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Grandes cultures n° 30 du 11 juin 2014
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L’analyse de risque repose sur 9 parcelles. La majorité a maintenant défleuri et se trouve au stade gousses plates > 2 cm.
Le puceron vert du pois, Acyrthosiphon pisum, est un puceron de grande taille (3 à 6 mm), allon-gé, dont les antennes sont aussi longues que le corps, avec une queue longue et effilée. Ce ravageur est à surveiller en priorité à partir du début floraison. Pour observer la parcelle, placer une feuille blanche format A4 rigide sous la végétation et secouer les tiges. Les pucerons se laissent alors tomber. Répéter l’opération plu-sieurs fois. Si 2 à 3 dizaines de pucerons tombent à chaque fois, le seuil d’intervention est atteint.
SOMMAIRE
Pois de printemps p 1 Maïs p 3
Tournesol p 6
Prévisions météorolo-
giques du jeudi 12 au
mardi 17 juin :
Le temps restera en-soleillé avec des tem-pératures caniculaires jusqu'à vendredi, puis les températures re-deviendront de saison avec des maximales comprises entre 22 et 25° C – Source Mé-téociel
POIS DE PRINTEMPS
Les parcelles
L’anthracnose
SI ON SE RESUME :
Le risque est faible
Risque faible
Risque élevé
La présence de pucerons est toujours observée mais en régression par rapport à la semaine dernière. 4 parcelles sur 4 présentent des individus mais aucune ne dé-passe le seuil d’intervention.
Les pucerons verts
Sur les 3 parcelles observées, seule une parcelle présente
de l’anthracnose de manière significative (Pontigny 89). Les
autres sont indemnes.
2
Grandes cultures n° 30 du 11 juin 2014
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Jusqu’à 8 à 10 jours après la fin de la floraison, les tordeuses volent dès que la température moyenne dé-
passe 18°C. Après leur arrivée dans la parcelle, elles pondent, puis les jeunes chenilles apparaissent et
«grignotent» les graines d’une même gousse.
La lutte insecticide vise les chenilles avant leur pénétration dans la gousse. La chenille étant difficile à repé-
rer, les seuils de déclenchements sont basés sur le piégeage des adultes (papillons) dans un piège sexuel.
Le piège doit être installé dans la parcelle au stade début floraison.
Le seuil de risque est dépassé dès lors qu’un cumul de 400 captures est enregistré depuis le début de la flo-
raison, pour des pois au débouché alimentation animale, et de 100 captures pour des pois au débouché ali-
mentation humaine ou semences.
Ce bulletin hebdomadaire consacré à l’analyse de risque des bio-agresseurs sur céréales à paille et
pois est le dernier de la campagne 2013 – 2014. Merci aux techniciens observateurs qui ont su resti-
tuer en temps réel l’état des lieux semaine après semaine.
Pour la cellule d’analyse de risque,
L. PELCE (ARVALIS – Institut du végétal) accompagné de D. RONGET (CA21), J. NAGOPAE (CA58),
M. MIMEAU (Dijon Céréales) et T. DURAND (SRAL Bourgogne)
Les tordeuses
SI ON SE RESUME : Surveillez uniquement les parcelles encore au stade
floraison.
4 parcelles sur 6 ayant fait l’objet de captures enregistrent la présence de tordeuses. Le seuil de 100 cap-
tures est atteint dans 2 parcelles (autour de 130 dans les secteurs de Tissey et Venoy dans l’Yonne). Au-
cune parcelle n’atteint le seuil de 400 captures.
SI ON SE RESUME : Le risque est assez élevé pour les pois au débouché alimen-
taire ou semences, mais faible pour le débouché alimentation animale.
Risque
faible
Risque
élevé
Risque
faible
Risque
élevé
Risque faible
Risque élevé
3
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Au 11 juin , le réseau d'observation est constitué de 23 parcelles : 2 situées en Côte d’Or, 4 dans la Nièvre, 11 en Saône-et -Loire et 6 dans l’Yonne.
Les semis du 1er au 15 avril atteignent tous le stade 10 à 12 feuilles. Les semis réalisés dans la dernière quinzaine d'avril sont au stade 7 à 9 feuilles. Les derniers semis de début mai sont au stade 5 à 6 feuilles Le réchauffement net estompe les signes d'une carence en phosphore (feuilles violacées), mais les dernières levées soufrent souvent du sec.
