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FRANçOISE SAGAN ICôNE FéMININE DE L'AMOUR DES BELLES VOITURES ET DE LA VITESSE GENTLEMAN by WEEK-END EN STYLE ESCAPADES CULTURELLES DE MUNICH à MODèNE... RICHARD MILLE 100% PASSIONS MéCANIQUES LA SéLECTION DES PLUS BEAUX GARDE-TEMPS AUDEMARS, PIAGET, CHANEL, ETERNA, ROMAIN JEROME... SUPPLéMENT GRATUIT DU MAGAZINE OCTANE 09, NE PEUT êTRE VENDU SéPARéMENT. PHOTO © ANDY WONG

Gentleman by Octane

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Week-end en style escapades culturelles de munich à modène

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françoise saganicône féminine de l'amour des belles voitures et de la vitesse

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LA rAisoN... ET LA pAssioN

La relation entre l'univers des montres et les automobiles classiques a souvent été explorée. L'amour de la mécanique de précision, la fascination pour la rareté, le culte du progrès technique. Personnellement j'ai souvent noté que

cette passion servait aussi de dénominateur social. Des rencontres, des conversations et des amitiés démarrent d'autant plus facilement que l'on partage les mêmes obsessions.La littérature, en principe la loupe idéale pour examiner les mécaniques humaines, s'est moins attardée sur la passion auto qui dévore le cœur du lecteur d'Octane. Seules quelques têtes brulées comme Sagan ou Nimier ont défriché ce terrain. Nous leur rendons hommage dans ce numéro.

Jean-pierre Manguian

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édito

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FrANçoisE sAGAN

en route Pour la grande vie « le monde change à une vitesse folle. le fort ne Battra plus le faiBle. dorénavant ce sera le rapide qui Battra le lent », constatait le magnat des médias rupert murdoch. l’écrivain milan kundera le remarquait avec plus de distance : « la vitesse est la forme d’extase dont la révolution technique a fait cadeau à l’homme. » une extase évidente comme le relatait déJà en 1909 filippo tommaso marinetti, auteur du manifeste du futurisme : « la splendeur du monde s’est enrichie d’une Beauté nouvelle : la Beauté de la vitesse. »

Textes f. B.

depuis plus d’un siècle, artistes et intellectuels n’ont cessé de réfléchir sur la vitesse et ses jouissances. Et Françoise Sagan en est un bon exemple. Comme le souligne Marie-Dominique Lelièvre : « Les

goûts de Sagan sont en phase avec l’imaginaire collectif de son temps dont elle anticipe et accompagne les mutations. Elle est la dynamique en per-sonne. Avec ses droits d’auteur, Françoise a acheté une voiture. Une voiture de sport, symbole de son métabolisme énergique. Françoise parle vite, mange vite, réussit vite, pense plus vite encore. Ses voitures rapides, ses prises de risques vont klaxonner sa renommée. Inséparable de sa légende, la voiture est l’attribut de sa gloire, la matérialisation de ses triomphes. »Une vie amusante, en tout cas, c’est certain. Contrairement à ce que pré-tendent les dictionnaires, Françoise Sagan n’est pas née à Cajarc sous le nom de Quoirez, mais à l’âge de dix-huit ans dans le bureau de l’éditeur René Julliard, lorsqu’elle fauche dans Proust son pseudonyme et chaparde un vers d’Éluard pour le titre de son premier roman, Bonjour tristesse. Ce joli texte, écrit en un été, raconte comment il faut parfois toucher l’interdit pour s’accomplir et renaître. En parallèle de sa découverte de l’amour physique, Cécile, la jeune héroïne, comprend petit à petit le sens du mot « responsabi-lité », et en perçoit la beauté profonde, tout en luttant pour y échapper. Elle fait souffrir ceux qu’elle aime. « Aimer, ce n’est pas seulement “aimer bien” ; c’est surtout comprendre », écrira d’ailleurs Sagan dans Qui je suis ? Ce n’est qu’en poussant sa cruauté et son égoïsme à leur paroxysme que Cécile comprendra la portée de ses actes. Trop tard malheureusement. Le fils de Sagan, Denis Westhoff, a longtemps porté cet amour en lui. Avec la pudeur qui habille les sentiments lorsque l’on est à la fois sensible, élégant et bien élevé, il a gardé cela pour lui. Et aujourd’hui, avec cette même élé-

