Upload
ngodung
View
224
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédéraleEN VERTU DE LA LOI ÉLECTORALE DU CANADA Dixième édition
Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédéraleEN VERTU DE LA LOI ÉLECTORALE DU CANADA Dixième édition
AVERTISSEMENTLe présent Guide, préparé par les Comptables professionnels agréés du Canada (CPA Canada), fournit des indications ne faisant pas autorité.
CPA Canada et les auteurs déclinent toute responsabilité ou obligation pouvant découler, directement ou indirectement, de l’utilisation ou de l’application de cette publication. Ce Guide n’est pas publié sous l’autorité du Conseil des normes d’audit et de certification.
Tous droits réservés © 2015 Comptables professionnels agréés du Canada
Tous droits réservés. Cette publication est protégée par des droits d’auteur et ne peut être reproduite, stockée dans un système de recherche documentaire ou transmise de quelque manière que ce soit (électroniquement, mécaniquement, par photocopie, enregistrement ou toute autre méthode) sans autorisation écrite préalable.
Pour obtenir des renseignements concernant l’obtention de cette autorisation, veuillez écrire à [email protected]
Imprimé au Canada Available in English
iii
Table des matières
Avant-propos ix
Chapitre 1 : Introduction 1
Historique et but 1
Aperçu du Guide 2
Autres documents 2
Lois électorales provinciales 3
Lois électorales municipales 3
Chapitre 2 : Dispositions en matière d’information financière 5
Introduction 5
Contributions électorales 7
Contributions admissibles 7
Plafonds des contributions, des prêts et des cautionnements de prêts individuels 7
Contributions inadmissibles 10
Contributions monétaires 12
Contributions non monétaires 12
Prêts 13
Prêts consentis par des institutions financières 13
Prêts consentis par un parti enregistré ou l’association enregistrée 13
Prêts consentis par des personnes 14
Remboursement d’un prêt 14
iv Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Activités de financement 14
Cession de fonds et fourniture de bien et de services 15
Reçus pour contributions 16
Cadeaux et autres avantages 17
Dépenses de campagne des candidats 18
Dépenses électorales 18
Dépenses incluses 18
Dépenses relatives aux services d’appels aux électeurs 20
Dépenses exclues des dépenses électorales 20
Plafond des dépenses électorales 23
Paiement des dépenses de campagne électorale 23
Personnes autorisées à régler les dépenses de campagne électorale 23
Présentation des créances et des prêts impayés 24
Documents à l’appui des dépenses de campagne électorale 24
Autres éléments 25
Dépenses personnelles 25
Travail bénévole 26
Biens immobilisés 27
Dépenses des sénateurs, des députés, du personnel exonéré des ministres, des chefs de parti et des employés de parti 27
Représentants de candidats aux bureaux de scrutin 28
Affiches réutilisables 29
Chapitre 3 : Rapport de campagne électorale, déclaration et remboursement 31
Introduction 31
Rapport de campagne électorale 31
Composition du rapport de campagne électorale 33
Partie 1 — Renseignements sur la campagne et déclaration 33
Partie 2 — Rentrées de fonds 34
vTable des matières
Partie 3 — Sorties de fonds 35
Partie 4 — Sommaire et conciliation bancaire 36
Documents joints au rapport de campagne électorale 36
Remboursement des dépenses 37
Remboursement des dépenses électorales et des dépenses personnelles 37
Réduction du montant du remboursement 39
Remboursement des honoraires de l’auditeur 39
Remboursement du cautionnement de candidature 40
Excédent des fonds électoraux 40
Publication du rapport de campagne électorale 41
Chapitre 4 : Retrait ou décès d’un candidat, décès ou incapacité d’un agent officiel 43
Introduction 43
Retrait d’un candidat 43
Décès d’un candidat 44
Dépenses électorales maximales 44
Relevé des dépenses personnelles 44
Déclaration concernant les dépenses électorales 44
Production du rapport de campagne électorale 44
Remboursement des dépenses électorales 45
Décès ou incapacité de l’agent officiel 45
Chapitre 5 : Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat 47
Objet du chapitre 47
Exigences législatives 48
Droit d’agir en qualité d’auditeur 48
Changement d’auditeur 48
Lettre d’acceptation jointe à l’acte de candidature 49
Responsabilités de l’auditeur 49
vi Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Audit du rapport de campagne électorale 49
Accès accordé à l’auditeur 49
Délai pour la production du rapport de campagne électorale 50
Production d’un rapport de campagne électorale « nul » 50
Considérations générales relatives à l’audit 50
Indépendance et objectivité de l’auditeur 50
Rapport de campagne électorale du candidat 52
Aspects particuliers de l’audit du rapport de campagne électorale d’un candidat 53
Valeurs commerciales 53
Dépenses personnelles du candidat à l’occasion de l’élection 53
Contributions inadmissibles 54
Accord sur les conditions de la mission d’audit 54
Acceptabilité du référentiel d’information financière 54
Période de l’audit 56
Moment de la réalisation de la mission 56
Lettre de mission 56
Communications avec la direction et les responsables de la gouvernance dans le cadre de l’audit du rapport de campagne électorale d’un candidat 58
Seuil de signification et risque d’audit lors de l’audit du rapport de campagne électorale d’un candidat 58
Acquisition d’une compréhension de la campagne du candidat 58
Seuil de signification 59
Évaluation des risques 60
Réponse à l’évaluation des risques liés à l’audit du rapport de campagne électorale d’un candidat 61
Cadre légal et réglementaire et fraude dans le contexte de l’audit du rapport de campagne électorale d’un candidat 62
Cadre légal et réglementaire 62
Fraude 63
Éléments probants dans le cadre de l’audit du rapport de campagne électorale d’un candidat 64
Exhaustivité 64
Procédures analytiques 65
viiTable des matières
Demandes de confirmation 65
Événements postérieurs 66
Lettre d’affirmation 66
Doute quant à la fiabilité des déclarations écrites 67
Documentation 68
Éléments à prendre en considération lors de la conception d’un programme d’audit 68
Liste de contrôle de vérification d’Élections Canada 69
Chapitre 6 : Rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale et rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires 71
Introduction 71
Rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale 72
Considérations particulières 72
Opinion et limitation inhérente de l’étendue des travaux 73
Description du référentiel d’information financière applicable 74
Paragraphe d’observations 75
Autre point 75
Destinataire 76
Date du rapport de l’auditeur 77
Forme du rapport 77
Rapport de l’auditeur relatif à d’autres obligations légales et réglementaires 80
Autres déclarations 81
Rapport sur la Liste de contrôle de vérification 82
Chapitre 7 : Version électronique du rapport de campagne électorale du candidat 83
Introduction 83
Production du rapport de campagne électorale sous forme électronique 83
Contrôle de la version 83
Transmission des rapports de l’auditeur et de la version définitive du rapport de campagne électorale 84
viii Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Annexe 1 : Modèle de lettre d’acceptation 85
Annexe 2 : Modèle de lettre de mission 87
Annexe 3 : Modèle de lettre d’affirmation 95
Annexe 4 : Éléments à prendre en considération dans la conception d’un programme d’audit 101
Annexe 5 : Exemple de note décrivant le référentiel d’information financière appliqué pour la préparation du rapport de campagne électorale 115
Annexe 6 : Rapport de l’auditeur indépendant 117
Annexe 7 : Aspects à prendre en considération relativement aux rapports de campagne électorale sous forme électronique 121
ix
Avant-propos
Le présent Guide vise à fournir aux auditeurs nommés en vertu de la Loi électorale du Canada (la Loi) et chargés d’auditer le rapport de campagne électorale (aussi appelé, dans la Loi, le compte de campagne électorale) de candidats à une élection fédérale, ainsi qu’aux candidats et à leurs agents officiels, des indications pratiques sur les exigences importantes en matière de comptabilité et d’information financière formulées dans la Loi.
Le Guide en est à sa dixième édition. Les changements apportés dans cette édition reflètent principalement les modifications de la Loi qui découlent du Projet de loi C-23 — Loi sur l’intégrité des élections et les modifications du Manuel sur le financement politique des candidats et des agents officiels (EC 20155). Les sections portant sur l’audit du rapport de campagne électorale comportent des renvois aux Normes canadiennes d’audit (NCA). La présente édition du Guide se fonde sur le Manuel de CPA Canada – Certification à jour en date de septembre 2014; elle est publiée en vue de l’élection fédérale de 2015.
Les opinions exprimées dans le Guide sont celles des personnes qui ont par-ticipé à sa préparation, et elles ne constituent pas une position officielle des Comptables professionnels agréés du Canada (CPA Canada).
CPA Canada tient à remercier Don Dafoe, FCPA, FCA, William Molson, CPA, CA, Harry Mortimer, CPA, CMA, et Bernard G. Nayman, CPA, CA, membres du Comité consultatif sur les guides d’audit liés aux élections fédérales, ainsi qu’Akanksha Arora, CPA, CA, directrice du projet, pour leur participation à la rédaction du Guide. Nous remercions également Juli-Ann Gorgi, CPA, CA, direc-trice de projets à CPA Canada, responsable de la recherche, de l’orientation et du soutien sur les questions d’audit et de certification, de même que François Leblanc, CPA, CMA, d’Élections Canada, pour leur aide et leurs conseils.
x Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Comité consultatif sur les guides d’audit liés aux élections fédéralesDon Dafoe, FCPA, FCAWilliam Molson, CPA, CAHarry Mortimer, CPA, CMABernard G. Nayman, CPA, CA
Directrice du projetAkanksha Arora, CPA, CA
1
CHAPITRE 1
Introduction
Historique et but
1 La tenue des élections fédérales canadiennes est régie depuis longtemps par la Loi électorale du Canada (la Loi)1, à laquelle un certain nombre de modifications ont été apportées par suite de changements de poli-tiques survenus au fil des années. La Loi énonce maintenant de nouvelles exigences relativement aux contributions2, aux dépenses, aux prêts, aux créances impayées et à l’étendue des autorisations du directeur général des élections et des tribunaux. Le présent Guide contient des indications pour l’audit du rapport de campagne électorale du candidat (formulaire EC 20120) (le rapport de campagne électorale est appelé « compte de campagne électorale » dans la Loi).
2 Du point de vue du financement politique, une personne est réputée être un candidat à compter de la date à laquelle elle accepte une contri-bution, contracte un emprunt, accepte la cession de fonds ou engage une dépense de campagne (article 477). Une personne peut ainsi être réputée être un candidat avant la confirmation de son investiture et avant ou après le déclenchement d’une élection. Cependant, un reçu d’impôt ne peut être délivré pour une contribution qu’après que l’investiture d’un candidat a été confirmée par le directeur du scrutin. Une fois la
1 Loi électorale du Canada, L.C. 2000, ch. 9, version modifiée.
2 Une contribution consiste en une contribution monétaire ou une contribution non monétaire. Selon la Loi, une contribution monétaire s’entend de « [t]oute somme d’argent versée et non remboursable », et une contribution non monétaire s’entend de « [l]a valeur commerciale d’un service, sauf d’un travail bénévole, ou de biens ou de l’usage de biens ou d’argent, s’ils sont fournis sans frais ou à un prix inférieur à leur valeur commerciale ».
2 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
confirmation obtenue, le candidat demeure candidat à l’élection jusqu’à ce que son agent officiel se soit conformé aux dispositions en matière d’information financière prescrites par la Loi (paragraphe 2(1)).
3 En vertu de la Loi, tout candidat doit nommer un agent officiel qui agira à titre de trésorier durant la campagne et qui, à la fin de celle-ci, transmet-tra le rapport de campagne électorale au directeur général des élections. En outre, la Loi oblige chaque candidat à nommer un auditeur, qui devra produire un rapport sur le rapport de campagne électorale, et elle pré-cise les droits et les responsabilités respectifs de l’agent officiel et de l’auditeur.
4 La présente édition est une mise à jour du Guide de 2010. Elle reflète les modifications les plus récentes apportées à la Loi en date d’août 2015. À moins d’indication contraire, les renvois se rapportent à des articles, paragraphes et alinéas de la Loi.
Aperçu du Guide
5 Le Guide comporte sept chapitres :1. Introduction2. Dispositions en matière d’information financière3. Rapport de campagne électorale, déclaration et remboursement4. Retrait ou décès d’un candidat, décès ou incapacité d’un agent officiel5. Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat6. Rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale et
rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires;7. Version électronique du rapport de campagne électorale du candidat
Autres documents
6 L’auditeur doit passer en revue le Manuel sur le financement politique des candidats et des agents officiels (le Manuel)3, publié par Élections Canada et que l’on trouve dans son site Web (www.elections.ca), avant de réaliser l’audit. Les éléments que l’on doit retrouver dans le rapport de campagne électorale sont énumérés à la section 4.2 du Manuel.
3 Manuel sur le financement politique des candidats et des agents officiels, EC 20155, juillet 2015, Élections Canada (www.elections.ca).
3CHAPTER 1 | Introduction
7 Il existe également des publications de CPA Canada intitulées Audit des dépenses de publicité électorale d’un tiers dans le cadre d’une élection fédérale et Guide à l’intention des auditeurs d’associations de circons-cription enregistrées nommés en vertu de la Loi électorale du Canada, qui contiennent respectivement des indications sur l’audit des dépenses de publicité électorale d’un tiers dans le cadre d’une élection fédérale et des indications sur l’audit des rapports d’associations de circonscription enregistrées.
Lois électorales provinciales
8 Certaines provinces exigent un audit indépendant du rapport de cam-pagne électorale d’un candidat lors d’élections provinciales. Il existe des différences entre la Loi et les textes législatifs provinciaux en ce qui a trait, par exemple, aux plafonds des contributions, des prêts et des dépenses, ainsi qu’aux délais de production des documents. Les audi-teurs devraient vérifier auprès de leur organisation comptable provinciale si celle-ci a publié des directives pour les audits réalisés en application des lois électorales provinciales.
9 En raison des différences entre la loi fédérale et les lois provinciales, les auditeurs de candidats à une élection provinciale ne devraient pas s’ap-puyer sur le présent Guide.
Lois électorales municipales
10 Certaines municipalités exigent un audit indépendant du rapport de campagne électorale d’un candidat lors d’élections municipales. Il existe des différences entre la Loi et les textes législatifs municipaux en ce qui a trait, par exemple, aux plafonds des contributions, des prêts et des dépenses, ainsi qu’aux délais de production des documents. Les audi-teurs devraient vérifier auprès de leur organisation comptable provinciale si celle-ci a publié des directives pour les audits réalisés en application des lois électorales municipales.
11 En raison des différences entre la loi fédérale et les lois municipales, les auditeurs de candidats à une élection municipale ne devraient pas s’ap-puyer sur le présent Guide.
5
CHAPITRE 2
Dispositions en matière d’information financière
Introduction
1 La Loi limite la provenance et le montant des contributions et des prêts qu’un candidat peut recevoir, de même que le montant des dépenses (c.-à-d., le plafond des dépenses électorales) que peut engager un candi-dat ou toute autre personne agissant pour le compte du candidat. Afin de se conformer aux dispositions de la Loi, le candidat, l’agent officiel et l’auditeur doivent savoir ce que sont une contribution et une dépense électorale (définies aux articles 363 et 376 respectivement de la Loi), ainsi que les exigences s’appliquant au rapport de campagne électorale (article 477.59).
2 Aux fins de l’information financière, une personne est réputée être un candidat à compter du moment où elle accepte une contribution, contracte un emprunt, accepte la cession de fonds ou engage une dépense de campagne (article 477). En vertu de l’article 477.1, le can-didat doit nommer un agent officiel et un auditeur (vérificateur dans la Loi) avant d’accepter une contribution ou d’engager une dépense de campagne. Par conséquent, le rapport de campagne électorale doit faire état de l’ensemble des contributions, prêts et cessions reçus et dépenses engagées pour la campagne d’un candidat, et non pas seule-ment des contributions, prêts et cessions reçus ou dépenses engagées à partir du moment de la confirmation de l’investiture du candidat par
6 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
le directeur du scrutin4. Si le candidat n’a effectué aucune opération financière, il doit produire un rapport de campagne électorale portant la mention « néant » accompagné du rapport de l’auditeur indépendant.
3 L’ensemble des contributions monétaires, prêts et cessions et tous les paiements relatifs à la campagne électorale doivent être placés dans un compte bancaire unique, ou prélevés dans ce compte, ouvert par l’agent officiel du candidat pour les besoins exclusifs de la campagne de celui-ci (paragraphe 477.46(1)). Le compte doit être ouvert auprès d’une institu-tion financière canadienne, au sens de l’article 2 de la Loi sur les banques5 ou d’une banque étrangère autorisée, au sens du même article, ne faisant pas l’objet des restrictions et exigences visées au paragraphe 524(2) de cette loi (paragraphe 477.46(1)). L’intitulé du compte doit préciser le nom du titulaire avec la mention suivante : « (nom de l’agent officiel), agent officiel » (paragraphe 477.46(2)). Le compte bancaire doit être ouvert dès qu’une contribution, un prêt ou une cession de fonds est reçu ou qu’un paiement est effectué pour la campagne du candidat, même si l’opération financière a lieu avant l’investiture du candidat ou la délivrance du bref d’élection6. Un compte bancaire doit être ouvert même si aucune opéra-tion financière n’est prévue.
4 L’agent officiel doit préparer le rapport de campagne électorale confor-mément aux dispositions en matière d’information financière stipulées dans la Loi. Le présent chapitre traite de ces dispositions importantes de la Loi relatives à la préparation du rapport de campagne électorale.
4 Selon Élections Canada, le directeur du scrutin s’entend d’un « membre du personnel électoral chargé de la conduite d’une élection ou d’un référendum dans une circonscription. Il met sur pied un bureau dans la circonscription et embauche et supervise l’ensemble du personnel, y compris les préposés à la formation, les agents d’inscription, les agents réviseurs, les coordonnateurs des bulletins de vote spéciaux, les agents de relations communautaires, les agents de liaison locaux, les superviseurs de centre de scrutin, les préposés à l’information, les scrutateurs et les greffiers du scrutin. »
5 Loi sur les banques, L.C. 1991, c.46
6 Lorsque le Gouverneur général dissout le Parlement, il prend une proclamation pour la délivrance des brefs d’élection. Le directeur général des élections délivre les brefs d’élection au directeur du scrutin de chaque circonscription, qui prend les mesures nécessaires au niveau local pour la tenue de l’élection.
7CHAPITRE 2 | Dispositions en matière d’information financière
Contributions électorales
Contributions admissibles
5 Selon la Loi, seuls les particuliers qui sont des citoyens canadiens ou des résidents permanents au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés7 peuvent apporter une con-tribution à un candidat (paragraphe 363 (1) de la Loi). Il est permis aux candidats de contribuer à leur propre campagne par l’intermédiaire de l’agent officiel (paragraphe 364(1)). Il existe des plafonds relatifs aux montants des contributions qui peuvent être faites.
6 Il est interdit à tout particulier d’apporter, pour la campagne d’un candidat, une contribution qui provient des fonds, des biens ou des services d’une personne ou entité et fournis au particulier à cette fin (paragraphe 370(1)). Il est illégal pour quiconque de demander ou d’accepter une contribution pour le compte d’un candidat s’il est prévu qu’une partie de la contribution sera cédée à une personne ou à une entité autre qu’un parti enregistré, un candidat à l’élection, un candidat à la direction ou une association de circonscription. Il est également illégal pour quiconque d’agir de concert avec une autre personne dans le but de contourner cette interdiction. Par exemple, si un ami de Bernard lui donne 1 500 $ pour qu’il apporte une contribution de ce montant à une campagne donnée, cette contribution serait considérée comme contrevenant à la Loi.
Plafonds des contributions, des prêts et des cautionnements de prêts individuels
7 De manière générale, les plafonds s’appliquent :• aux contributions;• au solde de prêts impayés accordés pendant la période de
contributions;• au montant de tout cautionnement de prêt en circulation fourni par
un particulier.
La somme de ces trois montants ne peut, à aucun moment, dépasser le plafond des contributions. Il existe des plafonds aux montants des contributions à la campagne d’un candidat.
7 Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés L.C. 2001, c. 27
8 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
8 Les personnes qui sont des citoyens canadiens ou des résidents per-manents au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés peuvent apporter une contribution (au sens donné à ce terme dans la Loi), représentant au maximum 1 500 $8 au total à l’ensemble des associations enregistrées, des candidats à l’investiture et des candidats de chaque parti enregistré au cours d’une année civile donnée, de même qu’une contribution représentant au maxi-mum 1 500 $9 au total à chaque candidat dans le cadre d’une élection donnée qui n’est pas un candidat d’un parti politique enregistré. Les personnes peuvent verser des contributions en argent de 20 $ ou moins de manière anonyme (article 371). Des plafonds distincts s’appliquent aux partis enregistrés et aux candidats à la direction.
9 Les règles s’appliquant aux contributions faites par disposition testamen-taire inconditionnelle et non discrétionnaire ont été modifiées par les paragraphes 367(2) et (3). Ces contributions sont maintenant assujetties au plafond annuel des contributions d’une personne.
10 Les candidats peuvent faire une contribution maximale de 5 000 $ à leur propre campagne, à la condition que cette contribution provienne de leurs propres fonds. Cette contribution n’est pas soumise au facteur d’ajustement à l’inflation (paragraphes 367(7) et 367(8)). Un candidat peut aussi donner un montant additionnel de 1 500 $ au total par année civile sous la forme de contributions, de prêts ou de cautionnements de prêts à d’autres candidats, associations enregistrées et candidats à l’investiture de chaque parti. (Ce montant comprend les contributions à des associations enregistrées dans la circonscription du candidat et les contributions à sa propre campagne à titre de candidat à l’investiture.) Les candidats à l’investiture sont autorisés à donner, compte tenu de leur plafond de contributions, un montant unique de 1 000 $ à titre de contribution à leur propre campagne à titre de candidat à l’investiture pourvu que cette contribution provienne des propres fonds du candidat à l’investiture (paragraphe 367(5)).
11 Le tableau qui suit est reproduit de la page 12 du Manuel. Il présente les plafonds des contributions, des prêts et des cautionnements de prêts, s’appliquant à diverses entités politiques :
8 Le 1er janvier 2015, le plafond des contributions a été établi à 1 500 $. Il augmentera de 25 $ le 1er janvier de chaque année subséquente.
9 Ibid.
9CHAPITRE 2 | Dispositions en matière d’information financière
Plafonds des contributions+
Entité politique
Plafond annuel de 2015*
Plafond* par élection déclenchée entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2015
À chaque parti enregistré 1 500 $ s.o.
Au total, à l’ensemble des associations enregistrées, des candidats à l’investiture et des candidats de chaque parti enregistré
1 500 $ s.o.
Au total, à l’ensemble des candidats à la direction d’une course à la direction donnée
1 500 $ s.o.
À chaque candidat indépendant s.o. 1 500 $
+ Une contribution comprend les contributions monétaires, les contributions non monétaires, le solde impayé des prêts accordés pendant la période de contributions et le montant de tout cau-tionnement accordé pendant la période de contributions dont un particulier reste responsable.
* Les plafonds augmenteront de 25 $ le 1er janvier de chaque année subséquente.
12 REMARQUE : Les exemples qui suivent reflètent les plafonds en vigueur pour 2015 en vertu de la Loi.
Exemple 1 (contributions monétaires)Henri décide de faire les contributions suivantes au cours de l’année :1. une contribution de 1 000 $ à l’association enregistrée du parti A de
sa circonscription;2. une contribution de 200 $ au candidat à l’investiture représentant le
parti A dans sa circonscription;3. une contribution de 300 $ au candidat représentant le parti A dans
sa circonscription.
Henri atteint ainsi le plafond annuel des contributions à l’ensemble des candidats, associations enregistrées et candidats à l’investiture du parti A.
Outre les contributions mentionnées précédemment, Henri fait une contribution de 1 500 $ au parti A enregistré. Cependant, lorsqu’une élection fédérale est déclenchée au cours de la même année, il sou-haite appuyer également le parti enregistré B et fait une contribution de 1 500 $ à ce parti. Pendant la période électorale, il décide d’appuyer le parti enregistré C et fait une contribution de 1 500 $. Même si le total
10 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
de ces contributions à de multiples partis enregistrés s’élève à 4 500 $, Henri ne dépasse pas son plafond annuel de contributions, car le pla-fond annuel de 1 500 $ s’applique à « chaque parti enregistré ».
Henri fait aussi une contribution de 1 500 $ à un candidat indépen-dant A, et une autre contribution de 1 500 $ au candidat indépendant B de sa circonscription. Il ne dépasse toujours pas son plafond annuel de contribution car le plafond annuel de 1 500 $ s’applique à « chaque candidat indépendant ».
Le total des contributions faites par Henri au cours de l’année s’élève à 9 000 $, montant qui respecte le plafond annuel des contributions pouvant être apportées par une personne.
13 Exemple 2 (contribution sous la forme d’un prêt non encore remboursé)Denise consent un prêt de 1 500 $ à un candidat au début de l’année. À la date du déclenchement de l’élection, le plein montant du prêt reste dû. Denise ne peut donc faire une contribution supplémentaire à cette date à l’association enregistrée ou au candidat à l’investiture de ce parti enregistré, et elle a déjà atteint son plafond de contributions aux associa-tions enregistrées, candidats à l’investiture et candidats de chaque parti enregistré. La somme des contributions, prêts impayés et cautionnements de prêts ne peut à aucun moment dépasser le plafond des contributions.
14 Exemple 3 (contribution non monétaire)Marianne a cautionné un prêt de 500 $ consenti à la candidate de sa cir-conscription. Elle possède un cabinet de graphisme. Dans le cadre de son engagement envers la candidate, elle conçoit un dépliant à titre gracieux. Le coût normal de ce service est de 1 000 $. Par conséquent, elle atteint ainsi le plafond annuel de contribution de 1 500 $ pour la candidate. Le plafond annuel des contributions s’applique aux contributions monétaires et non monétaires.
Contributions inadmissibles
15 Un donateur inadmissible s’entend d’une personne ou d’une entité autre qu’une personne qui est un citoyen canadien ou un résident per-manent au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (paragraphe 363(1) de la Loi). Les personnes morales, les syndicats et les associations non constituées en personne morale ne sont pas autorisés à apporter des contributions.
11CHAPITRE 2 | Dispositions en matière d’information financière
16 Une contribution inadmissible comprend notamment :• une contribution en argent de plus de 20 $;• une contribution d’une personne morale, d’un syndicat,
d’une association et d’un groupe;• une contribution qui excède le plafond des contributions;• une contribution indirecte (personne ne peut faire une contribution
au nom d’une autre personne ou entité);• une contribution faite en application des conditions d’un accord
portant sur le paiement de biens ou de services fournis, directement ou indirectement, à un parti enregistré ou un candidat.
17 Seul l’agent officiel peut accepter des contributions pour un candidat (paragraphe 477.47(1)). Cette condition s’applique même aux candidats qui font des contributions pour leur propre campagne. L’agent officiel ne doit pas accepter en connaissance de cause les contributions provenant de donateurs inadmissibles ou les contributions qui dépassent le plafond établi par la Loi. Élections Canada recommande que les agents officiels fassent des efforts raisonnables pour vérifier l’admissibilité de toutes les contributions reçues. S’il apparaît par la suite qu’une contribution est inad-missible, l’agent officiel du candidat doit, dans les 30 jours, remettre la contribution inutilisée au donateur ou, si c’est impossible, la remettre — ou une somme d’argent égale à sa valeur commerciale dans le cas d’une contribution non monétaire — au directeur général des élections, qui la remet au receveur général (paragraphe 363(2) et article 372).
18 Tous les donateurs doivent être adéquatement identifiés dans le rapport de campagne électorale. Le nom de ceux qui ont fourni des contributions de plus de 20 $ doit être connu. Les nom et adresse de ceux qui ont apporté des contributions supérieures à 200 $ doivent être mentionnés, de même que le montant de chaque contribution et la date à laquelle elle a été reçue (alinéa 477.59(2)h)). Dans le cas où il manque le nom du donateur d’une contribution supérieure à 20 $, ou le nom et l’adresse d’un donateur de contributions d’une valeur totale supérieure à 200 $, une somme égale à la valeur de la contribution doit être remise au directeur général des élections qui doit la faire parvenir au receveur général (article 477.61).
12 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Contributions monétaires
19 Au sens de la Loi, une contribution monétaire s’entend de « [t]oute somme d’argent versée et non remboursable » (paragraphe 2(1)). Toute somme d’argent utilisée par un candidat pour sa propre campagne, et qui provient de ses propres fonds, est considérée être une contribution (paragraphe 364(1)).
