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Une nouvelle mission photographique sur le territoire français France(s) Territoire liquide Septembre 2013

France(s), territoire liquide

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Une nouvelle mission photographique sur le territoire français

France(s)

Territoire liquide

Septembre 2013

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A Jérôme Brézillon

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France(s), territoire liquide

est un projet collectif

réunissant environ 40 photographes

dans le but de poursuivre ensemble

une recherche photographique

sur le nouveau paysage français .

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Les origines du projet

Trois grandes missions ont marqué l’histoire de la photographie de paysage : la

mission héliographique (1852), la mission américaine de la Farm Security

Administration (1935) et la DATAR (1985). Ces trois projets ont, par leur ampleur

et leur qualité, mis en mouvement le monde de la photographie et donné

naissance à une nouvelle génération de photographes.

Fin 2010, quatre photographes ont fait le constat que le projet DATAR de

photographier le territoire français n’avait donné lieu qu’à une seule édition.

C’est donc dans cette lignée et avec la perspective d’élaborer une culture

collective et subjective du paysage pour mieux comprendre ses enjeux et ses

transformations que cette nouvelle mission est née.

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L’envie de partager une vision

Le premier défi a donc été de créer un groupe, constitué de photographes ayant

déjà une pratique sur le paysage français. Au fur et à mesure, chacun a choisi

son territoire, son mode d’exploration, sa technique photographique propre.

Pour apporter une cohérence au groupe, un directeur artistique a été invité : Paul

Wombell, Directeur de la Photographers’s Gallery pendant 12 ans à Londres et

Commissaire d’Exposition dans de nombreux Festival photo. Les rencontres

sont régulières entre les photographes et Paul Wombell. Elles assurent une vie

de groupe au sein duquel les photographes peuvent échanger et parler du projet.

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Un laboratoire photographique singulier

France(s), Territoire liquide lance le défi de déplacer les enjeux habituels

de la photographie et de proposer une expérience nouvelle de la notion

de paysage.

France(s), Territoire liquide invite la photographie à explorer de nouvelles

voies dans ce travail collectif, à dépasser la simple posture de

représentation du réel pour apporter un regard artistique original et

exigeant sur le monde.

La mission a pour but de bâtir une vision inédite du paysage français en

rendant compte de la mouvance de ses frontières réelles et virtuelles.

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Trois années en France(s)…

Les membres de la mission ont pris la décision de se donner le temps de

produire des images sur la durée pour respecter les contraintes liées aux

saisons et à la maturation de chaque projet.

Rarement un travail artistique n’a pu être mené ainsi sur le long terme,

accompagné par un curateur dirigeant artistiquement le groupe pour

produire un travail collectif.

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Un luxe fondateur : la liberté

Les photographes se sont affranchis de toutes contraintes en produisant

leurs images à compte d’auteur.

Ils s’offrent la liberté de ne laisser la place qu’à une expression

personnelle et une vision indépendante du territoire français et l’occasion

rare de placer la création artistique comme seule valeur fondamentale.

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Un panorama des pratiques photographiques

De quatre photographes fondateurs : Jérôme Brezillon, Frédéric

Delangle, Cédric Delsaux et Patrick Messina, France(s) Territoire

Liquide réunit aujourd’hui une quarantaine de photographes à

l’âge, à la notoriété, aux pratiques et aux sensibilités aussi variées

que possible pour représenter les différents courants qui animent la

photographie contemporaine.

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Guillaume AMATBrigitte BAUEREmannuelle BLANCGuillaume BONNELAglaé BORYMichel BOUSQUETJérôme BREZILLONElina BROTHERUSThibault BRUNETJulien CHAPSALJean-Philippe CARREFlorence CHEVALLIERGilles COULONRaphaël DALLAPORTAGeoffroy DE BOISMENUYann DEFAREINSFrançois DELADERRIERELéo DELAFONTAINEFrédéric DELANGLEFloriane DELASSEECédric DELSAUXBertrand DESPREZFAVRET/MANEZOlivia FROUDKINE

