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Guide de rédaction des travaux universitaires Juillet 2016 DÉPARTEMENT D’ANTHROPOLOGIE Faculté des sciences sociales Université Laval

Guide de rédaction des travaux universitaires · Tentez ensuite d’établir un fil conducteur entre vos idées. N’oubliez pas que des idées trop éparses peuvent dénoter un

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Guide de rédaction des travaux universitaires

Juillet 2016

DÉPARTEMENT D’ANTHROPOLOGIE Faculté des sciences sociales Université Laval

Table des matières

INTRODUCTION ...................................................................................................................................................... 1

LA PRÉPARATION D’UN TRAVAIL LONG ................................................................................................................... 2

1. AVANT DE DÉBUTER LA RÉDACTION .................................................................................................................. 2

1.1. Les types de travaux .................................................................................................................................. 2

1.2. La détermination du sujet ......................................................................................................................... 3

1.3. La recension des écrits et la préparation de résumés de lecture : nécessaires autant pour la question à

développement que le travail de type « essai » ................................................................................................. 6

2. LA RÉDACTION : LES COMPOSANTES DU TRAVAIL LONG ................................................................................... 8

2.1. L’introduction ............................................................................................................................................ 8

2.2. La composante principale du travail long : le développement ................................................................ 10

2.3. La dernière composante d’un travail long : la conclusion ....................................................................... 11

3. APRÈS LA PREMIÈRE RÉDACTION .................................................................................................................... 12

LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE DANS LES OUTILS DE LA BIBLIOTHÈQUE .............................................................. 14

4. LA MÉTHODE RECHERCHE DOCUMENTAIRE ÉTAPE PAR ÉTAPE ...................................................................... 14

4.1. Identifiez vos termes de recherche .......................................................................................................... 14

4.2. Trouver des livres dans le catalogue Ariane ............................................................................................ 15

4.3. Complétez votre liste de termes .............................................................................................................. 20

4.4. Trouver des articles scientifiques dans les bases de données ................................................................. 20

5. QUELQUES BASES DE DONNÉES UTILES EN ANTHROPOLOGIE ........................................................................ 27

5.1. Anthropology Plus ................................................................................................................................... 27

5.2. International bibliography of social sciences (IBSS) ................................................................................ 28

5.3. Francis ..................................................................................................................................................... 30

5.4. Google Scholar ........................................................................................................................................ 30

6. L’ÉVALUATION DES SOURCES CONSULTÉES .................................................................................................... 31

LES RÈGLES DE PRÉSENTATION MATÉRIELLE DES TRAVAUX ................................................................................... 33

7. LA PRÉSENTATION MATÉRIELLE ...................................................................................................................... 33

8. LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS D’UN TRAVAIL ..................................................................................................... 33

8.1. La page de présentation .......................................................................................................................... 33

8.2. La table des matières .............................................................................................................................. 34

8.3. Les figures et tableaux ............................................................................................................................ 34

8.4. La bibliographie ....................................................................................................................................... 34

9. LA PRÉSENTATION DES RÉFÉRENCES, CITATIONS ET PLAGIAT ....................................................................... 37

9.1. Quelques mots sur le plagiat ................................................................................................................... 37

9.2. Comment utiliser correctement des informations provenant d’une autre source? ................................ 38

9.3. Où et comment mentionner la source ? .................................................................................................. 38

LES RÉFÉRENCES CITÉES ........................................................................................................................................ 40

ANNEXE 1 EXEMPLE DE PAGE-TITRE ..................................................................................................................... 42

ANNEXE 2 EXEMPLE DE PLAN DE TRAVAIL ............................................................................................................. 43

ANNEXE 3 EXEMPLE DE GRILLE DE LECTURE ......................................................................................................... 44

ANNEXE 4 EXEMPLE DE CRITÈRES DE CORRECTION ............................................................................................... 45

ANNEXE 5 POLITIQUE DU DÉPARTEMENT D’ANTHROPOLOGIE AYANT TRAIT AUX ÉVALUATIONS ........................... 46

Introduction

Ce guide de présentation des travaux en anthropologie propose des balises pour les étudiants quant à la manière d’énoncer leurs idées et de les présenter dans le cadre des travaux longs ou des examens maison exigés au Département d’anthropologie1. Il ne doit cependant pas être pris comme une «recette» qui s’applique de manière automatique et qui viserait à standardiser tous les travaux. Il s’agit d’un point de départ qui appelle une réflexion de votre part. En effet, il existe en anthropologie, comme dans les autres disciplines, plusieurs manières de construire un texte scientifique. Acquérir une certaine aisance avec ces différents styles est souhaitable, mais devient véritablement un enjeu aux deuxième et troisième cycles. Avec ce guide, nous souhaitons vous donner les informations de base pour préparer et présenter un travail rigoureux et soigné, ainsi que quelques pistes pour une utilisation maximale des bases de données dans le repérage des textes utiles à votre recherche. Avec le temps et l’expérience, vous chercherez à vous dégager de ce cadre et à acquérir un style qui vous soit propre. Sachez cependant que chaque fois que vous soumettez un travail, vous devez vous conformer à certaines règles édictées par l’organisme à qui il est soumis (un rapport de recherche, un article de revue ou de quotidien, obéissent tous à des règles de présentation). Avec ce guide, vous apprivoiserez donc un premier modèle et surtout, vous ferez l’expérience de la rigueur exigée pour s’y conformer. Il vous sera ensuite plus facile de prendre une distance face à ces conventions et d’en comprendre les effets sur votre mode de pensée. Bonne lecture. La direction Département d’anthropologie

1 Ce guide a été préparé par Jacinthe Brisson, étudiante au doctorat en anthropologie. Une première version a été soumise pour

commentaires aux professeurs du département, mais la version finale demeure la responsabilité de la direction.

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La préparation d’un travail long

1. AVANT DE DÉBUTER LA RÉDACTION

Lorsqu’un travail vous est demandé par un professeur2, celui-ci a souvent pour objectif pédagogique de vérifier l’acquisition de la matière prévue au plan de cours. Il s’agit, en outre, d’une occasion de vous amener à réfléchir sur un sujet précis et ainsi développer une pensée bien structurée. Nous présentons sommairement quelques-uns des éléments à prendre en considération au moment de préparer un tel travail. Deux types de travaux sont présentés : le premier correspond à ce qui est attendu lorsqu’on vous demande de répondre à une question à développement; le deuxième correspond à un essai sur une thématique. De brefs commentaires portent également sur la rédaction de comptes rendus de lecture.

1.1. Les types de travaux

a) Question à développement

Dans de nombreux cas, les travaux demandés par les professeurs prennent la forme d’une question à laquelle vous devez répondre en un nombre précis de lignes, de mots, de caractères ou de pages. Lorsqu’il en est ainsi :

Lisez bien la question. Assurez-vous de bien comprendre et de bien cerner les différentes composantes de celle-ci.

Identifiez la consigne principale. Portez une attention particulière au choix du verbe se trouvant dans la question : vous demande-t-on de décrire (un phénomène, une approche, une situation)? d’expliquer? de discuter? de présenter? de comparer?

Procédez ensuite à un « brassage d’idées » en mettant sur papier tous les aspects qui vous semblent pertinents à traiter, tous les points sur lesquels vous souhaitez vous pencher. Essayez également de trouver des liens entre les différents éléments que vous aurez identifiés.

Tentez ensuite d’établir un fil conducteur entre vos idées. N’oubliez pas que des idées trop éparses peuvent dénoter un manque de compréhension du sujet traité.

b) Travail de type « essai »

Dans d’autres cas, le travail demandé prend la forme « essai » et vous êtes appelé à choisir vous-même le sujet sur lequel vous travaillerez. Si ce type de travail vous offre plus de liberté, son élaboration peut être plus complexe. Différentes étapes, qui vous seront présentées dans les pages qui suivent, doivent être suivies avant d’en arriver à la présentation de la version finale de ce travail :

Détermination du sujet (incluant : établissement d’objectifs/questions et parfois d’une hypothèse)

Recension des écrits

Préparation du plan de travail

Rédaction

Correction et mise en page

2 Tout au long du document, le masculin est utilisé afin de faciliter la lecture, sans intention de discrimination.

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1.2. La détermination du sujet

Après vous être assuré des attentes de l’enseignant concernant le travail demandé, tentez de cibler un sujet ou une problématique qui vous intéresse particulièrement. Questionnez-vous sur sa pertinence, faites un brassage d’idées, délimitez un fil conducteur et enfin, définissez l’objectif principal que vous poursuivrez par l’élaboration de ce travail.

a) Lorsque les premières idées surgissent, questionnez-vous sur les points suivants :

Quel est le lien entre la matière vue dans le cadre du cours et ce dont je souhaite traiter dans ce travail?

Pourquoi ce sujet m’intéresse-t-il? Pourquoi me semble-t-il important? Y-a-t-il matière à débat sur ce thème?

Suis-je assuré de trouver la documentation pertinente afin de documenter ce sujet (en tenant compte des ressources disponibles et du temps à ma disposition pour faire la recherche documentaire)?

b) Procédez ensuite à un « brassage d’idées » en mettant sur papier tous les aspects qu’il vous semble

pertinent de traiter. Essayez également de trouver des liens entre les différents éléments que vous aurez identifiés. L’encadré qui suit propose une manière imagée de procéder à un tel brassage d’idées.

(Voir le tableau à la page suivante)

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Modèle préliminaire de recherche3 ou s’amuser à faire des bulles pour mettre de l’ordre dans ses multiples bonnes idées…

Ce diagramme représente un modèle préliminaire de recherche. Il s’agit d’un modèle de la réalité à étudier qui ne peut et ne doit être confondu avec la réalité elle-même, autrement plus complexe, riche et subtile. Face à un travail de recherche, j’ai tellement de sujets passionnants en tête que je ne sais par où commencer… Et même si je mets le doigt sur LE sujet, je ne sais par où l’aborder. Ce modèle préliminaire de recherche a justement pour but de m’aider à mettre de l’ordre dans mon foisonnement d’idées.

Supposons, en guise d’exemple, que je souhaite mieux comprendre les problèmes de santé sexuelle dans une relation de couple hétérosexuel. En me fiant à toutes les informations préalables que j’ai déjà en main sur le sujet à partir, par exemple, de mes intuitions, des publications scientifiques, de mon expérience préalable et des médias, autrement dit de toutes ces sources formelles et informelles, j’identifie des composantes de la réalité qui m’aideront à mieux comprendre mon sujet d’étude. Mon sujet d’étude (ou « domaine dépendant », dans le rectangle gris à droite dans le diagramme) consiste à mieux comprendre les problèmes de santé sexuelle dans une relation de couple hétérosexuel. Les autres « domaines » sont les « domaines indépendants » (les bulles pointillées) qui me serviront de points d’entrée vers le domaine dépendant. Je prévois ainsi qu’il y aurait des liens entre problèmes de santé sexuelle (ex. : infections sexuellement transmissibles, impotence, baisse du désir), style de vie (ex. : abus de psychotropes – alcool, drogues ; comportement sexuel à risque), concept de masculinité (ex. : un homme vrai sait se battre, performer économiquement, performer sexuellement ; sait se faire écouter par sa conjointe ; prend seul toutes les décisions relatives au couple), et relation conjugale (ex. : affection ; violence physique ; violence sexuelle ; violence psychologique). Ainsi ces domaines indépendants devraient expliquer, au moins en partie et pour commencer, le domaine dépendant. Encore une fois, ce modèle de recherche est préliminaire. Il représente mon «intuition» de la réalité «sous étude» et non la réalité elle-même. Son utilité consiste à mettre de l’ordre dans mes idées avant d’aller sur le terrain, d’observer des situations et d’interviewer les personnes qui, elles, m’apprendront à mieux connaître la réalité qu’elles vivent. Mon modèle préliminaire est alors appelé à se transformer encore et sans cesse. En fait, il n’existe que pour changer et être dépassé au fur et à mesure que je collecte et analyse les données relatives à chacun des domaines dépendants et indépendants. De nouveaux domaines surgiront alors, tandis que d’autres s’avéreront de faible pertinence.

