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Le musée FARCOT Henry Eugène Adrien FARCOT, bienfaiteur de la commune Les Sainvillais et Sainvillaises d’origine connaissent plus ou moins l’histoire de la construction située au centre du bourg. Mais les autres, les plus jeunes, les nouveaux habitants ignorent sans doute à peu près tout de cet immeuble dans le plus pur style IIIe République et peuvent à juste titre s’interroger sur ce musée FARCOT. Qui était Henry Eugène Adrien FARCOT, plus connu sous l’appellation d’Eugène FARCOT ? L’HOMME Le tableau généalogique qui se trouve dans le musée indique que la recherche s’est arrêtée à la naissance de Michel FARCOT en 1603. Sur quatre générations, de 1603 à 1688, les aïeux d’Eugène FARCOT porteront le nom de FALCOT. Henri Eugène Adrien FARCOT naît à SAINVILLE, le 20 février 1830, dans la modeste maison de la place de l’Eglise, qui fut celle de ses aïeux maternels, et plus avant de la famille LASNIER. Ses parents Louis François Désiré FARCOT, né le 5 Vendémiaire an X, et Emelie DELAFOY, née à SAINVILLE, le 8 décembre 1800, donnent à leur fils Eugène une sœur Laure, née également à SAINVILLE, le 3 octobre 1833. Elle décèdera sans postérité à PARIS le 22 avril 1866. Louis FARCOT exerce la profession, répandue à l’époque, de marchand colporteur volailler beurrier. Pour assurer la subsistance de sa famille, il se rend de ferme en ferme, achète au détail à la campagne et revend en gros à la ville. Son fils Eugène jouit d’une enfance choyée, tenue à l’écart des bouleversements de l’époque. Il est vrai qu’en cette année 1830, on suit en BEAUCE « Les Trois Glorieuses » et leurs conséquences avec intérêt, mais comme toujours avec recul. Elève doué et assidu, il montre certaines prédispositions pour les études. Ses parents l’inscrivent à l’Ecole Nationale Horlogère de CLUSES (Jura) où il obtient brillamment son diplôme d’ingénieur horloger. Une grande photo sépia de la première école de CLUSES se trouve dans le musée. Puis il prend pour épouse Pauline LE BLOND née à PARIS le 26 septembre 1836. Dans son testament olographe du 14 juin 1890, Eugène FARCOT l’institue sa légataire universelle et écrit à son propos qu’elle fut « la bonne et courageuse compagne de sa vie ». Il est vrai que la vie de ce couple fut jalonnée de bons et mauvais moments. Deux enfants viennent agrandir le foyer. Marguerite naît à PARIS le 26 novembre 1858 et y décède le 21 mars 1890. Elle a alors à peine 32 ans. Son mari Henri WANDENBERG, successeur de son beau-père à la tête de la Manufacture d’Horlogerie, aura un rôle prédominant dans l’exécution des volontés testamentaires de celui-ci et de son épouse Pauline. Le deuxième enfant est un garçon Charles Louis Eugène. Il naît à PARIS le 10 mai 1860 et décède à ALGER le 29 mars 1881. Après avoir rédigé son testament, Eugène FARCOT décède le 14 mars 1896 à SAINT MAUR DES FOSSES. Son épouse complètera le legs avant son décès survenu en 1899. Son gendre Henri WANDERBERG aura alors la lourde charge de l’exécution de leurs volontés et des négociations avec les maires successifs de SAINVILLE.

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Historia del relojero farcot

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Le musée FARCOT

Henry Eugène Adrien FARCOT, bienfaiteur de la commune Les Sainvillais et Sainvillaises d’origine connaissent plus ou moins l’histoire de la construction située au centre du bourg. Mais les autres, les plus jeunes, les nouveaux habitants ignorent sans doute à peu près tout de cet immeuble dans le plus pur style IIIe République et peuvent à juste titre s’interroger sur ce musée FARCOT. Qui était Henry Eugène Adrien FARCOT, plus connu sous l’appellation d’Eugène FARCOT ?