Marion GAMBINOlivia GAYSophie HATIERClaudia IMBERTFred JOURDAJulien MAGREGuillaume MARTIALGeoffroy MATHIEUPatrick MESSINAAlbin MILLOTOlivier NORDAntoine PICARDJoffrey PLEIGNETBernard PLOSSUAude SIRVAINMarie SOMMERBertrand STOFLETHAmbroise TEZENASPatrick TOURNEBOEUFLaure VASCONIEmilie VIALETBeatrix VON CONTACyril WEINERPierre WITT

Les photographes cités sont tous impliqués dans les projet. Leur participation défintive sera validée par Paul Wombell au regard des travaux réalisés. Cette liste est donc sujette à modifications. 11

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Paul Wombell, un coordinateur artistique expérimenté

Il vit et travaille à Londres où il a occupé le poste de Directeur de la Photographer’sGallery pendant douze ans. Son implication dans le monde de la photographie est vaste. Il conseille des galeries internationales, agit comme commissaire d’exposition pour Photo Espana à Madrid depuis 2007 et pour le Fotografia Festival Internazionale di Roma depuis 2010. Il contribue régulièrement à de grandes revues photographiques et a dirigé six ouvrages sur la photographie. Il est le commissaire d'exposition d'honneur du mois de la photo à Montréal en 2013.

Fort de son expérience, il apporte au projet la garantie d’un professionnel reconnu et la force du regard d’une personne étrangère sur le sujet France. Il a donné sa direction à la mission.

Il sélectionne les projets, revoit individuellement la teneur de chaque note d’intention et accompagne les photographes dans leurs recherches.

Paul Wombell s’intéresse particulièrement à une photographie qui expérimente une nouvelle pratique, capable de se remettre en question. Sa quête est également dans le lien entre les travaux individuels et la construction du puzzle qui donnera sa cohérence au travail collectif.

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France(s) territoire liquide par Paul Wombell

Jusqu’au milieu du XXe siècle, notre vieille civilisation avait assimilé une forme de fixité,

voire de permanence de la notion de territoire. Aujourd’hui, la solidité de la nation, la

sécurité de l’individu, la pérennité des institutions assurées par les frontières des pays

sont remises en cause par la mondialisation et la crise planétaire. Les transports, les

télécommunications, la libre circulation des biens et des personnes, les changements

climatiques, l’urbanisation, l’agriculture transforment aussi la notion de territoire.

La photographie a toujours été en France un témoin majeur des évolutions du paysage.

C’est au travers de regards multiples qu’elle traduit le mieux ses mutations. La France

n’est donc pas cette nation figée mais un concept revisité par chaque photographe qui

expose sa propre conception de la territorialité, entre la ville et la campagne, la fiction et

la réalité,…

Parallèlement, l’expression de groupe partageant des valeurs communes émerge et

donne du sens à chaque individualité en se faisant le porte-voix de chacun.

La France n’est pas unique ni lisse mais multiple; sa définition est à géométrie variable.

Nous tentons donc de répondre à la question « Que désigne le mot France ? » 23

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Nos soutiens

Parrain d’honneur,

Robert DelpireMarraine et soutien actif,

Anne Biroleau LemagnyConservateur en Chef au département des Estampes et de la Photographie (BNF)

Partenariat avec la DATAR dans le cadre de leur cinquantenaire

Sous le haut patronage du Ministère de la Culture et de la Communication

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2014 : pour le lancement, une grande exposition et un livre

Une exposition des travaux

Une grande exposition nationale regroupera les travaux de tous les photographes, ce qui

représentera un ensemble de 300 à 500 images, le lieu sera révélé officiellement à

l’automne.

Un livre aux éditions du Seuil, dans la collection Fiction & Cie, créée par Denis Roche et

dirigée par Bernard Comment, accompagnera l’exposition, permettant ainsi de montrer

avec une plus grande exhaustivité les travaux réalisés et de laisser une trace de la

mission.

Avant ce lancement, aucune photographie ne sera montrée au grand public et aux professionnels (en

dehors des personnes contactées pour participer à l’aventure et du dossier de presse). 25

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Et aussi : un film et une tournée

Une série de portraits courts des photographes et un documentaire de 52’, réalisés par

Sylvain Martin, permettront de revivre hors champ cette expérience inédite et rendront

compte du travail des photographes sur le terrain.

