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Herman Snyers – Franck Verbeckt Adaptation de Géraldine Leurquin Gestion d’entreprise Réussir son brevet de gestion

Gestion d'entreprise

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manuel indispensable pour devenir un futur gestionnaire d'entreprise

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Comment

puis-je

convertir

mon rêve en

chiffres ?

Gestion d’entreprise s’adresse aux élèves du 3e degré des études secondaires qui veulent obtenir le certifi cat relatif aux connaissances de gestion de base, indispensable pour devenir un futur gestionnaire d’entreprise.

Ce manuel, qui intéressera aussi toute personne désireuse de s’établir à son compte, allie explications, études de cas et exercices dans une interaction optimale au service d’une parfaite compréhension. Il expose toutes les étapes qui précèdent le démarrage d’une entreprise. En outre, à la fi n de chaque chapitre, une offre étendue d’exercices variés et d’applications pratiques intégrées est proposée. Gestion d’entreprise permet également d’aborder des sujets divers de la vie économique et commerciale actuelle.

Avec ce manuel, le futur gestionnaire d’entreprise aura toutes les clés nécessaires à la maîtrise des compétences demandées pour la réussite du certifi cat en connaissances de gestion de base et ainsi accéder au statut d’indépendant.

Herman Snyers – Franck VerbecktAdaptation de Géraldine Leurquin

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Réussir son brevet de gestionGESENTISBN 978-2-8041-6051-7

www.deboeck.com

• Un manuel complet, actif, ciblé et ouvert• Une actualisation des dernières données législatives et fi nancières• Une présentation en couleurs claire et attractive• Le compagnon indispensable pour le futur gestionnaire d’entreprise

Comment

défi nir mon plan

d’entreprise ?

d’entreprise ?

d’entreprise ?

Comment faire une étude de marché ?

Comment puis-je devenir polyvalent au niveau fi nancier ?

GESENT-cov.indd 1 31/05/11 15:50

Page 2: Gestion d'entreprise

3

Table des matières

Avant-propos 7

Établir un plan d’entreprise en tant qu’entrepreneurOn recherche : jeunes entreprenants

1 J’envisage de créer ma propre entreprise ! De quoi faut-il tenir compte ? 15

Faire le choix de créer une entreprise indépendante ou pas

1.1 Compétences et attitudes de l’entrepreneuriat 16

1.2 Risques, opportunités, avantages et inconvénients de l’entrepreneuriat 21

1.3 Informations et soutien pour les entrepreneurs débutants 27

1.4 Liquidation judiciaire 32

2 J’ai décidé de démarrer ! Que dois-je préparer ? 37

Vérifier les formes juridiques et les conditions de création

2.1 Obligations légales pour la création d’une entreprise 38

2.2 Statut social de l’entrepreneur 54

2.3 Différentes formes juridiques d’une entreprise 63

2.4 Régimes matrimoniaux 67

2.5 Bail commercial 71

2.6 Assurances obligatoires et complémentaires 74

2.7 Obligations légales en matière d’environnement

et autres autorisations 79

2.8 La loi sur les pratiques commerciales, l’information

et la protection du consommateur 90

2.8.1 Les pratiques commerciales courantes 90

2.8.2 La nouvelle loi sur les pratiques commerciales 94

2.8.3 Heures d’ouverture 99

Page 3: Gestion d'entreprise

4

2.9 Soutien pour les entrepreneurs débutants 103

2.9.1 Soutien lors de la création d’entreprise 103

2.9.2 Soutien lors du recrutement du personnel 108

2.10 Allocation de crédit 112

2.10.1 Allocation de crédit par des entrepreneurs 115

2.10.2 Allocation de crédit par des établissements financiers 120

2.10.3 Dangers lors d’une allocation de crédit 132

3 Quel produit vais-je vendre ? 137

Faire une étude de marché

3.1 Étude d’assortiment comprenant le stock 138

3.1.1 Choix du produit 138

3.1.2 Gestion des stocks 155

3.2 Étude de la concurrence 163

3.3 Étude de fournisseurs 167

3.4 Lieu de vente 175

3.5 Canaux de distribution 179

3.6 Publicité et promotion 185

4 Comment puis-je convertir mon rêve en chiffres ? 191

Rédiger un plan financier

4.1 Coûts et calcul du prix de revient 192

4.2 Prix de vente et calcul du chiffre d’affaires 196

4.3 Seuil de rentabilité et flux de trésorerie 199

4.4 Actifs immobilisés et plan financier 201

Page 4: Gestion d'entreprise

5

Veiller au volet administratif de l’entreprise

5 Comment puis-je devenir polyvalent

au niveau administratif ? 213

Connaître les aspects comptables et fiscaux d’une entreprise

5.1 TVA 214

5.2 Facture et note de crédit 228

5.3 La comptabilité comme un instrument de gestion 244

5.4 Rubriques d’un bilan simple et compte de résultats 245

5.5 Dispositions légales d’une réglementation comptable 271

5.6 Documents de paiement 275

5.6.1 Paiement direct 280

5.6.2 Paiement indirect 283

5.6.3 Documents financiers 286

5.7 Mécanisme de la TVA 313

5.8 Statut fiscal de l’indépendant et de l’employé :

impôt sur les sociétés et impôt sur les personnes 326

5.8.1 Impôts 326

5.8.2 Impôts sur les revenus 332

5.8.3 Déductibilité des coûts 339

Veiller au volet commercial de l’entreprise

6 Suis-je prédestiné à la vente ? 343

Achats et ventes

6.1 L’entretien de vente 344

6.2 Contrat de vente 351

6.3 Gestion des clients et des fournisseurs 356

Page 5: Gestion d'entreprise

« Mon Plan d’entreprise »Des questions à se poser à chaque étape

1 Profil de l’entrepreneur 51

2 Proposer une idée de produit 139

3 Plan juridique et organisationnel 141

4 Plan marketing 146

Analyse de la clientèle

Étude de la concurrence

5 Plan commercial 177

6 Plan financier 203

7 Plan de faisabilité 199

6

Page 6: Gestion d'entreprise

7

Chaque personne qui souhaite s’installer en tant qu’indépendant dans notre pays

doit disposer de connaissances de base en gestion d’entreprise. Ces connaissances de base sont considérées comme une capacité entrepreneuriale qui doit être prou-vée lors de l’inscription à un des dix guichets d’entreprises agréés. Cette preuve doit être fournie sous forme d’un acte (une attestation de Gestion d’entreprise). Le manuel « GESTION D’ENTREPRISE 2010 » vous aidera à obtenir cette attestation dans l’enseignement secondaire ou dans l’enseignement d’adultes.

Complet Le manuel « GESTION D’ENTREPRISE » montre toutes les facettes de l’exercice d’une profession libérale qui sont présentes dans le programme du SPF Économie, PME, Classes moyennes et Énergie (AR du 7 juin 2007 modifiant l’AR du 21 octo bre 1998 et la circulaire SO/2008/01 du 25 janvier 2008), qui se réfère clairement à la loi-pro-gramme fédérale du 10 février 1998 pour la promotion de l’entreprise indépen-dante.

