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Les établissements d’accueil du jeune enfant janvier 2017 page 1 Fiches techniques partenaires Etablissements d’accueil du jeune enfant La Prestation de service unique (Psu) et le mode Paje Préambule : Le soutien de la branche Famille en faveur de la petite enfance poursuit deux finalités : participer à une meilleure conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle; proposer des solutions d’accueil répondant aux besoins de toutes les familles et de tous les territoires. Pour mettre en œuvre ces orientations, les caf s’appuient sur les établissements d’accueil du jeune enfant qu’elles subventionnent directement via la Psu ou indirectement via le complément mode de garde (Cmg) de la prestation d'accueil du jeune enfant (Paje), Un guide issu d’une démarche partenariale entre la Caf de l’Hérault et le Conseil Départemental a été conçu en faveur des porteurs de projets pour les accompagner dans leur projet de développement, en vue d’offrir, dans les meilleures conditions, des solutions d’accueil qui répondent aux besoins de toutes les familles et de tous les territoires tout en conciliant la nécessité du développement avec le financement de projets de qualité. Ce guide est disponible en ligne sur le site de le Caf de l’Hérault : rubrique partenaires - petite enfance et sur le site du Conseil départemental : http://www.herault.fr/enfance-famille/modes-d-accueil Sommaire : I. Les modalités de mise en œuvre de la Psu page.3 1. La définition de la Psu page.3 2. Les champs d’application de la Psu page.3 Les gestionnaires éligibles Les équipements éligibles Les publics concernés 3. Les documents qui conditionnent l’ouverture d’un droit à la Psu page.5 4. Les types d’accueil éligibles à la Psu page.5 L’accueil régulier - Le contrat - Le principe de la mensualisation - Les absences déductibles L’accueil occasionnel L’accueil exceptionnel ou d’urgence 5. La comptabilisation des heures page.7 Les actes réalisés Les actes facturés - En accueil régulier - En accueil occasionnel - En accueil exceptionnel ou d’urgence

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 1

Fiches techniques partenaires

Etablissements d’accueil du jeune enfant La Prestation de service unique (Psu) et le mode Paje

Préambule : Le soutien de la branche Famille en faveur de la petite enfance poursuit deux finalités :

participer à une meilleure conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle;

proposer des solutions d’accueil répondant aux besoins de toutes les familles et de tous les territoires.

Pour mettre en œuvre ces orientations, les caf s’appuient sur les établissements d’accueil du jeune enfant qu’elles subventionnent directement via la Psu ou indirectement via le complément mode de garde (Cmg) de la prestation d'accueil du jeune enfant (Paje),

Un guide issu d’une démarche partenariale entre la Caf de l’Hérault et le Conseil Départemental a été

conçu en faveur des porteurs de projets pour les accompagner dans leur projet de développement, en vue

d’offrir, dans les meilleures conditions, des solutions d’accueil qui répondent aux besoins de toutes les

familles et de tous les territoires tout en conciliant la nécessité du développement avec le financement de

projets de qualité.

Ce guide est disponible en ligne sur le site de le Caf de l’Hérault : rubrique partenaires - petite enfance et sur le site du Conseil départemental : http://www.herault.fr/enfance-famille/modes-d-accueil

Sommaire :

I. Les modalités de mise en œuvre de la Psu page.3 1. La définition de la Psu page.3

2. Les champs d’application de la Psu page.3

Les gestionnaires éligibles

Les équipements éligibles

Les publics concernés

3. Les documents qui conditionnent l’ouverture d’un droit à la Psu page.5

4. Les types d’accueil éligibles à la Psu page.5

L’accueil régulier - Le contrat - Le principe de la mensualisation - Les absences déductibles

L’accueil occasionnel

L’accueil exceptionnel ou d’urgence

5. La comptabilisation des heures page.7

Les actes réalisés

Les actes facturés - En accueil régulier - En accueil occasionnel - En accueil exceptionnel ou d’urgence

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 2

6. La tarification aux familles en mode Psu page.9

Les majorations autorisées

Le taux d’effort

La notion d’enfant à charge

La prise en compte des ressources et le service Cdap/Cafpro

Le plancher et le plafond mensuels

7. Le mode de calcul de la Psu page.11

Les actes de référence - Les actes réalisés - Les actes facturés - Les actes ouvrant droit - Les actes droit

Le prix de revient horaire

Le barème de la Psu

Les précisions sur le niveau de service rendu

Le calcul de la Psu

8. Les modalités générales de conventionnement à la Psu page.14

La convention de prestation de service unique

Le portail caf-partenaires

La charte de la laïcité

II. Les spécificités des micro-crèches page.16

1. La démarche départementale page.16

2. L’étude de besoin page.16

3. Le choix du mode de fonctionnement page.16

Le fonctionnement en mode Psu

Le fonctionnement en mode Paje

4. Le budget prévisionnel page.17

Plan de financement pour l’investissement

Budget prévisionnel de fonctionnement

5. Les participations familiales page.18

Les participations familiales en mode Psu

Les participations familiales en mode Paje

Le comparatif des coûts pour la famille selon le mode de fonctionnement

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 3

Fiche technique partenaires I. Les modalités de mise en œuvre de la Psu

Réf : LC 2014-009 du 26 mars 2014

Préambule : La lettre circulaire 2014-009 du 6 mars 2014 annule et remplace les autres circulaires. Elle réaffirme toutefois les cinq principes poursuivis par la mise en place de la Prestation de service unique (Psu) en 2002 :

Contribuer à la mixité des publics accueillis par l’application obligatoire du barème national des participations familiales

Mieux répondre aux besoins des familles par la réservation en heures et non plus en journées

Optimiser l’offre d’accueil et le taux d’occupation par la pratique du multi accueil

Répondre aux besoins particuliers et atypiques ainsi qu’aux situations d’urgence

Simplifier les modalités de financement

1. La définition de la Psu : La Psu est une aide au fonctionnement versée aux gestionnaires d’établissements d’accueil du jeune enfant bénéficiant d’une autorisation d’ouverture délivrée par l’autorité compétente (Dpmis). Son versement n’a pas un caractère automatique. Son attribution est examinée au regard de l’offre et de la demande d’accueil sur un territoire, des principes d’ouverture à tous et de neutralité. Elle correspond à la prise en charge de 66% du prix de revient horaire calculé sur la base des actes réalisés, dans la limite du prix plafond fixé par la Cnaf en fonction du service rendu, déduction faite des participations familiales. La Psu est donc d’autant plus élevée que les participations familiales sont moindres. 2. Le champ d’application de la Psu :

Les gestionnaires éligibles : Sur le secteur de la petite enfance, plusieurs acteurs gèrent des établissements d’accueil de jeunes enfants. La Psu peut être allouée quel que soit le statut juridique de ce gestionnaire :

- personnes morales de droit public telles que les communes, les communautés de communes, les centres communaux d’action sociale, les hôpitaux,

- personnes morales de droit privé telles que des associations, des mutuelles, des entreprises de crèches. Les formes juridiques de ces dernières peuvent prendre différentes formes : société à responsabilité limitée (Sarl), société par actions simplifiée (Sas), sociétés coopérative d'intérêt collectif (Scic), ...

