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AndréAndréAndréAndré
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Sur leurs Sur leurs
pas en pas en
IrlandeIrlande
Juin 2007Juin 2007
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pas en pas en
IrlandeIrlande
Juin 2007Juin 2007
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QUELQUES NOTES QUELQUES NOTES
SUR UNE BALADE SUR UNE BALADE
IRLANDAISE IRLANDAISE **
QUELQUES NOTES QUELQUES NOTES
SUR UNE BALADE SUR UNE BALADE
IRLANDAISE IRLANDAISE **
* : quelques notes sur une balade irlandaise
Rarement un pays n'a eu autant de noms : Verte Erin, Ile d'émeraude,
Hibernis, Eire, l'Ile des Saints et des Docteurs, Juvernia, L’île sacrée et Tigre
celtique, chacun faisant un clin d'œil à son histoire, à sa physionomie, à son climat,
à son dynamisme contemporain ou simplement à sa beauté…Si un seul mot ne suffit
pas à la nommer, c'est que l'Irlande est multiple sous son apparente simplicité.
Wylliam Clément, notre jeune et sémillant guide, nous a raconté son
"Ile" avec beaucoup de simplicité savante… la palette riche et nuancée
des verts, la beauté des paysages où les lacs s'enrichissent des couleurs
changeantes du ciel, l'océan aussi houleux que son histoire.
Nous avons découvert un pays où dans la même journée quatre
saisons se déclinent, d'ailleurs ce 13 juin quand nous avons mis le pied
sur le sol irlandais, c'était l'automne: des nuages qui se couraient après
dans le ciel, un vent tourbillonnant et quelques gouttes de pluie, bref,
comme une grimace du temps…et du printemps!
Cette île "derrière une île" comme la décrit, de loin, un écrivain contemporain Australien, dévoile ses
charmes à toutes petites doses et déclenche des émotions ténues que son histoire, dans les traces
qu'elle a laissées contribue à nourrir chez le voyageur… C'est sa magie.
Depuis Dublin où nous avons passé notre première nuit, nous
sommes partis pour un périple bien orchestré, qui, en quelques étapes,
nous a fait découvrir une ancienne forteresse médiévale devenue siège
d'un évêché, une vieille distillerie du fameux whiskey irlandais, un manoir
victorien dans un merveilleux parc, les panoramas magnifiques de la
presqu'île d'Iveragh, le Shannon, large et paisible, les pierres brunes de
Et enfin, au terme du voyage, Dublin, la capitale, toute de bruit et d’agitation, son merveilleux musée national riche de trésors d'orfèvrerie celte, et Trinity College, l'incontournable université qui nous a fait découvrir un joyau de l'art religieux médiéval, le Book of Kells…
J'arrête-là ma trop longue énumération qui, sans doute, parlera à ceux qui étaient du voyage, pour dire que ce séjour nous a permis de découvrir un pays attachant dont le charme le dispute à l'insolite et à l'inattendu… ce qui ne pouvait que séduire les curieux que nous sommes.
Sur ce, je laisse la place aux photos.
l'insolite Burren, les falaises majestueuses de Moher, le dolmen de Poulnabrone, le sauvage Connemara, un vrai fjord, des landes, des tourbières, des murets de pierres sèches, des cottages aux toits de paille, des villages fleuris aux façades clinquantes, des pubs, des pubs, des pubs, des kilomètres de haies de rhododendrons, de fuchsias, et autres plantes frileuses, des lichens arctiques et de minuscules droseras carnivores… Et puis des fermes écroulées, des abbayes en ruine, des routes étroites, sinueuses, serpentant le long de vallons décorés de moutons bien nourris, et toujours, des panoramas qui s'élancent dans des ciels immenses et mouvementés, des lacs miroirs, des baies, encore des lacs, des eaux ruisselantes, des cascades qui jouent avec les rayons du soleil…
Géniaux les kéfois !!!I agree !!!*
* : j’suis d’accord
NOW, LADIES AND GENTLEMEN !NOW, LADIES AND GENTLEMEN !TAKE A LOOK AT OUR BEAUTIFUL IRELAND…TAKE A LOOK AT OUR BEAUTIFUL IRELAND…
L’Irlande: En rouge , le
circuit au départ de Dublin et
dans le sens des aiguilles d’une
montre.
Imposante citadelle, résidence des Rois de Munster du V° au XI° s.St Patrick vers 450 y baptisa le roi celte Aenghus.
