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Jean-Marc Buttin
Frousse Chagrin Lazuli
Guy Boulianne, Ă©diteur
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FROUSSE CHAGRIN LAZULI © Copyright tous droits réservés à JEAN-MARC BUTTIN Toute reproduction interdite pour tous les pays Editeur en chef : GUY BOULIANNE Mille Poètes LLC (Delaware, USA) POUR TOUTE COMMUNICATION : Mille Poètes LLC Globe Services 34 rue des lierres 78490 Boissy sans Avoir France ____________________________________ 233 Middleton rd - Suite 836 Glenside - Wellington 6037, Nouvelle Zélande ____________________________________ http://www.mille-poetes.com [email protected]
3
Jean-Marc Buttin
Frousse Chagrin Lazuli
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5
A découvert
Ma langue au creux de ton oreille Sur le grain de ta peau caresse
Les mots du désir où sommeillent Les embellies de nos promesses
Mon désir en écho des frissons
Sur tes seins offerts aux tumultes Pose ses morsures d’abandon Douces et violentes insultes
Nos cœurs se battent à découvert
Le rythme insensé des limites Sur nos baisers fous à corps ouverts
Où s’inventent de nouveaux rites
Nos yeux se ferment vers l’en dedans D’un paysage aux couleurs plaisirs
Pleins et déliés entreprenants Ecrivent les formes à s’offrir
Nos routes s’emmêlent se croisent
Aux zénith des élans du désir Quand nos regards fermés se toisent
De leurs lumières à s’éblouir
L’instant d’un rêve nous sommes deux Au temps unique de nos émois
Dans l’illusion de nos amours bleues Unis aux silences de nos voix.
6
Au fond de l’amnésie
Mon adresse s’est éclipsée de ma tête Lumière noire des jours de solitude
Dans le manque des amours vite défaites Mon cœur est en errance d’incertitude
Voyage dans l’immobile de l’attente
Au choc du souvenir des caresses perdues Le corps d’une déesse se réinvente Surgi du désir écorché remis à nu
Vagabondage des images sur le flou
Des sentiments arrogants rongeurs de vide A quelle adresse mes amours ont rendez-vous Dans le flux des désirs en leurs temps Avides
C’est toi que mes mains caressent et découvrent Aux détours incertains des rêves de mes nuits
Ton image s’éteint lorsque mes yeux s’ouvrent Sur la place restée vide au froid de mon lit
J’habite solitaire un antre de l’oubli A des années lumières de ton sourire
Sur une île sans mer au fond de l’amnésie Tout près des absences des mots à médire
Je hante cet univers oĂą tu demeures
Dans mon désir et pourtant loin de mon présent Aux fugaces envies je compte les heures
Qui t’éloignent en baisers de tes vieux amants
Je retrouve le chemin de ma couche bleue Au coin d’un cœur aux bords de lèvres sans envies
Je cueille sans âme les parfums vaporeux A jamais amoureux d’une fée lazuli.
7
Au sel océan
Mes lèvres au sel océan de la houle Sur les vagues de ton plaisir évanescent
Murmurent leurs baisers au sexe oĂą se roulent Les abysses et les sommets de nos Ă©lans
Nos regards s’illuminent de leur absence Dans les dédales ouverts sur les embellies
Et nos rêves se confondent de présence Au grain de nos peaux aux creux secrets de nos plis
Nos mains trouvent l’invisible des caresses
A courir le frisson à fleur de nos désirs Aux chutes de reins aux rondeurs de nos fesses
L’invention extérieure d’un temps à saisir
Je bois à la source d’un ventre à retenir Les promesses d’une langue caressante
Douce et puissante à se rassasier d’élixir Source fontaine lascive et ruisselante
Voyage en ivresse d’un parfum d’abandon Nos corps se découvrent de secrets à créer
Tempête suave de vagues à tâtons Nous ouvrons le ciel pour être mieux emportés.
8
Au tempo du désir
Sur tes douces lèvres Pour ton anniversaire’ Les baisers de fièvre
De mon cœur à l’envers
Au tempo du désir Les années de folie
Au corps de nos plaisirs Les spasmes des envies
Quelques pleurs d’absence
Un bouquet de fleurs bleues La même élégance
Dans ce beau pas de deux
Serons-nous les amants Du temps d’éternité
Qu’envieront les enfants A jouer à s’aimer
Aux fugaces désirs
De nos amours sans fin L’éclair de ton plaisir Pour assouvir ma faim
Pour ton anniversaire’ Un cadeau de la vie
Aux merveilleux revers Des amours Ă©blouies
Au nombre des années
La rivière du temps S’écoule à satiété
Au flux d’un doux printemps.
9
Aux jeux d’amour
Quand nos lèvres se caressent Quand nos yeux s’entredévorent
Les mots se font en paresse Les jeux que l’amour adore
Frissons désir à fleur de peau
Sous nos doigts des bouquets de feu D’épaules nues aux creux du dos
Couleurs et parfums délicieux
Quand nos corps se dépossèdent Des habits de servitude
Nous ouvrons les intermèdes Des fusions de solitudes
Sur la douceur de tes jambes
Mes lèvres glissent leurs baisers Silencieux dithyrambe
De langue au sexe d’une fée
Aux plus beaux quartiers de Lune Tes fesses rondes à croquer De ta peau au goût de prune Tes seins tiennent l’éternité
Ton ventre mystère des dieux
Tient ses secrets en spasmes fous Au bout du temps juste milieu OĂą les amants ont rendez-vous
Quand nos lèvres se caressent
Quand nos yeux s’entredévorent Les mots se font en paresse Les jeux que l’amour adore.
10
Aux lèvres des amours
J’ai du soleil dans le ventre La tête comme un arc en ciel
Les mots qui se font les chantres De l’amour fou au goût de miel
Champ de lavande sous le vent
En houle vague de parfums Ton regard caresse le temps
D’un baiser nous ne faisons qu’un
La brise aux lèvres des amours Chante la musique d’envie
D’un instant qui dure toujours Quand nos frissons disent la vie
Cascade du prisme couleurs
Ruisseau d’une eau fraîche à baigner Nos corps s’éprenant de nos cœurs Aux souffles courts de s’épouser
Mousses tendres des lumières
Sur la peau les dessins des mains Aux lèvres mille prières
En baisers d’amour pour chemin
Nuit de plaisir au jour volée Aux creux secrets de nos désirs Ensemble à mieux réinventer
Le don sublime du plaisir
J’ai du soleil dans le ventre La tête comme un arc en ciel
Les mots qui se font les chantres De l’amour fou au goût de miel.
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Aveugle du peut-ĂŞtre
J’ai du soleil dans le ventre La tête comme un arc en ciel
Les mots qui se font les chantres De l’amour fou au goût de miel
Champ de lavande sous le vent
En houle vague de parfums Ton regard caresse le temps
D’un baiser nous ne faisons qu’un
La brise aux lèvres des amours Chante la musique d’envie
D’un instant qui dure toujours Quand nos frissons disent la vie
Cascade du prisme couleurs
Ruisseau d’une eau fraîche à baigner Nos corps s’éprenant de nos cœurs Aux souffles courts de s’épouser
Mousses tendres des lumières
Sur la peau les dessins des mains Aux lèvres mille prières
En baisers d’amour pour chemin
Nuit de plaisir au jour volée Aux creux secrets de nos désirs Ensemble à mieux réinventer
Le don sublime du plaisir
J’ai du soleil dans le ventre La tête comme un arc en ciel
Les mots qui se font les chantres De l’amour fou au goût de miel.
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Baisers d’entresols
Un baiser de nos lèvres sources des désirs A rouler la fougue de nos langues d’envie
Sur le souffle court des promesses de plaisir Affamés des caresses d’un temps à saisir
Un baiser flamme jusqu’aux creux de nos ventres
A réveiller les vagues de houle frisson Sur nos corps en sueur qu’une lave éventre
Ouverts aux voyages des plus beaux abandons
Un baiser rage pour assouvir le désir A manger le rêve d’une fusion d’amour
Sur nos peaux tremblantes de fièvre à se tenir Collés aux élans des profondeurs sans retour
Un baiser retenu en suspension du cœur
A hésiter au rebord des engagements Sur une lèvre balbutiante de bonheur
Susurrante d’un mot qu’enlacent les amants
Un baiser voyageur en mille répliques A serpenter sur les courbes de ta beauté Sur le galbe d’un sein escale magique
Enivrée des senteurs d’un grain de peau hâlée
Un baiser caresse du plus haut dans le ciel A humer les fragrances d’une peau de soie
Aux lèvres d’un sexe le plus suave miel Mystérieux plaisir à l’énigme de ses voies
Un baiser repos aux lèvres épanouies
A signer l’attente d’un très prochain envol Sur la piste des rencontres inassouvies
Nos solitudes s’offrent leurs bleus d’entresols.