Le plus souvent, nous avons essayé de distinguer l’essentiel des détails. Guidés par les objectifs du programme d’étude, nous avons voulu être complets sans en faire trop.

Actif Le manuel « GESTION D’ENTREPRISE » allie explications et exercices afin de créer une interaction optimale et une parfait compréhension. L’accent est mis sur les exercices, qui sont construits de façon pédagogique et encouragent l’activité.

Le développement de chaque sujet est clairement marqué. En outre, à la fin de chaque chapitre, une offre étendue d’exercices variés et d’applications pratiques intégrées est proposée. Tous les sujets (créativité, prise d’initiative, autonomie, discipline…) du programme d’étude seront passés en revue au fil des exercices.

Ciblé Le manuel « GESTION D’ENTREPRISE » expose toutes les étapes qui précèdent le démarrage d’une entreprise. Pour laisser à une jeune entreprise une chance de prospérer, une solide préparation s’avère indispensable. Un des facteurs qui aug-mente les chances de réussite réside en l’élaboration d’un bon plan d’entreprise. Pour ce faire, il vous sera évidemment nécessaire d’acquérir certaines compé-tences.

Afin de vous y aider, le manuel est parsemé de plans vierges que vous pourrez systématiquement compléter. Vous apprendrez alors, petit à petit, à constituer un plan d’entreprise complet – qui pourra même par la suite vous servir de base sur le terrain. À la page 8, une table des matières spécifique vous permettra de suivre aisément les étapes de la constitution du plan d’entreprise.

Avant-propos

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8

Actualisé Le manuel « GESTION D’ENTREPRISE » prend en compte les récentes modifications dans la loi, notamment : la nouvelle forme d’entreprise « SPRL-S » ; les subventions adaptées du gouvernement fédéral ; la modification du prêt gagnant-gagnant ; l’accord à l’amiable dans la législation sur la liquidation judiciaire ; les nouvelles rubriques sur la déclaration de TVA trimestrielle ; la loi entièrement renouvelée sur les pratiques commerciales ; la facture électronique ; tout ce qui concerne la domi-ciliation européenne et les directives européennes, les tableaux sociaux et fiscaux adaptés…

Dans le nouveau programme d’étude, on a mis l’accent sur les compétences clés. Les élèves doivent maîtriser certains sujets, comme la recherche, la structuration et l’application des connaissances de gestion d’entreprise.

Un des objectifs principaux est de travailler à la résolution de problèmes, situés dans le cadre de la vie professionnelle à venir. Dans le manuel, plusieurs possibili-tés sont proposées pour apprendre ces compétences clés et pour les tester dans la vie réelle.

Ouvert De plus, « GESTION D’ENTREPRISE » offre l’opportunité d’aborder des sujets divers de la vie économique et commerciale actuelle, en plus des sujets du programme d’étude. Ils ne doivent pas être considérés comme une charge supplémentaire, mais comme une possibilité d’élargir le regard sur le monde fascinant du com-merce.

Start Your Business a été fondée par Electrabel, ING, Belgacom et Systemat et veut se profiler comme étant le portail Internet destiné aux entrepreneurs débu-tants en les guidant pas à pas dans le lancement de leur business. Le site aborde en détail tous les sujets auxquels les starters peuvent être confrontés. Des spécia-listes, des experts et des starters qui ont réussi livrent les meilleurs tuyaux, infor-mations et outils pour s’assurer un départ tonitruant. Le forum du site permet de partager ses expériences et poser des questions à d’autres starters.http://www.startyourbusiness.be

Les critiques constructives et les suggestions sont évidemment toujours les bien-venues.

Les auteurs

Page 8: Gestion d'entreprise

1 J’envisage de créer ma propre entreprise ! De quoi faut-il tenir compte ?

Faire le choix de créer une entreprise indépendante ou pas

15

Page 9: Gestion d'entreprise

D’après vous, de quelles compétences les entrepreneurs ont-ils besoin ? Notez trois exemples.

Quels savoir-faire spécifiques sont nécessaires dans votre métier ?

Il faut donc avoir beaucoup d’aptitudes pour être entrepreneur. Vous trouverez ci- dessous un aperçu des compétences les plus importantes.

Connaissances professionnelles et expérienceLes connaissances professionnelles et l’expérience constituent la base de votre succès. De futurs clients vont peut-être vous demander ce que vous avez déjà fait. Celui qui a commencé depuis quelque temps peut montrer ses qualités grâce à ses commandes. Les débutants ont plus de difficultés. Ils peuvent avoir de l’expérience grâce à un poste de salarié, un stage ou du bénévolat. Une bonne formation (professionnelle), des diplômes pertinents et de bonnes références sont importants. Il est parfois nécessaire de disposer d’un diplôme spécifique. Cela dépend de la profession ou des exigences de création. La Chambre de Commerce pourrait vous informer.

16

1.1 Compétences et attitudes

de l’entrepreneuriat

La création et le développement d’une entreprise doivent être effectués de façon très réfléchie. Car le chemin qui mène au succès est semé d’obstacles. Le fait d’avoir une bonne idée n’est pas suffisant. Afin de pouvoir réussir en tant qu’entrepreneur, il faut, en plus d’un peu de chance, disposer des compétences nécessaires.

Page 10: Gestion d'entreprise

17

Travailler avec pertinenceIl faut se fixer un objectif et savoir comment l’atteindre. Sans projet adéquat, vous n’êtes pas acteur des choses qui vous arrivent.•     Fixez des objectifs. Il est possible de faire un planning concret si vous savez où vous

voulez être dans trois ou six mois.•     Faites un plan pour réaliser vos objectifs. Basez-vous sur vos connaissances du mar-

ché. Sachez ce dont le marché a besoin. Êtes-vous conscient des actions de vos concurrents ?

•     Formulez votre plus-value en quelques phrases : les choses qui vous différencient de vos concurrents. Ne vous laissez pas aveugler par votre « ressentiment », mais faites des études (préliminaires).

•     Agissez. Montrez ce que vous offrez. Cherchez de la publicité, informez des clients (potentiels), pensez à des actions attractives.

Notions commercialesLes notions commerciales que vous devez avoir en tant qu’entrepreneur ne sont géné-ralement pas acquises à l’école. Vous les avez en vous.•     Voyez-vous les opportunités sur le marché ?•     Osez-vous prendre des risques ?•     Êtes-vous capable de construire des réseaux ?•     Savez-vous créer des opportunités ?•     Savez-vous vendre un frigo à un esquimau ?

En plus de voir et de saisir (ou découvrir) les opportunités, il est également nécessaire d’être réaliste. Il ne faut pas prendre des décisions imprudentes, mais se baser sur l’in-tuition, les faits et les chiffres.

