Guide du numérique

Spécial�numérique

146 | 8 novembre 2012 | Le Point 2095

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Bientôt l’hiver, adoptez une tablettecompagnon. Apple, Google ou Microsoft. A vous de choisir.

par Judikael Hirel

C ’est plat, c’est tactile, c’est no-made, donc c’est une tablette. Même les bébés devraient en

découvrir une au pied du sapin, cette année. Les objets nomades se convertissent au tactile, et les technophiles connectés se mus-clent les pouces à force de feuille-ter des écrans. Mais il faut bien reconnaître que, jusqu’à mainte-nant, le marché des tablettes était encore loin d’être paradisiaque. Hors de la Pomme, point de ta-blette, ou presque. Malgré l’assaut désordonné d’une horde de mo-dèles sous Android, le consom-mateur vigilant restait prudem-ment sous la protection du dieu iPad. Désormais, fini l’adoration, place à la raison. Apple doit com-poser avec un nouveau concept : la concurrence.

Petit, petit, petit. Tout est mini dans notre vie… Et si, avec leur scie Sixties, Dutronc et Lanzmann avaient été les prophètes des ta-blettes, les premiers gourous du touche-à-tout ? Tous les smartpho-nes semblent avoir pris des hor-mones de croissance combinées à de l’EPO. Paradoxalement, les ta-blettes tactiles, elles, ne cessent de rapetisser. Chez les uns, le maxi est tendance ; chez les autres, le mini est in. Allez comprendre…

D u c o u p , l a d i a g o n a l e d’écran des tablettes millésime 2012 converge vers les 7 à 8 pou-ces (18 à 20 centimètres), un for-

Le Point 2095 | 8 novembre 2012 | 147

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Connectés. Qui aspire au pouvoir se doit d’avoir une tablette en acier. A gauche, Mitt et Ann Romney. Ci-dessus, Barack Obama. Tous trois ont choisi l’iPad.

Nexus 10. Bientôt Google proposera à la vente une tablette de 10 pouces (soit 25,4 cm) dotée d’un écran de 2 560 x 1 600 pixels.

Bientôt l’hiver, adoptez une tablettenant par les sentiments du mo-ment : le prix fond aux alentours de 200 euros, une conséquence directe de ces nouvelles mensu-rations ultranomades. A un tarif aussi sage, c’est une véritable va-gue de minitablettes qui devrait s’inviter dans les poches et les sacs à main à l’occasion des fêtes de fin d’année. Soyons francs, cette dia-gonale d’écran plus réduite suffit bien pour jouer, regarder un film ou lire un livre au quotidien, de-puis le métro du matin jusqu’au bureau, en passant par le canapé, voire sur l’oreiller.

Bientôt la 4G. La tablette pour tous, c’est maintenant ? Exacte-ment. Google aura été le premier, il y a maintenant quelques semai-nes, à dégainer presque discrète-ment sa Nexus 7, fabriquée par Asus et dotée d’un écran 7 pouces, à prix quasi coûtant. Elle aura donné le la du marché, notam-ment en ne proposant qu’une connexion wi-fi : après tout, qui a vraiment envie de prendre un second forfait juste pour

mat qui leur permet de suivre une cure d’amaigrissement ex-press, passant du kilo à moins de 400 grammes. Tant mieux pour nos poignets ! Après avoir séduit les geeks chics, la tablette tactile devrait donc tenter le grand pu-

blic en le pre-

Google Nexus 7A partir de 200 €

Son atout : puissante, rapide et compacte à la fois, c’est la

tablette nomade sous Android par excellence.

Le détail qui tue : SFR la propose avec une clé Internet 3G permet-

tant 5 connexions simultanées.Un regret : on attend encore l’arrivée

d’une version 32 Go pour stocker plus de données.

Qualité de l’écran de 17,8 cm : ★★★★★

Finition : ★★★★★

Ergonomie : ★★★★★

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Acer Aspire 7600U

Angry birds.Happy boss*.Avec Windows 8, vous n’avez plus à choisir. Faites ce que vous avez à faire et ce que vous aimez faire.

*Patron heureux.Les fonctionnalités varient selon les modèles et les pays. Certaines applications sont vendues séparément. Applications disponibles sur le Windows Store. STAR WARS™ & © 2012 LucasFilm Ltd. Angry Birds™ & © 2012 Rovio Ltd. Tous droits réservés. Bientôt disponible sur le Windows Store.Microsoft France - RCS Nanterre B327 733 184

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Apple iPad 4 et iPad MiniA partir de 510 € et 340 €Leur atout : la référence qui a fait le succès de la tablette tactile. Une ergonomie à la portée de tous.Le détail qui tue : l’écran Retina est ce qui se fait de mieux en termes de qualité et de lisibilité.Un regret : pourquoi sortir un nouvel iPad seulement sept mois après le précédent ?

sa tablette, quand il est si simple de partager la connexion 3G (et bientôt 4G) avec son smartphone ? La concurrence n’aura pas tardé à répliquer : le géant Amazon vient de dévoiler un tout nouveau Kindle Fire HD, sur lequel se déclinent à la perfection les offres du pion-nier américain de la vente en ligne. Livres, apps, musique, films… Depuis cette tablette Android ultralégère, dotée d’un écran HD et d’un son

stéréo, tout se consulte ou s’achète sans jamais avoir à quit-

ter l’univers d’Amazon. De quoi faire trembler aussi bien Google qu’Apple, tant son redoutable écosystème est à la fois complet et autonome. Proposé à l’achat à 200 euros, avec un mois d’abonne-ment Premium gratuit, le Kindle Fire HD vous permet même d’em-prunter plus de 4 000 livres, dont tous les « Harry Potter », au lieu de les acheter ! Il ne lui manque plus que le service de vidéo en

Samsung Galaxy Note 10.1A partir de 500 €Son atout : son excellent stylet S-Pen emprunté au Galaxy Note II.Le détail qui tue : la fonction « partage d’écran » permet d’afficher deux applis à à la fois.Un regret : si le stylet ne vous tente pas, faut-il dé-penser autant ou tourner son regard vers un mo-dèle 7 pouces ?…Qualité de l’écran de 25,6 cm : ★★★★★



streaming illimité proposé depuis l’an passé outre-Atlantique pour confiner au plus-que-parfait.

La Fnac dégaine son Arc. Dans le même esprit, c’est encore une fois sous les couleurs de la Fnac, numéro un français des ven-tes de tablettes – et dont le labora-toire est notre partenaire techni-que sur ce dossier –, que l’on retrouve le nouveau Kobo Arc. Proposé à 160 euros, il offre une philosophie strictement identique à celle du nouveau jouet tactile d’Amazon : faire entrer tous vos loisirs culturels et numériques dans votre poche et les consulter du bout du doigt où que vous soyez. Fonctionnant lui aussi sous An-droid, son point fort est sans doute de proposer le plus large catalogue d’ouvrages en français, avec non seulement 260 000 titres, mais aussi plusieurs milliers de BD. Nexus, Kindle, Arc… On comprend mieux pourquoi Apple, passant du rang de pionnier à celui de sui-veur, s’est senti obligé de lancer un iPad Mini, doté d’un écran 7,9 pouces, au lieu des 9,7 pouces de son frère aîné. S’ajoutent à cela les qualités superlatives habituel-les liées à toute nouveauté Apple : plus fin (7 millimètres), plus léger (308 grammes) et plus beau, sans pour autant tomber dans le piège du low cost, puisque son prix (à partir de 340 euros) demeure moi-tié plus élevé que celui de ses voi-sins de sac à main. Une Pomme, oui, mais plaquée or…

Mutation génétique. Le dé-barquement des minitablettes ne doit pas faire oublier que l’iPad « historique » reste, de loin, le roi des ventes des tablettes tactiles en France et dans le monde, avec 65 % des parts de marché. A l’op-posé des minitablettes, comment ignorer les mutations génétiques atteignant depuis peu la famille des PC portables ? Dans la lignée d’Asus et de ses tablettes transfor-mables, à clipper sur un clavier, ce ne sont plus seulement les tablet-tes tactiles qui se prennent pour des PC, mais aussi les PC portables qui se « tablettisent ».

Qualité de l’écran de 24,6 cm : ★★★★★



Qualité de l’écran de 20 cm : ★★★★★



Apple iPad 4

iPad Mini

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Lenovo Yoga1 300 €Son atout : l’hybridation réus-sie entre PC portable et ta-blette, selon votre usage du moment.Un détail qui tue : sa charnière unique permet de le méta-morphoser en tablette en une seconde.Un regret : au-delà de son prix, avec 1,5 kilo, il est quatre fois plus lourd qu’une tablette 7 pouces.Qualité de l’écran de 33 cm : ★★★★★



Kobo ArcA partir de 160 €Son atout : la réponse de la Fnac à Amazon, avec le meilleur catalogue en français en matière de livres et de BD.Le détail qui tue : la possibilité de (vraiment) person-naliser l’organisation de ses contenus, au lieu de toujours les ranger par type (photos, apps, vidéo…).Un regret : on aurait apprécié un lecteur de carte- mémoire.Qualité de l’écran de 17,8 cm : ★★★★★



Kindle Fire HD200 €Son atout : la ta-blette phénomène à prix (très) sage pour les amateurs de culture et de loi-sirs numériques.Le détail qui tue : un son Dolby stéréo d’un volume et d’une qualité rares pour une tablette.Un regret : la finition un peu plastique laisse les amateurs d’objets design sur leur faim.Qualité de l’écran de 17,7 cm : ★★★★★



Microsoft SurfaceA partir de 490 €

Son atout : une tablette hy-bride légère (9,3 mm pour 675 g), fonc-tionnant sous

Windows 8 RT, do-tée d’un écran tac-

tile 10,6’’, qui se méta-morphose en PC dès

qu’on la pose sur une table.Le détail qui tue : bien vu, le sup-

port intégré dans son dos pour la poser à la verticale sur le bureau.Un regret : ajoutez 120 € pour disposer d’un cla-vier/protection tactile ou physique de 3 mm d’épaisseur : cela fait cher de la touche...Qualité de l’écran de 26,9 cm : ★★★★★



Chez Sony, les Vaio proposent de faire coulisser leur écran tactile au-dessus du clavier, tandis que le Yoga de Lenovo mé-rite son nom à la perfection : sa charnière futuriste lui permet de rabattre son écran sous la ma-chine, comme de jouer aux cadres photo en le posant en équerre, le temps d’une présentation. Car, vous en avez forcément entendu parler, Windows 8 débarque. Ce nouveau système d’exploita-tion pensé pour la mutation tac-tile des ordinateurs, fixes comme portables, s’invite aussi sur les tablettes. Il transforme ces jouets pour adulte en véritables outils de productivité sur les-quels on retrouve son univers de travail… et de loisirs. Désormais, le meilleur des deux mondes se vend aussi à emporter… §

les applis les plus téléchargées au mondeQuelles applis charger sur sa tablette préférée ? Des jeux, bien sûr, en général la ver-sion HD de ceux de vo-tre smartphone : « Angry Birds », « Doodle Jump », « Cut the Rope », « Fruit Ninja », « Temple Run »… Autant de jeux simples mais addictifs pour tuer le temps. Rien n’empêche d’y ajouter quelques classi-ques du jeu de société pour la route et les soirées en fa-mille : « Mo-nopoly », « Scrabble », « Uno »… Et n’oubliez pas quel-ques applis futiles ou plus utiles : Facebook pour vos mises à jour, Skype pour vos appels vidéo gratuits, Goodreader pour lire vos PDF, Mappy pour transformer votre tablette en GPS géant, Deezer pour en faire un juke-box et Marmiton pour la trans-former en livre de cuisine tactile §

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captez la lumière

Le nouveau NEX-5R** à objectifs interchangeables est équipé d’un capteur de reflex pour saisir toute la lumière.