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Baisers promis
Où sont tous ces baisers promis Figés dans le gel timide Posés sur un miroir terni
Dans une eau claire et limpide
Ils volent en parfum secret De l’aube au crépuscule noir
Fragrance qu’un long mascaret Porte aux promesses de l’espoir
Ils chauffent le temps de vide D’un rêve acceptant son ennui
Sur un teint de peau livide Dessinent les rides de vie
Ils brûlent d’un été trop sec
A courir sur les rochers blancs Qu’un soleil bleu d’oiseaux sans bec
Peint sous l’aile fine du temps
Ils coulent en ruisseaux de vent Jusqu’aux fontaines des amours
Chantant aux cœurs fous des amants La rengaine de leurs beaux jours
Ils rêvent de lèvres chaudes Où poser leur désir fiévreux
De regards feux qui minaudent D’invitation à être deux
Où sont tous ces baisers promis Aux merveilles des entre deux Aux vagues des jours alanguis D’un désir qui ferme les yeux.
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Billet sans retour
J’ai dans la tête des pelouses parfumées Et des couleurs d’automne de senteurs d’humus
Des sourires joyeux des regards enfiévrés Des mélodies fontaines en stradivarius
J’ai dans le corps un feu de désir et d’amour
Et des frissons à l’évocation d’une peau Des picotements au ventre chaud comme un four
Un appétit de plaisirs à croquer tantôt
J’ai dans le cœur les plus tendres des caresses Et des promesses à offrir à tous les vents Des petits bonheurs bleus de délicatesse
Des baisers sur les lèvres des plus beaux serments
J’ai dans mon rêve des étreintes sans bornes Et des câlins à s’inventer un univers Des bijoux rutilants que le désir orne
Sur le velours perles de larmes en revers
J’ai pour ce jour le manque de notre histoire Et des blessures qui saignent un flot d’amour
Des cicatrices à fleur du dérisoire Sur le temps d’absence d’un billet sans retour.
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Biographie
La Bio graphie requiert De prendre précautions
Sur des mots en jachère’ Jaunis par l’émotion
Si elle se pose sur un papier blanchi
Elle n’a plus de bio que sa propre emphase Cachant les mélanges noirs de son alchimie
Où coule la sève du corps de ses phrases
Quand elle fanfaronne ses expériences Elle oublie le miroir de la source des pleurs
Donne à voir l’acceptable à vendre souffrance Peignant de rouge sang les saignées de son cœur
Qu’il lui prenne de tenir le compte des jours
Elle y glissera quelques pesticides bleus Donnant un ton guilleret aux pâles amours
Qui se traînent dans son souvenir amoureux
Bio comme la Terre des origines nues Un homme ne saurait ĂŞtre aux tourments des mots
Qu’invention de détours de ses déconvenues Habillées d’or d’un ladre sous ses oripeaux
Bio comme la semence d’un amant perdue Dans le fou désir d’une femme à conquérir
Au caniveau des rencontres hâtives tues A la lumière du jour espoir des plaisirs
Je suis né pour mourir Des amours des rêves
Dans les maux à écrire’ Mon sang bleu ma sève
Nu comme un homme ver
Traversé par le vent Je forge quelques fers
Biographie des amants.
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Bouquet fleuri
Aussi loin dans mon souvenir Je n’ai reçu que quelques fleurs
Brassée parfumée à offrir Ou ruban d’instant de bonheur
J’ai offert de nombreux bouquets
Simples ou plus sophistiqués Gestes gratuits ou intérêts
Pour des conquêtes convoitées
J’ai glissé des cartons tristes En condoléances chagrin
Compositions de fleuristes Sur grisaille des jours crachins
Une rose solitaire
Rouge du sang de sa magie Au parfum imaginaire
Pour s’enivrer mieux des envies
Quelques fleurs au fil de mes jours Une pâquerette d’enfant
Au sourire des jeux de cour Le plus beau de tous les présents
Une jonquille ouverte aussi Aux amours encore secrètes
A elles-mêmes au cœur de vie Les mots caresses muettes
Des muscaris bleu lazuli Tapis volant dans le désir Sur une herbe le tendre lit
Bouquet promesse d’avenir
Aussi loin dans mon souvenir Je n’ai reçu que quelques fleurs
Brassée parfumée à offrir Ou ruban d’instant de bonheur.
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Camionneur
C’est un frêle esquif sur les galets de terre Roulant sans cap dans les creux aux souffles des vents
Lancé sur le macadam froid ventre à terre La route s’avale en ponctuation du temps
Les chevaux sont d’acier d’huile et de pétrole Vague souvenir de chairs de sangs et sueurs La cargaison vaut son pesant cher pactole D’un fleuve d’argent à écraser le bonheur
Quarante cinq tonnes de semi-remorque Se font la montre sur l’autoroute du sud Cabine climatisée sur mouchard lorsque
Le temps se fait la belle au radar vers le sud
A traîne misère au volant les images De ce corps de sirène oubliée dans un lit
De cailloux précieux aux baisers d’un autre âge De kilomètres sans fin d’aucun appétit
Aux instruments navigation sans surprise Le temps se rétrécit au loin des livraisons
Vitesse limitée d’une ivresse grise A compter les primes d’une rétribution
A rire sans raison le cœur s’oublie un peu
Aux saveurs immobiles d’un ciel sans chemin Il faut être fou il faut se taire amoureux Pour oser prendre la route de ces engins
Vaisseaux de l’apocalypse des vitesses Un téléphone sonne le lien des amours
Quand les mots lointains se voudraient des caresses Un camionneur songe aux baisers de son retour.
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Caprices des adieux
Un baiser bleu sur une épaule dénudée Une caresse perdue au fil de cheveux
Un sanglot abandonné d’un cœur isolé Dans l’éphémère le désir des amoureux
Corps contre cœur des mains glissent sur des fesses
Dans un temps volé aux caprices des adieux Où des bouches roulent des langues caresses
Sur l’île lointaine des êtres amoureux
Aux souffles perdus dans les senteurs de plaisir Les yeux se ferment sur les éclairs des émois Pour voir plus loin que les rives de l’avenir
S’éblouir en frissons l’effleurement des doigts
A mordre le désir violent à pleines dents L’appétit de l’autre se creuse de baisers
D’un temps unique diluant tous les serments Seuls êtres au monde de l’amour étanchés
Les instants se plient aux secrets des caresses
Eternité suspendue au creux des pulsions Le désir invente sa propre tendresse
Au tempo des corps découvrant leur unisson
Etre encore à soi est déjà tout à l’autre En corps à corps à nourrir la faim et la soif Sablier du temps au grain de peau de l’autre Au plaisir s’inventer les sources de la soif
Plus loin que la fin des espaces découverts Les amants ouvrent encore leurs étreintes
Aux délices des spasmes d’un temps à revers Dans les baisers soleil des peurs bleues éteintes.
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Cerises
Cerises rouge perles rubis du printemps Accroches cœurs aux branches du désir d’un fruit
Pulpeux et juteux des rencontres des amants Célébrant la cueillette de leurs folles nuits
Regards perçants injectés de sang aux arbres
De feuilles vertes des vergers chauds des pulsions Où le désir renifle sa proie au marbre
Froid des palaces dans la suite des saisons
Sucre de douceur gouleyant jus de saveur Nectar sanguin en bouches gourmandes d’envies
Au noyau amer enrobant toutes les peurs Cerises en grappes offertes Ă la vie
Taches billes de joie sur les draps blancs du temps
Promesse d’un retour des caresses désir D’un printemps d’espoir des fruits des amours de l’an
Du rouge au noir sève de femme devenir.
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Certitudes sables
Cerises rouge perles rubis du printemps Accroches cœurs aux branches du désir d’un fruit
Pulpeux et juteux des rencontres des amants Célébrant la cueillette de leurs folles nuits
Regards perçants injectés de sang aux arbres
De feuilles vertes des vergers chauds des pulsions Où le désir renifle sa proie au marbre
Froid des palaces dans la suite des saisons
Sucre de douceur gouleyant jus de saveur Nectar sanguin en bouches gourmandes d’envies
Au noyau amer enrobant toutes les peurs Cerises en grappes offertes Ă la vie
Taches billes de joie sur les draps blancs du temps
Promesse d’un retour des caresses désir D’un printemps d’espoir des fruits des amours de l’an
Du rouge au noir sève de femme devenir.
