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Les fils fantaisie A.U :2003/2004 LES FILES FANTAISIE Il est souvent difficile pour un industriel textile, et particulièrement dans les pays hautement industrialisés, d'être compétitif au niveau de produits standard. En revanche, de nombreuses entreprises ont vu se développer avec succès certaines de leurs fabrications spécifiques et spécialisées qui nécessitent un savoir-faire considérable. C'est notamment dans ce cadre que s'inscrit la fabrication des fils fantaisie. Il existe des moyens nombreux et variés permettent d'obtenir des effets fantaisie en filature, retordage, texturation, teinture et impression. Les effets correspondants seront 1iés aux matières fibreuses utilisées, à leurs couleurs et à la structure des fils. Ils devront toutefois répondre à un moment donné aux demandes de la mode connue pour ses fluctuations. 1 - La fantaisie par effets de matière : les effets de matière les plus courants sont fondés sur la propriété de certaines fibres (notamment acryliques), de pouvoir être stabilisées à 1'état étiré, pour retrouver leur longueur initiale après un traitement de relaxation en phase vapeur ou sous l’action de la chaleur. Un mélange de telles fibres avec des fibres relaxées, soumis après filature à un traitement de thermo fixation, peut conduire à des effets variés. Une première variante consiste à mé1anger en ruban les deux types de fibres à retrait différencié. Après thermo fixation, les fibres initialement relaxées se verront en sur- longueur et donneront du gonflant au fil. Ce produit est couramment appelé heigh bulk . En choisissant des fibres de finesse différente, il est possible d'obtenir des filés dont les structures internes et superficielles sont différentes. Ainsi, en prenant un mélange de 40% de fibres de 6,7 dtex stabilisées et de 60% de fibres de 2,2 dtex relaxées, on aboutira à un fil rigide mais de toucher doux car les fibres fines formeront sa structure superficielle après thermo fixation [1]. Elaboré par :BENLTOUFA Sofien page :1/23

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Il est souvent difficile pour un industriel textile, et particulièrement dans les pays hautement industrialisés, d'être compétitif au niveau de produits standard. En revanche, de nombreuses entreprises ont vu se développer avec succès certaines de leurs fabrications spécifiques et spécialisées qui nécessitent un savoir-faire considérable. C'est notamment dans ce cadre que s'inscrit la fabrication des fils fantaisie. Il existe des moyens nombreux et variés permettent d'obtenir des effets fantaisie en filature, retordage, texturation, teinture et impression. Les effets correspondants seront 1iés aux matières fibreuses utilisées, à leurs couleurs et à la structure des fils. Ils devront toutefois répondre à un moment donné aux demandes de la mode connue pour ses fluctuations.

1 - La fantaisie par effets de matière :les effets de matière les plus courants sont fondés sur la propriété de certaines fibres (notamment acryliques), de pouvoir être stabilisées à 1'état étiré, pour retrouver leur longueur initiale après un traitement de relaxation en phase vapeur ou sous l’action de la chaleur. Un mélange de telles fibres avec des fibres relaxées, soumis après filature à un traitement de thermo fixation, peut conduire à des effets variés. Une première variante consiste à mé1anger en ruban les deux types de fibres à retrait différencié. Après thermo fixation, les fibres initialement relaxées se verront en sur-longueur et donneront du gonflant au fil. Ce produit est couramment appelé heigh bulk. En choisissant des fibres de finesse différente, il est possible d'obtenir des filés dont les structures internes et superficielles sont différentes. Ainsi, en prenant un mélange de 40% de fibres de 6,7 dtex stabilisées et de 60% de fibres de 2,2 dtex relaxées, on aboutira à un fil rigide mais de toucher doux car les fibres fines formeront sa structure superficielle après thermo fixation [1]. Une seconde variante consiste effectuer le même mé1ange sous forme de mèches au stade ultime de la filature. Il en résultera un effet bouclé ou frisé. Dans une troisième variante, le mélange peut se faire au niveau du retordage de filés formés chacun de 1'un ou 1'autre type de fibres. Ces retors conduiront après traitement à divers effets classiques tels que des bouclés, vrillés ou loops. Ajoutons enfin la possibilité de combiner à ces variantes des effets de couleur, ou 1'utilisation en guise de fibres relaxées, de matières telles que la laine, et 1'on peut imaginer, que sans matériel spécifique à la fabrication de fils fantaisie, tout filateur peut faire des fils d'effet. Les matériaux utilisés ne sont pas forcément fibreux ; citons à titre d'exemple 1'utilisation courante de bandelettes métalloplastiques pour égayer les tissus et tricots.