L’HOMME Le tableau généalogique qui se trouve dans le musée indique que la recherche s’est arrêtée à la naissance de Michel FARCOT en 1603. Sur quatre générations, de 1603 à 1688, les aïeux d’Eugène FARCOT porteront le nom de FALCOT. Henri Eugène Adrien FARCOT naît à SAINVILLE, le 20 février 1830, dans la modeste maison de la place de l’Eglise, qui fut celle de ses aïeux maternels, et plus avant de la famille LASNIER. Ses parents Louis François Désiré FARCOT, né le 5 Vendémiaire an X, et Emelie DELAFOY, née à SAINVILLE, le 8 décembre 1800, donnent à leur fils Eugène une sœur Laure, née également à SAINVILLE, le 3 octobre 1833. Elle décèdera sans postérité à PARIS le 22 avril 1866. Louis FARCOT exerce la profession, répandue à l’époque, de marchand colporteur volailler beurrier. Pour assurer la subsistance de sa famille, il se rend de ferme en ferme, achète au détail à la campagne et revend en gros à la

ville. Son fils Eugène jouit d’une enfance choyée, tenue à l’écart des bouleversements de l’époque. Il est vrai qu’en cette année 1830, on suit en BEAUCE « Les Trois Glorieuses » et leurs conséquences avec intérêt, mais comme toujours avec recul. Elève doué et assidu, il montre certaines prédispositions pour les études. Ses parents l’inscrivent à l’Ecole Nationale Horlogère de CLUSES (Jura) où il obtient brillamment son diplôme d’ingénieur horloger. Une grande photo sépia de la première école de CLUSES se trouve dans le musée. Puis il prend pour épouse Pauline LE BLOND née à PARIS le 26 septembre 1836. Dans son testament olographe du 14 juin 1890, Eugène FARCOT l’institue sa légataire universelle et écrit à son propos qu’elle fut « la bonne et courageuse compagne de sa vie ». Il est vrai que la vie de ce couple fut jalonnée de bons et mauvais moments. Deux enfants viennent agrandir le foyer. Marguerite naît à PARIS le 26 novembre 1858 et y décède le 21 mars 1890. Elle a alors à peine 32 ans. Son mari Henri WANDENBERG, successeur de son beau-père à la tête de la Manufacture d’Horlogerie, aura un rôle prédominant dans l’exécution des volontés testamentaires de celui-ci et de son épouse Pauline. Le deuxième enfant est un garçon Charles Louis Eugène. Il naît à PARIS le 10 mai 1860 et décède à ALGER le 29 mars 1881. Après avoir rédigé son testament, Eugène FARCOT décède le 14 mars 1896 à SAINT MAUR DES FOSSES. Son épouse complètera le legs avant son décès survenu en 1899. Son gendre Henri WANDERBERG aura alors la lourde charge de l’exécution de leurs volontés et des négociations avec les maires successifs de SAINVILLE.

L’INGENIEUR HORLOGER A la sortie de l’Ecole de CLUSES, Eugène FARCOT fonde à SAINT-OUEN en 1853 une Manufacture d’horlogerie qui sera brevetée. Ses créations lui valent de nombreuses récompenses dans les expositions, notamment universelles ; auxquelles il participe. Les Médailles d’or à l’exposition de 1900, et auparavant à celles de 1860, 1862, 1863, 1867, 1878 et 1889, où lui sont décernés l’or, l’argent ou le bronze, lui apportent une grande notoriété. Ses productions se distinguent également par leur variété. Qu’on en juge par

