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Matriels didactiquesen planificationet administrationde l'ducationet constructions scolaires
Gestion et entretiendes btiments etquipements scolaires
Division des Politiqueset de la Planificationde l'ducation
Unesco
E P P / T M / 1 2Paris, juin 1984Original : anglais Unesco
.AVANT-PROPOS
La Division des Politiques et de la Planification de l'Education (EPP)
dveloppe actuellement des matriels de formation dans le domaine de la
planification, de l'administration de l'ducation et des constructions
scolaires.
Ce projet, commenc en 1980, a subi plusieurs phases d'essais et de tests
des matriels durant des cours de formation organiss aux niveaux rgional
et national en coopration avec les divers Bureaux rgionaux de 1'Unesco
pour 1'ducation.
La transformation des textes techniques en groupes pdagogiques afin de
faciliter l'auto-instruction s'est rvle tre une tche delicate. A cet
gard, il convient de signaler que les sries a produire au cours de la
priode 1982-1983 seront amliors grce des tests et des exprimenta-
tions. Ce processus d'essai et de rvision constituera une tche permanente
de la Division en coopration avec les spcialistes rgionaux et nationaux
et les institutions travaillant dans ce domaine.
Les. ministres de l'ducation et les institutions nationales de formation
sont invits utiliser librement les matriels publis dans le cadre de
ce projet et les adapter aux situations nationales et/ou locales. Aucune
autorisation de 1'Unesco n'est ncessaire pour un tel usage, condition
toutefois que soit mentionne l'origine du texte.
La Division des Politiques et de la Planification de l'Education accueil-
lera avec le plus grand intrt tout commentaire ou suggestion que vous
souhaiteriez ventuellement faire sur le prsent ouvrage. Nous vous remer-
cions de bien vouloir les envoyer l'adresse suivante: Monsieur le Direc-
teur, Division des Politiques et de la Planification de l'Education, UNESCO,
Place Fontenoy, Paris, France.
Cette srie intitule "Gestion et entretien des btiments et quipements
scolaires" est compose des modules I V qui ont t prpars par
M. D . Vickery, consultant.
Les vues exprimes dans ce document sont celles des auteurs et ne refltent
pas ncessairement celles de l'Unesco.
Cette
Module
Module
Module
Module
Module
GESTION ET ENTRETIENBATIMENTS ET EQUIPEMENTS SCOLAIRES
srie
I
II
III
IV
V
de modules se dcompose de la faon suivante:
': POLITIQUES GENERALES CONCERNANT L'ENTRETIEN
: PLANIFICATION DE L'ENTRETIEN
: ASPECTS FINANCIERS
: ORGANISATION ET GESTION DE L'ENTRETIEN
: SELECTION ET FORMATION DU PERSONNEL
[MATERIELS DIDACTIQUES EN PLANIFICATION
.ET ADMINISTRATION DE L'EDUCATION
.ET CONSTRUCTIONS SCOLAIRES
GESTION ET ENTRETIENDES BATIMENTS ET EQUIPEMENTS SCOLAIRES
Module [ : POLITIQUES GENERALES
Introduction
Section
Section
Section
Section
Section
1 : Contexte gnral
2 : Disparits
3 : Dfinition du terme
4 : Diffrentes options
d'entretien
5 : Mise en oeuvre des
CONCERNANT
entretien
concernant
politiques
L'ENTRETIEN
les politiques
d'entretien
Division des Politiqueset de la Planificationde 1'Education
UNESCO
Cette
Module
Module
Module
Module
Module
GESTION ET ENTRETIENBATIMENTS ET EQUIPEMENTS SCOLAIRES
srie
I
II
III
IV
V
de modules se dcompose de la faon suivante:
: POLITIQUES GENERALES CONCERNANT L'ENTRETIEN
: PLANIFICATION DE L'ENTRETIEN
: ASPECTS FINANCIERS
: ORGANISATION ET GESTION DE L'ENTRETIEN
: SELECTION ET FORMATION DU PERSONNEL
Module I : Politiques gnrales concernant l'entretien 1_
SOMMAIRE
Objectif des modules I V 2
Introduction 4
Section 1 : Contexte gnral 5
Section 2 : Disparits 10
Section 3 : Dfinition du terme entretien 14
Section 4 : Diffrentes options concernant les politiques
d'entretien 16
Section 5 : Mise en oeuvre des politiques d'entretien 22
Control e 24
Modules I V
OBJECTIF DES MODULES I A V
Le fait qu'un stock existant d'coles et leurs quipement doivent tre
maintenus en bon tat de fonctionnement semble suffisamment vident pour
qu'on n'ait pas entrer dans des dtails supplmentaires. Pourtant, un
certain nombre de pays ne font aucune prvision budgtaire en vue de l'en-
tretien de leur stock d'coles tandis que d'autres prvoient si peu de
fonds cet effet que les btiments, tout comme les quipements, continuent
se dtriorer jusqu' ce qu'on soit oblig de les remplacer.
Il s'agit l essentiellement d'un problme de politique gnrale concernant
l'affectation des ressources. Lorsque le taux des effectifs est bas, il
existe une pression si forte pour qu'un plus grand nombre de places soit
cr que presque tout l'argent disponible est affect ces nouvelles cons-
tructions et il n'en reste plus que trs peu pour les rparations et l'en-
tretien des anciens btiments.
Dans le premier cas, il s'agit d'un problme de politique gnrale et de
planification. Quels sont les cots de l'entretien et de sa gestion? Quelles
sont les options de la politique gnrale et de la planification? Il est
certain que, dans le cas o les ressources sont trs limites, la gestion,
et surtout l'organisation de la gestion vont poser des problmes importants
si l'on veut tre sr de tirer le maximum d'avantages de l'argent dpens
pour 1'entretien. Quelles sortes de modles de gestion ont t dvelopps
et quelle est leur efficacit? Comment surmonter les diffrences d'entretien
entre les coles urbaines et les coles rurales et quels problmes spcifi-
ques de gestion faut-il prendre en compte dans ce contexte dlicat.
En fin de compte, la gestion de l'entretien dpend des qualits et des com-
ptences du personnel d'entretien. Quelles comptences sont requises et
quelle sorte de formation faut-il dispenser pour pouvoir disposer d'une
quipe efficace?
Il peut y avoir plusieurs approches possibles du problme de l'entretien.
Mme sur le plan de la ligne choisie et dans un mme pays, les politiques
peuvent varier.
Modules I V
L'objectif de cette srie de modules sera atteint si,
aprs l'avoir tudi, vous vous sentez capable d'identi-
fier de faon prcise les politiques d'entretien de
votre propre pays et les raisons qui ont contribu
leur formulation; si vous tes en mesure d'identifier
le modle ou les modles de gestion utiliss et, pour
terminer, de proposer, au niveau de la planification ou
de la mise en oeuvre, diffrentes faons de rendre
l'organisation de l'entretien de vos coles plus effi-
cace en ce qui concerne les cots.
Dans la mesure du possible, il faudrait vous procurer deux importants ouvra-
ges de rfrence et de porte essentiellement pratique sur l'entretien dans
les coles et il serait bon que vous les tudiiez en mme temps que cette
srie de modules:
1. Manual for use in the survey of the physical condition of school
buildings, publi par le Bureau rgional de l'Unesco pour l'Asie,
Bangkok, mai 1977.
2. Educational facilities inventory in Iran, publi par 1'Institute for
Research and Planning in Science and Education, Ministre de l'Educa-
tion, Thran, 1973.
A la fin de chacun des cinq modules, vous trouverez un
CONTROLE vous permettant de vrifier si vous avez
bien compris le contenu des modules prcdents.
Chaque module, y compris le contrle, devrait vous
demander environ trois heures de travail.
Module I : Politiques gnrales concernant l'entretien 4_
MODULE I : POLITIQUES GENERALES CONCERNANT L'ENTRETIEN
INTRODUCTION
Ce module examine la question de l'entretien des btiments et des quipe-
ments scolaires dans la perspective de l'ensemble des ressources affectes
l'ducation. Les objectifs politiques et autres en vue du dveloppement
de l'ducation ont des consquences directes sur la partie de la planifica-
tion de l'ducation portant sur l'entretien. Ce module prend donc en compte
les diffrentes options de planification dont le but est de parvenir un
quilibre entre la ncessit de construire de nouvelles coles et de prendre
soin de l'ensemble des btiments existants.
Module I Section 1 : Contexte gnral
SECTION 1 : CONTEXTE GENERAL
Le planificateur de l'ducation, soucieux de l'utilisation de l'ensembledes
ressources annuelles prvues pour l'ducation se trouve confront un pro-
blme de priorits en ce qui concerne l'affectation de ces ressources. On
rencontre invitablement deux catgories de dpenses. La premire comprend
les paiements courants devant petre imprativement effectus: salaires,
allocations et indemnits des personnels enseignants et administratifs,
services tels qu'lectricit, tlphone, etc. et, enfin, les matriels pda-
gogiques sans lesquels les coles existantes ne peuvent pas jouer leur rle
avec efficacit. Ces paiements permettent au systme ducatif de continuer
fonctionner. En gnral, les fonds qui y sont affects reprsentent une
I proportion fixe de l'ensemble du budget de dveloppement du systme duca-
tif. La plus grande partie est consacre l'acquisition de terrains, la
construction et l'quipement de nouvelles coles, a l'agrandissement '
d'tablissements existants ou la construction d'annexs. En gnral, ces
deux catgories de dpenses sont respectivement intitules: "budget d 'en-
tretien" et "budget de dveloppement".
Les planificateurs de 1'ducation ne sont que trop conscients des consquen-
ces d'un budget de dveloppement plus ou moins important par rapport a un
budget d'entretien car construire une nouvelle cole signifie engager un
personnel nouveau avec des salaires payer et accueillir de nouveaux l-
ves qui auront besoin de matriels pdagogiques.
Dans les pays dont les ressources sont trs limites, dont les taux effec-
tifs sont bas et o les gouvernements sont trs engags dans le dveloppe-
ment de l'ducation, il y aura invitablement des luttes incessantes pour
que des ressources maximales soient affectes au budget de dveloppement de
faon ce que le taux d'effectifs puisse tre relev et que l'on soit le
plus proche possible de la ralisation des objectifs de dveloppement.