Contributions non monétaires
20 Au sens de la Loi, une contribution non monétaire s’entend de « [l]a valeur commerciale d’un service, sauf d’un travail bénévole, ou de biens ou de l’usage de biens ou d’argent, s’ils sont fournis sans frais ou à un prix inférieur à leur valeur commerciale » (paragraphe 2(1)). Elle comprend ainsi les biens et services fournis gratuitement. De plus, un paiement effectué à un fournisseur par un candidat pour des biens ou services nécessaires à sa propre campagne est aussi considéré comme une contribution non monétaire (paragraphe 364(1)).
21 Les contributions non monétaires doivent être évaluées à leur valeur commerciale10 et figurer dans le rapport de campagne électorale à la fois comme contribution et comme dépense de campagne. La règle sur la valeur commerciale s’applique également aux biens et services fournis à un tarif spécial dont le public ne peut généralement pas bénéficier. Si les biens ou services sont fournis gratuitement par une personne qui normalement vend de tels biens ou fournit de tels services, une facture « sans frais » peut être présentée, sur laquelle est indiqué le prix nor-mal de vente des biens ou services fournis gratuitement. Si les biens ou services sont fournis gratuitement par une personne qui ne remet habi-tuellement pas de factures, le donateur ou l’agent officiel peut préparer un document indiquant le nom et l’adresse du donateur ainsi que la valeur commerciale de ces biens ou services. Si un bien ou un service est fourni par un citoyen canadien ou un résident permanent au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, qui n’exploite pas une entreprise fournissant ce bien ou ce service, ou si le bien ou le service a une valeur commerciale de 200 $ ou moins, la valeur commerciale est nulle (paragraphe 2(2) de la Loi).
10 La « valeur commerciale » est définie au paragraphe 2(1) comme étant « le prix le plus bas exigé pour une même quantité de biens ou de services de la même nature ou pour le même usage de biens ou d’argent, au moment de leur fourniture, par : a) leur fournisseur, dans le cas où il exploite une entreprise qui les four-nit; b) une autre personne qui les fournit sur une échelle commerciale dans la région où ils ont été fournis, dans le cas où leur fournisseur n’exploite pas une telle entreprise ».
13CHAPITRE 2 | Dispositions en matière d’information financière
22 Pour un employeur, le fait d’accorder un congé payé, pendant une péri-ode électorale, pour permettre à un employé de se présenter comme candidat à l’investiture ou comme candidat ne constitue pas une contri-bution (paragraphe 364(6)).
Prêts
23 Des prêts peuvent être consentis pour la campagne électorale d’un candidat par une institution financière ou une personne qui est un citoyen canadien ou un résident permanent au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (paragraphes 373(3) et (4)). Les candidats peuvent aussi recevoir des prêts de leur parti enregistré ou d’une association enregistrée de leur parti enregistré, mais ces prêts doivent être consentis par écrit (paragraphe 373(5)).
Prêts consentis par des institutions financières
24 Il n’y a aucun plafond au montant qu’un candidat peut emprunter d’une institution financière. Il faut cependant noter que si l’institution financière exige le cautionnement d’un prêt, seulement le parti enregistré, une association enregistrée du parti ou des personnes qui sont des citoyens canadiens ou des résidents permanents au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés peuvent se porter caution pour un prêt (paragraphe 373(4)). Le montant des cautionne-ments donnés est assujetti au plafond des contributions de 1 500 $ (paragraphe 373(4)).
Prêts consentis par un parti enregistré ou l’association enregistrée
25 Il n’existe aucun plafond au montant qu’un candidat peut emprunter du parti enregistré ou d’une association enregistrée du parti. Le parti enregistré ou l’association enregistrée du parti peut aussi se porter caution pour des prêts obtenus d’institutions financières (paragraphe 373(6)). Il n’existe aucun plafond au montant que le parti enregistré ou qu’une association enregistrée du parti peut cautionner.
14 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Prêts consentis par des personnes
26 Si une personne obtient un prêt personnel d’une institution financière et prête ces fonds à un candidat, le prêteur est la personne et non pas l’institution financière. Le montant du prêt est assujetti au plafond de contributions de cette personne. Une personne peut prêter des fonds pour une campagne dans la mesure où le total de ses contributions, du solde des prêts impayés et du montant de tout cautionnement de prêts restant dus ne dépasse pas, à aucun moment, le plafond de con-tributions pour l’année civile au cours de laquelle le prêt est consenti (paragraphe 373(4)).
Remboursement d’un prêt
27 Les remboursements de prêts peuvent être effectués en tout temps jusqu’à 36 mois après le jour du scrutin, qui est la date de l’élection (paragraphe 477.54(1)). Il n’est pas nécessaire d’obtenir une autorisation d’Élections Canada avant d’effectuer ces remboursements.
28 Si un prêt est remboursé en totalité après la production du rapport de campagne électorale du candidat mais avant la fin de la période de 36 mois qui suit le jour du scrutin, le candidat doit produire un rapport à jour dans les 30 jours suivant la date du remboursement (para-graphe 477.59(10)). Le rapport à jour doit aussi indiquer la provenance des fonds utilisés pour rembourser le prêt (paragraphe 477.59(10)).
29 Les remboursements de prêts effectués plus de 36 mois après le jour du scrutin nécessitent l’autorisation d’Élections Canada ou d’un juge (paragraphe 477.56(1) et article 477.57). La demande de rembourse-ment doit être accompagnée d’une preuve sous la forme d’un relevé du compte bancaire de la campagne qui montre que les fonds sont suffisants pour effectuer le remboursement demandé. L’autorisation d’effectuer le remboursement d’un prêt peut être assujettie à des conditions supplémentaires jugées appropriées par Élections Canada (paragraphe 477.56(2)).
Activités de financement
30 « Dans le cas où une activité de financement est organisée essentiel-lement pour recueillir des contributions monétaires au profit […] d’un candidat […] par la vente de billets, le montant de la contribution est
15CHAPITRE 2 | Dispositions en matière d’information financière
constitué de la différence entre le prix du billet et la juste valeur marchande de ce à quoi le billet donne droit » (article 377). Ces con-tributions monétaires représentent les recettes de la campagne et doivent être présentées dans la colonne « 1 Monétaire $ » de l’État des contributions reçues (partie 2a). La différence entre le prix du billet et la contribution monétaire doit être présentée dans la colonne « 1 Part des recettes d’une activité de financement non comprise dans les contribu-tions $ » de l’État des rentrées de fonds autres que les contributions, les prêts et les cessions (partie 2e). Des reçus doivent être délivrés si la part du billet correspondant à une contribution excède 20 $. Ce montant doit être considéré comme une contribution faite par le donateur dont le nom figure sur le reçu. Comme on l’a mentionné précédemment, pour tous les montants supérieurs à 200 $, le nom et l’adresse des personnes et le montant de la contribution doivent être indiqués dans le rapport de campagne électorale. Lorsque des contributions anonymes d’au plus 20 $ sont recueillies, la personne autorisée à accepter les contributions doit donner une description de l’événement au cours duquel les contribu-tions ont été recueillies, la date de l’événement, le nombre approximatif de personnes présentes lors de l’événement et le montant total des contributions anonymes reçues (paragraphe 366(2))11.
Cession de fonds et fourniture de bien et de services
31 À compter du moment où le candidat reçoit le soutien du parti, les ces-sions de fonds et les fournitures de biens et de services mentionnées ci-après sont permises et ne constituent pas une contribution :• la cession de fonds par un candidat à l’investiture d’un parti
enregistré à l’agent officiel du candidat soutenu par le parti dans la circonscription où a eu lieu la course à l’investiture (alinéa 364(5)a));
• la fourniture de biens et de services ou la cession de fonds à l’exclusion de fonds détenus en fiducie12 par un parti enregistré ou une association enregistrée à un candidat que le parti soutient (ali-néas 364(2)a) et (b) et 364(4)a) et (b));
11 Cette exigence s’applique également aux collectes générales organisées à l’occasion de réunions.
12 Il est interdit pour les partis enregistrés et les associations enregistrées de céder des fonds détenus en fiducie à un candidat.
16 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
• la fourniture de biens et de services et la cession de fonds par un candidat au parti enregistré qui le soutient ou à une association enregistrée du parti, ou par un candidat à sa campagne à titre de candidat à l’investiture pour la même élection (alinéas 364(2)d) et e) et 364(3)c) et d)).
Il est interdit à l’agent enregistré d’un parti enregistré ou à l’agent financier d’une association enregistrée ou d’un candidat à l’investiture de céder des fonds à un candidat après le jour du scrutin, sauf pour payer des créances relatives à la campagne électorale de ce candidat (article 477.85).
32 Sont considérés comme une contribution les fonds propres d’un candidat qu’il affecte à sa campagne.
Reçus pour contributions
33 Pour toute contribution supérieure à 20 $ acceptée au nom du candi-dat, l’agent officiel est tenu de délivrer un reçu et d’en conserver une copie (paragraphe 366(1)). L’agent officiel peut délivrer au donateur un reçu prénuméroté valable aux fins de l’impôt pour toute contribu-tion monétaire reçue pendant la période commençant le jour de la confirmation de la candidature d’un candidat par le directeur du scru-tin et se terminant à l’expiration d’un délai de 30 jours après le jour du scrutin13, dans la mesure où les contributions reçues après le jour du scrutin étaient en transit le jour du scrutin. Il peut exister des cas (par exemple, lorsqu’on recueille l’argent en faisant « passer le cha-peau » au cours d’un rassemblement) où l’on n’a pas délivré de reçus. L’auditeur doit être au fait de ces cas et s’efforcer de déterminer que l’agent officiel n’a pas accepté de dons supérieurs à 20 $ qui n’aient été convenablement identifiés conformément à la Loi. Lorsque des contributions anonymes d’au plus 20 $ par personne sont recueil-lies lors d’une collecte générale organisée à l’occasion d’une réunion ou d’une activité de financement, l’agent officiel doit consigner une description de l’événement, la date de celui-ci, le nombre approximatif de personnes présentes lors de l’événement et le montant total des contributions anonymes reçues (paragraphe 366(2)). Les contributions anonymes de plus de 20 $ doivent être traitées conformément au paragraphe 18 du présent chapitre.
13 Se reporter au Manuel sur le financement politique des candidats et des agents officiels, EC 20155, juillet 2015, section 2.3 « Administration des contributions et des prêts,» page 23.
17CHAPITRE 2 | Dispositions en matière d’information financière
Cadeaux et autres avantages
34 Un candidat ne peut accepter de cadeau ou autre avantage pouvant être perçu comme ayant pour but de l’influencer dans l’exercice de ses fonctions de député.
Un cadeau ou autre avantage s’entend de l’argent, d’un bien ou d’un service fourni sans frais ou à un prix inférieur à sa valeur commerciale.
Les cadeaux ou autres avantages provenant d’un parent (toute personne apparentée au candidat par les liens du mariage, d’une union de fait [relation qui existe entre deux personnes qui vivent ensemble dans une relation conjugale depuis au moins un an], de la filiation ou de l’adoption ou encore liée à lui par affinité) ou qui sont une marque normale ou habituelle de courtoisie ou de protocole font l’objet d’une exception (paragraphe 477.9(2)).
35 Les cadeaux et autres avantages ne comprennent pas :• une contribution versée à l’agent officiel du candidat par un dona-
teur admissible au titre de la partie 18 (article 363) de la Loi qui ne dépasse pas le plafond fixé dans cette partie;
• la fourniture de biens et de services;• la cession de fonds en vertu du paragraphe 364 de la Loi
(paragraphe 477.9(6))
36 Dans les quatre mois suivant le jour du scrutin ou la publication d’un avis annonçant que le bref délivré pour l’élection a été retiré ou est réputé avoir été retiré, les candidats doivent transmettre au directeur général des élections une déclaration comportant les renseignements suivants : le nom et l’adresse de chaque donateur (personne ou organisation) dont ils ont reçu des cadeaux ou autres avantages et dont ils retirent un gain de plus de 500 $, à l’exception de ceux qui proviennent d’un parent ou qui leur sont dévolus par disposition testamentaire inconditionnelle et non discrétionnaire au cours de la période où ils ont été candidats de même que la nature du cadeau ou de l’avantage, sa valeur commer-ciale et, le cas échéant, le prix auquel il a été fourni de même que les circonstances dans lesquelles le cadeau ou l’avantage a été donné (para-graphe 477.9(3)). Bien que les déclarations soient confidentielles, elles peuvent être examinées par les autorités qui procèdent à des poursuites pénales en vertu de la Loi (paragraphes 477.94(2) et (3)).
18 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
37 Sur demande écrite du candidat, le directeur général des élections peut autoriser la correction de la déclaration (dans le délai qu’il fixe), ou la prorogation du délai prévu pour déposer la déclaration (article 477.92).
Dépenses de campagne des candidats
38 Les dépenses de campagne des candidats sont les dépenses raison-nables entraînées par l’élection, notamment :• les dépenses électorales;• les dépenses personnelles;• la partie des honoraires de l’auditeur et des frais de dépouille-
ment judiciaire qui n’est pas remboursée par le receveur général (article 375).
Dépenses électorales
Dépenses incluses
39 Selon le paragraphe 376(1) de la Loi, les dépenses électorales s’entendent « des frais engagés par un parti enregistré ou un candidat et des contributions non monétaires qui leur sont apportées, dans la mesure où les biens ou les services faisant l’objet des dépenses ou des contributions servent à favoriser ou à contrecarrer directement un parti enregistré, son chef ou un candidat pendant une période électorale ». Les dépenses électorales ne sont généralement engagées que pendant une période électorale. Les dépenses effectuées avant la délivrance du bref et après le jour du scrutin sont considérées comme des dépenses électorales seulement si le bien ou le service obtenu est utilisé pendant une période électorale. Les dépenses électorales comprennent les frais engagés (à savoir les dépenses engagées, qu’elles aient été payées ou non (paragraphe 376(3)) et les contributions non monétaires apportées relativement :• à la production de matériel publicitaire ou promotionnel et à sa
distribution, diffusion ou publication dans les médias ou par tout autre moyen (y compris toute dépense connexe liée à des activités de financement) pendant la période électorale;
19CHAPITRE 2 | Dispositions en matière d’information financière
• au paiement des services d’une personne à un titre quelconque — notamment celui d’agent officiel ou d’agent enregistré — , y com-pris sa rémunération et les frais supportés pour son compte (alinéa 376(3)c)) (à l’exception des représentants du candidat aux bureaux de scrutin, comme on l’indique à la section 3.2 du Manuel);
• à la location d’espace pour des réunions ou à la fourniture de rafraîchissements;
• à la valeur des biens ou services fournis par une administration publique, une société d’État ou tout autre organisme public;
• aux sondages électoraux ou autres et aux recherches effectuées pen-dant une période électorale.
40 Comme il est indiqué à la section 2.2 du Manuel, les intérêts payés ou accumulés sur un prêt entre la délivrance du bref et le jour du scrutin sont considérés comme des dépenses électorales. Si le taux d’intérêt demandé à l’égard d’un prêt est plus bas que le taux d’intérêt commer-cial, l’agent officiel doit inscrire une contribution non monétaire de la part du prêteur correspondant à cette réduction d’intérêt. Les intérêts à l’égard des prêts remboursables avant et après la période électorale doivent être présentés sous le titre « Autre dépense de campagne élec-torale ».
41 Les dépenses électorales s’entendent aussi de la valeur commerciale des biens et services donnés ou fournis (à l’exclusion du travail bénévole) ainsi que de la différence entre les montants payés ou à payer (à l’exclusion du travail bénévole) et la valeur commerciale lorsque les biens ou services sont fournis à un prix inférieur à leur valeur commerciale14.
42 Lorsque le bien ou le service est fourni par une personne qui est un citoyen canadien ou un résident permanent au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés qui n’exploite pas une entreprise fournissant ce bien ou ce service et que le prix qui en est exigé est de 200 $ ou moins, la valeur commerciale devant figurer comme dépense électorale est considérée nulle (paragraphe 2(2)).
14 La « valeur commerciale » est définie au paragraphe 2(1) comme étant « le prix le plus bas exigé pour une même quantité de biens ou de services de la même nature ou pour le même usage de biens ou d’argent, au moment de leur fourniture, par : a) leur fournisseur, dans le cas où il exploite une entreprise qui les four-nit; b) une autre personne qui les fournit sur une échelle commerciale dans la région où ils ont été fournis, dans le cas où leur fournisseur n’exploite pas une telle entreprise ».
20 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Dépenses relatives aux services d’appels aux électeurs
43 De nouvelles exigences s’appliquent aux dépenses relatives aux services d’appels suivant lesquelles les candidats doivent produire un état des dépenses de campagne liées aux services d’appels aux électeurs fournis par un fournisseur de tels services, indiquant le nom du fournisseur et le montant de ces dépenses (alinéa 477.59(2)b)).
44 Les services d’appels aux électeurs désignent les services d’appels, faits pendant une période électorale, à toute fin liée aux élections, notamment :• mettre en valeur un parti enregistré, son chef, un candidat,
un candidat à l’investiture ou un enjeu auquel l’un d’eux est associé, ou s’y opposer;
• encourager les électeurs à voter ou les dissuader de le faire;• fournir de l’information concernant les élections, notamment les
heures de vote et l’emplacement des bureaux de scrutin;• recueillir de l’information concernant les habitudes et les intentions
de vote des électeurs ou leurs opinions sur un parti enregistré, son chef, un candidat ou un candidat à l’investiture ou concernant un enjeu auquel l’un d’eux est associé;
• recueillir des fonds pour un parti enregistré et une association enregistrée, un candidat, ou un candidat à l’investiture (article 348.01).
45 En vertu de la Loi, un appel aux fins des services d’appels aux électeurs désigne l’un des types d’appel suivants fait au moyen d’un numéro de téléphone :• appel fait de vive voix;• appel fait par composeur-messager automatique;• appel combinant ces deux types d’appel (article 348.01).
46 Un fournisseur de services d’appel désigne « [une] personne ou [un] groupe qui exploite une entreprise dont l’une des activités consiste à faire des appels au nom d’une autre personne ou d’un groupe ou pour leur compte (article 348.01).
Dépenses exclues des dépenses électorales
47 Comme on l’a mentionné, les dépenses électorales sont généralement engagées seulement durant une période électorale. Selon la Loi, la période électorale s’entend de « [l]a période commençant à
21CHAPITRE 2 | Dispositions en matière d’information financière
la délivrance du bref et se terminant le jour du scrutin » (ou le jour où le bref est retiré) (paragraphe 2(1)). Les dépenses engagées avant la délivrance du bref et après le jour du scrutin ne peuvent être con-sidérées comme des dépenses électorales à moins que le bien ou le service obtenu ne serve pendant la période électorale. Voici des exemples de dépenses de campagne qui ne constitueraient pas des dépenses électorales :• le loyer15 et les autres coûts relatifs aux bureaux de campagne qui ont
été engagés avant la délivrance du bref ou après le jour du scrutin;• les stocks inutilisés;• le cautionnement de candidature;• les intérêts cumulés après le jour du scrutin sur des emprunts non
remboursés;• les intérêts sur les prêts consentis avant la délivrance du bref;• les célébrations de victoire tenues après la fermeture des bureaux
de scrutin;• les honoraires de l’auditeur;• les honoraires de l’avocat;• les frais d’un dépouillement judiciaire;• les frais liés à la préparation des divers rapports exigés par la Loi,
autres que le paiement de la rémunération d’une personne pour les services rendus, à titre d’agent officiel, pendant la période électorale.
48 Une dépense engagée par une association de circonscription enregistrée en prévision de la délivrance du bref pourrait constituer une dépense électorale dans certaines circonstances. Par exemple, une association de circonscription enregistrée pourrait faire imprimer des dépliants électoraux en prévision d’une élection. Si les dépliants ont été distribués dans la circonscription électorale après la délivrance du bref, leur coût constituera une dépense électorale du candidat, pourvu que le candi-dat en contrôle la distribution après la délivrance du bref, et que l’agent officiel ait accepté la dépense et en ait contrôlé la distribution. Ce type de dépense électorale n’est toutefois pas remboursable. Si les dépliants ont été distribués avant la délivrance du bref, leur coût ne constituera pas une dépense électorale, même si le candidat profitera de leur diffusion. Le Manuel contient des informations détaillées sur les dépenses qui sont incluses dans les dépenses électorales et celles qui en sont exclues (se reporter à la section 3.2 — Dépenses électorales).
15 Cependant, si un bail est signé avant la délivrance du bref et que des sommes sont versées à l’avance pour le paiement du loyer, le loyer applicable à la période électorale (soit la période entre la délivrance du bref et le jour du scrutin) constitue une dépense électorale;
22 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
49 L’agent officiel doit aussi être au fait de l’interprétation donnée par Élections Canada dans le Manuel, selon laquelle le coût de tout matériel non utilisé (fournitures de bureau, enseignes ou pancartes, brochures et supports non utilisés, par exemple) en main à la fin des élections ne doit pas être inclus dans les dépenses électorales. Le matériel non utilisé doit être conservé en vue d’un examen ultérieur par l’auditeur, qui doit déterminer si ce matériel est exclu comme il convient des dépenses électorales. Par exemple, l’auditeur pourrait envisager une combinaison de procédures comprenant une demande de renseigne-ments et l’observation, pour auditer le montant associé au matériel non utilisé. Le coût de ce matériel doit cependant être considéré comme une dépense de campagne. Le coût de tout matériel utilisé en main à la fin des élections doit, pour sa part, être inclus dans les dépenses électorales. (Voir également la section 3.4 du Manuel, concernant la disposition du matériel inutilisé à la fin de la période électorale et la section 3.2 qui traite de l’évaluation des affiches réutilisables lors d’une élection ultérieure.)
50 Les dépenses suivantes ne constituent pas non plus des dépenses électorales au sens de la Loi :• les dépenses qui sont engagées pour assurer le soutien d’un candidat
par un parti politique;• certains frais liés à l’organisation d’une activité de financement.
Les dépenses engagées par une personne en vue d’être candidat d’un parti enregistré ou pour une activité de financement, sauf pour la pro-duction de matériel publicitaire et promotionnel et sa distribution, sont réputées ne pas constituer des dépenses électorales (paragraphe 376(2) et alinéas 376(3)a) et b)). En conséquence, elles ne sont pas prises en compte dans le calcul du plafond des dépenses électorales d’un candi-dat. En outre, une dépense d’investiture qui sert également à favoriser ou à contrecarrer un candidat ou un parti pendant une période électo-rale ne se rattache pas seulement à l’investiture et peut être considérée comme une dépense électorale. La Loi limite aussi les sommes qui peu-vent être dépensées pour donner avis de la tenue, pendant une période électorale, de réunions dont le but principal est l’investiture d’un candidat à une élection dans une circonscription à 1 % du plafond des dépenses électorales établi pour cette circonscription lors de l’élection générale antérieure, dans le cas où les limites n’ont pas été modifiées depuis cette date, ou par le directeur général des élections, dans les autres cas (para-graphe 477.48(1)).
23CHAPITRE 2 | Dispositions en matière d’information financière
Plafond des dépenses électorales
51 On détermine le plafond des dépenses électorales pour un candidat se présentant à une élection fédérale en multipliant un montant de base, établi selon une formule indiquée dans la Loi, par un facteur d’ajustement à l’inflation (paragraphe 477.49(1)). Le plafond des dépenses électora-les est calculé en fonction du nombre d’électeurs figurant sur la liste électorale préliminaire ou sur la liste électorale révisée, selon le nombre d’électeurs le plus élevé (paragraphe 477.5(1)). À la suite de la publica-tion de la liste électorale préliminaire, le directeur général des élections informe le directeur du scrutin du plafond des dépenses, lequel informe à son tour les candidats du plafond de leurs dépenses de campagne. Après la publication de la liste électorale révisée, le directeur général des élections informe directement les candidats de toute modification de leur plafond de dépenses16.
52 Si la période électorale dure plus de 37 jours, le plafond établi au titre du paragraphe 430(1) est augmenté d’une somme égale au produit des éléments suivants : a) un trente-septième de ce plafond; b) la différence entre le nombre de jours de la période électorale et 37 (para-graphe 430(2)). Par exemple, si le plafond établi pour une période électorale de 37 jours est de 100 000 $ et si la période électorale dure en fait 60 jours, le nouveau plafond sera de 162 162 $ (100 000 $ + 23/37 × 100 000 $).
Paiement des dépenses de campagne électorale
Personnes autorisées à régler les dépenses de campagne électorale
53 Le paiement des dépenses de campagne électorale doit être effec-tué par l’agent officiel du candidat (paragraphe 477.47(4)). L’agent officiel peut déléguer par écrit à quiconque le paiement des menues dépenses (comme la papeterie, les frais de poste et les services de messagerie), jusqu’à concurrence d’un montant limite prescrit (para-graphes 381(1) et 381(2)). Tout montant supérieur à cette limite doit être réglé par l’agent officiel. Par ailleurs, la délégation écrite doit préciser le plafond des menues dépenses que le délégué est autorisé à payer
16 Au plus tard le trente et unième jour précédant le jour du scrutin, le directeur général des élections établit le nombre de noms figurant sur les listes électorales préliminaires des circonscriptions et la moyenne canadienne, et publie les renseignements dans la Gazette du Canada (paragraphe 93(3)). Le nombre de noms figurant sur les listes électorales révisées doit également être publié au plus tard le septième jour précédant le jour du scrutin (paragraphe 105(2)). On trouve également cette information dans le site d’Élections Canada (www.elections.ca).
24 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
(paragraphe 381(2)). Nulle autre personne que le candidat ou son agent officiel n’est autorisé à payer les dépenses personnelles du candidat (paragraphe 477.47(6)).
Présentation des créances et des prêts impayés
54 En ce qui a trait aux créances et aux prêts impayés, les candidats doivent soumettre un état des créances qui font l’objet d’une pour-suite et un état des créances impayées, y compris celles découlant de prêts consentis aux candidats au titre de l’article 373 dans la partie 3e du rapport de campagne électorale (État des créances et des prêts impayés déclarés aux parties 3a et 2b (alinéas 477.59(2)c) et d)). Il faut déclarer tout paiement ultérieur effectué à l’égard de ces créances ou prêts impayés au directeur général des élections en soumettant de nouveau la partie 3e du rapport de campagne électorale. Ce rapport ultérieur ne fait pas l’objet d’un audit.
Documents à l’appui des dépenses de campagne électorale
55 Il doit exister des documents appropriés à l’appui de toutes les dépenses de campagne, par exemple une déclaration quant à la nature de la dépense et une preuve de son paiement (article 380). De plus, une pièce justificative est requise pour toute dépense égale ou supérieure à 50 $. Ces paiements doivent être étayés par un compte détaillé et une preuve de paiement (paragraphe 380(1)). Dans le cas où une personne est autorisée à effectuer des menues dépenses, elle doit préparer un état détaillé de ces dépenses et le transmettre, avec les preuves de paiement, à l’agent officiel dans les trois mois qui suivent le jour du scrutin (paragraphe 381(3)). Le fait de ne pas conserver les preuves de paiement constitue une infraction aux termes de l’alinéa 497(1)k) de la Loi. Le paiement de menues dépenses dont la somme est supérieure au plafond autorisé constitue une infraction aux termes de l’alinéa 497(1)l) de la Loi. L’agent officiel doit aussi obtenir toutes les pièces justificatives relatives à la valeur commerciale des biens et services reçus à titre de contributions, ainsi que le nom et l’adresse du donateur.
25CHAPITRE 2 | Dispositions en matière d’information financière
Autres éléments
Dépenses personnelles
56 Les dépenses personnelles s’entendent des dépenses de campagne raisonnables d’un candidat, engagées notamment dans le cadre de la campagne et qui n’auraient pas été engagées si la personne n’avait pas été candidate. Comme il ne s’agit pas de dépenses électorales, elles ne sont pas assujetties au plafond des dépenses électorales. Elles compren-nent les dépenses engagées au titre du déplacement et du séjour, de la garde d’un enfant, de la garde d’une personne ayant une incapacité phy-sique ou mentale qui est habituellement à sa garde et, dans le cas d’un candidat qui a une déficience, au titre des dépenses personnelles liées à celle-ci. Le directeur général des élections peut établir des catégories de dépenses personnelles et fixer le plafond des dépenses pour chacune d’elles (article 378). Chaque candidat doit adresser à son agent officiel, dans les trois mois suivant le jour du scrutin, un état des dépenses per-sonnelles qu’il a payées et les pièces justificatives y afférentes ou, selon le cas, une déclaration écrite faisant état de l’absence de telles dépenses (paragraphe 477.64(1)).