Pour bénéficier d’un subventionnement octroyé par les Caf, et au regard des règles concernant, notamment, les prestations de service, un gestionnaire doit :

- être agréé ou autorisé à fonctionner, être ouvert à toute la population, - appliquer le barème national des participations des familles - signer une convention avec la Caf définissant les conditions d’exercice de l’activité pour laquelle

la subvention sera accordée.

Les équipements éligibles : Sont concernées par le bénéfice de la Psu :

- les structures relevant de l’article R.2324-17 du code de santé publique, qui stipule que : « Les établissements et les services d'accueil non permanent d'enfants veillent à la santé, à la sécurité, au bien-être et au développement des enfants qui leur sont confiés. Dans le respect de l'autorité parentale, ils contribuent à leur éducation. Ils concourent à l'intégration des enfants présentant un handicap ou atteints d'une maladie chronique qu'ils accueillent. Ils apportent leur aide aux parents pour favoriser la conciliation de leur vie professionnelle et de leur vie familiale. »

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 4

Ils comprennent :

1° Les établissements d'accueil collectif, notamment les établissements dits " crèches collectives " et " haltes garderies ", et les services assurant l'accueil familial non permanent d'enfants au domicile d'assistants maternels dits " services d'accueil familial " ou " crèches familiales " ;

2° Les établissements d'accueil collectif gérés par une association de parents qui participent à l'accueil, dits " crèches parentales " ;

3° Les établissements d'accueil collectif qui reçoivent exclusivement des enfants âgés de plus de deux ans non scolarisés ou scolarisés à temps partiel, dits " jardins d'enfants " ;

4° Les établissements d'accueil collectif dont la capacité est limitée à dix places, dits " micro-crèches " ;

Un même établissement ou service dit " multi-accueil " peut associer l'accueil collectif et l'accueil familial ou l'accueil régulier et l'accueil occasionnel

En sont exclus les jardins d’éveil, les crèches familiales et les micros - crèches ayant choisi le mode de financement Cmg « structure » de la Paje, qu’elles accueillent les enfants du « quartier » ou de « personnels ».

Toutefois, les crèches de personnel doivent ouvrir au moins 30% de leurs places aux enfants extérieurs aux entreprises ou administrations réservataires sauf si au regard d’une décision motivée le Conseil d’Administration de la Caf décide de diminuer ou supprimer cette condition.

Les publics concernés :

Depuis le 1er

janvier 2014, la Psu est versée pour les enfants accueillis jusqu’à leurs cinq ans révolus, dans la limite de l’agrément délivré par les services de la Dpmis. Les Eaje bénéficiant de la Psu doivent être accessibles à tous les enfants et une attention particulière doit être portée aux situations de pauvreté, de difficultés sociales et professionnelles des parents et de handicap de l’enfant. Dans le cadre de la Cog 2013-2017, la branche famille s’est engagée à contribuer à l’atteinte de l’objectif d’une présence à minima de 10% d’enfants issus de familles en situation de pauvreté dans les accueils collectifs. La Caf veille à ce que les établissements de quartier bénéficiant de la Psu facilitent l’accueil des enfants dont les parents sont engagés dans un parcours d’insertion sociale ou professionnelle. A cet effet, les fonds publics et territoires peuvent être mobilisés sur l’axe 2 afin d’accompagner un partenaire dont le projet social participe à adapter une offre d’accueil aux besoins des publics confrontés à des horaires spécifiques, des problématiques liées à l’employabilité ou à des situations de fragilité. Afin de mesurer l’effectivité de l’accueil des enfants en situation de pauvreté, la Cnaf a défini comme indicateur simplifié, la notion de participation familiale inférieure à 1€ de l’heure. Dans le cadre de la Cog 2013-2017, la branche famille réaffirme sa volonté de participer activement à l’accueil des enfants en situation de handicap autant que possible au milieu des autres enfants. Pour ce faire, la Psu est versée à tous les enfants de 0 à 6 ans sans distinction. La famille d’un enfant qui est en situation de handicap se verra appliquer le taux d’effort immédiatement inferieur. A cet effet, les fonds publics et territoires peuvent être mobilisés sur l’axe 1 afin d’accompagner un partenaire qui mettrait en place de actions en direction des personnels et des familles afin de lever les freins à l’accueil régulier de ces enfants. Afin de mesurer l’effectivité de l’accueil des enfants en situation de handicap, la Cnaf a défini comme indicateur simplifié, la comptabilisation par les gestionnaires des enfants bénéficiaires de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (Aeeh). (Pour plus d’informations : fiche technique relative aux aides aux partenaires) Retour au sommaire

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 5

3. Les documents qui conditionnent l’ouverture d’un droit à la Psu : Tout projet de création ou d’extension d’un service existant est examiné dans le cadre d’une procédure départementale. Le guide à l’usage des porteurs de projets est disponible en téléchargement sur le site de la Caf de l’Hérault : rubrique partenaires - petite enfance et sur le site du Conseil Départemental, http://www.herault.fr/enfance-famille/modes-d-accueil. Les gestionnaires doivent transmettre aux services de la Caf préalablement à la signature d’une convention d’objectif et de financement :

L’autorisation d’ouverture ou l’avis délivrés par la Dpmis

Pour les établissements publics, la délibération de la collectivité publique concernée

Le règlement de fonctionnement

Le projet d’établissement Concernant le règlement de fonctionnement, il convient de vérifier que :

- les modalités d’admission sont précisées ; - les horaires d’ouverture de l’établissement sont décrits ; - la tarification est calculée par application du barème national des participations familiales fixé par

la Cnaf ; - la facturation est établie sur la base du contrat conclu avec les familles, lequel doit être adapté à

leurs besoins en cas d’accueil régulier ; - aucune condition d’activité professionnelle ou assimilée des parents n’est exigée ; - les couches et les repas sont fournis par la structure ou à défaut par les familles.

Concernant le projet d’établissement, il convient de vérifier que sont précisées : - les modalités d'intégration de l'établissement ou du service dans son environnement social ; - les dispositions prises pour faciliter l'accueil d'enfants dont les parents sont engagés dans un

parcours d'insertion sociale et professionnelle et dont les ressources sont inférieures au montant du Rsa

- les prestations d'accueil proposées en précisant les durées et les rythmes d’accueil ; - les dispositions particulières visant à favoriser l'accueil d'enfants présentant un handicap ou

souffrant d'une maladie chronique.

Dans le règlement de fonctionnement et le projet d’établissement, doivent également figurer la place des familles et leur participation à la vie de l’établissement. 4. Les types d’accueil éligibles à la Psu : Pour bénéficier de la Psu, les structures doivent concilier leurs contraintes de gestion avec une offre d’accueil en direction d’un public ayant des besoins diversifiés : accueil régulier à temps plein ou partiel, accueil occasionnel ou d’urgence. A cet effet, elles ne peuvent pas imposer de condition d’activité professionnelle ou assimilée aux deux parents ou au parent unique ni de condition de fréquentation minimale.

