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Gestion des transactions Introduction 1. Une des fonctions importante des SGBD modernes est d’autoriser les utilisateurs d’effectuer des opérations simultanées (concurrentes) sur des données partagées de la BD. Si ces op ne sont pas sous contrôle, les accès interfèrent tôt ou tard les uns avec les autres et la BD devient incohérente. Pour éviter cela, le SGBD met en place un protocole de contrôle de simultanéité (ou de concurrence) qui empêche les accès à la BD d’interférer. 2. Une autre fonction est la récupération de la base de données ou sa restitution dans un état correct suite à une défaillance physique ou logiciel. 1

Gestion des transactions

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Page 1: Gestion des transactions

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Gestion des transactions

Introduction

1. Une des fonctions importante des SGBD modernes est d’autoriser les utilisateurs d’effectuer des opérations simultanées (concurrentes) sur des données partagées de la BD. Si ces op ne sont pas sous contrôle, les accès interfèrent tôt ou tard les uns avec les autres et la BD devient incohérente. Pour éviter cela, le SGBD met en place un protocole de contrôle de simultanéité (ou de concurrence) qui empêche les accès à la BD d’interférer.

2. Une autre fonction est la récupération de la base de données ou sa restitution dans un état correct suite à une défaillance physique ou logiciel.

Ces deux fonctions sont mutuellement dépendantes et sont basées sur la notion centrale de transaction.

Page 2: Gestion des transactions

2

Transaction

• Beaucoup d'opérations sur une BD doivent être atomiques:

• Transfert d'argent entre les comptes:UPDATE Compte1

Set Val = Val -100;

UPDATE Compte2

Set Val = Val + 100;

• Si seulement une de ces requêtes est exécutée, la BD perd sa consistance

Page 3: Gestion des transactions

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Transactions

Une transaction est une action ou suite d’actions demandée par un seul utilisateur ou un programme d’application, qui appliquée à une base de données cohérente, restitue une base de données cohérente

Page 4: Gestion des transactions

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Transactions action atomique : entièrement ou pas du tout Préservant la consistance de la BD Comme si l'usager était isolé sur la BD : ses résultats

intermédiaires (état temporairement incohérent) sont masqués aux autres transactions.

A effet durable sur la BD, une fois terminées comme prévu

Modèle ACID de transactions

Page 5: Gestion des transactions

5

Modélisation

Une transaction T est modélisée comme une suite finie d’actions portant sur des objets.

T = < (t, Ai, Oi) >/i = 1, n. t désigne le nom de la transaction (nom interne au système), Ai une opération et

Oi un objet. Les opérations qui nous intéressent sont : Begin Transaction : initialiser une nouvelle transaction  Commit : terminer une transaction  Read : lecture de la valeur d’un objet à partir de la base et stockage de cette valeur

dans l’espace de travail de la transaction ;  Write : à partir d’une valeur stockée dans l’espace de travail de la transaction,

écrire cette valeur dans la base pour l’objet désigné ;  Rollback : annuler une transaction (défaire toutes les mises à jour effectuées par la

transaction depuis son début).  En ce qui concerne les objets manipulés, ça peut être une relation, un n-uplet, ou

même la valeur d’un constituant (les deux premiers chez Oracles).

Page 6: Gestion des transactions

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Modélisation

Lorsqu’un programme émet l’action

Begin transaction

ceci a pour effet de créer au niveau du SGBD une nouvelle occurrence de transaction à laquelle est associée :

un identificateur interne ; un espace de travail ; et un contexte d’exécution formé d’une série de

blocs de contrôle.

Page 7: Gestion des transactions

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Exemple de transaction en PL-SQLBEGIN, COMMIT (validée), ROLLBACK (annulée)BEGIN TRANSACTION

UPDATE Compte1

SET Val = Val -100

IF SQLCODE <> 0 ROLLBACK ; EXIT ;

UPDATE Compte2

SET Val = Val + 100

IF SQLCODE <> 0 ROLLBACK ; EXIT;

COMMIT

Page 8: Gestion des transactions

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Nécessité du controle de ConcurrencePb1 : des MAJ perdues

