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Subventionné par l’Établissement Public Territorial/ Vallée Sud – Grand Paris, le Conseil Départemental des Hauts-de- Seine, le Ministère de la Culture et de la Communication Direction Françoise Letellier 49, av. Georges Clémenceau 92 330 Sceaux Administration 01 46 60 05 64 Réservation 01 46 61 36 67

Françoise Letellier Clémenceau Réservation Public

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Subventionné par l’Établissement Public Territorial/Vallée Sud – Grand Paris, le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, le Ministère de la Culture et de la Communication

Direction Françoise Letellier 49, av. Georges Clémenceau 92 330 Sceaux Administration 01 46 60 05 64Réservation01 46 61 36 67

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ThéâTre Dans le cadre du Festival d’Automne à ParisEn collaboration avec le Théâtre de la Ville/Paris | Première en France

La Pitié dangereuse De Stefan ZweigVersion de Simon McBurney , James Yeatman, Maja Zade et l'Ensemble des acteursMise en scène Simon McBurney/LondresSpectacle créé le 22 décembre 2015 à la Schaubühne / Berlin

Du jeudi 14 au dimanche 24 septembreDu mardi au samedi à 20h45 | Dimanche à 17h | Grand Théâtre | Tarif B

Production : Schaubühne/Berlin Coproduction : Complicite et la Schaubühne/BerlinCoréalisation : Les Gémeaux / Sceaux / Scène nationale, Festival d'Automne à Paris, Théâtre de la Ville/ParisAvec : Marie Burchard, Robert Beyer, Johannes Flaschberger, Christoph Gawenda, Moritz Gottwald, Laurenz Laufenberg, Eva Meckbach Spectacle en allemand surtitré

Le metteur en scène Simon McBurney rencontre les comédiens de la prestigieuse Schaubühne de Berlin autour de l’unique roman de Stefan Zweig : une plon-gée vertigineuse et tragique, à la fois intemporelle et impitoyablement contemporaine, dans les méandres et les mirages de la compassion.

C’est, d’abord, une rencontre au sommet : celle du metteur en

scène britannique Simon McBurney et de la troupe de comé-

diens de la Schaubühne de Berlin, compagnons de longue

date des Gémeaux/Scène Nationale de Sceaux. C’est ensuite,

pour Simon McBurney, artisan d’un théâtre de l’image et du

mouvement, une manière d’explorer plus profondément une

question qui le taraude : celle de la compassion. Déjà présente

en filigrane dans son adaptation du Maître et Marguerite de

Boulgakov, celle-ci est en effet au cœur de La Pitié dangereuse, unique roman achevé par Stefan Zweig, publié en 1939. Cette

pitié dangereuse, cette « impatience du cœur » (titre original du

roman), c’est celle qu’éprouve, à la veille de la Première Guerre

mondiale, le lieutenant Anton Hofmiller pour la belle Édith de

Kekesfalva, jeune paralytique fille d’un riche propriétaire terrien,

follement amoureuse de lui : deux êtres, deux mondes, une

confusion de sentiments… Narrée sur un mode rétrospectif

et polyphonique, l’histoire de cette relation bancale, faussée

et forcément tragique acquiert une dimension collective et une

résonance sinistrement contemporaine : comment la compas-

sion peut-elle être l’autre visage de la lâcheté et de l’égoïsme ?

Comment, bien qu’elle pense avoir conscience du pire, une

génération peut-elle courir au cataclysme ?

musique

Lambert Wilson« Wilson chante Montand »Direction musicale et arrangements Bruno FontaineMise en scène Christian Schiaretti / Théâtre National Populaire Villeurbanne

Du jeudi 5 au dimanche 8 octobreDu jeudi au samedi à 20h45 | Dimanche à 17 h Grand Théâtre | Tarif B

Pourquoi Yves Montand? Pourquoi aujourd'hui?

Vingt-cinq ans après sa disparition, que nous reste-t-il

de lui?

Une silhouette longiligne et souple, vêtue de noir, les échos

d'une voix reconnaissable entre mille, un vibrato particulier, un

répertoire considérable, des rencontres avec les plus grands

poètes et compositeurs de son temps, une longue carrière

d'acteur de cinéma, un engagement politique, des femmes,

Simone Signoret, Edith Piaf, Marilyn Monroe, une popularité

immense.

J'ai demandé à Christian Schiaretti, le directeur du TNP de

Villeurbanne de concevoir et de mettre en scène un spectacle

en chansons autour de cette icône du XXème siècle. À partir des

personnages qui l'auront accompagné, des rencontres qu'il

aura faites pendant toute sa vie, nous tenterons d'esquisser,

entre textes, poésies et musique, le portrait d'un homme qui,

issu du monde ouvrier, et par la seule force de son ambition

et de son talent, a su laisser derrière lui une réelle œuvre : ce

répertoire, précisément, dont il a été à l'origine.

Une trentaine de chansons arrangées par Bruno Fontaine, six

musiciens sur scène, et un acteur qui chante évoquant, sans

jamais vouloir l'imiter, un chanteur devenu acteur.

Lambert Wilson

Le dialogue avec Lambert est nourri depuis des années par

notre envie de travailler ensemble. Beckett, Shakespeare ont

été évoqué mais il n’est pas aisé d’arrêter un calendrier avec

un artiste très demandé au cinéma et sur les scènes de music-

hall. Le théâtre vit sur un autre rythme. Une opportunité s’est

présentée. Lambert a enregistré le répertoire de Montand et

ses producteurs ont évidemment souhaité qu’un large public

puisse partager « en live » cet enchantement.

Rapidement, avec Lambert et Bruno Fontaine, son pianiste,

nous avons écarté l’idée de jouer de notre professionnalisme

pour « régler » un tour de chant. Montand ne peut être réduit,

ni enfermé, à un répertoire. C’est avant tout un homme, une

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histoire, des rencontres, des engagements. La somme d’une

certaine France. Une France où l’immigré était accueilli. Une

France où l’ascenseur social pouvait propulser le fils d’un

prolétaire italien sur les plus grandes scènes du monde. Une

France où la conscience politique ne s’amollissait pas dans le

confort et la renommée, au contraire. Une France qui pouvait

rêver de l’Amérique. Une France qui aimait de cœur ses artistes

pour ce qu’ils osaient être et dire... Une France où le peuple en

chœur, chantait, fredonnait ce que ses poètes et ses interprètes

de l’époque avaient concocté. Il était celui qui ne cessait de

monter, au point que Montand s’est substitué à Ivo Livi. Pour

cette figure immense : souple, joyeuse, canaille, frondeuse,

franche, nous avons usé des ressorts du théâtre pour la faire

venir, pour qu’elle traverse la scène, et nous avec.

Lambert Wilson, je l’ai imaginé, souhaité en évocateur, en

passeur. La nostalgie redevient alors ce qu’elle est, une pudeur

secrète. Montand n’est plus derrière mais devant nous et nous

dialoguons avec lui. On le sent sourire, et cela nous porte.

Christian Schiaretti

Jazz

Richard Galliano Quartet « New Jazz Musette » / Nouvel Album

Mercredi 11 octobre à 20h45 | Grand Théâtre | Tarif A

Avec : Richard Galliano accordéon, Jean-Christophe Galliano batterie, Jean-Marie Ecay guitare, Yaron Stavi contrebasse et basse

« Je ne suis pas à l’âge des bilans, mais… »

Pas de bilan, donc. « Mais je pense que j’ai réussi mon coup »

admet Richard Galliano. Il est devenu une référence de l’accor-

déon, à la fois comme musicien de jazz et comme aventurier de

plusieurs esthétiques, de la chanson à la musique classique,

de la musique brésilienne au tango. D’ailleurs, l’impulsion

libératrice était venue d’Astor Piazzolla. Le maître argentin avait

dit à son cadet français : « Vas-y ! Fais avec le musette ce que

j’ai fait avec le tango. »

À l’époque, l’accordéoniste est agacé par l’image vieillotte

et rassie de son instrument. Richard Galliano en joue depuis

l’enfance, a remporté une myriade de prix prestigieux, sué sang

et eau sur des partitions de haut vol et il entendait toujours

qualifier l’accordéon d’instrument ringard et sommaire. Dans

ces années 80 où les poses modernistes se doublent encore

de beaucoup de mépris, afficher le nom du musette est d’une

audace rare. Mais Galliano a la conviction que l’accordéon a

pleinement sa place dans le paysage des musiques de son

temps et il construit son premier quartet : le quartet avec guitare,

contrebasse et batterie et enregistre aux Gémeaux en 1991

au Sceaux What.

Pour New Jazz Musette, quelques décennies plus tard, la

formation est la même avec un casting renouvelé.

Sans doute est-ce aussi pour cela que Richard Galliano a

« réussi son coup » : en une trentaine d’années, l’accordéon a

changé d’image, les vieux préjugés se sont évanouis. Son rêve

d’adolescent s’est accompli, d’album en album, de collaboration

en collaboration. Certes, il n’est pas l’heure des bilans mais

le musicien constate que « c’est peut-être la fin d’un cycle » :

la réussite éclatante et sereine d’un musicien qui a affronté

l’histoire de son instrument et en a triomphé.

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musique

Orchestre Philharmonique de Radio FranceOrchestre Philharmonique de Radio France avec 32 musiciens sur scèneDirection Bernard Labadie

Jean-Féry Rebel : « Le Chaos » extrait des ÉlémentsWolfgang Amadeus Mozart* : Concerto pour piano et orchestre n°20 Alfred Schnittke : Moz’ArtJoseph Haydn : Symphonie n°45 « Les Adieux »

Samedi 14 octobre à 20h45 et dimanche 15 octobre à 17hGrand Théâtre | Tarif A

Avec : Nelson Freire piano, Rachel Givelet violon*, David Haroutunian violon*

La musique est l’art du temps et l’art de la forme. Il arrive

cependant que la forme se disloque et que le temps sorte de

ses gonds. Le Chaos selon Jean-Féry Rebel bouleverse dès

1737 l’harmonie autant que les rythmes. Et si le mouvement

lent du Vingtième concerto pour piano de Mozart est tout à

coup atteint de fièvre, la Symphonie « Les Adieux » de Haydn

s’arrête comme un feu s’éteint, les musiciens s’éclipsant l’un

après l’autre. Une touche d’humour que ne renie certainement

pas Alfred Schnittke dans son Moz’Art pour deux violons,

patchwork mozartien en forme de clin d’œil…

Danse

SolsticeBlanca LiPièce pour 14 danseurs et 1 percussionniste

Chorégraphie et direction artistique Blanca Li | Scénographie, dramaturgie Pierre Attrait | Vidéo, nouvelles technologies Charles CarcopinoMusique Tao Gutierrez | Costumes Laurent Mercier

Du jeudi 19 au samedi 21 octobre à 20h45Grand Théâtre | Tarif AProduction : Chaillot-Théâtre National de la DanseAvec : Yacnoy Abreu Alfonso, Peter Agardi, Clémence Chevillotte, Rémi Bénard, Jonathan Ber, Iris Florentiny, Julien Gaillac, Yann Hervé, Aurore Indaburu, Alexandra Jézouin, Margalida Riera Roig, Gaël Rougegrez, Yui Sugano, Victor Virnot

Partout, dans les métropoles, au cœur des océans, dans les

espaces sauvages ou domestiqués par l’humanité, la nature

change et nous interpelle. Les relations ambiguës et com-

plexes que nous entretenons avec notre environnement ont

été le point de départ de cette création. Entre inquiétude et

émerveillement, amour et violence, préservation et destruction,

comment assurer le développement de nos civilisations sans

épuiser notre planète ?

