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FONCTIONNEMENT DES DIVERSES ENTITES/ORGANES

FONCTIONNEMENT DES DIVERSES ENTITES/ORGANES textes... · 2015-12-07 · - Vu le décret n°76-132 du 31 mars 1976 portant réglementation des hauts emplois de l’Etat et les textes

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FONCTIONNEMENT DES DIVERSES ENTITES/ORGANES

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Références

Objets 1. Décret N° 2007-209 du 6

mars 2007 fixant les attributions du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales ainsi que l'organisation générale de son Ministère

2. Décret n°2004-198 du 17 février 2004

fixant les attributions du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales ainsi que l’organisation générale de son Ministère ;

3. Décret N°2002-1195 abrogeant et remplaçant le Décret n° 93-963 du 14 décembre 1993 fixant la composition ainsi que les règles d’organisation et de fonctionnement du Conseil Supérieur de la Fonction Publique et les textes subséquents ;

4. Arrêté n° 8644-97RI du 26 septembre 1997 modifié par l'Arrêté n° 8644-97 du 23 octobre 2002

portant règlement intérieur du CSFOP

5. Décret N° 2004-796 du 17 août 2004

relatif à l’organisation des Commissions Administratives Paritaires (C.A.P.)

6. Décret N° 68-094 du 22 Février 1968

portant création et organisation de la Commission d'Appréciation des Stages

7. Décret N° 2005-074 du 1 février 2005

fixant les missions, la composition et les règles de fonctionnement du la Commission Nationale des Equivalences Administratives et Titres

8. Décret N° 76-167 du 21 Avri1 1976

portant création du Conseil National de Santé et des Conseils Provinciaux de Santé

9. Décret n° 97-1220 du 16 octobre 1997

organisant l'Inspection générale de l'Etat et fixant les règles de son fonctionnement

10. Ordonnance n° 60-048 du 22 juin 1960

portant fixation de la procédure devant le tribunal administratif

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REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

-----------------

MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES

-----------------

DECRET N° 2007-209 fixant les attributions du Ministre de la Fonction

Publique, du Travail et des Lois Sociales ainsi que l'organisation générale de son

Ministère.

LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT, - Vu la Constitution ; - Vu la loi n°94-025 du 17 novembre 1994 relative au statut général des agents non encadrés de l’Etat ; - Vu la loi n°2003-011 du 3 septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires et les textes

subséquents ; - Vu la loi n°2003-044 du 28 juillet 2004 portant Code du Travail et les textes subséquents ; - Vu la loi n°2004-007 du 26 juillet 2004 portant Loi organique sur les lois de finances; - Vu l’ordonnance n°93-027 du 13 mai 1993 relative à la réglementation sur les hauts emplois de l’Etat ; - Vu le décret n°76-132 du 31 mars 1976 portant réglementation des hauts emplois de l’Etat et les textes

subséquents ; - Vu le décret n°2002-1194 du 7 octobre 2002 abrogeant et remplaçant le Décret n°96-209 du 12 mars 1996

modifiant certaines dispositions du Décret n°73-130 du 18 mai 1973 fixant les pouvoirs délégués en matière de gestion du personnel aux Ministres et Chefs de Province et les textes subséquents ;

- Vu le décret n°2007-022 du 20 janvier 2007 portant nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

- Vu le décret n°2007-025 du 25 janvier 2007 modifié par le décret n°2007-120 du 19 février 2007 portant nomination des Membres du Gouvernement ;

Sur proposition du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales ; En Conseil du Gouvernement ;

D E C R E T E : Article premier. Le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales est chargé de la conception, de la mise en œuvre et du suivi de l’application de la politique du Gouvernement en matière de fonction publique, d’emploi, de formation professionnelle, du travail et des lois sociales, conformément aux grandes orientations de la « Vision Madagascar Naturellement » et des engagements du Madagascar Action Plan ( MAP).

A ce titre, il assure la synergie des politiques sectorielles concourant à la modernisation de la fonction publique de manière à ce que cette dernière offre des services publics de qualité, d'une manière optimale, efficace et efficiente.

Il veille à la promotion d’un marché du travail favorisant la création d’emplois et la stimulation de la créativité, de la productivité et de la compétitivité en dynamisant la formation professionnelle et en renforçant la protection des droits fondamentaux des travailleurs et de leur sécurité sociale.

Le Ministre dispose :

- d’un Secrétariat Particulier dirigé par un Chef de Secrétariat Particulier, - d’une Personne Responsable du Marché Public (PRMP)

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Article 2. L’organisation générale du Ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales est fixée comme suit : 1- CABINET DU MINISTRE :

Le Cabinet du Ministre est une instance politique. Le Directeur de Cabinet est le collaborateur politique du Ministre. Il assure la mission de conseil du Ministre et l’unité de vue du Cabinet. Il donne, à cet effet, des directives appropriées. Il peut être chargé des missions particulières, notamment dans les relations avec les autres institutions de l’Etat.

Le Cabinet du Ministre est composé de : - un (1) Directeur de Cabinet, - trois (3) Conseillers Techniques, - deux (2) Chargés de Mission, - un (1) Inspecteur du Ministère, - un (01) Attaché de Presse, - un (1) Chef de Protocole.

2- SECRETARIAT GENERAL

Le Secrétaire Général seconde le Ministre dans l’exercice de ses attributions. A ce titre, il a autorité sur les Directeurs généraux, les Directeurs centraux et régionaux ainsi que sur les Responsables des organismes rattachés. Il assure la coordination des activités administratives et stratégiques ainsi que la cohésion stratégique. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

A ces fins, il reçoit délégation, par arrêté du Ministre, pour signer les actes et correspondances relevant de ses attributions.

Sous l’autorité du Ministre, le Secrétaire Général assure le rôle de manager général des opérations du Ministère. Il est chargé principalement de : - assurer la bonne exécution des décisions du Gouvernement ; - assurer le management et le leadership nécessaires pour réussir la mise en œuvre du

Madagascar Action Plan (MAP) à travers le Programme de Travail Annuel (PTA) du Ministère ;

- instaurer une culture d’engagement, d’enthousiasme, de collaboration, d’action, et de réussite ; - établir un mécanisme de suivi du travail et des engagements du Ministère ; - assurer le suivi de l’exécution budgétaire alloué au Ministère d’une manière optimale et

responsable pour garantir un soutien effectif aux priorités du MAP et pour en obtenir des résultats ;

- assurer l’alignement, l’harmonisation et la coordination des appuis des partenaires nationaux et internationaux dans les domaines de la fonction publique, de l’emploi et du travail ;

- établir une stratégie de communication efficace et efficiente avec les partenaires sociaux afin de maintenir une paix sociale durable dans un objectif de productivité et d’amélioration des conditions de travail.

Le Secrétariat Général a autorité directe sur deux (02) Directions Générales :

- la Direction Générale de la Réforme de la Fonction Publique et - la Direction Générale de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales. Il dispose de quatre (04) Services :

- le Service Central des Courriers, - le Service de la Communication et de l’Information,

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- le Service de la Chancellerie, - le Service de Coordination des Organismes Rattachés, des Unités Déconcentrées et du

Partenariat.

Lui sont directement rattachées : - la Direction des Etudes, - la Direction Administrative et Financière, - la Direction du Système d’Information, - la Direction de la Programmation et du Suivi et de l’Evaluation, - les Directions Régionales de la Fonction Publique, de l’Emploi, du Travail et des Lois

Sociales.

2.1. Direction des Etudes

Sous l’autorité du Secrétaire Général, le Directeur assure le rôle de manager des opérations en matière d’étude juridique, d'innovations et de documentation dans le domaine de la fonction publique, de l’emploi, du travail et des lois sociales.

Le Directeur conçoit, anime et assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités

programmées au niveau des services placés sous son autorité. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

La Direction des Etudes est chargée principalement : - d’assurer la conception des textes législatifs et réglementaires ; - d’assurer la mise à jour des textes ; - d’assurer l'appropriation des textes et des innovations ; - de conserver et de diffuser les textes et les documents de réforme et d’orientation ; - de proposer les meilleurs systèmes de contrôle en cohérence avec les procédures

simplifiées de l'Administration ; - des relations avec les organismes régionaux et internationaux.

Elle comprend trois (03) Services :

- le Service des Innovations, - le Service Etudes Juridiques, - le Service de l’Organisation des emplois publics.

2.2. Direction Administrative et Financière

Sous l’autorité du Secrétaire Général, le Directeur assure le rôle de manager des opérations en matière de la bonne marche des affaires administratives et financières du Ministère ainsi que du soutien logistique aux directions. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

Le Directeur Administratif et Financier conçoit, anime et assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités programmées au niveau des services placés sous son autorité.

En matière administrative, la Direction est chargée de la coordination et du suivi : - de la gestion administrative du personnel du Ministère ; - des soins préventifs et curatifs des agents du Ministère ainsi que de leur famille ; - de la gestion du patrimoine du Ministère avec efficience suivant les règles de la bonne

gouvernance. En matière financière, elle est chargée de la coordination et du suivi :

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- de l'assurance de la diffusion permanente des informations sur le Système Informatisé de la Gestion des Finances Publiques (SIGFP) ;

- de la centralisation de la comptabilité des opérations publiques du Ministère ; - de la centralisation de la comptabilité matière. La Direction Administrative et Financière comprend quatre (04) Services :

- le Service de la Gestion Administrative du Personnel, - le Service Financier, - le Service de la Logistique, - le Centre Médico - Sanitaire.

2.3. Direction du Système d’Information

Sous l’autorité du Secrétaire Général, le Directeur assure le rôle de manager des opérations en

matière de la mise en place du système informatisé au sein du Ministère. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

Le Directeur conçoit, anime et assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités programmées au niveau des services placés sous son autorité.

La Direction du Système d’Information est principalement chargée :

- de la mise en place et de l’exécution de l’informatisation, de la maintenance du système d'information du Ministère ;

- de la conservation et de la mise à jour des dossiers authentiques des fonctionnaires ; - de la mise en œuvre de la politique nationale de l'e-gouvernance.

Elle comprend trois (03) Services :

- le Service de l'Administration des Réseaux, des Systèmes et de la Maintenance, - le Service du Développement et de l'Administration des Données, - le Service des Archives et du Fichier.

2.4. Direction de la Programmation, du Suivi et de l’Evaluation

Sous l’autorité du Secrétaire Général, le Directeur assure le rôle de manager de la programmation,

du suivi et de l'évaluation des actions prioritaires du Ministère. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

Le Directeur conçoit, anime et assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités programmées au niveau des services placés sous son autorité.

La Direction de la Programmation, du Suivi et de l’Evaluation est chargée principalement de : - concevoir le plan stratégique du Ministère à partir des engagements inscrits dans le MAP ; - appuyer et assurer le suivi de l'élaboration des plans de travail annuel ; - appuyer les différentes structures du Ministère à la mise en place des tableaux de bord de

gestion en vue de suivi ; - préparer les dossiers à communiquer aux sessions des différentes institutions de l'Etat ; - appuyer les structures du Ministère au fonctionnement d'un système de reporting ; - développer des statistiques fiables sur la fonction publique, l'emploi, le travail et sur les lois

sociales ; - assurer l'élaboration des rapports généraux du Ministère.

Elle comprend deux (02) Services :

- le Service d'Appui à la Programmation,

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- le Service d'Appui au Suivi-Evaluation et du Reporting.

2.5. Directions Régionales de la Fonction Publique, de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales

Les Directeurs Régionaux représentent le Ministre au niveau des Régions. Ils ont rang de

Directeurs centraux et sont rattachés administrativement au Secrétariat Général.

Sous l'autorité du Secrétaire Général, le Directeur Régional conçoit, anime et assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités programmées au niveau des services placés sous son autorité. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

Les Directions Régionales comprennent chacune : - un Service Régional de la Fonction Publique, - un Service Régional de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, - un Service Régional du Travail et des Lois Sociales. Les Chefs de Service Régionaux ont rang de chef de service central.

3- DIRECTION GENERALE DE LA RÉFORME DE LA FONCTION PUBLIQUE

La Direction Générale de la Réforme de la Fonction Publique est chargée de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de réforme de la fonction publique.

Sous l’autorité du Secrétaire Général, le Directeur Général assure le rôle de manager des opérations intersectorielles de réforme de la fonction publique. Il est chargé principalement de :

- veiller à l'obtention systématique des résultats ; - préparer le programme de réforme de la fonction publique ; - assurer la coordination, le suivi des axes de réforme en matière de gestion des ressources

humaines de l’Etat ; - concevoir, d'animer et d'assurer la coordination, le suivi et le contrôle des activités des

Directions placées sous son autorité ; - instaurer une culture d’engagement, d’enthousiasme, de collaboration, d’action, et de

réussite ; - établir un mécanisme de suivi du travail et des engagements de la Direction Générale ; - assurer la tenue des réunions du Conseil Supérieur de la Fonction Publique.

La Direction Générale comprend trois (03) Directions :

- la Direction de l’Ethique, de l'Evaluation et du Professionnalisme, - la Direction des Ressources Humaines de l’Etat, - la Direction de la Formation et du Perfectionnement des Agents de l'Etat.

Lui sont directement rattachés :

- le Service de la Conception de la Réforme, - le Service de Suivi-Evaluation et des Statistiques de la Fonction Publique.

3.1. Direction de l’Ethique, de l'Evaluation et du Professionnalisme

Sous l’autorité du Directeur Général, le Directeur assure le rôle de manager des opérations en matière déontologie de l’Administration, de bonne conduite des agents de l’Etat, de la protection de leurs droits, de la stimulation de leur performance ainsi que de l’application de leur régime disciplinaire.

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Le Directeur conçoit, anime et assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités programmées au niveau des services placés sous son autorité. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

La Direction de l’Ethique, de l'Evaluation et du Professionnalisme est chargée principalement de :

- distribuer et de faire approprier le Code de déontologie de l’Administration et de bonne conduite des agents de l’Etat ainsi que d’en contrôler l'application ;

- mettre en place un système d'évaluation de performance des agents de l'Etat ; - mettre en place un système de motivation des agents d l'Etat basé sur la performance ; - réduire les circonstances et pratiques favorables à la corruption dans l'administration

publique ; - traiter les affaires disciplinaires des agents de l'Etat ; - assurer la tenue des réunions du Conseil de Discipline (CODIS) ; - développer des statistiques fiables.en matière des affaires disciplinaires.

Elle comprend deux (02) Services :

- le Service de la Promotion de l'Ethique et d’ Evaluation de la Performance, - le Service des Affaires Disciplinaires et des Contentieux Administratifs.

3.2. Direction des Ressources Humaines de l’Etat.

Sous l’autorité du Directeur Général, le Directeur assure le rôle de manager des opérations en matière de gestion des ressources humaines de l'Etat.

Le Directeur conçoit, anime et assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités programmées au niveau des services placés sous son autorité. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

La Direction des Ressources Humaines de l’Etat est chargée principalement de :

- appliquer les textes législatifs et réglementaires dans le traitement des dossiers des personnels de l’Etat ;

- organiser les réunions de la Commission d'Appréciation des Stages (CAS) ; - concevoir et d’assurer le suivi de l'allègement des procédures administratives dans les

services nécessitant des résultats rapides et qui ont une interface intensive avec le public ; - assurer la communication des données sur les agents de l'Etat au fichier unique ; - veiller à l'harmonisation du système de recrutement en faveur des femmes ; - développer des statistiques fiables en matière du personnel de l'Etat ; - s'assurer de l'application des mesures de réforme adoptées au niveau du Ministère.

Elle comprend trois (03) Services :

- le Service de la Gestion Statutaire du Personnel de l'Etat, - le Service des Positions Réglementaires, - le Service d'Appui, de Conseil et du Suivi en Gestion des Ressources Humaines.

3.3. Direction de la Formation et du Perfectionnement des Agents de l'Etat

Sous l’autorité du Directeur Général, le Directeur assure le rôle de manager des opérations en

matière de renforcement des capacités des agents de l'Etat.

Le Directeur conçoit, anime et assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités programmées au niveau des services placés sous son autorité. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

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La Direction de la Formation et du Perfectionnement des Agents de l'Etat est chargée principalement de :

- animer, de coordonner la mise en œuvre de la Politique Nationale de Formation ; - renforcer les compétences techniques et managériales des agents de l'Etat ; - traiter les demandes d’équivalences administratives des titres ; - préparer les réunions de la Commission Nationale Administrative des Equivalences des

Titres (CNEAT) ; - établir les relations avec les établissements de formation ; - fournir des statistiques fiables sur la formation et le perfectionnement des agents de l'Etat ; - assurer l'application des procédures en matière de concours administratifs.

Elle comprend trois (03) Services :

- le Service de la Coordination du Perfectionnement et de la Formation, - le Service des Relations avec les Etablissements de Formation, - le Service des Equivalences Administratives des Titres.

4- DIRECTION GENERALE DE L’EMPLOI, DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES

La Direction Générale de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales est chargée de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’emploi, de travail et de lois sociales, ainsi que de la sécurité sociale des travailleurs.

Sous l’autorité du Secrétaire Général, le Directeur Général assure le rôle de manager des opérations intersectorielles en matière d’emploi, de travail et de lois sociales, ainsi que de la sécurité sociale des travailleurs.

A ce titre, le Directeur Général de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales conçoit, anime, et assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités des directions placées sous son autorité. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

Il est chargé principalement de :

- fournir les conditions fondamentales pour améliorer l'environnement de l'emploi, du travail et des lois sociales ;

- encourager la création et l'utilisation des meilleures idées, techniques et technologiques en faveur de la haute productivité dans le milieu de travail ;

- promouvoir une active participation des partenaires sociaux en vue de l'amélioration des conditions de travail.

