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Collection les mémentos finance dirigée par Jack FORGET Gestion budgétaire Prévoir et contrôler les activités de l’entreprise Jack FORGET © Éditions d’Organisation, 2005 ISBN : 2-7081-3251-2

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Collection les mémentos financedirigée par Jack FORGET

Gestion budgétairePrévoir et contrôler les activités de l’entreprise

Jack FORGET

© Éditions d’Organisation, 2005

ISBN : 2-7081-3251-2

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Chapitre I

Se référer à des notions de base utiles

Le contrôle budgétaire n’est pas une science. C’est d’abord unepratique qui évolue au gré des mutations économiques, technolo-giques et culturelles. Si ses fondements restent relativement sta-bles au cours du temps, les techniques mises en œuvre doivents’adapter aux nouvelles technologies de l’information. L’ensembledes indicateurs de gestion est dorénavant élaboré par le systèmed’information et d’aide à la décision de l’entreprise. Toutefois, ilest nécessaire de connaître les principaux concepts utilisés par lecontrôle de gestion pour comprendre ses finalités et interpréterses résultats.

Les concepts sont répartis entre :• ceux qui sont spécifiques au contrôle de gestion,• ceux qui sont dérivés de la comptabilité, • et ceux qui sont issus de la stratégie.

De quoi s’agit-il donc ?

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Gestion budgétaire

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1. Le contrôle de gestion : quelles notions ?

B comme BUDGET

• Budget à base zéro Cette méthode d’élaboration des budgets vise à éviter que les bud-gets successifs ne soient que la reconduction des budgets des annéesprécédentes. Elle s’applique à la plupart des unités périphériques oulogistiques et vise à redéfinir les coûts de structure (ceux représentéspar les services généraux). À partir d’une analyse coûts-services ren-dus, il est décidé si les budgets alloués doivent être augmentés,réduits ou supprimés. En fin de compte, chaque unité doit justifierson maintien au sein de l’organisation, son développement, sonexternalisation ou sa suppression. C’est certes une méthode lourde,mais particulièrement bien adaptée aux processus de fusions et derestructurations, car il permet une ré-allocation des ressources versde nouveaux marchés ou de nouvelles activités.

• Budget basé sur l’activité (ou comptabilité par activité)Méthode budgétaire selon laquelle l’allocation des ressources ne sefait plus seulement en fonction d’indicateurs de volume, mais enfonction des caractéristiques des produits ou des services. Sa finalitéest d’expliciter le processus de création de valeur au sein des centresde responsabilité de l’entreprise. Cette méthode vise à comprendreles activités et les relations qui les unissent à la stratégie globale del’entreprise en ayant recours à une analyse en termes de processus.Elle peut être conçue pour analyser directement la satisfaction desdemandes des clients, à savoir :

■ les ressources à mobiliser pour satisfaire les demandes normalesdes clients ;

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■ les ressources spécifiques à mobiliser pour satisfaire les demandesdiscrétionnaires des clients ;

■ les possibilités de répondre à des demandes atypiques si lesclients paient un supplément de prix.

Les ressources ne sont plus affectées aux activités (ou aux centres deresponsabilité) sur la base de clés de répartition plus ou moins arbi-traires, mais sont estimées sur la base du niveau d’activité réel descentres d’activité. Les budgets ne sont plus des instruments demesure des coûts, mais des outils permettant de déterminer lescauses et les effets des variations inattendues des paramètres.L’A.B.C. (« activity based costing ») est une méthode de calcul descoûts prenant appui sur la notion d’activité, et non sur la notion deproduit ou de service. L’A.B.M. (« activity based management ») estla méthode de management prenant appui sur les outils développéspar l’A.B.C.

• Budget flexible Prévision budgétaire du coût total d’un centre d’analyse qui distin-gue les charges variables, dont le montant est fonction de l’activitédu centre (sans être nécessairement proportionnel), et les chargesfixes, dont le montant à court terme est indépendant du niveaud’activité. Les budgets flexibles peuvent être établis en fonction dedifférentes hypothèses de niveaux d’activité.

C comme CENTRE et CONTRÔLE

• Centre de responsabilité Unité élémentaire (ou entité de gestion) résultant du découpage dela structure de l’entreprise. La décomposition de l’organisation encentres de décisions élémentaires est une condition nécessaire à la

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Gestion budgétaire

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mise en place d’un système de gestion budgétaire. La mise en placed’un système de gestion repose simultanément sur la délégation dela prise de décision, sur la mesure décentralisée des performances etsur un contrôle centralisé des résultats : l’autocontrôle au niveau descentres de responsabilité se combine avec le pilotage exercé par lahiérarchie.