Plus de lumière, plus de détails, plus de couleurs… avec Sony.

sony.fr

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* La magie des images. ** Objectif SELP1650 disponible en janvier 2013.“Sony”, “make.believe”, “NEX-5R” et leurs logos sont des marques déposées de Sony Corporation. Sony Europe Limited, société de droit étranger, immatriculée auprès du “Registrar of Companies for England and Wales” n° 2422874 dont le siège social est The Heights, Brooklands, Weybridge,

Surrey, KT13 0XW, Royaume-Uni ; succursale Sony France, RCS Nanterre 390 711 323, 49/51 quai de Dion Bouton, 92800 Puteaux, France.



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Les trois tribus du numériqueclans. Que l’on soit jeune et tendance, à la pointe de la pointe de la mode, ou bien businessman jusqu’au bout du casque, à chacun son style de vie high-tech.

Il n’a jamais connu autre chose. Il est né connecté et n’imagine pas comment c’était avant. Avant Internet, Facebook, YouTube et la musique au for-mat MP3. Comme un poisson hors de son bocal, il mourrait asphyxié et ne saurait vivre une journée sans connexion. Pirate à temps partiel, adepte du tout-gratuit, il se coule pourtant à merveille dans le moule que les marques lui proposent.

Pages réalisées par Judikael Hirel

Techno designLes PC se sont habillés d’aluminium. Celui-ci associe un clavier ergonomi-que et la technologie IceCool pour que la machine reste fraîche là où reposent vos poignets.Asus R500 VD, 700 €, fr.asus.com.

Ça rouleIl n’est pas si beau que ça, mais ce vélo made in Paris est bien plus qu’un objet. C’est le symbole d’une certaine forme de liberté. Il suffit de regarder sur son smartphone où se trouve la station de Vélib la plus proche.Vélib, made in Paris, 1,70 € la journée.

Le « moi » du blancLes prétendants au trône du casque le plus branché ne manquent pas, tel ce sobre Nixon au look immaculé.Nixon The RPM, 200 €, www.nixon.com.

BBMophilieA quoi sert un smartphone ? Eventuellement

à téléphoner, surtout à rester au contact de sa tribu. Le clavier azerty de ce Black-

Berry reste de loin

le préféré des addicts

à Twitter, Facebook

et BBM, la messagerie

maison de Research in

Motion, symbole de

toute une génération

connectée.RIM BlackBerry Curve 9320,

230 €, fr.blackberry.com.

La génération ZLa génération Z vue par Noëmie Lekehal.


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Le hipster vu par Aurélien Buffet

Le businessman vu par Khanh Renaud. De g. à dr. Cyril Poidatz (Iliad Free), Karine Ohana (ATV), Thierry Meunier (RPCA) et Julien Lepage (Amiral Gestion).

C’est connu : il aurait voulu être un artiste. Au lieu de cela, entre deux séjours en lounge,

connecté en wi-fi avec l’un de ses bureaux, il enchaîne les meetings, habillé en costume-cravate, une montre de luxe au poignet. Question de standing, le

businessman du XXIe siècle ne décro-che jamais de sa drogue préférée : le tra-

vail. Il est toujours joignable et mettra un point d’honneur à répondre à n’im-

porte quel courriel, même futile, dans les cinq minutes. Il ne saurait se permettre de ne

pas arborer le dernier-né des objets techno design. Et d’en changer quel qu’en soit le prix, dès qu’une nou-velle nouveauté vient chasser la précédente. C’est cela, le darwinisme technologique…

La mode, il ne faut pas la suivre, il faut la créer. Parce que l’élégance ne s’invente pas mais se peaufine jour après jour, le hipster chasse les tendances comme d’autres les con quêtes. A mi-chemin entre high-tech et design, le hipster invente son propre « tech-style », en précurseur éclairé et défricheur impénitent des mouvements du moment.

Ça flasheMieux qu’un simple appareil photo numé-rique, ce bijou proposé en édition limitée à 1 500 exemplaires marie la technologie made in Germany de son capteur 16 mégapixels à un design habillé en Paul Smith : capot en métal orange brillant, gainage en véritable cuir de vachette couleur racing green et numéro gravé.Leica X2, 2 400 €,www.leica.camera.fr.

Moindre effortQuand il s’agit de

traverser la ville à 2-roues, pas question d’arriver essoufflé et en sueur à son prochain rendez-vous. Cela ne risque pas d’arriver avec ce vélo à assistance électrique dont la batterie se recharge en pédalant et au freinage.Smart eBike, 2 900 €, fr.smart.com.

AntithèseLe dernier-né du géant coréen possède tous les atouts nécessaires pour conquérir des millions de poches à travers le monde, entre ses galbes, son large écran, sa puis-sance, sa finesse et sa légèreté.Samsung Galaxy SIII, 650 €, www.samsungmobile.fr.

Touche-à-toutDans l’univers des objets nomades tactiles, il y a les tablettes de toutes tailles et de toutes marques, et puis il y a l’iPad, la tablette de référence, tant par sa réacti-vité que par la simplicité de son ergonomie.Apple iPad, à partir de 410 €, www.apple.com.

Haut en couleurLe plus célèbre casque de la planète techno a-t-il encore besoin d’être pré-senté ? Le B rouge qui trône sur les oreilles branchées se décline aussi en édition limitée

colorée pour briser la monotonie des manteaux hivernaux.Beats Colour Studio, 300 €, www.beatsbydre.com.

NéovéloQuand on veut traverser la ville en tous sens sans ajouter un gramme de CO2 à l’ambiance, on ne fonce plus à vélo, on enfourche un fixie, inspiré des bolides des coursiers new-yorkais.Fixie Scott OTG 10, 700 €, www.scott-sports.com.

Génie françaisCeci n’est pas un casque de plus. C’est un Zik, fruit du génie français, au design inspiré par Philippe Starck.Parrot Zik, 350 €,www.par-rotshopping.com.

Le hipster (bobo 2.0)

Le businessman



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Qui peut lutter contre l’iPhone ?

course. Apple n’est plus le seul constructeur à proposer des smartphones attractifs.

Par Nathalie lamoureux

C ’est la révolution… numérique. Il y a plus de lignes télépho-niques que de Français et les

ventes de smartphones dépassent celles des modèles classiques. Véri-table locomotive, depuis son inven-tion en 2007, l’iPhone a joué un rôle considérable en réveillant l’appétit du consommateur pour ces boîtes communicantes mobiles, design et ludiques, à la portée de la laitière et de l’homme d’affaires. 250 mil-lions d’unités ont été écoulées à ce jour dans le monde, c’est dire. Si le

joujou d’Apple attire comme le trou noir les adorateurs de la marque, pour qui Apple est une religion, cette année, leur objet fétiche n’a pas fait que des heureux. Le dernier opus, l’iPhone 5, était sans doute le produit d’Apple le plus attendu, puisqu’il était le premier de sa génération à ne pas avoir été supervisé entiè-rement par Steve Jobs, le cofondateur embléma-tique, décédé en octobre 2011. Il a été lancé, sans sur-prise, sans même le fameux « one more thing », que Steve Jobs employait pour ravir son public, lors de ses célè-bres conférences rituelles à San Francisco. Les nouveau-tés étaient connues : design légèrement modifié, proces-seur plus rapide, nouvelle carte SIM, nouvelle connec-tique. Pas d’innovation tech-nologique majeure, mais des bugs et des prix élevés.

en politique comme dans l’industrie, les stars peuvent trébucher.

Nokia Lumia 920Ses forces : puce NFC, Windows Phone 8, capteur photo, tactile utilisable avec des gants de ski, Nokia Maps, recharge par induction en option, Nokia joue la carte de la photographie

et de la cartographie.Ses limites : imposant, un peu épais et lourd. Proche du 920, le Lumia 820 est plus agréa-ble à manier.On le confierait bien à : un pho-tographe partageur de pho-tos et perdu dans le désert de Gobi.Le prix : 650 eurosConfort : ★★★★★

Autonomie : non testéeEcran : ★★★★★

Appréciation totale : ★★★★

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Sony a demandé à l’agent 007 de défendre son modèle phare de l'année.

De quoi susciter la grogne des adeptes, pour qui les produits de l’entreprise sont les meilleurs du marché. Malgré cela, le déclin d’Apple n’est pas pour tout de suite. Que ce soit par effet de masse, de mode ou bien par conviction, 89 % des utilisateurs rempilent pour la nouvelle version, le moment venu. Près de 10 millions d’unités devraient s’écouler d’ici à Noël. Est-il, pour autant, le meilleur smartphone ?

Compétition. Une chose est sûre : le stratagème consumériste ne suffit plus. La concurrence, tou-jours plus inspirée, a fourbi ses armes pour rattraper son retard. Et c’est tant mieux. Samsung a même viré en tête sur le mar-ché des smartphones, désormais mature. Avec le Galaxy Note, le coréen a créé un nouveau segment, entre smartphones et tablettes, qui a manifestement trouvé son public. La bataille entre les deux constructeurs a donné une autre dimension au secteur. Pour s’im-poser, les fabricants doivent explo-rer de nouvelles voies. Dans ce contexte bouillonnant, les experts pensent que la situation pour-rait profiter aux plates-formes et appareils qui n’ont pas connu

le succès commercial escompté, comme les deux Lumia de Nokia, tournant sous Windows Phone 8. Pour promouvoir son OS mobile, Microsoft compte sur Windows 8, son système d’exploitation pour PC, les deux ayant une interface similaire. Le constructeur de Redmond arrive avec un produit attractif, fluide et créatif. Le cabinet de conseil TrendForce pré-dit qu’en 2015 Windows Phone 8 aura dépassé l’An-droid de Google, grâce à la présence d’un magasin en ligne proposant des jeux, des vidéos, des applications dont la suite bureautique Office (Excel, Word…). En France, la moitié de la population ne possède pas de smartphone. C’est une clientèle moins accoutumée au high-tech, qui ne fait pas partie des prescrip-teurs de tendances, que Micro-soft va devoir convaincre pour lui faire accepter une interface originale mais un peu bizarre quand même. Microsoft est connu pour sa ténacité. Lorsqu’en 2001 le constructeur a sorti sa Xbox, peu de personnes y croyaient, face à la Playstation de Sony et à la Wii de Nintendo. Onze ans plus

Samsung Galaxy Note II et Galaxy SIIILeurs forces : confort de lecture grâce à un immense et magnifi-que écran oled, puissance (processeur quadricœur), large choix d’applications, autonomie, stylet pour prendre des notes de tout type (texte, dessins, graphiques…), les deux locomotives coréennes voient le monde en grand.Leurs limites : préhension pas toujours évidente.On les confierait bien à : un « Google Addict » myope.Les prix : à partir de 600 euros et 550 eurosGalaxy Note II :Confort : ★★★★★ Autonomie : ★★★★★

Ecran : ★★★★★

Appréciation totale : ★★★★★

Acer Galland LiquidSes forces : emplacements pour deux cartes SIM, Android 4.0, le prix.Ses limites : 1 Go de RAM, un processeur monocœur cadencé à 1GHz, APN 5 mégapixels.On le confierait bien à : un fauché.Le prix : 170 eurosA l'heure où nous mettions sous presse, ce téléphone n'avait pas pu être testé.

