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George Gershwin par Franck Médioni INÉDIT

George Gershwin

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Page 1: George Gershwin

GeorgeGershwinpar Franck Médioni

INÉDIT

EXE COUV GERSHWIN.indd Toutes les pages 17/02/14 15:17

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F O L I O B I O G R A P H I E S

c o l l e c t i o n d i r i g é e p a r

GÉRARD DE CORTANZE

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George Gershwin

par

Franck Médioni

Gallimard

Page 6: George Gershwin

© Éditions Gallimard, 2014.

Couverture : Photo © Rue des Archives / Tallandier (détail).

Le pont de Brooklyn, au dessus de l’East River. Photo © Imago /

Rue des Archives (détail).

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Franck Médioni est né en 1970 à Sens. Études de droit, études de

journalisme, maîtrise d’ethnologie. Il est journaliste, homme de

radio (France Musique, France Culture) et écrivain. On lui doit un

disque, Ascension, tombeau de John Coltrane publié en 2009 sous le

label Rogue Art, avec Denis Lavant (voix), Sylvain Kassap (clari-

nette), Claude Tchamitchian (contrebasse) et Ramon Lopez (batterie),

d’après un jazz poem qu’il a écrit. Il est l’auteur de Saveurs de cigare

(Éditions du Garde-Temps, 1998), Plaisirs de cigare (Éden, 2000), Jazz

en suite (Éditions du Garde-Temps, 2000), Albert Cohen (« Folio

Biographies », Gallimard, 2007), John Coltrane, 80 musiciens de jazz

témoignent (Actes Sud, 2007), Ma vie sur un tabouret, autobiogra-

phie de Martial Solal (avec Martial Solal, Actes Sud, 2008), À voix

basse, entretiens avec Joëlle Léandre (Éditions MF, 2008), Miles Davis,

80 musiciens de jazz témoignent (Actes Sud, 2009), Le goût du jazz

(Le Mercure de France, 2009), Albert Ayler, témoignages sur un holy

ghost (Le mot et le reste, 2010), Le goût de la poésie amoureuse (Le

Mercure de France, 2010), Jimi Hendrix (« Folio Biographies », Galli-

mard, 2012), Le goût de l’humour juif (Le Mercure de France, 2012), Le

goût des haïku (Le Mercure de France, 2012), La voie des rythmes, en

collaboration avec le peintre Daniel Humair (Éditions Virgile, 2012),

Louis Armstrong, enchanter le jazz, en collaboration avec le dessi-

nateur Michel Backès (À dos d’âne, 2013), My Favorite Things, le tour

du jazz en 80 écrivains, illustré par Pierre Alechinsky (Alter Ego, 2013),

Le goût de la poésie française (Le Mercure de France, 2014).

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À Martial Solal

Je me souviens que, le 2 octobre 1998,

à Paris, à la Cité de la musique qui avait

organisé une série de concerts Gersh-

win non-stop : « Certains l’appellent

George », à l’occasion du centenaire de

sa naissance, tu as consacré un concert

entier à la musique de Gershwin que tu

as jouée, déjouée en solo. On sait que

le piano est un orchestre en miniature.

Sous tes doigts, il se transforme facile-

ment en big band. Ce concert — le sou-

venir est précis, fort — fut une fête de

chaque instant.

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Introduction

La scène est connue : assis sur un banc au borddu 59e Street Bridge, le pont du Queens, WoodyAllen explique à Diane Keaton la beauté de NewYork. Le film, Manhattan pour ne pas le citer,s’ouvre sur plusieurs plans de la ville en noir etblanc, accompagnés par le glissando de clarinettede la Rhapsody in Blue de George Gershwin. Unevoix off se superpose à la musique. C’est celled’Isaac, personnage incarné par Woody Allen, quiessaie d’écrire son roman sur New York :

Chapitre un : « Il adorait New York. Il l’idolâtrait au-delà de

toute mesure. » — Non ! Si je mettais plutôt : « Il en avait

une vision romantique au-delà de toute mesure. Pour lui,

quelle que soit la saison, New York semblait n’exister qu’en

noir et blanc, et ne vibrer qu’au rythme du grand George

Gershwin. »

— Non, il vaut mieux que je recommence. Chapitre un : « Il

voyait Manhattan avec trop de romantisme, comme tout le

reste d’ailleurs, le tohu-bohu de la foule et des voitures lui

convenait à merveille1*. »

* Les notes bibliographiques sont regroupées en fin de volume, p. 241.

