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Édition 2009 Bien commencer son activité LE GUIDE PRATIQUE D'INSTALLATION DES PROFESSIONS DE SANTÉ Médecin, Chirurgien-Dentiste, Vétérinaire, Kinésithérapeute, Orthoptiste, Orthophoniste, Sage-Femme, Biologiste, Infirmière… Vous envisagez de démarrer une activité libérale (création, reprise d'un cabinet ou remplacement) Ce guide pratique va vous aider à identifier les principales options préalables à votre installation, à effectuer vos premières démarches, à mieux cerner la gestion de votre cabinet, à gérer votre protection sociale, à éviter des pièges et vous protéger. Puis, comme la plupart de vos confrères ou consœurs, vous ferez très vraisemblablement appel à une Association Agréée qui vous apprendra à tenir une comptabilité et à remplir vos obligations fiscales, tout en bénéficiant d'avantages fiscaux. Achat, rachat Préparer votre projet d'installation et votre budget prévisionnel Vos premières démarches et inscriptions auprès des divers organismes Gérer votre cabinet Gérer votre protection sociale et estimer vos cotisations Vous faire aider par des salariés ou votre conjoint Élaboré avec la collaboration de l'AGAPS Des conseils précieux…

Guide Pratique de l'Installation

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Guide à destination des jeunes praticiens entrepreneurs ...

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Page 1: Guide Pratique de l'Installation

Édition 2009

Biencommencerson activité

LE GUIDE PRATIQUE D'INSTALLATION DES PROFESSIONS DE SANTÉ

Médecin, Chirurgien-Dentiste, Vétérinaire, Kinésithérapeute, Orthoptiste, Orthophoniste, Sage-Femme,

Biologiste, Infirmière…

Vous envisagez de démarrer une activité libérale (création, reprise d'un cabinet ou remplacement)

Ce guide pratique va vous aider

à identifier les principales options préalables à votre installation,

à effectuer vos premières démarches,

à mieux cerner la gestion de votre cabinet,

à gérer votre protection sociale,

à éviter des pièges et vous protéger.

Puis, comme la plupart de vos confrères ou consœurs, vous ferez très vraisemblablement appel à une Association Agréée qui vous apprendra à tenir une comptabilité et à remplir vos obligations fiscales, tout en bénéficiant d'avantages fiscaux.

Achat, rachat

Préparer votre projet d'installation et votre budget prévisionnel

Vos premières démarches et inscriptions auprès des divers organismes

Gérer votre cabinet

Gérer votre protection sociale et estimer vos cotisations

Vous faire aider par des salariés ou votre conjoint

Élaboré avec la collaboration de l'AGAPS

Des conseils précieux…

Page 2: Guide Pratique de l'Installation

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1 - PRÉPARER VOTRE PROJET D'INSTALLATION

QU'EST-CE QU'UNE ACTIVITÉ LIBÉRALE ? ......................................................................... p 3

DEVENIR REMPLAÇANT, COLLABORATEUR OU S'INSTALLER ? .............. p 3

OÙ S'INSTALLER ? ....................................................................................................................................... p 3

Quel est le potentiel du lieu d'implantation choisi ? ............................. p 3 Zones géographiques particulières .......................................................................... p 3

QUEL MODE D'INSTALLATION CHOISIR ? ......................................................................... p 4

Création de cabinet et choix du local ..................................................................... p 4 Reprise d'activité ............................................................................................................................ p 4 Association de moyens ............................................................................................................ p 4 Exercice en société de forme civile ........................................................................... p 4 Exercice en société de forme commerciale

à activité civile : la SEL ............................................................................................................ p 4

ÊTRE LOCATAIRE OU PROPRIÉTAIRE DE SON LOCAL PROFESSIONNEL ? ..................................................................................................................................... p 6

COMMENT FINANCER SON INSTALLATION ? ................................................................. p 6

Chiffrer ses investissements ............................................................................................ p 6 Les aides .................................................................................................................................................. p 7 Les fonds propres et donations .................................................................................... p 7 L'emprunt ................................................................................................................................................ p 7 Le crédit-bail ou leasing ......................................................................................................... p 8

BUDGET PRÉVISIONNEL ....................................................................................................................... p 8

Quelques notions de comptabilité pour vous permettre d'établir votre budget prévisionnel ............................................................................ p 8

Analyse des déclarations des revenus libéraux (n° 2035) en cas de reprise ou estimations ............................................. p 10

Établissement du budget prévisionnel ............................................................. p 11

2 – VOS PREMIÈRES DÉMARCHES

SCHÉMA CHRONOLOGIQUE ......................................................................................................... p 12

PRÉCISIONS ..................................................................................................................................................... p 12

Inscription au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) ...... p 12 Inscription à la Caisse Autonome de Retraite .......................................... p 12 En cas d'acquisition de clientèle ou de parts de société ............. p 13 Obligations relatives au local ....................................................................................... p 13

3 - GÉRER VOTRE CABINET

IMPOSITION DU REVENU LIBÉRAL ........................................................................................ p 16

Distinction des revenus professionnels libéraux ................................... p 16 Constatation d'un bénéfice ou déficit lié à l'activité libérale ; p 16 Modalités d'imposition du bénéfice ...................................................................... p 16 Intérêts comparés des régimes "Micro BNC"

et "Déclaration Contrôlée" ................................................................................................ p 18 Option "Recettes-Dépenses" ou "Créances-Dettes" ............................ p 19

EXONÉRATION OU ASSUJETTISSEMENT À LA TAXE PROFESSIONNELLE ................................................................................................. p 19

EXONÉRATION OU ASSUJETTISSEMENT À LA TVA .............................................. p 19

Professions, actes exonérés ou soumis à la TVA .................................. p 19 TVA due par les redevables ............................................................................................ p 20

ÉTABLISSEMENT DE FACTURES ............................................................................................ p 20

Quand la facturation est-elle obligatoire ? ................................................... p 20 Les mentions obligatoires ................................................................................................ p 20

ADHÉRER À UNE ASSOCIATION AGRÉÉE ....................................................................... p 21

Rôle d'une Association Agréée ................................................................................... p 21 Avantages fiscaux : moins d'impôt ........................................................................ p 21 Comment adhérer à une Association Agréée ? ........................................ p 21 Comment choisir son Association Agréée ?.................................................. p 21

4 - GÉRER VOTRE PROTECTION SOCIALE

QUEL RÉGIME SOCIAL OBLIGATOIRE ? ........................................................................... p 22

QUELLE EST LA BASE DE CALCUL DES COTISATIONS SOCIALES ?.. p 23

QUEL EST LE MONTANT DES COTISATIONS SOCIALES ? ........................... p 24

RÉGIMES D'EXONÉRATION DE COTISATIONS SOCIALES ............................ p 24

OPTION OUVERTE AUX TITULAIRES DE MICRO BNC ........................................ p 25

RÉGIMES FACULTATIFS ..................................................................................................................... p 25

5 - VOUS FAIRE AIDER PAR DES SALARIÉS OU VOTRE CONJOINT

EMPLOYER DES SALARIÉS ............................................................................................................ p 26

LE CONJOINT COLLABORATEUR .............................................................................................. p 26

6 - ADRESSES UTILES

SOMMAIRE

Page 3: Guide Pratique de l'Installation

Le guide pratique d'installation des Professions de Santé 3

1 - PRÉPARER VOTRE PROJET D'INSTALLATION

QU'EST-CE QU'UNE ACTIVITÉ LIBÉRALE ?

Il n'existe pas de définition juridique de l'activité libérale, mais elle consiste à pratiquer à titre personnel une science ou un art caractérisé par une activité intellectuelle prépondérante.

Le professionnel exerce en toute indépendance, ce qui le distingue du salarié. L'activité est civile et non commerciale, même si des activités non thérapeutiques peuvent être réalisées à titre accessoire (exemple : vente de produits, mise à disposition des moyens d'exercice dans le cadre d'un contrat de collaboration…).

En pratique, lorsque la profession est organisée par un Ordre, tous les actes réglementés par le code de déontologie sont considérés comme entrant dans le cadre de l'activité libérale, dans la mesure où ils sont réalisés en toute indépendance (exercice non salarié). Les ventes de produits ou recettes provenant d'activités non réglementées sont rattachées à l'activité libérale, lorsqu'elles sont directement liées à l'activité libérale et en constituent le strict prolongement. Ces activités commerciales accessoires ne doivent pas, en outre, représenter une part prépondérante de l'activité, pour pouvoir être rattachées à l'activité libérale.