Sony Xperia TSes forces : capteur photo

13 millions de pixels, puce NFC, excellent tuner radio, rapide, relativement autonome, son dos arqué et sa façade biseautée. Sony marie l’élé-gance à la performance.Ses limites : un bon smartphone qui aura cepen-dant du mal à se mesurer aux meilleurs Android du marché.Le prix : 500 eurosOn le confierait bien à : son propriétaire, Daniel Craig et ses fans. C’est le téléphone qu’il utilise dans « Skyfall », le 23e volet de James Bond au cinéma.Confort : ★★★★★

Autonomie : ★★★★★

Ecran : ★★★★★

Appréciation totale : ★★★ ★

Galaxy SIII :★★★★★ ★★★★★

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Charles, adhérent

“LE SAPIN, C’EST FAIT. LA BÛCHE, C’EST FAIT.LE CADEAU, C’EST FAIT.”

LISEUSES ET TABLETTE KOBO BY FNAC

À PARTIR DE 79€90

Fnac. On ne peut qu’adhérer.



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LG Optimus 4 X HDSes forces : puissant, écran lumi-neux, vidéo Full HD, mémoire interne 16 Go, interface mai-son réactive, bonne prise en main, le coréen LG revient dans la course technologique.Ses limites : autonomie fai-blarde, capteur photo moyen, sortie tardive et bataille diffi-cile face à Samsung et HTC.On le confierait bien à : ceux qui regardent le prix.Le prix : 520 eurosConfort : ★★★★★


Ecran : ★★★★★


HTC One X+Ses forces : 64 Go de mémoire interne, vitesse de réaction, bon rendu de l’écran, tuner FM, auto-nomie correcte rapportée à la puissance (plus il y a de cœur plus la batterie consomme), interface HTC Sense, le taïwa-nais HTC joue la puissance.Ses limites : évolution de son prédécesseur le One X.On le confierait bien à : un geek, un cinéphile, un rappeur.Le prix : 650 eurosConfort : ★★★★★


Ecran : ★★★★★


tard, la Xbox est, avec 47 % de parts de marché, la première plate-forme de jeux.

Dans un marché ultraconcur-rentiel, on note une tendance à la spécialisation. Certains fabricants misent sur le NFC, la tech nologie sans contact et la 4G, l’ultra-haut débit mobile. Deux fonctionnalités qui manquent à l’iPhone. Le débit de 100 Mbits par seconde est at-tendu dans les grandes villes fran-çaises l'année prochaine. Mais on en est encore loin, les investisse-ments étant coûteux. La NFC est la technologie à la mode. Pratique pour appairer un casque à un smartphone sans manipulation complexe. Des expérimentations sont menées dans les aéroports pour simplifier le parcours des passagers. Les banques s’y intéres-

HTC 8XSes forces : Windows Phone 8 avec 120 000 applis dont les plus populaires des concur-rents, fin, léger.Ses limites : l’arrivée imminente du Nexus de Google, qui casse les prix. Uniquement 3 G+.On le confierait bien à : un dandy geek.Le prix : 540 eurosA l'heure où nous mettions sous presse, ce téléphone n'avait pas pu être testé.

sent de près pour le paiement, mais rien n’a encore abouti au niveau national. En fait, le marché qui cartonne est celui de la pho-tographie, troisième fonc-tion la plus utilisée après l’envoi de mail ou de SMS et la recherche sur Internet. Les fabricants l’ont compris. Nokia, qui a fait de la qualité de ses objectifs un argument de vente, a doté son Lumia 920 d’une partie de sa techno-logie d’image révolutionnaire, Pureview 808. Apple a embar-qué la fonction panorama qui permet de capturer des photos 360 degrés. Enfin, Samsung met l’accent, avec la Galaxy Note, sur la possibilité de découper virtuel-lement les photos, à partir de son smartphone §

Apple iPhone 5Ses forces : autonome, puissant, fluide, fin, rapide,

léger, toujours aussi agréable et facile à utiliser, le dernier-né d’Apple comble son retard techni-que par rapport au concurrent Samsung.Ses limites : pas de réelle innovation techno-logique. La cartographie maison qui rem-place Google Maps n’est pas au point et la nouvelle connectique irrite. Un adaptateur à 29 euros est nécessaire pour brancher les accessoires.On le confierait bien à : un Apple- maniaque qui change de garde-robe à chaque saison, ou à sa grand-mère, car tout le monde sait spontanément l’utiliser.Le prix : à partir de 680 eurosConfort : ★★★★★


Ecran : ★★★★★


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La musique coupe le cordonaffranchies. Exit le fil à la patte. Les minichaînes, stations d’accueil et enceintes portables raffolent de la transmission sans fil…

CubisteBose SoundLink AirL’enceinte sans fil monobloc diffuse de la musique à partir d’un iPad, d’un iPhone, d’un iPod Touch ou de la bibliothèque musicale iTunes d’un ordinateur, via la technologie AirPlay d’Apple et le réseau wi-fi. Au besoin, le système comprend une entrée auxiliaire pour connecter d’autres appareils et écouter de la musique sans passer par le mode sans fil. Bravo pour la qualité audio, le son ne sature pas.Le prix : 350 €Le plus : on peut connecter plusieurs systèmes sur son ordinateur.Qualité audio : ★★★★★

Simplicité d’utilisation : ★★★★★


Micro-mignonneYamaha MCR-B142La totale ! Complète, la microchaîne de Yamaha est équipée d’un lecteur CD, d’une station iPod/iPhone sur le dessus, d’un tuner FM, d’un port USB, d’une entrée AUX, d’une prise casque pour brancher l’immense majorité des appareils multimédias… Look vintage à tomber et vitaminé avec une palette de 10 couleurs, de la plus sobre à la plus girly. Les réglages sont simplifiés, comme la connectivité Bluetooth, hypersimple d’utilisation. A peine allumée, la chaîne est reconnue par son smartphone. Un clic et la musique emplit la pièce, restituant parfaitement les basses et une jolie clarté sonore.Le prix : 380 €Le plus : l’application pour iPod/iPhone/iPad DTA controller offre une flopée de réglages pour programmer son réveil en douceur (sélection de la musique, heure différente en fonction des jours de la semaine, variation du volume…).

On the road againB & O Play, Beolit 12Nomade et décon-tracté avec sa poignée pour le pro-

mener dans toute la maison, le Beolit 12

a été créé par l’un des nouveaux talents du

design danois, Cecilie Manz. Il suffit de le connecter au réseau pour profiter de la configu-ration AirPlay. L’installation prend cinq minu-tes et l’utilisation est un jeu d’enfant : hormis un bouton « on » et les deux commandes du volume, on trouve un port USB pour brancher directement son iPhone, si on souhaite s’affran-chir de la connexion réseau.Le prix : 700 €Le plus : le câble de l’alimentation disparaît tota-lement derrière une trappe pour faciliter le transport.Qualité audio : ★★★★★

Facilité d’utilisation : ★★★★★


Pages réalisées par Emilie Eyzat

Qualité audio : ★★★★★

Compacité : ★★★★★



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Déci-belleLibratone ZippCompatible Airplay et wi-fi, la dernière création de Libratone s’utilise en inté-rieur comme en extérieur. Côté fringues, cette enceinte portable minimaliste et funky s’habille de housses de toutes les couleurs, interchangeables selon le goût du moment. Il suffit de la zipper autour du cylindre. Le design moderne et élégant d’inspiration scandinave se décline en noir, gris, jaune, mauve, rose, bleu clair… Le système est alimenté par batterie. A charge pleine, l’autonomie est de huit heures en connexion filaire et de quatre heures

en mode sans fil. Il fonctionne avec iPad, iPhone, iPod Touch, Mac et PC.Le prix : 400 €Le plus : le son est émis à 360 degrés pour élargir la scène sonore.Qualité audio : ★★★★★

Compacité : ★★★★★

Personnalisation : ★★★★★

AirPlay, wi-fi, Bluetooth… Kézako ?Ces trois technologies permettent de transmet-tre de la musique. Le Blue-tooth vient du Grand Nord. Il a été lancé par le fabri-cant suédois Ericsson. Cette onde radio à très courte distance est parfaite pour l’échange de faibles données. Télépho-nes, tablettes, casques audio, claviers et consoles portables en sont souvent équipés. Le wi-fi s’est également largement démocratisé. Cette onde radio permet de connecter tout un réseau : ordinateur, box Internet, téléviseur, lecteur Blu-ray, système audio ou home cinéma… Enfin, la technologie Air-Play a été mise au point par Apple. Elle permet de diffuser sa discothèque iTunes dans toute la mai-son. L’installation est sim-ple, il suffit de connecter l’enceinte à un ordinateur à l’aide d’un câble fourni, pour accéder au site de configuration. La commu-nication s’établit alors via le réseau domestique sans fil. Vous pourrez ensuite déplacer l’enceinte où bon vous chante §

Minichaîne connectéeDenon CEOL PiccoloGrâce au port ethernet et au wi-fi, cette chaîne permet d’écouter des milliers de webradios et d’accéder facilement aux fichiers musicaux stockés sur son ordinateur. Elle est compatible AirPlay. Le port USB, situé sur la face avant à côté de la prise casque, est bien vu. Le son Denon, plein et chaleureux, est un très bon compromis.Le prix : 700 €Le plus : l’application Denon Remote App transforme un smartphone ou une tablette en télécommande.Qualité audio : ★★★★★

Simplicité d’utilisation : ★★★★★


Deux gouttes d’eauPhilips Fidelio A9Pour profiter de ces deux enceintes sans fil, il suffit de télécharger l’appli AirStudio de Philips sur l’App store et de se laisser guider. On contrôle alors la musique depuis son smartphone ou sa tablette (Apple ou Androïd). Elégantes, ces vraies jumelles sont dotées de 3 haut-parleurs chacune. Le rendu sonore est irréprochable, puis-sant et homogène dans toute la pièce.

