Fiche de lecture: Loin de mon père, de Véronique Tadjo

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FICHE POUR SUIVRE LA LECTURE DE “LOIN DE MON PÈRE »

Vendredi 25 janvier 2013

I De grands traits pour l’auteure

Née à Paris dún père ivoirien et

dúne mère française, Véronique

Tadjo est née à Paris et a grandi enCôte dÍvoire. Elle est poète,romancière, peintre et auteur delivres pour la jeunesse quélle illustreelle-même.

Elle a fait léssentiel de ses études à

Abidjan, puis sést spécialisée dans ledomaine anglo-américain à laSorbonne Paris IV. Sa thèse dedoctorat en Civilisation AfricaineAméricaine porte sur le processusdácculturation des Noirs à traverslésclavage. Après avoir enseignélánglais au Lycée Moderne de Korhogo dans le Nord de la Côte dÍvoire, elle a occupéle poste dássistante au département dÁnglais de lÚniversité Nationale de CôtedÍvoire.

Elle a écrit plusieurs romans et recueils de poèmes. Ses livres revisitent l´histoirefamiliale ( Loin de mon père), l´histoire nationale ( Reine Pokou) et lúne des tragédies



africaines les plus cruelles de notre temps que fut le génocide des Tutsi au Rwanda( Lómbre dÍmana).

Il y a une dizaine dánnées, Véronique Tadjo sést lancée dans la littérature pour la jeunesse afin dápporter sa contribution à l´émergence dúne production africaine. Elle a

animé plusieurs ateliers d´écriture et díllustration, notamment au Mali, au Bénin, auTchad, en Haïti, à l´île Maurice et au Rwanda.

Elle a vécu aux Etats-Unis, au Mexique, au Nigeria, au Kenya et en Grande-

Bretagne. Elle réside actuellement à Johannesburg où elle dirige le département defrançais à lùniversité du Witwatersrand.

Grand Prix dÁfrique Noire en 2005, ses œuvres sont traduites en plusieurs langues.

II De grands traits pour aborder le livre

• Renseignements sur le livre

Petit résume : Après des années d’absence, Nina revient à Abidjan enterrer son père, leDr Kouadio Yao. Ecrasée par un grand sentiment de solitude, elle fait face aux parents,aux voisins et amis. La famille se charge de l’organisation matérielle des funérailles,dans le strict respect de la tradition. Nina met de l’ordre dans les affaires paternelles etdécouvre des facettes insoupçonnées de ce père, qui a eu d’autres enfants.

Des mots de CARMELO : Par rapport à la lecture de Loin de mon Père, à mon avis,c'est un livre facile à lire, d' écriture agile, présentant bien les aspects de la sociétéafricaine ivoirienne que l'auteur veut détacher: la déception de la jeunesse, qui observel'écroulement d'un pais qui a perdu l'illusion après l'Independence à cause de lacorruption; le problème d'identité (Nina), provoqué par l'énorme contraste entre lasociété ivoirienne et l'européenne; la perte de racines et la manière de répudier sesorigines, de la part des émigres (Gabrièlle), etc. Et le pire de tout: l'absence d'espoir.

Au fur et à mesure que la fin approche le livre devient plus tendre: lorsque Nina laisse peu à peu, découler des mots qui manifestent ses sentiments d'angoisse à cause de la

surcharge de stimules qu'elle reçoive de l'extérieur, etc . La fin me semble par contre,un peu abrupte. Et effectivement, comme tu as déjà dit, la délicatesse est mise en relief,à nouveau. De plus, je crois que c'est aussi un livre très cinématographique, lesnombreux sont les descriptions, la caractérisation des personnages, l'exotismeafricain…

Et moi, je vous propose ceci :



• Ce livre nous propose une histoire africaine dans le sens le plus largedu terme , nous trouvons même de mots dits « africains » : marabout,

boubou (longue tunique ample) , igname (fête des ignames) = plantetropicale..

•

De lieux qui sonnent à nos oreilles actuellement inconnus ou unsimple souvenir de nos études d’Histoire –géographie au lycée :Abidjan, Haute –Volta, Togo, Lomé, etc…

• Le fil conducteur de ce roman fortement autobiographique repose sur l’attente de la sœur de Nina, Gabrielle, qui a rompu tout lien avec safamille depuis des années.