3 Cette approche a été proposée par le professeur Abdelwahed Mekki-Berrada dans un cours de méthodologie de la recherche.

Relat ions

conjugales

Concept de

mascul inité

Problèmes de

SANTÉ SEXUELLE

Style de vie

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c) Tentez ensuite de délimiter un sujet et d’établir un fil conducteur entre vos idées. Des idées éparses peuvent dénoter un manque de compréhension du sujet traité. Limitez le nombre d’aspects à aborder : la tâche de rédaction s’en trouvera facilitée!

d) Pour vous aider à « voir plus clair », tentez de définir un objectif principal à votre travail. Celui-ci vous

guidera tout au long de son élaboration4.

Objectifs et questions de recherche Objectifs

Les objectifs poursuivis dans un travail peuvent être nombreux et fort variés. Par exemple, il peut s’agir de mieux documenter ou comprendre une situation (parvenir à une meilleure compréhension d’un phénomène comme la migration des Mexicains vers les États-Unis, mieux cerner la manière dont les propos des organisations internationales génèrent des conséquences dans le quotidien des personnes, identifier les défis liés aux accommodements raisonnables dans un contexte scolaire, etc.). Dans d’autres cas, il peut s’agir de discuter des différentes approches théoriques utiles pour comprendre un phénomène (comme la violence, comment le concept de genre est-il abordé par les différents courants théoriques, etc.). Un autre objectif pourrait aussi être de procéder à la critique d’une situation (montrer en quoi un programme de développement n’est pas approprié à une dynamique locale particulière, discuter en quoi les usines de sous-traitance de capitaux étrangers contribuent à la domination des populations locales, etc.) ou encore, de comparer un phénomène similaire prenant place dans deux régions distinctes (se pencher sur le phénomène migratoire dans les villes frontalières du Mexique et des États-Unis ainsi que dans celles du Maroc et de l’Espagne, ou encore discuter des liens possibles entre les discours sur le développement, le commerce équitable et les organismes de charité, etc.). Il va sans dire que TOUT travail possède un objectif principal, auquel sont subordonnés des objectifs secondaires. Pour être complète, votre introduction doit nécessairement présenter de tels éléments. Questions de recherche

L’élaboration d’une question de recherche (souvent accompagnée de quelques sous-questions) est une des étapes qui vous permettra de bien orienter votre travail et ainsi cerner adéquatement les informations qui vous seront nécessaires pour réaliser celui-ci. Cette question prend pour substrat votre objectif principal et, lorsque applicable, votre hypothèse. Attention! Lorsque vous élaborez cette question, assurez-vous que celle-ci ne se réponde pas par un simple « oui » ou un simple « non ». Privilégiez les formules du type « de quelle manière », « comment », « quels sont », « quel est le lien ». Voici, à titre indicatif, deux questions de recherche des étudiants de doctorat de notre département suivies de leurs objectifs: - « Quelles sont les dynamiques et processus de construction d’un mouvement social transnational? » Objectif principal : « Comprendre les dynamiques qui sous-tendent les processus de création d’un mouvement social

transnational » (Lemay, 2004 : 17).

- « Comment se (re)constitue l’expérience post catholique du sacré et du religieux chez des gens dont la jeunesse s’est déroulée à un moment de rapides mutations sociales, dans un contexte de passage accéléré à la modernité? »

Objectifs : « Tracer des itinéraires de vie et de sens autour des questions du sacré, du religieux et de la religion dans un contexte moderne post catholique où ont (eu) cours de très rapides transformations sociales, tenter de saisir et de décrire les expériences et les croyances que les gens qualifient de sacrées, pour ensuite voir à quel système symbolique elles appartiennent » (Matte 2004 : 23-24).

4 Certains types de travaux (particulièrement lorsqu’ils se fondent sur une recension minutieuse des écrits) peuvent aussi être

élaborés en recourant à une hypothèse. Celle-ci est nécessairement ancrée dans la littérature déjà existante. Elle sera donc étroitement liée à l’objectif principal de votre travail et constituera l’idée centrale sur laquelle vous vous appuierez tout au long de celui-ci. Dans le cadre du baccalauréat, rares sont les travaux vous demandant de formuler une hypothèse, c’est pourquoi nous en discutons ici de manière très sommaire.

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1.3. La recension des écrits et la préparation de résumés de lecture : nécessaires autant pour la question à développement que le travail de type « essai »

La deuxième étape à entreprendre en vue de la rédaction consiste à effectuer une recension de la littérature sur le sujet que vous avez choisi de traiter. Tentez d’identifier les « auteurs clés » traitant de ce sujet ; cernez leurs points de vue et essayez de voir de quelle manière ils l’abordent. Lorsque vous procédez à un tel travail, aucune source ne doit être négligée : le site Ariane (site de la bibliothèque), les livres, la consultation de périodiques en ligne et en version papier, les sites Internet (soyez toutefois vigilant sur leur pertinence et leur rigueur), etc. Au moment d’effectuer la lecture des articles ou ouvrages retenus, tentez de vous questionner sur les aspects précis suivants :

Quel est l’objectif de l’auteur?

Quel est son point de vue ou quelle est son hypothèse sur le sujet à l’étude?

S’agit-il d’un article ou ouvrage théorique? méthodologie? ethnographique?

En quoi cet article ou ouvrage peut-il m’être utile? Dans quelle section de mon travail puis-je l’utiliser?

Vous trouverez, à l’annexe 3, un exemple de la grille de lecture détaillée, développée par la professeure Manon Boulianne du Département d’anthropologie.

La préparation de résumés de lecture est une étape essentielle de la préparation d’un travail. Les résumés de lecture peuvent aussi constituer un travail de session noté (travail que certains nomment « fiches de lecture », « notes de lecture critique »). Il est donc important d’apprendre à bien rédiger de tels résumés. La rédaction de comptes rendus ou la recension des écrits portant sur une thématique précise sont souvent des tâches confiées à un assistant de recherche sur un projet subventionné. Voilà donc une raison supplémentaire de bien développer cet « art » qu’est celui de bien résumer!

Lorsque vous avez fait une recension des écrits satisfaisante, tentez de présenter les grandes lignes qui se dégagent de vos lectures, pour ainsi mieux structurer vos idées et votre pensée. Si possible, établissez des « catégories » qui correspondront éventuellement aux différentes sections de votre travail. De même, tentez de voir quels sont les auteurs dont les propos divergent et quels sont ceux qui, au contraire, ont une pensée similaire (soit qu’ils adoptent une position commune ou leurs résultats de recherche sont similaires). Essayez alors de rassembler leurs propos pour en faire un tout cohérent.

1.4. L’élaboration du plan de travail

Toujours en gardant en tête la question à laquelle vous souhaitez répondre, le plan de travail a pour objectif de vous aider à tracer le « chemin à suivre » pour mener à bien votre travail. Vous y exposerez donc, de manière succincte, les différentes sections de votre travail dans l’ordre dans lequel elles apparaîtront. Voici quelques éléments qu’il est suggéré d’intégrer dans ce plan :

Le contenu de votre introduction (sujet amené, sujet posé, sujet divisé).

Pour chacune des sections : les objectifs que vous poursuivez.

Les idées principales et secondaires de chacune des sections qui composent votre texte.

Lorsque possible, efforcez-vous de donner immédiatement un titre et un sous-titre aux sections de

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votre travail. Vous pourrez ainsi mieux classer l’information que vous trouverez dans vos lectures et faciliter l’organisation de vos idées.

Les références auxquelles vous comptez recourir pour la rédaction de chacune des sections de votre travail.

Une fois un tel plan rédigé, vous êtes désormais prêt à procéder à la rédaction de votre travail.

Exemple d’un plan de travail5 Modernité du génocide et pratiques génocidaires

Introduction : voir l’encadré à la page 15.

1. Génocide, nettoyage ethnique et massacre : quelles définitions? Objectif de la section : Discuter de la notion de génocide telle que comprise par Jacques Sémelin (2005) Premier paragraphe : Plusieurs définitions, mais un seul consensus : le génocide comme forme extrême de violence. Deuxième paragraphe : - Jacques Sémelin (1992) : Sciences sociales = pas de définition de ce concept (l’auteur se réfère essentiellement à la

définition onusienne). - Deux types d’approche ressortent dans la littérature : 1) une qui fixe le génocide et en cerne ses traits; 2) une plus flexible :

génocide placé dans le cadre d’un continuum de pratiques de violence (définition adoptée par Sémelin). Troisième paragraphe : Pour comprendre le génocide, s’attarder plus globalement au massacre. - Selon Sémelin : trois types de logique politique des massacres : selon qu’ils visent la soumission, l’éradication ou

l’insurrection. - L’éradication (2e niveau dans ce continuum) est liée au génocide ou au nettoyage ethnique. Quatrième paragraphe : Destruction-soumission : « faire mourir les civils ». Cinquième paragraphe : Destruction-éradication : « nettoyer » ou « purifier » un espace de la présence de l’Autre. Sixième paragraphe : Exemple : démontrer pourquoi, selon la logique précédemment exposée, les massacres commis par le régime stalinien et les Khmers rouges ne peuvent, selon Sémelin, constituer des « massacres ». - On ne veut pas éradiquer un groupe, mais le soumettre. - Pour certains, il convient d’identifier deux types de génocide : 1) politique (lié à la dynamique de soumission de Sémelin),

2) identitaire (lié à la dynamique d’éradication de Sémelin) Septième paragraphe : Le génocide, selon Sémelin : « purifier » et « détruire », définition proche de celle de l’ONU, mais s’attarde pour sa part à replacer les processus de violence dans l’histoire et s’éloigne d’une définition « statique » de cette notion.