Le prix : 550 €Le plus : l’accès au site Deezer et aux webradios est top.Qualité audio : ★★★★★


Facilité d’installation : ★★★★★

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Narcisse en numérique

Ego. « S’aimer soi-même est le début d’une passion qui dure toute la vie », écrivait Oscar Wilde. Aujourd’hui, il dirait « toute la journée ».

PAR ROMAIN MONNERY

H omme aux joies simples, Narcisse se contentait d’un rien, autrefois, pour entretenir son ego : son seul

reflet dans l’eau lui faisait la journée. Aujourd’hui, tout a changé. Entre les réseaux sociaux, les applications et les gadgets en tout genre, les miroirs se sont multipliés.

Et celui qui n’aime rien tant que s’admi-rer ne sait plus où donner de la tête. Dès le réveil, l’attention de Narcisse se

Le FitBit UltraMouchard du moindre effort, le FitBit Ultra est un petit boîtier connecté de la taille d’une clé USB qui peut se porter aussi bien à la ceinture qu’au poi-gnet. Capable de mesurer le nombre de mouvements comme la qualité du sommeil, ce podo-mètre des temps modernes risque aussi de transformer les journées de certains internautes adeptes de compétition en scores de jeux vidéo dont on veut sans cesse repousser les limites.A partir de 60 €, www.fitbit.com.

WithingsComment savoir qu’on fait le poids si l’on ne se mesure pas aux autres ? Partant de ce postulat, Withings a mis au point une balance wi-fi qui n’a jamais aussi bien porté son nom puisque sa mission, si vous l’accep-tez, consiste à crier sur les toits des réseaux sociaux le nombre de kilos que vous affichez dans l’optique de vous faire garder (ou retrouver) la ligne. Libre à vous, bien sûr, de la connecter à Internet selon que vous avez le cœur lourd ou léger.A partir de 120 €. www.withings.com

Strava CyclingFidèle compagne des cyclis-tes du dimanche, cette appli-

cation ne donne pas (encore) de second souffle à ses usagers. Elle leur permet de sauvegarder et d’ad-mirer le chemin parcouru. La com-pilation des statistiques donne éga-lement l’occasion de voir qui va le plus vite et dure le plus longtemps (sur le papier). Car, oui, il est possi-ble de se faire tirer par une voiture…50 € par an, www.strava.com.

La panoplie du Narcisse

…

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porte sur son FitBit Ultra, où sont compilées les données de sa nuit. Le temps qu’il fait ? Peu lui importe. C’est le nombre de calories qu’il a brûlées dans son som-

meil qu’il veut connaître. La réponse à ses questions se trouve à son poignet. Entre deux bâillements, il transmet

les données sur son ordinateur qui lui traduit en courbes et statistiques

la preuve que ses nuits sont plus belles que les vôtres. La journée peut commen-

cer. Enfin, pas tout à fait. En se passant les mains sur le corps pour vérifier qu’aucun membre ne manque à sa précieuse méca-nique, il lui semble repérer des rondeurs inédites. Angoisse. N’aurait-il pas grossi ces derniers jours ? Panique. Il court voir la balance à laquelle, seule, il confie le poids de sa personne. Withings, qu’en dis-tu ? Rien de plus, rien de moins, constate-t-il. Tout est en ordre. Soulagé, Narcisse poste

sur Twitter son indice de masse corpo-relle. Pourquoi ? Parce qu’on n’est soi que par rapport à

autrui, rappelle Jean-Claude Kaufmann dans « Ego. Pour une sociologie de l’individu » (1). Autrement dit, en langage HTML, on ne garde jamais aussi bien la ligne qu’en l’affichant sur Internet.

Comme tous les jours pour se rendre au travail, Narcisse enfourche son vélo équipé de l’application Strava Cycling. A mi-parcours, une voix lui indique qu’il est en retard de dix secondes sur son temps de référence. Aux grands maux les grands moyens, regard à gauche, à droite, il grille un feu rouge. Hors de question de se lais-ser battre par celui qu’il était hier : tou-jours plus vite, toujours plus fort, c’est sa devise. La ligne d’arrivée en vue, il se met à sprinter. 3, 2, 1, top ! A bout de souffle, il jette un œil sur son cardiofréquencemètre. Pas terrible. Pour éviter les commentaires narquois de ses amis, Narcisse en tire les conséquences : une fois n’est pas coutume, il ne publiera pas le compte rendu de sa course sur Facebook. Si quelqu’un lui demande pourquoi, il dira qu’il a pris le bus. C’est « Le culte de la performance » (2)décrit par le sociologue Alain Ehrenberg : le spectacle sportif introduit des références temporaires qui permettent de mettre en avant des individualités.

Installé à son bureau, Narcisse boit son café l’œil rivé sur son écran. Avant d’en-tamer quoi que ce soit, il vérifie son score Klout dans l’espoir que celui-ci ait aug-menté à la suite de son dernier article de

blog. Pas cette fois. De rage, Narcisse tape du poing sur la table et se promet d’en publier un nouveau d’ici à la fin de la journée avec des photos de chatons à cagoule qu’on ne manquera pas de retweeter.

Pause déjeuner. Après avoir calculé l’apport calorique de son repas au moyen de son application Weight Watchers, Narcisse décide d’aller courir. Son bra-celet Nike + Fuel au poignet, son iPhone au bras, il hésite à connecter son compte Nike + Runner aux réseaux sociaux. Ce système permet théoriquement à ses amis de l’encourager pendant sa course, mais ne le prémunit pas d’éventuelles moqueries. Mauvais souvenir que celui de s’entendre traiter de limace… Dans le doute, il choisit donc de rester seul face à la machine : elle au moins ne le dénigrera jamais pendant l’effort.

Le soir venu, Narcisse rentre chez lui. Il joue un peu à la console dans l’espoir

d’améliorer son classement en ligne, mais se déconnecte dès qu’une défaite s’annonce irré-versible. Règle n°1 : l’important n’est pas de participer mais de soigner ses statistiques.

Théâtralisation. Pour conju-rer l’ennui qui pointe le bout de son nez, Narcisse se connecte

au site de rencontres duquel il refuse de se désabonner – car on ne sait jamais. L’inter-face lui permet de voir combien de person-nes ont visité son profil cette semaine et de tenir ainsi les comptes de son sex-appeal. Trois consultations en deux jours, il a connu mieux : peut-être devrait-il ajouter une photo de lui enfant. Ou torse nu. Il verra. Dans une société où les comporte-ments se fondent sur la théâtralisation de soi-même, Alain Ehrenberg observe que l’individu moderne est son seul repère, à la fois question et réponse.

L’heure passe. Avant que sa copine du moment ne se présente à sa porte, Narcisse s’empresse de placer son smartphone sous son matelas de manière à pouvoir tester cette application de génie permettant de mesurer ses performances sexuelles. Aura-t-il pour autant le courage de les publier sur le profil de son site de rencontres ? Ça dépen-dra du résultat. Au pire, il pourra toujours sauter sur le lit jusqu’à ce que les chiffres soient à la hauteur de sa réputation §

1. « Ego. Pour une sociologie de l’individu », de Jean-Claude Kaufmann (Hachette Littératures).2. « Le culte de la performance », d’Alain Ehrenberg (Fayard/Pluriel).

KloutSi les réseaux sociaux étaient un parc d’attractions, Klout en serait la carte de fidélité qu’on tam-ponne au gré des entrées et sorties pour augmenter son e-réputation. Qu’il soit considéré comme un outil ludique ou de ségrégation, ce service de mesure n’a finale-ment d’autre but que celui d’inci-ter ses adhérents à passer plus de temps sur Internet dans l’optique d’être plus visibles – à défaut d’être influents.www.klout.com.

Le Nike + FuelBandBracelet de force du futur qui n’est pas sans rappeler l’esthétique de K2000, cet accessoire de 30 grammes s’ap-puie sur un capteur de mouvements pour évaluer l’ac-tivité physique quotidienne de celui qui le porte au moyen d’une jauge de leds qui se remplit au gré des efforts – ou des coups de four-chette. Une fois enregistrées sur un compte Nike + Fuel, les don-nées peuvent alors être publiées sur les réseaux sociaux. Pas encore disponible en France, on peut le commander sur le site Nike United Kingdom.130 €, www.nike.com.

SexTrackAprès l’amour vient le temps des questions, « alors, heureuse ? », « merci, qui ? », « c’était com-ment ? » qui jettent – plus qu’on ne le croit – un léger froid sous la couette. Grâce à l’application Sex-track qui mesure les performances sexuelles à partir de l’intensité, de la fréquence et de la durée des vibrations sur le lit, plus besoin de mentir : le mauvais coup décou-vrira par lui-même s’il doit se rha-biller ou non § R.M.A télécharger sur l’Appstore, 1,50 € environ.

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On ne garde jamais aussi bien

la ligne qu’en l’affichant

sur Internet.

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Rapide et léger, au design soigné, le X-E1 est un concentré de haute technologie au service d’une qualité d’image professionnelle, autant dire le nectar en matière de boîtier. Doté du capteur exclusif CMOS X-Trans de 16M pixels APS-C et d’un viseur OLED HD de 2,36M pixels, il offre un cadrage rapide, précis et confortable.

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« Ce n’était pas un outil bureautique, c’était autre chose, beaucoup plus de choses. »

Retour vers le futur

Folamour. Lorsque Steve Jobs découvre une bien étrange machine…

C ’était la première fois qu’il prenait le Concorde. Son patron avait insisté pour recevoir l’objet dans les plus brefs délais. Quelque chose n’al-

lait pas avec le dernier prototype. Il s’était mis plusieurs fois en colère et avait fini par projeter la lourde maquette en plâtre à travers la pièce – quelqu’un aurait même été blessé. Enfin, c’est ce qu’on disait. Il y avait cette impénétrable culture du secret. De la France, Jean-Louis Gassée n’avait de toute façon qu’une vision très parcellaire de ce qui se passait au siège. Il savait seulement que le produit phare de la marque arrivait en fin de vie et que la question de son remplacement devenait obsédante. Les brevets étaient là. L’interface était fabuleuse. Le système d’exploitation fonctionnait merveilleusement. Mais quelque chose n’allait pas. La machine n’était pas encore révolutionnaire.