gance qui procède de la générosité et de la bienveillance, il se décide à le partager dans Sagan et fils (éditions Stock). Le fils unique évoque cette mère qui ne l’est pas moins, aimant vivre dangereusement en repoussant toutes les limites, aimant écrire en repoussant les tentations de la facilité littéraire. Car Sagan écrit d’une façon singulière, avec des réminiscences de La Fon-taine, tout en conjuguant l’existence au pluriel. Les plaisirs plutôt que le plai-sir, les ennuis pour chasser l’ennui, des hommes et des femmes à la place d’un homme, composent au final une vie avec laquelle elle prit des libertés. Un papillon merveilleux et insouciant, épris de vivacité et de vitesse. Elle le proclame : « Qui n’a jamais aimé la vitesse, n’a jamais aimé la vie, n’a jamais aimé personne. »Les voitures de sport : une passion bien dévorante pour la jeunesse littéraire germanopratine en quête d’ailleurs, gourmande de sensations, assoiffée de découvertes. La plupart s’y adonnent avec enthousiasme, dans un jeu de séduction sensuel et chronophage. Michel Déon, dans son recueil de souve-nirs Je me suis beaucoup promené…, le remarque avec tendresse : « Les voitures ont été mes danseuses. Je leur ai beaucoup sacrifié d’un temps qui aurait été mieux employé à mes petits travaux d’écriture. Pour elles, j’ai gelé, piétiné dans des garages infâmes, jalousé les mains graisseuses qui tripa-touillaient leurs parties intimes. J’aimais leur donner un bain, polir leurs doux épidermes avec des crèmes savantes, les capoter, les décapoter, les couvrir de menus bijoux : rétroviseurs, projecteurs, bouchons de radiateur. Au cours des longues nuits de voyage, je m’arrêtais sur une voie secondaire pour dor-mir en elles, comme un amant épuisé, la joue appuyée sur leurs coussins de cuir. L’aube nous réveillait, nous donnant envie de refaire l’amour. » Un tel empressement charnel ne peut se comprendre qu’au regard de l’époque. La

icône

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*Ce n’est ni un scotch, ni *Ce n’est ni un scotch, ni un bourbon, c’est du un bourbon, c’est du Jack

Chaque goutte est � ltrée sur 3 mètres de Chaque goutte est � ltrée sur 3 mètres de charbon de bois d’érable. C’est ce qui fait charbon de bois d’érable. C’est ce qui fait