DEVENIR REMPLAÇANT, COLLABORATEUR OU S'INSTALLER ?

Choisir le remplacement, en attendant de remplir toutes les conditions de diplôme lorsque le code de déontologie l'autorise, ou pour compléter sa formation pratique avec une souplesse dans le choix des périodes d'exercice.

Choisir la collaboration, afin de s'installer sans investissement ou engagement lourd, compléter sa formation technique, apprendre à gérer un cabinet et, éventuellement, mieux connaître la clientèle en vue d'une reprise de l'activité.

Dans le cadre d'un contrat de collaboration, le titulaire du cabinet met sa clientèle, ses locaux et son matériel à la disposition du collaborateur, moyennant une redevance. Le collaborateur libéral exerce en toute indépendance. Il bénéficie d'un statut qui lui permet de compléter sa formation et de se constituer une clientèle propre. Ce dernier point peut soulever des difficultés pratiques, si le contrat n'a pas suffisamment prévu les conditions de rupture ou d'indemnisation éventuelles auxquelles sont tenus, réciproquement, le titulaire et le collaborateur.

Choisir de s'installer immédiatement ou après une période de remplacement ou de collaboration, parce que cela répond à l'aspiration de la plupart des praticiens.

OÙ S'INSTALLER ?

Quel est le potentiel du lieu d'implantation choisi ?

Le choix du lieu d'exercice est d'abord guidé par des considérations personnelles, mais il est important de confirmer ce choix par une "étude de marché" permettant

de définir sa "clientèle" et de se positionner face à la concurrence, en s'interrogeant sur : - La démographie professionnelle (nombre de praticiens

exerçant la même profession),

- La population locale (selon âge, catégorie socio-professionnelle, évolution…),

- La population animale pour les vétérinaires (animaux de rente ou de compagnie) et le taux de médicalisation,

- Le rapport entre la démographie professionnelle et la population,

- L'environnement économique (emploi, dynamisme, pôles d'attractivité, accessibilité…),

- L'environnement sanitaire selon votre profession (pharmacies, laboratoires, dispensaires, hôpitaux…, SPA, groupements d'éleveurs…),

tout en tenant compte des réglementations en vigueur ou conventions passées antérieurement (clause de non-réinstallation) qui peuvent restreindre le choix de votre lieu d'installation.

Ces informations peuvent être recueillies auprès de l'Ordre ou de votre syndicat professionnel. Vous pouvez également consulter le site www.pme.gouv.fr, l'INSEE (www.insee.fr), la Direction des statistiques et des études de CNAMTS (01.58.39.85.40 www.ameli.fr), la mairie, la préfecture ou l'annuaire professionnel.

Zones géographiques particulières

La création d'une activité, dans certaines zones géographiques, permet de bénéficier d'allègements fiscaux et sociaux.

En Zone Franche Urbaine (ZFU) et Zone de Revitalisation Rurale (ZRR) :

La création d'une activité permet de bénéficier d'exonérations : exonération d'impôt sur le bénéfice, de taxe professionnelle (5 ans sauf délibération contraire des collectivités territoriales) et de cotisations patronales liées à l'embauche d'un ou plusieurs salariés. Si vous vous implantez en ZFU, en reprenant une activité existante et identique (même en l'absence de reprise d'une clientèle), le calcul de votre exonération d'impôt sur le bénéfice s'effectuera en tenant compte des années déjà acquises par votre prédécesseur. Le remplacement et la collaboration en ZFU peuvent également bénéficier d'une exonération d'impôt, selon des modalités particulières.

Les médecins exerçant en zone déficitaire en offre de soins peuvent bénéficier d'une prime à l'installation (p 7) et d'une exonération d'impôt sur les rémunérations d'astreintes limitées à 60 astreintes par an (p 16).

Pour plus d'informations sur les modalités d'application, contactez l'AGAPS.

Pour consulter les délimitations géographiques www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/demographie_medicale/zones_deficitaires.pdf.

Page 4: Guide Pratique de l'Installation

4

QUEL MODE D'INSTALLATION CHOISIR ?

Ce choix dépend de la zone d'implantation et du coût d'une éventuelle reprise.

Création de cabinet et choix du local

En cas de création, se pose immédiatement le problème du choix du local professionnel et des garanties que vous pouvez avoir quant à la pérennité de votre installation dans ce lieu.

Faut-il être propriétaire ou locataire ? p 6.

Que vous soyez propriétaire ou locataire, le local doit être adapté à l'exercice de la profession, de préférence dans une rue passante, éventuellement proche de places de stationnement…

Mais vous devez vous assurer :

- Auprès de l'Ordre ou de votre syndicat, du respect des règles, notamment déontologiques (exemple : non installation dans un certain périmètre après un remplacement d'une certaine durée…).

- Que le règlement de copropriété autorise l'exercice de votre profession.

- Que vous avez l'autorisation administrative d'exercer dans ce lieu, prévue par l'article L 631-7 du Code de la construction et de l'habitation. Elle est obligatoire lorsque le local a été construit, à l'origine, pour un usage d'habitation dans une commune de plus de 200.000 habitants ou dans la petite couronne parisienne. Cette autorisation est personnelle et, lorsqu'elle est nécessaire, doit être demandée auprès de la préfecture, même si un praticien était déjà installé dans ce local auparavant. Elle n'est, en revanche, pas exigée en ZFU.

Pour en savoir plus sur le changement d'usage des locaux, consulter le site de la Préfecture : À Paris : www.paris.pref.gouv.fr

Reprise d'un cabinet

Outre l'ensemble des moyens matériels nécessaires à l'exploitation (p 8), l'évaluation du droit de présentation à la clientèle constitue le point le plus délicat, la valeur du droit de présentation à la clientèle devant correspondre à sa valeur vénale, c'est à dire au prix auquel le praticien peut le céder, compte tenu du marché.

Elle dépend donc de la profession exercée, du lieu d'exercice, de la notoriété du praticien, de la fidélité de la clientèle, de la rentabilité du cabinet… c'est-à-dire de nombreux éléments, dont certains sont objectifs et d'autres subjectifs.

Les méthodes d'estimation forfaitaire en pourcentage des recettes (honoraires) ou du bénéfice (honoraires moins dépenses) sont obsolètes.

Il est vivement recommandé d'établir un budget prévisionnel sur 8 ans, la durée des prêts étant généralement de 7 ans.

À cet effet, vous devez impérativement avoir communication des déclarations professionnelles (n° 2035) des trois dernières années, afin de procéder à une étude de rentabilité du cabinet.

N'hésitez pas à contacter l'Ordre, votre syndicat ou un professionnel de l'évaluation des clientèles médicales.

La reprise d'un cabinet entraîne, légalement, la reprise des contrats de travail des salariés du cabinet.

Reprise d'un cabinet en ZRR ou ZFU :

Si vous reprenez, même gratuitement, un cabinet pré-existant : En ZRR, vous ne pouvez pas bénéficier des avantages fiscaux ; ils sont réservés aux créations d'activités. En ZFU, les avantages fiscaux sont limités en fonction de la date de création du cabinet par le prédécesseur.

Association de moyens C'est le mode d'association qui correspond le plus à l'aspiration des jeunes médecins. Il permet de mieux organiser son temps (gardes, vacances, formation continue, maternité…), de partager certains coûts et d'être conseillé par un confrère en cas de besoin.

La SCM (Société Civile de Moyens) engage les dépenses et les investissements que les praticiens décident de mettre en commun. Il n'y a pas de partage des honoraires.

Une indemnité d'intégration peut être demandée en contrepartie d'avantages potentiels (développement facilité de clientèle, par exemple).

Exercice en société de forme civile

L'activité est exercée en commun. Les décisions sont prises en commun, en vue de partager un bénéfice commun (ou réaliser des économies). Les honoraires sont donc partagés.

Ce mode d'exercice permet, notamment, une gestion commune du travail plutôt qu'une situation de concurrence, d'assurer la continuité des soins, de diversifier les activités proposées par la société…

C'est le mode d'exercice en groupe le plus répandu chez les vétérinaires. Il est également adopté par les autres professionnels de la santé, les anesthésistes, par exemple, qui partagent leurs honoraires quel que soit le praticien ayant effectué la consultation pré-anesthésique, l'acte ou l'examen qui suit.

Il existe différentes formes de sociétés de personnes avec partage d'honoraires (tableau page suivante).