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C’est une des scènes marquantes du film, unevéritable déclaration d’amour à la ville. La musiquede Gershwin en est le rythme, le cœur atomique. Augénérique de la bande originale se trouventquelques-unes de ses plus belles compositions :« Someone To Watch Over Me », « I’ve Got ACrush On You », « ’S Wonderful », « Love Is HereTo Stay », « Oh, Lady, Be Good ! », « But Not ForMe » et « Embraceable You ».

George Gershwin est inséparable de cette ville,de ses gratte-ciel, de ses larges avenues, de ses mai-sons en brique rouge, de Central Park, mais plusencore de son énergie propre, de son rythme fréné-tique, de son environnement sonore. Tout cela estfurieusement « gershwinien », et trouve un échoexalté dans une œuvre comme Rhapsody in Blue. Àsa manière, Gershwin, citoyen du Nouveau Mondeissu de l’immigration européenne, incarne NewYork et le rêve qui le porte. Mieux encore, Gersh-win, c’est l’Amérique. Cette Amérique caractéri-sée, selon certains, par un positivisme exaspérant,conquérant et généreux, impérialiste et libérateur.

Gershwin aura créé une musique authentique-ment américaine. Comment ce petit Juif américain,qui fait l’école buissonnière dans les rues du LowerEast Side, celui que certains décrivent comme un« sale gosse » destiné à la carrière de gangster, est-ildevenu le prince de New York ? « La musique doitrefléter les pensées et les aspirations d’un peuple,de l’époque. Mon peuple, c’est l’Amérique. Montemps, c’est aujourd’hui2 », déclare Gershwin qui

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s’épanouit dans le New York de l’entre-deux-guerres. Il connaît les années d’euphorie d’unGatsby, le personnage de Francis Scott Fitzgeraldqui vit une solitude extrême au sein même du luxetapageur de la gentry new-yorkaise. Sa vie seracourte — il meurt tragiquement à l’âge de trente-huit ans —, mais il connaîtra un énorme succès,et laissera une œuvre importante (quarante-cinqrevues, près de cinq cents chansons, des œuvresconcertantes, un opéra).

« J’ai la modeste prétention de contribuer àl’élaboration du grand roman musical américain,écrit-il quelques mois avant sa mort. C’est tout3. »Il a, comme nul autre, restitué musicalement lemelting-pot de son pays en mélangeant la musiquesavante européenne aux rythmes du jazz. Le pia-niste Stefano Bollani, qui a enregistré la Rhapsodyin Blue et le Concerto en fa avec le Gewandhausdirigé par Riccardo Chailly, prétend qu’il entend,dans l’œuvre de Gershwin, respirer la vraie Améri-que, dans toute sa pluralité, toute sa multiplicité :« La musique de Gershwin naît d’un univers pro-fondément américain, celui de Broadway. Gersh-win est né dans cette ambiance, c’est sa premièreculture musicale. Puis son génie a complètementexplosé, et aujourd’hui ce n’est pas seulement unclassique de la culture américaine, c’est aussi l’undes géants du XXe siècle4. »

George Gershwin tient une place particulièredans l’histoire musicale américaine, cette Ameri-cana, cette voix unique que de nombreux musi-ciens — qu’ils aient pour nom Charles Ives, Elliott