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voiture est une libération, comme le remarque Sagan : « En fait la voiture, sa voiture, va donner à son dompteur et son esclave la sensation paradoxale d’être enfin libre. » Plus qu’un plaisir, l’automobile est après-guerre une inter-cession entre l’homme et la divinité. En une nuit étoilée, l’engin dévore la nationale 7, cette route du bonheur, pour rapprocher Saint-Germain-des-Prés et Saint-Tropez. Notre époque de rapidité permanente a naturellement oublié ce temps où les routes, aux chaussées souvent imprécises, étaient encore un joyeux voisinage de charretons à chevaux et de Simca pares-seuses, de 2 CV Citroën dodelinantes et de Dauphine au dos rond. Les auto-routes étaient quasi inexistantes, l’usage de l’avion peu fréquent, et le voyage en train lancinant. En raison du contrôle des changes, les voitures étrangères affichaient des prix dissuasifs. Dans ce paysage d’une France entamant len-tement sa marche vers le progrès, la Jaguar XK140 de Sagan, fonçant à plus de 150 km/h (140 miles à l’heure, d’où son nom) est un bolide inaccessible aux pouvoirs inouïs. La piloter, c’est appartenir à la race des seigneurs. « Paris-Saint-Tropez en moins de sept heures ! » Maurice Ronet, à peine descendu de sa Maserati Ghibli, toise Alain Delon sous les yeux de Romy Schneider dans l’une des premières scènes d’expo-sition de La Piscine. Au volant de la Gordini 24S de compétition, Françoise Sagan avait aussi gagné le res-pect des gentlemen drivers et des ama-teurs de sport automobile, et ses galons de conductrice émérite par la même oc-casion. Les pieds nus n’appartiennent pas encore à la légende Sagan, mais à la publi-cité. Personne ne conduit une lourde Ja-guar XK120 pieds nus ; le pédalier d’alumi-nium brûlant et le caoutchouc collant des pédales en feraient une torture. C’est le journaliste Paul Giannoli qui a déchaussé pour toujours Sagan afin de pimenter son article sur la frêle jeune fille bourgeoise faisant corps avec sa machine virile.Des voitures rapides, Sagan en alignera plusieurs, de la Jaguar XK120, achetée avec les droits de Bonjour tristesse, à la longue Mercedes classe S marron glacé des dernières années, en pas-sant par la Gordini 24S de course, l’Aston Martin DB2/4 rendue célèbre dans l’accident ou encore la Ferrari 250 GT California de 1966, avec son V12 attei-gnant 280 km/h, qu’elle s’offre pour fêter le succès de La Chamade. Dans Vogue, elle pose fièrement sur l’aile d’une Jaguar type E. Au salon de l’Auto, elle a craqué pour le nouveau bolide anglais et a passé commande le jour même. Il y aura aussi brièvement une Aston Martin DB6 et une Lotus Super Seven. Une photo la montre garée devant le manoir du Breuil à Équemau-ville, sa seule propriété. L’héritage, pour Sagan, c’est l’éducation. Son père, Pierre Quoirez, lui a donné le goût des belles mécaniques. Ami de l’ingénieur et concepteur d’automobiles Jean-Albert Grégoire, l’industriel est un ama-teur averti et a couru lui-même le Paris-Nice en 1926 sur une Sizaire 2 litres. Jacques Quoirez, le frère de Françoise, n’est pas en reste et posséda notam-ment une rare Lamborghini, la 400 GT Flying Star. Exercice de style et exem-plaire unique, ce break de chasse dessiné par Touring pour le salon de Turin de novembre 1966 marque le chant du cygne du grand carrossier milanais, inventeur du procédé Superleggera, qui devait péricliter quelques mois plus tard, en janvier 1967, avant de renaître de ses cendres. Cette écurie Sagan n’est pas seule à pratiquer le culte de la vitesse. Emma-nuel Berl le confirme : « Pour l’artiste, comme pour l’aviateur, l’essentiel n’est pas de posséder un moteur plus puissant, mais un mécanisme capable de transformer la vitesse en force ascensionnelle. » Pour comprendre l’engoue-ment pour la vitesse, il faut la considérer comme un moyen de se propulser

hors de soi-même, de soulager un besoin métaphysique de dépassement. Ou de se fuir, car la vitesse est un baume. Sagan le remarque dans Avec mon meilleur souvenir : « Elle décoiffe aussi les chagrins. On a beau être fou d’amour, en vain, on l’est moins à 200 à l’heure. » Morand, dès les années 30, avait aussi montré l’exemple au volant de ses Bugatti et autres Voisin au temps de sa splendeur, puis en Mini Cooper ou en Mercedes 300 SL « Pa-pillon » après-guerre. Il avait également été l’un des premiers à décortiquer la question avec un petit essai sur le sujet publié en 1931 dans Papiers d’iden-tité. « La vitesse, écrit-il, c’est la forme dernière et la plus moderne de la force. »Reste cependant à maîtriser cette puissance mécanique. Dans la griserie de l’enthousiasme se cache l’ombre de l’accident. L’accident, à l’époque, en rai-son de la fiabilité relative des machines et de l’état médiocre des routes, est aussi inséparable de l’automobile que la vitesse. C’est sans doute pour cela que le poète Jean Cocteau n’aime ni l’une ni l’autre. Dès 1934, dans La Machine infernale, il précise avec effroi : « L’horreur d’un accident qu’on dé-