Étudiez vos futures possibilités sur le marché avec une analyse SWOT. SWOT signifie : « Strengths », « Weaknesses », « Opportunities », « Threats ». C’est-à-dire vos points forts et vos points faibles, les opportunités et les menaces. L’analyse SWOT peut être divisée en une analyse interne (Forces et Faiblesses) et une analyse externe (Opportunités et Menaces). Les Forces et les Faiblesses sont vos points forts et vos points faibles et ceux de votre entreprise ; les Opportunités et les Menaces sont les opportunités et les menaces auxquelles votre entreprise est confrontée sur le marché. En principe, vous pouvez maîtriser vos points faibles, vous pouvez essayer de les amé-liorer. Au contraire, les menaces sont externes et vous ne pouvez pas les contrôler. La Chambre de Commerce et les organisations professionnelles organisent régulière-ment des séminaires et des ateliers pour apprendre à maîtriser ces facteurs.

Connaissances financières de baseIl n’est pas nécessaire d’être un comptable brillant, mais en tant qu’entrepreneur, vous avez besoin de quelques connaissances en finances. Il n’est pas suffisant d’avoir « tout en tête » ou de garder tout correctement dans une grande boîte. Votre administration doit répondre aux exigences du fisc.Il est préférable de sous-traiter la rédaction d’un bilan et la déclaration d’impôts, mais la gestion quotidienne de vos recettes et de vos dépenses peut être faite par vous-même. Cela vous coûtera moins cher et vous pourrez ainsi suivre vos affaires de près.

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Compétences en communicationEn tant qu’entrepreneur, c’est un grand avantage d’avoir le contact facile et d’être à l’écoute. Vous pouvez aller loin si vous êtes communicatif. De plus, il ne faut pas seule-ment savoir quand il faut parler, mais aussi quand il ne faut rien dire. Il est important que vous disiez ce que vous avez à dire, mais également que vous écoutiez ! Il s’agit de comprendre le client et réagir de façon flexible. Besoin d’une formation ? Il est possible d’améliorer vos capacités en communication à l’aide d’un cours de techniques de dis-cours.

Sens de l’organisationPouvez-vous faire plusieurs choses en même temps sans être stressé ? Répondre au téléphone tandis que vous êtes en discussion avec un client difficile ? Mettre votre administration à jour lors des périodes chargées ? Ne pas perdre de vue l’ensemble sans oublier les détails ?Il est commode qu’un entrepreneur suive un fil rouge et sache distinguer l’essentiel des détails. Vous avez un avantage si vous pouvez facilement jongler entre plusieurs tâches. Celui qui a sa propre entreprise doit être polyvalent.

Voler de ses propres ailesVous ne pouvez pas vous cacher derrière votre patron ou le nom de l’entreprise. C’est vous l’entreprise. Cela signifie qu’il faut travailler de manière indépendante, prendre des décisions et avoir de la discipline. Cela vous convient-il ?Beaucoup d’entrepreneurs passent des heures et parfois des jours seuls derrière leur bureau sans discuter ou prendre un café avec un collègue. Vous sentez-vous concerné ?Voler de ses propres ailes est évidemment relatif : il ne faut pas faire tout complète-ment seul. Être indépendant veut également dire qu’il faut savoir demander de l’aide aux autres et que vous réussirez à trouver les compétences désirées dans ce cas-là.

Prendre des responsabilitésUn entrepreneur responsable fait ce qu’il promet. S’il fait une erreur, les clients perdront confiance en lui. Tenez-vous parole ? Les clients peuvent-ils vous confier toutes leurs données d’entreprise ? Leur commande est-elle entre de bonnes mains chez vous ? Même quand vous êtes moins bien dans votre peau ?Un entrepreneur n’a pas la certitude de recevoir un salaire fixe. Il n’a pas de congés payés ou un treizième mois. Il n’a pas la certitude d’avoir une bonne retraite ou une allocation de chômage s’il ne peut plus faire son travail à cause d’une maladie. Pour toutes ces choses, vous êtes responsable. Pouvez-vous et voulez-vous accepter cela ?

Sens du risqueEntreprendre signifie que vous vendez vos capacités et vos compétences selon la demande du marché à un certain prix, à vos risques et avec votre propre argent. Des études et enquêtes diverses ont démontré que 33 % des entrepreneurs débutants arrêtent au bout de trois ans en moyenne et 50 % au bout de cinq ans. Le risque est inhérent à l’entrepreneuriat. Cependant, si un entrepreneur a du succès, par hasard ou non, il continue à avoir du succès. Entreprendre avec succès fait l’effet d’une drogue.

Réflexion innovatriceLes entrepreneurs savent saisir les opportunités, ils trouvent ce qui n’existe pas encore ! L’innovation signifie : renouveler, ajouter quelque chose de nouveau. Entreprendre de façon novatrice veut donc dire : innovation de produits, de services et de processus d’entreprise. Pour un entrepreneur, l’innovation est essentielle pour (continuer à) pou-

18

Page 12: Gestion d'entreprise

19

voir faire face à la concurrence. Aujourd’hui, l’innovation est plus que jamais impor-tante. Chaque chef d’entreprise doit être et rester créateur. Les entreprises qui n’innovent pas assez rapidement ne survivront pas. Le message est donc : l’action. Néanmoins, il faut se rendre compte que toutes ces innovations mises sur le mar-ché ne réussiront pas immédiatement.

Toutes les études concordent à démontrer que la Belgique, et la Wallonie en particulier, se maintiennent en queue de peloton en matière de création d’entreprises, et que globa-lement, la création nette d’entreprises n’a pas évolué de manière significative.Les points forts et les points faibles de son contexte pour entreprendre peuvent être synthétisés de la manière suivante :

L’environnement de la Belgique et de la Wallonie : ses points forts

•   Le niveau élevé de l’enseignement, particulièrement uni-versitaire, et le bon équilibre entre théorie et pratique.

•   Un environnement commercial et professionnel favorable.

L’environnement de la Belgique et de la Wallonie : ses points faibles

•   Des contraintes et charges sociales très lourdes.•   La rigidité de son enseignement fait obstacle à l’appari-

tion et au développement de nouvelles initiatives, parti-culièrement dans l’enseignement obligatoire, et freine l’esprit d’entreprise.

•   Le faible impact des mesures gouvernementales.•   Les normes sociales et culturelles de la Belgique n’inci-

tent pas à entamer une « carrière » d’entrepreneur.•   La méconnaissance réciproque du monde de l’entreprise

et du monde de l’enseignement.