La Direction Générale de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales comprend trois (03)

directions : - la Direction de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, - la Direction du Travail et des Relations Professionnelles, - la Direction de la Sécurité Sociale des Travailleurs.

Lui sont directement rattachés : - le Service de la Conception et de la Vulgarisation des Procédures, - le Service de Suivi - Evaluation de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales.

4.1. Direction de l’Emploi et de la Formation Professionnelle

Sous l’autorité du Directeur Général, le Directeur assure le rôle de manager des opérations en

matière de la facilitation de l’accès au marché du travail et de la promotion du plein emploi ainsi que du développement de la formation professionnelle selon les besoins du marché du travail.

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Le Directeur conçoit, anime et assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités programmées au niveau des services placés sous son autorité. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

La Direction de l’Emploi et de la Formation Professionnelle est principalement chargée de :

- mettre en œuvre le MAP, notamment le Volet « Emploi » pour : • appuyer les programmes de formation sur le tas et de formation professionnelle auprès

de la Chambre de Commerce et des Industries ainsi que dans les institutions publiques,

• formuler et mettre en œuvre des stratégies de promotion et de création d'emplois productifs,

• adapter l'édifice de compétences locales aux opportunités dans les Régions,

• créer des centres d'apprentissage sur l'emploi et la formation professionnelle (CAEP) dans les Régions,

• créer des centres régionaux de recherche et de formation aux techniques de haute intensité de main d’œuvre ou HIMO,

• développer des statistiques fiables sur l'emploi ;

- mettre en œuvre la Politique Nationale sur l’Emploi et son application à travers le Programme National de Soutien à l’Emploi PNE/PNSE.

La Direction comprend quatre (04) services :

- le Service de la Promotion et de la Création d’Emplois, - le Service de la Promotion de la Formation Professionnelle, - le Service des Informations sur l’Emploi et la Formation Professionnelle, - le Service de la Gestion de la Migration.

4.2. Direction du Travail et des Relations Professionnelles

Sous l’autorité du Directeur Général, le Directeur assure le rôle de manager des opérations en matière de travail et des relations professionnelles.

Le Directeur conçoit, anime et assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités programmées au niveau des services placés sous son autorité. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

La Direction du Travail et des Relations Professionnelles est principalement chargée :

- des travaux de conception, de mise à jour, de conservation, d’application et de contrôle des textes législatifs et réglementaires sur le travail et les relations professionnelles ;

- de l’instruction des dossiers relatifs au travail entrant dans le cadre des relations de Madagascar avec les Organismes Internationaux, notamment avec l’Organisation Internationale du Travail ;

- de l’étude et de la promotion des droits fondamentaux de l’homme au travail et de la promotion du dialogue social ;

- de la lutte contre le travail des enfants. Elle comprend trois (03) Services :

- le Service des Relations Professionnelles et d’Appui aux Partenaires Sociaux, - le Service de la Promotion des Droits Fondamentaux, - le Service des Normes et des Relations Extérieures.

4.3. Direction de la Sécurité Sociale des Travailleurs

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Sous l’autorité du Directeur Général, le Directeur assure le rôle de manager des opérations en

matière de sécurité sociale des travailleurs.

Le Directeur conçoit, anime et assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités programmées au niveau des services placés sous son autorité. Il veille à l'obtention systématique des résultats.

La Direction de la Sécurité Sociale des Travailleurs est principalement chargée :

- de la conception et de l'élaboration de projets de textes, de la mise en œuvre et du contrôle de l'application des textes concernant la sécurisation des travailleurs et des membres de leur famille contre les risques sociaux ;

- des relations avec les délégations et les organismes internationaux ainsi qu'avec les partenaires sociaux en matière de sécurité sociale des travailleurs ;

- de l’extension et du renforcement du système de sécurité sociale des travailleurs existant ; - de la lutte contre l'expansion du VIH/SIDA et de l'abus de drogue en milieu de travail. Elle comprend trois (03) Services :

- le Service de Prévention Sociale et de Médecine du Travail, - le Service de Suivi et de Contrôle des Réparations et des Prestations Sociales, - le Service de Promotion de la Solidarité Sociale.

Article 3. Le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales exerce la tutelle directe des établissements publics et organismes dont l’objet et les activités relèvent de ses missions et ce, nonobstant des dispositions des textes particuliers les régissant. Ces établissements publics et organismes sont :

- l’Ecole Nationale d’Administration de Madagascar (ENAM),

- le Centre National de Formation Administrative (CNFA),

- la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNaPS),

- l’Institut National du Travail (INTra),

- le Voy Asa Tsimialonjafy (VATSI) : Centres d’Apprentissage à l’Emploi et de

Production (CAEP) et Fonds d’Insertion et de Réinsertion à l’Emploi Formel (FIREF),

- l’Observatoire Malgache de l’Emploi et de la Formation Continue et Entrepreneuriale

(OMEF).

Article 4. Dans le cadre de l’organisation générale ci-dessus, les missions, les attributions et les structures hiérarchiques des services centraux et régionaux, ainsi que des autres organismes relevant de l’autorité du Ministère sont fixées par Arrêtés du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales.

Article 5. Toutes dispositions contraires au présent décret sont et demeurent abrogées, notamment celles du décret N° 2004-198 du 17 février 2004. Article 6. Le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal Officiel de la République. Antananarivo, le 06 mars 2007

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Par le PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT

Charles RABEMANANJARA

Le MINISTRE DES FINANCES ET DU BUDGET, Andriamparany Benjamin RADAVIDSON

Le MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES

Jacky Mahafaly TSIANDOPY

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REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

-----------------

MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE,

DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES

-----------------

DECRET N° 2004-198

fixant les attributions du Ministre de la Fonction Publique,

du Travail et des Lois Sociales ainsi que l'organisation générale de son Ministère.

LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT,

Vu la Constitution ;

Vu la Loi N° 94-025 du 17 novembre 1994 relative au Statut Général des Agents non encadrés de l’Etat ;

Vu la Loi N° 94-026 du 17 novembre 1994 portant Code de la Protection Sociale et les textes subséquents ;

Vu la Loi N° 94-027 du 17 novembre 1994 portant Code d’Hygiène, de Sécurité, de Santé et de

l’Environnement du Travail et les textes subséquents ;

Vu la Loi N° 94-029 du 25 août 1995 portant Code du Travail et les textes subséquents ;

Vu la Loi N° 2003-011 du 3 septembre 2003 portant Statut Général des Fonctionnaires et les textes

subséquents ;

Vu l’Ordonnance N° 93-027 du 13 mai 1993 relative à la réglementation sur les Hauts Emplois de l’Etat et

les textes subséquents ;

Vu le Décret N° 76-132 du 31 mars 1976 portant réglementation des Hauts Emplois de l’Etat et les textes

subséquents ;

Vu le Décret N° 2002-1194 du 7 octobre 2002 abrogeant et remplaçant le Décret N° 96-209 du 12 mars

1996 modifiant certaines dispositions du Décret N° 73-130 du 18 mai 1973 fixant les pouvoirs délégués

en matière de gestion du personnel aux Ministres et Chefs de Province et les textes subséquents ;

Vu le Décret N° 2003-007 du 12 janvier 2003 portant nomination du Premier Ministre, Chef du

Gouvernement ;

Vu le Décret N° 2003-008 du 16 janvier 2003, modifié par le Décret N° 2004-001 du 5 janvier 2004 portant

remaniement de la composition des Membres du Gouvernement ;

Sur proposition du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales ;

En Conseil du Gouvernement ;

DECRETE :

Article premier. Le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales est chargé de

la conception, de la mise en œuvre et du suivi de l’application de la politique du Gouvernement en

matière de Fonction Publique, d’emploi, de formation professionnelle, du travail et des lois sociales.

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A ce titre, dans le cadre de la bonne gouvernance, le Ministre de la Fonction Publique, du

Travail et des Lois Sociales assure la synergie des politiques sectorielles concourant à la

modernisation de la Fonction Publique, à la promotion d’un marché du travail favorisant la

création d’emplois, d’une formation professionnelle flexible, de la protection des droits

fondamentaux des travailleurs et de la sécurité sociale élargie.

Le Ministre dispose d’un Secrétariat Particulier et d’une Cellule de Communication ayant

rang de service central.

Article 2. L’organisation générale du Ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois

Sociales est fixée comme suit :

5- CABINET DU MINISTRE :

Le Cabinet du Ministre est une instance politique. Le Directeur de Cabinet est le

collaborateur politique du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales. Il

assure l’unité de vue du Cabinet et donne, à cet effet, des directives appropriées. Il peut être

chargé de missions particulières, notamment dans les relations avec les autres institutions de la

République.

Le Cabinet du Ministre est composé de :

a) Un ( 1) Directeur de Cabinet ;

b) Cinq (5) Conseillers Techniques ;

c) Trois (3) Chargés de Mission ;

d) Trois (3) Inspecteurs du Ministère ;

e) Un (01) Conseiller Médico-social ;

f) Un (01) Chef du Secrétariat Particulier ;

g) Un (01) Chef du Protocole ;

h) Un (01) Attaché de Presse.

6- SECRETARIAT GENERAL

Le Secrétaire Général seconde le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois

Sociales dans l’exercice de ses attributions. A ce titre, il a autorité sur les Directeurs Généraux,

les Directeurs centraux et provinciaux ainsi que les Responsables des organismes rattachés.

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Le Secrétaire Général assure la coordination des services administratifs centraux et

périphériques.

A ces fins, il reçoit délégation, par arrêté du Ministre, pour signer les actes et

correspondances relevant de ses attributions à l’exclusion des actes réglementaires et

correspondances engageant l’Etat vis-à-vis de l’Etranger.

Le Secrétaire Général vérifie le respect des procédures administratives régies par les textes

en vigueur au niveau des contrats. Il s’informe sur la réalisation technique des activités du

Ministère et de ses démembrements sans pour autant se substituer aux organes de contrôle et

assure la programmation des investissements.

Le Secrétariat Général comprend deux (02) Directions Générales :

- La Direction Générale de la Réforme de la Fonction Publique ;

- La Direction Générale de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales.

Lui sont directement rattachées :

- La Direction des Affaires Administratives et Financières ;

- La Direction de l’Informatique et de la Programmation ;

- La Direction du Suivi -Evaluation .

- Les six (06) Directions Provinciales de la Fonction Publique, de l’Emploi, du

Travail et des Lois Sociales.

Le Secrétariat Général dispose de trois (03) services :

- Le Service Central des

Courriers ;

- Le Service de la

Chancellerie ;

- Le Service du Sous Ordonnancement.

2.6. Direction des Affaires Administratives et Financières

Elle assure la bonne marche générale des affaires administratives et financières du Ministère

de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales et sert de soutien logistique aux

Directions. En matière administrative, elle est chargée de :

- l’élaboration des budgets et programmes finaux proposés par les autres Directions

fonctionnelles ;

- la centralisation de la comptabilité administrative ;

- le contrôle budgétaire ;

- la gestion du patrimoine du Ministère.

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Le Directeur des Affaires Administratives et Financières est chargé du respect des

procédures de gestion administrative et financière, du contrôle et de la coordination des activités

des différents services de sa Direction.

La Direction des Affaires Administratives et Financières comprend deux (2) services :

- Le Service Financier ;

- Le Service de la

Logistique ;

- Le Centre Médico-Social.

2.7. Direction de l’Informatique et de la Programmation

Elle est chargée de la mise en place et de l’exécution de l’informatisation et de la veille

technologique du système du Ministère.

Elle comprend trois (03) services :

- Le Service des Banques de

Données ;

- Le Service des Réseaux et de la Maintenance du Parc Informatique ;

- Le Service des Archivages Electroniques et de Veille Technologique.

2.8. Direction du Suivi Evaluation

Elle est chargée du suivi et de l’évaluation des activités relatives à la réforme de la Fonction

Publique, à la promotion de l’emploi, du travail et des lois sociales.

Elle comprend deux (02) services :

- Le Service Suivi-Evaluation de la Fonction Publique ;

- Le Service Suivi-Evaluation de l’Emploi et du Travail.

2.9. Six (6) Directions Provinciales de la Fonction Publique, de l’Emploi, du

Travail et des Lois Sociales :

Les Directeurs Provinciaux représentent le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et

des Lois Sociales au niveau des Provinces Autonomes. Ils ont rang de Directeurs centraux et sont

rattachés au Secrétariat Général.

Les Directions Provinciales comprennent chacune :

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- Un Service Provincial de la Fonction Publique ;

- Un Service Provincial de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ;

- Un Service Provincial du Travail et des Lois Sociales.

Des Services Régionaux rattachés directement à la Direction Provinciale du lieu de leur

implantation sont créés en tant que de besoin. Ceux qui existent continuent de fonctionner

normalement, notamment, les Services Régionaux de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales.

7- DIRECTION GENERALE DE LA REFORME DE LA FONCTION PUBLIQUE

La Direction Générale de la Réforme de la Fonction Publique est chargée de la mise en œuvre

de la politique du Gouvernement en matière de réforme de la Fonction Publique. A ce titre, elle

prépare et exécute le programme de réforme de la Fonction Publique ainsi que la gestion

administrative des agents de l’Etat.

Le Directeur Général de la Réforme de la Fonction Publique conçoit, anime et assure la

coordination, le suivi et le contrôle des activités des Directions placées sous son autorité.

Elle comprend quatre (04) Directions :

- La Direction des Etudes et de la Réforme ;

- La Direction du Développement de l’Ethique et du Professionnalisme ;

- La Direction des Ressources Humaines de l’Etat ;

- La Direction du Perfectionnement des Agents de l’Etat ;

3.4. Direction des Etudes et de la Réforme

Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de travaux de

conception, de réforme, de recherche et d’orientation dans le domaine de la Fonction Publique et du

personnel.

Elle comprend quatre (4) services:

- Le Service des Etudes Juridiques ;

- Le Service de la Documentation et de la Recherche ;

- Le Service des Régimes Particuliers ;

- Le Service des Organigrammes.

3.5. Direction du Développement de l’Ethique et du Professionnalisme

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Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de

protection des droits des agents de l’Etat, de l’évaluation de leur performance ainsi que de

l’application de leur régime disciplinaire.

Elle comprend deux (02) services :

- Le Service de l’Evaluation de la Performance ;

- Le Service des Affaires Disciplinaires et du Contentieux.

3.6. Direction des Ressources Humaines de l’Etat

Elle est chargée de l’application des textes législatifs et réglementaires en matière de gestion

du personnel de l’Etat.

Elle comprend quatre (4) services :

- Le Service du Traitement des Dossiers ;

- Le Service de l’Appui et du Suivi ;

- Le Service de la Gestion des Carrières ;

- Le Service du Personnel.

3.7. Direction du Perfectionnement des Agents de l’Etat

Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de

formation initiale et continue des agents de l’Etat.

En collaboration avec la Commission Nationale des Equivalences, elle assure l’établissement

du système d’équivalence des divers titres et diplômes dans la Fonction Publique.

Elle comprend trois (03) services :

- Le Service de la Planification et du Perfectionnement ;

- Le Service des Equivalences ;

- Le Service des Relations avec les Etablissements de Formation.

8- DIRECTION GENERALE DE L’EMPLOI, DU TRAVAIL ET DES LOIS

SOCIALES

La Direction Générale de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales est chargée de la mise en

œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’emploi, de travail et de lois sociales, ainsi

que de la sécurité sociale des travailleurs.

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A ce titre, le Directeur Général de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales conçoit, anime, et

assure la coordination, le suivi et le contrôle des activités des Directions placées sous son

autorité, et met en œuvre la Politique Nationale de l’Emploi.

La Direction Générale de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales comprend trois (3)

Directions :

- la Direction de l’Emploi et de la Formation Professionnelle

- la Direction du Travail et des Relations Professionnelles

- la Direction de la Sécurité Sociale des Travailleurs.

La Direction Générale comprend trois (03) services qui lui sont directement rattachés :

- Le Service de la Coordination des Inspections ;

- Le Service de la Vulgarisation des Procédures et des Textes ;

- Le Service des Etudes, de la Documentation et des Statistiques.

4.4. Direction de l’Emploi et de la Formation Professionnelle

Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’emploi, de

main-d’œuvre et de formation professionnelle.

A ce titre, elle est notamment chargée de :

- la facilitation de l’accès à l’emploi et du développement de l’emploi ;

- la promotion de l’adaptation de la formation professionnelle aux besoins du marché du

travail.

Elle comprend quatre (4) services :

- Le Service de la Promotion et des Informations sur l’Emploi ;

- Le Service de la Gestion de la Migration ;

- Le Service de la Promotion et des Informations sur la Formation Professionnelle ;

- Le Service des Normes et de l’Agrément de la Formation Professionnelle.

4.5. Direction du Travail et des Relations Professionnelles

Elle met en œuvre la politique du Gouvernement en matière du Travail et des Relations

Professionnelles.

A ce titre, elle est chargée de :

- travaux de conception, de mise à jour, de conservation, d’application et de contrôle des

textes législatifs et réglementaires sur le travail et les relations professionnelles ;

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- l’instruction des dossiers relatifs au travail entrant dans le cadre des relations de Madagascar

avec les Organismes Internationaux, notamment avec l’Organisation Internationale du

Travail ;

- l’étude et la promotion des droits fondamentaux de l’homme au travail et de la promotion du

dialogue social.

Elle comprend trois (3) Services :

- Le Service des Relations Professionnelles et d’Appui aux Partenaires

Sociaux ;

- Le Service de la Promotion des Droits Fondamentaux ;

- Le Service des Normes et des Relations Extérieures.

4.6. Direction de la Sécurité Sociale des Travailleurs

Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de

sécurité sociale des travailleurs.