Solde = 100

R1 (solde)R2 (solde)

solde := solde +100

W1 (solde) Solde = 200

solde := solde +200

La base

Page 9: Gestion des transactions

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Exemple

solde = 100

R1 (solde)R2 (solde)

solde := solde +100

W1 (solde) solde = 200

solde := solde+200

W2 (solde)Solde = 300

La base

Au lieu de 400

Page 10: Gestion des transactions

Temps T1 T2 soldex

t1 begin transaction 100

t2 read (soldex) 100

t3 soldex = soldex + 100 100

t4 begin transaction write (soldex) 200

t5 read(soldex) . 200

t6 soldex = soldex – 10 rollback 200

t7 write(soldex) 190

t8 commit 190

Solution évidente :

permettre l’exécution que d’une seule transaction à la fois. Or la raison d’être du SGBD est d’atteindre un niveau optimal de simultanéité

Pb2 : dépendance non validée ou dirty read

Au lieu de 90

Page 11: Gestion des transactions

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Pb 3 : analyse incohérenteT2 calcule le total des soldes alors qu’en // T1 transfert 10 DA de soldex à

soldez

Temps T1 T2 soldex soldey soldez som

t1 begin trans 100 50 25

t2 begin trans som = 0 100 50 25 0

t3 read (soldex) read (soldex) 100 50 25 0

t4 soldex=soldex-10 som=som+soldex 100 50 25 100

t5 write (soldex) read(soldey) 90 50 25 100

t6 read(soldez) som=som+soldey 90 50 25 150

t7 soldez=soldez +10 90 50 25 150

t8 write(soldez) 90 50 35 150

t9 commit read(soldez) 90 50 35 150

t10 som=som+soldez 90 50 35 185

t11 commit 90 50 35 185

Page 12: Gestion des transactions

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Lecture Fantôme

Un autre problème se produit lorsqu’une transaction exécute une requête qui recherche un ensemble de tuples d’une relation satisfaisant un certain prédicat, puis exécute un peu plus tard la même requête pour constater que l’ensemble obtenu contient un tuple supplémentaire ou fantôme inséré entre temps par une autre transaction : lecture fantôme.

Page 13: Gestion des transactions

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Gestion de la concurrence

Objectif : planifier les transactions de manière à éviter toute interférence entre elles et, donc d’éviter les problèmes des types précédents tout en gardant un niveau optimal de simultanéité, et de parallélisme dans le système, de sorte que les transactions puissent s’exécuter sans interférence, certes, mais surtout autant que possible en parallèle.

Page 14: Gestion des transactions

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Quelques définitions

Contrôleur (scheduleur) : un module du SGBD chargé de contrôler les accès concurrents aux données.

Planification (schedule) : une séquence d’opérations d’un ensemble de transactions concurrentes qui préserve l’ordre des opérations dans chacune des transactions.

Planification sérielle est une planification où les opérations de chaque transaction sont exécutées de manière consécutive, sans aucun entrelacement avec d’autres transactions (pas de parallélisme).

Ces exécutions sont correctes mais peuvent donner des résultats différents (voir td).

Planification non sérielle est une planification où les opérations d’un ensemble de transactions sont exécutées de manière entrelacée.

Une planification non sérielle sera correcte si elle produit les mêmes résultats et a les mêmes effets sur la BD qu’une planification série des mêmes transactions et cela quelque soit l’état initial de la base de données.

 

Page 15: Gestion des transactions

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Quelques définitions suitesPrincipe de sérialisabilité

 Ne laisser s’exécuter les transactions en parallèle que celles provoquant les mêmes effets sur les données qu’une exécution en séquence de ces mêmes transactions.

 

Définition : Un ordonnancement est correct s’il est sérialisable, c’est-à-dire équivalent à un ordonnancement série formé des mêmes transactions.

Quelques résultats : Si deux transactions ne font que lire des données, elles n’entrent pas en

conflit et leur ordre est sans importance. Si deux transactions soit lisent soit écrivent des données complètement

différentes, elles n’entrent pas en conflit et leur ordre est sans importance.

Si une transaction écrit dans des données et si une autre transaction lit ou écrit dans les mêmes données, alors l’ordre de leur exécution importe.

Page 16: Gestion des transactions

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Temps1 Begin TransactionT1

2 Read1(soldex)3 Write1 (soldex)4 Begin Transaction T2

5 Read2(soldex)6 Write 2(soldex) 7 Read1(soldey)8 Write1 (soldey) 9 Commit1

10 Read2(soldey) 11 Write2(soldey)12 Commit2

(a)

Begin Transaction T1Read1(soldex)Write1 (soldex)Begin Transaction T2Read2(soldex)Read1(soldey) Write 2(soldex) Write1 (soldey) Commit1

Read2(soldey) Write2(soldey) Commit2

(b)

Begin Transaction T1Read1(soldex)Write1 (soldex)Read1(soldey) Write1 (soldey) Commit1

Begin TransactionT2Read2(soldex)Write 2(soldex) Read2(soldey) Write2(soldey) Commit2

(c)

La planification (c) est sérielle et comme (a) et (b) équivalent à (c), (a) et (b) sont des planifications sérialisables.

