aux producteurs et aux distributeurs de biens de grande consommation non alimentaires, qui produisent, font réaliser ou achètent tout ou partie de ces biens sur le territoire national, et qui s’interrogent sur l’opportunité commerciale du marquage d’origine des produits. Pour autant, la plupart des recommandations de ce guide sont également valables sur d’autres marchés, comme celui des biens d’équipement, de l’alimentation et du luxe.
AVERTISSEMENTLe présent guide a été réalisé en 2014. Il ne prétend pas être exhaustif et pourra être mis à jour périodiquement pour intégrer les nouvelles indications d’origine présentes sur le marché.
3
FABRIQUÉ EN FRANCE LES ENJEUX DE
L’ORIGINE
LES ENJEUX DU MADE IN FRANCE POUR LES CONSOMMATEURS
Comme en témoignent de nombreuses études (cf. section « Références
bibliographiques » en fin de guide), une proportion grandissante de
Français perçoit le « fabriqué en » comme un élément différenciant
pour les produits de consommation courante. Leur motivation pour
cet achat « patriotique » revêt plusieurs dimensions : la sauvegarde
de l’emploi et le soutien à l’économie nationale, la recherche de la
qualité et de la sécurité d’usage, le respect des normes sociales, ou
encore la minimisation de l’impact environnemental. D’autres élé-
ments peuvent aussi intervenir dans l’acte d’achat quand le produit
fait référence à un territoire particulier : le consommateur recherchera
alors la proximité et le savoir-faire industriel attaché à un terroir.
De manière générale, l’élan pour le « consommer moins mais
mieux » s’étend à l’origine des produits. Le grand public est de
mieux en mieux informé et se met en quête d’authenticité. À cet
égard, les marques seules ne suffisent plus aujourd’hui à leur donner
confiance. C’est pourquoi les professionnels français sont de plus en
plus nombreux à faire figurer une mention d’origine sur leurs pro-
duits, la considérant comme un argument supplémentaire à faire va-
loir. Mais, paradoxalement, la multiplication de ces mentions figurant
sur les biens ou leurs emballages peut induire une certaine défiance
chez le consommateur, qui s’interroge sur leur fiabilité et ne sait pas
distinguer celles qui relèvent de la simple allégation commerciale.
4
LES CATÉGORIES DE PRODUITS POUR LESQUELLES L’ORIGINE FRANCE A UNE INFLUENCE POSITIVE LORS DES ACHATS SONT LES SUIVANTES* :
58 %
Les lunettesLes produits électroniques
43 % 58 %
L’équipement de la personne
… est une meilleure garantie de la qualité du produit (respect des normes françaises et européennes).*
… procure l’assurance que le produit a été fabriqué selon des normes sociales respectueuses des salariés.*
93 %95 %des Français estiment qu’acheter un produit fabriqué en France…
des Français estiment qu’acheter un produit fabriqué en France…
90 %
Les produits alimentaires
60 %
L’équipement de la maison
60 %
Les voitures
… est un acte citoyen permettant de soutenir l’industrie nationale.*
* IF
OP
PO
UR
CE
DR
E, N
OV
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BR
E 2
01
1.
* IF
OP
PO
UR
ATO
L, J
AN
VIE
R 2
01
3.
92 %des Français considèrent
important le fait qu’une
entreprise indique à ses
consommateurs que
ses produits ont été
fabriqués en France par
la mise en place d’un
label plus strict que
le Made in France, tel
que « Origine France
Garantie » par exemple.
IFOP POUR CEDRE, NOVEMBRE 2011.
L’ORIGINE, UN ÉLÉMENT COMPLEXE
À DÉTERMINER Marquer l’origine d’un
produit peut s’avérer contre-productif
pour un fabricant, si cette mention est ac-
cueillie avec plus ou moins de scepticisme
par le consommateur.
Même si le marquage d’origine est enca-
dré (voir partie suivante « Le marquage sur
le plan juridique »), la notion de « fabriqué
en » ou de « produit en » est déclarative en France et en Europe. De
plus, la complexité croissante des processus industriels rend difficile
l’identification de l’origine d’un produit. Doit-on prendre en compte
l’origine des matières premières (dont beaucoup, comme le coton,
ne sont pas disponibles en France) ou seulement les étapes de fabri-
cation ? Ces dernières peuvent d’ailleurs ne pas toutes être réalisées
sur le même lieu, ce qui suppose de déterminer les plus importantes
dans l’élaboration de l’objet. Enfin, des activités immatérielles, comme
la recherche et le développement, représentent une part importante
de la valeur ajoutée d’un bien, et peuvent compter dans « l’identité
nationale » d’un produit sans pour autant favoriser l’emploi industriel
sur le territoire.
EN EUROPE, LE MARQUAGE
DE L’ORIGINE DES BIENS NON
ALIMENTAIRES EST FACULTATIF.
NÉANMOINS, LORSQU’UN
FABRICANT FAIT LE CHOIX
D’APPOSER UNE INDICATION,
CELLE-CI NE DOIT PAS ÊTRE
DE NATURE À TROMPER LE
CONSOMMATEUR SUR L’ORIGINE
DU PRODUIT (ARTICLES L217-6
ET L121-1 DU CODE DE LA
CONSOMMATION).
