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SOMMAIRE
I- Introduction
II- Organisation de l’administration de la santé (DGS, DGOS,
ARS)
III- Les lois en santé publique (1970, 1991, 2002, 2009)
IV- Les différents établissements du paysage hospitaliers
(publics (différents établissements publics), privés but
lucratifs, non lucratifs) et missions
V- Professions paramédicales
2
INTRODUCTION - HISTORIQUE
Déjà à l’Antiquité souci du bien être de la population
Premiers Hotels Dieu en France gérés par les paroisses.
(indigents, vieillards, infirmes)
XVème, Distinction entre Hôtel Dieu et hôpital.
XVIII, Séparation des pouvoirs religieux et de l’Etat = Laïcisation des hôpitaux.
XIX, Développement de l’hygiène (épidémiologie)
Création de la Sécurité Sociale par P.Laroque, 1945. Amélioration de l’état de
santé de la population.
La Santé publique évolue désormais vers la gestion des risques, place accrue des
usagers, économie de la santé.
3
DÉFINITION
Santé : « La santé est un état de complet bien-
être physique, mental et social qui ne consiste
pas seulement en l’absence de maladies ou
d’infirmités » OMS 1948.
Publique : Prérogative régalienne de l’Etat au
même titre que la police, l’armée…
La santé des uns n’est pas sans conséquence sur la
santé des autres.
4
La santé publique est définie par le Haut Comité
de Santé Publique
« C’est un domaine d’actions dont l’objet est
l’amélioration de la santé de la population.
Elle est un ensemble de savoirs et de savoirs
faire qui se situent entre l’administration de la
santé et l’exercice de la profession médicale. Sa
finalité est aussi la connaissance par la
recherche »
Responsabilisation des populations sur leurs
problèmes de santé en insistant sur la
participation 5
SANTÉ PUBLIQUE
Ensemble de techniques, méthodes et concepts pour :
connaître
analyser
soigner
Prévenir
Outils de la santé publique :
- Connaissance clinique
- Informatique
- Mathématiques et statistiques
- Épidémiologie
- Économie
- Géographie
6
les phénomènes de santé sur la base
de faits constatés.
CLINIQUE SANTE PUBLIQUE
Sujet Patient Population
Objet Maladie(s) du patient Phénomènes de
groupe
Etiologie (causes) Causes d’apparition
chez ce patient
Facteurs de risques
Thérapeutique et
buts
Traitement
permettant la
guérison
Processus de prise en
charge permettant de
diminuer la
fréquence de la
maladie
7
Complémentarité des approches
La politique de SP concerne :
• La surveillance de l’état de santé de la population et de ses déterminants.
• La lutte contre les épidémies, la prévention des maladies, des traumatismes et
des incapacités
• L’amélioration de l’état de santé de la population et la qualité de vie des
personnes malades, handicapées, et dépendances
• L’information et l’éducation de la population sur les questions de santé et de
risques sanitaires
• La réduction des inégalités de santé
• La qualité et sécurité des soins et des produits de santé
• L’organisation du système de santé par rapport aux besoins de prévention et de
prise en charge des maladies et handicaps
• La démographie des professions de santé 8
LA SANTÉ PUBLIQUE C’EST :
Une discipline en plein essor
Un intérêt croissant pour la santé
Suppose un coût important
Une implication croissante des patients
9
La Nation définit sa politique de santé publique selon des
objectifs pluriannuels (artL4111-1 CSP).
La détermination des objectifs, des plans, programmes de
santé relèvent de la responsabilité de l’Etat. http://social-
sante.gouv.fr/
Il en résulte des attributions du ministre et une
organisation du ministère en charge de la santé de nature à
permettre à l’Etat d’assumer ses responsabilités.
L’organisation interne du Ministère de la santé est scindée
en deux grandes directions placées sous l’autorité exclusive
du ministre de la Santé :
11
DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SANTÉ (DGS)
Attributions définies par un Décret de mai 2007.
Missions :
- Protéger les personnes des menaces pesant sur leur santé
par la gestion des risques
- Protéger les personnes des alertes et des urgences
sanitaires et la préparation aux menaces
- Contribue à la qualité et à la sécurité du système de santé
- Contribue à favoriser l’égal accès et l’amélioration de
l’état de santé général des populations.