Les centres de responsabilité se répartissent entre :

■ les centres de coûts (qui peuvent être des unités de productionou des unités de soutien administratif et logistique) ;

■ les centres de revenus (services commerciaux) ;

■ les centres de profit (dans lesquels les résultats obtenus sont cal-culés par la différence entre le chiffre d’affaires et les chargesdirectement rattachées à ces centres).

Les dépenses non directement rattachables à des centres de profitdoivent être ventilées en fonction de principes décidés parl’entreprise. Le suivi des marges dégagées par chacun des centresde profit constitue un des objectifs centraux du reporting finan-cier appliqué à l’entreprise.

• Contrôle budgétaireC’est une modalité financière du contrôle de gestion. Tout budgetest composé d’un ensemble de postes budgétaires. L’analyse desécarts budgétaires consiste à analyser les différences constatées entreles données prévisionnelles et les données réelles.

Trois paramètres sont pris en considération :

- les quantités,

- les prix,

- les rendements.

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Les écarts trop importants doivent déclencher un processus de cor-rection. L’analyse des écarts a longtemps constitué la méthode privi-légiée du contrôle budgétaire. La régulation du système budgétaire àcourt terme réside dans ces mesures correctives qui, pour leur part,peuvent déclencher des effets d’apprentissage à moyen terme.

Les nouvelles méthodes de contrôle de gestion visent à anticiper lesévolutions (planification flexible, méthodes des scénarios), à êtreplus réactives (réponses plus rapides aux modifications à courtterme de l’environnement) ou à remettre en cause radicalement lesdonnées existantes (méthode A.B.C., méthode O.V.A.R.).

Critiques

Le contrôle budgétaire est souvent critiqué en raison de safocalisation excessive sur les structures existantes et non surles relations de l’entreprise avec son environnement. Il cher-che à détecter les inefficacités plutôt que les sources d’amé-lioration possibles. Il est parfois perçu comme un exerciceformel relativement inefficace. Les résultats sont trop sou-vent évalués sur une base comptable et non dans le but demettre en œuvre des plans d’action visant à améliorer lesperformances de l’entreprise.

• Contrôle de gestionEnsemble de dispositions prises pour fournir aux dirigeants et auxdivers responsables des données chiffrées périodiques caractérisantla marche de l’entreprise. Leur comparaison avec des données pas-sées ou prévues peut, le cas échéant, inciter les dirigeants à déclen-cher rapidement les mesures correctives appropriées (définition duPlan comptable général).

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Situé entre le contrôle stratégique et le contrôle opérationnel, lecontrôle de gestion vise à améliorer les performances de l’entreprisegrâce à des indicateurs de résultat et à promouvoir le changementorganisationnel. Le contrôle de gestion englobe non seulement lecontrôle financier (comptabilité analytique), mais encore l’ensembledes facteurs qualitatifs et quantitatifs (tableaux de bord) permettantd’améliorer les performances de l’entreprise.

Le contrôle de gestion repose sur une séquence d’actions s’enchaî-nant logiquement :

■ fixation des objectifs ;

■ planification stratégique et financière à trois ou cinq ans ;

■ élaboration du budget annuel ;

■ contrôle de l’exécution du budget ;

■ analyse des écarts entre les données budgétées et les donnéesconstatées ;

■ élaboration et mise en œuvre des mesures correctives.

La réalisation des objectifs doit être obtenue en maximisant l’effica-cité des ressources employées. C’est donc un système de pilotagepermettant à la fois d’atteindre des objectifs (système finalisé), demesurer les performances effectives (système incitatif ) et de faireconverger les actions vers les buts fixés (système coercitif ). Les ques-tions de la cohérence du système de contrôle de gestion et de ladéfinition des critères de performances d’une organisation sont tri-butaires de sa culture, des finalités qu’elle poursuit, de son histoire,donc de l’ensemble des référents structurant son identité.

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• Contrôle de gestion appliqué aux servicesLe contrôle de gestion appliqué aux activités de service ne peut pasêtre une simple transposition des méthodes de contrôle de gestionappliquées au secteur industriel.