9
L’ÉMERGENCE DES LABELS Afin de contrebalancer la proliféra-
tion d’indications et de logos hétérogènes et parfois sans fonde-
ment rigoureux sur l’origine des produits, des initiatives – souvent
privées – ont vu le jour. Des organismes – en général des asso-
ciations de professionnels – délivrent des labels aux entreprises
désireuses de faire valoir l’origine française ou territoriale de
leurs produits, sous réserve qu’elles respectent un cahier des
charges précis. Ce cahier des charges est plus ou moins sélectif
et peut faire l’objet de vérifications sur le terrain. Selon les cas,
le label va s’appliquer à une gamme de produits ou à l’entreprise
elle-même (dans ce dernier cas, le label ne garantit pas l’origine
d’un produit, mais de tout ou partie de la production).
Certains labels sont payants afin de dédommager le tiers qui réa-
lise l’audit ou de financer l’entité émettrice.
En résumé
Si vous êtes fabricant ou distributeur et que vous produisez ou faites
produire tout ou partie en France, la valorisation de l’origine par le
marquage peut constituer un atout commercial différenciant vis-
à-vis des consommateurs. Attention néanmoins à respecter les
réglementations, car si le marquage n’est pas obligatoire, il n’en
est pas moins encadré. Les pages qui suivent vous fourniront des
informations pratiques pour entrer dans une démarche de mise en
avant de l’origine de votre production.
LA NOTION DE « LABEL »
N’A PAS D’EXISTENCE JURIDIQUE,
MAIS DÉSIGNE PAR ABUS DE LANGAGE
UNE MARQUE COLLECTIVE
RECONNAISSABLE PAR DES SIGNES
DISTINCTIFS – UN LOGO PAR EXEMPLE.
10
des Français estiment qu’acheter un produit fabriqué
en France favorise le respect de l’environnement,
notamment en optimisant l’utilisation de transports.
IFOP POUR ATOL, JANVIER 2013.
En 2012, 33 %des importations textiles et habillement
en France provenaient de Chine, contre 10 % d’Italie.
DOUANES, IFM, 2012.
87 %
Faire figurer l’origine d’un produit est aujourd’hui une démarche facul-
tative et volontaire dans les États membres de l’Union européenne, à
l’exception de certains produits pour lesquels l’apposition d’un mar-
quage par le biais de règlements sectoriels (viande bovine, fruits et
légumes, poissons de mer et d’eau douce…) est obligatoire. Autre-
ment dit, cette responsabilité incombe au fabricant ou à l’importateur.
Néanmoins, si vous faites le choix d’apposer une indication « Made
in France », sachez que vous devrez respecter la règle d’origine non
préférentielle appliquée par la Direction générale des douanes et
droits indirects (DGDDI) et la Direction générale de la concurrence,
de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur le
marché intérieur lors de la commercialisation. En d’autres termes, si
vous faites valoir une mention d’origine France, il vous faut pouvoir la
justifier. Les critères sont relativement techniques et dépendent de
chaque type de bien (cf. ci-après « Les règles d’origine non préféren-
tielle »).
En résumé
Le marquage d’origine est facultatif en France. Mais si vos produits
correspondent à la définition du Made in France, conformément
à l’article 39 du Code des douanes communautaire vous pouvez
apposer une mention valorisante évoquant une fabrication française
(par exemple : « Fabriqué en France », « Made in France », « Produit
français »). Dans le cas contraire, et si vous portez une inscription
(graphismes, indications, raison sociale…) de nature à apporter une
confusion sur l’origine véritable du produit, vous vous trouvez dans
l’illégalité et devez donc soit supprimer la mention, soit apposer une
mention corrective.
LE MARQUAGE SUR LE PLAN
JURIDIQUEUNE DÉMARCHE VOLONTAIRE MAIS ENCADRÉE
12
LEXIQUE
LES RÈGLES D’ORIGINE NON PRÉFÉRENTIELLELes règles sur l’origine non préférentielle sont définies au niveau européen par les articles 22 à 26 du règlement n° 2913/92 du Conseil (Code des douanes communautaire) et par les articles 35 à 65 et les annexes 9 à 11 du règlement n° 2454/93 de la Commission (Development Assistance Committee). Ces règles permettent d’établir la « nationalité » d’un produit quand des facteurs de production provenant de plusieurs pays interviennent : composants, matières premières et diverses étapes de la fabrication. De manière schématique, le produit prend l’origine du pays où il a subi la dernière transformation substantielle (ou « ouvraison » dans l’univers du textile). Plus précisément, à chaque catégorie correspond une liste des transformations substantielles (lien disponible dans la partie « Références bibliographiques »). Ces opérations, selon les cas, se traduisent par : - une ouvraison spécifique ;- un changement de la position tarifaire du produit ;- un critère de valeur ajoutée (par exemple, un certain pourcentage du prix du produit en sortie d’usine) ;
- et parfois la combinaison d’une ouvraison spécifique avec un critère de valeur ajoutée.
Ainsi, par exemple, une chemise de nuit confectionnée en France à partir de tissu chinois pourra revendiquer l’origine française.
LA PROVENANCENotion géographique, qui ne fait qu’exprimer le pays à partir duquel les marchandises ont été expédiées avant leur importation sur le territoire douanier communautaire. La provenance n’est donc pas l’origine.