2. Le génocide moderne6 Objectif de la section : Discuter de la notion de génocide telle que comprise par Zigmunt Bauman (2002) 2.1 La société moderne : le jardin et le travail du jardinier 2.3 Modernité et culture bureaucratique 2.2 Le racisme d’État 2.4 Quels génocides modernes ? Le Rwanda et l’ex-Yougoslavie

3. « Invisibles génocides » et pratiques génocidaires Objectif de la section : À la lumière essentiellement des propos de Nancy Scheper-Hugues (1996, 1997, 2004), reconnaître qu’il existe, au quotidien, des pratiques liées au génocide (des pratiques menées par de bons citoyens, occultées sous le voile de la normalité) (voir Scheper-Hugues 1996 : 889-890). 3.1 Crimes de paix et pratiques génocidaires 3.3 Contextes et conditions génocidaires 3.2 « Genocidal priming »

4. Le rôle de l’anthropologie : terminologie et catégorisation Objectif de la section : En s’appuyant sur les propos de John R. Bowen (2002a), démontrer que l’anthropologie, par sa production de discours, peut jouer un rôle dans l’émergence de conflits, tout comme dans leur résolution. Les cas du projet nazi (Bowen 2002a) et du Rwanda (Amselle 1985, Bowen 2002a) seront discutés.

Conclusion : voir l’encadré à la page 17.

5 L’exemple qui suit reprend le plan de travail d’un article de Fabienne Boursiquot, étudiante à la maîtrise en anthropologie :

Boursiquot, F., 2007, « Modernité du génocide et pratiques génocidaires », Aspects sociologiques, 14, 1 : 63-90. 6 Notez que pour les sections qui suivent, nous ne faisons que présenter l’objectif principal de la section ainsi que les principales

divisions (sections) de celle-ci. Cependant, le processus décrit plus haut gagnerait à être développé.

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2. LA RÉDACTION : LES COMPOSANTES DU TRAVAIL LONG

Tout travail long se compose généralement de trois parties : une introduction, un développement (corps de texte) et une conclusion.

2.1. L’introduction

Cette section du travail a pour objectif de présenter au lecteur le sujet sur lequel porte votre travail. C’est dans cette partie que vous présentez vos objectifs et, le cas échéant, la question à laquelle vous souhaitez répondre et/ou l’hypothèse. Par ailleurs, une « bonne introduction » comporte généralement trois parties : le sujet amené, le sujet posé et le sujet divisé.

Le sujet amené En une ou deux phrases, l’objectif du sujet amené est de capter l’attention du lecteur sur le sujet dont il sera question dans votre travail. Il s’agit donc, somme toute, d’une brève contextualisation de ce qui sera traité par l’entremise de celui-ci. Lorsque vous rédigez cette partie de votre introduction, évitez, autant que possible, les trop grandes généralités, les définitions de type encyclopédique, les questionnements triviaux, peu représentatifs de votre sujet. Soyez original et audacieux, et cherchez à accrocher votre lecteur afin qu’il poursuive sa lecture. Voici un guide pour bien rédiger cette section de votre introduction7 :

o Poser une question invitant le lecteur à réfléchir

Qu’est-ce que la mondialisation? Les sciences humaines tentent d’en nourrir des définitions toujours marquées par l’espace disciplinaire de leur énonciation. La mondialisation des économistes ne sera pas celle des politistes, ni celle des sociologues de la culture. D’autres en contestent la pertinence et la réalité, soulignant la continuité de certains phénomènes ou la marginalité relative des ruptures observées et mises en évidence. Il ne s’agit pas ici de discuter de la réalité ou du caractère « idéologique » de la mondialisation ni de l’usage pertinent des concepts. Un constat s’impose : la référence actuelle à une mondialisation-globalisation exprime ou dévoile des perturbations dans l’intellectualité du contemporain (Dimitrova 2005). Notre hypothèse est que « mondialisation » ou « globalisation » désigne d’abord une remise en jeu des paradigmes et des catégories des sciences sociales à commencer par les catégories de société, d’État, de ville, voire de travail […] (Bertho 2005 : 19).

o Introduire une anecdote

Un visiteur qui se présente dans le village côtier de Las Canas est tout d’abord ébloui par le soleil se reflétant sur le sol ; le sable le rend presque blanc, cimenté par les années, et s’y allonge l’unique route du village, bordée par ses deux rangées de maisons. Une fois ses pupilles rétrécies, il peut alors constater que le village est coincé entre la mer et la forêt. Cette mer surprend : étale, sa couleur est café et son odeur, sulfureuse. Cet effluve est dû à la présence presque envahissante des mangroves et de leurs racines qui pourrissent dans l’eau ainsi qu’aux rejets d’eaux usées […]. Cette « photographie » du village de Las Canas donne un aperçu de la dégradation environnementale croissante à Cuba (Doyon 2005 : 121).

7 Les étapes sont extraites d’un document proposé par le Centre d’aide à la rédaction des travaux de l’Université d’Ottawa (2007).

Le contenu des exemples a néanmoins été développé par le Département d’anthropologie de l’Université Laval.

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o Recourir à une affirmation surprenante, inusitée ou troublante (statistiques ou autres)

Le 13 janvier 2001, un tremblement de terre enregistrant 7,6 sur l’échelle de Richter secouait le Salvador, aussi surnommé la vallée des hamacs en raison de la fréquence des séismes qui l’ébranlent. Un mois plus tard, jour pour jour, une deuxième secousse frappait derechef la nation. En voici le bilan : près de 1200 morts, 8200 blessés, plus de 150 000 maisons détruites, quelque 185 000 endommagées, en plus de la perte de 40% de la capacité hospitalière et de 30% des établissements scolaires. Les pertes économiques s’élevèrent à 1,6 milliards de dollars américains ce qui représente près de 12% du PNB de l’année précédente (Romano et Acedevo 2001 : 65). Le pays se retrouva en situation d’urgence et, ne pouvant y répondre à lui seul, fit appel au système de l’aide humanitaire internationale (Sliwinski 2007 : 113).

Le sujet posé La deuxième partie de votre introduction est celle où vous présentez le sujet spécifique sur lequel porte votre travail. Vous rappelez la question sur laquelle vous souhaitez travailler, les objectifs que vous poursuivez et, si cela s’applique au type de travail réalisé, l’hypothèse de recherche. Retenez que l’essentiel est de permettre au lecteur de connaître précisément le sujet de votre travail et le but que vous poursuivez par sa présentation.

Le sujet divisé Cette dernière partie de l’introduction présente les différentes sections de votre travail. De manière concise, vous pouvez en outre présenter les aspects dont il sera question dans le développement. Pour vous assurer de bien présenter de tels éléments, vous pouvez recourir à des formulations telles que « il sera d’abord question », « par la suite », « enfin », ou encore « dans un premier temps, j’aborderai… », « subséquemment, il sera question », « dans une dernière partie, je propose de… ». Soyez donc vigilant lors de la présentation du sujet et rappelez-vous qu’une introduction originale et bien présentée donne au lecteur l’envie d’en apprendre davantage sur votre sujet!

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Exemple d’une introduction8 Qu’est-ce que le génocide? Qu’est-ce qui le rend possible? Comment se met-il en place? Alors que le XXe siècle a donné lieu à un nombre impressionnant de violences de masse, l’anthropologie est demeurée plutôt silencieuse sur le sujet. Ce n’est que récemment que les anthropologues se sont intéressés à ces questions. En effet, l’étude de la violence en anthropologie est longtemps restée centrée sur les sociétés dites « pré-étatiques » et plus tard, sur les effets du colonialisme sur ces populations (Nagengast 1994 : 112). Il faut attendre la fin des années 1980 pour voir émerger en anthropologie un projet visant à repenser la violence et la guerre en termes de violence d’État (Nagengast 1994 : 110; Hinton 2002c : 3). Il s’agit d’un projet qui a largement contribué au développement d’une anthropologie du génocide, notamment sur le Rwanda (Taylor 2002), la Bosnie-Herzégovine (Bringa 2002; Hayden 2002) et le Cambodge (Hinton 2005)1. J’entends ici poser quelques jalons théoriques pour tenter de comprendre comment un tel déploiement de violence est possible, mais aussi quelles sont les logiques socioculturelles qui le soutiennent2. À la suite de quelques éclaircissements terminologiques, j’aimerais discuter l’idée selon laquelle l’holocauste, lequel est souvent considéré comme un point de référence pour traiter du génocide, est essentiellement une entreprise moderne au sens de Zigmunt Bauman (2002). Ensuite, je me pencherai sur ce que Schepper-Hughes (1996; 1997; 2002; 2004) a nommé « génocides invisibles » pour tenter de comprendre comment la société dans laquelle nous vivons peut être considérée comme potentiellement génocidaire. Enfin, il me semble impératif d’aborder le rôle et les effets de la discipline anthropologique et des sciences sociales en général vis-à-vis du génocide3. _______________________________________________ 1 Fin de la présentation du sujet amené. Notez qu’ici, l’auteure a d’abord cherché à capter l’attention du lecteur en se questionnant sur différents aspects du génocide. L’auteure s’ancre en outre dans la littérature anthropologique en situant quelques travaux sur le sujet. 2 Fin de la présentation du sujet posé. Tout en optant pour le mode affirmatif, elle indique clairement la question sur laquelle elle compte se pencher dans cet écrit. 3 Fin de la présentation du sujet divisé. Les marqueurs « à la suite », « ensuite » et « enfin » permettent d’identifier clairement quels seront les aspects traités dans ce texte.

2.2. La composante principale du travail long : le développement

Le développement, c’est-à-dire le cœur de votre travail, est l’espace pour exposer vos idées. Il existe bien entendu de multiples manières de présenter vos propos. Selon le type de travail demandé, vous pouvez être amené à effectuer une brève contextualisation du sujet à l’étude, à confronter différents points de vue, à proposer une critique, etc. Peu importe le travail qui vous est demandé, assurez-vous de tenir compte des points suivants :

Chaque paragraphe doit comporter une seule idée principale.

L’idée principale de chacun de vos paragraphes doit être accompagnée d’idées secondaires venant appuyer l’idée principale. Elles peuvent prendre la forme d’explications, d’arguments, d’exemples, de citations.

Lorsque vous étayez vos propos ou fournissez une explication, assurez-vous de bien recourir à la littérature consultée (Attention! Même lorsque vous procédez à une critique, vos propos peuvent s’inspirer de différents auteurs).

Lorsque vous rédigez, soyez certain que chaque phrase présente une information nouvelle : évitez la redondance dans vos propos et assurez-vous que vous ne présentez pas d’idées qui soient contradictoires entre elles.

8 L’exemple qui suit est extrait d’un article de Fabienne Boursiquot, étudiante à la maîtrise en anthropologie : Boursiquot, F., 2007,

« Modernité du génocide et pratiques génocidaires », Aspects sociologiques, 14, 1 : 63-90. L’extrait cité : p. 63-64.