CASHEL ROCKUne forteresse aux quatre vents
Les rois celtes Aengus, Brian Boru et St Patrick hantent les ruines déchiquetées de cette forteresse des rois de Munster que nous découvrons sous un ciel bas de suie délavée…… presque un lavis d’encre noire peint par Victor Hugo lors de son exil à Jersey.
Impressionnant et « frisquet »
Les tours rondes
De grands crayons qui écrivent l’histoire dans l’espace
Comme ses nombreuses sœurs en Irlande (près de 100) la tour ronde, à la fois clocher, grenier, tour de guet et refuge, symbolise la résistance toute relative des Celtes aux Vikings. Ces intrépides coureurs des mers attirés par les richesses des monastères pillent (dès 795) puis s’installent pendant deux siècles, jusqu’à ce que le roi gaël Brian Boru, sacré pour l’occasion « Imperator Scottorum » rassemblant sous sa bannière les nombreux roitelets de l’île leur inflige une défaite (Clontarf-1014)
Délivrée du péril, l’Irlande celtique pouvait retomber dans l’anarchie la plus totale.
La croix celtique, dit-on, est une roue solaire dans laquelle s’inscrit une croix aux branches courtes.
La croix irlandaise, allongée, de forme latine, décorée de motifs géométriques ou de scènes de la bible, conserve le souvenir de cet héritage prè-chrétien et symbolise l’adhésion à la croix du Christ associée à la symbolique de l’éternité.Entre mythologie et mystère chrétien le lien s’est opéré… ciment d’un peuple soudé dans ses croyances comme dans ses rébellions.
Le Mystère de la croix
. Patrick (386 – 461), Saint Patron des Irlandais, originaire de Bretagne insulaire (son père était fonctionnaire romain), enlevé par des pirates gaëls – il avait 16 ans – otage évadé, va chercher en Gaule (Auxerre-Lérins) son éducation religieuse puis revient en 431 dans l’île, crosse en main, pour y convertir ceux qui l’ont obligé à garder les cochons pendant 6 ans…Mission accomplie sans violence ni heurts: c’est le seul exemple dans l’histoire de l’Église d’un pays qui s’est donné son propre évangélisateur.. Enfin presque.
L’Irlande écrira la plus belle page du christianisme primitif.
Une drôle d’histoire
Original de la croix de Saint Patrick posée sur le socle du trône des Rois celtes.
Midleton
Slainte (*)
Visite de la distillerie Jameson(Fondée au XVIII°s.)
Petite controverse à propos du whisky
A qui revient la paternité de l’invention du whisky, à l’Écosse, à l’Irlande ?La vérité est au fond du verre, sans doute.Ce qui est sûr : l’origine gaélique de son nom.Le Uisge beatha (l’eau de vie) ou Usgebaugh qui deviendra Uisge puis Uisky et enfin Whisky(e).Ce qui l’est moins : St Patrick, encore lui, aurait introduit l’alambic en Irlande qu’il l’aurait tenu indirectement des Égyptiens… et les moines, en même temps que l’évangile, en auraient répandu l’utilisation. (*) A prononcer: SLANCHA = santé
La péninsule d’IveraghL’anneau du Kerry
Muckross House
Un manoir victorien et romantique
Depuis le XII°s; la suzeraineté anglaise sur l’Irlande est consacrée. Après qu’un pape, anglais de surcroît, ait donné l’Île au roi d’Angleterre, l’Irlande subit alors une présence qui, à travers le temps, dans la douleur et le cliquetis des armes façonnera son identité.Pour l’heure, nous sommes au XIX°s. et le manoir construit au bord du lac, posé dans son écrin de verdure invite aux rêveries…des 33 promeneurs solitaires !
Les Jardins de Muckross House
Une échappée belle
Le Lough* Leane
Les jardins de Muckross House
Un lac, des montagnes pour s’y refléter, on applaudit au long et courageux travail des glaciers qui ont sculpté ces merveilleux
paysages
* Lough = lac
Le parc national de Killarney
Là, à la réflexion, ce qui réfléchissait le plus, c’était la pluie qui mouillait les trottoirs…et nos capuches
Main street à Killarney …en calèche et …en route
Le parc national de Killarney
Le parc de Killarney (13000 ha) classé réserve de la biosphère depuis 1981 offre des paysages à couper le souffle. Les montagnes qui entourent les 3 lacs subliment le paysage.
Les Torc waterfalls
Au cœur d’une colline boisée, les chutes dévalent modestement dans le vallon ombreux et mouillé.