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Carter, Samuel Barber, Duke Ellington, TheloniousMonk, Miles Davis, John Coltrane, Leonard Berns-tein, Virgil Thomson, John Cage, Morton Feldman,Harry Partch, Conlon Nancarrow, John Adams,mais aussi Steve Reich, Terry Riley, Philip Glass oubien Laurie Anderson et Bill Frisell — ont cherchéà faire émerger face à la tradition musicale, l’hégé-monie de la vieille Europe de Bach, Mozart, Bee-thoven, Chopin, Ravel et Stravinsky. Cette nouvellevoix qui se déploie au XXe siècle, si Gershwin n’enest pas à proprement parler l’initiateur, il en est l’undes fondateurs. Le chef d’orchestre Arturo Tosca-nini va même jusqu’à affirmer qu’il est « le seulvéritable compositeur américain5 ». Quant à MarinAlsop, chef d’orchestre, née à New York, elle nedit pas autre chose : « La Rhapsody in Blue, leConcerto en fa, ces œuvres de Gershwin en sontvenues à personnifier la musique américaine, lamusique fondamentalement, foncièrement améri-caine. […] Sa pensée était très avant-gardiste. Si onregarde Porgy and Bess, on voit qu’il déployait sonécriture vers toutes les formes possibles. S’il avaitvécu dix années de plus, il aurait écrit plus depoèmes symphoniques pour orchestre, ou peut-êtreexploré les techniques de composition dodécapho-niques6… »

De la musique de Gershwin, on loue souvent lagrande veine mélodique, sa spontanéité, sa fraî-cheur, mais aussi la poésie klezmer et le charmebluesy. Pour certains, elle n’est que piano délicat,sourires éclatants, grands sentiments, voire can-deur. Pour d’autres, le plus grand nombre, elle est

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vertigineuse et puissante, gorgée de liberté, de fraî-cheur, de brillance. Tout y est rêverie, légèreté,amusement, insouciance, audace, rythme, élanvital, chant des possibles.

Sa musique danse, exhale une énergie positive aufort pouvoir de séduction. Ses chansons incarnentet expriment le rêve de tous. Chez lui, la ligne mélo-dique est proche du blues, la polyrythmie naturel-lement liée aux rythmes du jazz et des Caraïbes,l’harmonie très libre dans ses appuis. Tout celagénère une pure jubilation instrumentale et contientpotentiellement les évolutions entendues chez lesgrands musiciens de jazz, de Duke Ellington à MilesDavis. « Je reconnais Gershwin dès la premièremesure, précise le chef d’orchestre et compositeurLeonard Bernstein pour qui l’auteur de Porgy andBess a été l’idole de sa jeunesse. Je le reconnaisn’importe où. Dans le noir. La voix d’un génie.Comme on reconnaît Schubert à la premièreminute. Ou un intermezzo de Brahms. On saitque c’est un morceau de Brahms, de personned’autre7. » « Ce fut un compositeur à qui les idéesvenaient très naturellement, l’un des plus grandstalents de la musique au XXe siècle8 », estime de soncôté le chef d’orchestre Nikolaus Harnoncourt.

Gershwin, on l’a dit, est ce compositeur qui,pour la première fois, marie les musiques syncopéesissues de la vaste arborescence que forment lesmusiques noires-américaines, le blues, les negro spi-rituals, le piano stride, le jazz, avec la musiqueeuropéenne savante. Le public des habitués des sal-les de concerts et bon nombre de critiques musicaux

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distingués n’ont pas pris au sérieux ce compositeurde songs — mot difficilement traduisible désignantune forme qui se situerait entre l’air d’opérette oud’opéra-comique, le lied romantique, la chanson-nette à la mode, et le tube de variétés qu’on sifflesous la douche. On le prend donc pour un simplecréateur de show tunes, ces airs chantants et faci-lement mémorisables qui font qu’une comédiemusicale a du succès…

La légèreté, voire la superficialité, lui sera sou-vent reprochée. Fréquemment, les critiques musi-caux voient dans des œuvres de Gershwin commela Rhapsody in Blue, Un Américain à Paris ou leConcerto en fa autant de tentatives naïves de la partd’un compositeur de musique « légère » pour péné-trer le domaine de la musique « sérieuse ». Lapopularité de ses chansons a créé la confusion.Tandis que le Gershwin compositeur « classique »commence à se faire connaître, l’autre Gershwin,celui qui compose de la musique « populaire », ren-contre la gloire. « Nous autres écrivions des chan-sons. George était un vrai compositeur9 », estimel’auteur de « Cheek To Cheek », Irving Berlin, quifut l’un des principaux modèles de Gershwin. Àl’image, plus tard, d’un Leonard Bernstein, il souf-frira toute sa vie d’être pris pour un compositeurtrop sérieux à Broadway et de ne l’être pas assezpour Carnegie Hall. « Cette double activité [demusicien savant et populaire] n’est jamais bien vuedes critiques, signale le compositeur et parolier Ste-phen Sondheim. Cela devient acceptable une foisque vous êtes mort10… »