couvre sur la route provient de ce qu’il est de la vitesse immobile, un cri changé en silence. » Et les années d’après-guerre lui donnent cruellement raison. Le 4 janvier 1960 à 13 h 55, Albert Camus trouve la mort à bord de la puissante Facel Vega HK500 de Michel Gallimard sur la RN5. Jean Bruce, le père de l’agent secret OSS 117, encastre sa Jaguar MKII grise à plus de 180 km/h sous un camion et meurt le 26 mars 1963. Roger Nimier, pour qui « la vitesse n’est que l’un des vi-sages de la liberté », décède le 28 sep-tembre 1962 dans son Aston Martin DB4, couleur bronze patiné, en compagnie de de l’écrivain Sunsiaré de Larcône. De ces destins fulgurants et brisés, James Dean en est aussi le symbole. Le 30 septembre 1956, au croisement de deux routes cali-forniennes, le jeune acteur de vingt-quatre

ans percute une Ford à vive allure. Il meurt au volant de sa Porsche 550 Spyder. Et six mois plus tard, le 13 avril 1957, Françoise Sagan navigue entre la vie et la mort à l’hôpital de Corbeil. On lui donne l’extrême-onction et on lui administre de la drogue ; elle survivra mais restera dépendante. « On qualifie ces sursauts d’accidentels, écrira plus tard Sagan dans Avec mon meilleur souvenir. On évoque la distraction, l’absence, on évoque tout sauf le principal qui en est justement le contraire, qui est cette subite, insoupçonnable et irrésistible rencontre d’un corps et de son esprit, l’adhésion d’une existence à l’idée brusquement fulgurante de cette existence. (...) C’est un plaisir précis, exaltant et presque serein d’aller trop vite, au-dessus de la sécurité d’une voiture et de la route qu’elle parcourt, au-dessus de sa tenue au sol, au-dessus de ses propres réflexes, peut-être. Et disons aussi que ce n’est pas, justement, une sorte de gageure avec soi-même dont il s’agit, ni d’un défi imbécile à son propre talent, ce n’est pas un championnat entre soi et soi, ce n’est pas une victoire sur un handicap personnel, c’est plutôt une sorte de pari allègre entre la chance pure et soi-même. » Et l’auteur de conclure : « De même qu’elle rejoint le jeu, le hasard, la vitesse rejoint le bonheur de vivre et, par conséquent, le confus espoir de mourir qui traîne toujours dans ledit bonheur de vivre. C’est là tout ce que je crois vrai, finalement : la vitesse n’est ni un signe, ni une preuve, ni une provocation, ni un défi, mais un élan du bonheur. »Puisque la mort c’est l’immobilité, le mouvement c’est la vie. Une devise implicite pour la turbulente Françoise Sagan qui démontra, un peu malgré elle mais en lançant la mode, que la vitesse, c’est la grande vie ! n

icône // françoise sagan

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ET LA pLus ModErNE dE LA ForcE !

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AuToMobiLE & LiTTérATurE

gentleman - 11

La vitesse n'est qu'un des visages de la liberté.Roger nimier

Une fois de plus, nos valises cabossées s'empilaient sur le trottoir ; on avait du chemin devant nous. Mais qu'importe : la route, c'est la vie.Jack Kerouac

J’aime internet, la liberté, la grasse matinée, les bouis-bouis ouverts la nuit, la course automobile et les tee-shirts à 29 yuans [3,5 euros]. Je ne suis pas un porte-drapeau, ni le représentant de qui que ce soit. Je suis han han, je ne représente que moi-même.

La vitesse est une

jouissance plus breve

que l'amour !Paul morand

han han

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1949

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Au volant, je vise le cœur de la solitude, assis dans la joie de la contemplation, le pied sur l'accélérateur. Mes pensées volent. Je n'ai aucun regret et plus de désir...blaise cendrars

ALFA 6c 1750

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richArd MiLLE Passions mécaniquesles montres qu’il conçoit s’inspirent de la technologie automoBile et son garage est rempli d’inestimaBles Bolides. richard mille navigue entre ses deux passions, comme un marin entre deux ports. petite rencontre avec cet homme Jovial, chaleureux et taquin, dans la loge fort fréquentée de sa firme, lors du dernier le mans classic.Textes n. d.

