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Fiche pratique sur le TBI et son usage
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Le Tableau Blanc Interactif
Fiche pratique
Un peu d’histoire…
Le principe de tableau blanc interactif est développé à la fin des années 80 aux États-Unis. En effet,
c’est en 1987, suite à de nombreuses recherches menées dans le Xerox Palo Alto Research Center,
centre de recherches en informatique de la firme Xerox, que le « Liveboard » est né. Il s'agit d'un
tableau interactif à projection arrière qui permet l'annotation des documents ouverts sur un bureau
virtuel. En 1992, il est commercialisé avec un logiciel appelé Tivoli, celui-ci permet d’écrire ou de
dessiner sur le LiveBoard et de déplacer les annotations avec le stylo.
Mais c’est en 1986 que David Martin et Nancy Knowlton conçoivent l’idée du premier tableau blanc
interactif tel que nous le connaissons aujourd’hui. L’année suivante, ils fondèrent au Canada la
société SMART Technologies, une entreprise de distribution de vidéoprojecteurs dont les bénéfices
servaient à financer le développement du tableau interactif, qui fut finalement commercialisé en
1991 sous le nom de SMART Board.
Et en France ?
Le TBI se développe dans les classes grâce à Jean Pierre Raffarin, alors Premier Ministre, proposa de
donner un nouvel élan au développement de la communication et de l’information en 2002.
Aujourd’hui, près 80% des lycées et 60% des collèges en disposent d’au moins un. Malgré les efforts,
la France est encore très loin des plans de déploiement du Royaume-Uni, du Mexique et de
l'Espagne. La Grande-Bretagne représente un modèle avec 98% des établissements de
l’enseignement secondaire équipés (22 TBI en moyenne par établissement), et 100% des écoles
primaires équipées (8 TBI par école).
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Au fait, un TBI c’est quoi ?
Le TBI ou Tableau Blanc Interactif est un outil à disposition de l’enseignant pour que sa classe
devienne un environnement d’apprentissage interactif.
Quel est l’équipement nécessaire ? Comment ça marche techniquement ?
Il faut un ordinateur équipé du logiciel compatible avec le tableau fourni, ici, à l’université,
Promethean et le logiciel ACTIVStudio, plus agréable et plus intuitif avec un Mac plutôt qu’un PC,
mais il en existe d’autres. Il faut ajouter un vidéoprojecteur et des enceintes pour la diffusion de
documents sonores ainsi qu’un stylet, parfois rechargeable, ici ce n’est pas le cas. Le TBI est relié à
l’ordinateur et au vidéoprojecteur avec ou sans fil (infrarouge ou bluetooth).
Le professeur, à l’aide de son ordinateur crée des tableaux, en amont ou durant le cours comme on
écrirait sur un tableau blanc sauf qu’ici, on écrit sur une feuille du logiciel ACTIVStudio, une sorte de
document Word « amélioré » puisque le tableau que crée le professeur peut comporter des images,
des vidéos et des sons.
Les éléments qui sont disposés sur le tableau sont mobiles. Chaque changement est ensuite
enregistré et peut être réutilisé, cela est pratique lorsqu’on doit revenir en arrière si besoin. Ce
tableau crée par le professeur est projeté sur le TBI à l’ensemble de la classe. Le professeur ou un
élève peut alors intervenir sur ce qui est projeté.
Il faut savoir qu’on peut écrire avec le stylet comme on écrit avec une craie ou un feutre. Cela est
alors enregistré sur l’ordinateur de façon simultanée.
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Les accessoires
Il existe des accessoires qui permettent une utilisation alors encore plus interactive du TBI :
Les boitiers de vote :
Chaque élève dispose d’un boitier. Le professeur peut alors contrôler individuellement les
réponses données à une question posée.
Il faut alors un récepteur et un autre logiciel, spécifique, pour les sondages et les tests.
