GARUMA !

Un texte d’Ad de Bont

Mise en scène Jean-Michel Van Den Eeyden

Collaboration Artistique Line Guellati et Camille Husson

Une création de K.C. BARAKHA (Belgique)

en collaboration avec DAHA WASSA (Maroc)

en partenariat avec l’AMIN Cie THÉÂTRALE (France)

Production exécutive L’Ancre (Belgique)

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1/ PRESENTATION DU PROJET 3

2/NOTE SUR L’AUTEUR 4

3/ SYNOPSIS 4

4/ MISE EN SCENE 5 4.1 Le collectif d’acteurs-personnages une Tribu 5

4.2 Du théâtre à ciel ouvert 6

4.3 Pour un mariage entre théâtre et football 6

5/ Un projet qui investit le territoire 7 6.1Le spectacle 7

6.2La parade avant le spectacle 7

6.3L’intégration d’une fanfare locale 8

6.4 Une forme originale qui permet de toucher tous les publics 8

6.5 Des prolongations festives 8

6.7 Les animations 8

6.8 Un blog en amont de la création 8

6.9 Une forme originale qui permet de toucher de nombreux publics 9

6.10 Une collaboration avec les acteurs de la citoyenneté locale 9

6/ DISRIBUTION 10 6.1 Création 10

6.2 Acteurs et animateurs 10

6.3 Technique 10

6.4 Coproductions, partenaires, soutiens, remerciements … 10

7/ CALENDRIER 11 7.1 Création du 21 mai au 6 juillet 2012 11

7.2 Tournée en Belgique de fin aout à mi octobre 2012 11

7.3 Options en 2012 11

7.4 Tournée en France 2012 12

7.5 Intérêts pour une tournée internationale 2013 12

8/ FICHE TECHNIQUE 13

9/ ANNEXES : THEMATIQUES ET PROBLEMATIQUES TRAITEES DANS LE

SPECTACLE 14 9.1 L’extrême pauvreté et la faim 14

9.2 Les inégalités sociales 14

9.3 Les enjeux Nord-Sud 15

9.4 La santé maternelle et la mortalité infantile 15

9.5 L’égalité des sexes et la condition des femmes 16

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1/ Présentation du projet

Garuma !, projet de mise en scène de Jean-Michel Van den Eeyden, est le fruit d’une collaboration

artistique entre le Kollectif Cie Barakha (Bruxelles), la Compagnie Daha Wassa (Maroc) et l’Amin

Compagnie Théâtrale (France). Cette pièce de l'auteur Ad de Bont nous entraîne dans un monde où

se côtoient misère extrême et opulente richesse, à travers la vie et l’ascension fulgurante de

Fernandez Maria Olivares, enfant des rues qui deviendra une star de football. « Garuma » est le nom

que le peuple offrira à ce héros médiatique et millionnaire, devenu par là même symbole d’espoir.

Un texte étonnant, à la structure éclatée, où

s’entrecroisent passé et présent de la vie de

Garuma, scènes de chœur et soli, situations

concrètes et instants épiques, jubilation et

tragédie. Une construction rythmée, musicale,

qui aborde de façon singulière la question de la

violence intrinsèque de la société de

consommation et de la fragilité de toute

existence. À travers la figure de la « football

star », nous voulons interroger les symboles

d’aujourd’hui, ce besoin de héros, héros d’une

minute, héros jetables, héros marchandises...

pour mieux questionner la société d’aujourd’hui.

Garuma ! rassemble une équipe de dix acteurs belges, français et marocains issus de l’ESACT à

Liège (École Supérieure d’Acteurs de Cinéma et Théâtre)et de l’ISADAC de Rabat (Institut Supérieur

d’Art Dramatique et d’Animation Culturelle). Un projet riche des différences et des personnalités

qui donneront naissance à une création haute en couleurs, dans un esprit de réel métissage entre

jeu(x) d’acteurs, chant(s), danse(s), musique(s) et… cultures : du Maroc à la Belgique, en passant

par la France et le Brésil. Une dynamique à la fois festive et tragique sous-tend ce projet théâtral.

Projet que nous voulons faire vivre en-dehors de la « boîte noire » : dans un hangar, un parking ou

un terrain vague et dans une

esthétique où s’entremêlent

détritus, récup’, vieilles fripes,

cabrio rutilant et belles

fringues au logo largement

affiché… Une création

« atypique », qui s’enracine

dans une réflexion concrète

sur son rapport aux publics, sa

place et son « insertion » dans

la ville, l’ici et le maintenant.