CHANGEMENT DE POSITION TARIFAIREChaque marchandise est catégorisée sous un code douanier, le code SH (Système harmonisé), qui caractérise sa position tarifaire en matière de droits de douanes (article 28 du Code des douanes communautaire). Mais ce code SH sert également de nomenclature pour les statistiques nationales, les normes de sécurité, les formalités sanitaires, etc. Dans le cas du marquage d’origine, le changement de position tarifaire avant et après une étape de fabrication peut dans certains cas être considéré comme une transformation substantielle. Un exemple de code pour des semelles extérieures en cuir : 64 06 90.
VALEUR AJOUTÉELa valeur ajoutée au sens des douanes est l’augmentation de la valeur acquise du fait de la transformation et, éventuellement, de l’incorporation des pièces originaires du pays de fabrication (cf. « Guide pour faciliter la maîtrise des règles d’origine non préférentielle dans l’Union européenne »).
COÛT DE REVIENTIl existe plusieurs façons de calculer le coût de revient, selon les charges que l’on souhaite inclure dans l’estimation. De manière générale, il est constitué de la somme des coûts supportés pour la production d’un bien, hors marge commerciale. Peuvent ainsi entrer dans la définition les frais généraux, comme la R&D, les coûts de matières premières, les frais de main-d’œuvre, ou encore les coûts de distribution.
POUR PLUS DE PRÉCISIONS, VOUS POUVEZ CONSULTER :• Infos Douane Service : 0811 20 44 44 • Site internet de la Douane : www.douane.gouv.fr • Pôles d’action économique et cellules conseil aux entreprises
13
L’UTILISATION DES LABELSPour certains professionnels, les règles relatives au Made in France ne sont pas assez exigeantes, ce qui a conduit à l’émer-
gence de nombreux labels d’initiative privée. Ces labels sont le
plus souvent conçus et gérés par des associations de loi 1901,
regroupant plusieurs professionnels adhérents. L’association
est propriétaire d’une marque dont elle accorde l’usage à des
entreprises candidates à une labellisation. En échange d’un
coût d’adhésion et du respect des critères d’admission, l’entre-
prise dispose donc, pour un temps plus ou moins long, d’une
mention reconnaissable qu’elle peut apposer sur ses produits.
Parallèlement, l’entité émettrice joue le rôle de promoteur du
label et soutient la démarche de ses adhérents auprès du grand
public, des donneurs d’ordres, etc. Des variations peuvent exis-
ter autour de ce montage : l’entité émettrice n’est pas toujours
une association, le statut juridique de la marque est plus ou
moins ouvert, et le coût d’adhésion dépend des conditions
d’attribution du label.
Les labels les plus sélectifs s’adossent à un cahier des charges
qui fait l’objet de contrôles réguliers chez les labellisés. En
effet, les critères d’adhésion sont parfois complexes à vérifier,
car reposant sur une expertise métier – par exemple, quand
il s’agit du nombre d’opérations de fabrication réalisées en
France – ou sur des éléments comptables et financiers,
comme la proportion de coût de revient ou de valeur ajoutée
(cf. lexique p. 15) acquise en France.
14
LES DIFFÉRENTS NIVEAUX D’EXIGENCE DES INDICATIONS
LEXIQUE
Les indications d’origine, associées aux signes qui les distinguent, impliquent des engagements différents de la part de leurs titulaires et correspondent à des exi-gences plus ou moins fortes.
Marque collective de certification
Marque collective simple
Allégation commerciale (avec dépôt de marque)
Allégation commerciale (sans dépôt de marque)
L’usage de la marque collective de certification est ouvert à toutes les personnes, distinctes du titulaire, qui fournissent des produits ou des services répondant aux conditions imposées par le règlement.
La marque collective de certification se caractérise par les garanties de son système de contrôle, lequel doit être conduit par un organisme indépendant et accrédité.
La mention est exploitable par toute personne respectant un cahier des charges établi par le titulaire de l’enregistrement.
Vous êtes propriétaire de la mention, mais serez ainsi vraisemblablement la seule entreprise à l’utiliser.
Aucune exigence particulière autre que le respect des règles sur l’origine non préférentielle.
15
5 ÉTAPESPOUR VALORISER L’ORIGINE DE VOTRE PRODUCTION
4. CADRE
JURIDIQUE
3. TYPE DE
MARQUAGE
1. IDENTITÉ
2. LOCALISATION
5. STRATÉGIEDE MARQUE
5 ÉTAPES
1. DÉFINISSEZ VOTRE IDENTITÉEn premier lieu, vous devez aborder la question de votre identité. Considérez-vous en effet que votre marque, votre entreprise ou vos produits sont français ou ancrés dans un territoire ? Et, si tel est le cas, utiliser une mention d’ori-gine est-il un axe différenciant vis-à-vis de vos concurrents ? Vos clients y seront-ils sensibles ? En effet, selon les secteurs, la valorisation de l’origine peut s’avérer plus ou moins pertinente. Les consommateurs peuvent chercher dans l’origine des gages de qualité, d’éthique, de pro-tection de l’environnement, de sécurité, d’achat patriotique… Vous devez donc tenir compte des pratiques de la concurrence, mais aussi de la sensibilité de vos cibles habituelles, en n’hési-tant pas à les consulter.Par ailleurs, indiquer l’origine d’un produit n’est généralement pas suffisant pour compenser ses faiblesses éventuelles (sécurité, qualité, design, fonctionnalité, rapport qualité/prix…). L’indica-tion de l’origine ne se suffit pas à elle-même. Elle doit être considérée comme un argument supplémentaire de vente.