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La musique de Gershwin résiste à toutes lesétiquettes. « Qu’importe les étiquettes ! s’exclamel’auteur de Porgy and Bess. La bonne musique restede la bonne musique, quel que soit le nom qu’onlui donne11. » La musique de Gershwin échappeaujourd’hui, heureusement, au questionnementoiseux sur l’opposition entre le populaire et lesavant. Pour autant, elle est parfois considéréecomme légère, sucrée. Le pianiste Sviatoslav Rich-ter décrit la musique d’Olivier Messiaen ainsi : « Desomptueuses idées et puis soudain du Gershwin,de la saccharine12 ! » Beaucoup de condescendencedonc de la part du monde classique, du méprismême parfois à l’égard de celui que l’on considèrecomme un intrus à moitié illettré. Sa musique estqualifiée par d’aucuns de facile, de commerciale,voire de bâtarde.

Dans Une histoire de la musique, le critiquemusical Lucien Rebatet, ancien collaborateur de Jesuis partout, auteur du livre Les Décombres, férocepamphlet antisémite et collaborationniste, écrit :« Gershwin était né dans une famille de petitsjuifs russes de New York. Il débuta parmi sescoreligionnaires d’Allemagne ou d’Europe orien-tale, Irving Berlin, Vincent Youmas [sic], FrederickLœwe, Kern, qui tenaient le monopole des coupletspour Broadway, et dont toute la technique se rédui-sait parfois à siffler devant un pianiste l’air qu’ilsétaient incapables de noter13. »

Dans un tout autre registre, Jacques Drillon,journaliste musical au Nouvel Observateur, écritdans De la musique en 1998 : « Porgy and Bess,

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opéra américain de 1935, est une parfaite cochon-nerie. Comme tout ce qu’a écrit Gershwin, d’ail-leurs. On y entend des negro spirituals en formica,des grands airs au ketchup, des duos survitaminés.Les personnages (noirs) ressemblent aux baigneursdes petites filles (blanches), et le livret à un romande Steinbeck récrit par Harriet Elizabeth Beecher-Stowe. Du toc authentique. Et il y en a deux heureset demie comme cela. Dans sa célèbre notice publiéedans L’Encyclopédie Fasquelle de la musique(1959), François Michel écrit : “Signalons les récen-tes exhibitions de son opéra Porgy and Bess dansnos malheureuses contrées d’Europe occidentale, quiont eu le triste privilège de consacrer avec vingt ansde retard la gloire inexplicable, trop explicable, d’untrès mauvais auteur.” Gershwin a fait sa fortunesur un glissando de clarinette, celui qui ouvre saRhapsody in Blue, et qui est le début le plus cala-miteux de toute l’histoire de la musique. Il a doubléson capital avec “Summertime”, un air de Porgyand Bess, justement, et qui évoque l’été avec autantde puissance suggestive qu’une paire de moufles14. »

Nous pourrions accumuler les citations sur cemême thème. Clôturons ce florilège par ces parolesdéfinitives du théoricen de l’École de Vienne, lecompositeur Arnold Schönberg :

« Nombreux sont les musiciens qui nient que Gershwin

soit un compositeur sérieux. Ils devraient comprendre que —

sérieux ou non — il était un compositeur, c’est-à-dire un

homme qui a vécu dans la musique, que ce soit de manière

profonde ou superficielle, car la musique était son langage

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naturel… Un authentique compositeur ne se demande pas si

sa production trouvera l’agrément des spécialistes de l’art

sérieux. Il éprouve tout simplement la nécessité de s’exprimer,

et il s’exprime… Que Gershwin ait été un novateur, cela est

évident. Ce qu’il a su tirer du rythme, de l’harmonie et de la

mélodie ne constitue pas seulement son style ; c’est quelque

chose de foncièrement diffèrent du maniérisme de maints

compositeurs dits sérieux15

. »