Echange inter-écoles ISADAC-ESACT, Rabat 2010

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Garuma permet de parler de l'illusion de notre monde. Garuma est celui qui fait rêver des millions d’enfants et d'adultes, ici ou ailleurs, hier comme aujourd'hui. Tel un "Maradona", "Ronaldinho" ou un "Messi", ce personnage incarne pour beaucoup l'espoir nécessaire d'un avenir meilleur. Il représente aussi ce rêve perfide qui pousse l’individu à devenir un héros. Être un héros pour se sortir de la misère ou du simple anonymat, être un héros pour espérer sortir de la fragilité tellement humaine, certes, mais si peu rentable. Être un héros pour accéder à la reconnaissance de la cité, à la richesse et au pouvoir. Tout ce qui, dans notre monde, donne l'illusion d'exister.

2/Note sur l'auteur

Dramaturge hollandais, Ad de Bont est âgé de 62 ans et a signé à ce jour plus de trente pièces. Son

œuvre touche au théâtre pour adolescents, mais il serait réducteur de l’enfermer dans ce registre,

tant son écriture et les sujets qu’elle aborde interpellent le monde, toutes origines et générations

confondues. Au milieu des années 1970, après quelques années dans l’enseignement, il débute sa

carrière théâtrale, à la fois entant qu’acteur, que metteur en scène et qu’auteur. Une carrière dans

laquelle il persiste et signe jusqu’à fonder, en 1982, sa propre compagnie, Wederzijds, avec Allan

Zipson, acteur et metteur en scène également. Une des singularités de ce groupe théâtral est

d’avoir choisi de ne jouer qu’exclusivement dans les écoles, voire de refuser l’idée d’un théâtre en «

boîte noire ».Dans son travail d’écriture et de mise en scène, la musique joue un rôle important. Une

musicalité sur laquelle il s’appuie pour développer un style mêlant avec rythme, des séquences aux

accents oniriques, voire épiques, et des scènes de situations plus « concrètes ».Ses pièces s’ancrent

chacune sur une narration claire, aux intonations de « démonstrations » même parfois renfermant

des intentions volontaires de « sens » à livrer, de questions à partager. Néanmoins, Ad de Bont joue

volontiers avec les récits qu’il invente, avec leur chronologie notamment, pour mieux les tisser par

bribes et ainsi « épaissir » leur appréhension. Un certain goût pour l’absurdité et un réel intérêt

pour les « autres » cultures sont deux autres éléments récurrents dans son œuvre. Autant d’aspects

d’une personnalité artistique, riche et engagée, que l’on retrouve très clairement dans Garuma !,

pièce qu’il a créée en avril 1990.

3/Synopsis

Fernandez Maria Olivares est né et a grandi « sous la chaleur torturante du soleil sud-américain ». Il peuple avec sa mère Mamita, ses frères, ses sœurs et ses autres camarades d’infortune, les rues d’une grande ville du Brésil.

Avec son ami de toujours, Pico Calero, il mendie, vole, sniffe de la colle et joue au foot. Un jour, débarque Baracca, entraîneur italien, des promesses plein les poches. Il est venu faire sa provision de jeunes talents du ballon rond. Entre les poubelles, les prostituées, il déniche ainsi Fernandez et Pico. D’entraînements en entraînements, de matches en matches, Baracca tente de faire de ces deux amis des stars du foot. Mais seul l’un des deux en a l’étoffe. Seul Fernandez Maria Olivares deviendra un dieu du ballon rond, sous le nom de Garuma ! On assiste alors à la naissance de la star, puis à son mariage flamboyant avec une bimbo latino, ancienne sœur de la rue, passée par la même mécanique d’ascension sociale, de «

propulsion millionnaire » : prostituée, elle s’est faite repérer par un grand danseur argentin et est devenue star du show-business en tant que Reine de la Samba… Deux héros à l’apogée de leur gloire, adulés/convoités. Vivant dans un luxe sans nom, le jeune couple est un «symbole d’espoir pour tous les affamés », la prédiction d’une réussite possible pour tous et toutes. Mais incapable de gérer son succès (et sa soudaine fulgurance), Garuma perd pied en tentant de rejeter son passé, sa

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famille et son ami Pico, comme autant de tâches sur son nouveau costume étoilé. De blessures en déchirures, Garuma n’est plus le « héros » qu'il était. Les « ailes pleines de mazout »(comme l’avait prédit son ami Pico), l’oiseau s’enlise. L’idole tombe : il doit mourir ! Pico le provoque alors en duel, mais il ne parvient pas à tirer. Amaranta del Pilar, maîtresse de la fable, elle, n’hésite pas, car « tant que vole le Garuma entre ciel et terres, il y a de l’espoir. Mais s’il commence à ramper dans la boue, comme tout le monde, alors avec quoi allons-nous remplir notre vide ? »

4/Mise en scène

Ce texte d’Ad de Bont est une pièce de théâtre musicale. Une tragi-comédie qui convoque non seulement le jeu et la musique, mais aussi le chant et la danse. Le tout avec, en arrière-plan, un collectif aux contours « gitans », mêlant artistes belges et marocains. Une équipe dont nous cherchons à affirmer le caractère de « Tribu », avec ce que cela implique en termes de dynamisme, de solidité des liens, de confiance et de forces primitives.