A ce titre, la Direction de la Sécurité Sociale des Travailleurs est chargée notamment :

- des relations avec les délégations et les organismes internationaux ainsi qu'avec

les partenaires sociaux en matière de sécurisation sociale des travailleurs ;

- de la conception et de l'élaboration de projets de textes, de la mise en œuvre et du

contrôle de l'application des textes concernant la sécurisation des travailleurs et des membres

de leur famille contre les risques sociaux ;

- de l’extension et du renforcement du système de sécurité sociale des travailleurs

existant.

Elle comprend trois (03) Services :

- Le Service de la Prévention Sociale et de la Médecine du Travail,

- Le Service des Réparations et du Contrôle des Prestations Sociales ;

- Le Service de la Promotion de la Solidarité Sociale ;

Article 3. Le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales exerce la tutelle

directe des établissements publics et organismes dont l’objet et les activités relèvent de ses missions et

ce, nonobstant des dispositions des textes particuliers les régissant.

Ces établissements publics et organismes sont :

- L’Ecole Nationale d’Administration de Madagascar (ENAM) ;

- Le Centre National de Formation Administrative (CNFA) ;

- La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNaPS) ;

- L’Institut National du Travail (INTra) ;

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- Le Conseil National de la Formation Technique et Professionnelle (CNFTP) ;

- L’Institut National de Promotion Formation (INPF) ;

- L’Observatoire Malgache de l’Emploi et de la Formation Continue et

Entreprenariale (OMEF) qui comprend :

. Le Système National d’Information sur l’Emploi (SNIE) ;

. L’Office National de Promotion de l’Emploi (ONPE).

Article 4. Dans le cadre de l’organisation générale ci-dessus, les missions, les attributions et les

structures hiérarchiques des services centraux et périphériques, ainsi que les autres organismes

relevant de l’autorité du Ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales sont fixées

par Arrêté du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales.

Article 5. Les dispositions des Décrets N° 2003-077 du 28 janvier 2003, N° 2003-081 du 18 février

2003, N° 2004-023 du 13 janvier 2004, sont et demeurent abrogées.

Article 6. Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget et le Ministre de la Fonction

Publique, du Travail et des Lois Sociales sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du

présent Décret qui sera publié au Journal Officiel de la République.

Antananarivo, le 17 Février 2004

Par le PREMIER MINISTRE,

CHEF DU GOUVERNEMENT

Jacques SYLLA

Le MINISTRE DE L’ECONOMIE,

DES FINANCES ET DU BUDGET,

Andriamparany Benjamin RADAVIDSON

Le MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE,

DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES

Jean Théodore RANJIVASON

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REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

-----------------

MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE,

DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES

------------------

DECRET N° 2002-1195

Abrogeant et remplaçant le Décret N° 93-963 du 14 décembre 1993 fixant la composition ainsi que

les règles d’organisation et de fonctionnement du Conseil Supérieur de la Fonction Publique.

LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT,

Vu la Constitution ;

Vu l’Ordonnance N° 93-019 du 30 avril 1993 relative au statut général des fonctionnaires ;

Vu le Décret N° 93-963 du 14 décembre 1993 fixant la composition ainsi que les règles d’organisation et de

fonctionnement du Conseil Supérieur de la Fonction Publique ;

Vu le Décret N° 97-946 du 04 juillet1997 modifiant et complétant certaines dispositions du Décret N° 93-

963 du 14 décembre 1993 fixant la composition ainsi que les règles d’organisation et de fonctionnement du

Conseil Supérieur de la Fonction Publique ;

Vu Décret n ° 2000-291 du 3 mai 2000 modifiant et complétant certaines dispositions du Décret N° 93-963

du 14 décembre 1993 fixant la composition ainsi que les règles d’organisation et de fonctionnement du

Conseil Supérieur de la Fonction Publique ;

Vu le Décret N° 2002-450 du 16 juin 2002 portant nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement

;

Vu le Décret N° 2002-451 du 18 Juin 2002 modifié par les Décrets N° 2002-659 du 12 juillet 2002 et N°

2002-1163 du 7 octobre 2002 et le Décret N° 2002-496 du 2 Juillet 2002 portant nomination des Membres

du Gouvernement ;

Vu le Décret N° 2002-791 du 7 août 2002 fixant les attributions du Ministre de la Fonction Publique, du

Travail et des Lois Sociales ainsi que l’organisation générale de son Ministère ;

Après avis du Conseil Supérieur de la Fonction Publique en date des 12 et 19 septembre 2002 ;

Sur proposition du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales,

En Conseil du Gouvernement,

DECRETE :

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Article premier- Le présent Décret abroge et remplace le Décret N° 93-963 du 14 décembre 1993

et ses modificatifs.

Article 2. - En application des dispositions de l’article 19 de l’Ordonnance N° 93-019 du 30 avril

1993 susvisée, le Conseil Supérieur de la Fonction Publique est un organe à caractère consultatif dont

la composition est fixée comme suit :

Président : Le Ministre chargé de la Fonction Publique ou son représentant,

Membres :

- Vingt quatre représentants des départements ministériels,

- Vingt quatre représentants des centrales et organisations syndicales, sous réserve

d’une demande écrite formulée par l’organisme intéressé, adressée au Ministre chargé de la

Fonction Publique et à laquelle doivent être jointes sous peine d’irrecevabilité les pièces ci-après :

- une copie certifiée du récépissé de dépôt des statuts auprès des autorités

compétentes,

- un exemplaire des statuts,

- les noms des membres du bureau ou chargés de l’administration ou de

direction en exercice.

En cas de recours relatifs à l’avancement et à la discipline formulés par un fonctionnaire, le Conseil

Supérieur de la Fonction Publique est composé en outre d’un représentant du département employeur

de l’intéressé faisant fonction de rapporteur avec voix consultative.

Le Conseil Supérieur de la Fonction Publique peut faire appel à toute personne qu’il juge utile de

consulter.

Les membres du Conseil Supérieur de la Fonction Publique sont nommés par arrêté du Ministre

chargé de la Fonction Publique, sur proposition des organismes concernés, et à raison d’un

représentant titulaire et d’un représentant suppléant. Chaque organisme a la faculté de mettre fin à tout

mandat du représentant qu’il a proposé.

La durée du mandat des membres du Conseil Supérieur de la Fonction Publique est de deux ans

renouvelable. Le dit mandat est gratuit.

Toutefois, une indemnité représentative de frais occasionnés pour la participation aux réunions du

Conseil sera attribuée aux membres.

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Article 3. - Le Conseil Supérieur de la Fonction Publique se réunit sur convocation de son

Président, soit de sa propre initiative, soit à la demande du cinquième de ses membres.

La convocation comportant l’ordre du jour doit être adressée aux intéressés quinze jours au moins

avant la date de la réunion. Toutefois, en cas d’urgence constatée par le Président ou le cinquième des

membres, la convocation doit parvenir aux intéressés 72 heures avant la tenue de la séance prévue.

Les documents relatifs à l’ordre du jour doivent être joints à la convocation.

Article 4. - Le Conseil Supérieur de la Fonction Publique ne peut siéger qu’à la majorité absolue de

ses membres.

Toutefois, si le quorum n’est pas atteint, une deuxième convocation doit être faite dans les quinze

jours qui suivent la date prévue pour la première réunion et dans les vingt quatre heures au cas où

l’urgence mentionnée à l’article 3 alinéa 2 ci-dessus est constatée.

Article 5. - Les délibérations du Conseil Supérieur de la Fonction Publique sont prises à la majorité

absolue des membres présents.

En cas de partage égal des voix, celle du Président est prépondérante.

Article 6. - Le secrétariat du Conseil Supérieur de la Fonction Publique est assuré par la Direction

Générale de la Fonction Publique.

Il est tenu des procès-verbaux des réunions du Conseil Supérieur de la Fonction Publique.

Article 7. - Les avis et propositions du Conseil Supérieur de la Fonction Publique sont pris en

considération par l’autorité compétente pour prendre l’acte concerné.

Toutefois, tout acte soumis en Conseil Supérieur de la Fonction Publique mais qui ne serait pas

conforme à ses avis et propositions fait état des motifs pour lesquels il y a été passé outre.

Article 8. - Avant d’être soumis à l’examen du Conseil Supérieur de la Fonction Publique, tout

projet de texte législatif ou réglementaire intéressant l’ensemble du personnel de la Fonction Publique

devra requérir l’avis des Conseils régionaux de la Fonction Publique.

Article 9. - Le Conseil Régional de la Fonction Publique constitue un organe déconcentré du

Conseil Supérieur de la Fonction Publique.

Article 10. - La composition et le fonctionnement des Conseils Régionaux de la Fonction Publique

feront l’objet d’un arrêté pris par le Ministre de la Fonction Publique.

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Article 11. - A titre transitoire, le Conseil Supérieur de la Fonction Publique peut fonctionner par

dérogation aux dispositions de l’article 7 du présent Décret dès sa constitution, et ce, jusqu’à la mise

en place des Conseils Régionaux de la Fonction Publique.

Article 12. - Le règlement intérieur du Conseil Supérieur de la Fonction Publique est fixé par arrêté

du Ministre chargé de la Fonction Publique.

Article 13. - Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget et Le Ministre de la Fonction

Publique, du Travail et des Lois Sociales, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution

du présent Décret qui sera publié au Journal Officiel de la République.

Fait à Antananarivo, le 07 octobre 2002

Par le Premier Ministre,

Chef du Gouvernement,

Le Ministre de l’Economie, des Finances

et du Budget

Andriamparany RADAVIDSON

Le Ministre de la Fonction Publique,

du Travail et des Lois Sociales

Dr Vola Dieudonné RAZAFINDRALAMBO

Jacques SYLLA

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REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

----------------

MINISTÈRE DE LA FONCTION PUBLIQUE

DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES

-----------------

ARRETE N° 8644/97 du 26 septembre 1997

fixant le règlement intérieur du Conseil Supérieur de la Fonction Publique

(modifié par l’arrêté n°8644/97 du 23 octobre 2002)

LE MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES,

Vu la Constitution du 18 septembre 1992;

Vu la Loi Constitutionnelle N° 95-001 du 13 octobre 1995 portant révision des articles 53, 61, 74, 90, 91 et

94 de la Constitution du 18 septembre 1992;

Vu l’Ordonnance N° 93-019 du 30 avril 1993 relative au statut général des fonctionnaires;

Vu le Décret N° 93-963 du 14 octobre 1993 fixant la composition ainsi que les règles d’organisation et de

fonctionnement du Conseil Supérieur de la Fonction Publique;

Vu le Décret N° 97-128 du 21 février 1997 portant nomination du Premier Ministre, Chef du

Gouvernement;

Vu le Décret N° 97-129 du 27 février 1997 portant nomination des membres du Gouvernement;

Vu le Décret N° 97-946 du 04 juillet 1997 modifiant et complétant certaines dispositions du Décret N° 93-

963 du 14 décembre 1993 fixant la composition ainsi que les règles d’organisation et de fonctionnement du

Conseil Supérieur de la Fonction Publique;

ARRETE:

Article premier. - En application des dispositions de l’article 10 Bis du Décret N° 97-946 du 04

juillet 1997 susvisé, le présent arrêté fixe le règlement intérieur du Conseil Supérieur de la Fonction

Publique.

SECTION-I

Des réunions

Article 2 . - Les séances du Conseil Supérieur de la Fonction Publique se tiennent dans la salle de

réunion du Ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales, au 5ème étage du

bâtiment sis aux 67 Hectares - Antananarivo -, ou exceptionnellement dans un autre bâtiment public

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disposant d’une infrastructure d’accueil adéquate, et ce, à la demande du Président du Conseil ou de la

majorité absolue des Membres.

Article 3 (nouveau) . - Le Conseil Supérieur de la Fonction Publique se réunit chaque premier

jeudi du mois, de 14 heures 30 minutes à 17 heures 30 minutes, sur un ordre de jour bien déterminé, en

fonction d’un plan de travail établi par le Conseil.

Dans le cas où l’ordre du jour n’a pas pu être épuisé, faute de temps, une autre séance devra y être

consacrée, dans les 7 jours qui suivent, à une date fixée par délibération du Conseil.

Ladite séance ne donne pas lieu à une nouvelle convocation, et elle doit être levée dès que l’ordre

du jour en suspens est épuisé.

En dehors des réunions périodiques prévus au premier alinéa du présent article, le Conseil peut

également se réunir pour des cas d’urgence, dans les conditions stipulées à l’article 2, alinéa 2

(nouveau) du Décret N° 97-946 du 04 juillet 1997.

Article 4 . - Toute convocation du Conseil Supérieur de la Fonction Publique est faite par son

Président dans les conditions prévues au premier alinéa de l’article 2 du Décret N° 93-963 du 14

décembre 1993.

Conformément aux dispositions de l’article 2 (nouveau) du Décret N° 97-946 du 04 juillet 1997, la

convocation comportant l’ordre du jour doit être adressé aux intéressés, 15 jours au moins avant la

date d’une réunion périodique, et 72 heures au moins, pour les réunions urgentes.

Dans le cas des réunions périodiques, la convocation pour la plus prochaine réunion est considéré

comme communiquée en temps voulu aux membres présents à la dernière réunion. Il ne sera adressé

une convocation qu’aux absents de la dernière réunion, et ce, dans un délai de 15 jours au moins.

Il en est de même pour la réunion urgente décidée lors d’une précédente séance, sauf que dans ce

dernier cas, le délai d’envoi de la convocation est de 72 heures au moins.

Article 5 (nouveau) . - Le Président du Conseil Supérieur de la Fonction Publique arrête l’ordre du

jour des réunions du Conseil. A la fin d’une réunion périodique, le Conseil décide des questions à

inscrire en priorité, à l’ordre du jour de la réunion suivante.

L’ordre du jour d’une réunion urgente est défini dans les conditions et selon la procédure stipulées

à l’article 3 du Décret ci-dessus.

Les membres ont l’initiative de l’ordre du jour et envoient au Secrétariat technique leur

proposition.

Dans les cas exceptionnels, les Membres votent pour des points d’ordre du jour en début de

réunion.

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Article 6 . - Seul le Membre titulaire est tenu de participer aux réunions du Conseil Supérieur de la

Fonction Publique. En cas d’empêchement, il peut se faire remplacer par son suppléant.

Le titulaire et son suppléant peuvent siéger ensemble à une séance du Conseil. Dans ce cas, le

suppléant peut participer à tous les débats, toutefois il ne prend pas part aux votes.

Toute personne consultée par le Conseil, conformément aux dispositions de l’alinéa 3 (nouveau) de

l’article premier du Décret N° 97-946, ne peut intervenir que dans la partie des débats, à l’exclusion du

vote, relative aux questions pour lesquelles sa présence a été demandée.

Article 7 . - Le Président du Conseil Supérieur de la Fonction Publique ou son Représentant

dûment nommé par une décision réglementaire préside les séances du Conseil.

Il en assure également la police. A ce titre, il peut procéder à l’expulsion de tout fauteur de troubles

portant entrave au bon déroulement des réunions.

Article 8. - Les documents relatifs aux dossiers prévus à l’ordre du jour des réunions au

programme sont tenus disponibles auprès du Secrétariat Technique du Conseil aux délais convenus.

Ceux relatifs aux réunions urgentes sont communiqués dans les conditions et selon procédure stipulées

dans le Décret N° 97-946 du 04 juillet 1997.

Dans les deux cas, les Membres peuvent à tout moment demander accès ou communication de

documents et d’informations complémentaires se rapportant aux dossiers à l’ordre du jour, et

éventuellement demander à différer l’avis du Conseil sur la question.

Pour l’éclairage du Conseil, les Membres peuvent proposer de consulter des personnes ou

organismes compétents en la matière. Il appartient au Conseil d’apprécier la pertinence et

l’opportunité de chaque proposition de consultation.

Article 9 . - Conformément aux dispositions du premier alinéa de l’article 3 du Décret N° 93-963

du 14 décembre 1993, le Conseil Supérieur de la Fonction Publique ne peut siéger valablement qu’à la

majorité absolue de ses Membres.

Le quorum à considérer est constitué exclusivement des Membres titulaires et des Membres

suppléants remplaçant les titulaires empêchés.

Le quorum es compté après 15 minutes de délai de grâce.

Le quorum atteint en début de réunion reste valide jusqu’à la fin de celle-ci.

Dans le cas où le quorum n’est pas atteint, un seconde réunion sera tenue, dans les conditions

stipulées à l’article 3, alinéa 2 (nouveau) du Décret N° 97-946 du 04 juillet 1997.

Article 10 (nouveau) . - Les délibérations du Conseil Supérieur de la Fonction Publique sont prises

à la majorité absolue des Membres présents, conformément aux dispositions de l’article 5 du Décret

N° 2002-1195 du 7 octobre 2002.

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En cas de partage égal des voix, la voix du Président est prépondérante.

Le droit de vote est personnel. En aucun cas, il ne peut être exercé, ni par procuration ni par

correspondance.

Le vote a lieu à main levée, ou au scrutin secret à la demande du tiers des Membres présents.

Article 11 (nouveau) . - Chaque réunion fait l’objet d’un procès-verbal. Le Président se fait

assister d’un(e) secrétaire pour le secrétariat de réunion conformément aux dispositions de l’article 6

du Décret N° 2002-1195 du 7 octobre 2002.

Le Conseil désigne deux représentant, soit un par entité.

Tout procès-verbal adopté est consigné dans le Registre de procès-verbal avec la liste de présence

signée, les résultats des votes et l’attribution éventuelle des missions et des tâches.

Le procès-verbal est adopté par les Membres avant toute nouvelle réunion, après lecture soit par le

représentant de l’Administration, soit par le représentant des Centrales Syndicales, pour observation

sur la fidélité de sa teneur.