Les Ladies view
En 1861, la reine Victoria en villégiature s’est arrêtée là avec sa suite. L’une des dames de compagnie a poussé un Oh! d’admiration qui continue à rebondir, en ricochet sur les plans d’eau des lacs Leane et Muckross et en écho sur les montagnes.
Ross Castel
Le château de Ross, tour fortifiée et restaurée, construit au XV°s. au temps des barons anglo-irlandais élève sa robuste silhouette sur un horizon de montagnes et un plan d’eau bien « Guinness » ce jour-là.
Les irlandais avec humour et dérision disent en effet que l’eau noire des lacs est composée à 50% de Guinness!
Le Lough leane
Un pont dans la brume et dans un lointain en grisaille une île célèbre, Innisfalen dont le monastère fondé au VII°s; devint un centre culturel qui reçut la visite de personnages de renom, Brian Boru, St Brendan et même Dagobert. Là, fut rédigée l’une des plus anciennes chroniques de l’histoire de l’Irlande.
Killorglin
Petite localité connue pour sa Foire au Bouc au mois d’août. La Puck Fair est une réminiscence de la vieille religion celtique. Le dieu Lug – le même que le nôtre – est honoré sous la forme d’un bouc, intronisé roi de la ville… et très arrosé… comme le saumon fumé chez nous à Noël.
Foire au Bouc et Saumon fumé
L’anneau du Kerry
La baie de Dingle
L’océan « à la tête folle » qui, par ici, a englouti Tabarly, était bien apaisé quand nous avons parcouru les côtes déchiquetées de la baie de Dingle.
L’impression est étrange, terre et mer s’imbriquent, l’une barrant l’horizon, l’autre pénétrant toujours plus loin.
Cette région est celle du « Parler du Gaeltach » (Le gaélique)
Cahersiveen
Dans cette ville un peu terne s’élève une église néo-gothique dédiée à Daniel O’Connell, héros de l’émancipation catholique Irlandaise au XIX°s.
Agitateur pour les anglais, cet avocat formé en France, tribun de génie, authentique gaël, élu député puis maire, par son action, va faire voter un acte d’émancipation qui redonnera aux paysans irlandais la conscience de leurs droits et de leur force.
Appelé « le libérateur », l’Église catholique qui a soutenu son action lui dédiera cette église: exemple unique au monde.
Waterville
Le Groupe de Charlot(s): chercher l’intrus.
Le col de commakestaLe Loher Fort
Fort rond dit du Roi Mil
Quand les Milésiens ont débarqué en Irlande vivait sur l’île un peuple mythique, la Tribu de la déesse Dana (les Tuatha Dé Danann).
Une guerre de conquête s’ensuivit et les Tuatha Dé Danann furent vaincus. Avec sagesse, ils se repliérent dans le sidh, l’Autre Monde.
Le roi Mil victorieux et maître de l’île reçut en audience 3 déesses, Banba (déesse du vent), Fodla (déesse de l’eau) et Erin (déesse de la terre). Chacune voulait donner son nom à l’île. Le roi choisit Erin. De dépit, les deux autres se vengèrent.
Voilà pourquoi, vent et pluie sont devenus des composantes du climat irlandais !
Une bien jolie légende.
Sneem
Charles et Yvonne en promenade dans la lande, souvenez-vous !
Si la nature en Irlande se décline en 40 nuances de vert, on peut dire également que la ville, elle, se décline sur toutes les couleurs de l’arc en ciel. L’outrance des tons, curieusement, ne choque pas.
Cela vous a même un quelque chose de coquet !
Le West Clare
Autrefois importante voie de communication, le plus grand fleuve d’Irlande se jette paisiblement dans l’Atlantique.
Qui dirait qu’avec ce ciel bleu et ces palmiers nous sommes en Irlande?
Le Shannon à Tarbert
Lahinch« La ruine, c’est le temps qui échappe à l’histoire » (*)
(*) M. Augé
En Irlande, les ruines s’imposent au regard dans tous les replis du paysage liant les événements du passé aux souvenirs inscrits dans la mémoire.
Laissées par les Vikings, les Normands, les rois d’Angleterre, elles sont la signature des heures sombres de son histoire marquées par les invasions, les pillages, les conquêtes, la colonisation, les révoltes, les rébellions et les disettes. Églises, monastères, donjons et fermes abandonnées sont autant de reliques.
Ni sacralisation, ni spectacle pourtant, dans la campagne irlandaise, les ruines se signalent autant comme stigmates du passé que comme signes de vie.