« En plus de son propre principe, celui du rebondissement, de l’indépendance, l’équipe donne à la balle le moteur de onze malices et onze imaginations. »

Jean Giraudoux, écrivain français (1882-1944)

Affreux sales et méchants,film d’Ettore Scola, 1976.

1.1 Le collectif d’ « acteurs-personnages », une Tribu

La Tribu, c’est donc une bande de 10 jeunes acteurs issus du Maroc et de la Belgique francophone. Une équipe d’acteurs qui transforme, le temps d’un match théâtral, un espace ouvert en un véritable terrain de jeu(x). De jeu(x), parce que ça joue dans le terrain vague : ça joue au foot, ça joue de la musique, ça danse, ça joue avec les mots, avec la fiction et la réalité, avec les lieux, avec la fable, avec sa temporalité, et avec les publics. Des Jeux aussi, comme aux temps de la Rome antique avec du festif et des morts ! Sauf qu’ici, pas de vrais morts, mais une représentation de tout ce qui est sacrifié aujourd’hui (et de tous ceux qui sont sacrifiés aujourd’hui).Pas d’animaux non plus dans cette « arène » (ou presque pas), mais de la danse, de la musique, des chants, des voitures, des dieux et de l’arbitraire, une naissance, un enterrement, un mariage bien arrosé, et des mots... entre autres.

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Les brassages de l’histoire et de ses personnages, d’une équipe belge, française et marocaine, des influences du football, du Brésil, et de ces « gueules » de conteurs ambulants font de cette Tribu nomade, une Tribu universelle.

1.2 Du théâtre à « ciel ouvert »

A l’instar d’Ad de Bont qui préfère investir d'autres lieux que les « boîtes noires » des institutions théâtrales, Garuma ! se joue dans un autre contexte, plus« brut », plus « naturel », plus « urbain ». Plus proche ainsi également du contexte même dans lequel nous plonge la pièce : hangar, parking ou mieux, terrain vague ; tels seront les lieux privilégiés de ce théâtre « à ciel ouvert ».

Echange inter-écoles ISADAC-ESACT 2010 - Pico Calero jeune

1.3 Pour un mariage entre théâtre et football

Un acteur est un joueur. Il doit, comme le footballeur, se créer des espaces, jouer avec le rythme, être présent au bon moment, répondre à certaines règles tout en les détournant et en les faisant siennes, inventer des stratégies. L’équipe d’acteurs de ce projet est ainsi pensée comme une équipe de football : à chacun son rôle, sa position, ses marques et ce, compte-tenu des changements possibles encours de période. Pas d’esprit de jeu « solo » non plus : des acteurs-joueurs qui doivent s’entraîner, consolider leur équipe, connaître leurs partenaires, créer un jeu à dix... d’autres personnages que ceux imaginés par l’auteur ont été inventés, tel Electrik, acolyte d’Amaranta del Pilar, véritable arbitre du match théâtral : il siffle lorsqu’un acteur en fait trop ou commet une faute de jeu ; il est l’homme aux cartons rouges. Il est aussi le gérant de l’action scénique et des aléas de l’extérieur. A chaque coup de sifflet, les acteurs se mettent en pause : Electrik est l’homme du « ON/OFF », le garant du bon déroulement du jeu.

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5/ Un projet qui investit le territoire

Garuma ! ne se contente pas de « passer », c’est un vrai moment de partage, un moment de

rencontre et d’échange avec les artistes qui s’organise avant, pendant, et après la représentation.

Pour ce faire, nous avons imaginé un « dispositif » qui propose plusieurs formules.

Notamment une parade dans les rues, l’intégration d’une fanfare locale, l’organisation d’un concert

dans la continuité du spectacle, un blog, ainsi que des animations avant et/ou après le spectacle

pour sensibiliser aux thématiques et problématiques soulevées par la pièce.

5.1 Le spectacle

Garuma ! est un spectacle de plein air, festif, convivial et populaire qui questionne les grandes

thématiques sociales de notre monde contemporain. Il a pour particularité de s’inscrire dans

l’espace public des citoyens du quartier, sans distinction. Il est d’une grande accessibilité tout en

posant un regard acerbe sur notre monde.