La lecture du P.V. ne doit en aucun cas donner lieu à une reprise de débat, ni a fortiori à une remise

en question des décisions.

SECTION -II

Article 12 . - Sauf empêchement majeur dûment justifié, trois absences successives, ou un total de

trois absences en trois mois, ou deux absences successives ayant entraîné défaut de quorum sont des

défaillances et entraînent perte du statut au même titre qu’une démission ou entraves flagrantes au bon

fonctionnement du Conseil.

Est appelée « absence », au sens du premier alinéa du présent article, l’absence simultanée du

titulaire et de son suppléant.

Les absences seront consignées dans un registre des présences et portées à la connaissance des

entités respectives.

Sauf mention contraire explicite de sa part, le Membre excusé par écrit est considéré comme

empêché et solidaire de la réunion en question.

Article 13 (nouveau) . - Les débats ne doivent porter que sur les questions inscrites à l’ordre du

jour.

Le Président doit retirer la parole à tout Membre dont l’intervention s’écarte du sujet débattu.

La durée accordée à tout intervenant ne peut excéder trois minutes, sauf pour les grands sujets.

Article 14 . - Chaque Membre comme chaque commission est tenu à la diligence et au respect des

meilleurs délais dans les missions et tâches confiées par le Conseil.

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SECTION - IV

Article 15 . - Le Conseil adopte son plan de travail pour une période déterminée. Le plan de travail

ainsi que toute activité du Conseil en général, se justifie uniquement dans le cadre de sa mission et de

ses attributions définies par les textes législatifs et réglementaires qui le régissent.

Article 16 (nouveau) . - Pour la recherche d’efficacité, la méthode de travail du Conseil inclue le

travail en commission. La définition des missions et tâches d’information à assigner à une commission

ainsi que la constitution de commission elle-même se fait en réunion du Conseil.

Toute commission doit rendre compte au Conseil par écrit et/ou verbal et dans le délai imparti.

Article 17 . - Les missions et tâches individuelles confiées à des Membres sont réglées de la même

manière que les commissions.

Article 18 . - Le Conseil se constitue une documentation appropriée, pour une meilleure

information et pour une vision plus large de sa mission. Les mesures les plus strictes seront appliquées

quant à la gestion de la documentation, qui associera le Conseil lui-même et le Secrétariat Technique.

Le documentation sera constituée dans le premier temps de contributions sollicitées des organismes

tels que : OIT, FMI, BM, PAIGEP, Ministères.

Article 19 . - Demandés pour l’éclairage du Conseil, les interventions, conférences ou

consultations font partie intégrante des réunions et sont par conséquent soumises à la même discipline.

Article 20 . - Pour son usage, le Conseil est tenu de faire une réunion d’évaluation périodique de

son travail par rapport au plan de travail.

La fréquence des réunions d’évaluation périodique est déterminée au moment de l’établissement du

plan de travail.

Article 21 . - Par souci de transparence, la Conseil communique, en collaboration avec son

Secrétariat Technique, un bulletin semestriel à l’attention notamment des entités mandantes, des

institutions et organismes susceptibles d’y trouver intérêt, des Régions.

Le Conseil peut également, en cas de besoin, tenir des conférences de presse, ou émettre des

communiqués par voie de presse.

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Article 22 . - Le Président du Conseil Supérieur de la Fonction Publique doit, dans un délai de

deux mois, informer, par une communication écrite, les Membres du Conseil des suites aux avis et

propositions formulés par le Conseil.

SECTION - V

Article 23 . - Sont et demeurent abrogées toutes dispositions contraires au présent arrêté.

Article 24 . - Le présent arrêté sera enregistré et publié au Journal Officiel de la République.

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REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

-----------------

MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE,

DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES

-----------------

DECRET N° 2004-796

relatif à l’organisation des Commissions Administratives Paritaires

LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT,

Vu la Constitution ;

Vu la Loi N° 2003-011 du 03 septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires ;

Vu le Décret N° 2002-1195 du 7 octobre 2002 abrogeant et remplaçant le Décret N° 93-963 du 14 décembre

1993 fixant la composition ainsi que les règles d’organisation et de fonctionnement du Conseil Supérieur de

la Fonction Publique et les textes subséquents ;

Vu le Décret N° 2003-007 du 12 janvier 2003 portant nomination du Premier Ministre, Chef du

Gouvernement ;

Vu le Décret N° 2003-008 du 16 janvier 2003, modifié par les Décrets N° 2004-001 du 5 janvier 2004 et N°

2004-680 du 5 juillet 2004 portant nomination des Membres du Gouvernement ;

Vu le Décret N° 2004-198 du 17 février 2004 fixant les attributions du Ministre de la Fonction Publique, du

Travail et des Lois Sociales ainsi que l’organisation générale de son Ministère ;

Après avis du Conseil Supérieur de la Fonction Publique en date du 1er avril 2004

Sur proposition du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales ;

En Conseil du Gouvernement ;

DECRETE :

DES DISPOSITIONS GENERALES

Article premier - Le présent Décret, pris en application de l’article 39 de la Loi N° 2003-011 du 3 septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires, fixe les attributions, la composition et le mode de désignation des membres des Commissions Administratives Paritaires.

Les Commissions Administratives Paritaires, pour chacun des corps de fonctionnaires, au niveau central et au niveau de chaque Province :

- En tant que Commission de recrutement, contrôlent et suivent l’organisation des

concours administratifs et proposent l’intégration des agents non encadrés de l’Etat dans chaque

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corps de fonctionnaires intéressé, dans les conditions prévues aux articles 17, 18, 19 et 20 de la

Loi portant statut général des fonctionnaires ;

- En tant que Commission de titularisation, proposent, dans les conditions prévues aux

articles 22 et 23 de Loi portant statut général des fonctionnaires, la titularisation des stagiaires du

corps intéressé ;

- En tant que Commission d’avancement, ils examinent le tableau d’avancement et

proposent les avancements de classe dans le corps intéressé dans les conditions prévues aux

articles 42, 43, 44, 46, 48 et 49 de la Loi N° 2003-011 du 3 septembre 2003 susvisée et au Décret

fixant les modalités d’établissement des tableaux d’avancement de classe des fonctionnaires,

- En tant que Conseil de discipline, proposent, dans les conditions prévues aux articles

52, 53 et 54 de la Loi N° 2003-011 du 3 septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires

et au Décret fixant le régime disciplinaire des fonctionnaires, les sanctions disciplinaires qui, le cas

échéant, peuvent être infligées à des fonctionnaires du corps intéressé.

Article 2 – Siège :

Les Commissions Administratives Paritaires des corps de fonctionnaires siègent :

- au niveau central, au Ministère chargé de la Fonction Publique pour les stagiaires et

fonctionnaires travaillant dans les services centraux ;

- au niveau provincial, à la Direction ou au Service Provinciaux chargés de la Fonction

Publique pour les stagiaires et fonctionnaires en service dans les services provinciaux et

périphériques.

TITRE PREMIER

DES ATTRIBUTIONS DES COMMISSIONS ADMINISTRATIVES PARITAIRES

Article 3 – Attributions :

Les Commissions Administratives Paritaires sont des organes consultatifs.

Ces Commissions sont convoquées par le Ministre ou par les Directeurs ou Chefs de Services Provinciaux chargés de la Fonction Publique ou leur représentant, chaque fois qu’il échoit et notamment :

- En formation de recrutement pour les questions résultant de l’application des articles 18-19-20 et

21 de la Loi N° 2003-011 du 3 septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires et dans les cas

prévus dans les textes réglementaires fixant les modalités de recrutement, notamment les organisations

des concours directs et professionnels, et l’intégration des agents non encadrés de l’Etat ;

- En formation de titularisation pour les questions résultant de l’application de l’article 22 et 23 de

la Loi N° 2003-011 du 3 septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires ;

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- En formation d’avancement pour les questions résultant de l’application des articles 42-43-44-45-

46-47-48 et 49 de la Loi N° 2003-011 du 3 septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires et

dans les cas prévus au Décret fixant les modalités d’établissement des tableaux d’avancement de

classe des fonctionnaires ;

- En formation disciplinaire pour les questions résultant de l’application des articles 52-53-54-55 et

56 de la Loi N°2003-011 du 3 septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires et des

dispositions du Décret portant régime disciplinaire des fonctionnaires.

TITRE II

DE LA COMPOSITION DES COMMISSIONS ADMINISTRATIVES PARITAIRES

CHAPITRE PREMIER

Des Dispositions Générales

Article 4.- Composition :

Chaque Commission Administrative Paritaire est composée comme suit :

a) De deux (2) représentants de l’Administration, dont :

1° Le Président :

- Au niveau central : Le Ministre chargé de la Fonction Publique ou son représentant ;

- Au niveau provincial : le Directeur Provincial ou le Chef de service Provincial chargé

de la Fonction Publique ou leur représentant

2° Le Rapporteur :

Le représentant du Ministre, du Secrétaire d’Etat, du Directeur ou du Chef de Service provincial ou

Interrégional dont relève le corps de l’intéressé.

b) De deux (2) fonctionnaires représentant le corps intéressé, membres, élus dans les conditions

fixées aux articles ci-dessous.

c) Un secrétaire chargé de la rédaction du procès-verbal, désigné par le Ministre chargé de la

Fonction Publique, ou le Directeur ou Chef de service Provincial chargés de la Fonction Publique.

Le secrétaire de la Commission ou du Conseil assiste aux séances mais ne prend pas part aux

délibérations, même à titre consultatif.

Pour le Conseil de discipline, le rapporteur du Ministère, du Secrétaire d’Etat, du Directeur

Provincial ou Interrégional dont relève le corps de l’intéressé est représenté par un fonctionnaire qui,

en tout état de cause, doit avoir un grade supérieur à celui du fonctionnaire incriminé.

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Article 5 – Durée du mandat :

Les représentants du personnel au sein des Commissions Administratives Paritaires sont élus pour

une période de trois (3) années calendaires. Leur mandat est gratuit. Les représentants sortants sont

rééligibles.

Si, au cours de son mandat, le fonctionnaire élu tombe dans un cas d’inéligibilité prévu à l’article 7

ci-après, il est déchu de son mandat.

La durée du mandat d’un membre déchu ou affecté hors de la circonscription de son élection, est

réduite, Il est remplacé conformément aux dispositions de l’article 17 ci-dessous.

La durée du mandat d’une Commission peut être exceptionnellement prolongée dans l’intérêt du

service, par arrêté du Ministre chargé de la Fonction Publique, notamment afin de permettre d’opérer

le renouvellement simultané de plusieurs commissions relevant d’un même service. En aucun cas,

cette prolongation ne peut excéder six mois.

Article 6 – Electeur et éligibilité :

Sont électeurs et éligibles, au titre de la Commission Administrative Paritaire d’un corps donné au

niveau central et au niveau provincial, l’ensemble des fonctionnaires de ce corps en position d’activité

en service dans leur circonscription, à la date de l’élection. Les intéressés sont inscrits sur une liste

électorale unique pour chaque corps et chaque circonscription.

Les fonctionnaires en position de détachement sont électeurs et éligibles dans leur corps d’origine.

Sont électeurs et éligibles les fonctionnaires, appartenant au corps intéressé, présentés par les

organisations syndicales légalement constituées.

Les candidats aux élections ont, autant que faire se peut, une résidence ou poste d’affectation

proche du lieu de réunion des Commissions.

Article 7 - Inéligibilité :

Ne peuvent être élus, les fonctionnaires détachés pour exercer les fonctions de Membre du

Gouvernement ou une Fonction Publique élective, en congé de longue durée ou en expectative de

retraite, ni ceux qui ont été frappés d’une sanction disciplinaire autre que les sanctions du premier

degré (avertissement et blâme) à moins qu’ils n’aient bénéficié d’une amnistie disciplinaire ou de la

réhabilitation disciplinaire.

CHAPITRE II – Du mode de désignation des représentants du personnel

Article 8 – Ouverture du scrutin :

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La date des élections ainsi que les modalités du scrutin sont fixées, pour chaque corps et pour

chaque circonscription, par voie d’arrêté du Ministre chargé de la Fonction Publique et publié au

Journal Officiel de la République de Madagascar au moins deux (2) mois à l’avance.

Article 9 – Modalités de la représentation :

A l’intérieur de chaque corps, les fonctionnaires sont répartis en deux (2) groupes de classe, l’un

inférieur, l’autre supérieur.

Cette répartition est fixée par l’arrêté portant ouverture des élections, visé à l’article 8 ci-dessus.

L’ensemble des fonctionnaires du corps élit au scrutin uninominal et secret.

1° - Un (1) représentant titulaire et un (1) représentant suppléant parmi les fonctionnaires

appartenant au groupe de classes supérieures.

2° - Un (1) représentant titulaire et un(1) représentant suppléant parmi les fonctionnaires

appartenant au groupe de classes inférieures.

Article10 – Groupement :

Lorsque l’effectif total des fonctionnaires d’un corps donné est inférieur à dix (10) unités, les deux

(2) groupes de classes seront rattachés, pour les opérations de scrutin et pour le fonctionnement de la

Commission de recrutement, de la Commission de titularisation, de la Commission d’avancement et

du Conseil de discipline, aux groupes de classes correspondants d’un ou plusieurs corps de classement

indiciaire comparable.

Article 11 – Composition des Commissions Electorales :

Les opérations matérielles s’effectuent, pour chaque corps, sous le contrôle et la responsabilité

d’une Commission électorale dont les membres sont nommés par le Ministre, le Secrétaire d’Etat, le

Directeur Général, le Directeur ou le Chef de Service dont relève le corps intéressé.

Cette commission est composée comme suit :

- Le Président : Le fonctionnaire le plus gradé, le doyen d’âge du corps pour

lequel il est procédé à des élections ou son représentant.

- Membres : Deux (2) fonctionnaires du corps intéressé, dont l’un remplira les

fonctions de secrétaire.

Article 12 – Attributions des Commissions Electorales

Chaque Commission électorale est chargée :

1° - d’établir la liste des électeurs du corps intéressé dans sa circonscription ;

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2° - de recevoir les déclarations individuelles de candidature signées par chaque candidat qui

devront parvenir au Président de la Commission, sous pli recommandé, un mois au plus tard avant la

date fixée pour les élections, le cachet de la poste faisant foi.

Aucune candidature ne peut être acceptée passé ce délai.

Après vérification par la Commission qui s’assure que les candidats réunissent les conditions

exigées pour l’éligibilité par le présent texte, la liste des candidats est arrêtée par le Ministre chargée

de la Fonction Publique, le Directeur ou Chef de Service Provincial de la Fonction Publique et publiée

au Journal Officiel de la République et diffusée par tous les moyens.

Dans les huit (8) jours qui suivent la publication de cette liste, les électeurs peuvent adresser au

Président de la Commission électorale toutes réclamations relatives à la composition de la liste des

candidats. La Commission électorale transmet sans délai les réclamations, avec avis motivé sur la suite

à donner, au Ministre chargé de la Fonction Publique, au Directeur ou Chef de Service Provincial de la

Fonction Publique ou à son délégué qui statuent dans les cinq (5) jours ;

3° - De recevoir et de dépouiller, le jour du scrutin, le bulletin de vote des électeurs. Le vote a

uniquement lieu par correspondance, par bulletin secret sous double enveloppe.

L’enveloppe intérieure ne doit porter aucun signe ou mention susceptible de l’individualiser ;

L’enveloppe extérieure porte le nom, la classe et l’échelon de l’électeur et est adressée, par courrier

administratif, au Président de la Commission Electorale ;

4° - De rédiger le procès-verbal des opérations électorales à faire parvenir, dès sa clôture, au

Ministre chargé de la Fonction Publique, au Directeur ou Chef de Service Provincial de la Fonction

Publique ou à son délégué qui arrêtent la liste des membres titulaires et suppléants élus. Les autres

candidats, s’ils ont obtenu quinze pour cent (15%) au moins du total des suffrages exprimés par les

fonctionnaires de leur corps sont inscrits sur une liste supplémentaire. Ces deux (2) listes sont publiées

au Journal Officiel de la République.

Article13 – Candidats élus :

Pour chaque groupe de grades ou de classes, les fonctionnaires élus sont classés dans l’ordre

décroissant du nombre de voix obtenue par chacun d’eux ; le premier est le représentant titulaire et le

second suppléant.

A égalité de voix pour les élus de chaque groupe de classes, le candidat le plus ancien dans le grade

le plus élevé a la priorité, et à égalité de voix, de grade et d’ancienneté, le plus âgé.

Il est procédé de la même façon pour l’établissement de la liste supplémentaire visée à l’article 12

ci-dessus.

Article14 – Contentieux des opérations électorales :

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Les contestations sur la validité des opérations électorales sont portées, dans un délai de huit (8)

jours à compter de la publication des résultats de l’élection, le cachet de la poste expéditrice faisant

foi, auprès du Ministre chargé de la Fonction Publique, du Directeur ou du Chef de Service Provincial

de la Fonction Publique qui statuent en dernier ressort, sauf recours devant la juridiction contentieuse.

TITRE III

DU FONCTIONNEMENT DES COMMISSIONS ADMINISTRATIVES PARITAIRES

Article15 - Les membres suppléants ne peuvent siéger ni à la Commission de recrutement, ni à la

Commission de titularisation, ni à la Commission d’avancement, ni au Conseil de discipline qu’en

remplacement des membres titulaires empêchés.

Article16 - Pour chaque corps, les représentants du personnel aux différentes Commissions ou aux

différents Conseils de discipline de ce corps sont les deux représentants titulaires ou, à défaut, les deux

suppléants du groupe de classes auquel appartient le fonctionnaire dont ceux qui les ont élus

apprécient leur situation, leurs mérites et leur conduite.