2. IDENTIFIEZ LA LOCALISATION DE VOTRE PRODUCTIONAu-delà de votre identité générale, quelle réa-lité industrielle l’indication de l’origine de votre production recouvre-t-elle ? En vous penchant sur votre cycle de production, depuis la concep-tion des produits concernés par le marquage, l’acquisition des matières premières ou de cer-
tains composants jusqu’à la fin de la fabrication, vous devez être capable d’estimer la part et la valeur de la production localisée sur le territoire. En effet, la sous-traitance de certaines tâches à l’étranger – que ce soit pour des questions de coût, de savoir-faire, ou simplement de capa-cité – peut avoir un impact sur l’origine. Il vous faudra donc, dans certains cas, identifier et être capable de justifier la prépondérance de la pro-duction nationale par rapport à la proportion de « made in ailleurs » dans les gammes de pro-duits concernés par le marquage.
3. CHOISISSEZ LE TYPE DE MARQUAGE QUI VOUS CORRESPONDEn fonction de votre situation, il sera préférable de mettre en avant la dimension territoriale ou nationale de vos produits. Si vous avez un an-crage territorial fort (ville ou région par exemple), lié à une histoire industrielle ou des savoir-faire spécifiques, une mention géographique locale peut être plus adaptée. Si en revanche vos pro-duits revendiquent un « esprit français » au sens large, s’ils sont destinés à une clientèle étran-gère, ou s’ils proviennent d’un territoire sans réelle visibilité, une mention nationale convien-dra davantage car elle présente également des avantages pour l’export. Vous devrez également arbitrer entre choisir un label sectoriel ou opter pour un label inter-sectoriel. À la spécificité des premiers s’oppose souvent la notoriété plus grande des seconds.
DÉCOUVREZ EN 5 ÉTAPES
PRATIQUESLES SUJETS À COUVRIR LORS D’UNE DÉMARCHE
DE MARQUAGE D’ORIGINE.
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4. RESPECTEZ LE CADRE JURIDIQUEAvant toute chose, n’oubliez pas que le mar-quage d’origine – y compris pour un simple logo – est un signe d’authenticité, qui s’adresse à des consommateurs en recherche de qualité, de transparence et d’éthique de la part des en-treprises qui les utilisent.
Quel que soit le type de marquage que vous choisirez, vous avez donc moralement et juri-diquement un devoir de loyauté vis-à-vis des consommateurs, qui vous interdit d’apposer des mentions mensongères ou qui tendraient à tromper les consommateurs. D’un point de vue communautaire, vous devez également a minima respecter la règle euro-péenne sur l’origine non préférentielle des pro-duits (cf. partie précédente « Le marquage sur le plan juridique »). Un logo d’origine apposé sur un produit ou sur son emballage sera ainsi considéré comme une allégation commerciale susceptible d’être contrôlée et sanctionnée par les pouvoirs publics.
5. INTÉGREZ L’ORIGINE DANS VOTRE STRATÉGIE DE MARQUEMaintenant que vous avez choisi le fond et la forme de l’indication d’origine de vos pro-duits, il s’agit de l’intégrer pleinement dans votre stratégie générale de marque et dans votre communication institutionnelle. Les questions à vous poser sont alors : comment intégrer l’origine dans le récit de ma marque (story-telling) ? Comment et auprès de qui communiquer sur cette indication ? En effet, au-delà de mentionner l’indication d’origine sur votre produit ou sur son conditionne-ment, vous devez la décliner sur vos diffé-rents supports de communication : site web, documentation institutionnelle, mais aussi publicité, ou encore dans le discours de la force de vente, qui doit faire de l’origine un
argument commercial supplémentaire.Enfin, vous aurez probablement à étudier la meilleure façon de faire cohabiter cette infor-mation supplémentaire avec d’autres mar-queurs d’identité, comme les mentions envi-ronnementales, responsables, etc.
Un logo d’origine apposé sur un produit ou sur son emballage sera considéré comme une allégation commerciale susceptible d’être contrôlée et sanctionnée par les pouvoirs publics.
Les questions à vous poser sont alors : comment intégrer l’origine dans le récit de ma marque (story-telling) ? Comment et auprès de qui communiquer sur cette indication ?
18
Le Slip Français est un fabricant de sous-vêtements haut de gamme qui
illustre particulièrement l’intégration de l’origine au discours de la marque.
Son fondateur Guillaume Gibault la caractérise par quatre dimensions principales : française, dans l’image et les valeurs ; Made in France par l’héritage d’un savoir-faire textile historique ; franchouillarde grâce à un positionnement marketing
décalé et provocant ; et enfin 2.0 via un marketing communautaire jouant
sur la « viralité » et les réseaux sociaux.
La combinaison de ces différents leviers forme un récit de marque cohérent permettant de dépasser le simple
« Fabriqué en France ».
En 2009, le Groupe Matelsom reprend et transforme le vépéciste
Camif en e-commerçant spécialiste de l’ameublement. En s’interrogeant sur son identité passée et future, la marque s’est aperçue que l’origine des produits
était un des vecteurs forts pour sa clientèle historique, qu’elle a intégré dans une
nouvelle promesse client baptisée « CQFD » signifiant Choix, Qualité, Fabrication française et Développement durable.