Certains indicateurs, plus qualitatifs, relatifs aux freins à l’entrepreneuriat peuvent être instructifs. Ainsi, par exem-ple, les enquêtes (GEm, Eurobaromètres de la cE, Delta Lloyd), nous renseignent sur les freins suivants :•   la peur de l’échec : en Belgique le phénomène est en

baisse en 2007 (24 %) par rapport à 2002 (34 %). Sur ce plan, les Wallons apparaissaient plus craintifs que leurs compatriotes ;

•   si le manque de soutien financier reste le principal frein à la création, il est en diminution par rapport aux enquêtes précédentes (68 % en 2007 contre 74 % en 2004 et 81 % en 2000) ;

•   les difficultés à obtenir des informations pour créer son entreprise : 43 % des Belges (46 % pour l’uE 25) ;

•   les complexités administratives : à la création du moins, elles sont en recul en Belgique (68 % en 2007 contre 71 % en 2004 et 77 % en 2000), avec 3 procédures à accomplir en 2007 contre 7 en 2003. Toutefois les entrepreneurs dénoncent régulièrement la lourdeur administrative crois-sante du fonctionnement des entreprises après la création. À ce frein vient se greffer le poids de la réglementation régionale, fédérale et européenne ;

•   le statut social des indépendants reste précaire : « 29 % de personnes interrogées franchiraient le pas et créeraient leur propre entreprise si les pouvoirs publics prévoyaient une meilleure couverture sociale ».

Source : http://www.freefondation.be

Article

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Exercices

1 Quelles raisons sont à la base de la diminution de l’entrepreneuriat en Wallonie ?

2 Regardez la classification GEM (www.gemconsortium.org) et tirez quelques conclusions concernant la place de notre pays sur la liste européenne.

3 Sur le site www.freefondation.be, faites une recherche afin de préciser l’objectif principal de la fondation FREE en Belgique francophone ?

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2 J’ai décidé de démarrer ! Que dois-je préparer ?

Vérifier les formes juridiques et les conditions de création

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2.2 Statut social de l’entrepreneur

La sécurité sociale belge est connue dans le monde entier. Elle remplit trois fonc-tions importantes :

•      En cas de perte de salaire (chômage, retraite, incapacité de travail), elle prend soin de fournir un revenu de remplacement.

•      Pour certaines « charges sociales », comme les coûts de l’éducation des enfants ou les frais médicaux, elle offre un revenu complémentaire.

•      Si vous ne disposez pas de revenu pour des raisons involontaires, le C.P.A.S. (Centre public d’aide sociale qui dépend des Villes et Communes) donne une allocation d’aide sociale, par exemple un revenu d’intégration (un revenu d’in-tégration sociale).

Après avoir terminé sa formation de maçonnerie, Grégory a choisi de travailler chez un entrepreneur de bâtiments.

Après sa formation de boulanger-pâtissier, Élise a choisi d’ouvrir un petit magasin de pralines.

Grégory devient sala-rié dans l’entreprise de construction Sibomat et Élise franchit le pas d’ouvrir une entreprise commerciale « Confise-rie Élise ».

Les deux entrent dans un système social dif-férent.

Grégory obtient le statut d’employé, tandis qu’Élise a le statut d’indépendant.

Page 16: Gestion d'entreprise

55

Statistiques du nombre de travailleurs dans la Région wallonne (15-64 ans) en 2004, selon leur statut professionnel.

Total (x 1000) Hommes (x 1000) Femmes (x 1000) Total % Hommes % Femmes %

Total 2 610 1 454 1 156 100 100 100

Ouvrier 739 532 206 28,3 36,6 17,8

Employé 911 419 492 34,9 28,8 42,6

Fonctionnaire 569 251 318 21,8 17,2 27,6

Indépendant 348 246 101 * 13,3 17,0 8,8

Auxiliaire 43 6 38 1,7 0,4 3,2

Source : SPF Économie – Département de Statistique

Région wallonne – année 2004 Sexe Totalde 15

à 24 ansde 25

à 49 ans50 ans et plus

Population ayant un emploi

Hommes 700 194 51 407 491 798 156 989

Femmes 516 805 39 381 378 301 99 124

Total 1 217 000 90 788 870 099 256 112

Total des salariés

Hommes 586 641 48 899 418 064 119 679

Femmes 455 922 37 693 340 364 77 865

Total 1 042 563 86 592 758 427 197 544

Ouvrier secteur privé

Hommes 227 439 30 284 165 031 32 124

Femmes 73 165 9 000 53 723 10 442

Total 300 604 39 284 218 755 42 566

Employé secteur privé

Hommes 186 093 11 409 137 170 37 514

Femmes 201 581 19 529 152 673 29 380

Total 387 675 30 938 289 843 66 894

Secteur public

Hommes 173 109 7 206 115 863 50 040

Femmes 181 175 9 165 133 967 38 044

Total 354 284 16 370 249 830 88 084

Hommes 113 553 2 508 73 734 37 310

Femmes 60 883 1 688 37 937 21 259

Total 174 436 4 196 111 671 58 569

Indépendant

Hommes 69 496 1 849 43 767 23 880

Femmes 35 107 1 287 22 895 10 926

Total 104 603 3 136 66 662 34 806

Employeur

Hommes 41 726 173 29 066 12 487

Femmes 10 951 349 7 259 3 343

Total 52 677 522 36 325 15 830

Aidant familial

Hommes 2 331 486 901 944

Femmes 14 825 52 7 783 6 989

Total 17 156 538 8 685 7 933

(*) Calculez le pourcentage d’indépendants dans la Région wallonne : %.

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Le législateur fait une distinction importante entre l’indépendant, le salarié (ouvrier-employé) et le fonctionnaire.

Indépendant

Métier principalEn tant qu’indépendant, vous avez le droit d’exercer une profession en Belgique sans être lié à un contrat de travail ou à un statut de fonctionnaire. Il s’agit des per-sonnes suivantes :•      les exploitants d’une entreprise individuelle,•      les personnes exerçant une profession libérale (médecins, avocats, architectes…),•      les chefs d’entreprise d’une SPRL, les dirigeants d’une SA (tous ceux qui ont un

mandat dans une société),•      les associés actifs.

Activité complémentaireSoit vous êtes indépendant en complément de votre travail principal de salarié, soit vous touchez une allocation, ou vous êtes à la retraite ET vous exercez une activité complémentaire indépendante. Il faut faire au moins un temps partiel dans l’autre activité.

Auxiliaire h/fVous pouvez aussi aider ou remplacer un indépendant de temps en temps. Vous êtes l’auxiliaire d’un indépendant et vous avez aussi le statut d’indépendant (ex. : un fils qui aide son père dans la boulangerie).

Salarié

En tant que salarié, vous êtes lié à un contrat de travail (ouvrier, employé, employée de maison, représentant commercial, ouvrier à domicile…).

À la recherche d’un job d’étudiant […]

À suivre : de futurs changements dans la législation ?