2 - La fantaisie par les effets de couleur : a - Par mélange de matières   :

Un moyen d'obtenir des f i1és chinés est de mé1anger deux types de fibres différentes en filature, par exemple des fibres de laine et des fibres de viscose et de teindre les fi1és ou le tissu terminé en deux bains. Selon le bain, le colorant montera préférentiellement sur

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l’une ou 1'autre des fibres. Ces mé1anges pourraient être faits à diff6rents stades de la filature, de la grosse préparation, en double mèche au stade ultime. Selon les mé1anges, les effets de chinés seront différents. b - Par affinité tinctoriale modifiée   : En mé1angeant en filature des fibres de même classe mais à affinité tinctoriale modifiée, on obtiendra des filés chinés après teinture, par exemple :

- en utilisant des polyamides à affinité modifiée teints dans un même bain, on obtiendra un effet par deux nuances différentes ; - en utilisant des fibres acryliques de deux types (Dralon X et A de BA YER, un type de teignant en colorant basique, 1'autre type en colorant acide) teintes en un seul bain avec deux colorants de couleur différente, ou alors en réserve blanche par teinture d'un seul des deux composants.

c - Par teinture sur fils   : Un autre moyen est de teindre le fil sur bobine par injection de colorant. Généralement, les effets sont obtenus en injectant simultanément dans la bobine 4 couleurs différentes (comme l’illustre la fig. suivante).

Procédé Astro-Dye

d - Par utilisation   de fils composants   : Si on utilise, comme fil de base pour un tissu, des fils composants, tels que polyester/rayonne(diolen VS de ENKA), on obtiendra après teinture en pièce en double bain, un effet de fils chinés parfaitement régulier.

c - Par impression sur rubans ou sur Fils   : Au moyen de ce système d'impression de rubans [2], il est possible d'obtenir des filés fantaisie par dégradés de couleurs. Les rubans sont imprimés par un dispositif schématisé dans la figure suivante :

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Dispositif d’impression sur fils et rubans

Ce système peut recevoir jusqu'à 8 rubans et la portion de ruban imprimé peut varier de 10 à 98%. Ces rubans imprimés sont ensuite mélangés sur bancs d'étirage. La nuance finale dépendra de la proportion de rubans imprimés dans la charge à 1'entrée du banc d'étirage et du nombre de passage sur le banc. Sur c même système, il est tout à fait possible d'imprimer des filés multicolores. Quatre à six couleurs de bases sont en général utilisées, avec la possibilité d'effets ombrés. L'impression se fait dans ce cas sur des nappes de fils.

f - Par teinture Space Dyeing   : Ce procédé de teinture permet d'obtenir des fils fantaisie plus particulièrement destinés à 1'utilisation en fils tapis. Ce mode de teinture s'applique essentiellement aux polyamides et aux acryliques. La ligne space se compose en général d'une machine de teinture, de séchoirs additionnels, et d'un équipement de thermo fixation. La machine de teinture pouvant teindre à la continue une couleur de fond et des couleurs de space (par exemple trois). Les fils rassemblés en nappe traversent le dispositif de couleur de fond où ils sont teints par jet dans le bain, puis la nappe est exprimée. Elle traverse ensuite les trois unités de couleurs space, projetant sur la nappe de fils des taches de couleur au moyen d'une turbine de teinture équipée de plusieurs buses (le résultat final sera fonction du nombre de buses simultanément en action). Les taches de couleur sont réparties aléatoirement sur les fils. La longueur des taches peut varier selon la vitesse des turbines et le diamètre des buses de 5 A 25 mm. Après ta teinture, les fils sont rassemblés en faisceaux puis thermo fixés. Il est à noter que les fils, au lieu d'être teints, peuvent être traités avec des produits-type réserves de colorant. Après transformation par tuftinq (dans le cas de fabrication de tapis), on effectuera une teinture en pièce. L'effet fantaisie apparaîtra après cette teinture.

