49
Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 1/49 MISSION CONTROLE PEDAGOGIQUE DES FORMATIONS PAR APPRENTISSAGE GUIDE apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie Mise à jour : 20 septembre 2021 (parties surlignées en jaune) Loi n°2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Article L 241-9 du code de l’éducation ; articles L 6211-1, R 6251-1 à R 6251-4 du code du travail Pour accéder à l’ensemble des décrets d’application, se reporter à la page de Centre Inffo accessible ici. Ce document se veut être une aide apportée aux entreprises accueillant des apprentis dans la région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’inscrit dans le champ de responsabilités des coordonnateurs de la mission de contrôle pédagogique des formations par apprentissage conduisant à l’obtention d’un diplôme, volet « information & accompagnement ». Au sein de chaque entreprise, les acteurs de l’apprentissage, en particulier le chef d’entreprise, le ou les maîtres d’apprentissage, le ou les équipes tutorales puiseront dans ce document des repères, des références complémentaires issues de la Loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel », du Code de travail et des attentes spécifiques du Ministère de l’éducation nationale. Le repère est structuré autour de cinq critères : - L’adéquation de l’entreprise à la formation mise en œuvre ; - L’adéquation des ressources humaines à la formation mise en œuvre ; - La relation entre l’entreprise, le CFA, l’apprenti (ou ses parents si mineur) ; - L’accueil, l’accompagnement, le suivi et l’évaluation de l’apprenti tout au long de la formation. Le document fixe pour chacun de ces critères, ce qui est attendu spécifiquement par le Ministère certificateur, et les éléments de preuve que les entreprises doivent conserver et mettre à la disposition, sur demande, des experts de la mission de contrôle pédagogique. Extrait : « Dès l’instant où l’OF-CFA propose des formations par apprentissage conduisant à l’obtention de diplômes, il est susceptible d’être contrôlé sur un plan pédagogique par une commission d’experts associant les corps d’inspection ou les agents publics habilités par les ministres certificateurs et des représentants désignés par les branches professionnelles et les chambres consulaires ». Des annexes et fiches ressources (accessibles par liens hypertextes) complètent le document. Enfin, les entreprises trouveront des informations supplémentaires : - dans un Guide à paraitre en juin 2021, co-rédigé par la DREETS PACA, la DRAAF PACA et les deux rectorats de la région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur (« Face à des problématiques rencontrées en apprentissage, en OF-CFA comme en entreprise, que faire ? »), - dans une boite à outils très ingénieuse du Ministère du Travail, de l'emploi et de l'insertion, rapide et personnalisable (modèles de documents, simulateurs de calcul, conventions collectives, compte formation ....). Un accès direct en cliquant ici au simulateur de coût pour les entreprises. S’agissant des diplômes de l’Education nationale, les OF-CFA de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont invitées à consulter les pages internet suivantes : - pour l’académie d’Aix-Marseille : accès direct en cliquant ici . - pour l’académie de Nice : accès direct en cliquant ici. MISSION CONTROLE PEDAGOGIQUE DES FORMATIONS PAR APPRENTISSAGE FICHE THEMATIQUE N°3 REGION ACADEMIQUE PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR

FICHE THEMATIQUE n°3

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 1/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

GUIDE apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie Mise à jour : 20 septembre 2021 (parties surlignées en jaune) Loi n°2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Article L 241-9 du code de l’éducation ;

articles L 6211-1, R 6251-1 à R 6251-4 du code du travail

Pour accéder à l’ensemble des décrets d’application, se reporter à la page de Centre Inffo accessible ici.

Ce document se veut être une aide apportée aux entreprises accueillant des apprentis dans la région

académique Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Il s’inscrit dans le champ de responsabilités des coordonnateurs de la mission de contrôle pédagogique des

formations par apprentissage conduisant à l’obtention d’un diplôme, volet « information & accompagnement ».

Au sein de chaque entreprise, les acteurs de l’apprentissage, en particulier le chef d’entreprise, le ou les maîtres

d’apprentissage, le ou les équipes tutorales puiseront dans ce document des repères, des références

complémentaires issues de la Loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel », du Code de travail et des

attentes spécifiques du Ministère de l’éducation nationale.

Le repère est structuré autour de cinq critères :

- L’adéquation de l’entreprise à la formation mise en œuvre ;

- L’adéquation des ressources humaines à la formation mise en œuvre ;

- La relation entre l’entreprise, le CFA, l’apprenti (ou ses parents si mineur) ;

- L’accueil, l’accompagnement, le suivi et l’évaluation de l’apprenti tout au long de la formation.

Le document fixe pour chacun de ces critères, ce qui est attendu spécifiquement par le Ministère certificateur,

et les éléments de preuve que les entreprises doivent conserver et mettre à la disposition, sur demande, des

experts de la mission de contrôle pédagogique. Extrait : « Dès l’instant où l’OF-CFA propose des formations par apprentissage conduisant à l’obtention de diplômes, il

est susceptible d’être contrôlé sur un plan pédagogique par une commission d’experts associant les corps

d’inspection ou les agents publics habilités par les ministres certificateurs et des représentants désignés par les

branches professionnelles et les chambres consulaires ».

Des annexes et fiches ressources (accessibles par liens hypertextes) complètent le document.

Enfin, les entreprises trouveront des informations supplémentaires :

- dans un Guide à paraitre en juin 2021, co-rédigé par la DREETS PACA, la DRAAF PACA et les deux

rectorats de la région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur (« Face à des problématiques

rencontrées en apprentissage, en OF-CFA comme en entreprise, que faire ? »),

- dans une boite à outils très ingénieuse du Ministère du Travail, de l'emploi et de l'insertion, rapide et

personnalisable (modèles de documents, simulateurs de calcul, conventions collectives, compte

formation ....). Un accès direct en cliquant ici au simulateur de coût pour les entreprises.

S’agissant des diplômes de l’Education nationale, les OF-CFA de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont

invitées à consulter les pages internet suivantes :

- pour l’académie d’Aix-Marseille : accès direct en cliquant ici.

- pour l’académie de Nice : accès direct en cliquant ici.

MISSION CONTROLE PEDAGOGIQUE DES FORMATIONS PAR APPRENTISSAGE

FICHE THEMATIQUE N°3 REGION ACADEMIQUE

PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR

Page 2: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 2/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Table des matières

1 Guide apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie (Mise à jour 20

septembre 2021) ........................................................................................................................................................................... 4

2 Annexes ......................................................................................................................................................................... 8

2.1 Annexe n°1 (Précis sur le secteur d’activités) .................................................................................................... 8

2.2 Annexe n°2 (Précis sur les CFA d’entreprise) ..................................................................................................... 8

2.3 Annexe n°3 (Précis sur le conventionnement avec une autre entreprise) .................................................. 9

2.4 Annexe n°3 (Focus sur les travaux dits « réglementés ») ................................................................................ 10

2.5 Annexe n°5 (Horaires de travail) ........................................................................................................................ 12

2.6 Annexe n°6 (Précis sur les engagements de l’employeur vis-à-vis du maître d’apprentissage) ........... 13

2.7 Annexe n°7 (Précis sur les conditions exigibles pour être maître d’apprentissage) ................................. 14

2.8 Annexe n°8 (Focus sur la certification relative aux compétences de maître d’apprentissage) .......... 15

2.9 Annexe n°9 (Précis sur le livret d’apprentissage) ............................................................................................ 16

2.10 Annexe n°10 (Point particulier sur la formation en situation de travail) ...................................................... 17

2.11 Annexe n°11 (Précis sur l’intégration de l’apprenti dans l’entreprise) ........................................................ 19

2.12 Annexe n°12 (Précis sur l’accompagnement et le suivi de l’apprenti dans l’entreprise) ....................... 20

2.13 Annexe n°13 (Précis sur les engagements des employeurs) ........................................................................ 20

2.14 Annexe n°14 (précis sur le temps de travail des apprentis en entreprise) ................................................. 20

2.14.1 Droit commun applicable aux apprentis majeurs en matière de durée du travail ........................ 20

2.14.2 Dispositions spécifiques aux apprentis mineurs en matière de durée du travail ............................. 21

2.15 Annexe n°15 (Précis sur l’entretien d’évaluation au cours de la période probatoire) ............................ 22

2.16 Annexe n°16 (Focus sur les visites en entreprise) ............................................................................................. 22

2.17 Annexe n°17 (Types de contrôle auxquels doit se soumettre une entreprise embauchant un

apprenti) 22

3 Compléments si besoin ............................................................................................................................................ 25

3.1 Le versement de contribution à la formation professionnelle et à l’alternance ...................................... 25

3.1.1 Les entreprises concernées ............................................................................................................................. 25

3.1.2 Le calcul de la taxe d’apprentissage .......................................................................................................... 25

3.1.3 La ventilation de la taxe d’apprentissage ................................................................................................... 26

3.1.4 Les déductions possibles par les entreprises au titre de la fraction des 87% ......................................... 26

3.1.5 Le versement par les entreprises des 13% libératoires ............................................................................... 27

3.1.6 Le versement par les entreprises des 13% libératoires - procédure pour les années suivantes (à

partir de 2022) ...................................................................................................................................................................... 29

3.1.7 La justification des dépenses par les établissements au titre de la fraction des 13% libératoires ..... 32

3.1.8 Les réductions possibles par les entreprises au titre de la fraction des 13% .......................................... 32

Page 3: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 3/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

3.1.9 Le financement de l’apprentissage.............................................................................................................. 32

3.1.10 Précis sur les modalités de versement par les opérateurs de compétences aux CFA ................... 33

3.1.10.1 Dispositions générales : les financements mobilisables par les OF-CFA, tableau récapitulatif 33

3.1.10.2 La détermination des niveaux de prise en charge par les OPCO ................................................. 34

3.1.10.3 Le rythme de paiement des OPCO (Mise à jour 6 septembre 2021) ............................................. 35

3.1.10.4 Pour les contrats hors convention régionale (modalités en 2020) ................................................. 35

3.1.10.5 Pour les contrats conclus au plus tard le 31/12/19, sous convention régionale (modalités en

2020) 35

3.2 Le contrat d’apprentissage ................................................................................................................................ 37

3.2.1 La nature de l’action de formation par apprentissage ............................................................................ 37

3.2.2 Le public cible ................................................................................................................................................... 37

3.2.3 Les formations cibles ........................................................................................................................................ 38

3.2.4 La signature du contrat d’apprentissage .................................................................................................... 39

3.2.5 L’aide unique pour les employeurs qui recrutent en apprentissage ...................................................... 40

3.2.6 Rémunération : précisions ............................................................................................................................... 42

3.2.7 Les modalités de dépôt du contrat d’apprentissage depuis le 01/01/2020 ......................................... 44

3.2.8 La modification d’un élément essentiel du contrat (Mise à jour 14 septembre 2021) ........................ 46

3.2.8.1 La durée du contrat d’apprentissage ................................................................................................. 46

3.2.8.2 La rupture anticipée du contrat d’apprentissage ............................................................................ 46

Page 4: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 4/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

1 Guide apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet

pédagogie (Mise à jour 20 septembre 2021)

L’adéquation de l’entreprise à

la formation mise en œuvre

Niveau attendu

par le Ministère certificateur

Eléments de preuve (et susceptible d’être demandés par les

experts de la mission de contrôle

pédagogique)

Le secteur et les activités de

l’entreprise sont en cohérence

avec le référentiel du diplôme.

Le secteur d’activité de l’entreprise

correspond strictement aux secteurs identifiés

dans le référentiel d’activités professionnelles

du diplôme.

De même, les activités mises dans l’entreprise

couvrent un maximum des activités listées

dans le référentiel du diplôme.

Annexe n°1 (Secteur d’activité) et Annexe n°2

(CFA d’entreprise)

Dans le cas où les activités de l’entreprise ne

couvrent pas la totalité de la formation,

l’entreprise procède à un conventionnement

avec une autre entreprise.

C’est le cas également lors des mobilités à

l’étranger de l’apprenti.

Annexe n°3 (Conventionnement avec une

autre entreprise d’accueil)

Type d’entreprise et secteur d’activités

inscrits dans le contrat d’apprentissage

Référentiel d’activités professionnelles

du diplôme préparé par l’apprenti

L’entreprise dispose de plateaux

techniques, des équipements et

matériels adaptés à la formation

Les plateaux techniques, les équipements et

matériels correspondent avec ceux

préconisés dans le référentiel du diplôme.

Cette exigence est d’autant plus importante

dans le cas d’une formation habilitée au

contrôle en cours de formation (CCF).

Référentiel du diplôme – règlement

d’examen.

Liste des équipements et matériels

Guide, vade-mecum.

L’entreprise offre un cadre de

travail avec des conditions

d’apprentissage réglementaires.

L’entreprise dispose d’un environnement

global de travail (locaux professionnels,

espaces de vie, …) respectant les conditions

d’hygiène, de santé et de sécurité.

Annexe n°4 (Focus sur les travaux dits

« réglementés »).

Les horaires de travail de l’apprenti(e)

respectent les seuils fixés par le Code du

travail. Annexe n°5 (Horaires de travail).

Document unique d’évaluation des

risques professionnels, affichages

(règlement intérieur, prévention des

risques, contrôle des équipements,

etc.).

Horaires de travail.

L’entreprise met à la disposition de

l’apprenti des équipements de

travail.

L’équipement de travail est complet et est

remis à titre gracieux.

Equipements de travail à disposition

(dont EPI).

Les activités confiées par

l’entreprise et mises en œuvre par

l’apprenti correspondent au

référentiel de formation.

La diversité des activités professionnelles mises

en œuvre effectivement par l’apprenti

corresponde à celles mentionnées dans le

référentiel d’activités professionnelles.

Fiches de postes, livret

d’apprentissage, fiches de suivi en

entreprise.

Observation en situation de travail

Tableau stratégique de formation

L’adéquation des ressources

humaines à la formation mise

en œuvre

Niveau attendu

par le Ministère certificateur

Eléments de preuve (et susceptible d’être demandés par les

experts de la mission de contrôle

pédagogique)

Le chef d’entreprise désigne un

maitre d’apprentissage (ou une

équipe tutorale) adapté à l’enjeu

de formation et de certification.

Le maître d'apprentissage doit être salarié de

l'entreprise, volontaire, majeur et offrir toutes

garanties de moralité. Le cas échéant,

l'employeur peut remplir cette fonction voire

le conjoint collaborateur de l’employeur.

Annexe n°6 (Engagements de l’employeur vis-

à-vis du maître d’apprentissage)

Annexe n°7 (Conditions exigibles pour être

maître d’apprentissage)

Curriculum vitae des formateurs,

diplômes, certifications.

Page 5: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 5/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

L’entreprise entretient et

développe les compétences des

personnels en charge d’accueillir,

d’accompagner et de former les

apprentis.

Le maitre d’apprentissage est formé à

l’exercice de la fonction de maître

d’apprentissage.

Annexe n°8 (Focus sur la certification relative

aux compétences de maître

d’apprentissage)

Attestations de participation aux

réunions d’information et de formation

proposées par le CFA, la branche, …

Permis de former (dans le secteur de

l’hôtellerie restauration – lien vers le

FAFIH)

Ressources à disposition et veille sur

l’évolution du contenu de la formation.

Plan de développement des

compétences / entretien professionnel

Mobilisation de différents leviers de

formation/professionnalisation

- En externe via le CFA (formations,

groupe d’analyse et d’échange de

pratiques, …)

- En interne via les OPCO (exemple :

Certification « Maitre

d’apprentissage »), information sur

les possibilités de formation et de

qualification tout au long de la vie

(CPF, VAE, etc.).

Sensibilisation des personnels à

l’accueil du public en situation de

handicap,

Dans le cas du recours à une

équipe tutorale, l’entreprise

mobilise et coordonne les

différents membres de cette

équipe.

La coordination des responsabilités et

missions entre les membres de l’équipe

tutorale est effective.

L’entreprise désigne un maitre

d’apprentissage référent.

Nomination d’un maitre

d’apprentissage référent

Organigramme fonctionnel avec les

champs d’intervention de chacun

auprès de l’apprenti

L’entreprise dispose d'un personnel

référent en matière de lutte contre

le harcèlement sexuel.

L’entreprise d’au moins 250 salariés présente

le nom et le contact du référent en matière

de lutte contre le harcèlement sexuel.

Elle démontre que cette personne a bien été

formée, et que les salariés ont bénéficié

d’informations en la matière (voies de recours

civiles et pénales, coordonnées des autorités

compétentes…).

Nom du référent

Procès-verbal de sa nomination

Attestations de participation aux

réunions d’information et de formation

La relation entre l’entreprise, le

CFA, l’apprenti (ou ses parents

si mineur)

Niveau attendu

par le Ministère certificateur

Eléments de preuve (et susceptible d’être demandés par les

experts de la mission de contrôle

pédagogique)

Le maitre d’apprentissage

entretient des relations

permanentes avec l’OF-CFA et

l’équipe pédagogique (en

physique et/ou à distance).

Le maitre d’apprentissage est pleinement

informé par l’équipe pédagogique sur les

objectifs de la formation en milieu

professionnel et les modalités de la

certification.

Pour rappel, l’OF-CFA est tenu d’assurer la

cohérence entre la formation dispensée en

leur sein et celle dispensée au sein de

l’entreprise, en particulier en organisant la

coopération entre les formateurs et les maîtres

d’apprentissage (article L. 6231-2 du Code du

travail).

Livret d’apprentissage - Annexe n°9

Tous supports utilisés entre l’entreprise

et le CFA

Outils et supports mis à disposition

L’entreprise respecte les rythmes

d’alternance définis par

convention de manière à ce que

l’apprenti(e) suive ; suivant le

calendrier d’alternance, la

formation dispensée en CFA.

De la même façon, il porte une

attention particulière à la

présence de l’apprenti(e)

pendant son alternance en CFA.

L’article L6221-1 précise : « Le contrat

d'apprentissage est un contrat de travail de

type particulier conclu entre un apprenti ou

son représentant légal et un employeur.

L'employeur s'engage, outre le versement

d'un salaire, à assurer à l'apprenti une

formation professionnelle complète,

dispensée pour partie en entreprise et pour

partie en centre de formation d'apprentis ou

section d'apprentissage.

Calendrier d’alternance.

Relevés de présence.

Justificatifs d’absence.

Page 6: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 6/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

L'apprenti s'oblige, en retour, en vue de sa

formation, à travailler pour cet employeur,

pendant la durée du contrat, et à suivre cette

formation ».

L'apprenti est lié à son entreprise par contrat

de travail. Aux termes de l’article L. 6223-4 du

code du travail, « l’employeur s’engage à

faire suivre à l’apprenti la formation dispensée

par le centre et à prendre part aux activités

destinées à coordonner celle-ci et la

formation en entreprise », « il veille à

l’inscription et à la participation de l’apprenti

aux épreuves du diplôme ou du titre

sanctionnant la qualification professionnelle

prévue par le contrat ».

L'employeur a un pouvoir disciplinaire envers

son salarié, Il peut par un envoi d'une lettre en

recommandé avec AR rappeler les faits, les

obligations de l'apprenti et des mesures qui

pourraient être prise à son encontre compte

tenu des dispositions du code du travail.

L’employeur ne peut pas tolérer que

l’apprenti soit absent aux cours dispensés en

CFA par exemple. La présence en entreprise

et aux cours dispensés au CFA est obligatoire.

L’entreprise a connaissance des

éventuelles difficultés rencontrées

par l’apprenti, des appréciations

et réclamations formulées par

l’apprenti

L’OF-CFA informe régulièrement l’entreprise

de la situation de l’apprenti.

L’entreprise prend en compte ces retours en

adaptant le parcours de formation de

l’apprenti dans l’entreprise.

Traces écrites / numériques et réponses

apportées

Dans le cas de la mise en place

de formation en situation de

travail, l’entreprise co-construit

avec l’OF-CFA l'ingénierie de

formation

L’ingénierie de formation est travaillée avec

les équipes pédagogiques de l’OF-CFA. Les

professionnels en charge de l’action sont

formés.

Annexe n°10 (Point particulier sur la formation

en situation de travail))

Documents supports utilisés, ingénierie

de formation, plan de formation.

L’accueil, l’accompagnement,

le suivi et l’évaluation de

l’apprenti tout au long de la

formation

Niveau attendu

par le Ministère certificateur

Eléments de preuve (et susceptible d’être demandés par les

experts de la mission de contrôle

pédagogique)

Le maître d’apprentissage facilite

l’intégration de l’apprenti au sein

de l’entreprise.

Le maître d’apprentissage accueille l’apprenti

en lui faisant visiter l’entreprise ou le service

dont il dépend, et en le présentant à la

hiérarchie et à l’équipe.

Annexe n°11 (Précis sur l’intégration de

l’apprenti dans l’entreprise)

Livret d’accueil

Organigramme de l’entreprise

Modalités d’accès des personnes en

situation de handicap

Règlement intérieur avec mesures de

santé et de sécurité

Le maître d’apprentissage

accompagne l’apprenti tout au

long de sa formation en se

rendant disponible pendant son

temps de travail

Le maitre d’apprentissage apprécie la

capacité de l’apprenti à apprendre et à

s’intégrer à une équipe, et en organisant à

échéance régulière des moments

d’échanges et de bilan sur les activités

confiées.

Annexe n°12 (Précis sur l’accompagnement

et le suivi de l’apprenti dans l’entreprise)

Livret d’apprentissage

Fiches de poste, fiches d’activités, ….

L’entreprise respecte le principe

d’alternance et les dispositions

réglementaires en la matière.

L’entreprise permet à l’apprenti de suivre

l’enseignement dispensé au centre de

formation d’apprentis.

Annexe n°13 (Les engagements de

l’employeur)

Annexe n°14 (Temps de travail des apprentis

en entreprise)

Attestation de présence

Page 7: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 7/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Le maître d’apprentissage

contribue à l’évaluation de

l’apprenti au cours de la période

probatoire.

Une évaluation de la période probatoire (45

jours consécutifs ou non, passés en entreprise,

à partir de la date de début d’exécution du

contrat.) est organisée par le CFA en

présence du maitre d’apprentissage, de

l'apprenti (et ses parents ou tuteur s'il s'agit

d'un mineur) et d’un formateur du CFA.

Annexe n°15 (Précis sur l’entretien

d’évaluation au cours de la période

probatoire)

Attestation de présence

Trace écrite des conclusions de la

période probatoire

Le maître d’apprentissage

participe activement à

l’évaluation de l’apprenti.

Il contribue aux évaluations conduites dans le

cadre du contrôle en cours de formation

(CCF) ou en tant que membre du jury dans

les épreuves ponctuelles.

Annexe n°16 (Focus sur les visites en

entreprise)

Livret d’apprentissage (avec partie

évaluation)

Livret de compétences

Outils d’évaluation des acquis en cours

de formation (grilles d’évaluation

formative)

Modalités propres à la certification

(grilles d’évaluation certificative)

Les types de contrôle auxquels

l’entreprise embauchant un

apprenti doit se soumettre

Niveau attendu

par le Ministère certificateur

Eléments de preuve (et susceptible d’être demandés par les

experts de la mission de contrôle

pédagogique)

Dès l’instant où l’entreprise

emploie des apprentis préparant

des formations par apprentissage

conduisant à l’obtention de

diplômes, il est susceptible d’être

contrôlé sur un plan pédagogique

par une commission d’experts

associant les corps d’inspection ou

les agents publics habilités par les

ministres certificateurs et des

représentants désignés par les

branches professionnelles et les

chambres consulaires.

L’entreprise tient à la disposition des membres

de la commission et à leur demande, toutes

les pièces et documents utiles au contrôle.