Une planification de sérialisation (en vue de résoudre) des conflits trie les opérations conflictuelles d’une manière proche de l’exécution sérielle.

Page 17: Gestion des transactions

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Test de conflits de la capacité de sérialisation

Sous la règle d’écriture contrainte, un graphe de précédence peut être produit pour tester la sérialisation des conflits.

Pour une planification P, un graphe de précédence est un graphe orienté dirigé

G = (N, F)

Construit comme suit : Créer un nœud pour chaque transaction. Créer une flèche dirigée Ti Tj si Tj lit la valeur d’un élément écrit par Ti Créer une flèche dirigée Ti Tj si Tj écrit une valeur dans un élément après

qu’il a été lu par Ti Créer une flèche dirigée Ti Tj si Tj écrit une valeur dans un élément après

qu’il a été écrit par Ti

Si une flèche Ti Tj existe dans le graphe de précédence pour P, alors dans toute planification sérielle S’ équivalente à S, Ti doit apparaître avant Tj.

Si le graphe de précédence contient un cycle, la planification n’est pas sérialisable en vue de résoudre les conflits.

Page 18: Gestion des transactions

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Planification sans sérialisation des conflitsLa transaction T1 transfère 100 Da d’un compte de solde vers un autre compte de solde, tandis que T2 augmente de 10% le solde de ces deux comptes.

Temps T1

t1 Begin Transaction

t2 Read (soldex)

t3 soldex = soldex - 100

t4 Write(soldex)

t5

t6

t7

t8

t9

t10

t11 Read(soldey)

t12 soldey = soldey +100

t13 Write(soldey)

t14 Commit

T2

Begin Transaction

Read(soldex)

soldex = soldex * 1.1

Write(soldex)

Read(soldey)

soldey = soldey * 1.1

Write(soldey)

Commit

Page 19: Gestion des transactions

T2T1

Le graphe de précédence présente un cycle : la planification ne permet pas la sérialisationEn pratique, un SGBD ne teste pas l’aspect sérialisable d’une planification. Ce serait irréalisable car les interférences des opérations des transactions concurrentes est surtout dicté par le système d’exploitation. Au lieu de cela, l’approche choisie consiste à faire appel à des protocoles qui selon leur réputation, produisent des planifications sérielles

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Récupération

La capacité de sérialisation identifie des planifications qui conservent toute sa cohérence à une base de données, en admettant qu’aucune transaction planifiée n’échoue.

Si une transaction défaille, la propriété d’atomicité impose que nous annulions les effets de la transaction. En outre, la propriété de durabilité indique qu’une fois qu’une transaction est validée, il n’est plus possible d’annuler les modifications qu ’elle a apportées.

Exemple diapos 18 avec un Rollback à la place du commit de la transaction T1. Dans ce cas on doit défaire toutes ce qu’a fait T1. Or T2 a lu la valeur modifiée de soldex fournie par T1 et elle a même modifié soldex, puis validé le changement.

A proprement parler, nous devrions défaire la transaction T2 aussi car elle a employé une valeur de soldex qui a été défaite. Or la propriété de durabilité ne nous le permet pas.

En fait cette planification est irrécupérable

Définition d’une planification récupérable: Une planification où, pour toute paire de transactions Ti et Tj, si Tj lit une donnée provenant d’une écriture préalable de Ti, alors l’opération de validation de Ti précède l’opération de validation de Tj

Page 21: Gestion des transactions

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Techniques de contrôle de concurrence

Il existe deux techniques de contrôle de concurrence principales qui permettent d’exécuter des transactions en parallèles en toutes sécurité, à condition de faire appel à certaines contraintes : les méthodes de verrouillage et d’estampillage.

Ces méthodes sont fondamentalement conservatrices (ou pessimistes) : elles provoquent un retardement des transactions au cas où elles entreraient en conflit avec d’autres transactions dans un certain délai à venir

Les méthodes optimistes reposent sur l’hypothèse que les conflits sont rares, de sorte qu’elles permettent aux transactions d e procéder de manière désynchronisée et ne vérifient la présence de conflits qu’en fin de transactions lors de leur validation.

Page 22: Gestion des transactions

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Verrouillage

Une procédure employée pour contrôler les accès concurrents aux données.