Cette orientation nouvelle s’est traduite par l’inclusion du « Fabriqué en France » dans tous ses canaux de communication :
publicité télévisée, vidéoreportages en ligne valorisant son écosystème de
fournisseurs et présentant « les coulisses de la fabrication française » (à noter que les fournisseurs figurant dans les vidéos ont triplé la croissance de leurs ventes).
Camif.fr a même créé un outil de « conso-localisation » sur le site, permettant
aux internautes de filtrer des produits par leur région d’origine.
ELLES VALORISENT LEUR PRODUCTION EN FRANCE
VOUS TROUVEREZ DANS LES PAGES SUIVANTES
QUELQUES INFORMATIONS SUR LES PRINCIPALES
MENTIONS VALORISANTES DANS LE DOMAINE
DES BIENS NON ALIMENTAIRES ET HORS LUXE.
QUELQUES INDICATIONS D’ORIGINE PARMI
LES PLUS COURANTES
LABEL
Son champ d’application : l’indication porte-t-elle sur une zone géographique nationale ou territoriale ? S’agit-il d’une mention sectorielle ou interprofessionnelle ? L’indication s’applique-t-elle à un produit ou à l’entreprise dans son ensemble ?
Son coût : y a-t-il un coût d’adhésion ou d’audit ?
Son système de contrôle : de quelle manière est délivrée l’indication ?
Son entité émettrice : qui délivre cette indication ?
CHACUNE D’ENTRE ELLES EST CARACTÉRISÉE PAR :
21
NATIONAL, INTERSECTORIEL, ENTREPRISE
GRATUIT (hors temps passé à préparer le dossier)
DÉPÔT DE DOSSIER, PUIS VISITE D’EXPERTS SUR SITE
COMMISSION NATIONALE DE LABELLISATION DES ENTREPRISES DU PATRIMOINE VIVANT
Ses critères d’obtention sont :
• la détention d’un patrimoine éco-nomique spécifique (par exemple, des équipements rares, des droits de pro-priété industrielle liés à ces produits ou bien un réseau de clientèle signi-ficatif) ;
• la détention d’un savoir-faire rare reposant sur la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité ;
• l’ancienneté de l’implantation géo-graphique ou la notoriété de l’entre-prise.
Examen du dossier de candidature par l’Institut supérieur des métiers, de-mande d’avis aux services de l’État en région et aux établissements consu-laires compétents, rédaction d’un rap-
port d’instruction, visites d’entreprises par des experts du métier, examen par la Commission nationale des EPV et décision finale du ministre : le pro-cessus de sélection des EPV est une garantie de leur excellence.
Ce label est attribué pour cinq ans, à l’issue desquels une candidature doit être réémise. Gratuit lors de son attri-bution (en dehors du temps passé à établir une candidature), il permet en outre de bénéficier d’incitations fis-cales avantageuses, comme le crédit d’impôt apprentissage ou le crédit d’impôt création.
À ce jour, environ 1 100 entreprises détiennent ce label.
Plus d’informations sur http://www.patrimoine-vivant.com/
Le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » (EPV) est une marque de reconnaissance de l’État, mise en place pour distinguer des entre-prises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
LABEL
ENTREPRISE DU PATRIMOINE VIVANT
22
Pour Paraboot, qui fabrique des chaussures depuis sa création en
1908, le « Fabriqué en France » est un véritable atout, en particulier auprès
des clients étrangers qui associent instinctivement la France à l’univers du luxe. Grâce à des investissements
importants dans l’automatisation des processus de fabrication, l’entreprise
conserve une part majoritaire et croissante de sa production dans
ses usines françaises. La labellisation « Entreprise du Patrimoine Vivant »
a ainsi permis à Paraboot de valoriser son savoir-faire au sein
de sa communication institutionnelle et commerciale.
Rendue iconique par sa célèbre marinière, l’entreprise de prêt-à-porter met fortement en avant
son ancrage territorial breton dans sa communication. Son engagement
précurseur en matière de responsabilité sociale confère à Armor-Lux
un avantage certain, grâce notamment à des filières d’approvisionnement transparentes et sécurisées sur le
plan de l’éthique. Sa labellisation « Entreprise du Patrimoine Vivant »
participe d’ailleurs de cette stratégie, d’autant plus que la mention traite la problématique du marquage à travers l’angle novateur de la préservation des savoir-faire, chère à Armor-Lux. La société valorise d’ailleurs cette
labellisation dans sa communication institutionnelle –
site web notamment.