Le contrôle est réalisé sur pièces et sur les lieux

de formation des apprentis (entreprise et

centre de formation).

Annexe n°17 (Types de contrôle auxquels doit

se soumettre une entreprise embauchant un

apprenti)

Pièces et documents dont la nature est

précisée par les membres de la

commission.

Bilan administratif et financier (dans le

cas d’un CFA d’entreprise).

Page 8: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 8/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

2 Annexes

2.1 Annexe n°1 (Précis sur le secteur d’activités)

L’article L6211-2 du Code du travail stipule :

« L'apprentissage est une forme d'éducation alternée associant :

1° Une formation dans une ou plusieurs entreprises, fondée sur l'exercice d'une ou plusieurs activités

professionnelles en relation directe avec la qualification objet du contrat entre l'apprenti et l'employeur ;

2° Des enseignements dispensés pendant le temps de travail dans un centre de formation d'apprentis, dont tout ou

partie peut être effectué à distance.

2.2 Annexe n°2 (Précis sur les CFA d’entreprise)

Actualités :

Créer son CFA d’entreprise – Ressource proposée par l’AFDAS en cliquant directement ici

La loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » libère l’offre de formation en apprentissage et ouvre la

possibilité aux entreprises de lancer leur propre centre de formation d’apprentis (CFA), amplifiant ainsi l’offre de

formation.

Un kit (accessible sur le site du Ministère du travail) se compose d’un premier document qui explique aux entreprises

les démarches à entreprendre, les obligations à suivre et les modalités de prise en charge des formations. Pour

information, ce kit est complété d’une liste de CFA d’entreprise en projet.

Un document proposé par la Fondation Innovations pour les apprentissages, intitulé « Créer son CFA d’entreprise » est

disponible en cliquant directement ici (guide co-construit avec des CFA d’entreprises en cours de transformations et

des entreprises en cours de création de CFA, avec l’appui du Ministère du travail).

Focus sur le décret n°2020-373 du 30 mars 2020 relatif à la rémunération des apprentis et portant diverses

adaptations de la partie réglementaire du code du travail relatives à l'apprentissage

Lors de sa déclaration d’activité, l’entreprise doit joindre une attestation précisant qu’elle remplit au moins l’une

des conditions permettant de considérer qu’il s’agit d’un CFA d’entreprise.

Précision sur la notion de CFA d’entreprise :

- Interne à l’entreprise

- Filiale de l’entreprise ou « contrôlé » par une entreprise

- Constitué par un groupe d’entreprises

- Constitué par plusieurs entreprises n’appartenant pas nécessairement à un même groupe.

Le CFA d’entreprise qui réalise à titre exclusif ou non une activité de formation par apprentissage et ce, quel que soit

son statut, son régime d’imposition et son chiffre d’affaires (aucun seuil ne sera nécessaire) est soumis à cette

comptabilité analytique.

Précis sur la gestion analytique et l’organisation financière à tenir par l’entreprise dans le cas d’un CFA

d’entreprise

Se reporter au document proposé par la Fondation Innovations pour les apprentissages, intitulé « Créer son CFA

d’entreprise » disponible en cliquant directement ici (guide co-construit avec des CFA d’entreprises en cours de

transformations et des entreprises en cours de création de CFA, avec l’appui du Ministère du travail

Page 9: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 9/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

2.3 Annexe n°3 (Précis sur le conventionnement avec une autre entreprise) Dans le cas où l’entreprise signataire du contrat d’apprentissage ne couvre pas la totalité des objectifs de formation,

elle peut signer une convention de formation avec une autre entreprise notamment pour recourir à des équipements

ou des techniques qu’elle n’utilise pas.

L’entreprise peut prendre appui sur le modèle de convention accessible en cliquant ici.

Tout le détail de la procédure est rappelé dans les textes réglementaires suivants ;

Décret n°2012-

627 du 2 mai

2012

Décret n° 2020-

372 du 30 mars

2020 - article 3

Décret n° 2012-627 du 2 mai 2012 relatif à l'accueil des apprentis dans plusieurs entreprises, modifié

par les articles R6223-10 à R6223-16 du Code du Travail

Décret portant diverses dispositions relatives à l’apprentissage précise la procédure de

conventionnement avec une entreprise d’accueil.

R6223- 10

modifié

I. Afin de permettre à l'apprenti de compléter sa formation, en application de l'article L. 6221-1,

une partie de sa formation pratique peut être dispensée dans d'autres entreprises que celle qui

l'emploie notamment pour recourir à des équipements ou des techniques qui ne sont pas

utilisés dans celle-ci.

L'accueil de l'apprenti dans d'autres entreprises que celle qui l'emploie ne peut excéder la moitié

du temps de formation en entreprise prévu par le contrat d'apprentissage. Le nombre d'entreprises

d'accueil autres que celle qui l'emploie ne peut être supérieur à deux au cours de l'exécution d'un

même contrat d'apprentissage.

II. En application des dispositions de l'article L. 6223-5, un maître d'apprentissage est nommé au

sein de chaque entreprise d'accueil.

Pour l'application de l'article R. 6223-6 à chaque entreprise d'accueil, l'apprenti est pris en compte

dans le calcul du nombre maximal d'apprentis par maître d'apprentissage.

La dérogation à l'interdiction du travail de nuit des apprentis, prévue à l'article L. 6222-26, est

accomplie sous la responsabilité du maître d'apprentissage nommé au sein de l'entreprise

d'accueil.

III. Pour l'application du 3° du I de l'article L. 6131-1, l'apprenti est pris en compte au prorata de son

temps de travail dans chaque entreprise d'accueil.

R6223-11

modifié

L'accueil de l'apprenti dans une autre entreprise que celle qui l'emploie fait l'objet d'une

convention tripartite conclue entre l'employeur, l'entreprise d'accueil et l'apprenti.

La convention précise, notamment :

1° Le titre ou le diplôme préparé par l'apprenti ;

2° La durée de la période d'accueil ;

3° La nature des tâches confiées à l'apprenti, qui doivent être en relation directe avec la formation

professionnelle prévue au contrat d'apprentissage ;

4° Les horaires et le lieu de travail ;

5° Le nom du maître d'apprentissage désigné au sein de l'entreprise avec laquelle a été signé le

contrat d'apprentissage ;

6° Le nom du maître d'apprentissage désigné au sein de l'entreprise d'accueil et les pièces

attestant du respect des conditions imposées par l'article L. 6223-8-1 ;

7° Les modalités selon lesquelles l'entreprise d'accueil informe l'employeur de l'apprenti du

déroulement de la formation professionnelle de l'apprenti en son sein ;

8° Les modalités selon lesquelles est organisée la liaison entre les maîtres d'apprentissage et le

centre de formation des apprentis ;

9° Les modalités de partage, entre l'employeur et l'entreprise d'accueil, des charges, rémunérations

et avantages liés à l'emploi de l'apprenti ;

10° Les modalités de prise en charge par l'employeur ou l'entreprise d'accueil de l'apprenti des frais

de transport et d'hébergement ;

11° L'obligation pour l'entreprise d'accueil de se garantir en matière de responsabilité civile.

R6223-12

modifié

Dès sa conclusion, la convention est adressée par l'employeur au directeur du centre de formation

d'apprentis, à l'organisme en charge du dépôt ainsi que, le cas échéant, à la mission chargée du

contrôle pédagogique mentionnée à l'article R. 6251-1.

R6223-14

modifié

Pendant l'exécution de la convention, l'apprenti continue de suivre les enseignements dispensés

par le centre de formation auquel il est inscrit. Il se conforme au règlement intérieur de l'entreprise

d'accueil.

Page 10: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 10/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

R6223-15 L'entreprise d'accueil est responsable du respect des dispositions relatives à la durée du travail ainsi

qu'à la santé et la sécurité au travail.

Lorsque l'activité exercée par l'apprenti dans l'entreprise d'accueil nécessite une surveillance

médicale renforcée, les obligations correspondantes sont à la charge de cette entreprise.

R6223-16 L'engagement d'apprentis par une entreprise peut faire l'objet d'une décision d'opposition selon la

procédure prévue à l'article L. 6225-1, lorsqu'il s'avère que les conditions dans lesquelles une partie

de la formation est dispensée dans une ou plusieurs autres entreprises ne permettent pas le bon

déroulement du contrat d'apprentissage.

Dans le cas de déplacement des alternants à l’étranger, et pour encourager leurs mobilités (notamment

Européennes), la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a complété les dispositions relatives aux

périodes de mobilité à l’international des formations en alternance.

L'apprenti ou le bénéficiaire d'un contrat de professionnalisation peut effectuer une partie de son contrat à

l'étranger (dans ou hors l’union européenne) pour une durée maximale d'un an. La durée d'exécution du

contrat en France doit néanmoins être d'au moins six mois. Pendant la période de mobilité à l'étranger, le

principe de l'alternance n'est pas obligatoire.

Les entreprises peuvent prendre appui sur les modèles de convention directement accessible :

- Pour les mobilités de moins de 4 semaines en cliquant directement ici

- Pour les mobilités de plus de 4 semaines et dans la limite d’un an en cliquant directement ici.

Ces modèles respectent l’arrêté du 22 janvier 2020 ci-après.

Arrêtés du 22 janvier

2020

Le contenu de la convention qui lie les alternants avec leur employeur en France et celui à

l’étranger est complété par deux modèles de convention de mobilité et des notices destinées à

aider à la rédaction des conventions :

- un modèle de convention conduisant à la « mise en veille » du contrat de travail de l’alternant

- Pendant la période de mobilité, le contrat de travail de l'alternant est suspendu pour la durée de

sa formation au sein d'une entreprise ou d'un organisme ou centre de formation situé à l'étranger.

La relation contractuelle entre l'employeur et l'alternant est ainsi mise en veille. Les dispositions

légales et conventionnelles applicables à l’alternant sont celles en vigueur dans le pays d'accueil

en matière notamment de santé et sécurité au travail, rémunération, durée du travail, repos

hebdomadaire et jours fériés.

-

- un modèle de convention pour la « mise à disposition » de l’alternant. Pour les périodes de

mobilité n'excédant pas 4 semaines, l'alternant est « mis à disposition » de façon temporaire

par l'entreprise en France auprès d'une entreprise ou d'un organisme de formation situé à

l'étranger. La relation contractuelle entre l'employeur en France et l'alternant demeure et le

contrat de travail n'est ni rompu, ni suspendu.

La législation française continue de s'appliquer pendant la période de mobilité de l’alternant

(sauf dérogations).

Les modèles de convention détaillent l’objet, la durée, les conditions de travail (lieux, horaires,

santé, sécurité) et le suivi dans le pays d’accueil.

A retenir : un kit Mobilité européenne ou internationale des alternants est également accessible sur le site du Ministère

du Travail.

2.4 Annexe n°3 (Focus sur les travaux dits « réglementés ») Article L6231-2. Modifié par la loi n°2018-771 du 5 septembre 2018 - art. 24 (V)

L’OF-CFA informe l’apprenti :

- de ses responsabilités, obligations et droits en matière de sécurité et de conditions de travail ;

- des risques auxquels il peut être confronté sur son poste et les moyens à mettre en œuvre pour s’en prémunir ;

- des moyens mis à sa disposition pour signaler tout problème de sécurité

Pour rappel la mission 4 des CFA : « Informer, dès le début de leur formation, les apprentis de leurs droits et devoirs en

tant qu’apprentis et en tant que salariés et des règles applicables en matière de santé et de sécurité en milieu

professionnel ». Référence : article L 6231-2 du code du travail.

Si les prestations se déroulent en entreprise, le règlement intérieur de l’entreprise est applicable concernant les

mesures de santé et de sécurité.

Dispositions spécifiques aux jeunes de moins de 18 ans en matière de travaux dangereux

Page 11: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 11/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Extrait de l’arrêté du 20 janvier 2020 portant sur les mobilités des alternants dans et hors de l’Union européenne)

Rappels des règles nationales (art. L. 4153-8 et 9, D. 4153-15 à D. 4153-37 du code du travail)

Les mineurs constituant un public vulnérable, il est nécessaire de les protéger en encadrant la possibilité de les affecter

à des travaux réputés dangereux.

L'article L. 4153-8 interdit d'employer des travailleurs de moins de 18 ans à certaines catégories de travaux les exposant

à des risques pour leur santé, leur sécurité, leur moralité ou pouvant excéder leurs forces.

Ces interdictions, précisées aux articles D. 4153-15 à D. 4153-37, sont pour certaines susceptibles de dérogations pour

les besoins de la formation professionnelle des jeunes. Il s'agit des travaux suivants :

travaux impliquant la préparation, l'emploi, la manipulation ou l'exposition à des agents chimiques dangereux définis

aux articles R. 4412-3 et R. 4412-60 ;

- opérations susceptibles de générer une exposition à un niveau d'empoussièrement de fibres d'amiante de niveau 1

tel que défini à l'article R. 4412-98 ;

- travaux exposant aux rayonnements ionisants requérant un classement en catégorie B au sens de l'article R. 4451-44 ;

- travaux susceptibles d'exposer à des rayonnements optiques artificiels et pour lesquels les résultats de l'évaluation des

risques mettent en évidence la moindre possibilité de dépassement des valeurs limites d'exposition définies aux articles

R. 4452-5 et R. 4452-6 ;

- interventions en milieu hyperbare au sens de l'article R. 4461-1, classe I, II, III ;

- travaux impliquant l'utilisation ou l'entretien : 1° des machines mentionnées à l'article R. 4313-78, quelle que soit la

date de mise en service ; 2° des machines comportant des éléments mobiles concourant à l'exécution du travail qui

ne peuvent pas être rendus inaccessibles durant leur fonctionnement ;

- travaux de maintenance lorsque ceux-ci ne peuvent être effectués à l'arrêt, sans possibilité de remise en marche

inopinée des transmissions, mécanismes et équipements de travail en cause ;

- travaux temporaires en hauteur nécessitant l'utilisation d'équipements de protection individuelle ;

- montage et démontage d'échafaudages ;

- travaux impliquant les opérations de manipulation, de surveillance, de contrôle et d'intervention sur des appareils à

pression soumis à suivi en service en application de l'article L. 557-28 du code de l'environnement ;

- visite, entretien et nettoyage de l'intérieur des cuves, citernes, bassins, réservoirs / travaux impliquant des opérations

dans un milieu confiné notamment dans les puits, conduites de gaz, canaux de fumée, égouts, fosses et galeries ;

- travaux de coulée de verre ou de métaux en fusion et présence habituelle dans les locaux affectés à ces travaux.

- Depuis mai 2015, il n'est plus nécessaire de demander une autorisation de dérogation préalablement à l'affectation

du jeune à ces travaux. Cette autorisation de dérogation a été remplacée par une déclaration de dérogation à

l'inspection du travail, valable trois années.

Règle applicable dans le cadre d'une mise à disposition dans un autre Etat membre

Le bénéficiaire du contrat de professionnalisation ou d'apprentissage en mobilité ne peut être affecté, dans

l'entreprise d'accueil, à des travaux réputés dangereux (au sens des dispositions de la directive 94-33 relative à la

protection des jeunes au travail si la mobilité est effectuée au sein de l'UE ou au sens de la réglementation de l'Etat

d'accueil hors UE), que si cette entreprise atteste avoir respecté la procédure de dérogation en vigueur sur son

territoire.

Point particulier sur les demandes de dérogation pour travaux dangereux

Elles ne sont possibles qu'à partir de 15 ans. Un jeune n'ayant pas 15 ans ne peut donc pas réaliser des travaux soumis

aux dérogations.

Accès au document produit par le Ministère du Travail (janvier 2017) en cliquant ici.

Notice d’utilisation du formulaire de déclaration de dérogation aux travaux interdits en vue

d’accueillir des jeunes mineurs âgés d’au moins 15 ans en formation professionnelle.

Dans l’attente de la publication du Guide co-rédigé par la DREETS PACA, la DRAAF PACA et les deux rectorats de la

région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur (« Face à des problématiques rencontrées en apprentissage, en OF-

CFA comme en entreprise, que faire ? » - à paraitre en mai 2021, les acteurs de l’apprentissage trouveront dans le

précédent guide quelques ressources spécifiques (accès en cliquant directement ici).

Page 12: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 12/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

2.5 Annexe n°5 (Horaires de travail) Extrait de Service-public.fr

Le temps de travail de l'apprenti est identique à celui des autres salariés. La durée légale du travail effectif est fixée à

35 heures par semaine. Le temps de formation en CFA est du temps de travail effectif et compte dans l'horaire de

travail.

1. Précis sur la durée légale du travail

Cas général :

Le salarié est soumis à une durée légale de travail de 35 heures par semaine. Des durées maximales de travail,

quotidienne et hebdomadaire sont également imposées.

- 35 heures par semaine : Débute le lundi à 0 heure et se termine le dimanche à 24 heures, sauf si une

convention ou un accord collectif d'entreprise ou d'établissement (ou, à défaut, une convention ou un

accord de branche) fixe une autre période de 7 jours consécutifs

- 151,67 heures par mois

- 1 607 heures par an

Si la durée de travail est inférieure à la durée légale (ou conventionnelle), le salarié travaille à temps partiel.

Autres cas ?

Durée du travail dans la fonction publique d’État (FPE) / Durée du travail dans la fonction publique territoriale

(FPT) / Durée du travail dans la fonction publique hospitalière (FPH)

2. Durées maximales de travail

Le salarié ne doit pas travailler au-delà des durées maximales prévues, sauf dispositions conventionnelles: Convention

collective, accord collectif, accord de branche, d'entreprise ou d'établissement applicables en droit du travail. Elles

fixent les obligations et les droits de l'employeur et du salarié. prévues.

Durée maximale quotidienne

La durée de travail effectif: Temps pendant lequel un salarié ou un agent public est à la disposition de l'employeur ou

de l'administration et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer librement à ses occupations personnelles ne

doit pas dépasser la durée maximale de 10 heures par jour, sauf dérogations. Celles-ci sont accordées dans les cas

suivants :

À la demande de l'employeur, sous réserve de l'accord de l'inspecteur du travail

En cas d'urgence liée à un surcroît temporaire d'activité

Si une convention ou un accord d'entreprise ou d'établissement (ou une convention ou un accord de branche)

prévoit le dépassement de la durée de 10 heures de travail quotidien. En cas d'activité accrue ou pour des motifs

liés à l'organisation de l'entreprise, la durée maximale quotidienne de travail est limitée à 12 heures par jour de

travail effectif.

Durées maximales hebdomadaires

La durée de travail effectif: Temps pendant lequel un salarié ou un agent public est à la disposition de l'employeur

ou de l'administration et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer librement à ses occupations

personnelles hebdomadaire ne doit pas dépasser les 2 limites suivantes :

48 heures sur une même semaine

44 heures par semaine en moyenne sur une période de 12 semaines consécutives.

Exemple :

Si un salarié est amené à travailler 48 heures hebdomadaires pendant 6 semaines d'affilée, puis 40 heures les 6

semaines suivantes, il aura travaillé en moyenne 44 heures hebdomadaires sur la période de 12 semaines

consécutives. Il ne dépasse donc pas les durées maximales hebdomadaires de travail autorisées.

Par dérogation, la durée maximale sur une semaine peut être augmentée, en cas de circonstances exceptionnelles,

jusqu'à 60 heures maximum (sous réserve d'accord de l'inspection du travail).

Le dépassement de la durée moyenne de 44 heures est possible, dans la limite de 46 heures sur une période de 12

semaines consécutives, dans l'un des cas suivants :

Une convention ou un accord d'entreprise ou d'établissement (ou une convention ou un accord de branche)

le prévoit

Absence de convention ou d'accord, après autorisation de l'inspection du travail

3. Temps de pause

Un temps de pause d'au moins 20 minutes consécutives est accordé au salarié, dès qu'il a travaillé 6 heures

consécutives.

La pause est accordée soit immédiatement après 6 heures de travail, soit avant que cette durée de 6 heures ne soit

entièrement écoulée.

Un temps de pause supérieur peut être fixé par convention ou accord d'entreprise ou d'établissement (ou par

convention ou accord de branche).

Page 13: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 13/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

A savoir : le temps du déjeuner, qui s'intercale entre deux périodes de travail effectif, est considéré comme un temps

de pause.

4. Décompte des heures de travail

L'employeur peut mettre en place des horaires collectifs de travail s'appliquant à l'ensemble des salariés de

l'entreprise.

Un dispositif d'horaires individualisés peut également être proposé au salarié, sous conditions.

- Horaires collectifs

En cas d'horaires collectifs, l'employeur affiche les heures auxquelles commence et finit le travail, les heures et la durée

des repos.

Si l'employeur modifie les horaires de travail, il affiche les changements de durée ou d'horaire de travail au moins 7

jours avant leur mise en place.

- Horaires individualisés

Un dispositif d'horaires individualisés permet au salarié qui en bénéficie de choisir ses horaires de travail. Les salariés ne

sont alors pas tenus d'arriver et de quitter leur poste à la même heure. Cependant, une plage fixe peut être prévue,

pendant laquelle chaque salarié doit être présent dans l'entreprise.

Par exemple, un dispositif d'horaires variables peut définir une plage horaire d'heures d'arrivée comprise entre 7h30 et

10h et une plage horaire d'heures de départ comprise entre 15h et 19h.

Tout salarié peut demander à bénéficier d'horaires individualisés. L'employeur peut s'opposer à la demande du salarié.

Si l'employeur accepte la mise en place d'un dispositif d'horaires individualisés, il consulte pour accord le comité social

et économique (CSE). En l'absence de représentants du personnel, l'inspection du travail doit autoriser la mise en

place du dispositif, dans les 2 mois suivant le dépôt de la demande par l'employeur.

Un décompte exact du temps de travail accompli chaque jour par chaque salarié est alors effectué au moyen d'un

système de pointage (manuel, automatique ou informatique).

5. Cas spécifiques des apprentis

La durée légale du travail effectif est fixée à 35 heures par semaine.

Le temps de formation en CFA est du temps de travail effectif et compte dans l'horaire de travail.

6. Cas des apprentis mineurs

Tout salarié (ou stagiaire en milieu professionnel) de moins de 18 ans bénéficie de dispositions spécifiques concernant

la durée du travail, le repos et les jours fériés. Certaines dispositions (durée maximale de travail, dérogations) varient

selon l'âge du mineur (plus ou moins de 16 ans).

Accès au simulateur pour visualiser les horaires en fonction de l’âge et de la date de la signature du contrat

d’apprentissage : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2216

Les règles suivantes s'appliquent à l'apprenti mineur :

2 jours de repos consécutifs par semaine

L'apprenti ne peut pas travailler le dimanche

Le travail de nuit est interdit entre 22h et 6h pour un jeune de 16 à 18 ans et entre 20h et 6h pour un jeune de

moins de 16 ans

35 heures de travail par semaine

L'apprenti peut effectuer à titre exceptionnel 5 heures supplémentaires par semaine, après accord

de l'inspecteur du travail et avis du médecin du travail

8 heures de travail par jour

Pas plus de 4 heures 30 consécutives, qui doivent être suivies d'une pause de 30 minutes consécutives

Interdiction de travailler un jour de fête légale

A savoir : des exceptions à ces règles existent dans les secteurs des chantiers du bâtiment, travaux publics et travaux

paysagers. Lorsque l'organisation collective du travail le justifie, dans ces secteurs, la durée du travail peut être fixée à

40 heures de travail par semaine et à 10 heures de travail par jour.

2.6 Annexe n°6 (Précis sur les engagements de l’employeur vis-à-vis du maître d’apprentissage)

Article L6223-7 : L'employeur permet au maître d'apprentissage de dégager sur son temps de travail les

disponibilités nécessaires à l'accompagnement de l'apprenti et aux relations avec le centre de formation

d'apprentis.