l’énumération qui figure sur l’entête du papier à lettre : pendules veilleuses (30 modèles), horlogerie de luxe (garnitures de fantaisie – lunettes – diamants), cartels à chaînes (faïence décorée, appliques, plats, bois, bronze), pendules faïences montées de tous styles, montres simples et compliquées, fantaisie et classiques (métal – acier – argent – or). L’homme est incontestablement, dans l’approche de son métier, d’une curiosité insatiable et sans cesse en éveil. Il ne se limite pas à des connaissances acquises : il cherche, il invente, il crée. Il annonce clairement dans ses correspondances ses « inventions et nouveautés diverses (pendules, escarpolettes, horloges, marines), mouvements à jour, échappement circulaire, rénovation rapide, tirage rentrant, etc…, mouvements à la main pour fabricants et commerçants. Ainsi, en 1935, un collectionneur vichyssois acquiert une horloge de cheminée avec globe signée FARCOT à la salle des ventes de MOULINS. Dans une lettre adressée en février 1947 au conservation du musée FARCOT à SAINVILLE, il fait une description technique extrêmement précise de son »mouvement à pendule conique », évoque sa facture de style Louis XIV avec socle en bois noir, et loue sa parfaite exactitude. La commune de SAINVILLE, pour sa part recevra du legs plusieurs horloges dont celle de la partie supérieure de la façade de la mairie constitue, de par son mécanisme, le modèle le plus abouti et le plus représentatif. L’AVENTURIER On l’a vu, les activités professionnelles d’Eugène FARCOT le conduisent à découvrir les capitales européennes, tout en y faisant fortune. Il se découvre très vite une véritable passion pour les voyages et parallèlement s’adonne à ce qui est son jardin secret : l’aéronautique et l’aérostation. De ces voyages en ITALIE, en EGYPTE et en INDOCHINE, il rapporte des pièces destinées à constituer les collections du projet de musée qu’il envisage sans doute déjà. Hélas, pêle-mêle, les vitrines recèlent des pièces de monnaie de bronze, d’argent et d’or, de tous âges et de tous pays, d’origine romaine égyptienne, grecque…, des scarabées égyptiens, des petites statuettes de différentes époques, de PTOLEMEE à RAMSES, des vases étrusques, des figurines mexicaines en terre cuite en relation avec le culte du serpent à plumes, le QUETZACOATL, des bronzes hindous du GAUTAMA, des statuettes de tout l’EXTREME-ORIENT (INDOCHINE, CHINE, JAPON) et du Sud-Est asiatique, des coquillages, des minéraux, un gong, des amphores… A cette impressionnante collection s’ajoutent des grattoirs, des racloirs, des hachettes marquant les périodes paléolithique et néolithique. Quant à l’aéronautique et l’aérostation, Eugène FARCOT y apporte un sérieux et un enthousiasme confondant. Il prépare et obtient le brevet d’aéronaute. Il est un membre émérite de la Société Aérostatique et Météorologique de France. Tout l’intéresse : l’étude, la technique, la manœuvre.

