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GUIDE DE PRÉVENTION DES ADDICTIONS Tabac, alcool, drogues

Guide de prévention des addictions

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Repères éducatifs à destination des parents qui élèvent un ou des adolescents.

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  • GUIDE DE PRVENTION DES ADDICTIONS Tabac, alcool, drogues

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  • ous rencontrons tous les jours, dansle cadre de nos professions, des jeunes en difficult !

    Cette difficult se traduit parfois par laprise de produits psychoactifs, potentielle-ment dangereux, licites ou illicites et/oupar des comportements risques.Nous souhaitons par ce petit livret vousaider en tant que parents, mais aussi entant quadultes dans notre socit. Vousaider en ouvrant la rflexion sur le jeunelui-mme sans se focaliser sur sesconduites. Comprendre ces conduites est essentiel,amener le jeune sen dfaire aussi.Mais le plus important nest-il pas decomprendre pourquoi ces conduites sontplus frquentes cet ge si particulier de ladolescence ? De chercher lesprvenir ? De trouver comment nousconduire, nous adultes, face nosjeunes ?Face aux jeunes en difficult en particulier,mais aussi face aux jeunes en gnral.Ces interrogations nous paraissentlessentiel dune prvention globale.

    Ces quelques pages ont trois objectifs trs ambitieux :1- Vous aider, vous, adultes et parents, accompagner au mieux les jeunes quand ilexiste des conduites risques.

    2- Vous aider mieux connatre, et donc ne pas craindre, certaines ractions droutantes mais habituelles et bienrepres, lies ladolescence.3- Et tout simplement, mais cest le plusambitieux, vous aider mieux connatre les jeunes en gnral, communiquernaturellement au travers de gnrationsparfois si diffrentes.

    Ladolescence :

    Jusqualors votre vie de parent sedroulait plutt sereinement. Mais voilque peu peu votre enfant bougonne,claque les portes, ne range plus sachambre, grogne parce quil ny a rien debon dans le rfrigrateurLe grand chambardement entre dans votremaison ! Votre enfant devient un adolescent.Cette tape de croissance constitue unepriode de changement ayant un dbut etune fin (il est bon de se le rappeler). Le caractre transitoire de ladolescencepermet de vous rassurer. Soyez patients,lquilibre doit revenir.

    Etre parents, un mtier impossibleentend-on dire souvent. Peut-tre, maisune fonction naturelle, sinon lhumanitaurait cess depuis longtemps. Dailleursceux qui le disent accompagnent leurspropos dun sourire entendu qui sous-entend le contraire comme sils selanaient un dfi ou tentaient de conjurerle sort.Etre parents est une chance, une des plusimportantes de la vie puisque cest la viequi se transmet. Une chance certes inga-lement rpartie, et un risque, comme tou-jours avec la vie. Les tres humains ont lepouvoir, limit mais rel, de protger oudabmer cette chance. Cest plutt unechance de natre aujourdhui en France,aussi bien quant aux chances de survieque quant la qualit de vie. Mais auxpotentialits nouvelles douverture, dechoix, de libert et de ralisation de soiquoffre lvolution de la socit corres-pondent aussi des risques nouveaux.

    Comment aider nos enfants spanouiret ne pas gcher leurs potentialits ?Comment prvenir la tentation de cher-cher exister, saffirmer et se diffrencier en prenant des risques exces-sifs en sabmant au lieu de se mettre envaleur ? Cest ces questions que tout

    parent se pose un jour que sefforcent derpondre les auteurs de ce guide.Ils le font dune faon claire et prcise,pleine de bon sens, sans viter les questions qui drangent mais sans provo-cation. Cest mon avis une russite due leur action auprs des jeunes en diffi-cult mais aussi leurs qualitshumaines. Les parents mais aussi tousceux qui ont une fonction ducative y trouveront des raisons de savoir trevigilants bon escient tout en restanteux-mmes cest--dire en faisant ensorte que linquitude ne prenne pas ledessus sur la confiance en eux comme enleurs enfants et sur le plaisir du partagede la vie quotidienne.

    Philippe JEAMMETProfesseur de Pedo-psychiatrie l'universit deParis V. Ancien chef du service de psychiatrie des adolescents et des jeunes adultes l'institutMutualiste Montsouris-Jourdan (Paris).

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    Introduction

    Chers adultes, chers parents,Prface

    Ladolescence : petitsenfants, petits soucis. Grands enfants, grandstourments !!

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  • our parvenir lge adulte, ladolescentdoit raliser de nombreuses tches, il doit notamment apprendre :

    - A accepter un corps nouveau, sy habitueret lapprcier en mme temps,- A apprendre vivre avec de nouvelles mo-tions et pulsions et les reconnatre- A se faire accepter des autres adolescents, saffirmer face eux, se dbrouiller avecla pression du groupe,- A dvelopper son jugement personnel,- A dire ce quil pense,- A faire usage de sa libert nouvelle,- A chercher le sens de son existence, sefixer des buts, sinterroger sur ce quil veutfaire, devenir autonome,- A vivre en dehors de la toute puissancequil ressentait enfant au sein de sa famille.Il dcouvre :- Que les dsirs des autres sont diffrentsdes siens,- Quil existe des rgles et des limites,- Que la vie existe et doit se construire

    au-del du champ familial.Ladolescence est donc le temps de lexpri-mentation. On cherche goter tout et cestdautant plus intressant dexprimenter quecest interdit. Cest la priode pour argumenter,dfier et mme sopposer ceux qui ont pourtche dencadrer et de structurer.Face cette mutation le jeune aura besoin detrouver ses cts des adultes solides, capa-bles de dialoguer avec lui, de savoir dire nonau bon moment et de rsister ses exigences.Fixer des limites, des glissires de scurit le rassurera. Pas si simple.En explorant ses limites, ladolescent peutjouer avec des comportements de transgres-sions ou de prises de risques. Il a alors besoinde deux points dappuis principaux : les pairs -ses amis- qui ont une fonction de rassurance,de supports, de groupes dexprience, les adultes en qui il a besoin de puiser desrfrences et des valeurs, et dont il a besoindtre vu pour se sentir exister, se valoriser ou se faire rappeler les limites.

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    A l'adolescence, d'importantes transforma-tions physiques, psychologiques et mo-tionnelles s'oprent . C'est le dbut desrelations affectives et sexuelles. Ce corpsen transformation est souvent difficile accepter car il n'est jamais comme on l'au-rait souhait (souvent trop ou pas assez...).Dans la tte aussi des changements s'op-rent avec l'envie de plaire, la peur de ne pastre la hauteur. Les changements invita-bles de cette priode peuvent se produirede manire harmonieuse, sans que la crise de ladolescence ne laffecte trop. Cest ce qui se passe pour la majorit

    des adolescents. A loppos, certains adolescents peuvent vivre cette priodecomme une crise intense et ne pas se gnerpour la partager avec tout leur entourage.Votre jeune, cette priode, cherche trou-ver un quilibre, un mieux-tre. Par contre,les stratgies et les chemins quil utilisepeuvent tre prouvants pour lui-mme et pour son entourage. Ses repres denfants disparaissent. Il doit sen trouverde nouveaux. Il a souvent besoin de casserses modles anciens pour se construire en tant quindividu part entire.