L’accueil régulier :

Les enfants sont connus et inscrits dans la structure selon un contrat établi avec les parents sur la base d’un nombre d’heures mensuelles, quel que soit ce nombre d’heures. La notion de régularité ne renvoie pas à une durée mais à une récurrence. Un contrat est obligatoire. Il doit préciser :

- le nom de la famille, - la formule d’accueil retenue (heure, plage horaire, forfait), - le nombre d’heures par jour, - le nombre de jours par semaines et le nombre de semaines d’accueil dans l’année, - les absences prévisibles (congés, Rtt) sans limitation, et les périodes de fermetures de

l’établissement, - la date de début et de fin du contrat.

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 6

Il peut également faire mention : - du calcul de la mensualisation le cas échéant, - du taux d’effort applicable, - de la base des ressources retenues. - de la mention de l’aide apportée par la Caf en complément de la participation familiale si elle n’est

pas inscrite dans le règlement de fonctionnement. Pour maintenir le bon fonctionnement de la structure, un délai de prévenance des absences prévisibles peut être exigé par le gestionnaire. Réciproquement, le gestionnaire doit informer les familles des dates de fermetures de la structure. Le contrat est signé pour une période maximale d’un an et peut être révisé à la demande de la famille ou du gestionnaire si celui-ci est inadapté. Une période d’essai après la période d’adaptation est alors fortement recommandée. Les structures qui adaptent leur fonctionnement en faisant preuve de souplesse et de réactivité envers les familles qui ont des besoins réguliers mais dont les emplois du temps varient, tournent ou sont en horaires décalés peuvent prétendre au bénéfice de fonds publics et territoires sur les axes 2 (Adapter l’offre d’accueil aux besoins des publics confrontés à des horaires spécifiques, à des questions d’employabilité ou à des situations de fragilité) et 6 (Les actions relevant d’une démarche innovante ). (Pour plus d’information : fiche technique partenaires relative aux fonds publics et territoires) Important : Les établissements qui ont ouvert avant la mise en œuvre de la Psu ont encore la possibilité avec une autorisation des services de la Caf et seulement sur certaines places, de pratiquer la réservation par créneaux horaires (en général, une matinée ou un après-midi équivaut à 4 heures et le temps de repas à 2 heures) Concernant les crèches familiales cette possibilité de créneaux peut être étendue à l’ensemble de places si le projet d’établissement le justifie mais ne doit pas être imposée à la famille. Dans tous les cas, le gestionnaire doit proposer les deux modes de réservation et ne peut imposer à une famille qui ne le souhaite pas, l’application d’une réservation par créneaux. Selon le principe de la Psu, les familles ne doivent pas être dans l’obligation de payer un temps d’accueil qu’elles n’utilisent pas. A cet effet, les gestionnaires sont invités à utiliser la pratique de l’accueil occasionnel ou d’urgence afin de compenser les créneaux ou les absences non prévues. Le principe de la mensualisation est préconisé en cas d’accueil régulier mais n’est pas obligatoire. Pour des situations atypiques, notamment de planning « tournants », il pourra être hebdomadaire. Le gestionnaire peut toutefois opter pour une facturation au mois s’il le souhaite. La mensualisation repose sur le paiement des heures réservées. Elle peut s’appliquer en cas d’accueil régulier consécutif à une réservation connue à l’avance et se déroulant selon un calendrier prévisible. Cette formule de règlement des participations familiales simplifie la vie des parents, comme celle des gestionnaires. Les familles règlent la même dépense tous les mois hormis d’éventuelles heures complémentaires, de telle sorte qu’il y ait sur l’année ou sur la période de fréquentation un lissage des participations familiales. La mensualisation peut ainsi se répartir soit sur le nombre de mois d’ouverture de la crèche si l’enfant est accueilli toute l’année, soit sur le nombre de mois d’accueil de l’enfant s’il est accueilli une partie de l’année. Le paiement de la place réservée s’applique quels que soient le rythme et la durée de fréquentation de la structure d’accueil. Le nombre de semaines d’accueil, tout comme le nombre d’heures réservées dans la semaine doivent correspondre aux besoins des parents. Le nombre de semaines d’accueil est au maximum égal au nombre de semaines d’ouverture de la crèche. A partir de ces éléments, le gestionnaire définit le forfait financier mensuel selon le calcul suivant : Nombre de semaines d’accueil x nombre d’heures réservées dans la semaine Nombre de mois d’ouverture de la structure ou de présence de l’enfant

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 7

Si la mensualisation est appliquée, le montant total des participations familiales est divisé par le nombre de mois d’ouverture de la structure ou de présence de l’enfant de façon à ce que la dépense soit la même chaque mois, sous réserve d’éventuelles absences déductibles ou heures supplémentaires. Exemple de calcul de la mensualisation : Participation familiale horaire : 2 € Nombre d’heures hebdomadaire d’accueil : 34 Nombre de semaines de réservation sur l’année : 42 La mensualisation s’effectue sur 12 mois. = 119 heures d’accueil par mois (42 semaines x 34 heures / 12 mois) La participation mensuelle de la famille se calcule sur cette base horaire : 119 heures x 2 € = 238 € mensuels Cette règle constitue une base minimale pour la mise en œuvre de la mensualisation. En fonction de situations spécifiques locales, et par exemple en cas d’accueil d’enfants de façon régulière sur une seule partie de l’année, il peut être appliqué une mensualisation sur une autre durée (6, 10, 11 mois, etc.). Les absences déductibles sont les suivantes : Les déductions possibles à compter du 1

er jour d’absence sont :

- l’éviction par le médecin de la crèche - l’hospitalisation de l’enfant sur présentation du bulletin d’hospitalisation - la fermeture de la crèche

Une déduction à compter du 4ème

jour d’absence est effectuée en cas de maladie supérieure à 3 jours sur présentation du certificat médical ; le délai de carence comprend le 1

er jour d’absence et les deux jours

calendaires qui suivent. Toutefois le gestionnaire peut appliquer des mesures plus favorables aux familles.

L’accueil occasionnel :

L’enfant est inscrit et fréquente l’établissement pendant une durée limitée et ne se renouvelant pas à un rythme régulier. La signature d’un contrat d’accueil n’est pas nécessaire. La facturation sera alors établie sur la base des heures de présence réelles de l’enfant par application du barème national des participations familiales même si l’établissement pratique la réservation. Toutefois, si dans son règlement de fonctionnement, le gestionnaire prévoit un délai de prévenance pour les désistements et que la famille qui a réservé des heures ne le respecte pas, les heures réservées et non réalisées lui seront facturées.