12
DIRECTION GÉNÉRALE DE L’OFFRE DE SOINS
(DGOS)
Attributions définies par un Décret de mars 2010. Remplace
la DHOS
Missions :
- Participation à l’élaboration et mise en œuvre de la
politique de santé et l’élaboration
( respect de la dignité et droits des usagers, régulation de
l’offre de soins, pilotage de la performance des acteurs de
l’offre de soins, conception suivi des règles de tarification…)
La DGOS a la maîtrise de l’organisation des soins.
13
AGENCE RÉGIONALE DE SANTÉ
Anciennement ARH (Agence Régionale de l’Hospitalisation).
Problème de cloisonnement excessif entre la médecine de ville, les
établissements de santé et le secteur social et médico-social.
Présence sur le territoire de nombreuses autorités =
manque de lisibilité,
absence de maîtrise de l’offre de soins
inflation des dépenses de santé.
La loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux
patients, à la santé et aux territoires, crée, dans son article 118, les
Agences Régionales de Santé.
Elles sont le pilier de la réforme du système de santé.
ARS = Administration de la santé au sens large.
15
www.ars.sante.fr
Statut : Etablissement public de l’Etat à caractère administratif
sous tutelle du ministère chargé de la santé.
Pour une politique plus efficace et une simplification du système de
santé, volonté de regrouper :
Directions régionales et départementales des affaires sanitaires et sociales
(DRASS et DDASS),
Agences régionales de l’hospitalisation (ARH),
Groupements régionaux de santé publique (GRSP),
Unions régionales des caisses d’assurance maladie (URCAM),
Missions régionales de santé (MRS)
Volet hospitalier de l’assurance maladie, composé d’une partie du
personnel des caisses régionales d’assurance maladie (CRAM), du régime
social des indépendants (RSI), de la Mutualité sociale agricole (MSA), des
directions régionales du service médical (DRSM).
16
Composition :
Conseil de surveillance
Présidé par le représentant de l’Etat dans la région.
Aucun pouvoir propre, fonction de contrôle de gestion de l’Agence. Il adopte
le budget et donne son avis.
Directeur général
Nommé par décret en conseil des ministres.
Exécutif de l’Agence étroitement dépendant du pouvoir central.
Arrête le projet régional de santé, délivre des autorisations, contrôle sur les
actes des établissements de santé…
Organe consultatifs :
CRSA (Conférence régionale de santé et de l’autonomie). Organe
traduisant la démocratie sanitaire. Organe consultatif qui représenta les
collectivités territoriales, les usagers, les représentants des salariés,
employeurs et professionnels de santé.
Pouvoir de proposition quant à la politique régionale, avis sur le PSRS
17
Article L1431-1 CSP
« Dans chaque région et dans la collectivité territoriale de Corse, une agence régionale de santé a
pour mission de définir et de mettre en œuvre un ensemble coordonné de programmes et
d'actions concourant à la réalisation, à l'échelon régional et infrarégional :
-des objectifs de la politique nationale de santé définie à l'article L. 1411-1 du présent code ;
-des principes de l'action sociale et médico-sociale énoncés aux articles L. 116-1 et L. 116-2 du
code de l'action sociale et des familles ;
-des principes fondamentaux affirmés au I de l'article L. 111-2-1 du code de la sécurité sociale. »
Deux grandes missions :
Mettre en œuvre la politique de santé publique :
En liaison avec les autorités compétentes. Actions de prévention, de promotion
de la santé, veille et de sécurité sanitaire.
Organisation de l’offre de soins :
Régulation, orientation, organisation des professionnels et des établissements de
santé (Hôpitaux et Cliniques) + structures d’accueil médico-social.
18
Objectif :
Assurer à l’échelon régional le pilotage d’ensemble du système de santé pour
plus de cohérence, plus d’efficacité dans la politique de santé.