• Nina est une métisse, en quête d’elle-même et d’un enracinementgéographique. Elle observe avec curiosité et incompréhension

parfois, la vie qui se déroule dans ce pays.•

La toile de fond c’est un pays en guerre , en crise politique , decorruption sociale• L’exil et la guerre ont changé sa vision du pays. Les zones d’ombre

et d’incertitude affleurent de toutes parts.• La mort de son père réveille les souvenirs et suscite des

interrogations sur sa place dans ce pays au bord du chaos. Cette"figure publique qui a beaucoup fait pour notre pays" selon lesdifférents avis, va s'avérer, pour sa fille, des plus complexes et val'entrainer de surprise en surprise

•

La mort de son père réveille les souvenirs et suscite desinterrogations sur sa place dans ce pays au bord du chaos :o mourir se fait en fanfare : rituel, traditions… La famille n'est

pas un vain mot en Afrique, proche ou étendue, tous participent aux cérémonies en formant un véritable comité decampagne, accueil, transport, restauration... (Pouvons-nous

parler des ressemblances dans nos coutumes ancestrales par rapport aux pays Africains ?)

o l’attitude de la femme face à l’esprit polygame ;o le rôle de l’intellectuel et de l’artiste en Afrique ; la nécessité

de la conservation des œuvres des artistes pour les générationsfutures ;

o l’influence des marabouts dans la société ; le métissage,l’expérience de la différence et le tiraillement entre deuxcultures.

• NINA personnage : Une poignée de frères et soeurs inconnus luitombe dessus. Un ancien amant refait surface, un livre de sorcellerieet un marabout assoiffé d'argent émergent du passé. Une belle étude

psychologique de la relation au père noir charismatique et à la mère



blanche dont le piano était la priorité absolue. Comment vivre entredeux cultures.

• Nous avons sûrement abordé ce même sujet de vivre entre deuxcultures mais Véronique Tadjo l’expose d’une manière très

différente. Ce n’est pas une histoire larmoyante, c’est plutôt l’histoired’une Afrique qui essaye de se frayer un chemin vers des joursmeilleurs.

• Un livre dense et lumineux où les personnages principaux comme le père restent éclipsés par les événements du fil de l’histoire

• L’écriture de Véronique Tadjo est simple, l’émotion et l’intérêtnaissant des maux narrés plus que mots usités. À ce propos et commeon fait souvent, proposez des phrases que vous avez soulignées..

• LA FIN de l’histoire je la laisse en suspense, pour le jour du débat

III Un lien envoyé par Juan

http://www.tv5.org/TV5Site/webtv/video-7800-

L_ecrivaine_Veronique_Tadjo_questionne_l_Afrique_d_aujourd_hui_dans_son_d

ernier_roman.htm

Un autre envoyé par Carmelohttps://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=ZkJpzTNeaZQ

III Petit renseignement personnel que je vous offre sur

Véronique Tadjo et photo

Un de ces soirs, étant consciente de ce moment sublime que l’on respirait, j’ai

osé demander la prise d’une photo, en profitant de ce moment immortel : il y

avait deux écrivains marocains, notre cher ami de l’Atelier de Littérature

Abdellah Baïda , et Kébir Ammi , que l’on venait de me présenter, l’écrivaine

d’origine ivoirienne Véronique Tadjo , l’accueillant et sympathique Bernard

Magnier, chef de la maison d’édition Actes Sud et directeur de Collection

Afriques , un participant Québécois rencontré à l’aéroport avec sa femme,

Nicole et Jean-Yves (Souvenirs Africains, Inma , Durban (Afrique du Sud, Juillet

2012)



Les « tertulias »: un trésor à garder dans la mémoire

Extrait d’une interview :

-Vous êtes d'origine ivoirienne et vous résidez en Afrique du sud.Choix professionnels

ou personnels? Démarche littéraire? VT:Depuis la fin du régime de lápartheid, jái souhaité venir en Afrique du Sud pour observer de près les changements. Cést un pays qui compte beaucoup pour le continentafricain et même pour lÓccident. Je trouve la vie à Johannesburg très stimulante malgréles problèmes de sécurité qui sont malheureusement très graves. On y rencontre desgens de tous les horizons et l´histoire récente du pays fait que les hommes et les femmesqui ont lutté contre lápartheid sont encore là. Beaucoup continuent à jouer un rôle sur tous les plans. Au niveau littéraire, il y a de grands noms et toute une nouvellegénération d´écrivains qui commence à faire entendre sa voix. Ils font partie de la

période post-apartheid et de la transition. Oui, lÁfrique du Sud est une grande source

dínspiration pour moi. Jái dáilleurs un recueil de nouvelles en chantier dont certainsdes thèmes viendront directement de mon nouvel environnement.

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