Les Hautes-PyrénéesDépartement d’eau

Un château d’eau généreux Les Pyrénées sont injustes. Leur inclinaison géologique épargne sans vergogne l’écoulement des eaux vers l’Espagne. Mais elle gratifie les vallées françaises d’un important ruissellement. Quatre cours d’eau principaux se partagent le terrain des Hautes-Pyrénées : la Neste et les rivières de Gascogne à l’Est, l’Adour et le Gave de Pau à l’Ouest. Ils alimentent les départements du Gers et du Lot et Garonne (bassin de la Garonne), des Pyrénées Atlantiques et des Landes (bassin de l’Adour).

L’eau, une ambition créatriceL’eau porte en elle le désir permanent de remodeler le monde. Elle coule, elle creuse, elle attaque. Elle ne cesse de travailler pour dessiner les paysages. Ainsi, les vallées des Hautes-Pyrénées ont été longuement creusées par des gaves et nestes fougueux qui du haut des glaciers roulent les galets de cascades en cascades, en faisant halte dans des lacs sublimes.

L’eau célébréeLes Haut-Pyrénéens ne sont pas restés de pierre devant l’eau. Dans les villages, les lavoirs, les fontaines, les thermes aux antiques architectures, les ponts aux proportions parfaites, attestent d’une certaine célébration de cette source de vie. Dans les campagnes, son cours et sa force ont été judicieusement empruntés, les torrents font tourner les moulins et alimentent les canaux d’irrigation. Plus spectaculaires, les conduites forcées et centrales électriques fournissent de l’énergie hydraulique.

4 millions d’eurosc’est le budget consacré annuellement par le Conseil Général pour financer des opérations destinées à alimenter la population en eau potable et à dépolluer l’eau après son usage domestique. Le Conseil Général participe également à l’entretien des rivières.

Dans les Hautes-Pyrénées :6 250 km de cours d’eau dont 2 000 km de cours d’eau principaux244 lacs

Les Hautes-PyrénéesDépartement surnaturel

Le cirque de Gavarnie classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO, le Parc national des Pyrénées, la réserve naturelle nationale du Néouvielle, la réserve naturelle régionale d’Aulon, la réserve naturelle régionale du massif du Pibeste, 18 sites classés au titre des paysages, 22 zones Natura 2000… ces nombreux dispositifs de protection en vigueur sur notre département consacrent la qualité exceptionnelle de notre environnement.

Le cirque de Gavarnie - Patrimoine Mondial de l’UnescoIl y a cinquante millions d’années, érosions fluviales et glaciaires ont creusé dans les Pyrénées un ensemble de cirques naturels d’une rare perfection. Gavarnie est le plus célèbre, le plus spectaculaire aussi. Ce colosse de la nature entouré de seize sommets de plus de 3 000 mètres et abritant la plus haute cascade d’Europe est d’une beauté étourdissante. Le spectacle est saisissant, l’émotion garantie. Ce paysage inattendu « ne ressemble à rien de ce que vous avez rencontré ailleurs »selon les mots de Victor Hugo.Adossés aux grands canyons du Haut-Aragon espagnol, ils forment ensemble le site de « Gavarnie-Mont Perdu », une montagne sacrée inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO.

L’atlas des paysagesdes Hautes-PyrénéesDe la plaine de l’Adour jusqu’aux sommets des montagnes, en passant par les coteaux, le piémont ou les vallons des Baronnies, les paysages des Hautes-Pyrénées sont riches et variés. Ils sont le fruit du temps, l’empreinte des hommes et le témoin de notre identité. Soucieux de leur préservation, l’État, la DREAL Midi-Pyrénées (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) et le Conseil Général ont lancé, avec l’appui technique du CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement), l’élaboration d’un atlas des paysages des Hautes-Pyrénées qui devra faire l’inventaire de la diversité des paysages du département et de leurs origines. Cet atlas identifiera également les enjeux auxquels ces paysages sont confrontés et les recommandations à suivre pour préparer un projet d’avenir pour la qualité du territoire.

160 000 €c’est le budget consacré chaque année par le Conseil Général pour soutenir des projets liés à l’aménagement et à la conservation des espaces naturels sensibles ou à la pédagogie de l’environnement.

Le saviez-vous ?50% du territoire de montagne des Hautes-Pyrénées est protégé.

85 % des espaces protégés de la région Midi-Pyrénées sont dans les Hautes-Pyrénées.