    Devenir quelquun

    es frquents changements dhumeurde ladolescent sont difficiles vivrepour lentourage. Ne vous laissez

    pas impressionner et nenfourchez pasimmdiatement vos grands principes. Vousntes pas personnellement mis en cause,pas plus que votre autorit parentale nestremise en question : cest votre enfant quiest en prise avec lui-mme. Quoiquil ensoit, votre avis est capital pour lui. Il syopposera souvent mais il en a besoin pourse construire lui-mme en scartantmomentanment de vous. Ne ragissezdonc pas brusquement. Rappelez-vous quevous reprsentez lautorit, que vous tesses parents, ses guides. Nacceptez pasquil vous manque de respect, mais accep-tez quil ait une opinion diffrente de lavtre. Amenez le dbat sans provoquer lacolre. Parce que vous possdez bien plus dexprience que lui, essayez de privilgierla dtente. Il est important de diffrencierla conduite de ladolescent et ladolescentlui-mme. Ladolescent a besoin dtreaim, cout, respect, responsabilis. Il est important de ne pas lhumilier, dviter les railleries pour corcher ses

    petits dfauts physiques ou ses difficultsrelationnelles comme par exemple sapudeur ou sa timidit. Il faut prserverlimage positive quil se fait de lui. Il adj tant de mal saffirmer, se trouverune identit. Les images que vous lui renverrez seront autant dencouragementset de points de repres partir desquels il pourra voluer dune manire quilibre.

    Ladolescence ne laisse un bonsouvenir quaux adultes ayantmauvaise mmoire.

    Franois Truffaut

    Quelle attitude adopterdune manire gnrale ?

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  • tes-lui, ou mieux, montrez-lui que tout ce quil peut vous dire vous intresse.

    - Profitez dvnements familiaux oumme extrieurs, de certaines missionsde tlvision regardes ensemble pour luidemander son opinion, les critiques quilaurait faire

    - Tout en veillant ne pas lui enlever sesillusions ou ses utopies, nhsitez pas donner votre point de vue, sans limposer,mais en lexpliquant. Mme sil ne vous le dit pas, il y rflchira.

    - Accueillez de temps autre ses copains ;coutez-les ; ils parlent souvent plus facilement devant les parents dun camarade que devant les leurs.

    - Dans votre relation avec lui, mettez toujours en avant votre affection et votredsir de le voir heureux.

    - Ne jugez pas, cela peut bloquer la communication.

    - Ne parlez pas en son nom, dites je pour exprimer ce que vous ressentez.

    - Ninterprtez pas ce quil vous dit maisamenez-le sexprimer lui-mme.

    - Mme sil prend ses distances,montrez-lui que vous tes l quand il en a besoin et quil peut compter survous.

    Si vous voulez rendre vos enfantsmeilleurs, donnez leur loccasiondentendre tout le bien que vous endites autrui.

    Haim Ginott

    Le triptyque des parents :les cls de la relation avec nos enfants sonten nous et chaque parent dtient les siennes.Nous proposons quelques pistes, mais ellesne seront rien sans votre propre crativit.

    Donner : du temps (coute), de laffec-tion, de la confiance.

    Ordonner : poser des limites, aider aller plus loin quand ils doutent.

    Accepter : les accepter tels quils sontet sortir de lillusion de lenfant idal.

    D

    En pratique, comment faire ?

    Les attitudes, plus prcisment

    Fixer des limites

    Quil sagisse dheures de sorties, de scu-rit, de comportements, fixer des limites etdes interdits un ado est essentiel pour luipermettre de se construire et de se situer.Ladolescent a dautant plus besoin delimites quil ne connat pas encore lessiennes. Il les cherche ttons en se met-tant parfois dans des situations dlicates,sinon dangereuses. Sachez poser deslimites claires tout en tant son coute.Il respectera dautant plus les limites quilen comprendra le sens.

    Savoir dire nonLa tentation est souvent grande de cderaux demandes harcelantes des enfants. Onvite ainsi que les relations ne deviennenttrop tendues. Pourtant, savoir dire non estfondamental. Amener le jeune mesurerses exigences, y renoncer le cas chant,c'est le rendre apte accepter les rglessociales, c'est le prparer vivre avec lesautres, savoir affronter les frustrations etles obstacles. Le non bon escient consti-tue un garde-fou qui a pour fonction dviterles dbordements et les prises de risquesinconsidres.

    Ngocier et responsabiliser

    Dire non doit laisser la place au dialogue, c'est--dire la possibilit de ngocier, defaire un pas vers lautre. Lorsquun conflitsurvient, il est prfrable dviter dasseoirson autorit sur un rapport de force. Ecoutervotre enfant, ses arguments sont parfoisdroutants mais ce sont les siens cemoment prcis. Le comprendre ne signifiepas que vous cdez. Vous pouvez le comprendre et laider en tant en parfaitdsaccord avec ce quil vous dit. Vous pouvez respecter ce quil ressent touten exprimant votre dsaccord avec ses propos.

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  • Faire confiance

    Avoir confiance, cest aider votreenfant dvelopper sa confianceen lui-mme. Il faut donc accepterlide quil fasse ses expriences ;quil forge ses propres opinions,quil connaisse des checs et quil apprenne en tirer lesconclusions. Lui faire confiance estprimordial, cest donner au jeune

    une responsabilisation son niveau, luidonner une valeur (et cest , sa qutedadolescent, trouver et se prouver sa pro-pre valeur). Il a eu une note mdiocre, uneheure de colle, un averto : commentezensemble lacte, critiquez les faits maismontrez-lui que vous savez quil reprsenteautre chose que cet acte. Que vous avezconfiance en lui pour ne pas senfermerdans ces comportements.

    Dialoguer

    Le dialogue ne se dcrte pas. Il sinstauredans un climat de confiance et de respect.Dialoguer, cest dabord couter, laisser lapossibilit dexprimer ses proccupations,ses sentiments. Dans les moments de crise,le dialogue est difficile tablir. Il seraitplus opportun de le diffrer, dattendre queles esprits se soient calms. Discutez, par-lez pour trouver un terrain daccord. A lgede ladolescence, cest le moyen de suivrevotre enfant dans son volution, de le com-prendre et donc de rester suffisammentproche de lui pour laider. Cela va peut-tre

    vous paratre droutant, mais un des meil-leurs moyens de communiquer est souventde savoir faire des rponses courtes quirpondent au questionnement du jeune etsurtout de savoir se taire pour favoriser saparole. Lcouter et ouvrir son questionne-ment. Favoriser sa parole, sans juger, sansdiscours moralisateurs tout en restant fidle vos opinions.

    Les comportements risquesLa frontire entre comportements anodinset comportements risques est parfoisbien mince dans la mesure o ladoles-cence est lge des expriences et desdfis. La consommation frquente, exces-sive ou non, de tabac, dalcool et dedrogues fait partie des conduites risques. Les adolescents nen ignorent pasles dangers mais ne vont pas pour autantchercher se modrer. Ils sexprimentaussi par des actions dangereuses.Certaines dailleurs ne sont pas consid-res comme telles par les jeunes : rouleren scooter sans casque, franchir dlibr-ment un feu rouge, pratiquer un sport sansprcaution ni modration, prendre desparis absurdes o le danger na pas tvalu La curiosit, le dsir de saffran-chir, le got pour la transgression, incitentladolescent adopter des comportementspar mimtisme ou tout essayer.

    Cest gnralement avec les copains queladolescent grille sa premire cigarette.Cest une sorte de rite de passage de l'en-fance ladolescence, avec limpressionquon fait un pas en direction du mondeadulte. Bien quinforms sur les risquesencourus, les jeunes ne rsistent pas latentation. Pour quelles raisons ? Parce qucet ge l, on ne se projette pas dans

    lavenir. Ladolescent se sent invulnrable et inoxydable.De plus, refuser la clopeserait se ridiculiser, ne pastre dans le coup.