Un projet de modification de la législation du travail étudiant a été déposé par la Ministre de l’Emploi, Joëlle Milquet, ce 24 mars 2010. Son entrée en application éventuelle n’est pas prévue avant le 1er janvier 2011. Pour le moment, si l’employeur veut payer des cotisations Onss réduites, le travail des étudiants est toujours limité à 46 jours (23 jours durant la période des vacances d’été et 23 jours durant le reste de l’année). Le projet de la Ministre prévoit d’augmenter le nombre de jours de travail prestés de 46 à 50 jours et il n’y aura plus de restriction par période. Cela signifie que les étudiants pourront donc travailler 50 jours par an avec réduction de cotisations, à n’importe quel moment de l’année, pendant l’année scolaire ou durant les vacances scolaires. Autre assouplissement : le contrat passé avec un employeur ne sera plus limité à 6 mois par an.Une gestion centralisée du cas de chaque étudiant devrait être organisée afin que chaque employeur sache de combien de jours de cotisations réduites dispose encore l’étudiant qu’il souhaite engager.Par ailleurs, la ministre souhaite que 8,86 % du salaire du jobiste rentre dans les caisses de l’État.Patrons et syndicats doivent encore s’entendre sur la répartition précise de ce pourcentage entre le jeune et son employeur.Les changements ne semblent pas très importants mais la réglementation sera plus souple et incitera probablement certains employeurs à engager des étudiants interchangeables plutôt que des travailleurs. Cela accentuera la dérégulation du marché de l’emploi, avec l’augmentation du travail ponctuel. Ce projet a été transmis aux partenaires sociaux.

Source : www.jeminforme.be, avril 2010

Web

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57

Le statut social d’un indépendant se distingue du statut social d’un salarié.

Indépendant Cotisations sociales En tant qu’indépendant, il faut payer des cotisations sociales. L’obligation de cette contribution démarre le premier jour du trimestre dans lequel

vous commencez votre activité indépendante. Ce montant est basé sur le pourcen-tage des recettes d’entreprise nettes, cela veut dire :

Revenus brus de l’entreprise– Charges de l’entreprise– Pertes éventuelles de l’entreprise des années précédentes

Revenus nets de l’entreprise

Le calcul se fait sur base des revenus de l’entreprise d’il y a 3 ans, revalorisés, suivant certaines tranches dégressives.

Pour 2011 (référence 2008 indice 1,053794)

12 129,76 € 670,18 €/trimestre (participation minimum)

12 129,76 € à 52 378,55 € 22 %

52 378,55 € à 77 189,40 € 14,16 %

Plus de 77 189,40 EUR pas de cotisation à payer

� Le montant maximum est donc 3 903,85 € par trimestre.

� Ceci n’inclut pas les frais administratifs de la Caisse Sociale.

Si vous démarrez votre entreprise en tant qu’indépendant débutant, il faut payer des forfaits prévisionnels pendant les trois premières années (qui sont calculés sur la base de revenu minimum fictif ).

Combien faut-il payer par trimestre ?L’exemple suivant est basé sur un revenu net fictif de l’entreprise de 12 129,76 €.

Première année 640,61 €

Deuxième année 656,24 €

Troisième année 671,86 €

Source : www.xerius.be

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Indemnités socialesLes cotisations payées par l’indépendant lui donnent droit à certaines indemnités.

Elles contiennent :•      cotisations familiales : allocations familiales prime de naissance prime d’adoption•      pension de retraite : en cas de carrière complète (= dans l’avenir, 45 ans pour l’homme et la femme)•      santé publique : à partir du 1er janvier 2008, l’assurance maladie obligatoire est intégrée dans le statut social. Un indépendant qui devient inapte au travail à cause d’une maladie ou d’un accident, touche des indemnités journalières à partir du deuxième mois. Les montants varient en fonction de la situation familiale.•      indemnités le statut d’indépendant ne donne pas droit à des

de chômage : allocations de chômage. Il y a quand même une exception : si vous souhaitez arrêter une activité indépendante et réclamer des indemnités de chômage, cela est possible dans notre pays jusqu’à 15 ans après le début de l’activité. Ceci est valable pour les gens qui touchaient des indemnités de chômage avant le début de l’activité indépendante et, dans certains cas, pour des ex-salariés. Pour plus d’informations : www.onem.be.•      indemnités en cas En cas d’une liquidation judiciaire (non frauduleuse), de faillite : l’indépendant touche des indemnités pendant 12 mois (depuis le 1er juillet 2007) et l’indépendant reste en règle avec la sécurité sociale. Vous touchez ces indemnités (un montant de pension minimum) seulement si vous n’avez pas un autre statut équivalent (ex. : vous avez trouvé un autre travail).

Schéma : le statut social de l’indépendant

Branche de la Sécurité Sociale :

Maladie et Invalidité Pensions de retraites Allocations familiales

Cotisations à payer : personnes assujetties à la loi sur les assurances et l’état :

indépendants gouvernement

– à (des établissements publics) :

Caisse d’assurance de votre choix à laquelle l’indépendant est obligé de souscrire

en moins de 90 jours après la création d’entreprise.

INAMI INASTI

Institut national d’assurance maladie-invalidité

Institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépendants

Caisse d’assurance maladie ou Caisse auxiliaire

ONPOffice national des pensions

Par prélèvements directement parla caisse d’assurance maladie

maladies retraités familles

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Salarié Cotisations socialesUn salarié donne une partie de son salaire au Service Public Fédéral de la Sécurité Sociale et est ainsi en règle avec la législation. Le patron est obligé de payer une cotisation (cotisation patronale) afin de financer la caisse du Service Public Fédéral de la Sécurité Sociale.

Ces cotisations sont payées en partie par l’employé et en partie par l’employeur. Dans les deux cas, la cotisation est calculée sur la base du revenu brut.

Indemnités sociales•     Cotisations familiales : allocations familiales (allocation de base et supplément d’âge), prime de naissance, prime d’adoption.•     Pension de retraite : en cas de carrière complète (dans l’avenir, 45 ans pour l’homme et la femme)•     Santé publique : Aussi bien les grands risques que les moindres risques sont entièrement ou partiellement remboursés par la caisse d’assurance maladie.•     Accident du travail : les premiers 30 jours : l’employeur paie 100 % ; à partir du 31e jour : 90 % du revenu mensuel moyen (limité) est payé par la compagnie d’assurance.•     Maladie Si l’employé a une maladie légalement connue (selon professionnelle : l’AR), il touche des indemnités comparables aux indemnités pour les accidents du travail.•     Indemnités On distingue les indemnités pour les concubins, de chômage : les célibataires ou les chefs de famille.•     Pécule de vacances : Une indemnité qui dépend du nombre de jours travaillés pendant l’année de référence et du montant du revenu (régime spécial pour ceux qui sortent de l’école !).

Si vous souhaitez recevoir les chiffres corrects concernant les indemnités mention-nées ci-dessus, vous pouvez vous adresser au secrétariat social ou à un établisse-ment financier. Ils publient régulièrement des informations complémentaires à ce sujet.