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Cerveau de lézard
Calme ta joie lance la misère à la mort Lâche-moi la grappe dit le bonheur au temps Vas te faire’ voir crie le désir à l’amour mort
Pousse-toi jubile la vie face au néant
Casse-toi vite de là que je m’y mette Chante l’oiseau fier de son mâle cri guerrier
Viens sucer mon pistil dit la fleur muette A l’œil glouton de l’insecte son jardinier
Silence radio de ces chants de séduction
Inscrits dans le réel de leur instant présent Sans intention au cœur de leur seule pulsion De vie dans les méandres infinis du temps
Y’a du barouf et des éclats de voix puissants Des susurrements à fondre un sucre d’orge
Des cris des larmes des coups et parfois du sang Quand les hommes suintent les mots de leur gorge
Au mystère des amours l’intelligence
S’invente des raisons pour créer l’avenir Les baisers les plus chauds ne sont qu’indigence
Pour donner sens au chaos chances du désir
Je t’aime moi non plus voilà notre histoire Perdue sur une ligne égarée du hasard
Aucun bonheur ne peut crier sa victoire Il est ignoré de mon cerveau de lézard
Calme ta joie lance la misère à la mort
Lâche-moi la grappe dit le bonheur au temps Vas te faire’ voir crie le désir à l’amour mort
Pousse-toi jubile la vie face au néant.
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Chaud soleil
Quand tes petits seins nus rouleront sous mes mains Comme les galets ronds qu’un ruisseau fait chanter
Que nos baisers de nos lèvres feront festin Un chaud soleil ouvrira la nuit à rêver
Quand nos frissons seront cascades sur nos peaux
Cristaux diamants aux scintillements du désir Que nos doigts caresseront les perles de l’eau
Une lune d’or ambrera le devenir
Quand nos ventres ouverts suinteront la mort D’odeurs fétides et de jus pourritures
Que nos yeux fixeront le temps de l’en dehors Un scarabée bleu trouvera nourriture
Quand nos pieds fouleront les rives des temps bleus
Déchirées des cris et larmes de repentir Que nous entendrons au fond des regrets trop vieux
Une senteur lavande fera souvenir
Quand tes cheveux voleront aux vents caprices Des cimes de roches chaudes et parfumées
Que ton cœur battra de ces nouveaux délices Une marmotte prendra le soleil d’été
Quand tes larmes abreuveront les torrents froids Des vallées sombres verdoyantes de tourments Que des rides creuseront l’espoir pour l’effroi
Un aigle planera silencieux dans le vent
Quand l’oubli nous fera cicatrice du temps Sur les joies tristes de bonheurs trop combinés Que nous serons sages de n’être plus amants Un crabe rongera nos cœurs toujours soudés.
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Cœur asséché
Des fleurs bleues en bouquet Fragrances des amours Dans mon cœur asséché Ensoleillent mes jours
Au point du jour le chant
Panique des oiseaux Affûte les tourments Haillons et oripeaux
Spasmes de mes rĂŞves
Aveuglés de désir Pulsions de la sève Le cœur en départir
Figé aux bords du temps
Mon sang de fontaine Coule à contre courant Chaud flux de déveine
J’aspire à n’être rien Loin des solitudes
Caresses de tes mains Douces habitudes
Le ciel est toujours bleu Au regard des amours Des amants oublieux
Des frasques de leurs jours
Une lumière vit Aux nuits velours des peurs
De l’amour en sursis Aux sentiments du cœur.
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Courbatures du cœur
Mon rêve s’éveille sur un matin triste Aux courbatures du cœur de couleurs trop bleues
La chaleur se dissipe d’un jour autiste Aux cris d’amour trésors de la nuit de tes yeux
Ma peau se frotte à l’air pinçant de lumière Les frissons de froids pour étouffer le désir
Qui courra en ondes vives primevères Dans la sarabande nocturne du plaisir
Mon regard s’oublie sur le souvenir fervent
D’un feu brûlant aux profondeurs des possessions Aveugle des réalités de l’avenant
Posé sur les courbes d’un corps en oraison
Mon temps se perd en un brouillard au parfum doux Incertain de l’ordre de ses enchaînements
Hier est à venir au lendemain plus fou Demain peut-être le suave de l’instant.
25
Couleur noisette
Quelle est la couleur de tes yeux Brillent-ils couleur noisette
De quelle soie sont tes cheveux Es-tu sur cette planète
Dans mon désir d’amour trop bleu Ton corps se façonne en courbes
Esthétique d’un amoureux Aux heures creuses trop lourdes
Ta peau se fait lisse d’un grain De velours aux frissons du vent
Sous les caresses de la main La houle d’un dos chaloupant
Le rythme des vagues du temps
D’un désir au soleil d’été Vers tes lèvres rouges de sang
S’envole fièvre de baisers
Ton ventre nu tes petits seins Tes jambes de découvertes Je peins dès le petit matin Tes épaules découvertes
Au firmament des rencontres Buisson de ton sexe fécond
Quand nos peaux se frottent contre Le désir d’un amour profond
Quelle est la couleur de tes yeux
Brillent-ils couleur noisette De quelle soie sont tes cheveux
Es-tu sur cette planète.
26
Derrière les murs
C’est pas la vie c’est du béton C’est pas l’amour c’est un maton Derrière’ les murs triste saison
Au jour le jour quel horizon
Les cris de rage au cœur de nuit Médocs en rêves interdits
Odeur de merde sous l’ennui Le temps pour complice ennemi
J’ai pas tué j’ai pas violé
J’ai rien compris d’la société Je suis rien d’autre’ qu’un condamné
Héros d’un jour du grand J.T.
Y’a pas d’espace dans mon lit Pour le rêve d’un tout petit
Ça sent la haine bien nourrie J’sais pas écrire’ qu’est-ce que t’en dis
Je suis un homme comme’ tu dis
Pourtant je ne l’ai pas choisi Je sens le temps qui se moisit La mort est un trop long sursis
J’prête ma bouche aux tentations
Mes fesses donnent sensation Aux heures creuses des matons
Je suis plus droit qu’leurs érections
C’est pas la vie c’est du béton C’est pas l’amour c’est un maton Derrière’ les murs triste saison
Flèche pourrie de Cupidon.
27
Echarpe blanche
Le ciel déchiré de lumière ce matin Traînait quelques écharpes blanches de brume Au levant radieux d'un bleu profond et serein
La couleur de tes yeux caressait l'Ă©cume
Un appétit de désir aux lueurs du jour Vibrant d'appels fébriles d'un ciel lazuli
En nuages d'altitude formes d'amour De courbes lascives d'un temps inassouvi
Je goûte aux lumières de ce tout nouveau jour Sous les caresses bleues d'un ciel à s'étourdir
Mes lèvres murmurent les mots de nos amours Sous les cheveux de vent où tu viens te blottir
Je te rêve autant que je te désire aussi
Ce matin quand je plonge au firmament du jour Je te sens te respire t'embrasse et te lie
Dans mes bras mon corps s'enfièvre du feu du jour
Viens ma fée viens ma déesse ma sublime Aux creux du petit jour entendre les chants bleus
Du plaisir qui monte du fond des abîmes Quand leurs caresses transportent les amoureux.
28
EntrecĂ´te de taureau
Une entrecôte de taureau dans l’assiette Rubis de côte du Rhône dans le verre
Sous des murs de pierre la belle dînette A Uzès un déjeuner à fleur de Terre
Des corneilles de cheminées et des pigeons
Jettent des plumes bleues au vent et des fientes Sur le cœur de bobos dodelinant en rond
Au silence minéral d’une mort lente
Dimanche midi de fin d’été au soleil D’une bourgade pour touristes rassasiés
Chalands bernés d’étals à jambon trop pareils Aux clichés de cartes postales effacées
Musique essoufflée d’une flûte trop triste A la terrasse d’un café des vieux rassis
Figés sur leur chaise comme clowns en piste Une mélodie se traîne devant midi
Les cloches ont sonné la fin d’une messe
Les cathos poussent leurs résolutions du jour A suivre la plus belle paire de fesses
Qui courre sur le pavé trouver son amour
Chacun se tait à la lumière de ce temps A la surface des choses une intuition Se pose l’évidence du désir présent
La mort pour rêve de vie d’un troupeau sans fonds
Je mords à pleine dent la chair tendre et rouge Gorgée de vie privée d’un sang chaud que je bois Quand le temps s’arrête alors plus rien ne bouge
Sur le sable de l’arène je pense à toi.