En consquence, tous les efforts sont faits pour limiter le budget d'entre-
tien. Les salaires et allocations, souvent bas, sont considrs comme sacro-
saints mais d'autres postes du budget sont examins la loupe. Les livres
de classe qui devraient normalement tre remplacs tous les trois ans durent
Module I Section 1 : Contexte gnral
cinq ans et parfois plus. Il arrive mme qu'on demande aux parents d'acheter
les carnets de notes et les crayons. On rduit les fournitures de papier,
les produits chimiques pour les sciences et mme la craie. Dans certains
pays, il est arriv, par exemple, qu'un Directeur de l'Education frache-
ment nomm annonce qu'il aurait comme objectif principal de s'assurer que
les coles rurales soient rgulirement approvisionnes en craie.
Les mots cls utiliss pour bien faire ressortir ce scnario ont t souli-
gns ci-dessus et sont en rapport avec la budgtisation des dpenses
"sans lesquelles les coles existantes ne pourraient pas fonctionner". C'est
dans ce contexte gnral que la question de 1'entretien des btiments et
des quipements scolaires est traite dans ce module.
i
Lorsque tous les lves en ge scolaire ont de la place dans les coles,
que les enseignants sont bien pays et qu'on dispose des matriels pdago-
giques adquats et en quantit suffisante, cette situation correspond gn-
ralement des normes leves d'entretien des btiments et des quipements
mais, en revanche, elle se solde par un budget de dveloppement peu impor-
tant car il est rare que les coles atteignent un tat de dlabrement phy-
sique tel qu'il faille les remplacer entirement.
D'autre part, il y a des pays o, pour Tes raisons soulignes ci-dessus,
les btiments et les quipements ne sont pratiquement pas entretenus. Dans
ce cas, le budget de dveloppement comportera des ressources substantielles
affectes la reconstruction des btiments existants devenus inutilisables.
Une tude faite en 1974 dans un pays disposant d'un stock d'environ 28.000
coles - primaires, secondaires et suprieures - a fait ressortir les
caractristiques suivantes:
Module I Section 1 : Contexte gnral
Tableau 1. ETUDE DE L'ETAT DES ECOLES, DU MOBILIER ET DES EQUIPEMENTS
Type de btiment
scolaire
BATIMENTS
Primaire rural urbain
Secondaire rural (l cycle)
j) urbain (l cycle)
rural (z cycle)
urbain (2 cyde)
MOBILIER.
Primaire rural
urbain
Secondaire rural (1 cycle) urbain ( cycle)
rural (2cycle)
i) urbain (zcycle)
QUIPEMENT PEDAGOGIQUE.
Primaire rural
urbain
Secondaire rural (l cycle)l) urbain (l cycle)
rural (2 cycle)
urbain (2 cycle)
Etat (pourcentage de placea d
En bon tat
15.6
19.6
3?.2
4f.l
41.1
31 4
0.9
0.0
O 0
O.o
O.O
O O
O.O
O.O
O.O
4.9O O
2.4
Degrad mais
pouvant tre
rnov
63.9
SA a
54.S
4 2 ?
44 8
S7.8
3.6II S
11.2
24.1
33
14.3
0.0
3.4
O.O
333
0.0
29.9
* lever)
Devant tre
compltementremplac
19.6
2S.6
6.2
S O
14.0
IO.7
9S.4
98.2.
8S.7
76.0
?.S5.7
100 0
9.s
loo.o
61.6
IOO.O
67 6
Tableau I. Etude de l' tat dea cole., du mobilier
et de quipements
Module I Section 1 : Contexte gnral
Fait significatif dans le cadre du problme que nous tudions, le taux
d'effectifs scolaires dans le pays pour lequel sont fournies les donnes
ci-dessus avait augment dans les proportions suivantes au cours des dix
annes prcdentes :
Enseignement primaire : de 26 79%
Enseignement secondaire : de 4 32%
On peut dduire du tableau prcdent que le budget de dveloppement s'est
taill la part du lion dans les ressources disponibles et qu'il y a eu peu,
si ce n'est pas du tout d'argent affect l'entretien du stock d'coles et
d'quipements du pays, pourtant pas trs considrable. Les chiffres montrent
de faon loquente qu'il est maintenant urgent, dans ce pays, d'utiliser une
partie importante des futurs budgets de dveloppement pour la reconstruction
et le rquipement des coles existantes. A dfaut, un certain nombre d 'co-
les en trs mauvais tat devraient tre fermes et, par consquent, le taux
de croissance des effectifs risquerait de diminuer.
Si la situation des btiments, telle qu'on l'a vue dans le Tableau 1, est
critique, celle du mobilier et des quipements n'est gure meilleure. On
pourrait en conclure (et c'est le cas) que la plupart des lves sont soit
assis sur le sol (ce qui n'est pas forcment un inconvnient dans les coles
primaires) ou, au mieux, disposent d'un mobilier trs branlant. L'enseigne-
ment continue d'tre dispens mais il est probable que c'est avec des qui-
pements fournis par les parents. Le systme prdominant est certainement
celui de la craie et des paroles mais, dans l'ensemble, son niveau d'effi-
cacit est des plus bas.
Le Tableau 1 souligne galement un problme qui, bien qu'indirectement en
rapport avec le thme principal de cette srie de modules, a suffisamment
d'intrt pour qu'on en parle dans ce module d'introduction. Il s'agit, au
niveau de la planification et de l'administration de l'ducation, de coor-
donner l'affectation des fonds de faon ce que, ds leur ouverture, les
nouvelles coles soient compltement oprationnelles. Cela signifie qu'il
faut des professeurs pour enseigner dans l'cole, du mobilier pour les en-
seignants et les lves ainsi que des matriels pdagogiques adquats. L'or-
ganisation des btiments, des mobiliers et des quipements dpend de
Module I Section 1 : Contexte gnral
dpartements du ministre de l'ducation tout fait distincts et il est
vident, pour quiconque ayant visit des coles dans diffrents pays, que
ces dpartements n'ont pas toujours une bonne coordination. Dans ce cas, il
est d'autant plus difficile d'assurer l'entretien des nouvelles coles,
c'est--dire de les conserver en bon tat physique et de leur fournir des
quipements de rechange.
L o les ressources sont trs limites et les taux d'ef-
fectifs scolaires infrieurs 100%, les consquences sont
les suivantes:
1. il faut prvoir d'affecter le maximum possible de
ressources du budget de dveloppement, ce qui signi-
fie que
2. pratiquement tous les postes du budget d'entretien,
sauf les salaires des personnels, sont rduits au
minimum absolu. Dans certains pays, on a mme des
difficults se procurer de la craie. Ces trs
importantes contraintes financires ont pour cons-
quence:
3. une dgradation progressive du stock existant de
btiments, de mobiliers et de matriels pdagogiques
due au manque d'argent pour l'entretien et, par
consquent,
4 . on est de plus en plus oblig d'utiliser le budget
de dveloppement pour remplacer l'ancien stock de
btiments scolaires, de mobilier et d'quipement au j
lieu de fournir les nouvelles places dont on a besoin.
Module I Section 2 : Disparits 10_
SECTION 2 : DISPARITES
L'enchanement de faits mentionns ci-dessus se droule rarement de faon
aussi constante dans l'ensemble d'un pays. Le Tableau 1, qui est tout
fait caractristique de la situation, montre clairement qu' tousles niveaux
de l'enseignement, l'tat des coles rurales est gnralement pire que celui
des coles urbaines.* Mme dans la colonne "Equipements" du tableau, on
notera qu'un beaucoup plus grand nombre d'coles de zones rurales ncessi-
tent des rnovations que les coles situes en zones urbaines. En fait, tous
les matriels pdagogiques et les quipements des coles rurales, tous
les niveaux, ont besoin d'tre remplacs.
Les raisons de cet tat de choses ne peuvent que faire l'objet d'une rfle-
xion elle-mme fonde sur l'exprience. C'est ainsi que, dans l'ensemble,
la section suivante reprsente l'exprience et, dans une certaine mesure,
l'opinion de l'auteur. Vous devriez rflchir sur les disparits entre
l'tat de la maintenance dans les coles rurales et urbaines de votre pays.
Cette rflexion est importante car si l'on doit planifier les actions
entreprendre en vue de changements, il est indispensable de comprendre les
donnes qui rendent ce changement ncessaire.
Dans la plupart des pays, les populations urbaines semblent souvent avoir
plus de facilits, sur le plan politique et administratif, que les popula-
tions rurales, ce qui peut amener une raction de la part des responsables
des politiques d'entretien. En outre, les services de l'administration de
l'ducation se trouvent toujours dans les centres urbains ainsi que les
entreprises de construction et les bureaux des plus importants fournisseurs.
De ce fait, une maintenance dfectueuse des btiments est rapidement porte
l'attention de l'administration. Ces coles urbaines sont donc gnrale-
ment dans un meilleur tat physique que celles qui se trouvent dans des zones
rurales. Il ne faut pas non plus oublier que les fonctionnaires et autres
Nota: ce pays a lanc un vaste programme de construction d'coles
primaires, ce qui explique pourquoi il y a moins d'coles pri-
maires rurales qui ont besoin d'tre compltement remplaces que
d'coles urbaines.
Module I Section 2 : Disparits 1J_
responsables de l'ducation ont souvent leurs propres enfants dans des co-
les urbaines et sont donc plus familiariss avec l'environnement physique
dans lequel se droule l'enseignement.
Les directeurs d'coles se trouvant dans ou prs des villes ont moins de
difficults s'adresser personnellement aux services locaux de l'ducation
pour demander, pas toujours avec succs, que des rparations soient effec-
tues. Il arrive, en revanche, que leurs collgues ruraux ne rencontrent de
fonctionnaires de l'ducation qu'une ou deux fois par an et qu'en outre, ce
soit un inspecteur qui ne soit pas habilit prendre des dcisions autres
que pdagogiques. De nombreuses coles urbaines disposent du tlphone, ce
qui permet de faire connatre plus facilement leurs problmes. Dans les
coles rurales, il est moins courant d'avoir des communications tlphoni-
ques, avec les services dpartementaux ou rgionaux de l'ducation. Pour ter-
miner, les entreprises qui sont installes en ville peuvent plus facilement
tablir'des devis et entreprendre des rparations dans les coles urbaines
que dans les coles qui se trouvent dans des villages loigns.