Volonté de répondre aux besoins des patients en intégrant plus de fluidité dans
le parcours de soins
Stratégie : Concrétisation des missions avec la planification de l’offre à
travers le Plan Régional de Santé
Avant la fin 2011, les ARS ont du définir des Plan régionaux de santé (PRS)
PRS = définit des objectifs pluriannuels des actions que mènent l’ARS. Il
s’agit d’un outil stratégique unifié de la politique de santé définie dans un
sens large englobant tous es champs de compétence de l’ARS.
C’est un cadre, un périmètre d’intervention.
Devront-ils être modifiés du fait de la réforme des régions…
Plusieurs composantes à ce PRS 19
20
Trois schémas régionaux précisent les principes d’organisation de l’offre de santé en déclinaison des axes et des
priorités prévus par le plan stratégique.
SROS = article L1434-7 et R1434-4 CSP
Prévoit et suscite « les évolutions nécessaires de l’offre de soins afin de
répondre au besoin de santé de la population et aux exigences d’efficacité et
d’accessibilité géographique ».
Favoriser une restructuration de l’offre de soins dans un objectif de
qualité et sécurité des soins, structurer l’offre.
Comportent :
Evaluation des besoins de santé, offre de soins et détermination
des orientations stratégiques de la région en matière de santé
Réorganisation de l’offre ambulatoire = cibler les priorités
d’actions sur les zones fragiles où l’offre doit être consolidée, resserrée.
Principaux outils = maisons de santé et réseaux.
Réorganisation de la permanence des soins, favoriser un accès
permanent aux soins.
Organisation des missions de service public des établissements
de santé, sur chaque territoire.
Guide pour l’élaboration d’un SROS réalisé par la DGOS.
Circulaire N° DGOS/R5/2011/311 du 1ER août 2011 relative au guide méthodologique d’élaboration du
SROS.
22
ACTUALITÉ : LOI DU 26 JANVIER 2016
La loi conserve et précise le Plan régional de santé.
Il définit toujours les objectifs pluriannuels de l’ARS
dans ses domaines de compétence ainsi que les mesures
pour les atteindre, en cohérence avec la stratégie
nationale de santé.
Ce PRS comprend toujours un cadre d’orientation
stratégique définit sur 10 ans et un schéma régional de
santé établi pour 5 ans
Ses objectifs sont toujours
de réduire les inégalités sociales et territoriales de santé,
l’amélioration de l’accès des personnes les plus démunies à
la prévention et aux soins,
la qualité, la sécurité, la continuité de la prise en charge 23
Cependant, elle met en place un schéma régional de
santé unique! (Article 158 de la loi) Suppression des trois schémas régionaux cités.
Objectif : renforcer l’efficacité des politiques publiques.
24
ETUDE DE QUELQUES LOIS DE SANTÉ PUBLIQUE
Loi 1970 Loi 1991 Loi 2002 Loi 2009 Loi 2011 Loi 2016
26
Depuis 1958, les réformes de la santé se succèdent.
L’objectif a toujours été la modernisation du système de santé et la structuration de
l’offre de soin sur le territoire pour un meilleur accès aux soins et une rationalisation de
la gestion des établissements de santé.
LOI N°70-1318 DU 31 DÉCEMBRE 1970
DITE LOI BOULIN
Principes Consécration du service public hospitalier :
- Ce SPH doit répondre à toutes les questions de prise en charge
hospitalière, donc obligations d’égalité, de continuité et d’adaptabilité
du SP.
- Confirme les missions du service public : soins, enseignement,
recherche, prévention, éducation sanitaire.
- Les établissements publics d’hospitalisation n’ont pas le monopôle du
service public, les établissements privés peuvent eux aussi y
participer par le biais de contrats (concessions…).
Planification de la protection sanitaire et instauration d’une carte
sanitaire de la France
- La France est découpée en secteurs sanitaires, répartis dans
différentes régions avec un plateau technique minimum pour chaque
secteur.
27
LOI N° 91-748 DU 31 JUILLET 1991
DITE LOI EVIN
Objectif : le système hospitalier dans son ensemble et l’hôpital public en
particulier. Hôpital public désormais remplacé par un nouveau statut celui
d’« établissement public de santé ».
Principes – Préoccupations: Réaffirmer les droits fondamentaux du malade au centre du dispositif
sanitaire ajustés au secteur privé, donner un nouvel élan au service public
hospitalier.