ELLES ONT CHOISI CE LABEL
NATIONAL, INTERSECTORIEL, PRODUIT
À PARTIR DE 1 000 € par an et par produit (en fonction du CA de l’entreprise et de la complexité de l’audit annuel)
AUDIT PAR UN TIERS
ASSOCIATION PRO FRANCE
Interprofessionnelle et comprenant aussi bien des catégories de produits alimentaires comme non alimentaires, l’association a précisé les contours ju-gés trop flous de l’appellation « Made in France », en proposant aux entre-prises de bénéficier d’une indication de l’origine différenciante et plus effi-cace que les simples allégations com-merciales. Les deux principaux critères d’adhé-sion au label sont les suivants :• 50 % du prix unitaire de revient doit être acquis en France. À noter que les dépenses de marketing, contraire-ment à la R&D, ne sont pas prises en compte dans le calcul du prix de re-vient, puisqu’en raison de leur impor-tance, elles dévoieraient la vocation primaire du label qui est de favoriser le maintien d’emplois industriels ;
• le produit doit prendre ses « carac-téristiques essentielles » en France, lesquelles sont définies par un collège d’experts sectoriel… D’autres critères sont par ailleurs spécifiquement définis pour certains produits (lunettes, habil-lement, textile, automobile…).Au-delà de l’adhésion, un audit annuel de certification est obligatoire. Réalisé par un tiers agréé, il permet de renfor-cer la légitimité et la crédibilité du label OFG. La gamme de produits labellisés se voit alors attribuer un numéro unique de certification.L’association Pro France compte près de 1 200 gammes de produits labelli-sés fin 2013. Mais son rôle ne se limite pas à délivrer le label OFG : elle anime le débat autour du marquage territo-rial et accompagne les entreprises dans leur démarche de relocalisation.
Plus d’informations sur http://www.profrance.org/
L’association Pro France, émettrice du label « Origine France Garantie » (OFG), a été créée en mai 2010, à l’initiative d’Yves Jégo, auteur d’un rapport sur la « mondialisation anonyme ».
LABEL
ORIGINE FRANCE GARANTIE
24
Smuggler produit des costumes haut de gamme qui sont intégralement
confectionnés en France. Son dirigeant, Gilles Attaf, accorde beaucoup
d’importance aux savoir-faire et à leur origine. Les produits Smuggler comportent à ce titre trois mentions
territoriales valorisantes : une étiquette « Confectionné à Limoges »
accompagnée d’un drapeau français dans l’encolure, une mention « Tailored
in France », et le label « Origine France Garantie » accompagné
du numéro de certification. Selon Gilles Attaf, le label OFG, a fourni
une exposition médiatique conséquente à la marque Smuggler et a été
un formidable outil de croissance pour l’entreprise.
Atol, pionnière dans le domaine, mène depuis 2004 une politique de
relocalisation ambitieuse, possible par le développement de ses collections
de lunettes à marque propre innovantes et esthétiques fabriquées dès 2005 grâce à des techniques industrielles
de pointe. Les sondages Atol/Ifop menés sur le rapport des Français au Made in France, révèlent une forte adhésion des consommateurs aux produits fabriqués en France. Aussi Atol a décidé de faire labelliser « Origine France Garantie »
ses dernières collections privées. En intégrant ce label à ses campagnes
promotionnelles (télévisées notamment), Atol a fait du « Fabriqué en France » un axe de communication structurant
qui a permis de faire prendre conscience aux consommateurs de s’orienter vers
un acte d’achat citoyen et de développer la fréquentation dans ses magasins.
ELLES ONT CHOISI CE LABEL
TERRITORIAL, SECTORIEL TEXTILE, PRODUIT ET ENTREPRISE (double référentiel)
FRAIS D’AUDIT : 500 à 700 € tous les trois ans ; frais de contrôle de traçabilité : 300 à 700 € par an ; frais liés à l’utilisation obligatoire de la plateforme de traçabilité « EColTex for Terre Textile » : 180 € par an
AUDIT PAR UN TIERS SYNDICAT TEXTILE DE L’EST
Par exemple, pour « Vosges Terre Tex-tile », il s’agit du massif vosgien, c’est-à-dire les deux versants des Vosges. Ce label est ainsi avant tout un label de terroir : seules les candidatures des in-dustriels vosgiens réalisant éventuel-lement une ou plusieurs opérations auprès de prestataires situés dans les départements des Vosges, de la Meurthe-et-Moselle, de la Moselle, du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, du Territoire de Belfort et de la Haute-Saône sont étudiées.Pour obtenir le label, l’entreprise can-didate doit réaliser au moins 75 % des étapes de fabrication dans l’aire géo-graphique de référence. Ces étapes sont définies pour chaque catégorie de produit dans des grilles d’évalua-tion du processus de production.
Par ailleurs, un certain nombre de mesures de contrôles sont effectuées, notamment : • un contrôle annuel de la traçabilité des produits via la plateforme de tra-çabilité ou par des prélèvements aléa-toires de produits labellisés dans les points de vente ;• des audits d’usine tous les trois ans ;• des contrôles inopinés en cas d’alerte relevée par la plateforme.Les initiateurs du label proposent aujourd’hui d’étendre cette initiative à tout territoire riche en tradition textile et désireux de valoriser son écosys-tème. Un label « Alsace Terre Textile » vient d’ailleurs d’être créé sur le même principe.
Plus d’informations sur http://www.terretextile.fr
Les entreprises dont les produits sont label-lisés par Terre Textile appartiennent à diffé-rentes catégories de métiers : le tissage, l’en-noblissement, la filature, la confection…, mais elles ont toutes en commun d’appartenir à la même « aire géographique de référence ».
LABEL
TERRE TEXTILE
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Depuis 1995, Paul de Montclos est PDG du groupe Garnier-Thiebaut, entreprise textile implantée à Gérardmer. Dans un contexte commercial et financier alors compliqué,
il réorganise et relance le groupe en orientant l’offre autour de deux segments
principaux : l’hôtellerie de luxe et le grand public. Aujourd’hui le groupe réalise environ 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 40 % à l’étranger. Il est présent dans 80 pays
et dispose de 3 000 points de vente.Plus récemment, lorsque Paul de Montclos a repris la direction du Syndicat Textile
de l’Est en 2008, il a souhaité revaloriser l’industrie textile vosgienne en initiant
la création du label « Vosges Terre Textile », qui se veut une véritable réponse régionale à la mondialisation. Pour Garnier-Thiebaut,
le label est un gage supplémentaire de qualité et de savoir-faire pour les commanditaires lors
de réponses à des appels d’offres. Il permet aussi d’enrichir le discours commercial en axant la discussion et la négociation
sur d’autres critères que le prix.