    Malgr la frquence de ce comportement,il faut savoir que 2/3 des jeunes de 15 19ans ont dj essay ou souhaitent arrterde fumer. Ils ont du mal lexprimer car ilsse sentent en chec et dvaloriss de cetessai rat.

    Vous pouvez les aider en valorisant leurdmarche et en leur faisant raliser quecette dpendance est un pige, une pertede libert, o la volont ne suffit pas tou-jours. Et quils sont la cible du marketing et soumis diffrentes pressions incitant la consommation.

    A VITER

    Commencer par la question directe Pour-quoi ? qui risque de fermer le dialogue carelle amne directement la cause ou lafaute. Le ridiculiser ou dramatiser quand ilfume. En cas de tentative darrt, exacerber sa mauvaise humeur, Lui payer ses cigarettes.

    Mon enfant fume dutabac

    PRFERER

    Poser calmement la question fumer,cest quoi pour toi ? pour ouvrir le dia-logue. Valoriser limage du non-fumeur (insis-ter sur la notion de libert). Laider trouver une relle motivationpour quil cesse de fumer. Faire avec lui le calcul de largent quilpourrait conomiser pour soffrir autrechose. Linciter sadonner un sport.

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  • Mon enfant est rentr ivre

    oujours la recherche de sensationsnouvelles, ladolescent voudra sessayer aux alcools et dcouvrir

    leuphorie qui peut laider surmonter latimidit, la peur ou dautres inhibitions.Ignorant ses limites, il exprimentera ltatdivresse. Un tel pisode, sil survient, nedoit tre ni banalis, ni dramatis. Une ivresse chez un adolescent est toujours prendre en compte. Ds quil auraretrouv ses esprits, et vous votre calme,tchez douvrir le dialogue : qua-t-il bu ?Quest-ce que boire pour lui ? Dans quellesconditions ? Avec qui ? Sagissait-il dunjeu, de la crainte de se dmarquer descopains ? Cest le moment daborder aveclui les risques quil a pu prendre : a-t-ilconduit dans cet tat ou a-t-il pris placeauprs dun conducteur qui avait bu ? Lesplus grands dangers de lalcool pour lesjeunes sont ces ivresses occasionnelles quipeuvent avoir des consquences graves :laccident de la route, le rapport sexuel nonprotg, le coma thylique. Des notionssimples peuvent tre abordes avec lui surla diffusion de lalcool dans le sang. Ce dernier monte trs vite et redescend trs lentement . Une accumulation rapide risquedaboutir un endormissement profond pouvant aller jusquau coma thylique qui

    est lquivalent dune overdose pour lal-cool. Ce coma peut tre mortel. Sans dramati-ser lexcs il est important que ce produit ne soit pas banalis et considr comme unproduit sans risque parce quon a le sentimentde mieux le connatre. Il existe dautres idesfausses vhicules au sujet de lalcool quil estimportant de rectifier auprs des jeunes.Lalcool rchauffe = Faux (lalcool provoque aucontraire une hypothermie qui peut tre grave).Lalcool rend fort = Faux (lalcool a un effetanesthsiant et diminue la force musculaire).Lalcool dsaltre = Faux (lalcool au contrairedshydrate et renforce le besoin de boire). Ces quelques exemples peuvent vous aider corriger certaines ides reues et ouvrirle dialogue sur ce sujet.

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    A VITER Fermer les yeux et banaliser sa

    consommation. Dramatiser une exprience occasionnelle. Lui apprendre boire trop jeune. Consommer avec lui. Le laisser partir en fte sans savoir o, ni avec qui.

    Mon enfant fumedu cannabis

    e cannabis est une drogue trs popu-laire auprs des jeunes. De mme quepour la cuite une premire expri-

    mentation ne fait pas du jeune curieux untoxicomane. Il convient toutefois de ne pasbanaliser, encore moins dencourager laconsommation de ce produit. La jolie image ducannabis inoffensive est fausse, en lui-mmece produit (aussi naturel soit-il) est trstoxique. La vigilance est donc de rigueur. Lessollicitations viennent de lextrieur et toutesles ruses sont utilises pour cacher aux parentsles expriences de ce type. Osez parler avecvotre adolescent ou ses copains de tout ce quiconcerne la drogue, sans critiques intempes-tives ou jugements dfinitifs. Prparez vosrponses afin dargumenter leurs propos :cest pas toxique, cest moins dangereux quele tabac, on sait contrler, etc Il ne faut pas ngliger le phnomne de modequi consiste, pour les jeunes, tre dans lecoup. Comme pour lalcool, la meilleure desprventions est sans conteste dapprendre

    ses enfants rsister la pression du groupe, savoir dire non. De mme, il estprfrable de recommander labsence de consommation sans senfermer dans undiscours qui aurait pour effet dinterdire tout dialogue.Certains types de consommation doivent aler-ter rapidement : consommation solitaire,consommation quotidienne (mme minime),consommation avec pipe eau ou bang (voir glossaire) qui dnote une recherche de dfonce. Veiller ne jamais tre com-plice dans le fait de rendre ce produit sympathique. Si le discours des jeunes est trop bienveillant par rapport au produit, essayezdorienter le dialogue sur les mauvaises exp-riences sous produits dont ils ont connais-sance. Ils entendront eux mmes, de leur pro-pre voix, les risques du cannabis, cela peutaider une prise de conscience.

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    A VITER Fermer les yeux et banaliser sa consommation Dramatiser une exprimentation ponctuelle Ne plus voir le jeune quau travers du produit Consommer avec lui ( bannir +++) Leur donner trop dargent de poche

    PRFERER Rappeler que la consommation de cannabis estillicite en France (voir p. 21 & 22 rglementation)

    Lui apprendre dire NON Lui faire prendre conscience des dangers encourus (Infraction de la Loi, frquentation des rseaux de distribution illgaux, effets du produit avec possibilit de mauvaises ractions bad trip) (voir tableau p. 20)

    Le rendre attentif sa sant en gnral.

    PRFERER Fixer la limite dge de la consommation.(Lge lgal, qui est aujourdhui fix 18 ans,peut tre un repre utiliser.) Lors de soires entre adolescents prfrezaller le chercher afin de limiter sa consomma-tion. Lui apprendre dire non. Lui faire prendre conscience des dangers encourus. Le rendre attentif sa sant en gnral. Connatre le nom de ses amis et de ses com-pagnons de fte.

    Sur la notion de la fte en gnral, il est impor-tant que cette dernire ne soit pas un espace hors vie do on exclut les parents et sa vieen gnral. En tant que parents vous devezvous intresser la fte de vos jeunes. Sanstre intrusifs, un minimum de prsence ou deprparation commune peut aider ne pas leslaisser sans repres et sans limites face auxautres et aux produits quelquils soient.

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  • Les diffrents signes dalerte : Cest lorsquils deviennent rptitifs et se conjuguent queses comportements doivent nous interpeller.

    il vous explique quil est temporaire-ment suspendu de lcole pourconsommation, il est tout fait

    normal que vous vous sentiez dstabilis.On peut ragir avec peine (pourquoi mas-tufait a ? ), avec colre (tu es priv de sortiepour six mois), avec dception (aprs tout ceque nous avons fait pour toi) ou mme avecincomprhension. Quelle est la meilleureattitude face un adolescent consomma-teur : il faut tre attentif, sensible sa ra-lit, lcoute, bref tre l !