OriginalitéD’une certaine mesure, la société postindustrielle se caracté-rise par une industrialisation des services, autrement dit parune rationalisation sur le mode industriel des activités de ser-vice. Les prestations de service sont toutefois d’une naturedifférente de la production des biens matériels. Elles ne peu-vent être évaluées qu’à partir d’une pluralité de critères. Cesactivités sont réalisées de manière discontinue et de manièrediscrète au sens mathématique du terme, souvent par desentreprises dont les activités sont réparties sur plusieurs siteset qui requièrent un contrôle décentralisé. Les méthodesd’évaluation des performances doivent donc faire l’objetd’une adaptation spécifique, plutôt de nature qualitative, etdoivent s’orienter vers des enquêtes évaluant les attentes dela clientèle et des enquêtes mesurant sa satisfaction.

Compte tenu de la diversité des activités de service, il n’existe pasde méthode de contrôle de gestion standard appliquée à ce typed’activités.

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D comme DYSFONCTIONNEMENT

• DysfonctionnementLe contrôle de gestion est un des processus qui se prête le mieux àl’émergence de dysfonctionnements. Toutes ses étapes et toutes sesprocédures sont de nature à générer des effets pervers (effets contrai-res à ceux attendus par les initiateurs de l’action).

Le découpage en centres de responsabilités peut être flou. Les règlesd’imputation des coûts indirects peuvent conduire à des résultatstrompeurs, spécieux ou aberrants. La procédure budgétaire peut setransmuer en routine bureaucratique ayant perdu de vue les objec-tifs qu’elle doit théoriquement poursuivre. Les évaluations des per-formances individuelles et collectives peuvent être confondues oubien transformées en rites purement formels. La notion de prévisionpeut être assimilée à celle d’objectif. Le suivi des écarts peut êtreinutilement détaillé, au point de masquer les évolutions essentielles.

Systèmes de pouvoir

Il faut distinguer les dysfonctionnements organisationnels desleurres idéologiques. L’entreprise n’est pas gouvernée selonune logique démocratique et la croyance des acteurs en unprocessus participatif de prise des décisions et de fixation desobjectifs n’engage que leur crédulité. Même les délégationsde responsabilité doivent être examinées à l’aune des rap-ports de pouvoir existant au sein de la hiérarchie. Touteorganisation est d’abord un système de pouvoir régi par laconfrontation et la coopération de volontés individuelles etcollectives. Ce n’est pas parce qu’un système de contrôle degestion se décline concrètement en une série d’indicateurs

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quantifiés que pour autant ceux-ci sont de nature à rendrecompte de manière exhaustive de la réalité des performan-ces de l’organisation.

Le système de contrôle de gestion traditionnel était relativementpertinent pour les organisations de masse dans les sociétés indus-trielles. Mais son universalité est remise en cause en permanence parles nouvelles configurations organisationnelles émergeant dans lessociétés postindustrielles et dans des pays dont les mentalités collec-tives sont encore fortement imprégnées par les cultures traditionnel-les (primat du collectif sur l’individuel, primat des valeurssymboliques sur les valeurs matérielles, primat des rationalitésidéalistes sur les rationalités technicistes, primat de la tradition et dela permanence sur la dynamique perpétuelle du changement quicaractérise les économies en croissance).

G comme GESTION

• Gestion budgétaireMode de gestion consistant à traduire en programmes d’actionschiffrées (budgets) les décisions prises par la direction avec la parti-cipation des responsables (définition du Plan comptable général).La gestion budgétaire suppose la définition d’objectifs ex ante, unestructure englobant l’ensemble des activités de l’entreprise, la parti-cipation et l’engagement des responsables des centres de responsabi-lité et la mise en place d’un contrôle budgétaire.

Les différents budgets par fonction comprennent :– le budget des ventes ;– le budget de production ;– le budget des approvisionnements ;

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– le budget des autres charges ;– le budget des investissements.

Le budget consolidé par fonctions ou par centres de responsabilitéspermet d’élaborer les états financiers prévisionnels (bilan, comptede résultat, tableau de financement) et le budget de trésorerie.

• Gestion prévisionnelleElaborer des budgets est indispensable pour modéliser des plansd’actions novateurs, pour anticiper, compte tenu des délais de miseen œuvre, des actions et pour opérer des arbitrages entre projets dedéveloppement.

Un budget permet de valider les options choisies et de mesurer lesperformances réelles de l’organisation, ainsi que de fixer des objec-tifs servant de systèmes d’incitation aux acteurs de l’entreprise.Comparer les réalisations aux prévisions permet de prendre desmesures correctives (boucles de régulation ou de rétroaction) et deremettre en cause les hypothèses fondamentales. Les budgets sont latraduction financière de plans d’actions cohérents avec les objectifsde l’organisation.