L ’horloger contemporain semble apprécier les bains de foule. souriant et chaleureux ce gars du sud ! il est originaire de draguignan, serre les mains et claque la bise sans chichis. il

a un petit mot, un petit salut pour chacun, amis, partenaires et clients, invités dans la sarthe par ses soins, pour suivre la manifestation de voitures anciennes. et s’il apparaît détendu et disponible, c’est aussi sans doute parce qu’il ne court pas cette année. il dispose donc de plus de temps que d’habitude. ouf, le voilà enfin épinglé. nous sommes assis simplement dans un petit coin. les yeux noisette se font attentifs et l’écoute monte d’un cran. notre interlocuteur paraît indéniablement très intéressé par le thème de cette interview. comme tout passionné, il ne se fait pas prier pour parler sports mécaniques et est intarissable concernant ses « autos chéries ». notre rencontre est entrecoupée de rugissements tonitruants, ceux des bolides historiques filant à toute allure sur le circuit à quelques mètres de là.

D’où vous vient cette passion pour l’automobile ? Richard Mille : Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les autos. Petit, je filais acheter tous les mois les magazines spécialisés de l’époque : Virages, Sport auto, Champion ou encore Moteurs. Des magazines qui me permettaient d’assouvir un peu ma passion des voitures de course. Comme je vivais dans le sud de la France, je suis allé dès tout jeune avec des camarades au Grand Prix de Monaco. (Son regard se fige et s’embue un instant comme envahi par une brume de souvenirs. Notre hôte plonge vers son adolescence. Une époque révolue…) Nous arrivions le jeudi avant la course et nous passions la nuit à dormir sur les bancs publics… C’est chic à Monaco. Nous rentrions le dimanche, une fois la course achevée. Un peu plus tard, je filais en Angleterre à Brands Hatch ou Cristal Palace pour suivre courses et grands prix.

De quelles merveilles est constitué votre garage actuel ?R. M. : Je possède deux Lancia Stratos. Vers quarante ans, j’étais chez Mauboussin (un joaillier horloger parisien) et je travaillais beaucoup. Du coup, j’ai pu m’en payer une. Ce fut un grand bonheur. C’est une auto conçue spécifiquement pour la course. Sa ligne en coin reste très moderne encore aujourd’hui. Mais j’apprécie aussi ma Delahaye 135 MS carrossée en coach par Chapron. Seul hic, sa restauration qui se déroule chez mon ami François Cointreau près

d’Angers n’en finit pas. Mais, comme je suis confronté à des délais interminables également en horlogerie, je prends mon mal en patience. J’ai aussi une Porsche 910 et surtout ma Formule 1 BRM de 1967. J’en suis dingue ! Elle n’a jamais gagné mais c’est une petite merveille. Je l’ai trouvée chez le marchand Hall and Hall en Angleterre. Elle est dans un jus d’origine, splendide. Patinée juste comme il faut. Enfin, je possède aussi une Lola T70 prototype. Je l’aime… (il hésite, semble chercher les mots exacts un instant, comme s’il testait en son for intérieur la validité de l’image qu’il va nous lancer) comme on aime une « vieille chérie » et cela, même s’il s’agit d’un engin violent et brutal comme une bête sauvage. Une bête que j’ai réussi à domestiquer… Enfin, pas encore tout à fait, puisque je suis sorti avec, voilà quelques semaines, à Imola. Suite à un problème technique, j’ai fini dans le muret. Quoi qu’il en soit, toutes ces autos m’ont fait rêver dans ma jeunesse.