Le professeur crée un questionnaire qui est diffusé au tableau, les élèves répondent en cliquant
sur leur boitier.
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La tablette tactile ou ardoise sans fil :
C’est un outil assez couteux, souvent, on en trouve une par classe. Le professeur peut alors
contrôler à distance le tableau interactif. Il peut la passer à un élève qui peut « aller au
tableau » sans bouger de sa place et répondre ainsi à un problème, par exemple. On peut
aussi utiliser une ardoise lors de travaux par groupe. Chaque groupe dispose d’une ardoise et
crée ainsi son tableau.
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Le visualiseur :
Il permet d’afficher des images, non numériques, instantanément, par exemple, un livre ou une
observation au microscope. Cela permet encore plus d’interactivité et de réactivité de la part des
élèves. Ces images sont alors enregistrées sur le logiciel du TBI et deviennent ainsi des images
numériques en un instant. Il dispose d’un zoom optique et d’un zoom numérique qui permettent
une optimisation de l’image.
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En classe de langue on s’en sert pour quoi et comment?
En classe de langue le TBI se révèle un support efficace pouvant combiner sur une seule et même
page plusieurs documents de différente nature. En outre, il remplace un tableau blanc classique, un
magnétoscope, un magnétophone, le rétroprojecteur… puisqu’il rassemble toutes leurs
fonctionnalités en une unique interface. En effet, un de ses avantages majeur est le grand choix de
fichiers exploitables par ce support. Grace à ce principe il est possible de donner plus d’authenticité
et d’estomper l’artificialité du cours de langue.
En voici quelques fonctionnalités :
• La possibilité d’insérer un fond
Une photo, un tableau, un plateau de jeu…
• Insérer du texte
À partir d’un traitement de texte, d’internet ou même saisi directement grâce à l’outil texte.
• Ajouter une image
Une image, une photo à partir de son ordinateur ou même d’internet
• Insérer du son et de la vidéo
Pour travailler la compréhension orale avec des documents authentiques par exemple.
• Créer tous types de liens avec d’autres fichiers ou programmes sur votre ordinateur, ou avec des
sites Internet
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Voici l’exemple d’une exploitation d’une saynète de manuel scolaire (ici : p.46/47, Zusammen LV2-
1re année, éditions DIDIER) publié sur le site de l’académie de Rennes par Jens DUENSING,
professeur d’allemand, formateur à la DAFPEN et animateur du groupe de secteur « L’utilisation du
TBI en Langues Vivantes ».
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Exemple d’activités :
Associer texte et image
Cette activité à l’avantage de présenter des mots ou des concepts et de les associer avec une image
et de rester en langue cible plutôt que de renvoyer à la langue 1. On a donc une prise de conscience
qu’il est plus efficace de ne pas repasser par la langue 1 car tout n’est toujours pas transposable. En
outre, le fait de laisser manipuler l’élève le met au centre de son apprentissage.
Remettre les élèments dans l’ordre
Cette activité se révèle très efficace lorsqu’il faut aborder des points métalinguistiques et propose
une meilleure conceptualisation de la langue.
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Au final le TBI a ses limites et on peut comprendre les réfractaires !
1) Le prix, il faut compter environ 2000€ pour un équipement de base, c’est-à-dire un
ordinateur, un vidéoprojecteur, un TBI, le logiciel compatible (1 seule licence) et un stylet. On
peut ajouter les accessoires et leurs logiciels.
2) Le travail en groupe n’est pas favorisé avec le TBI car il n’y pas nécessairement des ardoises
sans fil à disposition des élèves.
3) L’utilisation du TBI requiert du temps: d’abord pour maîtriser l’outil et ensuite pour préparer
les supports interactifs
4) Aujourd’hui il n’existe que peu de formation au TBI. Celles qui existent sont d'ordre plus
technique que pédagogique
5) Les stimuli visuels trop importants où le visuel sert et dessert les apprenants.