L’accueil exceptionnel ou d’urgence :

L’accueil d’urgence concerne un enfant qui n’a jamais fréquenté l’établissement et pour lequel la notion d’urgence renvoie à un besoin d’accueil en situation d’urgence sociale ou à une demande faite dans l’urgence. Dans ce cas, si les ressources des familles ne sont pas connues, le gestionnaire appliquera selon un choix expressément formulé dans le règlement de fonctionnement : soit le tarif plancher défini par la Cnaf, soit le tarif moyen constaté l’exercice précédent. La facturation sera établie sur la base des heures de présence réelles de l’enfant. Les gestionnaires ont la possibilité d’accueillir ces enfants en dépassement de leur capacité d’accueil à condition que la moyenne hebdomadaire ne dépasse pas la capacité d’accueil autorisée, autrement dit, le taux d’occupation financier ne peut être supérieur à 100%. 5. La comptabilisation des heures : Il existe deux types d’actes, exprimés en heures, concourant au calcul de la Prestation de service unique (Psu), que les gestionnaires doivent déclarer : les heures réalisées et les heures facturées aux familles. Le comptage de ces heures s’effectue en vertu du principe que chaque demi-heure commencée est comptabilisée tant du côté des heures réalisées que du côté des heures facturées.

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 8

Le règlement de fonctionnement doit préciser comment sont comptabilisées les heures de présence réalisées (badgeuse, cahier de présence, …). Les heures réalisées et les heures facturées doivent être enregistrés par le gestionnaire sur un outil manuel ou informatisé de façon à pouvoir, en cas de contrôle, justifier ses déclarations.

Les actes réalisés :

Il s’agit des heures de présence effective de l’enfant. Ceci correspond à une mesure du service rendu aux familles. Il convient de retenir comme référence, l’heure réelle d’arrivée et de départ de l’enfant selon le principe que chaque demi-heure commencée est comptabilisée. Ce principe s’applique pour l’ensemble des heures de présence hors et dans le contrat. Exemple : • Si un enfant arrive à 8h07, la demi-heure entre 8h et 8h30 est comptabilisée. • Si l’enfant repart à 18h13, la demi-heure entre 18h et 18h30 est comptabilisée. Ainsi, il convient de considérer que l’enfant aura été présent de 8 h à 18h30 soit, 10h30 de présence.

Les actes facturés :

- En accueil régulier : Les enfants sont connus et inscrits dans la structure selon un contrat établi avec les parents sur la base d'un nombre d'heures mensuelles. Les heures facturées résultent du contrat négocié entre les familles et le gestionnaire de la structure d’accueil sur la base des besoins de la famille. Le contrat signé avec la famille sert de référence. Les heures contractualisées sont dues (sauf les heures d’absence déductibles). Si des heures sont réalisées au-delà du contrat, elles sont facturées en plus aux familles selon le principe suivant : toute demi-heure commencée est comptabilisée tant du côté des heures réalisées que des heures facturées. Au-delà du contrat, chaque demi-heure commencée est comptabilisée et facturée. Si l'enfant arrive après l'heure contractualisée, la référence « heure d’arrivée » est l'heure portée au contrat signé avec la famille. En revanche, si l’enfant arrive avant l’heure contractualisée, c’est l’heure réelle d’arrivée qui est retenue selon le principe que chaque demi-heure commencée est due. Si l'enfant part avant l'heure contractualisée, la référence « heure de départ » est l'heure portée au contrat signé avec la famille. En revanche, si l’enfant part après l’heure contractualisée, c’est l’heure réelle de départ qui est retenue selon le principe que chaque demi-heure commencée est due. Exemple : Un contrat indique une arrivée à 9h00 et un départ à 16h00 Si l’enfant arrive à 8h40 et repart à 15h20, les heures facturées seront comptées à partir de 8h30 jusqu’à 16h00.

- En accueil occasionnel :

Cet accueil peut faire l'objet d'un contrat, mais ce n'est pas une obligation. En l’absence de contrat, les heures facturées sont égales aux heures réalisées. Ce principe s’applique même dans le cas où l’établissement pratique une réservation d’heures. Toutefois, le gestionnaire peut instaurer un délai de prévenance mentionné dans le règlement de fonctionnement pour les désistements éventuels des familles. Ainsi, dans le cas où la famille prévient de son absence dans le cadre du délai de prévenance, les heures réservées et non réalisées, ne sont pas facturées.

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 9

En revanche, dans le cas où une famille a réservé des heures mais ne prévient pas de son désistement dans le cadre du délai de prévenance, les heures réservées et non réalisées lui seront quand même facturées.

- En accueil exceptionnel ou d'urgence :

Les besoins des familles ne peuvent pas être anticipés, il ne peut pas y avoir de réservation. Les heures facturées sont égales aux heures réalisées.

6. La tarification aux familles en mode Psu :

La participation financière demandée à la famille couvre le temps de présence de l’enfant dans la structure, les soins d’hygiène et les repas. Il est donc attendu des gestionnaires qu’ils fournissent les couches et les repas. Aucun supplément de tarification ne peut être demandé si le gestionnaire les fournit, ni à contrario aucune déduction s’il ne les fournit pas.

- Les majorations autorisées :

- pour les familles ne résidant pas sur la commune d’implantation de l’établissement, transfrontalières, ou ne relevant pas du régime général et du régime Msa (la Msa cofinance les actes de ses ressortissants par la Psu selon les mêmes modalités que la Caf) ;

- pour le paiement de cotisations, de frais d’adhésion, ou de frais de dossiers pour fréquenter l’établissement. Ce paiement est toléré quel que soit le statut du gestionnaire mais ne doit pas dépasser 50 € par famille et par an ;

- pour des prestations annexes ponctuelles et non obligatoires dans le respect des principes d’universalité, d’accessibilité à tous et de mixité sociale.

Dans tous les cas les familles doivent expressément être informées de l’existence de ces majorations notamment par leur inscription au règlement de fonctionnement. Tout autre type de majoration aux participations familiales (caution, frais bancaires pour rejet de prélèvement, pénalités de retard, droit de réservation, frais de dossier supérieurs à 50€…) ne sont pas encouragées. Les cotisations annuelles, frais d’adhésion, frais de dossier et majorations pour prestations annexes lorsqu’elles ont un caractère ponctuel ne sont pas déduites lors du calcul de la Psu. Toutes les autres majorations doivent être déduites lors du calcul de la Psu. Le barème national des participations familiales établi par la Cnaf doit être appliqué à toutes les familles par un établissement bénéficiant de la Psu. Le montant de la participation de la famille est défini par un taux d’effort appliqué à ses ressources et modulé en fonction du nombre d’enfants à charge selon le type d’accueil, régulier, occasionnel ou d’urgence, dans la limite d’un plancher et d’un plafond.

- Le taux d’effort :

Le tarif horaire est calculé à partir d’un taux d’effort. Il s’agit de la somme à payer par une famille, proportionnellement à ses ressources mensuelles, par heure facturée, selon le mode d’accueil pratiqué par l’établissement.