Exercice en société de forme commerciale à activité civile : la Société d'Exercice Libéral

Les Sociétés d'Exercice Libéral (SEL) ont été instituées par la loi n° 90-1258 du 31.12.90, pour permettre aux membres des professions libérales d'exercer sous la forme de sociétés commerciales à activité civile, et, donc, de faire appel, dans certains cas, à des capitaux extérieurs. Des décrets d'application, auxquels il convient de se reporter, sont intervenus pour chacune des professions libérales réglementées.

La SELARL Unipersonnelle est, de plein droit soumise à l'impôt sur le revenu et, sur option, à l'impôt sur les sociétés.

Page 5: Guide Pratique de l'Installation

Le guide pratique d'installation des Professions de Santé 5

Les autres SEL sont, de plein droit, soumises à l'impôt sur les sociétés.

Une certaine presse spécialisée, ainsi que certains organismes financiers, se sont largement fait l'écho des développements relatifs au régime de la SEL, la présentant souvent, à tort, comme le régime avantageux à biens des égards.

La SEL (SELARL, SELAFA, SELCA et société par actions simplifiée), dans ses principes, a cependant vocation à répondre à des problématiques spécifiques : protection des patrimoines personnels des associés, distinction entre l'associé apporteur de fonds et le gérant qui assure le développement de l'activité, diversification sur le plan fiscal du mode de rémunération. Ces problématiques ne se posent pas nécessairement dans des termes comparables, s'agissant d'activités médicales qui sont des professions réglementées dont les caractéristiques, les objectifs, mais

également les contraintes ne sont pas, par essence, de nature commerciale.

La SEL peut être recommandée, lorsque l'activité nécessite des investissements lourds à renouveler (plateau technique de pointe, par exemple).

Certains praticiens ont choisi de constituer une SEL dans le seul but d'une défiscalisation temporaire, qui n'a de sens que pour des revenus très élevés. Ce montage financier n'est, a priori, pas à envisager dans le cadre d'une création. Avant acquisition de parts sociales de SEL, une grande vigilance est recommandée, notamment sur la valeur estimée de la clientèle.

Les différentes sociétés de personnes avec partage d'honoraires

Types de société Référence légale ou réglementaire Commentaires

La Société De Fait (SDF) Elle résulte du simple comportement des associés, avec ou sans contrat écrit (l'écrit est toujours recommandé).

Elle présente l'avantage d'une souplesse régie par ses statuts ; elle permet des investissements individuels (en l'absence d'accord sur un investissement, il est possible d'acquérir un bien à titre individuel) et d'avoir un exercice individuel en dehors de la société (il est recommandé d'indiquer dans les statuts, la nature de l'activité commune avec suffisamment de précision pour la distinguer de l'activité individuelle). La SDF n'a pas la personnalité morale (personnalité juridique), mais a une personnalité fiscale. Sur le plan juridique, les biens communs sont régis par les règles de l'indivision. Sur le plan fiscal, sont considérés comme faisant partie de l'actif de la société, tous les biens dont les associés sont convenus de mettre la propriété en commun (biens indivis) et/ou qu'ils ont décidé d'apporter à la SDF et/ou ceux qu'ils ont décidé d'inscrire à l'actif de la SDF. Ces biens sont, sauf pour les immeubles, représentés par des parts sociales. Le contrat de cession doit être précis sur les biens représentés par les parts sociales, notamment le droit de présentation à la clientèle qui, s'il n'est pas inclus dans les parts sociales, doit faire l'objet d'une cession distincte.

La Convention d'Exercice Conjoint (CEC)

Il s'agit d'une SDF particulière. Les associés adoptent un contrat dont les conséquences fiscales ont été précisées par l'Administration, dans une instruction. Ce contrat prévoit un simple apport en industrie (travail, connaissances…) de l'un des associés, l'autre, détenant l'ensemble des moyens d'exercice. Il intéresse plus particulièrement les chirurgiens-dentistes, au lieu d'un contrat de collaboration qui, au-delà d'un certain seuil de redevances, les soumet à la TVA.

La Société en Participation des Professions Libérales (SPPL ou SEP)

La SPPL est régie par les dispositions de la loi n° 90-1558 du 31.12.90, les articles 1871 à 1872-1 du Code Civil, et le décret d'application à la profession.

La SPPL n'a pas la personnalité morale. Son régime fiscal est identique à celui des SDF, sauf option pour l'impôt sur les sociétés.

La Société Civile Professionnelle (SCP)

Les SCP sont régies par la loi n° 66-879 du 29.11.66 et par le décret d'application propre à la profession. Aucun décret d'application n'étant paru pour les orthophonistes et orthoptistes, ils ne peuvent pas exercer en SCP.

Ces lois et décrets apportent un cadre juridique sécurisant. Les SCP jouissent de la personnalité morale, après leur immatriculation. La société exerce donc elle-même la profession, par l'intermédiaire de ses membres. Elle perçoit, à ce titre, l'intégralité des honoraires réalisés par chaque associé. Les associés, comme la société, sont tenus solidairement responsables des dettes sociales et en matière de responsabilité civile professionnelle. Les associés ne peuvent pas exercer leur activité libérale en dehors de la société. L'ensemble des biens apportés par les associés à la SCP (apports en numéraire ou en nature) constitue le capital social, divisé en parts sociales. Le travail de chaque associé constitue des apports en industrie, divisés en parts d'industrie non cessibles.

Le contrat de cession doit tenir compte des règles déontologiques, juridiques et fiscales, ce qui, généralement, suppose de recourir à un professionnel spécialisé.

Page 6: Guide Pratique de l'Installation

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ÊTRE LOCATAIRE OU PROPRIÉTAIRE DE SON LOCAL PROFESSIONNEL ?

Lorsque les locaux sont exclusivement à usage professionnel, le bail est professionnel (loi "Méhaignerie" du 23.12.86 modifiée).

Lorsque le local est mixte (d'usage à la fois professionnel et d'habitation principale), ce sont les dispositions des baux d'habitation qui s'appliquent (loi "Mermaz" du 06.07.89 modifiée).

Pour une garantie de stabilité, il est recommandé d'être propriétaire de son local professionnel. La situation du locataire est plus précaire du fait de l'absence de protection juridique, lors du renouvellement du bail professionnel. En revanche, en étant propriétaire, le praticien jouit de garanties (garantie de maintien dans les lieux, garantie contre la liberté de réévaluation des loyers en fin de bail…), tout en se constituant une protection patrimoniale (assurance-vie sur l'emprunt, patrimoine à l'échéance de l'emprunt…) et, pourquoi pas, un futur complément de retraite.

Depuis le 6 août 2008, lorsque le local est exclusivement à usage professionnel, les professionnels libéraux peuvent opter pour le régime du bail commercial.

Il est possible d'être propriétaire en nom propre ou par le biais d'une société. L'acquisition du local par une Société Civile Immobilière (SCI), qui loue le local au praticien, est une technique privilégiée d'organisation du patrimoine.

Pour de plus amples renseignements, nous vous invitons à consulter l'AGAPS.

Principales caractéristiques des baux

Bail professionnel Durée minimale : 6 ans Loyers : librement fixés Arrivée du bail à son terme : le propriétaire peut résilier le bail après un préavis de 6 mois. Les loyers peuvent librement être réévalués.

Bail mixte Durée minimale : 3 ans ou 6 ans, selon que le bailleur est une personne physique ou morale. Loyers : librement fixés Arrivée du bail à son terme : le bailleur ne peut donner congé que pour habiter le logement, le vendre ou pour un motif légitime et sérieux, après un préavis de 6 mois. La révision des loyers est plafonnée. En l'absence de congé, le bail est automatiquement renouvelé, sauf abandon de l'usage d'habitation.

Bail commercial Durée minimale : 9 ans Loyers : librement fixés Arrivée du bail à son terme : Droit de résiliation pour le propriétaire. Tous les 3 ans pour le locataire, ou pour cause de retraite ou invalidité. Le préavis du propriétaire doit être adressé au moins 6 mois avant le terme du bail. Le propriétaire qui refuse le renouvellement du bail doit, en principe, une indemnité d'éviction en fonction du préjudice causé par le non renouvellement. Le montant du loyer est librement fixé lors du renouvellement du bail, mais il doit correspondre à la valeur locative et respecter un plafond déterminé en fonction d'une variation indicielle. Le bail est cessible. La sous-location est interdite, sauf stipulation contraire du bail ou accord du propriétaire.

COMMENT FINANCER SON INSTALLATION ?