ELLE A CHOISI CE LABEL
TERRITORIAL, INTERSECTORIEL, PRODUIT
ADHÉSION de 356 à 4 572 € en fonction du CA et du secteur d’activité de l’entreprise, contrôles de 450 à 15 000 € en fonction du CA et du secteur d’activité de l’entreprise
AUDITS PÉRIODIQUESdes sites de production effectués tous les 3 à 5 ans
ASSOCIATION PRODUIT EN BRETAGNE
• être fabriqués par une entreprise membre, dans une unité lui apparte-nant, située sur l’un des cinq dépar-tements bretons (Côtes-d’Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlan-tique et Morbihan) et accréditée par l’association suite à un audit ;• avoir fait l’objet d’une transforma-tion substantielle en Bretagne, et bénéficier ainsi d’un certain niveau de valeur ajoutée (laissé à la libre appréciation des membres de la commission adhésion) ; • être des articles conformes à la régle-mentation et aux usages de la profes-sion ;• être adaptés à une commercialisa-tion dans l’un au moins des différents circuits du réseau de distributeurs ad-hérents de Produit en Bretagne.
Outre l’audit d’adhésion, des audits périodiques sont menés tous les trois à cinq ans, portant sur la traçabilité des produits, l’hygiène et la sécurité, les outils de production, les processus de fabrication, les conditions de travail des salariés, la démarche et la gestion environnementales de la société et les procédures de gestion de crise (retrait et rappel de produits).Il faut noter que les entreprises membres doivent justifier d’au moins trois ans d’exercice de leur activité sur le territoire. Elles peuvent se prévaloir de leur adhésion dans leur communi-cation institutionnelle.
Plus d’informations sur www.produitenbretagne.com
Créée en 1993, l’association Produit en Bretagne émet un label à destination des produits alimen-taires et industriels bretons. Pour pouvoir être habilités à utiliser le logo « Produit en Bretagne », les produits non alimentaires proposés doivent :
LABEL
PRODUIT EN BRETAGNE
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La société bretonne A+ conçoit, fabrique et commercialise des jeux d’éveil et de construction en bois
naturel, sous les marques Jouécabois et Mécabois. Elle s’est créée en 2007
autour de trois valeurs clés : fabrication française, développement durable et prix. L’entreprise a choisi
le label « Produit en Bretagne » pour son expertise reconnue dans
la valorisation des produits de terroir, sa notoriété, mais aussi sa simplicité. Aujourd’hui, le label est apposé sur
l’intégralité des produits, et Mécabois l’emploie systématiquement dans
sa communication institutionnelle : sites Internet, cartes de visite, papier à en-tête, etc. Même s’il est difficile
d’isoler précisément l’apport du label en matière de chiffre d’affaires,
il représente un outil marketing puissant qui a contribué à faire grandir l’entreprise : augmentation du nombre
de clients, accès au réseau du label, et présence accrue dans la presse.
ELLE A CHOISI CE LABEL
TERRITORIAL, INTERSECTORIEL, PRODUIT
À DÉFINIR par les groupements professionnels
À DÉFINIR par les groupements professionnels
L’ÉTAT par le biais de l’Institut national de la propriété industrielle
Ainsi, «Constitue une indication géo-graphique la dénomination d’une zone géographique ou d’un lieu déter-miné servant à désigner un produit, autre qu’agricole, forestier, alimentaire ou de la mer, qui en est originaire et qui possède une qualité déterminée, une réputation ou d’autres caracté-ristiques qui peuvent être attribuées essentiellement à cette origine géo-graphique ».C’est l’INPI qui sera chargé d’attribuer les nouvelles indications géogra-phiques, en homologuant un cahier des charges qui devra préciser, entre autres, le produit concerné, la zone géographique à laquelle il est associé, la qualité, la réputation, le savoir-faire traditionnel ou les autres caractéris-tiques que possède le produit, son processus d’élaboration, de produc-tion et de transformation. Après ho-mologation, la défense et la gestion
d’un produit bénéficiant d’une indica-tion géographique seront assurées par des organismes de défense et de ges-tion, personnes morales de droit privé regroupant les producteurs. La Loi instaure par ailleurs une meil-leure protection des noms des col-lectivités territoriales, en prévoyant un droit pour ces collectivités d’être alertées par l’INPI du dépôt d’une demande de marque contenant leur dénomination. Les collectivités pourront ensuite former opposition à l’enregistrement de cette demande, soit au titre d’une atteinte à leur nom, à leur image ou à leur renommée, soit même au titre d’une atteinte à une indication géographique, dès lors que cette indication comportera le nom de la collectivité concernée (nouvel article L.712-4, 3°, CPI). La demande d’opposition sera adressée à l’INPI. Un décret d’application de cette loi, en cours d’élaboration, précisera les conditions de son application.