5.2 La parade avant le spectacle

Avant la représentation, nous proposons une parade organisée en camion et en voiture

décapotable, dans les rues et les quartiers aux alentours du lieu de représentation. Cette parade

festive, accompagnée de musiques rythmées de percussions, de chants, d’un mégaphone et de

couleurs lumineuses (costumes, drapeaux, T-shirts de football…) invitera les citoyens à suivre le

cortège jusqu’au lieu de la représentation. Déjà éprouvée dans les rues du quartier de la

Broucheterre à Charleroi en juin 2010 lors de la présentation d’une première phase de travail, la

parade a connu un réel impact sur les publics. Elle entretient fortement le caractère populaire (dans

le sens noble du terme) que nous désirons générer avec cette création. Cette parade permet

réellement d’avertir, d’attirer et de rassembler un public mixte témoin d’une dynamique haute en

couleurs.

Passage de la parade avant la représentation, Charleroi, 2010

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5.3 L’intégration d’une fanfare locale

Dans chaque lieu où s’installera Garuma !, nous désirons intégrer une fanfare locale. Selon sa

motivation, celle-ci pourra simplement participer à la parade qui précède le spectacle ou s’intégrer

dans certaines scènes du spectacle. Elle renforcera l’aspect festif et les moments musicaux des

scènes collectives, comme par exemple le mariage entre Garuma et la Reine de la Samba. La fanfare

pourra intervenir également après le spectacle afin de prolonger l’évènement par une « suite festive

». L’intégration d’une fanfare locale, en plus du caractère festif qu’elle apportera au spectacle, nous

permettra de créer un réel contact avec les associations du quartier et ses habitants et s’intégrera

facilement à la forme artistique ici développée.

5.4 Des prolongations festives

Daniel Schmitz est acteur du spectacle et également créateur sonore de Garuma !. Son rôle se

prolongera par celui de « Dj Barakha » après le spectacle. En effet, il conclura la soirée avec la

fanfare par un concert rythmé et jovial. Ces prolongations musicales ont déjà été expérimentées

avec la Maison de quartier de la Broucheterre (Charleroi) en juin 2010. Elles ont créé une forte

émulation et ont renforcé l’aspect fédérateur et rassembleur du projet. Dans certains endroits, nous

proposerons également aux associations de quartier d’organiser des« stands de convivialité » après

le spectacle.

5.6 Les animations

Nous proposons d’assurer des animations liées au projet avant ou après le passage du spectacle.

Les acteurs ont créé 5 équipes de deux animateurs autour de 5 modules d’animation. Un dossier

pédagogique est également en cours d’élaboration

C’est un regard critique que nous porterons sur l'histoire de Garuma, en échangeant avec les

publics sur les grandes valeurs de notre temps qui se déplacent chaque jour vers un système qui

appauvrît et amoindrit les plus démunis. Quels sont alors les moyens d’œuvrer à cette

conscientisation sinon que de dépeindre le parcours de Garuma et ainsi d'enclencher la discussion

autour de tout ce que peut révéler sa vie?

Les animations et le dossier pédagogique abordent les questions de Pauvreté / Richesse, la faim,

des relations nord Sud, de la condition de la femme, la santé maternelle, l’égalité des sexes, la

mortalité infantile, du Héros et l’image de la réussite, de l’Immigration / racisme, le combat pour

une culture de solidarité, la nécessité de s’ouvrir sur le monde, le football et tout ce que ce sport

peut engendrer. Notre démarche n’est pas d’apporter des solutions à toutes ces questions, nous

n’en avons pas la prétention, ni les moyens, mais plutôt de sensibiliser le public à un certain

nombre de déséquilibres qui existent dans nos sociétés, à travers l’histoire de ces êtres et de ces

personnages fragilisés à l'extrême, et d’offrir un spectacle original et engagé qui amène le public à

une réflexion sur notre monde.

5.7 Un blog en amont de la création

Quelques mois avant la création, un blog sera mis en ligne afin de diffuser des informations sur les

thématiques et les problématiques développées dans Garuma !. Il permettra également à tous nos

partenaires de suivre l’aventure et les avancées du projet. Il sera le relais entre le Maroc et la

Belgique, avec la publication d’informations sur l’évolution de la création, des photos, des vidéos, et

autres commentaires informatifs et ludiques. Ce blog sera un « pont » entre nos deux continents.