29
Femme nue au bord du fleuve
Naïade des eaux froides de solitudes Ondine de l’océan brûlant des désirs Tu nages en rêve bleu des certitudes
Perles d’eau roulantes sur ta peau à frémir
DĂ©esse des sources de toutes fontaines Tu plonges au clair du courant dans les bras doux
D’un grand fleuve fougueux épris d’une reine Offrant ton corps à l’étreinte de ses remous
Vous roulez ensemble dans ses tourbillons fous
Tes cuisses caresses de ses algues vertes S’ouvrant au fil du cours aux frissons les plus doux
Tes seins généreux galets lèvres offertes
Un omble chevalier pianote sur ton dos Et tes cheveux ondoient au souffle de l’amont
Une truite frétille sur ton sexe chaud Tu flottes libre dans le cours de l’unisson
Au plus profond du lit couchée sur le sable Tu laisses le fleuve t’inonder de ses eaux
Transportée au loin d’un temps méconnaissable Tu glisses soupirs tu es roseau et ruisseau
Sur une berge dans le creux d’un méandre
Le fleuve te pose poursuivant sa course Nue sur l’herbe tu continues à entendre
Le clapot de l’eau harmonie de tes sources
Nymphe de mystère au secret de ton plaisir Tu ressens ton amant fou courir vers la mer
Quelques gouttes diamant de ses baisers désir Perlent sur ton ventre dans un bel écrin vert.
30
Fenêtre sur l’océan
Un portrait lumière d'une bricoleuse Sur une photo couleur des jambes sans fin
Remontent nues le temps des journées frileuses Qu'un rayon de soleil caresse de son teint
Le galbe léger d'une paire de fesses Invitant l'espace du ciel à s'agrandir
Effleure le regard de mille promesses OĂą germent les plus chauds baisers de l'avenir
Une perceuse dans une main experte
Plonge sur un linteau et courbe tout le corps Qui aérien pénètre le bois inerte
S'offrant Ă l'orgasme du charme et de l'effort
Une fée des amours révèle son pouvoir A tenir en appétit le désir du temps
Mêlant en un geste banal à entrevoir La grâce d'une invitation à fleur d'élans
Le regard dessine les courbes du désir
Dans le flou de cheveux au vent d'une brise Sur des épaules dénudées ondes plaisir
Naissent des vagues aux tempĂŞtes promises
Un spectateur marin des ouragans d'amour Sur une fenêtre ouverte sur l'océan
Ouvre son coeur aux Ă©mois des sens pour toujours Prisonnier insatiable de ses chauds tourments
Les images parlent leur langage désir
A dire en silence dans leurs couleurs choisies Les messages caresses de mille plaisirs
OĂą le temps s'Ă©teint pour se tenir tout petit
Un cri d'amour une promesse de couleur Comme une grande image de publicité
Annonce au monde son évidente douceur Une tendresse bleue ouvre l'éternité.
31
Frousse chagrin
Le temps perdu me rattrape Au rendez-vous des jours chagrins
De ces amours Ă la trappe De caresses aux creux de reins
De ces visages oubliés
Aux sourires les plus tendres Dans la nasse de mon passé
Quelques prises sont Ă vendre
Enchères de foire à l’encan Pour quelques euros à boire
Les belles rencontres d’amants Sont à vendre pour y croire
Sur un comptoir d’estaminet
Le flot des mots bleus d’histoires Cataractes de vieux secrets
Chutant sur le dérisoire
Dans quelques larmes asséchées Sur des promesses non tenues Des amours se sont encollées
Dans quelques mots vers jamais lus
Combien de rendez-vous manqués Au calendrier des frousses
Pour quelques pommes Ă croquer Sous les jupes qui se troussent
A l’ombre de l’arbre des peurs
Je couche ce désir d’amant En grand parapluie du bonheur Séché de n’avoir pris le temps
Le temps perdu me rattrape
Quand je n’ose prendre ta main Je musique d’une harpe
A caresser ce beau chagrin.
32
Goût de vie
La neige de mai se pose sur nos amours Et les fleurs sont gelées d’un précoce printemps La chaleur reviendra réchauffer les beaux jours
En d’autres temps à nouveau nous serons amants
Une promesse sur le drap blanc de rosée Dans les yeux silence d’un regard amoureux
Un matin donnée aux sourires des baisers D’un été sans partage de rêves en bleu
Un serment ruisselle dans l’eau de fontaines Murmurant dans chaque goutte le chaud désir
De nos caresses partagées à l’aubaine D’une rencontre sur les bords du devenir
Il tombe des flocons d’argent sur ce printemps
Qu’un soleil chaud viendra fondre pour les sources Des élans de fièvre de l’absence du temps Et déjà nos cœurs battent la même course
Il fleurit en givre des fleurs éphémères
Sur les perles de larmes roulant sur le vent Nos souffles respirent leur argumentaire
En profonds soupirs cherchant les parfums du temps
L’un manque à l’autre qui se couvre du manteau De la saison d’hiver au cœur de ce printemps
Et l’espoir au désir mesure son niveau De confiance dans le retour des jours d’amants
Quand la neige sera fondue des caresses
D’un soleil amoureux des mousses refleuries Nos mains glisseront sur nos peaux la tendresse
Qui donne aux amants de toujours le goût de vie.
33
Grand largue
J’espère ce baiser Que tu voudras offrir Aux lèvres retrouvées Des phrases du désir
J’attends ces caresses
Aux grains frissons de peau Aux creux de tendresse Grand largue de ton dos
Je compte les siècles
Des secondes du temps Perdues dans le siècle Des errances du vent
Je brûle du désir
D’un cœur vite enflammé Eperdu d’avenir
De promesses volées
OĂą que tu sois venue Mon rĂŞve te rejoint
Aux couleurs dévêtues D’orange de tes seins.
34
Grelots d’argent
Adieu mon amour des jours de solitude Je regagne mes rêves trop vite oubliés
Au désir à ses violentes servitudes Je fais don de ce prétexte de liberté
Femme des caresses de baisers langoureux J’oublie le nom des parfums d’incertitude
Nos saisons se croisent dans le bleu de tes yeux Miroir magique des plis d’ingratitude
Je te fais complainte sourde du fou désir
Qui me pousse à voir des larmes de pluie rouler Sur tes petits seins frissonnant de ton plaisir A croquer la vie sur un grain de peau hâlée
Comment te dire ces paquets d’amour posés Sous l’arbre des jours de fête de rencontres Attendant le temps dans un espace éthéré
Où des ombres géantes portent des montres
Un sablier d’épines vertes à rebours Remonte les saisons du grand mécanisme Arrangeant à sa façon les belles amours
Pour que l’heure sonne du beau romantisme
Un génie de la forêt sur une branche S’agite en faisant tinter des grelots d’argent Regardant passer les amours des dimanches
Il cultive la mousse du lit des amants
Je t’invite à partager le même rêve Dans les distances de l’oubli nos ventres chauds
Brûlent leurs atomes de désir en sève Sèche du sang des arbres de ce renouveau.
35
Horizon
Comment naît une rencontre du coin de l’œil Posé sur des formes une couleur des cils Autour d’une table ronde fragile écueil
Quand deux regards se croisent de signes civils
Comment les mots qui se bousculent convenus Creusent des spots de silences très caressants
Sur la croûte d’un vocabulaire d’abus De conformités aux rites socialisants
Comment le frisson chaud se niche-t-il en creux
Sur un discours froid de phrases anodines Entre un clin d’œil un léger sourire merveilleux
Pour courir sur la peau en ondes câlines
Comment s’ouvrent les vannes des éclairs subits Dans le brouhaha silencieux d’un verbe nu
Attaché au pilier des désirs de l’envie Pour que s’illumine une voie entr’aperçue
Comment se mentir avant les premiers baisers
Sur des lèvres hachant le désir en mots tors D’un face à face à distance de société
Pour que s’éclaire le soleil désir des corps
C’est simple il faut un homme et une femme Un jour comme un autre porteur de ses doutes Un rendez-vous fortuit au bord d’une flamme Pour que s’ouvre l’horizon d’une autre route.