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Exemple de paragraphe9

La société moderne civilisée se présente comme une société où l’humanité a vaincu le barbarisme, où la raison a pris le dessus sur les passions, la science sur la magie. La société civilisée s’est ainsi défaite de la propension naturelle de l’être humain à la violence. L’absence de violence dans la vie quotidienne s’est toutefois traduite par une concentration de la violence entre les mains de l’État (la police, l’armée4). Pour Bauman, il est essentiel d’évaluer les conséquences morales du processus de civilisation, en particulier « la tendance à subordonner l’usage de la violence au calcul rationnel » et à le « dépouiller de tout calcul moral » (Bauman 2002 : 63). L’usage de la violence devient réellement efficace lorsqu’il y a dissociation entre les moyens et l’évaluation morale des fins. Cette dissociation constitue l’essence même de la bureaucratie moderne, l’évaluation morale étant extérieure à l’acte bureaucratique lui-même, c’est-à-dire qu’elle se fait sur la base de critères autres que ceux qui organisent cet acte (Bauman 2002 : 4)5. Le modèle d’action bureaucratique s’appuie sur deux processus parallèles : la division fonctionnelle du travail et la substitution de la responsabilité technique à la responsabilité morale. ___________________________________________ 4 Idée principale du paragraphe : fournir une définition « générale » de la notion de « société moderne civilisée ». C’est ce

que fait l’auteure dans ses propres mots.

5 L’auteure recourt ici aux propos de Bauman pour compléter sa propre pensée.

2.3. La dernière composante d’un travail long : la conclusion

Bien qu’il s’agisse de la dernière partie du travail, la conclusion ne doit pas pour autant être négligée. Le but principal est de faire un bref rappel des principaux éléments dont il a été question dans votre texte. Vous devez, par le fait même, reprendre de manière sommaire les grandes lignes traitées tout au long de votre travail et, lorsque le type de travail demandé l’exige, vous efforcer de les mettre en lien de manière explicite avec la question ou l’hypothèse de départ, de même qu’avec les objectifs poursuivis. Enfin, la conclusion ne doit pas faire appel à de nouvelles informations non présentées dans le texte; par contre, elle doit se terminer sur une « ouverture », c’est-à-dire proposer de nouvelles pistes de recherche, suggérer une question qui viendrait compléter vos propos, etc. Voici donc, de manière plus succincte, les grandes lignes d’une conclusion :

Rappel des principaux éléments/grandes lignes de votre travail.

Rappel des objectifs poursuivis.

Si le travail s’y prête, rappel de votre hypothèse/question de recherche.

Présentation d’une « ouverture ».

9 L’exemple qui suit vient d’un texte de Fabienne Boursiquot, étudiante à la maîtrise en anthropologie : Boursiquot, F., 2007,

« Modernité du génocide et pratiques génocidaires », Aspects sociologiques, 14, 1 : 63-90. L’extrait cité : p. 72.

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Exemple d’une conclusion10

En somme6, mon objectif a été de poser certaines questions en ce qui concerne les mécanismes et les processus qui rendent le génocide possible7. Il est ressort que, loin d’être une entreprise barbare et irrationnelle, le génocide porte les traits de la modernité et trouve son ancrage au sein des pratiques sociales quotidiennes.8 C’est précisément ce qui en fait toute l’horreur. Pour Bauman, le génocide moderne s’insère dans un grand projet de conception et de planification d’un nouvel ordre social. La société moderne possède en elle-même toutes les potentialités nécessaires au déploiement du génocide. De son côté, Scheper-Hugues efface la ligne entre crimes de guerre et crimes de paix pour dévoiler les pratiques génocidaires quotidiennes. S’il faut rendre à Scheper-Hugues la nécessité de mettre à jour ces génocides invisibles, on peut toutefois questionner l’usage de ce terme pour référer à des situations où il manque une réelle intention d’éliminer une catégorie d’individus. Dans le cas des enfants de la rue au Brésil ou encore dans l’exemple de la situation frontalière décrite par Nagengast, on peut constater l’absence d’une volonté explicite d’éliminer un groupe de personnes. Toutefois, ce concept conserve le mérite d’apporter un éclairage pertinent sur ces pratiques de déshumanisation, de ségrégation et d’exclusion qui constituent le propre de nos sociétés et qui ont donné lieu, dans d’autres contextes, au génocide.9 À la lumière de ces considérations, il me semble qu’une autre question émerge. Est-ce qu’étudier les mécanismes qui mènent au génocide ou qui le rendent possible permet réellement de le prévenir ?10 En effet, la présomption que l’étude des mécanismes aboutissant au génocide est une condition nécessaire à sa prévention traverse le champ des Genocide Studies (Cushman 2003 : 529). Si cet objectif demeure des plus louables, il reste que le « plus jamais » énoncé au sortir de la Seconde Guerre mondiale n’a cessé de se reproduire (Sémelin 2005). Comme le rappelle Cushman, il y a dans le domaine un important écart entre le savoir et la pratique. L’absence de volonté politique et l’impuissance d’une communauté internationale en laquelle reposent tous les espoirs sont certes problématiques (Cushman 2003 : 529). Mieux comprendre le génocide peut toutefois nous aider à formuler certaines mises en garde contre ces dynamiques sociales de ségrégation et d’exclusion qui sont reproduites au quotidien et que nous acceptons sans mot dire.11

_______________________________________________ 6 Ici, l’auteure introduit la charnière « En somme », ce qui indique clairement au lecteur que la partie du travail qui s’amorce

vise à faire le bilan de ce qui a été présenté tout au long du texte. N’hésitez pas à introduire de telles charnières. « Somme toute », « Bref », « Enfin », « À la lumière de tels propos », « En terminant », « Pour conclure », « En guise de conclusion », « En définitive », sont quelques-unes des formules pouvant être utilisées.

7 Par l’entremise de cette phrase, l’auteure rappelle ici quel était l’objet de son travail.

8 Cette phrase résume la ligne conductrice ayant servie de substrat tout au long de son texte

9 Dans cette section de la conclusion, l’auteure retrace les grandes lignes des propos des auteurs sur lesquels elle s’est appuyée tout au long de l’article.

10 Voici « l’ouverture » : l’auteure propose ici une nouvelle piste de recherche, une question découlant des réflexions sur le sujet à l’étude.

11 Ici, il s’agit de justifier pourquoi il serait éventuellement pertinent de réfléchir sur cette nouvelle question. Notez que la référence aux propos de différents auteurs vient « donner du poids » à la proposition.

3. APRÈS LA PREMIÈRE RÉDACTION

Une fois rédigé, un texte mérite toujours une révision en profondeur. Après avoir écrit une première version de votre travail, relisez celui-ci attentivement. Voici quelques pistes pouvant guider cette lecture :

Est-ce que mon introduction demeure fidèle au contenu de mon travail?

Est-ce que les éléments présentés dans mon travail permettent de répondre à la question posée par le professeur ou annoncée au début de mon texte?

10 L’exemple qui suit est tiré d’un article de Fabienne Boursiquot, étudiante à la maîtrise en anthropologie : Boursiquot, F., 2007,

« Modernité du génocide et pratiques génocidaires », Aspects sociologiques, 14, 1 : 63-90.

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Est-ce que chaque paragraphe ne contient qu’une seule idée principale (ou s’agit-il de paragraphes « fourre-tout » présentant des idées désordonnées)?

Est-ce que les idées sont articulées de façon claire et cohérence?

L’organisation de l’ensemble du texte est-elle compréhensible?

Est-ce que j’ai bien appuyé mes propos par des références aux « dires » d’auteurs? Autrement dit, est-ce que mes idées sont bien campées dans la littérature?

Est-ce que je m’approprie les propos de ces auteurs? Mes citations sont-elles bien présentées?

Est-ce que ma conclusion est complète et reprend les grandes lignes de mon travail? Lorsque cela s’applique, est-ce que le lien entre l’hypothèse/question de recherche/objectifs et les idées que j’ai développées est explicite? Est-ce que je termine par une « ouverture »?

Il faut porter une attention particulière au niveau de langue employé tout au long de votre texte; évitez un ton familier, le français écrit est très différent du français parlé. Évitez les phrases trop longues ou les phrases « inutiles » et sans contenu. Soyez précis dans le choix de vos termes, variez votre vocabulaire en employant des synonymes au besoin.

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La recherche documentaire dans les outils de la bibliothèque

La bibliothèque de l’université Laval constitue une ressource inestimable pour vous aider dans vos recherches documentaires et pour trouver les documents dont vous aurez besoin pour la réalisation de vos travaux. Le site Web de la bibliothèque constitue un excellent point de départ pour une recherche. Il présente, dans la page Anthropologie, les ressources essentielles pour débuter une recherche. Vous y trouverez :

Les coordonnées de la bibliothécaire en anthropologie. Pour avoir de l’aide pour votre recherche, n’hésitez pas à communiquer avec une ou un bibliothécaire-conseil. Une sélection de dictionnaires et d'encyclopédies spécialisés en anthropologie.

Des ressources sur les différentes aires culturelles étudiées en anthropologie.

L’accès aux bases de données spécialisées en anthropologie.

Une liste et un lien vers les nouvelles acquisitions en anthropologie.

Accès aux ressources à distance Toutes les ressources électroniques de la Bibliothèque sont accessibles à l’extérieur de la bibliothèque. Pour en savoir plus, consultez le site de la Bibliothèque. 4. LA MÉTHODE RECHERCHE DOCUMENTAIRE ÉTAPE PAR ÉTAPE

4.1. Identifiez vos termes de recherche

a) Déterminez votre sujet de manière précise et formulez-le sous forme de phrase ou de question.

Exemple : « Le développement de l’industrie du café et du commerce équitable en Amérique latine. »

b) Identifiez les principaux termes qui synthétisent l’énoncé précédent en excluant les termes de relation qui ne sont pas significatifs (ex. : effet, cause, développement, conséquence, etc.). Truc : Notez-les dans un tableau, cela vous permettra d’en garder une trace !

Concept 1 Concept 2 Concept 3

Industrie du café Commerce équitable Amérique latine

c) Pour débuter votre recherche, traduisez chaque concept en termes généraux. Si cela est

nécessaire, vous pourrez les préciser par la suite : c’est le principe de l’entonnoir. Autrement dit, vous passerez du général au spécifique, ce qui vous permettra d’avoir une vue d’ensemble du sujet et vous évitera de passer à côté d’un document intéressant.

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Exemple

Terme 1 Terme 2 Terme 3

Café Commerce Amérique latine

Truc Pour trouver des termes plus précis et compléter votre tableau, consultez des ouvrages de référence :

o Ceux suggérés dans l’onglet Dictionnaires et encyclopédies de la page Anthropologie.

o Ceux que l’on trouve dans Ariane 2.0 : en ajoutant les mots-clés «encyclopédie» ou «dictionnaire» au sujet recherché.

Exemple

Pour en savoir plus : tutoriel

4.2. Trouver des livres dans le catalogue Ariane

Lancez une première recherche générale avec les termes identifiés plus haut. Choisissez le champ SUJETS et inscrivez les termes dans la boîte de recherche.

a) Valider les termes à utiliser dans Ariane 2.0

Méthode 1 : des termes vous sont suggérés sous le champ de recherche, cela signifie que ceux-ci

correspondent aux termes acceptés dans Ariane. Ils font partie du vocabulaire spécifique d’Ariane, appelé aussi « vocabulaire contrôlé ».

Utilisez ces termes puisqu’ils permettent d’obtenir plus de résultats pertinents.

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Méthode 2 : S’il n’y a aucune suggestion, lancez la recherche et utilisez le terme suivant le message « Nos spécialistes vous suggèrent » en cliquant dessus. Il s’agit du terme accepté dans Ariane.