L’exercice budgétaire permet de révéler les raisonnements qui ontconduit au choix des plans d’action et d’opérer la synthèse des bud-gets des différents centres de responsabilité. Un budget n’est pas, enthéorie, la reconduction des comptes de résultat passés. En réalité, lacohérence entre les documents financiers de court terme et les pro-jections financières à long terme est toujours problématique.

L’élaboration des documents budgétaires s’effectue selon des procé-dures qui doivent permettre à des entités plus ou moins indépen-dantes de se coordonner et d’harmoniser leurs politiques. La finalitéde la procédure budgétaire est l’intégration des différentes entités en

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une seule organisation supposée poursuivre des objectifs unifiés etclairement décidés. La principale difficulté réside dans l’harmonisa-tion des plans d’actions des centres de responsabilité et leur aligne-ment sur les objectifs généraux poursuivis par l’organisation.L’élaboration in fine d’un budget consolidé suppose de procéder auxarbitrages et aux choix correspondant à la stratégie que l’organisa-tion entend effectivement mettre en œuvre. La cohérence entre letout (l’entreprise) et les parties (les centres de responsabilité) esttoujours une quête hautement problématique.

M comme MÉTHODE

• « Kaïzen »Méthode d’inspiration japonaise d’amélioration continue des per-formances d’une entreprise et de réduction des coûts. Elle passesouvent par la fixation de cibles successives à atteindre, reflétant unprocessus d’amélioration permanent des performances.

• « Kanban »Méthode d’inspiration japonaise de production selon le principe« du juste à temps ». Les « kanbans » désignent les fiches disposéessur des porte-étiquettes ou stockées dans des classeurs, qui accom-pagnent chaque lot de pièces et font office d’ordre de production oude transport : le kanban de transfert permet de transporter les piècesdu centre fournisseur vers le lieu de production et le kanban de pro-duction déclenche l’opération de fabrication.

• Méthode O.V.A.R. (Objectifs, Variables, Actions, Responsabilités)

Méthode permettant de piloter les performances d’une organisationen reliant étroitement la stratégie aux plans d’action opérationnels

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offrant un cadre commun de références entre niveaux hiérarchiqueset fonctions différentes. L’action de chaque responsable est détermi-née par des objectifs qui sont réalisables grâce à des variablesd’actions traduites en plans d’action opérationnels. La méthodeO.V.A.R. constitue un cadre pour l’élaboration des tableaux debord et la définition des indicateurs utilisés pour la mesure des per-formances de l’entreprise.

P comme PRIX

• Prix de cession interneValeurs auxquelles des biens et services font l’objet d’un échangeentre deux entités appartenant à une même organisation (entredeux centres de responsabilité d’une même entreprise, ou entredeux entreprises d’un même groupe économique et commercial).

Le système des prix de cession interne désigne l’ensemble des règlesfixées pour valoriser les transactions ne faisant pas l’objet d’unéchange marchand. Il permet de transformer les centres de coûts encentres de profit en valorisant conventionnellement leur produc-tion.

Diversité

Plusieurs méthodes permettent d’attribuer une valeur à laproduction des biens et à la prestation de services nonexternalisées :– l’élaboration de coûts standards ;– la référence à des prix de marché ;– le marchandage entre les centres concernés;– la facturation au coût réel mesuré ex post.

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Le choix de la méthode détermine le résultat obtenu. Lescoûts standards sont partiellement arbitraires : les prix demarché n’existent pas toujours et l’évaluation au coût réelneutralise la mesure de la performance.La question des facturations internes au sein d’un grouperenvoie à deux problématiques différentes : l’optimisation dela localisation fiscale des bénéfices (maximisation des bénéfi-ces dans les pays dans lesquels les taux d’imposition sont lesplus bas) et un dilemme stratégique (stratégies d’impartition,de sous-traitance et d’externalisation des activités considé-rées comme non essentielles, c’est-à-dire comme ne rele-vant pas du cœur de métier de l’entreprise).

S comme SYSTÈME

• Système de reportingAction de rendre compte à intervalles réguliers des principales don-nées comptables et financières, le plus souvent à court terme, à unniveau hiérarchique plus élevé. Ce système n’est pas nécessairementadapté aux besoins de pilotage des organisations centralisées etdécentralisées, et encore moins à la définition de leur stratégie.

• Système d’information et d’aide à la décisionLe développement des techniques informatiques transforme le con-trôle de gestion en fonction auxiliaire du système d’information etd’aide à la décision. Les données interprétées par le contrôle de ges-tion sont tributaires des systèmes informatiques qui les produisent.