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 10

Nombre d’enfants

Accueil collectif, Multi accueil collectif et familial

Accueil familial, Accueil parental, Micro-crèche

1 0.06% 0.05%

2 0.05% 0.04%

3 0.04% 0.03%

4 0.03% 0.03%

5 0.03% 0.03%

6 0.03% 0.02%

7 0.03% 0.02%

8 0.02% 0.02%

9 0.02% 0.02%

10 0.02% 0.02%

Rappel : La présence dans la famille d’un enfant en situation de handicap bénéficiaire de l’Allocation d'éducation de l'enfant handicapé (Aeeh) à charge de la famille même si ce n’est pas lui qui est accueilli au sein de l’établissement, permet d’appliquer le taux d’effort immédiatement inférieur. La mesure s’applique autant de fois qu’il y a d’enfants à charge et en situation de handicap dans le foyer (ex : une famille de 2 enfants en situation de handicap bénéficie du taux applicable à une famille de 4 enfants).

- La notion d’enfant à charge : La notion d’enfant à charge est celle retenue au sens des prestations familiales. La famille doit assurer financièrement l’entretien de l’enfant de façon effective et permanente et en assumer la responsabilité affective et éducative, qu’il y ait ou non un lien de parenté. La charge de l’enfant ne peut être prise en compte que sur le dossier de la personne désignée allocataire de l’enfant. En cas de séparation des parents et de résidence alternée, il convient de différencier deux situations :

soit les allocations familiales ne sont pas partagées, auquel cas la règle de l’unicité de l’allocataire s’applique : la charge de l’enfant n’est prise en compte que sur le dossier du parent qui en est l’allocataire.

soit les allocations familiales sont partagées auquel cas la charge de l’enfant en résidence alternée est prise en compte sur les deux dossiers. Un contrat d’accueil est établi pour chacun des parents.

- La prise en compte des ressources :

La détermination des ressources varie selon le statut professionnel du parent : salarié, employeur ou travailleur indépendant. Dans un souci de simplification, les gestionnaires doivent, dans la mesure du possible, utiliser le service Cdap/Cafpro* pour déterminer le montant des participations familiales des allocataires. Le service Cdap/Cafpro permet la consultation, pour les gestionnaires ayant choisi le mode de fonctionnement Psu, des dossiers allocataires Caf afin d’obtenir la base de ressources retenues au titre de l’année N-2 pour l’année N. Les familles doivent donc informer les services de la Caf de tout changement de situation afin que la base « ressources » soit modifiée en conséquence et que ces changements soient pris en compte dans le calcul de leur tarification. Lorsque un gestionnaire ne peut pas obtenir les revenus par consultation de Cdap/Cafpro (ressources inconnues, non allocataire…), la détermination du montant des ressources à retenir s’effectue à partir des revenus perçus pour l’année N-2 (pour des revenus perçus à l’étranger hors euros, appliquer le taux de change en vigueur le 31/12/N-2). Si toutefois la famille ne présente pas les documents nécessaires au calcul de sa participation, soit par négligence, soit parce qu’elle ne le souhaite pas, le gestionnaire peut appliquer le tarif plafond. *Le service Cafpro va évoluer en 2017 et s’appellera Cdap (Consultation dossiers allocataires par les partenaires). Retour au sommaire

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Lorsque par consultation du service Cdap/Cafpro, les ressources sont à 0, le gestionnaire applique le prix « plancher ». Lorsque les familles ne sont pas connues dans Cdap/Cafpro et ne disposent ni d’avis d’imposition, ni de fiches de salaire, le gestionnaire peut appliquer le tarif moyen constaté l’année N-1. Les familles « sans papier » (réfugiés, demandeurs d’asile) relèvent du régime général, dès lors l’accueil de leurs enfants ouvre droit au versement de la Psu. Pour les enfants placés chez un assistant familial le gestionnaire doit appliquer le tarif horaire moyen N-1 de la structure d’accueil. Le tarif moyen correspond au montant total des participations familiales facturées sur l’exercice précédent divisé par le nombre d’actes facturés au cours de l’année précédente. En cas d’absence de ressources, le taux d’effort s’applique sur le forfait minimal « plancher ».

- Le plancher et le plafond mensuels : Ils sont définis annuellement par la Cnaf. Pour la période du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2017, les montants à retenir sont les suivants : Ressources mensuelles plancher : 674,32 € Ressources mensuelles plafond : 4 864,89 € En cas d’absence de ressources ou de ressources inférieures au montant défini annuellement par la Cnaf, le taux d’effort s’applique sur un forfait minimal de ressources appelé ressources « plancher ». Le barème s’applique ensuite jusqu’à hauteur d’un plafond de ressources au-delà duquel le prix est fixe. Le gestionnaire peut décider de « déplafonner » c’est à dire de poursuivre l’application du taux d’effort au-delà du plafond. Il doit cependant l’inscrire dans son règlement de fonctionnement. Ces participations familiales encaissées au-delà de ce plafond seront déduites du calcul de la Psu, en d’autres termes il ne s’agit pas de recettes supplémentaires pour le gestionnaire. 7. Le mode de calcul de la Psu :

La Psu prend en charge 66% du prix de revient horaire dans la limite d’un prix plafond fixé annuellement par la Cnaf, déduction faite des participations familiales en fonction d’un nombre d’actes droits.

Les actes de référence :

Plusieurs types d’actes concourent au calcul de la Psu cependant l’unité de compte est toujours en heure/enfant.

- Les actes réalisés : Il s’agit des heures effectives de présence de l’enfant dans la structure. Ces heures permettent de mesurer le service rendu aux familles.

- Les actes facturés : Il s’agit des heures facturées aux familles : - qui résultent du contrat négocié entre les familles et le gestionnaire duquel ont été déduites les absences ou ajoutées les heures complémentaires - qui correspondent aux actes réalisés en l’absence de contrat. Les heures gratuites, notamment les heures d’adaptation non facturées aux familles n’ouvrent pas droit à la Psu. Les actes réalisés et les actes facturées doivent être enregistrés par le gestionnaire sur un outil manuel ou informatisé de façon à pouvoir justifier ses déclarations en cas de contrôle par les services de la Caf.

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L’écart entre les heures réalisées et les heures facturées est mesuré par la formule suivante : Heures facturées / heures réalisées (les heures réalisées étant par définition inférieures aux heures facturées)

- Les actes ouvrant droits :

Ce sont les actes facturés sous réserve de vérifier la condition d’âge des enfants accueillis et de ne pas dépasser la capacité d’accueil théorique annuelle maximale. La capacité théorique se calcule de la manière suivante : Nombre de places autorisées par la Dpmis x nombre de jours d’ouverture par an x nombre d’heures d’ouverture par jour.