36
Il y avait un arbre
Il y avait un arbre Un géant solitaire
Il y avait des feuilles Pour une ombre de l’été Il n’y a que du marbre D’agence immobilière Une hôtesse t’accueille Dans un hall climatisé
Il y avait du bois mort
A joncher parfois la rue Il y avait des chevaux A piaffer sur les pavés
Le trottoir parfois s’endort D’affiches de femmes nues
Des voitures et motos Se prennent Ă klaxonner
Il y avait autrefois Le rêve d’une ville
Quand la campagne venait Faire de l’œil aux boulevards
Il y a le désarroi D’une foule incivile
Qui ne sait plus que le lait Des vaches fait le broutard
37
Il y aura de l’acier Du feu des larmes du sang
Un brouhaha de l’enfer Sur les paroles d’amour L’humanité perdra pied Asservie au dieu argent S’égarant dans le revers
Du décompte de ses jours
Il y avait un arbre Un géant solitaire
Les enfants jouaient Ă loup Se cachaient contre son tronc
Un cheval noir se cabre D’enseigne luminaire
De voitures Ă rendre fou Un homme frappe son front.
38
Inséparables d’en haut
Sur la neige le soleil D’une froide lumière
Jour bleu d’amour en éveil S’élève une prière
Les yeux se cherchent le temps
D’une caresse glace D’un léger souffle le vent
Au désir fou s’enlace
En cascade retenue Bruisse un ruissellement doux
OĂą nous restons inconnus A ce murmure entre nous
Sur tes lèvres les baisers
Morsures de l’avenir D’un froid de métal d’acier
Cherchent à se prévenir
Les mots se gorgent d’oiseaux Pour taire l’éphémère Inséparables d’en haut
Glace et eau de la Terre
Notre chant se fait regard Aux futurs baisers d’azur
Il ne saurait être tard Un plus bel été s’augure
39
Quand se dénouent tes cheveux Le temps coule en fontaine Aux braises d’un désir bleu Les flammes se déchaînent
Aux glaces la blessure
Du pas froid de nos désirs Aux coûts d’une rupture
Le cher emprunt du plaisir
Un parfum se fait source D’une sève de printemps Aux élans d’une course
Le souffle court des amants.
40
Intelligence des poux
Tout ce qui est demeure inachevé Dans l’impermanence du fleuve amour
Au devenir qui cherche à se créer Aux consciences intuitives des jours
La même vie transcende l’éthique
L’inconnue du fond de l’univers noir La relation électrochimique
De cellules grises de désespoir
Le singe et l’araignée la fleur et l’eau Dans le même vase en mouvement flou
Qu’un soleil fait naître en brûlant les peaux L’intelligence secrète des poux
Les rencontres aux croisées des hasards
Incertains à eux-mêmes pour rêver La réalité au gré des regards Invention promise d’éternité
Les peurs Ă vouloir stopper les cycles
Pour une mort à défier l’avis Des savants à la vue de besicles Qui caressent de science l’infini
La violence à défendre l’incertain
Des religions en fuite de désir L’ignorance d’un geste de la main A vouloir retenir le vent en vain
Et l’ivresse des orgasmes sans faim A disparaître dans le cours du temps
Pour grandir dans l’éclair et n’être rien Que larme de vie d’un bel océan.
41
LĂ loin
Il y a là -bas il y a aussi là -haut Tous lieux évoqués plus ou moins précisément
Mais il y a encore et sonnant comme il faut Là -loin ni haut ni bas à l’horizon du temps
Haut et bas restent sans profondeur presque plats
Comme sur l’image figée dans son cadre Lieux incertains vagues souvenirs agrégats Là -loin lui rit des fesse-mathieux et ladres
Les Ă©conomistes du langage perdus
Dans les références mornes des consensus Redoutent la profondeur et ses inconnus
Pour se cantonner dans l’acception de nos us
Ainsi donc c’est là -loin que je te sais vivre Sur cette île d’un océan de tempêtes
Où mon regard se porte bleu pour survivre Aux éclats d’âme noire des jours sans fête
Là loin en perspective des oublis du cœur
Un sanglot parfois secoue les plumes du temps Qui s’ébroue dans un bain de poussière bonheur
Au souvenir fugace des baisers d’amants
Sertie comme pierre précieuse sur son or Une image surgie dans un écrin de vent
Là -loin où soufflent les espoirs de bleus raccords Du temps des amours sur les lèvres des amants
Là -loin les devenirs du rêve se posent Sur les côtes secrètes du désir d’aimer
Ta silhouette se profile puis j’ose D’une main fébrile l’esquisse caresser.
42
Lapin Ă la casserole
Un lapin a brûlé dans une cocotte De ses amours torrides avec une fée Qui dans son costume lazuli papote
Avec l’écho de mots d’amour bien cuisinés
Lapin énamouré aux oreilles coupées A feu doux sous un filet d’huile d’olive
Sourd au discours secret de son ensorcelée En rêve sortie de bain sur une rive
L’une ruisselante d’une eau fraîche d’été
L’autre à mariner dans son jus sur la flamme A deux mots l’un et l’autre près à s’embraser
Du désir qui résonne frisson de femme
Quand une fée vous passe à la casserole Elle vous baigne des vagues bleues de son désir
Se dit ainsi un lapin quêteur d’obole Et de quelques pensées douces pour son plaisir
Quelle ardente déclaration de la magie
Dans un de ses filtres magiques inspirée Une fée fait revenir à feu doux la vie
Du bonheur fou d’être par sa bouche croqué
Recette d’un plat à consommer bien vite Du bout des lèvres sur une chair très tendre
Une fée en désir de lapin récite Des mots bleus que seul l’avenir peut entendre
Un lapin énamouré fond dans un jus bleu
Sur un feu attisé par un rêve de fée Au parfum de cuisson un songe merveilleux S’envole dans le creux de cœurs ensorcelés.
43
Les anges jouent avec les mouches
Je crois au père Noël A sa hotte de cadeaux
Son voyage dans le ciel Ses rennes et son traîneau
Je crois au grand voyage Des caresses de l'amour
Au doux atterrissage Des câlins du petit jour
Je crois aux regards profonds
Des âmes qui résonnent Aux courbes aux beaux rebonds
Qu'un fort désir façonne
Je crois aux anges du ciel Qui jouent avec les mouches
Facétieux petits rebelles' Qui réchauffent les couches
Je crois au mystère bleu Qui ouvre l'espace temps Au manque des amoureux
De se tenir en amants
Je crois aux merveilleux soirs Dans un Eden de plaisirs OĂą l'on pourra recevoir Les baisers de l'avenir
Je crois ce que je ne vois Qu'en intuition d'un rĂŞve Une musique des voix
Deux corps nus sur la grève.
44
Liqueur des aléas
Chartreuse châtaigne Ombres d’épicéas Vulnéraire saigne Liqueur des aléas
Sur les plus hauts sommets Fleurissent les espoirs Des pâles sobriquets
Gravés sur les miroirs Ecorce des arbres
Porteurs des promesses D’amours sur le marbre
Des froides caresses Calcaire au goût de sel
De falaises rougies D’un soir soleil auquel Se donnent les envies
Mousse tendre cachée
Aux yeux des seuls choucas Les corps entrelacés Animaux en ébats Une carcasse nue
Déchirée par les crocs D’un loup entr’aperçu Au rêve d’un chevreau
Au pays marmotte Un sifflement de peur
Un orage flotte Sur les débris d’un cœur.
45
Longue marche
J’ai marché longtemps sur les bords des nuages J’ai couru sur les vagues bleues des océans
J’ai volé dans les idées des plus grands sages J’ai nagé dans la lave des plus chauds volcans
C’est sur tes lèvres que chante la vérité
C’est sur ta peau que frémissent les tempêtes C’est de tes caresses que vient l’éternité
C’est du désir de toi que le temps s’arrête
J’ai vu des déesses plus belles que le jour J’ai connu des sirènes aux cheveux d’algues
J’ai frémi aux parfums de corps aux mille atours J’ai fondu de plaisir sur l’onde des vagues
C’est ton regard qui m’ouvre les paysages
C’est ta langue qui parle le plus doux des miels C’est la courbe de tes reins la plus sauvage
C’est ton sexe velours nacre le plus beau ciel
J’ai espéré dans les rencontres fortuites J’ai fantasmé sur des promesses futiles J’ai cauchemardé de déchirures fuites
J’ai ressuscité en caresses utiles
C’est toi que je trouve aux bords de ma tristesse C’est toi que je cherche aux battements du désir C’est toi que j’attends dans l’amour sans adresse
C’est toi le manque sur la plage du plaisir.
46
Lune repaire
A la lueur de l’aube Lumière métallique
Un filet d’or de Lune Un soupir galactique
Le désir de toi au jour A venir va se grandir
Dans l’espace au grain velours De promesses de plaisirs
Des perles bleues d’étoiles
En parures sur ta peau Ton sexe se dévoile
A la rosée de cristaux
Je hurle un cri de rage Au rêve qui s’estompe Le quotidien s’encage
Du désamour qui trompe
Mes caresses de brume A l’aurore du désir
Je cours nu et m’enrhume Espérant te retenir
Le jour vient en lumière
Eteindre ce filet d’or D’une Lune repaire
Des images de ton corps.