Lorsqu’une transaction accède à la base de données, un verrou est susceptible de bloquer l’accès à d’autres transactions pour éviter de faux résultats.

Les approches de verrouillage sont les plus suivies pour garantir la sérialisation des transactions concurrentes.

Il existe plusieurs variantes mais elles partagent toutes la même caractéristique fondamentale :

une transaction doit réclamer un verrouillage partagé (en lecture) et exclusif (en écriture) sur la donnée avant d’effectuer réellement l’opération de lecture ou d’écriture sur la base de données correspondante

Le verrou empêche une autre transaction de modifier la donnée où même de la lire, dans le cas d’un verrouillage exclusif

Le verrou est mis en place en pratique, soit par l’activation d’un bit dans la donnée qui indique qu’une partie de la base de données est verrouillée, soit par le maintien d’une liste des parties verrouillées de la base de données et autres… .

Page 23: Gestion des transactions

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Règles de base du verrouillage

Verrou partagé:

Si une transaction dispose d’un verrou partagé sur la donnée, elle peut lire la donnée mais pas la modifier.

Verrou exclusif :

Si une transaction possède un verrou exclusif sur la donnée, elle peut lire et modifier cette donnée.

Comme des opérations de lecture ne génèrent aucun conflit, il est possible que plusieurs transactions détiennent simultanément des verrous partagés sur la même donnée

Par contre le verrou exclusif sur une donnée accorde à une transaction le monopole d’accès à cette donnée. Dans ce cas aucune autre transaction n’est en mesure de lire ou modifier la donnée.

Page 24: Gestion des transactions

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Utilisation des verrous

Toute transaction devant accéder à une donnée verrouille d’abord la donnée, demandant soit un verrouillage partagé dans le cas d’un accès en lecture, soit un verrouillage exclusif dans le cas d’un accès tant en lecture qu’en modification

Si la donnée n’est pas déjà verrouillée par une autre transaction, le verrou est accordé.

Si la donnée est déjà verrouillée par une autre transaction au moment de la demande, le SGBD détermine si la demande est compatible avec le verrou actuel. Si c’est un verrou partagé que la transaction demande, alors qu’un verrou partagé est déjà placé sur la donnée, la requête peut être satisfaite et le verrou est accordé; dans le cas contraire, la transaction demanderesse doit attendre que le verrou se libère.

Une transaction qui détient un verrou le conserve tant qu’elle ne le libère pas explicitement pendant l’exécution ou implicitement lorsqu’elle se termine (par une annulation ou une validation). Ce n’est que lorsqu’un verrou exclusif est libéré que les effets de l’opération d’écriture qui a motivé le verrou deviennent visibles aux autres transactions.

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Cet usage des verrous ne garantit pas la sérialisation des planifications

Application des règles à l’exemple de la diapos 18

P = { verrou_écriture (T1, soldex), lecture (T1, soldex), écriture (T1, soldex), déverrouillage(T1, soldex), verrou_écriture (T2, soldex), lecture (T2, soldex), écriture (T2, soldex), déverrouillage(T1, soldex), verrou_écriture (T2, soldey), lecture (T2, soldey), écriture (T2, soldey), déverrouillage(T2, soldey), validation(T2), verrou_écriture (T1, soldey), lecture (T1, soldey), écriture (T1, soldey), déverrouillage(T1, soldey), validation (T1)}

Si, préalablement à l’exécution, soldex = 100, soldey = 400, le résultat devrait être

soldex = 220, soldey = 330, si T1 s’exécute d’abord, ou

soldex = 210, soldey = 340, si T2 s’exécute avant.

En fait, le résultat de la planification P devrait donner soldex = 220, soldey = 340.

P n’est pas une planification sérialisable.

Page 26: Gestion des transactions

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Pourquoi ça ne marche pas?

Le problème de cet exemple est que la planification libère les verrous détenus par une transaction aussitôt que la lecture ou l’écriture associée a été réalisée et qu’il n’est plus utile d’accéder à l’élément sujet du verrou (par exemple soldex). Néanmoins, la transaction en elle-même verrouille encore des données (soldey) après la libération du premier verrou.

Donc, même si cette approche semble améliorer la simultanéité des transactions, elle permet encore à des transactions d’interférer entre elles, perdant ainsi l’isolation absolue et l’atomicité.

Pour régler ce problème d’autres protocoles ont été mis en place par exemple le protocole de verrouillage en deux phases (V2P ou 2PL (two_phase locking)

Page 27: Gestion des transactions

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Verrouillage en deux phases : V2P

Une transaction suit le protocole en deux phases si toutes les opérations de verrouillage précèdent la première opération de déverrouillage dans la transaction.