Les Falaises de Moher
Les images parlent d’elles-mêmes: les murs vertigineux de grès et de schistes guident le regard vers les strates de roches où nichent des colonies d’oiseaux.L’océan, ce jour-là, sous un ciel dégagé et un vrai soleil, taquine la falaise.
Le BurrenAn Bhoireann: Le pays pierreux
Ce curieux paysage de dalles de calcaire grises est le fond d’une mer carbonifère.Autrefois boisé de pins, l’homme l’a transformé en désert.Furtive, la flore s’épanouit dans les anfractuosités.Arctiques, alpines, méditerranéennes ou indigènes, les plantes s’accommodent d’un climat fantasque pour le bonheur des botanistes, dit-on.
Le Dolmen de Poulnabrone
Sur cet étrange plateau minéral du Burren, peuplé depuis 6000 ans, se dresse le dolmen de Poulnabrone. Sanctuaire et lieu sacré de la période néolithique, il serait vieux de plusieurs milliers d’années.Fouillé en 1986, il a livré des ossements humains et des poteries, ce qui laisse à penser qu’il s’agit d’une chambre funéraire. C’est, en Irlande qui en compte de nombreux, le plus célèbre.
Où est-ce que je le mets ?
KinvarraDunguaire Castel
Au fond de la baie de Galway se dresse un château fort à la silhouette austère construit, au XVI°s. par un descendant des rois de Connaught.
C’est aux XVI°s. et XVII°s. que l’Irlande eut à souffrir le plus. En particulier, Cromwell et ses « têtes rondes » mirent à feu et à sang le pays.
Valériane, les pieds au sec
Le ConnemaraTerre mythique, inspirante, sauvage,
brillante des éclats du ciel dans les mares et les eaux vives, faite de landes, de tourbe et de roches noires, la beauté du Connemara séduit les cinéastes, les compositeurs, les poètes…et les voyageurs en mal de nature vivifiante.
C’est pourtant dans cette contrée du Connaught qu’hier le terrible Cromwell créa une réserve « indigène » pour les pauvres Gaéls catholiques dépossédés de leurs terres.
« Va en Enfer ou en Connaught ! » …leur disait-il.
L’Abbaye de CongEntre les lougs Corrib et Mask, le charmant
village de Cong, siége des rois du Connaught au VII°s. possède une abbaye reconstruite au XII°s. où le dernier roi suprême d’Irlande (le Ard Ri) termina ses jours.
Les vestiges des portes romanes, des arches du cloître, la voûte « céleste » du toit, la cabane de pêche des moines, tout dans ce lieu incline au silence, à la rêverie et à la sérénité.
ABBAYE DE KYLEMORE
Même sans un goût particulier pour le style néogothique, le visiteur est séduit par le tableau majestueux qu’offre ce manoir du XIX°s – transformé en abbaye et en collège privé – posé sur un écrin de verdure au bord d’un lac qui double et embellit le motif.
Au fait, ce lac est-il bien naturel ?
Le DroseraLa Linaigrette
AUX PAYS DES TOURBIERES
Sur un tapis de mousse verte Au fond d’un frais vallonVivaient deux petites fleurs bien drôlettesLe vorace drosera et la linaigrette au cotonUn voyageur vint à passer…
« Cad é sin » *
la suite: à vous de terminer. * Trad: quesaco ?
LES MURETS et la grande famine
L’Irlande, dit-on, est le royaume des lutins et des murets de pierres sèches. Les « esprits » nous ne les avons pas vus mais les murets qui courent sur le dos des collines dans les comtés de l’ouest, ces kilomètres de murets insolites qui clôturent les pâturages, nous ne pouvions pas ne pas les voir. Voilà leur histoire:
Entre 1845 et 1849 une disette déjà endémique dans le pays est aggravée par une maladie qui détruisit la culture de la pomme de terre, nourriture de base des irlandais. En échange d’une maigre pitance, des cohortes de miséreux sans emploi et affamés ont été « embauchés » pour élever ces inutiles murailles…
Ce désastre humanitaire a nourri le ferment de la révolte des gaëls pour leur indépendance et fait fuir, de l’horreur, un million d’irlandais.
DUBLIN
Temple Bar : portraits célèbres En allant au « Porter House »
Au bord d’une baie du même nom, à cheval sur la Liffey aussi noire qu’une Guinness… Dublin, symbole de la fierté nationale nous a offert une promenade à vol d’oiseau dans son centre historique ainsi qu’une balade dans le vivant quartier de Temple Bar.