Une anecdote : un soir, très tard, dans un appar-tement new-yorkais, George Gershwin monopolisel’attention, il joue du piano. Subjugué, l’auditoireest aux anges, fasciné par sa dextérité, son aisance.Gershwin demande alors « si sa musique sera écou-tée dans cent ans ». « Elle le sera, lui répond unami, si tu es là pour la jouer16. » Il n’est plus làpour la jouer mais, à l’évidence, elle a traversé letemps.

À condition d’être sans cesse habitées, revisi-tées, la variété américaine de l’entre-deux-guerres,les comédies musicales et les bandes originales ducinéma naissant, les chansons populaires signéesIrving Berlin, Cole Porter, Harold Arlen, JohnnyMercer, Vernon Duke, Victor Young, RichardRodgers, Jerome Kern, Oscar Hammerstein,Johnny Mandel et George Gershwin sont toujoursde notre temps. Elles n’ont pas livré leur plusgrand secret, qui est celui de leur portée universelle.« Summertime, « The Man I Love », « Love Is HereTo Stay », « I Got Rhythm », « But Not For Me »,« Embraceable You », « It Ain’t Necessarily So »,« A Foggy Day », « I Loves You Porgy », « SomeoneTo Watch Over Me », « Our Love Is Here To

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Stay », « Somebody Loves Me », « They Can’t TakeThat Away From Me », « How Long Has ThisBeen Going On », « I’ve Got A Crush On You »,« Soon », « Fascinating Lady », les thèmes deGeorge Gershwin ont ainsi intégré le corpus desstandards de jazz désormais immortels.

La musique de George Gershwin exige de sesinterprètes le goût du risque et de la métamorphose.Depuis la danseuse et chanteuse Joséphine Baker,présentée comme « l’étoile noire des Folies-Bergère », dans « That Certain Feeling » enregistréà Paris en 1926 ; le chanteur Maurice Chevalierdans « ’S Wonderful » en 1928 ; le danseur etchanteur Fred Astaire, ami de Gershwin, dans « MyOne and Only » enregistré à Londres en 1928 ; ouencore le pianiste et chef d’orchestre Fletcher Hen-derson dans « Somebody Loves Me » en 1930, lesinterprétations, les prolongements, les variationssont légion. Prenons les dix dernières années, parexemple. Quels sont les nouveaux interprètes du« fonds » Gershwin? Le saxophoniste ténor ElleryEskelin dans le « Prelude II » en 2002, le pianisteBrad Mehldau en solo, en concert à Tokyo, dans« Someone To Watch Over Me » et « How LongHas This Been Going On » en 2004, le chanteurCaetano Veloso dans « Summertime » en 2004, lepianiste Stéphan Oliva en duo avec le contrebassisteClaude Tchamitchian dans « I Loves You Porgy »en 2006, le trompettiste Enrico Rava en trio avecle pianiste Stefano Bollani et le batteur Paul Motiandans « The Man I Love », le violoniste classique

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Introduction 11

Il était une fois en Amérique 25

New York, New York 68

Rhapsody in Blue 91

Le Concerto en fa 123

Un Américain à Paris 165

Porgy and Bess 192

Hollywood 221

A N N E X E S

Repères chronologiques 235

Références bibliographiques 238

Références discographiques 240

Notes 241

Remerciements 253

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George GershwinFranck Médioni

Cette édition électronique du livreGeorge Gershwin de Franck Médioni

a été réalisée le 25 février 2014 par les Éditions Gallimard.Elle repose sur l’édition papier du même ouvrage,

(ISBN : 978-2-07-045166-1 - Numéro d’édition : 249613).Code Sodis : N54730 - ISBN : 978-2-07-248469-8.

Numéro d’édition : 249615.