47
Messages égarés
Entre les êtres qui s’aiment les messages Egarés dans la cohue des foultitudes Tissent un filet où se piège la rage
Des jours de doute et des larmes solitude
Un mot incompris s’immisce dans les brèches Des cœurs ouverts aux tourments bleus de leur désir
Vent puissant il pousse les vagues revêches Ebranle les digues teneuses d’avenir
Un appel attendu s’oublie dans le présent Cadeau empoisonné d’une longue attente Le réel piétine soudain l’espoir d’amants
Effondrés dans le gouffre noir qu’ils s’inventent
Un son de voix aux résonances étranges Livre à la lumière bleue d’un corps de passion Des frissons prisonniers que la peur arrange
A torturer le souffle de sa déraison
Une voix se perd à vibrer de l’intérieur D’un attachement à l’autre devenu sourd
Pour un temps séché aux creux lointain des ailleurs En phrases muettes pour un rêve d’amour
Un cri gonfle une poitrine d’un gros sanglot
Porteur de la haine du désir redoublé Au silence des larmes se choque l’écho
D’un vide profond de la peur d’être oublié
Quelque part dans le secret des cœurs amoureux Se blottissent les mots indicibles au temps Ils attendent impatients les caresses bleues
Pour s’écrire sur le grain de peau des amants.
48
Mille bijoux
J’ai tressé un collier de perles et d’eau bleue Autour d’un souffle de vent chaud levant la mer
Il ruisselle d’écumes et d’embruns aux yeux Du temps qui le tient dans l’écrin de son éther
J’ai confié mon amour à quelques gouttes d’eau
Enserrées par un fil d’or cueilleur de rosée Pendentif d’une eau claire porteuse de mots
Que des lèvres diront comme de doux baisers
J’ai cueilli des larmes de joie au sel de vie Sur les joues rosies de vierges amoureuses
Elles miroitent en diamants petits grains de riz Sur les bagues d’or gris de contours nuageux
J’ai mille parures mille bijoux d’argent
Forgés aux caresses de ton regard si bleu Au feu de ce désir brûlant et persistant
A poser sur ta peau au temps des entre deux.
49
Mouches bleues
Sur une nappe brodée courent les désirs Sans regarder le ciel ni les couverts dorés
Dans la course haletante de tous les plaisirs Les pulsions se bousculent jusqu’à satiété
Sur un fleuve torrentiel cahote l’amour
Dans sa course effrénée vers l’absolu parfait Prêt à défaire ce qu’il promet un beau jour
Pour un sourire croisé un tendre rejet
Sur une mousse jaunie dort le souvenir Dans une bulle de Crystal aux teintes bleues
Il respire les images de son plaisir Rassasié d’un rêve d’éternel amoureux
Sur un chemin sableux aux pièges d’ornières
L’amitié avance vers son horizon noir Dans un grain d’orage belle aventurière Elle invente les harmonies du désespoir
Sur une peau salée glissent les promesses Des lendemains à se toujours réinventer Que de chemins pour une paire de fesses
A s’offrir partage d’un bout d’éternité
Sur un cadavre de loup quelques mouches bleues Se régalent de l’ordre noir des prédateurs
Au bal des amours fous les perles de leurs yeux Miroirs vifs Ă facettes Ă voir les bonheurs
La vie s’offre la mort en festin de plaisir
Sans faire la bégueule sur un cadavre A table ouverte elle invite au champ du plaisir
Et chacun renaît à l’abri de ce havre.
50
Papillon sur le pré
Y’a comme un vent fou qui retiendrait son souffle Dans ma tête à se perdre entre les images
Des rĂŞves bleus de mes pieds dans leurs pantoufles Une pression contenue dans ses rivages
Et sur les bords une déesse nue montre
Ses charmes aux reflets froids de l’eau qui s’en fout Un ciel gris pèse sur le temps et démontre
Qu’un tient vaut mieux que rien quand on joint les deux bouts
Le rêve s’effiloche sur le gazon vert Mangé par une limace trop lascive
Il se bave dégoulinant sur son revers Pour s’oublier derrière un arbre des rives
Et la houle grossit sous la force du vent
Ecumant jusqu’au débord de mes yeux hagards Dans une tempête intestine sans élan
Une vague claque au sourire d’un doux regard
Où es-tu bourrasque des élans du désir Sur quels corps souffles-tu ton haleine chaude
Vient Ă nouveau tourbillon fougueux des plaisirs Epouser le vent dans ma tĂŞte minaude
Je me crèverai les yeux pour ne plus revoir
Surgir de nulle part un beau rêve animé Je donnerai mon temps rien que pour percevoir
Le frémissement d’un papillon sur le pré.
51
Parfum de roi
Sur les courbes de ton corps Mon rêve se plie aux nuits Sous les caresses s’endort
Le temps d’absence et d’oubli
Voyage au feu du désir D’un espoir à inventer
Les rencontres du plaisir Aux lèvres bleues rapprochées
Errance douce au ventre
Les frissons à retenir Sous un ciel qui s’éventre
Aux Ă©mois Ă contenir
Ma nuit s’invente à l’amour Blottie aux creux des soupirs
Elle glisse vers le jour DĂ©couvrir un doux sourire
Sur les brèches du rêve
La lumière s’évade Sous le jour qui se lève
Aux bonheurs d’escapade
Je t’attends au bout des doigts Cherchant dans le vent la peau Au grain d’un parfum de roi Pour l’envol au fil de l’eau
Sur les courbes de nos corps
Les voyages inconnus Aux reflets bleus de l’essor
D’un désir à nourrir nus.
52
Parfum secret
Quand je croise ce parfum au coin d’une rue Le trottoir prend les allures d’un beau sous-bois
Et aussitôt mes mains caressent ta peau nue Sur la mousse verte l’écrin de nos émois
Plus léger qu’une fragrance d’aubépine
Je flotte en odeur de printemps dans la ville Heurtant les poubelles déchets qu’on devine
Les pieds dans le caniveau froid je jubile
Ce parfum c’est toi et c’est moi en un baiser Sur le ciel jaloux d’un désir aussi fervent
L’un contre l’autre à sentir nos odeurs sucrées Dans l’univers ambré du secret des amants
Les souvenirs et les promesses se mĂŞlent
En un bouquet de senteurs du désir d’amour Et les femmes croisées sont toutes plus belles Dans cette rue où ton parfum est leurs atours
C’est jonquille et lavande myosotis et thym
Toute l’ivresse de parfums de liberté Une fleur de l’éternité sur le chagrin Don évanescent du désir à la volée
Quand je rencontre ton parfum sur ma route
Je croque à nouveau sur tes lèvres des baisers Et l’amour envoie balader tous les doutes
Reste un soleil au cœur du plaisir retrouvé.
53
Pâle aventure
Un chien aboie aux oreilles d’un bel oiseau Qui dans sa robe de plumes de jais danse
D’une patte sur l’autre près de son museau Picorant léger sans la moindre méfiance
Le cerbère tire sur sa longue chaîne
Se dressant sur les postérieurs les crocs pointés Vers cet intrus importun qui se démène
Sans crainte aucune de ce bruyant canidé
Le volatile noir s’expose sans risque Devant ce monstre de muscles qu’il excède
Prenant plaisir à déjeuner de moustiques A la barbe d’un fauve il intercède
Pour la cause des petits et des sans grades De tous les faibles il se joue la revanche Des minuscules il est le fier camarade
Haussant la tĂŞte puis se roulant des hanches
Enfin justice est faite se dit l’emplumé La force n’est rien retenue par un maître
Asservie dans ses chaînes elle peut écumer Le faible devient fort libre de son être
La danse se fait plus folle et plus légère
Devant les dents de ce très féroce animal Tirant plus fort la chaîne de sa misère L’oiseau se grise de l’ivresse de ce bal
Un chat prudent avisé des mœurs de ce temps
Féru de la morale de son appétit Réveillé de son somme par les aboiements
D’un bond saute sur l’oiseau et lui prend la vie
Aussitôt son forfait commis il se sauve Avec entre les dents un festin en râle
Calmant ainsi les aboiements du grand fauve Il est ainsi des aventures bien pâles.