Chiffrer ses investissements

BESOINS FINANCEMENTS

Nature Montant Aides Fonds propres Emprunts Crédit-bail, leasing

Clientèle € € € € Local € € € € € Travaux € € € € Matériel € € € € € Mobilier € € € € € Parts de société € € € € Autres immobilisations :

€ € € € €

Frais d'établissement (droit d'enregistrement, honoraires avocat ou notaire…) p 13 € € € €

Besoin en fonds de roulement (liquidités nécessaires pour le paiement des dépenses, le temps de percevoir les recettes correspondantes)

€ € € €

€ € € €

TOTAUX

Le total des "Financements" doit correspondre au total des "Besoins".

Page 7: Guide Pratique de l'Installation

Le guide pratique d'installation des Professions de Santé 7

Les aides

Professions médicales (sauf vétérinaire) : aide à l'installation dans des zones déficitaires en offre de soins.

Consulter le site de votre URCAM www.urcam.fr et cliquer sur votre région.

Les fonds propres et donations

L'utilisation de fonds propres ou donations peut limiter les charges financières du cabinet. Cependant, il est préférable d'emprunter pour des biens professionnels (intérêts intégralement déductibles sur toute la durée du contrat) que pour des biens privés (intérêts non déductibles ou plafonnés dans leur montant et dans le temps).

Donations : une exonération des droits de mutation est prévue pour les dons familiaux de sommes d'argent, affectées à la création ou la reprise d'une entreprise, dans la limite de 30.000 €. Cette exonération de droits sur les dons se cumule avec l'exonération générale de 31.272 € sur 2009. Le bénéficiaire de dons manuels peut ou doit (notamment s'il est reconnu dans un acte) déposer une déclaration n° 2735 à la recette des impôts, dans le mois qui suit, et les droits de donation sont, soit dus, soit exonérés, soit font l'objet d'abattements. En tout état de cause, il est prudent de conserver une photocopie du chèque.

L'emprunt, c'est le mode de financement le plus utilisé.

Le taux effectif global (TEG) intègre tous les coûts de l'emprunt (frais de dossier, par exemple). Il peut être exprimé hors assurance facultative ou assurance comprise. Lorsqu'elle est facultative, l'assurance du crédit peut être recommandée, afin de bénéficier des garanties décès, invalidité permanente absolue et incapacité de travail. Selon l'aléa et la nature du contrat, l'assurance couvre le capital restant dû ou les échéances de l'emprunt.

Seule la comparaison du coût total de crédit (intérêts + frais de dossier + autres frais + assurance) permet une comparaison fiable des différents crédits proposés.

L'objet de l'emprunt doit être spécifié dans le contrat et correspondre à la véritable destination des fonds, afin de justifier son caractère professionnel. Un contrat par nature privé, tel un "prêt épargne logement" ou un "prêt étudiant", ne peut pas, en principe, être souscrit pour des besoins professionnels ; les intérêts d'un tel prêt ne sont donc pas déductibles.

Les prêts aidés

Le Prêt à la Création d’Entreprise (PCE) s’adresse aux praticiens en phase de création (ou de reprise d'une clientèle) qui n’ont pas encore bénéficié d’un prêt bancaire supérieur ou égal à 2 ans. Il répond essentiellement aux besoins de trésorerie liés aux frais d'installation. Le prêt est sur 5 ans, sans garantie, ni caution personnelle, avec un différé de remboursement de 6 mois (capital et intérêts). Il doit obligatoirement être accompagné d’un concours bancaire à plus de 2 ans (financement du matériel…).

Le PCE est généralement demandé auprès de votre banque, en même temps que le prêt finançant vos investissements. En savoir plus : www.pce.oseo.fr.

Le programme Nane permet aux demandeurs d'emploi de plus de 50ans et aux praticiens éligibles à l'ACCRE (p 24) de bénéficier d'une aide à la création ou à la reprise d'une entreprise.

Ce programme se décompose en 3 étapes :

- L'aide au montage du projet : le projet est soutenu par des opérateurs d'accompagnement ayant signé une convention avec la DRTEFP (direction régionale du travail et de l'emploi) et leur ouvrant droit à une aide financière de l'État.

- Un prêt à taux zéro peut être accordé. Le montant du prêt est de 1.000 € à 10.000 € sur une durée de 1 à 5ans. Il est subordonné à l'obtention d'un financement complémentaire.

- Le financement d'actions de conseil ou de formation à la création, la gestion ou le développement de l'entreprise.

Les prêts entre particuliers, d'un montant supérieur à 760 €, doivent être déclarés au service des impôts, par le bénéficiaire, sur un imprimé n° 2062.

Les mensualités de remboursement constant d'un crédit classique se décomposent en capital et intérêts. La part des intérêts décroît avec le temps, tandis que la part du capital croît. La part affectée au remboursement du capital emprunté est appelée "amortissement" du capital. Cet amortissement financier ne doit pas être confondu avec l'amortissement comptable qui constate l'usure ou l'obsolescence des biens, indépendamment des modalités de leur financement (p 8).

Le crédit "in fine" peut trouver à s'appliquer, lorsqu'il est envisagé d'acquérir un local professionnel, à l'aide d'un montage financier associant une opération d'épargne. Le praticien ne paie, au cours du prêt, que les intérêts de l'emprunt et rembourse l'intégralité du capital emprunté à son échéance. Ce type de crédit doit être compatible avec les possibilités financières de l'emprunteur et ne pas dissimuler une difficulté relative à un financement classique.

L'hypothèque conventionnelle rechargeable permet à un emprunteur, personne physique, de garantir de futurs emprunts, à des conditions peu onéreuses. Le remboursement partiel du prêt initial dégage une nouvelle "surface de garantie" qui peut être utilisée pour d'autres prêts (sauf crédit revolving), auprès du même prêteur ou d'un autre. Le rechargement de l'hypothèque est une faculté qui doit être prévue lors de l'inscription de l'hypothèque. L'hypothèque est toujours consentie à hauteur d'une somme déterminée dans un acte notarié.

Déclaration d'insaisissabilité de la résidence principale : Sur le plan civil, et contrairement aux règles du droit fiscal, le patrimoine professionnel n'est pas distingué du patrimoine privé. Ainsi, en cas de difficulté de trésorerie, des saisies peuvent être effectuées sur les biens personnels comme professionnels. La résidence principale peut, cependant, être déclarée insaisissable, auprès d'un notaire (tarifs fixes). Cette déclaration est opposable aux créanciers, pour des dettes liées à l'activité professionnelle, nées postérieurement à sa souscription.

Page 8: Guide Pratique de l'Installation

Le guide pratique d'installation des Professions de Santé 8

Le crédit-bail ou leasing Une opération de crédit-bail consiste à faire acquérir un bien par une société financière et en être locataire en bénéficiant d’une option d’achat, à une date et à un prix convenus (le locataire met fin au contrat en choisissant de rendre le bien ou d'en devenir propriétaire).

BUDGET PRÉVISIONNEL Quelques notions de comptabilité pour vous permettre d'établir votre budget prévisionnel

DISTINCTION ENTRE LES IMMOBILISATIONS ET LES FRAIS Parmi les biens acquis pour les besoins de l'activité libérale, une distinction est faite entre : - Les biens consommables, qui ne peuvent plus être utilisés après avoir servi (ex. : produits pharmaceutiques) ce sont des frais déductibles. - Et les biens qui ont un usage durable (ex. : matériel médical) ce sont des immobilisations.

IMMOBILISATIONS

Exercice individuel

Distinction par nature des immobilisations Sociétés

Distinction entre les immobilisations de la société et celles des associés

Parmi les immobilisations dont le praticien est propriétaire et qui sont utilisées pour les besoins de l'activité libérale, on distingue :

Les immobilisations par nature privées : biens qui ne peuvent avoir qu'un usage privé (sont considérés ainsi, les actions ou placements, même associés au compte bancaire à usage professionnel).

Elles ne peuvent pas faire partie de l'actif professionnel.

Les immobilisations par nature professionnelles : biens qui ne peuvent être utilisés que dans le cadre d'une activité professionnelle et non pour un autre usage (ex. : matériel médical)

Elles sont nécessairement dans l'actif professionnel.

Les immobilisations non affectées par nature : biens aptes aux deux usages (privé et professionnel) ; ils sont utilisés à titre professionnel, mais pourraient aussi l'être à titre privé (ex. : local, véhicule).

L'affectation à l'actif professionnel est laissée à l'initiative du praticien. C'est une décision de gestion.