    - Soyez le plus authentique possible : faitesconcider ce que vous ressentez et ce quevous exprimez. Ne jouez pas au parentcool qui comprend tout alors que abouillonne intrieurement. Nessayez pasnon plus de prendre un ton despotique alorsque vous tes habituellement conciliant.Nexprimez pas systmatiquement

    une critique ou un jugement. Mais plutt ce que vous ressentez. Dtes je quandvous parlez de vos propres motions.

    - Respectez le rythme de votre enfant :quelquefois linquitude amne lenfant se refermer sur lui-mme et ne pluscommuniquer. Favorisez un lieu, un momentpropice lchange et vousverrez bien ce qui en mergera.

    - Nhsitez pas poser des questions si votre enfant se montre ouvert et dsire discuter avec vous.

    S

    Comment puis-je laider ?

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    Ces signes apparents, sils sont le tmoi-gnage dune fragilit, servent de protectionvoire de rputation. Ladolescent tablitune identit provisoire sans laquelle il sesent encore plus vulnrable. Mme si celana pas de caractre systmatique, leshommes se manifesteraient plutt par descaractres comportementaux (agitation,coups) tandis que les filles aurontdavantage de plaintes corporelles (maux dette, de ventre)Quelques signes inquitants : La prcocit de la consommation,

    les polyconsommations, la rptition de laconsommation solitaire, les conduites dexcs (ivresses), la consommation pour oublier un malaise. Il est important dediffrencier l'usage simple, l'usage risqueet la dpendance.Il convient donc dobserver vos enfants, en prtant attention tous ces signaux, sanstoutefois penser que ces signes sont forcment la rsultante dune consommationde drogues, mais en tout cas dun mal-tre dont vous devez discuter ensemble, sans suspicion ni crainte.

    Il est important d'avoir une ide de l'attitude du jeune dans tous ses lieux de vie. En cas d'inquitude ne pas hsiter croiser votre regard avec celui des adultes le ctoyantailleurs : cantine, sport, activit musicales ou autres, enseignants, maisons de quartier s'il en frquente etc...Collecter ces renseignements, croiser les diffrents regards peuvent vous aider, vous rassurer ou vous guider dans l'aide que l'on peut apporter au jeune.

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  • - Nhsitez-pas prendre du recul si vousvous sentez dpasss par la situation : intervenir lorsquon nest plus capableentrane souvent des consquencesnfastes. Crier, frapper, promettre les pirespunitions ou poser continuellement lesmmes questions, naide en rien, ni vous,ni votre enfant. Une pause de quelquesminutes ou de quelques heures permet chacun de se calmer et dviter un passage lacte agressif.

    - Ecoutez-le. Faites leffort de vous taire, dene pas parler, cela crera un espace pourque votre enfant sexprime et cela vouspermettra dtre disponible pour ce quil a vous dire.

    - Soyez vigilant ne pas lui couper laparole, vitez de linterrompre.

    Lorsque votre enfant, bb, pleurait lanuit, vous tiez l pour le consoler, pouren prendre soin. Plus tard lorsquil esttomb pour la premire fois de son vlo,vous tiez encore l pour panser sesgenoux et lencourager recommencer.Lorsquil a vcu des conflits avec un deses enseignants, vous tiez toujours lpour lcouter et le soutenir. Voyez laconsommation de votre enfant comme unproblme de vie transitoire, qui mritetoute votre attention comme parent.

    Tous les adultes et les jeunes qui ctoientlenfant lcole, la maison, dans legroupe damis, qui sont au courant de sasituation et qui sont proccups par sonmieux-tre sont vos allis potentiels danslintervention. Il est souhaitable que votreenfant soit daccord avec laide propose.Nimpliquez que les gens avec lesquels ilest en accord ; vitez de dire tout lemonde que votre enfant consomme, cettestratgie pouvant entraner un refroidisse-ment notable dans vos relations avec lui.

    O dois-je demanderde laide ?

    Il est dabord ncessaire de prciser pourqui on recherche de laide. Pour votre enfantqui vous en a fait la demande ? Pour votreenfant qui ne vous en a pas fait la demande ? Pour vous, comme parent, quisouhaitez tre inform et guid ? Pour vous,comme individu, qui avez perdu tout repreet qui tes encore sous le choc nerveux qui a suivi la nouvelle ?

    Quelques ressourcesLe milieu de viedu jeune :

    tablir un dialogue avec les encadrants

    des milieux frquents par le jeune (missions locales, maisons des jeunes ...),les adolescents qui ctoient votre enfant,les clubs sportifs,

    Dans le milieu scolaire certains profes-sionnels (infirmires scolaires, travailleurssociaux) sont l pour le recevoir et l'aider voir plus clair dans sa situation. Ils sontaussi disposs le soutenir sil souhaitedes changements dans son style de vie. Ces professionnels peuvent galement tre un soutien aux parents qui en fontla demande.

    Des lieux spcialiss :

    Des centres daddictologie offrent desservices sur une base de volontariat auxadolescents et leur entourage (individuel,groupe, rencontre familiale), des frquences diffrentes.

    Dans certaines villes il existe des maisons de l'adolescent o vous pouvezprendre rendez-vous seuls et/ou avec lejeune, ou pour votre enfant seul.

    Et bien sr votre mdecin traitant peut vous orienter, nhsitez pas lui en parler.

    Quels soutiens puis-je trouver ?

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  • Les groupes dentraideaux parents :

    Ce sont des groupes de soutien qui permet-tent aux parents d'changer sur la situationqu'ils vivent et sur des stratgies d'interven-tion.

    Parmi les diffrents rseaux de parentalitexistants, les REAAP (Rseau d'Ecouted'Appui et d'Accompagnement des Parents)sont prsents dans beaucoup de dparte-ments. Ils proposent des rencontres, unaccompagnement et possdent des sitesinternet trs complets. Dans presque toutesles villes existent aussi des cafs desparents , lieux conviviaux o se rencontrentdes parents et des professionnels du mondesocial, ducatif.

    Tous ces lieux proposent une coute entreparents et entre parents et professionnels.En tant que parents vous serez confortsdans votre rle qui reste primordial et voustrouverez bien des rponses bien desinterrogations face aux changements parfois brutaux de vos jeunes.

    Quelques repres pourles parents : Noubliez pas vos amis. Ils sont des parents qui comme vous traversent lesmmes procupations. Les frquenter estrassurant.

    Rassurant pour vous : votre ado nest passi mal aprs tout, les autres aussi changentet se questionnent.Vous pouvez changerdgal gal avec vos amis.

    Rassurant pour votre ado : ses copainsaussi peuvent rencontrer des difficultsavec leurs parents, ils ne sont pas si anormaux que a. Ces rencontresconviviales lui donnent un regardapais sur son devenir. On peut tre adulteet avoir une vie sociale attrayante et amicale.

    Il peut vous tre parfois difficile en tantque parent de dgringoler du pidestal surlequel lenfant vous avait mis. Ladolescentvous fait quitter cette relation entire etcontrle que vous pouviez avoir avec ce quil tait.

    Vous perdez une sorte de toute puissance, parfois cest douloureux. Il fauten parler et savoir quen change vous dveloppez une relation plus panouis-sante (moins contrle) avec un tre quiest de vous mais pas vous.

    Linformation sur les produits et les conduites risques (tableau p.18/ 20), permet surtoutdviter de trop dramatiser mais seule elle nesuffit pas.