54
Poésie à tordre le temps
Comme la nourriture d’un temps de l’espoir Les mots viennent en docile paysage
Prendre les formes d’un rêve sur le miroir Où respirent les couleurs bleues d’un autre âge
Une inspiration prend son souffle de désir Sur des images peintes en rimes de mots
Au profond d’un regard amoureux du plaisir D’être sans être sur les bords d’un temps nouveau
L’indicible se glisse dans un manteau bleu Mosaïque des genres du chant d’un soupir
Les corps se confondent aux lèvres d’amoureux En jeux musicaux inventeurs d’un devenir
La violence fait relâche de ses chaînes
Morales et mœurs s’oublient dans les vestiaires Des habits de convenance qui se traînent
Aux pieds de vers enivrés de larmes fières
La joie se cache d’un rire trop factice Pour laisser les charognes empester les airs De cadavres jamais morts toujours en lice
Au souvenir des amours frustrées de revers
Vient alors une mélodie au verbe bleu Berçant de son chant les fées et leurs intuitions Les mots s’ouvrent à leur liberté pauvres gueux
Pour quelques poésies de langue mirliton
Rassasiés de leur suffisance sans ordre Substantifs verbes adverbes et adjectifs Se baladent de concert vaillants à tordre
Le temps pour qu’en mots coule un fleuve moins craintif.
55
Poussières de cendres
Quand les hommes n’auront plus de poils sous les bras Qu’ils sentiront le vétiver et le jasmin
Les canons de la mode auront pris le pas Sur le réel de la sueur et de la faim
Quand les femmes changeront de couleur de peau
Pour être noires l’été blanches au printemps Leurs frissons seront alors dissipés sous l’eau Polluée des fleuves de plomb des continents
Quand les enfants s’achèteront en magasins
Sous préférences sexuelles garanties Par contrat et certificats de leurs vaccins Ils pourront exiger le rachat de leur vie
Quand les animaux seront nos parfaits clones Porteurs de viscères très sains échangeables
Les objets porteront nos douleurs atones Dans l’ennui d’un temps devenu immuable
Quand les arbres seront virtuels sur Ă©crans
Avec des oiseaux de couleur aux œufs dorés Nous seront libérés des tourments des amants
L’amour et ses spasmes seront numérisés
Quand les sentiments s’achèteront à l’envi Sur catalogues en lignes avec soldes
Pour y goûter quelques temps en catimini L’hygiène sera ciment d’un nouveau monde
Nos os poussières de cendres données aux vents
Trembleront de leurs particules dissociées Chatouillant de leurs fleurances les survivants
Plongés dans le souvenir des civilisés.
56
Prière au désir, à l’amour, aux femmes et aux dieux aussi
Au bord d’un ruisseau d’eau fraîche sous le soleil Au fond d’une rue ouverte sur nulle part
Sur une plage des tempêtes au réveil Au sommet d’une montagne loin des regards
Sur la place d’un marché aux sons des couleurs
Au bord d’une oasis perdue dans le désert Dans un avion de ligne loin des grandes peurs
Dans la foule compacte après un concert
Dans l’isoloir secret du vote citoyen Dans les formulaires de l’administration Sur les affiches des arrêts de bus urbains
Dans les mots les phrases des communications
Dans les rêves bleus du cœur de toutes les nuits Dans les pensées rebelles d’un souffle à mourir Au fond des soupirs secs du profond de l’ennui
Aux franges rassasiées du plus petit plaisir
Dans les formes et les courbes de la beauté A l’éphémère douceur des parfums du vent
Dans les instants perdus à se mieux échapper Dans l’inutile aussi à se douter vivant
Je te cherche te sens au fil du quotidien
Pas un seul instant où je n’existe sans toi A regarder le monde le toucher des mains
En poussière du temps je me confonds à toi.
57
Redresseur de torts
Monsieur BRASSENS avait tort Sauf le respect qu’on lui doit
En bon redresseur de torts Dans l’fion il s’est mis le doigt
C’est pas vrai cet’histoire
Du gorille et d’un juge Personne’ ne peut la croire
Et les singes s’insurgent
Laissez les rites en butte’ A la justice de paix
Le chant d’un gorille en rut Résonne d’un bel effet
Jamais un sodomite
Ne s’est plaint d’un gorille Ce qui renvoie ce mythe
Derrière’ de hautes grilles
Les juges parfois femmes Un sexe dans la tĂŞte
Aiment toutes les fables Où l’homme fait la bête
Quand on sort de la taule
A chercher sa pitance Pour compagne de gaule
On épouse l’errance
58
Sous la robe d’un juge Y’a de grands torrents de sang
Abreuvant les transfuges Sourds aux cris des innocents
Les palais se le disent
Le chanteur était blindé Y’a pas pire sottise
Qu’un juge pour s’évader
Comment violer la robe Qui cache la misère Où l’âme se dérobe
A tanner son derrière
Monsieur BRASSENS avait tort Sauf le respect qu’on lui doit
En bon redresseur de torts Dans l’fion il s’est mis le doigt.
59
Regard du petit matin
J’écrirai sur le grain de ta peau les rides Cicatrices des morsures possessives
Creux secrets des nuits de nos lèvres turgides Effleurant des dents nos caresses lascives
Je battrai la démesure sur ton cœur nu
Le souffle coupé d’un trop plein d’émois rêvés Ton ventre brûlera de spasmes inconnus
Dans les tourments chauds d’un désir à rassasier
J’effacerai les perles de sueur du temps Arrêté sur les frissons promis d’une main
Découvrant sur une épaule les bruissements De mots susurrés à l’oreille des chagrins
Je soufflerai la tempête des océans
Sur l’onde houle des vagues bleues de tes reins Sur le velours de tes cuisses havre céans
Aux lames de fond des orgasmes souverains
Je boirai le lait à la pointe de tes seins Ronds de l’histoire des voluptés charnelles Sources taries des sevrages de baisers vains
Sur l’éternelle poitrine maternelle
Je bercerai tes plaisirs de mille couleurs Dans ces voyages à corps perdus de désir Pour inviter au festin des grandes lueurs
Le goût arc en ciel des promesses d’avenir
Je tiendrai le silence fourbu entre nous Sceau rouge sang des regards du petit matin
A ouvrir les jours aux fantasmes les plus fous Pour l’amour volé au hasard de nos destins.
60
Ressac déchaîné
A course folle dans le vent des pas perdus Eviter la rencontre de l’impossible Découverte de vérité du désir nu
Dans sa soif inaltérable et indicible
Aux largesses du temps ouvert sur le plaisir De savourer et d’assouvir l’appel des sens L’étroitesse d’un besoin à toujours grandir Pour repousser les limites des contre sens
Fuir plus loin que son propre horizon incertain
Au-delà des bords glissants de suavité A craindre qu’un jour enfin s’appelle demain
S’inventer la marche d’une nécessité
Redouter le calme plat du bonheur béat Aux caresses molles sur des chairs obèses
Aux heures régulières des mêmes ébats Dire aux baisers bleus leurs belles hypothèses
Accélérer la course d’un souffle asphyxié
Sur les sentes des amours et de leurs flammes Poursuivre le rêve d’une félicité
En corps Ă corps au long cours de chaque femme
Reprendre un regard sur le temps à l’ombre bleue Des infidèles promesses adultères
Pour culbuter plus encore de fous adieux Dans le marathon plaisir de sa misère
A corps perdu aux limites de l’extase
Ressacs de vagues dans le désir déchaîné Ailleurs au loin des mots simples sans emphases
L’orgasme se donne en impuissance d’aimer.
61
Rêve coloré
Un rêve s’est posé Sur le souffle d’un cœur
Au soleil de l’été Un gros bouquet de fleurs
Un regard a suffi
A ouvrir l’horizon Au bleu du bel ennui
Les tous premiers frissons
Une découverte Sur des lèvres de sang
Aux saisons inertes Les baisers fous d’amants
A l’éveil du désir
Le rythme accéléré Au comptant des plaisirs
D’une réalité
Au corps à corps du temps Des instants rassasiés
Le rêve d’un printemps Au cœur d’un autre été
Un rêve coloré
Aux harmonies d’odeurs Le parfum retrouvé
D’un merveilleux bonheur.
62
RĂŞve promesse
Les parfums secrets de nos amours Les baisers fougueux de nos désirs
Nos caresses tendres de velours Les belles nuits données aux plaisirs
Les rendez-vous des cœurs en émoi
Les silences blottis deux Ă deux Les promenades au fond des bois De neige ou de soleil amoureux
Nos langues sucrées à susurrer
Les mots de miel à vivre le temps Les frissons de peau à résonner De la houle fougue des amants
Nos regards perdus sur l’avenir Au creux de l’épaule d’un câlin
Nos souffles courts aux vents du désir Nos corps enlacés jusqu’au matin
Nos absences aux sources des peurs
A croire à jamais l’amour tari Nos fébriles rencontres au cœur
De l’espoir d’une même harmonie
Nos escapades en promesses De découvertes de l’inconnu Sur la mousse vertes caresses
Aux larmes trop souvent retenues
Je vis le rêve de ce rêve Au présent le merveilleux déni Il n’est d’absence ni de trêve
C’est du désir de toi que je vis.