La chrysalidation est achevée dans le Mâconnais et la Bresse, elle est bien engagé dans la Nièvre. Sur la cage de Beaune, les galeries sont vides et les larves absentes, l'observation n'a pas pu être réalisée. Observations des cages à pyrales
Pyrale : une année très précoce
Stades et États des cultures
5 f euilles 6 à 8 f euilles 9 à 10 f euilles 11 à 12 f euilles
0
2
4
6
8
10
12
14
Stade du maïs le 10 juin 2014
no
mb
re d
e p
arc
elle
s
départe-ment
observateur Taux de chrysalidation
Semaine 20 12 mai 2014
Semaine 21 19 mai 2014
Semaine 22 26 mai 2014
Semaine 23 2 juin 2014
Semaine 24 10 juin 2014
Beaune 21 FREDON 0 % 0 % 0 % Non observée Non observable
Mars-sur-Allier 58 Chambre d'agricul-ture 58
0 % 2 % 2 % 5% 11 %
St Martin-belle-roche
71 Chambre d'agricul-ture 71
12 % 20 % 56 % Non observée Non observée
Branges 71 Coopérative Bour-gogne du sud
Non obser-vée
17 % Non observée Non observée Non observée
4
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Dès lors que l'on observe un taux de 15 % de chrysalides (sur un lot de 50 individus (chrysalides et larves hivernantes), un cumul de 110° (en base 10) correspond à la date optimale du positionnement des tricho-grammes, soit environ 12 jours après. En Saône et Loire, les derniers lâchers de trichogrammes seront effectués en fin de semaine pro-chaine. Pour les autres régions, l'information sera précisée dans les prochains bulletins. Vol des adultes: 1ere captures dans l' Yonne Sur les 21 pièges mis en place et relevés en Bourgogne, 10 pièges ont capturés des pyrales en Saône-et-Loire et pour la première fois dans l'Yonne. Le vol et les piégeages restent faibles : 12 captures à Sully-la-tour (58), 5 captures à Simandre (71), 3 captures à Montpont-en-Bresse, Marnay, Simard (71) et Cuy (89), 2 captures à Sainpuits (89) et 1 capture à Palleau, St-Martin-en-Bresse (71), Tain-guy (58) et Champignelles (89) Le piège lumineux de Courte (Ain) a piégé 9 adultes.
27 mai 2014 3 juin 2014 10 juin 2014
0
5
10
15
20
25
30
35
Evolution du nombre de pyrales piégées
Côte d'or
Nièvre
Saône-et-Loire
Yonne
Total Bourgogne
5
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Observation des pontes de pyrale : Des observations en Saône-et-Loire à Palleau, Saint Loup-de-la-Salle et Saint Martin-en -Bresse ne mettent pas en évidence de présence de pontes de pyrales (ooplaques). Pour faire cette observation, regarder la face inférieure de toutes les feuilles sur une cinquantaine de pieds, au mieux sur 100 pieds. Les pyrales déposent généralement leurs œufs le long de la nervure centrale. Les pontes de pyrales (ou ooplaques) sont des sortes de plaques dans lesquelles les œufs se recouvrent les uns les autres. La taille d’une ooplaque est comprise entre 0,5 et 1 cm.
Une intervention chimique ne sera nécessaire que si plus de 4 à 5 % des pieds présentent une ponte de pyrale.
Ponte fraîche de pyrale (source ERIC BIZOT CA89)
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Grandes cultures n° 30 du 11 juin 2014
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Les traitements insecticides chimiques ne sont efficaces que sur les jeunes chenilles au stade bala-
deur. Le risque est encore faible, une intervention chimique est prématurée.
On n'observe pas de pucerons dans le réseau sauf à Montpont-en-Bresse (pucerons ailés sur 1 à 2 % des pieds) et à Trugny (pucerons sur moins de 2 à 3 % des pieds). Sur ce dernier site, une analyse au laboratoire détecte des virus transmis par Rhopalosiphum padi. Les piégeages sur la tour à pucerons ailés d’Auxerre sont faibles et en nette régression depuis 2 semaines. Le risque puceron reste très faible.
A retenir cette semaine :
- Les stades ont fortement progressé depuis une semaine avec 60 % des parcelles ayant atteint ou dépas-
sé le stade bouton étoilé. - Pucerons verts en forte régression depuis la semaine précédente : surveillez uniquement les parcelles
n’ayant pas atteint le stade E1.
Le réseau 2014 est actuellement constitué de 18 parcelles. Le BSV pour cette semaine est réalisé à partir d’observations faites sur 12 parcelles du réseau ainsi que de remontées terrains.
Réseau 2014
Pucerons
Stades du tournesol le 11/06/2014
17%
8%
0% 0%
8% 8%
34%
8%
17%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
B7 B8 B9 B10
B11-B12
B13-B14 E1 E2 E3
En %
de
par
cell
es
du
ré
seau
7
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Codification des stades :
5 parcelles renseignées
Les populations de pucerons décroissent du fait de l’activité importante des auxiliaires. Sur les parcelles n’ayant pas encore atteints le stade E1, on observe au maximum 10 % de crispation (Cuy 89). 2/3 des parcelles ont atteint le stade E1 (bouton étoilé) signifiant la fin du risque vis-à-vis de ce ravageur.