- Les actes droits :

Il s’agit des actes retenus par la Caf comme unité de paiement c’est-à-dire les actes ouvrants droits auxquels on applique la restriction du taux de régime général car ne sont financés par la Caf que les actes concernant les ressortissants du régime général. Les autres régimes non éligibles aux prestations de service de la Caf sont : Régime agricole (Msa), Régimes spéciaux (parlementaires). (Pour plus d’informations : fiche technique relative au partenariat avec la Caf)

Le prix de revient horaire : Le prix de revient réel est calculé en divisant le total des charges de fonctionnement d’une structure par le nombre d’actes réalisés dans la limite d’un prix de revient plafond défini annuellement par la Cnaf en fonction :

de la fourniture des repas de la fourniture des couches du taux de facturation

et dans la limite d’un seuil d’exclusion. Le montant de la Psu dépend de la comparaison entre le prix de revient de l’établissement et le prix de revient plafond déterminé par la Cnaf (cf le barème Psu) :

si le prix de revient de l’établissement est supérieur au prix de revient plafond : le montant retenu est égal à 66% du prix plafond

si le prix de revient de l’établissement est inférieur au prix de revient plafond : le montant retenu est égal à 66% du prix de revient de l’établissement.

La mise en place du seuil d’exclusion de la prestation de service vise à optimiser le fonctionnement des établissements tout en contenant les prix de revient de ces derniers. Un équipement dont le prix de revient par heure réalisée dépasse le seuil d’exclusion peut perdre le bénéfice de la prestation de service si un plan de redressement n’est pas mis en œuvre par le gestionnaire. Le seuil d’exclusion est de 15,19€ / heure réalisée. Le seuil d’exclusion s’entend pour le fonctionnement normal d’une structure. Ces montants peuvent être calculés au prorata du temps d’ouverture pour des structures ouvertes au-delà de 12 heures par jour. En tout état de cause, le diagnostic est essentiel pour déterminer si un prix de revient trop élevé est justifié ou non par un projet particulier.

Le barème de la Psu :

Depuis le 1

er janvier 2014, les Eaje sont financés selon le niveau de service rendu atteint par équipement

(et non par gestionnaire) au 31 décembre de l’année N. Trois heures de concertation par place et par an sont aussi prises en compte dans le calcul de la Psu. Ces heures ont pour objectif de financer une partie du travail des professionnels (rédaction du projet d’établissement, réunions avec les familles…). Retour au sommaire

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Précisions sur le niveau de service rendu :

o Précisions sur la fourniture effective des repas :

La fourniture des repas comprend l’ensemble des repas, goûters compris. La fourniture du lait infantile est facultative. La fourniture de la collation n’est pas obligatoire conformément au plan national nutrition santé dont l’un des objectifs est de lutter contre l’obésité infantile. Si la structure est fermée le midi, les repas sont considérés comme non fournis : elle n’est donc pas éligible au montant de la Psu revalorisée même si elle fournit les couches et les goûters. Si la structure ne fournit les repas que certains jours dans la semaine car elle n’ouvre en journée complète que certains jours et ferme sur le temps de midi les autres jours, les repas sont considérés comme fournis : elle est éligible à la revalorisation de la Psu si elle fournit également les couches. Si la structure a une capacité réduite sur le temps de midi en raison de la configuration des locaux et ne fournit les repas que pour un certain nombre d’enfant, il convient de considérer que les repas sont fournis : elle est éligible à la revalorisation de la Psu si elle fournit également les couches. Dans tous les cas, il est possible de mobiliser le fonds d’accompagnement Psu pour aider un partenaire qui, pour fournir les repas réaliserait des travaux ou des achats. Retour au sommaire

Niveau de service rendu

Prix plafond Psu 2014

Prix plafond Psu 2015

Prix plafond Psu 2016

Prix plafond Psu 2017

taux de facturation <=107%, fourniture des couches et repas

7,23€ 7,60€ 7,98€ 8,37€

taux de facturation <=107%, sans couches ou repas

7,10€ 7,31€ 7,53€ 7,75€ taux de facturation >107% et <=117%, fourniture des couches et repas

taux de facturation >107% et <=117%, sans couches ou repas

6,96€ 7,03€ 7,10€ 7,17€ taux de facturation >117%, fourniture des couches et repas

taux de facturation >117%, sans couches ou repas

6,89€ 6,89€ 6,89€ 6,89€

Niveau de service rendu

Montant Psu 2014

Montant Psu 2015

Montant Psu 2016

Montant Psu 2017

taux de facturation <=107%, fourniture des couches et repas

4,77€ 5,02€ 5,27€ 5,52€

taux de facturation <=107%, sans couches ou repas

4,69€ 4,82€ 4,97€ 5,12€ taux de facturation >107% et <=117%, couches et repas

taux de facturation >107% et <=117%, sans couches ou repas

4,59€ 4,64€ 4,69€ 4,73€ taux de facturation >117%, fourniture des couches et repas

taux de facturation >117%, sans couches ou repas

4,55€ 4,55€ 4,55€ 4,55€

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 14

o Précisions sur la date effet de la fourniture des repas et des couches :

Le partenaire doit préciser, le niveau de service qu’il souhaite atteindre au 31 décembre de l’année. En effet, par souci de simplification, il n’est pas effectué de « prorata temporis » sur la durée de fourniture du service. Le niveau de service est évalué en fonction du niveau réellement atteint au 31 décembre. o Précisions sur le taux de facturation :

Le taux de facturation mesure l’écart entre les heures réalisées et les heures facturées affiché en pourcentage : heures facturées / heures réalisées x 100. Cet indicateur permet de mesurer l’adaptation des contrats d’accueil aux besoins des familles afin d’éviter la facturation de temps d’accueil non consommés par les familles.

→ Ces mesures ont été prises afin d’harmoniser l’application de la Psu à l’échelle nationale. Elles participent à la réduction des inégalités territoriales et sociales en rétablissant une équité de traitement entre toutes les familles et tous les gestionnaires. Elles ont un effet incitatif en améliorant les aides au fonctionnement et valorisant les coûts liés à une bonne application de la Psu : pour un meilleur service, un meilleur financement.

→ Il est rappelé qu’une structure ayant bénéficié d’une aide dans le cadre du plan pluriannuel

d’investissement pour la construction des crèches (Ppicc) doit fournir les couches et les repas.

→ Le Cej se traduit par un montant prévisionnel évalué pour 4 ans en estimant les recettes futures. Le

prix de revient correspondant au niveau de service le plus faible (6,89€) est retenu pour calculer la Psu pour ces 4 années. Le montant Psej ne sera donc pas diminué pour les établissements apportant un niveau de service élevé.

→ Pour accompagner les gestionnaires désireux de fournir un meilleur service, la branche famille a créé

un fonds d’accompagnement Psu. Il s’agit d’une aide à l’investissement pouvant aller jusqu’à 80% du montant subventionnable et qui peut être mobilisée pour : fournir les repas, stocker les couches, acheter ou remplacer un logiciel de gestion ou un système automatisé de comptage des présences, informatiser les structures, aménager les locaux pour les temps de sieste…

Le calcul de la Psu : En fonction des éléments précités, le montant annuel de la Psu versé à un établissement est obtenu selon la formule suivante : ((66% du prix de revient retenu x actes ouvrants droits – participations facturées aux familles) x taux de ressortissants du régime général) + ((3 heures de concertation x nombre de places) x (66% du prix de revient)) x taux de ressortissants du régime général. 8. Les modalités générales de conventionnement à la Psu :

La convention de prestation de service unique :

La formalisation de la relation partenariale requiert la signature de la 1ère partie de la convention. La Caf met à la disposition des gestionnaires, sur son site, les 2ème et 3ème parties de la convention (conditions générales et conditions particulières). La convention signée entre la Caf et ses partenaires donne par voie de contrôles sur place, la possibilité de s’assurer de la bonne application des présentes dispositions.