Les Hautes-PyrénéesDépartement pastoral

Au début du mois de juin, le son des cloches résonne dans nos vallées et rythme la longue transhumance des troupeaux vers les estives, ces zones de montagne où ils s’en vont pâturer paisiblement à la belle saison. Chaque année, près de 115 000 ovins et 27 000 bovins partent ainsi, sous la houlette vigilante d’une soixantaine de bergers et d’éleveurs gardiens, loin des vallées et loin des plaines, à la conquête des pâturages verts et généreux. Ils prennent leurs quartiers d’été sur les estives des Hautes-Pyrénées et redescendent entre septembre et novembre avant que la neige ne recouvre les sommets. Les troupeaux sont originaires de chez nous et d’ailleurs. Après les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Alpes, notre département est celui qui accueille le plus de bêtes en estives.

Une transhumance transfrontalière ancestrale Chaque année, aux alentours du 25 juillet, plus de 1 000 vaches de l’Aragon espagnol traversent la crête frontière du massif du Mont Perdu au niveau du col de la Bernatoire (2 336 mètres) pour paître en territoire français. Le versant haut-pyrénéen des estives d’Ossoue offrant une herbe moins sèche et plus abondante, les vaches aragonaises y restent en pacage jusqu’à la mi-septembre. Cette transhumance est l’héritage vivant d’accords ancestraux du 13e siècle entre les bergers de la Mancommunidad de la vallée de Broto (Nord Aragon) et la Commission Syndicale de la Vallée de Barèges. Elle symbolise aujourd’hui l’entente toujours vivace entre les éleveurs français et aragonais et témoigne des valeurs universelles qui ont valu au massif du Mont Perdu son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Le Conseil Général s’engagepour le maintien du pastoralismeL’activité pastorale façonne largement nos paysages et assure la meilleure garantie contre les risques naturels. Le pâturage a un effet reconnu sur la réduction des risques de glissements de terrains, d’avalanches et d’incendies en limitant par exemple l’enfrichement. Elle maintient notre montagne vivante et contribue ainsi à rendre notre département si attrayant pour de nombreux touristes. Garant de la qualité des paysages, gardien de nos traditions et témoin de notre identité, le pastoralisme est soutenu par le Conseil Général, l’État, l’Europe, la Région et le Parc National des Pyrénées. Avec plus de 150 000 €, le Conseil Général participe, chaque année, à la rémunération des éleveurs gardiens, à l’équipement des estives (cabanes pastorales, parcs de tri, abreuvoirs, signalétique...) et à l’animation pastorale.

Les Hautes-PyrénéesDépartement agricole

« L’agriculture, c’est la base de la culture »Maurice Béjart

Chorégraphe français

Les terres agricoles et forestières représentent les trois quarts de la superficie totale des Hautes-Pyrénées. Par le travail de la terre et l’élevage des troupeaux, l’agriculture a façonné nos paysages et rendu notre territoire à la fois beau et singulier. La qualité de ses productions contribue à l’image et à la notoriété de notre département. Elle crée de l’emploi dans les territoires où il en manque, et joue un rôle important dans le tissu économique des PME. Pourtant, l’agriculture est confrontée à tous les défis : préservation des terres agricoles, performance économique, efficacité écologique, maintien d’une qualité de vie unique… C’est pourquoi, le Conseil Général fait du soutien à l’agriculture une de ses priorités.

Le Conseil Général s’engageà protéger les espaces agricoles Dans les Hautes-Pyrénées, environ 480 hectares sont soustraits, chaque année, à l’agriculture pour être affectés à la construction de logements ou à d’autres aménagements (équipements collectifs ou publics, infrastructures, zones d’activités…). Cette artificialisation des terres pénalise l’agriculture, mais aussi la qualité des paysages, la biodiversité et expose davantage les territoires aux risques naturels. Fort de ce constat, le Conseil Général, l’Etat, la Chambre d’Agriculture et l’Association départementale des Maires, ont signé une charte par laquelle ils s’engagent à gérer de manière économe les sols, maintenir l’activité et les espaces agricoles, préserver les paysages pour mieux les valoriser et favoriser le bien vivre ensemble.

Le Conseil Général soutientla profession agricoleDans les Hautes-Pyrénées, les exploitations agricoles sont pour la plupart de petite taille. Cette persistance du modèle agricole familial n’est pas sans poser de difficultés dans un monde économique dominé par les grands groupes. C’est pourquoi le Conseil Général soutient les diverses structures de développement agricole qui fournissent un suivi technique et juridique aux agriculteurs. Il apporte également une aide financière aux Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA) qui permettent aux agriculteurs d’acheter en commun du matériel.