Photo L. Jung – Cetiom : pucerons verts et larve de coccinelles A la tour à succion d’Auxerre, des captures d’ailés sont en forte régression cette semaine.
Pucerons verts
BBCH Stades opérationnels retenus
Groupe Harmonisation 24-07-13 & Commentaires en italique
Libellés courts Validés 240713
17 La septième feuille a 4 cm de long et son pétiole est
visible du dessus B7
18 La huitième feuille a 4 cm de long et son pétiole est
visible du dessus B8
19 La neuvième puis n-ième feuille a 4 cm de long et son
pétiole est visible du dessus B9 B.n
51 Apparition du bouton floral étroitement inséré au milieu
des jeunes feuilles : stade bouton étoilé E1
53 Le bouton se détache de la couronne foliaire, les brac-
tées sont nettement distinguables des feuilles. Son diamètre varie de 0.5 à 2 cm.
E2
55 Le bouton est séparé de la dernières feuilles, son dia-
mètre varie de 3 à 5 cm. E3
57 Le bouton est nettement dégagé des feuilles, son dia-mètre varie de 5 à 8 cm, il demeure horizontal. Une
partie des bractées se déploie. E4
Risque
faible
Risque
élevé
Risque
faible
Risque
élevé
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Grandes cultures n° 30 du 11 juin 2014
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Captures de pucerons verts ailés à la tour à succion d’Auxerre (comparaison interannuelle)
L'appréciation du risque peut se déterminer à la parcelle selon 2 méthodes : 1/ Le nombre de pucerons par plante. Deux seuils de nuisibilité peuvent être retenus selon le stade de la cul-ture: - avant 5 feuilles : 30 à 50 pucerons par plante - de 5 feuilles à bouton étoilé : 50 à 100 pucerons par plante 2/ Le niveau de crispation des feuilles peut également servir à l'appréciation du risque notamment dans un contexte de faible croissance des tournesols. A partir de 10% de plantes présentant des crispations avant le stade E1 (bouton étoilé), le risque de nuisibilité existe.
Le mildiou est un organisme nuisible, de lutte obligatoire.
Ci-dessous : pieds de tournesol nanifiés à cause du mildiou
A ce jour, aucune parcelle ne présentant des symptômes de mildiou n’a été signalée.
Date de semis– Stade et États des cultures
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
SEM17 SEM18 SEM19 SEM20 SEM21 SEM22 SEM23 SEM24 SEM25 SEM26 SEM27
2014
2013
2012
2011
2010
Mildiou
Dans le cadre de la prospection mildiou du tournesol 2014, merci de nous signaler toute présence de la maladie sur des parcelles. Ces signalements nous permettront d'évaluer la fréquence et la gravité des attaques dans les zones de production. Des prélèvements seront également réalisés en vue de déterminer la (ou les) race(s) de mildiou en présence et de vérifier leur sensibilité vis-à-vis des traitements de semences. Personne à contacter : Thierry DURAND (SRAL de Bourgogne) au 03.80.39.31.20 [email protected]
Photos CETIOM
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Grandes cultures n° 30 du 11 juin 2014
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Les tous premiers symptômes sont observés sur feuilles et collet sur une parcelle du réseau (Ruffey les Beaune 21) mais avec seulement 2 % des plantes touchées.
La météo actuelle n’est pas favorable à ces maladies.
Sclerotinia
Phoma et phomposis
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Grandes cultures n° 30 du 11 juin 2014
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Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture de Bourgogne et rédigé par ARVALIS-Institut du Végétal
et le CETIOM, avec la collaboration du SRAL, des Chambres d’Agriculture 21, 58, 71 et 89 et du GIE BFC Agro, à partir des obser-
vations réalisées par : 110 BOURGOGNE - CA 21- CA 58 - CA 71 - CA 89 - CEREPY - COOP BOURGOGNE DU SUD – SOUF-
FLET AGRICULTURE - DIJON CEREALES – EPIS CENTRE – MINOTERIE GAY – SEPAC – ETS RUZE – SRAL - FREDON –
KRYSOP – ALTERNATIVE - SAS BRESSON – AGRIDEV – TEOL - SEINEYONNE - CAPSERVAL - SENOGRAIN—SARL LEGUY–
AMDIS
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d’Agriculture de Bourgogne dégage donc toute responsabil ité quant aux décisions prises par les viticulteurs et agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base d'observations qu'ils auront eux mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.
« Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aqua-tiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018 »
Avec la participation financière de :