La "proximit" est certainement un lment important de l'entretien et elle
joue un rle important en ce qui concerne la fourniture et l'tat du mobi-
lier et des quipements. Si une cole urbaine manque de craie, un membre du
personnel peut tlphoner au fournisseur ou au producteur de craie. Si le
magasin se trouve 200 km, il est plus difficile de s'en procurer et on
imagine ce que reprsente la rparation d'un microscope endommag ou d'une
chaise casse.
Cela ne veut pas dire que toutes les coles urbaines et leurs quipements
soient bien entretenus. Le Tableau 1 prouve que ce n'est pas le cas mais il
est certain qu'en gnral, les coles rurales sont moins bien entretenues que
les coles urbaines et il faut faire disparatre cette disparit de tout
projet d'organisation de l'entretien.
Les politiques gouvernementales concernant la construction d'coles peuvent
tre, galement l'origine de disparits dans l'entretien des coles urbaines
et rurales. Ceci est particulirement vrai pour les coles primaires qui,
dans certains pays, sont finances et construites par les communauts qui en
Module 1 Section 2 : Disparits Y_
ont besoin. Dans ce cas, la politique du gouvernement consiste offrir les
enseignants et le matriel pdagogique toute la communaut dispose
fournir la construction et le mobilier. Cette mthode s'est souvent rvle
extrmement positive pour atteindre les objectifs de dveloppement de
l'ducation a moindres frais pour les finances publiques. Malheureusement,
il arrive trop souvent que la conception et la construction des btiments
laissent dsirer et que, par consquent, ils se dgradent trs rapidement.
L'enthousiasme qui a t l'origine de la construction de l'cole tombe et
lesenfants de ceux qui ont contribu la cration de cette cole grandis-
sent et abandonnent le btiment d'autres, peut-tre pas suffisamment moti-
vs pour prendre soin de l'ancien btiment. Pendant ce temps, le gouverne-
ment continue payer le salaire des enseignants qui sont obligs de tra-
vailler dans un environnement physique qui se dgrade progressivement et
la qualit de l'enseignement en souffre invitablement.
L'initiative prive ou locale sur le plan de la construction des coles
peut galement mener un autre type de disparits. Il est courant que les
gouvernements autorisent (ce qui est une faon comme une autre d'assurer le
dveloppement de l'ducation) l'ouverture d'coles prives qui viennent
s'ajouter aux coles fournies par le gouvernement central ou les autorits
locales. Dans une cole prive, les lves doivent payer des frais de sco-
larit dont une partie sert entretenir les btiments. Ceci a le double
avantage de conserver un environnement correct et d'attirer un plus grand
nombre d'lves. Il faut ajouter cela que la plupart des coles prives
se trouvent dans les zones urbaines, ce qui augmente les disparits dj
existantes entre 1'tat des coles urbaines et rurales.
Module I Section 2 : Disparits 13
1. Mme si les coles urbaines ne sont pas toutes bien
entretenues, il existe souvent d'importantes dispa-
rits entre l'entretien des btiments, mobiliers et
quipements des coles urbaines et des coles rurales,
ce qui, toutes choses gales par ailleurs, fait
qu'il est encore plus difficile de s'assurer que la
qualit de l'enseignement et la mme dans les villes
et dans les campagnes.
2 . La "proximit" des coles urbaines avec les bureaux,
magasins et ateliers de rparation dpendant des
services de l'ducation est peut tre l'une des rai-
sons majeures de l'tat gnralement bon des coles
urbaines dans les pays o il existe des disparits.
3 . Les coles primaires rurales, particulirement dans
les pays o il y a une politique d'encouragement aux
communauts pour construire leurs propres coles
sont souvent difficiles entretenir sans une inter-
vention substantielle de l'Etat.
4 . Les coles prives qui se trouvent gnralement dans
les zones urbaines sont, dans l'ensemble, bien entre-
tenues, ce qui largit encore le foss entre les villes
et les campagnes.
Module I Section 3 : Dfinition du terme entretien 14_
SECTION 3 : DEFINITION DU TERME ENTRETIEN
On peut dfinir l'entretien comme tant, entre autres, "l'ensemble des
actions entreprises pour garder ou remettre dans un tat acceptable tout
lment des btiments et quipements scolaires". Cette dfinition se suf-
firait elle-mme si ce n'tait la prsence du mot "acceptable" qui impli-
que une valuation subjective des rparations demandes et, par consquent,
une perte possible du contrle financier des programmes. Si ce genre de
contrle, qui ne doit pas tre soumis aux caprices des valuateurs, est
ncessaire, l'entretien doit tre pris dans la stricte acception du terme,
c'est--dire la conservation des lments dans leur tat original.
Quelques exemples permettront d'claircir ce point. Supposons que les murs
de la salle de classe soient en maonnerie non enduite et simplement peinte
la peinture l'eau de couleur claire. Il s'agit videmment d'une solution
"acceptable" si l'on s'en tient la dfinition du terme entretien propose
au dbut de la section. En fait, le travail entrepris de cette faon signi-
fie autant amliorer qu'entretenir la salle de classe. Un vritable entre-
tien consisterait simplement gratter les murs avec une brosse dure pour
enlever l'ancienne peinture l'eau, caille, et en appliquer une
nouvelle couche. Le prix n'est videmment pas le mme si l'on passe simple-
ment les murs la peinture l'eau et si on les enduit et on les peint, ce
qui tait la proposition du directeur.
Dans le second exemple, les placards de la salle de classe ont besoin
d'tre rpars (charnires et poignes de portes branlantes ou casses,
serrures hors d'tat, vitrines de placards brises). Le directeur a demand
qu'un menuisier fasse le travail et suggr, en mme temps, que celui-ci
ajoute une tagre chaque placard. C'est un autre exemple d'effort fait
pour amliorer tout en entretenant. Il faut noter qu'il s'agit ici de cas
simples et que trs souvent, des demandes sont faites pour des travaux beau-
coup plus importants d1"entretien" alors, qu'en fait, ce sont des "amliora-
tions" qui sont recherches.
Il est certain que les besoins des enseignants et des lves diffrent
selon l'utilisation qui est faite de l'cole. L'exprience montre qu'a un
Module I Section 3 : Dfinition du ternie entretien 15_
moment ou un autre, un btiment en fonctionnement a besoin de subir des
modifications, mme mineures, et il est naturel, et souhaitable, qu'un di-
recteur d'cole attire l'attention sur les changements ncessaires. Le pro-
blme soulev ici est que si le planificateur de l'ducation doit contrler
l'affectation de ressources souvent trop faibles, il est indispensable de
tracer une frontire trs prcise entre la conservation des btiments dans
leur tat original et les amliorations qui peuvent tre demandes pour sa-
tisfaire des besoins pdagogiques nouveaux ou imprvus. On verra dans les
sections suivantes que la plus grande partie de l'entretien peut tre orga-
nise de faon systmatique avec des cots sans surprise. Dans ce cas, on
peut arriver .contrler normalement les fonds accords. L'amlioration
qui peut aller du type de demande crite ci-dessus jusqu' des demandes de
nouveaux locaux, sanitaires ou autres entrane des dpenses tout fait
diffrentes et les ressources qui y sont affectes ne font pas appel aux
mmes critres.
1. L'entretien implique de garder des lments tels
que btiments, mobilier et quipements scolaires
les plus proches possible de leur tat original.
L'amlioration implique de modifier l'tat origi-
nal de 1'lment.
2. L'entretien est un processus ininterrompu, toujours
indispensable dans toute cole, aussi bien construite
et quipe soit-elle. L'amlioration est une acti-
vit imprvisible qui peut avoir toutes les origines
possibles ,dont certaines peuvent provenir de change-
ments dans la structure, le contenu et les mthodes
de 1'ducation.
3. L'entretien et l'amlioration sont tous deux ncessaires
mais du fait que le premier est une activit rgulire
qui peut tre largement planifie l'avance et la
seconde une activit imprvisible et intermittente,
ils doivent tre considrs comme totalement distincts
l'un de l'autre sur le plan budgtaire.
Module I Section 4 : Diffrentes options concernant les politiques
d'entretien 16_
SECTION 4 : DIFFERENTES OPTIONS CONCERNANT LES POLITIQUES D'ENTRETIEN
II existe quatre options possibles pour le planificateur qui doit prendre
en compte l'entretien du stock de btiments, mobilier et quipements sco-
laires: absence d'entretien, entretien d'urgence, entretien ponctuel, en-
tretien prventif et planifi. On trouvera ci-dessous une analyse rapide
de ces options afin de mettre la disposition du lecteur des donnes sup-
plmentaires qui lui permettent d'tayer le matriel propos dans les modu-
les suivants. Il est indniable que la plupart des gouvernements, s'ils en
avaient la possibilit, choisiraient une politique d'entretien prventif
et planifi. C'est pourquoi, lorsque d'autres options sont prises, les
gouvernements essaient gnralement d'approcher le plus possible de la po-
litique idale.
i) Absence d'entretien
Dans certains cas, soit l'entretien est trop coteux pour qu'on puisse en
tenir compte dans le budget de l'Etat, soit les gouvernements considrent
qu'il n'est pas ncessaire de payer l'entretien des coles avec les deniers
publics. C'est ce qui s'est produit dans au moins un pays au cours des dix
dernires annes. Cette dcision avait t prise parce que la majorit des
coles avaient t cres et taient gres par des organismes privs type
association ducative de villes ou de villages que l'on considrait comme
capables d'entretenir leur coles leurs propres frais. Par consquent,
bien que la politique du gouvernement ait t de ne pas affecter de fonds
l'entretien des coles, les btiments taient de toutes faons entretenus
et mme trs bien pour la plupart d'entre eux. Dans l'ensemble, les petites
coles de village qui taient les plus mal loties avaient souvent l'air
mieux entretenues que des tablissements scolaires dans d'autres pays o
les gouvernements affectaient des ressources l'entretien et aux travaux
de rparation.
A l'heure actuelle, dans certains pays, il n'y a pas de ressources budg-
taires prvues pour entretenir des coles rurales primaires et secondaires.
De plus, il n'y a pas toujours de dossiers ni de rapports sur l'tat de
Module I Section 4 : Diffrentes options concernant les politiques
d'entretien 17_
ces coles. Ce type de pays ressort du Tableau 1 bas sur une tude sp-
cialement conue, excute et partiellement finance par un organisme in-
ternational mais cela reste une situation exceptionnelle.