63
Revers de veston
Au revers de son veston Une tache couleur sang
Affidé de la légion Des honneurs dus à son rang
Au revers de médaille
Bons et loyaux services Au son de la mitraille
Quelques menus sévices
Une carrière feutrée Aux pieds des murs de prisons
A confondre des dossiers Oubliant qu’ils ont un nom
Les belles décorations
Dans le bel ordre du temps Redorent tous les blasons Des larbins et des servants
Aux Ă©lites soumises
La boutonnière fleurit Qui traversent les crises En experts de la survie
Liberté égalité
Fraternité pas besoin De citoyens décorés
Et d’honneurs encore moins.
64
Scansion d’amour
Je glisse sur l’écho de ma vie sociale Dans l’intérieur chaud de mes sensations de vie
Spectateur distant de la scansion banale D’un temps étranger au rythme de mes envies
Des hommes et des femmes en costumes gris Courent après le stress de leurs rêves avortés
D’autres en bermudas casquettes à repli Chantent la joie d’évènements prés digérés
Je marche sur les marges de la cohorte
De ce grand troupeau poursuivant ses racines Dans la cohue générale qui l’emporte Vers un retour barbare qui hallucine
Le flux me porte de sa vaine violence
Dans son cours précipité aux relents de mort Sans que je ne puisse opposer résistance
Mes cris font silence pour tous ceux du dehors
Je vois les déserts enserrer les espaces Où traînent des amours trop vite partagées
Sur des cadavres invisibles aux faces Repues des gaspilleurs gavés d’humanité
La chute vertigineuse ne se peut voir
Que depuis les bords incertains de vieux désirs Sentant le vide sous la marche des avoirs
Qui naissent sur des champs où d’autres vont gésir
Parfois je happe quelque baiser de lèvres Venues s’épancher d’une soif de caresses
De mots calmes nourris de leur propre fièvre A croire aux vertus des parfums de l’ivresse.
65
Se reconnaîtra-t-on ?
Se reconnaîtra-ton Au premier des regards A l’émoi d’un frisson
Sur la voie des hasards
Oserons-nous ĂŞtre Sur les certitudes
Au long des peut-être Suave inquiétude
Nos cœurs se battront-ils
La chamade des peurs Ou bien resteront-ils
Eteints de leur langueur
Nos ventres se tordront Saisis d’un coup du sort Promesses d’abandon
D’une petite mort
Nos souffles tariront D’un air insuffisant A nourrir l’illusion Du rêve des amants
Nos pas se figeront
Sur la mousse du temps Au désir de fusion
D’un futur au présent
Au premier des baisers Sur le grain de nos peaux
Viendra l’éternité Des amours écheveaux
Se reconnaîtra-ton
Au premier des regards A l’émoi d’un frisson
Sur la voie des hasards.
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Silence à l’unisson
Au cœur du silence La parole fleurit
L’être son essence Surgit de l’infini
Aux pulsions de la vie
Les mots domptent la peur Conscience d’un répit Ils pèsent la douleur
L’instant s’éternise Du verbe protégé Le feu galvanise
La folle logorrhée
Velours pensant du temps Au silence intérieur Une voix entreprend
Le sens du vrai bonheur
Unique rencontre Seul au cœur de foule L’amour se rencontre Goutte bleue de houle
Solide inconstance
Des doutes de l’amour Les mots de silence
RĂ©sonnent pour toujours
Mystère des frissons Aux creux des paroles
Silence à l’unisson L’amour batifole.
67
Sur la frise du temps
Sur les lèvres un léger sourire secret Dans les yeux la profondeur d'une caresse
Le rose sur les joues d'une peau sous le fouet D'un frisson de désir tenant la tendresse
Au silence des mots tutoyant l'avenir
L'amour balbutie sur le bord de ses émois Impatients de ce temps retenant le désir
Au creux des absences dans la fuite des mois
Echappée belle par-dessus les contraintes Au coeur d'un bref instant une complicité
Comme un pied de nez une émouvante étreinte A boire sans soif la rivière d'éternité
L'impossible s'estompe aux cris d'un vif désir
Une musique douce fait taire le bruit D'un brouhaha fracassant du temps à périr
D'une séparation où la déraison fuit
Soudain c'est l'été au coeur de l'hiver soleil Tout est possible pour les amants de l'amour
La glace fond en cascades d'un frai réveil Un pacte est scellé aux couleurs d'un si beau jour
Rendez-vous du doute craintes incertaines
A torturer l'intuition de l'Ă©vidence Deux ĂŞtres boivent Ă la mĂŞme fontaine Ecopant le temps dans une folle danse
L'infini s'est renoué en quelques phrases
Au hasard de mots timides colporteurs bleus Un feu s'Ă©tincelle et Ă nouveau s'embrase
Sur la frise du temps des baisers amoureux.
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Toile bleue
Avec quelques fils du temps J’ai tressé une toile
Aux couleurs bleues des amants OĂą scintille une Ă©toile
Avec les cheveux du vent
Dans le creux de gouttes d’eau Les vagues d’un océan
Sculptent la chute d’un dos
Une larme de rosée Se pose sur un soleil
Images de liberté Aux pétales d’un sommeil
Aux caresses d’une joue
Dans l’eau pure d’un sourire Sur le sein un baiser doux
De lèvres sang à chérir
Aux sons de longs murmures De la musique des vents Je prends en démesure
Le tempo fou des amants
Inventant la cadence Au regard bleu du désir
recomposant dans la danse Des ivresses du plaisir
Au grand large du Levant
Aux rives de l’étoile Pour toujours fidèle amant J’y veux peindre une toile.
69
Un matin
Un matin très lointain je me réveillerai Sans penser à toi j’épouserai ce jour blanc
Sous le manteau de plomb froid je me vêtirai L’âme éteinte dans le vide s’effilochant
Sevré de désir je serai mort à la vie
Mon corps oublié à la brocante du vent Traînera sur le pavé raide sans envies
Sous les embruns caniveau d’un trop vieux printemps
Mon regard vide rêvera d’un bleu profond Sous un ciel mauve du deuil des matins rêveurs
Ailleurs au loin de l’invisible déraison Un halo dessinera les courbes d’un cœur
Mes doigts saisiront la pâte de l’absence
Pour pétrir un mortier au grain lisse du temps Une odeur de lit d’amour comme présence
D’un mystère d’automne du bois des amants
Je serai libre du désir d’amour de toi Je serai fort comme le sont tous les grands rois
Sous la couronne d’or des inutiles choix La mort d’un baiser bleu à l’amour fou de toi.
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Une muse s’amuse
Une muse s’amuse Sur le cœur d’un poète L’enchante de ses ruses
Et colore sa tĂŞte
L’emporte en quelques mots bleus Dans un rêve merveilleux
Au plus profond de ses yeux Il boit aux sources des dieux
Elle chante un silence
Où se perdent les rimeurs Feignant l’indifférence
Ouvre la vanne des peurs
Elle’ chatouille le désir En promesses susurrées
Pour quelques vers du plaisir Qu’elle croque à satiété
Elle’ disparaît un instant
Invisible aux yeux du temps Pour distraire un bel amant
Des amours à l’avenant
Elle pousse un cri d’effroi Surprenant un poète
Qui s’égaye trop les doigts Sur un clavier en fête
Une muse s’amuse
Dans sa cache recluse A construire des ruses
Que les amours récusent.
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Voyage sur la Terre
Sur la chute de tes reins Mon rêve d’amour ma fée Aux caresses de nos mains Nos promesses susurrées
Nos baisers roulent câlins Aux lèvres de cette soif
Aux lueurs d’un beau matin Tes cheveux que je décoiffe’
Je dirai cent fois l’amour
A l’oreille du désir A ce frisson pour retour
La mélodie du plaisir
Sur tes cuisses grain velours Remonte le cours du temps
Criant la rage d’amour Où s’invente le présent
Je t’aime n’est rien dire
Du manque à être sans toi Mon cœur bat et soupire
La fougue d’un même émoi
J’inventerai l’avenir Au regard de tes yeux bleus
A aimer ce fou désir Avec toi si tu le veux
Je t’invite au mystère
Des amours sens unique Voyage sur la Terre Des ĂŞtres oniriques.
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