    Ne vaut-il pas mieux savoir comment fairepour se sentir laise en socit parmi sespairs, plutt que de savoir comment tel produit nous rend malade ?

    Dans ce but, lOrganisation Mondiale de laSant propose de dvelopper, ds la petiteenfance, les dix comptences suivantes(facteurs de protections) :

    > Savoir rsoudre les problmes

    > Avoir une pense cratrice

    > Savoir communiquer efficacement

    > Avoir conscience de soi

    > Savoir grer son stress

    > Savoir prendre des dcisions

    > Avoir une pense critique

    > Etre habile dans les relations

    interpersonnelles

    > Avoir de l'empathie pour les autres

    > Savoir grer ses motions

    Lacquisition de ces facteurs de protectionsera facilite par la confiance que vous avezen vous et envers vos enfants. Votre enfantcomme tout tre humain aspire aller bien.Vous devez profiter de cette nergie pourlaccompagner.

    En conclusion

    Aimez votre enfant et montrez-le lui,coutez-le, respectez-le, limitez-le dansses excs.

    Ayez confiance en lui, vitez de vouscentrer seulement sur les produits.

    Voyez votre enfant dans son ensemble, soyez clair et cohrent avec vous -mme et avec votre conjoint.

    Osez aborder les sujets difficiles, don-nez votre enfant le droit lerreur (il nest pas parfait et cest tant mieux).

    Donnez vous le droit lerreur (vousntes pas parfait non plus et cest plu-tt une chance).

    Laissez de lespace et du temps auchangement. (Noubliez pas laspecttransitoire mme si cela vous paratlong).

    16 17

    Quelques notions de prvention(valables du dbut la fin de la vie)

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  • 18 19

    Substances psychoactivesProduits utiliss : effets et dangers

    Ce document a t fourni par la Mission interministrielle de luttecontre la drogue et la toxicomanie

    LES EFFETS RECHERCHS LES PRODUITS PRINCIPAUX EFFETS INDSIRABLES ET /OU NOCIFS

    Dtente Endormissement

    DtenteEndormissement

    Infusions (verveine,camomille, tilleul, etc.)Mdicaments basede plantes (phytothra-pie)

    Nant

    Nant

    Dtente, lutte contre langoisse et lanxit.

    Favoriser lendormisse-ment. Lutter contre lerveil prcoce

    Tranquillisants anxioly-tiques (usage lgal surordonnance mdicale)

    Somnifres anxioly-tiques (usage lgal sousordonnance mdicale)

    Dpendance (++) sur longue priode.Troubles de la mmoire (+), consquencesgraves en cas de surdosageUtilisation possible de certaines substances des fins criminelles (soumission, prostitution).Dpendance (++) sur longue priode.Troubles de la mmoire (+), consquencesgraves en cas de surdosage

    Suppression de ltat demanque, pour conduire labstinence

    Mthadone*, subutex*Usage lgal.Produit dlivr exclusi-vement aux hrono-manes sur prescriptionmdicale

    Dpendance (+++) gre mdicalement Rechutes larrt du traitement.

    Dtente, euphorie, endormissement, dsinhi-bition

    Flash, diminution des tensions internes, plaisirorgasmique, dfonce chez les toxicomanes

    Alcool

    Drivs de lopium (morphine, hrone,codne) et autresantalgiques

    Dpendance (+++) Ivresse, nauses, vomisse-ments, maux de tte, fatigue, dpression, perte devigilance et du contrle de soi, comportementsviolents, neurotoxicit, toxicit hpatique, diges-tive (cirrhoses, cancers), risque pour le ftus,coma thylique, accident de sevrage (dliriumtremens)Dpendance (+++) Risques lis au produit : amaigrissement,caries dentaires, overdose. Risques lis lin-jection sans prcaution dhygine : seringuesusages, absence dasepsie, abcs, infectionspulmonaires, septicmie.Risques lis au partage des seringues non st-riles : transmission de maladies infectieuses(hpatite B et C, virus du sida).Dsocialisation

    Les dpresseursLES EFFETS RECHERCHS LES PRODUITS PRINCIPAUX EFFETS INDSIRABLES ET /OU NOCIFS

    Stimulation physique etintellectuelle lgre

    Produits base decafine (caf, th, soda base de cola)

    Dpendance (+)Irritabilit, insomnie

    Stimulation physique etintellectuelle lgre

    Lutte contre la dpression

    Nicotine du tabac

    Antidpresseurs

    Dpendance (++) trs forte lie lactiondirecte et trs rapide

    Toxicit pulmonaire (bronchite chronique,cancer du poumon) et cardio-vasculaire (aug-mentation de la pression artrielle, altrationdes artres), cancers

    Dpendance (++) Passage lacte.Dissimulation de troubles psychiques

    Lutte contre la fatigueExcitation, stimulation,augmentation des sensa-tions, dlires, effetspeed

    Amphtamines Dpendance psychologique (+++) Risques deneurotoxicit irrversibles. Anxit, dpres-sion long terme. Manifestations physiquesmultiples parfois graves conscutives ltatdexcitation, ex. troubles cardiaques, dshy-dratation. Risques de confusion mentale,daccidents divers, daccidents psychiatriquesgraves pour les plus fragiles

    Forte stimulation psy-chique sentiment de puis-sance physique, sexuelleet intellectuelle, rsis-tance la fatigue (et ladouleur)

    Brivet des effets, fortestimulation (id cocane)

    Cocane

    Crack (driv de lacocane)

    Dpendance psychologique rapide (++)Neurotoxicit. Irritabilit, insomnie. Dtriorationdes cloisons nasales. Accidents cardiaques,overdose, risques psychiatriques.

    Dpendance trs rapide (++++)Agitation, agressivit, troubles du comportement(violent), troubles psychiatriques, accidents car-diaques, risque doverdose

    Les stimulants

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  • Quelques informationssur la rglementationactuelle

    Les stupfiants et la loi

    La loi du 31 dcembre 1970 interdit etpnalise lusage illicite de toute substanceclasse comme stupfiants.

    Lusage illicite de stupfiants est un dlit

    Le transport, la dtention, loffre, la ces-sion, lacquisition ou lemploi illicite de stu-pfiants sont galement des dlits

    Toute offre ou vente de stupfiants estassimile du trafic, quelque soit la quan-tit ou la nature des relations entretenuesavec les acheteurs (amis, entourage familial).

    Sont aussi interdits par la loi

    La provocation et lincitation lusage ou au trafic de stupfiants (utilisation de limage dune feuille de cannabis surdes vtements, proposer un joint lors dune soire)

    La production ou la fabrication de stupfiants (la petite culture chez soi ou surson balcon entre dans ce cadre)

    Limportation ou lexportation de stupfiants

    La loi du 5 mars 2007 relative la prven-tion de la dlinquance :

    Face la consommation importante de certains stupfiants, notamment le canna-bis, et linadquation entre la peine etlinfraction, de nouvelles sanctionsjudiciaires ont t cres tel le stage desensibilisation aux dangers des stupfiants. Il est galement prvu de dvelopper lesinjonctions thrapeutiques et les obliga-tions de soin.

    Loi et alcool

    La production, la vente et lusage desboissons alcoolises sont rglements.Afin de protger les mineurs, une nouvelleloi interdit la vente ou loffre de boissonsalcoolises aux moins de 18 ans.

    Conduire sous linfluence de lalcool et/oudes stupfiantsLa loi du 3 fvrier 2003 contre la violence routire instaure de nouvelles disposi-tions rglementaires. Toute personneconduisant en ayant fait usage de stupfiants encoure une peine.Le dpistage est effectu par analysedurine ou test salivaire. Il doit tre ensuitevalid par une analyse sanguine.