Révolutionnaire, la machine que Gassée rapportait de France en supersonique l’était incontestablement. Il était très tard quand il arriva au siège, mais tout le design et toute l’in-génierie l’attendaient. Steve saisit l’objet et le fit tourner dans tous les sens. D’apparence cubi-que, l’objet présenta ses six faces à l’assistance anxieuse. Steve insista sur la qualité des plasti-ques, sur leur délicat assemblage, sur la façon ingénieuse dont l’ensemble avait été ramassé en un seul bloc – la partie de la coque qui protégeait le canon à électrons et qui constituait l’unique protubérance de la chose était ainsi adoucie par des chanfreins d’un rayon idéal, et allégée par les fentes serrées du système de ventilation. C’était sublime. Le clavier était rabattable, très propre-ment, et ses touches étaient à la fois arrondies et rectangulaires. L’écran, comme un visage, était

légèrement incliné vers le haut et veillé par une diode électroluminescente. Parfaitement intégré à l’ensemble, l’interrupteur général se distinguait, au toucher, par un fin relief imitant une structure cristalline. Steve n’avait jamais rien vu d’aussi beau. Avec, comble du luxe, un choix de couleur d’un courage insensé : la machine était beige et brun. Chocolat et café. Appétissante. Et une poignée, sur le dessus de l’appareil, directement moulée dans le plastique de la coque, postulait en plus qu’elle était portative, et d’une ergonomie avancée : on pouvait l’emmener avec soi partout et vivre à ses côtés. Ce n’était pas un outil bureautique, c’était autre chose, beaucoup plus de choses. Et ce n’était

pas son équipe qui l’avait inventé. Steve com-mença alors à pleurer.

Ecosystème. Quelqu’un voulut le consoler – Gassée remarqua qu’il avait un bras dans le plâtre – en insistant sur les faibles spécifica-tions techniques de la machine. Steve hurla, en s’emparant d’une sorte de prise reliée par un long fil à l’appareil, qu’il s’en foutait,

des spécifications techniques. Qu’il y avait, en plus, un autre enjeu

que le design. Cette chose, qui commençait dangereusement

à tournoyer dans l’air, était une prise téléphonique. Cet appareil était

une machine connectée. A l’autre bout du fil, une compagnie vendait, très cher, et à tout le monde, du contenu interactif. La prise électronique avait désormais acquis une vitesse prodigieuse. A peu près au moment où Steve prononça le mot « éco-système », l’homme au plâtre se la prit en plein visage. Du sang commença à jaillir de son arcade sourcilière. Steve s’approcha, menaçant, et trempa son index dans la plaie. Il dessina alors avec le sang de son employé des pommes sur toutes les faces de la nouvelle machine. Et sortit de la pièce sans délivrer aucune autre consigne §* Aurélien Bellanger est la révélation de la rentrée littéraire, il est auteur de « La théorie de l’information » (Gallimard, 496 p., 22,50 €).

Par Aurélien Bellanger*



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People. Barack Obama se fend la pomme devant le MacBook Pro d’Apple.

Apple MacBook Air 11,6Avec une épaisseur de 1,7 centimètre seulement et un look minimaliste qui repose sur une coque en aluminium, le MacBook Air d’Ap-ple est devenu un étrange objet de désir. Mention spéciale pour l’excellente autonomie, qui permet à l’appareil de rester opérationnel pendant une journée de travail. Autre bon point : cet ultraporta-ble brille par le nombre de connecteurs pour bran-cher vos accessoires.Pour qui ? Pour les plus exigeants.On a aimé : le look et l’autonomie.On a regretté : la capacité de stockage.

Samsung Série 5 NP530 U3CUn peu plus lourd que ses concurrents, il n’est pas plus encombrant pour autant. Cet ordinateur se distingue par des composants qui

excellent dans les travaux courants sous Word, Excel ou PowerPoint. Son autonomie lui permet de fonctionner sans discontinuer pendant une journée entière. Une bête de somme, à l’aise aussi bien au bureau qu’à la maison.Pour qui ? Work-addicts.

On a aimé : l’autonomie et les connecteurs.

On a regretté : le poids.

La résistance des ultraportablespoids plume. Malgré l’assaut des tablettes, ils s’accrochent.

Par Frédéric Botton

L es ventes de PC portables recu-lent en France, il faut trouver un coupable. Les netbooks, ces

petits ordinateurs bon marché, sont les premières victimes des tablettes. Car si vous désirez simplement sur-fer sur le Web, regarder des photos, visionner des vidéos, répondre à des mails ou profiter de petits jeux très amusants, rien ne sert de s’encom-brer d’un ordinateur portable. Une tablette sera parfaitement adaptée. En revanche, elle le sera beaucoup moins si vous souhaitez produire du contenu plutôt que le consulter. La bonne question à se poser est : « Combien de temps vais-je passer à créer ? » Si vous écrivez des textes un peu longs, passez des heures avec des feuilles de calcul Excel, retouchez la plupart de vos photos, adorez monter vos vidéos pour les mettre en valeur, un ordinateur est indispensable. Nous avons choisi de nous concentrer sur les appa-reils ultraportables qui, avec leur

poids inférieur à 1,5 kilo, consti-tuent la meilleure alternative aux tablettes…

Puisqu’ils sont destinés à être baladés, la taille est un facteur es-sentiel pour les ultraportables. C’est pourquoi tous les modèles de notre sélection reposent sur un petit écran de 11,6 ou 13,3 pouces. Soit une diagonale de 30 à 33 centi- …

DAS = 0,369 W/kg. Le DAS (débit d’absorption spécifi que des téléphones mobiles) quantifi e le niveau d’exposition maximal de l’utilisateur aux ondes électromagnétiques, pour une utilisation à l’oreille. La réglementation française impose que le DAS ne dépasse pas 2 W/kg. © 2012.Samsung Electronics France, 270 avenue du Président Wilson. 93458 La Plaine Saint Denis Cedex. RCS Bobigny 334 367 497. SAS au capital de 27 000 000 €. Images d’écran simulées.

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toshiba Portege Z930-10 tMalgré une épaisseur de presque 3 centimè-tres, cet ordinateur se révèle compact et parmi les plus légers de notre sélection. Enchâssé dans une coque en alliage de magnésium, il vous accompagne volontiers en voyage. Même une tasse de café renversée sur son clavier ne lui fait pas peur. Sa mémoire de 6 Go booste tous les logiciels, y compris les plus exigeants.Pour qui ? Pour les voyageurs.On a aimé : la compacité et la puissance.On a regretté : les fonctions audio.

Acer Aspire S5 391 53314 GCet ultraportable brille par son épaisseur de 1,5 centimètre seu-lement. Et pourtant, il offre deux prises USB3 et un connecteur Thunderbolt pour profiter de disques durs externes avec un haut débit. Ce tour de force repose sur une technologie appe-lée MagicFlip : il suffit d’une pression sur une touche pour sou-

lever l’arrière de l’appareil et faire apparaître les prises…Pour qui ? Les ultraconnectés (avec ou sans fil).

On a aimé : la puissance et les connecteurs.On a regretté : les fonctions multimédias.

mètres. A titre de comparai-son, celle d’un iPad classique est de 9,7 pouces, soit 24 centimètres en-viron. Mais l’autonomie est un autre critère essentiel. Elle peut dépasser cinq heures en usage très intensif, soit une journée complète avec une utilisation moins soutenue.

logiciels. Dans les tâches couran-tes, difficile de percevoir la diffé-rence de puissance entre plusieurs appareils, même lorsque le proces-seur, le circuit graphique et la mé-moire sont différents. Ce n’est qu’avec des logiciels particulière-ment exigeants, comme le montage vidéo et les jeux 3D, que les diffé-rences surgissent vraiment. Préférez un appareil qui cumule à la fois un disque dur de haute capacité mais fragile et une mémoire SSD de plus faible capacité mais résistante aux chocs ! Si vous aimez un son de qua-lité, optez pour un ordinateur doté d’un circuit spécialisé, Beats Audio ou Dolby Theater par exemple. Mais les minuscules haut-parleurs d’un ultraportable vous décevront à coup sûr, remplacez-les par un bon casque ou des enceintes externes. Faut-il préférer Mac OS X ou Win-dows 8 ? Peu importe, vous n’aurez pas le choix : Windows équipe tous les PC portables et Mac OS X n’est fourni qu’avec les Mac.

Tous les ordinateurs portables de notre sélection disposent d’une puce wi-fi pour se connecter sans

fil à Internet, d’un module Blue-tooth pour brancher une enceinte ou un casque audio, d’une prise HDMI pour être connecté à un écran ou un téléviseur. Vous pou-vez trouver une ou plusieurs prises USB, à la norme 2.0 ou 3.0. Sachez que cette dernière assure des trans-ferts de données trois à quatre fois plus rapides (si bien sûr l’unité de stockage que vous utilisez est éga-lement en USB 3.0). Plus il y a de connecteurs USB, mieux c’est : vous n’aurez pas à jongler avec les câbles si vous voulez brancher plusieurs accessoires à la fois. Enfin, ne né-gligez pas le dernier critère, celui du look ! Votre ordinateur va vous suivre partout, autant le choisir avec un superbe design. Bonne nouvelle : les constructeurs ont consenti à de louables efforts, avec des lignes épurées, des claviers aux touches plates et larges. Pas sûr que ce soit suffisant pour tenir tête aux tablettes… §

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La techno habillée sur mesureEn vogue. Les services de personnalisation de luxe déferlent sur le high-tech.

Par Marine de La Horie

L e numérique se la joue perso… Un téléviseur avec des inserts en bois et marqué à vos initiales. Un

casque audio ou un ordinateur pavé de diamants. Le monde du high-tech a bel et bien succombé aux sirènes de la customisation de luxe. Ce genre de folie était surtout prisée de la clientèle du Moyen-Orient et autres rappeurs amateurs de bling-bling. On se souvient du téléviseur plasma en plaqué or signé LG, présenté en 2006. A la même époque, le joaillier de la place Vendôme Boucheron et Vertu s’étaient associés pour ima-giner un téléphone serti de pierres précieuses.

Aujourd’hui, la tendance à la customisation de luxe a plus que jamais le vent en poupe. Tout le monde veut s’approprier ses loisirs numériques. L’allemand Leica s’est engouffré dans la brèche il y a dix ans déjà. Avec Hermès, il avait conçu un appareil photo entièrement gainé de veau barenia. Aujourd’hui, la maison dispose d’un service de personnalisation : La Manufacture. Dans certains cas, le client peut choisir une molette de réarmement vintage, façon années 50 ou plus contemporaine. Mais c’est surtout son compact numérique, le X2 « à la carte », qui, avec 1 200 combinai-sons possibles, devrait plaire aux amateurs de pièces uniques.

Même souci d’individualisme pour François Cottin, fondateur de la marque de PC les plus chics de la terre. Ce passionné d’ingénierie et d’art, issu du monde de la télépho-nie, a eu l’idée de créer des ordina-teurs sur mesure avec des maté-riaux d’exception. Pour satisfaire les moindres désirs de ses clients,

Cottin peut faire appel à des artisans qui collaborent avec Hermès, Céline ou Van Cleef. Clavier en métal gravé, repose-paumes en cuir de qualité exceptionnelle, inserts joaillerie, bois exotiques ou marqueterie raffi-née… Les créations sont sans limites pour ce label qui fournit de plus en plus les particuliers.