Pendant e Siège de PARIS, le 12 octobre 1870, il traverse les lignes prussiennes à bord du ballon-poste « Le Louis Blanc ». Cet exploit lui vaudra d’être distingué pour sa conduite pendant la guerre, par un brevet que lui remet le Préfet de PARIS. Quelques années auparavant, il conçoit et exécute lui-même un modèle réduit de ballon dirigeable, présenté sous l’appellation de « Modèle d’ensemble de navigation aérienne » en 1863 à l’occasion d’une exposition au Palais de l’Industrie à PARIS. Cette maquette fera partie des collections léguées à la commune. LE TESTAMENT Industriel ingénieux, personnalité passionnée de navigation aérienne, tout a réussi pour Eugène FARCOT. Pourtant, le décès de ses deux enfants, Charles en 1881 et Marguerite en 1890, constituent les drames de sa vie et de celle de son épouse. A peine trois mois après la mort de sa fille, alors qu’il est âgé de 60 ans, il rédige son testament qu’il dépose chez Maître DIOLE, notaire à VINCENNES. N’ayant plus d’héritier direct, c’est donc à son épouse Pauline qu’il confie en sa qualité de légataire universelle le soin d’exécuter les différents legs. Celui consenti à la commune de SAINVILLE est très explicite et reproduit ci-après in extenso : « Je lègue telle quelle à la commune de SAINVILLE la modeste maison que j’y possède place du « carrefour. Elle fut celle de mes aïeux maternels. J’y vins au monde le vingt février mil huit cent « trente. « Mon intention est de la faire reconstruire doublée d’un premier étage, surmontée de chambres « mansardées le tout si possible flanqué d’une tour carrée munie d’un grand baromètre-machine tel « qu’il en existe u à la pointe Saint Eustache à PARIS. Cette tour sera terminée en plate-forme pour « servir de poste-vigie aux sapeurs-pompiers, lesquels en auront une clef ouvrant la porte donnant « sur la rue. La plate-forme sera pourvue d’un très grand paratonnerre muni aux deux tiers d’une « poulie permettant de hisser le pavillon de la compagnie les jours de solennité. « La disposition intérieure du bâtiment sera aménagée de telle sorte qu’il puisse servir à « l’installation d’un pharmacien, médecin ou officier de santé. Au premier étage côté de la tourelle, et « lui donnant accès, il sera réservé une salle particulière occupant la moitié de la superficie où « seront réunis et conservés les portraits de famille, les reliques de mes enfants, quelques volumes « de ma modeste bibliothèque et enfin dans les vitrines spéciales une collection choisie de mes « souvenirs de voyages et autres, le tout catalogué formera un petit musée intime dont le public muni « de permission et accompagné pourra prendre connaissance le dimanche de telle heure à telle « heure et de telle époque à telle époque si vous le trouvez bon. On y accèdera par la tour des « pompiers, il pourra même être placé sous leur protection. « Dans l’intérieur du bâtiment et au-dessus des portes seront scellés et encastrés des panneaux de « marbre portant incrustés les noms de mes aïeux les CASSEGRAIN, DELAFOY, FARCTOT et « TARTARAT qui fut mon guide et initiateur aux quelques connaissances que j’ai possédées, ainsi que « ceux de ma femme et de mes enfants –en dehors et sous le balcon du premier étage l’inscription « suivante : Legs FARCOT – Pauline LE BLOND 18.. « Dans le cas où je ne pourrais mettre ce projet à exécution de mon vivant mais dans ce cas « seulement, je lègue à la commune de SAINVILLE une somme nette de quarante mille francs pour son « édification. Mon légataire universel sera chargé de remettre entre vos mains les plans projetés, en « surveillera l’exécution, donnera son avis sur les dispositions intérieures et procèdera aux « aménagements. « Les matériaux de construction seront de préférence la brique, la meulière et la pierre « d’AIGREVILLE ou analogue pour celles taillées de telle sorte qu’elle puisse durer longtemps sans « entraîner de sérieuses réparations. Les sous-sols occuperont toute la superficie du bâtiment et « seront suffisamment élevés pour servir de magasins et parer ainsi autant que possible à l’exiguïté de « la superficie totale. « Les tableaux de famille qui ne pourraient trouver place dans la chambre des souvenirs seront « disposés dans tel autre emplacement convenable et remis aux bons soins et à la sollicitude du « locataire qui pendant son occupation en sera le conservateur officieux.