3 - La fantaisie par effets de structure :

a – les différents types d'effets   : Les fils fantaisie par effets de structure sont des fils ou des retors dont la structure a été modifiée volontairement selon des effets réguliers ou aléatoires. On peut les différencier selon les classifications suivantes :

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- Les effets de filature, fondés sur la formation de fils à 1'issue d'un ou de plusieurs trains d'étirage. - les effets de retordage, 1iés à l'assemblage de filés ou de fils de filaments. Bien entendu, il est possible de conjuguer ces deux types d'effets. Enfin, dans chacun de ces deux cas, il faut distinguer les effets dits réguliers (overfeed effects), de ceux dits con trô1és (controlled effects). Les premiers, également appelés effets à pourcentage, s'appuient sur des différences constantes de vitesse entre leséléments du fil en formation. Les seconds sont obtenus en faisant varier les vitesses des é1éments d'étirage ou d'alimentation des différents composants selon des consignes programmées. A titre d'exemple, citons parmi les effets réguliers - les boucles.- les vrilles ou frottés.- les loops.- les chenilles ou caterpillars. Les effets obtenus dépendent des vitesses respectives des différentes composantes du fil et des caractéristiques propres de ses composantes. Ainsi, dans des mêmes conditions de vitesses, on pourra obtenir un effet bouclé, loop, ou vrilié, selon la torsion initiale du fil d'effet. Parmi les effets contrôlés, if faut retenir : - les flammes - les noeuds ; - les boutons - et les effets cités ci-dessus, modulés, ou réduits à des portions de fils déterminées.

Effets réguliers   :Bouclé (A)   ;Vrillé 5(B)   ;Loops (C).

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Effets contrôlés   : Flammes (A)   ; Nœuds (B)   ;et autres effets.

Depuis quelques années, les mécanismes complexes nécessaires aux variations control des de vitesses ont cédé la place aux régulations électroniques informatisées. Les techniques électroniques et numériques offrent, par ailleurs, 1'avantage de permettre une assistance à la conception et à la fabrication. b – les technologies correspondantes   : - Filature et retordage classiques : Jusqu'en 1975, les fils fantaisie par effets de structure étaient essentiellement obtenus sur continus à filer ou à retordre. Dans 90% des cas, cela obligeait le filateur à procéder en deux opérations au minimum, à savoir . - la filature ou le retordage de 1'effet ; - la fixation de cet effet par un fil de liage, sans compter les opérations pré1iminaires nécessaires à la préparation des fils d'effet. Cette procédure offre toutefois 1'avantage de pouvoir équilibrer les torsions dans le retors final : on peut ainsi donner une torsion importante lors de la première opération ; elle est en général nécessaire pour générer les effets et permettre leur passage au niveau du curseur. En revanche, lors du retordage avec le fil de liage, on donnera une torsion inverse, plus faible, afin de détordre en partie la torsion primaire tout en liant 1'effet. Il est fréquent de trouver dans ce domaine de petites machines d'une dizaine de broches ou moins, pouvant assurer une grande souplesse d'utilisation.

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Petite machine à retordre classique 6 broches (CALVANI)

-Filature et retordage par guipage :C'est en 1975 qu'est apparu sur le marché la première machine à broches creuses permettant de fabriquer des f ils fantaisie par guipage (GEMMILL & DUNSMORE). Le procédé de filature ou retordage par guipage est fondé sur 1'enroulement d'un fil en hé1ice autour d'une structure de fibres ou de fils parallèles. Cet enroulement est effectué à l’aide d'une broche creuse garnie d'une bobine et traversé par le produit à guiper. Afin de favoriser la formation du retors ou du fil ainsi obtenus, i lest préférable de donner une fausse torsion au flux de fils ou de fibres en amont du point de guipage. Ceci est relativement aisé, dans la mesure où la fausse torsion peut être directement donnée par la broche creuse, par 1'intermédiaire d’un crochet, qui en est solidaire. Selon les procédés, ce générateur de fausse torsion se situe en amont ou en aval de la broche creuse. Dans ces conditions, le processus de fabrication d'un fil fantaisie par guipage (voir fig. suivante) est semblable à celui effectué en deux étapes sur une machine à anneau et curseur. Il consiste : - à générer 1'effet, en amont de la fausse torsion ; - à lier cet effet par le fil de guipage, en aval du point de fausse torsion.

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Cependant, contrairement à ce qui se passe lors de la procédure en deux opérations la torsion d'effet est entièrement perdue en aval du point de fausse torsion et la seul torsion du fil fantaisie ainsi obtenu sera celle du guipage. Sur fa machine F304 d'ACBF (voir fig. suivante), un dispositif à 1'entreé de la broche creuse permet la prise d'effet de trois fils, qui peuvent être à la demande soit un fil d'effet, soit un fil d’âme. La technique de pilotage et de commande de tous les délivreurs positifs autorise des accélérations de quelques dixièmes de secondes pour obtenir des vitesses de plusieurs dizaines de mètres à la seconde sans aucun glissement. Ce qui permet de travailler des fils très fins en fil d'âme dans des conditions de rendement optimisées.