57 La Loi (paragraphe 378(1) et article 379) et le Manuel (section 3.3) précisent que les catégories suivantes de dépenses sont des dépenses personnelles du candidat lorsqu’elles sont engagées pour son bénéfice personnel :• les frais de déplacement pour se rendre à la circonscription;• les frais de logement temporaire nécessaire aux fins de l’élection;• les frais de déplacement dans la circonscription;• les frais de logement, repas et frais divers liés à la campagne;• la rémunération des représentants du candidat aux bureaux de
scrutin;• les autres dépenses connexes (par exemple, dépenses relatives à la
garde d’un enfant ou d’une personne ayant une incapacité, qui est habituellement à la garde du candidat, et dépenses engagées par un candidat ayant une déficience et qui sont liées à cette déficience) (alinéas 378(1)b), c) et d)).
58 Les autres personnes travaillant à la campagne électorale peuvent utiliser les biens ou les services acquis pour l’usage du candidat, à la condition que cela n’entraîne pas de frais supplémentaires. Quelle que
26 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
soit la situation, si des frais excédentaires sont engagés en raison de la participation de ces travailleurs, ces frais supplémentaires doivent être considérés comme des dépenses électorales.
Travail bénévole
59 Aux termes de la Loi, le travail bénévole s’entend des « [s]ervices fournis sans rémunération par une personne en dehors de ses heures normales de travail, à l’exclusion de ceux qui sont fournis par une personne travail-lant à son compte et pour lesquels elle demande habituellement une rémunération » (paragraphe 2(1)).
60 Il n’est pas nécessaire d’indiquer la valeur commerciale du travail bénévole, car il ne constitue ni une contribution ni une dépense électo-rale. Le Manuel présente les exemples suivants de travail bénévole : une secrétaire travaillant pour une entreprise locale, qui est en vacances ou en temps compensatoire et qui accomplit des fonctions de secré-taire dans un bureau de campagne; un peintre d’affiches qui ne travaille pas à son compte et qui peint des affiches pour la campagne en dehors de ses heures normales de travail; un agent d’assurance qui travaille à son compte et qui fait gratuitement de la sollicitation à domicile dans le cadre de la campagne; des personnes au chômage ou retraitées qui effectuent un travail à quelque moment que ce soit.
61 Le travail fourni à titre gratuit n’est pas du travail bénévole et il constitue à la fois une contribution et une dépense électorale. On peut illustrer la distinction entre le travail bénévole et le travail fourni à titre gratuit de la manière suivante :1. si une personne qui peut disposer de son temps (soit qu’elle
travaille à son propre compte, soit qu’elle est propriétaire ou action-naire majoritaire d’une société fermée) fournit, durant ou après les heures normales de travail, un service pour lequel elle n’est pas normalement rémunérée, elle effectue du travail bénévole.
2. si le service fourni est un service que, d’habitude, cette personne vend ou facture, sa valeur constitue une contribution de la per-sonne en cause et une dépense électorale pour le candidat (travail fourni à titre gratuit).
62 Les dépenses accessoires engagées par les bénévoles pour les repas, le logement, les déplacements, etc., sont considérées comme des dépenses électorales et doivent par conséquent être déclarées à ce titre dans le rapport de campagne électorale. Si ces dépenses sont payées
27CHAPITRE 2 | Dispositions en matière d’information financière
par le bénévole, elles seront également considérées comme des contri-butions non monétaires dont la valeur est établie d’après la définition de la « valeur commerciale »17.
Biens immobilisés
63 Les exemples courants de biens immobilisés sont le matériel de bureau (par exemple les bureaux, tables et classeurs), les télécopieurs et ordi-nateurs. Selon le Manuel (section 3.2), l’agent officiel doit déterminer la valeur commerciale de l’avantage qui découle de l’utilisation de biens. Le montant qui représente une dépense correspond au moins élevé des deux montants suivants : la valeur commerciale de la location d’un bien semblable pendant la même période ou le prix d’achat du bien. Cepen-dant, dans la Section 3.2 du Manuel, il est mentionné ceci : « Un bien meuble peut être reçu pendant la campagne sous forme de contribution de la part d’un particulier ou de cession de la part du parti enregistré ou de l’association enregistrée. Dans ce cas, sa valeur commerciale doit être consignée à titre de contribution ou de cession non monétaire. Quant au montant à inscrire comme dépense électorale, ce sera le plus bas des deux montants suivants : soit la valeur commerciale de la loca-tion d’un bien semblable pendant la même période, soit le prix d’achat de ce bien. Le montant restant, le cas échéant, est déclaré comme autre dépense de campagne du candidat. » On peut lire également dans la section 3.2 du Manuel que l’amortissement ne doit en aucune circonstance entrer dans le calcul des contributions, des dépenses ou des cessions à déclarer. Si les biens ont été fournis gratuitement ou pour une valeur symbolique, on doit appliquer la règle relative aux contributions de biens et de services. Les biens immobilisés achetés et utilisés lors d’une campagne électorale demeurant en main à la fin de la campagne peuvent faire partie de l’excédent des fonds électoraux et sont traités en conséquence.
Dépenses des sénateurs, des députés, du personnel exonéré des ministres, des chefs de parti et des employés de parti
64 Si un sénateur ou une personne qui siégeait à la Chambre des communes ou à l’une des assemblées législatives provinciales au cours de la dernière session fait campagne pour un candidat, les dépenses reliées à la partici-pation de cette personne à la campagne sont des dépenses électorales
17 Le paragraphe 2(2) précise que la valeur commerciale d’un bien ou d’un service est réputée être nulle si le bien ou le service est fourni par une personne qui n’exploite pas une entreprise fournissant ce bien ou ce service et si le montant demandé est de 200 $ ou moins.
28 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
du candidat et elles doivent donc être autorisées au préalable par l’agent officiel. Par exemple, si un ministre ou un député se rend d’Ottawa dans la circonscription électorale d’un candidat pour appuyer sa campagne, les frais de déplacement vers la circonscription électorale du candidat ainsi que les frais de déplacement et d’hébergement dans la circonscrip-tion sont des dépenses électorales du candidat. Si le déplacement dans la circonscription électorale du candidat comporte des fonctions minis-térielles officielles en plus de l’appui au candidat, seule une portion des coûts du déplacement peut toutefois être retenue comme dépense élec-torale du candidat. Le Manuel (section 3.6) contient des directives pour la comptabilisation de cette répartition, qui doit être effectuée en fonction de la quantité de temps consacrée à chaque activité. Élections Canada acceptera la répartition utilisée par l’agent officiel si elle est raisonnable et conforme aux dispositions du Manuel et de la Loi.
65 Si des membres du personnel exonéré18 des ministres ou des chefs de parti, ou des employés d’un parti enregistré se livrent à des activités poli-tiques, les coûts se rapportant à leur participation à la campagne, durant leurs heures normales de travail, sont des dépenses électorales. Les dépenses engagées par des sénateurs, des députés et des membres du personnel exonéré dans le cadre de leur participation à la campagne d’un candidat doivent être payées par l’agent officiel, car les sénateurs, les députés et les membres du personnel exonéré ne sont pas admissibles à contribuer à la campagne d’un candidat autrement qu’à titre de particuliers.
Représentants de candidats aux bureaux de scrutin
66 Le travail des représentants bénévoles de candidats aux bureaux de scru-tin constitue du travail bénévole et non une dépense électorale. Comme il est indiqué au paragraphe 57, la rémunération des représentants de candidats aux bureaux de scrutin est réputée être une dépense per-sonnelle du candidat.
18 Le personnel exonéré est le personnel nommé par un ministre pour accomplir des fonctions au sein de son cabinet. Ce personnel n’est pas assujetti à la Loi sur l’emploi dans la fonction publique.
29CHAPITRE 2 | Dispositions en matière d’information financière
Affiches réutilisables
67 Le Manuel (section 3.2) énonce des directives générales pour la détermi-nation de la valeur des affiches qui ont été utilisées. Lorsque des affiches sont utilisées pour une deuxième élection ou une élection subséquente, le montant à comptabiliser à titre de contribution non monétaire ou de cession et de dépense électorale est la valeur commerciale actuelle d’affiches similaires. Si des affiches sont rénovées, repeintes ou restau-rées, le montant à inscrire à titre de dépense électorale est le montant qu’il en coûterait pour acheter des affiches similaires. Dans ce cas, le coût de la restauration serait admissible à un remboursement s’il est réglé à partir du compte bancaire ouvert pour la campagne.
31
CHAPITRE 3
Rapport de campagne électorale, déclaration et remboursement
Introduction
1 Dans les quatre mois qui suivent le jour du scrutin (à moins que le directeur général des élections proroge ce délai à la demande du candi-dat ou de l’agent officiel), l’agent officiel doit faire parvenir au directeur général des élections le rapport de l’auditeur (se reporter au chapitre 6), la Liste de contrôle de vérification (formulaire EC 20011 que l’on trouve dans le site d’Élections Canada), ainsi que le rapport de campagne électorale et la déclaration du candidat et de l’agent officiel ayant trait à ce rapport (voir ci-après). Le présent chapitre porte sur le rapport de campagne électorale, les déclarations et le remboursement des dépenses électorales.
Rapport de campagne électorale
2 C’est à l’agent officiel et au candidat (et non à l’auditeur) qu’incombe la responsabilité de la préparation du rapport de campagne électorale et de la déclaration attestant que celui-ci est complet et exact.
Il est important de noter que la préparation du rapport de campagne électorale par l’agent officiel et le candidat nécessite :• l’identification du référentiel d’information financière applicable,
compte tenu des textes légaux ou réglementaires pertinents;
32 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
• la préparation d’un rapport de campagne électorale conforme à ce référentiel;
• l’inclusion d’une description adéquate de ce référentiel dans le rap-port de campagne électorale.
La préparation du rapport de campagne électorale exige du candidat et de l’agent officiel qu’ils exercent leur jugement pour établir des estima-tions comptables raisonnables dans les circonstances. Lorsqu’ils posent de tels jugements, le candidat et l’agent officiel tiennent compte du référentiel d’information financière applicable. (Pour une analyse du référentiel d’information financière appliqué à la préparation du rapport de campagne électorale, se reporter à la section « Acceptabilité du référentiel d’information financière » du chapitre 5.)
Le paragraphe 477.59(2) de la Loi exige que le rapport de campagne électorale comprenne les éléments suivants : 1. un état des dépenses électorales, notamment un état des
dépenses électorales liées aux services d’appels aux électeurs, au sens de l’article 348.01, fournis par un fournisseur de services d’appel, au sens de cet article, indiquant le nom du fournisseur et le montant de ces dépenses;
2. un état des dépenses de campagne, autres que les dépenses élec-torales, notamment un état des dépenses de campagne liées aux services d’appels aux électeurs, au sens de l’article 348.01, fourni par un fournisseur de services d’appel, au sens de cet article, indi-quant le nom du fournisseur et le montant de ces dépenses;
3. un état des créances faisant l’objet d’une poursuite judiciaire en vertu de l’article 477.58;
4. un état des créances impayées, y compris celles découlant des prêts consentis au candidat au titre de l’article 373;
5. un état de tout prêt consenti au candidat au titre de l’article 373, indiquant notamment le montant de celui-ci, le taux d’intérêt, les nom et adresse du prêteur, les dates et montants des rembourse-ments du principal et des paiements d’intérêts et le solde du principal à la fin de chaque année civile ainsi que, le cas échéant, les nom et adresse de toute caution et la somme qu’elle garantit;
6. la somme des contributions reçues par le candidat;7. le nombre de donateurs;
33CHAPITRE 3 | Rapport de campagne électorale, déclaration et remboursement
8. les nom et adresse de chaque donateur qui a apporté une ou plusieurs contributions d’une valeur totale supérieure à 200 $ au candidat, la somme de ces contributions, le montant de chacune d’elles et la date à laquelle le candidat l’a reçue;
9. un état de la valeur commerciale des biens ou services fournis et des fonds cédés par le candidat à un parti enregistré, à une associa-tion enregistrée ou à sa campagne à titre de candidat à l’investiture;
10. un état de la valeur commerciale des biens ou services fournis et des fonds cédés au candidat par un parti enregistré, une association enregistrée ou un candidat à l’investiture;
11. un état des contributions reçues et remboursées en tout ou en par-tie à leur donateur ou dont l’agent officiel a disposé en conformité avec la Loi.
3 L’agent officiel du candidat doit produire auprès du directeur général des élections, avec le rapport de campagne électorale, les pièces justificatives concernant les dépenses exposées dans ce rapport, notamment les états de compte bancaire, les bordereaux de dépôt, les chèques payés ainsi que l’état des dépenses personnelles visé aux para-graphes 477.64(1) et 477.59(3)). Dans le cas où le directeur général des élections estime que les documents produits sont insuffisants, il peut obliger l’agent officiel à produire, au plus tard à une date donnée, les documents supplémentaires nécessaires (paragraphe 477.59(4)).
Composition du rapport de campagne électorale
4 Les paragraphes qui suivent résument les informations contenues dans chacune des quatre parties du rapport de campagne électorale (soit les parties du formulaire EC 20120 Rapport de campagne électorale du candidat).
Partie 1 — Renseignements sur la campagne et déclaration
5 Cette partie du rapport de campagne électorale contient des renseigne-ments sur le candidat et l’agent officiel, ainsi que la déclaration signée par le candidat et l’agent officiel quant à l’exactitude et à l’exhaustivité du rapport. Elle indique aussi les documents qui doivent accompagner le rapport, qu’il s’agisse d’un rapport complet ou d’un rapport nul (c’est-à-dire lorsqu’il n’y a ni contribution et ni dépense).
34 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Partie 2 — Rentrées de fonds
6 Cette partie comporte les six états suivants :
• le premier état présente la liste de toutes les contributions reçues de particuliers (partie 2a — État des contributions reçues). Cet état indique les nom et adresse des donateurs dont les contributions totales sont supérieures à 200 $, le montant de chaque contribution de même que la date à laquelle elle a été reçue. Il montre aussi le montant de toutes les contributions monétaires et non monétaires d’une valeur totale supérieure à 200 $ par personne, le montant total et le nombre des contributions monétaires et non monétaires de 200 $ ou moins, ainsi que le montant total et le nombre approxi-matif des contributions anonymes monétaires et non monétaires de particuliers de 20 $ ou moins;
• le deuxième état contient des informations sur les prêts d’exploitation, notamment le nom et l’adresse de chaque prêteur, la date du prêt, les renseignements sur le capital remboursé, le mon-tant maximum imputé au découvert ou à une ligne de crédit, le nom et de l’adresse de l’institution financière et le taux d’intérêt demandé et les cautions (partie 2b — État des prêts d’exploitation);
• le troisième état contient des informations sur les contributions retournées aux donateurs ou dont l’agent officiel a disposé en conformité avec la Loi (partie 2c — État des contributions retournées aux donateurs ou remises au directeur général des élections);
• le quatrième état présente la liste de toutes les cessions reçues (c’est-à-dire les fonds et les biens et services cédés au candidat par un parti enregistré ou une association de circonscription enregistrée, et les fonds cédés au candidat par un candidat à l’investiture) (partie 2d — État des cessions reçues);
• le cinquième état présente les rentrées de fonds autres que les con-tributions, les prêts et les cessions, notamment la part des recettes d’une activité de financement non comprise dans les contributions, les intérêts bancaires, les remboursements des fournisseurs, la part des avances de fonds retournées et le produit de la vente d’actifs (partie 2e — État des rentrées de fonds autres que les contributions, les prêts et les cessions);
35CHAPITRE 3 | Rapport de campagne électorale, déclaration et remboursement
• le sixième état présente le sommaire de toutes les contributions, notamment les montants et la somme totale des contributions monétaires et non monétaires, le nombre de donateurs, et le total des prêts, cessions et autres rentrées de fonds (partie 2f — Som-maire des contributions, des prêts, des cessions et autres rentrées de fonds).
Partie 3 — Sorties de fonds
7 Cette partie comporte les six états suivants :
• le premier état présente les informations relatives aux dépenses de campagne électorale du candidat, notamment les détails des dépenses électorales et un sommaire des dépenses personnelles et des autres dépenses (partie 3a — État des dépenses de campagne électorale et des autres sorties de fonds). Les détails des dépenses électorales comprennent la nature de la dépense, la date, le nom du fournisseur, les numéros de chèques, le montant payé et le montant de la créance impayée de même que le bien ou service contribué ou cédé;
• le deuxième état présente des informations détaillées sur les dépenses de campagne électorale assujetties au plafond et déclarées dans la colonne 1 de la partie 3a (partie 3b — État des dépenses de campagne électorale assujetties au plafond et déclarées dans la colonne 1 de la partie 3a);
• le troisième état présente des informations détaillées sur les dépenses personnelles du candidat (partie 3c — État des dépenses personnelles du candidat déclarées dans la colonne 2 de la partie 3a);
• le quatrième état présente des informations détaillées sur toutes les autres dépenses et sorties de fonds, y compris les avances, cessions, remboursements de capital sur un prêt et autres dépenses (par-tie 3d — État des autres dépenses et sorties de fonds déclarées dans la colonne 3 de la partie 3a);
• le cinquième état présente des informations détaillées sur les créances impayées et les prêts non remboursés déclarés aux parties 3a et 2b (partie 3e — État des créances et des prêts impayés déclarés aux par-ties 3a et 2b);
36 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
• le sixième état présente des informations détaillées sur les cessions non monétaires envoyées aux candidats à l’investiture, aux asso-ciations enregistrées et aux partis enregistrés (partie 3f — État des cessions non monétaires envoyées aux entités politiques affiliées).
Partie 4 — Sommaire et conciliation bancaire
8 Cette partie du formulaire (partie 4 — Sommaire financier de la cam-pagne) résume toute l’information financière contenue dans le rapport de campagne électorale qui sera publié par le directeur général des élec-tions. Elle comprend notamment un sommaire des rentrées et sorties de fonds, ainsi que le calcul du surplus de fonds et une conciliation bancaire à la date de déclaration des opérations de la campagne dans le rapport de campagne électorale19.
Documents joints au rapport de campagne électorale
9 Chaque dépense de campagne doit être étayée par une pièce justifica-tive. Les pièces justificatives, y compris les relevés de compte bancaire, les bordereaux de dépôt, les chèques payés, les accords de prêt (y compris toutes les conditions qui y sont rattachées et les échéances des remboursements) et toutes les pièces justificatives relatives à la valeur commerciale des biens et services donnés doivent être remises à l’agent officiel, et le Relevé des dépenses personnelles du candidat (formulaire EC 20220) doit être joint au rapport de campagne électorale à l’appui des montants indiqués dans le rapport (formulaire EC 20120) (paragraphe 477.59(3)).
10 L’agent officiel du candidat produit auprès du directeur général des élections, avec le rapport de campagne électorale, l’état des dépenses personnelles visé au paragraphe 477.64(1) (c’est-à-dire le formulaire EC 20220, Relevé des dépenses personnelles du candidat). Le candidat doit soumettre ce formulaire et les pièces justificatives à l’agent offi-ciel dans les trois mois qui suivent le jour du scrutin, même si aucune dépense n’est engagée. Ce relevé doit présenter toutes les dépenses personnelles et les dépenses des représentants aux bureaux de scrutin qui ont été rémunérés par les candidats et non remboursées par l’agent
19 Se reporter au formulaire EC 20120, partie 4, Section A — Date du rapport.
37CHAPITRE 3 | Rapport de campagne électorale, déclaration et remboursement
officiel (articles 378, 379, 477.73 et paragraphes 477.59(3), 477.64(1))20. L’auditeur n’est pas tenu d’auditer le formulaire EC 20220. Il doit cepen-dant lire les informations financières présentées dans le formulaire EC 20220 afin d’y relever les incohérences significatives, le cas échéant, par rapport au rapport de campagne électorale audité (paragraphe 6 de la NCA 720, Responsabilités de l’auditeur concernant les autres informa-tions présentées dans des documents contenant des états financiers audités). (Se reporter à la section « Dépenses personnelles du candidat à l’occasion de l’élection » du chapitre 5, qui traite de l’audit de la partie 3c du rapport de campagne électorale.)
Remboursement des dépenses
Remboursement des dépenses électorales et des dépenses personnelles
11 La Loi prévoit que 60 % des dépenses électorales et des dépenses personnelles payées par le candidat lui seront remboursées jusqu’à concurrence de 60 % du plafond des dépenses électorales, à la condi-tion que le candidat ait été élu ou qu’il ait obtenu au moins 10 % des voix validement exprimées (alinéas 477.74(2)a) et b) et article 477.73). Seules les dépenses électorales payées par l’agent officiel à partir du compte bancaire de la campagne et les dépenses personnelles du candidat qui ont été soit payées par l’agent officiel à partir du compte bancaire de la campagne, soit payées par le candidat, sont comprises dans le calcul du remboursement. Les contributions non monétaires, y compris celles de l’association de circonscription enregistrée et celles du parti enregistré qui soutient le candidat dans la circonscription élec-torale, ne sont pas prises en compte dans le calcul du remboursement. Comme il est indiqué ci-après, le remboursement est effectué en deux paiements par le receveur général.
12 Le rapport d’élection est établi par le directeur du scrutin dans chaque circonscription électorale, sans délai après le sixième jour qui suit la fin de la validation des résultats, sauf en cas de dépouillement judiciaire (paragraphe 313(1)). Il est transmis sans délai au directeur général des élections (paragraphe 314(1)), qui remet ensuite au receveur général, pour chaque circonscription électorale, un certificat précisant :
20 Se reporter au Manuel sur le financement politique des candidats et des agents officiels, EC 20155, avril 2015, section 3.3, Catégories de dépenses personnelles du candidat.
38 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
1. le nom du candidat élu;2. le nom des candidats qui ont obtenu au moins 10 % des votes
validement exprimés; 3. le montant qui représente 15 % du plafond des dépenses électorales
applicable à chaque candidat visé ci-dessus (paragraphe 477.73(1) et article 477.49).
Sur réception du certificat, le receveur général verse le montant qui y est indiqué à l’agent officiel du candidat mentionné dans le certificat, ou à la personne désignée par l’agent officiel, au titre du rembourse-ment partiel des dépenses électorales du candidat et de ses dépenses personnelles (paragraphe 477.73(2)).
13 Lorsque le directeur général des élections reçoit le rapport de l’auditeur, la Liste de contrôle de vérification, le rapport de campagne électorale et tous les documents étayant les dépenses déclarées dans ce rapport, ainsi que la déclaration de l’agent officiel et du candidat au sujet du rapport, ou lorsque cela est nécessaire, une version modifiée de ces documents, s’il considère que les exigences énoncées au paragraphe 477.56(2) et aux articles 477.59 à 477.71 sont respectées, il remet au receveur général un certificat établissant :1. que le candidat et son agent officiel se sont conformés aux exigences
énoncées dans le paragraphe 477.56(2) et aux articles 477.59 à 477,71 de la Loi;
2. que le rapport de l’auditeur ne comporte aucune des déclarations décrites au paragraphe 477.62(3) de la Loi (se reporter à la section « Autres déclarations » du chapitre 6);
3. que le candidat a engagé des dépenses électorales représentant plus de 30 % du plafond des dépenses électorales;
4. le montant du dernier versement du remboursement des dépenses électorales et des dépenses personnelles du candidat (paragraphe 477.74(2)).
Le montant visé au point 4 ci-dessus est le moins élevé des montants suivants :• 60 % de la somme des dépenses électorales payées et des dépenses
personnelles payées, moins le remboursement partiel effectué par le receveur général et mentionné ci-dessus;
• 60 % du plafond des dépenses électorales, moins le remboursement partiel effectué par le receveur général et mentionné ci-dessus (paragraphe 477.74(2)).
39CHAPITRE 3 | Rapport de campagne électorale, déclaration et remboursement
14 Sur réception de ce certificat, le receveur général versera à l’agent officiel du candidat, ou à la personne désignée par l’agent officiel, le montant qui y est établi (paragraphe 477.74(4)).
15 Si le montant déjà versé à l’agent officiel du candidat en vertu du para-graphe 477.73(2) de la Loi est supérieur à 60 % du total des dépenses personnelles du candidat payées par le candidat ou l’agent officiel et des dépenses électorales du candidat payées par l’agent officiel, selon les renseignements figurant dans le rapport de campagne électorale, l’agent officiel est tenu de remettre l’excédent au receveur général (paragraphe 477.73(3)).
Réduction du montant du remboursement
16 Si les dépenses électorales telles qu’elles sont déclarées dans le rapport de campagne électorale excèdent le montant maximum autorisé, le montant établi est réduit de la manière suivante (sans être à aucun moment inférieur à zéro) : • d’un dollar pour chaque dollar de ces dépenses qui excède
le montant maximal de moins de 5 %; • de deux dollars pour chaque dollar de ces dépenses qui excède
le montant maximal de 5 % ou plus, mais de moins de 10 %; • de trois dollars pour chaque dollar de ces dépenses qui excède
le montant maximal de 10 % ou plus, mais de moins de 12,5 %; • de quatre dollars pour chaque dollar de ces dépenses qui excède
le montant maximal de 12,5 % ou plus (paragraphe 477.74(3)).
Remboursement des honoraires de l’auditeur
17 Sur réception des documents visés au paragraphe 477.59(1) (c’est-à-dire le rapport de campagne électorale, la Liste de contrôle de vérification, le rapport de l’auditeur, toutes les pièces justificatives concernant les dépenses déclarées dans le rapport de campagne électorale et la décla-ration de l’agent officiel et du candidat) et de la note d’honoraires de l’auditeur pour son rapport, le directeur général des élections envoie un certificat au receveur général pour demander le remboursement des honoraires de l’auditeur. Élections Canada versera une somme correspondant au plus élevé des montants suivants : a) le montant des dépenses engagées pour l’audit, jusqu’à concurrence du moins élevé de 3 % des dépenses électorales du candidat et 1 500 $, et b) 250 $ (article 477.75). Sur réception du certificat, le receveur général paiera à
40 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
l’auditeur du candidat la somme qui y est précisée (article 477.76). Les candidats sont responsables du règlement des honoraires d’audit qui excède le montant de la subvention accordé par le directeur général des élections.
Remboursement du cautionnement de candidature
18 Les candidats ont droit au remboursement complet de leur cau-tionnement de candidature pourvu qu’ils se conforment aux exigences quant à la production du rapport (et des pièces justificatives), et que les reçus aux fins de l’impôt inutilisés soient retournés à Élections Canada moins d’un mois après le jour du scrutin (paragraphes 477.77(1) et (2)).
Excédent des fonds électoraux
19 Ni les candidats ni leurs agents officiels ne sont autorisés à tirer un bénéfice pécuniaire de la campagne électorale. Selon l’article 477.8, l’excédent des fonds électoraux que le candidat reçoit pour une élection est l’excédent des recettes électorales du candidat, qui comprennent les contributions monétaires et les remboursements des dépenses électora-les, des dépenses personnelles et du cautionnement de candidature, et toute autre recette non remboursable du candidat au titre de sa campagne électorale, sur : • les dépenses de campagne du candidat payées par l’agent officiel;• les fonds cédés par le candidat pendant la période électorale à un
parti enregistré, à une association de circonscription enregistrée ou à sa campagne à titre de candidat à l’investiture pour la même élec-tion, et tout remboursement visé ci-dessus qui a été cédé à un parti enregistré.
L’excédent des fonds électoraux est dévolu :1. dans le cas d’un candidat soutenu par un parti enregistré, au parti
enregistré ou à l’association de circonscription enregistrée du parti dans sa circonscription;
2. dans tout autre cas, au receveur général (article 477.82).
41CHAPITRE 3 | Rapport de campagne électorale, déclaration et remboursement
20 Cette somme doit être payée par l’agent officiel dans les 60 jours suivant la réception de l’estimation de l’excédent remise par le directeur général des élections (paragraphe 477.81(2)) ou, si le candidat n’a pas reçu cette estimation, dans les 60 jours suivant, selon le cas :• la réception du dernier versement du remboursement des dépenses
électorales et des dépenses personnelles ou du remboursement du cautionnement de candidature, selon la dernière à survenir (alinéa 477.81(3)a));
• la production du rapport de campagne électorale, si le candidat n’a reçu aucun de ces remboursements (alinéa 477.81(3)b)).