Pour Blanca Li, Solstice surgit d’un besoin d’aborder par le lan-

gage de la danse des questions fondamentales avec lesquelles

nous vivons au quotidien. La nature et les éléments sont des

entités vivantes, actives, fragiles et précieuses. Blanca Li nous

en offre une vision personnelle, habitée, à la fois poétique et

esthétique. Solstice est une pièce lumineuse pour magnifier

l’homme et les éléments naturels, questionner notre Terre,

exalter son chant mais aussi sa fragilité.

Blanca Li crée ce spectacle pour 14 danseurs contemporains

singuliers dont elle sublime les individualités autant que le

travail de groupe. Chaque danseur apparaît comme un soliste.

Le travail du corps qu’elle a mis en place avec eux amène une

danse à la fois organique, intuitive et très contemporaine. Dans

ce spectacle, le corps du danseur se situe à la frontière entre

nature et civilisation. Solstice interroge la place de l’humanité

au sein de la nature, non pas envisagée comme le centre de

celle-ci, mais comme une de ses composantes. (…)

Solstice joue avec les éléments, le temps, la matière, le mou-

vement et la lumière. La nature s’y révèle fantastique et belle,

angoissante et lumineuse. Blanca Li propose au public un voyage

fascinant et sensible dans un univers en mouvement pour dire

la beauté du monde, sa force, son énergie et sa fragilité. Les

danseurs sont autant de guides pour le spectateur dans cet

univers abstrait où le réel et l’illusion se confondent...

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Jazz En collaboration avec l’Association Grands Formats

Caratini Jazz Ensemble20ème anniversaire

Mercredi 8 novembre à 20 h 45 | Grand Théâtre | Tarif A

Avec : Patrice Caratini contrebasse et direction, André Villéger saxophone/clarinette, Matthieu Donarier saxophone/clarinette, Rémi Sciuto saxophones/flûte, Claude Egea trompette, Pierre Drevet trompette, François Bonhomme cor, Denis Leloup trombone, François Thuillier tuba, David Chevallier guitare, Alain Jean-Marie piano, Manuel Rocheman piano, Thomas Grimmonprez batterie, Sebastian Quezada percussionsInvitée : Sara Lazarus chant

Créé aux Gémeaux en octobre 1997, le Caratini Jazz Ensemble

fêtera son 20ème anniversaire à la rentrée prochaine. Á la fois

machine à remonter le temps et engin explorateur de l’avenir

le plus créatif, son projet reflète la personnalité et le parcours

de son leader – contrebassiste compositeur arrangeur et chef

d’orchestre – marqué par un singulier triple ancrage dans les

traditions populaires (le swing, la musique de bal, la chanson

réaliste…) l’histoire du jazz (Armstrong, Ellington, Mingus,

Davis…) et les langages des musiques contemporaines les

plus exigeantes.

Grand écart ? Oui mais grand écart sincère et magistralement

réalisé car pour Caratini seul compte d’abord la vérité du

« geste » du musicien, l’adéquation avec le goût et l’intuition de

l’instrumentiste-artisan avec son désir inné de sons d’impres-

sions et de rythmes. Caratini et ses troupes – une addition

trans-générationnelle de musiciens d’élite – aiment jouer un

très grand nombre de musiques différentes. Après un travail

acharné et passionné son Jazz Ensemble a accumulé un

incroyable réservoir de musiques.

Jean-Luc Caradec, La Terrasse

Au programme des extraits de :

- Darling Nellie Gray « Variations sur la musique de Louis Armstrong »

- Echoes of France « Les compositeurs du jazz en France » - Anything Goes « Les chansons de Cole Porter »- Chofé biguine la « Au cœur de la musique antillaise »- Birth of the cool « La musique de Miles Davis / Gil Evans »- Latinidad « Aux origines de l’afro jazz »- Body and soul « Ciné-concert sur un film d’Oscar Micheaux »

Et des compositions inédites de Patrice Caratini

ThéâTre Dans le cadre de la Résidence de Production aux GémeauxCréation | Ré-écriture | Un scénario filmique pour le théâtre

Variations d’après La Mouetted’Anton Tchekhov« Le rêve est une terrible volonté de puissance »

Texte, mise en scène, adaptation, scénographie Benjamin Porée

Du jeudi 9 au dimanche 19 novembreDu mardi au samedi à 20h45 | Le dimanche à 17hPetit Théâtre | Tarif A

Avec : Mila Savic, Edith Proust, Anthony Boullonnois, Sylvain Dieuaide, Aurélien Rondeau, Nicolas Grosrichard, Camille Durand-TovarCaméraman au plateau : Guillaume LeguayProduction : La Musicienne du SilenceCoproduction : Le Quartz, Scène nationale de Brest

« C'est que le rêve concerne ceux qui ne rêvent pas. Le rêve de

ceux qui rêvent concerne ceux qui ne rêvent pas, et pourquoi

ça les concerne ?

Parce que dès qu'il y a rêve de l'autre il y a danger. A savoir que

le rêve des gens est toujours un rêve dévorant qui risque de

nous engloutir, et que, les autres rêvent, c'est très dangereux,

et que le rêve est une terrible volonté de puissance, et que

chacun de nous est plus ou moins victime du rêve des autres,

même quand c'est la plus gracieuse jeune fille, c'est une terrible

dévorante, pas par son âme, mais par ses rêves. Méfiez vous

du rêve de l’autre, parce que si vous êtes pris dans le rêve de

l'autre vous êtes foutu ».

Gilles Deleuze lors d'une conférence sur le cinéma à la Femis

Quand j'ai entendu Deleuze parler de cette notion du rêve

dévorant, du rêve comme terrible volonté de puissance, j'ai tout

de suite été frappé par le rapprochement qui pouvait se faire

avec le thème de la mouette. Cette ligne de force qui imprègne

toute la pièce, comme celle d'une ligne de vie, et qui se retrouve

chez chacun des personnages, dans leur intérieur, dans leur

volonté de vivre, survivre, dévorer l'autre pour se maintenir Soi,

pour sauvegarder à tout prix son Rêve.

Avec ce lac qui englouti ces êtres, ces vies, les souvenirs, le

temps, le passé.

Cette « mouette » est pour moi la matière la plus appropriée et

intime pour être le point de départ d'une nouvelle étape dans

mon travail.

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Cette interrogation sur l'art et l'amour qui constitue la pièce.

Je ressens de manière impérieuse l'envie d'aller vers de la

création, avec une nouvelle approche face à l'œuvre que je

vais mettre en scène.

J'ai tout de suite eu envie de retraduire la pièce, de la faire

résonner avec « ceux » que nous sommes aujourd'hui. Puis cela

m'a guidé vers une adaptation libre, vers de l'écriture personnelle.

Vers le désir de faire exister au plateau des scènes nouvelles,

inventées et parfois pensées pour se jouer au plateau et parfois

pour êtres filmées.

Partir de la pièce donc, de son histoire, pour aller vers une version

neuve, une « forme nouvelle » comme pourrait le dire Treplev.

Aller vers l'écriture de plateau, l’écriture filmique. La création

par l'Image(s). Il y aura donc des mots des mots des mots...

Les mots accouchés sur le papier en amont, ceux accouchés

par les comédiens en répétitions. Durant toutes celles-ci, les

guider vers cette place d'acteur « auteur ».

Cette place de créateur, de liberté, d’un langage inventé pour

ce spectacle.

Faire coexister le plateau avec le film. Deux dramaturgies qui

se répondraient, se contiendraient.

Benjamin Porée

Jazz

Kyle Eastwood quintet« Timepieces » / Nouvel Album

Vendredi 17 et samedi 18 novembre à 20h45Grand Théâtre | Tarif AAvec : Kyle Eastwood contrebasse et basse, Andrew McCormack piano, Brandon Allen saxophones, Quentin Collins trompette et bugle, Chris Higginbottom batterie

« Ce que j’ai voulu faire dans ce disque, c’est payer ma dette

au jazz de la fin des années 50 et du début des années 60 »

explique Kyle Eastwood. « Ce hard bop lyrique, plein de groove et

aux harmonies sophistiquées que jouaient les Jazz Messengers

d’Art Blakey quand Lee Morgan et Wayne Shorter en faisaient

partie, les formations d’Horace Silver sur le label Blue Note ou

les différents quintets de Miles Davis tout au long des années

60 : c’est la musique que je préfère et qui n’a jamais cessé de

me fasciner depuis que je l’ai découverte à l’adolescence… » (…)

Et de fait, si la musique de ce nouveau disque donne une

telle impression de maturité, c’est qu’elle ne se contente pas

d’emprunter des formes du passé de façon superficielle. Elle

parvient constamment à trouver l’équilibre entre une référence

toujours plus affirmée à l’esthétique hard bop du tournant des

années 60 (dans ses liens au blues, dans ses grooves, dans

son travail sur les potentialités orchestrales du quintet) et une

façon résolument actuelle d’interpréter cette tradition. Chacun

des musiciens impliqués dans le projet apporte son expérience

singulière de l’histoire du jazz et des musiques populaires qui

constituent la richesse et la diversité de la sono mondiale

contemporaine (de la pop au rock en passant par l’électro, et

la musique noire sous toutes ses formes).

