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LLL LES LIENS QUI LIBERENT Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ? Roland Gori La promesse de bonheur faite aux peuples et aux individus ne constitue- t-elle pas à l’instar des religions et des idéologies un opium qui les prive de leur liberté ? En les berçant avec la vieille chanson de l’abondance et du bien-être, le pouvoir démocratique aujourd’hui contraint les sujets politiques à abandonner leurs libertés publiques et privées au profit de l’automatisme des procédures et des techniques. Les nouvelles technologies ont largement contribué à installer ce système technicien qui récuse la démocratie, et favorise la marchandisation du vivant. Ces transformations sociales et culturelles ont considérablement accru les effets de violence de la quantification et de la marchandisation qui accompagnent la financiarisation du monde. A la culpabilité qui fonde le lien social, à la haine inhérente aux rapports humains et à leur ambivalence, le nouveau système technicien a substitué, au nom de la sécurité et du risque, la dépendance à la rationalité des instruments et des procédures. Les changements qui se sont accomplis en psychiatrie depuis une trentaine d’années, constituent un bon exemple de cette crise des valeurs : les modes d’emplois et les grilles d’évaluation sont venus remplacer la clinique et son autorité dans la manière de poser les diagnostics psychiatriques. La technique disculpe, elle ne requiert que son application, sans état d’âme. Si la culpabilité passe à la trappe, c’est l’Autre qui disparaît, et notre subjectivité avec. Le déclin de la responsabilité, professionnelle autant que citoyenne, sont les conséquences de ce processus culturel qui, en nourrissant les illusions de la sécurité et en conjurant le risque, récolte les fruits de la dépendance et de l’aliénation. Il est grand temps de retrouver la liberté de désirer. Roland Gori est professeur émérite de psychopathologie clinique à l’université d’Aix-Marseille et psychanalyste. Il a été en 2009 l’initiateur de l’Appel des appels. Il est l’auteur de nombreux livres parmi lesquels : La Dignité de penser, De quoi la psychanalyse est-elle le nom ?, La Santé totalitaire et La fabrique des imposteurs vendu à près de 10 000 exemplaires. Contact presse : Anne Vaudoyer Email : [email protected] Tel : 06.63.04.00.62 Sortie : 13 février 2014

février-avril 2014, le programme des éditions Les Liens qui Libèrent

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LLL LE S L IEN S QUI LIBERE N T

Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ? Roland Gori

La promesse de bonheur faite aux peuples et aux individus ne constitue-t-elle  pas  à  l’instar  des  religions  et  des  idéologies  un  opium  qui  les  prive  de  

leur liberté ?

En   les   berçant   avec   la   vieille   chanson   de   l’abondance   et   du   bien-être, le pouvoir démocratique aujourd’hui   contraint   les   sujets   politiques   à   abandonner   leurs   libertés   publiques   et   privées   au   profit  de l’automatisme des procédures et des techniques. Les nouvelles technologies ont largement contribué à installer ce système technicien qui récuse la démocratie, et favorise la marchandisation du vivant. Ces transformations sociales et culturelles ont considérablement accru les effets de violence de la quantification et de la marchandisation qui accompagnent la financiarisation du monde.

A la culpabilité qui fonde le lien social, à la haine inhérente aux rapports humains et à leur ambivalence, le nouveau système technicien a substitué, au nom de la sécurité et du risque, la dépendance à la rationalité des instruments et des procédures. Les changements qui se sont accomplis en psychiatrie   depuis   une   trentaine   d’années,   constituent   un   bon   exemple   de   cette   crise   des   valeurs : les modes  d’emplois  et  les  grilles  d’évaluation  sont  venus  remplacer  la  clinique  et  son  autorité  dans  la  manière  de poser les diagnostics psychiatriques. La technique disculpe, elle ne requiert que son application, sans état  d’âme.  Si  la  culpabilité  passe  à  la  trappe,  c’est  l’Autre  qui  disparaît, et notre subjectivité avec.

Le déclin de la responsabilité, professionnelle autant que citoyenne, sont les conséquences de ce processus culturel qui, en nourrissant les illusions de la sécurité et en conjurant le risque, récolte les fruits de la dépendance  et  de  l’aliénation.  Il  est  grand  temps  de  retrouver  la  liberté  de  désirer.

Roland Gori est professeur émérite de

psychopathologie   clinique   à   l’université   d’Aix-Marseille et

psychanalyste.   Il   a   été   en   2009   l’initiateur   de   l’Appel des

appels.   Il   est   l’auteur   de   nombreux   livres   parmi   lesquels :

La Dignité de penser, De quoi la psychanalyse est-elle le nom ?, La Santé totalitaire et La fabrique des imposteurs vendu à près de 10 000 exemplaires.

Contact presse :

Anne Vaudoyer

Email : [email protected]

Tel : 06.63.04.00.62

Sortie : 13 février 2014

LLL LE S L IEN S QUI LIBERE N T

La  dette  cachée  de  l’économie

Un scandale planétaire

Eric De Ruest et Renaud Duterme

Préface de Jean Gadrey

Un plaidoyer et des solutions indispensables pour une

prise de conscience globale de la crise environnementale

que nous traversons.