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5.8 Une forme originale qui permet de toucher de nombreux publics

Ce texte fort de thématiques d’actualité et cette forme atypique proposée de théâtre « à ciel ouvert » recèlent un potentiel de diffusion qui touche et s’oriente vers un public large, étant donné la fascination du football présente dans toutes les couches sociales. Du populaire, au très mondain sans distinction : des VIP room aux places debout…

« Le football est un sport qui rassemble autant qu’il divise. Il y a ceux qui connaissent de loin, ceux qui critiquent de près, il y a ceux qui prient pour, ceux qui regardent sans

regarder, il y a ceux qui se mettent « à la page », et il y a ceux qui tapissent leur maison de trophées et d’affiches , il y a ceux qui zappent, ceux qui « gooooooooaaaaaaaaals »,ceux qui

se remplissent les poches, ceux qui s’amusent de ces étalons en shorts, ceux qui refusent en bloc, ceux qui décrivent avec passion, ceux qui font comme si, ceux qui bradent, ceux qui

misent, vibrent, hurlent et acclament, ceux qui se défilent en silence, ceux qui se projettent, ceux qui sourient ou vénèrent, il y a ceux qui rêvent... Et c’est à eux - et à eux tous - et donc

à nous tous, que nous voulons nous adresser ». Note de Daha Wassa, compagnie partenaire

L’impact est donc assuré sur un public très large, un public intergénérationnel,

intercommunautaire, de diverses origines et classes sociales. Un public déjà averti et un public non

averti, un public initié et un public « non initié » aux codes théâtraux. Pour ce faire, un travail sur le

terrain est nécessaire en amont des représentations. D’où la dynamique importante que nous

souhaitons développer avec les associations sociales et culturelles, afin de cibler leurs publics et de

toucher, certes ceux qui vont régulièrement au théâtre, mais également ceux qui n’ont ni les

moyens de partir en vacances (période de représentation estivale) ni "l’habitude" du théâtre et/ou

qui ne se sentent pas concernés par les lieux culturels.

5.9 Une collaboration avec les acteurs de la citoyenneté locale

Notre projet est donc bien d’impliquer, d’une part des activités locales dans le spectacle(celle de la

fanfare par exemple) et d’autre part en amont de la représentation, de travailler avec des personnes

relais issues des associations, de l’éducation permanente, des fédérations sportives, des maisons de

jeunes, des comités de quartiers, des groupes militants, des centres culturels, des associations

d’alphabétisation, des bibliothèques, de l’associatif local, du rotary club, des fédérations de football,

des échevinats, des communes, des CPAS, des comités d’entreprises, des festivals,… tous les acteurs

de la citoyenneté locale. Cette démarche implique de créer une diffusion particulière en organisant,

en collaboration avec les Centres Culturels intéressés, une réunion de présentation du projet

artistique auprès du réseau local.

Qu’il soit joué au centre-ville ou dans les banlieues, ce spectacle monté sur mesure est très proche

des habitants. Festif et populaire, il s’approprie chaque lieu insolite pour aller vers le public,

s’intégrant au quotidien des habitants, tout en s’en imprégnant, il permet de multiples

décloisonnements. Le temps de la représentation, la population voit son espace public transformé

et ses habitudes changées. Le théâtre vient à lui, il est donc plus attentif et plus facile à captiver. Une

autre vision du monde peut s’offrir à lui.

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6/ Distribution

6.1 Création Jean-Michel VAN DEN EEYDEN metteur en scène Christophe LALUQUE dramaturge Milton PAULO chorégraphe Marie ESTEVE coach chants Daniel SCHMITZ créateur sonore Line GUELLATI et Camille HUSSON collaboratrices artistiques et chargées de production Hicham OUARAQA assistant à la mise en scène Anne-Cécile MASSONI administratrice de tournée Pascale MAHIEU responsable de l’action culturelle Yassine SEKKAL, Mouhcine MALZI, Zeneb ENNAJEM chargés de diffusion pour le Maroc Gael BONCI producteur délégué Luciana POLETTO communication