Cette relation de dépendance ne fait que traduire la place spécifiquedu contrôleur de gestion dans l’organigramme de l’entreprise. Toutcompte fait, l’exercice de sa mission suppose qu’il ait accès auxinformations dont les services contrôlés disposent.

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Il est vrai que les systèmes d’informations tendent à constituer lastructure des organisations postindustrielles. Les E.R.P.,« Entreprise Resource Planing », sont des logiciels de gestion inté-grés prenant en charge de façon cohérente l’administration des prin-cipaux flux de données de l’entreprise. Ces systèmes opérationnelsintégrés nécessitent un paramétrage minutieux et finissent pars’identifier avec l’architecture organisationnelle.

Par ailleurs, les systèmes de gestion des connaissances permettent deconstituer une véritable mémoire de l’entreprise. L’opportunité, laqualité et la pertinence d’une décision dépendent des informationsdont le décideur dispose.

Le travail de contrôle de gestion consiste à collecter, créer, traiter etanalyser les informations nécessaires à la gestion opérationnelle del’entreprise et à la mise en œuvre de sa stratégie. En revanche, letraitement des informations de nature prospective permettantd’apporter des modifications radicales aux systèmes socio-économi-ques ne relève pas de sa mission. L’innovation en matière technolo-gique, économique, organisationnelle, sociale ou institutionnellen’est pas du ressort du contrôle de gestion.

T comme TABLEAU DE BORD

• Tableau de bord équilibré (« balanced scoreboard »)Les outils traditionnels du reporting financier sont complétés parune nouvelle catégorie de tableaux de bord (« balancedscoreboards »). Ils recensent les informations recueillies le plus rapi-dement possible et correspondant le mieux aux préoccupations desresponsables opérationnels.

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Évolutions actuelles

Leur élaboration a été rendue possible par les progrès del’informatique de gestion qui produit et élabore des donnéesquasiment en temps réel. Les indicateurs retenus sont quan-titatifs et qualitatifs et ne se résument pas aux donnéescomptables traditionnelles. Leur interprétation doit, le plussouvent possible, être dénuée d’ambiguïtés et leur calculexempt, si possible, de biais. Les indicateurs doivent être fia-bles dans le temps et construits à partir de données faciles àobtenir. Dans l’idéal, les indicateurs doivent être pertinents,contrôlables, objectifs et simples. Les indicateurs effective-ment disponibles ne recouvrent pas toujours ceux quiseraient souhaitables d’obtenir, voire n’appréhendent quepartiellement les réalités dont ils sont supposés rendrecompte.

La nouvelle génération de tableaux de bord, les « balancedscoreboards », a été développée par Kaplan et Norton en1992. Elle comprend quatre orientations :

1. les résultats financiers ;

2. les indicateurs de satisfaction des clients ;

3. les possibilités d’amélioration des processus internes ;

4. les perspectives d’apprentissage et d’accroissement descompétences individuelles et collectives.

Ils sont construits à partir de la définition des missions et desperformances de l’entreprise, de l’identification des variablesou des leviers d’action et de l’élaboration d’indicateurs reflé-tant les objectifs et les variables d’action.

Les différentes catégories sont liées entre elles par unechaîne de causalité, la catégorie financière étant considéréecomme l’objectif final. Les indicateurs peuvent, par ailleurs,

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recouvrir d’autres domaines que ceux strictement concernéspar l’activité de l’entreprise, comme les données sociales ouenvironnementales.L’attractivité de ces « tableaux de bord équilibrés » résidedans le fait qu’ils combinent les approches financières tradi-tionnelles et les approches plus opérationnelles. Toutefois,les tableaux de bord présentent de manière synthétique etréactive les données essentielles au pilotage de l’entrepriseou d’un centre de responsabilité. Ils structurent la masse desdonnées disponibles et sélectionnent les informations effecti-vement pertinentes.

2. La comptabilité de gestion : quelles notions ?

A comme AFFECTATION

• AffectationInscription sans calcul intermédiaire d’une charge à un compte decoût ou, sans répartition préalable, à des centres d’analyse.

C comme CENTRE, CHARGES et COÛTS

• Centre d’analyseCentre où sont analysés des éléments de charges indirectes préala-blement à leur imputation aux coûts des produits concernés.

• Charges directes (ou frais directs)Charges qu’il est possible d’affecter sans calcul intermédiaire au coûtd’un produit déterminé.

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• Charges incorporablesCharges dont la direction estime qu’elles doivent être prises encompte pour le calcul des coûts.

• Charges indirectesCharges nécessitant un calcul intermédiaire pour être imputées aucoût d’un produit déterminé.