Et si l’envie d’assortir votre télé-viseur à votre tapis ou vos rideaux vous démange, le pionnier alle-mand Loewe a imaginé un concept qui devrait vous plaire. Reference ID pour Individual Design propose de customiser le cadre, la coque arrière ou les bandeaux de son de sa TV. Dos en nacre, portes plaquées or, armoiries sur les bandeaux de son… tout est possible. Un présentateur vedette en Allemagne a commandé sa télé assortie aux carreaux de sa veste fétiche. Loewe a même mis au point un cuir perforé qui per-met d’habiller les bandeaux sans altérer la qualité du son.

Il ne vous reste plus qu’à opter pour un écrin digne de ce nom pour votre petit bijou high-tech. Direc-tion Internet et le configurateur de la marque française Père & fils, qui pourra alors réaliser un meuble sur mesure à vos accessoires.

Ainsi, le high-tech pour indivi-dualistes attire de plus en plus de clients, soucieux de se différencier du voisin. La griffe Swarovski Ele-ments l’a bien compris et propose un service pour consteller de ses célèbres cristaux téléphones por-tables, tablettes numériques, écou-teurs et plus… §

OrfèvrerieEnvie d’un PC de luxe, fait sur mesure ? Hormis des modifications esthétiques illimitées, côté technique, la customisation est également pos-sible avec des cartes-mères faites à la main dans les ateliers parisiens. Des composants issus du monde médical, militaire et de l’Aérospatiale assurent des qualités de son exceptionnelles à cet ordinateur évolutif.A partir de 11 000 euros, www.cottinparis.com.

ArméLeica propose de personnaliser son X2, un appa-reil photo compact numérique. La formule « à la carte » permet de choisir parmi une très large palette (environ 10 gainages différents, du vert au bleu, en passant par le jaune ou l’effet autruche) son cuir, sa couleur de capot et même de faire gra-ver ses initiales sur le flash ou le capot. Compter deux mois de délai.A partir de 1 750 euros, www.leica-camera.com.

GonfléLa particularité de ce téléviseur Loewe

est que les matériaux qui composent son

cadre d’origine peuvent être modifiés.

Il est possible d’opter pour diffé rentes

matières : cuir, bois, pierre, métal ou

encore or fin. Les plus téméraires appor-

teront leur propre tissu, qui pourra alors

être reproduit sur le cadre du téléviseur.

Un service totalement inédit.

A partir de 7 500 euros, www.loewe.tv.


DR

Succès. Avec leur faible encombrement et leurs divers objec-tifs de qualité, les hybrides séduisent les foules.

Olympus OM-D E-M5

Pour qui ? Tous ceux qui veulent

photographier et filmer sans compromis.

Son truc en plus : une rapidité digne d’un

vrai minireflex, qui le place loin devant

ses concurrents.Le détail qui tue : un excellent viseur élec-

tronique pour ne pas cadrer via l’écran.

Un regret : des menus ni conviviaux, ni

intuitifs.

Fujifilm X-E1Pour qui ? Les photographes bran-

chés et exigeants.

Son truc en plus : un viseur Oled et un

flash remplacent le viseur optique

de son grand frère, le X-Pro 1.

Le détail qui tue : son superbe étui en

cuir BLC-XE1 permet de changer

batterie et carte SD sans déshabiller

l’appareil.Un regret : malgré son entrée son sté-

réo, il est beaucoup moins orienté

vidéo que ses camarades.

Canon EOS 650DPour qui ? Les passionnés d’image à

la recherche du meilleur des reflex.

Son truc en plus : une qualité d’image

tout simplement irréprochable.

Le détail qui tue : vous aimez filmer ?

Vous allez adorer l’autofocus

continu en mode vidéo.

Un regret : on aurait bien aimé un

mode rafale supérieur à 5 images/

seconde.

Floraison. Les appareils com-pacts à objectifs interchangeables commencent à faire de l’ombre aux reflex numériques.

par judikael hirel

e n photo comme en art, tout est question de définition : qu’est-ce qu’une bonne photo ? Parle-

t-on d’une image rare saisie à l’aube ou de l’un des 7 milliards d’instan-tanés partagés chaque mois sur Facebook ? Les trois quarts des Français sont équipés d’un appa-reil photo numérique, et il ne se lance pas un nouveau smartphone qui ne mette en avant des fonc-tionnalités photo et

vidéo. Aujourd’hui, la question n’est plus de posséder ou non un appareil, mais plutôt combien, et lesquels ? Selon le baromètre annuel Api/Ipsos, 14 % des Fran-çais possèdent déjà deux appareils ou plus, un pour l’action, l’autre pour la passion… Les fabricants se demandent comment donner envie de changer de boîtier, de se rééquiper, voire de se suréquiper... En jouant sur les prix et en pariant sur l’innovation.

DR

Changez d’objectifsspécial�numérique


Canon 5D MK IIIPour qui ? Les puristes qui veulent

s’offrir la référence, sinon rien.

Son truc en plus : la rapidité et la

réactivité. Difficile, voire impossi-

ble, de le prendre en défaut…

Le détail qui tue : vous avez dit sen-

sible ? Sa plage de sensibilité peut

être étendue à 204 800 Iso.

Un regret : on attend sous peu l’ar-

rivée de l’EOS 6D, à prix plus sage

et un peu plus accessible au grand

public, mais toujours équipé d’un

capteur 24 x 36 mm.

l’objectif pour les nulsPour comprendre les étranges idéogrammes inscrits sur un zoom 18-35 mm f3,5-5,6, il vous faut une pierre de Rosette ? Pourtant, ce n’est pas si compliqué que cela. La paire de chiffres exprimés en millimètres indique la distance entre le capteur de votre boîtier et le point nodal (centre optique) de votre objectif. Plus le premier chiffre est petit, meilleur sera votre recul, par exemple pour prendre une photo en intérieur. Plus le second chiffre est élevé, plus votre zoom est puissant, pour prendre des clichés de loin. L’autre paire de chiffres vous indi-que la quantité de lumière pénétrant dans votre objectif au moment où vous déclenchez. Plus le chiffre est petit, plus il y aura de lumière qui entre (utile en conditions de faible luminosité). Plus il est grand, moins le diaphragme laissera entrer la lumière (pratique pour éviter les clichés de ski surexposés sur les pistes cet hiver) §

Panasonic Lumix GH3

Pour qui ? Celles et ceux qui veulent

tout à la fois photos et vidéo, mais

sans s’encombrer.

Son truc en plus : les objectifs motorisés

Lumix G imaginés par Panasonic per-

mettent de gagner en compacité.

Le détail qui tue : un mode rafale à

22 images/seconde à condition de pas-

ser en résolution 4 mégapixels.

Un regret : un prix de vente (presque)

prohibitif, plus élevé que nombre de

bons reflex.

Sony Alpha A 57Pour qui ? Voilà un reflex pour ceux

qui recherchent un boîtier pro, sans

excès, simple à maîtriser, polyva-

lent, rapide et à la qualité d’image

excellente.Son truc en plus : plus vite que son

ombre, ce reflex vous dégaine un

mode rafale éblouissant à 12 ima-

ges/seconde.Le détail qui tue : son mode vidéo HD

permet de filmer en résolution

1 080p à 50 images/seconde, avec un

son stéréo.Un regret : un viseur moins épous-

touflant que les modèles plus haut

de gamme.

Pour toutes ces raisons, le mar-ché de la photo est porté par les usages experts. Quand on sait qu’un possesseur de reflex prend en moyenne 1 934 images par an, pas question de se tromper au moment d’acheter.

Un quart des possesseurs d’ap-pareil photo numérique déclare être passionné par la photogra-phie. Une passion qui peut confi-ner à la religion, mais qui ne sup-porte pas l’à-peu-près, qu’il s’agisse de saisir l’instant ou de s’équiper. Heureusement, la qualité des cap-teurs, la définition d’image et le respect des couleurs sont au ren-dez-vous sur l’ensemble des mo-dèles proposés par les grands noms de la photo : Canon, Nikon…

L’hybride, star du moment. Et si tous les hybrides et reflex ne naissent pas égaux en réactivité, pour le reste, difficile de les pren-dre en défaut. Alors, comment trancher parmi la pléthore de nou-veautés ? Votre budget pourrait bien le faire à votre place : si, selon GfK, le prix moyen d’un appareil reflex nu était de 601 euros en 2011, et celui d’un hybride de 472 euros, certains tarifs affichés par les hybrides dernier cri laissent rêveur. Au point que l’on vient parfois à se demander si, pour

le même prix voire moins cher, il ne vaudrait pas mieux s’offrir un reflex de milieu de gamme et une ou deux optiques plutôt qu’un hybride de luxe…

Un prix élevé n’empêche pas le compact hybride de poursuivre à vive allure son grignotage de parts de marché sur le segment des ap-pareils de qualité : un appareil à objectifs interchangeables sur six vendus dans l’Hexagone était un hybride. Les constructeurs esti-ment que, dans trois ans, les hybri-des auront supplanté les reflex d’entrée de gamme dans le cœur des amateurs. La pénurie de reflex de l’an passé, conséquence directe des

catastrophes climatiques au Japon et en Thaïlande, aura contribué à faire croître de 89 % en un an les ventes d’hybrides l’an passé. Une véritable explosion, notamment sur les modèles milieu et haut de gamme : quitte à rechercher la qua-lité, quand il s’agit d’investir dura-blement dans un nouveau boîtier, à quoi bon lésiner pour quelques dizaines d’euros ? Dans le même esprit de quête de l’hyperqualité des clichés, si les hybrides séduisent les foules, les reflex à capteur …