6.2 Acteur et animateurs Rida BENAIM Pico jeune / joueur de football / Louisa

Zeneb ENNAJEM Evangelina/Lala

Amine GHOUADA Pico / joueur de football / journaliste

Line GUELLATI Amaranta del Pilar

Camille HUSSON Mamita

Mouhcine MALZI Garuma à l’apogée de sa gloire / joueur de football

Louise MANTEAU Rosa / supporter

Mathieu MORO Garuma jeune (Fernandez) / joueur de football

Daniel SCHMITZ Baracca l’entraineur italien et DJ Baraka

Yassine SEKKAL L’arbitre Electrik/ joueur de football

6.3 Technique

Antonio FERNANDEZ REINA Directeur technique

6.4 Coproductions, partenaires, soutiens, remerciements …

Coproductions : Le Théâtre de l’Ancre et Manège.mons Un projet de K.C. Barakha (Belgique) en étroite collaboration avec Daha Wassa Cie (Maroc), en partenariat avec L’Amin Companie Théâtrale (France) | Production L’ANCRE (Charleroi) | Coproduction manège.mons | Aide Coopération belge au développement (DGCD Service public fédéral des Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement), Fédération Wallonie-Bruxelles service du théâtre, Ministère de la Culture du Royaume du Maroc, Commission Internationale du Théâtre Francophone, Loterie Nationale (Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles), Wallonie-Bruxelles International, Organisation Internationale de la Francophonie, Commission Communautaire Française | Soutien Halles de Schaerbeek (Daba Maroc 2012 - Saison artistique et citoyenne), Espace Magh, EDEN (Centre culturel régional de Charleroi), PBA (Charleroi), Centre Culturel du Centre (La Louvière), Maison de la Culture de Tournai, Institut français (Rabat-Salé-Kenitra), Théâtre Mohammed V (Rabat), Cie Arsenic, Groupov asbl, Théâtre & Publics, Présence et Action Culturelles (PAC) | Remerciements ESACT (Liège), Théâtre de la Guimbarde, ISADAC (Rabat).

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7/ Calendrier 2012

Création du 21 mai au 6 juillet 2012

WALLONIE-BRUXELLES Charleroi – Création

Répétitions à Charleroi Du 21 mai 2012 au 15 juin et du

25 juin au 1er juillet

MAROC Rabat- Création et Première au

Maroc

3 représentations avec le Ministère de la culture du

Royaume du Maroc Entre le 15 et le 23 juin

WALLONIE-BRUXELLES Mons– Répétitions et Première

en Belgique

6 jours de répétitions et 3 représentations au Festival au

Carré

Du 1er au 6 juillet (répétitions) les 7, 8 et 9 juillet

Tournée en Wallonie-Bruxelles de septembre à octobre 2012

WALLONIE-BRUXELLES - Charleroi et ses

alentours 7 représentations

Du 7 au 9 septembre et du 18 au 21

septembre

En collaboration avec le Théâtre de l’Ancre, l’Eden, le Palais des

Beaux-Arts, l’asbl Vie féminine, …

WALLONIE-BRUXELLES

- La Louvière

1 représentation Le 27 septembre Avec le Centre culturel du Centre dans le cadre des fêtes de Wallonie

WALLONIE-BRUXELLES - -Tournai

4 représentations Les 1, 2, 3 et 4 octobre Avec la Maison de la culture de Tournai

WALLONIE-BRUXELLES - Bruxelles

3 représentations Les 6, 7 et 8 octobre

En collaboration avec « DABA Maroc 2012 saison artistique et

citoyenne », et l’espace Magh

Tournée en France en octobre 2012

FRANCE - Grigny (Paris)

4 jours de répétitions et 3 représentations

Du 15 au 18 octobre (répétitions) et les 18,19,20 octobre (représentations)

En collaboration avec l’Amin Compagnie

Théâtrale

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7.5 Intérêts pour une tournée internationale 2013

FRANCE :

La Maison des Métallos pour le festival Paris Quartiers d’été

Le Festival des 7 Collines de Saint-Etienne

Le théâtre de la Manufacture pour le Festival d’Avignon

MAROC : Les instituts français du Maroc Le théâtre Mohammed V Le festival de Meknès Festival Awalnart BELGIQUE : Les communes de Bruxelles, Anderlecht, Schaerbeek, Koekelberg, Forêt, Woluwe- Saint-Lambert… Bruxelles : Saint-Gilles, dans les quartiers en collaboration avec le CPAS et le Centre Culturel Jacques

Franck

Liège : avec le Fan-coaching, la Province de Liège, la ville de Liège

FLANDRES :

Le Zommer festival d’Anvers

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8/ Fiche technique

Durée du spectacle : 1h15’ sans entracte. Rencontre avec le public après le spectacle + prolongations festives avec Dj Baraka : 45’

Equipe : 10 comédiens, 2 techniciens (directeur technique et régisseur), 1 assistant (ou le metteur en scène) La jauge est estimée à 200 personnes (en création).

Dispositif scénique : Extérieur : 20 mètres sur 20 mètres minimum / Espace ouvert large et profond, terrain vague, cour, parking, terrain de foot, ou place public… Intérieur : Hangar, grand espace (large et profond). La profondeur de l’espace doit être de minimum 20 mètres. Le décor est notamment composé d’un camion, une voiture décapotable avec remorque, des bidons en métal, landau, brouette, vélo, chariot… et de divers accessoires plus ou moins grands et mobiles. (à voir après la création prévue en mai-juin 2012).