• Charges opérationnellesCharges liées au fonctionnement courant de l’entreprise et doncgénéralement variables avec son niveau d’activité.

• Charges de structureCharges liées à l’existence de l’entreprise et correspondant à unecapacité de production déterminée (et donc fixes à court terme).

• CoûtSomme des charges relatives à un élément défini au sein de l’organi-sation comptable. Un coût se définit par son objet (produit, ser-vice), son périmètre (ensemble des charges retenues pour le calculer)et son moment de calcul (coût préétabli et coût constaté). Comptetenu des paramètres qui entrent dans sa définition, un coût est plusune opinion qu’une mesure objective.

• Coût complet (ou coût de revient)Coût constitué par la totalité des charges qui peuvent lui être rap-portées par toute démarche analytique choisie.

• Coût directCoût constitué par les charges qui lui sont directement rattachées(charges opérationnelles ou variables) et par les charges qui peuventlui être rattachées sans ambiguïté.

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• Coût marginalCoût constitué par la différence entre l’ensemble des chargesnécessaires pour la production d’une quantité donnée et l’ensembledes charges nécessaires pour la production de cette même quantitémajorée d’une unité.

• Coût préétabliCoût évalué ex ante pour établir des documents prévisionnels. Ilssont utilisés pour le calcul des écarts.

• Coût variableCoût constitué seulement par les charges qui varient en fonction duniveau de l’activité de l’entreprise (sans pour autant qu’il y aitnécessairement une exacte proportionnalité).

E comme ÉCART

• ÉcartDifférence entre une norme de référence et une grandeur calculée àpartir de données réellement constatées.

I comme IMPUTATION

• ImputationInscription des coûts des centres d’analyse aux coûts des produitsproportionnellement aux unités d’œuvre des centres correspondantà ces produits. L’imputation est dite rationnelle lorsque la part descharges fixes est calculée par rapport à un niveau d’activité préala-blement défini comme normal.

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M comme MARGE

• MargeDifférence entre un prix de vente et un coût (marge sur coûtd’achat, marge sur coût variable, marge sur coût de production,marge sur coût direct ou marge sur coût complet, dite marge contri-butive).

P comme POINT MORT, PRIX et PRODUCTIVITÉ

• Point mort (ou seuil de rentabilité)Niveau de production qui dégage une marge sur coûts variableségale aux charges fixes. Ce niveau de production est celui à partirduquel l’activité de l’entreprise devient bénéficiaire.

• PrixLe terme « prix » se réfère aux transactions d’une entreprise avec desentités juridiques qui lui sont extérieures. Les transactions entre ser-vices d’une même entreprise sont facturées à un prix de cessioninterne. Lorsque des transactions sont conclues entre des sociétésappartenant à un même groupe, la question se pose de savoir si cestransactions sont valorisées sur la base de prix de marché ou sur labase de standards fixés au sein du groupe.

• ProductivitéRapport entre une production et un facteur de production. Il est depréférence exprimé en unité monétaire. Le terme de rendementexprime également le rapport entre une production et un facteur deproduction. Il est de préférence exprimé en unité physique.

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R comme RÉPARTITION et RÉSULTAT

• RépartitionClassement des charges visant à leur inscription dans les centresd’analyse : ces charges ne peuvent pas être affectées autrement fautede possibilité de rattachement direct à une unité d’œuvre. Unerépartition s’effectue à l’aide d’une clé de répartition fondée sur unraisonnement technique, statistique ou économique.

• RésultatDifférence entre un prix de vente et le coût de revient complet pourun bien ou un service.

S comme STANDARD

• StandardNorme de coût prévisionnel calculée analytiquement ou statistique-ment constituant un objectif à atteindre ou une valeur de référenceutilisée pour établir les comparaisons avec les données effectivementconstatées.

U comme UNITÉ D’ŒUVRE

• Unité d’œuvreUnité de mesure dans un centre d’analyse (heure machine, heure detravail, unité de fourniture travaillée, unité monétaire comme uncoût ou un chiffre d’affaires).

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3. La stratégie : quelles notions ?

C comme CHAÎNE DE VALEUR

• Chaîne de valeurReprésentation de l’entreprise sous forme d’une série de fonctionsajoutant successivement de la valeur aux biens et aux services qu’elleproduit. Cette valeur ajoutée doit être normalement estimée sur labase de prix de marché.

Évolutions actuelles

L’analyse en termes de chaîne de valeur a conduit au déve-loppement de la sous-traitance et de l’externalisation desfonctions auxiliaires ou logistiques de l’entreprise (stratégied’impartition). Pour chaque fonction, l’entreprise doit sedemander s’il lui est préférable de remplir cette fonction eninterne ou bien d’acheter le produit ou la prestation deservice à un fournisseur extérieur.