Toute transaction est divisible en deux phases : une première phase dite de croissance où elle acquiert tous les verrous mais ne peut en libérer aucun et une phase de résorption, au cours de laquelle elle libère tous les verrous et ne peut plus en obtenir aucun.

Page 28: Gestion des transactions

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Eviter le problème de la mise à jour perdue à l’aide du V2P

Temps T1 T2 solde

t1 - begin transaction 100

t2 begin transaction verrou-écriture(solde) 100

t3 verrou-écriture(solde) Read(solde) 100

t4 attente solde = solde +100 100

t5 attente Write(solde) 200

t6 attente commit/déverrouillage(solde) 200

t7 Read(solde) - 200

t8 solde = solde + 200 - 200

t9 Write(solde) - 400

t10 commit/déverrouillage(solde) 400

Page 29: Gestion des transactions

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Eviter le problème de la dépendance non validée à l’aide du V2P

Temps T1 T2 soldex

t1 begin transaction 100

t2 verrou-écriture( soldex) 100

t3 read (soldex) 100

t4 begin transaction soldex = soldex + 100 100

t5 verrou-écriture( soldex) write (soldex) 200

t6 Attente rollback/ déverrouillage(soldex) 100

t7 read(soldex) . 100

t8 soldex = soldex – 10 100

t9 write(soldex) 90

t10 commit/ déverrouillage (soldex) 90

T1 est obligée d’attendre que le verrou soit libéré par T2. Ceci n’a lieu que lorsque l’annulation de T2 est achevée.

Page 30: Gestion des transactions

Eviter le problème de l’analyse incohérente grâce au V2P

Time T1 T2 soldex soldey soldez som

t1 begin trans 100 50 25

t2 begin trans som = 0 100 50 25 0

t3 verrou_écriture(soldex) 100 50 25 0

t4 read (soldex) verrou_lecture(soldex) 100 50 25 0

t5 soldex=soldex-10 Attente 100 50 25 0

t6 write (soldex) Attente 90 50 25 0

t7 verrou_écriture(soldez) Attente 90 50 25 0

t8 read(soldez) Attente 90 50 25 0

t9 soldez=soldez +10 Attente 90 50 25 0

t10 write(soldez) Attente 90 50 35 0

t11 commit/ déverrouillage Attente 90 50 35 0

t12 read (soldex) 90 50 35 0

t13 som=som+soldex 90 50 35 90

t14 verrou_lecture(soldey) 90 50 35 90

t15 read (soldey) 90 50 35 90

t16 som=som+soldey 90 50 35 140

t17 verrou_lecture(soldez) 90 50 35 140

t18 read(soldez) 90 50 35 140

t19 som=som+soldez 90 50 35 175

t20 commit/déverrouillage 90 50 35 175

31

Page 31: Gestion des transactions

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Il est possible de prouver que si toutes les transactions dans une planification suivent le protocole de verrouillage en deux phases, alors la planification garantit qu’elle est sérialisable pour résoudre les conflit(Eswaran et al.) cependant, le protocole de verrouillage en deux phases ne garantit pas l’aspect sérialisable.

Page 32: Gestion des transactions

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Annulations en cascadeTime T1 T2 T3

t1 begin transaction

t2 verrou_écriture(soldex)

t3 read(soldex)

t4 verrou_lecture(soldey)

t5 read(soldey)

t6 soldex = soldey + soldex

t7 write(soldex)

t8 déverrouillage(soldex) begin transaction

t9 : verrou_écriture(soldex)

t10 : read(soldex)

t11 : soldex = soldex + 100

t12 : write(soldex)

t13 : déverrouillage(soldex)

t14 : :

t15 rollback :

t16 begin-transaction

t17 verrou_lecture(soldex)

t18 rollback :

t19 rollback

Page 33: Gestion des transactions

33

Problème : les annulations en cascade ne sont jamais souhaitables, parce qu’elles induisent potentiellement la destruction d’un volume significatif de travail accompli.

Solution : reporter la libération de tous les verrous à la fin des transactions, comme dans les exemples précédents. De cette façon, le problème précédent ne pourrait apparaître , puisque T3 n’obtiendrait pas le verrou exclusif qu’elle exige avant que T1 ait terminé son annulation. C’est le principe même du verrouillage rigoureux en deux phases. Dans ce cas on arrive à montrer que les transactions peuvent être mises en série dans l’ordre de leurs validations.