Une politique d'absence d'entretien peut trs bien convenir dans des cir-
constances o ses effets sur l'tat du stock existant d'coles seraient
recenss dans des tudes et des valuations entreprises rgulirement. Son
efficacit ne pourrait se faire sentir que dans un contexte socio-culturel
exceptionnel tel que dans le pays dcrit ci-dessus.
ii) Entretien d'urgence
Pour autant que l'on sache, aucun pays ne dispose de budget pour l'entretien
des btiments scolaires en situation d'urgence. De nombreux pays sont nan-
moins soumis des catastrophes naturelles de gravit variable et, dans ce
cas, la pratique courante consiste changer l'affectation de fonds mis de
ct pour d'autres projets et les utiliser pour la rparation des bti-
ments endommags par cette catastrophe. On pourrait objecter que ce n'est
pas vraiment une politique d'entretien. Ceci est gnralement compens par
le fait qu'on a trs peu investi dans la construction d'coles et que les
btiments qui en ont rsult ne sont pas en tat de rsister une catas-
trophe. La politique d'investissement dans les coles dtermine donc indi-
rectement la politique d'entretien. Il y a d'autres alternatives possibles.
On pourrait, par exemple, emprunter de l'argent pour construire des coles
qui rsistent aux catastrophes naturelles et le cot du remboursement serait
plus faible que les cots de construction de btiments qui ne rsistent pas
aux catastrophes et qui doivent tre remplacs chaque fois qu'il s'en pro-
duit une.
Il y a, dans le monde, environ 50 pays o les coles risquent de subir des
tremblements de terre et peu prs 25 pays qui peuvent tre soumis un
cyclone: le financement de l'entretien d'urgence est, par consquent, un
sujet qui devrait tre tudi avec attention dans de nombreux pays avant
de prendre des dcisions concernant les politiques d'entretien.
Module I Section 4 : Diffrentes options concernant les politiques
d'entretien 18_
iii) Entretien ponctuel
L'une des faons les plus courantes de traiter la question de l'entretien
des btiments, mobiliers et quipements scolaires est d'y affecter une
somme globale et de la laisser la discrtion du Ministre de l'Education
pour financer des travaux d'entretien non planifis. La caractristique de
cette approche, c'est que les ressources sont toujours trop faibles par
rapport aux travaux accomplir et il s'agit alors de fixer des priorits
pour dbourser les fonds ncessaires.
Les dpenses se font gnralement de deux faons. L'une consiste laisser
le responsable des travaux contrler le totalit des fonds. Celui-ci se
base donc sur les rapports des inspecteurs des btiments pour dcider
quelles sont les coles qui ont le plus besoin de rparations. Ce systme
n'est pas toujours satisfaisant car les faons de procder pour tablir
les rapports ncessaires la fixation des priorits d'entretien sont rare-
ment objectives et obiseent trop souvent des motivations peu recommanda-
bles. Les dmarches venant de directeurs d'coles, de politiciens ou autres
pour que des coles dans lesquelles ils ont des intrts soient rpares
deviennent pratique courante et la question de la "proxinit" dont on a
dbattu prcdemment dans la section sur les disparits devient un facteur
trs important pour dresser la liste finale des coles incluses dans le
programme d'entretien. C'est pourtant la mthode choisie dans de nombreux
pays pour traiter de l'entretien des coles et si elle est bien organise,
si elle se base sur des mthodes objectives pour valuer l'tat des coles
et fixer les priorits, on peut voir se dvelopper les prmisses d'un sys-
tme de planification de l'entretien du type dcrit dans le paragraphe iv)
ci-dessous.
La seconde faon de mettre en oeuvre un programme d'entretien ponctuel est
d'affecter annuellement chaque cole une somme fixe mise la disposition
des autorits. Le directeur ou le conseil d'administration chargs de la
gestion de l'tablissement sont autoriss dpenser l'argent pour les
rparations qu'ils considrent comme les plus ncessaires. Cette mthode a
beaucoup d'avantages. On n'a pas besoin de dpenser de l'argent pour mettre
Module I Section 4 : Diffrentes options concernant les politiques
d'entretien 19_
sur pied une organisation de l'entretien telle qu'on l'a dcrite ci-dessus:
inspecteurs des btiments, spcialistes des cots, etc.; les gens sur place
savent quels sont les besoins et il n'est pas ncessaire de recourir des
tudes menes par les autorits centrales. Les artisans locaux peuvent pro-
bablement faire les rparations plus rapidement et meilleur prix que les
entreprises des villes engages spcialement pour ce travail et soumises
de lourdes procdures administratives pour leurs appels d'offre.
En revanche, les inconvnients de cette mthode sont considrables. En gn-
ral, les soiiimes affectes chaque anne aux coles sont trs faibles et elles
doivent tre dpenses au cours de l'anne budgtaire pour laquelle elles
ont t fixes. Dans ces conditions, il est difficile d'entreprendre des
travaux importants d'entretien. Que peut-on faire, par exemple, avec des
sommes de l'ordre de 20 dollars par cole (ce qui est courant dans certains
pays)? Une somme pareille peut tre utile dans une cole un seul ensei-
gnant, construite en boue sche, mais pour un tablissement plus grand
d'environ sept classes, elle suffit tout juste rparer quelques fentres,
remettre sur pied une ou deux chaises ou bureaux et remplacer quelques tui-
les du toit. Des oprations d'entretien telles que repeindre entirement
l'cole ou refaire un toit peuvent rarement tre entreprises dans ces con-
ditions. Cet argent est toujours utile mais il y en a si peu que les bti-
ments, le mobilier et l'quipement continuent se dtriorer. Les adminis-
trateurs y voient un autre inconvnient: cet argent qui est vers directe-
ment aux autorits des coles n'est soumis aucun des contrles courants
du gouvernement une fois qu'il a quitt le ministre de l'ducation. Le
dtournement de fonds est un souci constant des responsables des fonds de
l'Etat.
iv) Entretien prventif et planifi
Les politiques d'entretien telles qu'elles ont t dcrites ci-dessus sont
des options opportunistes qui refltent le plus souvent des ressources
limites soit en argent soit en main d'oeuvre ncessaire pour appliquer des
programmes importants. S'ils avaient le choix, les gouvernements prfre-
raient planifier systmatiquement l'entretien de leurs btiments, mobilier
et quipements, et ceci bien l'avance. Cette planification serait base
Module I Section 4 : Diffrentes options concernant les politiques
d'entretien 20_
sur la conception, l'utilisation et l'analyse de rapports remis rgulire-
ment aux autorits et le travail d'entretien consisterait non seulement
rparer les lments endommags ou uss mais galement intervenir rgu-
lirement et spcifiquement afin de rduire ou de prvenir une dtriora-
tion future des diffrents composants du matriel scolaire. Le meilleur
exemple de cet entretien prventif est de peindre rgulirement les bti-
ments, ce qui empchera le bois de pourrir et le mtal de rouiller.
Certes, des politiques d'entretien prventif bien conduites ncessitent un
flot constant d'informations sur l'tat du stock de btiments scolaires,
une organisation particulire pour analyser ces donnes et prvoir des
actions prventives et, finalement, des organismes pour mettre en oeuvre
les travaux d'entretien sur place ou, dans le cas d'quipements, l'usine.
Dans les pays qui mnent de telles politiques, il devrait y avoir des orga-
nismes s'occupant spcifiquement des btiments et du mobilier et habilits
se charger de la rparation d'quipements tels que microscopes et autres
matriels pdagogiques.
Outre l'avantage de fournir une mthode efficace d'entretien du stock na-
tional d'coles, la politique d'entretien prventif permet aux gouverne-
ments d'valuer les qualits de conception de leurs coles et de leurs
quipements ainsi que les normes d'excution. Les lments qui sont souvent
hors d'usage et ont constamment besoin d'tre rpars ont certainement des
dfauts de fabrication et il faut y remdier. A long terme, cette politique
peut mener une conception et une excution plus efficaces des btiment
et, par consquent, une rduction des cots d'entretien.
Module I Section 4 : Diffrentes options concernant les politiquesd'entretien 21
Les diffrentes politiques possibles d'entretien peuvent
aller, par ordre hirarchique, de l'absence d'entretien
(assur par les autorits responsables de l'ducation)
l'entretien complet - planifi et prventif. La poli-
tique choisie dpendra principalement de l'argent dispo-
nible et du personnel suffisamment form pour organiser
des programmes de trs grande envergure. La plupart des
gouvernements souhaiteraient certainement parvenir une
politique permettant d'avoir des btiments, du mobilier
et des quipements bien entretenus.
Module I Section 5 : Mise en oeuvre des politiques d'entretien 22_
SECTION 5 : MISE EN OEUVRE DES POLITIQUES D'ENTRETIEN
Bien que les sections prcdentes aient mis l'accent sur les difficults
financires rencontres pour dvelopper des programmes d'entretien effica-
ces, on se trouve souvent dans des situations o de trs petits efforts
dbouchent sur des amliorations substantielles. On peut citer l'exemple
de plusieurs pays qui mnent des politiques d'entretien ponctuel et o,
dans les rapports de fin d'anne envoys par les directeurs d'coles aux
autorits de l'ducation, on trouve souvent des chapitres importants con-
sacrs l'tat des coles. Une erreur courante consiste ne pas tenir
compte de ces donnes et il y a un problme constant d'organisation. Les
donnes qui se trouvent dans ces rapports annuels sont analyses dans le
service des statistiques et publies dans le rapport statistique national
annuel de l'ducation. Peu de rapports contiennnent des donnes sur l'tat
des coles, le plus souvent parce qu'il n'est pas facile pour un non initi
de faire une synthse cohrente de donnes aussi disparates. Nnamoins, si
ces chapitres concernant l'tat des btiments scolaires taient remis aux
autorits charges des travaux et s'il y avait suffisamment de personnel
pour analyser les donnes ainsi fournies, la politique d'entretien ponctuel
pourrait progressivement se transformer en une politique permettant de d-
velopper des programmes d'entretien planifis. Quant aux quipements, les
donnes pourraient galement tre remises aux services chargs des fourni-
tures. Ce n'est que lorsqu'on a pu quantifier les besoins en rparations
d'quipement qu'une dcision peut tre prise quant aux investissements
faire dans ce domaine.