21 La Loi prévoit le recouvrement du paiement d’une dépense de campagne exigé après la remise de l’excédent au receveur général. L’agent officiel peut demander au directeur général des élections de lui remettre le montant de ce paiement additionnel, jusqu’à concurrence de l’excédent des fonds électoraux qui a été remis au receveur général (paragraphe 477.84(1)).
Publication du rapport de campagne électorale
22 Le directeur général des élections doit, de la manière qu’il juge appro-priée, publier le rapport de campagne électorale initial du candidat et toute version corrigée ou révisée de ce rapport dans l’année qui suit la délivrance du bref pour une élection, et toute version révisée du rapport dès que possible après sa réception (paragraphes 382(1) et (3)). L’information contenue dans le rapport de campagne électorale de chaque candidat est publiée sur le site Web d’Élections Canada et peut être facilement consultée.
23 Le directeur général des élections doit également tenir à la disposition du public les copies du rapport de campagne électorale, du rapport de l’auditeur, etc., durant les heures de bureau (paragraphe 541(1)).
43
CHAPITRE 4
Retrait ou décès d’un candidat, décès ou incapacité d’un agent officiel
Introduction
1 Pendant une campagne électorale, il peut arriver qu’un candidat se désiste ou qu’un candidat, un agent officiel ou un créancier décède. La Loi reconnaît que de tels événements peuvent survenir et elle contient des dispositions particulières à appliquer dans ces cas. Le présent chapitre traite brièvement de ces circonstances spéciales.
Retrait d’un candidat
2 Le paragraphe 74(1) de la Loi autorise tout candidat dont la candida-ture a été confirmée à se désister avant 17 heures le jour de clôture des candidatures, en remettant personnellement au directeur du scrutin une déclaration écrite en ce sens.
3 Lorsqu’un tel cas se présente, le candidat qui se désiste continue à être assujetti à la Loi et il doit se conformer aux dispositions concer-nant le paiement des créances et la production du rapport de campagne électorale, du rapport de l’auditeur et de la Liste de contrôle de vérifi-cation. Il a droit au remboursement du cautionnement de candidature (article 477.77), mais pas au remboursement de ses dépenses électo-rales (car il n’a pu obtenir 10 % des voix). Si aucune contribution n’a
44 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
été reçue et aucune dépense engagée, un compte portant la mention « néant » doit être produit avec le rapport de l’auditeur et la Liste de contrôle de vérification.
Décès d’un candidat
Dépenses électorales maximales
4 Si un candidat soutenu par un parti enregistré décède au cours de la période commençant à 14 h le cinquième jour précédant le jour de clôture des candidatures et se terminant à la fermeture des bureaux de scrutin le jour du scrutin, le scrutin est ajourné (article 77) et le montant de base établi pour cette circonscription est majoré de 50 % pour tous les candidats (paragraphe 477.5(2)).
Relevé des dépenses personnelles
5 Si un candidat décède avant la fin de la période de trois mois qui suit le jour du scrutin, il n’y a pas obligation de présenter un relevé de ses dépenses personnelles (paragraphe 477.64(2)).
Déclaration concernant les dépenses électorales
6 Si le candidat décède avant d’avoir transmis la déclaration exigée par l’alinéa 477.59(1)d) concernant le rapport de campagne avant l’expiration du délai prescrit de quatre mois suivant le jour du scrutin, les règles suivantes s’appliquent :• le candidat est réputé avoir transmis sa déclaration en conformité
avec les dispositions de ce paragraphe;• l’agent officiel est réputé avoir transmis la déclaration au directeur
général des élections, qui est réputé l’avoir reçue (alinéa 477.59.9c)).
Production du rapport de campagne électorale
7 Si un candidat décède avant la date fixée pour la production du rapport de campagne électorale, l’agent officiel est malgré tout tenu de se con-former aux dispositions du paragraphe 477.59(1) de la Loi (concernant la production du rapport de campagne électorale, de la Liste de contrôle de vérification, du rapport de l’auditeur, etc.).
45CHAPITRE 4 | Retrait ou décès d’un candidat, décès ou incapacité d’un agent officiel
Remboursement des dépenses électorales
8 Si le candidat décède au cours de la période commençant à 14 h le cinquième jour précédant le jour de clôture des candidatures et se terminant le jour du scrutin, il est réputé avoir obtenu 10 % des votes validement exprimés. Pour les autres candidats de cette circonscrip-tion, le directeur général des élections fixera à 22,5 % le pourcentage figurant dans le certificat transmis au receveur général en vertu du para-graphe 477.73(1) (soit un premier versement de 22,5 %, plutôt que 15 %, du plafond des dépenses électorales (alinéa 477.78b)).
Décès ou incapacité de l’agent officiel
9 En cas de décès, d’incapacité, de démission ou de destitution de l’agent officiel, le candidat est tenu de lui nommer un remplaçant et de produire une déclaration semblable à celle qui est contenue dans l’acte de candi-dature (article 477.42).
10 Lorsque l’agent officiel est décédé ou frappé d’incapacité et que pour une raison quelconque on ne lui a pas nommé un remplaçant, tout compte de frais, facture ou autre créance d’un fournisseur doit être transmis au candidat (article 477.53).
47
CHAPITRE 5
Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
Objet du chapitre
1 Conformément au paragraphe 477.1(2) de la Loi, tout candidat doit, au
moment de la nomination de son agent officiel, nommer également un
auditeur. Un candidat ne doit pas avoir plus d’un agent officiel et d’un
auditeur à la fois (article 477.43). Puisque ce type de mission d’audit n’a
pas lieu tous les ans, il peut arriver que l’auditeur ne connaisse pas bien
les aspects particuliers qui s’y rattachent. Le présent chapitre aborde
bon nombre des caractéristiques de l’audit du rapport de campagne
électorale d’un candidat et contient des directives pratiques concernant
la réalisation de la mission. De plus, ce chapitre traite des questions clés
liées à la Liste de contrôle de vérification que l’auditeur doit remplir con-
formément à la Loi.
48 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Exigences législatives
Droit d’agir en qualité d’auditeur
2 Selon le paragraphe 477.3(1), seuls peuvent agir en qualité d’auditeur
« a) les membres en règle d’un ordre professionnel, d’une association
ou d’un institut de comptables professionnels; ou b) les sociétés formées
de tels membres ». Les personnes suivantes ne peuvent agir en qualité
d’auditeur :
• les fonctionnaires électoraux et le personnel des directeurs du scrutin;
• le candidat ou un autre candidat;
• l’agent officiel du candidat ou d’un autre candidat;
• l’agent principal d’un parti enregistré ou d’un parti admissible;
• un agent enregistré d’un parti enregistré;
• les agents de circonscription d’une association enregistrée;
• les candidats à la direction et les agents de campagne à la direction;
• les candidats à l’investiture et leur agent financier;
• l’agent financier d’un tiers enregistré (paragraphe 477.3(2)).
3 Il est en outre interdit à chacune de ces personnes de prendre part à
l’audit ou à l’établissement du rapport de l’auditeur (sauf pour répon-
dre aux demandes d’informations de l’auditeur) si elle est associée à
l’auditeur d’un candidat ou salariée de cet auditeur ou du cabinet dont
fait partie cet auditeur (paragraphe 477.62(5)). Selon la Loi, une per-
sonne peut être nommée en tant qu’auditeur d’un candidat même si elle
est membre d’une société qui a été nommée comme auditeur d’un parti
enregistré ou d’un candidat dans une circonscription autre que celle du
candidat pour lequel la nomination est faite (article 477.4)21.
Changement d’auditeur
4 L’article 477.42 de la Loi exige qu’en cas de décès, d’incapacité, de
démission ou de destitution de l’auditeur, le candidat lui nomme sans
délai un remplaçant.
21 Selon l’interprétation d’Élections Canada, cet article n’interdit pas à l’auditeur d’agir comme auditeur de plus d’un candidat ou de plus d’une entité politique dans une même circonscription.
49CHAPITRE 5 | Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
Lettre d’acceptation jointe à l’acte de candidature
5 Selon le sous-alinéa 66(1)a)(iv), le nom, l’adresse et la profession
de l’auditeur doivent figurer sur l’acte de candidature qui, selon
l’article 477.41, doit être accompagné d’une déclaration écrite, signée
par l’auditeur, indiquant qu’il accepte la mission. Un modèle de lettre
d’acceptation est présenté à l’Annexe 1.
Responsabilités de l’auditeur
6 Les responsabilités de l’auditeur sont doubles :
• produire un rapport de l’auditeur visé au paragraphe 477.62(1)
de la Loi sur le rapport de campagne électorale du candidat;
• remplir la Liste de contrôle de vérification visée au para-
graphe 477.62(2) de la Loi et produire un rapport sur cette liste
de contrôle.
L’auditeur doit tenir compte de ces deux responsabilités lorsqu’il entre-
prend la mission d’audit.
Audit du rapport de campagne électorale
7 Selon la Loi, dès que possible après une élection, l’auditeur fait
rapport à l’agent officiel du candidat de son audit du rapport de cam-
pagne électorale et il procède à l’audit qui lui permettra d’établir si, selon
les normes d’audit généralement reconnues, le rapport de campagne
électorale présente fidèlement les renseignements contenus dans les
écritures comptables sur lesquelles il est fondé (paragraphe 477.62(1)).
(Se reporter au paragraphe 21 ci-après qui traite du référentiel
d’information financière applicable pour la préparation du rapport
de campagne électorale.)
Accès accordé à l’auditeur
8 Le paragraphe 477.62(4) de la Loi précise que l’auditeur nommé par le
candidat doit avoir accès, à tout moment raisonnable, à tous les registres,
documents, livres, comptes et pièces justificatives détenus par l’agent
officiel et par le candidat et à tous les renseignements et explications qui,
à son avis, lui sont nécessaires pour réaliser son audit. Ainsi, il doit avoir
notamment accès aux copies des reçus officiels délivrés, aux relevés ban-
caires et aux chèques payés, aux listes des chèques en circulation, aux
copies des états de compte, des pièces justificatives ou des factures pro
50 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
forma, ainsi qu’aux détails relatifs à tous les prêts, activités de finance-
ment, revenus divers et stocks restant en main, et il doit avoir également
accès au rapport de campagne électorale.
9 Le paragraphe 477.62(4) de la Loi précise que l’auditeur nommé par le
candidat « a le droit d’exiger de l’agent officiel et du candidat les rensei-
gnements et explications qui, à son avis, peuvent être nécessaires pour
l’établissement de son rapport ».
Délai pour la production du rapport de campagne électorale
10 Le paragraphe 477.59(7) prévoit que le rapport de l’auditeur, le rapport
de campagne électorale et la Liste de contrôle de vérification doivent
être remis au directeur général des élections dans les quatre mois
suivant le jour du scrutin22.
Production d’un rapport de campagne électorale « nul »
11 Lorsqu’un candidat n’engage aucune dépense et ne reçoit aucune con-
tribution, un rapport nul doit être produit avec le Relevé des dépenses
personnelles du candidat (formulaire EC 20220), le rapport de l’auditeur
et la Liste de contrôle de vérification. Le rapport nul comprend la par-
tie 1 du rapport de campagne électorale, qui oblige notamment l’agent
officiel à déclarer qu’aucune opération financière n’a eu lieu. L’auditeur
doit mettre en œuvre les procédures d’audit nécessaires pour déter-
miner qu’aucune opération financière n’a effectivement eu lieu. Certaines
des procédures d’audit suggérées à l’Annexe 4 sont également pertinen-
tes dans le cadre de l’audit d’un rapport nul. Les procédures importantes
consistent notamment à obtenir un relevé de compte bancaire, une
confirmation bancaire et une lettre d’affirmation.
Considérations générales relatives à l’audit
Indépendance et objectivité de l’auditeur
12 L’auditeur doit se conformer aux règles d’indépendance de l’organisation
professionnelle dont il est membre, pour déterminer si son objectivité
n’est pas compromise. Les règles d’indépendance des organisations
22 « Le « jour du scrutin » désigne le jour fixé pour la tenue du scrutin, qui doit être éloigné d’au moins 36 jours de la délivrance du bref.
51CHAPITRE 5 | Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
provinciales de CPA23 comportent une exigence selon laquelle les
menaces pour l’indépendance doivent être prises en compte avant
l’acceptation d’une mission d’audit et, s’il existe des menaces autres
que des menaces de toute évidence peu importantes, des mesures
doivent être prises pour ramener le niveau de risque qui s’y rattache à
un niveau acceptable.
Selon les règles, les menaces pour l’indépendance se divisent en cinq
catégories :
1. un risque lié à l’intérêt personnel (l’auditeur pourrait tirer avantage,
soit d’intérêts financiers dans un client, soit d’une autre situation
pouvant le placer en conflit d’intérêts avec ce client);
2. un risque d’autocontrôle (l’auditeur est en mesure d’exercer une
influence notable sur les éléments faisant l’objet de la mission);
3. un risque lié à la représentation (l’auditeur défend une position ou
une opinion du client au point où cela peut porter atteinte à son
objectivité);
4. un risque de familiarité (l’auditeur, en raison de sa relation étroite
avec le client, devient trop complaisant à l’égard des intérêts de ce
dernier);
5. un risque d’intimidation (l’auditeur peut être dissuadé d’agir en toute
objectivité et de faire preuve de scepticisme professionnel en raison
de menaces de la part du client).
L’auditeur des comptes d’un candidat à une élection fédérale devrait
déterminer que ces menaces ne compromettent d’aucune façon
l’objectivité avec laquelle il réalise l’audit.
13 Les comptables professionnels agréés qui exercent la charge d’auditeur
des comptes d’un candidat à une élection fédérale devraient noter que
les règles d’indépendance de leur organisation de CPA provinciale
interdisent à l’auditeur de préparer un document source ou de créer des
données du candidat ou d’apporter une modification à un tel document
ou à de telles données. En outre, l’auditeur ne peut préparer ou modi-
fier une écriture de journal, déterminer ou changer le code de compte
ou le classement d’une opération, préparer ou modifier un autre docu-
ment comptable sans obtenir l’approbation du candidat et de l’agent
23 Pour obtenir de plus amples informations, veuillez vous adresser à votre organisation provinciale de CPA.
52 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
officiel24. Les conseils relatifs aux méthodes comptables appropriées et
aux traitements comptables acceptables sont normalement considérés
acceptables.
14 L’auditeur devrait également déterminer que le candidat et l’agent officiel
ont été informés de tous les liens que l’auditeur et son cabinet ont avec
le candidat, et qui, selon son jugement professionnel, peuvent raison-
nablement être considérés comme susceptibles d’avoir une incidence sur
son indépendance.
Rapport de campagne électorale du candidat
15 Le présent chapitre fournit des directives destinées à aider l’auditeur
à réaliser l’audit du rapport de campagne électorale. Le présent
Guide devrait notamment permettre à l’auditeur de bien comprendre
les aspects propres à ce type de mission. Comme il est indiqué au
chapitre 6, l’auditeur mentionnera dans son rapport de l’auditeur sur
le rapport de campagne électorale que l’audit a été effectué con-
formément aux normes d’audit généralement reconnues du Canada.
Par conséquent, l’auditeur doit se conformer aux exigences générales
énoncées dans la NCA 200, Objectifs généraux de l’auditeur indépen-dant et réalisation d’un audit conforme aux Normes canadiennes d’audit. Les exigences particulières applicables à ce type de mission
d’audit sont énoncées dans la NCA 805, Audit d’états financiers isolés et d’éléments, de comptes ou de postes spécifiques d’un d’état finan-cier — Considérations particulières. Le paragraphe 10 de la NCA 805
précise que les NCA sont élaborées dans l’optique de la réalisation
d’un audit d’états financiers par un auditeur; lorsque l’audit porte sur
d’autres informations financières historiques, il convient de les adapter
au contexte, dans la mesure nécessaire. Aux fins de la planification
et de la réalisation de l’audit d’un état financier isolé ou d’un élément
spécifique d’un état financier, l’auditeur doit se conformer à toutes
les NCA pertinentes pour l’audit, dans la mesure nécessaire (para-
graphe 18 de la NCA 200).
24 Par exemple, voir la règle 204.4(23)i) de la Règle 204 du Code de déontologie harmonisé de CPA Canada. NdT : (ia) dans la version anglaise
53CHAPITRE 5 | Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
Aspects particuliers de l’audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
Valeurs commerciales
16 Comme nous l’avons indiqué au chapitre 2, les dépenses électora-
les comprennent la valeur commerciale des biens et des services, à
l’exclusion du travail bénévole, qui sont fournis au candidat, que ces
biens et services soient fournis à titre gracieux ou qu’ils soient payés en
partie par le candidat par l’intermédiaire de son agent officiel. Afin de
permettre l’audit des montants consignés dans les livres comptables,
on suggère à l’auditeur de demander au candidat et à l’agent officiel
de s’engager, dans la lettre de mission, à exiger des fournisseurs qu’ils
attestent la valeur commerciale lorsque l’auditeur le jugera nécessaire.
Si l’agent officiel n’a pas demandé aux fournisseurs d’attester la
valeur commerciale et que l’auditeur estime que celle-ci pourrait différer
substantiellement de celle qui a été comptabilisée, il lui sera nécessaire
d’obtenir des confirmations directement des fournisseurs.
17 Il est possible que la valeur commerciale des biens et services com-
porte une anomalie par suite d’erreurs accidentelles ou intentionnelles.
L’auditeur doit donc remettre en question le montant de toute opération
qui lui semble avoir été consignée dans le rapport de campagne électo-
rale à un montant anormalement bas. On considérera comme importante
toute anomalie dont la valeur commerciale est évidente ou dont l’effet,
pris isolément ou cumulativement, peut être significatif. Le seuil de
signification est non seulement fonction du montant de l’anomalie, mais
aussi, par exemple, du montant des dépenses électorales du candidat
par rapport au plafond autorisé pour les dépenses électorales ou aux
dispositions de la Loi en matière de remboursement des dépenses.
Dépenses personnelles du candidat à l’occasion de l’élection
18 Les dépenses personnelles du candidat ne font pas partie des dépenses
électorales et, par conséquent, ne sont pas visées par le plafond des
dépenses électorales. Le directeur général des élections peut établir des
catégories de dépenses personnelles et fixer des plafonds pour chacune
d’elle (paragraphe 378(2)). Ces dépenses sont cependant remboursables
selon la formule présentée au chapitre 3. L’auditeur devrait demander
au candidat de fournir les pièces justificatives appropriées concernant
ses dépenses personnelles puisque l’état des dépenses personnelles
54 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
est transmis avec le rapport de campagne (partie 3c). En outre, comme
nous l’avons mentionné, bien que l’auditeur ne soit pas tenu d’auditer
le formulaire EC 20220 qui est transmis au directeur général des élec-
tions avec le rapport de campagne électorale pour se conformer au
paragraphe 477.64(1), il doit lire les informations financières fournies dans
ce formulaire afin d’y relever les incohérences significatives, le cas éché-
ant, par rapport à la partie 3c du rapport de campagne électorale audité
(paragraphe 6 de la NCA 720, Responsabilités de l’auditeur concernant les autres informations présentées dans des documents contenant des états financiers audités).
Contributions inadmissibles
19 Il est important de noter, que selon Élections Canada, l’auditeur n’est
pas tenu de s’assurer que les donateurs25 avaient le droit d’effectuer
des contributions. Il doit cependant demander à l’agent officiel si des
contributions inadmissibles ont été reçues et, dans l’affirmative, obtenir
confirmation qu’elles ont toutes été incluses dans l’État des contributions
retournées aux donateurs ou remises au directeur général des élections
(partie 2c du rapport de campagne électorale). De plus, en ce qui a trait
au plafond des contributions, l’auditeur est uniquement tenu de s’assurer
qu’il n’a pas été « visiblement » dépassé, par exemple qu’aucune contri-
bution n’excède manifestement le plafond annuel des contributions.
Accord sur les conditions de la mission d’audit
Acceptabilité du référentiel d’information financière
20 Il importe de souligner que selon les NCA, la forme de l’opinion exprimée
par l’auditeur sera fonction du référentiel d’information financière appli-
cable. L’une des responsabilités de l’auditeur consiste à déterminer si le
référentiel d’information financière à appliquer à la préparation du rapport
de campagne électorale est acceptable ou non. En l’absence de référentiel
d’information financière acceptable, l’agent officiel ne dispose pas d’une
base appropriée pour la préparation du rapport de campagne électorale
et l’auditeur ne dispose pas de critères appropriés pour auditer ce rapport.
25 Le terme donateur n’est pas défini dans la Loi, et une « contribution » désigne une contribution monétaire ou une contribution non monétaire (paragraphe 2(1)). On peut donc considérer qu’un donateur est une personne ou une entité qui accorde volontairement un avantage monétaire ou non monétaire au candidat sans rien attendre en retour.
55CHAPITRE 5 | Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
21 Nous examinerons dans les pages qui suivent les principaux facteurs
utiles à l’auditeur pour déterminer si le référentiel d’information finan-
cière est acceptable aux fins de la préparation du rapport de campagne
électorale, tels que l’objet et la nature de ce rapport, et si le référentiel
applicable est prescrit par un texte légal ou réglementaire.
Les sommaires et les états des parties 2, 3 et 4 du rapport de campagne
électorale sont préparés conformément aux dispositions en matière
d’information financière prescrites par la Loi en vue de répondre aux
besoins d’information particuliers de l’autorité de réglementation26. Selon
les NCA, lorsqu’un référentiel d’information financière est conçu pour
répondre aux besoins d’information financière d’utilisateurs particuliers,
il est considéré comme étant un référentiel à usage particulier27.
En outre, l’auditeur doit déterminer si le référentiel à usage particulier
est un « référentiel reposant sur le principe d’image fidèle »28 ou un
« référentiel reposant sur l’obligation de conformité »29. Pour ce faire, il
doit déterminer notamment si l’agent officiel est autorisé à fournir des
informations supplémentaires (c’est-à-dire qui vont au-delà de celles
qui sont expressément exigées par le référentiel) au besoin, ou s’il doit
strictement s’en tenir aux exigences de la Loi. Étant donné qu’Élections
Canada exige que l’agent officiel remplisse un formulaire prescrit
qui repose sur un référentiel qui ne satisfait pas à la définition d’un
référentiel reposant sur le principe d’image fidèle, le référentiel à usage
particulier appliqué pour préparer ces informations financières est consi-
déré comme étant un référentiel reposant sur l’obligation de conformité.
Comme la Loi prescrit le référentiel d’information financière que doit
appliquer l’agent officiel pour la préparation du rapport de campagne
électorale afin de satisfaire aux besoins de l’autorité de réglementation,
26 L’autorité de réglementation s’entend du directeur général des élections.
27 Se reporter aux paragraphes 6 et A1 de la NCA 800, Audits d’états financiers préparés conformément à des référentiels à usage particulier — Considérations particulières, qui présentent une définition et des exemples d’un référentiel à usage particulier.
28 Selon l’alinéa 13 a) de la NCA 200, Objectifs généraux de l’auditeur indépendant et réalisation d’un audit conforme aux Normes canadiennes d’audit, le « référentiel reposant sur le principe d’image fidèle » est un référentiel d’information financière qui, tout en comportant des exigences auxquelles il est obligatoire de se conformer : i) soit reconnaît explicitement ou implicitement que, pour que les états financiers donnent une image fidèle, il peut être nécessaire que la direction fournisse des informations qui vont au-delà de celles qui sont expressément exigées par le référentiel, ii) soit reconnaît explicitement qu’il peut être nécessaire que la direction déroge à une exigence du référentiel pour que les états financiers donnent une image fidèle. De telles dérogations sont censées n’être nécessaires que dans des situations exceptionnelles.
29 Le terme « référentiel reposant sur l’obligation de conformité » désigne un référentiel d’information finan-cière qui comporte des exigences auxquelles il est obligatoire de se conformer, mais qui ne reconnaît pas les possibilités définies en i) et en ii) ci-dessus.
56 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
en l’absence d’indications contraires, ce référentiel d’information finan-
cière est considéré acceptable aux fins de l’information financière à
usage particulier préparée par l’agent officiel.
Période de l’audit
22 Comme il est indiqué au chapitre 2, une personne est présumée avoir
été candidate à compter du moment où elle a accepté une contribution
ou engagé une dépense de campagne (article 477). En conséquence,
la période visée par l’audit couvre non seulement la période électo-
rale, mais aussi les périodes précédant la délivrance du bref et suivant
le jour du scrutin, puisque les dépenses de campagne des candidats
sont constituées des dépenses raisonnables entraînées par l’élection
(article 375).
Moment de la réalisation de la mission
23 La Loi exige que l’agent officiel produise le rapport de campagne électo-
rale et le rapport de l’auditeur s’y rapportant dans le délai prévu pour le
paiement des créances. Il est suggéré que la lettre de mission fasse état
de la date à laquelle le rapport de campagne électorale dûment rempli
sera prêt pour l’audit final.
Lettre de mission
24 L’auditeur doit s’entendre avec l’agent officiel et le candidat sur les
conditions de la mission (paragraphe 9 de la NCA 210, Accord sur les termes et conditions d’une mission d’audit). Les termes et conditions
convenus pour la mission d’audit doivent être consignés dans une lettre
de mission ou dans un autre type d’accord écrit établi sous une forme
appropriée (paragraphe 10 de la NCA 210). Il est bon de se mettre
d’accord sur les conditions de la mission avant même d’accepter la
mission d’audit.
25 Les termes et conditions convenus doivent préciser :
• l’objectif et l’étendue de l’audit du rapport de campagne électorale;
• les responsabilités de l’auditeur;
• les responsabilités de l’agent officiel et du candidat;
• le référentiel d’information financière applicable pour la préparation
du rapport de campagne électorale;
• la forme et le contenu prévus des rapports qui seront délivrés par
l’auditeur;
57CHAPITRE 5 | Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
• le fait que, dans certaines circonstances, la forme et le contenu d’un
rapport puissent différer de ceux qui étaient prévus (paragraphe 10
de la NCA 210).
26 L’auditeur doit obtenir, de la part de l’agent officiel et du candidat, con-
firmation qu’ils reconnaissent et comprennent les responsabilités
qui leur incombent, à savoir :
• la responsabilité de préparer le rapport de campagne électorale
conformément au référentiel d’information financière applicable;
• la responsabilité des contrôles internes qu’ils considèrent nécessaires
pour permettre la préparation d’un rapport de campagne électorale
qui soit exempt d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de
fraudes ou d’erreurs;
• la responsabilité de fournir à l’auditeur :
— un accès à toutes les informations dont le candidat et son
agent officiel ont connaissance et qui sont pertinentes pour la
préparation du rapport de campagne électorale, notamment les
documents comptables, les pièces justificatives et d’autres élé-
ments d’information,
— les informations additionnelles que l’auditeur peut demander
au candidat et à son agent officiel aux fins de l’audit,
— un accès sans restriction aux personnes, au sein de l’entité,
auprès de qui il faut, selon l’auditeur, obtenir des éléments
probants. (paragraphe 6 de la NCA 210)
En conséquence, le candidat doit signer la lettre de mission. L’agent offi-
ciel du candidat doit également signer cette lettre pour confirmer qu’il
reconnaît et comprend ses responsabilités.
27 Un modèle de lettre de mission est proposé à l’Annexe 2. Ce modèle
devra bien sûr être adapté aux conditions particulières de chaque mission
d’audit.
58 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Communications avec la direction et les responsables de la gouvernance dans le cadre de l’audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
28 Dans le présent Guide, pour ce qui est des communications, l’auditeur
doit se reporter aux NCA suivantes :
• la NCA 260, Communication avec les responsables de la gouvernance;
• la NCA 265, Communication des déficiences du contrôle interne aux responsables de la gouvernance et à la direction;
• la NCA 450, Évaluation des anomalies détectées au cours de l’audit.
Seuil de signification et risque d’audit lors de l’audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
Acquisition d’une compréhension de la campagne du candidat
29 La NCA 315, Compréhension de l’entité et de son environnement aux fins de l’identification et de l’évaluation des risques d’anomalies significatives,
exige que l’auditeur acquière une connaissance suffisante des activités
de l’entité pour disposer d’une base qui lui permette de planifier et
de réaliser de manière adéquate l’audit, y compris une connaissance
suffisante du contrôle interne. L’auditeur doit donc comprendre les
activités d’une campagne électorale et les contrôles pertinents pour
l’audit (paragraphe 12 de la NCA 315). En particulier, le paragraphe 5
de la NCA 315 exige que l’auditeur mette en œuvre des procédures
d’évaluation des risques dont les résultats lui serviront de base pour
l’identification et l’évaluation des risques d’anomalies significatives.