    20 21

    LES EFFETS RECHERCHS LES PRODUITS PRINCIPAUX EFFETS INDSIRABLES ET /OU NOCIFS

    Euphorie, dtente ou par-fois excitation, hallucina-tions, modification de laperception

    Cannabis (marijuana ouhaschich)

    Possibilit de dpendance essentiellementpsychologique (++)Plus forte en usage rgulier (+++). Troublesde la mmoire dconcentration, ivresse,perte de la vigilance et de la motivation res-ponsables dchec scolaire. Aggravation destroubles psychiques ou psychiatriques chezdes sujets vulnrables. Toxicit pulmonaire etcardio-vasculaire, pour les forts consomma-teurs (artrites, cancers) : cf. tabac

    Hallucinations et intellec-tuelle lgre

    Dlires

    Hallucinations, dlires

    HallucinationsEngourdissement

    Dfonce , dtente

    Euphorie, dtente

    De nombreuses planteset champignons exo-tiques

    Belladone, datura

    LSDKtamine

    Solvants (ther, trichlo-rthylne, colle, solvants industriels)

    GHB

    Dpendance (+ ou -) risques de confusionmentale

    Dpendance (+ ou -) Risques de confusionmentale, daccidents divers, daccidents psy-chiatriques graves chez les plus fragiles

    Dpendance (+ ou -) Risques de confusionmentale (++), daccidents psychiatriquesgraves chez les plus fragiles

    Chutes, perte de connaissance. Troubles psy-chiques et neurotoxicit, notamment en casdassociation avec lalcool

    Dpendance (+ ou -) Toxicit rnale, car-diaque et pulmonaire, troubles psychiatriquesgraves

    Altration de la conscience voire coma suividune amnsie, do son appellation de drogue du viol

    Les perturbateurs

    Attention ! De plus en plus dusagers sont des poly-consommateurs, cest--dire quils vont mlan-ger un certain nombre de ces produits, ou les consommer de faon alternative ; lun aprs lautre.Ces pratiques augmentent les risques et rendent la prise en charge mdicale encore plus difficile.

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  • Nouvelles rponses judiciaires

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    Pour tre plus prcis

    DELINQUANCE : lusage de drogue et ladpendance amnent lusager de drogues chercher sans cesse tel ou tel produit. Pourse procurer largent ncessaire lachat deses produits, la revente, le vol, la prostitu-tion La consommation de substances

    psychoactives est un facteur majeur dedlinquance routire. La dlinquance estfortement lie la consommation de substances psychoactives. Pour son obten-tion (vol, prostitution, racket, revente oudeal...) et cause de leurs effets. Ces pro-duits peuvent dsinhiber et amener la personne commettre des actes qu'ellen'aurait pas commis sans cette consomma-tion (vol, meurtre, cambriolage, violences...)

    DEPENALISATION : thorie juridique quircuse l'intrt d'une sanction pnale detelle ou telle catgorie d'actes dlinquants.Elle a la faveur de nombreux mdecins etjuristes, concernant l'usage simple et privde stupfiants.

    ILLICITE : terme qui qualifie certains produitsdont la vente, la dtention, lusage sontinterdits par la loi. Sont concerns les produits stupfiants comme le cannabis, le LSD, la cocane, lhrone, ).Contraire = licite.

    INJONCTION THERAPEUTIQUE : cest unemesure de soins ou de surveillance

    mdicale. Elle peut tre prononce notam-mant dans le cadre de lalternative aux pour-suites et tous les stades de la procdure.

    LICITE : terme qui qualifie certains produitsdont la vente, la dlivrance, la dtention,l'usage sont autoriss par la loi (alcool,tabac, mdicaments, solvants). Pour lalcool,il existe des restrictions pour les mineurs.

    LOI : la loi applicable en France dcoule decelle du 31 dcembre 1970 relative auxmesures sanitaires de lutte contre la toxico-manie et la rpression du trafic et de l'usagedes substances vnneuses. Elle a t rfor-me plusieurs reprises depuis, spciale-ment sur le plan pnal (entre en vigueur dunouveau code pnal) le 1 mars 1994. Cette Loi rprime toutes les infractions lalgislation des stupfiants, de la production la consommation sans distinction entreles produits.

    Le 3 fvrier 2003 une nou-velle loi concernant la violence routire entre envigueur et plus rcemmentla loi du 5 mars 2007 amnage de nouvelles dis-positions pour les usagers(cf plus haut).

    Infraction TypeAmende(peine

    maximale)

    Retrait depoints

    Suspension/annulation depermis (peine

    maximale)

    Emprisonnement(peine

    maximale)

    Conduite sous l'empired'un tat alcoolique( 0,25 mg/l et < 0,4 mg/ld'air expir ou 0,5 g/l et< 0,8 g/l dans le sang)

    ContraventionAF* de 135 minore 90 majore 375

    6 Suspension 3 ans NON

    Conduite sous l'empired'un tat alcoolique( 0.4 mg/l d'air expir ou 0.8 g/l dans le sang) ouen tat d'ivresse ou refusde vrifications alcool

    Dlit 4500 6Suspension

    3 ans/Annulation

    3 ans

    2 ans

    Conduite aprs usage destupfiantsou refus de dpistagestupfiants

    Dlit 4500 6Suspension

    3 ans/Annulation

    3 ans

    2 ans

    Conduite sous lempiredun tat alcooliqueet aprs usage de stupfiants

    Dlit 9000 6Suspension

    3 ans/annulation

    3 ans

    3 ans

    Blessures involontaires avec ITT de 3 mois oumoins par conducteur,aggraves par deux cir-constances ou plus (tatalcoolique, usage de stu-pfiants, excs devitesse)

    Dlit 75 000 6 10 ans 5 ans

    Homicide involontaire aprs accident de laroute aggrav par unecirconstance (Ex : en tatalcoolique ou aprsusage de stupfiants)

    Dlit 100 000 610 ans

    (annulation deplein droit

    10 ans)

    10 ans

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  • www.drogues.gouv.fr

    Site officiel de la MILDT (Mission interminist-rielle de Lutte conte les Drogues et laToxicimanie).

    Informations sur l'actualit des nouveaux pro-duits, sur les textes rglementaires et les possi-bilits d'aide.

    www.drogues-dependances.fr

    Site de la MILDT et de l'INPES (Institut Nationalde Prvention et d'Education pour la Sant)Vous y trouverez de l'information sur les diff-rents produits, sur les possibilits d'aide.

    www.tabac.gouv.fr

    Site officiel sur le tabac.

    www.tabac-info-service.fr

    Site de l'INPES pour information gnrale sur letabac, le soin et la prvention.

    www.etatsgenerauxalcool.fr

    Site sur l'alcool et les rencontres en rgion surce thme en 2006.

    www.cannabisetconduite.fr

    Site de la MILDT et de la scurit routire .

    POUR EN SAVOIR PLUS

    24 25

    GLOSSAIRE

    ACCOUTUMANCE : diminution progressive des effets pharmaco-dynamiques dunedrogue, incitant le sujet augmenter les dosespour avoir le mme effet.

    ADDICTION : terme employ pour signifierun tat de dpendance extrme, tymologiquement lesclavage.