Autre variante, le verrouillage strict en deux phases : ne retient que les verrous exclusifs jusqu’à la fin des transactions. La plupart des SGBD mettent en place une de ces deux variantes du verrouillage en deux phases

Autres problème s: verrous indéfinis (deadlock) : quand les deux transactions attendent l’une des verrous

détenus par l’autre et vice versa. Il faut pouvoir les détecter et les résoudre. Verrou infini (livelock) : quand une transaction est maintenue indéfiniment dans un état

d’attente, si l’algorithme d’attente qui régit les transactions est injuste et ne tient pas compte du temps maximum d’attente des transactions

Solution : mettre en place un système d’arbitrage des priorités, par lequel, plus le temps d’attente d’une transaction est long, plus forte est la priorité de cette transaction (file d’attente fifo)

Page 34: Gestion des transactions

34

Contrôle de concurrence et structures d’index

Administration de chaque page d’index comme un élément de donnée et application du protocole v2p.

Problème : les niveaux supérieurs d’index sont susceptibles d’accès fréquents (recherche de haut en bas) et les conflits sont quasi systématiques.

Observations : Le chemin de recherche part toujours de la racine de l’arborescence et

descend vers les nœuds feuilles de l’arbre sans retour : qd un nœud de niveau inférieur est atteint, les niveaux supérieurs deviennent inutiles.

Qd une nouvelle valeur d’index (une clé et un pointeur) est insérée dans un nœud et si le nœud n’est pas plein, l’insertion ne provoque pas de changement aux nœuds de niveaux supérieurs. Ceci suggère que, dans ce cas, nous n’avons besoin de verrouiller exclusivement que le nœud feuille, et de ne verrouiller exclusivement les nœuds de niveaux supérieurs que quand un nœud est plein et qu’il faut l’éclater.

Page 35: Gestion des transactions

35

Contrôle de concurrence et structures d’indexStratégie de verrouillage : Pour des recherches, demander des verrous partagés sur les nœuds à partir de la

racine et de proche en proche en descendant le long du chemin de recherche dans l’arborescence. Libérer le verrou sur un nœud (parent) dès qu’un verrou est obtenu sur un nœud enfant de celui-ci.

Dans les cas d’insertions, une approche conservatrice consiste à demander des verrous exclusifs sur tous les nœuds à mesure que nous descendons vers le nœud feuille à modifier. Ceci garantit qu’un éclatement d’un nœud enfant peut se propager du bas vers le haut, pour remonter jusqu’à la racine c’est nécessaire. Cependant, si un nœud enfant n’est pas plein, le verrou sur son nœud parent peut être libéré. Une approche plus optimiste consisterait à demander des verrous partagés sur

tous les nœuds parcourus pendant la descente jusqu’au nœud feuille à modifier. Pour ce dernier, nous demandons un verrou exclusif sur le nœud feuille même. S’il faut éclater ce nœud, nous demandons l’élévation du verrou partagé en verrou exclusif sur le nœud parent.. Nous poursuivons l’élévation si c’est nécessaire jusqu’à la racine. La probabilité de devoir éclater un nœud est généralement faible, ce qui fait de cette approche la meilleur à adopter.

La technique du verrouillage d’un nœud enfant et la libération du verrou sur le parent s’appellent le couplage de verrouillage ou crabbing

Page 36: Gestion des transactions

36

Verrou mortel Deadlock

C’est l’impasse générée par deux transactions (ou plus) qui attendent l’une, que des verrous se libèrent, alors qu’ils sont détenus par l’autre.

Time T1 T2

t1 begin transaction

t2 verrou_écriture (soldex) begin transaction

t3 read(soldex) verrou_écriture(soldey)

t4 soldex = soldex – 10 read(soldey)

t5 write(soldex) soldey = soldey + 100

t6 verrou_écriture(soldey) write(soldey)

t7 Attente verrou_écriture(soldex)

t8 Attente Attente

t9 : :

Il faut que le SGBD reconnaisse la présence du verrou indéfini ou motel (deadlock)et qu’il le brise d’une manière ou d’une autre. Il n’existe malheureusement qu’une seule solution pour contrer les deadlocks : abandonner une ou plusieurs des transactions. Ceci suppose de défaire toutes les modifications apportées par la (ou les) transaction(s) annulée(s). Dans notre cas si on annule la transaction T2, les verrous détenus par cette transaction sont libérés, T1 pourra poursuivre son travail.

Page 37: Gestion des transactions

37

Verrou mortel DeadlockLe deadlock est transparent à l’utilisateur. Le SGBD relancera lui-même les transactions

annulées.