Les procédures exigées comprennent des demandes d’informations
auprès du candidat et de son agent officiel, ainsi que d’autres personnes
participant à la campagne électorale, des procédures analytiques,
des observations physiques et des inspections (paragraphe 6 de
la NCA 315). Cette compréhension est nécessaire, que l’on prévoie
ou non s’appuyer sur les contrôles dans le cadre de la réalisation de
l’audit. Élections Canada publie des formulaires officiels qui constituent
le rapport de campagne électorale et qui, avec les reçus, les factures,
les chèques payés, le compte bancaire et les bordereaux de dépôt,
constituent le système de tenue de livres de l’agent officiel.
59CHAPITRE 5 | Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
30 Lors d’une campagne électorale, il est probable que bon nombre de con-
trôles souhaitables ne soient pas en place. On trouvera toutefois certains
mécanismes de contrôle interne : compte bancaire distinct tenu au nom
de l’agent officiel, reçus prénumérotés, interdiction aux personnes non
autorisées d’engager ou de payer des dépenses, plafond des dépenses.
Pour obtenir les informations requises sur les contrôles internes,
l’auditeur peut envisager de visiter les quartiers généraux du candidat
au cours de la campagne électorale. Cependant, cette visite ne lui pro-
curera qu’une vue limitée des contrôles, car les contrôles observés sont
les contrôles exercés à un moment précis dans le temps. Lorsqu’il évalue
l’environnement de contrôle, l’auditeur peut aussi envisager d’apprécier
l’attitude, le degré de sensibilisation et les actions du candidat et de son
agent officiel concernant le contrôle interne et la préparation du rapport
de campagne électorale.
Seuil de signification
31 La détermination du seuil de signification est affaire de jugement profes-
sionnel. Selon le paragraphe 5 de la NCA 320, Caractère significatif dans la planification et la réalisation d’un audit, l’auditeur doit appliquer le concept
de caractère significatif aux fins tant de la planification que de la réalisa-
tion de l’audit. Ce concept s’applique aux fins de l’évaluation de l’incidence
des anomalies détectées sur l’audit et de l’incidence des anomalies non
corrigées, le cas échéant, sur le rapport de campagne électorale, et aux
fins de la formation de l’opinion qu’il exprime dans son rapport. À l’étape
de la planification, le caractère significatif est pris en compte pour évaluer
les risques d’anomalies significatives et déterminer la nature, le calendrier
et l’étendue des procédures d’audit.
La NCA 320 contient des exigences sur la détermination du seuil de
signification à trois niveaux distincts :
1. le seuil de signification pour le rapport de campagne électorale
pris dans son ensemble;
2. le seuil de signification pour certaines catégories d’opérations,
certains soldes de comptes ou certaines informations à fournir;
3. le seuil de signification pour les travaux.
32 L’auditeur doit consigner dans la documentation les seuils de signification
établis pour l’audit, en indiquant les facteurs pris en considération pour
les déterminer, ainsi que toute révision de ces seuils en fonction des élé-
ments probants obtenus au cours de l’audit (paragraphe 14 de
la NCA 320).
60 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Évaluation des risques
33 L’évaluation des risques d’anomalies significatives au niveau des asser-
tions concernant des catégories d’opérations, des soldes de comptes
et des informations à fournir vise à permettre de déterminer la nature,
le calendrier et l’étendue des procédures d’audit complémentaires
qui peuvent être nécessaires à l’obtention d’éléments probants suf-
fisants et appropriés. Grâce à ces éléments probants, l’auditeur est en
mesure d’exprimer sur le rapport de campagne électorale une opinion
présentant un risque d’audit suffisamment faible. Les auditeurs dis-
posent de diverses approches pour atteindre l’objectif d’évaluation
des risques d’anomalies significatives. Par exemple, l’auditeur peut
utiliser un modèle qui exprime la relation générale entre les com-
posantes du risque d’audit sous forme mathématique afin d’arriver à
un niveau acceptable de risque de non-détection. Certains auditeurs
trouvent un tel modèle utile pour planifier les procédures d’audit (para-
graphe A36 de la NCA 200).
34 Le risque d’anomalies significatives au niveau des assertions se décom-
pose en deux volets : le risque inhérent et le risque lié au contrôle. Ces
risques existent indépendamment de l’audit du rapport de campagne
électorale (paragraphe A37 de la NCA 200). En général, les NCA ne
traitent pas séparément du risque inhérent et du risque lié au contrôle,
mais parlent plutôt d’une évaluation globale des «risques d’anomalies sig-
nificatives». Cela dit, l’auditeur peut procéder à une évaluation séparée
ou globale du risque inhérent et du risque lié au contrôle en fonction
des techniques ou des méthodes d’audit privilégiées ainsi que de consi-
dérations pratiques (paragraphe A40 de la NCA 200).
Dans le cas de l’évaluation des risques liés à une campagne électorale,
étant donné la possibilité que certaines dépenses, dont les services
fournis gratuitement, ne soient pas comptabilisées, il peut arriver sou-
vent que le risque inhérent soit élevé. De même, le risque lié au contrôle
sera habituellement établi à un niveau maximum, puisque de nombreux
mécanismes de contrôle interne n’auront pas été instaurés, notamment
la division des tâches.
35 Pour un niveau de risque d’audit donné, le niveau acceptable du risque
de non-détection est inversement proportionnel aux risques d’anomalies
significatives évalués au niveau des assertions. Par conséquent, si
l’évaluation du risque inhérent et du risque lié au contrôle est élevée,
61CHAPITRE 5 | Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
le risque de non-détection doit être ramené à un niveau suffisamment
faible. Dans ce cas, il n’est pas rare que l’auditeur mette principalement
en œuvre des procédés de corroboration en vue de se faire une opinion.
Réponse à l’évaluation des risques liés à l’audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
36 La NCA 330 exige que l’auditeur conçoive et mette en œuvre des
réponses globales adaptées à son évaluation des risques d’anomalies
significatives au niveau du rapport de campagne électorale. L’auditeur
doit aussi concevoir et mettre en œuvre des procédures d’audit sup-
plémentaires dont la nature, le calendrier et l’étendue sont fonction
de son évaluation des risques d’anomalies significatives au niveau des
assertions (paragraphe 6 de la NCA 330, Réponses de l’auditeur à l’évaluation des risques).
37 La NCA 450 traite de la responsabilité qui incombe à l’auditeur d’évaluer
l’incidence des anomalies détectées sur l’audit et celle des anomalies
non corrigées, le cas échéant, sur le rapport de campagne électorale.
L’auditeur doit faire le cumul des anomalies détectées au cours de l’audit
(à l’exclusion de celles qui sont manifestement négligeables) et communi-
quer ces anomalies cumulées à l’agent officiel (paragraphes 6 et 8 de la
NCA 450, Évaluation des anomalies détectées au cours de l’audit). Il doit
demander à l’agent officiel de corriger ces anomalies (paragraphe 8 de
la NCA 450). Si celui-ci refuse de corriger tout ou partie des anomalies
qui lui ont été communiquées par l’auditeur, ce dernier doit acquérir une
compréhension des motifs du refus de l’agent officiel et il doit en tenir
compte lorsqu’il évalue si le rapport de campagne électorale pris dans
son ensemble est exempt d’anomalies significatives (paragraphe 9 de la
NCA 450).
38 Si l’auditeur relève une anomalie, il doit évaluer si cette anomalie
constitue un indice de fraude. Si c’est le cas, il doit apprécier les
incidences possibles sur les autres aspects de l’audit (notamment la
fiabilité des déclarations de la direction), en étant conscient qu’un acte
de fraude constitue rarement un cas isolé (paragraphe 35 de la NCA 240,
Responsabilités de l’auditeur concernant les fraudes lors d’un audit d’états financiers).
39 L’auditeur doit déterminer si les anomalies non corrigées sont significa-
tives, individuellement ou collectivement (paragraphe 11 de la NCA 450).
Lorsqu’il détermine le seuil de signification, il doit garder présent à
62 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
l’esprit que le rapport de campagne est un document accessible au
public et délicat. L’auditeur doit en outre demander la correction des
anomalies non corrigées (paragraphe 12 de la NCA 450). Si les anomalies
ne sont pas corrigées et si elles sont considérées significatives, prises
individuellement ou collectivement, l’auditeur doit exprimer une opinion
avec réserve (alinéa 7 a) de la NCA 705, Expression d’une opinion modi-fiée dans le rapport de l’auditeur indépendant).
40 L’auditeur doit obtenir du candidat et de son agent officiel une déclara-
tion écrite indiquant s’ils sont d’avis que l’incidence des anomalies non
corrigées, considérées individuellement ou collectivement, est non
significative par rapport au rapport de campagne électorale pris dans
son ensemble. Un sommaire de ces anomalies non corrigées doit
figurer dans la déclaration écrite ou y être joint (paragraphe 14 de la
NCA 450).
41 L’auditeur doit consigner dans la documentation de l’audit le montant
en deçà duquel les anomalies sont considérées comme manifestement
négligeables, toutes les anomalies dont il a fait le cumul au cours de
l’audit, en indiquant si elles ont été corrigées ou non, sa conclusion sur
la question de savoir si les anomalies non corrigées sont significatives,
individuellement ou collectivement, et les motifs à l’appui de cette con-
clusion (paragraphe 15 de la NCA 450).
Cadre légal et réglementaire et fraude dans le contexte de l’audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
Cadre légal et réglementaire
42 Il incombe au candidat et à son agent officiel de veiller à ce que les
activités liées à la campagne électorale soient menées conformément
aux dispositions applicables des textes légaux et réglementaires, y com-
pris celles qui déterminent les montants et les informations à fournir dans
le rapport de campagne électorale.
Les exigences de la NCA 250, Prise en compte des textes légaux et réglementaires dans un audit d’états financiers, visent à aider
l’auditeur à identifier les anomalies significatives dans le rapport
de campagne électorale qui résultent de cas de non-conformité
aux textes légaux et réglementaires. Toutefois, l’auditeur n’a pas la
63CHAPITRE 5 | Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
responsabilité de prévenir les cas de non-conformité et l’on ne peut
s’attendre à ce qu’il détecte tous les cas de non-conformité aux textes
légaux et réglementaires. Il incombe à l’auditeur d’obtenir l’assurance
raisonnable que le rapport de campagne électorale pris dans son ensem-
ble est exempt d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de
fraudes ou d’erreurs. Le paragraphe 6 de la NCA 250 distingue les
responsabilités qui incombent à l’auditeur en matière de conformité
pour deux catégories différentes de textes légaux et réglementaires :
1. les dispositions des textes légaux et réglementaires généralement
considérés comme ayant une incidence directe sur la détermination
de montants et d’informations de nature significative à fournir dans
le rapport de campagne électorale;
2. les autres textes légaux et réglementaires n’ayant pas d’incidence
directe sur la détermination des montants et des informations
à fournir dans le rapport de campagne électorale, mais dont le
respect peut être fondamental pour les aspects opérationnels de
l’entreprise, pour la capacité de l’entité de poursuivre ses activités
ou pour éviter d’encourir des sanctions significatives (par exemple le
respect des conditions attachées à un permis d’exploitation); la non-
conformité à de tels textes légaux et réglementaires peut donc avoir
une incidence significative sur le rapport de campagne électorale.
De toute évidence, la Loi, y compris les interprétations d’Élections
Canada, a une incidence directe sur la détermination des montants
importants et des informations à fournir dans ce rapport. L’auditeur
doit donc obtenir des éléments probants suffisants et appropriés au
sujet de la conformité à ces articles de la Loi.
43 L’auditeur doit demander au candidat et à son agent officiel de lui
fournir des déclarations écrites attestant que tous les cas avérés ou
suspectés de non-conformité aux textes légaux et réglementaires dont
les incidences devraient être prises en compte lors de la préparation
du rapport de campagne électorale lui ont été communiqués (para-
graphe 16 de la NCA 250).
Fraude
44 La NCA 240 comprend une explication détaillée et des exemples de
facteurs de risque de fraude, de procédures d’audit possibles en
réponse à l’évaluation des risques et de situations indiquant la possibilité
de fraudes. Deux types de fraudes sont mentionnés : les informations
financières mensongères et les détournements d’actifs. Même si la
64 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
responsabilité première pour la prévention et la détection des fraudes
incombe au candidat et à son agent officiel, l’auditeur doit néanmoins
obtenir l’assurance raisonnable que le rapport de campagne électorale
pris dans son ensemble est exempt d’anomalies significatives, que celles-
ci résultent de fraudes ou d’erreurs.
45 Lorsqu’il acquiert une compréhension de la campagne et de
l’environnement dans lequel elle se déroule, y compris du contrôle
interne, l’auditeur doit s’enquérir auprès du candidat et de son agent
officiel de l’évaluation qu’ils ont faite du risque que le rapport de cam-
pagne électorale contienne des anomalies significatives résultant de
fraudes ou d’illégalités. L’auditeur doit être au fait des dispositions de
la Loi dont la violation serait raisonnablement susceptible d’entraîner
une anomalie significative dans le rapport de campagne électorale.
L’auditeur doit s’enquérir auprès du candidat et de son agent officiel,
et, au besoin, d’autres personnes participant à la campagne électorale,
s’ils ont connaissance de fraudes avérées, suspectées ou alléguées
ayant une incidence sur le rapport de campagne électorale. L’auditeur
doit obtenir des déclarations écrites du candidat et de son agent
officiel confirmant qu’ils reconnaissent être responsables de la concep-
tion, de la mise en place et du maintien du contrôle interne destiné à
prévenir et à détecter les fraudes; il doit également obtenir les autres
déclarations relatives à la fraude exigées dans la NCA 240 (paragraphe
39 de la NCA 240).
Éléments probants dans le cadre de l’audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
46 Il incombe à l’auditeur de concevoir et de mettre en œuvre des procé-
dures d’audit lui permettant d’obtenir des éléments probants suffisants et
appropriés pour être en mesure de tirer des conclusions raisonnables sur
lesquelles fonder son opinion. Certaines questions relatives aux éléments
probants sont traitées ci-dessous.
Exhaustivité
47 Même si la Loi n’oblige pas l’auditeur à déterminer si toutes les opéra-
tions financières ont été consignées dans le rapport de campagne
électorale du candidat, elle exige qu’il réalise l’audit de ce rapport con-
formément aux normes d’audit généralement reconnues du Canada. Il
est important de noter qu’il y a une limitation de l’étendue des travaux
en raison de la nature particulière des opérations. En effet, comme
65CHAPITRE 5 | Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
pour la plupart des organismes qui reçoivent des fonds sous forme de
dons, il n’est pas possible dans le cas qui nous intéresse de déterminer
l’importance des dons qui n’auraient pas été enregistrés. Les biens et
services reçus constituant à la fois des contributions et des dépenses,
il n’est pas non plus possible de déterminer si toutes les dépenses ont
été enregistrées. Par conséquent, il n’est pas possible, dans le cadre de
l’audit, de vérifier l’exhaustivité des contributions et autres rentrées de
fonds ainsi que des dépenses de manière satisfaisante. L’auditeur doit
présenter adéquatement cette limitation de l’étendue des travaux (ali-
néa 7 b) de la NCA 705) (La question de la mention d’une limitation de
l’étendue des travaux d’audit dans le rapport de l’auditeur est abor-
dée au chapitre 6, Rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne
électorale).
L’auditeur doit toutefois être attentif aux circonstances particulières qui
indiquent que l’information contenue dans le rapport de campagne élec-
torale est incomplète.
Procédures analytiques
48 La NCA 520, Procédures analytiques, traite de la mise en œuvre par
l’auditeur de procédures analytiques en tant que procédures de cor-
roboration (« procédures analytiques de corroboration »). Comme
nous l’avons mentionné précédemment, la NCA 315 traite de la mise en
œuvre par l’auditeur de procédures analytiques en tant que procédures
d’évaluation des risques, et la NCA 330 définit des exigences et four-
nit des indications concernant la nature, le calendrier et l’étendue des
procédures d’audit mises en œuvre en réponse à l’évaluation des risques;
ces procédures d’audit peuvent comprendre des procédures analytiques
de corroboration. Toutefois, l’auditeur doit mettre en œuvre, vers la fin
de son audit, des procédures analytiques qui l’aideront à parvenir à une
conclusion générale sur la cohérence du rapport de campagne électorale
avec sa compréhension de la campagne électorale du candidat (para-
graphe 6 de la NCA 520).
Demandes de confirmation
49 L’auditeur doit envisager d’utiliser les demandes de confirmation
comme moyen d’obtenir des éléments probants à l’égard de certains
éléments. L’Annexe 4, qui propose un programme d’audit, présente
des exemples de ces éléments sous la rubrique « Demandes de
66 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
confirmation ». Si l’auditeur a recours aux demandes de confirmation, il
doit se conformer aux exigences de la NCA 505 et contrôler le processus
de sélection, de préparation et d’envoi des demandes de confirmation, et
il doit demander au destinataire de lui répondre directement. L’auditeur
évalue également la fiabilité des réponses reçues en déterminant si la
confirmation fournit le niveau d’assurance requis à l’égard des assertions
associées à l’élément audité.
Événements postérieurs
50 On doit se reporter à la NCA 560, Événements postérieurs à la date de clôture, au sujet des procédures d’audit qui concernent les événements
postérieurs, en particulier lorsque des événements surviennent entre la
date du rapport de campagne électorale et celle du rapport de l’auditeur,
et lorsque l’auditeur prend connaissance de faits entre la date de son
rapport et la date de publication du rapport de campagne électorale, ou
encore après la date de publication du rapport de campagne électorale.
51 Lorsqu’un paiement est effectué en règlement de créances ou de prêts
impayés, l’agent officiel doit produire un rapport modifié auprès du
directeur général des élections (paragraphe 477.59(10)) dans les 30 jours
suivant la date du paiement. En outre, l’agent officiel doit produire une
version à jour de l’État des créances et des prêts impayés déclarés aux
parties 3a et 2b (partie 3e) en date du premier jour de la période qui
commence dix-huit mois après le jour du scrutin et en date du pre-
mier jour de la période qui commence 36 mois après le jour du scrutin
(paragraphes 477.59(11) et (12)). Il n’est pas nécessaire que ces rapports
ultérieurs soient accompagnés du rapport de l’auditeur; l’auditeur doit
cependant appliquer les exigences de la NCA 560 pour se conformer
aux NCA.
52 L’auditeur doit demander au candidat et à son agent officiel de lui fournir
une déclaration écrite confirmant que les ajustements ou les informa-
tions nécessaires ont été respectivement apportés ou communiquées
pour tous les événements postérieurs à la date du rapport de campagne
électorale, conformément aux exigences de la Loi (paragraphe 9 de la
NCA 560).
67CHAPITRE 5 | Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
Lettre d’affirmation
53 L’auditeur doit obtenir du candidat et de l’agent officiel une assurance
écrite, à titre d’élément probant, quant à certaines déclarations qu’il
considère importantes pour fonder son opinion (paragraphe 9 de la
NCA 580, Déclarations écrites). Cette assurance écrite peut prendre
la forme d’une lettre d’affirmation adressée à l’auditeur. La date de la
lettre d’affirmation doit être aussi rapprochée que possible de la date
du rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale, mais
ne doit pas être postérieure à celle-ci (paragraphe 14 de la NCA 580).
Conformément aux dispositions de la NCA 580, la lettre d’affirmation
doit comprendre les déclarations suivantes indiquant :
• que le candidat et son agent officiel se sont acquittés de leur respon-
sabilité quant à la préparation du rapport de campagne électorale
conformément au référentiel d’information financière applicable
(paragraphe 10 de la NCA 580);
• que le candidat et son agent officiel ont fourni à l’auditeur toutes les
informations pertinentes et tous les accès convenus dans les termes
et conditions de la mission d’audit (alinéa 11 a) de la NCA 580);
• que toutes les opérations ont été comptabilisées et sont reflétées
dans le rapport de campagne électorale (alinéa 11 b) de la NCA 580).
54 Il convient de noter que, selon la NCA 580, la description des respon-
sabilités du candidat et de son agent officiel figurant dans la lettre
d’affirmation doit être la même que la description donnée dans la lettre
de mission (paragraphe 12 de la NCA 580).
55 Un modèle de lettre d’affirmation est fourni à l’Annexe 3. Ce modèle
devra bien sûr être adapté aux conditions particulières de chaque mission
d’audit.
Doute quant à la fiabilité des déclarations écrites
56 Lorsque l’auditeur a des doutes sur la compétence, l’intégrité, les valeurs
éthiques ou la diligence du candidat ou de son agent officiel, ou sur
l’importance que ceux-ci attachent à ces valeurs ou à leur respect, il
doit déterminer l’incidence potentielle de ces doutes sur la fiabilité des
déclarations (verbales ou écrites) et des éléments probants en général
(paragraphe 16 de la NCA 580). En particulier, lorsque des déclarations
écrites sont incompatibles avec d’autres éléments probants, l’auditeur
doit mettre en œuvre des procédures d’audit pour tenter de résoudre
le problème. Lorsque la résolution du problème s’avère impossible,
68 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
l’auditeur doit reconsidérer l’évaluation de la compétence, de l’intégrité,
des valeurs éthiques ou de la diligence du candidat et de son agent
officiel, ou de l’importance que ceux-ci attachent à ces valeurs ou à
leur respect, et il doit déterminer l’incidence que cela peut avoir sur la
fiabilité des déclarations (verbales ou écrites) et sur les éléments pro-
bants en général (paragraphe 17 de la NCA 580).
57 Lorsque l’auditeur conclut que les déclarations écrites ne sont pas
fiables, il doit prendre les mesures appropriées, notamment en tirer les
conséquences sur l’expression de son opinion dans son rapport en con-
formité avec la NCA 705 (paragraphe 18 de la NCA 580).
Documentation
58 Le dossier d’audit doit comporter une documentation adéquate au
sujet des décisions prises lors de la planification, de l’acquisition d’une
compréhension des activités et des contrôles relatifs à la campagne
électorale, des travaux d’audit réalisés sur le rapport de campagne
électorale en conformité avec les NCA et les textes légaux et réglemen-
taires applicables, ainsi que les conclusions dégagées. Selon la NCA 230,
Documentation de l’audit, l’auditeur doit préparer en temps opportun
(normalement dans un délai d’au plus 60 jours à compter de la date du
rapport de l’auditeur)30, une documentation suffisante pour permettre
à un auditeur expérimenté et n’ayant pas jusqu’alors participé à la mis-
sion de comprendre la nature, le calendrier et l’étendue des procédures
d’audit mises en œuvre, les résultats et les éléments probants obtenus,
les questions importantes relevées au cours de l’audit et les conclusions
sur ces questions, y compris les jugements qu’il a fallu porter.
Éléments à prendre en considération lors de la conception d’un programme d’audit
59 Les éléments à prendre en considération lors de la conception d’un
programme d’audit qui peut servir à la réalisation de l’audit du rapport
de campagne électorale d’un candidat sont présentés à l’Annexe 4. Ce
programme devrait toutefois être adapté, dans la mesure nécessaire,
aux circonstances particulières de l’audit concerné.
30 Les paragraphes A21 à A24 de la NCA 230 traitent de la « constitution du dossier d’audit définitif ». Le paragraphe A54 de la NCCQ 1 précise que dans le cas d’un audit, par exemple, le délai fixé serait normalement d’au plus 60 jours à compter de la date du rapport de l’auditeur.
69CHAPITRE 5 | Audit du rapport de campagne électorale d’un candidat
Liste de contrôle de vérification d’Élections Canada
60 Il convient de noter que la Loi définit les pouvoirs, les devoirs et les
fonctions de l’agent officiel concernant la gestion du compte bancaire
ouvert pour les besoins de la campagne électorale. Notamment, le para-
graphe 477.46(1) précise ceci : « L’agent officiel est tenu d’ouvrir, pour
les besoins exclusifs de la campagne électorale du candidat, un compte
bancaire unique auprès d’une institution financière canadienne, au sens de
l’article 2 de la Loi sur les banques, ou d’une banque étrangère autorisée,
au sens de cet article, ne faisant pas l’objet des restrictions et exigences
visées au paragraphe 524(2) de cette loi.» En outre, le paragraphe
477.46(2) précise ceci : « L’intitulé du compte précise le nom du titulaire
avec la mention suivante : « (nom de l’agent officiel), agent officiel ». »
Enfin le paragraphe 477.46(3) précise ceci : « Le compte est débité ou
crédité de toutes les sommes payées ou reçues pour la campagne électo-
rale du candidat. »
61 Suivant le paragraphe 477.62(2) de la Loi, le rapport de l’auditeur doit
comporter une « Liste de contrôle de vérification » établie sur le formu-
laire prescrit. Au moyen de cette liste, conçue par Élections Canada, on
demande à l’auditeur de faire rapport sur des énoncés précis concernant
le compte bancaire. (Le chapitre 6 traite des principales questions liées à
la Liste de contrôle de vérification.)
71
CHAPITRE 6
Rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale et rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires
Introduction
1 La Loi exige que l’auditeur réalise l’audit du rapport de campagne électo-
rale31 selon les NAGR du Canada (c.-à-d. conformément aux NCA) et qu’il
fasse également rapport relativement à d’autres obligations légales et
réglementaires énoncées au paragraphe 477.62(1) :
Dès que possible après le jour du scrutin, le vérificateur du candi-dat fait rapport à l’agent officiel de sa vérification du compte de campagne électorale dressé pour l’élection en cause. Il fait, selon les normes de vérification généralement reconnues, les vérifications qui lui permettent d’établir si le compte présente fidèlement les rensei-gnements contenus dans les écritures comptables sur lesquelles il est fondé.
Le présent chapitre traite de la forme et du contenu du rapport de
l’auditeur sur le rapport de campagne électorale et de son rapport
relatif à d’autres exigences légales et réglementaires.
31 Le rapport de campagne électorale est appelé « compte de campagne électorale » dans la Loi.
72 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Rapportdel’auditeursurlerapportdecampagneélectorale
Considérationsparticulières
2 Il a été déterminé que le référentiel d’information financière appli-
cable aux fins de la préparation du rapport de campagne électorale
est un référentiel à usage particulier reposant sur l’obligation de con-
formité, ce qui a été considéré comme acceptable. Ainsi, pour être
conforme aux NCA, le rapport de l’auditeur sera basé sur le référentiel
d’information financière applicable
Il est important de noter que les explications qui suivent et l’exemple de
rapport de l’auditeur présenté à l’Annexe 6 sont fondés sur l’hypothèse
selon laquelle le rapport de campagne électorale est préparé conformé-
ment à un référentiel à usage particulier reposant sur l’obligation de
conformité32.
3 Le rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale du
candidat doit être conforme aux exigences des normes suivantes :
• la NCA 700, Opinion et rapport sur des états financiers, qui fournit
des indications à un auditeur ayant pour mission d’exprimer une
opinion sur des informations financières;
• la NCA 800, Audits d’états financiers préparés conformément à des référentiels à usage particulier — Considérations particulières, qui four-
nit des indications à un auditeur ayant pour mission d’exprimer une
opinion sur des informations financières préparées conformément à
un référentiel à usage particulier;
• la NCA 805, Audits d’états financiers isolés et d’éléments, de comptes ou de postes spécifiques d’un état financier — Considérations particu-lières, qui fournit des indications à un auditeur ayant pour mission
d’exprimer une opinion sur des informations financières.
Ces normes couvrent les responsabilités de l’auditeur à l’égard des
parties 2, 3 et 4 du rapport de campagne électorale.
32 Voir la section « Acceptabilité du référentiel d’information financière » du chapitre 5, qui traite du référentiel d’information financière à appliquer pour la préparation du rapport de campagne électorale.
73
CHAPITRE 6 | Rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale et rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires
Opinionetlimitationinhérentedel’étenduedestravaux
4 Lorsqu’il se forme une opinion et qu’il fait rapport sur le rapport de
campagne électorale, l’auditeur doit se conformer aux exigences de la
NCA 700, Opinion et rapport sur des états financiers, adaptées dans
la mesure nécessaire au contexte de la mission (paragraphe 11 de la
NCA 805). L’auditeur doit se former une opinion sur la conformité du
rapport de campagne électorale, dans tous ses aspects significatifs,
avec le référentiel d’information financière applicable et évaluer si ce
rapport mentionne ou décrit adéquatement le référentiel d’information
financière applicable (paragraphes 10 et 15 de la NCA 700).