    ALCOPOPS : Alco pour alcool et pop poursoda en anglais. Boisson alcoolise de fantaisie compose d'alcool thylique d'origineagricole et de divers ingrdients comme lesucre, soda, eau. Il existe des alcopops basede vin, de vin de fruit et de malt de bire. Tout comme les prmix (voir dfiniton) ils bnficient d'un packaging accrocheur,insolent et festif tudi pour attirer les adoles-cents (voire les 10 /14 ans) et les adultesjeunes. En particulier la "clientle" fminine.Le got est trs sucr, on ne sent pas le degralcoolique, la boisson agrable boire etjoliement colore. Le conditionnement encanette de 20 cl ou de 33cl voire plus. Ces bois-sons sont titres de 5% 8 % en volume d'al-cool.

    BANG : moyen de consommer du cannabis enayant des effets plus rapides et plus pronon-cs. Le bang est une bouteille, contenant deleau (parfois de lalcool), dont sort un tuyauavec une douilleau bout, dans laquelle estmis le cannabis, avec ou sans tabac. Synonymede pipe eau.

    BAD-TRIP : lexpression bad trip signifie,en anglais, mauvais voyage. Elle dsigne unsentiment de malaise intense et de perte decontrle de soi pouvant se transformer envritable traumatisme et laisser un souvenirmarquant : crise de panique, angoisse, senti-ment de perscution. Des usagers, souvent peuhabitus lusage de cannabis, appellent ga-lement bad trip les nauses qui peuventsurvenir aprs la consommation.

    CANNABIS : le cannabis est une plante dont leprincipe actif est le THC (Tetra Hydro Cannabinol).Elle peut se consommer sche (appele aussiBeuh, Grass, Weed), en rsine (Hasch, Teuch,Teuchi, Boulette, Chichon) ou en huile (lhuilede cannabis est beaucoup plus concentre en principe actif). Cest une prparation obtenue partir du cannabis et particulirement concentreen cannabinodes. Le cannabis est le produit illicite le plus largement consomm en France.

    BIBLIOGRAPHIE

    Ouvrages Jean Pascal Asailly, Jeunes en danger.Les Familles face aux conduites risques.Edition Imago, 2007.

    Cipriani-Crauste Marie, Le bonheur dtreadolescent. Edition rs, 2005.

    Delagrave Michel. Ados, mode demploi.Edition de lHopital Sainte-Justine, 2005

    Duclos Germain, Laporte Danielle, RossJacques. Lestime de soi des adolescents.Edition de lHopital Sainte-Justine, 2002.

    Gaudet Etienne. Drogues et adolescence :rponses aux questions des parents.Edition de lHopital Sainte-Justine, 2002.

    Jeammet Philippe, Pour nos enfants,soyons adultes. Edition Odile Jacob, 2008.

    Jeammet Philippe, Rponses vos ques-tions sur ladolescence. Nouvelle dition, Ed.Solar, 2007.

    Phare Enfants-parents. Difficile adoles-cence, signes et symptmes de mal-tre.Edition Phare Enfants-Parents, 2002.

    Tartar-Goddet Edith. Savoir communiqueravec les adolescents. Edition Retz, 1999.

    Articles Prvention des conduites addictives, guide dintervention en milieu scolaire. DESCO-MILDT, Paris, octobre 2005.

    Document tlchargeable sur le site www.edus-col.education.fr/D0190/accueil.htm

    Repres pour la prvention desconduites risques. Bulletin Officiel delEducation Nationale, de la Recherche et de laTechnologie, MILDT/EN, Paris, novembre 1999,n9.

    Document tlchargeable sur le site www.edu-cation.gouv.fr/bo/1999/hs9/default.htm

    A B

    C

    Addicto-CHBS-oct2009 :Addicto CHBS 16/11/09 14:34 Page24

  • 26 27

    DT ou DELIRIUM TREMENS : phase ultimelie au sevrage dalcool chez une personne trsdpendante. Ncessite une hospitalisation ;peut tre mortel sans soins adapts.

    DROGUE : toute substance qui, lorsquelle estabsorbe par un organisme vivant, peut modi-fier une ou plusieurs de ses fonctions.

    ECSTASY : lecstasy dsigne un produit (gn-ralement en forme de comprim de couleurorn dun motif ou dun logo, mais aussi englule ou en poudre) comprenant normale-ment de la MDMA (Mthylne-dioxymtham-phtamine). Le contenu des comprims estsouvent incertain. Lecstasy provoque souventune sensation de bien-tre, de plaisir, de formephysique mais peut entraner galement dessueurs, des nauses et surtout une deshydra-dation de lorganisme. Synonymes : Taz, X, E...

    ESTIME DE SOI : lie au dveloppement desfacteurs de protection, cest lvaluation posi-tive de soi-mme, fonde sur la conscience desa propre valeur et de son importance inalina-ble en tant qutre humain. Une personne quisestime se traite avec bienveillance et se sentdigne dtre aime et dtre heureuse. Lestimede soi est galement fonde sur le sentimentde scurit que donne la certitude de pouvoirutiliser son libre arbitre, ses capacits et sesfacults dapprentissage pour faire face,

    de faon responsable et efficace, aux vne-ments et aux dfis de la vie.

    HALLUCINATION : perception visuelle, audi-tive, olfactive, sensorielle, alors que nul objetextrieur propre exciter cette sensation nest porte de sens. Peut laisser un souvenirangoissant.

    HASCHICH : rsine fabrique partir desfleurs et feuilles de cannabis. Il se fume sou-vent ml du tabac ou dans des pipes eau.

    HERBE : cannabis vendu sous sa formesche.

    HERONE : se prsente sous forme de poudreextraite de la fleur de pavot. De couleurblanche, beige, grise ou brune selon sa prove-nance ou les produits de coupage utiliss.Synonymes : hro, cheval, blanche, brown,sugar.

    JOINT : cigarette faite dun mlange de tabacet de haschich que les fumeurs font circulerentre eux. Souvent en forme de cne ou stick(plus petit). Synonyme : ptard.

    E

    CHICHA : voir dfinition de NARGUIL.

    COCANE : la cocane est un alcalode extraitde feuille de coca. Elle est gnralementsniffe au moyen dune paille. Synonymes :Coco, CC, C, schnouff, coke, neige...

    CRACK : le crack est un mlange de cocane,de bicarbonate de soude et/ou dammoniaque,qui se prsente sous forme de petits cailloux.Gnralement fum avec une pipe, le crackprovoque des effets plus brefs et plus intensesque la cocane. Apparition dune forte dpendance ds la premire prise.

    CIGARETTES BONBONS (AROMATISES) :parfumes la fraise, chocolat, caramelcomposition identique aux autres cigarettesmais tudies pour attirer les plus jeunes.Cest un produit dappel, pur marketing pouramener les moins de 15 ans au tabac.

    CHAMPIGNONS HALLUCINOGNES :ils induisent des distorsions, des perceptionssensorielles, voire des hallucinations. La varit la plus connue est la famille des psy-locybes qui comporte plus de quatre vingtvarits. Le principe actif essentiel est lapsylocibine. Il s'agit d'un produit hallucinogne"naturel" mais les risques sont les mmes quepour les hallucinognes synthtiques commele LSD. Tous les champignons hallucinognessont vnneux et prsentent un rel risquemortel. Ce produit est class parmi les stup-fiants.

    COMA THYLIQUE : coma provoqu par unealcoolisation massive. Jamais anodin, ildemande une surveillance mdicale. Peut tremortel.

    DEALER : celui qui vend et change illgale-ment de la drogue des consommateurs etsouvent pour financer sa propre toxicomanie.