Pour en savoir plus : tutoriel, aide-mémoire

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b) Raffiner la recherche Utilisez les liens à droite de l’écran pour raffiner votre recherche par sujet, zone géographique, période, langue, type de document, etc.

Par exemple, en cliquant sur « Commerce équitable » dans la liste des sujets, le nombre de résultats est réduit et une note s’ajoute dans la « Recherche en cours » . Pour revenir à la recherche initiale, il suffit simplement d’éliminer les derniers sujets recherchés, en cliquant sur le «x» à droite de celui-ci.

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À noter : ces sujets sont des termes acceptés dans Ariane 2.0, vous pouvez vous en inspirer pour d’autres recherches.

c) Consulter la description détaillée d’un document

En cliquant sur le titre d’un document vous accédez à sa description détaillée, vous pouvez alors :

1. Identifier les sujets qui définissent le document.

2. Obtenir toutes les informations bibliographiques du document (auteur, éditeurs, nombre de pages, etc.).

3. Obtenir la cote et la localisation du document pour trouver le document à la bibliothèque.

Comment lire une cote? Tutoriel et aide-mémoire

Truc : Vous pouvez faire une nouvelle recherche à partir des liens dans la description détaillée, par exemple, en cliquant sur le sujet « Développement durable » une nouvelle recherche

- 19 -

sera lancée avec ce sujet. De plus, en cliquant sur « Daviron, Benoît », vous obtiendrez la liste de tous les documents publiés par cet auteur.

Si le volume est emprunté, complétez les informations pour le réserver en cliquant sur «Réserver».

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4.3. Complétez votre liste de termes Le fait d’avoir identifié certains termes ne signifie pas que ceux-ci vont vous permettre de repérer systématiquement des références pertinentes à votre recherche. Pensez à des solutions de rechange auxquelles vous pourrez recourir si vous constatez que votre recherche n’est pas fructueuse. Ajoutez des termes qui préciseront ou élargiront votre recherche. Cette étape est préalable à la recherche dans les bases de données et à d’autres recherches dans Ariane pour compléter les résultats déjà obtenus. Par exemple, si la recherche effectuée avec « Amérique latine » a généré peu de résultats dans Ariane, définissez l’espace géographique de manière plus précise et limitez votre recherche à un ou plusieurs pays producteurs de café comme le Mexique, le Costa Rica, ou le Guatemala.

Terme 1 Terme 2 Terme 3

Café Commerce Amérique latine

Caféières

Commerce équitable

Développement durable

Amérique espagnole

Mexique

Costa Rica

Guatemala

Après avoir consulté le catalogue Ariane pour obtenir des livres sur votre sujet, vous pourrez utiliser les mêmes termes pour débuter la recherche dans les bases de données.

4.4. Trouver des articles scientifiques dans les bases de données

a) Identifiez les bases de données à consulter dans l’onglet Articles de la page Anthropologie.

Pour chacune des bases de données, vous trouverez une description du contenu. De façon générale, celles-ci contiennent :

des articles scientifiques et récents, revues par des pairs;

des thèses;

des comptes rendus;

des chapitres de livres.

b) Traduisez vos termes. Même si l’interface est souvent en français, la recherche doit se faire en anglais dans la majorité des bases de données. Par contre, il est possible d’obtenir des résultats en français. Utilisez des outils de traduction ou des ouvrages de référence pour vous aider :

Le Grand Robert et Collins électronique

Répertoire des vedettes-matières (onglet public)

Grand terminologique de l’Office de la langue française

Onglet Dictionnaire de la page Anthropologie

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Exemple :

Terme 1 Terme 2 Terme 3 Coffee

Coffee plantations

Commerce

Fair trade

Sustainable development

Latin America

Mexico

Costa Rica

Guatemala

c) Utilisez la recherche avancée et les opérateurs logiques

Afin d’obtenir des résultats précis et complets, vous devrez maintenant combiner les termes entre eux avec des « opérateurs logiques ». Les opérateurs qui vous seront le plus utiles sont le « ET/AND » et le « OU/OR »

L’opérateur « ET/AND » permet de lier les termes de votre sujet ensemble. C’est habituellement l’opérateur utilisé par défaut, par exemple, dans Google.

L’opérateur « OU/OR » permet d’élargir votre recherche en liant ensemble les synonymes ou les termes similaires. Ainsi, vous élargirez la recherche et obtiendrez plus de résultats.

Dans le tableau, les synonymes d’une même colonne sont liés par le OU et les différents termes de l’énoncé de sujet, correspondant aux colonnes, sont liés par le ET.

Terme 1 ET/AND Terme 2 ET/AND Terme 3

Coffee

OU/OR

Coffe plantations

Commerce

OU/OR

Fair trade

OU/OR

Sustainable development

Latin America

OU/OR

Mexico

OU/OR

Costa Rica

OU/OR

Guatemala

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Dans la base de données, inscrivez vos termes de la façon suivante :

Il suffit d’inscrire chaque terme dans les boîtes de recherche d’une même ligne, liées par « OR ». Dans cet exemple, la recherche s’effectue en deux temps en combinant le terme « Coffee » avec

les termes « commerce OR fair trade ». Il y aura plus de résultats que dans la recherche précédente.

Attention! Beaucoup de bases de données utilisent un vocabulaire spécifique comme Ariane.

Pour trouver les termes acceptés dans une base, consultez, dans certains cas, le thésaurus (voir la section sur la base de données IBSS), dans d’autres, identifiez-les dans la description détaillée des titres en cliquant sur le titre de l’article.

d) Raffinez votre recherche

Voilà différentes façons de raffiner votre recherche :

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Utilisez les guillemets pour les expressions exactes. Le moteur de recherche trouvera des références qui contiennent exactement l’expression encadrée de guillemets plutôt que d’effectuer la recherche sans les relier. Vos résultats seront plus pertinents.

Utilisez les liens sur les côtés de l’écran

Comme dans Ariane, ceux-ci raffinent vos résultats (exemple : revu par les pairs, limite de date, sujet, type de document, etc.).

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e) Autres trucs de recherche

Utilisez le principe de l’entonnoir

Commencez toujours votre recherche avec un terme général et ajoutez graduellement d’autres termes ou limites (date, type de document, etc.) pour raffiner et préciser votre recherche.

Utilisez la troncature

En remplaçant une ou plusieurs lettres de la fin du mot par un «*» permet de chercher les différentes variantes du mot (ex. : avec « mexic* » vous trouverez « Mexico », « mexicains », « mexicaine », etc.).

Identifiez UN article très pertinent

Choisissez, dans la liste des résultats, un article qui correspond très bien à ce que vous cherchez.

Cliquez sur le titre pour accéder à la description détaillée et identifier les termes utilisés dans le champ sujet. Vous pourrez ainsi trouver des pistes pour trouver des résultats plus pertinents.

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Exemple :

Consultez la bibliographie d’un article pertinent

Vous y trouverez des références à des auteurs ayant écrit sur votre sujet et pourrez ensuite rechercher leurs ouvrages ou leurs articles dans les bases de données.

Effectuez votre recherche dans plusieurs bases de données

Attention! Les termes de recherches changent d’une base de données à l’autre. Vous devrez mettre votre liste ou votre tableau avec les nouveaux termes identifiés.

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f) Accéder aux textes

Cliquant sur le bouton vous verrez une liste de fournisseurs apparaître.

Cliquez sur l’un d’entre eux pour télécharger l’article désiré. Aucun fournisseur n’est affiché : cela signifie que l’article n’est pas disponible en version électronique. Cliquez alors sur la mention « Vérifier la disponibilité du document dans le Catalogue Ariane ».

Le document n’est pas disponible dans Ariane : vous devrez faire une demande de prêt entre bibliothèques avec le système Colombo. Notez qu’il en coûte 5$ pour chaque article.

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g) Sauvegardez et enregistrez vos recherches Il est possible de le faire dans la plupart des bases de données. Pour ce faire, vous devrez vous créer un compte d’utilisateur. Vos recherches seront cependant effacées à la fermeture de la session.

5. QUELQUES BASES DE DONNÉES UTILES EN ANTHROPOLOGIE

Accédez à celles-ci dans l’onglet Articles de la page Anthropologie.

La méthode de recherche pour trouver des articles dans les bases de données vous est expliquée dans la section précédente.

Bases de données Caractéristiques

Anthropology Plus Très complète, c’est un incontournable.

Utile pour trouver des articles écrits en français, mais les articles en anglais dominent.

IBSS Multidisciplinaire (anthropologie, économique, science politique et sociologie)

Couverture internationale

Francis Multidisciplinaire

Comprend beaucoup de références en français.

Google Scholar Multidisciplinaire

Doit être paramétré pour avoir accès à plus de textes

Tutoriels : Ces bases de données sont disponibles sur l’interface EBSCO et Proquest. Pour mieux comprendre

leur utilisation, consultez ceux-ci :

EBSCO pour Anthropology Plus

Proquest pour IBSS et Francis

5.1. Anthropology Plus

À ce jour, elle est la base de données la plus utile à consulter en Anthropologie. Elle vous donne accès facilement à des articles publiés autant en anglais qu’en français.

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Quelques conseils

La recherche doit se faire en anglais, mais il est possible d’obtenir des résultats en français. Pour ce faire, sélectionnez « french » dans les options de recherche.

Pour enregistrer vos recherches : créez un compte d’utilisateur en cliquant sur « Inscrivez-vous » en haut de l’écran et suivez les instructions.

5.2. International bibliography of social sciences (IBSS)

Il s’agit d’une base de données d’envergure internationale, multilingue, contenant des références d’articles de revues et livres, de critiques et de chapitres. Quelques conseils

Par défaut, vous accédez à la « recherche simple ». Choisissez plutôt la « recherche avancée » qui vous permettra de combiner différents mots-clés.

La recherche doit se faire en anglais, mais il est possible d’obtenir des résultats en français. Pour ce faire, sélectionnez « français » dans les options de recherche.

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Cette base de données utilise un vocabulaire contrôlé. Comme Ariane 2.0. elle possède un Thésaurus vous permettant de trouver ou valider les termes à utiliser et compléter votre liste ou votre tableau de termes.

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Pour y accéder, cliquez sur thésaurus :

Pour en savoir plus sur le vocabulaire contrôlé : tutoriel, aide-mémoire

Pour enregistrer vos recherches : Créez un compte d’utilisateur en cliquant sur « Mon compte » en haut de l’écran et suivez les instructions.

5.3. Francis Base de données multidisciplinaire que vous pouvez interroger en français.

Quelques conseils

Par défaut, vous accédez à la « recherche simple ». Choisissez plutôt la « recherche avancée » qui vous permettra de combiner différents mots-clés.

Pour enregistrer vos recherches : Créez un compte d’utilisateur en cliquant sur « Mon compte» en haut de l’écran et suivez les instructions.

5.4. Google Scholar

Google Scholar est un moteur de recherche permettant de chercher un grand nombre de ressources provenant notamment de sociétés savantes, d'universités et d'organismes de recherche. On y trouve, entre autres, plusieurs articles de revues académiques. Tutoriel : Pour utiliser efficacement Google Scholar, consultez ce tutoriel. Mises en garde

Paramétrage de votre navigateur internet (Chrome, Firefox, etc.)