LES rEFLEX

Marque Modèle prix poids dimensions réso-lution

Visée couverture

Optique testée Capteur ecran Sensibilité

Vidéo

défini- tion

sur 20

Optique sur 20

Couleursr sur 10

Sensi-bilité sur 20

autofocus sur 10

rapi- dité

sur 20

Note du « point »

sur 100

reflex amateurs

CaNON EOS 650D 950 € 575 g 133 x 100 x 79 mm 18,5 Mp reflex 95 %

18-55 mm APS-C

LCD 3" Orientable

tactile

100-12 800 Iso 1 080 p 20 18 7 16 10 18 89

SONy Alpha A 57 850 € 539 g 132 x 98 x 81 mm 16 Mp électronique 1,44 Mp

18-55 mm APS-C

LCD 3" Orientable

100-16 000 Iso 1 080 p 14 18 9 16 10 20 87

peNtax K5 II 1 200 € 740 g 131 x 97 x 73 mm 16,3 Mp reflex 100 %

18-55mm WR APS-C LCD 3" 100-12 800 Iso

1 080 p 14 14 10 18 9 16 81

NikON D3200 700 € 482 g 96 x1 24 x 77 mm 24 Mp reflex 95 %

18-105 mm APS-C LCD 3" 100-6 400 Iso

1 080 p 18 12 10 14 8 14 76

reflex pro

CaNON 5DMkIII 3 300 € nu 950 g 152 x 116 x 76 mm 22,1 Mp reflex

100 %24-105mm f4 L /

CMOS 24 x 36 mm 3,2" 1040 K 100-25 600 Iso 1 080 p 20 12 8 20 10 20 90

SONy Alpha 99 2 800 € nu 730 g 147 x 111 x 78 mm 24 Mp Oled

2,36 MP24-70 mm f2,8

CMOS 24 x 36 mm 3" 1228 K 100-25 600 Iso 1 080 p 20 12 9 20 10 18 89

NikON D600 2 100 € nu 860 g 141 x 113 x 82 mm 24,3 Mp reflex

100 %24-85 mm f3,5-4,5 CMOS 24 x 36 mm 3,2" 921 K 100-6 400 Iso

1 080 p 20 12 7 18 10 20 87

LES HybrIDES

Marque Modèle prix poids dimensionsréso-lution

CapteurViseur Optique

testéeFlash / ecran

Sensibilité Format vidéo

défini- tion

sur 20

Optique sur 20

Couleursr sur 10

Sensi-bilité sur 20

autofocus sur 10

rapi- dité

sur 20

Note du « point »

sur 100

OlyMpuS OM-D E-M5 1 448 € 425 g 121 x 90 x 42 mm16 Mp micro

4/3

Electro- nique

1,44 Mp

12-50 mm f3,5-6,3

Fourni / Oled 3" Orientable

200-25 600 Iso 1 080 p 20 18 10 20 10 20 98

paNaSONiC Lumix GH3 1 800 € 550 g 133 x 93 x 82 mm 16,1 Mp micro 4/3

Electro 1,74 Mp

12-35mm f2,8 G

Intégré / Oled 3" Orientable tactile

200-12 800 Iso 1 080 p 20 20 10 20 9 14 93

FujiFilM X-E1 1 300 € 350 g 129 x 75 x 38 mm 16,3 Mp APS-C

Oled 2,36 MP

35mm f1,4 Intégré / LCD 2,8" 200-6 400 Iso

1 080 p 20 20 10 20 8 12 90

SaMSuNg NX1000 750 € 222 g 114 x 62,5 x 37,5 mm

20,3 Mp APS-C non 18-55 mm

f3,5-5,6 Fourni / LCD 3" 100-12 800 Iso 1 080 p 20 20 9 16 9 14 88

NikON 1 J2 480 € 280 g 106 x 61 x 29 mm 10 Mp CX non 11-27,5 mm

f3,5-5,6 Intégré / LCD 3" 100-6 400 Iso 1 080 p 14 18 7 18 10 16 83

paNaSONiC Lumix G5 800 € 345 g 120 x 83 x 71 mm16,1 Mp micro

4/3

Electro-nique

1,44 Mp

14-42 mm f3,5-5,6 GX

Intégré / LCD 3" Orientable tactile

160-12 800 Iso 1 080 p 18 20 9 16 8 12 83

SONy Nex 6 800 € 287 g 120 x 67 x 43 mm 16,1 Mp APS-C

Oled 2,30 Mp

18-55mm f3,5-5,6

Intégré / LCD 3" Orientable

100-25 600 Iso 1 080 p 18 12 10 20 8 12 80

SONy Nex 5R 750 € 276 g 111 x 59 x 39 mm 16,1 Mp APS-C non 18-55 mm

f3,5-5,6Fourni / LCD 3"

Orientable tactile100-25 600 Iso

1 080 p 16 12 10 20 8 12 78

peNtax Q10 500 € 200 g 102 x 58 x 33,5 mm 12,4 Mp 1/2,3" non 5-15 mm

f2,8-4,5 Intégré / LCD 3" 100-6 400 Iso 1 080 p 12 20 9 12 7 10 70

CaNON EOS M 900 € 298 g 109 x 67 x 32 mm 18 Mp APS-C non 18-55 mm

f3,5-5,6 Fourni / Tactile 3" 100-12 800 Iso 1 080 p

Non testé

Non testé

Non testé

Non testé

Non testé

Non testé

Non testé

plein format se vendent eux aussi comme jamais. De même que les trépieds, stabilité oblige… Si acheter un boîtier de qualité est une chose, avec quelles optiques l’utili-ser ? Si vous en possédez déjà, vous pourrez faire confiance aux diffé-rentes bagues d’adaptation.Si vous n’en possédez pas, ne commettez pas l’erreur de pécher par paresse : un constructeur peut être perfor-mant côté boîtier et décevoir côté optiques. Osez ne pas vous conten-ter du 18-55 millimètres proposé en général avec tout boîtier, et plon-

gez-vous avec délice dans les arcanes du meilleur objectif qui soit pour assouvir votre passion.

Innovation oblige, ne passez pas à côté des fonctionnalités proposées par les hybrides et reflex récents. La dernière en date, la transmission directe des images via wi-fi depuis l’appareil pour sauvegarder ses cli-chés sur un cloud (espace de stockage virtuel en ligne), nous laisse dubi-tatif. Est-ce bien utile au quotidien ? En revanche, l’argument de la com-pacité, ADN de l’hybride, revient au goût du jour avec l’apparition

d’optiques motorisées permettant de marier faible encombrement et objectif de qualité. Enfin, la vidéo semble appelée à devenir la nouvelle pierre angulaire du marché. Il n’est pas un modèle qui ne filme en haute définition, même si certains ne pro-posent encore qu’une captation du son en mono et non en stéréo. Reste à ne pas se formaliser de la contrainte de durée commune à tous les mo-dèles : pour d’obscures raisons de taxes touchant les caméscopes, vos vidéos ne pourront jamais dépasser une durée de 29 min 59 s… §

…

Mesures et résultats fournis par le laboratoire de la Fnac.



ph

oto

s :

DR

A la recherche de la télé idéale

spectaculaire. C’est décidé, vous changez de télé. Suivez nos conseils pour dénicher la bonne.

PAR MARC MITRANI

B ien choisir une télé revient à examiner trois critères princi-paux. Primo, la taille de l’écran.

A en croire les constructeurs, les Français ont la fâcheuse tendance à sous-estimer la taille de leur télé-viseur. Ces derniers pensent encore que la distance de visualisation par-faite est égale à cinq fois la diagonale de l’écran. Or cette règle, pertinente à l’époque des tubes cathodiques, n’a plus de raison d’être à l’ère des écrans plats HD. L’image est bien plus fine, et l’absence de rayonne-ments électromagnétiques limite la fatigue de l’œil du spectateur. Désor-mais, la distance de visualisation est égale à deux fois la longueur de la base de la télévision ! Elémentaire, non ? Ainsi, 2 mètres de recul sont

amplement suffisants pour une télévision de 46’’. Et si vous voyez les choses en grand, un écran de 80’’ (2 mètres de diagonale) nécessite un recul de 4 mètres, ce qui n’est finalement pas énorme.

Deuxième secret, l’équipement. Verifiez que le modèle choisi dispose d’un nombre suffisant de connec-teurs : 3 prises HDMI sont un mini-mum, en plus de la prise Péritel, toujours obligatoire en France, pour connecter un lecteur de DVD ou une console de jeu d’ancienne géné-ration. La mode du moment est à la télé connectée à Internet pour donner accès à divers services. L’ap-pareil est alors équipé d’un port Ethernet ou du wi-fi. Reste à savoir si vous en avez réellement besoin. La Smart TV ne s’impose pas si vous possédez un décodeur TV ADSL ou câble, celui-ci proposant des servi-ces similaires. En revanche, si vous recevez uniquement la TNT, tous ces services (vidéo à la demande, accès aux réseaux sociaux et aux services multimédias) peuvent présenter un avantage indéniable.

Autre point, la qualité d’image. Presque toutes les télés vendues en cette fin d’année sont Full HD (aussi appelée 1080p). Même chose pour

Panasonic TX-P50 VT50 Pour qui ? Les cinéphiles, qui seront comblés par la dalle plasma de 127 cm.Sa force : deux paires de lunettes 3D et deux télécommandes sont fournies.Sa faiblesse : une consommation électrique bien plus élevée que celle des télés LCD.Le détail que l’on aime : la télécommande tactile facilite la navigation dans les services connectés et les menus de l’appareil.

Loewe Connect ID 46Pour qui ? Les amateurs de beaux objets, qui veulent pouvoir choisir parmi les 3 000 variantes de per-sonnalisation disponibles.Sa force : l’enregistreur numérique intégré à la télé (en option, facturé 500 euros) est un modèle d’ergo-nomie.Sa faiblesse : un prix un peu élevé. Mais les très nombreuses fonc-tions de l’appareil le justifient.Le détail que l’on aime : les câbles, toujours dissimulés dans le pied de l’appareil de 117 cm de diagonale.


la technologie de rétroéclairage, la LED, qui produit une lumière plus vive et offre donc une image écla-tante. Adieu le vieux néon.

Dès lors, comment sélectionner l’écran qui vous convient le mieux ? En le regardant en magasin, évidem-ment ! L’un des éléments détermi-nants d’une bonne image est son contraste et plus précisément la profondeur des noirs. Une zone noire d’une image doit être noire et non pas grise ! Pour y arriver, cer-tains constructeurs « éteignent » le rétroéclairage sous une zone sombre afin d’augmenter le contraste, pro-duisant ainsi une image d’excellente qualité. Vérifiez également l’angle de vision. L’image doit rester cor-recte même si vous ne vous trouvez pas exactement en face de l’écran. Enfin, examinez si possible une scène présentant un mouvement rapide afin de vérifier que l’image reste fluide et ne présente pas de rémanence ou de saccades.

Jamais vu. Les constructeurs que nous avons interrogés ne se sont pas fait prier pour parler du futur de la télé. Après le Full HD, la TV connectée et la 3D (qui a rencontré un succès mitigé), tous ne jurent que par la 4K, sorte de super HD qui multiplie par plus de quatre la définition Full HD actuelle. L’image sera alors bien meilleure qu’avec la

Full HD et l’on atteindrait un niveau de détail jamais vu. Autres pistes, la 3D sans lunettes, dont un proto-type 46’’ a été présenté par Sony il y a dix-huit mois. Sharp finalise de son côté une télévision sans fil qui faciliterait son installation au mur et son utilisation dans différentes pièces. Enfin, l’allemand Loewe a présenté en sep-tembre le projet Invisio, une télé transparente une fois éteinte et dont un prototype fonc-tionnel est en cours de réalisation. De quoi faire les beaux jours des vendeurs dans les années qui viennent ! §

Téléchargez gratuite-ment et légalementSavez-vous qu’une impres-sionnante vidéothèque gra-tuite et légale est disponible sur le Net ? Elle est consti-tuée des films tombés dans le domaine public qui peu-vent donc être récupérés sur le Net sans payer le moindre euro. Le site Archive.org pro-pose ainsi plus de 5 000 films téléchargeables gratuite-ment. Généralement améri-cains, anglais ou japonais (la France étant plus stricte en matière de droits d’auteur), ils combleront les cinéphiles. On les visionne directement du site, à moins de les télécharger sur une clé USB, à brancher sur son téléviseur. Parmi nos coups de cœur, citons « M le Maudit » de Fritz Lang, « Les 39 marches » d’Alfred Hitchcock, « La nuit des morts- vivants » de George Romero ou encore « Plan 9 » d’Ed Wood, considéré comme le plus mauvais film de tous les temps. A voir absolument ! § M. M.