ThéâTre Première en Île-de-France

Professeur BernhardiD’Arthur Schnitzler

Adaptation Thomas Ostermeier et Florian BorchmeyerMise en scène Thomas Ostermeier / Schaubühne am Lehniner Platz / BerlinScénographie Jan Pappelbaum

Du jeudi 23 novembre au dimanche 3 décembreDu mardi au samedi à 20h45 | Dimanche à 17 hGrand Théâtre | Tarif B

Avec : Jörg Hartmann, Sebastian Schwarz, Thomas Bading, Robert Beyer, Konrad Singer, Johannes Flaschberger, Lukas Turtur, David Ruland, Eva Meckbach, Damir Avdic, Veronika Bachfischer, Moritz Gottwald, Hans-Jochen Wagner, Christoph Gawenda, Laurenz LaufenbergSpectacle en allemand surtitré

Le professeur Bernhardi, médecin et directeur d’une clinique

renommée, refuse à un prêtre l’accès à la chambre d’une patiente,

à laquelle ce dernier veut donner l’extrême onction. En phase

terminale d’une infection sanguine suite à un avortement qui a

mal tourné, la jeune femme délire et se croit guérie. Bernhardi

considère de son devoir de médecin et d’humaniste de lui per-

mettre une « mort heureuse » en la maintenant dans son illusion.

De son côté, le prêtre tient à son devoir religieux de gardien des

âmes. Tous deux échouent : tandis qu’ils discutent, la malade

meurt, alertée avant cela de son état par le personnel hospitalier

qui, contre la volonté du médecin, a signalé la venue du prêtre.

Pour Bernhardi, qui est d’origine juive, cet accident malheureux

se transforme rapidement en un scandale politique qui menace

de ruiner son existence et celle de sa clinique. On lui reproche

de s’en prendre à dessein aux sentiments religieux chrétiens.

Rapidement, un antisémitisme latent émerge et enfle. Pour

protester contre Bernhardi, le conseil de direction de l’institut

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se désolidarise de lui. Des concurrents au sein du corps

médical usent délibérément de ressentiments antijuifs afin de

suspendre Bernhardi et d’intégrer, avec leurs amis, des postes

haut-placés. Au Parlement, les populistes de droite obtiennent

même l’ouverture d’une procédure pénale contre Bernhardi.

Le ministre en charge Flint, un ami et ancien camarade d’uni-

versité de Bernhardi, lui refuse finalement son soutien, afin de

ne pas compromettre son propre programme politique avec

cette affaire. Mais Bernhardi bénéficie soudain du soutien de

l’extrême gauche, qui veut faire de lui un martyr. Ne voulant pas

être instrumentalisé à leurs propres fins politiques, il renonce à

une lutte ouverte contre le mensonge et pour sa réhabilitation.

Professeur Bernhardi est l’un des rares textes dramatiques

explorant minutieusement un contexte professionnel au-delà

du cadre émotionnel et familial de ses personnages. Le monde

professionnel de l’hôpital y est traité en modèle réduit d’une

société dominée par le carriérisme, la concurrence et le res-

sentiment, à l’antisémitisme latent. Dans sa mise en scène de

cette comédie de Schnitzler – c’est avec cette ambiguïté que

l’auteur qualifiait sa pièce – Thomas Ostermeier s’attache parti-

culièrement à la question de savoir comment un cas isolé peut

devenir systématiquement instrumentalisé par un groupe afin de

satisfaire ses propres intérêts et désirs de pouvoir ; comment

des faits apparemment indiscutables peuvent être déformés et

relativisés au point que « l’objectivement vrai » perde peu à peu

ses contours. Que reste-t-il de la vérité lorsqu’elle se retrouve

pulvérisée en interprétations divergentes ?

Jazz VibrationsSceaux-MalakoffLes Scènes Nationales du 92 donnent le tempo

Ce temps fort imaginé en complicité entre les Gémeaux/

Scène Nationale de Sceaux et le Théâtre 71/Scène

Nationale de Malakoff, vous invite à arpenter les sen-

tiers de la création musicale, du jazz et des musiques

improvisées. Surprises, découvertes, instants inédits

et moments de convivialité jalonneront cet événement

qu’éclaireront de leur talent des artistes reconnus ou

plus émergents. Aussi, parmi ces nouveaux virtuoses,

nous découvrirons aux Gémeaux le lauréat du concours

national de Jazz à La Défense ou bien encore à Malakoff

les formations promues à l’échelon hexagonal dans le

cadre du dispositif Jazz Migration. Cette édition accueil-

lera au Théâtre 71 la création de Régis Huby, The Ellipse,

en point d’orgue aux deux années de résidence que le

violoniste et compositeur aura effectuées à Malakoff.

Blind, nous fera vivre une expérience étonnante pilotée

par Erwan Keravec. À Sceaux, nous permettrons éga-

lement de vibrer à l’écoute du formidable quintet du

saxophoniste Emile Parisien, Sfumato. Alors prenez

dates et préparez-vous aux secousses !

Jazz Dans le cadre de Jazz Vibrations

BlindConception Erwan Keravec

Du 22 au 30 novembreMercredi et jeudi à 19h30 | Mardi et vendredi à 20h30 | Samedi à 15h et 19h30 | Dimanche à 16h

Théâtre 71 | 3 place du 11 novembre, 92240 Malakoff Tarif unique hors abonnement 14 euros

Avec : Erwan Keravec ou Mickaël Cozien cornemuse, Philippe Foch ou Héloïse Divilly batterie, percussions, Elise Dabrowski contrebasse, Raphaël Quenehen saxophonesRéalisation électronique : Kenan Trévien

Amateurs de curiosité et d’expériences immersives, cette ballade

musicale à l’aveugle, allongés sur des transats est un véritable

voyage autour de soi. Erwan Keravec, guide sensoriel de l’aventure,

déplace la cornemuse avec une audace contemporaine et offre une

rencontre inouïe et ludique avec les sons. Les yeux bandés, tout

nous semble plus intense : la musique, le déplacement d’air lié au

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mouvement. La mémoire travaille, cherche à reconnaître les choses,

à savoir qui les produit et d’où elles viennent. D'imprévisibles plages

musicales se succèdent dans l’imaginaire, un souffle d'air caresse

le visage, le fauteuil bouge au gré d'amusantes vibrations, les sons

des quatre musiciens, improvisateurs chevronnés, virevoltent. Une

émouvante danse du son et des sens.

Jazz Dans le cadre de Jazz Vibrations | En collaboration avec le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine

Premier Prix du Concours« La Défense Jazz Festival 2017 »

Vendredi 1er décembre à 21 h 30Sceaux What | Tarif A

Jazz Dans le cadre de Jazz Vibrations

Quintet d’Emile Parisien « Sfumato »

Mercredi 6 décembre à 20 h 45Grand Théâtre | Tarif A

Avec : Emile Parisien saxophone, Joachim Kühn piano, Manu Codjia guitare, Simon Tailleu basse, Mario Costa batterie

Une formation époustouflante, le quintet d’Emile Parisien et Joachim

Kühn, chroniqué lors du passage monumental à Marciac l’été 2015.

Chanter les louanges de la bande à Emile tourne au lieu commun.

Simplement ceci : le concert m’a cloué sur la chaise, tant les relances

étourdissantes du binôme rythmique Simon Tailleu (contrebasse)/

Mario Costa (batterie), et l’accompagnement magique de la guitare

de Manu Codjia, inspirent les jaillissements brillantissimes des

solistes. Quant aux leaders Emile et Joachim, apparaît sans arrière-

pensée l’algorythme Ornette Coleman/Joachim Kühn. Du gratin ! Du

velours ! Du suprême ! Joachim, d’ordinaire avare en compliments,

me confiera le lendemain son admiration pour Emile : « C’est difficile

de mal jouer derrière lui ».

Bruno Pfeiffer, blog Libération

Jazz Dans le cadre de Jazz Vibrations

Post K + Quatuor Machaut

samedi 9 décembre à 19h30

Théâtre 71 | 3 place du 11 novembre, 92240 Malakoff Tarif unique hors abonnement 14 euros

1ère partie Post K | Avec : Jean Dousteyssier clarinette, clarinette basse, Benjamin Dousteyssier saxophone alto et ténor, Matthieu Naulleau piano, Elie Duris batterie

2ème partie Quatuor Machaut | Avec : Quentin Biardeaur saxophone ténor, direction artistique, Simon Couratier saxophone baryton, Francis Lecointe saxophone alto et baryton, Gabriel Lemaire saxophone alto et baryton

Avec l’audace de la jeunesse, la création musicale d’aujourd’hui est

parfois le fruit d’étonnantes et respectueuses hybridations. Preuve

s’il en est : ce double plateau, 100% Jazz Migration, pour clore ce

temps fort musique. Post K et le Quatuor Machaut défrichent la

musique du passé pour créer un nouvel univers musical hors du

temps. Les premiers frappent fort avec leur relecture décoiffante du

répertoire de La Nouvelle Orléans, du Harlem stride des années 1920

et des débuts du swing. Inventive autant que virtuose, la musique

de Post K est une tempête euphorisante qui renverse les genres

et bouscule les codes. Les seconds exhument la Messe de Notre Dame de Guillaume de Machaut du XIVe siècle en une surprenante

transcription pour quatre saxophones. Une douce anachronie qui

donne à savourer les extensions du Quatuor Machaut de l’impro-

visation libre jusqu’à la musique spectrale. Deux réappropriations

saluées par la critique qui naviguent avec brio entre les langages

des musiques anciennes, contemporaines et improvisées.

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Danse Dans le cadre du Festival Kalypso | Escale aux Gémeaux/Scène nationale

DakhlaChorégraphie Abou Lagraa / Cie La BarakaCréation pour 4 danseurs

Vendredi 8 et samedi 9 décembre à 20h45Petit Théâtre | Tarif A

Assistante chorégraphique : Nawal LagraaDanseurs : Ludovic Collura, Diane Fardoun, Nassim Feddal et Amel SinapayenMusiques : Prince, « It's gonna be a beautiful Night » | Mike Dehnert, « Palindrom » | Kaytranada, « Lite spots » | Orchestre El Gusto, Cheikh Liamine,« El Djazair Ya Hbibti » (Algérie mon amour) | Orchestre El Gusto « Duo Rabbin/Muezzin »Musique additionnelle et bande son : Olivier Innocenti

Le titre arabe « Dakhla » signifie l’entrée en français. Quatre dan-

seurs, deux danseurs hip-hop dont un du Ballet Contemporain

d’Alger et deux danseurs contemporains, nous embarquent

dans un voyage musclé en destination de trois villes et ports

maritimes : Hambourg, Alger et New-York.

Ce qui m’interpelle et m’intéresse dans ce voyage chorégra-

phique, c’est le passage dans différents mondes, différentes

cultures, de l’Europe à l’Afrique en passant par le continent

américain.

Ces trois ports d’attaches nous invitent à découvrir trois villes

emblématiques : Alger la blanche, New York l’insolente, la ville

qui ne dort jamais et Hambourg l’une des plus grandes scènes

de musique techno d’Europe.

Ces trois villes que j’aime et que je connais symbolisent pour

moi des portes, celles des hommes aux cultures multiples,

celles de l’Europe et de l’Orient.

Des portes sur lesquelles déferlent des vagues au parfum

d’Orient, d’exil et de liberté.