Renforcement de la planification hospitalière : Renforcer la logique médicale
de l'organisation sanitaire pour que l'offre de soins réponde au mieux aux
besoins de la population dans le cadre de la planification sanitaire. Création
des Schémas Régionaux d’Organisation Sanitaire (SROS), la carte sanitaire
détermine toujours les limites des régions et secteurs sanitaires.
Accroître l'autonomie des établissements est développer les responsabilités
des acteurs de système hospitalier. Adoption d’un projet d’établissement
obligatoire fondé sur un projet médical et objectifs infirmiers. CA élargi…
Améliorer la concertation et le dialogue au sein des établissements par une
nouvelle organisation des soins. Apparition des Unités Fonctionnelles (UF),
avec possibilité de regrouper en services ou département, création d’une
Commission de service des soins infirmiers suite aux grandes grèves de 1988
pour assurer la représentation des personnels infirmiers.
28
LOI N° 2002-303 DU 4 MARS 2002
DITE LOI KOUCHNER
Objectifs : Renforcer la place et les droits des malades. Insiste sur à la
qualité du système de santé
Principes Les droits des usagers du système de soins: Renforcement des droits à
l’information et l’expression de la volonté, au consentement du malade,
Participation accrue de l’usager du système de santé (représentants des
usagers au sein des instances + CRUQPEC)
La réparation des conséquences des risques sanitaires : Réparation de
l’aléa thérapeutique, création des Commission Régionale de Conciliation et
d’Indemnisation, Instauration d’un droit à indemnisation pour les victimes
d’accidents médicaux Office National d’indemnisation des Accidents
Médicaux (ONDAM est chargé de l’indemnisation les victimes « d’accidents
nan fautifs », après avis des commissions régionales d’indemnisation et de
conciliation).
L’organisation sanitaire (mise en œuvre d’une politique de prévention,
réseaux de santé, GCS…) 29
2009 DITE LOI HPST
Contexte
Volonté politique : Discours N. Sarkozy à Bordeaux en 2007
Consacre trois valeurs de l’hôpital le service, l’accès pour tous et la permanence,
importance territoriale)
Succession de rapport dont celui de G.Larcher en avril 2008. 16
propositions dont :
Assurer la continuité du parcours soins entre l’hôpital, la médecine de ville,
le moyen séjour, l’institution sociale et médico-sociale.
Au niveau des territoires, organiser l’offre de soins hospitalière pour offrir
qualité de service au meilleur coût
Continuer à proposer des missions de service public aux cliniques privées.
Synthèse : Mutualisation, regroupement, nouvel équilibre des pouvoirs
entre directeur, directoire, CME et conseil de surveillance.
30
PRINCIPES LOI HÔPITAL PATIENT SANTÉ
TERRITOIRE
4 notions reviennent : Modernisation, cohérence, efficience et
qualité
Hôpital : Réforme des catégories des Etablissements de santé (ESPIC)
Renforcement, modification de la gouvernance des hôpitaux publics.
Renforcement de la coopération, coopération hospitalière de territoire, réforme
des missions des établissements de santé.
Patient/ Santé: Education thérapeutique, actions contre l’alcool et le tabac.
Organisation des niveaux de soins
Volet préventif et décloisonnement entre les secteurs ambulatoires et les
secteurs hospitaliers. Une planification territoriale revue. Inclure dans le
sanitaire les aspects médico-sociaux.
Territoire: Apparition des ARS.
31
7 IDÉES CLÉS « 1. - Des missions de service public éclatées, pour assurer une couverture optimale de l’accès
aux soins et pouvant être assurées par des établissements de santé, publics et privés dont
les établissements de santé privés d’intérêt collectif .
2. - Une gouvernance qui renforce considérablement les pouvoirs du Directeur d’hôpital : un
Conseil de Surveillance centré sur la stratégie et le contrôle ; un Directoire aux attributions
réduites (par rapport à celles du précédent Conseil Exécutif) ; un Directeur aux
compétences étendues ; une C.M.E. confirmée dans la charge de la politique d’amélioration
continue de la qualité et de la sécurité des soins. Une organisation en pôles d’activité
réaffirmée : chef de pôle (nomination, fonction, autorité fonctionnelle) ; Conseil de pôle ;
contrats de pôle.