5 Il est important de noter que lorsque le rapport de campagne électorale
a été préparé conformément à un référentiel reposant sur l’obligation de
conformité, l’auditeur n’est pas tenu d’évaluer s’il donne une image fidèle
(paragraphe 19 de la NCA 700).
6 Comme il a été mentionné précédemment dans la section « Éléments
probants dans le cadre de l’audit du rapport de campagne électorale
d’un candidat », à la page 64 du présent Guide, il y a dans ce contexte
une limitation de l’étendue des travaux en raison de la nature particulière
des opérations. En effet, comme pour la plupart des organismes qui
reçoivent des fonds sous forme de dons, il n’est pas possible dans le cas
qui nous intéresse de déterminer l’importance des dons qui n’auraient
pas été enregistrés. Les biens et services reçus constituant à la fois des
contributions et des dépenses, il n’est pas non plus possible de déter-
miner si toutes les dépenses ont été enregistrées. Par conséquent, il n’est
pas possible, dans le cadre de l’audit, de vérifier l’exhaustivité des contri-
butions et autres rentrées de fonds ainsi que des dépenses de manière
satisfaisante. Il convient donc que l’auditeur fasse état de cette limitation
de l’étendue des travaux dans son rapport. L’auditeur doit exprimer une
opinion avec réserve lorsqu’il n’est pas en mesure d’obtenir des éléments
probants suffisants et appropriés sur lesquels fonder son opinion, mais
qu’il conclut que les incidences éventuelles des anomalies non détectées
sur le rapport de campagne électorale, si anomalies il y a, pourraient
être significatives mais non généralisées (paragraphe 7 de la NCA 705,
Expression d’une opinion modifiée dans le rapport de l’auditeur indépen-dant). Il convient de noter que cette limitation inhérente de l’étendue
des travaux est exclue de la déclaration de l’auditeur exigée à l’alinéa
477(3)b) de la Loi, étant donné que la limitation n’est pas due au fait que
l’auditeur n’a pas reçu de l’agent officiel ou du candidat tous les rensei-
gnements et explications qu’il a exigés.
74 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
7 Lorsque l’auditeur exprime une opinion modifiée sur le rapport de cam-
pagne électorale, il doit, outre les éléments particuliers exigés par la
norme NCA 700, inclure dans son rapport un paragraphe intitulé « Fon-
dement de l’opinion avec réserve » décrivant le problème à l’origine
de la modification. Il doit insérer ce paragraphe immédiatement avant
le paragraphe d’opinion avec réserve (paragraphe 16 de la NCA 705).
(L’Annexe 6 présente des exemples de paragraphe « Fondement de
l’opinion avec réserve » et de paragraphe d’opinion avec réserve.)
8 Puisque le référentiel d’information financière appliqué pour la prépara-
tion du rapport de campagne électorale est un référentiel reposant sur
l’obligation de conformité et que l’auditeur exprime une opinion modifiée,
le paragraphe d’opinion avec réserve doit indiquer que, à l’exception des
incidences possibles du problème décrit dans le paragraphe « Fondement
de l’opinion avec réserve », le rapport de campagne électorale a été
préparé, dans tous ses aspects significatifs, conformément au référentiel
d’information financière applicable (paragraphe 23 de la NCA 705).
Descriptionduréférentield’informationfinancièreapplicable
9 Il convient de noter que la préparation du rapport de campagne élec-
torale par l’agent officiel requiert que soit fournie dans ce rapport une
description adéquate du référentiel d’information financière applicable.
Cette description est importante parce qu’elle indique aux utilisateurs
du rapport de campagne électorale le référentiel sur la base duquel ce
rapport a été préparé. L’agent officiel devra donc préparer une note
décrivant le référentiel d’information financière appliqué pour la prépa-
ration du rapport de campagne électorale, laquelle sera annexée à ce
rapport (se reporter à l’exemple de note présenté à l’Annexe 5).
10 Comme on l’a mentionné, l’auditeur doit évaluer si le rapport de cam-
pagne électorale mentionne ou décrit adéquatement le référentiel
d’information financière applicable (paragraphe 12 de la NCA 800).
Un paragraphe sur le référentiel comptable appliqué (décrit ci-dessous
dans la section « Paragraphe d’observations ») doit être ajouté au
rapport de l’auditeur et renvoyer à la note décrivant le référentiel
d’information financière appliqué pour la préparation du rapport de
campagne électorale (paragraphe 14 de la NCA 800) (se reporter à
l’exemple présenté à l’Annexe 6).
75
CHAPITRE 6 | Rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale et rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires
Paragraphed’observations
11 Puisque le rapport de campagne électorale est préparé conformé-
ment à un référentiel à usage particulier, les exigences de la NCA 800
s’appliquent également. Le rapport de l’auditeur sur le rapport de
campagne électorale doit inclure un paragraphe d’observations avertis-
sant les utilisateurs du rapport de l’auditeur du fait que le rapport de
campagne électorale a été préparé conformément à un référentiel à
usage particulier et que, en conséquence, il est possible que ce rapport
ne puisse se prêter à un usage autre (paragraphe 14 de la NCA 800).
L’auditeur doit présenter ce paragraphe sous un titre approprié, par
exemple « Référentiel comptable » (paragraphe 14 de la NCA 800).
(Se reporter à l’exemple présenté à l’Annexe 6.)
12 Si l’auditeur considère qu’il est nécessaire d’attirer l’attention des utilisa-
teurs sur un point qui est présenté ou qui fait l’objet d’informations dans
le rapport de campagne électorale et qui, selon son jugement, revêt
une importance telle qu’il est fondamental pour la compréhension de ce
rapport par les utilisateurs, il doit ajouter un paragraphe d’observations
dans son rapport, à la condition d’avoir obtenu des éléments probants
suffisants et appropriés confirmant que le rapport de campagne électo-
rale ne comporte pas d’anomalie significative relativement à ce point. Un
tel paragraphe ne doit porter que sur un point présenté ou faisant l’objet
d’informations dans le rapport de campagne électorale (paragraphe 6
de la NCA 706, Paragraphes d’observations et paragraphes sur d’autres points dans le rapport de l’auditeur indépendant). Par exemple, l’auditeur
peut déterminer qu’il lui faut attirer l’attention des utilisateurs sur les
montants indiqués pour le total des rentrées de fonds de la campagne
et le total des dépenses de la campagne électorale (partie 4 du rapport
de campagne électorale, Sommaire financier de la campagne). Le para-
graphe en question est alors ajouté à la suite du paragraphe « Référentiel
comptable ».
Autrepoint
13 Si l’auditeur considère qu’il est nécessaire de communiquer un point
autre que ceux présentés ou faisant l’objet d’informations dans le rap-
port de campagne électorale, qui, selon son jugement, est pertinent
pour la compréhension de l’audit ou encore des responsabilités ou
du rapport de l’auditeur par les utilisateurs et qu’aucun texte légal ou
réglementaire ne l’interdit, il doit le faire dans un paragraphe de son
rapport portant le titre « Autre point » ou « Autres points », ou un autre
76 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
titre approprié. (paragraphe 8 de la NCA 706). Par exemple, un para-
graphe sur d’autres points peut être utilisé pour restreindre la diffusion
ou l’utilisation du rapport de l’auditeur. Dans le cas d’un référentiel
à usage particulier, comme le rapport de l’auditeur est destiné à des
utilisateurs particuliers, l’auditeur peut considérer qu’il est nécessaire
dans les circonstances d’ajouter un paragraphe sur d’autres points pour
indiquer que son rapport est destiné exclusivement aux utilisateurs
visés et ne doit pas être diffusé à des tiers ni utilisé par des tiers (para-
graphe A9 de la NCA 706). Ce paragraphe peut être regroupé avec le
paragraphe « Référentiel comptable » (qui correspond au paragraphe
d’observations dont il est question au paragraphe 11 du présent chapitre)
et il peut être renommé « Référentiel comptable et restrictions quant
à l’utilisation ». Comme la Loi exige que le rapport de campagne élec-
torale soit tenu à la disposition du public, l’auditeur n’ajoutera pas de
restriction sur la diffusion dans son rapport. (L’Annexe 6 présente un
exemple de paragraphe sur le référentiel comptable et les restrictions
quant à l’utilisation.)
Destinataire
14 Les NCA reposent sur l’International Framework for Assurance Engage-ments (Cadre conceptuel pour les missions d’assurance)33, qui précise
qu’une mission d’assurance se caractérise par une « relation tripartite ».
Comme on l’explique au paragraphe 21 du cadre conceptuel, les missions
d’assurance mettent en cause trois parties distinctes : le professionnel en
exercice, la partie responsable et les utilisateurs visés. Le cadre concep-
tuel définit aussi, au paragraphe 27, les utilisateurs visés en ces termes :
« la ou les personnes ou catégories de personnes pour qui le profession-
nel prépare le rapport de mission de certification. La partie responsable
peut être l’un des utilisateurs visés, mais non le seul utilisateur visé ». Par
conséquent, puisque l’agent officiel est à la fois la « partie responsable »
et l’« utilisateur visé », comme l’exige la Loi, le rapport de l’auditeur doit
aussi être adressé au directeur général des élections afin d’être con-
forme aux NCA.
33 International Framework for Assurance Engagements préparé par International Auditing and Assurance Standards Board (IAASB).
77
CHAPITRE 6 | Rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale et rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires
Datedurapportdel’auditeur34
15 Le rapport de l’auditeur doit porter une date qui n’est pas antérieure à
la date à laquelle l’auditeur a obtenu les éléments probants suffisants et
appropriés sur lesquels fonder son opinion sur le rapport de campagne
électorale, dont des éléments qui attestent :
• que tous les états et les sommaires compris dans le rapport de cam-
pagne électorale, y compris les notes annexes, ont été préparés;
• que les personnes habilitées à le faire ont déclaré qu’elles assumaient
la responsabilité de ce rapport (paragraphe 41 de la NCA 700).
Ainsi, dans les faits, cela signifie que la date du rapport de l’auditeur ne
sera pas antérieure à la date d’approbation du rapport de campagne
électorale par le candidat et son agent officiel.
Formedurapport
16 Il est bon qu’il y ait une certaine uniformité dans le libellé des rapports
des auditeurs afin que les situations inhabituelles ressortent clairement.
Lorsqu’il est engagé pour exprimer une opinion sur un rapport de cam-
pagne électorale, l’auditeur doit, en se fondant sur les composantes de
ce rapport, ajouter les éléments qui suivent dans le rapport de l’auditeur :
• une indication claire dans le titre de son rapport selon laquelle il s’agit
du rapport d’un auditeur indépendant;
• avant le paragraphe d’introduction de son rapport, le sous-titre
« Rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale » afin
de distinguer clairement l’obligation de faire rapport sur le rapport de
campagne électorale de celle de faire rapport relativement à d’autres
obligations légales et réglementaires;
• le nom du destinataire (soit l’agent officiel, tel que prescrit par la Loi, et le directeur général des élections) pour se conformer aux NCA;
• préciser, dans le paragraphe d’introduction de son rapport :
— que le rapport de campagne électorale a été audité,
— la composition du rapport de campagne électorale (c.-à-d. la liste
de tous les sommaires et états),
34 Voir la question 2f)(i) « Quelle date l’auditeur doit-il apposer sur son rapport? » du document Incidence sur les rapports des nouvelles normes d’audit et de comptabilité, Guide no 12 – avril 2014, publié par CPA Canada.
78 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
— la date ou la période couverte par chaque sommaire ou état con-
stituant le rapport de campagne électorale,
— que le rapport de campagne électorale a été préparé par l’agent
officiel sur la base des dispositions en matière d’information
financière prescrites au paragraphe 477.59(1) de la Loi électorale du Canada et des directives comptables publiées par Élections
Canada;
• déclarer, dans le paragraphe du rapport portant sur les responsabili-
tés de l’agent officiel du candidat, que :
— l’agent officiel est responsable de la préparation du rapport de
campagne électorale et décrire le référentiel d’information finan-
cière applicable (c.-à-d. les dispositions en matière d’information
financière du paragraphe 477.59(1) de la Loi électorale du Canada
et les directives comptables publiées par Élections Canada),
— l’agent officiel est responsable des contrôles internes qu’il con-
sidère nécessaires pour permettre la préparation d’un rapport de
campagne électorale qui soit exempt d’anomalies significatives,
que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs;
• énoncer, dans le paragraphe sur la responsabilité de l’auditeur, que :
— la responsabilité de l’auditeur consiste à exprimer une opinion sur
le rapport de campagne électorale sur la base de son audit,
— l’audit a été effectué selon les normes d’audit généralement
reconnues du Canada,
— ces normes requièrent de l’auditeur qu’il se conforme aux règles
de déontologie et qu’il planifie et réalise l’audit de façon à obtenir
l’assurance raisonnable que le rapport de campagne électorale ne
comporte pas d’anomalies significatives,
— le rapport de l’auditeur doit donner une description de l’audit.
L’auditeur peut envisager d’ajouter les informations suivantes :
» un audit implique la mise en œuvre de procédures en vue
de recueillir des éléments probants concernant les montants
et les informations fournis dans le rapport de campagne
électorale,
» le choix des procédures relève du jugement de l’auditeur,
et notamment de son évaluation des risques que le rapport
de campagne électorale comporte des anomalies significa-
tives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs. Dans
l’évaluation de ces risques, l’auditeur prend en considération
le contrôle interne portant sur la préparation du rapport
79
CHAPITRE 6 | Rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale et rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires
de campagne électorale afin de concevoir des procédures
d’audit appropriées aux circonstances, et non dans le but
d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne,
» un audit comporte également l’appréciation du caractère
approprié des méthodes comptables retenues et du carac-
tère raisonnable des estimations comptables faites par
l’agent officiel du candidat, de même que l’appréciation
de la présentation d’ensemble du rapport de campagne
électorale,
— il estime que les éléments probants qu’il a obtenus sont suffisants
et appropriés pour fonder son opinion avec réserve;
• inclure un paragraphe intitulé « Fondement de l’opinion avec réserve »
décrivant la limitation de l’étendue des travaux inhérente à une cam-
pagne électorale;
• énoncer, dans le paragraphe sur l’opinion avec réserve, que
— à l’exception des incidences éventuelles du problème décrit
dans le paragraphe sur le fondement de l’opinion avec réserve,
le rapport de campagne électorale a été préparé, dans tous ses
aspects significatifs, conformément au référentiel d’information
financière applicable (c.-à-d. les dispositions en matière
d’information financière du paragraphe 477.59(1) de la Loi électorale du Canada et les directives comptables publiées
par Élections Canada);
• dans un paragraphe distinct intitulé « Référentiel comptable et
restrictions quant à l’utilisation » et placé à la suite du paragraphe sur
l’opinion avec réserve, indiquer :
— que le rapport de campagne électorale a été préparé conformé-
ment à un référentiel à usage particulier et que, par conséquent,
il est possible que ce rapport ne puisse se prêter à un usage autre,
— en plus du paragraphe exigé sur le référentiel comptable, si
l’auditeur le juge approprié, que son rapport est exclusivement
destiné à des utilisateurs particuliers. Ce paragraphe sur les
restrictions quant à l’utilisation du rapport de l’auditeur est alors
ajouté à la fin du paragraphe sur le référentiel comptable dont
l’intitulé peut alors être modifié ainsi : « Référentiel comptable
et restrictions quant à l’utilisation »;
80 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
• s’il détermine qu’il est nécessaire d’attirer l’attention des utilisateurs
sur certains montants, indiquer, dans un paragraphe distinct intitulé
« Paragraphe d’observations » et placé à la suite du paragraphe sur
le référentiel comptable et les restrictions quant à l’utilisation :
— les sommes présentées au titre du total des rentrées de fonds
de la campagne, soit … $ et du total des dépenses électorales,
soit … $, dans le Sommaire financier de la campagne (partie 4
du rapport de campagne électorale)
• dater son rapport d’une date qui n’est pas antérieure à la date
d’approbation du rapport de campagne électorale sous sa forme
définitive par l’agent officiel et le candidat;
• indiquer, dans une section distincte à la fin de son rapport, intitulée
« Rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires »
(dont il est question ci-dessous au paragraphe 18 de la section
« Rapport de l’auditeur relatif à d’autres obligations légales et
réglementaires »), que « à son avis, le rapport de campagne élec-
torale présente les renseignements contenus dans les écritures
comptables sur lesquelles il est fondé, comme l’exige le para-
graphe 477.62(1) de la Loi électorale du Canada ».
17 L’Annexe 6 présente un exemple de rapport de l’auditeur sur le rapport
de campagne électorale d’un candidat comportant les points sus-
mentionnés. Ce rapport est considéré comme étant approprié pour la
production d’un rapport en application de la Loi électorale du Canada.
Rapportdel’auditeurrelatifàd’autresobligationslégalesetréglementaires
18 En plus de faire rapport en vertu de la Loi, l’auditeur doit aussi présenter
une section distincte dans son rapport relativement à d’autres obligations
légales et réglementaires pour se conformer au paragraphe 477.62(1) :
Dès que possible après le jour du scrutin, le vérificateur du candi-dat fait rapport à l’agent officiel de sa vérification du compte de campagne électorale dressé pour l’élection en cause. Il fait, selon les normes de vérification généralement reconnues, les vérifications qui lui permettent d’établir si le compte présente fidèlement les rensei-gnements contenus dans les écritures comptables sur lesquelles il est fondé.
81
CHAPITRE 6 | Rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale et rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires
Les paragraphes 38, 39 et A34 à A36 de la NCA 700 traitent de cette
autre obligation de faire rapport. Conformément aux exigences des
paragraphes 38 et 39 de la NCA 700, l’auditeur doit inclure la mention
suivante dans son rapport :
À mon avis, le rapport de campagne électorale présente les rensei-
gnements contenus dans les écritures comptables sur lesquelles il est
fondé, comme l’exige le paragraphe 477.62(1) de la Loi électorale du Canada.
Il est important de noter que ce paragraphe additionnel ne contient
pas l’expression « présente fidèlement » car, comme on l’a déjà
mentionné, la nature du référentiel d’information financière prescrit
par la Loi ne répond pas aux exigences d’un référentiel reposant sur
le principe d’image fidèle.
Cette mention doit figurer à la fin du rapport de l’auditeur, dans une
section distincte et porter le sous-titre « Rapport relatif à d’autres
obligations légales et réglementaires » ou un autre sous-titre appro-
prié au contenu de la section. De plus, l’auditeur doit faire précéder le
paragraphe d’introduction du sous-titre « Rapport de l’auditeur sur le
rapport de campagne électorale » afin de bien distinguer l’obligation
de faire rapport sur le rapport de campagne électorale et celle de faire
rapport relativement à d’autres obligations légales et réglementaires.
Autresdéclarations
19 Selon le paragraphe 477.62(3) de la Loi, l’auditeur joint à son rapport
les déclarations qu’il estime nécessaires dans l’un ou l’autre des cas
suivants :
• le rapport de campagne électorale ne présente pas fidèlement
les renseignements contenus dans les écritures comptables sur
lesquelles il est fondé;
• l’auditeur n’a pas reçu de l’agent officiel ou du candidat tous les
renseignements et explications qu’il a exigés;
• l’audit révèle que l’agent officiel n’a pas tenu les écritures
comptables appropriées.
20 Les paragraphes 38, 39 et A34 à A36 de la NCA 700 traitent de ces
autres obligations de faire rapport. Par exemple, selon l’exigence de
l’alinéa 477.62(3)c), si son audit révèle que l’agent officiel n’a pas tenu
les écritures comptables appropriées, l’auditeur inclut dans son rapport
82 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
une déclaration conforme aux exigences des paragraphes 38 et 39 de
la NCA 700. Cette déclaration doit être présentée dans une section
distincte, à la fin du rapport de l’auditeur, et doit porter le sous-titre
« Rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires », ou
un autre sous-titre approprié à son contenu. De plus, l’auditeur doit faire
précéder le paragraphe d’introduction du sous-titre « Rapport sur le
rapport de campagne électorale » afin de bien distinguer l’obligation de
faire rapport sur le rapport de campagne électorale et celle de faire rap-
port en raison d’autres obligations légales et réglementaires.
RapportsurlaListedecontrôledevérification
21 La Loi exige également que le rapport de l’auditeur comporte une Liste
de contrôle de vérification établie sur le formulaire prescrit. Comme on
l’a mentionné précédemment, on demande dans les faits à l’auditeur de
faire rapport sur des énoncés précis de la liste concernant le compte
bancaire.
22 Les paragraphes 38, 39 et A34 à A36 de la NCA 700 traitent de cette
autre obligation de faire rapport. On suggère que l’auditeur inclue
dans son rapport une déclaration concernant la Liste de contrôle de
vérification remplie, en conformité avec les exigences énoncées dans
les paragraphes 38 et 39 de la NCA 700. Cette déclaration doit être
présentée dans une section distincte, à la fin du rapport de l’auditeur,
et doit porter le sous-titre « Rapport relatif à d’autres obligations
légales et réglementaires », ou un autre sous-titre approprié à son
contenu. (L’Annexe 6 montre un modèle de déclaration à présenter
dans la section distincte du rapport de l’auditeur intitulée « Rapport
relatif à d’autres obligations légales et réglementaires ».)
83
CHAPITRE 7
Version électronique du rapport de campagne électorale du candidat
Introduction
1 Élections Canada encourage l’utilisation de son logiciel pour la tenue de la comptabilité du candidat et la préparation du rapport de cam-pagne électorale, et pour faciliter la production de ce rapport. Ce logiciel devrait permettre de réduire les erreurs d’écritures et erreurs arithmétiques et faciliter le rapprochement du compte bancaire du candidat et de l’excédent. Le vérificateur doit déterminer si le rapport de campagne électorale a été préparé à l’aide de la version la plus récente du logiciel.
L’Annexe 7 fait état d’aspects à prendre en considération relativement aux rapports de campagne électorale sous forme électronique.
Production du rapport de campagne électorale sous forme électronique
Contrôle de la version
2 Comme il a été mentionné précédemment, le rapport de campagne électorale doit être transmis au directeur général des élections par l’agent officiel. Ce dernier doit envoyer le rapport sous deux formes :
84 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
en version électronique et en version imprimée. Il est important de noter que la version imprimée du rapport de campagne électorale audité constitue la version officielle du rapport.
3 Étant donné que les candidats n’effectuent habituellement pas un grand nombre d’opérations financières et que de nombreux éléments de con-trôle interne ne sont habituellement pas en place, dans la plupart des cas, il ne serait pas efficient d’effectuer des tests des contrôles internes portant sur l’utilisation du logiciel. On suggère plutôt d’imprimer le rapport de campagne électorale et de mettre en œuvre toutes les procédures d’audit à partir de la version imprimée.
4 Lorsque tous les changements ont été apportés à la version électronique du rapport de campagne électorale, l’auditeur doit demander une copie du fichier électronique. Une version définitive doit être imprimée à partir du fichier envoyé par l’agent officiel et comparée à la version impri-mée produite à partir de la copie du fichier que possède l’auditeur, pour déterminer que la copie envoyée par l’agent officiel est exacte. La copie du fichier que possède l’auditeur devrait être conservée en lieu sûr, à l’abri des dommages accidentels. Il faudra comparer ultérieurement la version imprimée du rapport de campagne électorale à la version définitive du rapport transmise au directeur général des élections avec le rapport de l’auditeur, pour déterminer que le rapport fourni est bien la version audi-tée définitive du rapport de campagne électorale.
Transmission des rapports de l’auditeur et de la version définitive du rapport de campagne électorale
5 L’agent officiel est chargé de transmettre la version définitive du rapport de campagne électorale, sous les deux formes, au directeur général des élections. La version imprimée envoyée au directeur général des élections par l’agent officiel doit comprendre le rapport de campagne électorale audité, la déclaration signée par l’agent officiel et le candidat, la note décrivant le référentiel d’information financière appliqué pour la préparation de ce rapport, le rapport de l’auditeur, la Liste de contrôle de vérification remplie, ainsi que l’État des dépenses personnelles du candidat (formulaire EC 20220) et les pièces justificatives. La version électronique du rapport de campagne électorale ne comprendra que le formulaire EC 20120.
85
ANNEXE 1
Modèle de lettre d’acceptation
(Date)
Candidat(e)Adresse
M :
J’accepte par la présente ma nomination à titre de votre auditeur en applica-tion du paragraphe 477.1(2) et de l’article 477.3 de la Loi électorale du Canada (la Loi) pour l’élection qui aura lieu le (date) dans la circonscription électorale de .
La présente lettre vous est adressée en conformité de l’article 477.41 de la Loi.
Veuillez agréer, M , l’expression de mes sentiments les meilleurs.
(signature) ______________ c. c. Directeur du scrutin
87
ANNEXE 2
Modèle de lettre de mission
(Date)
Candidat(e)
Adresse
M :
OBJECTIF ET ÉTENDUE DE L’AUDIT
Rapport sur le rapport de campagne électorale du candidat
La présente lettre a pour objet de confirmer mon acceptation et ma
compréhension des termes et conditions de la mission d’audit visant à faire
rapport sur votre rapport de campagne électorale, conformément à la Loi électorale du Canada (la Loi), par suite de votre candidature dans la
circonscription électorale de à de l’élection qui doit avoir lieu
le , 20 . Mon audit aura pour objectif d’exprimer une opinion sur
le rapport de campagne électorale.
Rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires
De plus, la Loi m’oblige à remettre une Liste de contrôle de vérification établie
sur le formulaire prescrit (c’est-à-dire sur le formulaire prescrit par Élections
Canada).
MES RESPONSABILITÉS
Conformément au paragraphe 477.62(1) de la Loi, mon audit sera effectué
selon les normes d’audit généralement reconnues du Canada, qui exigent que
je me conforme aux règles de déontologie et que je planifie et réalise l’audit
de façon à obtenir l’assurance raisonnable que le rapport de campagne élec-
torale ne comporte pas d’anomalies significatives. Un audit implique la mise
88 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
en œuvre de procédures en vue de recueillir des éléments probants concer-
nant les montants et les informations fournis dans le rapport de campagne
électorale.
Le choix des procédures relève du jugement de l’auditeur, et notamment de
son évaluation des risques que le rapport de campagne électorale comporte
des anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs.
Mon audit comportera également l’appréciation du caractère approprié des
méthodes comptables retenues et du caractère raisonnable des estimations
comptables faites par vous ou par votre agent officiel aux fins de la prépara-
tion du rapport de campagne électorale, de même que l’appréciation de la
présentation d’ensemble de ce rapport.
En raison des limites inhérentes à un audit, conjuguées aux limites inhérentes
au contrôle interne, il existe un risque inévitable que des anomalies signifi-
catives ne soient pas détectées, même si l’audit est bien planifié et réalisé
conformément aux normes d’audit généralement reconnues du Canada.
Aux fins de l’évaluation des risques, je prends en considération le contrôle
interne portant sur la préparation du rapport de campagne électorale afin de
concevoir des procédures d’audit appropriées aux circonstances, mais non
dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne. Toute-
fois, je vous communiquerai par écrit les déficiences importantes du contrôle
interne portant sur la préparation du rapport de campagne électorale que
j’aurai relevées au cours de l’audit.
Veuillez noter que la Loi impose des restrictions quant aux montants et aux
sources des contributions, ainsi qu’au moment où elles sont effectuées. Je ne
suis toutefois pas en mesure, ni tenu par la Loi, de vérifier, à partir de sources
autres que les livres comptables, si toutes les contributions reçues et tous les
cautionnements de prêts sont conformes à la Loi. De plus, même si la Loi ne
m’oblige pas à déclarer que toutes les opérations financières relatives à la
candidature ont bien été comptabilisées, elle exige que je réalise l’audit du rap-
port de campagne électorale selon les normes d’audit généralement reconnues
du Canada. Ainsi, puisqu’il y a une limitation de l’étendue des travaux d’audit
en raison de la nature particulière des opérations financières ayant trait aux
campagnes électorales, il n’est pas possible de vérifier de façon satisfaisante,
dans le cadre de l’audit, si les contributions, les cautionnements de prêts et
les autres produits et les charges ont tous été comptabilisés. Ce fait sera donc
précisé dans mon rapport.
89ANNEXE 2 | Modèle de lettre de mission
Comme l’exige la Loi, mon rapport sera adressé à votre agent officiel,
. Il sera également adressé au directeur général des élections,
Élections Canada, en conformité avec les Normes canadiennes d’audit
(les NCA).