Quel rapport entretenez-vous avec ces automobiles ?R. M. : Je ne suis pas réceptif aux ambiances type musée. Cela est beaucoup trop figé pour moi ! À mes yeux, une auto doit rouler. Je ne suis pas du tout collectionneur compulsif à amasser des véhicules comme Arpagon ses sous. Avec ma Stratos, je roule ! Je vais chercher le pain à la boulangerie du village de Bretagne où j’habite, ou bien mes huîtres quelques kilomètres plus loin. Mais j’aime aussi filer un peu plus vite, lors de rallyes historiques. De ce point de vue, je préfère courir une spéciale qui laisse une grande place à l’improvisation, plutôt que sur circuit, en raison du côté plus répétitif, presque besogneux de l’exercice. La conduite sur piste installe une certaine routine. Malgré tout, Le Mans reste ma course préférée. C’est un tracé très technique et rapide mais surtout exceptionnellement vaste ! Quand vous êtes à minuit sur la ligne droite des Hunaudières à pleine vitesse, la sensation est proprement inoubliable ! L’on a presque un sentiment de solitude, le sentiment d’être seul en course, seul au monde. C’est une sensation vraiment très forte. (La part mystique inhérente à toute passion humaine surgit alors. Les bras de notre horloger contemporain s’animent, le regard devient intense… On sent les racines transalpines – il est un quart italien – prêtes à passer la frontière… Mais la maîtrise, l’autre trait de caractère dominant de notre interlocuteur, reprend les commandes laissant la passion, tel un soufflé légèrement refroidi, retomber un peu.) La vitesse apporte une sorte de béatitude qui apparaît lorsque l’on atteint les limites du véhicule. Un moment très intéressant !

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Quel type de pilote êtes-vous ? R. M. : À chaque nouvelle course, je me dis : « Cette fois, je vais y aller mollo. » Et puis le casque à peine enfilé, je ne peux m’empêcher « d’envoyer du bois » ! Donc en résumé, en moyenne, j’y vais plutôt fort ! Du coup, les autos souffrent. La qualité des gommes actuelles, avec un grip excellent, n’a pas grand-chose de commun avec celles d’époque. Les vibreurs n’existaient pas non plus. Tout cela malmène nos voitures anciennes. Il s’ensuit parfois des casses mécaniques, d’autant que les préparateurs actuels parviennent sans mal à gagner une centaine de chevaux supplémentaires sur une motorisation des années 60-70. (Richard Mille participe notamment, quand il a un peu de temps, aux courses du programme Classic Endurance Racing. Des épreuves historiques qui mènent bolides et pilotes sur les grands circuits européens : Spa, Imola, Le Castellet, Nogaro...)

Quelle auto vous manque ? R. M. : J’aime beaucoup la Ferrari 312 P. Un prototype vraiment très beau. Sa ligne est superbe, très sensuelle, très fluide, mais elle est vraiment trop chère… J’ai des petits moyens. (Regard coquin, sourire en coin, notre interlocuteur, facétieux comme un étudiant potache, s’amuse à transgresser les codes et à secouer sa condition actuelle. Et l’on sent tout son être se réjouir du rire qu’il vient de provoquer.) Une auto, il faut avant tout qu’elle me plaise ! Je place l’esthétique et la technique bien au-dessus d’un quelconque palmarès. À une époque, avec le joaillier Alain Mauboussin, on voulait construire notre propre auto. Une GT française élégante et sportive, une descendante des Facel Vega en quelque sorte. Mais nous avons laissé tomber car nous n’avions ni l’un ni l’autre le temps pour mener ce projet à bien. Nous travaillions beaucoup.

à ce moment-là, le plateau 6 s’élance, celui des sports-prototypes des années 70. richard mille fait semblant de pleurer en essuyant ses yeux comme en proie à un profond désespoir. « puis-je vous quitter, c’est le plateau 6 qui s’élance… J’aimerais tant suivre mes autos préférées ! » poignée de main, nombreux sourires, et le voici qui file, happé par trois ou quatre connaissances freinant sa progression jusqu’à la grande baie vitrée offrant la vue tant espérée… celle de la ligne de départ où vrombissent les monstres dans un vacarme assourdissant. n

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Textes n. d.