Matériel à mettre à disposition : Gradins et/ou praticables pour l’accueil du public : 12 à 14 mètres de largeur pour 10 rangées.

Eclairage : Pas d’éclairage, lumière du jour.

Son : Autonome. Certains matériels techniques supplémentaires peuvent être demandés. A voir après la création prévue en mai 2012

Horaires :(à définir avec l’équipe) Avant la tombée de la nuit.

Prix de vente Sur devis, à définir selon la période et le nombre de représentations achetées. Les représentations bénéficient d’un tarif préférentiel en juillet, août, septembre et octobre 2012. Deuxième saison : Avril > fin septembre 2013 Contacts : Camille Husson et Line Guellati : KC Barakha, collaboratrices artistiques et de production garumasproductions@gmail.com 0492 254 763 et/ou 0493 89 25 82 Gael Bonci : administrateur du théâtre de l’Ancre (Charleroi), producteur délégué gaelbonci@gmail.com Anne-Cécile Massoni : administratrice de tournée annececilemassoni@gmail.com 0497 62 8619

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9/ Annexe : Thématiques et problématiques traitées dans le

spectacle

9.1 L'extrême pauvreté et la faim

Enfants laissés pour compte, Fernandez et ses frères de la rue sniffent de la colle, mendient et

volent. Evoluant dans un monde extrêmement violent, ils vivent sur un carton ou sous un abri de

fortune. Ces enfants s’inventent des jeux et fantasment une « autre » vie, une vie où un avenir est

possible. Ils se shootent et leur état d’inconscience, leur vide dans l’estomac les poussent à la

violence. Ils tyrannisent les filles, ne sont plus maîtres de leur corps, ils sont dépendants de la colle

et de la faim, en carence continue. Les scènes de la pièce sont traitées avec beaucoup d’humour

mais ne cachent pas cette réalité intransigeante. A travers cet état des lieux de la vie de Fernandez,

nous amenons le spectateur à prendre conscience du mode de vie de ce personnage, à s’attacher à

lui, et à appréhender ses agissements.

Ali Zaoua, film de Nabil Ayouch La Cité de Dieu, film de Fernando Meirelles

9.2 Les inégalités sociales

Surnommé « Garuma » lors de sa victoire, Fernandez passe du plus bas de l’échelle sociale à celle

d’une icône, d’une star du football et se retrouve plongé du jour au lendemain dans un contexte

économique au-delà de toutes espérances. Il dispose alors de tout : le luxe et la gloire, tout comme

sa nouvelle femme Evangélina, ancienne prostituée, projetée sur la scène internationale comme «

Reine de la Samba ». L’ascension sociale est fulgurante. Fernandez, alias Garuma, perd la tête et

sombre dans l’alcool, l’oubli, et même la mort. Ce passage radical de la misère au luxe est à l’image

d’un monde en déséquilibre constant. L’auteur fait passer ces personnages d’une extrême misère à

une extrême richesse dans l’intention de révéler avec ferveur ces inégalités. Ce cheminement de la

pauvreté à la richesse jusqu’à la décadence, interroge aussi notre besoin de réussite. Avec ce

spectacle, nous voulons faire un état des lieux de ce besoin : Que représente cette réussite moderne

? Où l’homme d’aujourd’hui place-t-il son bonheur ? Notre société pousse sans cesse l’homme à

l’individualisme, à « la réussite en solo », ce phénomène qui nous éloigne de plus en plus de la

collectivité, du partage, de la construction en groupe et des forces complémentaires. Dans ce

système capitaliste qui érige « des personnalités » et bannit dans notre rapport à l’autre et au

monde le principe même de solidarité, il nous semble d’une grande importance, de communiquer

cette thématique à travers le rêve de ce petit garçon devenu un héros. Une star construite par une

société de consommation, qui perdra en chemin la notion de dignité et des valeurs humaines, et qui

fera de lui un être sans racine et sans âme : un loup pour lui-même.

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9.3 Les Enjeux Nord-Sud

Dans le film Black Diamond de Patrick Lamche qui dénonce les défaillances du football, nous

assistons, lors d’une conférence de presse, à une allocution entre un journaliste et Monsieur Joseph

S. Blatter, président de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA). Le journaliste

demande : « Mr Blatter, vous avez dit, je cite : « Le système des transferts, particulièrement celui

des jeunes joueurs africains, est le nouvel esclavage », qu’entendez-vous par là ? ». Et Joseph de

partir de la conférence, sans un mot. Nombreux sont les « testeurs de jeunes talents », qui viennent

puiser leur « diamant » dans les favelas d’Amérique du Sud ou dans les villes et villages d’Afrique.