Il a été déterminé que le référentiel d’information financière applicable aux
fins de la préparation du rapport de campagne électorale est un référentiel
à usage particulier reposant sur l’obligation de conformité, ce qui a été con-
sidéré comme acceptable. Ainsi, pour être conforme aux NCA, mon rapport
sera basé sur le référentiel d’information financière applicable. De plus, pour
être conforme à la Loi, mon rapport comprendra une section distincte relative
à d’autres obligations légales et réglementaires de faire rapport en application
du paragraphe 477.62(1) :
Dès que possible après le jour du scrutin, le vérificateur du candidat fait rapport à l’agent officiel de sa vérification du compte de campagne électo-rale dressé pour l’élection en cause. Il fait, selon les normes de vérification généralement reconnues, les vérifications qui lui permettent d’établir si le compte présente fidèlement les renseignements contenus dans les écritures comptables sur lesquelles il est fondé.
Je dois inclure la mention suivante dans mon rapport :
À mon avis, le rapport de campagne électorale présente les renseigne-
ments contenus dans les écritures comptables sur lesquelles il est fondé,
comme l’exige le paragraphe 477.62(1) de la Loi électorale du Canada.
Il est important de noter que cette mention additionnelle ne contient pas
l’expression « présente fidèlement », car la nature du référentiel d’information
financière prescrit par la Loi ne répond pas aux exigences d’un référentiel
reposant sur le principe d’image fidèle.
Cette mention doit figurer à la fin du rapport de l’auditeur dans une section
distincte portant le sous-titre « Rapport relatif à d’autres obligations légales et
réglementaires ». De plus, je dois également ajouter le sous-titre « Rapport sur
le rapport de campagne électorale » avant le paragraphe d’introduction afin de
distinguer clairement l’obligation de faire rapport sur le rapport de campagne
électorale de celle de faire rapport relativement à d’autres obligations légales
et réglementaires.
90 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Selon le paragraphe 477.62(3), l’auditeur joint à son rapport décrit au para-
graphe (1) les déclarations qu’il estime nécessaires si son audit révèle que
l’agent officiel n’a pas tenu les écritures comptables appropriées. Si, par suite
de mon audit, je détermine que les écritures comptables n’ont pas été tenues
de manière appropriée, j’inclurai dans mon rapport une déclaration à cet égard.
Cette déclaration doit être présentée à la fin du rapport de l’auditeur, dans une
section distincte portant le sous-titre « Rapport relatif à d’autres obligations
légales et réglementaires ». Je dois également ajouter le sous-titre « Rapport
sur le rapport de campagne électorale » avant le paragraphe d’introduction
afin de distinguer clairement l’obligation de faire rapport sur le rapport de
campagne électorale de celle de faire rapport relativement à d’autres obliga-
tions légales et réglementaires.
Les normes d’audit généralement reconnues du Canada exigent que je me
conforme à des règles de déontologie, qui comprennent l’obligation de con-
fidentialité concernant les affaires des clients. Je ne divulguerai donc à des
tiers, sans autorisation de votre part, aucun renseignement lié à votre cam-
pagne qui ne soit déjà dans le domaine public, à moins d’y être tenu par la loi
ou par les règles de déontologie de l’organisation comptable professionnelle
dont je suis membre. À cet égard, veuillez toutefois noter que, selon le para-
graphe 382(1) de la Loi, le directeur général des élections est tenu de publier
les rapports de campagne électorale des candidats dans l’année suivant la
délivrance du bref pour une élection dans le cas du rapport original, et dès
que possible après l’avoir reçue dans le cas d’une version corrigée ou révisée
du rapport.
Ma responsabilité consistera également à remplir le formulaire « Liste de con-
trôle de vérification » et à inclure, dans une section distincte de mon rapport
portant le sous-titre « Rapport relatif à d’autres obligations légales et réglemen-
taires », une déclaration relativement à ce formulaire rempli.
En tant qu’auditeur, ma responsabilité se limite à produire le rapport décrit
ci-dessus et il n’entre donc pas dans mes attributions de m’assurer que vous-
même et votre agent officiel vous conformez à toutes les dispositions de la Loi.
Si aucun fait ne m’oblige à formuler une opinion modifiée dans mon rapport ou
à produire une déclaration supplémentaire, mon rapport d’audit sur le rapport
de campagne électorale sera essentiellement libellé comme suit :
[Inclure le contenu du rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne électorale]
91ANNEXE 2 | Modèle de lettre de mission
VOS RESPONSABILITÉS
Mon audit sera réalisé en partant du principe que vous-même et votre agent
officiel reconnaissez et comprenez les responsabilités qui vous incombent,
à savoir :
1. la responsabilité de la préparation du rapport de campagne électorale
conformément aux exigences de la Loi;
2. la responsabilité du contrôle interne que vous-même et votre agent officiel
considérez comme nécessaire pour permettre la préparation d’un rapport
de campagne électorale qui soit exempt d’anomalies significatives, que
celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs;
3. la responsabilité de me fournir toutes les informations dont vous-même
et votre agent officiel avez connaissance et qui sont pertinentes pour la
préparation du rapport de campagne électorale. Je pourrais être amené
à mettre en œuvre certaines procédures d’audit en tout temps avant
ou après la date de l’élection. Il est entendu que j’aurai accès, à tout
moment raisonnable, à tous les registres, documents, livres, comptes et
pièces justificatives, détenus par vous-même et votre agent officiel et se
rapportant à l’élection, et que je pourrai obtenir auprès de votre agent
officiel et de vous-même les informations et explications qui me seront
nécessaires pour réaliser mon audit et produire mon rapport. Ces infor-
mations comprennent :
a. les actes illégaux ou susceptibles d’être illégaux et tous les faits liés à
de tels actes,
b. les réclamations en cours et les réclamations éventuelles, y compris
celles qui n’ont pas fait l’objet d’entretiens avec le conseiller juridique
affecté à la campagne électorale,
c. les cas constatés ou probables de non-conformité aux obligations
légales ou réglementaires, dont les exigences en matière d’information
de la Loi,d. une appréciation du caractère raisonnable de toutes les hypothèses
importantes sur lesquelles reposent les évaluations et les informations
fournies dans le rapport de campagne électorale,
e. une note à joindre au rapport de campagne électorale décrivant le
référentiel d’information financière appliqué pour la préparation du rap-
port de campagne électorale (se reporter à l’exemple de note fourni à
l’Annexe 5),
f. les événements postérieurs,
92 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
4. la responsabilité de me fournir un accès aux informations additionnelles
que je peux vous demander, à vous-même ou à votre agent financier, aux
fins de l’audit;
5. la responsabilité de me fournir un accès sans restriction aux personnes
desquelles je juge nécessaire d’obtenir des éléments probants.
Dans le cadre de mon processus d’audit, je vous demanderai, à vous-même
et à votre agent officiel, de me confirmer par écrit certaines déclarations qui
m’auront été faites dans le cadre de la mission d’audit.
Vous vous êtes engagé à fournir les pièces justificatives nécessaires con-
cernant vos dépenses personnelles afin que je puisse vérifier les montants
inscrits dans l’État des dépenses personnelles du candidat déclarées dans
la colonne 2 de la partie 3a (partie 3c du rapport de campagne électorale).
Il est également entendu que vous-même ou votre agent officiel verrez à
ce que les factures pour des biens et services indiquent le prix couramment
pratiqué pour ces biens et services s’il est supérieur au prix facturé à votre
agent officiel, et, au besoin, vous-même ou votre agent, ferez en sorte que
les fournisseurs attestent l’exactitude de la valeur commerciale des produits
et services fournis.
C’est à vous et à votre agent officiel qu’il incombe de veiller à ce que les écri-
tures comptables et le rapport de campagne électorale, qui doit être préparé
conformément aux dispositions en matière d’information financière de la Loi et aux directives comptables publiées par Élections Canada, soient complets
et prêts à temps.
Comme la Loi exige que mon audit soit réalisé et mon rapport délivré dans
les quatre mois suivant le jour du scrutin, il est indispensable que les comptes
des fournisseurs soient comptabilisés et que les écritures comptables soient
préparées à temps afin que je puisse disposer d’un délai raisonnable pour
mener à terme mon audit. Je prévois être en mesure de faire rapport dans le
délai imparti par la Loi si votre rapport de campagne électorale complet est
mis à ma disposition, pour audit final, au plus tard le (date). Vous vous êtes
d’ailleurs engagé à me fournir le rapport de campagne électorale dûment
rempli au plus tard à cette date.
La Loi m’oblige également à remettre une « Liste de contrôle de vérification »
établie sur le formulaire prescrit (c’est-à-dire sur le formulaire prescrit par
Élections Canada). Au besoin, je vous demanderai, à vous-même ou à votre
agent officiel, de me fournir les informations nécessaires pour que je puisse
remplir la liste de contrôle de la manière prescrite.
93ANNEXE 2 | Modèle de lettre de mission
HONORAIRES
Mes honoraires seront calculés, à mon tarif habituel, en fonction du temps qui
sera consacré à cette mission, et les frais que j’aurai engagés seront ajoutés
à ma note d’honoraires. La Loi stipule que le receveur général rembourse les
honoraires de l’auditeur jusqu’à concurrence d’un montant maximal. Le rem-
boursement du receveur général est conditionnel à la production de tous les
documents mentionnés au paragraphe 477.59(1) de la Loi, y compris le rapport
d’audit et la note d’honoraires d’audit. À défaut de production de tous ces
documents, vous serez tenu au paiement de la totalité des honoraires.
DOSSIERS DE TRAVAIL
Les feuilles de travail, dossiers, autres documents, rapports et travaux que je
serai appelé à créer, élaborer ou effectuer au cours de la mission demeureront
la propriété de mon cabinet et constituent des renseignements confidentiels
que je conserverai en conformité avec les politiques et procédures de mon
cabinet.
INSPECTION DES DOSSIERS
Conformément aux règlements de la profession et à la politique de mon cabi-
net, mes dossiers clients peuvent être périodiquement passés en revue par des
inspecteurs professionnels et par d’autres responsables du contrôle qualité afin
de vérifier que je respecte les normes professionnelles et celles du cabinet. Les
personnes qui passent en revue les dossiers aux fins du contrôle qualité sont
tenues de protéger la confidentialité des renseignements relatifs aux clients.
UTILISATION DE L’INFORMATION
Il est entendu que j’aurai accès à tous les renseignements personnels dont
vous avez la garde et dont j’aurai besoin pour réaliser ma mission. Mes services
seront fournis dans le respect des conditions suivantes :
1. vous ou votre agent officiel aurez obtenu tous les consentements requis
pour recueillir, utiliser et me communiquer tous les renseignements person-
nels dont j’aurai besoin, conformément à la législation applicable en matière
de protection des renseignements personnels;
2. je veillerai à ce que tous les renseignements personnels soient protégés
conformément à la politique de confidentialité de mon cabinet.
Si les services décrits répondent à vos besoins et si les conditions ci-dessus
vous conviennent, veuillez me signifier votre accord en me renvoyant le double
de cette lettre dûment signé à l’endroit prévu à cet effet, après avoir demandé
à votre agent officiel de le contresigner pour montrer qu’il en comprend la
teneur.
94 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Cet exemple de lettre de mission vise à illustrer le contenu de la communi-cation exigée par les NCA, ainsi que d’autres points couramment évoqués dans les lettres de mission. Il est possible qu’il ne puisse pas s’appliquer à toutes les situations. D’autres exemples de points pouvant être inclus sont fournis aux paragraphes A23 et A24 de la NCA 210. Il peut être nécessaire, selon la politique du cabinet, d’ajouter d’autres points. Les auditeurs doi-vent déterminer que les points qui vont au-delà de ceux exigés par les NCA sont conformes aux exigences des lois provinciales et de l’organisation comptable de leur province.
Veuillez agréer, M. ________ l’expression de mes sentiments les meilleurs.
(signature) ______________
Auditeur
Je confirme votre nomination comme auditeur selon les termes et conditions
précisés dans la présente lettre.
(signature) ______________ [Date]
Candidat(e)
Je déclare avoir compris les termes et conditions ci-dessus régissant la mission
qui vous est dûment confiée par le (la) candidat(e).
(signature) ______________ [Date]
Agent officiel
95
ANNEXE 3
Modèle de lettre d’affirmation
(Date)
M :
En ce qui a trait à votre audit du « Rapport de campagne électorale d’un
candidat » de , candidat de la circonscription de pour l’élection
tenue le , 20 , de même qu’en ce qui a trait à votre préparation de
la Liste de contrôle de vérification sous la forme prescrite, nous vous assurons
qu’au mieux de notre connaissance et en toute bonne foi :
1. Nous nous sommes acquittés de nos responsabilités, définies dans les
termes et conditions de la mission d’audit portant la date du (insérer la date), quant à la préparation du rapport de campagne électorale, qui
comprend les états et sommaires suivants :
• État des contributions reçues (partie 2a)
• État des prêts d’exploitation (partie 2b)
• État des contributions retournées aux donateurs ou remises
au directeur général des élections (partie 2c)
• État des cessions reçues (partie 2d)
• État des rentrées de fonds autres que les contributions, les prêts et les
cessions (partie 2e)
• Sommaire des contributions, des prêts, des cessions et autres rentrées
de fonds (partie 2f)
• État des dépenses de campagne électorale et des autres sorties de
fonds (partie 3a)
96 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
• État des dépenses de campagne électorale assujetties au plafond
et déclarées dans la colonne 1 de la partie 3a (partie 3b)
• État des dépenses personnelles du candidat déclarées dans la colonne 2
de la partie 3a (partie 3c)
• État des autres dépenses et sorties de fonds déclarées dans la colonne 3
de la partie 3a (partie 3d)
• État des créances et des prêts impayés déclarés aux parties 3a et 2b
(partie 3e)
• États des cessions non monétaires envoyées aux entités politiques
affiliées (partie 3f)
• Sommaire financier de la campagne (partie 4)
pour la candidature de (nom du (de la) candidat(e)), qui briguait un siège
de député à la Chambre des communes du Canada à l’élection qui a eu
lieu le jour de 20 dans la circonscription électorale
de conformément aux dispositions en matière d’information
financière du paragraphe 477.59(1) de la Loi électorale du Canada
(la Loi) et aux directives comptables publiées par Élections Canada.
2. La date de publication du rapport de campagne électorale est le (inscrire la date).
3. Nous vous avons fourni une note décrivant le référentiel d’information
financière appliqué aux fins de la préparation du rapport de campagne
électorale qui sera jointe au rapport de campagne électorale (se reporter à l’exemple de note présenté à l’Annexe 5).
4. Vous avez eu accès à tous les registres, documents, livres, comptes, rele-
vés bancaires et pièces justificatives relatifs à la campagne électorale qui
étaient détenus par l’agent officiel et par le candidat.
5. Tous les prêts, avances, dépôts, contributions et cadeaux reçus et toutes
les dépenses engagées, notamment les dépenses mentionnées aux ali-
néas a) à c) ci-dessous, ont été calculés et comptabilisés conformément
aux dispositions de la Loi et au Manuel publié par Élections Canada :
a. la main-d’œuvre, à l’exception du travail bénévole;
b. la valeur commerciale des biens et services;
c. les dépenses personnelles du candidat.
6. L’agent officiel a reçu toutes les contributions. Aucune contribution excé-
dant le montant permis par la Loi (1 500 $ au 1er janvier 2015, y compris
les ajustements annuels) n’a été acceptée en toute connaissance de cause
d’une personne en particulier.
97ANNEXE 3 | Modèle de lettre d’affirmation
7. Toutes les personnes dont le nom paraît sur les reçus ont fait des dons en
leur nom propre et non en tant qu’intermédiaires d’autres personnes ou
organismes.
8. Toutes les contributions reçues de donateurs inadmissibles ont été
retournées aux donateurs dans les 30 jours suivant le moment où l’on a
pris connaissance de leur inadmissibilité ou, lorsque cela était impossible,
la contribution ou une somme d’argent égale à celle-ci, dans le cas d’une
contribution non monétaire, a été remise au directeur général des élec-
tions, conformément au paragraphe 363(2).
9. Toutes les dépenses de campagne électorale (au sens donné à ce terme
dans la Loi) ont été engagées par nul autre que le candidat ou son agent
officiel, sauf délégation par l’agent officiel conformément aux dispositions
des articles 381 et 375 et du paragraphe 477.47(4) de la Loi aux personnes
suivantes :
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
10. Vous avez été informé de toutes les réclamations en cours et éventuelles
contre le candidat et/ou l’agent officiel, que celles-ci aient fait l’objet
d’entretiens ou non avec un avocat.
11. Nous n’avons connaissance d’aucun acte illégal ou susceptible d’être illégal
qui ne vous aurait pas été mentionné.
12. Dans la mesure du possible, compte tenu de la nature et de l’envergure
de la campagne électorale du candidat, nous reconnaissons notre respon-
sabilité de mettre en œuvre des contrôles visant à prévenir et à détecter les
anomalies, qu’elles découlent de fraudes ou d’erreurs. Nous sommes d’avis
que les incidences des anomalies non corrigées dont vous avez fait le
cumul au cours de l’audit, lesquelles sont exposées dans le tableau ci-joint,
sont non significatives, tant isolément que collectivement, par rapport
au rapport de campagne électorale pris dans son ensemble (ou encore, si toutes les anomalies ont été corrigées, indiquer qu’il n’y a aucune anomalie non corrigée; sinon, le tableau des anomalies non corrigées devrait être joint à la lettre d’affirmation).
98 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
13. Nous confirmons vous avoir communiqué tous les faits importants ayant
trait à des fraudes avérées ou suspectées dont nous avons connaissance et
qui peuvent avoir eu une incidence sur le rapport de campagne électorale,
de même que les résultats de notre évaluation des anomalies significatives
résultant de fraudes.
14. Nous ne sommes au courant d’aucun cas avéré ou suspecté de non-
conformité à la Loi ou aux autres textes légaux et réglementaires dont
les conséquences devraient être prises en compte lors de la prépara-
tion du rapport de campagne électorale (ou nous avons révélé tous les
faits liés aux cas avérés ou suspectés de non-conformité à la Loi ou aux
autres textes légaux et réglementaires dont les conséquences devraient
être prises en compte lors de la préparation du rapport de campagne
électorale).
15. Tous les événements postérieurs à la date du rapport de campagne
électorale qui ont une incidence sur l’information devant être fournie ou
ajustée dans le rapport de campagne électorale ont été comptabilisés
ou communiqués dans ce rapport.
16. Les hypothèses importantes que nous avons utilisées pour établir les
estimations comptables, y compris les estimations en juste valeur, sont
raisonnables;
17. Les sommes indiquées dans le Sommaire financier de la campagne (par-
tie 4 du rapport de campagne électorale) au titre du total des rentrées de
fonds et du total des dépenses sont respectivement de $ et de $ .
18. Pour les besoins exclusifs de la campagne électorale du candidat, un
compte bancaire distinct a été ouvert auprès d’une institution financière
canadienne, au sens de l’article 2 de la Loi sur les banques, ou d’une
banque étrangère autorisée, au sens de cet article, ne faisant pas l’objet
des restrictions et exigences visées au paragraphe 524(2) de cette loi
(paragraphe 477.46(1));
19. Le nom du titulaire du compte est :
(paragraphe 477.46(2))
99ANNEXE 3 | Modèle de lettre d’affirmation
20. Le compte bancaire a été débité ou crédité de toutes les som-
mes payées ou reçues pour la campagne électorale du candidat
(paragraphe 477.46(3)).
21. (Autres déclarations).
Veuillez agréer, M. ________ l’expression de mes sentiments les meilleurs.
(signature) _______________ (signature) _____________
Candidat(e) Agent officiel
101
ANNEXE 4
Éléments à prendre en considération dans la conception d’un programme d’audit
En ce qui a trait à l’audit du sommaire et des états des parties 2 et 3 du rapport de campagne électorale, la plupart des éléments sont couverts par les programmes d’audit courants, par exemple ceux que l’on retrouve dans le Guide du praticien canadien (GDPCA) publié par les Comptables professionnels agréés du Canada, adaptés au besoin pour tenir compte de la nature de ce type de mission.
Le programme d’audit de la présente annexe peut être utilisé pour réaliser l’audit d’un rapport de campagne électorale. Toutefois, il n’est pas exhaustif, et il doit être adapté au contexte particulier de l’audit des comptes d’un candidat pour être conforme à toutes les NCA applicables.
FAIT PAR
ÉTAPES PRÉLIMINAIRES
1. Une fois terminées les procédures appropriées relatives à l’acceptation d’une relation client, comme l’évaluation du risque d’audit et du respect des règles d’indépendance, envoyer au candi-dat, dès réception de l’avis de nomination, une lettre indiquant que l’on accepte d’agir à titre d’auditeur. (Se reporter à l’Annexe 1.)
2. Envoyer une lettre de mission au candidat. (Se reporter à l’Annexe 2.) Ne pas oublier de joindre à la lettre un modèle de lettre d’affirmation et de rapport de l’auditeur. (Se reporter aux Annexes 3 et 6.)
102 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
FAIT PAR
3. Vérifier si l’agent officiel et le candidat connaissent bien les exi-gences de la Loi électorale du Canada (la Loi) qui ont une incidence sur le rapport de campagne électorale et l’audit de ce rapport.
4. Vérifier si l’agent officiel a délégué à d’autres personnes le pouvoir d’engager des dépenses électorales et de recueillir les contribu-tions, et noter le nom de ces personnes en vue d’un suivi ultérieur.
5. Vérifier si l’on a engagé des dépenses en immobilisations ou si l’on prévoit le faire.
6. Obtenir de l’agent officiel une copie du budget détaillé des dépenses prévues pour la campagne électorale et s’entretenir avec lui des contrôles qui seront mis en place pour déterminer que les dépenses électorales n’excèdent pas le plafond autorisé.
7. S’entretenir avec l’agent officiel et le candidat des délais prévus pour l’audit du rapport de campagne électorale, ainsi que de leur disponibilité pour les entretiens et les signatures.
COMPRÉHENSION DE LA CAMPAGNE ET DE L’ENVIRONNEMENT DANS LEQUEL ELLE SE DÉROULE, ET ÉVALUATION DES RISQUES
8. Acquérir une compréhension de la campagne et de l’environnement dans lequel elle se déroule, y compris des contrôles internes, par exemple le système de tenue de livres, les contrôles financiers à l’égard de chaque type d’opération et l’environnement de con-trôle. (Les aspects ayant une incidence sur l’environnement de contrôle sont la transmission et le respect de valeurs d’intégrité et d’éthique dans le cadre de la campagne, l’importance attachée à la compétence, la participation, la philosophie et le style de gestion de l’agent officiel et du candidat, la délégation de pou-voirs et de responsabilités, la structure de la campagne et les politiques et pratiques en matière de ressources humaines. Cette compréhension peut être acquise notamment par des demandes d’informations et des entretiens avec l’agent officiel et le candidat, de même que par l’observation de la campagne.)
Au cours de la campagne, l’auditeur peut envisager, lorsque c’est possible, de visiter le quartier général de la campagne et d’observer en personne les activités qui s’y déroulent. Normalement, deux visites, dont l’une qui a lieu près du jour du scrutin, seront vraisemblablement adéquates.
Les points à observer pendant cette visite sont les suivants :• dimension des locaux (ce qui permettra de déterminer que
le loyer est raisonnable);• quantité et types de documents devant servir à la
campagne électorale;• aspects financiers des tâches effectuées par les personnes
présentes œuvrant à la campagne électorale;• activités générales;• contrôles internes qui semblent être en place;• information sur les activités de financement qui ont
eu lieu ou qui sont prévues.
103ANNEXE 4 | Éléments à prendre en considération dans la conception d’un programme d’audit
FAIT PAR
9. S’enquérir auprès du candidat et de son agent officiel de leur évalu-ation des risques que le rapport de campagne électorale comporte des anomalies significatives résultant de fraudes ou d’illégalités.
10. Évaluer le risque que le rapport de campagne électorale comporte des anomalies significatives et s’assurer qu’il sera possible de ramener le risque à un niveau suffisamment faible, au moyen des éléments probants obtenus par la mise en œuvre de procédures de corroboration.
DEMANDES DE CONFIRMATION
11. Déterminer si une confirmation du plafond des dépenses de la campagne électorale a été reçue. Si ce n’est pas le cas, demander confirmation du montant directement à Élections Canada.
12. Se demander s’il convient de mettre en œuvre des procédures de confirmation externe en tant que procédures de corroboration du solde bancaire et du solde de prêts.
13. Obtenir des confirmations de l’association de circonscription enregistrée, du parti enregistré et du candidat à titre de candidat à l’investiture concernant les contributions en argent ainsi que la valeur commerciale des biens et services qu’ils ont offerts au candidat (uniquement pour les rentrées d’argent).
14. Obtenir des confirmations de l’association de circonscription enregistrée, du parti enregistré et du candidat à titre de candidat à l’investiture concernant les cessions de fonds ainsi que la valeur commerciale des biens et services qu’ils ont offerts au candidat.
15. Obtenir de toute personne à qui l’agent officiel a délégué le pou-voir d’effectuer des dépenses une confirmation du montant des dépenses payées ou à payer par cette personne.
AUDIT DU RAPPORT DE CAMPAGNE ÉLECTORALE
Généralités
16. Obtenir de l’agent officiel le brouillon du rapport de campagne électorale (formulaire EC 20120) ainsi que les pièces justificatives.
17. Comparer, à l’aide de la confirmation obtenue à l’étape 11, le plafond des dépenses de la campagne électorale avec le plafond permis des dépenses de la campagne électorale indiqué dans le Sommaire financier de la campagne du rapport de campagne électorale (partie 4).
104 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
FAIT PAR
Dépenses
18. Vérifier la concordance des dépenses figurant dans l’État des dépenses de campagne électorale et des autres sorties de fonds (partie 3a), l’État des dépenses de campagne électorale assujetties au plafond et déclarées dans la colonne 1 de la partie 3a (partie 3b), l’État des dépenses personnelles du candidat déclarées dans la colonne 2 de la partie 3a (partie 3c) et l’État des autres dépenses et sorties de fonds déclarées dans la colonne 3 de la partie 3a (partie 3d) avec les pièces justificatives pour obtenir des éléments probants indiquant que :• chaque pièce justificative donne les détails nécessaires sur la
dépense en question;• le fournisseur est dûment identifié. Le fournisseur aux fins du
rapport de campagne électorale est l’entité ou la personne autorisée par l’agent officiel à procéder à des achats et à laquelle un paiement est effectué sous la forme d’un chèque, d’espèces ou d’un virement électronique. Par exemple, pour la campagne du candidat A, l’agent officiel a autorisé Jean à acheter divers articles dans une papeterie. Jean a réglé l’achat avec sa carte de crédit personnelle, puis a été plus tard remboursé par le candidat au moyen d’un chèque libellé à son nom. Dans le cas présent, le fournisseur est Jean et non pas la papeterie d’où proviennent les articles en question, car le paiement a été effectué par le candidat à Jean et non pas à la papeterie. Dans le cas des paiements effectués par l’agent officiel par voie électronique sous la forme d’un virement électronique, vérifier le nom du fournis-seur en regard de la « confirmation de paiement » reçue par l’agent officiel car le relevé bancaire ne portera pas le nom du fournisseur;
• une pièce justificative pour toute dépense de 50 $ et plus est jointe au rapport de campagne électorale (examiner également le caractère raisonnable des dépenses inférieures à 50 $);
• les dépenses répondant à la définition d’une dépense électo-rale sont déclarées dans la catégorie appropriée de l’État des dépenses de campagne électorale et des autres sorties de fonds (partie 3a);
• si la pièce justificative montre une valeur commerciale supéri-eure au montant facturé, la différence est présentée dans la colonne « Bien ou service contribué ou cédé » de l’État des dépenses électorales et des autres sorties de fonds (partie 3a) (sauf si la valeur commerciale est égale ou inférieure à 200 $ ou si le donateur n’exploite pas une entreprise fournissant ce bien ou ce service, auquel cas la valeur commerciale est répu-tée être nulle);
• toutes les dépenses en immobilisations sont notées en vue d’un suivi ultérieur (se reporter à l’étape 30).