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Schéma : la Sécurité sociale pour les salariés

Branches de la Sécurité sociale :

Chômage Maladie etInvalidité

Pensions deretraites

Vacancesannuelles

Allocationsfamiliales

Maladiesprofes-sionnelles

Accidentsdu travail

Cotisations à payer :– personnes assujetties à la loi sur les assurances et l’état :

employés employeurs gouvernement

– à (des établissements publics) :

service public fédéral de la sécurité sociale

SPFSS encaisse et distribue parmi des établissements publics :

ONE INAMI ONP ONVA INAFTS FMP FAT

Officenationalde l’emploi

Institutnationald’assurancemaladie-invalidité

Officenationaldes pensions

Office nationaldes vacancesannuelles

Officenationald’allocationsfamiliales pour travail-leurs salariés

Fonds desmaladiesprofession-nelles

Fonds desaccidentsdu travail

SPDSS distribue via des établissements particuliers ou des caisses auxiliaires :

Syndicats ouCaisseauxiliaire

Caissed’assurancemaladie ouCaisseauxiliaire

Caisse devacances

Caissed’allocationsfamiliales

Compagniesd’assurances

Les établissements particuliers ou les caisses auxiliaires remboursent les personnes susceptibles d’être indemnisées :

chômeurs malades retraités salariés en

congés

familles victimes victimes

À combien s’élève la cotisation patronale pour un employé ?

Pourquoi y a-t-il une différence de 6 % entre la cotisation patronale d’un ouvrier et celle d’un employé ?

À combien s’élève la cotisation sociale d’un employé en ce moment ?

Pour quelles branches de la sécurité sociale l’employé ne paie-t-il pas ?

60

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61

L’accord interprofessionnel 2011-2012Les interlocuteurs sociaux sont parvenus à conclure un projet d’accord inter-professionnel mardi, en fin de soirée. Le texte prévoit une marge très modeste pour les augmentations salariales et l’amorce d’un rapprochement des sta-tuts ouvrier et employé.En résumé, le projet comprend 4 volets:

Formation des salairesLes éventuelles augmentations salariales ne seraient effectives qu’en 2012 et ne dépasseraient pas 0,30 % des coûts salariaux. Il est en outre demandé au Conseil central de l’économie (CCE) de réaliser une étude du système d’in-dexation dans le courant de 2011. L’objectif de cette étude est notamment d’examiner comment réduire la volatilité du système d’indexation, en particu-lier dans le domaine des prix de l’énergie.

Statut ouvriers-employésLicenciementLe projet prévoit une harmonisation progressive des règles de licenciement des ouvriers et des employés pendant une période s’étalant de 2012 à 2016 (uniquement pour les nouveaux contrats de travail). Un régime définitif sera élaboré d’ici fin 2012.

Vacances annuellesUn mode de calcul uniforme du pécule de vacances sera mis au point. L’orga-nisation du régime de vacances (par l’employeur ou par les caisses de vacances) sera prévue ultérieurement.

Salaire garanti et jour de carenceL’objectif est de déterminer un régime simplifié pour tous les travailleurs. Un régime définitif sera organisé d’ici fin 2012. En principe en 2014, il est prévu une suppression du jour de carence et le salaire payé pour le premier jour de maladie sera par ailleurs exonéré des cotisations de sécurité sociale patro-nales.

Chômage temporaireEn 2016, il entrera en vigueur un système unique pour les ouvriers et employés se fondant sur le régime ouvrier actuel, comportant l’accès au système de chômage temporaire pour cause d’intempéries, d’accident technique et de manque de travail résultant de causes économiques. Jusqu’en 2016, le régime du chômage de crise pour les employés reste de mise. Quelques adaptations progressives y seront néanmoins apportées.

[…]

Source : www.attentia.be, 24-01-2011

Qu’est-ce qu’une maladie professionnelle ?

Il n’est pas évident de définir une maladie professionnelle. Il s’agit d’une maladie dont il faut chercher la cause dans la pro-fession. Il existe une liste de plus de 150 ma-ladies professionnelles et pour un certain nombre de ces maladies ont été détermi-nés quelques critères. Si on répond à ces critères, on est en principe pris en consi-dération pour une indemnisation. C’est le système appelé « système liste ».Examen professionnel : Détermination de l’expositionUne maladie professionnelle sera recon-nue si l’exercice d’une certaine profession entraîne :1. une exposition inhérente à son exercice 2. une influence nocive 3. une exposition nettement plus élevée que l’exposition subie par la population en général

Qu’est-ce qu’un accident de travail ?

Il s’agit de tout accident qui survient sur le lieu du travail ou sur le chemin du tra-vail (aller ou retour). On entend par accident du travail tout événement soudain qui cause une lésion et qui survient pendant et  par le fait de l’exécution de votre contrat de travail.On entend par accident sur le chemin du travail tout événement soudain qui cause une lésion et qui survient sur le trajet nor-mal du travail, c’est-à-dire sur le trajet qui sépare votre lieu de résidence de votre lieu de travail.C’est à l’assureur de décider s’il s’agit bien d’un accident du travail ou d’un ac-cident sur le chemin du travail et non à votre employeur !

Source : www.socialsecurity.be

Web

Page 23: Gestion d'entreprise

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Tableau récapitulatif

risques salarié indépendant solution

Retraite Pension de retraite : selon le nombre d’années tra-vaillées et le revenu.

Idem, mais plus bas Pension Libre Complémentaire pour Indépendants

Perte de revenu pour cause de :– maladie– accident– invalidité

Allocation d’invalidité. Première période : revenu garanti, ensuite 60 % du revenu et en cas d’inva-lidité (65 % au bout d’un an).

Le premier mois : 0 €. Ensuite, en cas d’invalidité complète, un forfait (modeste) par jour.

Assurance Revenu Garanti

Frais médicauxPetits risques

Remboursement partiel des frais médicaux (méde-cin, pharmacie, dentiste).

Idem

Frais médicauxGrands risques

Remboursement partiel Remboursement partiel Assurance d’hospitalisation

Chômage Indemnités de chômage Si on devient indépendant au départ d’un travail sala-rié ou du chômage, le droit aux allocations existe durant 15 ans. On ne peut faire appel à cette mesure qu’une seule fois. Il existe une assurance modeste en cas de liquidation judi-ciaire.

Décès avant l’âge de la retraite

Pension de survie Idem, mais plus bas Pension Libre Complémentaire pour Indépendants

Accident du travail Indemnités en cas d’accident du travail

Pas d’indemnités d’assu-rance, on touche des indemnités d’invalidité.

Assurance Revenu Garanti

Maladie professionnelle Indemnités en cas d’accident du travail

Pas d’indemnités d’assu-rance, on touche des indemnités d’invalidité.

Assurance Revenu Garanti

Enfants Allocations familiales et prime de naissance

Idem

Source : Brochure SPF « Comment s’installer à son compte »

Page 24: Gestion d'entreprise

3 Quel produit vais-je vendre ?

Faire une étude de marché

137

Page 25: Gestion d'entreprise

167

3.3 Étude de fournisseurs

Pour choisir un fournisseur, il faudra établir un tableau comparatif contenant les principaux critères de sélection. Il est facile de se baser sur les devis que vous avez demandés à vos fournisseurs potentiels suite à votre demande de prix.

Demande de prix Grâce à une demande de prix, l’acheteur peut se renseigner sur le prix (ex. un cata-logue, une liste des prix) et les conditions de vente (ex. connaître la qualité grâce à un échantillon, des réductions, les délais de livraison, etc.) de certaines marchan-dises ou services.