Par exception aux dispositions de l’alinéa précédent, siègent à la commission de titularisation ou à

la commission d’avancement lorsqu’elle examine les mérites d’un fonctionnaire du groupe de classes

inférieures, proposé pour le groupe de classes supérieures.

- le premier représentant titulaire ou, à défaut, dans l’ordre, le deuxième titulaire, le

premier ou le deuxième suppléant du groupe de classes, inférieures ;

- le premier représentant titulaire ou, à défaut, dans l’ordre, le deuxième titulaire, le

premier ou le deuxième suppléant du groupe de classes supérieurs.

Article17 – Remplacement des membres élus :

Lorsque le nombre d’un groupe de classes d’un corps donné ne permet plus la réunion de la

Commission Administrative Paritaire, il est procédé de la façon suivante :

1. S’il s’agit d’un groupe de classes inférieures, ses représentants sont remplacés par

ceux du groupe de classes supérieures ;

2. Dans les autres cas ou si les représentants sont dans l’impossibilité ou refusent de

siéger, il est fait appel, pour constituer ou compléter la Commission, aux fonctionnaires figurant

sur la liste supplémentaire visée à l’article 12, 4° alinéa ci-dessus dans l’ordre de leur classement

sur la liste.

Ces fonctionnaires sont choisis, compte tenu du groupe de classes auquel ils appartiennent,

dans les conditions prévues à l’article 16 ci-dessus ;

3. Si aucune des solutions prévues ci-dessus ne peut s’appliquer, il sera procédé à de

nouvelles élections.

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Article18 - Règle de fonctionnement :

Les membres de la Commission Administrative Paritaire, après délibération, expriment leur voix à

main levée ou par vote secret si l’un d’eux le demande.

En cas de partage égal de voix, celle du Président est prépondérante.

TITRE IV

DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET DIVERSES.

Article 19 .- La date et les modalités des élections pour le renouvellement des membres des

commissions d’avancement et des conseils de discipline élus en application du présent Décret sont

fixées par arrêté du Ministre chargé de la Fonction Publique et publié au Journal Officiel de la

République.

En tout état de cause, les commissions de recrutement, de titularisation, d’avancement et les

conseils de discipline des différents corps doivent être confirmées, renouvelées ou créées, aussitôt

après la publication du présent Décret.

Pour les corps nouvellement créés, les premières élections devront être organisées dès que l’effectif

de ces corps le permet.

Article 20 - Toutes dispositions contraires au présent Décret sont et demeurent abrogées,

notamment celles du Décret N° 60-048 du 09 mars 1960 relatif à l’organisation des Commissions

Administratives Paritaires des cadres de l’Etat.

Article 21 -Le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales et le Ministre de

l’Economie, des Finances et du Budget, sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’exécution du

présent Décret qui sera publié au Journal Officiel de la République.

PAR LE PREMIER MINISTRE,

CHEF DU GOUVERNEMENT,

LE MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE,

DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES

RANJIVASON Jean Théodore

Antananarivo, le 17 août 2004

Jacques SYLLA

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LE MINISTRE DE L’ECONOMIE, DES

FINANCES

ET DU BUDGET

RADAVIDSON Andriamparany Benjamin

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DECRET N°68-094

portant création et organisation de la Commission d’Appréciation des Stages

Le Président de la République, chef du Gouvernement,

Vu la Constitution,

Vu la Loi N° 60-003 du 15 février 1960 relative au Statut Général des fonctionnaires des cadres de l’Etat,

Vu le Décret N° 66-135 du 16 mars 1966 portant exécution et organisation de la Commission Nationale de s

Equivalences,

Vu l’avis du Conseil Supérieur de la Fonction Publique en date du 27 mai 1966 sur le rapport du Secrétaire

d’Etat à la Fonction Publique,

En Conseil des Ministres,

DECRETE

Article premier : Il est institué une Commission dénommée « Commission d’Appréciation des

Stages »

Les stages susvisés par le présent Décret sont exclusifs de celui prévu aux articles 26 et 27 de la Loi

N° 60-003 du 15 février 1960 relative au Statut Général des fonctionnaires des cadres de l’Etat.

Art.2 : La Commission d’appréciation des stages et composée comme suit :

Président :

Le Ministre chargé de la Fonction Publique ou son représentant,

Membres permanents :

Le Ministre d’Etat aux Affaires Etrangères ou son représentant,

Le Ministre des Finances et des Commerces ou son représentant,

Le Ministre des Affaires culturelles ou son représentant,

Le Directeur du cabinet du Président de la République ou son représentant,

Le commissaire Général au plan ou son représentant,

Le directeur du Contrôle Financier ou son représentant

Membres occasionnels :

Les Ministres, Secrétaires d’Etat, commissaires Généraux ou leurs représentants intéressés au stage

soumis à l’appréciation de la commission.

Secrétaire :

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Un fonctionnaire au Secrétaire d’Etat à la Fonction Publique, ses membres permanents et occasionnels

peuvent s’adjoindre, éventuellement, des techniciens, à titre consultatif.

Art.3 : La Commission se réunit sur convocation de son Président, et émet ses avis et propositions à la

majorité des membres présents, la voix du président étant prépondérante, en cas de partage égal des

voix.

Art.4 : La Commission est obligatoirement saisie au retour de stage des fonctionnaires ou des agents

de la Fonction Publique.

La Commission tient séance pour :

- examiner le déroulement des stages ;

- apprécier les résultats obtenus par les fonctionnaires ;

- proposer bénéficiaires.

Art.5 : Les propositions de la Commission sont adressées par son Président, avec le dossier du stage

qui en fait l’objet, au Vice-président du Gouvernement qui peut :

- soit approuver les propositions de la « Commission d’appréciation des stages » et notifier le président

de cette commission de son approbation ;

- soit renvoyer le dossier à la commission pour un nouvel examen, avant de statuer en dernier ressort.

Art.6 : Le Vice-président du Gouvernement, le Ministre des Affaires Etrangères, le Ministre des

Affaires Culturelles, le Ministre des Finances et du Commerce, le Secrétaire d’Etat à la Fonction

Publique et le Commissaire Général au plan sont chargés chacun, en ce qui le concerne de l’exécution

du présent Décret qui sera publié au Journal Officiel de la République.

Fait à Tananarive, le 22 février

1968

Pour le Président de la République, chef du Gouvernement et par délégation

Le Vice-Président du Gouvernement

Calvin TSIEBO

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REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

-----------------

MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE,

DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES

----------------- DECRET N° 2005-074

fixant les missions, la composition et les règles de fonctionnement de la Commission Nationale

des Equivalences Administratives des Titres

LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT,

Vu la Constitution ;

Vu la Loi N° 2003-011 du 03 septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires ;

Vu le Décret N° 73 -130 du 17 mai 1973 portant délégation de pouvoirs en matière de gestion du personnel

de l’Etat aux Ministres et Chefs de Province ;

Vu le Décret N° 2002-1195 abrogeant et remplaçant le Décret N° 93-963 du 14 décembre 1993 fixant la

composition ainsi que les règles d’organisation et de fonctionnement du Conseil Supérieur de la Fonction

Publique et les textes subséquents ;

Vu le Décret N° 2003-007 du 12 janvier 2003 portant nomination du Premier Ministre, Chef du

Gouvernement ;

Vu le Décret N° 2003-008 du 16 janvier 2003, modifié par les Décrets N° 2004-001 du 5 janvier 2004, N°

2004-680 du 5 juillet 2004 et N° 2004-1076 du 7 décembre 2004 portant nomination des Membres du

Gouvernement ;

Vu le Décret N° 2004-198 du 17 février 2004 fixant les attributions du Ministre de la Fonction Publique, du

Travail et des Lois Sociales ainsi que l’organisation générale de son Ministère ;

Après avis du Conseil Supérieur de la Fonction Publique en date du 06 janvier 2005 ;

Sur proposition du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales ;

En Conseil du Gouvernement ;

DECRETE :

Article premier. Il est institué au sein du Ministère chargé de la Fonction Publique, une

Commission Nationale des Equivalences Administratives des Titres, en abrégé CNEAT, chargée de

déterminer le niveau des titres par rapport au classement hiérarchique des corps de fonctionnaires.

Les équivalences administratives des titres sont délivrées :

en vue de permettre aux titulaires de participer à :

- des concours d’entrée dans les établissements publics nationaux de formation,

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- des sélections en matière de bourses d’études ;

en vue de permettre aux fonctionnaires boursiers de l’Etat Malagasy qui ont

effectué un stage à l’extérieur, d’au moins six mois, d'être nommés sur titre ;

en vue de recrutement des agents non encadrés de l’Etat.

Chapitre I : Des missions

Article 2. - La Commission Nationale des Equivalences Administratives des Titres est chargée :

- d’étudier, exclusivement au titre de la Fonction Publique, les demandes d’équivalence

des diplômes, certificats, attestations ou titres quelconques délivrés soit à Madagascar, soit dans

des Pays étrangers par des établissements de formation publics ou privés agréés par l’Etat ;

- de donner son avis sur les équivalences demandées.

La reconnaissance des équivalences administratives est constatée par arrêté du Ministre

chargé de la Fonction Publique lequel est publié au Journal Officiel de la République.

Chapitre II : De la composition

Article 3. - La Commission Nationale des Equivalences Administratives des Titres est composée

comme suit :

Président : - Le Ministre chargé de la Fonction Publique ou son représentant ;

Membres permanents :

1. Un représentant du département chargé de l’Enseignement Supérieur ;

2. Un représentant du département chargé de l’Enseignement Secondaire et de

l’Education fondamentale ;

3. Un représentant du département chargé de l’Enseignement Technique et de la

Formation Professionnelle

4. Un représentant des Universités ;

5. Un représentant du Ministre chargé des Affaires Etrangères ;

6. Un représentant du Ministre chargé du Budget ;

7. Un représentant du Ministre chargé du Plan ;

8. Un représentant du département chargé de la Fonction Publique.

Membres occasionnels :

- Les représentants des Ministres de tutelle de la spécialité intéressée au titre dont

l’équivalence est demandée ;

- Les Présidents des Ordres professionnels intéressés au titre dont l’équivalence est

demandée ;

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Les membres permanents et occasionnels peuvent s’adjoindre éventuellement, à titre

consultatif, à toute personne qui peut leur apporter des informations et précisions complémentaires.

Le secrétariat est assuré par un fonctionnaire du service chargé des Equivalences

Administratives des Titres du Ministère chargé de la Fonction Publique.

Chapitre III : Des règles de fonctionnement

Article 4. - La Commission Nationale des Equivalences Administratives des Titres se réunit en

session ordinaire le premier jeudi du mois sur convocation de son Président.

La Commission peut en outre se réunir en session extraordinaire, chaque fois que les besoins

l’exigent, soit sur l’initiative de son Président, soit à la demande d’au moins deux tiers de ses membres

permanents.

L’ordre du jour de chaque séance et les dossiers y afférents sont communiqués aux membres

permanents de la Commission ainsi qu’aux membres occasionnels, pour étude préalable, huit jours au

moins avant la date de la réunion.

Article 5. - L’avis de la Commission Nationale des Equivalences Administratives des Titres n’est

valable qu’en présence de la majorité absolue de ses membres permanents.

Si le quorum n’est pas atteint, il est procédé dans les huit jours à une seconde réunion auquel

cas, les avis sont pris à la majorité simple des membres présents.

En cas de partage égal des voix, celle du Président est prépondérante.

Pour les spécialités intéressant un département ministériel et / ou un ordre professionnel, la

Commission doit au préalable requérir leur avis avant la prise de décision.

Article 6. - Le Secrétariat de la Commission tient à jour les arrêtés portant équivalence

administrative reconnue par la Fonction Publique.

Il dresse et numérote les procès verbaux des réunions de la Commission et en assure la

conservation.

Article 7. – Les membres permanents sont nommés par arrêté du Ministre chargé de la Fonction

Publique sur proposition des Ministres et Présidents concernés.

Article 8. – Les membres permanents doivent être des fonctionnaires de niveau au moins du

Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) ou équivalent ou avoir des expériences professionnelles en

matière de systèmes de formation.

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Article 9. - Lorsqu’un membre de la Commission Nationale des Equivalences Administratives des

Titres perd en cours de mandat la qualité qui a motivé sa nomination, il est procédé à son

remplacement dans les mêmes formes prévues pour sa désignation, pour le délai restant à courir.

Article 10. – Le mandat des membres de la Commission Nationale des Equivalences

Administratives des Titres est gratuit, pour une durée de trois ans renouvelable.

Toutefois, une indemnité représentative des frais occasionnés pour la participation aux réunions de

la Commission est attribuée aux membres, à la charge du Ministère chargé de la Fonction Publique.

Chapitre VI : Des dispositions diverses

Article 11. - Les demandes d’équivalence administrative sont adressées au Ministre chargé de la

Fonction Publique.

Article 12. - Les critères d’obtention d’équivalence administrative sont les :

1. Titres délivrés par des établissements de formation publics ou privés agréés par l’Etat ;

2. Titres homologués par les Ministères chargés des enseignements ;

3. Titres délivrés à l’issue d’un examen en salle ;

4. Formations académiques d’une durée minimum de 650 heures, équivalente d’une

année académique ;

5. Formations professionnelles et / ou stages professionnels d’une durée minimum de

1200 heures.

Article 13. - Toutes dispositions contraires au présent Décret sont et demeurent abrogées

notamment celles du Décret N° 66-135 du 16 mars 1966 modifié par le Décret N° 72-134 du 14

novembre 1972 créant une Commission Nationale des Equivalences.

Article 14. Le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales, le Ministre de

l’Economie, des Finances et du Budget sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du

présent Décret qui sera publié au Journal Officiel de la République.

Fait à Antananarivo, le 1er février 2005

PAR LE PREMIER MINISTRE,

CHEF DU GOUVERNEMENT,

LE MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE,

Jacques SYLLA

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DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES

RANJIVASON Jean Théodore

LE MINISTRE DE L’ECONOMIE,

DES FINANCES ET DU BUDGET

RADAVIDSON Andriamparany Benjamin

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Décret N° 76-167

portant création d’un Conseil National de santé et des Conseils provinciaux de santé

Le Président de la République Démocratique de Madagascar,

Vu la Constitution,

Vu l’Ordonnance N° 62-072 du 29 septembre 1962 portant codification des textes législatifs de la Santé

Publique,

Vu la Loi N° 60-003 du 15 février 1960 relative au Statut Général des fonctionnaires des cadres de l’Etat,

Vu le Décret N° 60-124 du 1er juin 1960 fixant le régime des congés, permissions et autorisations d’absence

des fonctionnaires des cadres de l’Etat,

Vu le Décret N° 76-007 du 13 janvier 1976 portant nomination des membres du Gouvernement,

Vu le Décret N° 76-029 du 3 février 1976 fixant les attributions du Ministre de la Santé ainsi que

l’organisation générale de son Ministère,

En Conseil des Ministres,

DECRETE

Article premier : Il est créé :

- un Conseil national de santé dont le siège est à Antananarivo ;

- un Conseil provincial de santé au niveau de chaque chef-lieu de province de Madagascar.

Article 2 : Le Conseil provincial de santé est consulté sur toutes les questions médicales se rapportant

à la situation des fonctionnaires des cadres de l’Etat en service à l’intérieur de la province,

notamment :

- la constatation de l’aptitude ou de l’inaptitude à être nommé à un emploi public lorsque le candidat

produit un certificat de contre-visite contestant les conclusions des médecins agréés ;

- l’attribution et le renouvellement des congés de maladie d’une durée supérieure à un mois et des

congés de cure thermale ;

- la constatation de l’inaptitude temporaire ou définitive de ces fonctionnaires à être maintenus en

activité de service ;

- l’octroi et le renouvellement des congés de longue durée ;

- l’aptitude à la réintégration dans les cadres à l’issue d’un congé de logue durée ;

- l’éventuelle orientation professionnelle de ces fonctionnaires réintégrés dans les cadres.

Article 3 : Le Conseil national de santé est consulté :

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- sur toutes les questions médicales qui dépassent les possibilités techniques des conseils provinciaux

de santé, notamment celles nécessitant des examens plus poussés qui ne peuvent être réalisés au

niveau de la province ;

- sur les éventuelles évacuations sanitaires à l’extérieur du territoire de Madagascar.

Article 4 : La composition du Conseil national de santé est fixée comme suit :

Président :

- le directeur des services sanitaires et médicaux, représentant le Ministre chargé de la Santé.

Membres titulaires :

- le médecin-chef de l’Hôpital général d’Antananarivo ;

- un docteur en médecine le plus élevé en grade des médecins-chefs des services de médecine générale

de l’Hôpital général d’Antananarivo ;

- un docteur en médecine le plus élevé en grade des médecins-chefs de chirurgie de l’Hôpital général

d’Antananarivo

- le médecin-chef de la Division centrale antituberculeuse.

Membres suppléants :

- le médecin-chef de la maternité de l’Hôpital général d’Antananarivo ;

- le médecin chef du Service neuro-psychatrie de l’Hôpital général d’Antananarivo ;

- le médecin-chef du Service de radiologie de l’Hôpital général d’Antananarivo.

Le membre du Conseil n’a pas le droit de siéger s’il est déjà le médecin traitant du fonctionnaire en

cause.

En cas d’empêchement du directeur des Services sanitaires et médicaux, la présidence du Conseil est

dévolue de droit au membre titulaire le plus élevé en grade ou le plus ancien dans ce grade, lequel est

subséquemment remplacé par un des membres suppléants.

Article 5 : La composition du Conseil provincial de santé est fixée comme suit :

Président :

- le chef du Service provincial de la santé, représentant le Ministre de la Santé.