Vous devez paramétrer votre navigateur pour avoir accès aux contenus auxquels la bibliothèque est abonnée. Pour savoir comment faire, consultez ce guide : Couverture et paramétrage

Couverture de Google Scholar

Il s’agit d’un outil qui contient de la littérature académique de tous les domaines du savoir. Vous devez donc y faire des recherches très précises. Notez que l’utilisation des bases de données spécialisées dans votre discipline sera parfois plus efficace. En effet, vous vous assurez ainsi d’obtenir des résultats en lien avec l’anthropologie. Ce n’est pas nécessairement le cas avec Google Scholar.

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Valeur académique des articles repérés dans Google Scholar

Google Scholar ne vérifie pas la valeur académique de son contenu. Vous devez donc être vigilant lorsque vous utilisez cet outil. Ce sera à vous d’évaluer s’il s’agit d’un article valable d’un point de vue académique. La section suivante vous sera utile à ce sujet.

Truc : Lorsque l’article est disponible à partir des ressources de la Bibliothèque (quand vous cliquez

sur «[email protected]», il y a plus de chances qu’il soit de teneur académique.

6. L’ÉVALUATION DES SOURCES CONSULTÉES

Pour tous travaux de recherche, il convient de vous assurer de la pertinence et de la qualité des sources utilisées (articles, livres, études, rapports, sources internet, etc.). Vous trouverez, ci-dessous, les principaux critères d’évaluation d’une source. En cas de doute quant à une source, référez-vous à vos professeurs. Critères pour l’évaluation 1) Fiabilité

Qui l’a publiée? o Un éditeur réputé dans le domaine académique? o Une revue avec comité de lecture (où il y a une évaluation des articles par des spécialistes)? o Le gouvernement ou une organisation crédible (ex : l’ONU)?

Truc : Consultez les bibliographies remises par vos professeurs pour vous familiariser avec les éditeurs et revues reconnus en Anthropologie.

Exemples d’éditeurs fiables : o Les presses universitaires (ex : Les Presses de l’Université Laval, Cambridge University Press,

Oxford University Press) o La Découverte o Karthala o CNRS Éditeur

Exemples de revues fiables : o Anthropologie et Sociétés o Ethnologies o Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris

Exemples de sites internet fiables o Gouvernementaux

Truc : les sites du gouvernement québécois se terminent tous par «gouv.qc.ca» et ceux du gouvernement canadien, par «gc.ca».

o Universitaires o D’instituts ou de centres de recherche (Ex : le Centre national de recherches scientifiques (CNRS)

en France) o Sites d’organismes internationaux (Ex : l’ONU) o Sites d’organismes ou d’associations reconnues (Ex : Amnistie internationale)

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2) Crédibilité de l’auteur

Qui est le créateur de la source? o Faites la vérification pour toutes les sources, que ce soit un article, un livre, ou un site internet.

Est-ce un auteur réputé dans le domaine?

Trucs o Consultez les bibliographies remises par vos professeurs pour vous familiariser avec les auteurs

reconnus en Anthropologie. o Faites une recherche sur l’auteur dans Google. Est-il un professeur d’Université? Un expert du

sujet? o Faites une recherche dans le catalogue Ariane 2.0. L’auteur a-t-il écrit d’autres ouvrages sur le

sujet?

3) Validité

Les sources utilisées dans cette publication sont-elles citées? On doit toujours citer ses sources dans une publication académique.

Y a-t-il une bibliographie? Il y en a normalement une dans une publication de type académique.

La méthodologie est-elle exposée? Elle est normalement présentée au début de l’article ou du livre.

4) Objectivité

Quelles sont les motivations de l’auteur: informer, divertir, former, convaincre? Est-ce que le langage est neutre ou partial?

Les sources académiques n’ont pas pour objectif premier de divertir ou de convaincre. Le style d’écriture y est neutre.

5) Exactitude

L’information est-elle erronée?

S’agit-il d’approximations ou de valeurs exactes?

Y a-t-il des erreurs d’orthographe ou de grammaire?

6) Actualité

Présente-t-on des informations toujours d’actualité par rapport au sujet? À noter : l’actualité dépend du sujet abordé. Beaucoup de grandes théories établies il y a de nombreuses années demeurent toujours d’actualité.

Tutoriel et aide-mémoire : Pour en savoir plus sur ces critères d’évaluation des sources, consultez ce tutoriel et cet aide-mémoire.

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Les règles de présentation matérielle des travaux

Tout essai présenté dans le cadre d’un cours offert au Département d’anthropologie doit comporter les éléments suivants :

La page de présentation

La table des matières

Un texte présenté selon les « règles de l’art » (c’est-à-dire introduction/corps de texte/conclusion)

La bibliographie

Les annexes (au besoin) Nous présentons dans les pages qui suivent les différents éléments ou caractéristiques propres à chacune de ces sections. 7. LA PRÉSENTATION MATÉRIELLE

Les travaux présentés au Département d’anthropologie doivent suivre les règles de présentation suivantes :

La police privilégiée est le Times New Roman, taille de caractères 12; vous pouvez aussi utiliser le Arial Narrow, taille 11, comme dans le présent document.

Les marges doivent être de 2,5 cm.

Le texte doit être présenté à interligne et demi.

Les numéros de pages doivent être insérés dans le coin inférieur droit. La page-titre ne comporte pas de numéro.

Chaque section doit comporter un titre et peut être numérotée. Attention à la hiérarchisation impliquée dans la numérotation et évitez le fractionnement à outrance. L’important est de demeurer constant dans le style choisi.

8. LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS D’UN TRAVAIL

8.1. La page de présentation

Vous trouverez en annexe le modèle proposé. Voici les informations à inscrire :

Votre nom complet et votre numéro de matricule doivent être centrés dans la partie supérieure de la page.

Le titre du cours et son sigle (ANT-) doivent être placés sous vos nom et matricule, dans le haut de la page, centrés.

Le titre du travail doit être centré, en caractères gras et dans le tiers supérieur de la page.

Le nom de l’enseignant à qui est destiné le travail doit être inscrit au centre de la page, avec la mention « Travail présenté à ».

La date de remise ainsi que le nom de l’université et du département doivent figurer dans le bas de la page, centrés.

Votre page de présentation doit être sobre. Cette page ne doit pas être numérotée.

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8.2. La table des matières

La présentation d’un travail s’accompagne d’une table des matières, permettant ainsi au lecteur de repérer rapidement les informations contenues dans le document. Cette table des matières doit être placée avant l’introduction et doit comporter les titres et sous-titres de chacune des sections du travail. Prenez soin de respecter la hiérarchisation des titres. N’oubliez pas d’intégrer à la fin de la table des matières, le cas échéant, la liste des annexes ainsi que les titres des tableaux et images figurant dans votre travail. La table des matières du présent guide peut être utilisée à titre indicatif.

8.3. Les figures et tableaux

Lorsque votre travail intègre des images, des tableaux ou des graphiques, ceux-ci doivent comporter les éléments suivants :

Un titre (s’il s’agit d’une image, le titre doit apparaître sous celle-ci. Dans le cas d’un tableau ou d’un graphique, le titre au-dessus de celui-ci).

Un numéro (ainsi, lorsque vous ferez référence à l’image, au tableau ou au graphique en question, vous pourrez y référer en employant le numéro y correspondant). Celui-ci doit être placé avant le titre.

Une référence complète. Celle-ci doit être placée en-dessous de l’image, du tableau ou du graphique, en respectant le même ordre de présentation qu’une référence figurant dans une bibliographie (voir, à cet effet, la section suivante du présent document).

Enfin, notez que les images doivent être utiles à la compréhension de vos propos. Vous devez donc y référer dans votre travail.

8.4. La bibliographie

Chaque travail présenté au Département d’anthropologie doit comprendre une liste des documents cités. Voici les normes de présentation selon le type de source.

Livre

NOM DE L’AUTEUR, INITIALE(S) DU OU DES PRÉNOMS, année de publication, titre. Lieu d’édition, nom de l’éditeur.

o Un auteur : BAUDRILLARD, J., 1970, La société de consommation. Ses mythes, ses structures. Paris, Gallimard.

o Deux auteurs : DOUGLAS, M. et B. ISHERWOOD, 1996, The World of Goods : Towards an Anthropology of Consumption. New York, Routledge.

o Plus de deux auteurs : NOM DU PREMIER AUTEUR, INITIALE(S) DU OU DES PRÉNOMS, NOM DU DEUXIÈME AUTEUR, INITIALE(S) DU OU DES PRÉNOMS … et INITIALE(S) DU OU DES PRÉNOMS NOM DE DERNIER AUTEUR, année de publication, titre. Lieu d’édition, nom de l’éditeur.

Livre - ouvrage collectif (SOUS LA DIRECTION DE)

NOM DE L’AUTEUR, INITIALE(S) DU OU DES PRÉNOMS et INITIALE(S) DU SECOND AUTEUR, NOM, (dir.) année de publication, titre. Lieu d’édition, nom de l’éditeur.

BONTE P. et M. IZARD (dir.), 1991, Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie. Paris, Presses Universitaires de France.

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Chapitre de livre dans un ouvrage collectif

NOM DE L’AUTEUR, INITIALE(S) DU OU DES PRÉNOMS, année de publication, « titre du chapitre » : première et dernière pages du chapitre, in initiale(s) du ou des prénoms et nom du ou des directeurs de publication, titre du livre. Lieu d’édition, nom de l’éditeur.

MASSÉ, R., 2005, «L'anthropologie de la santé au Québec: pour une conjugaison des approches et des méthodes» : 61-90, in F. Saillant et S. Genest (dir.), Anthropologie médicale. Ancrages locaux, défis globaux. Québec, Les Presses de l'Université Laval et Paris, Anthropos.

Article de revue

NOM DE L’AUTEUR, INITIALE(S) DU OU DES PRÉNOMS, année de publication, « titre de l’article », nom de la revue, volume, numéro : première et dernière pages de l’article.

o Un auteur : LOCK, M., 1993, « Cultivating the Body : Anthropology and Epistemologies of Bodily Practice and Knowledge », Annual Review of Anthropology, 22: 133-155.

o Deux ou plusieurs auteurs : MINTZ, S. et E. WOLF, 1989, «Reply to Michael Taussig», Critique of Anthropology, 9, 1 : 25-31.

Veuillez prendre note que dans les titres en anglais chaque mot important requiert une majuscule (noms, pronoms, verbes, adverbes et adjectifs. Les seuls mots sans majuscule dans un titre sont généralement les articles (a, an, the), les prépositions de quatre lettres ou moins (on, into, in, mais Around, Between), les conjonctions (and, or) et les verbes.