Restaurant L’ARBRE AU SABOT

Place du Vieux Marché, 24 KBC 734-8765432-36 4800 VERVIERS IBAN BE46 7348 7654 3236

BIC KREDBEBB

Tél. et fax 087/81 33 46

Dexia 062-0249500-72

RPM Verviers

Poissonnerie JASPERS SPRL Scheldestraat 21 2000 ANVERS

votre message votre référence notre référence Verviers, 2011-05-14

Cher Monsieur,

Ces derniers mois, on peut clairement observer un changement dans la culture

alimentaire de nos clients. La demande de poissons augmente tellement que nous

sommes obligés d’adapter notre assortiment d’urgence. Pourriez-vous nous four-

nir le plus vite possible une liste de prix contenant les différentes sortes de poisson

que votre entreprise pourrait nous fournir quotidiennement ?

Merci pour votre réponse rapide.

A. Bultot

Page 26: Gestion d'entreprise

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Décrivez l’importance de la demande de prix. Formulez ensuite, en tant qu’acheteur, les éléments qui doivent impérativement figurer dans une demande de prix.

Importance pour l’acheteur :

Importance pour le vendeur :

Éléments :

Chaque vendeur veut vendre, c’est évident. Il est dès lors très important de porter son attention sur la réponse à une demande de prix. Ainsi, le vendeur présentera ses marchandises et/ou services par une lettre de vente ou un devis.

Devis À l’aide d’un devis, le vendeur va essayer de convaincre le client potentiel d’acheter son produit et/ou service. Le devis doit donc être rédigé avec soin : il n’est pas seu-lement un moyen de vente, mais il dévoile également l’image de l’entreprise ou de l’établissement commercial.

Page 27: Gestion d'entreprise

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Poissonnerie JASPERS SPRLScheldestraat 21 TVA BE 0404.837.8152000 ANVERS RPM AntwerpenTél. 03 232 85 28 (58) KBC 403-1487061-27Fax 03 216 17 95 IBAN BE48 4031 4870 6127e-mail : [email protected] BIC KREDBEBB

Restaurant L’ARBRE AU SABOT Place du Vieux Marché, 24 4800 VERVIERS

Message de FAX TVA BE 0700.999.994 Date : 2011-05-18

Cher Monsieur,

Je vous remercie beaucoup pour votre demande de prix du 14 mai. Veuillez trouver ci-joint l’offre de prix pour la semaine du 17 mai.

Nous ne pouvons qu’encourager cette hausse dans la demande de poisson, due à un changement dans la culture alimentaire, et à votre intérêt pour nos produits.

Le poisson frais est directement et quotidiennement transporté par nos soins, de la halle à marée de Zeebrugge.Tous nos produits sont livrés à domicile (franc de port).En cas de règlement en espèces (sous 8 jours), vous pouvez profiter d’une remise de 2 %.

Si vous souhaitez plus d’informations, appelez-nous ou envoyez-nous un e-mail.Vous pouvez nous contacter tous les jours ouvrables de 7 h 00 à 17 h 00.

Bien cordialement,

J. Jaspers

Page 28: Gestion d'entreprise

170

Poissonnerie JASPERS SPRLScheldestraat 21 TVA BE 0404.837.8152000 ANTWERPEN RPM AntwerpenTél. 03 232 85 28 (58) KBC 403-1487061-27Fax 03 216 17 95 IBAN BE48 4031 4870 6127e-mail : [email protected] BIC KREDBEBB

Liste des PRIX (pour la semaine du 17 mai 2010)

votre message du votre référence notre référence» ANTWERPEN 2011-05-18

Les prix sont indiqués en EURO (hors taxes de 6 % ou de 21 %) et toujours en kilo-grammes ou très exceptionnellement à l’unité (huîtres).

Conditions générales : voir verso

POISSON FRAIS en EUR0001 Saumon d’Alaska 34,000002 Filets de dorade 19,750003 Truites 6,350004 Barbue 18,250005 Hareng 3,400006 Cabillaud 15,950007 Lotte 19,250008 Plie 6,650009 Sébaste marin 16,900010 Turbot 23,150011 Thon 11,000012 Sole 31,000013 Surmulet 11,600014 Poisson scie 7,10 PRODUITS SURGELÉS 0015 Scampis 16/20 8,750016 Scampis 21/25 9,250017 Gambas 18,15

SPÉCIALITÉS en EUR0018 Homard norvégien 45,000019 Homard canadien 38,500020 Écrevisse 12,650021 Crevettes décortiquées 15,750022 Crevettes roses fraîches 13,800023 Huîtres de Zélande 1/0 0,350024 Huîtres de Z. 2/0 0,450025 Huîtres de Z. 3/0 0,550026 Huîtres de Z. 4/0 0,850027 Huîtres de Z. 5/0 0,950028 Huîtres de Z. 6/0 1,150029 Moules 3,000030 Moules jumbo 3,500031 Noix de St. Jacques 8,450032 Langoustines 16,950033 Anchois marinés 18,85

OFFRE DE LA SEMAINE -EXTRA0034 Saumon écossais 5,650035 Truite saumonée 8,15

PRODUITS FUMÉS0036 Hareng fumé 6,700037 Elbot fumé 17,400038 Sprat fumé 4,900039 Anguille fumé 10,950040 Saumon fumé 14,75

Page 29: Gestion d'entreprise

Cherchez sur internet une entreprise dans votre secteur professionnel qui présente son catalogue sur le web (description d’article, prix, image, etc.).Commencez par exemple sur le site www.vlan.be.Vous pouvez également trouver des informations dans les catalogues, brochures, listes des prix, échantillons, etc.

Pour faire une offre, il faut prendre le temps et être attentif. Vous êtes déjà bien parti, si vous incluez les informations suivantes :•    nom ou nom de société et éventuellement type d’entreprise ;•    adresse, numéro de téléphone et de fax, adresse e-mail ;•    heures et jours d’ouverture ;•    numéro d’entreprise et RPM ;•    numéro de compte bancaire et nom de la banque ;•    nom et adresse client ;•    description détaillée des marchandises ou services ;•    prix à l’unité et prix total (hors taxes et toutes taxes comprises) ;•    tarifs de TVA applicables ;•    éventuellement les frais horaires et les frais de livraison ;•    conditions de vente et de livraison ;•    délai d’exécution ;•    mode et délai de paiement ;•    durée de la validité du devis et éventuellement la formule pour la révision du prix.

Peut-on se réjouir quand on vous demande d’établir une offre ?La plupart des vendeurs se réjouissent quand ils peuvent établir une offre. Ils croient que c’est bon signe. La réponse à la question est en effet à première vue « oui ». Mais pourquoi l’acheteur potentiel demande-t-il une offre ? Il y a à cela plusieurs raisons. En dehors des rai-sons positives, nous avons relevé deux autres raisons importantes :

1. L’acheteur veut se servir de votre offre pour mettre la concurrence sous pression. Dans ce cas, il vous utilise. Par ex. la procédure à trois prix. Reste à savoir s’il ne vous utilise pas uni-quement pour agrandir le tas ?2. L’acheteur a décidé de ne pas acheter chez vous mais n’ose pas vous le dire directement. La demande d’offre est alors un faux-fuyant.