3. - Une rigueur accentuée de la gestion financière des établissements publics de santé,
reposant sur : la tarification à l’activité ; l’Etat Prévisionnel des Recettes et des Dépenses
(E.P.R.D.) ; l’introduction d’un dispositif de « certification des comptes » ; la possibilité
d’audit, de plan de redressement et de mise sous administration provisoire.
4. - Une incitation forte aux coopérations entre établissements de santé : création de «
Communautés Hospitalières de Territoire » (C.H.T.) ; incitation forte à la formule des
Groupements de Coopération Sanitaire (G.C.S.).
5. - Une réorganisation territoriale de l’offre de soins reposant sur : la notion de territoire de
santé ; la définition des soins de premier recours ; la lutte contre les « déserts médicaux »,
contrats d’engagement de services publics ; contrats santé solidarité pour les installations
de médecins dans les zones sous-dotées ; Maisons de Santé ; Permanence des Soins.
6. - Une politique de prévention fondée sur l’éducation thérapeutique : partie intégrante du
« parcours de soins du patient ».
7. - Une régulation du système de santé confiée aux nouvelles Agences Régionales de Santé
(A.R.S.) Une dans chaque région, ont autorité sur les délégations départementales de
l’ARS. »
M. Bouvet Professeur CPAG Toulouse,
Directeur d’hôpital
Loi modifiée par la loi FOURCADE du 10 août 2011.
32
LOI N°2011-940 DU 10 AOÛT 2011 DITE LOI
FOURCADE
La loi Fourcade modifie un certain nombre de mesures inscrites
dans la loi HPST.
Parmi ces mesures :
Suppression de la contribution forfaitaire annuelle (jusqu’à
3 000 euros) dans le cas ou les médecins des zones à forte densité
médicale ne signaient pas de contrat santé-solidarité (contrat
prévoyant d’exercer des demi-journées dans une zone à faible densité
médicale).
Précision du statut des maisons de santé : pluridisciplinarité au sein
de la structure.
Suppression de l’obligation pour les médecins généralistes de déclarer
leurs congés à l’avance.
…
33
ETABLISSEMENTS DE SANTÉ PUBLICS
Article L6141-1 CSP
« Les établissements publics de santé sont des personnes morales de droit
public dotées de l'autonomie administrative et financière. Ils sont
soumis au contrôle de l'Etat dans les conditions prévues par le présent
titre. Leur objet principal n'est ni industriel ni commercial.
Le ressort des centres hospitaliers peut être communal, intercommunal,
départemental, régional, interrégional ou national. Ils sont créés
par décret lorsque leur ressort est national, interrégional ou régional et par
arrêté du directeur général de l'agence régionale de santé dans les autres
cas […] »
Le secteur public regroupe plusieurs établissements publics :
CHR / CHRU / CH / CHS / HIA
36
CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAUX –
CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAUX UNIVERSITAIRES
Les CHR sont caractérisés par une haute spécialisation. Soins courants vis-à-vis de la population de leur secteur, proximité
Soins techniques de haut niveau pour la population des autres établissements de
la région
La majeure partie des CHR (30/32) forment également des CHRU.
Les CHR doivent cumuler leur activité avec des unités de
formation et de recherche pour être qualifié de CHRU.
Les CHRU collaborent avec les facultés des enseignements
publics médicaux, dentaires et pharmaceutiques.
Les CHRU :
- 4012 millions de passages aux urgences
- 162000 naissances
- 20 millions de consultations
- Les CHRU = 35% de l’activité des hôpitaux publics français.
37
Arrivée des 13 régions métropolitaines au 1er janvier 2016.
Ces nouveaux territoires compteront tous plusieurs CHU.
Conséquence sur l’organisation sanitaire ?
Il y aura donc une ARS par région. Le siège de chaque ARS pourra
être ou ne pas être le chef lieu régional.
Certaines villes qui ne sont plus capitales régionales demeureront
les villes-siège d'ARS comme Caen, Montpellier et Nancy.
Des interrogations ne manqueront pas de surgir :
Comment les Groupements Hospitaliers de Territoire vont-ils
fonctionner ? Quelles seront leurs limites administratives ?