Ce livre montre que les exploitations économiques et environnementales sont

indissociables   et   qu’elles   sont   imputables   à   une  minorité   accrochée   à   une   idéologie

réductionniste et court-termiste dangereuse.  Débuté  il  y  a  cinq  siècles  avec  l’expansion

coloniale européenne, le saccage se poursuit aujourd'hui avec l'imposition planétaire

du capitalisme productiviste.

Une dette écologique s'est dès lors accumulée sans jamais être intégrée dans les bilans

financiers et sociaux. Elle est parfois évoquée timidement dans les discours de certains

dirigeants politiques mais, malgré la succession de catastrophes industrielles ces

dernières décennies, elle reste inaudible face à la doxa de la croissance.

Cette réalité impose la mise en place de solutions originales et radicales pour sortir des

crises   multiples   que   nous   traversons   et   qui   portent   en   elles   les   germes   d’un  

effondrement   civilisationnel.   Evolution   du   droit   à   l’environnement,   fin   des  

mécanismes de domination économique mondialisés, relocalisation des instances

décisionnelles  et  mise  en  place  d’une  démocratie  réelle  et  participative ; ces solutions

font échos aux nombreuses mobilisations qui secouent de plus en plus largement la

planète, tout en évitant les messages culpabilisants dont nous sommes abreuvés au

quotidien.   Ce   livre   est   un   plaidoyer   afin   de   vivre   l’écologie   connectée   aux     réalités  

économiques, sociales et spirituelles, pour le plus grand bien de l'humanité et de la

nature.

Eric De Ruest est conseiller en énergie et ancien chargé de communication et de recherche en

matière d'écologie pour le CADTM. Membre de la plate-forme nationale sur le climat du CNCD, il

travaille actuellement à la réalisation de documentaires audiovisuels sur les savoirs des peuples

premiers.

Renaud Duterme enseigne la géographie et collabore régulièrement avec le CADTM. Il est également

l’auteur  de  « Rwanda – Une histoire volée », paru en 2013 aux éditions Tribord.

Le CADTM est  le  Comité  pour  l’Annulation  de  la  Dette  du  Tiers  Monde.    Fondé  en  Belgique  en  1990  

par Eric Toussaint, il se fixe comme mission principale « l'élaboration d'alternatives radicales visant la satisfaction universelle des besoins, des libertés et des droits humains fondamentaux ».

Contact presse :

Anne Vaudoyer

Email : [email protected]

Tel : 06.63.04.00.62

Sortie : 5 mars 2014

LLL LE S L IEN S QUI LIBERE N T

La Malfaçon Monnaie européenne et monnaie démocratique

Frédéric Lordon

Un livre qui, dans la perspective des élections européennes, sera  au  cœur  du  débat.

L’européisme  est  devenu  le  pire  ennemi  de  l’Europe.  Ne  voulant  plus  que  « l’Europe »

intransitivement,  c’est-à-dire sans le moindre égard pour ses contenus concrets, prêt

s’il   le  faut  à  martyriser  des  peuples  entiers,  en Grèce, au Portugal ou en Espagne, il

est  devenu  une  obstination  aveugle  auquel   il   est   temps  de  mettre  un  coup  d’arrêt.  

Au-delà de ses pires désastres économiques, sa tare majeure, et congénitale, est

politique : le déni absolu de toute expression des souverainetés populaires. Certains,

à  gauche,  continuent  cependant  de  croire  qu’on  pourra  changer  l’euro  austéritaire  en  

un   euro   social.   Mais,   la   crise   présente   l’a   assez   démontré,   une   monnaie   unique  

aimable   suppose   d’être   parachevée   par   une   union   politique   authentique…   que  

l’européisme   présuppose   sur   le   mode   de   la   pure   pétition   de   principe   sans   jamais  

vouloir en analyser les exigeantes (et improbables) conditions de possibilité. Aussi

bien  l’urgence  économique  et  sociale  que  la  disponibilité  immédiate  des  institutions

matérielles et symboliques de la souveraineté commandent alors de réexaminer de

près   l’option   des   monnaies   nationales.   Sous   deux   codicilles   cependant : 1)

Frédéric Lordon est économiste. Directeur de recherche au CNRS et membre du fameux collectif « les économistes atterrés », ses travaux visent à rapprocher les sciences économiques de la sociologie. Auteur de nombreux best-sellers, dont D’un  retournement   l’autre (18 000 exemplaires), ou La Société des affects. Pour un structuralisme des passions 12 000 exemplaires) au Seuil.

reconstruire  les  concepts  de  souveraineté  et  de  nation  d’une  manière  qui  les  rendent  

irrécupérables   par   l’extrême-droite ; 2) réaffirmer que défaire la monnaie

européenne, de toute façon aussi mortifère que non-viable,   n’exclut   nullement   de  

continuer  à  œuvrer  pour  l’approfondissement  résolu  de  tous  les  autres  liens  entre  les  

peuples européens – et enfin de faire Europe autrement  que  par   l’économie ! –, ni

même de penser à refaire un commun monétaire européen, sous la forme non plus

d’une  monnaie  unique  mais  d’une  monnaie  commune.