Module I Section 5 : Mise en oeuvre des politiques d'entretien 23
On peut en conclure que la dtermination des besoins sur
le plan de l'entretien et l'adoption d'une politique
approprie dpendent de la quantification des donnes
qui mettent en lumire l'tat du stock national de
btiments, mobiliers et quipements scolaires. On peut
disposer de ces donnes en faisant faire des tudes
spcifiques du type de celle dont on a tir le Tableau 1
ou en analysant les rapports annuels des directeurs
d'coles et/ou des inspecteurs.
Module I : Controle 24
CONTROLE
Les questions suivantes ont pour but de vous aider relier les ides expo-
ses ci-dessus la situation qui prvaut dans votre pays. Mme si vous
pensez connatre les rponses, crivez-les car cela provoquera peut-tre
en vous un choc qui vous stimulera tout au long de votre travail sur ce
sujet.
i) Quelle est, dans votre pays, la proportion du budget de l'ducation
nationale consacre :
a) la construction de nouvelles coles et l'extension d'coles
existantes,
b) l'entretien des btiments et mobiliers existants,
c) ainsi que des nouveaux quipements scolaires,
d) l'entretien des quipements existants et
e) tous les autres postes du budget de l'ducation (salaires, par
exemple)?
ii) Mettez votre systme national d'entretien dans l'une des catgories
suivantes: urgence, ponctuel, prventif et planifi, autre.
iii) Quelle est la partie du budget d'entretien consacre:
aux coles primaires,
aux coles secondaires du premier cycle,
aux coles secondaires du second cycle?
iv) Avez-vous prouv des difficults rpondre aux questions i), ii)
et iii) du fait que les informations ncessaires taient dissimules
de faon ce qu'on ne puisse pas y accder? Si c'est le cas, pensez-
vous que cela rvle une absence de politique prcise d'entretien au
Module I : Contrle 25_
niveau de la planification?
v) Les coles urbaines sont-elles gnralement mieux entretenues que les
coles rurales dans votre pays et, si oui, pourquoi?
MATERIELS DIDACTIQUES EN PLANIFICATION
ET ADMINISTRATION DE L'EDUCATION
ET CONSTRUCTIONS SCOLAIRES
GESTION ET ENTRETIENDES BATIMENTS ET EQUIPEMENTS SCOLAIRES
Module
Introduction
Section
Section
Section
Section
Section
II
1
2
3
4
5
: PLANIFICATION DE L'ENTRETIEN
: Prise de dcision
: Dveloppement des programmes d'entretien
: Cycle des budgets d'entretien
: Organisation de 1'entretien
: Entretien d'urgence
Division des Politiqueset de la Planificationde 1'Education
UNESCO
Cette
Module
Module
Module
Module
Module
GESTION ET ENTRETIENBATIMENTS ET EQUIPEMENTS SCOLAIRES
srie
I
II
III
IV
V
de modules se dcompose de la faon suivante:
: POLITIQUES GENERALES CONCERNANT L'ENTRETIEN
: PLANIFICATION DE L'ENTRETIEN
: ASPECTS FINANCIERS
: ORGANISATION ET GESTION DE L'ENTRETIEN
: SELECTION ET FORMATION DU PERSONNEL
Module II : Planification de l'entretien
SOMMAIRE
Objectif des Modules I V 2
Introduction du Module II 4
Section 1 : Prise de dcision 5
Section 2 : Dveloppement des programmes d'entretien 11
Section 3 : Cycles des budgets d'entretien 15
Section 4 : Organisation de l'entretien 17
Section 5 : Entretien d'urgence 20
Control e 21
Modules I V
OBJECTIF DES MODULES I A V
Le fait qu'un stock existant d'coles et leurs quipement doivent tre
maintenus en bon tat de fonctionnement semble suffisamment vident pour
qu'on n'ait pas entrer dans des dtails supplmentaires. Pourtant, un
certain nombre de pays ne font aucune prvision budgtaire en vue de l'en-
tretien de leur stock d'coles tandis que d'autres prvoient si peu de
fonds cet effet que les btiments, tout comme les quipements, continuent
se dtriorer jusqu' ce qu'on soit oblig de les remplacer.
Il s'agit l essentiellement d'un problme de politique gnrale concernant
l'affectation des ressources. Lorsque le taux des effectifs est bas, il
existe une pression si forte pour qu'un plus grand nombre de places soit
cr que presque tout l'argent disponible est affect ces nouvelles cons-
tructions et il n'en reste plus que trs peu pour les rparations et l'en-
tretien des anciens btiments.
Dans le premier cas, il s'agit d'un problme de politique gnrale et de
planification. Quels sont les cots de l'entretien et de sa gestion? Quelles
sont les options de la politique gnrale et de la planification? Il est
certain que, dans le cas o les ressources sont trs limites, la gestion,
et surtout l'organisation de la gestion vont poser des problmes importants
si l'on veut tre sr de tirer le maximum d'avantages de l'argent dpens
pour l'entretien. Quelles sortes de modles de gestion ont t dvelopps
et quelle est leur efficacit? Comment surmonter les diffrences d'entretien
entre les coles urbaines et les coles rurales et quels problmes spcifi-
ques de gestion faut-il prendre en compte dans ce contexte dlicat.
En fin de compte, la gestion de l'entretien dpend des qualits et des com-
ptences du personnel d'entretien. Quelles comptences sont requises et
quelle sorte de formation faut-il dispenser pour pouvoir disposer d'une
quipe efficace?
Il peut y avoir plusieurs approches possibles du problme de l'entretien.
Mme sur le plan de la ligne choisie et dans un mme pays, les politiques
peuvent varier.
Modules I V
L'objectif de cette srie de modules sera atteint si,
aprs l'avoir tudi, vous vous sentez capable d'identi-
fier de faon prcise les politiques d'entretien de
votre propre pays et les raisons qui ont contribu
leur formulation; si vous tes en mesure d'identifier
le modle ou les modles de gestion utiliss et, pour
terminer, de proposer, au niveau de la planification ou
de la mise en oeuvre, diffrentes faons de rendre
l'organisation de l'entretien de vos coles plus effi-
cace en ce qui concerne les cots.
Dans la mesure du possible, il faudrait vous procurer deux importants ouvra-
ges de rfrence et de porte essentiellement pratique sur l'entretien dans
les coles et il serait bon que vous les tudiiez en mme temps que cette
srie de modules:
1. Manual for use in the survey of the physical condition of school
buildings, publi par le Bureau rgional de l'Unesco pour l'Asie,
Bangkok, mai 1977.
2 . Educational facilities inventory in Iran, publi par V Institute for
Research and Planning in Science and Education, Ministre de l'Educa-
tion, Thran, 1973.
A la fin
1demander
de chacun des
CONTROLE vous
bien compris
Chaque module
environ trois
cinq modules,
permettant de
le contenu des
, y compris le
vous trouverez un
vrifier si vous avez
modules prcdents.
contrle, devrait vous
heures de travail.
Module II 4_
MODULE II : PLANIFICATION DE L'ENTRETIEN
INTRODUCTION
Ce module est bas sur l'hypothse que les autorits responsables de l'du-
cation souhaitent mener une politique efficace d'entretien prventif et
planifi. Il comporte une analyse de ce qu'il faut faire pour qu'une telle
politique se ralise. Qui sera charg de la mettre en oeuvre? Quelle sera
la nature des programmes? Comment peut-on inclure ces oprations dans la
planification de 1'ducation?
Module II Section 1 : Prise de dcision
SECTION 1 : PRISE DE DECISION
Avant de prconiser telle ou telle politique, le planificateur voudra en
tudier les implications en termes de budget et personnel ncessaire. On
peut parfaitement dcider de mener une politique d'entretien prventif et
planifi, mais quel en sera le prix et ces dpenses valent-elles la peine
d'tre faites? Les gouvernements devraient-ils continuer une politique
d'entretien ponctuel, comme ils le faisaient par le pass? Vaut-il mieux
tenter de dvelopper et d'amliorer les anciennes pratiques ou doit-on les
changer radicalement pour mettre en place un systme entirement nouveau
d'entretien prventif et planifi? Bref, quels sont les objectifs de l'en-
tretien, quels avantages peut-on en tirer et que faut-il faire pour profiter
de ces avantages?
On pourrait peut-tre illustrer cette srie de questions par un exemple
simple et concret: supposons qu'un pays dispose de 10.000 coles primaires
de cinq salles de classe chacune, le cot de construction d'une nouvelle
cole tant de 8.500 dollars (prix actuel). L'ge des btiments varie de
zro (btiments neufs) soixante ans.
Dans ce pays, les dpenses courantes sur le plan de l'ducation s'lvent
a 100 millions de dollars par an, dont IX est consacr l'entretien des
coles primaires. Le total de ce qui est dpens chaque anne pour l'en-
tretien des coles primaires reprsente, par consquent, un million de
dollars, soit 100 dollars par cole et par an.
A prsent, examinons le cas prcis d'une cole et ses problmes d'entretien.
Dans le Tableau 1 ci-dessous, on verra le type de rparations dont cette
cole peut avoir besoin pendant une priode de vie que l'on fixera 60 ans.
Module II Section 1 : Prise de dcision
Tableau 1. ENTRETIEN NECESSAIRE PENDANT LA VIE D'UNE ECOLE
E L E M E N T S
Charpente
Couverture
Enduit mur exir.
Enduit murs inier.
Fentres
Portes
Quincaillerie
Plancher
PLafonds
Peinture
Dcoration
Sanitaires
Installation cble
Installation Lectr.
Chantier
A N N E E S
O S
IO
15
2O
25
3O
5
45
SO
55
O
Tableau I. Entretien ncessaire pendant la vie d'une cole.
Module II Section 1 : Prise de dcision
Les astrisques indiquent qu'il faut prvoir des dpenses pour l'lment
signal. C'est ainsi, par exemple, qu' 30 ans d'intervalle, il faudra
probablement refaire l'installation lectrique et tous les dix ans, il
est certainement indispensable de retaper les enduits extrieurs. En se
basant sur l'exprience des travaux qui ont d tre excuts auparavant,
on peut prvoir un prix actualis pour chaque lment.
Supposons que le cot total des rparations au cours de la vie du btiment
s'lve 85% du prix d'une cole neuve. Les rparations coteront donc:
85 x 8.500 = 722100
Le total sera de:
7 725= 120 dollars par anne et par cole.