Les immobilisations utilisées et acquises par la société font partie de l'actif de la société. Ces immobilisations peuvent avoir été directement acquises par la société ou avoir été apportées par les associés. Les parts sociales font partie de l'actif de l'associé. Les SDF et SEP n'ont pas de personnalité juridique (personnalité morale), mais elles ont une personnalité fiscale. Les associés conviennent des biens qu'ils mettent en commun et ces biens constituent l'actif de la société. En dehors des parts sociales, l'actif des associés est constitué des biens dont ils ont conservé la propriété et qui ne sont pas volontairement inscrits à l'actif de la société.

L'associé qui exerce en SCP n'a pas, en principe, d'autre immobilisation dans son actif professionnel individuel que ses parts sociales.

ACTIF PROFESSIONNEL = Immobilisations utilisées à titre professionnel et qui sont :

- Soit, par nature professionnelles - Soit, affectées sur décision du praticien

ACTIF SOCIÉTÉ = Immobilisations utilisées et

acquises par la société

(En SDF, ensemble des biens communs)

ACTIF ASSOCIÉ = Parts sociales

(En SDF s'ajoutent les immobilisations individuelles)

Les immobilisations composant l'actif professionnel sont recensées dans un registre des immobilisations (document obligatoire).

Pour les biens affectés sur décision du praticien, c'est l'inscription dans ce registre qui matérialise l'option d'affectation.

C'est la société qui tient le registre de ses immobilisations. Les associés d'une SDF tiennent un registre des immobilisations individuelles distinct de celui de la société.

Distinction, au sein de l'actif professionnel, des immobilisations amortissables ou non amortissables L’amortissement constate l'usure ou l'obsolescence d'un bien dont le praticien est propriétaire et qui est inscrit dans son actif professionnel. Les immobilisations qui ne se déprécient pas ne peuvent donc pas faire l'objet d'un amortissement. Immobilisations non amortissables : droit de présentation à la clientèle, droit au bail, droit d'intégration, parts sociales, terrains, antiquités (meubles de plus de 100 ans)… Immobilisations amortissables : locaux affectés à l'actif professionnel sur décision de gestion (mais non les locaux appartenant à une SCI), les travaux et agencements relatifs à ces locaux, matériels, mobilier…

Calcul de l'amortissement : l'amortissement consiste à répartir le coût d’une immobilisation sur sa durée de vie probable, compte tenu des usages de la profession. Pour un bien d'occasion, la durée d'amortissement peut être réduite en fonction de son âge ou de sa vétusté, selon sa durée de vie probable. L’amortissement est en principe "linéaire". Exemple : un matériel acquis 1.000 €, le 1er juillet, est amortit sur 5 ans (soit un taux de 20 %). L'amortissement est, l'année d'acquisition, de 1.000 x 20 % x 6 mois / 12 = 100 € ; les années suivantes 1.000 x 20 % = 200 € et la dernière année, 100 € (reliquat).

Attention aux contrats de crédit-bail proposant des premiers versements disproportionnés dont la déduction peut être remise en cause. Certains confrères, même assurés, ont déjà eu des difficultés avec ces contrats, suite à la destruction accidentelle du bien. Par ailleurs, voir mise en garde fiscale, p 9.

Page 9: Guide Pratique de l'Installation

Le guide pratique d'installation des Professions de Santé 9

Conséquences fiscales de l'affectation à l'actif professionnel L’inscription d'une immobilisation à l’actif autorise la déduction de l'ensemble des charges afférentes à ce bien, qu'elles soient liées à l'usage (entretien courant) ou à la propriété (ex. : frais d’actes, droits d’enregistrement, intérêts d’emprunt, amortissement…).

*

Matériel médical et de bureau d'une valeur unitaire n'excédant pas 500 € hors taxes

Une mesure de simplification permet, pour ces immobilisations, de choisir entre : - leur inscription à l'actif et leur déduction sous forme d'amortissement, - ou leur déduction immédiate, en frais de "Petit outillage".

FRAIS

Les droits de mutation pour l'acquisition de biens inscrits à l'actif et frais de rédaction d'actes sont déductibles l’année de leur paiement. Cependant, la déduction des frais de 1er établissement (recherches, études, publicité) et des frais de constitution d'une société (droits d’enregistrement, frais d’actes et honoraires) peut, sur demande expresse, être étalée, par fractions égales, sur une période maximale de 5 ans (année de paiement et 4 années suivantes).

Le stock de fournitures et produits consommables est déductible l'année de son paiement en "Achats".

Dépenses engagées avant l'installation :

- Pour les immobilisations, l'amortissement (déduction échelonnée) débute à la date de mise en service des biens ; il est donc reporté au début de l'activité libérale.

- En revanche, les autres dépenses ne sont déductibles que l'année civile de leur paiement.

Les dépenses autres que les immobilisations (ex. : intérêts d'emprunt) qui ont été engagées avant l'installation, sont déductibles selon les modalités suivantes :

Si elles ont été payées au cours de l'année civile d'installation, elles sont rattachées aux dépenses payées dès l'ouverture du cabinet. Si elles ont été payées au cours de l'année civile qui précède l'installation, il faut impérativement, pour les déduire, déposer une déclaration professionnelle n° 2035 avec recettes "0". Cette déclaration conduit à un déficit imputable sur les autres revenus de l'année ou des années suivantes (p 19). Pour les intérêts d'emprunt une mention expresse doit être, le cas échéant, annexée à cette déclaration, afin de prendre l'engagement d'affecter le bien objet de l'emprunt à l'actif professionnel.

Les intérêts des emprunts contractés pour l'acquisition, la construction, la réparation ou l'amélioration des divers éléments d'actif sont déductibles, mais non la part de l'échéance correspondant au remboursement du capital emprunté. Sont également déductibles les frais de dossier, de caution et l'assurance liée à l'emprunt, si le praticien a

été obligé de la contracter. En revanche, les cautions et dépôts de garantie ne sont pas déductibles.

Les immobilisations prises en location ou crédit-bail ne doivent pas être inscrites au registre des immobilisations, ni faire l'objet d'un amortissement. Les loyers versés sont intégralement déductibles, au prorata de l'utilisation professionnelle, sous réserve, pour les véhicules de tourisme, d'une limitation spécifique et de l'option pour les frais réels (voir ci-dessous). Les sommes versées au titre du dépôt de garantie ne sont pas déductibles. L'existence d'un premier loyer majoré disproportionné peut être assimilée à un dépôt de garantie et remettre en cause la nature réelle du contrat.

Frais de véhicules : seuls les frais relatifs aux trajets professionnels peuvent être pris en compte (trajets domicile-cabinet, visites, fournisseurs, congrès…). Vous devez donc, pour établir votre budget, estimer le kilométrage professionnel annuel, par exemple, sur les bases de votre prédécesseur, sans omettre de corriger la distance domicile-cabinet. Il existe essentiellement deux options pour la déduction des frais de véhicules : Option "Frais réels" : Déduction de toutes les dépenses nécessitées par l'utilisation professionnelle de votre véhicule (amortissement, assurance, carburant, entretien …). L'amortissement d'un véhicule neuf est généralement effectué sur 5 ans. Fiscalement, les véhicules de tourisme (mention VP sur la carte grise) font l'objet d'un plafonnement : 18.300 € ou 9.900 € (entre autres conditions, si le taux d'émission de CO2 est supérieur à 200g/km). Il s'applique aussi bien pour les véhicules acquis en nom propre que ceux pris en crédit bail ou location longue durée. L'ensemble de ces frais doit, chaque année, être ajusté au prorata de l'utilisation professionnelle du véhicule (kilométrage professionnel divisé par le kilométrage total).

Option "Forfait kilométrique" Il suffit de déterminer votre kilométrage professionnel et de le multiplier par le coefficient annuel établi par l'administration. Ce forfait comprend toutes les dépenses de véhicule, à l'exception des frais de péages et de stationnement. Cette option ne peut être retenue que pour les véhicules de tourisme (mention VP sur la carte grise) et les deux roues.

L'option pour le forfait kilométrique est couramment retenue par vos confrères. Dans l'élaboration de votre budget prévisionnel, il apparaît plus simple de se baser sur le forfait kilométrique qui vous donnera une idée de vos frais de véhicules à venir.

Autres dépenses qui peuvent être évaluées forfaitairement (outre le forfait kilométrique) :

Les praticiens peuvent évaluer forfaitairement, les frais liés au blanchissage du linge professionnel au domicile, en se référant aux tarifs pratiqués dans le commerce. Par ailleurs, les médecins installés, conventionnés du secteur 1, peuvent opter pour une déduction forfaitaire de 2 % du montant de leurs recettes brutes, au lieu des frais réels de représentation, réception, prospection, cadeaux professionnels, travaux de recherche, blanchissage et petits déplacements (taxis, transport en commun, parcmètres…).