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Le portail Caf-partenaires :

Dans un objectif de modernisation et de simplification des relations avec ses partenaires, la Cnaf a mis en place un portail dédié sur le site https://services.caf.fr/portal/auth/login Les gestionnaires déclarent désormais leurs données d’activité et financières directement en ligne sur le « portail Caf-partenaires Eaje ». Seules les personnes dûment habilitées par la Caf ont un accès nominatif à ce portail, pour saisir les données et consulter l’avancée des traitements, selon trois profils :

Profils*

Rôles

Fournisseur de données d’activité

Permet la saisie des données relatives à l’activité de l’équipement

Fournisseur des données financières

Permet la saisie des données financières de l’équipement

Approbateur de l’ensemble des données

Valide les éléments saisis par les deux précédents profils et transmet ces éléments à la Caf

*Une même personne peut cumuler deux ou trois de ces rôles. Une seconde personne (suppléante) peut être nommée pour les fournisseurs. Les habilitations sont gérées dans le cadre du conventionnement à la prestation de service unique.

La charte de la laïcité : La charte de la laïcité de la branche Famille avec ses partenaires est disponible en ligne, pour une mise en œuvre dans l’ensemble des services, équipements, structures financés au titre de la politique familiale et sociale. Elle est annexée à l’ensemble des conventions.

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Fiche technique partenaires

II. Les spécificités des micro-crèches Préambule : Face au développement des micro-crèches, la Caf de l’Hérault, dans le cadre de sa politique de développement des services aux familles, s’est engagée dans une démarche de régulation afin de concilier la nécessité du développement avec le financement de projets de qualité qui répondent aux besoins des familles et des territoires. Le guide à l’usage des porteurs de projets est disponible en ligne sur le site de le Caf - rubrique partenaires - petite enfance et sur le site du Conseil départemental : http://www.herault.fr/enfance-famille/modes-d-accueil

1. La démarche départementale : La Caisse d’allocations familiales de l’Hérault et le Conseil Départemental de l’Hérault sont associés dans le cadre d’une instance qui étudie les projets de développement des modes d’accueil et leur adaptation aux besoins des familles et des territoires. L’accueil en micro-crèche, au même titre que tout établissement d’accueil du jeune enfant (Eaje), est soumis à des règles précises d’ouverture, de fonctionnement et de financement. Ainsi, tout porteur de projet qui souhaite créer une micro crèche doit solliciter les services de la Dpmis et de la Caf sur son implantation, l’étude de besoin et de faisabilité et doit s’informer sur les règles et procédures à respecter. La collectivité est également sollicitée pour donner un avis d’opportunité sur l’implantation d’un Eaje sur son territoire. 2. L’étude de besoin : Le porteur de projet doit réaliser une étude afin d’analyser le besoin en mode d’accueil sur le quartier, la commune, ou la communauté de communes pressentis pour l’implantation de la micro-crèche. Pour cela, il est recommandé au porteur de projet de se rapprocher de la collectivité afin d’identifier les réponses à apporter pour enrichir ou adapter l’offre aux besoins de ce territoire. Il est indispensable de prévoir comment la structure pourra s’intégrer dans son environnement géographique, social, économique et démographique. Afin de réaliser cette analyse, il convient également de recueillir des données chiffrées disponibles notamment sur les sites : www.insee.fr, www.mon-enfant.fr,... 3. Le choix du mode de fonctionnement :

Le fonctionnement en mode Psu : Le porteur de projet peut opter pour un financement direct de la Caf au moyen de la Prestation de Service Unique (Psu). Cette aide au fonctionnement n’est pas automatique, elle est examinée au regard de l’offre et de la demande d’accueil sur un territoire, des principes d’ouverture à tous, d’accessibilité et de neutralité. La Psu est versée par la Caf aux gestionnaires d’Eaje accueillant des enfants âgés de moins de 6 ans. Elle repose sur le principe d’une facturation à l’heure, au plus près des besoins réels des familles. Le choix du mode Psu engage le gestionnaire à appliquer une tarification basée sur un barème institutionnel des participations familiales établi par la Cnaf et implique qu’un financeur complémentaire participe aux dépenses de fonctionnement (ville ou réservataire de berceaux). En effet, les participations des familles et la prestation de service Caf additionnées représentent au maximum 66% du prix de revient de la structure (dans la limite d’un plafond fixé par la Cnaf). Dans ce cas, la collectivité peut également être accompagnée par la Caf et demander le bénéfice de la Prestation de service du Contrat Enfance Jeunesse.

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 17

Pour connaître plus précisément les modalités d’application de la Psu, voir partie I. relative aux modalités de mise en œuvre de la Psu.

Le fonctionnement en Mode Paje : Le porteur de projet peut opter pour un financement indirect de la Caf au moyen du complément libre choix du mode de garde (Cmg structure) dans le cadre de la Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje). Le Cmg structure est une aide financière versée aux familles dont l’enfant de moins de 6 ans est accueilli en micro-crèche sous réserve que le gestionnaire de l’établissement bénéficie d’une autorisation d’ouverture délivrée par l’autorité compétente (Dpmis). Pour en bénéficier l’enfant doit être accueilli un minimum de 16 heures dans le mois et le gestionnaire ne doit pas dépasser un tarif horaire de 10€. Cette aide permet à la famille de bénéficier d’un remboursement partiel de la facture de la micro crèche. Son montant dépend des revenus de la famille, du nombre d’enfant et de leur âge. Dans tous les cas, la Caf rembourse 85% des frais mensuels de garde dans la limite d’un plafond fixé selon les revenus et le nombre d’enfants à charge (un minimum de 15% de la dépense reste à charge de la famille). Le gestionnaire de la micro-crèche doit effectuer les démarches auprès de la Caf pour l’enregistrement de son établissement dans le système d’information de « tiers ». Il devra tous les mois compléter l’attestation « Paje Cmg micro-crèche » que la Caf adresse à la famille. La famille ayant recours à l’une de ces structures doit se renseigner auprès de la Caf pour connaitre ses droits et se déclarer via la demande de complément mode de garde pour bénéficier de cette prestation. La demande du complément de libre choix de mode de garde est disponible sous le www.caf.fr. La facturation est établie par le gestionnaire. Une fois la facture acquittée par les parents, le Cmg est versé à la famille par la Caf sur production d’une attestation mensuelle. Elle doit être adressée à la Caf dès le 1

er mois d’accueil de l’enfant (pas de rétroactivité) y compris la

période d’essai ou d’adaptation. Une fois le droit à la « Paje Cmg » confirmé, l’aide sera versée sur la production de l’attestation mensuelle. 4. Le budget prévisionnel : L’attribution des aides financières de la Caf pour la création et le fonctionnement d’un Eaje n’est pas automatique, elle est examinée au regard de l’offre et de la demande d’accueil sur un territoire, des principes d’ouverture à tous, d’accessibilité et de neutralité et de sa viabilité en fonctionnement. Lors de la présentation du budget prévisionnel, le porteur de projet détaillera les estimations financières et les modalités de calcul.