Article L6223-8 : L'employeur veille à ce que le maître d'apprentissage bénéficie de formations lui permettant

d'exercer correctement sa mission et de suivre l'évolution du contenu des formations dispensées à l'apprenti

et des diplômes qui les valident.

Un accord collectif d'entreprise ou de branche peut définir les modalités de mise en œuvre et de prise en

charge de ces formations.

Page 14: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 14/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

2.7 Annexe n°7 (Précis sur les conditions exigibles pour être maître d’apprentissage) Depuis la promulgation de la Loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » et la suppression des Services

académiques de l’apprentissage (SAIA), les entreprises n’ont plus obligation de transmettre au Rectorat les avis sur les

conditions de compétences professionnelles du maître d’apprentissage.

Les entreprises et les OF-CFA doivent pouvoir justifier de ces compétences en conservant des preuves à présenter

dans le cadre de la démarche qualité (ex : QualiOpi) ou encore lors d’un contrôle pédagogique.

Article L. 6223-8-1 : « Le maître d’apprentissage doit être salarié de l’entreprise, volontaire, majeur, volontaire, et offrir

toutes garanties de moralité. Le cas échéant, l’employeur peut remplir cette fonction. Un maitre d’apprentissage ne

peut prendre en charge plus de 2 apprentis ». .

A noter : une ordonnance est venue ajouter à la liste le conjoint collaborateur lorsque ce dernier n’est pas salarié).

L’ordonnance n° 2019-861 du 21 août 2019 visant à assurer la cohérence de diverses dispositions législatives avec la loi

n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel permet à un conjoint collaborateur

d’être maître d’apprentissage.

A défaut de dispositions conventionnelles particulières applicables dans l’entreprise, le maître doit justifier d’une

formation et d’une expérience professionnelle minimales fixées par l’article R. 6223-22 du code du travail et encadrer

au maximum 2 apprentis plus un redoublant (article R. 6223-6 du même code).

Article

R6223-22

Modifié par Décret n°2018-1138 du 13 décembre 2018 - art. 1

A défaut de convention ou accord collectif de branche fixant les conditions de compétence

professionnelle exigées d'un maître d'apprentissage, sont réputées remplir la condition de

compétence professionnelle exigée d'un maître d'apprentissage en application de l'article L. 6223-

8-1 :

1° Les personnes titulaires d'un diplôme ou d'un titre relevant du domaine professionnel

correspondant à la finalité du diplôme ou du titre préparé par l'apprenti et d'un niveau au moins

équivalent, justifiant d'une année d'exercice d'une activité professionnelle en rapport avec la

qualification préparée par l'apprenti ;

2° Les personnes justifiant de deux années d'exercice d'une activité professionnelle en rapport avec

la qualification préparée par l'apprenti.

Les stages et les périodes de formation effectués en milieu professionnel, dans le cadre d'une

formation initiale, y compris sous contrat d'apprentissage, ou d'une formation continue qualifiante

prévue à l'article L. 6314-1, ne sont pas pris en compte dans le décompte de la durée d'expérience

requise.

Article

R. 6223-6

Article R6223-6

Modifié par Décret n°2018-1138 du 13 décembre 2018 - art. 1

Le nombre maximal d'apprentis pouvant être accueillis simultanément dans une entreprise ou un

établissement est fixé à deux par maître d'apprentissage.

Le maître d'apprentissage peut également, en application de l'article L. 6222-11, accueillir un

apprenti supplémentaire dont la formation est prolongée en cas d'échec à l'examen.

L’employeur atteste que le maître d’apprentissage répond bien à l’ensemble de ces critères et qu’il est salarié de

l’entreprise, voire l’employeur lui-même ou son conjoint collaborateur en cochant la case prévue à cet effet dans la

rubrique « maître d’apprentissage ».

Le changement de maître d’apprentissage en cours de contrat implique de conclure un avenant au contrat initial

sauf à ce que le contrat d’apprentissage initial ait prévu un second maître d’apprentissage (composant une équipe

tutorale).

Quelques ressources à disposition :

Un triptyque (format une page recto-verso) destiné aux entreprises, et plus particulièrement aux maîtres

d'apprentissage (version du 3 septembre 2020)

Infographie du Ministère du Travail « Zoom sur le rôle du maître d’apprentissage »

Un guide publié en décembre 2020 par l’Opcommerce et Walt accessible en cliquant directement ici

Point particulier dans le cas de travail temporaire

Référence : décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 portant diverses dispositions relatives à l’apprentissage

Ce décret apporte une précision sur le maître d’apprentissage d’un apprenti recruté par une entreprise de travail

temporaire.

Les entreprises de travail temporaire peuvent conclure des contrats d’apprentissage. La formation est dispensée dans

l’entreprise utilisatrice et non pas dans l’entreprise de travail temporaire (Art. L1251-7 et Art. L6226-1 du Code du

travail). Le décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 précise que le maître d’apprentissage nommé au sein de l’entreprise

utilisatrice doit remplir les conditions imposées aux maîtres d’apprentissage pour les contrats d’apprentissage de droit

commun.

Page 15: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 15/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Le contrat de mise à disposition de l’apprenti au sein de l’entreprise utilisatrice précise les informations attestant du

respect de ces conditions.

A noter : La détention du permis de former pour les secteurs de l’hôtellerie restauration qui satisfont à l’un des codes

suivant Code NAF: 55.10Zp, 56.10A, 56.10B, 56.30Zp, 56.21Z, 93.11Z (bowlings), 56.30Z, 93. 29Zp. Sont exclus les

établissements de chaînes relevant principalement du code NAF 56.10B.

2.8 Annexe n°8 (Focus sur la certification relative aux compétences de maître

d’apprentissage)

Point particulier n°2 sur la certification relative aux compétences de maître d’apprentissage / tuteur

Référence : Arrêté du 17 décembre 2018 (JORF n°0298 du 26 décembre 2018) portant création de la « certification

relative aux compétences de maître d'apprentissage/tuteur » du ministère chargé de l’emploi)

Public visé par la certification

Tous publics (salariés d'entreprise; demandeurs d'emploi; autres actifs tous secteurs; accessible aux personnes

handicapées)

Acteurs (branches, entreprises; organismes de formation, etc.) mettant en œuvre des actions visant à la

professionnalisation des Maîtres d'apprentissage / tuteurs en entreprise.

Les candidats peuvent se présenter aux sessions d'examen en vue de l'obtention de la certification s’ils justifient soit :

1° De l'accompagnement d'au moins un apprenti/alternant sur la durée totale de son parcours. La date de fin de

l'accompagnement du dernier apprenti/alternant ne doit pas être antérieure de plus de cinq ans à la date de

validation du dépôt de dossier d'inscription du candidat ;

2° D'une formation de maître d'apprentissage/tuteur en lien avec le référentiel de compétences.

Une disposition de l’arrêté prévoit la possibilité pour les titulaires de certaines certifications, de prétendre à l’obtention

par équivalence de la nouvelle certification.

« - le certificat de compétences professionnelle interbranches « Tutorat en entreprise » porté par la commission

paritaire nationale de l'emploi de la métallurgie, la commission paritaire nationale de l'emploi de la branche

professionnelle de l'industrie textile, la commission paritaire nationale de l'emploi de la branche professionnelle des

industries de l'habillement, et la commission paritaire nationale de l'emploi et de la formation inter-secteurs papier

carton et enregistré à l'inventaire sous le numéro 2094,

- le certificat de compétences en entreprise (CCE) « Exercer le rôle de tuteur en entreprise » porté par l'assemblée des

chambres françaises de commerce et d'industrie (CCI France) et enregistré à l'inventaire sous le numéro 91 ».

Valeur ajoutée de la certification

- Pour l'individu

Cette certification a pour objectif de renforcer l’accompagnement des apprentis/alternants par une meilleure

professionnalisation des maîtres d’apprentissage/tuteurs, une reconnaissance et une valorisation de leurs

compétences au sein de l’entreprise par une certification officielle. Elle permet également à la personne de

compléter son portefeuille de compétences.

- Pour l’entreprise

Cette certification permet de reconnaitre et de valoriser la mission maître d'apprentissage / tuteur au sein de

l'entreprise.

Elle vise également à réduire les décrochages des apprentis / alternants en renforçant leur accompagnement.

Référentiel de certification

La certification comprend trois domaines de compétences :

- Accueillir et faciliter l'intégration de l'apprenti/alternant

1. Préparer l’arrivée de l’apprenti/alternant dans l’entreprise.

2. Accueillir l’apprenti/alternant à son arrivée dans l’entreprise.

3. Faciliter l’intégration de l’apprenti/alternant durant la période d’essai.

- Accompagner le développement des apprentissages et l'autonomie professionnelle

4. Suivre le parcours avec le centre de formation.

5. Organiser le parcours au sein de l'entreprise.

6. Accompagner l’apprenti/alternant dans son parcours d’apprentissage.

- Participer à la transmission des savoir-faire et à l'évaluation des apprentissages

7. S’appuyer sur des situations de travail pour développer l’apprentissage.

8. Guider la réflexion de l’apprenti/alternant sur ses activités professionnelles et d’apprentissages.

9. Evaluer les acquis des apprentissages en situation de travail.

Modalités de l’examen

L’organisation des sessions d’examen est assurée par les centres ayant fait l’objet d’un agrément accordé par le

préfet de région du lieu de déroulement de la session d’examen.

Page 16: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 16/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Les candidats sont évalués sur la base de :

- un dossier de présentation dans lequel le candidat présente les grandes lignes de son parcours professionnel

- une présentation orale au cours au cours de laquelle le candidat démontre ses capacités à mobiliser des situations

professionnelles de sa pratique métier pour construire des situations d'apprentissage et d'évaluation, lors de

l'accompagnement du parcours d'un apprenti/alternant ;

- un entretien s'appuyant sur un guide de questionnement à la disposition des membres du jury.

Le jury évalue l'ensemble des éléments susceptibles d'établir que le candidat possède les compétences, aptitudes et

connaissances requis

A voir : En lien avec le ministère des sports, le ministère du travail va examiner début 2020 dans quelles conditions les

bénévoles pourraient être des maîtres d’apprentissage. Les modifications éventuelles de la réglementation

interviendront au premier semestre 2020 (Extrait du document Questions – Réponses « Mise en œuvre de la réforme

des CFA », Ministère du Travail – mise à jour 20 décembre 2019).

2.9 Annexe n°9 (Précis sur le livret d’apprentissage) Le livret d’apprentissage est un document obligatoire.

Réf : circulaire 80-406 du 29.09.1980 du ministère de l'Éducation nationale

Il a une valeur juridique et permet de coordonner les actions de formation et d’effectuer le suivi et l’évaluation de

l’apprenti.

Il peut se présenter sous forme papier ou dématérialisé.

Il est établi par le centre de formation d’apprentis, et précise les modalités, les contenus et les objectifs de la formation

en milieu professionnel.

Il s’agit d’un support de type portfolio renseigné à l’issue de chaque alternance en entreprise (inventaire des situations

de travail vécues en entreprise, présentation concise des activités professionnelles réalisées). Cet inventaire visé par le

maître d'apprentissage, atteste que les activités consignées correspondent à celles confiées à l’apprenti au cours de

sa formation en entreprise.

Ces fiches contribuent à l’individualisation du parcours de formation (complémentarité formation en centre /

formation en entreprise) et à la définition d’objectifs complémentaires sur l’ensemble des périodes en entreprises.

Le livret d’apprentissage permet au CFA et à l’entreprise (selon la circulaire n°80-406 du 29 septembre 1980) de ;

- fixer les objectifs que l’apprenti doit atteindre

- mesurer la progression de l’apprenti

- lister toutes les informations :

à caractère général (statut de l’apprenti, le contrat d’apprentissage, le rôle du CFA et de l’entreprise),

à caractère pédagogique [le calendrier d’alternance, la progression de l’apprenti dans son travail (TSF),

l’emploi du temps],

sur le suivi de la formation de l’apprenti tant au sein de l’entreprise qu’au CFA (fiches navettes, livret de

compétences).

Il est structuré souvent en trois parties :

- informations d’ordre général

- informations d’ordre pédagogique

- documents de suivi et de positionnement.

Page 17: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 17/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

2.10 Annexe n°10 (Point particulier sur la formation en situation de travail)

Actualités :

- Publication d’une fiche thématique sur la Formation en situation de travail (juin 2021)

- Publication d'un guide sur l'AFEST par l'AEFE - Erasmus+ (Janvier 2020). Consultez une fiche de synthèse sur

l'entretien d'explicitation.

- « 10 questions sur les actions de formation en situation de travail », publié par le Réseau Anact – Aract en

octobre 2019).

Extrait de la fiche thématique sur la Formation en situation de travail (juin 2021)

L’AFEST, un levier pour réinventer l’alternance …

Une alerte en préambule

L’AFEST n’est pas possible en contrat d’apprentissage. Ce n’est pas le même régime de droit, et en l’occurrence

l’AFEST ne peut être pas financée dans une formation par apprentissage qui bénéficie déjà d’un financement.

L’action de formation en situation de travail n’est donc juridiquement pas éligible à l’apprentissage. En effet, l’AFEST

est réservée aux actions de formation au sens du 1° de l’Article L. 6313-1, relevant de la formation professionnelle. Or,

les actions de formation par apprentissage sont définies au 4° de l’Article L. 6313-1.

Article L6313-1

Les actions concourant au développement des compétences qui entrent dans le champ d'application des

dispositions relatives à la formation professionnelle sont :

1° Les actions de formation ;

2° Les bilans de compétences ;

3° Les actions permettant de faire valider les acquis de l'expérience, dans les conditions prévues au livre IV de la

présente partie ;

4° Les actions de formation par apprentissage, au sens de l'article L. 6211-2.

L’apprentissage ne peut donc pas bénéficier de financements (provenant des opérateurs de compétences par

exemple) dédiés à l’ingénierie ou à l’accompagnement d’AFEST.

La reconnaissance de la FEST dans le champ de l’apprentissage

Le décret n° 2019-565 du 06/06/2019 relatif au référentiel national sur la qualité des actions concourant au

développement des compétences prévoit expressément que la FEST puisse être utilisée dans le cadre de

l’apprentissage. En effet, l’indicateur 28 du critère 6 précise que « lorsque les prestations dispensées au bénéficiaire

comprennent des périodes de formation en situation de travail, le prestataire mobilise son réseau de partenaires

socio-économiques pour co-construire l’ingénierie de formation et favoriser l’accueil en entreprise ».

La plus-value pédagogique de la formation en situation de travail

Par contre, la formation en situation de travail peut tout à fait s’inscrire dans la partie formative du contrat

d’apprentissage.

En effet, « il faut distinguer le volet financier du volet pédagogique de la formation en situation de travail, puisque

l’apprentissage peut être considéré et doit être conçu en lien avec une activité de travail, en entreprise. En ce sens,

et puisque l’AFEST n’est pas finançable via les fonds de l’apprentissage, il faut l’envisager comme une modalité

pédagogique. Le CFA a toute possibilité de superviser des modalités AFEST assurées sur le temps entreprise ».

Extrait d’un document proposé par la Fondation Innovations pour les apprentissages, intitulé « Créer son CFA

d’entreprise » disponible en cliquant directement ici

Laurent Duclos, Chef de projet « Ingénierie de parcours et stratégie d’accompagnement » à la Sous-direction des

Parcours d’Accès à l’Emploi - DGEFP (à l’initiative de l’AFEST) estime qu’

« il est possible de moderniser la mise en œuvre du contrat d’apprentissage en ayant recours à des FEST (…) Il est

effectivement possible d’équiper « pédagogiquement la phase en entreprise en s’inspirant des pédagogies « FEST »

(une manière de travailler à une conception plus « intégrative » / moins « juxtapositive » de l’apprentissage) ».

Il explique : « La pédagogie de l’alternance est notamment fondée sur une distinction entre les « enseignements »

reçus par l’alternant et les « apprentissages » qu’il réalise in situ, et que permet l'exercice encadré d’une activité

professionnelle. L’alternance articule ainsi deux phases :

- l’une d’enseignement consistant en l’établissement d’un rapport aux objets des savoirs fondamentaux qui outillent la

production de savoir opératoire ;

- l’autre d’apprentissage encadré, voire de formation professionnelle consistant en l’établissement d’un rapport aux

objets d’une pratique, outillée du savoir opératoire.

Il poursuit : « Un bénéfice, je crois, de la reconnaissance des AFEST est de nous amener à revoir nos habitudes de

pensée et notre interprétation du droit » (Cf. « Les actions de formation en situation de travail : une source d’inspiration

pour la pédagogie de l’alternance » - Laurent Duclos, in Administration et éducation n°161 – mars 2019).

Page 18: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 18/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Dans cet article, Laurent Duclos invite les responsables de la formation professionnelle à prendre appui sur le format

des AFEST comme « nouveau patron des ingénieries pédagogiques mettant en jeu l’une ou l’autre forme

d’alternance », par exemple celle pratiquée en apprentissage mais également sous statut scolaire dans le cadre des

périodes de formation en milieu professionnel ou encore des stages.

Il ajoute : « Le regretté Gérard Malglaive appelait de ses vœux une alternance plus intégrative. J’en ai proposé

récemment la vision suivante ».

Duclos Laurent, « Les actions de formation en situation de travail : une source d’inspiration pour la pédagogie de

l’alternance », Administration & Education, 2019 (N°161), p. 55 – 58

Interrogé sur ce point, Laurent Duclos, Chef de projet « Ingénierie de parcours et stratégie d’accompagnement » à la

Sous-direction des Parcours d’Accès à l’Emploi (DGEFP) précise le point suivant : « Une lecture attentive du code du

Travail fait surgir une distinction à laquelle personne ne prêtait attention jusqu’ici (…) entre « enseignement » et

« formation » (cf. art. L. 6211-2 c. Trav. concernant le contrat d’apprentissage ; art. L. 6325-2 c. Trav. concernant le

contrat de professionnalisation). Cette distinction – bien qu’elle ne soit pas reproduite dans tous les articles du code du

Travail concernant l’alternance institutionnalisée (ce qui n’a, au demeurant, aucune conséquence d’ordre juridique)

– est fondamentale (…) : il n’est pas permis de substituer de la « formation » aux « enseignements » (ni dans le contrat

de professionnalisation, ni a fortiori dans le contrat d’apprentissage), y compris lorsque c’est l’entreprise qui développe

le programme des enseignements ».

Dans le cas d’une délégation par un CFA à une entreprise d’une partie des enseignements (notamment par le fait

que certains matériels ou certaines situations de travail ne sont pas disponibles au sein du CFA), il reviendra à chacun

des acteurs en CFA et en entreprise de respecter les conditions suivantes :

- La distinction est clairement faite entre "enseignement" et "formation"

L'article L. 6211-2 c. Trav. différencie la formation en entreprise(s) des enseignements en CFA. L'article L. 6232-1 c.

Trav. donne la possibilité à un CFA de conclure "avec des établissements d'enseignement, des organismes de

formation ou des entreprises une convention aux termes de laquelle ces derniers assurent tout ou partie des

enseignements normalement dispensés par le centre de formation d'apprentis et mettent à disposition des

équipements pédagogiques ou d'hébergement. Les centres de formation d’apprentis mentionnés au premier

alinéa conservent la responsabilité pédagogique et administrative des enseignements dispensés ».

Si la FEST est utilisée dans le cadre de l’apprentissage, l’entreprise et l’OF-CFA devront bien différencier :

L’obligation de l’entreprise de donner une formation à l’apprenti fondée sur l’exercice d’une ou plusieurs

activités professionnelles en relation directe avec la qualification, objet du contrat (C. Trav., art. L. 6211-12).

La part d’enseignement confiée par le CFA avec des objectifs d’acquisition de compétences et de

connaissances spécifiques relevant non pas des activités que l’entreprise doit confier à l’apprenti mais des

Page 19: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 19/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

enseignements qui relèvent du CFA. Dans ce cas, la FEST sera réalisée sous le contrôle pédagogique du

CFA.

Cette distinction sera indispensable lorsque l’apprenti réalisera une FEST chez son employeur, la question ne se

posant pas si la FEST est réalisée dans une autre entreprise que celle de l’apprenti.

- Cette partie des enseignements ciblent certains matériels ou certaines situations de travail non disponibles au

sein du CFA (qui pourrait justifier cette "délégation" ...).

- Des enseignements spécifiques sont identifiés comme des objectifs d’apprentissage et évalués en tant que tels.

Ce contenu d'enseignement se différencie nettement de l’obligation de l’entreprise de donner une formation à

l’apprenti fondée sur l’exercice d’une ou plusieurs activités professionnelles en relation directe avec la

qualification, objet du contrat (C. Trav., art. L. 6211-12).

- Les enseignements sont dispensés sous le contrôle et la responsabilité pédagogique de l’OF-CFA et des liens

réguliers entre le professionnel en charge de ces enseignements en entreprise et les équipes pédagogiques sont

assurés.

- Des périodes dans l’emploi du temps de l’apprenti en entreprise sont clairement identifiés, dans leurs durées, leurs

périodicités et leurs contenus d'enseignement. Ces situations de travail sont clairement aménagées pour en faire

des situations de travail. Des séquences de prise de recul distinctes des mises en situation sont systématiquement

proposées à la suite des situations de travail aménagée à des fins pédagogiques. Ces séances dites « réflexives »

permettent, par un échange conduit par le professionnel agissant comme formateur, de tirer les enseignements

de ce qui s’est passé, analyser les écarts entre les attendus, les réalisations et les acquis, et ainsi consolider et

expliciter les apprentissages » (Extrait de : « 10 questions sur les actions de formation en situation de travail »,

publié par le Réseau Anact – Aract en octobre 2019).

Ces temps coïncident avec une activité de l’entreprise permettant au professionnel formateur de se consacrer

uniquement et pleinement aux enseignements à dispenser à l’apprenti.

Ces deux séquences distinctes mais articulées de « mise en situation » et de « prise de recul » sont répétées autant

de fois que nécessaire pour permettre les apprentissages visés.

- Le professionnel dans l’entreprise, en charge de ces enseignements dispose des titres et qualifications adaptés

au niveau du diplôme préparé par l'apprenti. Article L. 6352-1 : « La personne mentionnée à l'article L. 6351-1 doit

justifier des titres et qualités des personnels d'enseignement et d'encadrement qui interviennent à quelque titre

que ce soit dans les prestations de formation qu'elle réalise, et de la relation entre ces titres et qualités et les

prestations réalisées dans le champ de la formation professionnelle ». Cette disposition s’applique également aux

intervenants extérieurs.

2.11 Annexe n°11 (Précis sur l’intégration de l’apprenti dans l’entreprise)

En particulier, le maitre d’apprentissage informe l’apprenti :

- de ses responsabilités, obligations et droits en matière de sécurité et de conditions de travail ;

- du rôle et des responsabilités de chacun dans la structure ;

- des risques auxquels il peut être confronté sur son poste et les moyens à mettre en œuvre pour s’en prémunir ;

- des moyens mis à sa disposition pour signaler tout problème de sécurité

Plus précisément, en matière de santé et de sécurité, l’apprenti doit bénéficier d’une visite d’information et de

prévention (VIP) ou, si l’apprenti est affecté à un poste nécessitant un suivi individuel renforcé (SIR), d’un examen

médical d’embauche au plus tard dans les deux mois qui suivent son embauche. Cependant, si l’apprenti a moins de

18 ans, la VIP doit être effectuée avant l’affectation sur le poste de travail.