C'est le rôle de votre Association Agréée de vous aider à établir votre registre des immobilisations et de vous apporter toute l'information sur les conséquences fiscales de vos choix de gestion.

L'état des immobilisations cédées, annexé au contrat de reprise d'un cabinet, doit détailler chaque immobilisation. Pour le petit matériel médical et de bureau, une présentation par "lots" inférieurs à 500 € HT permet de les déduire immédiatement en frais.

Page 10: Guide Pratique de l'Installation

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Analyse des déclarations des revenus libéraux (n° 2035) en cas de reprise ou estimations.

Montants communiqués par le futur cédant Estimations

200_ 200_ 200_ Montants représentatifs Commentaires

Recettes Il est prudent de prévoir une baisse de 15% lors de la reprise d'une activité individuelle.

Débours

Honoraires rétrocédés Uniquement si vous envisagez de faire appel à un remplaçant.

Produits financiers Gains divers RECETTES NETTES

Achats (pharmacie et autres consommables) Baisse de 5% corrélative à la baisse des recettes.

Vétérinaires : le colis d'installation permet de baisser les achats de première année.

Salaires (nets versés)

Charges sur salaires (part patronale et ouvrière) Uniquement si vous employez des salariés.

TVA (pour les assujettis, si la déclaration est établie TTC)

Vétérinaires : si la déclaration est Toutes Taxes

Comprises. Taxe professionnelle p 20 Autres impôts

CSG déductible Voir estimation globale avec les charges sociales p 24

Loyer et charges locatives Indiquer le loyer selon les dispositions du nouveau

bail – En cas de propriété, charges locatives seulement.

Location de matériel et de mobilier (dont leasing) Entretien et réparations (produits d'entretien, blanchissage des blouses, contrats de maintenance…)

Personnel intérimaire (service standard téléphonique)

Petit outillage (matériel médical ou de bureau 500 € unitaire hors taxes)

Chauffage, eau, gaz, électricité Honoraires divers (comptable, avocat…) Primes d'assurances (Responsabilité Civile Professionnelle, Multirisque…)

Frais de véhicules Selon votre activité et la distance domicile-cabinet. Autres frais de déplacements (train, avion…) Charges sociales personnelles Voir estimation globale avec la CSG p 24 Frais de réception, représentation, congrès Médecin secteur 1 : correction / 2%, p 9 Fournitures de bureau, documentation, PT (poste et téléphone…)

Frais d'actes et de contentieux Exceptionnel Cotisations syndicales et professionnelles (ordre, syndicat, AGAPS)

Autres frais divers de gestion Frais financiers (intérêts des emprunts et frais de banque, mais non la part des échéances correspondant au remboursement du capital emprunté)

À calculer en fonction de vos échéanciers.

Pertes diverses Exceptionnel TOTAL DES DEPENSES Divers à réintégrer Doit toujours être analysé et retraité. Frais d'établissement (droits d'enregistrement, frais de notaire ou de rédaction des actes)

À corriger selon vos acquisitions, p 13

Dotation aux amortissements A calculer sur vos immobilisations. Divers à déduire Doit toujours être analysé et retraité. RESULTAT

RÉSULTAT représentatif

Page 11: Guide Pratique de l'Installation

Établissement du budget prévisionnel

L'objet de ce budget prévisionnel est de vérifier la rentabilité du cabinet en estimant la trésorerie disponible susceptible d'être prélevée pour les besoins privés et le règlement de l'impôt sur le revenu.

200_ 200_ 200_ 200_ 200_ 200_ 200_ 200_

RÉSULTAT

Variation en + ou -

+ Dotation aux amortissements

+ Exonérations, abattements

+ Forfaits déduits

- Frais réels correspondant aux forfaits déduits

- Remboursement du capital emprunté (amortissement annuel du prêt)

- Investissements nouveaux financés par des apports personnels

= DISPONIBLE avant impôt sur le revenu

Le "RÉSULTAT" de la première année est le "RÉSULTAT REPRÉSENTATIF" estimé à la page précédente. Selon les perspectives d'avenir, il est tenu compte d'une évolution sur les années suivantes (variation des recettes, des intérêts d'emprunt…). Ce résultat n'est pas celui qui servira de base à l'impôt sur le revenu puisqu'il ne tient pas compte de la CSG / CRDS non déductible et de l'appartenance ou non à une Association Agréée.

Pour obtenir la trésorerie disponible, des corrections doivent être opérées, en plus ou en moins, concernant : - La "Dotation aux amortissements" et les "Exonérations, Abattements" sont également indiqués dans ce même tableau d'analyse. Il s'agit de sommes déductibles du résultat, mais

ne correspondant pas à un décaissement. Exemples d'exonération et abattements : bénéfice exonéré pour implantation en ZFU (Zone Franche Urbaine) ou ZRR (Zone de Revitalisation Rurale) ou abattements et exonérations spécifiques des médecins installés en secteur 1 (abattement 3% des recettes conventionnelles et frais du groupe III, exonération des rémunérations d'astreintes pour exercice en zone rurale ou déficitaire en offre de soin). Les corrections relatives aux forfaits sont facultatives dès lors que ces forfaits correspondent approximativement aux frais réels.

- Le "Remboursement du capital emprunté" dû au titre de l'activité libérale, correspond, a contrario, à une sortie de trésorerie qui n'est pas défalquée lors de la détermination du résultat fiscal.

- Il en est de même des investissements nouveaux pour la part financée, le cas échéant, par des apports personnels.

Le "DISPONIBLE" correspond à une estimation de la trésorerie dégagée par l'activité du cabinet. Il doit être à la hauteur de vos besoins pour assurer votre train de vie et régler l'impôt sur le revenu. Il peut être intéressant de comparer ce "disponible" au montant du salaire annuel auquel vous pourriez prétendre.

Page 12: Guide Pratique de l'Installation

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2 – VOS PREMIÈRES DÉMARCHES

Vous avez finalisé votre projet d'installation ; les démarches suivantes vont vous permettre de le concrétiser.

SCHÉMA CHRONOLOGIQUE

Vos démarches sont présentées pages 14 et 15, dans l’ordre chronologique. Certaines formalités sont communes à tous les professionnels de la santé, quel que soit leur mode d'exercice et ont peut-être déjà été réalisées, tandis que d’autres sont spécifiques à l’installation libérale.

Au moins 90 jours avant l'installation ................................................. p 14 Inscription à l'Ordre, si la profession relève d'un ordre Inscription à la DDASS ou, pour les vétérinaires, à la DDSV Contacter la CPAM (sauf vétérinaires) Contacter les organismes d'aide au financement Rédiger l'acte de cession Contacter les banques et les fournisseurs Contacter un opérateur téléphonique Contacter les compagnies d'assurance Autres démarches

Environ 30 jours avant l'installation ...................................................... p 15 Achat et pose de la plaque professionnelle Impression des ordonnances, tampons, factures … Contacter les sociétés de distribution des produits

vétérinaires Se faire connaître Contacter les journaux

Au plus tard dès le début de l'activité .................................................. p 15 Immatriculation au CFE Inscription à la Caisse Autonome de Retraite Contacter une Association Agréée Contacter la DSNR concernant les appareils de radiologie

PRÉCISIONS

Inscription au Centre de Formalités des Entreprises (CFE)

Vous devez remplir un dossier de début d'activité, composé d’un formulaire PO ou MO pour les personnes morales (sociétés civiles…), comprenant divers feuillets destinés à différentes administrations et organismes (Caisse nationale d’assurance vieillesse, Caisse maladie régionale, Centre des impôts, INSEE…) ainsi que la déclaration sociale transmise aux organismes de sécurité sociale des travailleurs non salariés.

Vous pouvez télécharger ce formulaire sur http//reseaucfe.inpi.fr.

La demande d’immatriculation peut être déposée sur place, envoyée par courrier ou effectuée par Internet www.cfe.urssaf.fr.

Une fois que vous aurez déposé votre dossier de début d'activité, le CFE se chargera de transmettre toutes ces informations aux différents organismes.

Il vous est demandé de choisir votre organisme d'assurance maladie :

Les praticiens relevant du RSI doivent choisir un organisme d'assurance maladie. Ceux relevant du régime PAM relèvent de la CPAM. (Régime RSI ou PAM, p 22).

Il vous est demandé de prendre certaines options fiscales :

- Régime d'imposition à l'impôt sur le revenu : choix entre le régime "Micro BNC" (appelé aussi spécial BNC) ou la "Déclaration Contrôlée", voir p 16.