TéLéVIseurs

Marque Modèle Prix Label énergie

Techno- logie

Taille d’écran / tuner satellite*

3D / type (passive,

active)

Contraste sur 20

Gamma/progressivité

sur 15

Couleur sur 20

Directivité sur 15

Fluidité sur 20

3D sur 10

Note du « Point »

sur 100

PANAsoNIC TX-P50 VT50 2 000 € C Plasma 127 cm / oui active (2 paires fournies) 20 15 20 15 20 8 98

Loewe Connect ID 46 2 290 € A Led 117 cm / oui active (lunettes en option) 20 13,5 20 9 20 9 91,5

PhILIPs 46 PFL7007 H 1 700 € A Led 117 cm / non active (1 paire fournie) 20 15 20 7,5 18 9 89,5

soNy KDL-46HX850 1 600 € A Led 117 cm / non active (lunettes en option) 20 12 20 10,5 18 8 88,5

sAMsuNG UE46ES8000 2 000 € A Led 117 cm / oui active (2 paires fournies) 20 13,5 20 9 14 10 86,5

soNy KDL-46HX750 1 200 € A Led 117 cm / non active (lunettes en option) 20 10,5 20 10,5 18 7 86

ToshIBA 46TL933 900 € A+ Led 117 cm / non active (lunettes en option) 20 10,5 20 9 14 8 81,5

LG 47LM960V 2 500 € B Led 120 cm / oui passive (4 paires +2 Dual Play) 14 10,5 20 9 20 7 80,5

PANAsoNIC TX-L47DT50E 1 500 € A+ Led 120 cm / oui active (lunettes en option) 12 12 16 10,5 20 8 78,5

PhILIPs 47PFL6907H 1 400 € A+ Led 120 cm / non passive (4 paires fournies) 16 12 20 9 14 7 78

sAMsuNG UE46ES6710W 1 300 € A Led 117 cm / oui active (2 paires fournies) 20 6 14 9 20 7 76

ThoMsoN** 46FU5553W 700 € A+ Led 117 cm / non Non 20 13,5 20 9 10 0 72,5

LG 47LM640S 1 000 € A+ Led 120 cm / oui passive (4 paires fournies) 14 6 14 9 10 7 60Mesures et résultats fournis par le laboratoire de la Fnac. * Tous les téléviseurs sont dotés de la TNT, du câble, d’ethernet et du wi-fi (sauf Toshiba 46TL933, wi-fi en option). ** Le Thomson 46FV5553W est pénalisé de 10 points, car il ne dispose pas de la fonction 3D.

Philips 46 PFL7007 HPour qui ? Les joueurs. La fonction Dual View Gaming permet à deux adversaires de s’affronter en plein écran grâce aux lunettes 3D.Sa force : la qualité de l’image mais aussi la télécom-mande à clavier alphanumérique qui facilite la consultation des services Smart TV.Sa faiblesse : le lecteur multimédia pourrait être amélioré.Le détail que l’on aime : le système Ambilight diffuse un halo lumineux s’adaptant automatiquement aux images diffusées. Un régal.



De

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Le high-tech à rude épreuve

coulisses. Au labo-ratoire de la Fnac, pas de pitié pour les produits testés.

par Sarah VernheS

I ci, les appareils électroniques n’ont plus aucun secret. Le laboratoire caché dans le 13e arrondissement de Paris mène de

drôles d’expériences sur les produits. Il faut montrer patte blanche avant d’accéder à ce fantasme de geek. C’est que l’immense laboratoire – pas loin de 1 000 mètres car-rés – renferme des trésors de technologie. Des machines uniques au monde ont été

spécialement créées pour analyser les appareils qui attendent sagement leur tour dans les sept salles du labo. Quelques écrans plats et des enceintes audio traînent ici et là dans les couloirs. Ils viennent de passer entre les mains des experts. Mais, pour les autres, le parcours du combattant ne fait que commencer. Objectif : se voir attribuer le maximum d’étoiles, synonyme de grande qualité. Une première salle ren-ferme un bric-à-brac d’ordinateurs et d’ap-pareils de mesure. Casques audio, DVD et hi-fi échoient à Arthur, le « 11e homme » du labo. Ce mannequin a des oreilles arti-ficielles similaires à celles d’un humain pour pouvoir analyser les sons émis par les casques. Plus loin, une grande pièce est en permanence plongée dans le noir avec pour

seul éclairage la lumière d’un téléviseur. Les écrans sont scrutés par une machine dotée d’un colossal objectif. Elle permet de déterminer la qualité des contrastes, des couleurs et du noir et blanc.

Crash tests. Dans les dédales du labo, des centaines d’appareils photo sont en-treposés sur des tables et étagères. Reflex, bridges et compacts attendent leur tour dans une longue série de crash tests. Un redoutable bras de fer mécanique malmène déjà un Nikon. L’engin simule les mouve-ments d’un bras pour juger du stabilisateur de l’appareil. Rapidité, flash, sensibilité, qualité optique, respect des couleurs… La route est longue pour acquérir ses étoiles. Mais les téléviseurs et les appareils photo n’ont rien à envier aux téléphones. Après les mires psychédéliques, une autre séance de torture bien plus cruelle les attend : la cage de Faraday. Isolé des ondes dans une chambre recouverte de mousse bleue du sol au plafond, le portable est attaché à une tige métallique. Au top départ, il se mettra à tournoyer, afin que soit testée sa capacité d’émission et de réception. Plus angois-sante encore, la chambre anéchoïde, c’est-à-dire la chambre sourde. Si les appareils acoustiques passent tous par ici, il est dif-ficile pour un humain d’y tenir trop long-temps. Elle bloque tous les sons, à tel point que l’on n’entend plus que les battements de son propre cœur. Pour nous, l’expérience a duré dix longues minutes. Place aux en-ceintes qui s’apprêtent à être testées. Pour elles, la course aux étoiles se mérite § Plus d’infos sur www.fnac.com/labofnac

Combien de produits passent entre vos mains chaque année ?Nous testons environ 1 500 pro-duits par an. L’idée est de fournir aux consommateurs comme aux fabricants une note objective de la qualité des ap-pareils. Toutes nos mesures sont scien-

tifiques. Et cela en toute indépendance, depuis notre création il y a déjà qua-rante ans.Est-il parfois difficile de suivre l’évolution rapide des technologies ?Il faut toujours avoir un coup d’avance. Au-delà du travail d’analyse, nos experts cherchent constamment à améliorer les outils de mesure. Nos rapports avec les fabricants nous per-mettent d’être au courant à l’avance des évolutions technologiques de cha-

que marque. Nous avons déjà reçu cer-tains produits un an avant leur com-mercialisation pour les tester.Quels sont les projets pour le labo ?Pour être plus réactifs, nous avons dé-cidé de publier les résultats de nos analyses sur Internet. Une application Labo Fnac vient également d’être lan-cée sur iPhone ou Android. Côté labo, après avoir mis au point les analyses d’ordinateurs récemment, la pro-chaine étape sera le test de tablettes §

Cobaye. Notre journaliste a testé la chambre sourde…Impressionnant !

3 questions à

LioneL JarLan Directeur du laboratoire de la Fnac

A la recherche du « Made in France »Home made. Oui, on peut faire rimer électronique grand public et fabrication hexagonale. En voici la preuve.

par guillaume grallet

D ’abord, on sourit. Amusé du fait qu’un simple cliché ait animé les ventes de mariniè-

res Armor-Lux. Et puis on se met à se demander pourquoi Arnaud Montebourg, le minis-tre du Redressement productif, n’a pas posé, un téléphone vissé à l’oreille, arborant une tablette ou bien un appareil photo numérique. Après tout, n’est-ce pas en France que Nicéphore Niépce a découvert les bases de la pho-tographie, dans l’Hexagone qu’est né le Micral, le premier micro-ordinateur au monde, ou encore que Louis Pouzin a inventé le datagramme, précurseur d’In-ternet ? Stratégique, alors que, d’après l’Ifop, 78 % des Français sont prêts à payer plus cher pour offrir à Noël un cadeau made in France.

Alors, bon élève, on se met en quête de la perle rare. Un boulot pour Sherlock Holmes ! Depuis le recentrage d’Alcatel-Lucent et de Sagem, devenu Safran, plus aucun téléphone portable n’est fabriqué en France. On se console avec le créateur Kotyo & Co, qui, à Saint-Leu-la-Forêt, dessine des housses colorées pour iPhone et iPad, que l’on retrouve sur alittle-market.com.

Côté tablettes, mieux vaut être un adepte des fourneaux. Qooq, qui délivre des recettes sur un écran résistant à l’eau, est assemblée à Montceau-les-Mines.

Nos enfants ont davantage de chance. Début 2013, les élèves de CM2 pourront surfer sur des tablettes Bic produites avec Intel en Bourgogne. Par contre, Archos, un des pionniers de la tablette, emploie certes plus de 150 personnes en France mais coordonne la fabrication en Chine.

Un petit effort et le constructeur re-joindra les champions de la fabrication à domicile, qui comptent, entre autres, les professionnels de l’acoustique Focal (Saint-Etienne), Atlantis (Nantes), Cabasse (Brest) et Devialet (Vire). Alde-baran, convoité par des Japonais, conti-nue d’assembler une centaine de robots par mois à Paris, et STMicroelectronics met au point à Crolles le capteur du der-nier Leica M. De quoi convaincre Parrot, champion des casques design et des dro-nes que l’on pilote de son iPhone, Wi-things et ses balances connectées, ou encore la station Netatmo, elle aussi conçue par un Français, de fabriquer à domicile ?

Car, après tout, rien n’est inéluctable. Des claviers en érable d’Orée sont désor-mais produits à Castelnaudary. La start-up Sculpteo vous propose de dessiner les objets qu’elle imprime ensuite en 3D dans les Pyrénées. Et Cottin fabrique de A à Z son ordinateur 413 à partir d’alu-minium, de magnésium et de titane à Paris. Cet orfèvre de l’électronique s’ap-prête à ouvrir un showroom à Moscou et une boutique à Dubai. Alors, à quand un mobile français ? §

education. L’ardoise Bic Tab, conçue avec Intel, voit le jour en Bourgogne.

Haut de gamme. D-premier, l’amplificateur ultradesign fabriqué par Devialet, à Vire, en Normandie.

dr

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