MEisTErsiNGEr NEo MAiLLE MiLANAisE Son côté rétro saute aux yeux. Et pas la peine d’avoir étudié l’histoire du de-sign de longues années pour l’affirmer. Cette MeisterSinger reprend bien des codes vintage. Les dimensions de son cadran tout d’abord ne cèdent en rien à la mode actuelle des montres façon poêle à frire. Avec seulement 36 mm de diamètre, le sien semble tout droit sorti du passé. Le choix de l’affichage mono-aiguille, inspiré d’un ancien compteur, renforce aussi son aspect rétro. Enfin son bracelet en très fine maille milanaise achève de forger le caractère nostalgique de cette pièce aux formes élégantes et simples. Bref, voici une montre subtile qui invite à ac-complir un délicieux voyage dans le temps. Prix : 1 015 €www.meistersinger.net

cK cALviN KLEiNMiNiMAL quArTz Elle porte décidément bien son nom la CK Minimal Quartz. Cette montre ar-bore en effet un design dépouillé et résolument contemporain. Des carac-téristiques parfaitement inscrites dans l’ADN des produits que propose le couturier américain Calvin Klein. Ce dernier milite depuis des années pour le rapprochement entre les sexes. Et il est vrai que cette pièce en acier à mou-vement quartz ne semble pas exclu-sivement taillée pour Sébastien Cha-bal. La maille milanaise choisie pour le bracelet n’a en outre rien de nostal-gique, au contraire. Et avec ses 40 mm de diamètre, le boîtier tout rond en acier conserve des dimensions raison-nables. Prix : 170 €www.calvinkleininc.com

ETErNA supEr KoN- TiKi éd. LiMiTéE 1973Voici une montre qui vous emmène en voyage. Un voyage à l’aventure sur un radeau mythique : le Kon-Tiki. C’est sur cette embarcation de fortune, en effet, que des scientifiques ont rejoint au siècle dernier les côtes péruviennes au départ d’une petite île polynésienne. Cette Super KonTiki reprend le dessin d’un modèle historique d’Eterna, sorti en 1973. Son bracelet adopte la tech-nique de type Mesh. Il s’agit d’une sorte de maille milanaise, dont les fils de métal sont un peu moins finement tissés. Cette technique donne un as-pect viril, solide mais aussi vintage. Étanche à 200 m, cette montre est faite pour les grands voyages, sur l’eau comme sur la route. Prix : 2 700 €Rens. : 01 48 87 23 23

iwc porToFiNo AuToMATic Elle accompagne ceux qui veulent vivre la dolce vita au quotidien. Son patro-nyme vient d’une charmante station balnéaire nichée dans une encoignure de la côte ligure, un petit port entouré de maisons couleur ocre, surplombé par une nature luxuriante. La Portofi-no d’IWC est une montre automatique au boîtier rond en acier de 40 mm. Elle se pare de lignes très classiques et semble faite pour s’accorder à une sportive transalpine vintage. Elle parachèvera efficacement le style de l’élégant conducteur d’une Lancia Au-relia ou d’une Alfa Romeo Giulia Spi-der. Son aspect délicieusement rétro se voit subtilement renforcé par son bracelet milanais souple et robuste. Prix : 4 670 €www.iwc.com

la maille milanaise

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garde-temps tentation

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péTiLLANTPour fêter dignement sa recon-naissance comme meilleur vin du monde, le célèbre cham-pagne Charles Heidsieck, fondé à Reims en 1851, revêt ses nouveaux habits et s’offre aux amateurs de saveurs raffinées et complexes après au moins trois ans de réserve en cave. Un flacon rare, au col fin et au corps ventru, qui signe la table des connaisseurs, des gastronomes et des épicuriens.

Coffret Brut Réserve, Charles Heidsieck, 37 €

voLupTuEuXLe raffiné Thierry Richard connaît Paris comme la poche de son costume sur mesure. Cette fois, il accepte de révéler les adresses les plus intimes et hédonistes de la capitale. Ce petit guide du bien-vivre, Paris de tous les plaisirs, richement illustré, se dévore avec gourmandise comme un livre d’aventures. Un passeport pour l'éveil de tous vos sens, au sein même de la plus belle ville du monde.

éditions du Chêne, 17,90 €

rAFFiNéPour doser son accélération ou son freinage avec subtilité, il con-vient d’être bien chaussé. Direc-tion les ateliers de la maison Cor-thay. Cette saison, Pierre Corthay, bottier contemporain et gentle-man driver, a enrichi ses collec-tions d’un soulier élancé baptisé Arca. Son style pimentera les élé-gances, des plus formelles aux plus désinvoltes, si l’on prend soin de le choisir, en commande spé-ciale, dans une patine audacieuse.