- Option pour la tenue de la comptabilité en "Recettes-Dépenses" ou "Créances-Dettes" : p 19.

- Régime d'imposition à la TVA : "Franchise de base" ou un régime réel, p 19.

Votre choix pourra être modifié ultérieurement. Vous consulterez alors votre Association Agréée.

Si votre conjoint participe régulièrement à l'activité du cabinet, le statut choisi (p 26) doit être indiqué sur la déclaration au CFE.

Inscription à la Caisse Autonome de Retraite Dans le cadre du régime de retraite obligatoire, vous devez être affilié à une caisse autonome de retraite, qui dépend de votre profession.

Principales caisses de retraite

Médecins

CARMF 44 bis, rue Saint-Ferdinand

75017 PARIS www.carmf.fr

Vétérinaires

CARPV 64, avenue Poincaré

75116 PARIS http://carpv.veterinaire.fr

Chirurgiens Dentistes

CARCD 50, avenue Hoche

75381 PARIS www.carcd.tm.fr

Kinésithérapeutes, Orthoptistes et Orthophonistes

CARPIMKO 6, place Charles-de-Gaulle

78882 ST QUENTIN EN YVELINES www.carpimko.com

Sages-femmes

CARSAF 2, avenue Hoche

75008 PARIS www.carsaf.fr

Page 13: Guide Pratique de l'Installation

Le guide pratique d'installation des Professions de Santé 13

En cas d'acquisition de clientèle ou de parts de société (SCM, SCP, SDF)

Rédiger et signer un acte de cession

L'acte peut être établi sous seing privé (sans passer devant notaire), sauf si la cession porte également sur un immeuble (§ "Obligations relatives au local").

Attention en cas d'acquisition de parts d'une Société Civile Professionnelle (SCP) ou d'une Société De Fait (SDF) en cours d'année. En principe, le bénéfice annuel d'une société est, fiscalement, réparti entre les seuls associés présents au 31 décembre, en fonction des parts qu'ils détiennent à cette date. Si l'acquisition des parts sociales a lieu en cours d'année, l'acquéreur est donc redevable de l'impôt sur le revenu, sur une quote-part du bénéfice déterminée comme s'il avait exercé toute l'année au sein de la société (alors que la quote-part de bénéfice de l'associé qui a quitté la société sera réputée nulle pour cette année). Le prix d'acquisition des parts doit donc tenir compte des modalités d'imposition du résultat. Cependant, une convention entre le cédant et l'acquéreur leur permet de se répartir, au regard de l'impôt, la quote-part du bénéfice de la société à laquelle les parts cédées donnent droit (option pour les dispositions de l'article 93 B du Code Général des Impôts). La société doit alors, dans les 60 jours, établir un arrêté des comptes à la date de cession et le cédant est immédiatement imposable sur sa quote-part.

Pour plus d'information, contacter votre Association Agréée

Enregistrer l'acte dans le mois qui suit, à la recette des impôts. Les droits d'enregistrement sont dus par l'acquéreur :

Acquisition d'un droit de présentation à la clientèle :

5 % x (prix de cession - 23.000 €)

Ces droits peuvent être réduits dans certaines zones géographiques particulières (ZFU, ZRU, TRDP). Lorsque la présentation à la clientèle est assortie d'une cession de parts d'une Société Civile de Moyens (SCM), le prix de cession de ces parts est inclus dans la base de calcul des droits d'enregistrement.

Acquisition de parts d'une SCP ou d'une SDF :

5 % x (prix de cession – abattement)

23.000 € x nombre de parts cédéesAbattement = nombre total des parts de la société

Il en est autrement lorsque la société est à prépondérance immobilière.

Exemple : un praticien cède 40 parts pour 19.200 €. L'ensemble des associés détient 100 parts sociales.

L'abattement est de : 23.000 x 40/100 = 9.200 €.

Les droits d'enregistrement sont de : (19.200 – 9.200) x 5 % = 500 €.

Constitution d'une société

Les étapes suivantes doivent être respectées, sous peine de nullité :

- rédaction des statuts qui doivent comprendre des mentions obligatoires (nom des associés, lieu du siège, objet de la société, durée de la société, montant du capital social…),

- enregistrement des statuts à la recette des impôts du lieu du siège, dans le mois qui suit,

- ouverture d’un compte bancaire, au nom de la société en formation, et dépôt du capital social,

- publication d’une annonce dans un journal d’annonces légales,

- immatriculation auprès du CFE compétent : le greffe du tribunal de commerce du lieu du siège (www.infogreffe.fr).

Il est recommandé de faire appel à un avocat qui vous conseillera et accomplira pour vous toutes les formalités.

Obligations relatives au local

Le lieu d'installation est choisi et toutes les précautions préalables ont été prises :

- le règlement de copropriété autorise l’exercice de la profession,

- les renseignements ont été pris, auprès du Conseil de l’Ordre ou de votre syndicat,

- en cas d'installation à Paris, en petite couronne ou dans une ville de plus de 200.000 habitants, l'autorisation préfectorale permettant d’exercer la profession a été demandée ou n'est pas nécessaire,

- et, d'une manière générale, la réglementation inhérente à votre profession est respectée.

En cas de location, les baux ne font pas l'objet de formalités particulières, mais doivent être constatés par écrit, s'ils sont à usage exclusivement professionnel.

Pour l’acquisition du local en nom propre, il est obligatoire de passer devant un notaire qui accomplira les formalités nécessaires. Une provision vous est réclamée pour le paiement des droits d'enregistrement et publicité foncière ainsi que ses émoluments.

L'acquisition de parts d'une SCI déjà constituée peut, au choix, être effectuée sous seing privé (sans passer devant un notaire) ou par acte authentique (devant notaire).

L’agrément des autres associés est nécessaire selon les modalités prévues dans les statuts.

Pour la constitution d’une SCI, les formalités sont celles qui s'appliquent à toutes les sociétés.

Une fois la société immatriculée, vous recevrez un extrait K Bis, preuve de l’existence de la société. La SCI peut alors acquérir le local dans les mêmes conditions qu'une personne physique.

Page 14: Guide Pratique de l'Installation

Au moins 90 jours avant l'installation, contacter :

VÉTÉRINAIRES SAUF VÉTÉRINAIRES Le cas échéant L'Ordre

Régional pour les vétérinaires, Départemental pour les autres professions

puis

La DDSV (Direction Départementale des Services Vétérinaires)

puis

La CPAM service des professions de santé

Les organismes d'aides au financement

Enregistrement du diplôme. Inscription au tableau de l'Ordre. Renseignements. Le cas échéant, licence de remplacement pour les médecins non thésés.

Demander un mandat sanitaire.

Si vous avez un local d'hospitalisation (chenil) de plus de 10 cages, effectuer une déclaration spécifique ou demande d'autorisation (pour plus de 50 cages).

Immatriculation (vous recevrez des feuilles de soins pré-identifiées). Détermination de votre secteur conventionnel.

Équipement et formation Sesam Vitale

Constituez les dossiers nécessaires

AUTRES PROFESSIONS

Rédiger l'acte de cession en cas de rachat de clientèle, de parts de société ou d'un local.

Contacter la DDASS (Direction Départementale

des Affaires Sanitaires et Sociales)

Les praticiens déjà inscrits, qui changent de département, ne doivent pas oublier de s'inscrire, dès que possible, auprès de leur nouveau conseil de l'Ordre et leur nouvelle DDASS ou DDSV.

Rédiger et signer les actes. Enregistrer ces actes dans le mois qui suit à la recette des impôts (§ Précisions, p 13).

Pour obtenir une carte du professionnel de santé et un numéro ADELI, une fiche de renseignements reflétant votre situation actuelle et le cas échéant, votre agrément pour une installation radiologique.

Les compagnies d'assurance

Les banques Les fournisseurs

Opérateurs téléphoniques et gestionnaires d'annuaires- Opérateurs Internet -

Autres démarches

Contracter une assurance responsabilité civile profession-nelle. Elle est obligatoire, même pour les remplaçants. Veillez à ce que le contrat souscrit soit adapté à votre activité et au montant des risques encourus (vétérinaire équin, par exemple).

Adapter ses contrats d'assurance pour les biens utilisés à titre professionnel (voiture, local…).

L'ouverture d'un compte bancaire distinct du compte privé n'est pas obligatoire pour les praticiens exerçant à titre individuel, mais est vivement recommandée. Il n'est pas nécessaire d'ouvrir un compte professionnel au sens du droit bancaire (avec frais de tenue de compte négociables) : vous pouvez simplement ouvrir un compte de particulier (sans frais de tenue de compte) que vous réserverez à votre activité libérale.