Le football est un canal important du trafic d’êtres humains, et tout particulièrement de jeunes dont

les parents, aussi dépourvus soient-ils, se plient en quatre pour payer ces missionnaires qui feront «

partir leurs enfants en Europe » dans l’espoir d’une vie meilleure. Cette réalité derrière ce grand

voile médiatisé, met le doigt sur un trafic d'enfants (de plus en plus présent) du Sud au Nord, dont

les familles, contraintes par leur pauvreté, se laissent déposséder du peu qu'elles ont. C’est ce voile

que nous aimerions également soulever avec Garuma !, afin de sensibiliser tous ceux qui chérissent

et glorifient par dessus tout ce sport universel, en tentant de donner à voir cet autre visage du

football, et de ce qu’il peut engendrer comme « magouilles », trafic, business et autres transferts

malhonnêtes et illégaux du Sud au Nord. Baracca,

l’entraîneur italien, personnage de Garuma !,

représente cette figure occidentale qui détient le

pouvoir de changer une vie : il vient « pêcher »

Fernandez et Pico, pour faire d’eux des joueurs

émérites qu’il projettera ensuite en Europe ; le

continent de tous les possibles. Cette

conscientisation des citoyens aux

interdépendances entre le « Nord » et le « Sud » est

une nécessité dans notre démarche, elle permet de

poser un regard critique sur ce que peut «

fabriquer » l’Europe comme illusion.

Incendie de poubelles (les-amis-de-telouet.com)

9.4 La Santé maternelle /la mortalité infantile

Pendant que Garuma et Evangélina deviennent des stars, Rosa, une jeune fille-mère, se déplace

d’une scène à l’autre avec son bébé (fils de Fernandez) mourant de faim. Pour tenter de nourrir son

enfant, elle ramasse des bouteilles vides, des papiers, des cartons pour les revendre à des prix

dérisoires. La faim, la récolte des déchets, la solitude, et l’extrême jeunesse de cette mère offre un

tableau réaliste de la plupart de ces jeunes filles, mères sans aucune possibilité d’offrir des

conditions de vie décentes à leurs enfants. Le personnage de Rosa restera d’un bout à l’autre de la

pièce dans un désespoir total, jusqu’à voir mourir son petit. Elle hurlera à la mort, esseulée au

milieu du terrain vague. Un enfant de plus qui meurt sans que personne ne s’en préoccupe. Une

jeune mère qui ne s’en relèvera pas.

16

Présentation étape de travail, Broucheterre, Charleroi 2010Rosa

La scène de la mort de l’enfant

survient juste après une scène

éclatante : celle de la victoire de

la Coupe du Monde. Ici réside

tout le génie de l’auteur Ad de

Bond, qui dépeint à travers ces

deux scènes, un contraste

bouleversant. Une violence qui

s’apparente à celle de notre

monde, et qui ne laisse pas

indifférent. Cette scène de

gloire, raconte un monde qui

avance sans se préoccuper de toutes ces naissances condamnées et sacrifiées.

9.5 L'égalité des sexes et la condition des femmes

Lors du mariage d’Evangélina et de Garuma, le public apprend que la fameuse « Reine de la Samba »

était une jeune gamine prostituée avant de devenir une « bimbo aux allures Paris match ». Le

rapport qu’entretiendra Garuma, lorsqu’il apprendra que sa femme était une prostituée est

totalement inversé : il repoussera celle qu’il aime avec une violence sans retenue. Derrière ses airs

de héros adulé, Garuma abrite en lui quelques élans machistes. Il rejettera également Rosa, la mère

de son propre fils, un enfant qu’il ne reconnaîtra jamais. Garuma évacuera de sa mémoire ces actes

de violence et de misère : il fera tout pour oublier le passé de sa femme, ne parlera plus jamais de

Rosa et laissera mourir l’enfant. Même comportement envers sa mère« mamita ». Garuma sera prêt

à vendre femme et mère pour garder la vie sauve. Une représentation de la figure masculine et d’un

rapport hommes/femmes que nous pouvons percevoir à travers toutes les couches sociales de

notre monde.

Mais ce qui nous intéresse plus particulièrement au travers de cette thématique, c’est la place que

l’auteur donne aux femmes tout au long de la pièce.

Face à la masculinisation du monde du football, elles

représentent une force particulière, différente,

moins exacerbée mais plus constante. Elles feront le

contre-point par rapport à cette urgence de devenir

une star pour exister. Mais elles participeront

toutes, elles aussi, à la construction démesurée de

cette « nouvelle star ».

Présentation d’une étape de travail, Liège 2010 Rosa et Mamita