Dakhla est un quatuor où je retrouve la fusion de la danse

contemporaine et hip-hop si emblématique de mon écriture

chorégraphique. Les quatre artistes portent en eux ce métis-

sage car leurs origines sont diverses : Algérie, Français de la

Réunion, Sénégal, Liban, Italie. C’est à partir de cette richesse

que je compte sublimer et faire ressortir leurs personnalités,

tout en jouant d’une composition chorégraphique extrêmement

exigeante qui met en valeur l’espace, le métissage, la spiritualité,

la froideur aussi parfois de ces différentes villes.

Dakhla est aussi un voyage musical ou j’invite le spectateur

à redécouvrir la musique arabo-andalouse d’Alger, le Chaâbi,

les sons électroniques du brillant DJ allemand Mike Denhert,

la richesse de composition et la folie musicale des années 8o

sublimée par le très talentueux et regretté « Love Symbol » Prince.

Dakhla est un quatuor de rencontre et d’espoir où l’on pourra

découvrir avec émotion quatre artistes dont l’imaginaire est

de revendiquer la liberté de circulation de ville en ville, dans

un monde que j’ose rêver... sans aucune frontière, ni tabou.

Abou Lagraa, janvier 2017

Danse Dans le cadre du Festival Kalypso | Escale aux Gémeaux/Scène nationale

Cartes blanches« Création 2016 »

Direction artistique et chorégraphie Mourad Merzouki/CCN de Créteil et du Val-de-Marne / Cie KäfigDirection Mourad Merzouki

Du vendredi 15 au dimanche 17 décembreVendredi et samedi à 20h45 | Dimanche à 17hGrand Théâtre | Tarif A

Interprétation : Yann Abidi, Rémi Autechaud, Kader Belmoktar, Brahim Bouchelaghem, Rachid Hamchaoui, Hafid SourLumières : Yoann Tivoli, assisté de Nicolas FaucheuxSur des musiques d’Armand Amar | En collaboration avec Hugo Gonzalez-Pioli pour le morceau « Barock » | et avec AS’N pour le morceau « Freestyle »Ingénierie son : Vincent JoinvilleScénographie : Mourad Merzouki, en collaboration avec Yoann Tivoli

Le chorégraphe Mourad Merzouki, figure du mouvement hip-hop

depuis le début des années 1990, inscrit son travail au carrefour

de multiples disciplines. Autour de la danse hip-hop explorée

dans tous ses styles, se greffent le cirque et les arts martiaux,

ou encore les arts plastiques, la vidéo et la musique live. Sans

perdre de vue les racines du mouvement, ses origines sociales

et géographiques, cette confrontation permet d’ouvrir de nou-

veaux horizons à la danse et dégage des points de vue inédits.

En 2016, la compagnie Käfig fête ses 20 ans. À cette occasion,

Mourad Merzouki réunit dans Cartes Blanches plusieurs danseurs

ayant traversé la vie de la compagnie, de ses débuts à aujourd’hui.

Ce rendez-vous anniversaire est conçu comme le lieu de retrou-

vailles amicales et complices, mettant en lumière ceux qui ont

marqué les créations de la compagnie Käfig. 20 ans de rencontres,

de constructions, d’étapes, de succès, de gestes, de paroles…

20 ans dansés par ceux qui ont été témoins de l’épopée Käfig.

Les 6 danseurs ayant navigué de Käfig à Pixel, en passant par

Dix Versions ou Corps est graphique partagent une nouvelle

fois le plateau de danse.

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Un canapé, des fauteuils, des lustres, des tapis, c’est dans ce

décor que le chorégraphe met en mouvement des instants de

vie et la mémoire des corps de Yann Abidi, Rémi Autechaud,

Kader Belmoktar, Brahim Bouchelaghem, Rachid Hamchaoui

et Hafid Sour. Autant de danseurs d’exception qui ont évolué,

construit leur propre histoire mais se retrouvent aujourd’hui pour

témoigner d’une aventure singulière.

Jazz

Stefano Di Battista quintet« Chansons Italiennes » / Nouvel Album

Mercredi 20 décembre à 20h45 Grand Théâtre | Tarif A

Avec : Stefano di Battista saxophone, Flavio Boltro trompette, Fred Nardin piano, Rosario Bonaccorso contrebasse, André Ceccarelli batterie

Après plusieurs albums hommages ou thématiques (Parker’s Mood en référence à Charlie Parker, Woman’s Land où il célèbre

la femme), Stefano Di Battista se tourne cette fois-ci vers le

répertoire de son pays (l’Italie) et revisite les standards de la

chanson italienne avec son quintet. Nul doute que le lyrisme

caractéristique du jeu du saxophoniste rendra sa superbe à

ces mélodies intemporelles de son pays natal !

ThéâTre

Le Monde d’hierAdapté du texte original de Stefan Zweig

Edition « Les Belles Lettres » Traduction Jean-Paul ZimmermannMise en scène Patrick Pineau et Jérôme Kircher

Du mercredi 10 au dimanche 14 janvierDu mercredi au samedi à 20 h 45 | Le dimanche à 17 hPetit Théâtre | Tarif A

Avec : Jérôme Kircher

Le Monde d’hier, l’autobiographie de Stefan Zweig, est un

livre-phare. Seul des grands textes de l’auteur de Lettre d’une inconnue à n’avoir jamais été adapté au théâtre, ce récit

d’une vie dans le siècle embrasse toutes les splendeurs et les

catastrophes de l’Europe depuis l’époque de la grandeur de

Vienne jusqu’à son anéantissement. À la fois chant du cygne

et message d’espoir, ce texte s’y avère d’une poésie et d’une

puissance inouïes. Aujourd’hui plus que jamais, la voix de Zweig,

éteinte un soir de février 1942, nous manque. Le projet de ce

spectacle, adapté par Laurent Seksik (auteur des Derniers Jours de Stefan Zweig) et joué par Jérôme Kircher, est de la

faire à nouveau entendre et de faire revivre sous nos yeux un

monde étincelant et perdu.

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Jazz En collaboration avec l’Association Grands Formats

Charlier / Sourisse« Multiquarium Big Band »

Mercredi 17 janvier à 20h45 Grand Théâtre | Tarif A

Avec : Claude Egéa trompette, Pierre Drevet trompette, Erick Poirier trompette, Yves Le Carboulec trompette, Stéphane Chausse saxophone alto, clarinette, Lucas St-Cricq saxophone alto et tenor, Stéphane Guillaume saxophone soprano et tenor, flûte, clarinette, Fred Borey saxophone tenor, Fred Couderc saxophone baryton, clarinette basse, Denis Leloup trombone, Damien Verherve trombone, Philippe Georges trombone, Didier Havet trombone basse, Benoît Sourisse Piano, orgue hammond, JM Charbonnel contrebasse, Pierre Perchaud guitare, André Charlier batterie, Nicolas Charlier percussions

Depuis vingt-cinq ans, ce tandem incontournable de la

scène française ne cesse de surprendre pour ses mul-

tiples projets, dont on pourrait y trouver deux constantes,

l’ambition et l’exigence.

Dans leur parcours, chacun de leurs albums représente

une véritable tranche de vie, une aventure unique nourrie

au lent et méticuleux travail de composition, au « lâcher

prise » de l’enregistrement, jusqu’au plaisir sans cesse

renouvelé de la scène.

Au fil des années, à travers les multiples concerts, rencontres

musicales, et Masterclass, le projet de créer un Big Band

Charlier/Sourisse est apparu aux deux musiciens comme

une évidence : leur musique, « comme un jeu de légo entre-

toisé multipliant les lignes de fuites, les superpositions, les

à-pics vertigineux » se prête à merveille à une écriture pour

grand ensemble.

Ils ont ainsi confié 13 compositions originales extraites de

leurs différents albums à trois arrangeurs parmi les plus

reconnus de la scène européenne : Pierre Drevet, Carine

Bonnefoy et Stan Sulzmann qui ont réalisé des arrangements

et orchestrations pour dix-huit musiciens.

cirque Un partenariat avec le Théâtre Firmin Gémier/La Piscine

BestiasBaro d’Evel Cirk Compagnie / Camille Decourtye, Blaï Mateu Trias

Du vendredi 19 janvier au dimanche 4 févrierLes vendredis à 20h | Samedi 20 janvier à 20h | Samedi 27 janvier à 18h | Samedi 3 février à 20h | Les dimanches à 16 h

Espace Cirque d’Antony | rue Georges Suant, 92160 Antony | Tarif A

Depuis le début du bouche-à-oreille, on entendait grand

bien de cette compagnie de cirque franco-catalane, Baro

d’Evel. C’est un enchantement.

Bestias, les bêtes. À regarder la distribution, on décompte

huit hommes et femmes, ainsi que deux chevaux, un corbeau

pie et cinq perruches, tous inscrits comme des artistes à

part entière. C’est ainsi dire que ce spectacle porte sur la

fragile frontière entre les hommes et les bêtes, sur la bête

en nous, sur l’intelligence et les émotions dont elles sont

capables, sur les liens subtils, respectueux et tendres qui

se créent entre les uns et les autres.

Nous rentrons sous le chapiteau par petits groupes, guidés

dans un labyrinthe tendu de drap blanc sur lequel sont peints

des dessins naïfs et pleins de mouvement qui rappellent la Danse de Matisse, éclairé de simples lanternes qui tintent

comme des carillons. Derrière ces tentures, on discerne

l’ombre de chevaux au galop. Puis on entre vraiment et on

prend place. Le spectacle peut commencer, et il le fait à

bas bruit, dans une grande économie de sensations : les

uns après les autres, les artistes arrivent, marchent sur la

piste, se croisent, doucement, l’air heureux. Puis, tout aussi

progressivement, l’un d’entre eux trébuche, puis d’autres,

puis l’un tombe, la machine va s’emballer, accélérer, et ils ne

nous lâcheront plus. Comme s’il avait fallu du recueillement

pour nous introduire sur ce manège intime et enchanté. […]

Trina Mounier, Les Trois Coups

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musique

Orchestre Philharmonique de Radio France78 musiciensDirection Leonidas Kavakos / Orchestre philharmonique de Radio France

Bohuslav Martinu : La Revue de cuisine, suite*Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie concertante pour vents K 297b**Antonin Dvo ák : Symphonie n°7

Samedi 20 à 20h45 et dimanche 21 janvier à 17 hGrand Théâtre | Tarif A

Avec : Jérôme Voisin clarinette*, Wladimir Weimer basson*, Alexandre Baty trompette*, Floriane Bonanni violon*, Renaud Guieu violoncelle*, Catherine Cournot piano*, Hélène Devilleneuve hautbois**, Jérôme Voisin clarinette**, Julien Hardy basson**, Antoine Dreyfuss cor **

C’est à Prague que Mozart connut ses plus grands succès,

et c’est en toute logique que Mozart, dans ce concert, est

encadré par deux compositeurs tchèques, Martinu et Dvorak,

dont on entendra successivement la Revue de cuisine et la

Septième Symphonie. Au pupitre ce soir-là, un familier du

Philharmonique, Leonidas Kavakos, qui dirigera également

la méconnue Symphonie concertante pour vents mettant à

l’honneur les solistes de l’orchestre.