Trois techniques permettent de gérer les deadlocks

1. Délai impartis :

c’est l’approche la plus simple et la plus pratique. Elle est utilisée par la plupart des SGBD commerciaux. L’inconvénient est que peut être que la transaction qui a dépassé le temps qui lui a été imparti, n’était pas en deadlock mais simplement en attente d’une donnée qui n’a pas encore été libéré.

2. Prévention des deadlocks

(méthode d’estampillage) ou une variante de V2P ( le V2P conservateur), une transaction demande et obtient tous ses verrous au moment où elle débute et, si elle ne les obtient pas tous, attend qu’ils soient disponibles avant de démarrer effectivement. Ce protocole présente l’avantage que si la lutte est acharnée pour obtenir les verrou, le temps de conservation des verrous se trouve réduit parce que les transactions ne sont jamais bloquées et n’attendent donc pas une fois démarrées. Sauf que s’il n’y a pas beaucoup de conflits, les verrous sont détenus plus longtemps pour rien. De plus la charge de verrouillage/dévérouillage est élevée. Et si elle échoue dans l’obtention d’un verrou, elle doit libérer tous les autres déjà obtenus, puis recommencer. En pratique, une transaction n’est pas en mesure de connaître au départ les verrous dont elle aura réellement besoin et de ce fait, risque de verrouiller plus de données que nécessaire. (protocole rarement utilisé).

3. Détection des deadlocks.

Page 38: Gestion des transactions

38

Détection des deadlocks

Construction d’un graphe des attentes indiquant les dépendances des transactions : une transaction Ti dépend d’une transaction Tj qd la transaction Tj détient un verrou sur la donnée que Ti attend.

Le graphe G(N,F) est construit comme suit : Créer un nœud pour chaque transaction. Créer une flèche Ti Tj quand la transaction Ti attend de

verrouiller un élément actuellement verrouillé par Tj

Un deadlock existe ssi le graphe des attentes contient un cycle.

T2T1

x

y

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Fréquence de la détection des deadlocks et choix des victimes

Comme un cycle dans le graphe des attentes est une condition nécessaire et suffisante pour qu’un deadlock existe, l’algorithme de détection des deadlocks génère le graphe des attentes à des intervalles réguliers dans le temps et vérifie la présence d’un cycle.

Le choix de la longueur de l’intervalle entre les exécutions de l’algorithme est important.

Si cet intervalle est trop court, la détection prend beaucoup du temps du processeur; s’il est trop long, les verrous risquent de ne pas être détectés dans un intervalle important.

Un algorithme dynamique de détection de deadlock part avec une taille initiale d’intervalle. Chaque fois qu’aucun deadlock n’est détecté, l’intervalle de détection peut être augmenté, et à chaque fois qu’un deadlock est détecté, l’intervalle peut être réduit.

Dans le cas d’un deadlock, le choix de la (les) transaction(s) victime(s) dépend : Du temps depuis lequel la transaction s’exécute (la plus récente est moins

coûteuse) Du nombre de données modifiées par la transaction Le nombre de données que la transaction doit encore mettre à jour.

Malheureusement les SGBD ne peuvent le savoir La victime doit avoir une priorité lors de sa relance (gestion de la famine)

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Estampillage

Une autre approche, qui garantit aussi la sérialisation, fait appel à des estampilles de temps, cachetées sur les transactions, de façon à classer l’exécution des transactions dans une planification sérielle équivalente. Comme elles ne font intervenir aucun verrou, elles ne peuvent donner lieu à des deadlocks.

Avec ces méthodes il n’y a aucune attente : les transactions qui entrent en conflit sont simplement annulées et redémarrées avec une nouvelle estampille.

Les estampilles sont générées simplement à partir de l’horloge système au moment du démarrage des transactions ou plus généralement, par incrémentation d’un compteur logique lors de chaque démarrage de transaction.

Estampillage

Un protocole de contrôle de concurrence qui classe les transactions dans un ordre tel que les transactions plus anciennes, qui portent les estampilles les plus petites, obtiennent la plus grande priorité dans l’éventualité d’un conflit.

En plus des estampilles sur les transactions, il y aussi des estampilles sur les données elles-mêmes. Chaque donnée possède une estampille de lecture indiquant l’estampille de la dernière transaction ayant lu la donnée et une estampille d’écriture indiquant l’estampille de la dernière transaction qui a effectuée une écriture sur cette donnée.