105ANNEXE 4 | Éléments à prendre en considération dans la conception d’un programme d’audit
FAIT PAR
• les montants figurant dans la colonne 1 de l’État des dépenses de campagne électorale et des autres sorties de fonds (par-tie 3a) sont correctement présentés dans l’État des dépenses de campagne électorale assujetties au plafond et déclarées dans colonne 1 de la partie 3a (partie 3b), que les dépenses répondent à la définition d’une dépense électorale et que les explications fournies quant aux dépenses sont raisonnables;
• les montants figurant dans la colonne 2 « Dépenses person-nelles du candidat » de l’État des dépenses de campagne électorale et des autres sorties de fonds (partie 3a) répondent à la définition des dépenses personnelles d’un candidat et que le montant total correspond au montant inscrit dans l’État des dépenses personnelles du candidat déclarées dans la colonne 2 de la partie 3a (partie 3c);
• les montants figurant dans la colonne 3 de l’État des dépenses de campagne électorale et des autres sorties de fonds (par-tie 3a) sont correctement présentés dans l’État des autres dépenses et sorties de fonds déclarées dans la colonne 3 de la partie 3a (partie 3d);
• les montants figurant dans la colonne « Créance impayée » de l’État des dépenses de campagne électorale et des autres sorties de fonds (partie 3a) sont correctement présentés dans l’État des créances et des prêts impayés déclarés aux parties 3a et 2b (partie 3e).
19. S’il y a lieu de croire que certaines dépenses de campagne élec-torale n’ont pas été déclarées, vous devriez envisager d’envoyer une demande de confirmation aux principaux fournisseurs auprès desquels vous savez que des achats ont été effectués à crédit, et demander que des copies de leur relevé mensuel à compter de la date de la publication du bref jusqu’au troisième mois après le jour du scrutin vous soient directement envoyées.
20. Vérifier la concordance des paiements, avances ou remboursements faits au candidat pour ses dépenses personnelles avec l’État des dépenses personnelles du candidat déclarées dans la colonne 2 de la partie 3a (partie 3c).
106 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
FAIT PAR
21. Passer en revue les pièces justificatives jointes au rapport de cam-pagne électorale pour :• relever les éléments non déclarés dans l’État des dépenses de
campagne électorale et des autres sorties de fonds (partie 3a) ou l’État des dépenses de campagne électorale assujetties au plafond et déclarées dans la colonne 1 de la partie 3a (partie 3b) ou l’État des dépenses personnelles du candidat déclarées dans la colonne 2 de la partie 3a (partie 3c) ou l’État des autres dépenses et sorties de fonds déclarées dans la colonne 3 de la partie 3a (partie 3d);
• vérifier l’ordre numérique des pièces;• apprécier le caractère raisonnable des valeurs commerciales
inscrites sur la facture. Lorsqu’une facture laisse présumer que la valeur commerciale réelle pourrait différer sensiblement de la valeur commerciale comptabilisée (si aucune valeur commer-ciale distincte n’est inscrite sur la facture, la valeur nominale de la facture sera considérée comme la valeur commerciale), obtenir des éléments probants quant au caractère raisonnable de la valeur commerciale comptabilisée :
— soit en consultant des tarifs récents ou des soumissions obtenues de concurrents,
— soit en demandant à l’agent officiel d’obtenir une lettre du fournisseur confirmant la valeur commerciale,
— soit en obtenant confirmation directement du fournisseur.
22. Vérifier la concordance des éléments de l’étape 20 avec l’État des créances et des prêts impayés déclarés aux parties 3a et 2b (partie 3e).
23. Vérifier la concordance des montants figurant dans les relevés des fournisseurs (y compris ceux qui ont été obtenus directement à l’étape 18) et des montants qui apparaissent dans le rapport de campagne électorale.
24. Obtenir les détails concernant le matériel non utilisé (par exemple les fournitures de bureau, les pancartes ou enseignes, les brochures et les supports) en main à la fin de la campagne électorale :• examiner le coût des éléments afin d’en déterminer le caractère
raisonnable compte tenu des données figurant dans les pièces justificatives examinées à l’étape 20;
• vérifier l’existence physique de ces éléments;• vérifier que le coût de ces éléments a été exclu comme il
convient dans la détermination des dépenses de campagne électorale, mais a été inclus dans la colonne « Autres dépenses et sorties de fonds » (colonne 3 de la partie 3a).
107ANNEXE 4 | Éléments à prendre en considération dans la conception d’un programme d’audit
FAIT PAR
25. Lorsque l’agent officiel a consenti à une autre personne des avances à partir de l’argent en banque, dans le but de créer un fonds pour le paiement de menues dépenses :• examiner l’autorisation écrite de payer de menues dépenses
accordée par l’agent officiel à cette personne;• comparer la liste des menues dépenses (que cette personne a
remise à l’agent officiel en application de l’alinéa 381(3) b) de la Loi) avec le montant avancé et les sommes non dépensées qui ont été retournées. Vérifier s’il existe, à l’égard de ces dépenses, des pièces justificatives qui doivent comprendre un relevé de la nature des dépenses engagées et une preuve de paiement;
• comparer le montant confirmé (à l’étape 14) avec le total des menues dépenses figurant sur la liste des menues dépenses.
26. Vérifier la concordance de tous les éléments figurant dans la colonne « Bien ou service contribué ou cédé » de l’État de dépenses électorales et des autres sorties de fonds (partie 3a) avec la somme des contributions non monétaires de l’État des contributions reçues (partie 2a), des cessions non monétaires figurant dans l’État des cessions reçues (partie 2d) et des contributions non monétaires retournées figurant dans l’État des contributions retournées aux donateurs ou remises au directeur général des élections (partie 2c).
27. Pour toutes les cessions non monétaires envoyées aux entités poli-tiques affiliées, déterminer si le code de la circonscription figurant dans le rapport de campagne électorale est exact au moyen de la liste des codes de circonscription dans le site Web d’Élections Canada et obtenir confirmation de ces soldes directement auprès des entités affiliées.
Contributions non monétaires
28. Calculer le total des contributions non monétaires reçues (colonne 2 de la partie 2a) et vérifier qu’il concorde avec le montant inscrit dans la colonne « 2 Non monétaire $ » du Sommaire des contributions, des prêts, des cessions et autres rentrées de fonds (partie 2f).
29. Vérifier la concordance de la description des donateurs et du montant des contributions non monétaires figurant dans l’État des cessions reçues (partie 2d) avec les contributions non moné-taires figurant dans la confirmation obtenue de l’association de circonscription enregistrée et du parti enregistré (étape 13) et vérifier également la concordance des totaux avec le Sommaire des contributions, des prêts, des cessions et autres rentrées de fonds (partie 2f).
30. Vérifier que le calcul de la valeur commerciale des biens immo-bilisés acquis ou utilisés et des affiches réutilisables a été effectué conformément aux instructions données dans le Manuel.
108 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
FAIT PAR
31. Si l’agent officiel a exclu du rapport de campagne électorale certains dons parce qu’il s’agissait de dons de biens et de services d’une valeur commerciale de 200 $ ou moins provenant d’un dona-teur admissible qui n’exploite pas une entreprise fournissant ces biens ou services, s’assurer que ces exclusions sont justifiées.
32. Voir comment la notion de travail bénévole a été interprétée.
Contributions monétaires
33. Obtenir de l’agent officiel une copie de la réception des reçus officiels (formulaire EC 20070) du directeur du scrutin. Cette méthode manuelle de délivrance des reçus relatifs aux contributions est dépassée mais toujours permise. La méthode la plus courante consiste à imprimer les reçus produits électroniquement avec le logiciel de rapport financier électronique (RFE) d’Élections Canada. Des rapports semblables sont disponibles sous forme électronique, y compris les reçus relatifs aux contributions produits par l’ARC et le rapport sur les contributions.
34. Obtenir de l’agent officiel une copie de l’acte de candidature d’un candidat à une élection fédérale (générale ou partielle) (formu-laire EC 20010), partie 6 – Avis de confirmation ou de rejet de la candidature. Noter la date et l’heure de la confirmation par le directeur du scrutin. Noter que cette date correspond au début de la période d’admissibilité d’une contribution à un reçu aux fins de l’impôt. Les contributions reçues avant cette date ne donnent pas droit à un reçu aux fins de l’impôt et ne devraient faire l’objet d’un reçu qu’aux fins d’Élections Canada seulement.
35. Lors de l’audit de chaque contribution, examiner minutieusement la date au regard de la date du chèque ou de l’élément contribué pour vérifier si elle se situe dans la période d’admissibilité aux fins de la délivrance d’un reçu aux fins de l’impôt. Cette période correspond à la période qui va de la date de la confirmation de la candidature par le directeur du scrutin à la date de fermeture des bureaux de vote le jour du scrutin. Il se peut qu’un dépôt soit en transit après la fermeture des bureaux de vote s’il a été reçu en personne ou s’il porte un cachet de la poste antérieur à la fermeture des bureaux de vote mais a été déposé à une date ulté-rieure. Une contribution portant une date qui suit la fermeture des bureaux de vote ne donne pas droit à un reçu aux fins de l’impôt et ne devrait faire l’objet d’un reçu qu’aux fins d’Élections Canada seulement.
36. Comparer les totaux obtenus en additionnant les copies de reçus avec les montants correspondants figurant dans la colonne « 1 Moné-taire $ » du Sommaire des contributions, des prêts, des cessions et autres rentrées de fonds (partie 2f). Comparer tant les montants que le nombre de donateurs. Si les montants ne concordent pas, vérifier l’origine des différences (normalement, elles sont attribuables aux contributions pour lesquelles aucun reçu n’a été délivré).
109ANNEXE 4 | Éléments à prendre en considération dans la conception d’un programme d’audit
FAIT PAR
37. Examiner minutieusement les reçus délivrés afin de déterminer :• que les numéros des reçus se situent dans la série indiquée
dans le formulaire EC 20070 ou les reçus relatifs aux contri-butions produits par l’ARC et le rapport sur les contributions tous deux disponibles sous la forme de rapport financier électronique (RFE);
• si les sommes obtenues de certains donateurs dépassent 200 $ (individuellement ou au total);
• qu’il n’y a pas de cas évident d’un montant de contribution qui excède le plafond de contributions annuel actuel, soit indivi-duellement, soit au total. Il convient de noter que le total des contributions d’une personne, du solde des prêts impayés et du montant de tout cautionnement de prêt en circulation ne peut excéder à aucun moment le plafond annuel des contributions.
38. Vérifier que les donateurs « de plus de 200 $ » (et les contributions identifiées lors de l’étape 33 figurent dans l’État des contributions reçues (partie 2a). S’assurer que les nom et adresse de ces dona-teurs, le montant total des contributions, le montant de chaque contribution et la date à laquelle elles ont été reçues par le candidat sont indiqués dans l’État et concordent avec les reçus. S’assurer que les numéros des reçus appartiennent à la série indiquée dans le formulaire EC 20070.
39. Si l’agent officiel a autorisé d’autres personnes à percevoir de l’argent et à délivrer des reçus temporaires, s’enquérir des procé-dés mis en œuvre par l’agent officiel pour le recouvrement de ces fonds et la délivrance des reçus officiels.
40. Comparer le montant inscrit à la ligne « total des contributions anonymes de 20 $ ou moins » dans l’État des contributions reçues (partie 2a) qui a trait au produit net des activités de financement avec ceux qui figurent dans les documents justificatifs, en utilisant les informations obtenues lors de l’étape 8 . Ces documents com-prennent les listes des billets émis et vendus et les factures à l’appui du coût de l’activité. La portion de l’activité de financement non incluse dans les contributions doit être indiquée dans la colonne 1 de l’État des rentrées de fonds autres que les contributions, les prêts et les cessions (partie 2e).
41. Comparer le total relatif à tous les billets vendus lors des activités de financement avec la colonne « 1 Monétaire $ » de l’État des contributions reçues (partie 2a) et avec la colonne « 1 Part des recettes d’une activité de financement non comprise dans les contributions $ » de l’État des rentrées de fonds autres que les contributions, les prêts et les cessions (partie 2e).
110 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
FAIT PAR
42. Comparer la description des donateurs et le montant des contribu-tions monétaires figurant dans l’État des cessions reçues (partie 2d) avec les contributions monétaires indiquées sur la confirmation obtenue de l’association de circonscription enregistrée, du parti politique enregistré et du candidat à titre de candidat à l’investiture (étape 13); comparer également les totaux avec le Sommaire des contributions, des prêts, des cessions et autres rentrées de fonds (partie 2f).
43. Examiner l’État des contributions retournées aux donateurs ou remises au directeur général des élections (partie 2c) et demander à l’agent officiel si cet état comprend les contributions suivantes : • les contributions reçues de donateurs dont l’agent officiel a
pris connaissance de l’inadmissibilité, celle-ci tenant au fait que le donateur est un particulier qui n’est pas citoyen cana-dien ou résident permanent, ou qu’il a dépassé les plafonds des contributions;
• les contributions pour lesquelles les informations suivantes • ne sont pas connues :
— le nom du donateur de plus de 20 $; — les nom et adresse du donateur de plus de 200 $.
Cadeaux et autres avantages
44. Confirmer auprès de l’agent officiel qu’aucun cadeau ou avantage dont il serait raisonnable de penser qu’il a été donné au candidat pour l’influencer dans l’exercice de ses fonctions de député, s’il est élu, n’a été accepté hormis ceux permis par la Loi ou ceux donnés à titre de contribution par des donateurs admissibles selon la partie 18 de la Loi.
Prêts
45. Obtenir une copie (s’il en existe une) de l’accord de prêt pour déterminer si toutes les conditions ont été dûment reflétées dans le rapport de campagne électorale (c’est-à-dire le type de prêteur [personne, institution financière, parti enregistré ou association enregistrée], le type de prêt [à terme, à vue, ligne de crédit ou découvert bancaire], le taux d’intérêt demandé [fixe, variable ou aucun intérêt], le type de caution [personne, parti enregistré ou association enregistrée] et le montant emprunté ou le montant maximum imputé au découvert).
111ANNEXE 4 | Éléments à prendre en considération dans la conception d’un programme d’audit
FAIT PAR
46. Obtenir une confirmation bancaire à l’égard des éléments suivants : a. le montant total emprunté ou le montant maximal imputé au
découvert;b. les remboursements de capital effectués jusqu’à présent;c. les versements d’intérêt effectués (il convient de noter que
l’intérêt payé au cours de la période électorale est une dépense électorale et que les montants payés en dehors de la période électorale entrent dans la catégorie des « autres dépenses »);
d. le taux d’intérêt;e. les conditions de remboursement; f. le solde en date du rapport de campagne électorale.
47. En vous fondant sur les confirmations reçues, rapprocher tous les éléments a) à f) avec l’État des prêts d’exploitation (partie 2b), les éléments b) et c) de l’État des dépenses de campagne élec-torale et des autres sorties de fonds (partie 3a) et l’élément f) de l’État des créances et des prêts impayés déclarés aux parties 3a et 2b (partie 3e).
Opérations bancaires
48. Effectuer ou obtenir un rapprochement bancaire. Rapprocher le solde bancaire à la date du relevé bancaire de contrôle et la dif-férence entre le total des rentrées de fonds de la campagne et le total des sorties de fonds de la campagne figurant dans le Som-maire financier de la campagne (partie 4).
49. Se faire remettre par l’agent officiel tous les relevés bancaires et les chèques payés pour la période comprise entre la date d’investiture du candidat ou, si elle est antérieure, la date à laquelle le candidat est réputé avoir été candidat aux fins du financement politique et la date à laquelle est arrêté le relevé bancaire de contrôle.
50. Comparer le total des dépôts figurant dans le relevé bancaire avec le total des crédits dans le compte bancaire et le total des rentrées de fonds de la campagne figurant dans le Sommaire financier de la campagne (partie 4).
51. Comparer le total des débits figurant dans le relevé bancaire avec le total des débits dans le compte bancaire et le total des sorties de fonds de la campagne figurant dans le Sommaire financier de la campagne (partie 4).
52. Vérifier la concordance entre les chèques payés et :• les relevés bancaires;• le total des chèques en circulation figurant dans le Sommaire
financier de la campagne (partie 4).
53. Passer en revue les relevés bancaires pour noter les autres retraits, frais de gestion de compte, intérêts, etc. Comparer ces montants avec ceux figurant dans l’État des dépenses de campagne électo-rale et des autres sorties de fonds (partie 3a).
112 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
FAIT PAR
ÉTAPES FINALES
54. Vérifier la concordance de tous les montants et détails figurant dans l’État des dépenses de campagne électorale et des autres sor-ties de fonds (partie 3a), le Sommaire des contributions, des prêts, des cessions et autres rentrées de fonds (partie 2f) et le Sommaire financier de la campagne (partie 4) avec les renseignements figu-rant dans les autres parties du rapport de campagne électorale ou les documents, selon ce qui est approprié.
55. Examiner les renseignements inclus dans le rapport de campagne électorale à la lumière des notes prises lors des visites effectuées durant la campagne.
56. Passer en revue l’agenda du candidat (ou d’autres documents décrivant le déroulement de la campagne) et déterminer si l’ensemble des dépenses semble raisonnable. Comparer le budget obtenu à l’étape 6 avec l’État des dépenses de campagne élec-torale et des autres sorties de fonds (partie 3a) et s’entretenir des écarts avec l’agent officiel ou le candidat.
57. Vérifier que tous les totaux figurant dans le rapport de campagne électorale sont bien calculés.
58. En guise d’examen des événements postérieurs, demander à l’agent officiel si des paiements ont été effectués ou si des demandes de paiement ont été reçues après la remise du rapport de campagne électorale à l’auditeur, et si d’autres faits nouveaux susceptibles d’avoir un effet sur ce rapport se sont produits.
59. Obtenir une lettre d’affirmation (se reporter à l’Annexe 3).
60. Obtenir de l’agent officiel la note décrivant le référentiel d’information financière annexée au rapport de campagne électo-rale (se reporter à l’Annexe 5).
61. Photocopier le brouillon audité du rapport de campagne électorale (formulaire EC 20120). Renvoyer toutes les pièces justificatives et le brouillon à l’agent officiel.
62. Obtenir la version définitive du rapport de campagne électorale (formulaire EC 20120) de l’agent officiel et comparer cette ver-sion avec la dernière version du brouillon audité pour déterminer qu’aucune modification n’a été apportée.
63. Remplir la Liste de contrôle de vérification et en faire rapport dans la section distincte du rapport de l’auditeur intitulée « Rapport rela-tif à d’autres obligations légales et réglementaires ». (Se reporter à l’exemple présenté à l’Annexe 6.)
64. Déterminer si tous les états des parties 2, 3 et 4 concordent entre eux.
113ANNEXE 4 | Éléments à prendre en considération dans la conception d’un programme d’audit
FAIT PAR
RAPPORT DE L’AUDITEUR
65. Préparer le rapport de l’auditeur sur le rapport de campagne élec-torale. (Le chapitre 6 du présent Guide traite du contenu du rapport de l’auditeur et un exemple de rapport figure à l’Annexe 6.)
66. S’assurer que le rapport de l’auditeur sur le rapport de cam-pagne électorale porte une date qui n’est pas antérieure à la date d’approbation de ce rapport sous sa forme définitive par l’agent officiel et le candidat.
67. Envisager la possibilité d’obtenir la preuve que le rapport de l’auditeur a été reçu.
68. Lire l’État des dépenses personnelles du candidat (formulaire EC 20220) pour s’assurer qu’il ne comporte pas d’incohérences par rapport au rapport de campagne électorale audité.
DOCUMENTATION
69. Consigner la nature, le calendrier et l’étendue des procédures d’audit mises en œuvre, les résultats des procédures d’audit et les éléments probants obtenus, les constatations ou questions impor-tantes auxquelles l’audit a donné lieu et les conclusions sur ces constatations ou questions.
115
ANNEXE 5
Exemple de note décrivant le référentiel d’information financière appliqué pour la préparation du rapport de campagne électorale
(La note doit être jointe au rapport de campagne électorale.)
Le rapport de campagne électorale a été préparé conformément aux disposi-tions en matière d’information financière du paragraphe 477.59(1) de la Loi électorale du Canada (la Loi) et aux directives comptables publiées par Élec-tions Canada.
Le rapport de campagne électorale a été préparé pour permettre à l’agent officiel et au candidat de se conformer aux exigences de la Loi. Il est destiné uniquement à l’usage de l’agent officiel, du candidat et du directeur général des élections. En conséquence, le lecteur doit garder à l’esprit qu’il est possible que ce rapport ne puisse se prêter à un usage autre. La Loi exige que le public puisse avoir accès au rapport de campagne électorale.
117
ANNEXE 6
Rapport de l’auditeur indépendant
RAPPORT DE L’AUDITEUR INDÉPENDANT À (nom de l’agent officiel), agent officiel de (nom du (de la) candidat(e)), pour transmission au directeur général des élections conformément au paragraphe 477.62(1) de la Loi électorale du Canada (la Loi).
RAPPORT SUR LE RAPPORT DE CAMPAGNE ÉLECTORALEJ’ai audité le rapport de campagne électorale du candidat ci-joint relative-ment à la candidature de (nom du (de la) candidat(e)), qui briguait un siège de député à la Chambre des communes du Canada à l’élection qui a eu lieu le jour de , 20 dans la circonscription électorale de , rap-port qui comprend l’État des contributions reçues (partie 2a), l’État des prêts d’exploitation (partie 2b), l’État des contributions retournées aux donateurs ou remises au directeur général des élections (partie 2c), l’État des cessions reçues (partie 2d), l’État des rentrées de fonds autres que les contributions, les prêts et les cessions (partie 2e), le Sommaire des contributions, des prêts, des ces-sions et autres rentrées de fonds (partie 2f), l’État des dépenses de campagne électorale et des autres sorties de fonds (partie 3a), l’État des dépenses de campagne électorale assujetties au plafond et déclarées dans la colonne 1 de la partie 3a (partie 3b), l’État des dépenses personnelles du candidat déclarées dans la colonne 2 de la partie 3a (partie 3c), l’État des autres dépenses et sor-ties de fonds déclarées dans la colonne 3 de la partie 3a (partie 3d), l’État des créances et des prêts impayés déclarés aux parties 3a et 2b (partie 3e), l’État des cessions non monétaires envoyées aux entités politiques affiliées (partie 3f) et le Sommaire financier de la campagne (partie 4), pour la campagne électo-rale terminée le …
118 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
Ce rapport de campagne électorale a été préparé par l’agent officiel du can-didat au nom de celui-ci, sur la base des dispositions en matière d’information financière du paragraphe 477.59(1) de la Loi et des directives comptables publiées par Élections Canada.
Responsabilité de l’agent officiel à l’égard du rapport de campagne électoraleL’agent officiel de la campagne est responsable de la préparation du rap-port de campagne électorale conformément aux dispositions en matière d’information financière du paragraphe 477.59(1) de la Loi et aux directives comptables publiées par Élections Canada, ainsi que du contrôle interne qu’il considère comme nécessaire pour permettre la préparation d’un rap-port de campagne électorale exempt d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs.
Responsabilité de l’auditeurMa responsabilité consiste à exprimer une opinion sur le rapport de campagne électorale, sur la base de mon audit. J’ai effectué mon audit selon les normes d’audit généralement reconnues du Canada. Ces normes requièrent que je me conforme aux règles de déontologie et que je planifie et réalise l’audit de façon à obtenir l’assurance raisonnable que le rapport de campagne électorale ne comporte pas d’anomalies significatives.
Un audit implique la mise en œuvre de procédures en vue de recueillir des éléments probants concernant les montants et les informations fournis dans le rapport de campagne électorale. Le choix des procédures relève du juge-ment de l’auditeur, et notamment de son évaluation des risques que le rapport de campagne électorale comporte des anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs. Dans l’évaluation de ces risques, l’auditeur prend en considération les contrôles internes portant sur la préparation du rapport de campagne électorale afin de concevoir des procédures d’audit appropriées aux circonstances, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité des contrôles internes. Un audit comporte également l’appréciation du caractère approprié des méthodes comptables retenues et du caractère raisonnable des estimations comptables faites par l’agent officiel, de même que l’appréciation de la présentation d’ensemble du rapport de campagne électorale.
J’estime que les éléments probants que j’ai obtenus sont suffisants et appro-priés pour fonder mon opinion d’audit avec réserve.
119ANNEXE 6 | Rapport de l’auditeur indépendant
Fondement de l’opinion avec réserveEn raison de la nature particulière des opérations financières associées aux campagnes électorales, il n’est pas possible de vérifier de façon satisfaisante, dans le cadre d’un audit, si les contributions, les cautionnements de prêts et les autres produits et charges ont tous été comptabilisés. Par conséquent, ma vérification de ces montants s’est limitée aux montants comptabilisés dans les écritures comptables de la campagne électorale et je n’ai pas pu déterminer si certains ajustements auraient dû être apportés aux montants des contributions, des cautionnements de prêts et des autres produits et charges.
Opinion avec réserveÀ mon avis, à l’exception des incidences éventuelles du problème décrit dans le paragraphe sur le fondement de l’opinion avec réserve, le rapport de campagne électorale de (nom du (de la) candidat(e)) a été préparé, dans tous ses aspects significatifs, conformément aux dispositions en matière d’information financière du paragraphe 477.59(1) de la Loi et aux directives comptables publiées par Élections Canada.
Référentiel comptable et restrictions quant à l’utilisation Sans pour autant modifier mon opinion, j’attire l’attention des lecteurs sur la note X jointe au rapport de campagne électorale, qui décrit le référentiel comptable. Le rapport de campagne électorale a été préparé pour permettre à l’agent officiel de se conformer aux exigences de la Loi et aux directives comptables d’Élections Canada. En conséquence, il est possible qu’il ne puisse se prêter à un usage autre. Mon rapport de l’auditeur est destiné unique-ment à l’agent officiel, au candidat et au directeur général des élections, et ne devrait pas être utilisé par d’autres parties que l’agent officiel, le candidat ou le directeur général des élections.
RAPPORT RELATIF À D’AUTRES OBLIGATIONS LÉGALES ET RÉGLEMENTAIRESÀ mon avis, le rapport de campagne électorale présente les renseignements contenus dans les écritures comptables sur lesquelles il est fondé, comme l’exige le paragraphe 477.62(2) de la Loi.
Conformément au paragraphe 477.62(2) de la Loi, j’ai rempli la « Liste de con-trôle de vérification » ci-jointe et je n’ai constaté aucune divergence.
(Signature de l’auditeur)
(Date du rapport de l’auditeur)
(Adresse de l’auditeur)
121
ANNEXE 7
Aspects à prendre en considération relativement aux rapports de campagne électorale sous forme électronique
1. S’enquérir de la version du logiciel qui a été utilisée aux fins de la prépara-tion du rapport. Déterminer s’il s’agit de la version la plus à jour.
2. Obtenir de l’agent officiel une copie du fichier électronique du rapport de campagne électorale à auditer.
3. Créer une copie de sauvegarde du fichier pour faciliter la récupération des données dans le cas où les données figurant sur le fichier original seraient accidentellement altérées.
4. Imprimer une copie du rapport à partir du fichier obtenu de l’agent officiel.5. Appliquer les procédures d’audit décrites à l’Annexe 4.6. Informer l’agent officiel de toute correction devant être apportée au rap-
port de campagne électorale par suite de l’audit.7. Demander à l’agent officiel une copie du fichier électronique contenant le
rapport révisé.8. Créer une copie de sauvegarde du fichier.9. Imprimer le rapport de campagne électorale à partir du fichier révisé, puis
comparer cette version à la version imprimée du rapport audité, à laquelle ont été apportées les corrections découlant de l’audit.
10. Si le rapport contenu dans le fichier révisé reflète fidèlement la totalité des corrections découlant de l’audit, la version imprimée de celui-ci constitue la version officielle du rapport.
122 Guide d’audit des comptes d’un candidat à une élection fédérale en vertu de la Loi électorale du Canada
11. Informer l’agent officiel que ce rapport, auquel est joint le rapport de l’auditeur, constitue la version officielle du rapport de campagne électorale et qu’il doit être transmis à Élections Canada comme l’exige la Loi.
12. Archiver une version électronique exacte du rapport.13. Informer l’agent officiel que le fichier contenant le rapport révisé définitif
peut être copié pour archivage, mais qu’aucune autre modification ne doit être apportée aux données qu’il contient.
14. Informer l’agent officiel que le fichier contenant le rapport de campagne électorale révisé (soit la version électronique) et la version imprimée offi-cielle de ce rapport doivent être transmis à Élections Canada. La version imprimée envoyée au directeur général des élections par l’agent officiel doit comprendre le rapport de campagne électorale audité, la déclaration signée par l’agent officiel et le candidat, la note décrivant le référentiel d’information financière appliqué pour la préparation du rapport, le rapport de l’auditeur, la Liste de contrôle de vérification dûment remplie, ainsi que le Relevé des dépenses personnelles du candidat (formulaire EC 20220) et les pièces justificatives.