E comme ÉTALONNAGE

• Étalonnage comparatif (« benchmarking ») ou parangonnagePositionnement d’une entreprise ou d’un centre d’analyse straté-gique obtenu en comparant ses performances mesurées par des indi-cateurs à celles d’entités similaires pour lesquelles les mêmesindicateurs ont été calculés. L’étalonnage comparatif est une analysedes meilleures pratiques, puis, une fois celles-ci identifiées, elles doi-vent faire normalement l’objet d’une transplantation au sein del’organisation qui cherche à améliorer ses performances.

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■ L’étalonnage comparatif interne sert à comparer les performan-ces des entités appartenant à la même organisation. Dans ce cas,la direction peut facilement avoir accès aux informations requi-ses.

■ L’étalonnage fonctionnel sert à comparer les performances deservices fonctionnels de différentes entreprises. Le recours à descabinets de consultants ayant une connaissance approfondie despratiques de ces entreprises est souvent une nécessité pour acqué-rir les informations convoitées.

■ L’étalonnage concurrentiel consiste à comparer les performancesde l’entreprise à celles de ses concurrents directs. Dans ce cas, ilest assimilable à une étude de positionnement stratégique.

G comme GESTION

• Gestion par projetsStructure organisationnelle transversale mise en place temporaire-ment afin de résoudre un problème en combinant des ressourcesissues de structures fonctionnelles et opérationnelles différentes.

Évolutions actuellesCette nouvelle configuration organisationnelle permet decoordonner de manière plus rapide et plus efficace des res-sources provenant des divisions et des fonctions distinctes ausein de l’entreprise. Ce type de structure n’est réellementefficient que s’il poursuit un objectif clairement identifié et s’ilest soumis à des contraintes clairement explicitées (horizontemporel de réalisation du projet, niveaux des coûts et de laqualité à atteindre, niveau de confidentialité de la mission,recours possible ou non à des partenaires extérieurs).

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Le pilotage et le contrôle des projets supposent la mise en œuvre deméthodes différentes de celles applicables aux processus récurrentsou routiniers. Ces structures adhocratiques ne doivent normale-ment se maintenir que pendant la durée de leur mission.

• Gestion de la qualité totale (« total quality management »)Système de gestion organisé afin d’obtenir un niveau optimal dequalité. Les standards de qualité ont été spécifiés dans des normesISO. L’homologation des produits et des services – voire des systè-mes de production – est devenue quasiment une obligation pour lesentreprises pour qu’elles soient autorisées à soumissionner à la plu-part des appels d’offres publics et privés.

P comme PLANIFICATION STRATÉGIQUE

• Planification et gestion budgétaireLa stratégie est concrétisée par la rédaction d’un plan stratégiqueayant un horizon de trois à cinq années. La planification stratégiqueconsiste en la projection dans l’avenir de l’entreprise, tant en ce quiconcerne son positionnement concurrentiel que les caractéristiquesintrinsèques de son métier.

Critiques

Les critiques relatives à la planification portent sur sa rigidité(elle nuirait à la réactivité), sur son formalisme (elle servirait àlégitimer les décisions déjà prises et non à anticiper les évolu-tions de l’environnement) et sur le cloisonnement entre lesdifférentes fonctions qu’elle renforcerait.

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Le budget est l’expression économique des plans d’action pourl’année à venir afin d’allouer les moyens nécessaires pour atteindreles objectifs fixés. Chaque centre de décisions se voit assigné desobjectifs cohérents avec les objectifs globaux de l’entreprise, des-quels découle théoriquement son budget. Les budgets sont cons-truits à la fois selon une logique hiérarchique, une logiquefonctionnelle et une approche par projets (le croisement des logi-ques horizontales et verticales pouvant conduire à des budgetsmatriciels). Les budgets sont normalement révisables pour tenircompte des évolutions environnementales non anticipées et surve-nues au cours de l’exercice.

Le schéma idéal d’articulation entre les budgets et le plan corres-pond à une approche rationnelle et hiérarchique de la gestiond’entreprise.

■ La planification stratégique procède à une quantification globaleet indicative des objectifs ciblés.

■ La planification opérationnelle comprend des plans d’action etdes objectifs d’activité quantifiés de manière globale.

■ Le budget est la traduction annualisée des activités prévues par laplanification opérationnelle. Les documents de synthèse budgé-taire sont ceux dont le degré de détail et de précision est le plusélevé.