Pour rappel, les travailleurs bénéficiant du suivi individuel renforcé de leur état de santé sont notamment :

- les travailleurs titulaires d’une habilitation électrique,

- les travailleurs titulaires d’une autorisation de conduite,

- les jeunes travailleur de moins de 18 ans affecté à des travaux interdits faisant l’objet d’une déclaration de

dérogation à l’inspection du travail,

- les travailleurs exposés au risque de chute de hauteur lors des opérations de montage et de démontage

d’échafaudages,

- les travailleurs exposés à l’amiante, à certains agents CMR (cancérogènes, mutagènes ou toxiques), …

- les travailleurs affectés à une poste identifié à risque par l’employeur et nécessitant un suivi individuel renforcé.

Page 20: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 20/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

2.12 Annexe n°12 (Précis sur l’accompagnement et le suivi de l’apprenti dans l’entreprise) Article L6223-7 : L'employeur permet au maître d'apprentissage de dégager sur son temps de travail les

disponibilités nécessaires à l'accompagnement de l'apprenti et aux relations avec le centre de formation

d'apprentis.

Plus précisément, il accompagne et conseille l’apprenti :

- en suivant et en ajustant son parcours (il peut prendre appui sur les réunions de maitres d’apprentissage, ou

encore sur les conseils du référent du CFA lors des visites en entreprise) ;

- dans la découverte du métier et la construction de son projet professionnel.

Il organise un travail formateur pour l’apprenti en :

- s’informant de son parcours de formation et des résultats obtenus ;

- préparant et planifiant les activités confiées en fonction de ses acquis, de sa progression et des travaux conduits

dans le CFA ;

- en renseignant régulièrement le livret d’apprentissage.

2.13 Annexe n°13 (Précis sur les engagements des employeurs)

Une fiche ressource à consulter : "Pédagogie de l’alternance, les principes généraux"

Une référence : l’article L6223-4 du Code du travail L'employeur s'engage à faire suivre à l'apprenti la formation dispensée par le centre et à prendre part aux

activités destinées à coordonner celle-ci et la formation en entreprise.

Il veille à l'inscription et à la participation de l'apprenti aux épreuves du diplôme ou du titre sanctionnant la

qualification professionnelle prévue par le contrat.

L’entreprise accorde à l’apprenti de prendre 5 jours de congés supplémentaires pour la préparation aux épreuves de

l’examen. Pendant ce congé, qui se situe dans le mois précédant l’examen, l’apprenti suit les enseignements

dispensés par le CFA, dès lors que celui-ci en a prévu l’organisation.

Elle l’autorise à participer aux épreuves du diplôme préparé.

2.14 Annexe n°14 (précis sur le temps de travail des apprentis en entreprise) Durée de travail (extrait arrêté du 20 janvier 2020 portant sur les mobilités des alternants dans et hors de l’Union

européenne)

2.14.1 Droit commun applicable aux apprentis majeurs en matière de durée du travail

Les apprentis sont des salariés ayant conclu un contrat de travail de type particulier par lequel l’employeur s’engage,

outre le versement d’un salaire, à assurer à l’apprenti une formation professionnelle complète, dispensée pour partie

en entreprise et pour partie en centre de formation d’apprentis (art. L. 6221-1 du code du travail). A ce titre, les

apprentis âgés de plus de 18 ans se voient appliquer les règles de droit commun, notamment concernant leur durée

de travail (art. L. 3111-1 et suivants). Plus précisément:

la durée légale du travail effectif est fixée à 35 heures par semaine, seuil de déclenchement des heures

supplémentaires (art. L. 3121-27);

la durée quotidienne maximale du travail effectif ne peut excéder 10 heures par jour sauf dérogations (art. L.

3121-18);

la durée maximale hebdomadaire du travail par semaine est de 48 heures (art. L. 3121-20);

le travail de nuit est exercé entre 21 heures et 6 heures ou entre 22 heures et 7 heures (art. L. 3122-2); il doit

avoir été mis en place par un accord collectif (art. L. 3122-15);

repos quotidien: durée minimale de 11 heures consécutives (art. L. 3131-1);

repos hebdomadaire: il est interdit de faire travailler un même salarié plus de 6 jours par semaine, ce repos

devant avoir une durée minimale de 24 heures consécutives à laquelle s’ajoutent les heures de repos

quotidien, soit une durée minimale totale de repos hebdomadaire de 35 heures consécutives; il doit être en

principe donné le dimanche (art. L. 3132-1 à L. 3132-3);

congés payés: sauf dispositions plus favorables, la durée du congé annuel est de 2,5 jours ouvrables par mois

de travail effectif chez le même employeur, sans pouvoir excéder 30 jours ouvrables (art. L. 3141-1 et suivants).

Une apprentie peut bénéficier d'un congé maternité selon les règles en vigueur.

Un apprenti peut aussi bénéficier d'un congé paternité.

Pour la préparation de ses épreuves, l'apprenti a droit à un congé supplémentaire de 5 jours ouvrables dans le

mois qui les précède. Pour les apprentis de l'enseignement supérieur, il est fractionné pour s'adapter au

contrôle continu. Ces jours s'ajoutent aux congés payés et sont rémunérés.

Page 21: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 21/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

S'il a moins de 21 ans, l'apprenti peut demander des congés supplémentaires sans solde, dans la limite de 30 jours

ouvrables par an. La condition d'âge s'apprécie au 30 avril de l'année précédant la demande.

2.14.2 Dispositions spécifiques aux apprentis mineurs en matière de durée du travail

Il est prévu des dispositions spécifiques protectrices pour ceux qui sont âgés de moins de 18 ans.

APPRENTIS MINEURS - (L. 6222-24 et suivants)

Critères d’âge

Apprentis de 15 à 16 ans (L. 6222-1:

jeunes ayant accompli la scolarité du

1er cycle de l’enseignement

secondaire ou libérés de l’obligation

scolaire

Apprentis de 16 à 18 ans

Durée maximale 8 heures sauf dérogation (L. 6222-25)

Durée maximale

hebdomadaire

35h sauf dérogation (L. 6222-25) N.B: Le temps consacré par l’apprenti à la formation dispensée dans

les centres de formation d’apprentis est compris dans l’horaire de travail (L. 6222-24)

Dérogations

durées

maximales

quotidienne

et/ou

hebdomadaire

Dérogation IT dans la limite de 5 h par semaine après avis conforme du médecin du travail (L. 3162-1

et L. 6222-25) Pour les contrats conclus à partir du 1er janvier 2019, il est possible, pour les apprentis de

moins de 18 ans, de déroger à la durée quotidienne de travail effectif de 8 heures, dans la limite de 2

heures par jour et de 5 heures à la durée maximale hebdomadaire pour les activités réalisées sur les

chantiers de bâtiment, de travaux publics mais aussi pour les activités de création, d’aménagement

et d’entretien sur les chantiers d’espace paysagers lorsque l’organisation du travail le justifie (R. 3162-

1).

Plus d’informations sur le site du Service public

Travail de nuit

Interdiction de 20h à 6h (L. 6222-26 et L.

3163-1 et L. 3163-2) Dérogation possible

par l’Inspecteur du Travail (L. 3163-2 et

R. 3163-5) sauf entre 0h et 4h (L. 3163-2

et R. 7124-30-1), sous réserve d’un repos

quotidien ≥ à 12 heures (L. 3164-1) et

sans que l’emploi n’entraine aucune

fatigue anormale, tant à raison de la

nature des tâches à accomplir qu’à

raison des conditions dans lesquelles

elles doivent être accomplies (D. 4153-

4) et uniquement dans les secteurs du

spectacle, du cinéma, de la

radiophonie, de la télévision ou des

enregistrements sonores (L. 3163-2)

Interdiction de 22h à 6 heures (L. 6222-26 et L. 3163-1)

Dérogation possible par l’Inspecteur du Travail (L. 6222-26,

L. 3163-2 et R. 3163-5) sauf entre 0h et 4h (L. 3163-2), sauf

extrême urgence (L. 3163-3) et sous réserve d’un repos

quotidien ≥ à 12 h (L. 3164-1).

Dérogation accordée pour une durée maximale d’un an

renouvelable (R. 6222-24): - dans le secteur du spectacle

jusqu’à 24h (R. 7124-30-1); - à titre exceptionnel dans les

établissements commerciaux, les entreprises de cinéma,

de radiophonie, de télévision ou d’enregistrements sonores

(L. 3163-2); - dans les limites et secteurs suivants (R. 3163-1 à

R. 3163-4); – Boulangerie- Pâtisserie: possibilité avant 6h et

au plus tôt à partir de 4h si le cycle de fabrication le

nécessite; – HCR: jusqu’à 23h30 – Courses hippiques

jusqu’à 24h et 2 fois /semaine et 30 nuits/an; – Spectacle:

jusqu’à 24h;

Travail du

dimanche

Interdiction (L. 3164-5) Sauf dans les secteurs listés à R. 3164-1 (HCR, Boulangerie-pâtisserie; Boucherie-

charcuterie; Fromagerie- crèmerie, Poissonnerie, Fleuristes, Jardineries-graineteries, Produits

alimentaires destinés à la consommation immédiate.

Pauses 30 mn consécutives après 4h30 de travail effectif (L. 3162-3)

Repos quotidien 14 heures (L. 3164-1) 12 heures (L. 3164-1)

Repos

hebdomadaire

2 jours consécutifs (L. 3164-2) 2 jours consécutifs (L. 3164-2) Dérogation possible pour les

jeunes libérés de l’obligation scolaire et sous réserve d’un

accord collectif avec au moins 36h de repos consécutives.

(L. 3164-2)

Congés payés Droit commun (L. 3141-3 et suivants) Congé supplémentaire rémunéré de 5 jours ouvrables pour

préparer l’examen dans le mois qui précède les épreuves (L. 6222-35)

Jours fériés

Interdiction (L. 3164-6) Dérogations: établissements à feu continu (L. 3164-7) et dans les secteurs listes

par R. 3164-2. Un accord peut prévoir des modalités de dérogations, telles que des plages horaires

plus restrictives ou des contreparties. A ce jour, seul le secteur des HCR a prévu des dispositions

particulières (L. 3164-8).

Page 22: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 22/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

2.15 Annexe n°15 (Précis sur l’entretien d’évaluation au cours de la période probatoire) Un entretien d'évaluation du déroulement de la formation est organisé par l’OF-CFA dans les 2 mois qui suivent la

conclusion du contrat avec les personnes suivantes :

- l'employeur,

- le maître d'apprentissage,

- l'apprenti (et le représentant légal s'il s'agit d'un mineur),

- et un formateur de l’OF-CFA.

L'entretien d'évaluation peut conduire à aménager le déroulement de la formation.

NB : la rupture du contrat peut avoir lieu sans motivation possible. Une procédure de médiation est conduite avant

cette rupture.

2.16 Annexe n°16 (Focus sur les visites en entreprise)

Chaque visite dans l’entreprise donne lieu à l’élaboration d’un bilan individuel établi conjointement par le maître

d’apprentissage et un ou des membres de l’équipe pédagogique. Ce bilan indique la nature des activités réalisées

en lien avec les compétences visées et négociées entre le centre de formation et l’entreprise.

2.17 Annexe n°17 (Types de contrôle auxquels doit se soumettre une entreprise embauchant un

apprenti)

Sur ce sujet, il est conseillé de se reporter au guide très complet à paraitre au 2ème semestre 2021, co-rédigé par

la DREETS PACA, la DRAAF PACA et les deux rectorats de la région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur

(« Face à des problématiques rencontrées en apprentissage, en OF-CFA comme en entreprise, que faire ? »),

Extrait du Guide (Focus sur la mission de contrôle pédagogique relevant du Ministère de l’Education nationale)

Extraits de l’arrêté du 25 avril 2019 fixant l'organisation et le fonctionnement de la mission de contrôle pédagogique

des formations par apprentissage, et du décret n°2018-1210 du 21 décembre 2018 relatif au contrôle pédagogique

des formations par apprentissage conduisant à un diplôme, pour chaque ministère certificateur.

Composition de la mission

La mission se compose :

- D’inspecteurs du second degré, inspecteurs pédagogiques régionaux et inspecteurs de l’éducation nationale

enseignement technique et enseignement général, pour les formations relevant du Ministre de l’éducation

nationale et de la jeunesse (y compris BTS).

Les inspecteurs sont membres de droit, sans désignation nominative. Ils sont appelés pour participer aux

contrôles, selon leur spécialité,

- D’enseignants-chercheurs et enseignants de l’enseignement supérieur pour les formations relevant du Ministre

de l’enseignement supérieur.

- D’experts désignés par les commissions paritaires régionales de l’emploi (CPRE) ou à défaut nationales

(CPNE)*.

- D’experts désignés par les chambres consulaires (chambre de commerce et d’industrie et chambre de

métiers et de l’artisanat) *.

* Ces experts sont désignés nominativement par leurs structures d’appartenance, et nommés par le recteur

d’académie pour une durée de 5 ans.

Ces personnes sont tenues au secret professionnel pour toutes les questions relatives aux procédés de fabrication dans

les conditions prévues aux articles 226-13 t 226-14 du code pénal.

L’exercice du contrôle est incompatible avec l’exercice d’une fonction dans un centre de formation d’apprentis ou la

qualité de membre d’une instance d’un centre de formation d’apprentis.

Rôle du coordonnateur

Le recteur d’académie nomme un coordonnateur de la mission de contrôle pour une durée de trois ans,

renouvelable une fois. Ce coordonnateur est issu du corps des IA-IPR ou des IEN ET-EG.

Il est placé sous son autorité et par délégation, sous l’autorité fonctionnelle du délégué académique à la formation

professionnelle initiale et continue.

Le coordonnateur de la mission est chargé du fonctionnement de la mission.

Page 23: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 23/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Il procède aux demandes de désignation des experts auprès des CPRE et des chambres consulaires et tient à jour la

liste des experts. Il coordonne l'activité des experts, organise les contrôles conjoints avec les inspecteurs et définit un

protocole pour les contrôles.

Il est chargé de la réception des demandes de contrôle, en lien avec la DREETS, du premier traitement et de la

répartition des demandes auprès des membres de la mission.

Outre les demandes, il établit un programme annuel des contrôles, en fonction des priorités fixées par le recteur

d'académie, pour ce qui peut être programmé (exemple : mise en œuvre d'une rénovation d'un diplôme), et suit la

réalisation du programme.

Il veille à la rédaction des rapports de contrôle et des recommandations pédagogiques selon la procédure prévue à

l'article R. 6251-3 du Code du travail.

Il peut définir des modalités de suivi et d'accompagnement des préconisations pédagogiques issues des contrôles. Il

établit le rapport annuel d'activité de la mission, comportant une synthèse des recommandations pédagogiques

effectuées.

Champ d’intervention

Les diplômes du Ministère de l’Education nationale et de la jeunesse y compris pour les diplômes relevant de

l'enseignement supérieur le BTS, le DCG, le DSCG et le DNMADE.

Saisine et suites des contrôles

Les contrôles sont diligentés par la mission académique. La mission peut s'autosaisir ou répondre à une demande de

contrôle d'un CFA, d'un employeur d'apprenti ou d'un apprenti ou de son représentant légal s'il est mineur. Ces

demandes doivent être effectuées auprès de la DREETS, qui les transmet au coordonnateur de la mission. Toute

demande ne donne pas obligatoirement lieu à un contrôle. Elle est appréciée par le coordonnateur, qui décide des

suites à donner.

Les contrôles peuvent aussi faire suite à un signalement, notamment de la part des opérateurs de compétences. Les

contrôles sont décidés par la mission, en fonction des besoins. Ils font l'objet d'une programmation annuelle. La DREETS

est tenue informée de la réalisation des contrôles.

Chaque contrôle est effectué conjointement par un inspecteur du Ministère certificateur et au moins un expert

représentant une branche professionnelle et/ou une chambre consulaire. Une attention particulière est à porter sur la

composition du contrôle, afin d'éviter que des membres de la mission soient par ailleurs experts auprès d'un CFA.

Conformément à l'article R. 6251-3, un projet de rapport de contrôle est adressé au CFA et aux employeurs d'apprentis

concernés. Ils disposent d'un délai d'au moins 30 jours après la notification pour présenter des observations écrites et

demander, le cas échéant, à être entendus. Ensuite, le rapport de contrôle, accompagné, le cas échéant, de

recommandations pédagogiques, est adressé au CFA et aux employeurs d'apprentis concernés.

La mission de contrôle pédagogique transmet chaque année un rapport d'activité au préfet de région qui le transmet

à la DREETS. Une synthèse des rapports d'activité des missions de contrôle pédagogique relevant de tous les ministères

certificateurs, accompagnée de leurs recommandations pédagogiques, est établie par le préfet de région, qui la

présente au comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles (Crefop).

Champ d’intervention

La mission de contrôle pédagogique des formations par apprentissage exerce ses attributions sur tous les lieux de mise

en œuvre des formations par apprentissage conduisant à la délivrance d'un diplôme de l'éducation nationale.

Les contrôles pédagogiques portent sur les deux lieux de formation des apprentis : entreprise et CFA.

La mission intervient, notamment au sein :

- des centres de formation d'apprentis, des unités de formation par apprentissage, des établissements ayant conclus

une convention prévue à l'article L. 6232-1 du Code du travail avec un CFA ou de tout autre organisme de formation

public ou privé dispensant les formations concernées ;

- des entreprises et des administrations employant des apprentis ;

- des services de formation des entreprises dispensant les formations concernées.

Pour tout contrôle sur place ou sur pièce, la mission peut demander tout élément ou document qu'elle estime utile

pour le contrôle.

Modalités de contrôle

Les personnes en charge du contrôle disposent à leur demande de toutes les pièces et documents utiles au contrôle.

Le contrôle est conduit conjointement par les inspecteurs et les experts désignés. En cas de non désignation des

personnes mentionnées aux 2ème et 3ème tirets, et après mise en demeure, le contrôle peut être effectué en leur

absence.

Le contrôle est réalisé sur pièces et sur les lieux de formation des apprentis (entreprise et centre de formation).

Page 24: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 24/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Objet des contrôles

L'article R. 6251-2 du code du travail fixe que le contrôle porte sur la mise en œuvre de la formation au regard du

référentiel du diplôme concerné.

Par exemple :

La conformité de la durée de formation en CFA avec celle fixée par le règlement du diplôme

La vérification du plan de formation, des contenus / programmes, des équipements, au regard des compétences à

acquérir prévues par le référentiel

Le rythme de l’alternance, l’articulation CFA-entreprise, les outils de l’alternance

Le parcours de formation après positionnement

L’information des CFA lors des rénovations des diplômes.

Ainsi, il s'agit de s'assurer que la formation délivrée permet l'acquisition des connaissances et des compétences

attendues, prévues par les programmes d'enseignement général et le référentiel, dans de bonnes conditions et dans

l'optique d'une réussite au diplôme.

Le contrôle pédagogique peut donc porter sur l'organisation pédagogique de la formation en centre de formation et

en entreprise : contenus de formation enseignés en présentiel ou à distance en conformité avec les programmes et

référentiels, positionnement pédagogique effectué avant l'adaptation de la durée de la formation et des

enseignements dispensés, contextualisation des activités professionnelles notamment sur les plateaux techniques. Il

peut aussi concerner les méthodes et outils, notamment ceux de la pédagogie de l'alternance, favorisant le

développement des compétences certificatives inscrites au référentiel. La mission de contrôle pourra également

évaluer l'adéquation des équipements pédagogiques et des tâches confiées à l'apprenti en entreprise avec les

exigences en matière d'activités professionnelles et compétences certificatives portées au référentiel du diplôme.

La mission de contrôle pourra, par ailleurs, vérifier la conformité de la durée de formation en CFA avec celle fixée par

le règlement du diplôme ou les compétences des formateurs des CFA et des maîtres d'apprentissage et conduire, le

cas échéant, à signaler les manquements à l'opérateur de compétences (Opco) et au certificateur qualité.

Au-delà des contrôles, la mission a un rôle d'information et d'accompagnement des CFA pour tout ce qui relève de la

mise en œuvre pédagogique, notamment lors des rénovations de diplômes, ainsi que de la veille réglementaire.

Les suites du contrôle

Le projet de rapport de contrôle proposé par le coordonnateur est transmis au centre de formation d’apprentis et aux

employeurs d’apprentis avec mention du délai dont ils disposent pour présenter des observations écrites et

demander, le cas échéant, à être entendus. Ce délai ne peut être inférieur à trente jours à compter de la date de

notification.

Au terme de ce délai, le rapport de contrôle, accompagné, le cas échéant, de recommandations pédagogiques,

est adressé par le coordonnateur au centre de formation d’apprentis et aux employeurs d’apprentis.

Le coordonnateur peut être conduit à signaler tout manquement à l’OPCO et au certificateur qualité.

Par ailleurs, le centre de formation d’apprentis, sur demande de l’organisme ou de l’instance lui ayant délivré la

certification, lui adresse le rapport de contrôle (dispositions entrant en vigueur uniquement à partir du 1er janvier 2021).

Page 25: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 25/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

3 Compléments si besoin

3.1 Le versement de contribution à la formation professionnelle et à l’alternance

Extrait du site de l’OPCO AKTO (Février 2020)

La taxe d’apprentissage favorise l’égal accès à l’apprentissage sur le territoire national et contribue au financement

d’actions visant au développement de l’apprentissage.

Le montant de la taxe correspond à un pourcentage de la masse salariale.

Avec la contribution à la formation professionnelle, elle est l’une des composantes de la contribution unique à la

formation professionnelle et à l’alternance.

3.1.1 Les entreprises concernées

Toutes les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés sont redevables de la contribution à la

formation professionnelle et à l’alternance, quel que soit leur statut.

Les entreprises assujetties

- les exploitants individuels et les sociétés de personnes dont les résultats sont passibles de l’impôt sur le revenu

dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux,

- les sociétés, établissements stables français de sociétés étrangères et collectivités passibles de l’impôt sur les

sociétés,

- les personnes physiques et les sociétés de personnes qui exercent, au plan fiscal, une activité commerciale,

industrielle ou artisanale,

- les sociétés, associations et organismes passibles de l’impôt sur les sociétés, quel que soit leur objet, à

l’exception des collectivités publiques ou privées sans but lucratif,

- les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et vente de produits agricoles, ainsi que

leurs unions,

- les groupements d’intérêt économique (GIE).

Une entreprise ayant son siège social en France mais n’y possédant aucune exploitation et n’y réalisant aucun

bénéfice n’est pas soumise à l’impôt.

Les entreprises exonérées

- les entreprises (entreprise individuelle ou personne morale) qui emploient un ou plusieurs apprentis, lorsque le

total des salaires versés au cours de l’année concernée n’excède pas six fois le salaire minimum

interprofessionnel de croissance (SMIC) annuel calculé sur une base de 35 heures par semaine civile.

- quelle que soit leur forme, les sociétés et personnes morales ayant pour objet exclusif les divers ordres

d’enseignement (primaire, secondaire, supérieur, technique, agricole, industriel et commercial, technologique

ainsi que l’enseignement des disciplines médicales et paramédicales placé sous l’autorité du Ministère de la

Santé),

- les groupements d’employeurs composés d’agriculteurs ou de sociétés civiles agricoles bénéficiant eux–mêmes

de l’exonération.

Focus sur le décret n°2019-1438 du 23 décembre 2019 relatif aux modalités de déductions de la taxe d'apprentissage

Précision sur la notion de CFA d’entreprise :

- Interne à l’entreprise

- Filiale de l’entreprise ou « contrôlé » par une entreprise

- Constitué par un groupe d’entreprises

- Constitué par plusieurs entreprises n’appartenant pas nécessairement à un même groupe.