Machine F 304 pour fils fantaisie (ACBF)

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1'introduction de ce nouveau procédé a permis de gagner un facteur de productivité pouvant aller de 3 à 1 0. Les fils ainsi obtenus n'auraient toute fois pas les mêmes caractéristiques que ceux résultant des procédés classiques, et certains les qualifient de plus durs. C'est pourquoi, dès 1976, on a vu apparaître un procédé hybride (LEZZENI) fondé sur 1'utilisation conjuguée d'une broche creuse et d'une broche à anneau. Il est ainsi possible, sur une même machine et en un seul passage (fig. suivante) :

Conjugaison de la broche creuse et de la broche à anneau (HAMEL).

- de générer 1'effet à 1'aide de la fausse torsion élevée donnée par la broche creuse ; - de le guiper par un fil de liage au point de fausse torsion ; - et enfin de retordre le tout sur fa broche à anneau, afin de réduire la torsion de guipage et de donner de fa torsion propre à 1'effet. Considérons, à titre d'exemple, un fil fantaisie obtenu dans les conditions suivantes (Fig. suivante) : - vitesse de délivraison : 20 m/ mn - vitesse de la broche creuse + 9 000 trs/mn ; - vitesse de fa broche à anneau + 5 000 trs/mn. Il en résulte : - une fausse torsion S d e450 trs/mn; - une torsion de guipage Z de 200 trs/mn ; - une torsion S propre des fils d'effet de 250 trs/mn.

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Exemple de fabrication de fil sur procédé hybride.

Actuellement, la plupart des constructeurs de matériel textile actifs dans le domaine des fils fantaisie ont à leur programme ce procédé hybride. Malgré une vitesse de filature réduite par rapport à 1'opération de guipage par la seule broche creuse, il a 1'avantage de permettre 1'obtention de structures très variées en une seule opération. Il est également possible de combiner les actions successives de deux broches creuses. Dans ce cas, on superpose sur une structure parallèle de fils ou de fibres deux fils de guipage de torsion inverse. Le procédé de guipage est également utilisé pour fabriquer des filés de fibres en dehors du domaine des fils fantaisie. Toutefois, certains constructeurs de ce type de matériel (SUES- SEN, MACKIE) proposent des accessoires qui permettent de réaliser sur leurs machines des effets fantaisie.

Artifices et accessoires correspondants. De tous temps, la fabrication des fils fantaisie s'est appuyée sur 1'utilisation de nombreux artifices. Beaucoup d'entre eux font d'ailleurs 1'objet de secrets propres à chaque filateur. Parmi les plus utilisés, nous retrouvons les dispositifs dits injecteurs de fibres, les organes de fausse torsion supplémentaires et enfin de nombreux guides fils qui permettent de mieux contrôler la formation des effets. En ce qui concerne les injecteurs, il s’agit le plus souvent de trains d'étirage qui sont actionnés de manière continue ou intermittente et délivrent ainsi un flux de fibres en un point donné de la formation du fil. Ils permettent notamment d'obtenir des flammes ou des effets de couleur. La figure suivante illustre une injection de fibres effectuée derrière le cylindre étireur (GEMMILL & DUNSMORE),

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Injection additionnelle de fibres d’effet (GEMMILL ET DUNSMORE).

et l’autre figure montre la possibilité de combiner jusqu'à trois trains d'étirage pour une torsion de filature (PARA - Expo 90).

Alimentation par trains d’étirage multiple(PARA - Expo 90) Dans le cas des procédés fondés sur 1'utilisation d'une broche creuse la fausse torsion nécessaire à la formation de l’effet est généralement donnée directement par la broche. Il est toutefois possible de séparer les fonctions de fausse torsion et de guipage, dans la mesure où, dans certains cas, on requiert une fausse torsion importante alors qu'une faible torsion de guipage suffit au liage du fil. Cet artifice permet notamment de limiter la vitesse de rotation des broches creuses et d'utiliser ainsi des bobines plus importantes. La géométrie de la jonction des différentes composantes du fil fantaisie est déterminante pour 1’aspect final de ce dernier. Selon que l'on recherche une construction sauvage ou organisée du fil, il faudra choisir parmi la grande panoplie de guides-fils ou dispositifs alimentaires. Pour obtenir un effet bouclé (par overfeed) parfaitement régulier, il est même envisageable d'utiliser un dispositif d'enroulage du fil d'effet autour du fil d'âme.