ThéâTre Coproduction | Première en Île-de-France

Peer GyntD’Henrik IbsenTraduction François RegnaultMise en scène et adaptation David Bobée/CDN Normandie-Rouen

Du jeudi 25 janvier au dimanche 4 févrierDu mardi au samedi à 20h45 | Le dimanche à 17 hGrand Théâtre | Tarif A

Production : CDN de Normandie-RouenCoproduction : Le Grand T de Nantes, Comédie de Caen/CDN de Normandie-Caen, Les Théâtres de la ville de Luxembourg, Les Gémeaux/ Sceaux/Scène Nationale, Châteauvallon scène nationaleAvec : Clémence Ardoin, Jérôme Bidaux, Pierre Cartonnet, Cathe-rine Dewitt, Radouan Leflahi, Destinée Mbikulu, Thierry Mettetal, Marius Moguiba, Lou Valentini, Butch McKoy

Monter Peer Gynt à présent, c’est parler d’aujourd’hui, c’est

interroger notre monde bouleversé.

C’est se lever contre une réalité brutale, sombre, silencieuse

et convenue.

Tout le théâtre d’Ibsen est une école de questionnement et

d’exigence.

Peer Gynt n’est ni un héros ni un anti héros. Il s’invente des

vies fantasmées, des identités multiples, des fables. Il rêve

de hauteurs, de reconnaissance, de grandeur, de pouvoir.

Il ne lutte pas pour de grandes idées mais contre toute

contrainte, et dans la quête éperdue de ses rêves et de leur

ivresse.

La pièce d’Ibsen s’étend sur une cinquantaine d’années,

entre adolescence et vieillesse. Cinquante ans à courir les

quatre coins du monde, pour répondre à cette question

fondamentale de la quête de soi.

Hâbleur, vaurien, menteur, égoïste, sans foi ni loi, Peer Gynt fuit son village, sa mère, sa vie de paysan, ses responsabi-

lités, son amour, ses femmes, décidé à essayer toutes les

solutions pour trouver ce « soi » qu’il veut être, décidé à ne

réaliser que de « grandes choses ».

Peer Gynt n’est pas un personnage de théâtre, il est le

théâtre à lui tout seul, celui qui pose la question essen-

tielle : qu’est-ce que « être au monde » ? Son inadaptation

à ce monde qui l’entoure, son incapacité à agir sur lui, le

poussent à chercher ailleurs à étendre sa quête.

Il part pour l’Orient des mirages et l’Afrique des déserts, tour

à tour éminent sujet du roi des Trolls, marchand d’esclaves,

empereur des fous, prophète, naufragé…

Au centre du récit, ce personnage aimante : il est de ces

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personnages qui concentrent l’attention, qui attirent autant

qu’ils agacent ou déçoivent. Les autres personnages de la

pièce, hormis Aase et Solveig, sont comme des satellites,

attirés par ce qui les brûle, fascinés. Il n’est pas seulement

celui qui ment, qui trahit, qui fuit ; il est aussi celui qui

cherche et qui ne se satisfait pas de la réalité telle qu’on la

lui propose.

La scénographie sera constituée d’une structure modulable

d’échafaudages qui sera manipulée à vue par les acteurs,

à la fois montagnes, forêts, navire et équipage, hauteurs

aspirées et métaphore de la structure humaine, déconstruite

et manipulable. Tous les personnages, tous les acteurs

seront continuellement présents sur le plateau, comme les

régisseurs de cette épopée, comme les manipulateurs de

ces figures qui rencontrent et accompagnent le voyage de

Peer Gynt.Cette pièce me semble un magnifique espace de recherche,

de créativité des auteurs transdisciplinaires du spectacle.

J’aime à poursuivre ainsi ma démarche et mon engagement

pour un théâtre contemporain, transdisciplinaire, interculturel

et populaire avec les grands textes du répertoire : rassembler

un collectif d’acteurs représentatif de la population française,

dans sa diversité, dans la beauté de ses corps et de ses

accents qui au service de ces textes en ouvrent d’autres

sens et les font resurgir.

Je continue avec ce texte immense le travail initié avec

Hamlet, Ovide, Lucrèce Borgia… interroger avec les acteurs

de notre époque les grandes figures mythiques de notre

patrimoine.

David Bobée, metteur en scène

Jazz Création | Coproduction | Dans le cadre de la Résidence de production Jazz/Composition musicale aux Gémeaux | En collabo-ration avec l’Association Grands Formats

Franck Tortiller / MCO collectiv

Vendredi 2, samedi 3, jeudi 8, vendredi 9 et samedi 10 février à 21 h 30 | Sceaux What | Tarif A

Coroduction : Les Gémeaux/Sceaux/Scène NationaleAvec : Pierre Elgrisi basse électrique, Vincent Tortiller batterie, Pierre-Antoine Chaffangeon claviers, Alexandre Hérichon trompette, Rémy Bessau trompette, Tom Caudelle euphonium, trombone, trompette basse, Léo Pellet trombone, Abel Jednak saxophones, Maxime Berton saxophones, Pierre Bernier saxophones, Yovan Girard violon, Franck Tortiller vibraphone

« Pour jouer le jazz, on a besoin d’avoir un pied dans le passé

et un autre dans le futur »

Dizzy Gillespie

Une nouvelle aventure commence, un nouvel orchestre, une

nouvelle musique, un pari sur le présent et sur l’avenir.

Après de nombreuses années à jouer, à composer, à creuser un

sillon musical, à partager un quotidien, j’ai décidé de prendre un

tournant dans ma vie de musicien. Peut-être une vraie révolution

personnelle. J’ai choisi de construire un nouvel orchestre, un

nouveau groupe, de sortir d’un certain confort et d’aller à la

découverte de jeunes musiciens que je connais depuis quelques

années. J’avais été époustouflé par leur envie, leur talent, leur

faculté à bousculer les codes, à bousculer MES codes !

Leur énergie, leur vision du jazz, sans barrière de style ou d’école

m’a donné envie d’aller plus loin avec eux.

Nous allons donc commencer une nouvelle vie ensemble

et partager l’idée de ce que doit être un ensemble de jazz

aujourd’hui. C’est un choix, un questionnement, une vision du

monde, une manière d’envisager la liberté et la nécessité de la

musique. C’est prendre des risques, s’étonner, se bousculer,

essayer, se tromper, recommencer et surtout jouer encore jouer !

MCO collectiv sera un outil et un espace de vie musicale. Il

aura une orchestration proche d’un grand ensemble de jazz,

d’un petit big band ou d’un grand groupe avec des cuivres !

Ce sera donc un orchestre de jazz. Mais tous ces musiciens n’ont

pas grandi avec cette musique, ils l’ont découverte comme un

héritage ou comme un passage obligé dans leur apprentissage.

Nous jouerons une musique faite de toutes les influences qui

ont jalonnées mon parcours : jazz, pop, motown, des chansons,

des ballades, des grandes mélodies, des plages d’improvisation,

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en portant toujours la section rythmique au centre du propos.

Ce sera une façon de réinventer mon univers musical.

Franck Tortiller

ThéâTre

Le Bac 68 / Philippe CaubèreDe, avec et mise en scène Philippe Caubère

Du mardi 13 au vendredi 16 février à 20h45 Grand Théâtre | Tarif A

Ce spectacle a pour première ambition, comme son titre l’indique,

de raconter aux jeune gens d’aujourd’hui comment leurs parents

(ou grands-parents…) ont passé le bac en cette année emblé-

matique. Péripétie qui, comme on le sait, ne fut pas piquée des

vers… Il a comme intérêt ensuite de faire revivre en direct par

les personnages clefs de La Danse du Diable, Claudine, la

mère, et Ferdinand, le fils, la montée et l’arrivée au sein d’une

banale famille française de ces événements historiques qui ont

bouleversé la société occidentale.

Une heure cinquante de bonheur

Il arrive sur le plateau un châle sur le dos. Homme, femme ?

Philippe Caubère est tout à la fois. Et la mère et le fils. Et l’ado

qu’il était en mai 1968, du temps où il passait le bac à Aix-en-

Provence avec des désirs tout autres, bien sûr, que ceux de

la petite-bourgeoise gaulliste qu’était maman, la truculente et

infernalement bavarde et autoritaire Claudine. Il l’interprète avec

une verve tendre, un art du burlesque raffiné. Et défile alors à

travers le verbe haut en couleur de la mère futée toute une certaine

histoire de France, de la guerre de 1940, de la Résistance et de

la collaboration, de la province française, de la décentralisation qui

commence… Claudine sait tout, voit tout, sent tout. Une femme

miroir qui devient devant nos yeux l’incarnation de notre mémoire

hexagonale et qu’on se réjouit peu à peu à regarder vivre, comme

dans un album photo de famille. Contrairement à La Danse du diable (début de sa saga Le Roman d’un acteur), qu’il rejoue à

l’identique, comme à sa création en 1981 au festival d’Avignon,

l’histrion magnifique a réinventé ici ce Bac 68, tiré de l’épisode

Claudine et le théâtre (2000). Une heure cinquante de bonheur.

On a beau suivre depuis trente-cinq ans le roman scénique

toujours recommencé — en quelque vingt spectacles successifs ! —

de l’ancien compagnon de route d’Ariane Mnouchkine, on ne se

lasse pas de sa vitalité insensée, de son génie mémoriel, de sa

spectaculaire psychanalyse théâtrale qu’il sait rendre nôtre. On

sait qu’il a travaillé ses souvenirs à partir d’improvisations et son

spectacle à base de vidéos. Un forçat de sa propre existence

d’artiste, de sa jeunesse, de sa famille et de ceux qui l’ont inspiré.