Les déductions d’une partie de la TA sont possibles dans les 2 cas suivants :

- Apprentis formés par un « CFA d’entreprise »

- Apprentis formés au titre d’une « nouvelle offre de formation »

L’entreprise pourra déduire une partie de la fraction des 87% de la TA, dans la limite de 10% si cette déduction

n’excède pas les dépenses réellement effectuées par l’entreprise

L’entreprise pourra également déduire une partie de la TA pour financer les dépenses d’investissement pour des

équipements nécessaires à l’apprentissage.

3.1.2 Le calcul de la taxe d’apprentissage

Le montant de la taxe

Page 26: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 26/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Le montant de la taxe est de 0, 68 % de la base d’imposition (Base Brute Sécurité Sociale). Dans les départements du

Bas-Rhin, du Haut- Rhin et de la Moselle, il est de 0, 44%.

La base de calcul

La taxe d’apprentissage est basée sur la masse salariale de l’année précédente.

Le taux s’applique sur une assiette identique à celle des cotisations de Sécurité Sociale, à savoir : au montant des

rémunérations soumises aux cotisations sociales patronales et salariales (ensemble des sommes versées aux travailleurs

en contrepartie ou à l’occasion du travail, notamment les salaires ou gains, les indemnités de congés payés, les

indemnités, primes, gratifications et tous autres avantages en argent, les avantages en nature).

Le montant à prendre en compte est celui présent sur la DADS ou sur la DSN.

Pour le calcul de la taxe, les rémunérations imposables sont arrondies à l’euro le plus proche (la fraction d’euro égale

à 0,50 est comptée pour 1).

Toutes les sommes qui ne constituent pas des rémunérations au sens de la réglementation sociale doivent être exclues

de l’assiette d’imposition, en particulier :

- les sommes versées au titre de l’intéressement, de la participation ou des plans d’épargne salariale dans les

conditions et limites prévues par le Code du travail ;

- les gains réalisés lors de la cession d’actions gratuites, de titres issus de la levée d’options sur titres ou de

l’exercice de bons de souscription de parts de créateurs d’entreprise lorsque les conditions pour bénéficier du

régime fiscal et social spécifiques sont respectées ;

- les indemnités de rupture du contrat de travail à hauteur de la fraction de ces indemnités exonérées de

cotisations de sécurité sociale.

Il en est de même des sommes expressément exclues de l’assiette des cotisations et contributions d’origine légale ou

conventionnelle par la loi, par exemple l’avantage résultant de la prise en charge obligatoire par l’employeur du prix

des titres d’abonnement souscrits par les salariés pour les déplacements effectués au moyen de transports publics de

voyageurs ou de services publics de location de vélos entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail.

Les rémunérations versées aux apprentis par les employeurs de moins de onze salariés sont exonérées de la taxe

d’apprentissage.

3.1.3 La ventilation de la taxe d’apprentissage

La loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a profondément modifié les dispositions

relatives au versement des contributions formation et apprentissage. Elle a créé une contribution unique regroupant

formation professionnelle et apprentissage sans modifier le montant des contributions dues par l’employeur. Ainsi, le

champ d’application et la base d’imposition de la taxe d’apprentissage restent les mêmes.

A titre exceptionnel, la taxe d’apprentissage n’était pas due par les entreprises au titre de l’année 2019.

C’est la répartition de la taxe d’apprentissage qui est profondément modifiée.

Elle se décompose désormais en deux parts (et non plus en trois) :

- Le 87 % que les entreprises doivent verser à leur opérateur de compétences et qui sert à financer les contrats

d’apprentissage (anciennement part quota) ;

- Un solde de 13 % qui doit être versé par les entreprises aux établissements de formation éligibles, destiné au

financement des formations initiales technologiques et professionnelles et l’insertion professionnelle (hors

apprentissage) ou à subventionner les CFA sous forme d’équipements et de matériels.

Autre évolution majeure de la réforme : les entreprises sont désormais redevables de leur contribution unique au titre

de la masse salariale de l’année en cours, et non plus, au titre de la masse salariale de l’année précédente. La mise

en place progressive de cette nouvelle disposition concerne uniquement les entreprises employant 11 salariés et plus,

depuis septembre 2019 et jusqu’en 2022.

Ainsi, à partir de 2022, la contribution unique serait prélevée automatiquement par l’URSSAF, chaque mois, selon des

modalités à préciser.

3.1.4 Les déductions possibles par les entreprises au titre de la fraction des 87%

Le décret n° 2019-1438 du 23 décembre 2019 relatif aux modalités de déductions de la taxe d’apprentissage et au

niveau d’activité des organismes agissant au plan national pour la promotion de la formation technologique et

professionnelle initiale et des métiers habilités à percevoir le solde de la taxe d’apprentissage stipule dans son article

D. 6241-29 :

« Les dépenses déductibles, en application du I de l’Article L. 6241-2, de la part de la taxe d’apprentissage

mentionnée au même I, sont celles qui remplissent les conditions suivantes :

Page 27: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 27/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

1° - Les dépenses des investissements destinés au financement des équipements et matériels nécessaires à la

réalisation de la formation d’un ou plusieurs apprentis de l’entreprise au sein du centre de formation

d’apprentis dont celle-ci dispose ;

Art. D. 6241-30.-Le centre de formation d'apprentis mentionné au 1° de l'article D. 6241-29 est un centre de

formation d'apprentis qui remplit l'une des conditions suivantes :

« 1° Etre interne à l'entreprise ;

« 2° Dont l'entreprise détient plus de la moitié du capital au sens de l'article L. 233-1 du code de commerce ou

plus de la moitié des voix au sein de l'organe de gouvernance du centre de formation d'apprentis ;

« 3° Est constitué par un groupe au sens du deuxième alinéa de l'article L. 1233-4 ;

« 4° Est constitué par plusieurs entreprises partageant des perspectives communes d'évolution des métiers ou

qui interviennent dans des secteurs d'activité complémentaires.

L’entreprise qui crée un CFA peut déduire de la part de taxe d’apprentissage au titre du 87%, dès lors qu’elle

accueille un apprenti de son CFA, les dépenses dédiées à l’investissement visant à financer les équipements

nécessaires à la réalisation de la formation de ses apprentis au sein d’un centre de formation d’apprenti dont

dispose l’entreprise ou dans le cas d’une offre nouvelle de formation en apprentissage.

Les dépenses dédiées à l’investissement concernent les équipements nécessaires à la conduite des

formations (biens amortissables ayant une durée supérieure à 3 ans) excluant les dépenses d’exploitation, y

compris celles engagées pour le CFA pour la création d’offres de formation nouvelles (ex : ingénierie). Par

sécurité et pour éviter toutes contestations ultérieures en cas de contrôle par la DIRECCTE, il est vivement

recommandé de questionner les services de la DGEFP en cas de doute sur la déductibilité des dépenses – se

reporter au Guide mentionné en suivant.

Parmi les conditions de versement, le matériel donné doit avoir un intérêt pédagogique incontestable pour les

sections qui vont l’utiliser. La réglementation ne précisant aucune liste limitative de matériel, l’inventaire peut

donc être très large dès lors qu’il répond à un intérêt pédagogique :

Exemple : matériel informatique pour les formations informatiques ou tertiaires, matériel de transport pour les

formations liées à l’automobile, machines-outils pour les formations dans le secteur de l’industrie, …

Pour les entreprises, la valorisation doit se faire :

- Pour le matériel neuf, sur la base du prix de revient TTC (ou de la valeur sur inventaire pour les produits en

stocks),

- Pour le matériel d’occasion, sur la valeur résiduelle TTC.

Les CFA bénéficiaires devront fournir une attestation confirmant l’intérêt pédagogique relatif à la dotation et

précisant les diplômes préparés par ces sections (ex : bac pro).

L’entreprise devra produire une facture pro-forma justifiant de la valeur du matériel et indiquant la mention «

don en nature au titre de la taxe d’apprentissage ».

(Extrait d’un document proposé par la Fondation Innovations pour les apprentissages, intitulé « Créer son CFA

d’entreprise » disponible en cliquant directement ici (guide co-construit avec des CFA d’entreprises en cours de

transformations et des entreprises en cours de création de CFA, avec l’appui du Ministère du travail)

2° - Les versements concourant aux investissements destinés au financement des équipements et matériels

nécessaires à la mise en place par le centre de formation d’apprentis d’une offre nouvelle de formation par

apprentissage, lorsque celle-ci sert à former un ou plusieurs apprentis de l’entreprise ».

Art. D. 6241-31.-L'offre nouvelle de formation par apprentissage mentionnée au 2° de l'article D. 6241-29 est

celle qui n'a jamais été dispensée sur le territoire national avant l'ouverture de la session de formation au titre

de laquelle les versements prévus au même alinéa sont effectués.

Exemple : peut être éligible à ce financement une offre de formation qui aurait précédemment été dispensée

par la voie de la formation initiale et qui n’aurait pas été dispensée par la voie de l’apprentissage.

Le cumul des déductions est plafonné à 10% du montant de la part du 87% et ne peut pas excéder le montant des

dépenses réellement réalisées par l’entreprise. Les dépenses déductibles sont les dépenses réalisées au titre de

l’année précédant l’assujettissement à la taxe d’apprentissage.

Cf Art. D. 6241-32 du décret n° 2019-1438 du 23 décembre 2019 relatif aux modalités de déductions de la taxe

d’apprentissage et au niveau d’activité des organismes agissant au plan national pour la promotion de la formation

technologique et professionnelle initiale et des métiers habilités à percevoir le solde de la taxe d’apprentissage

3.1.5 Le versement par les entreprises des 13% libératoires

Le solde de 13% est destiné à des dépenses libératoires effectuées par l’employeur en application de l’article L. 6241-4

du Code du travail en direction des établissements habilités.

Pour rappel :

Le solde de la taxe d’apprentissage (13%) doit permettre conformément à L6241-4 du code du travail :

- de favoriser le développement des formations initiales technologiques et professionnelles, hors apprentissage,

et l'insertion professionnelle

Page 28: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 28/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

- de subventionner le centre de formation d'apprentis sous forme d'équipements et de matériels conformes aux

besoins des formations dispensées.

Extrait de la Foire aux questions du Ministère (5 mars 2020)

Pour quelles activités les EPLE peuvent percevoir ces fonds ?

A partir du 1er janvier 2020, les EPLE pourront percevoir les fonds des 13 % de la taxe d’apprentissage pour les mêmes

formations et les mêmes dispositifs qu’actuellement, à savoir :

- les formations technologiques et professionnelles initiales (hors apprentissage) conduisant à l’obtention d’un

diplôme ;

- les dispositifs tels que les actions de la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) et

l’enseignement adapté (SEGPA).

Comment les EPLE percevront ces fonds ?

A compter du 1er janvier 2020, le versement de ces fonds n’est plus effectué par les OCTA (qui ont été recomposées

en OPCO) mais par les entreprises directement aux établissements.

Une entreprise pourra soit :

- verser la totalité de ses 13 % à un seul établissement ou organisme ;

- verser ses fonds entre plusieurs établissements ou organismes.

En effet, la loi supprime la répartition des fonds selon les niveaux de formation enseignement scolaire ou post bac.

Concrètement, une entreprise pourra verser la totalité de ses fonds directement à un lycée professionnel, tout comme

elle pourra verser la totalité de ses fonds à une université ou un établissement privé ; ou encore répartir ses fonds entre

plusieurs établissements.

Il est vivement recommandé que chaque établissement conduise des actions de promotion de ses propres formations

directement auprès des entreprises. Ces actions pourront être menées par le directeur délégué aux formations

professionnelles et technologiques, appuyé par le chef d’établissement. Celles-ci devront également être portées par

les équipes pédagogiques lors des contacts pris dans le cadre de partenariat, ainsi que lors de l’organisation des

PFMP.

Les régions académiques et les académies doivent conduire des actions auprès des branches professionnelles et des

entreprises pour faciliter le travail de collecte des établissements. Il conviendrait qu’un interlocuteur soit clairement

identifié pour faciliter les démarches aux entreprises.

Les actions de la MLDS et les SEGPA pourront-elles toujours percevoir ces fonds ?

La loi maintient la possibilité pour ces dispositifs de bénéficier de ces fonds. Tout comme pour les établissements

proposant des formations professionnelles, les établissements portant des actions de la MLDS et ayant une SEGPA

pourront percevoir la totalité des fonds d’une entreprise.

Concrètement, un collège ayant par exemple une SEGPA pourra recevoir, à compter du 1er janvier 2020, la totalité

des fonds d’une entreprise, tout comme un Epide ou un lycée professionnel dispensant des formations

professionnelles.

Les formations dispensées par les EPLE doivent-elles être toujours inscrites sur la liste préfectorale ?

A compter du 1er janvier 2020, les listes préfectorales des formations ayant droit à la taxe d’apprentissage sont

supprimées. IMPORTANT :

L’article 190 de la loi de finances pour l’année 2020 a opéré le report du transfert de la collecte du

solde de la taxe d’apprentissage de 2021 à 2022.

Dès lors la Préfecture Provence-Alpes-Côte d’Azur, en tant que représentant de l’Etat dans la

Région, propose de renouveler la campagne du solde de la taxe d’apprentissage pour l’année

2021 selon les procédures antérieures.

Pour les années suivantes et pour faire connaître aux entreprises les formations dispensées par les établissements

relevant de l’éducation nationale, les académies ont à organiser et établir la publicité sur ces formations.

Page 29: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 29/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

3.1.6 Le versement par les entreprises des 13% libératoires - procédure pour les années suivantes (à partir

de 2022)

Collecte des contributions de formation professionnelle et de la taxe d’apprentissage : les évolutions

2021-2024 Extrait du site du Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion (24 juin 2021)

Afin de poursuivre la simplification des démarches pour les entreprises en mettant en place un interlocuteur

unique, les pouvoirs publics ont confié à l’Urssaf et à la MSA la collecte des contributions de formation

professionnelle et de la taxe d’apprentissage. Le point sur les dispositions en vigueur pour l’année 2021 et les

changements à venir pour les employeurs dès le début de l’année 2022.

À compter de 2022, ce sont les Urssaf et les caisses de la MSA - et non plus les opérateurs de compétences

(OPCO) - qui seront chargées de collecter mensuellement les contributions de formation professionnelle et

la taxe d’apprentissage, versées par tous les employeurs redevables pour financer la formation des salariés

et des demandeurs d’emploi.

Les sommes collectées par l’Urssaf et la MSA seront ensuite centralisées par France Compétences qui les

répartira entre les opérateurs, en fonction de leurs missions.

Cette évolution s’inscrit dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle, portée par la loi du 5

septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

Elle s’inscrit également dans une dynamique qui tend progressivement à faire de l’Urssaf (pour le régime

général) et de la MSA (pour le régime agricole) l’interlocuteur des employeurs pour la plus grande partie de

leurs cotisations. De même, l’utilisation de la déclaration sociale nominative (DSN) contribuera à simplifier le

dépôt des déclarations et le paiement desdites contributions.

Des décrets d’application pour la mise en œuvre de cette simplification paraîtront courant 2021.

Rappel du calendrier du versement des contributions de formation professionnelle et de la taxe

d’apprentissage au titre de la masse salariale 2021

Pour l’année 2021 et le premier trimestre 2022, les dispositions qui concernent les contributions de formation

professionnelle et la taxe d’apprentissage au titre de la masse salariale de l’année 2021 demeurent

inchangées. En effet, les entreprises devront toujours se référer au décret n°2020-1739 du 29 décembre 2020

pour le versement aux OPCO de leurs contributions. Plus précisément :

Les entreprises de moins de 11 salariés devront verser à leur OPCO un acompte de 40 % des contributions

à la formation professionnelle et de la taxe d’apprentissage au titre de la masse salariale de l’année 2021

avant le 15 septembre 2021 et un solde de 60 %, avant le 1er mars 2022.

Quant aux entreprises de 11 salariés et plus, deux acomptes au titre de la masse salariale de l’année 2021

devront être réglés en 2021. Le premier, correspondant à 60 % des contributions à la formation

professionnelle (hors CPF-CDD) et de la taxe d’apprentissage, a déjà été versé en février 2021 ; le second,

correspondant à 38 % des contributions, devra être versé d’ici le 15 septembre 2021. Enfin, un solde de 2%

des différentes contributions sera versé avant le 1er mars 2022.

Zoom sur les principaux changements et le calendrier de versement des contributions de formation

professionnelle et de la taxe d’apprentissage au titre de la masse salariale 2022

À partir de 2022, l’Urssaf et les caisses de la MSA recouvrent les contributions légales suivantes :

la Contribution à la formation professionnelle (CFP) ;

la Contribution au CPF-CDD (contribution dédiée au financement du compte personnel de formation

pour les titulaires de CDD) ;

la Taxe d’apprentissage (part principale et solde) ;

la Contribution supplémentaire à l’apprentissage (CSA).

À compter de février 2022 : l’employeur déclarera et réglera chaque mois en DSN, selon les mêmes

modalités que l’ensemble des cotisations sociales, la CFP, la contribution au CPF-CDD ainsi que la part

principale de la taxe d’apprentissage auprès de l’Urssaf et de la MSA.

Avril 2023 : l’employeur d’une structure de 250 salariés et plus déclarera en DSN et règlera annuellement la

CSA due au titre de la masse salariale 2022 auprès de l’Urssaf et de la MSA.

Mai 2023 : solde de la taxe d’apprentissage due au titre de la masse salariale 2022, qui sera déclaré et

réglé annuellement auprès de l’Urssaf et de la MSA.

Toutefois, les versements volontaires de formation professionnelle aux OPCO ne sont pas concernés par ces

évolutions et continueront à être versés aux organismes collecteurs.

Zoom sur les principaux changements et le calendrier de versement des contributions conventionnelles en

2024

Les modalités actuelles restent inchangées pour les contributions conventionnelles sur 2021, 2022 et 2023.

Contributions conventionnelles de dialogue social

À partir du 1er janvier 2024, Les Urssaf et les caisses de la MSA pourront, sur choix de la branche et dans le

respect d’un cahier des charges, collecter les contributions conventionnelles de dialogue social. Ces

contributions seront ensuite reversées à l’Association de gestion du fonds paritaire national (AGFPN), qui les

redistribuera aux organisations de salariés et d’employeurs attributaires concernés.

Contributions conventionnelles de formation professionnelle

Page 30: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 30/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

À partir du 1er janvier 2024, Les Urssaf et les caisses de la MSA pourront, sur choix de la branche et dans le

respect d’un cahier des charges, collecter les contributions conventionnelles de formation professionnelle.

Ces contributions seront ensuite reversées à France Compétences, qui les affectera aux branches

concernées.

Accompagnement des employeurs

Un dispositif d’accompagnement sera déployé auprès de l’ensemble des employeurs à compter de

septembre 2021. Ce dispositif intègrera notamment une documentation complète (Guide du déclarant,

Foire Aux Questions, …) qui permettra aux entreprises de bien intégrer les différents changements et les

échéances à respecter.

Le solde de 13% est destiné à des dépenses libératoires effectuées par l’employeur en application de l’article L. 6241-4

du Code du travail en direction des établissements habilités.

Article L. 6241-4 du Code du travail

Pour satisfaire aux dispositions du II de l'article L. 6241-2, les employeurs mentionnés au 2 de l'article 1599 ter A

du code général des impôts imputent sur cette fraction de la taxe d'apprentissage :

Deux principaux cas

1er cas :

Les dépenses réellement exposées afin de favoriser le développement des formations

initiales technologiques et professionnelles, hors apprentissage, et l'insertion

professionnelle, dont les frais de premier équipement, de renouvellement de matériel

existant et d'équipement complémentaire

2ème cas :

Les subventions versées au

centre de formation d'apprentis

sous forme d'équipements et de

matériels conformes aux besoins

des formations dispensées.

Les formations technologiques et professionnelles mentionnées au 1° du présent article

sont celles qui, dispensées dans le cadre de la formation initiale, conduisent à des

diplômes ou titres enregistrés au répertoire national des certifications professionnelles

et classés dans la nomenclature interministérielle des niveaux de formation. Ces

formations sont dispensées, à temps complet et de manière continue ou selon un

rythme approprié, dans le cadre de l'article L. 813-9 du code rural et de la pêche

maritime.

Les établissements habilités à percevoir le solde du 13%

Le versement du solde de 13% de la taxe d’apprentissage est à effectuer directement

et librement par l’entreprise aux établissements habilités.

Selon l’article L6241-5 modifié par LOI n°2018-771 du 5 septembre 2018 - art. 37 (V)

« Sont habilités à percevoir le solde de la taxe d'apprentissage correspondant aux

dépenses mentionnées au 1° de l'article L. 6241-4 :

Deux listes régionales (A et B) d’établissements et d’organismes habilités à percevoir le

solde de la taxe d’apprentissage sont établies annuellement. Elles sont publiées au

plus tard le 31 décembre de l’année précédant celle au titre de laquelle la taxe

d’apprentissage est due :

A- La liste établie par le représentant de l’Etat dans la région (Préfet).

Elle concerne les formations dispensées par les établissements, services ou écoles

habilités à bénéficier des dépenses libératoires et établis dans la région suivants :

1° Les établissements publics d'enseignement du second degré ;

2° Les établissements d'enseignement privés du second degré gérés par des

organismes à but non lucratif et qui remplissent l'une des conditions suivantes :

a) Etre lié à l'Etat par l'un des contrats d'association mentionnés à l'article L. 442-5

du code de l'éducation ou à l'article L. 813-1 du code rural et de la pêche maritime ;

b) Etre habilité à recevoir des boursiers nationaux conformément aux procédures

prévues à l'article L. 531-4 du code de l'éducation ;

c) Etre reconnu conformément à la procédure prévue à l'article L. 443-2 du même

code ;

3° Les établissements publics d'enseignement supérieur ou leurs groupements

agissant pour leur compte ;

4° Les établissements gérés par une chambre consulaire et les établissements

d'enseignement supérieur consulaire mentionnés à l'article L. 711-17 du code de

commerce ;

5° Les établissements privés relevant de l'enseignement supérieur gérés par des

organismes à but non lucratif ou leurs groupements agissant pour leur compte ;

Parmi les conditions de

versement, le matériel donné

doit avoir un intérêt

pédagogique incontestable

pour les sections qui vont l’utiliser.

La réglementation ne précisant

aucune liste limitative de

matériel, l’inventaire peut donc

être très large dès lors qu’il

répond à un intérêt

pédagogique :

Exemple : matériel informatique

pour les formations informatiques

ou tertiaires, matériel de

transport pour les formations liées

à l’automobile, machines-outils

pour les formations dans le

secteur de l’industrie, …

Pour les entreprises, la

valorisation doit se faire :

- Pour le matériel neuf, sur la

base du prix de revient TTC

- Pour les produits en stock, sur

la base de la valeur sur

inventaire

- Pour le matériel d’occasion,

sur la valeur résiduelle

comptable en TTC.

Un reçu doit être établi par le

CFA à l’attention de l’entreprise.

Cf pour plus de précisions la

partie 3.1.7 Les réductions

Page 31: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 31/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

6° Les établissements publics ou privés dispensant des formations conduisant aux

diplômes professionnels délivrés par les ministères chargés de la santé, des affaires

sociales, de la jeunesse et des sports ;

7° Les écoles de la deuxième chance, mentionnées à l'article L. 214-14 du code de

l'éducation, les centres de formation gérés et administrés par l'établissement public

d'insertion de la défense, mentionnés à l'article L. 130-1 du code du service national, et

les établissements à but non lucratif concourant, par des actions de formation

professionnelle, à offrir aux jeunes sans qualification une nouvelle chance d'accès à la

qualification ;

8° Les établissements ou services d'enseignement qui assurent, à titre principal, une

éducation adaptée et un accompagnement social ou médico-social aux mineurs ou

jeunes adultes handicapés ou présentant des difficultés d'adaptation, mentionnés au

2° du I de l'article L. 312-1 du code de l'action sociale et des familles, ainsi que les

établissements délivrant l'enseignement adapté prévu au premier alinéa de l'article L.