Membres titulaires :

- le médecin-chef du Service de médecine générale de l’Hôpital principal ou général du chef-lieu de

province ;

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- le médecin-chef du Service de chirurgie de l’Hôpital principal ou général du chef-lieu de province ;

- le médecin responsable du Service de la Maternité de l’Hôpital principal ou général du chef-lieu de

province ;

- le médecin responsable du Service antituberculeux de l’Hôpital principal ou général du chef-lieu de

province ;

Membres suppléants :

- le médecin le plus élevé en grade du Service de médecine générale de l’Hôpital principal ou général

du chef-lieu de province ;

- le médecin le plus élevé en grade du Service de chirurgie de l’Hôpital principal ou général du chef-

lieu de province ;

- le médecin le plus élevé en grade du Service de psychiatrie de l’Hôpital principal ou général du chef-

lieu de province.

Le membre du Conseil n’a pas le droit de siéger s’il est déjà le médecin traitant du fonctionnaire en

cause.

En cas d’empêchement du chef de Service provincial de santé, la présidence du Conseil est dévolue de

droit au membre titulaire le plus élevé en grade ou le plus ancien dans ce grade, lequel est

subséquemment remplacé par un des membres suppléants.

Article 6 : Le Conseil national de santé, comme le Conseil provincial se réunit sur convocation de son

Président en séance ordinaire, une fois par mois et en séance spéciale pour les affaires urgentes.

Article 7 : Le Conseil national ou provincial de santé, préalablement à tout examen d’un dossier sur

lequel il statue en principe sur pièces, peut demander à se faire effectivement présenter les

fonctionnaires en cause. Il peut en outre se faire assister par des experts de son choix.

Le fonctionnaire en cause peut également s’il le désire :

a) soit demander à se faire entendre par le Conseil de santé se faire assister par un médecin en

exercice de son choix ;

b) soit demander à se faire entendre un médecin par un médecin en exercice de son choix ;

c) soit produire un certificat de contre-visite.

Article 8 : Le Conseil national ou provincial délibère sur toutes les questions qui lui sont soumises.

Les délibérations sont secrètes et les avis doivent être rendus à la majorité des cinq membres

composant le Conseil.

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Le vote est personnel.

Article 9 : Le dossier médical du fonctionnaire en cause sera constitué par le médecin de la formation

dans laquelle le fonctionnaire est hospitalisé et adressé sous le secret médical au Conseil national ou

provincial intéressé. Si besoin est, le Conseil demande au Ministère chargé de la Fonction Publique les

renseignements concernant la situation administrative du fonctionnaire intéressé.

Si le Conseil provincial se trouve devant des impossibilités techniques, il transmettra le dossier au

Conseil national.

Article 10 : Le secrétariat du Conseil national de santé est assuré par un fonctionnaire en service à la

Direction des Services sanitaires et médicaux.

Le secrétariat du Conseil provincial de santé est assuré par un fonctionnaire en service à la chefferie du

Service provincial de la santé.

Le secrétariat tient un registre des procès verbaux des séances.

Article 11 : Les dispositions contraires au présent Décret sont abrogées, notamment celles du Décret

N° 60-293 du 26 août 1960.

Article 12 : Le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales et le Ministre de la

Santé sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent Décret qui sera publié au

Journal Officiel de la République.

Fait à Antananarivo, 21 avril 1976

Didier RATSIRAKA

Par le Président de la République Démocratique de Madagascar :

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Le Colonel Joël RAKOTOMALALA

Le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales

Pierre-Marius RANDRANTO.

Le Ministre de la Santé

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Jean Jacques SERAPHIN

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Décret N° 97-1220 du 16 octobre 1997

organisant l'Inspection générale de l'Etat et fixant les règles de son fonctionnement

(J.O. n° 2467 du 01.12.97, p. 2301)

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Vu la Constitution du 18 septembre 1992,

Vu la Loi constitutionnelle N° 95-001 du 13 octobre 1995 portant révision des articles 53, 61, 74, 75, 90, 91

et 94 de la Constitution du 18 septembre 1992,

Vu la Loi N° 63-015 du 15 juillet 1963 portant dispositions générales sur les finances publiques, ensemble

les textes qui l'ont complétée ou modifiée,

Vu la Loi N° 90-023 du 23 novembre 1990 portant création du Conseil de discipline financière et

budgétaire,

Vu l'ordonnance N° 93-019 du 30 avril 1993 relative au statut général des fonctionnaires,

Vu l'ordonnance N° 93-027 du 13 mai 1993 relative à la réglementation sur les hauts emplois de l'Etat,

Vu la Loi N° 94-025 du 17 novembre 1994 relative au statut général des agents non encadrés de l'Etat,

Vu l'ordonnance N° 92-005-HAE du 7 juillet 1992 portant statut spécial du corps des inspecteurs d'Etat,

Vu le Décret N° 69-548 du 11 novembre 1969 fixant le statut particulier du corps des contrôleurs d'Etat,

Vu le Décret N° 76-132 du 31 mars 1976 portant réglementation des hauts emplois de l'Etat, ensemble les

textes qui l'ont modifié ou complété,

Vu le Décret N° 91-056 du 29 janvier 1991 modifié par le Décret N° 94-624 du 28 septembre 1994 portant

réglementation des marchés publics,

Vu le Décret N° 92-970 du 11 novembre 1992 portant règlement général sur l'exécution des dépenses

publiques du Budget général de l'Etat et de la gestion des crédits de fonctionnement et d'investissement,

Vu le Décret N° 93-442 du 11 août 1993 portant attribution d'indemnités de spécialisation financière,

ensemble le Décret N° 92-936 du 28 octobre 1992 modifiant les dispositions du Décret N° 61-256 du 26 mai

1961 instituant une indemnité de spécialisation financière en faveur de certains fonctionnaires de services de

la Direction générale des Finances

Vu le Décret N° 97-128 du 21 février 1997 portant nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Vu le Décret N° 97-129 du 27 février 1997 portant nomination des membres du Gouvernement,

Vu le Décret N° 97-134 du 2 mars 1997 portant organisation de la Présidence de la République, notamment

en son article 15,

Vu le Décret N° 97-1219 du 16 octobre 1997 instituant une Inspection générale de l'Etat,

En conseil du Gouvernement,

DECRETE :

Article premier - L'Inspection générale de l'Etat, IGE, organisme d'inspection et de contrôle dont

dispose le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, est organisée et fonctionne dans les conditions

définies ci-après TITRE PREMIER

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ORGANISATION

CHAPITRE PREMIER

Le Secrétariat général

Art. 2 - L'Inspection général de l'Etat est placée sous l'autorité d'un Secrétaire général choisi parmi

les inspecteurs généraux d'Etat et nommé par Décret en conseil des Ministres. Il relève directement du

Premier Ministre, Chef du Gouvernement, et a rang de Secrétaire général des Services du Premier

Ministre.

Art. 3 - L'Inspection générale de l'Etat comprend :

a. Au niveau central :

- Une Direction générale du Contrôle des dépenses engagées ;

- Une Direction générale de l'inspection d'Etat ;

- Une Direction du Contrôle des marchés et investissements publics.

Les Directeurs généraux du Contrôle des dépenses engagées et de l'inspection d'Etat sont choisis

parmi les Inspecteurs généraux d'Etat ou inspecteurs d'Etat en chef et nommés par Décret.

b. Auprès des ministères et organismes :

- des Délégations du Contrôle des dépenses engagées ;

- des Délégations de l'inspection d'Etat.

Les Délégués du contrôle des dépenses engagées et de l'Inspection d'Etat auprès des ministères et

organismes sont choisis parmi les inspecteurs d'Etat ou les contrôleurs d'Etat les plus gradés et

nommés par Décret pris en conseil des Ministres.

c. Au niveau des régions :

- des Directions interrégionales de l'inspection d'Etat ;

- des Délégations interrégionales du contrôle des dépenses engagées.

L'organisation de ces directions et délégations fait l'objet du chapitre 2 du présent titre.

Les Directeurs et Délégués interrégionaux de l'inspection d'Etat et du contrôle des dépenses

engagées sont choisis parmi les inspecteurs d'Etat ou les contrôleurs d'Etat les plus gradés et nommés

par Décret pris en conseil des Ministres.

Ils ont chacun rang de Directeur de ministère.

Art. 4 - Le Secrétaire général de l'inspection générale de l'Etat assure la gestion administrative du

personnel ; il supervise la gestion des ressources financières et matérielles, la documentation générale

ainsi que la centralisation des informations des Directions générales, des Directions et Délégations

auprès des ministères et organismes, des Directions et Délégations interrégionales rattachées.

A cet effet, il dispose :

- d'un secrétariat particulier ;

- d'un Service des affaires générales ;

- d'un Service de la documentation et des archives ;

- d'un fichier central des malversations et irrégularités.

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Art. 5 - L'Inspection générale de l'Etat utilise les inspecteurs et contrôleurs d'Etat pour les

vérifications et les contrôles ainsi que des fonctionnaires et contractuels pour le fonctionnement des

services.

CHAPITRE II

Les Directions spécialisées

Section 1

La Direction générale du Contrôle des dépenses engagées dépense, le contrôle de l'application des

dispositions législatives et réglementaires régissant l'exécution des dépenses publiques, le contrôle de

la gestion des crédits de fonctionnement et d'investissement, le contrôle de l'application des règles

relatives à la passation des marchés publics ainsi que d'une manière générale, le contrôle de toutes les

opérations affectant les finances de l'Etat, tant du point de vue de la légalité des engagements que de

celui de la régularité des actes administratifs à incidence financière.

Le contrôle des dépenses engagées assiste le Ministre du Budget dans la conception, l'exécution et

le suivi de la gestion budgétaire.

Art. 7 - Le contrôle des dépenses engagées exerce son contrôle par l'apposition d'un visa.

Il peut se faire communiquer toute pièce justificative et toute information utile pour l'aider dans sa

mission.

Il peut demander, si les circonstances l'exigent, un visa de validation avant paiement.

Les litiges pour "refus de visa" sont portés à la connaissance et à l'arbitrage du Directeur général du

contrôle des dépenses engagées.

Art. 8 - Le contrôle des dépenses engagées placé sous l'autorité d'un Directeur général choisi parmi

les Inspecteurs généraux d'Etat est exercé:

- par des inspecteurs d'Etat ou des contrôleurs d'Etat les plus gradés nommés, par Décret pris en

conseil des Ministres, délégués du contrôle dés dépenses engagées auprès des ministères et

organismes, ou groupe de ministères et organismes, ainsi qu'auprès de chaque région.

Ils ont rang de Directeurs de ministère ;

- par des chefs de poste auprès des circonscriptions financières. Ces derniers sont nommés par

arrêté du Premier Ministre parmi les' contrôleurs d'Etat.

Art. 9 - Le Directeur général du Contrôle des dépenses engagées dispose :

- d'inspecteurs d'Etat et de contrôleurs d'Etat ;

- de trois Services :

• un Secrétariat particulier ;

• un Service des études et de la réglementation ;

• un Service d'administration et de gestion.

Section 2

La Direction générale de l’Inspection d'Etat

Art. 10 - La Direction générale de l'Inspection d'Etat a pour rôle :

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- de procéder à des vérifications ou enquêtes demandées par la hiérarchie ;

- de faire des études sur les projets de textes ou dossiers qui, sont communiqués pour avis ;

- de centraliser et d'exploiter les travaux de vérification des directeurs interrégionaux de l'inspection

d'Etat, des délégations auprès des ministères et organismes ainsi que des autres services d'inspection.

Art. 11 - Placée sous l'autorité d'un Directeur général choisi parmi les Inspecteurs généraux d'Etat

et nommé par Décret en conseil des Ministres, la Direction générale de l'inspection d'Etat comprend :

- deux groupes de vérificateurs dirigés chacun par un inspecteur d'Etat en chef ou un inspecteur

d'Etat, chef de groupe. Ce dernier a rang de directeur des services du Premier Ministre et nommé par

Décret ;

- des délégations de l'inspection d'Etat auprès des ministères et organismes ;

- quatre Services :

• un Secrétariat particulier ;

• un Service des études et de la réglementation ;

• un Service d'administration et de gestion;

• un Service de dactylographie et de reprographie.

Art. 12 - Des délégations de l'inspection d'Etat sont placées pour emploi auprès des ministères et

organismes ou groupe de ministères et organismes, sans toutefois relever d'un lien de subordination

vis-à-vis des organes directeurs de ces derniers. Les délégués de l'inspection d'Etat auprès des

ministères et organismes, ou groupe de ministères et organismes, sont nommés par Décret pris en

conseil des Ministres ils ont rang de Directeur de ministère.

Art. 13 - Au niveau des régions, les directeurs interrégionaux de l'inspection d'Etat, placés sous

l'autorité hiérarchique du Directeur général, représentent dans leur circonscription respective la

Direction générale de l'inspection d'Etat et la Direction du Contrôle des marchés et investissements

publics.

Le Directeur régional de l'inspection d'Etat, choisi parmi les inspecteurs d'Etat ou à défaut parmi les

contrôleurs d'Etat principaux, nommé par Décret, accomplit ses missions à l'intérieur de sa

circonscription.

Art. 14 - Une Direction régionale de l'inspection d'Etat comprend :

- des inspecteurs d'Etat et contrôleurs d'Etat ;

- une cellule des marchés publics ;

- un fichier régional des malversations et irrégularités.

Section 3

La Direction du Contrôle des marchés et investissements publics

Art. 15 - La Direction du Contrôle des marchés et investissements publics est chargée d'assurer,

conformément à la réglementation des marchés publics, l'application du principe de la concurrence et

de la transparence.

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Elle est, en outre, chargée du contrôle de l'exécution des programmes et opérations

d'investissements pour le compte de l'Etat ou des structures décentralisées.

Art. 16 - Outre les tâches prévues par le code des marchés publics, le Direction du Contrôle des

marchés et investissements publics assure la centralisation et le traitement de toutes les informations

statistiques et techniques relatives aux marchés publics et aux opérations d'investissement public. Elle

en dresse un rapport périodique.

Art. 17 - Placée sous l'autorité d'un directeur, choisi parmi les inspecteurs d'Etat, et nommé par

Décret en conseil des Ministres, la Direction du Contrôle des marchés et investissements publics

comprend :

- un Service des études et de vérification ;

- un Service de documentation et des statistiques ;

- un Service "Cellule des marchés" qui effectue le suivi des opérations d'investissement.

TITRE Il

FONCTIONNEMENT

CHAPITRE PREMIER

Dispositions générales

Art. 18 - L'Inspection générale de l'Etat fonctionne sous l'autorité du Premier Ministre, Chef du

Gouvernement, qui décide par ses directives des missions permanentes ou occasionnelles à confier aux

inspecteurs et contrôleurs d'Etat. En vertu des dispositions de l'article 56 de la Constitution, le

Président de la République saisit directement, en tant que de besoin, l'inspection générale de l'Etat.

Art. 19 - Les présidents des Institutions et les membres du Gouvernement peuvent demander

auprès du Premier Ministre l'intervention de l'inspection générale de l'Etat.

Art. 20 - L'Inspection générale de l'Etat peut être saisie pour avis sur tout dossier ou projet.

Cet avis, à caractère consultatif, ne lie pas l'autorité qui l'a sollicité et doit rester à l'appui du dossier

ou projet.

Art. 21 - L'Inspection générale de l'Etat peut se faire représenter dans toute commission

administrative dans laquelle les droits des personnes et les intérêts de l'Etat, d'un organisme public ou

d'une structure décentralisée sont débattus. Ce représentant peut y formuler des observations qui seront

consignées dans le procès-verbal, mais elles ne lient pas l'autorité ayant pouvoir de décision.

Art. 22 - Les inspecteurs d'Etat et les contrôleurs d'Etat reçoivent une commission spéciale valant

carte professionnelle.

Art. 23 - Les inspecteurs d'Etat et les contrôleurs d'Etat, classés hors hiérarchie dans la Fonction

publique, sont tenus d'exercer leur fonction avec une rigoureuse objectivité et d'observer la discrétion

professionnelle la plus stricte. Leur indépendance de vue et de jugement est garantie statutairement.

Nul d'entre eux ne peut être poursuivi ni sanctionné à la suite d'actes accomplis ou d'opinions

formulées dans l'exercice régulier de ses fonctions.

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Art. 24 - Le droit d'investigation des inspecteurs et contrôleurs d'Etat en mission n'est soumis à

aucune restriction.

Ils peuvent pénétrer librement dans tous les locaux de l'organisme vérifié pour procéder aux

investigations nécessaires, constater toutes les irrégularités, consulter sur place tout document quelle

que soit sa classification.

Au cas où des irrégularités graves sont constatées, le vérificateur peut se faire remettre contre reçu

les documents et objets devant servir de pièces à conviction, à l'exception des pièces de comptabilité et

des documents secrets dont il peut se faire délivrer copies.

Les inspecteurs d'Etat en mission peuvent fermer provisoirement les mains d'un comptable dont la

situation irrégulière a été constatée et apposer les scellés sur les pièces, sous réserve d'en informer

immédiatement l'autorité hiérarchique dont dépend le comptable et d'en rendre compte au Premier

Ministre, Chef du Gouvernement.

CHAPITRE II

Dispositions particulières

Art. 25 - Les irrégularités graves relevées par la Direction générale des dépenses engagées seront

portées obligatoirement :

- à la connaissance des autorités hiérarchiques afin que celles-ci puissent prendre les mesures

nécessaires et suffisantes ;

- à la connaissance du Secrétaire général de l'inspection générale de l'Etat, afin qu'il puisse

déclencher une procédure de vérification sur place.

Art. 26 - En principe, les missions d'étude, d'inspection, de vérification ou d'enquête sont faites sur

place. Toute mission est précédée d'un ordre de mission émanant du Premier Ministre, Chef du

Gouvernement, ou de son délégataire.