    DPENDANCE COMPORTEMENTALE :dpendance lie lhabitude face aux situa-tions de la vie quotidienne. Dans le cas dutabagisme, certains gestes sont lis la prisedune cigarette par une relation, apprise etrgulirement renforce. Exemple : fumeraprs son caf, fumer sur le trajet du retour

    DPENDANCE MOTIONNELLE :dpendance engendre par les motions(surtout quand elles ne peuvent pas tre libre-ment exprimes). Exemple : la colre oule stress gnrent souvent chez les fumeurs ledsir du tabac.

    DPENDANCE PHYSIQUE :dpendance engendre par le produit lui-mmedont le corps ne peut se passer sans prouverun manque (notamment tabac, hrone, crack,alcool).

    DPENDANCE PSYCHIQUE :La privation d'un produit entrane une sensa-tion de malaise, d'angoisse allant parfoisjusqu' la dpression. Une fois qu'elle a cessde consommer, la personne met du temps s'adapter une vie sans le produit. Cet arrtbouleverse ses habitudes, laisse un vide etpeut favoriser la rapparition d'un mal-tre quela consommation visait supprimer.

    D

    H

    J

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  • LSD : substance de synthse, fabrique par-tir de lacide lysergique, le LSD est caractri-se par une puissante action hallucinogne. Seprsente le plus souvent sous forme de buvardportant un dessin, parfois dune micropointe(ressemblant un bout de mine de crayon)voire de liquide.

    MANQUE : tat de besoin de lorganisme quirclame sa dose de produits, caractris pardes symptmes psychologiques (agressivit,dprime), et physiques (douleurs, nauses,sueurs, tremblements).

    MDICAMENTS : lors dinsomnies olanxit peut survenir, le rflexe du mdica-ment qui permet de mieux dormir la nuit maisaussi de calmer langoisse. Attention ne paslaisser la porte des jeunes les mdicamentsprescrits aux adultes.

    NARCOTIQUE : substance qui produit unengourdissement de la sensibilit pouvant allerjusqu lanesthsie.

    NEUROLEPTIQUE : substance mdicamen-teuse qui calme lagitation et lhyperactivitmusculaire (tranquillisants). Mdicaments utili-ss en psychiatrie.

    NARGUIL (NARGHILEH, NARGUILH) :pipe eau orientale. Actuellement cest uneporte dentre dans le tabagisme actif dunemanire apparemment inoffensive. Attractionpour le ct esthtique, bel objet de dcora-tion, pour un aspect tudi de douceur, pourlaspect convivial de fumer plusieurs. La toxicit est plus forte que le tabac fum en cigarette, la dpendance est la mme.

    OPIUM : suc rsineux extrait des capsules du pavot. Fum ou mang, lopium cre un tat euphorique et entrane rapidementlaccoutumance.

    OVERDOSE : (de l'anglais : dose exces-sive).1) Intoxication aigu, l'issue parfois fatale, dcoulant del'usage d'une substance psychoactive : leterme s'applique essentiellement auxintoxications par opiacs (hrone,mthadone, etc.) ou par cocane (surtoutpour le mode injectable pour l'hrone oula cocane) mais elle est possible avecles barbituriques ainsi que les mdica-ments, les solvants et l'alcool. Surdose lorsdune prise dun produit auquel le corps nest pas accoutum, soit dune reprise de

    28 29

    consommation aprs un certain temps, soit lasuite dune erreur, soit volontairement par untoxicomane bout de course. Le surdosageentrane un coma qui peut aboutir la mort. 2) Par extension :accident majeur rsultant de la consommationd'une drogue.

    PARANO : tat dsagrable chez une per-sonne ayant consomm et qui se sent perscu-te. Les consommateurs damphtamines oudhrone sont souvent dans un tat demfiance, voire de perscution.

    PAVOT : plante fleur de la famille des opia-cs dont drivent tous les opiacs (hrone,morphine, opium).

    PETARD : cigarette de marijuana ou de has-chich (tarp en verlan). Synonyme : joint.

    PIPE A EAU : Voir bang.

    PLANTES HALLUCINOGNES : ces plantessont consommes de manire trs marginalesen France : il sagit des plantes mescaline ,un cactus hallucinogne (Peyolt), de la SalvaDivinorum des Solonaces (Datura, Belladone,Mandragore, etc), de Hagahusca, de lIboga. La plupart de ces plantes sont classes commestupfiants, leurs effets hallucinognes sontsouvent tres puissants et leur consommationpeut tre extrmement dangereuse, voire mortelle.

    POPPERS : les poppers sont des vasodilata-teurs utiliss en mdecine pour soigner cer-taines maladies cardiaques. Sniffs des finsnon mdicales, leurs effets sont quasimentimmdiats : brve bouffe vertigineuse et sti-mulante. Lusager ressent une sensation devive chaleur interne et sa sensualit est exa-cerbe. Cet effet dure peu prs deux minutes.

    PREMIX : boisson alcoolise pr-mlangeavec de l'alcool, en gnral un spiritueux demarque, et mlang avec un "mixer" laborspcifiquement pour cette boisson, un soda ouun jus de fruit. C'est en fait un cocktail prt l'emploi ou un long-drink pr-prpar.L'identit du spiritueux de dpart est visuelle-ment trs apparente dans le packaging. Cesboissons comme les alcopops sont destines attirer les jeunes et en particulier les jeunesfilles par leur aspect flashy, provoc et sirupeuxqui masque le got de l'alcool. Le sucre et legaz carbonique rajouts dans ses boissonsfavorisent une ivresse plus rapide sans avoirlimpression de consommer de lalcool.Qualifie de fun, fresh, cool par les ados,cest un vritable pige trs labor sur un planmarketing.

    PRODUITS PSYCHOACTIFS : produits entra-nant une modification de lactivit psychique.

    SEVRAGE : dsintoxication, privation progressiveou brutale dune substance.

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    N

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  • SNIFFER : prendre un stupfiant par voienasale.

    SPACE CAKE : gteau au cannabis. Les effetspsychoactifs du cannabis ingr sont moins forts.

    TRANQUILLISANTS : les tranquillisants ouanxiolytiques sont des mdicaments prescritspar les mdecins pour rduire lanxit de leurspatients. Les plus prescrits appartiennent lafamille des benzodiazpines. Les tranquilli-sants diminuent langoisse, les insomnies et latension musculaire. Ils peuvent provoquer unedpendance.

    TOLRANCE : adaptation de lorganisme une drogue, qui oblige le consommateur augmenter les doses afin dobtenir un effetconstant.

    USAGE SIMPLE : toute conduite dalcoolisa-tion (ou prise de produits) ne posant pas deproblme pour autant que la consommationreste en dessous des seuils dfinis par lOMSet quelle soit prise en dehors de toute situation risque. Nous prcisons que cettedfinition est valable chez ladulte dont le foieest prt liminer lalcool.

    USAGE RISQUE : toute conduite dalcooli-sation (prise de produits) susceptible dinduiredes dommages dordre physique, psychique ousocial court, moyen et/ou long terme.

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    U

    NOTES

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  • Document ralis par le collectif REACTIM

    Document ralis par le collectif REACTIM. Ce collectif est compos de professionnels etdassociations agissant dans le champ des addictions sur le dpartement du Morbihan.Ce document a t labor dans le cadre du programme morbihannais de prvention desaddictions 2005-2008, avec le soutien de monsieur le Prfet du Morbihan, de la DirectionDpartementale des Affaires Sanitaires et Sociales et du Conseil Rgional de Bretagne.

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