332-4 du code de l'éducation ;

9° Les établissements ou services mentionnés au 5° du I de l'article L. 312-1 du code

de l'action sociale et des familles ;

10° Les établissements ou services à caractère expérimental accueillant des jeunes

handicapés ou présentant des difficultés d'adaptation, mentionnés au 12° du I du

même article L. 312-1 ;

12° Les écoles de production mentionnées à l'article L. 443-6 du code de

l'éducation ;

Extrait du site de l’OPCO AKTO

Promesse de versement pour informer l’école de votre versement et obtenir les

instructions pour le règlement ;

Reçu pour versement à retourner par l’école afin de justifier du versement reçu

Reçu pour subvention en matériel école à retourner par l’école afin de justifier du

matériel reçu, le cas échéant

B- La Liste établie par décision du président du conseil régional et qui concerne

les organismes participant au service public de l'orientation tout au long de

la vie

Une liste nationale (B) établie par arrêté des ministres chargés de l'éducation nationale

et de la formation professionnelle

C- Les organismes agissant au plan national pour la promotion de la formation

technologique et professionnelle initiale et des métiers.

Cette liste est établie pour trois ans et les organismes y figurant justifient d'un niveau

d'activité suffisant, déterminé par décret, pour prétendre continuer à y être inscrits.

Le décret n° 2019-1438 du 23 décembre 2019 précise dans sa section 6 :

« Niveau d'activité des organismes agissant au plan national pour la

promotion de la formation technologique et professionnelle initiale et des

métiers habilités à percevoir le solde de la taxe d'apprentissage

« Art. D. 6241-33.-Le niveau d'activité prévu au 13° de l'article L. 6241-5 est

fixé en fonction du nombre d'actions mises en œuvre et de leur

périodicité, du nombre de bénéficiaires, de régions et de départements

concernés, en fonction des ressources et des moyens engagés.

« Au titre d'une année, les ressources et moyens engagés sont appréciés

au regard du nombre d'actions mises en œuvre qui ne peut être inférieur

à un au sein d'au moins deux régions. Le nombre de bénéficiaires de ces

actions ne peut être inférieur à dix. »

Le montant versé par les entreprises à ces organismes au titre du solde de la taxe

d'apprentissage ne peut dépasser 30 % du montant dû ».

La liste en cours 2019 – 2022 est définie par l’Arrêté du 30 décembre 2019 fixant la liste

nationale des organismes habilités à percevoir le solde de la taxe d'apprentissage

(accès direct en cliquant ici).

possibles au titre de la fraction

des 13%/

L’entreprise devra produire une

facture pro-forma justifiant de la

valeur du matériel et indiquant la

mention « don en nature au titre

de la taxe d’apprentissage.

Extrait du site de l’OPCO

AKTO

Reçu pour subvention en

matériel école à retourner par

l’école afin de justifier du

matériel reçu, le cas échéant

Ressources complémentaires :

- Décret n° 2019-1438 du 23 décembre 2019 relatif aux modalités de déductions de la taxe d’apprentissage et

au niveau d’activité des organismes agissant au plan national pour la promotion de la formation

technologique et professionnelle initiale et des métiers habilités à percevoir le solde de la taxe

d’apprentissage. Accès en cliquant directement ici.

Page 32: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 32/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

- Arrêté du 27 décembre 2019 fixant les modalités de détermination de la valeur comptable des subventions

sous forme d’équipements et de matériels définies au 2° de l’article L. 6241-4 du code du travail. Accès en

cliquant directement ici.

- Décret n° 2019-1491 du 27 décembre 2019 relatif au solde de la taxe d’apprentissage. Accès en cliquant

directement ici.

- Note ORCOM sur le périmètre de déductibilité des dépenses. Accès en cliquant directement ici.

3.1.7 La justification des dépenses par les établissements au titre de la fraction des 13% libératoires Les établissements qui perçoivent le solde de la taxe doivent établir un reçu à l’entreprise. Ce reçu est de nature à

constituer un document justifiant de la situation de l’entreprise au regard du respect de ses obligations en la matière.

Ce reçu doit impérativement comporter le nom de l’établissement, le nom de l’entreprise, la somme versée et la date

à laquelle elle a été versée.

3.1.8 Les réductions possibles par les entreprises au titre de la fraction des 13%

Deux principales réductions sont possibles :

- Les dons en nature versés à des CFA. Un reçu doit être établi par le CFA à l’attention de l’entreprise. Ce reçu

précise la date du jour de livraison des matériels et équipements, indique l’intérêt pédagogique relatif à la

dotation et précise les diplômes préparés par ces sections (ex : bac pro), ainsi que la valeur comptable

justifiée par l’entreprise des matériels et équipements livrés. Il n’existe pas a priori de modèle spécifique de

reçu, mais il est possible de retenir celui remis par les associations pour les dons en l’adaptant à la situation des

CFA (Modèle Cerfa n°11580*04).

- La créance de la Contribution supplémentaire à l’apprentissage (CSA). Les entreprises qui emploient des

salariés en contrats favorisant l’insertion professionnelle (contrats de professionnalisation ou d’alternance,

Volontariat international en entreprise, Convention industrielle de formation par la recherche en entreprise)

au-delà de 5% ont droit à une créance fiscale.

Mode de calcul :

Créance fiscale = % de l’effectif qui dépasse ledit seuil (dans la limite de 2%) x (effectif annuel

moyen de l’entreprise de l’année / 100) x 400 € (Arrêté du 3 janvier 2020).

Exemple : Une entreprise de 300 salariés, dont le taux d’alternant est de 6,5% a donc un

pourcentage d’alternants au-delà du seuil de 1,5% (6,5% - 5% = 1,5%). La créance fiscale s’élève

ainsi à : ((1,5 x 300) /100) x 400 = 1800 €.

Extrait du site de l’Opcommerce – Mars 2020.

3.1.9 Le financement de l’apprentissage

Afin de sécuriser et favoriser le financement de l’apprentissage, l’article 3 du décret n° 2019-1326 du 10 décembre

2019 modifie le rythme de la collecte par les opérateurs de compétences ainsi que la répartition des contributions

légales par France compétences.

Au titre de l’année 2020, les employeurs d’au moins 11 salariés s’acquitteront de la contribution unique à la formation

professionnelle et à l’alternance par le versement de deux acomptes :

1. Avant le 1er mars 2020 : 60 % (contre 40 % initialement prévus) du montant dû ;

2. Avant le 15 septembre 2020 : 38 % (contre 35 % initialement prévus) du montant dû.

Les OPCO reverseront ensuite à France compétences, avant le 1er avril 2020, une part représentant 65 % du premier

acompte au lieu des 85 % initialement prévus et bénéficieront ainsi de fonds plus élevés dès le début 2020. Les fonds

ainsi disponibles seront davantage dédiés au financement de l’alternance (92 % au lieu de 75 %). La même logique

s’appliquera au second acompte et au solde versé avant le 1er mars 2021. France compétences réservera une part

plus importante des fonds collectés au financement de l’alternance.

Par ailleurs, l’article 37 de la loi prévoit que la taxe d’apprentissage n’était pas due au titre des rémunérations versées

en 2019.

Le décret n° 2019-1491 du 27 décembre 20193 et le décret n° 2019-1438 du 23 décembre 2019 précise les règles

applicables à la taxe d’apprentissage due au titre des rémunérations versées à compter de l’année 2020.

Page 33: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 33/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

3.1.10 Précis sur les modalités de versement par les opérateurs de compétences aux CFA

3.1.10.1 Dispositions générales : les financements mobilisables par les OF-CFA, tableau récapitulatif

Extrait d’un document proposé par la Fondation Innovations pour les apprentissages, intitulé « Créer son CFA

d’entreprise » disponible en cliquant directement ici (guide co-construit avec des CFA d’entreprises en cours de

transformations et des entreprises en cours de création de CFA, avec l’appui du Ministère du travail

Financement de l’apprentissage au titre du fonctionnement

Financement de l’apprentissage au titre des investissements

A noter : Depuis la loi 2018-771 du 05 septembre 2018, le résultat dégagé par le CFA peut être mobilisé pour le

financement des investissements.

Page 34: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 34/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

3.1.10.2 La détermination des niveaux de prise en charge par les OPCO

Extrait de « Créer son CFA d’entreprise » (voir supra).

Principe général

NB : Le coût d’amorçage est le niveau de prise en charge retenu dans l’attente de la détermination du niveau de

prise en charge par la CPNE de la branche.

Le coût contrat (ou niveau de prise en charge) comprend les charges de gestion administrative ainsi que les charges

de production suivantes :

- la conception, la réalisation des enseignements, ainsi que l'évaluation des compétences acquises par les

apprentis,

- la réalisation des missions d'accompagnement et de promotion de la mixité,

- le déploiement d’une démarche qualité.

Les charges d'amortissement annuelles comptabilisées pour des équipements qui participent à la mise en oeuvre des

enseignements dispensés par apprentissage ainsi qu'à l'ingénierie pédagogique sont également prises en compte

pour la détermination des NPEC dès lors que leur durée d'amortissement n'excède pas trois ans.

En complément du « coût contrat », l’opérateur de compétences prend en charge, dès lors qu’ils sont financés par les

centres de formation d’apprentis (y compris pour les CFA hors murs) les frais annexes à la formation des apprentis

(article L. 6332-14). Il est rappelé que ces frais annexes peuvent être complétés dans le cadre d’une négociation avec

les opérateurs de compétences.

- Les frais d’hébergement sont pris en charge par nuitée pour un montant maximal déterminé par arrêté du ministre

chargé de la formation professionnelle (Plafond 6 €) sous réserve que le CFA en supporte la dépense ;

- Les frais de restauration sont pris en charge par repas pour un montant maximal déterminé par arrêté du ministre

chargé de la formation professionnelle (Plafond 3 €) sous réserve que le CFA en supporte la dépense ;

- Les frais de premier équipement pédagogique nécessaire à l’exécution de la formation sont pris en charge selon un

forfait déterminé par l’opérateur de compétences identique pour l’ensemble des centres de formation d’apprentis

concernés, établi en fonction de la nature des activités des apprentis, et dans la limite d’un plafond maximal de 500

euros ;

- Les frais liés à la mobilité internationale des apprentis (article L. 6231-2) sont pris en charge selon un forfait déterminé

par l’opérateur de compétences, par nature d’activité et par zone géographique, identique pour l’ensemble des

centres de formation d’apprentis concernés. L’opérateur de compétences prend par ailleurs en charge les frais de

mobilité européenne et internationale, en cas de mobilité de l’apprenti, via un forfait déterminé pour chaque

contrat dont une période de mobilité est prévue. Ce forfait a vocation à couvrir des frais engagés par le CFA-référent

mobilité (par dossier de mobilité). Il existe une possibilité supplémentaire de prise en charge des OPCO, selon sa

politique (par décision du CA), des coûts supplémentaires liés à la mobilité (compensation de la perte de

rémunération de l’apprenti, prise en charge de la protection sociale…).

Accéder au fichier de France

compétences en cliquant ici.

Décret n° 2019-956 du 13 septembre 2019

fixant les niveaux de prise en charge des

contrats d'apprentissage

Page 35: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 35/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

3.1.10.3 Le rythme de paiement des OPCO (Mise à jour 6 septembre 2021)

Actualité : Décret n° 2020-1739 du 29 décembre 2020 relatif au recouvrement et à la répartition des contributions

dédiées au financement de l'apprentissage et de la formation professionnelle

3.1.10.4 Pour les contrats hors convention régionale (modalités en 2020)

Extrait du site de l’Opco Akto – février 2020

L’article 1 du décret n° 2019-1326 du 10 décembre 2019 a précisé les modalités de financement des contrats

d’apprentissage dont la formation est réalisée hors convention régionale entre le centre de formation d’apprentis et

la région.

L’opérateur de compétences verse au CFA un montant annuel constitué :

de la somme du niveau de la prise en charge fixé par les branches (ou à défaut, par décret)

et des frais annexes notamment d’hébergement et de restauration

NB : pour l’accueil d’un apprenti reconnu personne handicapée, l’opérateur de compétences peut moduler le

niveau de prise en charge en appliquant une majoration dans la limite de 50 % du niveau de prise en charge.

Les modalités de versement s’appliquent pour les contrats d’apprentissage conclus dès 2019 mais diffèrent selon leur

durée.

Pour les contrats d’apprentissage d’une durée égale ou supérieure à 1 an

Date de versement Montant

Au plus tard dans les 30 jours après la réception de la facture adressée par le CFA Avance de 50 % du montant annuel

Avant la fin du 7e mois 25 % du montant annuel

Au 10e mois Le solde

Précisions : ces modalités s’appliquent pour chaque année d’exécution. Pour la dernière année d’exécution :

montant calculé au prorata temporis du niveau de la prise en charge

Pour les contrats d’apprentissage d’une durée inférieure à 1 an

Date de versement Montant Précisions

Au plus tard 30 jours

après la réception de

la facture par

l’opérateur de

compétences

Avance de 50% du montant calculé au prorata

temporis du niveau de la prise en charge pour la

durée du contrat d’apprentissage. Majoration possible

de 10% en cas de durée inférieure ou supérieure à

celle du cycle de formation préparant à la

qualification qui fait l’objet du contrat (notamment

compte tenu du niveau initial de compétences de

l’apprenti) dans la limite du niveau déterminé en

application du décret n° 2018-1345 du 28 décembre

2018

Ces dispositions ne s’appliquent pas

lorsque le contrat prépare à un titre à

finalité professionnelle du ministère

chargé de la formation professionnelle

et lorsque la durée de ce contrat a

été fixée à moins d’un an par voie

réglementaire.

A la fin du contrat Solde –

Dans le Cas d’une rupture anticipée du contrat d’apprentissage (peu importe la durée)

Le décret n° 2019-1326 du 10 décembre précise également les modalités de versement en cas de rupture anticipée

du contrat ou lorsque l’apprenti a débuté sa formation sans avoir été engagé par un employeur.

En cas de rupture anticipée du contrat d’apprentissage, le paiement est réalisé au prorata temporis de la durée du

contrat d’apprentissage, et chaque mois de contrat d’apprentissage débuté est dû.

Si l’apprenti poursuit sa formation (6 mois maxi), l’opérateur de compétences maintient les versements du niveau de

prise en charge jusqu’à la signature d’un nouveau contrat d’apprentissage ou jusqu’à expiration du délai de six mois

3.1.10.5 Pour les contrats conclus au plus tard le 31/12/19, sous convention régionale (modalités en 2020)

L’article 2 du décret n° 2019-1326 du 10 décembre et l’arrêté du ministre chargé de la formation professionnelle du 6

décembre 2019 précisent les modalités de financement en 2020 par les opérateurs de compétences des contrats

d’apprentissage dont la formation est réalisée dans le cadre d’une convention régionale entre le CFA et la région.

Pour les contrats d’apprentissage conclus au plus tard le 31 août 2019, les coûts annuels de formation de base sont

ceux publiés par le préfet de région au 31 décembre 2018.

Page 36: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 36/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Financement en 2020 et pour la durée restante d’exécution des contrats d’apprentissage conclus au plus tard le 31

août 2019

Date Montant

Au plus tard le 1er février 2020 50 % des coûts annuels de formation

préfectoraux

Au plus tard le 1er juillet 2020, puis tous les trois mois en fonction de la

durée d’exécution restante du contrat d’apprentissage

Montants correspondant à 25 % des coûts

annuels de formation préfectoraux

Précisions : En l’absence de coût annuel de formation publié par le préfet de région au 31/12/18, un montant

forfaitaire de 5 000 euros s’applique.

Pour les contrats conclus entre le 1er septembre 2019 et le 31 décembre 2019, la prise en charge s’effectue en

principe au niveau fixé par les branches (ou à défaut, par décret). Toutefois, les CFA bénéficient d’un droit d’option et

peuvent ainsi percevoir, sous conditions, le coût préfectoral de formation :

Financement en 2020 et pour la durée restante d’exécution des contrats d’apprentissage conclus entre le 1er

septembre 2019 et le 31 décembre 2019

Date Montant Dérogation possible

Au plus tard le 1er février

2020

50 % du niveau de prise en charge

déterminé par les commissions

paritaires nationales de l’emploi ou,

à défaut, par la commission paritaire

de la branche dont relève

l’entreprise signataire du contrat

A la demande du CFA, l’opérateur de

compétences peut verser un premier montant

correspondant à 50 % des coûts annuels de

formation sur la base des coûts publiés par le

préfet de région au 31 décembre 2018. Le CFA

informe l’opérateur de compétences concerné

de son choix lors de la transmission de la facture

afférente au contrat. Cette dérogation ne peut

excéder six mois d’exécution du contrat à

compter du 1er janvier 2020.

Au plus tard le 1er juillet

2020, puis tous les trois mois

en fonction de la durée

d’exécution restante du

contrat d’apprentissage

Montants correspondant à 25 % du

niveau de prise en charge

déterminé par les commissions

paritaires nationales de l’emploi ou,

à défaut, par la commission paritaire

de la branche dont relève

l’entreprise signataire du contrat

Aucune dérogation pour les versements suivants.

NB : les données de ces contrats d’apprentissage en stock sont transmises aux OPCO par le ministère chargé de la

formation professionnelle afin d’assurer leur financement.

Page 37: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 37/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

3.2 Le contrat d’apprentissage Sources croisées : Centre Inffo (avril 2020) , site de l’OPCO AKTO (Février 2020)

3.2.1 La nature de l’action de formation par apprentissage

Selon l’article L. 6211-2 du Code du travail :

« L’apprentissage est une forme d’éducation alternée associant :

1° Une formation dans une ou plusieurs entreprises, fondée sur l’exercice d’une ou plusieurs activités professionnelles en

relation directe avec la qualification objet du contrat entre l’apprenti et l’employeur ;

2° Des enseignements dispensés pendant le temps de travail dans un centre de formation d’apprentis, dont tout ou

partie peut être effectué à distance. (…) »

3.2.2 Le public cible

Le public cible le plus commun : ce sont les jeunes âgés de 16 jusqu’à 29 ans révolus.

L’accès au-delà de 29 ans est possible selon les mêmes conditions que précédemment :

- pour la préparation d’un diplôme ou titre supérieur à celui obtenu,

- pour les travailleurs handicapés,

- pour les personnes ayant un projet de création ou de reprise d’entreprise, sportifs de haut niveau).

L’accès est également possible dès l’âge de 15 ans révolus à la condition d’avoir achevé le 1er cycle de

l’enseignement secondaire.

L’âge limite de signature du contrat d’apprentissage portée à 35 ans à la suite d’une rupture d’un premier contrat pour

causes indépendantes de la volonté de l’apprenti ou dans le cas d’une poursuite de parcours

A compter du 1er avril 2020, la limite d’âge de signature d’un contrat d’apprentissage de 29 ans révolus n’est pas

applicable dans certains cas, notamment :

- lorsque le contrat ou la période d’apprentissage proposés fait suite à un contrat ou à une période

d’apprentissage précédemment exécutés et conduit à un niveau de diplôme supérieur à celui obtenu à

l’issue du contrat ou de la période d’apprentissage précédents ;

- lorsqu’il y a eu rupture de contrat pour des causes indépendantes de la volonté de l’apprenti ou suite à une

inaptitude physique et temporaire de celui-ci.

Pour ces deux situations, le décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 précise que la limite d’âge à la signature du contrat est

portée à 35 ans.

Exemple : un apprenti avait signé un premier contrat à 28 ans. Il obtient un premier niveau de diplôme à 30 ans. Il peut

signer à 30 ans un nouveau contrat si ce contrat conduit à un niveau de diplôme supérieur.

Ces nouveautés s’appliquent aux contrats conclus à compter du lendemain de la publication du décret, en pratique

le 1er avril.

Article D6222-1 du Code du travail modifié - Décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 (JO du 31.3.20), art. 1

Les conditions requises pour entrer en apprentissage pour les jeunes de 16 ans et moins – mise au point de la DGEFP,

octobre 2019

L’accès des jeunes au CFA et au contrat d’apprentissage, ainsi que leur statut, est régi par deux articles du code du

travail :

1- L’article L. 6222-1 du code du travail, réserve le droit de signer un contrat d’apprentissage aux jeunes âgés de 16

ans révolus. Le même article prévoit deux dérogations à cette règle :

Les jeunes de 15 sont autorisés à signer un contrat d’apprentissage à la condition qu’ils aient terminé leur classe

de 3e.

Les jeunes de 14 ans peuvent entrer en CFA, sans pouvoir signer de contrat d’apprentissage, à la double

condition qu’ils aient terminé leur classe de 3e et qu’ils atteignent l’âge de 15 ans avant le 31 décembre. Durant

cette période, ils conservent un statut scolaire et n’en sortiront qu’à la signature d’un contrat d’apprentissage,

une fois avoir fêté leurs 15 ans.

2- L’article L. 6222-12-1 du code du travail prévoit les cas dans lesquels un jeune peut entrer en CFA préalablement à

la signature d’un contrat d’apprentissage, dans la limite d’un délai de 3 mois. Cet article ne s’applique qu’aux jeunes

de 16 ans révolus ou, par dérogation, aux jeunes de 15 ans ayant terminé leur classe de 3e. Dans les deux cas, ces

jeunes bénéficient du statut de stagiaire de la formation professionnelle.

Il est à noter que l’article n’ouvre pas ce droit aux jeunes de moins de 15 ans. Ainsi, aucun jeune de 14 ans ne peut

bénéficier du statut de stagiaire de la formation professionnelle.

En synthèse :

- Pour les jeunes de 16 ans : Ils peuvent signer un contrat d’apprentissage sans condition. Ils peuvent entrer en CFA 3

mois avant la signature d’un contrat d’apprentissage sans condition. Durant cette période, ils bénéficient du statut

de stagiaire de la formation professionnelle.

Page 38: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 38/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

- Pour les jeunes de 15 ayant terminé leur classe de 3e : ils peuvent signer un contrat d’apprentissage, ou entrer en

CFA sans contrat d’apprentissage (dans les mêmes conditions que les jeunes de 16 ans).

- Pour les jeunes de 15 ans n’ayant pas terminé leur classe de 3e : ils ne peuvent ni signer un contrat d’apprentissage,

ni effectuer une rentrée anticipée en CFA. Pour cela, ils devront terminer leur 3e ou attendre d’avoir 16 ans.

- Pour les jeunes de 14 ans ayant terminé leur 3e et atteignant l’âge de 15 ans avant le 31 décembre : Ils peuvent

entrer en CFA, sans limitation de durée. Durant cette période, ils conservent le statut scolaire. Ils ne le quitteront qu’à

partir de leurs 15 ans, s’ils signent un contrat d’apprentissage ou s’ils basculent sous le statut de stagiaire de la

formation professionnelle.

Dans tous les cas, ils ne peuvent pas signer de contrat d’apprentissage avant d’avoir fêté leurs 15 ans.

- Pour les jeunes de 14 ans n’ayant pas terminé leur 3e : Ils ne peuvent ni signer un contrat d’apprentissage, ni

effectuer une rentrée anticipée en CFA. Pour cela, ils devront terminer leur classe de 3e ou attendre d’avoir 16 ans.

Conventions à utiliser pour les jeunes de moins de 15 ans

Modèle de convention entre le CFA et l’entreprise (accès direct ici).

Modèle de convention entre le CFA et l’établissement support (accès direct ici).