Dans les Hautes-Pyrénées :5 000 exploitations agricoles2 578 élevages221 775 hectares de surface agricole dans le département308 éleveurs de plus de 50 brebis (73 300 brebis)2 270 éleveurs bovins (120 000 bovins)

Les Hautes-PyrénéesDépartement de saveurs

Les Hautes-Pyrénées offrent un terroir où les saveurs sont à la hauteur d’un environnement hors du commun. L’agriculture haut-pyrénéenne a su valoriser la qualité de ses productions traditionnelles au travers de Signes Officiels de Qualité et d’Origine (SIQO). Le sérieux de ces signes repose sur des cahiers des charges stricts qui s’imposent aux agriculteurs et dont le respect est régulièrement contrôlé par des organismes agréés par les pouvoirs publics. L’agriculture des Hautes-Pyrénées peut se vanter de fournir 23 produits sous signes officiels de qualité. Une exploitation sur cinq produit au moins un signe officiel de qualité dans les Hautes-Pyrénées.

L’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée)Le Mouton Barèges-GavarnieLa Noire d’Astarac Bigorre L’AOP (Appellation d’Origine Protégée), signe européenLes Vins de Madiran de PacherencLe Mouton Barèges-GavarnieLe Porc Noir de Bigorre (démarche en cours) Le Label RougeLe Haricot TarbaisLe Veau sous la mère L’Agriculture BiologiqueUne centaine d’exploitations dans les Hautes-Pyrénées sur 2 500 ha, soit 2% de la surface agricole du département. L’IGP (Indication Géographiquement Protégée), signe européenLe Haricot TarbaisLa Tomme des PyrénéesL’Oignon de Trébons (démarche en cours)

Le Conseil Général encourageles filières de qualitéLe Porc Noir de Bigorre, le mouton de Barèges-Gavarnie, le haricot tarbais, le Madiran, l’oignon de Trébons… tous les produits sous signes de qualité sont devenus emblématiques du savoir-faire des agriculteurs haut-pyrénéens. Ils s’affichent sans complexe comme les porte-drapeaux d’une culture et d’une identité locales et portent la notoriété des Hautes-Pyrénées. Ils permettent également de satisfaire la demande de nos concitoyens toujours en quête de consommer autrement. C’est pourquoi, le Conseil Général apporte son soutien aux producteurs engagés dans les démarches de certification sous signes de qualité et accompagne la promotion des produits locaux.

Les Hautes-PyrénéesDépartement gourmand

Faire le choix de manger local, c’est consommer près de chez soi, ici, c’est consommer « Hautes-Pyrénées », des produits de qualité.

Faire le choix des circuits courts de proximité, c’est privilégier un circuit de distribution dans lequel il existe un petit nombre d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur.Dans les Hautes-Pyrénées, seulement 1 350 exploitations pratiquent la vente en circuit court, pour une part de 10 à 12% du chiffre d’affaires agricole départemental. Le potentiel de développement est donc important. Il passera notamment par des démarches collectives qui permettront aux producteurs de se regrouper pour répondre à la demande. La valorisation des productions liée au tourisme doit favoriser également la commercialisation en circuit court, à la ferme ou sur les marchés.

Manger local !Le Conseil Général souhaite encourager la vente en circuit court pour améliorer les débouchés des productions locales et les revenus des agriculteurs, mais aussi, renforcer les solidarités de proximité et redonner du sens à notre culture identitaire. Manger local permet d’encourager notre économie départementale, en soutenant les agriculteurs, en particulier les petits, près de chez soi et en créant des emplois. La proximité des débouchés est un rempart efficace contre la crise. Manger local c’est surtout être assuré de consommer des fruits et légumes de saison tout en créant du lien entre les hommes, du lien entre le producteur et le consommateur.

Une plateforme de distribution en circuit courtLe Conseil Général a accompagné la Chambre d’Agriculture dans la mise en place d’une plateforme de distribution en circuit court de produits locaux à destination de la restauration collective. Un producteur seul n’a pas la capacité de répondre à la demande d’approvisionnement de la restauration collective en raison des volumes exigés. La plateforme permet de regrouper une offre de produits locaux en quantité suffisante pour satisfaire la demande. La plateforme regroupe aujourd’hui une soixantaine de producteurs réunis au sein de l’Association des producteurs de Bigorre et propose aussi bien de la viande que des légumes, des produits laitiers, des volailles… La plateforme favorise ainsi la commercialisation des productions locales.