Une exposition itinérante et des expositions régionales iront à la rencontre des

territoires afin de favoriser un partage et une réappropriation des paysages par tous

les publics. Projections des images, reportages sur les photographes, exposition

donneront à voir un travail ambitieux et d’excellence. A l’instar de la mission de la

DATAR, il est fondamental que les œuvres réalisées rencontrent le public le plus large

possible.

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Un projet à fortes valeurs éducatives

Son sujet, le panorama des photographes qui y participent, la banque de données

photos qu’il constitue, sa durée, font de France(s), Territoire liquide un matériau de

travail idéal pour les étudiants.

Le projet peut amener des étudiants à comprendre l’impact qu’un travail artistique peut

avoir sur la vie des gens. Il pourra également intégrer au cours de son évolution des

étudiants impliqués dans la communication, la création d’un site web ou encore le

questionnement sur l’homme et le paysage.

Partenariat en cours avec Les Gobelins, Ecole de l’Image.

Pour les générations futures, il s’agit aussi de proposer une trace du paysage français

dans les années 2000 et un historique de la pratique photographique qui servira de

base de données aux chercheurs. C’est également un passage de relai pour les futurs

photographes animés par une exploration du paysage.

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Presse et communication autour du projet

• Le BAL

Le BAL organise une série de 3 rencontres avec FTL en regard de son programme d’exposition 2013/2014.Chaque rencontre mettra en avant 3 photographes de la mission. La première rencontre aura lieu le 16 octobre 2013 autour de l’exposition Marc Cohen.

• Fondation Henri Cartier BressonUn colloque se tiendra fin septembre à la Fondation Henri Cartier Bresson avec 3 photographes de la mission. Ce colloque sera animé par Natacha Wolinski le 26 sept 2013.

• Images MagazineUne interview de Patrick Messina et Frédéric Delangle sur FTL paraitra dans Images Magazine à l’automne.

• The EyesThe Eyes, nouvelle revue photo bi-média et d’inspiration européenne dont le n°1 paraitra en octobre, consacrera 6 pages à Paul Wombell et FTL.

• La Voix du Nordsera partenaire lors des Transphotographiques et l’exposition au Tri Postal

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Ouvrages autour du projet

• La Mission Photographique de la Datar – juillet 2013

Un ouvrage de Raphaële Bertho sur l’histoire la mission photographique de la Datar, ouvrant sur les nouveaux enjeux de la représentation du paysage français.« Territoire vécu, territoire affectif, territoire des flux, territoire artificiel : intimes ou partagés, ancrés dans leur propre temporalité, les territoires du monde contemporain s’enchevêtrent et se superposent dans une perception qui se veut avant tout sensible. Dégagée de son carcan documentaire, la photographie assume ici sa dimension fictionnelle pour devenir le lieu d’une véritable mise en récit poétique. Devenus fluides, argentiques ou numériques, constitués aussi bien de chimie, de pixels ou de pigments, réalisés au téléphone portable comme à la chambre photographique, les clichés du projet France(s) Territoire liquide offrent une vision kaléidoscopique d’un espace contemporain soumis au prisme de l’imaginaire."

• Ouvrage Scientifique – automne 2013• En complément d’un ouvrage grand public sur la Mission photographique, la DATAR

travaille sur la réalisation d’une revue scientifique. Celle-ci porte sur l’influence de la Mission photographique dans les différents champs des sciences sociales (géographie, paysagisme, anthropologie, sociologie, histoire de l'art, droit, etc.) ainsi que sur les usages et/ou potentiels de la photographie pour saisir, comprendre, représenter ou transformer les territoires.

• Avec un article de Paul Wombell, sur les enjeux d’une mission photographique en auto-commande et la mise en réseau des auteurs autour d’un projet commun de représentation du nouveau paysage français.

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Une association Loi de 1901

Constituée en association Loi 1901 depuis 2011 sous le nom de code

WAF (We Are French), France(s), Territoire liquide est habilité à

recevoir des dons et des subventions.