Document Internet

Suivez les indications ci-dessus et, à la place du lieu d’édition et du nom de l’éditeur, ajoutez la mention Consulté sur Internet (adresse du site), le (date).

o Exemple d’un article provenant d’une revue « en ligne » AGIER, M., 2003, « Ordres et désordres de l’humanitaire », Multitudes, 11. Consulté sur Internet (édition électronique : http://multitudes.samizdat.net/article.php3?id_article=104).

o Exemple d’un site gouvernemental CITOYENNETÉ ET IMMIGRATION CANADA, 2005, Faits et chiffres 2005, Aperçu de l’immigration : Résidents permanents et temporaires. Consulté sur Internet (http://www.cic.gc.ca/francais/pub/faits2005/index.html), juillet 2007.

Vidéo et film

o DVD ou VHS REALISATEUR. Titre de la vidéo [type de support]. Lieu d'édition : éditeur, année de publication. Durée.

Exemple BENIGNI R. La vita è bella [DVD]. Paris: TF1 Vidéo, 1999. 1h57

o Séquence de DVD – VHS - émission

REALISATEUR. Titre du chapitre/reportage [type de support]. In : Titre de la vidéo. Lieu d'édition : éditeur, année de publication. Durée. Exemple RENON C.L’anesthésie [DVD]. In : C’est pas sorcier: La médecine : à votre santé!. Paris: France Télévisions Distribution, 2004. 26 min.

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o Vidéo sur le Web REALISATEUR. Titre du reportage [En ligne]. Lieu d'édition : éditeur, année de publication. Durée. Disponible sur : adresse électronique. (consulté le… date). Exemple HOPITAL ERASME BRUXELLES. Pontages coronariens [en ligne]. Bruxelles : Hôpital Erasme, sd. 2 min. Disponible sur http://www.chirurgie-cardiaque-erasme.be/Pages/FR/Video.aspx : (consulté le 26/05/2011).

o Partie de vidéo sur le Web REALISATEUR. Titre du reportage. In : Titre de la vidéo [En ligne]. Lieu d'édition : éditeur, année de publication. Durée. Disponible sur: adresse électronique: (consulté le… date). Exemple METIVET J.-P. et STELLETTA P. Nouveaux médicaments, nouveaux malades. In : Envoyé spécial [En ligne]. Paris : France 2, 2008. 30 min. Disponible sur : http://envoye-special.france2.fr/les-reportages-en-video/nouveaux-medicaments-nouveaux-malades-jeudi-7-fevrier-2008-158.html: (consulté le 26/05/2011).

Notes de cours publiées dans un recueil imprimé ou dans un document PowerPoint

o Si le recueil de notes de cours est en ligne, remplacer le nom de l'institution par la mention « Repéré dans "nom de l'environnement : adresse URL" » de la page d'accueil de l'environnement. NOM DE L’AUTEUR, INITIALE(S) DU OU DES PRÉNOMS, année de publication, Sigle du cours. Titre. Nom de l'institution. Exemple BOULIANNE, M., 2015, ANT-1005. Anthropologie des familles et des parentés actuelles. Université Laval. Exemple - Recueil en ligne Henrion-Dourcy, I., 2015, ANT-1400. Anthropologie des sociétés socialistes et postsocialistes. Repéré dans l'environnement ENA, Université Laval : http://www.portaildescours.ulaval.ca

o Pour citer plusieurs extraits de notes de cours, dans le texte Les identifier par une lettre qui suit l'année de publication. Ex: Selon Henrion-Dourcy (2015a) …Henrion-Dourcy considère (2015b)… etc.

o En bibliographie Henrion-Dourcy, I., 2015a, ANT-1400. Anthropologie des sociétés socialistes et postsocialistes. Notes du cours 1 [Présentation PowerPoint] Repéré dans l'environnement ENA, Université Laval : http://www.portaildescours.ulaval.ca Henrion-Dourcy, I., 2015b, ANT-1400. Anthropologie des sociétés socialistes et postsocialistes. Notes du cours 2 [Présentation PowerPoint] Repéré dans l'environnement ENA, Université Laval : http://www.portaildescours.ulaval.ca

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Quelques considérations

Si vous devez recourir à plusieurs publications d’un même auteur, vous pouvez procéder comme suit : LABRECQUE, M.F, 2003, « L'État international, le genre et la santé : le Sud comme laboratoire de notre futur » : 21-38, in F. Saillant et M. Boulianne (dir.), Transformations sociales, genre et santé. Perspectives critiques et comparatives. Québec, L'Harmattan et les Presses de l'Université Laval. _______________________, 2001, « Perspectives anthropologiques et féministes de l'économie politique », Anthropologie et sociétés, 25,1 : 5-21. Si deux documents écrits par le même auteur, publiés la même année, doivent être introduits dans votre texte, ajoutez « a » et « b » après la date (2001a, 2001b).

Si vous devez recourir à un document sur lequel ne figure aucune date, vous devez remplacer celle-ci par la mention « s.d. » (« sans date »).

9. LA PRÉSENTATION DES RÉFÉRENCES, CITATIONS ET PLAGIAT

La rédaction de la plupart des travaux universitaires implique des références aux propos de différents auteurs dans le but de démontrer que vos idées sont bien documentées et s’appuient sur ou contestent des thèses déjà existantes. Pour des raisons de propriété intellectuelle, il est essentiel d’indiquer au lecteur quels propos sont le fruit de votre réflexion et quels sont ceux provenant de la pensée d’autres auteurs. Ne pas s’y livrer de façon systématique constitue un acte de plagiat. 9.1. Quelques mots sur le plagiat

Le plagiat est pris très au sérieux par le Département d’anthropologie (voir, à cet effet, l’annexe 5 du présent document). Mais qu’est-ce que plagier? Le guide de présentation des travaux du Département de sciences politiques de l’Université de Montréal résume bien l’essentiel. Vous plagiez si :

vous rapportez les propos d’un auteur sans en faire mention;

vous reprenez les propos d’un auteur en changeant quelques mots seulement d’une de ses phrases;

vous traduisez les propos d’un auteur sans en citer la source;

vous omettez de mettre entre guillemets les propos d’un auteur, vous les appropriant ainsi;

vous vous appropriez les propos tenus dans un reportage télévisé ou radiophonique sans en mentionner la provenance;

vous rapportez les propos tenus par un professeur en salle de classe sans, pour autant, en mentionner la source;

vous intégrez dans votre texte le contenu d’un acétate, une diapositive ou tout autre matériel présenté/distribué en salle de classe par le professeur sans en mentionner la source;

vous copiez intégralement la structure d’un article;

vous copiez /collez un texte, ou un extrait de texte provenant d’Internet ou rapportez des propos lus ou entendus sur Internet sans en mentionner la provenance.

Attention! Ne soyez pas dupe. Tout comme vous, les professeurs consultent fréquemment Internet et sont tout à fait conscients de la facilité avec laquelle les informations peuvent y être extraites…

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9.2. Comment utiliser correctement des informations provenant d’une autre source ?

Selon l’effet recherché, vous pouvez choisir de paraphraser un auteur, de résumer ses propos de façon succincte dans vos propres mots ou encore de le citer textuellement.

Les documents suivants vous fourniront des précisions ainsi que plusieurs exemples concrets de ces diverses stratégies :

Le guide « Comment éviter le plagiat ? » réalisé par Danielle Dennie et Mychelle Boulet du Service des bibliothèques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ;

Le guide « Qui l’a dit ? Intégrité dans la rédaction : éviter le plagiat », conçu par le Centre d’aide à la rédaction des travaux universitaires du Service d’appui au succès scolaire de l’Université d’Ottawa ;

Le guide « Citer ses sources et éviter le plagiat », conçu par l’équipe Diaposon de la Bibliothèque de l'Université Laval et des bibliothèques des cégeps de la région de Québec ;

Le guide « Citer ou paraphraser un texte », conçu par le Service des bibliothèques de l’UQAM.

9.3. Où et comment mentionner la source ?

Différentes méthodes peuvent être utilisées pour citer un auteur dans un texte. Si certains adoptent les notes en bas de page (infrapaginales), le Département d’anthropologie opte plutôt pour les signalements à même le texte, selon le système « auteur-date ». Voici un exemple : (Mead 1950 : 367). Dans le cadre d’un travail présenté au Département d’anthropologie, les notes de bas de page (ou infrapaginales) servent donc exclusivement à apporter des informations complémentaires au texte. Précisions concernant les citations

Langue des citations : on peut citer un texte dans sa langue originale s’il s’agit de l’anglais. Dans le cas des autres langues, la traduction est de mise. À la fin de la citation, une note de bas de page ou une note entre parenthèses, introduite à la suite du signalement de la source, doit mentionner que vous êtes le « traducteur » de cette citation - par exemple : (Miller 1995; traduction libre). Le cas échéant, vous pouvez intégrer dans cette note la citation dans la langue originale.

Si vous citez textuellement (citation directe) les propos d’un auteur ou faites référence à une idée précise dans un passage d’un texte, il est impératif d’indiquer le numéro précis de la page où se trouve l’extrait choisi ou l’idée (Appaduraï 1986 : 124). Par contre, si vous faites référence aux propos généraux de ce même auteur, il est alors possible de n’indiquer que le nom de l’auteur et l’année de publication de la référence (Appaduraï 1986).

Si vous faites référence aux idées générales de plusieurs auteurs, le nom de chacun d’entre eux et l’année de publication de leurs ouvrages doivent être écrits, en ordre alphabétique, en les séparant par un point-virgule (Miller 1998; Mintz 1999; Warnier 1999).

Si vous citez un ouvrage écrit par plus de deux auteurs, vous pouvez utiliser la mention et al. afin d’éviter d’alourdir inutilement votre texte (Appelbaum et al. 1998).

Si vous souhaitez recourir à la citation directe, aucune modification (syntaxique ou autre) du texte ne doit être apportée au texte cité, c’est-à-dire qu’aucun mot ne doit être omis ou changé. Si une quelconque modification ou précision doit être introduite, vous devez alors placer les modifications

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en recourant aux […].

Exemple, utilisation […] – précision du contenu

On ne peut pas améliorer [notre sort], même si on travaille beaucoup. On ne peut pas parce que, même si on travaille toute la journée, notre produit, ou bien on n’arrive pas à le vendre ou bien on le vend bon marché (informateur, dans Labrecque 2005 : 137). Ici, les […] ont été ajoutés pour permettre aux lecteurs de mieux comprendre le sens des propos de l’informateur. On peut en effet présumer que dans une phrase antérieure (que l’auteure a choisi de ne pas rapporter dans la citation), l’informateur parlait explicitement de « leur sort ».

Si, pour différentes raisons, vous souhaitez omettre une partie des propos de l’auteur, vous devez une fois de plus recourir aux […] pour indiquer qu’une telle coupure a été faite.

Exemple, utilisation […] – omission de propos

La reprise économique et la paix elle-même dépendent d’un plus grand commerce mondial. […] Plus de la moitié de la population mondiale vit dans des conditions proches de la misère. Ces gens ont une alimentation inadéquate, ils souffrent de maladies, leur vie économique est primitive et stagnante. Leur pauvreté est un obstacle et une menace tant pour eux-mêmes que pour d’autres régions plus prospères. […] Nous devons mettre à la disposition des peuples qui aiment la paix les bénéfices de notre stock de connaissances techniques pour les aider à réaliser leurs aspirations à une vie meilleure. […] De plus, nous fournirons des conseils et de l’équipement militaire aux nations qui accepteront de coopérer avec nous au maintien de la paix et de la sécurité. […] (Truman 1949, cité dans Legoas 2006 :61).