CritiquesCette approche assimile implicitement l’entreprise à un« homo economicus » omniscient, rationnel et cherchant àmaximiser ses intérêts à court et à long terme. Elle passesous silence les autres dimensions qui caractérisent toutensemble humain organisé.

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■ Les incertitudes majeures sont relatives à l’avenir. Les évolutionsenvironnementales sont difficiles à anticiper et les événementsaléatoires sont imprévisibles par essence. Toute stratégie d’entre-prise est une dialectique entre le volontarisme économique et laprise en considération des contraintes qui agissent en perma-nence comme un rappel au principe de réalité.

■ La structure des organisations réside principalement dans lesprocédures administratives et dans les systèmes d’informationqui en constituent l’ossature. Ceux-ci ont leur logique propre defonctionnement qui peut parfois entrer en contradiction avec lalogique stratégique. L’idée selon laquelle il existe une harmonienaturelle et une cohérence qui va de soi entre les processus bud-gétaires et les autres processus en action au sein de l’entreprise(en particulier le processus stratégique) est un postulat idéaliste.Chaque strate hiérarchique est porteuse d’objectifs qui ne se con-fondent pas nécessairement avec les objectifs poursuivis parl’organisation (pour autant qu’elle soit en mesure de les formulerexplicitement).

■ Toute organisation est un ensemble humain organisé danslaquelle les ressources rares (positions de pouvoir, ressources, gra-tifications matérielles et symboliques) font l’objet d’une concur-rence âpre pour leur appropriation. Elle est égalementcaractérisée par une culture, ensemble des valeurs et des normesimplicites qui structure son identité. Il serait erroné de qualifierla culture organisationnelle, de « part maudite », de part irréduc-tible de l’irrationnel propre à tout comportement individuel oucollectif. Il convient en revanche de comprendre les rationalitésmultiples qui surdéterminent les comportements individuels etcollectifs.

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R comme RÉINGÉNIERIE

• Processus de réingénierie (« reengineering », « downsizing », « streamlining »)

Restructuration en profondeur des processus fondamentaux del’entreprise afin d’obtenir des augmentations significatives à courtterme de ses performances. Ce terme a désigné le processus de res-tructuration radicale auquel les entreprises américaines ont été con-frontées au début de la décennie 90. La réorganisation de leursmodes de fonctionnement est la conséquence directe de la mise enréseau généralisée des différents postes de travail et a favorisé unaccroissement des gains de productivité générés par les techniquesde l’information et de la concurrence.

D’une certaine manière, le reegineering consiste à transposer auniveau des fonctions administratives les méthodes d’organisationindustrielle rendues possibles par les applications de l’informatiqueindustrielle aux processus de production (réduction massive desdélais de production et de stockage, optimisation de la logistique,amélioration de la qualité et diversification de la production).

Le contrôle de gestion, pour sa part, cherche une amélioration desperformances dans le cadre des structures et des processus existants.Ses propositions d’amélioration visent à accroître les performancesde l’entreprise de manière incrémentale, c’est-à-dire de manièreprogressive, en n’excluant pas de procéder à des tests et de renoncerà des mesures si elles devaient s’avérer inopérantes ou contre-productives.

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S comme « SLACK »

• « Slack » organisationnel (« jeu » caractérisant un système mécanique ou « mou » dans une corde)

Ressources non nécessaires à la réalisation des objectifs de l’entre-prise qui sont demandées par les gestionnaires de centres de respon-sabilités ou par les opérationnels pour disposer dans leurs budgetsde ressources excédentaires permettant d’amortir les chocs imprévusou de faire face aux événements fortuits.

Le terme est emprunté à la mécanique : un système mécanique quin’a pas de « jeu », est complètement asservi et est souvent paralysé.Il a besoin d’une marge de liberté pour pouvoir remplir les fonc-tions pour lesquelles il a été conçu, et cela de manière optimale etdurable.

S comme STRUCTURE en réseau

• N-forme (« network-form »)Structure en réseau s’opposant à la structure multidivisionnelle (M-forme). L’entreprise mono-activité est structurée selon le principe despécialisation fonctionnelle. Dès qu’une entreprise se diversifie, elleadopte une structure divisionnelle (la spécialisation s’opérant alorsle plus souvent par lignes de produits). La structure matricielle est lasynthèse des structures divisionnelles et fonctionnelles.

La forme en réseau caractérise les entreprises se structurant à l’instarde leur système informatique et dont les unités élémentaires sontreliées par les flux d’informations et de biens matériels qu’elleséchangent.