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Contacts

Photographes fondateurs

Frédéric Delangle [email protected] +33 (0) 6 14 41 21 61Cédric Delsaux [email protected] +33 (0) 6 62 88 72 63Patrick Messina [email protected] +33 (0) 6 30 99 18 84

VidéasteSylvain Martin [email protected] +33 (0) 6 67 06 40 25

Relation avec les photographes et coordination

Elise Legris-Heinrich [email protected] +33 (0) 6 81 99 49 96Laura Bonnefous [email protected] +33 (0) 6 77 09 76 67

Communication & PartenariatsNathalie Lacroix [email protected] +33 (0) 6 85 81 67 33Sabrina Ponti [email protected] +33 (0) 6 18 04 34 00

Relations lieux d’exposition et organisation Delphine Charon [email protected] +33 (0)6 88 65 58 77

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Annexes

• Une petite histoire des missions photographiques• Le mot de Paul Wombell dans son intégralité en anglais

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La Mission héliographique est une opération commandée en 1851 par la commission des monuments historiques français.

En 1851, la photographie est en plein essor et la commission des

monuments historiques, dirigée par Prosper Mérimée demande à des

photographes de saisir sur plaques une série de monuments

remarquables pour lesquels elle prévoit la rénovation, ou dont la

rénovation a déjà commencé comme pour Carcassonne avec Viollet-le-

Duc.Les photographes missionnés sont :Henri Le Secq, Gustave Le Gray, Auguste Mestral, Édouard Baldus et Hippolyte Bayard.

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La Farm Security Administration (FSA) est un organisme américain créé par le Ministère de l‘Agriculture en 1937, chargé d'aider les fermiers les plus pauvres touchés par la Grande Dépression.

C'est par sa section photographique, dirigée par Roy Stryker de 1935 à 1942,

que la FSA marque l'Histoire : le projet consiste à faire un bilan objectif des

conditions de vie et de travail des Américains ruraux. Roy Striker recrute des

photographes, parmi lesquels on compte : Walker Evans, Dorothea Lange,

Jack Delano, Harold Corsini, Sol Libsohn, Arnold Eagle, Russell Lee, Carl,

Mydans, Gordon Parks, Sheldon Dick, Theodor Jung, Charlotte Brooks, Arthur

Rothstein, Ben Shahn, John Vachon, Martha McMillan Roberts, Marion Post

Wolcott, Marjory Collins, Richard Saunders, Edwin Rosskam, Louise Rosskam

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La mission photographique de la DATAR (Délégation Interministérielle à l‘Aménagement du Territoire et à l‘Attractivité Régionale), est une commande publique passée au départ, en 1984, à douze photographes. L’objectif est de «représenter le paysage français des années 1980».

Conçu comme un projet ponctuel d’une année, le projet a pris de l’ampleur et

c’est au final vingt-huit photographes, français et étrangers, qui ont parcouru la

France pour constituer un fonds de 2 000 images. Celles-ci, ainsi que les

planches contacts d'environ 200 000 prises de vues, sont conservées à la

Bibliothèque Nationale de France. Ce sont Bernard Latarjet et François Hers

qui ont assuré la direction de la mission1.

Les photographes : Dominique Auerbacher, Lewis Baltz, Gabriele Basilico,

Bernard Birsinger, Alain Ceccaroli, Marc Deneyer, Raymond Depardon,

Despatin & Gobeli, Robert Doisneau, Tom Drahos, Philippe Dufour, Gilbert

Fastenaekens, Pierre de Fenöyl, Jean-Louis Garnell, Albert Giordan, Frank

Gohlke, Yves Guillot, Werner Hannapel, François Hers, Joseph Koudelka,

Suzanne Lafont, Christian Meynen, Christian Milovanoff, Vincent Monthiers,

Richard Pare, Hervé Rabot, Sophie Ristelhueber, Holger Trülzsch.35

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Le mot de Paul Wombell : en VO et dans son intégralité« Landscapes are never static; they constantly change in response to the climate and human interventions. This changing landscape has recently been recognised