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Protocole de classement par ordre d’estampille

Soit une donnée A et Ti une transaction qui utilise A :

I est l’estampille de T et EL(A) l’estampille de lecture sur A et EE(A) l’estampille d’écriture sur A.

Procédure de lecture 

Si EE(A) i alors

‘’Exécuter la lecture’’ ;

EL(A) : = Max (EL(A), i) ;

Sinon rejeter ;

Finsi

 

Procédure d’écriture 

Si (EL(A) i) et EE(A) i alors

Exécuter l’écriture

EE(A) : = i ;

Sinon rejeter

Finsi

 

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Algorithme avec la règle d’écriture de Thomas :

 

Si EL(A) i alors

Si EE(A) i alors

Executer l’écriture

EE(A) : = i ;

Finsi

Sinon rejeter ; finsi ;

Exemple : soient les transactions T1, T2 et T3 avec les estampilles respectives e(T1), e(T2), e(T3), avec e(T1) < e(T2) < e(T3)

Au temps t8, l’opération d’écriture par T2 transgresse la première règle d’écriture, de sorte que T2 est annulée et redémarrée au temps t14

Au temps t14, l’écriture par la transaction T1 peut être ignorée en toute sécurité en respect de la règle d’écriture obsolète ignorée, puisqu’elle aurait été écrasée par l’opération d’écriture de la transaction T3 au temps t12

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Time opération T1 T2 T3

t1 begin transaction

t2 read(soldex) read(soldex)

t3 soldex=soldex+10 soldex=soldex+10

t4 write(soldex) write(soldex) begin tansaction

t5 read(soldey) read(soldey)

t6 soldey=soldey+20 soldey=soldey+20 Begin transaction

t7 read(soldey) read(soldey)

t8 write(soldey) write(soldey)

t9 soldey=soldey+30 soldey=soldey+20

t10 write(soldey) write(soldey)

t11 soldez= 100 soldez= 100

t12 write(soldez) write(soldez)

t13 soldez= 50 soldez=50 commit

t14 read(soldez) read(soldez) begin transaction

t15 read(soldey) commit read(soldey)

t16 soldey=soldey+20 soldey=soldey+20

t17 write(soldey) write(soldey)

t18 commit

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Récupération d’une base de donnéesLe processus de restauration de la base de données à un état correct dans l’éventualité d’une

défaillance

1. Nécessité de la récupération

Le stockage des données fait généralement appel à quatre types de supports différents, du moins fiable au plus fiable : la mémoire principale, les disques magnétiques, les bandes magnétiques et les disques optiques.

La mémoire principale ou mémoire vive est un système de stockage volatile, qui ne résiste habituellement pas aux plantages du système.

Les disques magnétiques fournissent un stockage en ligne non volatile/ à la mem principale ils sont plus fiable et bien meilleurs marché mais ils sont plus lents (environ 100 fois plus lents).

La bande magnétique est un support de stockage hors ligne non volatile, beaucoup plus fiable que le disque, moins cher mais beaucoup plus lent puiqu’il ne permet que des accès séquentiels.

Le disque optique est plus fiable que la bande magnétique, meilleur marché, plus rapide et permet des accès directs.

La mémoire est considérée comme le composant de stockage principal, tandis que les autres forment les périphériques de stockage secondaire.

Un stockage stable représente des informations dupliquées sur plusieurs supports de stockage non volatiles (généralement des disques) qui présentent des modes de défaillance différents (exemple la technologie des disques RAID).

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Défaillances possibles Les plantages système dus aux erreurs de matériel ou de logiciels,

conduisant à la perte de mémoire principale. Les défaillances de supports de données, telles que cassures de tête de

lecture ou les supports illisibles entraînant la perte de parties du stockage secondaire

Les erreurs de logiciel d’application, telles que les erreurs logiques dans un programme qui accède à la base de données, provoquant la défaillance d’une ou plusieurs transactions.

Les catastrophes naturelles, comme les incendies, les inondations, les tremblements de terre ou de coupures d’alimentation électrique

Le manque de soin ou la destruction non intentionnelle des données ou des utilitaires par les opérateurs ou les utilisateurs.

Le sabotage, cad, la corruption ou la destruction intentionnelle des données du matériel ou des utilitaires logiciels.

Quelque que soit la cause de la défaillance, nous devons tenir compte de deux de ses effets : la perte de la mémoire principale, y compris des tampons de base de données et la perte de la copie sur disque de la base de données.

Objectif : réduire ces effets et récupérer le plus de données possible.

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Les transactions représentent l’unité de récupération.

A suivre…

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COMMIT ?