Mais faut-il reprocher à Caubère pareil autocentrisme ? A travers

le récit de sa vie, c’est nous aussi qu’il raconte et décrypte. Et

nos destinées très françaises. Avec leurs rêves et leurs illusions,

leurs lâchetés et leurs grandeurs. L’exercice est aussi hautement

artistique. Interprétant à différents âges à peu près les mêmes

textes, Caubère fait laboratoire théâtral de son propre corps et

nous montre à travers son interprétation les infinies variations

du temps qui passe. Pour ceux qui retournent le voir pour le

voir, encore et encore, c’est magnifique. Il offre en direct la vie

qui passe…

La Chronique de Fabienne Pascaud, Télérama

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ThéâTre Création en France | Coproduction

PericlèsDe William ShakespeareMise en scène Declan Donnellan/LondresScénographie Nick Ormerod

Du mercredi 7 au dimanche 25 marsDu mercredi au samedi à 20h45 | Le dimanche à 17hGrand Théâtre | Tarif B

Production : Cheek by JowlCoproduction : Les Gémeaux/Sceaux/Scène Nationale, Barbican Theatre/Londres, Théâtre du Nord / CDN Lille-Tourcoing-Hauts de FranceAvec : Christophe Grégoire, Camille Cayol, Xavier Boiffier, Cécile Leterme, Valentine Montale, Guillaume Pottier, Martin NikonoffSpectacle en français

Tragi-comédie écrite vers 1608, Périclès fait partie du cycle

des dernières pièces de William Shakespeare avec Cymbeline, Le Conte d’hiver, La Tempête qui mettent toutes en scène de

merveilleuses retrouvailles entre parents et enfants.

Shakespeare a utilisé comme d’habitude des sources diverses :

œuvres d’historiens, de chroniqueurs, de poètes et superposé

les plans métaphysiques, mythologiques, politiques et sociaux.

Dans cette romance, drame mélodramatique et merveilleux, on

découvre les péripéties de Périclès, prince de Tyr qui va, comme

Ulysse, voyager en Méditerranée et connaître des aventures

extraordinaires : menacé de mort parce qu’il a découvert un

terrible secret, vainqueur d’un tournoi et heureux marié, il va

perdre sa femme en couches pendant un naufrage tandis que sa

fille, confiée à des amis, lui est ravie par des pirates qui veulent

en faire une prostituée. Accablé de chagrins, il erre sur la mer

pendant que la Reine, qui était juste dans un état cataleptique ( !)

est sauvée par des pécheurs puis devient vestale à Ephèse et

que sa fille se fait reconnaître par lui, sage et toujours vierge !

Apprenant par une vision que la Reine est vivante, tout ce joli

monde s’embarque pour Ephèse où la famille se retrouve.

Enfin Périclès pourra régner à Tyr et goûter les joies du foyer

recomposé tandis que sa fille épousera un ancien client de

la maison close où l’on prétendait la faire travailler, converti à

l’amour plutôt qu’à la luxure.

Jazz

Christophe Laborde quartet« Heart of things »

Vendredi 16 et samedi 17 mars à 21h30Sceaux What | Tarif A

Avec : Christophe Laborde saxophone, Giovanni Mirabassi piano, Mauro Gargano contrebasse, Louis Moutin batterie

« Heart of things » s’inscrit dans la continuité de « Wings of Waves »,

précédent album du saxophoniste et compositeur Christophe

Laborde qui s’est entouré des mêmes musiciens talentueux et

reconnus : Giovanni Mirabassi, Louis Moutin et Mauro Gargano.

Une musique qui va au cœur des choses, évoluant entre un ancrage

dans la tradition et des structures de compositions modernes,

interprétées dans une vraie dynamique de groupe qui se connaît

bien depuis cinq ans.

Les compositions écrites par Christophe ont été élaborées avec

certains critères de choix : le développement mélodique, la vitalité

rythmique et l’espace donné à l’improvisation de chacun.

L’énergie sur ce disque sonne comme un enregistrement « live »

tant l’interaction et le plaisir de jouer ensemble est évident.

Christophe Laborde a souhaité une conception graphique colo-

rée. À l’image de sa palette d’écriture, les couleurs sont vives

exprimant la dynamique de jeu, l’authenticité du propos et la

lumière dans laquelle s’est réalisé cet enregistrement. Mais elles

peuvent également devenir pastel car à l’écoute de sa musique,

on entend la tendresse, la douceur et la poésie.

16

mars

ciné-concerT En collaboration avec la Ville de Bourg-la-Reine

L’Étroit MousquetaireSamedi 24 mars à 16 h et 20 h 45Auditorium du Conservatoire à Rayonnement départemental de Bourg-la-Reine | Tarif unique hors abonnement 10 euros

Avec : Max Linder Dart-in-Again, Bull Montana Duke of Rich-Lou, Frank Cooke King Louis XIII, Catherine Rankin Queen,...Production : Les Gémeaux /Scène NationaleCréation musicale : Franck Tortiller vibraphone, ..., Christofer Bjurström piano, flûtes, ..., Jacques Cambra piano, accordéon diatonique, ...

Bien que différents tant dans l’approche que dans l’expression,

Franck Tortiller, Christofer Bjurström et Jacques Cambra ont

en commun une certaine élégance, une curiosité, une envie de

partage, une générosité et un profond respect pour le cinéma.

Réunis une première fois autour de Keaton lors de la saison

dernière, leurs univers de création entre jazz et musique contem-

poraine se sont croisés, complétés, interrogés, nourris pour

révéler un nouvel espace musical éblouissant.

En les réunissant à nouveau, cette fois autour de L’Étroit Mousquetaire réalisé par Max Linder, c’est à une nouvelle

exploration de leur travail, de leur poésie et de leur imaginaire

que nous les invitons.

Des trois longs-métrages qu’il tourna à Hollywood, Max Linder

considéra toujours que L’Étroit Mousquetaire était le plus réussi

et probablement le meilleur film de sa carrière.

Sorti en 1922, exactement un an après Les Trois Mousquetaires

de Fred Niblo, il bénéficia de la renommée et du succès du

film avec Douglas Fairbanks qui était encore dans toutes les

mémoires, et dont il est la directe parodie.

Tout en s’inspirant du roman d’Alexandre Dumas, l’histoire et

les personnages sont détournés par le réalisateur avec un

sens de la caricature et un humour anachronique qui n’a pas

peur du non sens.

Nul doute qu’à l’audace de Max Linder, nos trois musiciens

répondront par... l’audace !

Jazz

Vincent Peirani Quintet« Living Being » / Nouvel Album volume 2

Mercredi 28 mars à 20h45 Grand Théâtre | Tarif A

Avec : Vincent Peirani accordéon, Émile Parisien saxophone, Tony Paeleman fender rhodes, Julien Herné basse, Yoann Serra batterie

« Vincent Peirani révolutionne son instrument ».

The Observer

Étoile montante du jazz européen, Vincent Peirani a été couronné

aux Victoires du Jazz deux années consécutives : en 2014 en

tant que « révélation de l’année » et « artiste de l’année » en 2015.

Il remporte également le prix Django Reinhardt décerné par

L’Académie du Jazz et le prestigieux prix allemand ECHO Jazz.Il fait partie de cette génération montante de jeunes musiciens

de jazz qui ont validé leurs études de musique classique au plus

haut niveau, mais qui ont grandi dans l’amour du jazz, du rock,

de la pop, des musiques du monde et même des musiques

électroniques.

Au fil des années et de ses nombreuses collaborations (Youn

Sun Nah, Richard Bona, Michel Portal, Daniel Humair, Sanse-

verino, François Salque, Stromae etc…) sa polyvalence et sa

maîtrise des différents langages musicaux l’ont imposé comme

l’un des musiciens, interprète, improvisateur et compositeur,

les plus accomplis et les plus novateurs.

« Aujourd’hui, grâce à Internet, les musiciens ont accès à toutes

les formes imaginables de musique. Voyager est plus facile. À

Paris et dans beaucoup d’autres grandes villes, on rencontre

des musiciens du monde entier. Si vous êtes prêts à explorer

de nouvelles idées et d’autres cultures, c’est une mine d’oppor-

tunités ! Ma spécialité, c’est justement que je ne me spécialise

pas… Je ne suis ni un musicien classique, ni un musicien de

jazz, ni un musicien pop. Je fais de la musique avec toutes ces

influences et avec ma propre sensibilité ».

Cette curiosité et cette ouverture d’esprit lui ont permis de

libérer l’accordéon du carcan des stéréotypes.

17

mars

Les Rendez-Vous Chorégraphiquesde SceauxDanse

Nouvelles pièces courtesUn spectacle de la Compagnie DCA / Philippe Decouflé

Mise en scène et chorégraphie Philippe Decouflé

Du jeudi 5 au dimanche 8 avrilDu jeudi au samedi à 20h45 | Dimanche à 17 hGrand Théâtre | Tarif B

Générique provisoireAvec : Flavien Bernezet, Meritxell Checa Esteban, Raphael Cruz, Julien Ferranti, Ninon Noiret, Alice Roland, Suzanne Soler, Violette WantyEclairages : Begoña Garcia NavasConception vidéo : Olivier Simola, Laurent RadanovicCostumes : Laurence Chalou, Jean MaloProduction déléguée : Compagnie DCA / Philippe Decouflé

Ce spectacle est composé de plusieurs pièces courtes.

Ces pièces sont reliées par le fait qu’elles sont écrites par le

même auteur, interprétées par les mêmes artistes et présentées

le même jour.

Beaucoup de spectacles de danse moderne qui m’ont marqué

sont construits de la sorte : de Georges Balanchine à Merce

Cunningham en passant par Martha Graham et Alwin Nikolaïs,

les chorégraphes américains présentent presque toujours des

spectacles modulables composés de pièces courtes.

Je pense que ce système convient bien à la danse, où l’écriture

est souvent plus poétique que narrative, et où le format doit

être adapté au sujet.

Enfin, peut-être plus fondamentalement encore, l’attachement

aux formats courts me vient du rock'n'roll : des morceaux brefs et

efficaces gagnant en puissance ce qu’ils perdent en longueur.

Les pièces présentées dans ce premier ensemble sont:

Un Duo

Deux artistes, Raphaël Cruz et Violette Wanty, se livrent à une

performance chorégraphique et acrobatique et jouent leur

propre musique en live [...].

Vivaldis

Il s’agit d’une série de variations chorégraphiques sur un

ensemble de musiques de Vivaldi. De la danse pure, portée

par la musique. [...].

Le Trou, ou l’Evolution en 10 minutes

Séquence qui nous explique par l’absurde une grande partie

de l’évolution l’évolution de l’homme. [...].

« R »

L’un de nos rêves à tous est de pouvoir voler. [...].