as the beginning of a new geological age called Anthropogenic. This age is defined by human impact on the earth with the advent of agriculture, industrial

production, electrical generation and mass transportation. We are now realising that every action taken by humans has consequences on the landscape and that

this directly affects the human body. However since the 19th century there has been one human intervention that redefined the landscape more decisively, the

segmentation of the earth’s surface into parcels of land to form nation states. With this came a territory defined by a dominant state organisation to form a

uniform national landmass with its own sovereignty, language and culture. Even with territorial wars, famine and other conflicts and the constant struggle to

keep national boundaries secure, today the world has over 200 recognised sovereign states, of which 34 have been formed since 1990. This might give the

impression that a nation state is stable and adapting to the desires for independence. But other forces are at work to undermine the territorial integrity of the

nation state, ones that might seem benign but are re-configuring the fixed boundaries of the nation in a fundamental way. These forces have been propagated

by globalization. Telecommunications, multinational corporations, non-government organisations and international agreements on open markets are widely

seen as eroding the economic and political power of nation states, potentially leading to their eventual disappearance. We now live in world where boundaries

of the nation state both internal and external are fracturing. The territory of the nation is literally in a state of flux. This is creating uncharted world of conflicting

jurisdictions, of unseen boundaries of communications and of changing landscapes due to human interventions. Where boundaries are defined more by

electromagnetic waves than by walls or fences, or where decisions move from governments to boardrooms and where boundaries are not fixed but are fluid.

This can be called liquid territories.

No nation is immune from the implications of liquid territories. France is a nation defined and constructed by a centralised government that since the 18th

century has formed the uniformed French identity. And photography has played a central role in defining this identity. Since the invention of photography French

photographers have worked collectively on national missions. From 1851 with the Missions Héliographiques that included five photographers who photographed

the historical monuments to the more recent Mission photographique de la DATAR of the mid-1980s that included 28 photographers. DATAR involved both

French and international, recongnised and unknown photographers who created a photographic archive of French landscapes. One of the photographers

involved with this mission was Raymond Depardon who was commissioned ten years ago to tour the country and produce a photographic portrait of the nation,

the Mission France. This has been one of the characteristics of French culture that photography has a unique position in France that it can define the national

landscape, and that these photographic surveys should be supported with government funds.

This has placed photography in an important position within French life, firstly that the medium is central to forming the national identity, and secondly that it as

a direct connection to the territory of France. Now nearly thirty years after DATAR, how would a new mission respond to the significant changes that have taken

place within culture, politics and technology?

With fall of the Berlin Wall and the enlargement of the European Union the borders of national states within the EU have become permeable with the free

movement of citizens and goods. New developments in transportation such as high-speed trains and short-haul air flights have made travel easy and cheap. And

developments within telecommunications have made receiving and sending information instantaneous, both within the nation state, but also globally. The

World Wide Web, home computers and digital technologies have changed the nature of photography, both in the making of images and their distribution.

These changes raise questions about how the French landscape has been transfigured, or where does the boundary of the nation starts and finish? And do these

changes undermine what it means to a citizen of any nation? The subject matter of the mission is France, and all the photographers live in France, but do they all

see themselves as French, and may be more importantly can photography represent these changes?

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Le mot de Paul Wombell : en VO et dans son intégralité

These are some of the themes raised by this new mission that was started in early 2011 by a small group of photographers and is now approaching fifty

practising photographers. Original working under the title WAF: The Mission on the New French Landscape, this has changed and the project is now called Liquid

Territories: The Mission on the New French Landscape. This mission was started independently at grass roots level without support from any government agency.

This was a deliberate decision, so that the mission could develop without institutional direction or waiting for external approval. They have developed their

ideas, travelled across France and used their own resources in the making of their work. This mission could not have happened without the personal

commitment of each photographer.

They have produced work that has tracked the uncharted boundaries within France. They have found a new kind of space that is neither real nor fiction but a

space that is malleable. They have charted the contours of the landscape of liquid territories. In a simple way, they are asking what does it mean to be French at

the beginning of the 21st century? What does France look like and how might photography represent the territory of the nation? But more importantly they are

asking does France exist?”

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