Du passé …………………………………..au présent
GUINNESSQuestion : Quel est le plus grand fleuve d’Irlande ?
1 - Le Shannon2 - La Boyne3 – La Guinness
Réponse : 3 bien sûr
Le flot de cette boisson (*), véritable institution en Irlande, coule depuis la nuit des temps dans le gosier des irlandais…Pour preuve, historique bien sûr, deux de leurs saints nationaux étaient loin de bouder le breuvage. La première Ste Brigid pour prévenir la lèpre prenait des bains de bière coupée d’eau. Le second St Colomban « le très célèbre » eut, comme dernier vœu sur son lit de mort : « …mourir dans une brasserie et expirer avec de la bière dans la bouche. »
Sacrés irlandais !
Renversant ! …comme la harpe irlandaise renversée, emblème de la Brasserie Guinness.
(*) La Stout est si noire que les irlandais la disent « faite de sang de cochon » !
TRINITY COLLEGE « Et l’enluminure fut… » Le « Book of Kells »
Après l’apostolat de St Patrick, l’Église d’Irlande devient monastique et celte.
Des légions de moines (anciens membres des collèges des druides, « les Bangors ») compilent les épopées mythiques, les récits historiques, dressent le catalogue des lois et transposent les traditions religieuses sur le mode chrétien.
En pleine nuit barbare, les moines irlandais répandent la culture latine et l’art chrétien caractérisé par la calligraphie et l’enluminure dont le livre de Kells est un pur chef d’œuvre… …et pour nous un pur moment de bonheur !
Évangéliaire de St Matthieu, vers 800 ap.JC
Une exposition lumineuse
LE MUSEE NATIONAL DE DUBLIN
L’art celte: un grand art pour de petits objets.Non dévolu aux dieux mais aux hommes, cet art consiste en objets du quotidien, en équipement guerrier (casques, poignards…) et en parures et bijoux (torques, bracelets…)Le décor des objets est fait d’incrustations, d’estampages, de ciselures et de motifs stylisés, utilisant courbes, contre-courbes, spirales, triscèles …
L’or de l’IrlandeAvant l’arrivée des Celtes, à l’Age de bronze (-2000 à -1700) une vague d’immigrants s’est installée qui a fusionné avec les peuples néolithiques présents dans l’île. Maîtres dans l’art du métal, ils ont laissé d’admirables objets d’or et de bronze ornés de motifs géométriques
Collier en or : VII°s av. JC
Broche dite de « Tara » : VIII°s.
Une Terre de légendesLes Bardes, poètes- musiciens de la classe des druides ont chanté les cycles mythologiques
d’avant l’arrivée des gaëls (venus de Galice) célébrant leurs rois ainsi que les demi-dieux et les héros dont le fameux Cuchulain du cycle d’Ossian.
Ainsi, celle de St Brendan (484-577) moine navigateur, né près de Tralee (comté du Kerry), parti avec ses compagnons dans une embarcation en bois et peau de chèvres (Curragh) vers le Pays de l’Au-delà, (le sidh celte transformé en Paradis terrestre par les moines chrétiens): Son périple, aux confins du réel et de l’imaginaire, peuplé d’aventures fantastiques, les aurait conduits au îles Féroé, en Islande et même sur les côtes du Nouveau Monde.
Plus qu’une quête initiatique et purificatrice dans la tradition celte de l’Imram – voyage mystique pour « gagner par l’exil la patrie céleste » - le récit de St Brendan est celui d’un navigateur de haute mer qui aurait utilisé les vents et les courants qui conduisent aux Amériques, la fameuse « Voie du Sud ».
La tradition raconte que Christophe Colomb aurait eu en mains ce récit rédigé au XII°s et dont de nombreux manuscrits ont été diffusés dans toute l’Europe jusqu’au XVI°s.
Pourquoi pas, les irlandais y tiennent !
Sur fond de légendes l’histoire s’est écrite peu à peu :
Avec sa gouaille et son humour Sacha Guitry a écrit que les voyages ça sert: « surtout à embêter les autres une fois qu’on est revenu »
Nous espérons que ce ne sera pas le cas pour notre récit, même si j’ai mis souvent l’accent sur l’histoire pour laquelle j’ai un goût très fort et si j’ai « oublié » volontairement des quantités de choses inscrites dans vos souvenirs sans doute…
Nous avons raconté en images ce qui nous avait le plus séduits car je pense que la qualité d’un voyage se mesure à la force du désir d’en parler.
FIN
Déc 2007