Soulier Arca bleu, Corthay, 980 €

LuXuEuXWeston franchit le pas. Réputée pour son travail des plus belles qualités de cuir, la manufacture de souliers de Limoges propose désormais une très belle collec-tion de maroquinerie, dessinée par Michel Perry. Idéale pour y glisser dossiers ou road-books, la serviette Grand Angle rappelle les origines équestres du chausseur français, avec les coins en cuir blond hérités des revers des bottes d’obstacles.

Prix sur demande www.jmweston.com

chrisTMAs TrEE il n'est Jamais trop tôt pour se faire plaisir. voici un choix de cadeaux à raJouter d'urgence sur votre liste de noël...

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le mouvement squelette

AudEMArs piGuET royAL oAK squELETTE Si certains hommes appréhen-dent le passage à la quaran-taine, la Royal Oak pour sa part assume pleinement cet âge charnière. Il faut dire que cette montre octogonale d’Audemars Piguet n’a jamais été aussi dy-namique. Ainsi, elle jouera les stars au Palais de Tokyo à Paris, le temps d’une exposition tem-poraire du 6 au 10 juin pro-chains. Elle a su par ailleurs rester svelte et sportive comme au premier jour de son lance-ment, en 1972. La gamme 2012 propose ainsi une version extra-plate squelette, aussi affinée qu’un mannequin de haute cou-ture. Cette pièce, éditée à 40 ex-emplaires seulement, peut dire merci à son mécanisme de 3 mm d’épaisseur. Une chose est sûre, la vedette de la firme du Brassus n’a pas l’intention de se laisser aller. Prix : 114 580 €www.audemarspiguet.com

roMAiN JEroME sTEAMpuNK chroNo C’est le naufrage le plus célèbre de l’histoire de l’humanité ! Le Titanic a coulé en avril 1912, heurté par un iceberg. Surfant sur les grands mythes de notre époque, Romain Jerome a créé cette montre auto-matique, hommage au légendaire navire britan-nique. La Steampunk est un chronographe utilisant de petites quantités d’acier oxydé puis stabilisé retrouvées sur l’épave de ce navire. Le métal restant est fourni quant à lui par le chantier naval irlandais où le bateau fut construit. Un imposant boîtier de 50 mm pour cette pièce solide d’aspect, dont le cadran abrite des aiguilles imitant la forme des ancres du fameux transatlantique. De quoi laisser voguer son imagination en les regardant trotter. Prix : 22 400 €www.romainjerome.ch

piAGET ALTipLANo squELETTE AuToMATiquE « Je retourne ma veste, toujours du bon côté… », chantait Jacques Dutronc en 1969 dans sa chan-son L’Opportuniste. Si le chanteur et acteur avait choisi de retourner sa montre, il aurait pu opter pour la Piaget Altiplano Squelette. Pour une fois, en effet, un garde-temps soigne son recto avec autant de sollicitude que son verso. Cette montre s’adresse donc à ceux qui apprécient l’élégance, y compris quand on ne la voit pas... Très délicat, ce modèle de 38 mm s’est mis au régime Slim Fast. Résultat : un calibre quasi dématérialisé épais de seulement 5,4 mm, ce qui constitue une vraie prouesse pour un mouvement squelette. Prix : 47 100 €www.piaget.fr

chANEL J12 NoirE MATE Plus personne ne peut en douter : la J12 de Chanel a réussi sa délicate mue. De montre pour femme, la voilà désormais aussi à l’aise au bras d’un élégant que d’une élégante. Et dans cette nouvelle version noire et mate de 42 mm, elle affiche même une incontestable virilité. Cette pièce à remontage automatique n’abandonne pas pour au-tant la céramique qui a fait sa renommée. Mais ce matériau à la dureté cinq fois supérieure à l’acier se présente ici sous une spectaculaire teinte mate. Restent les délicieuses rondeurs du dessin initial de Jacques Helleu, qui sonnent comme la touche féminine de cette montre qui unit les sexes. Prix : 4 950 €www.chanel.com

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