Toutefois, lorsqu'il y a urgence ou flagrance, un inspecteur d'Etat peut faire un début de vérification

ou de constatation et solliciter par la suite un ordre de mission de régularisation.

Art. 27 - Toute mission d'étude, d'inspection, de vérification ou d'enquête doit donner lieu à

l'établissement d'un rapport soumis aux observations et explications du responsable de l'organisme

vérifié. L'auteur du rapport doit formuler ses conclusions, propose les mesures pour redresser ou

améliorer la situation et les sanctions concernant les fautes et irrégularités constatées.

Art. 28 - A partir des dossiers en sa possession, des rapports et des renseignements qui lui sont

parvenus dans lesquels des faits répréhensibles ont été constatés, le Secrétaire général de l'inspection

générale de l'Etat dresse et fait dresser par les agents de contrôle placés sous son autorité un fichier des

malversations.

La consultation de ce fichier, par des personnes extérieures à l'inspection générale de l'Etat, ne peut

se faire que sur autorisation expresse du Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

CHAPITRE III

Dispositions diverses

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Art. 29 - Les inspecteurs et contrôleurs d'Etat en mission provoquent de la part des agents du

service ou organisme vérifié toute explication qu'ils estiment nécessaire. Ils peuvent suivre le

fonctionnement de l'organisme contrôlé et aucun agent dudit organisme ne peut s'absenter de son poste

pendant la durée de la vérification.

Ils peuvent, chaque fois que les circonstances l'exigent, demander et au besoin requérir l'aide ou le

concours de services techniques spécialisés de l'Etat.

Art. 30 - Les ministères, organismes et régions qui accueillent en affectation des délégués de

l'inspection d'Etat, ou des délégués des dépenses engagées, ou les directeurs régionaux de l'inspection

d'Etat, mettront à la disposition de ces derniers les locaux nécessaires et suffisants pour

l'accomplissement de leurs fonctions.

Art. 31 - Les entités autonomes telles que les entreprises d'Etat, ou semi étatiques, les

établissements publics participent aux frais d'hébergement, d'indemnité, d'approche et de retour des

missionnaires de l'inspection générale de l'Etat désignés pour y faire des contrôles ou des vérifications.

Art. 32 - Les dispositions du Décret N° 93-442 du 11 août 1993 et du Décret N° 92-936 du 28

octobre 1992 sont étendues à tout le personnel servant au sein de l'inspection générale de l'Etat.

Art. 33 - Les inspecteurs et contrôleurs d'Etat peuvent requérir de droit la protection des autorités

civiles, policières et militaires en cas de menaces et/ou voies de fait perpétrées contre leur personne ou

leur famille, notamment à l'occasion de l'accomplissement des missions qui leur sont confiées.

TITRE III

DISPOSITIONS FINALES

Art. 34 - Des arrêtés, circulaires et instructions fixeront au besoin les modalités d'application du

présent Décret.

Art. 35 - Les inspecteurs et contrôleurs d'Etat bénéficient des avantages prévus par leur statut

particulier respectif quel que soit leur poste d'affectation.

Art. 36 - Toutes dispositions contraires à celles du présent Décret sont et demeurent abrogées,

notamment celles du Décret N° 94-217 du 23 mars 1994.

Art. 37 - Les Vice-Premiers Ministres, les Ministres et Secrétaires d'Etat sont chargés, chacun en

ce qui le concerne, de l'exécution du présent Décret qui sera publié au Journal officiel de la

République.

Fait à Antananarivo, le 16 octobre

1997

Pascal RAKOTOMAVO. Par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement Le Vice-Premier Ministre chargé des Affaires étrangères, Herizo RAZAFIMAHALEO.

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Le Vice-Premier Ministre chargé des Finances et de l’Economie, Tantely ANDRIANARIVO. Le Vice-Premier Ministre chargé de la Décentralisation et du Budget, Pierrot RAJAONARIVELO. Le Ministre de l’Industrialisation et de l’Artisanat, Manassé ESOAVELOMANDROSO. Le Ministre du Développement du Secteur privé et de la Privatisation, Horace CONSTANT. Le Ministre du Commerce et de la Consommation, Auguste PARAINA. Le Ministre de l’Energie et des Mines, Charles RASOZA. Le Ministre du Tourisme, Juliette RAHARISOA. Le Ministre de l’Enseignement secondaire et de l’Education de base, Jacquit SIMON. Le Ministre de l’Enseignement supérieur, Professeur Ange ANDRIANARISOA. Le Ministre de l’Enseignement technique el de la Formation professionnelle, LEVELO Boniface. Le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Lina ANDRIAMIFIDIMANANA. Le Ministre de l’Information, de la Communication et de la Culture, Fredo BETSIMIFIRA. Le Ministre de la Population et de la Solidarité, NJARA Ernest. Le Ministre de la Santé, RAHANTALALAO Henriette. Le Ministre de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales, Abel Jean Désiré RATOVONELINJAFY. Le Ministre des Travaux publics, Jean Emile TSARANAZY. Le Ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Ville, Herivelona RAMANANTSOA. Le Ministre des Postes et Télécommunications, Ny Hasina ANDRIAMANJATO. Le Ministre des Transports et de la Météorologie,

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Andrianaivo RAMAMONJISOA. Le Ministre de l’Agriculture, RANJAKASON. Le Ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, HOUSSEN Abdallah. Le Ministre de l'Elevage, NDRIANASOLO. Le Ministre de l’Environnement, Colette VAOHITA. Le Ministre des Eaux et Forêts, Rija RAJOHNSON. Le Ministre des Forces armées, Marcel RANJEVA. Le Ministre de lintérieur, Jean Jacques RASOLONDRAIBE. Le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, IMBIKI Anaclet. Le Ministre de la Recherche scientifique, RATSIFANDRIHAMANANA Lila. Le Secrétaire d’Etat près du Ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité publique, AZALY Ben Marouf Le Secrétaire d’Etat près du Ministre des Forces armées chargé de la Gendarmerie, Jean Paul BORY.

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Ordonnance n° 60-048 du 22 juin 1960

portant fixation de la procédure devant le tribunal administratif

(J.O. n° 105 du 25.06.60, p. 1078)

modifiée par l’ordonnance N° 62-073 du 29 septembre 1962 (J.O. n° 248 du 12.10.62., p. 22)

et par l’ordonnance N° 73-012 du 24 mars 1973 (J.O. n° 904 du 07.04.73, p. 818)

CHAPITRE PREMIER

Introduction des instances et des audiences

Article premier - Les requêtes introductives d’instance, adressées au tribunal et, en général, toutes

les pièces concernant les affaires sur lesquelles ce tribunal est appelé à statuer doivent être déposées au

greffe du tribunal.

Les requêtes sont inscrites à leur arrivée sur le registre d’ordre qui doit être tenu par le greffier,

elles sont, en outre, marquées ainsi que les pièces qui y sont jointes, d’un timbre qui indique la date de

l’arrivée.

Le greffier doit délivrer aux parties qui en font la demande un certificat constant l’arrivée au greffe

de la réclamation et des différents mémoires.

Art. 2 - La requête introductive d’instance doit contenir les nom, profession ou qualité et domicile

du demandeur et du défendeur, l’exposé des faits qui donnent lieu à la demande, les moyens et les

conclusions, l’énonciation des pièces qui y sont jointes ; il y est fait élection de domicile dans le lieu

de résidence du tribunal.

En cas de recours au tribunal contre la décision d’une autorité qui y ressortit, une expédition de la

copie signifiée de cette décision est toujours jointe à la requête, sinon ladite requête ne peut être reçue.

Art. 3 - Les requêtes et les pièces jointes doivent être accompagnées de copies certifiées conformes

par le requérant, destinées à être notifiées aux parties en cause (Ord. 62-073 du 29.09.62).

Lorsque aucune copie n’est produite ou lorsque le nombre des copies n’est pas égal à celui des

parties ayant un intérêt distinct, auxquelles le président du tribunal aurait ordonné la communication

prévue par l’article 13, le demandeur est averti par le greffier qu’il ne peut être donné suite à sa

demande tant que lesdites copies n’auront pas été produites.

Exceptionnellement, le président pourra autoriser le demandeur à ne pas remettre le double de

certains documents (livres de comptabilité, registres divers, etc.…).

Art. 4 - 1° Le délai pour se pourvoir en annulation contre les actes administratifs réglementaires ou

individuels est de trois mois à compter de la publication ou de la notification desdits actes ;

2° S’il s’agit de plein contentieux, et sauf en matière de travaux publics, le tribunal ne peut être

saisi que par voie de revoir est de trois mois à compter de la notification ou de la publication de la

décision ;

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3° Les délais inférieurs à trois mois prévus par des textes spéciaux seront à peine de nullité

mentionnés dans la notification de la décision ;

4° Le silence gardé plus de quatre mois sur une réclamation par l’autorité compétente vaut décision

de rejet. Cette décision peut être attaquée dans un délai de trois mois à compter de l’expiration de la

période de quatre mois susvisée ;

5° Toutefois, en matière de plein contentieux, s’il intervient après cette période de quatre mois une

décision expresse de rejet, l’intéressé disposera d’un nouveau délai de trois moi s pour attaquer cette

décision.

Si l’autorité administrative est un corps délibérant, le délai de quatre mois précité est prorogé le cas

échéant, jusqu’à la fin de la première session légale qui suivra le dépôt de la demande. Les

dispositions du présent article ne dérogent pas aux textes spéciaux qui ont introduit les délais spéciaux

d’une autre durée.

Art. 5 - Immédiatement après l’enregistrement au greffe des requêtes introductive d’instance, le

Président du Tribunal désigne un rapporteur auquel le dossier est remis.

Le rapporteur est chargé, sous l’autorité du Président, de diriger l’instruction de l’affaire, il propose

les mesures et les actes d’instruction. Il doit vérifier si les pièces dont la production est nécessaire pour

le jugement de l’affaire sont jointes au dossier.

Art. 6 (Ord. 62-073 du 29.09.62) - Sur un exposé sommaire du rapporteur, le président ordonne la

communication aux parties défenderesses des requêtes introductives d’instance.

Il fixe, d’autre part, eu égard aux circonstances de l’affaire le délai accordé aux diverses parties

pour faire valoir leurs moyens. Mention de cette décision est portée en marge de la requête.

Faute par le ministère intéressé ou les parties de fournir leurs moyens dans le délai imparti, une

mise en demeure leur est adressée par le greffier leur enjoignant de rétablir le dossier avant trois jours.

Toutefois, et seulement en cas de nécessité reconnue, un nouveau délai peut être accordé, mais sur

demande.

Si la mise en demeure reste sans effet, ou si le dernier délai octroyé n’a pas été observé, le tribunal

statue.

Dans ce cas, si c’est la partie défenderesse qui n’a pas observé le délai, elle sera réputée avoir

acquiescé aux faits approchés dans le recours. Si c’est le demandeur, le tribunal appréciera, selon les

circonstances de la cause, si cette inobservation implique de sa part désistement.

Art. 7 - Les parties peuvent agir ou se présenter elles-mêmes ; elles peuvent également se faire

représenter par un avocat ou par un mandataire. Ce dernier devra justifier de son mandat par un acte,

sous seing privé légalisé, par acte authentique ou par acte enregistré.

Elles peuvent, le cas échéant, réclamer le bénéfice de l’assistance judiciaire et la désignation d’un

avocat d’office.

(Alinéa 3 : abrogé par ord. 73-012 du 24.03.73)

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Art. 8 - Les parties ou leurs mandataires peuvent prendre connaissance au greffe, mais sans

déplacement, des pièces de l’affaire.

En cas de nécessité reconnue, le président peut autoriser les parties et les experts à recevoir

communication momentanée des pièces du dossier autres que les requêtes et mémoires.

Art. 9 - Les divers notifications et avertissements ayant trait à l’instruction et ou jugement des

affaires sont effectués par le greffier en la forme administrative ou par lettre recommandée avec accusé

de réception ou certificat de remise.

(Alinéa 2 : abrogé par ord. 73-012 du 24.03.73)

Art. 10 - La remise des notifications est constatée :

1° Si la notification est faite à personne ou à domicile, par un récépissé daté et signé par ladite

personne ;

2° Si la notification est faite à un domicile élu par un récépissé daté et signé par la personne chez

laquelle a été faite l’élection de domicile ;

3° Par l’avis de réception ou le certificat de remise de la Poste, éventuellement, dans le cas de

notification par lettre recommandée.

A défaut de récépissé, il est dressé procès-verbal de la notification par l’agent qui l’a faite.

Le récépissé ou le procès-verbal est transmis immédiatement au greffe du tribunal.

Art. 11 - Les mémoires en défense sont déposés au greffe dans les conditions fixées par les articles

6, 7 et 8 de la présente Loi et dans les délais impartis par le président, conformément à l’article 6.

Ils sont notifiés au domicile du demandeur ou à son domicile élu, dans la même forme que les

requêtes introductives d’instance.

Les requêtes en défense doivent contenir élection de domicile dans la ville où siège le tribunal

administratif.

Art. 12 (Ord. 62-073 du 29.09.62) - Dans le délai suivant la notification des mémoires en défense

qui sera fixé par le président conformément aux dispositions des premier et second alinéas de l’article

2 ci-dessus, le demandeur peur déposer un mémoire en réplique ; le défendeur peut alors produire un

nouveau mémoire ou de nouvelles observations en défense, dans un délai qui lui sera imparti dans les

mêmes conditions.

Ces deux actes seront déposés, notifiés comme les mémoires en défense. Une mise en demeure

pourra également être adressée à la partie qui n’aura pas observé le délai, dans les conditions et sous la

sanction prévues aux 5e et 6e de l’article 2 ci-dessus.

Il ne peut y avoir plus de deux mémoires entrant en taxe de la part de chaque partie, y compris la

requête introductive d’instance. Toutefois, à titre exceptionnel, et si les besoins de l’instruction le

justifient, le président pourra autoriser les parties à produire de nouveaux mémoires entrant en taxe,

sur la proposition du conseiller - rapporteur.

Art. 13 (Ord. 62-073 du 29.09.62) - Les mises en demeure ou les appels en garantie sont introduits

ou notifiés dans la même forme que les demandes principales.

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Art. 14 - Lorsque l’affaire soumise au Tribunal est en état d’être jugée, le rapporteur prépare un

rapport.

Le dossier, avec le rapport est remis au greffier qui le transmet immédiatement au commissaire de

la loi.

Art. 15 - Lorsqu’il apparaît, au vu de la requête introductive d’instance, que la solution de l’affaire

est d’ores et déjà certaine, le président peut décider qu’il n’y a pas lieu à instruction et transmettre le

dossier au commissaire de la loi.

Art. 16 - Les audiences du tribunal administratif sont publiques. Toutefois, les réclamations

relatives aux impôts et taxes accessoires sur les revenus sont jugées en audience non publique. Le rôle

de chaque audience est arrêté par le président.

Art. 17 - Toute partie doit être avertie, par une lettre d’avis adressée à son domicile ou à celui de

son mandataire ou défenseur lorsqu’elle en a désigné un, du jour où l’affaire sera appelée en audience

publique.

Cet avertissement est donné huit jours au moins avant l’audience.

Art. 18 - Après le rapport qui est fait sur chaque affaire par un des conseillers, les parties peuvent

présenter des observations orales à l’appui de leurs conclusions écrites.

Le commissaire de la Loi donne ses conclusions sur toutes les affaires.

Art. 19 - Sont applicables à la tenue et à la police des audiences du tribunal et aux crimes et délits

qui pourraient s’y commettre, les dispositions applicables devant les tribunaux judiciaires.

CHAPITRE II

Des actes d’instruction et des différents moyens de vérification

Section I

Des expertises

Art. 20 - Le tribunal administratif peut, soit d’office, soit sur la demande de l’une des parties,

ordonner, avant de faire droit, qu’il sera procédé à une expertise sur les points déterminés par sa

décision.

Art. 21 - Le tribunal décide, suivant la nature et les circonstances de l’affaire, si l’expertise sera

faite par un ou par trois experts.

Dans le premier cas, l’expert est désigné par le tribunal à moins que les parties ne s’accordent pour

le faire.

Si l’expertise doit être confiée à trois experts, l’un deux est nommé par le Tribunal, et chacune des

parties est appelée à désigner le sein.

Art. 22 - Lorsque les parties n’auront pas désigné d’avance leurs experts, elles devront le faire dans

le délai de huit jours, à partir de la notification de la décision ordonnant l’expertise ; faute de quoi, la

désignation sera faite d’office par le tribunal.

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Art. 23 - La décision du tribunal qui ordonne l’expertise et en fixe l’objet, et qui nomme, s’il y a

lieu, les experts, désigne l’autorité devant laquelle ils doivent prêter serment, à moins que les parties

ne les en dispensent.

Le tribunal fixe, en outre, le délai dans lequel les experts sont tenus de déposer leur rapport au

greffe.

Art. 24 - Les règles en vigueur devant les tribunaux civils pour la récusation des experts sont

applicables à tous les experts auxquels sont confiées les mesures d’instruction ordonnées par le

Tribunal administratif.

La récusation doit être demandée dans les huit jours de la notification de l’arrêt qui a désigné

l’expert.

Elle est jugée d’urgence.

Art. 25 - Le greffier adresse aux experts une expédition de la décision qui les a nommés et les

invite, s’il y a lieu, à comparaître devant l’autorité désignée, à l’effet de prêter serment.

Art. 26 - Les parties doivent être averties par le ou les experts des jours et heure auxquels il sera

procédé à l’expertise.

Le avis leur est adressé quatre jours au moins à l’avance par lettre recommandée.

Art. 27 - Dans le cas où un expert n’accepte pas la mission qui lui est confiée, il en est désigné un

autre à sa place.