Une citation courte (qui constitue généralement une partie seulement de votre phrase) est normalement introduite par les deux points. Après l’ouverture des guillemets, l’emploi d’une lettre minuscule est facultatif.

Exemple, introduction d’une citation directe courte

En ce sens, ce travail s’attache à ne pas dissocier les liens entre les représentations collectives et la pratique. Il fait sienne l’attitude scientifique préconisée par Marcel Mauss lorsque celui-ci écrivait : « L’art a non seulement une nature sociale, mais encore des effets sociaux » (1974 : 206, cité dans Boukala et Laplantine 2006 : 88).

Les citations textuelles longues, c’est-à-dire celles qui s’étendent sur plus de cinq lignes, doivent être rédigées à simple interligne et placées en retrait, à gauche et à droite. Elles ne sont PAS encadrées par des guillemets.

Si vous constatez une erreur (d’orthographe ou autre) dans la version originale de la citation, la mention « [sic] » doit suivre le mot mal orthographié.

En adoptant la méthode exigée par le département pour les citations, vous ne devez JAMAIS recourir aux formules « op.cit. » ou « ibid », mais plutôt référer à l’auteur cité de manière systématique.

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Les références citées

BERTHO, A., 2005, « La mobilisation altermondialiste, analyseur du contemporain », Anthropologie et sociétés, 29, 3 : 19-36.

BOUKALA, M. et F. LAPLANTINE, 2006, « Une certaine tendance des sciences sociales en France : le cinéma mésestimé », Anthropologie et sociétés, 30, 2 : 87-105. BOURSIQUOT, F., 2007, « Modernité du génocide et pratiques génocidaires », Aspects sociologiques, 14, 1 : 63-90. CENTRE D’AIDE À LA RÉDACTION DES TRAVAUX/UNIVERSITÉ D’OTTAWA, 2007, Trousse de rédaction. Consulté sur Internet (www.sass.uottawa.ca/redaction/trousse/), le 3 novembre 2007.

DAVELUY, M., 2007, « L’exogamie langagière en Amazonie et au Canada », Anthropologie et sociétés, 31, 1 : 55-73.

DÉPARTEMENT DE SCIENCES POLITIQUES/UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL, 2007, Guide de présentation matérielle des travaux. Consulté sur Internet (www.pol.umontreal.ca/documents/Guidedepresentationmaterielle_2007.pdf), le 2 novembre 2007.

DOYON, S., 2005, «Une révolution à sa mesure : Diversité des pratiques environnementales communautaires à Cuba », Anthropologie et sociétés, 29, 1 : 121-143.

LEGOAS, J., 2006, « Paix et développement dans les Andes? : Imaginaires politiques et violence structurelle à Ilave (Pérou) », Anthropologie et sociétés, 30, 1 : 51-74.

LABRECQUE, M. F., 2005, Être Maya et travailler dans une maquiladora. État, identité, genre et génération au Yucatán Mexique. Québec, Presses de l’Université Laval.

LEMAY, J.F., 2004, Les processus de construction d’un mouvement social transnational : étude du discours et pratiques d’un réseau de commerce équitable, projet de thèse, Département d’anthropologie de l’Université Laval. MATTE, I., 2004, Transition de l’expérience du religieux et itinéraires de sens en contextes postcatholiques : La « révolution tranquille » québécoise et le « tigre celtique » irlandais comme laboratoires des transformations sociales, projet de thèse, Département d’anthropologie de l’Université Laval. SLIWINSKI, A., 2007, « Désastre humanitaire dans la vallée des hamacs. Les logiques de la reconstruction au Salvador », Anthropologie et sociétés, 31, 2 : 113-131.

UNIVERSITÉ LAVAL/SERVICES DES BIBLIOTHÈQUES DE L’UQAM, 2006, Infosphère Laval. Consulté sur Internet (http://www.bibl.ulaval.ca/infosphere/), le 26 novembre 2007.

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ANNEXE 1

Exemple de page-titre

(Nom de l’étudiant)

(Numéro de matricule)

(Titre du cours)

ANT- (numéro du cours)

(Titre du travail)

Travail présenté

à (Nom du professeur)

(Date)

Département d’anthropologie Université Laval

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ANNEXE 2

Exemple de plan de travail

INTRODUCTION Sujet amené : Une ou deux phrases pour capter l’attention du lecteur.

Sujet posé : La question à laquelle vous souhaitez répondre, votre hypothèse, vos objectifs, la contextualisation sommaire de votre travail. Sujet divisé : Les différents aspects qui seront couverts dans votre travail.

DÉVELOPPEMENT Titre de la première section du travail : Objectifs poursuivis par l’écriture d’une telle section :

Idée principale : Idées secondaires : * Ne pas oublier d’identifier les références utiles pour la rédaction de cette section. Titre de la deuxième section du travail : Objectifs poursuivis par l’écriture d’une telle section :

Idée principale : Idées secondaires : * Ne pas oublier d’identifier les références utiles pour la rédaction de cette section.

CONCLUSION - Rappel de la question de recherche/hypothèse ayant guidé l’élaboration de votre travail ainsi que

des objectifs poursuivis.

- Bref résumé des grandes lignes de votre travail.

- Ouverture

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ANNEXE 3

Exemple de grille de lecture11

1. Référence complète de l'article, du chapitre ou de l’ouvrage.

2. Lieux(s) concerné(s), s’il y a lieu: continent, pays, province, région administrative, ville, village, usine,

quartier, etc. 3. Proposition qui résume le contenu de l’article (3 à 6 lignes environ). Rédiger cette section en dernier, quand le

reste de la grille est rempli.

4. Mots clés (ceux fournis avec l’article et d’autres que vous souhaiteriez ajouter, en lien avec votre problématique de recherche) pour fins de classement.

5. Principaux concepts ou approches théoriques ou méthodologiques mobilisés. Définir les concepts ou les

méthodes en vous référant au texte. 6. Résumé (environ 10% à 15% du texte pour la longueur) qui présente :

les objectifs de l’auteur(e), dans les limites du texte en question ;

les principaux arguments et/ou résultats de recherche présentés ;

les principaux auteurs desquels elle ou il se réclame sur le plan théorique ou méthodologique, avec les dates de publication des textes concernés (ex : Bourdieu 1984) - fournir la référence complète des textes en question, pour usage ultérieur;

les conclusions de l’auteur(e). Indiquer, après chaque élément de contenu, les pages du texte original auxquelles il renvoie. Lorsqu’il y a citation

textuelle, ne pas oublier de la placer entre guillemets et d’ajouter immédiatement le numéro de page correspondant.

7. Note critique :

Intérêt général de l'article ou de l’ouvrage en lien avec votre travail de recherche

Points forts, faiblesses et questions qui demeurent en suspens à votre avis

Questions ou réflexions additionnelles que ce texte vous inspire

Liens que vous établissez avec d’autres auteurs / approches / textes

11 Cette grille a été élaborée par Manon Boulianne, professeure au Département d’anthropologie.

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ANNEXE 4

Exemple de critères de correction12

Ces critères de correction sont fournis À TITRE INDICATIF SEULEMENT. Ils ne constituent pas une référence pour tous les cours. UN ESSAI (ou question à développement)

Nombre de mots respecté (+ ou - 10%).

Réponse étoffée montrant un lien direct et clair avec la question posée.

Efficacité dans la synthèse des textes utilisés, intégration efficace et justifiée d'arguments choisis chez une variété d'auteurs liés au cours.

Mise en place d'une structure claire et d'une composition précise, logique et fluide.

Preuve d'une réflexion sur la question.

Qualité de la langue écrite (grammaire, syntaxe, vocabulaire, fautes). NOTES DE LECTURE CRITIQUE (résumé de lecture critique, fiche de lecture critique)

Nombre de mots respecté (+ ou - 10%).

Mise en place d'une structure claire et d'une composition précise, logique et fluide (peu importe qu'il s'agisse de suivre les textes un à un, ou de faire des groupements par thèmes par exemple).

Réponse étoffée montrant un lien direct et clair avec le cours.

La synthèse des textes est efficace.

Il y a preuve d'une réflexion personnelle critique à partir de ces textes.

Des références explicites sont faites à tous les textes obligatoires.

Des références additionnelles sont faites à des textes supplémentaires non obligatoires, ou même à d’autres lectures additionnelles choisies par l’étudiant.

La qualité de la langue écrite est bonne (grammaire, syntaxe, vocabulaire, fautes).

12 Ces critères de correction ont été fournis par Jean Michaud, professeur au Département d’anthropologie

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ANNEXE 5

Politique du Département d’anthropologie ayant trait aux

évaluations

Adoptée en assemblée professorale le 4 décembre 2013

PLAGIAT Le plagiat est un acte considéré avec beaucoup de sérieux par le Département d’anthropologie. Celui -ci constitue une infraction relative aux études, qui est définie et traitée selon les dispositions contenues dans le Règlement disciplinaire à l’intention des étudiants de l’Université Laval, que les étudiants ont la responsabilité de connaître : http://www.ulaval.ca/sg/reg/Reglements/Reglement_disciplinaire.pdf. Lorsqu’une infraction est présumée, elle est dénoncée au Décanat de la Faculté des sciences sociales par l’enseignant responsable. Le cas est transmis au Commissaire aux infractions relatives aux études et, s’il y a lieu, l’étudiant fautif est convoqué devant le Comité de discipline de première instance. Les actes visés concernent toutes les formes d’évaluation (examens en classe, travaux ou examens maison, individuels ou en équipe). Ils incluent notamment les emprunts, sans citation de la source, de textes publiés sur n’importe quel support, dont internet, ainsi que la soumission de données inventées. ABSENCE LORS D’UN EXAMEN Toute absence à un examen ne peut être acceptée que pour des motifs sérieux (maladie, accident, décès de parent proche, accouchement). L’étudiant devra fournir les pièces justificatives motivant son absence dans les deux jours ouvrables suivant la date concernée. Dans l’éventualité d’une absence non autorisée, la note « 0 » sera inscrite comme résultat. REPORT D’UN TRAVAIL Une demande de report pour la remise d’un travail ne peut être acceptée que pour des motifs sérieux (identifiés plus haut). Elle doit parvenir à la personne responsable du cours avant la date limite prévue pour cette remise, par le biais de ce formulaire : http://www.fss.ulaval.ca/cms/upload/ant/fichiers/demande_de_delai_formulaire.pdf. En l’absence d’un accord préalable, tout travail remis après la date d’échéance entraînera les pénalités prévues dans le plan de cours ou, si elles n’y sont pas précisées, l’équivalent de 10 % de la note du travail visé par jour de retard. QUALITÉ DU FRANÇAIS Tout membre du personnel enseignant peut déduire jusqu’à concurrence de 10 % des points attribués à un travail écrit pour les fautes d’orthographe, de grammaire, de lexique, de syntaxe ou de ponctuation.