60
Ce tableau est fait partir d'un cycle d'entretien de cinq ans. Cela signi-
fie que tous les cinq ans, une quipe d'entretien fera son apparition
l'cole et entreprendra les travaux prvus dans le tableau, sur la ligne
adquate. Autrement dit, chacune de 10.000 coles recevra tous les cinq
ans la visite de l'quipe d'entretien. Le cot de cette visite quinquennale
s'lvera 5 x 120 = 600 dollars par cole.
Le cot annuel de ce programme sera de 120 dollars par cole pour 10.000
coles, c'est--dire de 1.200.000 dollars, ce qui est suprieur la somme
d'un million de dollars par an prvue dans le budget. En outre, le planifi-
cateur de l'ducation devra garder l'esprit que si le gouvernement dcide
de mener une politique d'entretien prventif et planifi telle qu'elle est
prsente dans le Tableau 1, il faudra y ajouter les rparations quinquen-
nales. Tout d'abord, il faudra certainement prvoir une varit de rpara-
tions mineures et imprvisibles entre les visites quinquennales de l'quipe
d'entretien. Si une vitre se casse, ce qui est tout fait courant dans une
cole, le directeur ne va pas attendre cinq ans que l'quipe d'entretien
vienne la rparer. Il faudra donc prvoir quelques frais supplmentaires
par rapport aux cots annuels du programme. Si on attribue une somme de
Module II Section 1 : Prise de dcision
l dollars par cole, le cot annuel sera de:
(10 x 10.000) + 1.200.000 = 1.300.000 dollars.
D'autre part, il faudra prvoir un support administratif pour mener bien
un programme d'entretien prventif et planifi. S'il faut visiter un cin-
quime des coles chaque anne, c'est--dire 1O'j? = 2.000 coles, chacune
d'elles devra tre inspecte pour valuer le travail faire puis, une fois
celui-ci excut, de nouveau inspecte pour vrifier s'il a t fait de
faon satisfaisante. Si on considre qu'il faut une journe et demie pour
inspecter une cole et qu'un inspecteur travaille 300 jours par an, il fau-
dra 10 inspecteurs (un inspecteur pourrait s'occuper de 300 = 200 coles1,5
par an). De plus, il faudrait du personnel pour la supervision et les tches
administratives. Au total, une quipe de 20 personnes devrait tre recrute,
dont les salaires s'ajouteraient aux cots calculs ci-dessus.
Voici donc les donnes dont dispose le planificateur de l'ducation qui doit
prvoir une politique d'entretien. Quels sont les facteurs qui pseront sur
sa dcision finale?
Dans le premier paragraphe, la question suivante a t pose: "... cela
vaut-il la peine?" S'il s'agit d'une politique d'entretien ponctuel et que
chaque cole se voit attribuer une somme de 120 dollars cet effet, il est
vident qu'aucune d'entre elles ne pourra se payer, par exemple, les rpa-
rations du toit prvues tous les dix ans. Il est galement probable qu'il
n'y aura mme pas assez d'argent pour traiter le bois et le mtal inter-
valles de dix ans. On peut rsoudre ce dilemme grce l'entretien planifi
et prventif qui permet de runir toutes les sommes prvues chaque anne
et de disposer ainsi d'une plus grande quantit d'argent qui servira faire
des rparations quinquennales plus importantes.
Deux autres considrations viennent s'opposer ces avantages. La premire,
c'est que le montant annuel des cots, qui tourne autour de 1.300.000 dol-
lars, dpasse largement le million de dollars que le gouvernement peut
dpenser chaque anne en rparations. Peut-on rduire ces cots? La rponse
est "oui". On peut dcider qu'une cole peut fonctionner pendant 72 ans au
Module II Section 1 : Prise de dcision
lieu de 60 et que le cycle de maintenance sera de six ans au lieu de cinq.
D'aprs les calculs prcdents, vous vous rappelez que le cot des rpara-
tions pendant toute la dure d'une cole tait de 7.225 dollars. Le cot7 **?*}
annuel des rparations sur 72 ans serait donc de = 100 dollars.72
L'entretien sur six ans cotera 6 x 100 = 600 dollars, somme correcte pour
entreprendre des travaux d'entretien. Les effets d'un entretien plus tal
dans le temps, six ans au lieu de cinq, sont loin d'tre catastrophiques
et seront certainement plus bnfiques qu'un entretien ponctuel.
La seconde considration concerne le personnel. Dispose-t-on d'inspecteurs
comptents et, sinon, a-t-on la possibilit d'en former? La plupart des
pays ont du personnel ou peuvent en former. D'aprs l'exprience de l'au-
teur, le problme majeur est de savoir si on peut payer correctement ce
personnel pour, d'une part, le retenir et, d'autre part, rduire les ris-
ques de corruption lors de l'excution de tches qui impliquent de dpenser
localement des sommes considrables d'argent renouveles chaque anne.
D'aprs les grandes lignes esquisses ci-dessus, le planificateur arrivera
certainement la conclusion qu'une politique d'entretien planifi et pr-
ventif prsente beaucoup d'avantages.
Module II Section 1 : Prise de dcision 10
Deux possibilits se prsentent en ce qui concerne la politique
d'entretien planifi et prventif: soit on l'a dj mise en place,
soit on envisage de l'introduire dans le processus de planificar
tion. Dans les deux cas, il est important de passer en revue les
procdures mentionnes ci-dessous pour vrifier, d'une part, si
cette politique fonctionne bien au cas o elle existe dj et,
d'autre part, si elle vaut la peine d'tre mise en place au cas
o on veut introduire une nouvelle politique d'entretien.
Le budget consacr l'entretien reprsente gnralement un pour-
centage plus ou moins dtermin l'avance de la totalit du
budget de l'ducation. La premire tape consiste donc identi-
fier la proportion du budget dont on peut disposer.
On calcule la quantit d'argent qui peut tre prise dans le bud-
get et dpense pour chaque cole en utilisant des donnes sur
le nombre d'coles existant chaque niveau d'ducation.
On peut tablir le "cycle" d'entretien en prenant en compte la
longvit probable des coles et en prenant conseil auprs de
techniciens pour connatre l'tat du stock existant. Ce cycle
sera de cinq sept ans.
Si on multiplie la quantit d'argent qui peut tre dpense
entretenir une cole par an (cf. 3 ci-dessus) par le nombre
d'annes du cycle, on obtient le montant des sommes que l'on
pourra consacrer chaque cole au cours de chaque cycle.
Il faudrait vrifier avec des techniciens si la quantit d'ar-
gent prvue pour chaque cycle (cf. 5 ci-dessus) a l'amplitude
dsire. Dans la ngative, on peut rajuster la dure de fonction-
nement de l'cole et/ou le cycle d'entretien de faon ce qu'il
n'y ait pas de dpassement du budget mentionn au paragraphe 2
ci-dessus.
En dehors des cycles, il peut y avoir des problmes contingents
d'entretien et il faudra prvoir des petites sommes supplmen-
taires pour chaque cole.
Prvoir galement d'ajouter les frais d'administration de ces
deux programmes.
Module II Section 2 : Dveloppement des programmes d'entretien 11_
SECTION 2 : DEVELOPPEMENT DES PROGRAMMES D'ENTRETIEN
II ressort de ce qui a t analys prcdemment que les programmes d'entre-
tien doivent remplir deux objectifs. Le premier, et le plus coteux, con-
siste prvenir la dtrioration des btiments et mobiliers scolaires. Ce
programme se ralise intervalles prdtermins au cours de la vie de
chacune des coles et traite, chaque intervention, un lment prcis du
btiment. Un exemple de ce genre de programmes est propos dans le Tableau 1.
Le second, moins cher mais, bien des gards, plus difficile raliser,
concerne les rparations imprvues telles que fentre casses, toit qui
fuit, canalisations qui se bouchent et se mettent dborder.
On peut dire que ces deux programmes sont respectivement long et court
terme. Les problmes qu'ils posent la fois au planificateur et aux tech-
niciens qui s'en occupent sont trs diffrents. Le programme long terme
se caractrise par le fait que les cots peuvent tre dfinis bien l'avance
et que, le cycle d'entretien pour chaque cole tant de cinq ans et plus,
on dispose de tout le temps voulu pour organiser le travail qui doit tre
excut. Ce n'est pas le cas avec les programmes de rparations imprvues
dont les cots ne peuvent tre bass que sur ceux de travaux quivalents
excuts les annes prcdentes, en laissant de ct, videmment, les annes
exceptionnelles o il s'est produit des catastrophes naturelles.
Une planification rationnelle exige qu'une distinction rigoureuse soit
faite entre les programmes d'entretien prventif et les programmes d'en-
tretien imprvu et que les donnes utilises pour prparer les deux bud-
gets soient galement bien distinctes.
Il est tout aussi important de s'en tenir strictement des postes budg-
taires distincts que de faire une diffrence entre "entretien" et "amlio-
ration" (cf. Module I). Les planificateurs de l'ducation ne doivent pas
perdre de vue que le budget est le guide - et le seul - du technicien qui
doit faire face, sur le terrain, au problme de l'entretien des coles. Si
tout l'argent de l'entretien est confi la responsabilit d'une seule
personne, les techniciens risquent de subir des pressions en faveur de
l'entretien imprvu au dtriment de la politique d'entretien prventif et
planifi.
Module II Section 2 : Dveloppement des programmes d'entretien 12_
Ce module traite prcisment de l'organisation des programmes d'entretien.
Il est cependant important, ce stade, d'attirer 1'attention du lecteur
sur le fait qu'il doit trouver le moyen de mettre toutes les coles sur le
mme plan au niveau de l'entretien. Rappelons que dans l'exemple mentionn
ci-dessus l'ge des btiments allait de zro (coles neuves) 60 ans. Une
politique d'entretien prventif exige que toutes les coles soient entrete-
nues suivant un programme du type de celui propos dans le Tableau 1. Nan-
moins, il est courant que les techniciens de l'entretien confronts de
trs anciennes coles soient tents de dpenser plus d'argent pour les
rparations que ne le permet le programme. Ces dpenses se feront au dtri-
ment des coles les plus rcentes qui, selon les techniciens, peuvent pas-
ser encore quelques annes sans que les besoins en entretien se fassent
sentir de faon aussi urgente. Ce point de vue serait tout fait contraire
la philosophie de l'entretien prventif dont le but, comme son nom l'in-
dique, est de prvenir les dtriorations.