Etablissement support dans l’académie d’Aix-Marseille pour la signature des conventions :

Pour le département du Vaucluse : Campus des sciences et techniques d'Avignon (lycée Général et

Technologique Philippe de Girard, lycée Professionnel Robert Schuman, l'Unité de Formations d’Apprentis

Robert Schuman et le GRETA Vaucluse)

Pour les départements Alpins : Lycée Dominique Villars, Gap (à confirmer)

Pour le département des Bouches-du-Rhône (Marseille) : Lycée Jean Perrin, Marseille (à confirmer)

Pour le département des Bouches-du-Rhône (Hors Marseille) : Lycée Vauvenargues, Aix-en-Provence (à

confirmer).

Point particulier : l’accueil des jeunes de moins de 16 ans dans le cadre du dispositif « Prépa-apprentissage »

Contrairement à ce qui avait été prévu dans le cahier des charges initial

Cahier des charges :

« Les jeunes de 16 à 29 ans révolus souhaitant accéder à l’apprentissage, et plus spécifiquement :

• les jeunes résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) ou dans les zones de

revitalisation rurale (ZRR) ;

• les jeunes ni en emploi, ni en formation et ayant atteint au maximum le niveau 4 (baccalauréat) non

validé ;

• les personnes en situation de handicap ».

Cette intégration peut être envisagée sous certaines conditions (après renseignements pris auprès de différentes

sources - Direccte PACA, DGEFP). Cela reste dans tous les cas une procédure exceptionnelle accordée à des jeunes

de moins de 16 ans

Voir la cartographie des dispositifs de Prépa-apprentissage labellisés en France (dont en région Sud)

Extrait de la réponse de la DGEFP : "Lorsqu’un bénéficiaire n’a pas encore 16 ans, il est possible mais cela reste une

exception de formaliser un parcours aménagé de la formation initiale (PAFI) avec accord du chef d’établissement et

du rectorat. L’accueil d’un jeune de moins de 16 ans n’est souhaité en prépa-apprentissage que lorsque l’équipe

pédagogique et le jeune estiment qu’il s’agit vraiment de la solution pour le bénéficiaire. Une attention particulière

doit être portée afin que celui-ci conserve son statut scolaire (notamment pour la protection sociale et afin de faciliter

son retour en formation initiale le cas échéant) ».

Pour faciliter les démarches, les collèges souhaitant s’inscrire dans cette démarche pour un élève en particulier

pourront prendre contact auprès des référents de la MLDS afin de pouvoir être conseillé voire accompagné.

Important : aucun jeune de moins de 16 ans ne pourra être pris en charge par la MLDS.

Lien direct vers la liste des référents de la MLDS (mise à jour décembre 2020)

Les établissements pourront prendre appui sur un modèle de convention proposé entre le collège et la structure

support de la « Prépa-apprentissage » à consulter ici.

La validation par le Directeur académique des services de l’Education nationale est de rigueur (via les services

départementaux d’information et d’orientation).

Pour plus d’information sur les PAFI :

Accès au Guide du déploiement du Parcours aménagé de formation initiale (PAFI) - accès direct en cliquant ici.

Référence institutionnelle des PAFI : Cf page institutionnelle

3.2.3 Les formations cibles

(Extrait d’un document proposé par la Fondation Innovations pour les apprentissages, intitulé « Créer son CFA

d’entreprise » disponible en cliquant directement ici (guide co-construit avec des CFA d’entreprises en cours de

transformations et des entreprises en cours de création de CFA, avec l’appui du Ministère du travail)

Page 39: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 39/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Deux types de certifications professionnelles sont éligibles et peuvent constituer une action d’apprentissage

- Les Diplômes (enregistrés au RNCP) ;

- Les titres à finalité professionnelles (enregistrés au RNCP).

Ne constituent pas une action d’apprentissage :

- Les blocs de compétences (même si enregistrés au RNCP) ;

- Les Certificats de qualification professionnelle (CQP) ;

- Les qualifications professionnelles, reconnues par les classifications d’une convention collective nationale

(CCN) ;

- Les certifications enregistrées au Répertoire Spécifique (RS).

Ressources complémentaires :

- Les certifications professionnelles ouvertes à l’apprentissage (document du Ministère du travail accessible en

cliquant directement ici)

- Le moteur de recherche des certifications professionnelles accessible depuis le site de France Compétences.

3.2.4 La signature du contrat d’apprentissage

Le nombre d’exemplaires de contrat de travail à signer

Par contrat de travail, il faut entendre le nouveau Cerfa. Ce Cerfa est disponible sur le site du gouvernement : service-

public.fr

Le décret n°2020-372 supprime notamment l’obligation d’établir le contrat d’apprentissage "en trois exemplaires

originaux".

Le décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 adapte le contenu réglementaire du Code du travail à la nouvelle procédure

de dépôt du contrat d’apprentissage.

En conséquence, le contrat d’apprentissage est à établir en 2 exemplaires originaux (au lieu de 3) :

- un pour l’employeur,

- un pour l’apprenti.

Chaque exemplaire est signé par l’employeur, l’apprenti et, le cas échéant, son représentant légal

Article R6222-2 du Code du travail modifié - Décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 portant diverses dispositions relatives à

l’apprentissage (JO du 31.3.2020).

Les mentions obligatoires du contrat d’apprentissage

Le décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 précise les mentions obligatoires du contrat d’apprentissage.

En pratique, l’employeur n’a pas à rédiger un contrat de travail puisqu’il utilise le Cerfa disponible sur le site du

gouvernement : service-public.fr

Le décret adapte le contenu réglementaire du Code du travail au nouveau contenu du contrat d’apprentissage.

Pour information, le contrat d’apprentissage précise :

- les nom et prénom de l’employeur ou la dénomination de l’entreprise ;

- l’effectif de l’entreprise ;

- le diplôme ou le titre préparé par l’apprenti ;

- les nom, prénom et date de naissance du maître d’apprentissage ;

- l’attestation de l’employeur précisant que le maître d’apprentissage remplit les conditions de compétence

professionnelle.

Article R6222-3 du Code du travail modifié - Décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 portant diverses dispositions relatives à

l’apprentissage (JO du 31.3.2020).

Précisions sur la déclaration d’apprenti

Le décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 portant diverses dispositions relatives à l’apprentissage abroge l’article du

Code du travail qui traite de la déclaration d’apprenti.

Toute entreprise du secteur privé peut engager un apprenti si l’employeur :

- déclare à l’autorité administrative prendre les mesures nécessaires à l’organisation de l’apprentissage ;

- et s’il garantit que l’équipement de l’entreprise, les techniques utilisées, les conditions de travail, de santé et de

sécurité, les compétences professionnelles et pédagogiques ainsi que la moralité des personnes qui sont

responsables de la formation sont de nature à permettre une formation satisfaisante.

Art. L6223-1 du Code du travail

Cette « déclaration » est établie au moyen du contrat d’apprentissage.

Page 40: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 40/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

En pratique, la conclusion du contrat d’apprentissage suffit à établir la déclaration, l’engagement de l’employeur à

garantir le respect d’obligations précisées dans le Code du travail. Il n’y a qu’un seul et unique document, le contrat

de travail.

Pourtant, avant le décret n° 2020-372 du 30 mars 2020, la partie réglementaire du Code du travail mentionnait toujours

dans plusieurs articles « la déclaration de l’employeur relative à l’organisation de l’apprentissage » comme s’il

s’agissait d’un document autonome, ce qui pouvait prêter à confusion (notamment l’article R6261-14 du Code du

travail).

Le décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 clarifie ce point notamment en abrogeant cet article R6261-14 du Code du

travail portant sur la déclaration. La déclaration n’est plus présentée comme un document autonome ou

supplémentaire.

En pratique, la conclusion du contrat d’apprentissage suffit toujours à elle seule à établir la déclaration. Le décret

précise que pendant la durée du contrat d’apprentissage, l’employeur fournit, à la demande de l’inspection du

travail, de la mission chargée du contrôle pédagogique ou des organismes en charge du dépôt du contrat

d’apprentissage, les pièces permettant d’attester du respect des déclarations figurant dans le contrat

d’apprentissage et également, la convention de formation et, le cas échéant, la convention d’aménagement de la

durée du contrat d’apprentissage.

Article R6261-14 du Code du travail abrogé

Article R6223-1 du Code du travail modifié

Article R6225-7 du Code du travail modifié

Décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 portant diverses dispositions relatives à l’apprentissage (JO du 31.3.2020), art 3 et 8

La déclaration souscrite par l’employeur, ascendant de l’apprenti mineur

Source Centre Inffo

Le décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 portant diverses dispositions relatives à l’apprentissage apporte une précision

sur la déclaration souscrite par l’employeur, ascendant de l’apprenti mineur.

Lorsque l’apprenti mineur est employé par un ascendant, le contrat d’apprentissage est remplacé par une

déclaration souscrite par l’employeur. Cette déclaration est assimilée dans tous ses effets à un contrat

d’apprentissage (Article L6222-5 du Code du travail).

Le décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 précise que cette déclaration est transmise à l’opérateur de compétences

(OPCO) et soumise à la procédure de dépôt dans les conditions identiques à celles du contrat d’apprentissage de

droit commun.

Article R6224-8 du Code du travail modifié.

Décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 portant diverses dispositions relatives à l’apprentissage (JO du 31.3.2020), art. 4.

3.2.5 L’aide unique pour les employeurs qui recrutent en apprentissage

Une actualité :

Inclusion des collectivités territoriales au plan en faveur de l'apprentissage : "En ce qui concerne la fonction publique

territoriale, les collectivités territoriales bénéficieront d’une aide de l’État de 3 000 € pour le recrutement d’un apprenti

dont les modalités de versement seront prochainement précisées par décret." (lire ici)

Extrait du Portail de l’alternance (accessible ici).

Pour les contrats d’apprentissage conclus à compter du 1er janvier 2019 dans les entreprises de moins de 250 salariés

pour préparer un diplôme de niveau inférieur ou égal au bac, une aide unique aux employeurs d’apprentis remplace

l’aide TPE jeunes apprentis, la prime régionale à l’apprentissage pour les TPE, l’aide au recrutement d’un apprenti

supplémentaire et le crédit d’impôt Apprentissage.

À partir de 2019, l’employeur reçoit une seule aide au lieu de quatre auparavant.

À quels employeurs s’adresse l’aide unique ?

L’aide s’adresse :

- aux employeurs de moins de 250 salariés ;

- qui concluent un contrat en apprentissage à compter du 1er janvier 2019 ;

- pour la préparation d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle de niveau inférieur ou égal au bac.

Quel est le montant de l’aide unique ?

- 125 € maximum pour la 1re année d’exécution du contrat ;

- 2 000 € maximum pour la 2e année d’exécution du contrat ;

- 1 200 € maximum pour la 3e année d’exécution du contrat.

À noter : Si la durée du contrat d’apprentissage est supérieure à trois ans, le montant maximal prévu pour la 3e année

d’exécution du contrat s’applique également pour la 4e année.

Comment l’aide unique est-elle attribuée à l’employeur ? Doit-il en faire la demande ?

Page 41: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 41/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Pour tout contrat d’apprentissage enregistré par l'opérateur de compétences (Opco), l’aide est versée chaque mois

par anticipation de la rémunération par l’Agence de services et de paiement (ASP) et à compter du début

d’exécution du contrat.

Pour pouvoir en bénéficier, l’employeur doit avant le début de l’exécution du contrat d’apprentissage ou, au plus

tard, dans les cinq jours ouvrables qui suivent celui-ci, adresser le contrat conclu avec l’apprenti à l'opérateur de

compétences (Opco)dont il dépend.

Sur le contrat, doivent figurer :

- la signature de l’employeur ;

- la signature de l’apprenti (et de son représentant légal s’il est mineur)

- et le visa du centre de formation d’apprentis attestant l’inscription de l’apprenti afin qu’il soit enregistré.

L'Opco doit enregistrer le contrat dans les 20 jours suivant la réception du dossier complet (contrat et pièces

justificatives).

Lorsque le contrat est enregistré, l'Opco notifie le numéro d’enregistrement du contrat à l’employeur et envoie un

exemplaire du contrat enregistré, notamment à l’employeur, à l’apprenti et aux services du ministère du Travail.

Une fois le contrat enregistré par l'Opco, le processus de demande d’aide est enclenché. Les services du ministère du

Travail (DGEFP) transmettent les contrats éligibles à l’aide unique (moins de 250 salariés, niveau inférieur ou égal au

bac) à l’Agence de services et de paiement (ASP) qui est chargée du paiement de l’aide.

Le versement de l’aide est donc automatique quand l’employeur accomplit les démarches déjà obligatoires :

- après avoir signé le contrat avec l’apprenti, adresser le contrat d’apprentissage à son Opco pour qu'il

l’enregistre ;

- tous les mois, transmettre la déclaration sociale nominative (DSN) de l’apprenti aux organismes de protection

sociale (URSSAF, MSA, CPAM, etc.).

La transmission des informations nécessaires au versement de l’aide s’effectue entre l'Opco, les services du ministère

du Travail et l’Agence de services et de paiement (ASP). Une fois que l’employeur a adressé le contrat à sa chambre

consulaire, c’est la chambre qui envoie le contrat aux services du ministère du Travail.

La seule démarche qui reste pour l’employeur est de transmettre la déclaration sociale nominative (DSN) de l’apprenti

tous les mois.

Tous les échanges entre l’ASP et l’employeur se font par voie électronique.

Chaque mois, l’employeur reçoit un mail pour l’informer d’un nouveau paiement. Cet avis de paiement est

consultable sur SYLAé.

Toutes les informations sont disponibles dans l’espace mis à disposition de l’employeur sur le portail Sylaé (portail

internet à disposition de l’employeur pour toutes les aides versées par l’ASP) pendant toute la durée du contrat. Une

aide en ligne est disponible sur https://sylae.asp-public.fr

À noter : Si l’employeur n’a pas encore un compte d’accès à Sylaé et qu’il n’a jamais renseigné ses coordonnées

bancaires (RIB) pour percevoir une aide publique, l’ASP lui indiquera la démarche à suivre.

Numéro d’assistance pour les employeurs

L’ASP met à disposition des employeurs, bénéficiaires ou susceptibles de l’être, un numéro unique employeur.

Pour la métropole : 0 820 825 825 (service : 0,15 € par minute)

Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h

Focus sur le décret n°2020-373 du 30 mars 2020 relatif à la rémunération des apprentis et portant diverses

adaptations de la partie réglementaire du code du travail relatives à l'apprentissage

Aide unique aux employeurs d’apprentis : Le bénéfice de l’aide est subordonné au dépôt du contrat

d’apprentissage par l’OPCO auprès du ministre chargé de la formation professionnelle.

Focus sur le plan de relance de l’apprentissage (mesures examinées en Conseil des ministres le 10 juin 2020)

Pour les contrats d’apprentissage signés entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021.

Une aide financière à l’embauche d’apprentis aux entreprises qui embauchent des alternants titulaires d'un

CAP jusqu'à une licence professionnelle. Montant de la prime: de 5.000 euros pour l’embauche d’alternants

de moins de 18 ans ou de 8.000 euros pour les alternants majeurs. Versement sans condition dans les

entreprises de moins de 250 salariés. Pour les grandes entreprises, versement conditionnée par l'atteinte d’un

taux de 5% d’alternants dans leurs effectifs d’ici 2021. Impact direct pour l'entreprise : un alternant de 20 ans

ou moins n’aura aucun coût (salaire et charges sociales) pour l'entreprise. Entre 21 et 25 ans, le coût sera de

175 euros par mois

Page 42: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 42/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

3.2.6 Rémunération : précisions

La rémunération d’un apprenti est variable en fonction de l’âge. Il correspond à un pourcentage par rapport au SMIC

ou du salaire minimum conventionnel de l’emploi occupé pour les plus de 21 ans.

Pour les contrats conclus depuis le 1er janvier 2019

Moins de 18 ans De 18 à 20 ans De 21 à 25 ans De 26 à 29 ans

1ère année 27% SMIC

415,64 € brut

43% SMIC

661,95 € brut

53% SMIC

815,89 € brut 100% SMIC

1539,42 € brut sur la durée

totale du contrat

2ème

année

39% SMIC

600,37 € brut

51% SMIC

785,10 € brut

61% SMIC

939,05 € brut

3ème

année

55% SMIC

846,68 € brut

67% SMIC

1031,41 € brut

78% SMIC

1200,75 € brut

Réduction de la durée du cycle de formation entrainant une réduction de la durée de contrat

Le décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 précise que dans le cas d’une réduction de la durée du cycle de formation

entraînant une réduction de la durée de contrat, l’apprenti est considéré en ce qui concerne sa rémunération

minimale comme ayant déjà accompli une durée d’apprentissage égale à la différence entre la durée initiale du

cycle de formation et la durée réduite.

Trois situations sont visées par le décret :

- Première situation : la durée du contrat ou de la période d’apprentissage est inférieure à celle du cycle de

formation préparant à la qualification qui fait l’objet du contrat, compte tenu du niveau initial de

compétences de l’apprenti ou des compétences acquises, le cas échéant, lors d’une mobilité à l’étranger,

lors d’une activité militaire dans la réserve opérationnelle, lors d’un service civique, lors d’un volontariat

militaire ou lors d’un engagement comme sapeur-pompier volontaire. Cette durée est alors fixée par une

convention tripartite signée par le centre de formation, l’employeur et l’apprenti ou son représentant légal,

annexée au contrat d’apprentissage. Cette possibilité est prévue au troisième alinéa de l’article L6222-7-1 du

Code du travail.

- Deuxième situation : l’apprenti a débuté un cycle de formation en apprentissage sans avoir signé un contrat

d’apprentissage. Cette possibilité, prévue à l’article L6222-12-1 du Code du travail est limité à trois mois. À tout

moment, le bénéficiaire peut signer un contrat d’apprentissage. Dans ce cas, la durée du contrat ou de la

période d’apprentissage est réduite du nombre de mois écoulés depuis le début du cycle de formation

- Troisième situation : un nouveau contrat d’apprentissage est conclu pour achever un cycle de formation

commencé avec un premier contrat d’apprentissage. Dans ce cas, il peut être dérogé à la durée minimale

du contrat d’apprentissage et à la durée minimale de formation en CFA.

La signature de la convention de réduction de durée n’est pas nécessaire. Cette possibilité est prévue à

l’article R6222-23-1 du Code du travail créé par le décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 portant diverses

dispositions relatives à l’apprentissage.

Exemple : un contrat d’apprentissage est conclu par un jeune de 19 ans, pour les deux dernières années de

formation du baccalauréat professionnel, et qui n’a jamais fait d’apprentissage auparavant, la rémunération sera

celle d’une 2e et 3e année d’exécution, soit respectivement 51 et 67 % du Smic. L’apprenti est considéré, en ce

qui concerne sa rémunération, comme ayant accompli une durée d’apprentissage égale à la différence entre la

durée initiale du cycle de formation et la durée réduite. Dans cet exemple, l’apprenti est considéré, comme ayant

accompli une durée d’apprentissage d’une année.

Ces nouveautés s’appliquent aux contrats conclus à compter du lendemain de la publication du décret, en

pratique le 1er avril.

Nouvel article D6222-28-1 du Code du travail

Décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 (JO du 31.3.20), art. 1

Augmentation de la durée du cycle de formation entraînant une augmentation de la durée de contrat

Le décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 précise que lorsque la durée du contrat ou de la période d’apprentissage

est supérieure à celle du cycle de formation préparant à la qualification qui fait l’objet du contrat, le salaire

minimum applicable pendant la prolongation est celui correspondant à la dernière année d’exécution du contrat

précédant cette prolongation.

Est visée la situation où la durée du contrat ou de la période d’apprentissage est supérieure à celle du cycle de

formation préparant à la qualification qui fait l’objet du contrat, compte tenu du niveau initial de compétences de

l’apprenti ou des compétences acquises, le cas échéant, lors d’une mobilité à l’étranger, lors d’une activité

militaire dans la réserve opérationnelle, lors d’un service civique, lors d’un volontariat militaire ou lors d’un

engagement comme sapeur-pompier volontaire. Cette durée est alors fixée par une convention tripartite signée

Page 43: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 43/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

par le centre de formation, l’employeur et l’apprenti ou son représentant légal, annexée au contrat

d’apprentissage. Cette possibilité est prévue au troisième alinéa de l’article L6222-7-1 du Code du travail.

Ces nouveautés s’appliquent aux contrats conclus à compter du lendemain de la publication du décret, en

pratique le 1er avril.

Nouvel article D6222-28-2 du Code du travail - Décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 (JO du 31.3.20), art. 1

Majoration de 15 points applicable aux contrats d’apprentissage préparant un titre professionnel

Une majoration de 15 points s’applique uniquement à la rémunération réglementaire à laquelle peut prétendre

l’apprenti au jour de la conclusion de ce nouveau contrat, si les 3 conditions cumulatives suivantes sont remplies :

- diplôme ou titre de même niveau que celui précédemment obtenu ;

- qualification en rapport direct avec celle qui résulte du diplôme ou titre précédemment obtenu ;

- durée du contrat inférieure ou égale à 1 an.

À défaut de remplir ces 3 conditions, la majoration de 15 points ne s’applique pas.

Le décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 précise que cette majoration s’applique aussi aux contrats d’apprentissage

préparant à un titre professionnel.

Ces nouveautés s’appliquent aux contrats conclus à compter du lendemain de la publication du décret, en

pratique le 1er avril.

Article D6222-30 du Code du travail modifié -Décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 (JO du 31.3.20), art. 1

Licence professionnelle en une année : rémunération applicable

La licence professionnelle se prépare en une année, après deux années d’enseignement supérieur (DUT, BTS…) qui

préparent à l’acquisition de cette même licence. Dans la continuité des mesures précédemment annoncées en

particulier au sein du « questions-réponses » sur la rémunération des apprentis et afin de renforcer l’attractivité de

l’apprentissage à ce niveau de formation. Le décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 précise que les apprentis

préparant une licence professionnelle en 1 an, percevront une rémunération au moins égale à la rémunération

afférente à une deuxième année d’exécution de contrat.

Ces nouveautés s’appliquent aux contrats conclus à compter du lendemain de la publication du décret, en

pratique le 1er avril.

Nouvel article D6222-32 du Code du travail

Décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 (JO du 31.3.20), art. 1

Le décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 corrige également la partie réglementaire du Code du travail et en

particulier l’article D6222-31 du Code du travail pour le mettre en adéquation avec la nouvelle architecture du

Code du travail.

Aussi, il est précisé que sous réserve de dispositions contractuelles ou conventionnelles plus favorables, les

majorations prévues à la présente sous-section ne peuvent conduire l’apprenti à percevoir un salaire supérieur à

100 % du salaire minimum de croissance.

Ces nouveautés s’appliquent aux contrats conclus à compter du lendemain de la publication du décret, en

pratique le 1er avril.

Article D6222-31 du Code du travail modifié -Décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 (JO du 31.3.20), art. 1

Majoration du coût contrat pour les personnes en situation de handicap (extrait de la Lettre Infos d’avril 2021 de

l’OPCO EP)

RAPPEL ! Pour les contrats d’apprentissage conclus depuis le 1er janvier 2021, de nouvelles modalités de calcul de

la majoration du « coût contrat » pour les apprentis en situation de handicap ont été définies (Décret du 26-11-2020

- Arrêté du 7-12-2020). La majoration est désormais plafonnée à 4000 € et calculée selon un référentiel individualisé

au regard des besoins d’adaptation du parcours d’apprentissage et des besoins de compensation liés à la

situation de handicap de l’apprenti.