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La figure suivante illustre un tel dispositif tournant, actionné par le cylindre étireur (SAURER-ALLMA).

Dispositif enrouleur (SAURER-ALLMA).

Autres moyens d'obtention d'effets de structure : En dehors des méthodes classiques d'obtention des fils fantaisie, il existe beaucoup de moyens qui permettent de conduire à des filés dont la structure est volontairement modifiée. Parmi ces moyens il ne faut pas oublier les nombreuses possibilités d'effets indirects en filature par ajout de fibres ou corps étrangers à divers stades du processus. On peut ainsi ajouter des boutons (neps), flammes, tronçons de fils ou fibres colorées ou extrêmement courtes, de la grosse préparation aux étirages. Selon 1'endroit d'introduction de ces corps étrangers, on prend plus ou moins de risque de les perdre, de les détruire ou de ne pas les répartir de façon aléatoire. Dans ces cas, seule l'expérience du filateur est à même de guider le choix de la procédure optimale. Il est bien connu que bien des filateurs refusent de procéder à de tels ajouts en grosse préparation de peur de contaminer d'autres parties. Une autre méthode consiste à générer des défauts tels que des boutons en faussant le rég1age ou le processus d'une machine. Il est ainsi possible d'obtenir de nombreux neps dans le voile de carde en retournant un ou plusieurs chapeaux (inversion de leur sens de travail). Au cours des dernières années, de nombreuses tentatives ont été faites pour générer des fils d'effet en filature à rotors. les procédés de filature à fibres libérées présentent dans ce cas 1'inconvénient d'un étirage très élevé au niveau du briseur qui atténue tout effet de flamme ajouté en amont ou généré lors de 1'alimentation du ruban. Par ailleurs, la présence de tout corps étranger dans le rotor augmente considérablement le risque de casse. Il est toutefois possible d'obtenir des effets en filature à rotors, par ajouts de fibres. Il s'agit alors d'injecter des fibres délivrées par un train d'étirage supplémentaire, non pas dans le rotor, ce qui conduirait à un mauvais liage de 1'effet, mais dans le briseur, sans

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points de pinçage, afin d'éviter tout étirage superflu de 1'effet. Le procédé PEOMATIC (Fig. suivante), fondé sur ce principe permet d'obtenir des effets variés dont la longueur minimale correspond au diamètre du rotor. La taille et les séquences de ces effets sont programmables sur un micro-ordinateur.

procédé PEOMATIC sur machine à rotor.

Le même constructeur a d6velopp( un dispositif injecteur semblable destiné à la filature par friction, et notamment au procédé DREF (voir fig. suivante).

Procédé PIOMATIC sur machine de filature par friction. Dans ce cas, les fibres supplémentaires ne sont pas alimentées au niveau du briseur, mais directement sur les tambours perforés, c’est-à-dire au niveau du point de formation du fil, il est ainsi possible d'obtenir des effets très courts et do fréquence élevée. En effet, le procédé PEOMiC 40/45 ne nécessite que 41 ms pour se connecter et 12 ms pour se déconnecter Selon le lieu d'injection sur la largeur des tambours, étant donné le mode de formation du fil par empilage de couches cylindriques, 1'effet sera interne ou externe à la structure du fil. Par ailleurs, le procédé DREF permet d'obtenir des effets fantaisie, en dehors de 1'adjonction de fibres. Il est notamment possible de profiter du mode de construction original du fil, pour générer des effets de couleur ; par exemple, en alimentant plusieurs

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rubans clairs et une mèche foncée, ou des rubans de couleurs différentes. Dans ce dernier cas, c'est la couleur alimentée le plus en aval qui prédominera. Parmi les autres effets que 1'on peut générer sur ce type de matériel, il faut citer les effets bouclés obtenus par adjonction de fils d’âme sous tension ou de fils d'effet alimentés parallèlement aux fibres, ou encore par alimentation de la machine avec des franges de lisière (sans effilochage préalable) de métiers sans navette.