Plan de financement pour l’investissement :

Une subvention peut être accordée par la Caf au titre du Plan pluriannuel d’investissement pour la création de crèches (Ppicc). Pour plus d’informations, voir la fiche technique relative aux aides aux partenaires. Les micro-crèches accolées, implantées à la même adresse ou qui sont mitoyennes et dont une partie des ressources sont mutualisées (locaux ou personnel), ne sont pas éligibles à ce financement. Les micro-crèches bénéficiant de ce financement, doivent être inscrites et renseigner leurs disponibilités sur le site www.mon-enfant.fr.

Afin de favoriser la mixité des publics accueillis, la possibilité de bénéficier de cette aide à l’investissement pour les micro-crèches fonctionnant en mode « Paje » est soumise à l’application d’une tarification modulée en fonction des ressources, pour toutes les familles fréquentant l’établissement incluant la fourniture des repas et des soins d’hygiène et des couches.

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 18

Budget prévisionnel de fonctionnement :

Dans tous les cas, il est fortement recommandé de disposer de fonds propres correspondant à 3 mois de trésorerie pour assurer le démarrage de l’activité. Le budget prévisionnel doit être équilibré et présenté pour 2 années de fonctionnement, l’année de montée en charge de l’équipement et une année pleine d’activité. - Pour un fonctionnement en Psu :

Présenter un budget en fonction du barème Cnaf des participations familiales et de la Psu et en fonction du partenariat financier avec une collectivité territoriale ou des employeurs pour les enfants de leurs salariés. - Pour un fonctionnement en mode Paje :

Présenter un budget avec une participation des familles modulée en fonction des revenus des parents et le cas échéant, en fonction du partenariat financier avec des employeurs pour les enfants de leurs salariés. Les tarifications pratiquées doivent permettre de s’adresser à un nombre suffisant de familles pour assurer à terme l’équilibre budgétaire de l’établissement ou du service. 5. Les participations familiales :

Les participations familiales en mode Psu :

Le montant de la participation familiale est défini par un taux d’effort appliqué aux ressources de la famille et modulé en fonction du nombre d’enfants à charge au sens des prestations familiales. Composition de la famille : nombre d’enfants Taux d’effort applicable en micro-crèche

1 0,05%

2 0,04%

3 0,03%

4 0,03%

5 0,03%

6 0,02%

7 0,02%

8 0,02%

9 0,02%

10 0,02%

La participation demandée à la famille couvre la prise en charge de l’enfant pendant son temps de présence dans la structure, y compris les soins d’hygiène, les couches et les repas. Le montant des participations familiales est soumis à un plancher et un plafond, qui pour l’année 2017 sont respectivement de 674,32 € et 4 864,89 €.

Les participations familiales en mode Paje : Les gestionnaires de micro-crèche fixent leur tarif par enfant confié. La tarification ne doit pas être trop élevée pour permettre la mixité sociale et être accessible à toutes les familles quelles que soient leurs ressources. Le montant de la dépense mensuelle divisé par le nombre d’heures réalisées ne doit pas excéder un tarif horaire de 10€. Si le gestionnaire a bénéficié d’une aide à l’investissement de la Caf, la participation demandée à la famille doit être modulée en fonction de ses revenus et depuis le 1

er janvier 2016, elle doit couvrir la prise

en charge par le gestionnaire des soins d’hygiène, des couches et des repas. Retour au sommaire

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 19

Pour une meilleure lisibilité et compréhension par les familles de la tarification appliquée, il est conseillé d’instaurer la modulation tarifaire en se basant sur les trois tranches de revenus utilisés pour le calcul de la Paje, la tranche supérieure ne pouvant pas être supérieure à celle de la Paje. Il est également conseillé d’instaurer en plus, une dégressivité tarifaire en fonction du nombre de journée d’accueil réservé par les familles.

Plafonds de revenus 2015 en vigueur du 1

er janvier au 31 décembre 2017

Enfants à charges Revenus inférieurs à Revenus ne dépassant pas Revenus supérieurs à

1 enfant 20 509€ 45 575€ 45 575€

2 enfants 23 420€ 52 044€ 52 044€

3 enfants 26 331€ 58 513€ 58 513€

Au-delà de 3 enfants +2 911€ +6 469€ +6 469€

Montants mensuels de la prise en charge en fonction des plafonds de revenus en cas de recours à une micro-crèche

Age de l’enfant jusqu’au 31 mars 2017

Moins de 3 ans 843,69€ 727,29€ 610,93€

De 3 ans à 6 ans 421,85€ 363,65€ 305,47€

NB : des réductions ou majorations interviennent dans certaines conditions (pour plus d’informations consulter le ww.caf.fr). Exemple de tarification modulée en fonction des revenus et dégressive selon la durée de l’accueil :

Enfants à charges

Revenus inférieurs à

Revenus ne dépassant pas

Revenus supérieurs à

1 enfant 20 509€ 45 575€ 45 575€

2 enfants 23 420€ 52 044€ 52 044€

3 enfants 26 331€ 58 513€ 58 513€

Au-delà de 3 enfants +2 911€ +6 469€ +6 469€

Nombre de jours réservés par semaine

Montant horaire Montant horaire Montant horaire

5 5€ 5,50€ 6€

4 6€ 6,50€ 7€

3 7€ 7,50€ 8€

2 8€ 8,50€ 9€

1 9€ 9,50€ 10€

Le gestionnaire peut vendre des places d’accueil (berceaux) à des employeurs. Dans ce cas, la tarification faite aux familles pourra être minorée du fait de la participation financière de leur employeur. Cette réduction peut correspondre à l’équivalent de ce que la famille aurait eu à payer si le mode de fonctionnement de la structure était la Psu. Le reste à charge des familles sera toutefois à minima de 15 % de la facturation de l’accueil.

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Les établissements d’accueil du jeune enfant – janvier 2017 page 20

Le comparatif des coûts pour la famille selon le mode de fonctionnement : Il est important d’identifier le profil des familles du territoire d’implantation de la micro-crèche selon le mode de fonctionnement choisi. La tarification modulée favorisera l’accessibilité à toutes les familles, y compris les plus modestes. Exemple, pour le Département de l’Hérault, du reste à charge mensuel (déduction faite des aides de la Caf et du crédit d’impôt famille) pour une famille avec 1 enfant de moins de 3 ans :

Accueil à temps plein (45h/semaine)

Accueil à temps partiel (30h/semaine)

*sur la base du barème Cnaf **sur la base d’un prix moyen départemental de 8,5€/heure

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