Un autre aspect du mme problme touche la localisation des coles. Les
btiments situs prs d'une cte sous les tropiques se dtrioreront bien
plus rapidement, surtout s'ils ont des toitures mtalliques, que ceux qui
se trouvent dans des sites abrits l'intrieur du pays. Le programme
devra tre suffisamment quilibr de faon ce que la plus grande partie
de l'argent ne soit pas dpens pour les coles ctires et que les bti-
ments reoivent leur juste part d'entretien. Les coles rurales doivent
tre traites quitablement.
Ces problmes doivent tre pris en compte dans le Plan. Une des faons de
les rsoudre consiste affecter les sommes ncessaires au niveau de la
rgion. Ce systme dpend videmment de la structure adopte pour l'organi-
sation de l'entretien, sujet qui sera trait ultrieurement.
Module II Section 2 : Dveloppement des programmes d'entretien 13
1. Considrez les programmes d'entretien prventif et
planifi comme tant totalement distincts, en ce qui
concerne le budget, des programmes d'entretien imprvu.
2. Assurez-vous que la total i t du stock d'coles bnfi-
cie d'un entretien programm dans le cadre du program-
me d'entretien planifi et prventif. Il est tout
aussi important de prvenir les dtriorations que
de les rparer.
Jusqu' prsent, le terme de "budget" a t utilis de faon assez gnrale.
On a mentionn prcdemment le systme de "postes budgtaires" qui soulve
des problmes importants au niveau de la mise en oeuvre. Dans les paragra-
phes prcdents, on a considr que si des fonds taient inclus dans un
poste budgtaire l'intention de l'entretien planifi et prventif, il
serait encore possible que les sommes affectes ne soient pas utilises
bon escient. Il se pourrait, par exemple, que des coles anciennes reoi-
vent plus d'argent que prvu et que, par consquent, l'entretien prventif
et planifi d'coles plus rcentes en souffre.
Le vritable souci du planificateur n'est pas seulement la question des
entres mais galement celle des sorties. Les sommes affectes l'entre-
tien sont-elles vraiment utilises comme prvu? C'est pour rsoudre ce
problme qu'un certain nombre de pays ont prfr au systme de budget par
poste celui oue 1 'on connat sous le nom de "Budget-Programme" ou encore
"Systme de planification-programmation-budgtisation (PPBS).
Si l'on adopte le systme de prsentation budgtaire par objets de dpen-
ses (ou budget par postes), l'entretien des coles sera prsent de la
faon suivante:
Entretien planifi et prventif
des btiments et mobiliers scolaires 1.000.000 dollars
Module II Section 2 : Dveloppement des programmes d'entretien ]
Par contre, dans le systme de "Budget-Programme" ou PPBS, le budget com-
prendra :
a) Une partie descriptive soulignant les problmes d'entretien du stock
d'coles en gnral; la justification de l'existence d'un programme
d'entretien prventif; le concept d'entretien cyclique et ses appli-
cations toutes les coles, quel que soit leur ge; les stratgies
dployer pour entreprendre le programme.
b) Une prsentation sous forme de tableau des coles qui doivent tre
entretenues pendant l'anne budgtaire; les apports ncessaires pour
raliser le programme; une estimation des sorties prvoir pour les
quelques annes venir (ce qui fournit un cadre une planification
ultrieure, indispensable tout programme efficace).
Module II Section 3 : Cycles des budgets d'entretien 15_
SECTION 3 : CYCLES DES BUDGETS D'ENTRETIEN
Ce qui cause le plus de souci aux responsables de l'entretien, c'est lepro-
blme de l'anne budgtaire. Une fois le budget approuv par le pouvoir
lgislatif, la plupart des gouvernements exigent que les fonds ainsi vots
soient dpenss dans les douze mois partir d'une date fixe sur le plan
national comme tant le dbut de l'anne budgtaire.
Le processus de dpenses est rarement simple. Il faut souvent un dcret du
ministre des finances pour librer les fonds. Chaque dboursement doit tre
approuv par un responsable du ministre concern et le choix des entrepre-
neurs, l'achat de matriels et les passages de contrats, y compris l'appro-
bation des dpassements de budget, relvent souvent de rglements financiers
(les dpassements de budget sont courants en ce qui concerne les travaux
d'entretien car l'tendue des dgts n'est gnralement rvle qu'au moment
o les travaux commencent).
C'est pourquoi, ds le dbut de chaque anne budgtaire, des retards sont
prvoir avant que les travaux ne commencent dans les coles. De plus, la
fin de l'anne, il faut faire les comptes et les soumettre aux autorits,
ce qui fait encore perdre du temps. Dans l'ensemble, on peut dire que sur
les douze mois de l'anne, sept huit seulement sont vraiment consacrs
aux travaux. Si, pendant cette priode de sept huit mois, survient la
saison de la mousson pendant laquelle il est impossible de faire des tra-
vaux, ou une priode assez longue de jene, ou diffrents festivals natio-
naux, ou bien encore si les travaux ne peuvent se faire que lorsque les en-
fants sont en vacances et que l'cole est vide, on ne peut raliser tout ce
qui a t prvu au cours;de l'anne budgtaire.
Dans certains pays, on ne se penche pas suffisamment sur ce problme, ce
qui provoque, vers la fin de chaque anne, une bousculade frntique pour
dpenser l'argent allou. Celui-ci est souvent mal utilis ou pas dpens
du tout. Les programmes sont rarement achevs.
Ce problme n'est pas limit l'entretien et touche la plupart des travaux
entrepris par tous les ministres qui ont des programmes de construction.
Module II Section 3 : Cycles des budgets d'entretien 16_
Comment surmonter cette difficult?
Une mthode bien connue consiste, pour le ministre, entreprendre ses
propres travaux d'entretien avec du personnel engag plein temps pour ce
programme prcis. Dans cet esprit, les salaires peuvent continuer tre
verss tout le long de l'anne budgtaire et on peut se procurer le matriel
trs tt dans l'anne, ds que l'argent est disponible. Les travaux peuvent
alors se poursuivre, sans qu'il y ait d'interruption, si ce n'est pour des
priodes comme la saison de la mousson. Une bonne gestion permettra de
s'assurer que pendant ces priodes, les ouvriers sont occups des tches
telles que la peinture intrieure des coles - travail qui n'est pas gn
par les intempries.
Une autre mthode consiste a prendre les fonds ncesaaires 1'entretien
d'un groupe d'coles dans la caisse d'un conseil d'administration qui
dpensera l'argent au cours de l'anne civile plutt que l'anne budgtaire.
Les rgles budgtaires
ver la bonne marche des
rer que les
travail du
fonds sont
n'ont pas t faites
travaux mais plutt
dpenss correctement
planificateur de vrifier que les
sont bien mis en oeuvre
budgtaires
et non retards par
pour
pour
. C
entra-
s'assu-
est le
programmes
des rgles
Module II Section 4 : Organisation de l'entretien 17_
SECTION 4 : ORGANISATION DE L'ENTRETIEN
Jusqu' prsent, on a dbattu de l'entretien comme s'il se droulait hors
contexte, ce qui n'est videmment pas le cas. Il est certain que lorsqu'il
s'agit d'entretien ponctuel et que le ministre de l'ducation se contente
de verser chaque anne une somme fixe au conseil d'administration ou au di-
recteur de l'cole, on peut dire que l'organisation de l'entretien est r-
duite au minimum. En revanche, si on envisage d'adopter une politique d'en-
tretien planifi et prventif ou si cette politique a dj t mise en place
mais que des amliorations sont ncessaires, soit il existe un organisme
charg de l'organisation de cette politique, soit il faudra en installer un
cet effet.
Il existe, en gros, trois faons d'aborder le problme: a) placer les tra-
vaux d'entretien sous la responsabilit du ministre des travaux publics
(c'est peut-tre la plus courante), b) charger de ces travaux le service
des btiments scolaires du ministre de l'ducation, c) certains pays dis-
posent d'organismes de dveloppement rural responsables de tous les travaux
entreprendre en zone rurale.
D'aprs l'exprience de l'auteur, on ne peut privilgier l'une ou l'autre
de ces approches. Logiquement, les programmes ducatifs ont toutes les
chances d'tre mis en oeuvre avec efficacit lorsqu'il s'agit d'un service
relevant du ministre de l'ducation, ce qui est souvent le cas. Par contre,
cet tat de fait souffre suffisamment d'exceptions pour qu'on puisse avancer
que d'autres organismes seraient tout aussi efficaces. Il est certain qu'un
service bien organis du ministre des travaux publics disposera de person-
nels comptents pour mener bien des programmes d'entretien, et beaucoup
le sont. D'autre part, il arrive que ces organismes ne veuillent, ou ne
puissent pas porter aux btiments scolaires toute 1'attention ncessaire.
Les organismes de dveloppement rural n'ont peut-tre pas suffisamment
d'exprience long terme pour que l'on puisse se livrer des gnralisa-
tions.
Si c'est la premire fois qu'un programme d'entretien est mis en place et
si le lgislateur n'exige pas que les services responsables des btiments
Module II Section 4 : Organisation de l'entretien 18_
publics fassent tous les travaux de construction de l'Etat, le processus le
plus logique consisterait mettre en place un service responsable de l'en-
tretien planifi et prventif. Ce service serait install, ce qui est ga-
lement logique, dans les locaux du ministre de l'ducation o il serait
plus mme de ragir aux demandes.
Quel que soit l'endroit o ce service est bas, l'organisation de l'entre-
tien variera d'un pays l'autre. Il est clair que les problmes qui se
posent l'organisation de l'entretien dans l'tat d'Uttar Pradesh, en Inde,
par exemple, avec ses 80.000 habitants, sont tout fait diffrents que
ceux de l'le Maurice. Les trs grands pays ou les grands tats l'int-
rieur de certains pays sont gnralement dcoups en rgions ou districts
puis souvent subdiviss pour des commodits administratives. Quel que soit
le dcoupage administratif, il faudrait galement subdiviser les responsa-
bilits concernant l'entretien tout en conservant le principe de centrali-
sation de la responsabilit pour l'ensemble de la planification et de
1'valuation.
La gestion de l'entretien et la nature des organismes qui peuvent en rsul-
ter sera analyse en dtail dans un autre module. Nous avons l'intention,
ici, de fournir un cadre au Plan de faon rendre possible la mise en
oeuvre des programmes en tenant compte des organismes existants. Ceux-ci
sont essentiellement centraliss ou dcentraliss. L'affectation des fonds
au niveau du budget permettrait de simplifier le processus de dboursement
et si on a adopt le systme de planification-programmation-budgtisation
(PPBS), les parties descriptives du budget devraient reflter l'organisa-
tion de 1'entretien.