Le patient trouvera-t-il facilement son chemin dans ce nouveau
paysage sanitaire ?
39
CENTRE HOSPITALIER
Les CH sont les anciens hôpitaux locaux = premier niveaux de
prise en charge
Les CH assurent l’ensemble des soins en médecine, chirurgie,
obstétrique et soins de suite et longue durée.
Soins aux populations de proximité (MCO, SSR, HAD…)
Accueil des populations âgées dans des services adaptés (lieux de vie…)
40
CENTRE HOSPITALIER SPÉCIALISÉS
Cible les centres spécialisés en psychiatrie.
La prise en charge concerne les patients atteints de troubles
psychiatriques, les déficients mentaux, les addicts, les personnes
âgées nécessitant un suivi médical et infirmier lourd)
Services spécialisés en psychiatrie infanto-juvénile
Ces services sont chargés de la prévention et des soins en matière
de santé mentale pour les enfants de 0 à 17 ans.
Se traduit par des troubles légers ou graves entrainant une
instabilité, des problèmes scolaires ou allant jusqu’à des troubles
de la personnalité.
41
HÔPITAL D’INSTRUCTION DES ARMÉES
9 Centres d’Instruction des Armées (Bordeaux, Toulon…).
Ces centres sont ouverts à tous et pas uniquement aux membres de
l’armée.
Ces centres participent à l’offre publique de soins.
www.defense.gouv.fr/sante 42
ETABLISSEMENTS PRIVÉS DE SANTÉ
Pas de définition précise du CSP
Obligations du droit du travail et du CSP pour la
protection des personnels et personnes admises
dans l’établissement.
On peut dire qu’un établissement privé recouvre
une structure matérielle de soins et de
prévention gérée par une personne de droit privé
qui assure les missions légalement définies.
44
ETABLISSEMENT DE SANTÉ PRIVÉS À BUT
NON LUCRATIF
Depuis la loi du 21 juillet 2009 appelée loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires » (HPST), les établissements à but non lucratifs sont devenus des établissements de santé privés d’intérêt collectif (ESPIC)
Assurent une ou plusieurs missions de service public.
Ces établissements sont gérés par une personne morale de droit privé sous la forme : D’association, d’une fondation, d’une congrégation ou d’une mutuelle
Mêmes règles de gestion, valeurs et principes que les hôpitaux publics (égalité, permanence, continuité, adaptation)
Certains d’entre eux ont une vocation spécialisée comme les centres régionaux de lutte contre le cancer.
45
CENTRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER
Depuis 1961 (TC, 20 nov.1961, Centre Eugène Marquis), l’activité
des CLCC est qualifiée de mission de service public. Organisation
imposée par la loi.
20 CLCC en France qui composent le groupe UNICANCER.
Ils font partis de la catégorie des établissements de santé privés
d’intérêt collectif.
Personne morale de droit privé mais fonctionnement identique à
celui des établissements publics du fait de leur missions dans le
domaine de la cancérologie.
Missions principales : soins, recherche, enseignement.
Toujours dans un souci de qualité et d’accessibilité aux soins.
http://www.unicancer.fr/le-reseau-des-centres-de-lutte-contre-le-cancer
46
ETABLISSEMENT DE SANTÉ PRIVÉ À BUT
LUCRATIF
Etablissements exploités sous une forme commerciale, peuvent
être constitués sous forme de :
Propriété de particulier
Sociétés de capitaux, nationales ou multinationales.
Bénéfices possibles, réinvestissement ou partage entre les
actionnaires ou propriétaires.
Multiplication des investisseurs extérieurs dans l'hospitalisation
privée, notamment sous la forme de chaînes de cliniques (Groupe
Capio).
47
LA NOTION DE SERVICE PUBLIC
I- Evolution de la notion
La notion de Service Public Hospitalier a été consacrée avec la loi de 1970.
Il s‘agit d’une déclinaison du service public au sens général. « Activité
d’intérêt général gérée par une personne publique ou privée sous le contrôle
de cette même personne publique » (CE, Narcy, 1963)
Le SPH vise à organiser l’activité sanitaire pour satisfaire un besoin
d’intérêt général.