La détermination du montant de la majoration

Une évaluation de la situation de l’apprenti doit être réalisée, sur la base du référentiel défini par arrêté ministériel,

par les équipes du CFA sous la responsabilité du référent handicap. Idéalement, cette évaluation initiale est

réalisée en amont du démarrage du contrat, dès le début d'exécution du contrat ou lors de l'obtention de la

reconnaissance en qualité de travailleur handicapé (RQTH).

Elle doit être renouvelée pour chaque année d'exécution du contrat et peut faire l'objet d'un complément, au

cours de la première évaluation pour les situations complexes ou en cours d'année si d’autres difficultés

surviennent. Une évaluation complémentaire peut en effet être demandée par le CFA, l'employeur ou par

l'apprenti (son représentant légal s'il est mineur), en fonction de l'évolution du besoin de compensation.

Le référent handicap identifie le niveau d’intervention nécessaire, en fonction des besoins de l’apprenti et au

regard de chacun des modules de compensation prévus par le référentiel (adaptations pédagogiques,

adaptation des épreuves, équipement technique, mobilisation de dispositifs spécifiques, accompagnement de la

personne).

Page 44: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 44/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Seules les charges supportées par le CFA peuvent être prises en compte pour le calcul du montant de la

majoration

Pour plus d'information sur les modalités de financement de la nouvelle majoration à destination des apprentis

RQTH

Les aides de l’Agefiph peuvent compléter la majoration, par exemple pour l’acquisition d’équipements liés à la

compensation.

L’Agefiph peut ainsi intervenir pour financer :

• des besoins résiduels non couverts par l’OPCO,

• des besoins de compensation des apprentis relevant de son offre de service

et dont le coût contrat ne bénéficie d’aucune majoration.

À noter que l’Agefiph propose également des services (Ressource Handicap Formation, Prestations d’Appuis

Spécifiques…) qu’elle met gratuitement à disposition des CFA.

L’Agefiph a par ailleurs prolongé l’aide majorée à la conclusion d’un contrat d’apprentissage avec une personne

handicapée. Les employeurs d’apprentis en situation de handicap peuvent ainsi obtenir un montant

complémentaire allant jusqu’à 4000 € pour les contrats conclus jusqu’au 31 décembre 2021. Cette aide est

cumulable avec les autres aides de l’Agefiph et l’aide exceptionnelle de l’État.

3.2.7 Les modalités de dépôt du contrat d’apprentissage depuis le 01/01/2020

Le décret n° 2019-1489 du 27 décembre 2019 précise les conditions dans lesquelles le contrat d’apprentissage signé

entre un apprenti et un employeur de droit privé est transmis à l’opérateur de compétences, qui procède ensuite à

son dépôt auprès du ministre chargé de la formation professionnelle.

Le dépôt du contrat d’apprentissage ne donne lieu à aucun frais.

Depuis le 1er janvier 2020, l’employeur a l’obligation de transmettre le contrat d’apprentissage signé avec un apprenti

à son opérateur de compétences, et non plus à la chambre de métiers et de l’artisanat, chambre de l’agriculture ou

chambre de commerce et de l’industrie. La procédure s’aligne sur les règles applicables pour les contrats de

professionnalisation.

- Transmission du contrat à l’OPCO (soit par l’employeur, soit par le CFA) dans les 5 jours suivant le début

de l’exécution du contrat, accompagné de la convention de formation conclue entre le CFA et

l’entreprise ; transmission possible par voie dématérialisée.

A noter :

Le lien direct pour le service en ligne et formulaire 10103 : « Établir un contrat d'apprentissage »

(accessible en cliquant directement ici).

Une notice pour compléter le cerfa (accessible en cliquant ici).

A noter : Pour identifier l’OPCO de l’employeur, le CFA peut utilement consulter la table de

correspondance entre l'identifiant de convention collective (IDCC) qui est indiqué sur le contrat

d’apprentissage et les OPCO, publiée sur le site du ministère du travail : https://travailemploi.

gouv.fr/ministere/acteurs/partenaires/OPCO (voir « table de correspondance IDCC>OPCO »)

- L’OPCO dispose de 20 jours pour se prononcer sur la prise en charge financière à compter de la

réception du contrat. Il vérifie les conditions relatives à l’éligibilité de la formation, l’âge de l’apprenti, le

maître d’apprentissage et la rémunération de l’apprenti.

Le silence gardé pendant ce délai vaut refus de prise en charge financière. Cette règle pourrait potentiellement

évoluer par décret.

Inéligibilité de la formation

Non-respect des conditions liées à l’âge de l’apprenti

Non-respect des conditions relatives au maître d’apprentissage

Non-respect des conditions liées à la rémunération de l’apprenti

- En cas d’accord, l’OPCO dépose le contrat par voie dématérialisée auprès des services du ministre en

charge de la formation professionnelle.

A noter : Le silence de l’OPCO dans le délai de 20 jours vaut refus de financement (ce qui est différent de

la procédure applicable aux contrats de professionnalisation).

Précisions sur les missions des chambres consulaires en matière d’apprentissage

Le décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 abroge deux articles de la partie réglementaire du Code du travail

relatifs au rôle des chambres consulaires.

Le premier article abrogé traitait des services d’apprentissage organisés par les chambres consulaires. En

pratique, ces services contribuaient notamment à la préparation des contrats d’apprentissage, à

l’élaboration de documents statistiques sur l’apprentissage…

Page 45: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 45/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

Le second article abrogé portait sur les centres d’information et d’orientation professionnelle créés par les

chambres de métiers et de l’artisanat.

Ces nouveautés s’appliquent aux contrats conclus à compter du lendemain de la publication du décret, en

pratique le 1er avril.

Articles D6211-3 et D6211-5 du Code du travail abrogés

Article D6211-4 du Code du travail recodifié et devient l’article D6211-3 du Code du travail

Décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 (JO du 31.3.20), art. 1

Les documents à fournir selon les modalités de formation

Documents à transmettre

Formation

dispensée

par un CFA

Durée de la formation

inférieure/supérieure à celle du

cycle de formation préparant à

la qualification visée (1)

Formation confiée

à un CFA, service

interne de

l’entreprise (2)

Contrat d’apprentissage (3) X X X

Convention de formation conclue par le CFA et

l’entreprise X X –

Convention tripartite signée par le CFA,

l’employeur et l’apprenti (ou son représentant

légal)

– X (X)

Annexe pédagogique et financière précisant

l’intitulé, l’objectif et le contenu de l’action de

formation, les moyens prévus, la durée et la

période de réalisation, les modalités de

déroulement, de suivi et de sanction de l’action

et le prix

– – X

1) Compte tenu du niveau initial de compétences de l’apprenti ou des compétences acquises, le cas échéant, lor

d’une mobilité à l’étranger, d’une activité militaire dans la réserve opérationnelle, d’un service civique, d’un

volontariat militaire ou lors d’un engagement comme sapeur-pompier volontaire.

(2) Une entreprise est considérée disposer d’un CFA lorsque le centre remplit l’une des conditions suivantes (art.D.6241-

30 C.trav.) : être interne à l’entreprise ou dont l’entreprise détient plus de la moitié du capital ou plus de la moitié des

voix au sein de l’organe de gouvernance du CFA ou est constitué par un groupe ou est constitué par plusieurs

entreprises partageant des perspectives communes d’évolution des métiers ou qui interviennent dans des secteurs

d’activité complémentaires.

(3) Ou la déclaration souscrite par l’employeur lorsque l’apprenti mineur est employé par un ascendant.

La notification de la décision de prise en charge par l’opérateur de compétences

A compter de la réception de ces documents, l’opérateur de compétences se prononce sur la prise en charge

financière dans un délai de 20 jours. Au terme de ce délai, le silence gardé par l’opérateur équivaut à une décision

implicite de refus de prise en charge.

Les 4 éléments vérifiés par l’opérateur

L’employeur doit porter une attention particulière aux éléments ci-dessous qui seront vérifiés par l’opérateur :

1. L’éligibilité de la formation (diplômes et titre pro. RNCP – art. L. 6211-1 C.trav.) ;

2. L’âge de l’apprenti (16 à 29 ans sauf exceptions – art. L. 6222-1 à L. 6222-3 C.trav.) ;

3. Le maître d’apprentissage (salarié de l’entreprise, majeur, volontaire, conditions de compétence et garantie

de moralité – art. L. 6223-8-1 C.trav.) ;

4. La rémunération de l’apprenti (barème en fonction du SMIC – art. D. 6222-26 C.trav.).

En cas d’acceptation de prise en charge financière du contrat : l’opérateur de compétences dépose ensuite le

contrat, par voie dématérialisée, auprès des services du ministre en charge de la formation professionnelle.

Si l’opérateur de compétences constate la méconnaissance d’une ou plusieurs des 4 conditions précitées

- il notifie sa décision motivée de refus à l’employeur, à l’apprenti et au CFA. La notification peut être faite par

voie dématérialisée.

- il informe simultanément le ministère de son refus de prise en charge financière, ainsi que des motifs de ce

refus.

Le contrat peut être modifié par la voie d’un avenant.

Page 46: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 46/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

3.2.8 La modification d’un élément essentiel du contrat (Mise à jour 14 septembre 2021)

Toute modification d’un élément essentiel du contrat fait l’objet d’un avenant transmis à l’opérateur de compétences

pour dépôt, dans les mêmes conditions.

A réception de l’avenant, l’opérateur de compétences statue :

- soit sur la prise en charge financière, s’il l’avait refusée initialement,

- soit sur le maintien de cette prise en charge.

3.2.8.1 La durée du contrat d’apprentissage

Source : décret n°2020-372

Le texte procède également à "la simplification des dispositions relatives à la durée du contrat et prévoit l’introduction

de nouvelles dispositions s’agissant des possibilités d’adaptation de cette durée".

Le cadre réglementaire prévoyait jusqu’à présent que la durée soit fixée à deux ans avec un cas particulier à trois ans

pour la préparation d’un titre d’ingénieur diplômé ou d’un diplôme d’enseignement supérieur long (article R.6222-6).

Le décret modifie cet article afin de tenir compte de la possibilité instaurée par la loi d’adapter la durée des contrats.

"La durée du contrat ou de la période d’apprentissage peut être réduite ou allongée par la convention prévue au

dernier alinéa de l’article L.6222-7-1, après évaluation par le centre de formation d’apprentis du niveau initial de

compétence de l’apprenti ou de ses compétences acquises", est-il prévu, avec la précision que "la convention ne

peut pas conduire à une durée du contrat ou de la période d’apprentissage inférieure à six mois ou supérieure à trois

ans".

S’agissant de la réduction ou de l’allongement de la durée du contrat d’apprentissage :

Cette convention est tripartite - entre le centre de formation, l’employeur et l’apprenti ou son représentant légal -,

sauf pour les CFA d’entreprise pour lesquels "la convention est signée par l’employeur et l’apprenti ou son

représentant légal".

"Un arrêté du ministre chargé de la Formation professionnelle détermine le modèle de la convention tripartite", précise

le décret.

Alors que le projet de décret prévoyait que cette convention soit "annexée au contrat d’apprentissage", cette

disposition ne figure plus dans le décret.

Dans tous les cas, la conclusion de cette convention doit se faire "sans préjudice du respect des obligations fixées par

l’organisme certificateur pour l’inscription au diplôme ou titre à finalité professionnelle mentionné dans le contrat

d’apprentissage".

Cette convention n’est pas requise dans trois cas : la prolongation du contrat après un échec à l’examen (article

L.6222-11) et les aménagements soit pour les apprentis en situation de handicap (article L.6222-37), soit pour les sportifs

de haut niveau (article L.6222-40).

Le décret ajoute qu'"une convention tripartite peut être conclue pour allonger la durée du contrat ou de la période

d’apprentissage en cas de suspension de celui-ci ou de celle-ci pour une raison indépendante de la volonté de

l’apprenti". En ce cas, "la durée du contrat ou de la période d’apprentissage est alors prolongée jusqu’à l’expiration

du cycle de formation suivant".

3.2.8.2 La rupture anticipée du contrat d’apprentissage

A consulter si besoin : des références réglementaires sur le site des éditions Tissot en cliquant directement ici

(mise à jour : 18 février 2021).

Contrat d’apprentissage : la rupture du contrat

Contrat d’apprentissage : rupture d’un commun accord des parties

La fin anticipée

A noter : La loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a simplifié la rupture anticipée du contrat

d’apprentissage par l’employeur ou l’apprenti en supprimant le passage obligatoire devant les prud’hommes. Les

parties peuvent ainsi conclure un nouveau contrat même si la rupture de l’ancien n’est pas encore prononcée.

Le contrat peut être résilié :

- unilatéralement par l'employeur ou par l'apprenti jusqu'à la fin des 45 premiers jours de l'apprentissage

consécutifs ou non, de formation pratique en entreprise effectuée par l’apprenti

- ou d'un commun accord entre l'employeur et l'apprenti,

- ou à l'initiative de l'apprenti, qui doit saisir le médiateur (désigné par les chambres consulaires dont dépend

l’entreprise ou pour le secteur public, du service ad hoc). Il informe ensuite son employeur dans un délai

minimal de 5 jours calendaires. La rupture du contrat a lieu dans un délai minimal de 7 jours calendaires après

information de l'employeur,

Page 47: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 47/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

- ou pour faute grave, manquement répété aux obligations (y compris exclusion définitive du CFA), dans les

conditions de la procédure de licenciement pour motif personnel,

Une ancienne procédure permettait d’alléguer comme motif de rupture du contrat d’apprentissage

l’inaptitude d’un apprenti. Cette procédure est supprimée.

Les articles R6222-36 à R6222-40 du Code du travail dans leur rédaction antérieure au 1er avril 2020 sont

abrogés. Décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 portant diverses dispositions relatives à l’apprentissage (JO du

31.3.20), art 2

- en cas d’obtention du diplôme ou du titre préparé, à condition d’en avoir informé par écrit l’employeur

(article L6222-19 du Code du travail). Le décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 modifie la durée d’information

préalable : elle est désormais d’un mois. Avant le 1er avril 2020 (date d’entrée en application du décret),

cette durée était de deux mois. Article R6222-23 du Code du travail modifié. Décret n° 2020-372 du 30 mars

2020 portant diverses dispositions relatives à l’apprentissage (JO du 31.3.20), art 2.

Précis sur le rôle des médiateurs de l’apprentissage

Une médiation est proposée par le médiateur de l’apprentissage dès l’instant où il a connaissance d’une

situation problématique relative au contrat d’apprentissage rencontrée par un(e) apprenti(e) et/ou un

employeur.

D’un point de vue global, la médiation a vocation à :

- expliciter la nature du problème,

- et à tenter de trouver des solutions pour éviter une rupture du contrat d’apprentissage dans un souci

de sécurisation du parcours de formation.

Le médiateur peut être amené à résoudre les conflits existants afin de :

- maintenir l’apprenti(e) dans son parcours de formation en le mettant en lien avec les interlocuteurs

adéquats pour qu’il(elle) poursuivre sa formation,

- préserver l’état d’esprit favorable à l’apprentissage chez l’employeur.

Les parties signataires du contrat, à savoir l'employeur ou l'apprenti peuvent saisir le médiateur. Si l'apprenti(e)

est mineur(e), le médiateur peut être saisi par le responsable légal de l'apprenti(e).

Le CFA ou l’apprenti peuvent également saisir le médiateur lors d’une exclusion définitive de l’apprenti du

CFA (Art. L6222-18-1 code du travail).

Le médiateur est saisi :

- À tout moment dès lors qu’un différend existe entre les parties, pour tout ce qui concerne l’exécution

ou la rupture du contrat (Art. L6222-39 code du travail).

- En cas d’exclusion définitive de l’apprenti du CFA (Art. L6222-18-1 code du travail).

- Obligatoirement en cas de volonté de rupture unilatérale à l’initiative de l’apprenti (démission - Art.

L6222-18 code du travail).

Pour saisir le médiateur de l’apprentissage, un document type de courrier de saisine existe (accès en

cliquant ici).

Dans ce dernier cas, Des délais spécifiques s’appliquent :

- Après saisine du médiateur, un délai minimal de cinq jours calendaires s’applique avant que

l’apprenti puisse notifier à l’employeur sa volonté de rompre définitivement le contrat

- Une fois l’employeur informé, par lettre recommandée avec accusé de réception ou par remise en

main propre contre signature datée, un délai minimum de sept jours supplémentaires s’applique

avant que la rupture ne puisse être effective

Ces délais sont des durées minimales, un délai de préavis plus long peut être négocié dans le cadre de la

médiation.

Page 48: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 48/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

CONTACTS DES MÉDIATEURS DE L’APPRENTISSAGE

DE LA REGION ACADEMIQUE PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR

Mise à jour 14 septembre 2021

Chambre de commerce et d’industrie

04

CCI Alpes de Haute

Provence

SOUETRE Thierry [email protected] 04 92 30 80 92

05 CCI Hautes Alpes GUERIN Christine [email protected] 04 92 56 56 02

06 CCI Nice Côte d'Azur

CAMUS Alexandr

a

mediateur-

apprentissage06@cote-

azur.cci.fr

04 89 06 72 03

13 CCI du Pays d'Arles BOUCHER Cathy [email protected] 04 90 99 08 60

13

CCI Métropolitaine

Aix Marseille

Provence PIETTE Florence

[email protected]

04 91 39 34 70

13

CCI Métropolitaine

Aix Marseille

Provence DELMAS Virginie

[email protected]

04 91 39 33 38

83 CCI Var PICHARD Laure [email protected] 04 94 22 80 33

84 CCI Vaucluse

DUCHEMIN-

RUSPINI

Guylène [email protected] 04 90 14 87 13

Régio

n

CCIR Provence Alpes

Côte d'Azur

Mediation-

[email protected]

Chambre des métiers et de l’artisanat

04/05 CMA 04 / 05 SAMONINI Céline [email protected] 04-92-30-90-98

06 CMA 06 GIAUFFRET Céline [email protected] 04-92-12-53-07

13

CMA 13 GIORDANENG

O

Laurent [email protected] 04-91-32-24-46

83 CMA 83 VIALIS Danièle [email protected] 04-94-61-99-70

84 CMA 84 SANS Florence [email protected] 04-90-80-65-41

la durée du contrat est écourtée d'1 an, si l'apprenti, engagé initialement dans un bac professionnel, décide de ne

plus passer qu'un certificat d'aptitude professionnelle (CAP).

En cas de rupture du contrat, l'apprenti, s'il poursuit pendant 6 mois sa formation théorique en CFA, bénéficie du statut

de stagiaire de la formation professionnelle. Il conserve ses droits sociaux et est rémunéré par la région ou l’État.

Complément : en cas de liquidation judiciaire d'une entreprise sans poursuite d'activité, le contrat

d'apprentissage peut être rompu par le liquidateur. L'apprenti a droit à une indemnisation au moins égale

aux rémunérations qu'il aurait perçues jusqu'à la fin du contrat.

Lorsque le contrat d’apprentissage est rompu avant son terme, l’employeur notifie sans délai la rupture à l’opérateur

de compétences, qui informe les services du ministre chargé de la formation professionnelle. La notification peut être

faite par voie dématérialisée.

Le décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 apporte des modifications attendues concernant la rupture du contrat

d’apprentissage. La rupture anticipée du contrat d’apprentissage ou de la période d’apprentissage fait l’objet d’un

document écrit. Elle est notifiée :

- au directeur du centre de formation d’apprentis (CFA),

- ainsi qu’à l’Opco auprès duquel le contrat a été déposé.

Le décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 modifie donc l’ancienne procédure. En pratique, la rupture ne fait plus l’objet

d’une transmission à la Direccte.

Article R6222-21 du Code du travail modifié

Décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 portant diverses dispositions relatives à l’apprentissage (JO du 31.3.20), art 2

Page 49: FICHE THEMATIQUE n°3

Guide diagnostic apprentissage pour les entreprises accueillant des apprentis, volet pédagogie

Production originale © Région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur 2021 49/49

M I S S I O N C O N T R O L E P E D A G O G I Q U E D E S F O R M A T I O N S P A R A P P R E N T I S S A G E

En cas de rupture du contrat d’apprentissage, un nouveau contrat d’apprentissage peut être signé avec un nouvel

employeur pour permettre à l’apprenti d’achever son cycle de formation.

Afin de permettre la signature de ce nouveau contrat d’apprentissage, il peut être dérogé à :

- la durée minimale du contrat d’apprentissage de 6 mois ;

- et à la durée minimale de formation en centre de formation d’apprenti (CFA) : sous réserve, le cas échéant, des

règles fixées par l’organisme certificateur du diplôme ou titre à finalité professionnelle visé, cette durée ne peut

être inférieure à 25 % de la durée totale du contrat.

Pour rappel, la signature de la convention de réduction de durée n’est pas nécessaire (voir notre actualité juridique

sur cette convention).

Article R6222-23-1 du Code du travail modifié

Décret n° 2020-372 du 30 mars 2020 portant diverses dispositions relatives à l’apprentissage (JO du 31.3.20), art 2

Documents remis à l'apprenti en fin de contrat

L'employeur doit remettre au salarié les documents suivants :

- Certificat de travail

- Attestation Pôle emploi

- Solde de tout compte

En cas de dispositifs de participation, d'intéressement et des plans d'épargne salariale au sein de

l'entreprise, état récapitulatif de l'ensemble des sommes et valeurs mobilières épargnées.

La suspension du contrat d’apprentissage suite à un contrôle

La DREETS peut, après enquête de l'inspecteur du travail, prononcer la suspension du contrat d'apprentissage, en cas

de :

- mise en danger de l'apprenti

- non conformité des installations

- discrimination,

- harcèlement moral,

- harcèlement sexuel, par exemple.

Au cours de cette suspension, la rémunération de l'apprenti est maintenue. Il doit continuer à suivre la formation

générale.

Le CFA peut, en cas de besoin, l'aider à trouver un nouvel employeur.

La prolongation

En cas d'accord entre l'apprenti, l'employeur et le CFA, le contrat peut être prolongé d'1 an au maximum pour

permettre :

- un doublement,

- une réorientation,

- ou une spécialisation complémentaire.

En cas d’échec à l’obtention du diplôme ou du titre professionnel, l’apprentissage peut être prolongé pour une durée

d’un an au plus :

- soit par prorogation du contrat initial ou de la période d’apprentissage ;

- soit par conclusion d’un nouveau contrat avec un autre employeur.

Le décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 précise que, dans cette situation, l’âge de l’apprenti ne fait pas obstacle à la

conclusion d’un nouveau contrat d’apprentissage.

Exemple : un apprenti avait signé un premier contrat à 28 ans. Il échoue à l’obtention du diplôme visé par le contrat à

30 ans. Il peut signer un nouveau contrat.

Ces nouveautés s’appliquent aux contrats conclus à compter du lendemain de la publication du décret, en pratique

le 1er avril.

Nouvel article D6222-1-2 du Code du travail

Décret n° 2020-373 du 30 mars 2020 (JO du 31.3.20), art. 1

Le décret n°2020-372 portant diverses dispositions relatives à l’apprentissage (publié au JO du 31 mars 2020) précise

que la convention tripartite Apprenti / Employeur / CFA n’est pas requise dans trois cas :

- la prolongation du contrat après un échec à l’examen (article L.6222-11)

- et les aménagements soit pour les apprentis en situation de handicap (article L.6222-37), soit pour les sportifs

de haut niveau (article L.6222-40).

Le décret ajoute qu'"une convention tripartite peut être conclue pour allonger la durée du contrat ou de la période

d’apprentissage en cas de suspension de celui-ci ou de celle-ci pour une raison indépendante de la volonté de

l’apprenti". En ce cas, "la durée du contrat ou de la période d’apprentissage est alors prolongée jusqu’à l’expiration

du cycle de formation suivant".