« En attendant que se présente le titulaire souhaité : pharmacien, médecin ou officier de santé, la « commune pourra louer son immeuble au percepteur ou tout autre locataire au mieux de ses intérêts. « Il sera prélevé sur son revenu une somme annuelle pour son entretien le surplus pourra être partagé « entre les besogneux, petits ou vieux, ou servir à l’établissement de concours de pompes, de fusils de « chasse ou de guerre, de paume ou de fanfare où seraient appelées à concourir les communes « environnantes. Le cercle pourrait en être étendu et il y serait distribué des médailles ou autres « récompenses afin de stimuler le zèle des citoyens et animer le commerce dans la commune. Tout ceci « d’ailleurs est remis à votre bon jugement. « Et encore… « Tous les droits de succession incombant à la commune de SAINVILLE etc… seront avancés par « Madame FARCOT si elle me survit et retenus sans intérêts par sa succession lors des paiements de « legs. » On l’a vu précédemment, Eugène FARCOT n’a pu réaliser son projet avant la fin de sa vie. Décédé le 14 mars 1896 en son domicile à SAINT MAUR DES FOSSES, son épouse Pauline a été envoyée en possession du legs par le Tribunal Civil de la SEINE le 31 mars 1896. Celle-ci confie aussitôt à son gendre Henri WANDENBERG le soin de négocier avec la commune et son maire Louis ROUSSEAU la mise à exécution du legs. Une lettre du 20 octobre 1896 évoque la préoccupation de Madame FARCOT au sujet de la place à donner à la mairie du portrait de son mari et de l’endroit où sera apposée une plaque commémorative. Quatre années plus tard, en octobre 1900,le maire est avisé par Monsieur WANDENBERG que le testament de Monsieur FARCOT est approuvé par le Conseil d’Etat. Monsieur VAILLANT, architecte à CHARTRES, choisi de son vivant par Eugène FARCOT, est sollicité pour estimer les travaux à réaliser et établir les plans définitifs pour le printemps de l’année 1901. Le coût est hélas plus élevé que ne le permet la somme de quarante mille francs or. L’ensemble des devis correspond selon l’architecte à envisager quatre-vingt mille francs or. Madame FARCOT lègue alors à la commune la différence pour permettre l’exécution complète du legs de son mari. Puis elle décède à PARIS, le 1er décembre 1899. Il revient au gendre Henri WANDENBERG d’exécuter les volontés testamentaires de ses beaux-parents. Ses démarches, qui débuteront dans un climat relativement serein, se compliqueront au cours des années 1902 et 1903, le conseil municipal estimant que tous les objets mobiliers promis et prévus à l’inventaire n’avaient pas été « envoyés » en mai 1902. Quatre caisses avaient été nécessaires pour les pièces de collection expédiées par « wagon petite vitesse », une cinquième caisse contenant les meubles parvenant plus tard. Malgré des désaccords qui se poursuivront jusqu’au début de février 1904,le musée a pu être inauguré le 21 juin 1903.

LE MUSEE Depuis un peu plus d’un siècle, la commune s’est efforcée de respecter dans la mesure de ses moyens les volontés d’Eugène FARCOT et de son épouse. Construit avec sa tour –qui servit si peu aux pompiers mais beaucoup aux occupants allemands pendant la dernière guerre-, le musée répond aux conditions du legs. Le rez-de-chaussée et le premier étage ont été occupés depuis l’origine jusqu’en 2008 par un médecin. S’y sont succédé le docteur DAVY, premier locataire, homme à longue barbe et à chapeau haut de forme, puis les docteurs FENOUILLERE, FALLEX, MASSON, MALANGE, PHILIPPON, WINISDORFFER et PINARD. Le deuxième étage compte trois salles, la première est dédiée essentiellement aux meubles de la famille FARCOT. Une toile imposante par ses dimensions, peinte par un parent proche le

Lieutenant Colonel TARTARAT et intitulée « Carrefour antre la messe et les vêpres » occupe largement l’espace. Dans la seconde salle, se trouvent de nombreux portraits de famille avec le buste du bienfaiteur portant la barbe de l’époque. La troisième salle enfin reçoit les souvenirs de voyages et les livres, à dominante scientifique. L’escalier en colimaçon qui donne accès à la tour ne permet plus actuellement d’ouvrir à la visite, la sécurité n’y étant pas assurée en raison de la grande vétusté des marches. Des travaux d’électricité et de chauffage ont néanmoins été entrepris ces dernières années pour conserver les collections dans les meilleures conditions. Le bâtiment vu de l’extérieur et sa façade en particulier, sont sans doute ce qui interpelle le plus le passant. Si les croquis d’Eugène FARCOT ont été scrupuleusement respectés dans les intentions et l’esthétique par l’architecte VAILLANT, par contre la hausse des prix a conduit à modifier la qualité des matériaux. La couverture prévue en plomb fut exécutée en zinc (n° 14) et la pierre utilisée de qualité moindre que celle préconisée par le donateur. Les mosaïques retiennent l’attention par leurs teintes colorées et leur finesse. Les médaillons d’inspiration bucolique représentent les quatre saisons. La salamandre au-dessus de la porte d’accès à la tour porte la signature de l’architecte, sans que l’on sache ce qui a valu le choix de cet amphibien. En 1994, l’ensemble de la façade subit une cure de jouvence avec un nettoyage par « gommage ». Une mise en lumière confiée en 1999 à E.D.F. achève ensuite de la mettre en valeur.