Contact presse :

Anne Vaudoyer

Email : [email protected]

Tel : 06.63.04.00.62

Sortie : 26 mars 2014

LLL LE S L IEN S QUI LIBERE N T

Serial Social

Confessions  d’une  assistante sociale

Élise Viviand

« Le système de protection sociale le plus performant au monde

avez-vous dit ? »

A   l’heure   où   les   « assistés »   seraient   le   cancer   de   la   République,   l’auteure explore de

l’intérieur   les  dérives  du   secteur  d’aide   sociale,  d’un  ultra-législatif où la réalité de terrain

crûe   et   abrupte   annihile   l’enthousiasme   des   professionnels   et   des   usagers.   Jusqu’à  

l’épuisement.

Banquière, éducatrice, agent immobilier, aide à domicile,   voleuse   d’enfant,   ou   bien   flic…    

Elise Viviand est assistante sociale aux multiples casquettes, comme il y en a des milliers.

Par  le  biais  d’anecdotes  vécues,  graves  et/ou  parfois  même  prêtant  à  sourire,  elle  s’attache  

ici à démontrer que le système de protection sociale français ne peut se résumer à la

générosité de son coût et à une connaissance purement théorique de son fonctionnement.

S’appuyant  sur  son  parcours  professionnel,  sa  pratique  et  ses  rencontres,  l’auteure  essaie  à  

donner des mots, des visages et du concret à notre système de protection sociale. Ce

témoignage non exhaustif, donne à voir une réalité personnelle silencieuse de la fonction et

tend  à  donner  des  éléments  d’éclairage  sur  la  société  d’aujourd’hui  où  trois  sociétés  en  une  

se toisent, les CSP+, la classe moyenne et les assistés, sur fond de crise identitaire et

communautaire. Une démonstration implacable que l'accessibilité aux droits et à l'égalité

des  chances  n'est  qu'un  idéal,  bien  éloigné  de  la  réalité  de  terrain…  

Elise Viviand est assistante sociale depuis 10 ans. Auteure de scénarios de court-métrages et de

sketchs satiriques, Serial Social est son premier livre. Actuellement, elle travaille sur son prochain

manuscrit,  une  œuvre  de  fiction.  

Contact presse :

Anne Vaudoyer

Email : [email protected]

Tel : 06.63.04.00.62

Sortie : 2 avril 2014

LLL LES LIENS QUI LIBÈRENT

Casser l’€uro

Pour sauver l’Europe

Franck Dedieu, Benjamin Masse-Stamberger,

Béatrice Mathieu et Laura Raim

!!!!!

Un livre qui lève un tabou : la sortie de l’€uro.

Son originalité : il est écrit par des journalistes reconnus,

exerçant dans des médias aux lignes politiques très

différentes, dans la perspective des élections européennes.

Après cinq ans d’une crise sans précédent, un constat s’impose : la zone euro est la région du monde qui a le moins bien résisté au choc financier. Pourtant, malgré la tempête qui a dévasté nombre de ces pays membres, et condamné toute une génération, dans les pays du Sud, à choisir entre l’exil et le chômage, la monnaie européenne demeure une vache sacrée, un totem auquel il est interdit de toucher sous peine d’excommunication définitive. C’est ce tabou qu’il convient de briser, sans trembler.

Le constat d’échec, en effet, est flagrant : l’euro n’est parvenu ni à endiguer les crises financières, ni à protéger des grands vents de la mondialisation, encore moins à provoquer une unification sociale et politique du Vieux Continent. Face à ce paysage désolé, les auteurs osent affirmer : oui, il faut sortir de l’euro pour sauver l’Europe. La solution la plus réaliste et la plus applicable, à leurs yeux, est celle d’un retour aux monnaies nationales, réunies au sein d’une monnaie commune. Ils expliquent les modalités d’action, pour que cette sortie se fasse sans provoquer les catastrophes que prédisent ceux qui veulent surtout que rien ne change.

Ce collectif de jeunes journalistes exerçant dans des médias aux

lignes politiques complétement différentes (Franck Dedieu et

Béatrice Mathieu à l’Expansion, Benjamin Masse-Stamberger à

l’Express, Laura Raim à Regards et au Monde diplomatique)

s’accorde sur un point : il faut briser le tabou de la pérennité de la

monnaie unique. B. Masse-Stamberger et Franck Dedieu ont déjà

publié Inévitable protectionnisme en 2012 chez Gallimard.

Contact presse :

Anne Vaudoyer

Email : [email protected]

Tel : 06.63.04.00.62

Sortie : 02 avril 2014