Pièce japonaise

Cette pièce est construite sur une idée de double point de

vue. [...] Ce sera l’occasion de rendre hommage à un pays et

une culture qui m’intéressent beaucoup; il y sera question du

Kabuki et de Tamasaburo Bando, de peinture et d’Hokusaï,

du mouvement des piétons dans la ville, de tremblements de

terre et de malentendus…

Philippe Decouflé

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Jazz En collaboration avec le Théâtre 71/Scène nationale de Malakoff En collaboration avec l’Association Grands Formats

Régis HubyJeudi 12 avril à 20h45 Grand Théâtre | Tarif A

Avec : Joce Menniel flûte, Jean Marc Larché saxophone soprano, Catherine Delaunay clarinette Bb, Pierre François Roussillon clarinette basse, Matthias Malher trombone, Illya Amar marimba - vibraphone, Bruno Angelini piano, Marc Ducret guitares électrique, Pierrick Hardy guitares accoustiques, Régis Huby violon I, Théo Ceccaldi violon II, Guillaume Roy alto, Atsushi Sakaï violoncelle, Claude Tchamitchian contrebasse, Guillaume Seguron guitare basse & contrebasse, Michele Rabbia percussion électroniqueSon : Sylvain Thévenard

Cet ensemble est le fruit de plus de vingt années de rencontres et

de collaborations, parfois très récentes, comme le vibraphoniste

Illya Amar, ou le flûtiste Joce Mienniel, et parfois très longues,

comme Guillaume Roy avec qui nous avons fondé le Quatuor

IXI en 1995 ou encore Catherine Delaunay avec laquelle nous

avons collaboré sur de nombreux projets.

Il s’agit bien là de cercles, de cercles d’amitiés, d’humanité

et d’écoute.

Nous sommes des particules en orbite, toutes autonomes,

toutes différentes, mais toutes connectées les unes aux autres

par cette force de gravité qu’est pour nous la musique.

Comme cela m’est cher, au-delà de toutes frontières stylistiques,

je souhaite que cet ensemble laisse à entendre toutes ces

histoires afin qu’elles ne fassent qu’une… Un corps sonore

se faisant l’écho du parcours et de la mémoire de chacun.

Régis Huby est en Résidence de composition musicale

au Théâtre 71/Scène Nationale de Malakoff depuis 2015.

Les Rendez-Vous Chorégraphiquesde Sceaux Danse

Carmen(s)Chorégraphie José MontalvoMusique Georges Bizet, Saied Shanbehzadeh

Du vendredi 4 au dimanche 6 maiVendredi et samedi à 20h45 | Dimanche à 17hGrand Théâtre | Tarif A

Avec : Karim Ahansal dit Pépito, Serge Dupont Tsakap, Samuel Flo-rimond dit Magnum, Elisabeth Gahl, Rocío Garcia, Florent Gosserez dit Acrow, Rosa Herrador, Chika Nakayama, Beatriz Santiago, Lidia Reyes, Denis Sithadé Ros dit Sitha… (distribution en cours)

J’aime le personnage mythique de Carmen, parce qu’elle repré-

sente la révolte en chantant et en dansant.

Carmen est une révoltée bouillonnante de vitalité, une farouche

dynamiteuse de l’ordre social et moral de la fin du XIXe.

Pour moi Carmen résonne avec l’émergence à la fin du XIXe

siècle, de tant de femmes rebelles et flamboyantes, championnes

de l’émancipation féminine, héroïnes de la liberté : Louise Michel,

Isadora Duncan, Loïe Fuller, Camille Claudel, pour n’en citer que

quelques-unes ...

« Ce que je veux c’est être libre et faire ce qui me plait » dit- elle.

Provocante, vibrante, libre de ton, d’allure, de propos, souveraine

et maîtresse de toutes ses décisions, d’une sensualité torride,

Carmen a toujours exalté, enflammé mon imagination. (…)

Pour le moment j’imagine une Carmen interprétée à tour de rôle

par des danseuses différentes de la compagnie qui se passeraient

un relai pour suivre la trame de la narration de l’opéra de Bizet.

Elles donneront ainsi plusieurs corps à Carmen.

Carmen me permet de relancer, d’approfondir, de porter plus

loin ma réflexion sur les métissages esthétiques, le voyage des

imaginaires, qui constituent mon écriture chorégraphique.

Carmen est inscrite du fait de ses origines dans une collectivité

qui porte en elle l’histoire d’un exode, d’un peuple errant, comme

l’écrit Jean Lacouture dans Carmen la révoltée. […] J’aime l’idée

que cette créature célébrée dans le monde entier, soit un être

sans patrie et sans racine. Un être qui traverse les frontières

culturelles, aussi bien que géographiques. La patrie de Carmen

est « là-haut dans la montagne… », dans un monde sans frontière,

un monde libre.

J’aime l’idée que ce personnage mythique, né en France de l’ima-

ginaire de Prosper Mérimée puis transformé, métamorphosé par

Bizet est depuis reconnu comme une des leurs par les Sévillans.

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Le conseil municipal de la ville de Séville a d’ailleurs procédé

à l’inauguration d’une statue de bronze à son effigie en 1974.

J’aime aussi beaucoup l’idée que Bizet n’ait jamais mis les pieds

en Espagne.

Il y a dans les années du milieu du XIXe siècle une Espagne

à Paris. Paris héberge une diaspora de poètes, de musiciens

compositeurs et d’interprètes et de militants de la liberté : une

Espagne musicienne et ballerine, exilée, immigrée, réfugiée. Le

génie de Bizet c’est de se nourrir de cette culture espagnole

(comme la culture française se nourrit au XVIe de l’Italie ou au

XVIIIe de l’Angleterre) et par là de célébrer la beauté née de la

rencontre d’univers différents. Il me semble que Bizet nous dit

à distance : « Quant à moi je n’ai pas la moindre réserve envers

l’idée de métissages artistiques. »

J’aime la vitalité des métissages artistiques, le processus par

lequel des pratiques corporelles ou des éléments artistiques

ou culturels disparates s’assemblent et donnent naissance à un

élément tiers, que l’on ne juge plus uniquement en fonction de

ses composants, mais comme un tout.

C’est difficile de dire pourquoi… Certainement par sensibilité,

par éthique, en résonnance à mes souvenirs d’enfance, dont j’ai

compris à l’âge adulte qu’ils étaient intimement liés à ces valeurs

et certainement à l’origine de mon engagement. […]

Enfin, j’aime cette musique du soleil dont Nietzsche salua l’avè-

nement dans Carmen.

La profondeur sensuelle, la drôlerie l’expressivité de la musique,

sa légèreté tragique. Partition multicolore et bondissante Carmen

est une explosion jubilatoire de vie de rythmes. Une musique par-

courue par un génie enfantin, d’une grande profondeur enjouée

un vraie défi pour une version chorégraphique.

Les Rendez-Vous Chorégraphiquesde SceauxDanse

Sarabande / Petite mort / No more playBallet de l’Opéra national de Lyon

Du mercredi 16 au vendredi 18 mai à 20 h 45Grand Théâtre | Tarif B

SarabandePièce pour 4 danseursChorégraphie Benjamin MillepiedMusique Jean-Sébastien Bach, extrait de la Partita pour flûte seule et des Sonates et Partitas pour violon seulUne lumineuse Sarabande

Au New York City Ballet où il fut principal dancer, Benjamin

Millepied avait interprété A Suite of Dances de Jerome Robbins,

sous la direction du chorégraphe lui-même, sur les Suites pour violoncelle de Bach. C’est sans doute en réminiscence de ce

magnifique solo qu’il compose en 2009 le quatuor masculin

Sarabande, sur les Sonates et partitas pour flûte et violon seuls de

Bach. Avec le maître américain, il partage une musicalité exempte

de toute redondance gestuelle. Pourtant, il réussit à s’affranchir

de son illustre exemple pour installer sa propre écriture, sans

copie ni redite. Ouverte sur une variation solo, la pièce alterne

les séquences à deux, à trois ou à quatre. La danse, sereine et

légère, semble s’inventer à mesure qu’elle s’écrit. Juste sur la

note, tout en fluidité et en souplesse.

Petite mortPièce pour 12 danseurs

Chorégraphie Jirí KyliánMusique Wolfgang Amadeus Mozart, Adagio extrait du Concerto pour piano n°23 en la majeur, K.488, Andante extrait du Concerto pour piano n°21 en ut majeur, K.467

Petite Mort

Syncope ou extase ? Le titre même du ballet entretient l’équivoque.

Qui se prolonge lorsque le rideau s’ouvre sur six hommes et six

femmes, les premiers au bras prolongé d’un fleuret, les secondes

vêtues d’un simple bustier, puis protégées derrière une robe à

panier. Durant dix-huit minutes écrites au cordeau sur deux célèbres

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mouvements lents des concertos pour piano de Mozart, les six

couples se livrent à une danse de désir et de mort. Provocation,

séduction, danger, sexualité : les deux sexes se défient en une

série de pas de deux à la richesse de mouvements inépuisable,

jusqu’à l’acmé qui donne son nom a la pièce. Créée en 1991

lors du festival de Salzbourg, pour le bicentenaire de la mort de

Mozart, ce chassé-croisé amoureux et guerrier n’a pas pris une ride.

No more playPièce pour 5 danseurs

Chorégraphie Jirí KyliánMusique Anton Webern, Cinq Mouvements pour quatuor à cordes, opus 5

No More Play

Un simple plateau de jeu sculpté par Alberto Giacometti inspira

à Jirí Kylián ce ballet pour trois hommes et deux femmes créé en

1996. Son entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon en

avril 2018 permet d’admirer une œuvre singulière, conçue par

le chorégraphe sur les Cinq mouvements op. 5 pour quatuor à cordes d’Anton Webern.

Les danseurs, sur deux plateaux décalés, sont les pièces aléatoires

d’une partie aux règles « très strictes, écrites dans une langue

oubliée depuis des lustres ». Aiguisée, ludique et implacable, la

pièce appartient au cycle des « Black and White Ballets ».

Textes d’Isabelle Calabre

Les Rendez-Vous Chorégraphiquesde SceauxDanse

Nocturnes / EstroChorégraphie Thierry Malandain/ Malandain Ballet Biarritz CCN de Nouvelle-Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques

Du mercredi 23 au vendredi 25 mai à 20h45Grand Théâtre | Tarif A

NocturnesBallet pour 22 danseurs

Musique Frédéric ChopinChorégraphie Thierry Malandain

En proie à ses états d’âme, Frédéric Chopin traduit dans Les Nocturnes — 21 pièces pour piano composées entre 1827 et

1846 — les langueurs de l’amour avec la profondeur de sa nature

éprise de mélancolie. Cette prépondérance d’un sentiment

empreint d’un voile obscur, ce goût du morbide, ce romantisme

noir et « gothique » cultivé par Chopin et d’autres romantiques a

motivé un rapprochement avec les Danses macabres en vogue

à la fin du Moyen-Âge. Il s’agissait le plus souvent de peintures

murales représentant une suite de personnages de tout sexe, de

tout âge, de tout état, entraînés chacun vers le repos final par un

squelette, qui ne représentait pas la Mort, mais le mort, c’est-à-

dire une image posthume du vivant. Au-delà de l’idée d’associer

deux choses aussi disparates que danser et mourir, les Danses

macabres symbolisaient le passage du temps et montraient

comment la Mort réunit fraternellement les hommes de tous

rangs. Vestiges d’ « un jour noir plus triste que les nuits » eût dit

Charles Baudelaire, Nocturnes se présente comme une fresque,

comme un songe écrasé sous le poids d’une éternelle mélancolie.