Peu de raisons donc de se réjouir. Surtout lorsqu’on sait qu’établir une offre prend du temps et coûte de l’argent.

Pourquoi les vendeurs n’aiment-ils pas assu-rer le suivi d’une offre ?

Établir une offre signifie s’éloigner de la conclusion. Une offre constitue toujours une interruption du processus de vente. Voilà une première raison pour laquelle il n’est pas agréable de devoir en assurer le suivi. Com-ment faire pour que le processus de vente ne

sombre entre-temps pas dans l’oubli ou pour le relancer par la suite ?

Quelqu’un qui veut assurer le suivi d’une offre dérange par définition toujours. C’est la deu-xième raison. Le client a à ce moment-là d’autres chats à fouetter. Il n’a pas envie de vous parler. Il suffit de penser au mal qu’on doit se donner rien que pour avoir le décideur au bout du fil. Les résistances sont grandes, la liste des excuses pour ne pas devoir donner suite à l’offre interminable.

D’ailleurs, si votre client avait déjà pris une décision, il vous en aurait probablement in-formé. Et s’il n’en est pas encore là, la der-nière chose qu’il souhaite, c’est d’avoir au téléphone un vendeur qui lui demande sa dé-cision. Il ne veut pas qu’on lui force la main. Il veut éviter le stress. Quelqu’un qui n’a pas en-core pris de décision préfère cacher son jeu. Un manager expérimenté se débarrassera donc vite fait bien fait de ce vendeur importun.

Rien de surprenant dès lors à ce que le ven-deur n’aime pas assurer le suivi de son offre.

Quelle est l’essence du suivi d’une offre ?

La majorité des vendeurs croient que le suivi d’une offre consiste à sonder la décision du

client. Ont-ils raison ? Est-ce efficace ? Non.

Suivre une offre signifie :

1. soit obtenir immédiatement la commande, et donc conclure ;2. soit être informé sur le champ des véri-tables objections.

Ceci est beaucoup plus dynamique, car sonder la décision n’est en fait qu’une démarche sta-tique et non productive. Un employé adminis-tratif peut facilement s’acquitter de cette tâche puisqu’il ne s’agit que de demander où le client en est et de noter sa réponse. Le vé-ritable suivi d’une offre doit être dynamique et donc être axé sur la vente.

L’offre est le fruit de vos pourparlers. En discu-tant de votre offre, vous partez en principe de la supposition que les deux parties sont sur la même longueur d’ondes quant au fond de celle-ci. Il y a demande, et l’offre n’en est que la confirmation écrite. Vous vous appuyez sur un moment relationnel antérieur.

(…)

Source : salesguide.bewww.express.be, 4 mai 2006 171

Article

Page 30: Gestion d'entreprise

Le prixLa comparaison des prix peut clarifier beaucoup de choses. Les prix peuvent être très différents ou être présentés de façon différente (ex. HT ou TTC).Certains fournisseurs ont l’air plus chers à première vue, mais seront finalement moins chers à long terme, parce que, par exemple, leurs conditions de paiement sont plus flexibles ou parce qu’ils offrent un meilleur service ou encore parce qu’ils arrivent à livrer très vite.

La qualité fournie des marchandises/services (produits)La qualité peut être indiquée de différentes manières.

Notez pour chaque indication de la qualité un exemple de produit ou de service.

Indication de la quantité Exemple

Le délai de livraisonIl s’agit d’un élément important dans un contrat entre le client et le fournisseur. En cas d’accord oral ou téléphonique, le client n’a pas de preuve physique de sa com-mande. Il peut seulement espérer que son fournisseur respecte son engagement. Si un bon de commande est signé, la date de livraison est indiquée. Le nombre de jours commence le jour après la signature.

Les conditions de paiementIl existe différentes conditions de paiement :•      en espèces : à la réception de la facture ou juste après (entre 5 et 8 jours) ;•      à terme : ultérieurement (ex. 30 jours, à la fin du mois, etc.) ;•      contre remboursement : lors de la livraison des marchandises au transporteur,

au facteur ou à la société de transport ;•      à crédit : voir page 124.

Les conditions de livraisonCertains termes de livraison indiquent, entre autres, qui (du client ou du fournis-seur) doit payer les frais de transport et qui est responsable des risques lors du transport :•      franco domicile : le fournisseur est responsable des risques et des frais pour la

livraison chez le client ;•      « ex works » (départ usine) : le client paie les frais de livraison à partir du magasin

du fournisseur ;•      …

Il y a donc plusieurs solutions intermédiaires possibles. Si vous ne convenez de rien, le principe suivant est valable : « les marchandises sont à votre disposition » !

172

Page 31: Gestion d'entreprise

Cherchez deux autres termes qui sont en relation avec les conditions de livraison.

Expliquez l’importance du devis. Formulez ensuite, en tant que vendeur, les éléments que doit contenir un devis.

• Importancepourl’acheteur:

• Importancepourlevendeur:

• Éléments:

L’avis du fournisseur permet de savoir dans quelle mesure le produit ou le service répondra à vos exigences. En outre, il permet de découvrir des faiblesses dans l’organisation et les processus de progression. En se basant sur le jugement, vous pouvez vous mettre d’accord sur plusieurs choses. Le fait d’avoir des accords clairs n’améliore pas seulement la relation avec votre fournisseur, mais fait aussi augmenter la satisfaction de vos clients, car les produits ou services que vous achetez influent sur vos propres produits ou services.

1 = bien, 0 = normal, –1 = mauvais

Fournisseur 1 Fournisseur 2 Fournisseur 3 Remarques

Devis clairs et complets 0 –1 1

Délais de livraison 0 1 1

Service 1 1 –1

Conditions de paiement 1 0 –1

Rapport qualité-prix 1 1 0

Score total 3 2 0

Quels arguments jouent, pour vous, un rôle primordial lors du choix de fournisseur ?

Lors du choix du fournisseur, vous devez examiner les avantages et les inconvénients. Vous pouvez aussi écouter vos collègues. Il serait également utile d’étudier la stabilité financière de vos futurs fournisseurs.Comment allez-vous procéder ?

173

Page 32: Gestion d'entreprise

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Dans le tableau de votre étude de fournisseurs, vous pouvez aussi tenir compte des éléments suivants :Le fournisseur a-t-il suffisamment de stock pour travailler avec vous ? Peut-il/elle honorer vos commandes ?Il ne faudra pas compter que sur un seul fournisseur. Le fait d’être dépendant d’un seul fournisseur pourrait vous mettre en difficultés (ex. le fournisseur ne peut pas vous livrer la commande, le fournisseur peut vous imposer ses prix).Le lieu d’établissement peut influer sur le service.