Effets sur fils continus : A 1'origine, les fils continus artificiels ou synthétiques ont été développés et appréciés pour leur régularité d'aspect, de masse linéique et leurs propriétés mécaniques. De nombreux développements ultérieurs ont consisté à transformer ces fils pour leur donner des aspects de filés de fibres. Il est également possible de fabriquer des fils fantaisie à partir de filaments continus.

Dans ce domaine, nous citerons trois méthodes :

1) La première est fondée sur les propriétés différentielles de retrait des fils continus au cours de traitements de thermo fixation.

2) La seconde s'appuie sur les procédés de texturation : en effet, certaines machines de texturation ont des équipements susceptibles de pouvoir générer des effets de structure du fil texturé. Ainsi, grâce à la broche de fausse torsion à lanières croisées, il est possible d'obtenir des fausses torsions extrêmement élevées et de générer ainsi des petits effets (par exemple, Tight spot yarn sur MURATA Mach Crimper). Par ailleurs, des dispositifs alimentaires contrôlables permettent 1'obtention d'effets variés à partir de plusieurs fils continus. Cette application est illustrée par le procédé FK6T-80 de BARMAG (Fig. suivante). En plus de 1'effet donné par 1'assemblage de plusieurs fils suivi par la texturation à jet d'air, ce procédé offre la possibilité de briser en partie des portions de fil continu pour créer des extrémités fibres de fibres (Texspun). Dans le domaine de la texturation par jet d'air, il faut également citer les dispositifs Hemajet de HEBERLEIN que 1'on peut utiliser en équipement de diverses machines (fausse torsion, bobinoirs, étireuses) pour générer des effets.

Obtention d’effet sur machine à texturer FK6T-80 (BARMAG)

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3) La troisième consiste en un retordage de fils continus en donnant 1'effet par fausse torsion et guipage d'une manière semblable à celle utilisée pour les filés de fibres. Citons, à titre d'exemple, les procédés PR de APR (Fig. suivante). Dans ce cas précis, la fausse torsion est donnée indépendamment de la rotation de la broche creuse, afin de pouvoir obtenir des effets plus variés.

Obtention d’effet par retordage de fils multi filamentaires (RPR).

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FILES FANTAISIE PAR FILATURE OU RETORDAGE

Ce sont des produits à forte valeur ajoutée, les fils fantaisie peuvent représenter un atout majeur pour les filateurs. Toutefois, les fluctuations de la mode et des besoins nécessitent une grande faculté d’adaptation.

Pour les filateurs équipés dans ce domaine, les demandes de la mode peuvent offrir de marchés fort intéressants en fils fantaisie. Ces fils nombreux et variés peuvent s’appuyer sur des effets de matière, de couleur ou de structure. Les opérations de filature et de retordage, moyennant des artifices et des techniques particulières, permettent de répondre à une grande partie de des besoins.

1. Structure de fils et rotors fantaisie   :

Les effets fantaisie que nous allons examiner peuvent être 1iés à diverses modifications, transitoires ou permanentes, de paramètres de la structure du fil ou du retors, tels que : la torsion, la masse linéique (titre), la longueur alimentée de l'un des composants, voire l'effet combiné dé plusieurs de ces paramètres. Les effets de couleur ou de matière peuvent également y être conjugués. A la génération de 1'effet proprement dit, il faut en général ajouter une opération de liage permettant de stabiliser la structure fantaisie recherchée. chenillés, vrilés, bouclés ils sont essentiellement obtenus par retordage en suralimentant le composant qui donnera 1'effet. Selon la torsion initiale de ce composant, et selon les artifices utilisés pour son placement, il formera une chenillette, des bouclettes,ou encore des vrilles lorsque la suralimentation est assez importante et la tendance au flambage élevée (voir fig. suivante).

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A titre d’exemple, la fig. suivante illustre 1'obtention d'un retors fantaisie bouclette sur machine Calvani.

On remarquera les rainures du galet presseur RPS lui évitant d'entraîner les fils de fond A la vitesse élevée du fil d'effet B. Une fois 1'effet obtenu, il sera stabilisé par une seconde phase de retordage au cours de laquelle 1'application d'une torsion de sens opposé permettra un développement supplémentaire de 1'effet recherché. Il va de soi que des paramètres tels que la torsion initiale des filés, les rapports de vitesses d'alimentation, les tensions respectives des fils, la géométrie des zones de rencontre , les torsions

Flammes, boutons et autres effets transitoires :

Les fils flammés représentent une fabrication traditionnelle dans les fils fantaisie (voir fig. suivante).

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voir modes d’obtention cité précédemment.

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