Pour plus d’informations : www.economie.gouv.fr/loi-consommation
La loi n°2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation, dite loi Hamon, a ouvert le régime des indications géographiques aux produits industriels et artisanaux (cf. nou-veaux articles L.721-2 à L.721-10 du Code de la propriété intellectuelle).
LABEL
INDICATION GÉOGRAPHIQUE
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AUTRES MENTIONS
Créée en 2011, l’Union des professionnels du savon de Marseille est une association ayant pour but de défendre et de promouvoir le savon de Marseille authentique. Elle délivre un label sous la forme d’une marque collective.
« Esprit de Thiers » est une marque appartenant à la Fédération française de la coutellerie, que peuvent arborer les couteliers du bassin thiernois signataires d’une charte de qualité.
Onze fabricants de jouets en France ont mis en œuvre un étiquetage standard « Fabri-qué en / Made in France » sur tous les produits, ainsi qu’une campagne de communica-tion fondée sur la promotion du slogan « Je joue français ». Cette initiative est périodi-quement réactivée à l’occa-sion des achats de Noël, en partenariat avec les grandes enseignes spécialisées.
Il existe une grande variété d’initiatives autres que la labellisation pour valori-ser l’origine d’un produit ou d’une gamme de produits, tant sur le plan du terri-toire géographique concerné que sur les secteurs professionnels. Vous trouve-rez ci-dessous quelques exemples :
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Bien qu’historiquement fondée à Liverpool, Meccano est rachetée par sa filiale française en 1979.
Aujourd’hui, plus de 50 % de la production est réalisée dans
l’usine de Calais, suite à un effort de relocalisation engagé depuis 2010.
Meccano promeut le Made in France et participe à l’initiative
« Je joue français »
ELLE A CHOISI CE LABEL
Tableau des règles de listes applicables aux produits (suivant classement dans la NC), Commission européenne
Guide pour faciliter la maîtrise des règles d’origine préférentielle dans l’Union européenne (UE)DGDDI, septembre 2011
100 signes de qualité et mentions valorisantes Institut national de la consommation, juillet 2007
En finir avec la mondialisation anonyme, la traçabilité au service des consommateurs et de l’emploi Yves Jégo, mai 2010
Êtes-vous prêt à payer plus cher la high-tech Made in France ? Anicet Mbida, clubic.com, juillet 2013
Étude sur les valeurs associées au « Fabriqué en France » DGCIS, mars 2013
La coutellerie de Thiers organise sa défense Sylvie Jolivet, Les Échos, juin 2012
Le Made in France – Regards croisés Français et chefs d’entreprise Ifop pour Hopscotch et le Cedre, octobre 2011
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Le rayon « made in France » arrive dans les supermarchés, Isabelle de Foucauld, figaro.fr, février 2013
Leclerc teste des rayons « made in France » dans ses magasins challenges.fr, janvier 2013
Les Français et le Made in France, Vague 2 Ifop pour Atol, janvier 2013
Made in France : acheter français, pas si simple Fabienne Maleysson et Erwan Seznec, Que Choisir, n° 512, mars 2013
Marque France – Acte 1 : la consultation Mission présidée par Philippe Lentschener, ministère du Commerce extérieur, ministère du Redressement productif, ministère de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, juin 2013
Les arnaques du « made in France » Benjamin Masse-Stamberger, L’Express, juillet 2013
Que vaut la « Marque Paris » ? Jean-Gilles Cahn, Friedland Papers, Lettre de prospective, n° 39, mars 2013
Une « Empreinte emplois » française 60 Millions de Consommateurs, hors-série n° 169, octobre-novembre 2013
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Réalisation : AKOYA Consulting (http://www.akoyaconsulting.fr) - Contact : Vincent Barat - Création : Agence - Contact : François Kahn - Comité de Pilotage : Benjamin Leperchey (DGE), Gaëtan Poncelin de Raucourt (DGE), Bruno Geeraert (DGE), Jean-François Serre (DGE), Noël Le Scouarnec (DGE), Alice Métayer-Mathieu (DGE), Muriel Grisot (DGE), France Lacoeuilhe (DGE), Marie-Noëlle Berbille (DGE), Joëlle Da Fonseca Ruellan (CLIMO), Raphaël Horowitz (DGE). Crédits photographiques : Préface : © DR : Babel , Page 7 : © Thinkstock 2014 , Pages 8-9 : © Thinkstock 2014 , Page 10 : © Thinkstock 2014 , Page 12-13 : © Thinkstock 2014 , Page 21 : © DR CAMIF , © DR Le Slip Français (LSF) , Page 23 : © Thinkstock 2014 , Page 24 : © Thinkstock 2014 , Page 25 : © DR Armor-Lux , © DR Paraboot , Page 26 : © Thinkstock 2014 , Page 27 : © DR Atol les opticiens , © DR Smuggler , Page 28 : © Thinkstock 2014 , Page 29 : © DR Garnier Thiebaut , Page 30 : © Thinkstock 2014 , Page 31 : © DR Mecabois , Pages 32-33 : © Thinkstock 2014 , Page 35 : © DR Meccano.
Soutien et financement : DGE Contact : Muriel Grisot.
Remerciements : Le Comité de Pilotage remercie l’ensemble des partenaires institutionnels et privés ayant contribué à l’élaboration de ce guide, en particulier les dirigeants ou représentants d’entreprises qui y ont apporté leur témoignage.