Module II Section 4 : Organisation de l'entretien 19
1. Les programmes d'entretien des btiments scolaires
peuvent tre sous la responsabilit du ministre
charg de tous les travaux publics du pays ou bien
du ministre de l'ducation ou, enfin, d'un orga-
nisme de dveloppement rural (uniquement pour les
btiments en zone rurale).
2 . Ces organismes peuvent organiser leur travail suivant
le principe de centralisation ou de dcentralisation.
3. Le Plan de l'ducation et le Budget doivent tre for-
muls de faon prendre en compte l'organisme respon-
sable de l'entretien ainsi que son organisation.
Module II Section 5 : Entretien d'urgence 20_
SECTION 5 : ENTRETIEN D'URGENCE
Des catastrophes naturelles telles que cyclone tropical ou tremblement de
terre peuvent endommager ou dtruire de nombreuses coles ainsi que leur
mobilier et leur quipement. Ceci se produit forcment au cours d'un exer-
cice budgtaire, ce qui arrte tous les programmes d'entretien en coursdans
les zones touches. Suivant la gravit de la catastrophe, il se peut que le
planificateur soit oblig de faire transfrer tous les fonds destins
l'entretien de faon les utiliser pour rparer les coles endommages. Au
cours de l'anne ou des annes suivantes, on sera peut-tre encore oblig
d'utiliser une grande partie du budget cet effet et les programmes d'en-
tretien prventif devront tre repousss d'une anne ou plus. Il faudrait
mettre de ct de petites sommes d'argent pour l'entretien imprvue des
coles non touches par la catastrophe.
Votre pays a certainement mis un systme en place pour
entretenir son stock d'coles. Dans ce module, nous sug-
grons qu'en tant que planificateur de l'ducation, vous
exarainiiez la faon dont l'argent est dpens pour l'en-
tretien et si oui ou non les dpenses engages dbouchent
sur un entretien systmatique de l'ensemble du stock
d'coles de la nation. On peut examiner cette question
de prs en analysant le total des dpenses d'entretien
par rapport au nombre d'coles. On peut allouer des fonds
chaque cole de faon tablir un cycle d'entretien,
l'cole tant visite intervalles rguliers par une
quipe d'entretien et les diffrents lments qui com-
posent le btiment tant chaque fois entretenus.
Module II Contrle 21
CONTROLE
i) Le Tableau 1 prsente les besoins en entretien pendant la vie d'une
cole. Ce tableau a-t-il une valeur universelle pour toute situation?
ii) Dans le Tableau 1 sont indiqus 16 lments qui peuvent avoir besoin
d'tre entretenus de temps en temps. Au bout de soixante ans, treize
de ces lments ont besoin d'entretien la fin d'un cycle. Que peut
bien signifier ceci?
iii) II peut y avoir des tentatives (bien intentionnes) de la part de
politiciens et de groupes de pression pour persuader les techniciens
responsables des programmes d'entretien d'y inclure des coles qui
ne devraient pas y tre. Comment le planificateur peut-il s'assurer
que le programme est bien ralis comme prvu?
iv) Lorsque les autorits responsables de la construction sur le plan
national sont charges de tous les travaux publics, y compris les
coles, comment le planificateur de l'ducation peut-il vrifier
que celles-ci sont correctement entretenues?
Module II Contrle 22_
i) Dans de nombreux pays, les techniques utilises pour construire les
coles urbaines sont beaucoup plus sophistiques que celles que
l'on peut rencontrer dans les zones rurales recules. Il arrive
souvent que les coles urbaines soient en briques et en bton alors
que les coles rurales sont faites de briques sches au soleil et
comportent des toits en terre. De mme, le style des coles varie
dans le temps. Les plus anciennes sont parfois construites selon un
plan standard qui a fondamentalement chang ces dernires annes.
C'est pourquoi de nombreux pays auront besoin de tableaux du mme
type que le Tableau 1. Il faudra des tableaux distincts pour les
btiments destins aux coles primaires et aux coles secondaires.
Module II Contrle 23_
ii) Le fait que pratiquement tout l'ensemble du btiment ait besoin
d'tre entretenu donne penser que lorsqu'il atteindra 60 ans, il
faudra tenir compte des cots d'entretien et envisager les cots de
construction d'un nouveau btiment. On peut dire, de faon empirique,
que si les cots d'entretien dpassent 50% du cot d'une nouvelle
cole, il vaut peut-tre mieux en construire une neuve. De plus, il
faudrait galement veiller au caractre fonctionnel des anciennes
coles qui, construites il y a 60 ans, ne correspondent certainement
plus aux besoins pdagogiques actuels.
Module II Controle
iii) Le programme sera ralis correctement s'il comprend la liste des
coles qui doivent tre entretenues pendant la priode du Plan ou
bien, au cas o cette liste serait trop longue, si les critres
d'entretien sont exposs de faon explicite.
Module II Contrle 25_
iv) Les autorits responsables des travaux publics feront toujours leur
travail correctement et en accord avec les desiderata du ministre
dont elles relvent si les fonds sont suffisants pour mener ce tra-
vail bien et pour engager du personnel pour le superviser. Lors-
qu'on donne ces autorits du travail supplmentaire et qu'elles ne
disposent d'aucun personnel, on est peu prs certain que le travail
sera moins bien fait. Dans l'industrie, il est inutile de fournir une
machine sans personne pour la faire marcher. Il en est de mme en ce
qui concerne l'autorit que l'on peut avoir sur un travail dlgu
un autre ministre.
MATERIELS DIDACTIQUES EN PLANIFICATION
ET ADMINISTRATION DE L'EDUCATION
ET CONSTRUCTIONS SCOLAIRES
GESTION ET ENTRETIENDES BATIMENTS ET EQUIPEMENTS SCOLAIRES
Module III : ASPECTS FINANCIERS
Introduction
Section 1 : Les units de cot
Section 2 : Analyse du cot d'entretien par placed'lve
Section 3 : Analyse des dpenses
Section 4 : Cycle'des informations concernantl'estimation des cots
Section 5 : Amliorations
Division des Politiqueset de la Planificationde 1'Education
UNESCO
Cette
Module
Module
Module
Module
GESTION ET ENTRETIENBATIMENTS ET EQUIPEMENTS SCOLAIRES
srie
I
II
III
IV
de modules se dcompose de la faon
: POLITIQUES GENERALES CONCERNANT L
: PLANIFICATION DE L'ENTRETIEN
: ASPECTS FINANCIERS
suivante:
ENTRETIEN
: ORGANISATION ET GESTION DE L'ENTRETIEN
IModule V : SELECTION ET FORMATION DU PERSONNEL
Module III : Aspects financiers 1_
SOMMAIRE
Objectif des modules I V 2
Introduction 4
Section 1 : Les units de cot 5
Section 2 : Analyse du cot d'entretien par place d'lve 11
Section 3 : Analyse des dpenses 14
Section 4 : Cycle des informations concernant l'estimation
des cots 17
Section 5 : Amliorations 22
Control e 24
Modules I V
OBJECTIF DES MODULES I A V
Le fait qu'un stock existant d'coles et leurs quipement doivent tre
maintenus en bon tat de fonctionnement semble suffisamment vident pour
qu'on n'ait pas entrer dans des dtails supplmentaires. Pourtant, un
certain nombre de pays ne font aucune prvision budgtaire en vue de l'en-
tretien de leur stock d'coles tandis que d'autres prvoient si peu de
fonds cet effet que les btiments, tout comme les quipements, continuent
se dtriorer jusqu' ce qu'on soit oblig de les remplacer.
Il s'agit l essentiellement d'un problme de politique gnrale concernant
l'affectation des ressources. Lorsque le taux des effectifs est bas, il
existe une pression si forte pour qu'un plus grand nombre de places soit |
cr que presque tout l'argent disponible est affect ces nouvelles cons-
tructions et il n'en reste plus que trs peu pour les rparations et l'en-
tretien des anciens btiments.
Dans le premier cas, il s'agit d'un problme de politique gnrale et de
planification. Quels sont les cots de l'entretien et de sa gestion? Quelles
sont les options de la politique gnrale et de la planification? Il est
certain que, dans le cas o les ressources sont trs limites, la gestion,
et surtout l'organisation de la gestion vont poser des problmes importants
si l'on veut tre sr de tirer le maximum d'avantages de l'argent dpens
pour l'entretien. Quelles sortes de modles de gestion ont t dvelopps
et quelle est leur efficacit? Comment surmonter les diffrences d'entretien
entre les coles urbaines et les coles rurales et quels problmes spcifi-
ques de gestion faut-il prendre en compte dans ce contexte dlicat.
En fin de compte, la gestion de l'entretien dpend des qualits et des com-
ptences du personnel d'entretien. Quelles comptences sont requises et
quelle sorte de formation faut-il dispenser pour pouvoir disposer d'une
quipe efficace?
Il peut y avoir plusieurs approches possibles du problme de l'entretien.
Mme sur le plan de la ligne choisie et dans un mme pays, les politiques
peuvent varier.
Modules I V
L'objectif de cette srie de modules sera atteint si,
aprs l'avoir tudi, vous vous sentez capable d'identi-
fier de faon prcise les politiques d'entretien de
votre propre pays et les raisons qui ont contribu
leur formulation; si vous tes en mesure d'identifier
le modle ou les modles de gestion utiliss et, pour
terminer, de proposer, au niveau de la planification ou
de la mise en oeuvre, diffrentes faons de rendre
l'organisation de l'entretien de vos coles plus effi-
cace en ce qui concerne les cots.
Dans la mesure du possible, il faudrait vous procurer deux importants ouvra-
ges de rfrence et de porte essentiellement pratique sur l'entretien dans
les coles et il serait bon que vous les tudiiez en mme temps que cette
srie de modules:
1. Manual for use in the survey of the physical condition of school
buildings, publi par le Bureau rgional de l'Unesco pour l'Asie,
Bangkok, mai 1977.
2 . Educational facilities inventory in Iran, publi par 1'Institute for
Research and Planning in Science and Education, Ministre de l'Educa-
tion, Thran, 1973.
A la fin de chacun des cinq modules, vous trouverez un
CONTROLE