Missions : Assurer un diagnostic, un traitement, éducation sanitaire, et la
recherche, enseignement universitaire et aspect préventif de la médecine.
Des obligations s’appliquent à tout service public (Loi de Rolland)
Egalité d’accès, de traitement : S ’applique aux usagers comme aux agents.
Continuité, permanence des soins: L’administration est tenue de faire fonctionner
correctement le service public et de l’assurer sans interruption.
Autant dans l’organisation des soins (gardes, astreintes, urgences, service
minimum…) que dans le suivi du malade (information…)
Adaptabilité du service public : Des modifications peuvent avoir lieux pour
satisfaire au mieux l’intérêt général. Il n’y aucun droit acquis au maintien d’un service
public. Doit correspondre à une utilité réelle.
49
II- SP et Loi HPST
Evolution avec la loi HPST. Cette dernière parlait de « missions de service
public ».
Elle en énumèrait 14.
Article L6112-1 CSP « Les établissements de santé peuvent être appelés à assurer,
en tout ou partie, une ou plusieurs des missions de service public suivantes :
1° La permanence des soins ;
2° La prise en charge des soins palliatifs ;
3° L'enseignement universitaire et post-universitaire ;
4° La recherche ;
5° Le développement professionnel continu des praticiens hospitaliers et non
hospitaliers ;
6° La formation initiale et le développement professionnel continu des sages-
femmes et du personnel paramédical et la recherche dans leurs domaines de
compétence ;
7° Les actions d'éducation et de prévention pour la santé et leur coordination ;
8° L'aide médicale urgente, conjointement avec les praticiens et les autres
professionnels de santé, personnes et services concernés […] »
Liste limitative alors que le service public se veut adaptable…
50
Ces missions ne sont pas seulement réservées aux établissements publics.
Tous les établissements peuvent les exercer ainsi que d’autres structures
qui ne sont pas des établissements de santé (centre, maison de santé…).
L6112-2 du CSP.
III- Actualité
M. Touraine réintègre dans le loi de modernisation du système de santé la notion
de Service Public Hospitalier.
« Le service public hospitalier est emblématique de l’excellence de notre système de
soins. Il doit innover aujourd’hui pour s’adapter aux besoins de ses usagers. Il sera
rénové en rééquilibrant les responsabilités entre le directeur et la communauté
médicale. » Extrait du Discours de M. Touraine le 15 octobre 2014.
Disparition des missions de service public et respect des obligations découlant du
service public hospitalier sur toute leur activité.
51
L’ensemble des professions paramédicales sont définies dans le Code de la Santé
Publique (Quatrième Partie, Livre III)
Profession d’infirmier à partir de l’article L4311-1 du CSP.
Ces professions paramédicales sont réparties en quatre grandes familles :
- les professions de soin (infirmier, aide-soignant, puéricultrice…)
- les professions de la rééducation (masseur-kinésithérapeute, orthophoniste)
- les professions de l’appareillage (prothésiste dentaire…)
- les professions médico-techniques (manipulateur en électroradiologie…)
Les professionnels du paramédical sont majoritairement salariés, du secteur public,
privé ou associatif. Ils travaillent dans les hôpitaux et les cliniques, les centres médico-
sociaux, les maisons de retraite, les cabinets médicaux, les centres d'imagerie médicale,
les laboratoires d'analyses, etc.
Ces professions peuvent aussi exercer en libéral.
Le besoin en personnel paramédical augmente car les besoins évoluent et se diversifient
(gérontologie, maintien à domicile…) pourtant encore des carences de personnels par
rapport à l’importante population de certaines régions.
53
CE QU’IL FAUT RETENIR !
Définition de la santé de l’OMS
Organismes internationaux de la santé
Définition de Santé publique
L’organisation administrative de la santé en
France
Les différentes lois relatives à la santé
Loi HPST
Notion de service public
Les différents établissements de santé
Les professionnels paramédicaux
Actualité : loi de modernisation du système de
santé
55
MERCI DE VOTRE ATTENTION
Aurélie BES Assistante Qualité et Gestion des Risques
0468242491 [email protected]
5
6