L’expert qui, après avoir prêté serment ou accepté sa mission ne la remplit pas et celui ne dépose

pas son rapport dans le délai fixé par le Tribunal, peuvent être condamnés à tous les frais frustratoires

et même à des dommages intérêts. L’expert est en outre remplacé s’il y a lieu.

Art. 28 - Les observations faites par les parties dans le cours des opérations doivent être consignées

dans le rapport.

Art. 29 - S’il y a plusieurs experts, ils procèdent ensemble à la visite des lieux et dressent un seul

rapport.

Dans le cas où ils sont d’avis différents, ils indiquent l’opinion de chacun d’eux et les motifs à

l’appui.

Art. 30 - Le rapport est déposé au greffe du tribunal. Il est accompagné d’un nombre de copies égal

à celui des parties au litige ayant un intérêt distinct, plus une. Les parties sont invitées par une lettre

d’avis, à retirer l’exemplaire qui leur est destiné, et à fournir leurs observations dans un délai de quinze

jours, qui peut être prorogé.

A l’expiration de ce délai, il est passé au jugement de l’affaire.

Art. 31 - Les experts joignent à leur rapport un état de leurs vacations, frais et honoraires.

La liquidation de ces frais et la taxe sont faites par le rapporteur, conformément au tarif civil et

après la décision sur le fond. Avis en est donné aux experts et aux parties, qui peuvent les contester

dans le délai de huit jours devant le Tribunal.

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Art. 32 - Si le tribunal ne trouve pas dans le rapport d’expertise des éclaircissements suffisants, il

peut ordonner un supplément d’instruction ou bien ordonner que les experts comparaîtront devant lui

pour fournir les explications et renseignements nécessaires.

En aucun cas, le tribunal n’est obligé de suivre l’avis des experts.

Art. 33 - En cas d’urgence, le président peut, sur la demande d’une partie intéressée, désigner un

expert pour constater des faits qui seraient de nature à motiver une réclamation devant le tribunal.

Art. 34 - Dans tous les cas d’urgence, et sauf pour les litiges intéressant la sécurité et l’ordre

public, le président du tribunal statuant en référé, peut ordonner toutes mesures utiles sans faire

préjudice au principal et sans faire obstacle à l’exécution d’aucune décision administrative.

Notification de la requête est immédiatement faite au défendeur éventuel avec fixation d’un délai de

réponse.

Section II

Des visites des lieux

Art. 35 - Le tribunal peut, lorsqu’il le croit nécessaire, ordonner qu’il se transportera tout entier ou

que l’un ou plusieurs de ses membres se transporteront sur les lieux pour y faire les constatations et

vérifications déterminées par sa décision.

Les parties sont averties par une notification faite, conformément à l’art. 9, du jour et de l’heure

auxquels la visite des lieux doit se faire.

Le Tribunal ou les membres désignés par lui peuvent, dans le cours de la visite, entendre à titre de

renseignements, les personnes qu’ils désignent et faire, en leur présence, les opérations qu’ils jugent

utiles.

Il est dressé un procès-verbal de l’opération.

Ce procès-verbal est déposé pendant huit jours au greffe du Tribunal et les parties en sont

informées dans la forme administrative.

Les frais de la visite des lieux sont compris dans les dépens de l’instance.

Section III

Des enquêtes

Art. 36 - Décision ordonnant l’enquête

Le tribunal peut, soit sur la demande des parties, soit d’office, ordonner une enquête sur les faits

dont la constatation lui paraît utile à l’instruction de l’affaire. L’arrêt qui ordonne l’enquête indique les

faits sur lesquels elle doit porter, et décide suivant les cas, si elle aura lieu, soit devant le tribunal en

audience publique, soit devant le magistrat qui sera désigné par lui à cet effet.

Art. 37 - Ne peuvent être entendus comme témoins les parents ou alliés en ligne directe de l’une

des parties ou leurs conjoints.

Toutes les autres personnes sont admises comme témoins, à l’exception de celles que la Loi ou des

décisions judiciaires auraient déclarés incapables de témoigner en justice.

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Art. 38 - Les témoins défaillants sont condamnés par le tribunal ou par le magistrat délégué à une

amende qui ne pourra excéder 1.000 Frs. En cas de récidive, ils sont condamnés à une amende qui ne

peut excéder 2.000 Frs et le président ou le magistrat délégué peut décerner contre eux un mandat

d’amener ; les condamnations ainsi prononcées ne sont pas susceptibles d’appel.

Néanmoins, en cas d’excuses valables, le témoin peut, après la déposition, être déchargé des

condamnations prononcées contre lui.

Si pour des raisons graves, le témoin ne peut comparaître, le président ou le magistrat délégué peut

commettre pour l’entendre un magistrat ou à défaut un fonctionnaire. Il peut être également suppléé à

son absence par une déposition écrite.

Art. 39 - Les témoins sont entendus séparément, tant en présence qu’en absence des parties.

Chaque témoin, avant d’être entendu, déclare ses nom, prénoms, profession, âge et demeure, s’il est

parent ou allié en ligne directe ou conjoint de l’une des parties, s’il est domestique ou serviteur d’une

d’elles. Il fait, à peine de nullité, le serment de dire la vérité.

Les individus qui n’ont pas l’âge de 15 ans ne sont admis à prêter serment et ne peuvent être

entendus qu’à titre de renseignements.

Art. 40 - Dans le cas où l’enquête a lieu en audience publique, le greffier dresse un procès-verbal

contenant la date, le jour et l’heure de l’enquête, la mention de l’absence ou de la présence des parties,

les noms, professions et demeures des témoins, le serment par eux prêté ou les causes qui les ont

empêchés de le prêter, leurs dépositions, les incidents qui se élevés dans le cours de l’enquête et les

décisions dont ils ont été l’objet. Ce procès-verbal est visé par le président et annexé à la minute de la

décision.

Art. 41 - Dans le cas où l’enquête a été confiée à un délégué, il est dressé, dans la même forme, un

procès-verbal qui indique, en outre, le lieu de l’enquête.

Il est donné à chaque témoin lecture de sa déposition et le témoin la signe ou mention est faite qu’il

ne peut ou ne veut signer.

Le procès-verbal de l’enquête est déposé au greffe du tribunal.

Art. 42 - Le témoin déposera, sans qu’il lui soit permis de ne lire aucun projet écrit. Il pourra faire

à sa déposition tels changements et additions que bon lui semblera.

Sa déposition et les changements et additions, s’il en est, lui seront lus et seront signée par lui, par

le

Président ou par le délégué et par le greffier.

L’émission de ces formalités entraînera nullité.

Art. 43 - Dès la réception du procès-verbal visé à l’article 41, les parties sont averties par une lettre

d’avis qu’elles peuvent en prendre connaissance ou greffe dans un délai de huit jours.

Art. 44 - La preuve contraire est de droit. Le tribunal ou son délégué détermine les délais dans

lesquels la contre-enquête sera commencée. Les règles ci-dessus fixées s’appliquent à la contre-

enquête.

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Art. 45 - Si les témoins entendus requièrent taxe, la taxe est faite par le président ou le commissaire

enquêteur, conformément au tarif civil.

Art. 46 - Lorsque le tribunal a ordonné une enquête, avant de statuer sur la validité des opérations

électorales qui sont constatées devant lui, le délai dans lequel il doit statuer sur la réclamation est fixé

par les textes relatifs à ces élections.

En cette matière, les enquêtes sont faite sans frais et sans citation, et les témoins ne peuvent

requérir taxe.

Art. 47 - Le tribunal peut, soit d’office, soit sur demande des parties, ordonner que les parties ou

l’une d’elles seront interrogées soit en audience publique, soit en chambre du conseil, soit en tout autre

lieu qu’il indique.

Dans ce dernier cas, les formalités prévues par les articles 36, 38, 39, 40, 42 et 43 sont applicables.

Les parties sont dispensées du serment.

Art. 48 - Le tribunal peut ordonner, soit d’office, soit sur la demande des parties, une vérification

d’écritures en présence d’un des membres du tribunal désigné à cet effet.

La vérification est faite par un ou plusieurs experts nommés par le tribunal.

La décision ordonne que la pièce à vérifier sera déposée soit au greffe du tribunal administratif, soit

au greffe du tribunal de première instance, après que son état aura été constaté et qu’elle aura été

parafée par les parties en cause ou par leurs mandataires et par le greffier qui dresse procès-verbal.

Art. 49 - La partie qui veut s’inscrire en faux contre une pièce produite dans l’instance le déclare

par une requête adressée au tribunal.

Le tribunal fixe le délai dans lequel la partie qui a produit cette pièce est tenue de déclarer si elle

entend s’en servir.

S i la partie déclare qu’elle n’entend pas se servir de la pièce ou ne fait pas de déclaration, la pièce

est rejetée.

Si la partie déclare qu’elle entend se servir de la pièce, le tribunal peut, soit surseoir à statuer sur

l’instance principale jusqu’après le jugement du faux par le tribunal compétent, soit statuer au fond,

s’il reconnaît que la décision ne dépend pas de la pièce arguée de faux.

CHAPITRE III

Des incidents

Section I

Art. 50 - Sont applicables aux demandes incidentes, les règles établies par la présente Loi pour les

amendes principales.

Art. 51 - Toutes demandes incidentes sont formées en même temps, les frais de celles qui seraient

proposées postérieurement et dont les causes auraient existé à l’époque des premières ne pourront être

répétées.

Les demandes incidentes sont jugées par préalable ; cependant le tribunal peut, s’il y a lieu,

ordonner qu’elles seront jointes au principal, pour y être statué par la même décision.

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Section II

Des demandes en sursis

Art. 52 - Le recours au tribunal administratif contre une décision administrative n’en suspend pas

l’exécution s’il n’en est autrement ordonné par le Tribunal à titre exceptionnel. En aucun cas, le sursis

ne peut être ordonné à l’exécution d’une décision intéressant l’ordre, la sécurité ou la tranquillité

publique.

L’instruction de la demande de sursis est poursuivie d’extrême urgence. Le jugement prescrivant

un sursis d’exécution d’une décision administrative est, dans les 24 heures, notifié aux parties en

cause, ainsi qu’à l’auteur de cette décision. Les efforts de la dite décision sont suspendus à partir du

jour où son auteur reçoit cette notification.

Section III

De l’intervention

Art. 53 - L’intervention est formée par enquête qui contient les moyens et les conclusions, dont il

est donné copié ainsi que les pièces justificatives. Elle est notifiée aux parties en la forme prescrite

pour les demandes principales. Elle ne peut retarder le jugement de la cause principale quand celle-ci

est en état.

Si l’intervention est contestée par l’une des parties, l’incident est porté à l’audience.

Section IV

Des reprises d’instance

Art. 54 - La reprise d’instance peut être ordonné par le tribunal, soit d’office, soit sur requête

notifiée dans la forme de la requête introductive d’instance.

Section V

Des récusations

Art. 55 - Les récusations peuvent être faites pour les causes admises et selon la procédure prévue

par les textes en vigueur devant les tribunaux civils.

Section VI

Du désistement

Art. 56 - Le désistement peut être fait et accepté par simple déclaration signée des parties ou de

leurs mandataires et déposée au greffe.

Les frais du procès sont à la charge de la partie qui se désiste.

CHAPITRE IV

Du jugement et des voies de recours

Art. 57 - Le tribunal administratif délibère hors la présence des parties et prend ses arrêts à la

majorité des voix.

Art. 58 - Les arrêts du tribunal sont motivés. Ils mentionnent qu’il a été statué en audience

publique ou non publique.

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Ils contiennent les noms et les conclusions des parties, le vue des pièces principales et des

dispositions législatives dont il est fait application, la mention que les parties ou leurs mandataires et le

commissaire de la Loi ont été entendus, les motifs de la décision et les noms des membres qui y ont

concouru.

Les arrêts du tribunal sont portés sur un registre tenu spécialement à cet effet et parafé par le

président ou par un conseiller qu’il délègue. La minute est signée par le président, le rapporteur et par

le greffier.

Art. 59 - Les arrêts du tribunal administratif sont rendus « Au nom du Peuple malgache ».

Les originaux et les expéditions de ces décisions portent la formule exécutoire suivante :

« La République Malgache mande et ordonne au Ministre de ……………. en ce qui le concerne, et

à tous huissiers à ce requis en ce qui concerne les voies de droit commun contre les parties privées, de

pourvoir à l’exécution du présent arrêt ».

Il est interdit au greffier de délivrer une expédition de l’arrêt avant qu’il ait été signé.

Art. 60 : La minute des arrêts et décisions du Tribunal est conservée au greffe pour chaque affaire,

avec la correspondance et les pièces relatives à l’instruction.

Les pièces qui appartiennent aux parties leur sont remises sur récépissé à moins que le tribunal n’ait

ordonné que quelques-unes des pièces resteraient annexées à la décision.

Art. 61 - Les arrêts du tribunal sont exécutoires par eux-mêmes.

Art. 62 - Sauf disposition législative ou réglementaire contraire, les arrêts du tribunal ou les

décisions de son président statuant en référé, sont notifiées par les soins du greffier à toutes les parties

en cause, à leur domicile élu ou à défaut à leur domicile réel dans les formes prévues à l’article 9 sans

préjudice du droit des parties de faire signifier lesdits arrêts par exploit d’huissier.

Des expéditions supplémentaires des arrêts et décisions peuvent être délivrées par le greffier s’il en

est requis.

Lorsque la notification doit être faite à l’Etat, l’expédition doit, dans tous les cas, être adressée au

Ministre dont dépend l’administration intéressée.

Art. 63 - Les arrêts non contradictoires du tribunal administratif en matière contentieuse peuvent

être attaqués par voie d’opposition. L’opposition est formée suivant les règles établies par les articles

1er à 3 de la présente loi.

Les communications sont ordonnées comme pour les requêtes introductives d’instance.

Art. 64 - Sont considérés comme contradictoires les arrêts rendus sur les requêtes ou mémoires en

défense des parties, alors même que les parties ou leurs mandataires n’auraient pas présenté

d’observations orales à la séance publique.

Toutefois si, après une expertise, les parties n’ont pas été appelées à prendre connaissance du

rapport d’expertise, elles pourront former opposition contre la décision du tribunal.

Art. 65 - Lorsque la demande est formée deux ou plusieurs parties, et que l’une ou plusieurs

d’entre elles n’ont pas présenté de défense, le tribunal sursoit à statuer sur le fond, et ordonne que les

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parties défaillantes seront averties de ce sursis par un une notification faite conformément à l’article 9

et invitées de nouveau à produire de ce délai, il est statué par une seule décision, qui n’est susceptible

d’opposition de la part d’aucune des parties.

Art. 66 - Toute partie peut former tierce opposition à ne décision qui préjudice à ses droits et lors

de laquelle ni elle, ni ceux qu’elle représente n’ont été appelés.

Il sera procédé à l’instruction dans les formes établies par les articles 6 à 18 de la présente loi.

La cour devant laquelle la décision attaquée a été produite peut, suivant les circonstances, passer

outre, surseoir ou suspendre l’exécution de la décision.

La partie dont la tierce opposition est rejetée est condamnée à une amende, qui ne peut excéder

10.000

Frs, sans préjudice des dommages intérêts de la partie, s’il y a lieu.

Art. 67 - Le recours en révision contre les arrêts contradictoires du tribunal administratif est admis.

1° Si ledit arrêt a été rendu sur pièces fausses ;

2° Si la partie a été condamnée faute de représenter une pièce décisive qui était retenue par son

adversaire.

Art. 68 - Le recours en révision est introduit par requête dans le délai de trois mois à compter du

jour où soit le faux, soit le dol ont été reconnus ou les pièces découvertes.

Art. 69 - Lorsqu’une décision du tribunal est entachée d’une erreur matérielle susceptible d’avoir

exercé une influence sur le jugement de l’affaire, la partie intéressée peut introduire, devant le tribunal,

un recours en rectification.

Ce recours doit être présenté dans les mêmes formes que celles dans lesquelles aurait dû être

introduite le requête initiale. Il doit être introduit dans le délai de deux mois qui court du jour de la

signification ou de la notification de la décision dont la rectification est demandée.

Art. 70 - La procédure à suivre pour le contentieux des contributions directes et taxes assimilées

est

réglée par les textes relatifs à la matière.

CHAPITRE V

Des dépens

Art. 71 - Toute partie qui succombe est condamnée aux dépens.

Le tarif qui règle les dépens en matière civile devant la cour d’appel est applicable pour tous les

actes prévus par la présente ordonnance.

Les dépens peuvent, en raison des circonstances de l’affaire, être compensée entre les parties.

Il n’y a lieu en matière électorale à aucune condamnation aux dépens.

Les dépens ne peuvent comprendre que les frais de timbre ou d’enregistrement, les frais de copie

des requêtes ou des mémoires, les frais d’expertise, d’enquête et autres mesures d’instruction et les

frais de signification de la décision.

Art. 72 - La liquidation des dépens est faite, s’il y a lieu, par la décision qui statue sur le litige.

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Art. 73 - Si l’état des dépens n’est soumis en temps utile au tribunal administratif, la liquidation est

faite par le rapporteur.

Les parties peuvent former opposition à cette liquidation devant le tribunal dans le délai de huit

jours à dater de la notification.

Art. 74 - Le Décret du 5 août 1881 et les textes qui l’ont modifié ainsi que les articles 14 (2, 3, 4 et

5) et

15 de la Loi N° 59-017 du 7 décembre 1959 portant création d’une cour administrative, sont

abrogés et remplacés par les dispositions de la présente ordonnance.

Art. 75 - La présente ordonnance sera publiée au Journal officiel de la République Malgache.

Elle sera exécutée comme Loi de l’Etat Malgache.