Thierry Malandain

EstroBallet pour 20 danseurs

Musique Antonio VivaldiChorégraphie, décor et costumes Thierry Malandain

L’Estro armonico Op.3 est, après Les Quatre saisons, l’œuvre

concertante la plus célèbre d’Antonio Vivaldi (1678-1741). Edi-

tée à Amsterdam en 1711 et dédiée à Ferdinand III de Médicis,

elle signa à la fois l’avènement du genre concerto et le début

de la renommée du « prêtre roux » en Europe. Alliant la fantaisie

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(« estro » signifie imagination) à l’harmonie en tant que système

de composition, le titre de ce recueil de douze concerti pour un,

deux, trois violons peut être interprété comme le désir d’associer

l’extravagance aux principes conventionnels de l’écriture musicale.

En 1963, sur cette partition audacieuse, le chorégraphe John

Cranko (1927-1973) créa L’Estro armonico pour le Ballet de

Stuttgart, dont il était le directeur artistique. Sans artifice, précis

et diablement technique, cet ouvrage entrera au répertoire du

Ballet Théâtre Français de Nancy en 1979. Dès l’année suivante,

j’aurai l’occasion de l’interpréter un grand nombre de fois. Les

difficultés imposées par la chorégraphie n’étaient pas simple à

maîtriser, se lancer était parfois une épreuve, une sorte de chemin

de croix. Un soir, en pleine ascension, incapable de dépassement,

j’éclatais en sanglots. C’était trop ?

Comme tout auteur met de lui-même en plongeant dans sa propre

existence, Estro en reprenant les trois concerti choisis par John

Cranko, additionnées de fragments du Stabat Mater (RV 621)

écrit par Vivaldi en 1712, fait souvenir de cette anecdote pour

ensuite inventer. A l’origine, afin de marquer un désir d’élévation

et traduire les efforts à accomplir pour parvenir au sommet d’une

montagne, vue comme le lieu privilégié de la rencontre entre le

ciel et la terre, sur une toute autre partition et comme une image

symbolique, il était question d’utiliser les tabourets employés

naguère dans certains ballets pour composer le bouquet de poses

finales. Mais, le choix de Vivaldi et la raison spirituelle du Stabat Mater (La Mère se tenait debout), qui célèbre la compassion de

la Vierge aux douleurs de son fils crucifié, ont conduit à lâcher

cet artifice pour un autre : des lanternes bricolées dans des pots

de peinture. Sans doute, mieux aurait valu se débarrasser du

super superflu, d’autant qu’en ouvrant à une joie intime, profonde,

indéfinissable, la musique de Vivaldi permet d’approcher les cimes

de l’être. Mais comme l’écrit le dominicain André Lendger (1929-

2005), aumônier des artistes, qui dans les années 1970 exerça

aussi son ministère auprès du monde de la nuit : « Il est plus facile

aujourd’hui de gravir un sommet de 8 000 mètres que de monter

de quelques centimètres à l’intérieur de soi. »

Thierry Malandain

DEVENEZ RELAISModalités de l’abonnement collectifVous êtes responsable d’un Comité d’Entreprise, d’une Asso-

ciation, Enseignant,… nous sommes à votre disposition pour

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préférentielles qui vous sont réservées.

Contacts : Sandra Dechaud et François Duprez au 01 46 60 05 64Le dépôt des abonnements collectifs (avec un minimum de dix et

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d’Accueil : Sandra Dechaud et François Duprez.Pour nous permettre de vous accueillir dans de bonnes condi-

tions, il est impératif de convenir avec nous d’un rendez-vous

pour le dépôt de vos abonnements. Chaque bulletin permet

de souscrire 3 abonnements individuels dans un même foyer.

Au-delà, utilisez un second bulletin.

Tous les abonnements sont nominatifs et individuels.Chaque abonné collectif indique le détail de son abonnement

avec un minimum de 4 spectacles, et le nom de son Relais qui

permet l’accès au tarif abonné collectif.

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date sur laquelle le placement sera le meilleur. N’hésitez donc

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Dans les limites de l’état de la location, nous pouvons regrouper

plusieurs familles (nous l’indiquer et nous transmettre impéra-

tivement les bulletins groupés).

RelaisVous représentez un minimum de 10 personnes désireuses

de s’abonner ? Devenez les interlocuteurs privilégiés des

Gémeaux en devenant Relais, et profitez des avantages qui

vous sont offerts. L’abonnement Relais est nominatif et concerne

exclusivement la personne Relais. À partir de 10 abonnements,

vous bénéficiez d’un abonnement à 4 spectacles, librement

choisis dans la programmation. Au-delà de 20 abonnements,

vous bénéficiez d’un Passe-Gémeaux à 10 spectacles (Les

abonnements scolaires à 3 spectacles, qui donnent accès à

1 place accompagnateur pour le professeur, ne rentrent pas

dans les abonnements collectifs).

Privilèges relais : • 1abonnementgratuit(4spectacles)pour10abonnements

• 1«PasseGémeaux»gratuitpour20abonnements

• l’envoirégulierdenosinformationspourl’ensemblede

votre groupe

• laparticipationauxrencontresexceptionnellesorganisées

pour vous avec les artistes et l’équipe des Gémeaux.

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Les Gémeaux / Scène NationaleDirectrice : Françoise LetellierDirecteur Adjoint : Nicolas Massadau

Administratrice : Brigitte PerinDirectrice Technique : Nathalie BrunDirectrice accueil / Relations publiques : Sandra DechaudResponsable accueil : François DuprezRelations publiques / Communication web : Florian RibeiroAttaché de presse : Rémi Fort et Valentine Arnaud / MyraAdm/Comptabilité : Nathalie Schwab Bonin, Emmanuelle LemoulantSecrétaire de la Direction : Dominique Le GalSecrétaire Technique : Agathe BonnetRégisseur son : Thibault HédoinRégisseur scène : Arthur PlathRégisseur lumière : Laurent BresteauÉlectricien : Serge VaïtiMachiniste : Ludovic MorinProgrammation cinéma : Christophe Duthoit

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abonnemenTs eT TariFs specTacles saison 2017 / 2018

TariF aSpectacles à tarif

normal

TariF bSpectacles

à tarif exceptionnel

En individuel

Plein tarif 28 � 35 �

Tarif réduit

+ 65 ans 23 � 31 �

-30 ans • Étudiants • Chômeurs 19 � 31 �

En groupe (à partir de 10 personnes)

Groupes 20 % 31 %

Groupes Scolaires(sortie à l’initiative d’un professeur)

10 � 14 �

En abonnement(4 spectacles ou plus librement choisis)

Abonnés individuels 20 � 31 �

Abonnement ind. réduit(+65 ans, -30 ans, Étudiants, Chômeurs) 18 � 31 �

Abonnement collectif(à partir de 10 abonnements)

18 � 31 �

Scolaires (abonnements à l’initiative d’un professeur) 10 � 14 �

Passe gémeauxFormule d’abonnement à 10 spectacles librement choisis

(Tarifs A et B)

205 �

(Au-delà de 10 spectacles, 20,50 � & supplémentaires)

Séances scolaires

Spectacles Jeune public en temps scolaire 5 � 10 �

Nous vous rappelons qu’une fois les dates fixées, les billets ne seront ni repris, ni échangés, sauf cas exceptionnels.

Facilités de paiement : pour les abonnements, par prélève-ment bancaire (4 mensualités) à partir de 60 � (sur place impérativement, avec un RIB / RIP).

Les Gémeaux/Scène NationaleDirection Françoise Letellier49, avenue Georges Clemenceau – 92330 SceauxTél administration 01 46 60 05 64

Réservations 01 46 61 36 67

Subventionné par l’Établissement Public Territorial/Vallée Sud – Grand Paris, le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC-Paris-Île-de-France

renseignemenTs / réservaTionsLes Gémeaux / Scène Nationale 49, avenue Georges Clemenceau – 92330 SceauxTél. administration 01 46 60 05 64Réservations 01 46 61 36 67

Accueil du public Du mardi au vendredi de 12h à 19h ; le samedi de 14h à 19h. Ouvert sans interruption les soirs de spectacle.

Réservations pour les abonnements à partir du mercredi 7 juin à 12h. Réservations pour les non-abonnés à partir du mardi 18 juillet sur inter-net et du mardi 5 septembre à 12h au théâtre. Site internet www.lesgemeaux.comCD 92 www.vallee-culture.hauts-de-seine.net Facebook facebook.com/lesgemeauxTwitter @theatregemeaux

nouveau resTauranT Du ThéâTreDès cette rentrée, le restaurant du théâtre s’appellera L’Avant-Scène. Francis Huguet vous y accueillera à partir du 14 septembre, tous les midis, tous les soirs, à partir de 19h avant et après les spectacles (sauf lundi).Il vous proposera une nouvelle carte agrémentée de vins naturels et sélectionnés.Réservations au 01 49 73 19 02.

Ciné-Classic à Bourg-la-Reine Auditorium du Conservatoire à RayonnementDépartemental de Bourg-la-Reine / Sceaux

Saison scolaire de la maternelle au lycée. Aux Gémeaux / Scène Nationale et à l’Agoreine de Bourg-la-Reine.

lieux Des specTaclesLes Gémeaux / Scène Nationale49, avenue Georges Clemenceau , 92330 Sceaux

Auditorium du Conservatoire à RayonnementDépartemental11, boulevard Carnot , 92340 Bourg-la-Reine

commenT venir aux gémeauxPar le RERLigne B – Direction Robinson, Saint-Rémy-lès-Che-vreuse ou Massy-Palaiseau. Station : Bourg-la-Reine. Prendre la sortie n°3 vers la rue des Blagis. Cinq minutes de marche à pied et vous arrivez aux Gémeaux.

Par la routePorte d’Orléans, Nationale 20, direction Orléans.À Bourg-la-Reine (à hauteur de la station RER), tourner à droite et prendre la rue des Blagis (qui passe sous les voies). Autolib : station Sceaux/Bagneux/52

Par le busPorte d’Orléans, bus 188 : Georges Clemenceau, Sceaux.

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à adresser aux GémeauxLes Gémeaux / Scène NationaleService des Réservations49, avenue Georges Clemenceau92330 Sceaux

Tél. Réservations : 01 46 61 36 67Accueil du public : du mardi au vendredi de 12h à 19h ; le samedi de 14h à 19h.

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