Ouverture d'une ligne téléphonique et inscription dans l'annuaire pages blanches et pages jaunes (attention aux annuaires professionnels dont les formulaires se présentent comme un simple questionnaire mais qui, en réalité, est un abonnement ferme). Attention aux règles déontologiques : prendre contact avec le Conseil de l'Ordre qui précisera les règles locales en vigueur.

Choisir une adresse mail que vous n'aurez pas à modifier si vous changez de fournisseur d'accès. Soit retenir une adresse gratuite, soit acheter un nom de domaine (pour environ 12 € par an, l'adresse ne fait pas mention du fournisseur d'accès _ ex. : [email protected]).

Création d'un cabinet VÉTÉRINAIRE : consulter la mairie ou la Direction Départementale de l'Equipement (DDE) pour la fixation de l'enseigne lumineuse sur le domaine public. TOUTE PROFESSION, le cas échéant : contacter des imprimeurs pour les ordonnances sécurisées (médicaments classés stupéfiants).

Liste des imprimeurs spécialisés : www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/index_editeurs.htm.

Page 15: Guide Pratique de l'Installation

Environ 30 jours avant l'installation

VÉTÉRINAIRES Achat et pose de la plaque

professionnelle

Impression des ordonnances, cartes de visite, tampons et,

le cas échéant, factures

Contact avec les laboratoires vétérinaires ou sociétés de

distribution de produits vétérinaires

Se faire connaître Contact avec les journaux (facultatif)

Préalablement, contacter le Conseil

de l'Ordre pour le respect des

mentions et des dimensions.

Préalablement, contacter le Conseil de l'Ordre.

Pour les colis d'installation et contact avec les délégués commerciaux.

La publicité est interdite pour les professions de santé, notamment par les codes de déontologie. L'apposition d'une plaque et l'insertion d'annonces sont réglementées ; des dispositions spécifiques sont prévues en cas d'installation.

Dans un souci de confraternité, il est recommandé, au moment de son installation de se présenter à ses confrères voisins et de nouer des relations avec les établissements de santé de la région. Les rencontres entre confrères, dans les réunions scientifiques, syndicales ou amicales sont toujours bénéfiques.

Préalablement, contacter le Conseil de l'Ordre pour

connaître le mode opératoire local.

Dépôt du texte auprès du Conseil de l'Ordre, avant la

première parution de l'annonce légale

d'installation.

Au plus tard, dès le début d'activité et dans les délais indiqués

Immatriculation au CFE (Centre de Formalités des Entreprises)

Contacter la Caisse de retraite Contacter une Association Agréée si ce n'est pas déjà fait

Contacter la DSNR (division sûreté nucléaire et

de radioprotection) L'existence de ces centres évite aux entreprises la multiplication des démarches auprès d'organismes distincts (greffe du tribunal de commerce, organismes sociaux, INSEE, services fiscaux...). Les CFE assurent le contrôle formel et la transmission des déclarations et pièces justificatives aux destinataires des formalités.

CFE compétent : http://annuaire-cfe.insee.fr/AnnuaireCFE/jsp/Controleur.jsp.

Il s'agit de l'URSSAF pour les praticiens exerçant à titre individuel ou du greffe du Tribunal de Commerce pour les sociétés.

Les caisses demandent que vous les contactiez personnellement, même si cette démarche est en principe réalisée lors de l'immatriculation au CFE.

L'adhésion à une Association Agréée permet de bénéficier d'avantages fiscaux ainsi que de toute l'information comptable et fiscale liée à votre activité libérale.

Pour tous les praticiens utilisant des sources radioactives ou des générateurs électriques des rayonnants-ionisants.

Déclaration de détention de ces appareils.

Disponible sur le site www.asn.fr.

Dans les 8 jours du début d'activité.

§ Précisions, p 12.

Dans les 8 jours du début d'activité.

§ Précisions, p 12.

Le plus tôt possible, et impérativement dans les 5 mois du début d'activité au plus tard.

§ Précisions, p 21.

Page 16: Guide Pratique de l'Installation

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Bénéfices non commerciaux

Activité libérale

N°2035

3 - GÉRER VOTRE CABINET

Vous avez accompli les démarches administratives. Votre activité a débuté ou va débuter et va générer des revenus qui seront soumis à l'impôt, à certaines taxes et, dans certains, cas à la TVA.

IMPOSITION DU REVENU LIBÉRAL

Distinction des revenus professionnels libéraux

En matière fiscale, les différentes sources de revenus susceptibles d'être perçus par une personne physique sont classées par catégories, chacune étant soumise à des règles spécifiques. Pour la plupart, au-delà d'un certain seuil

d'activité, des déclarations particulières doivent être établies, afin de déterminer un résultat catégoriel (bénéfice ou déficit catégoriel) distinct selon la source de revenu. La déclaration d'ensemble des revenus (n°2042) récapitule tous les revenus du foyer selon leurs sources et permet à l'Administration de calculer l'impôt.

Les praticiens libéraux établissent une déclaration particulière : la déclaration des revenus non commerciaux (n°2035). Cette déclaration fait ressortir un résultat catégoriel (bénéfice ou déficit non commercial) qui doit être reporté sur la déclaration d'ensemble des revenus (n°2042).

Constatation d'un bénéfice ou déficit lié à l'activité libérale

L'activité libérale génère un bénéfice ou déficit non commercial. Ce résultat est déterminé, chaque année, pour la période du 1er janvier au 31 décembre.

Recettes (honoraires) Moins Charges liées à l'activité libérale

= Résultat

Si le résultat est positif, l'activité libérale génère un bénéfice. Si le résultat est négatif, l'activité libérale génère un déficit.

Lorsque les recettes (ajustées, le cas échéant, à 12 mois d'activité) sont inférieures à 32.000 €, les praticiens peuvent opter pour une évaluation forfaitaire de leurs charges à 34 % des recettes. Ils sont alors dispensés d'établir la déclaration n° 2035 des revenus non commerciaux et les recettes sont directement reportées sur la déclaration d'ensemble des revenus (n° 2042).

Déduction forfaitaire pour charges = "Régime Micro BNC" (possible seulement si les recettes annuelles sont inférieures à 32.000 €). Déduction des charges réelles = "Régime de la déclaration contrôlée".

Modalités d'imposition du bénéfice

Avant imposition, le bénéfice peut faire l'objet d'abattements, exonérations ou d'une majoration de 25 % :

- Exonération en Zone Franche Urbaine (ZFU) ou Zone de Revitalisation Rurale (ZRR)

- Exonération au titre de la permanence des soins seulement si vous êtes médecin, inscrit à un tableau de permanence comportant une zone déficitaire en offre de soins.

- Abattements conventionnels (3% des recettes conventionnelles + frais du groupe III) seulement si vous êtes médecin conventionné du secteur 1.

- Majoration de 25 % de votre bénéfice automatique si vous n'êtes pas adhérent d'une Association Agréée.

Ces corrections ne s'appliquent que si vous êtes sous le régime de la déduction des frais réels ("Déclaration contrôlée").

….Traitements et Salaires

Bénéfices Industriels et Commerciaux

Revenus fonciers

Revenus des

Capitaux Mobiliers

Plus-values privées

CATÉGORIES DE REVENUS

….Néant N°2031N°2044 En

principe, néant

N°2074 N°2048M ou N°2048IMM

(valeurs mobilières ou immobilières)

DÉCLARATIONS PARTICULIÈRES

REPORT SUR LA DÉCLARATION D'ENSEMBLE DES REVENUS (N°2042) sauf exception (sommes déjà imposées à un taux proportionnel telles les plus-values immobilières,

prélèvements libératoires sur les revenus de capitaux mobiliers…)

Page 17: Guide Pratique de l'Installation

17

LA DÉTERMINATION DU BÉNÉFICE IMPOSABLE DÉPEND DE VOTRE SITUATION

Calculez votre avantage fiscal sur le site public de l'AGAPS : www.agaps.com.

CAS GÉNÉRAL

NON ADHÉRENT d'une Association Agréée ADHÉRENT d'une Association Agréée MAJORATION de 25 % du bénéfice PAS de majoration de 25 % du bénéfice Exemple : si le bénéfice est de 50.000 €,

le bénéfice imposable est de 50.000 € x 1,25 = 62.500 €

Exemple : si le bénéfice est de 50.000 €, le bénéfice imposable est de 50.000 €

RECETTES 32.000 € (ramenées, le cas échéant, sur 12 mois d'activité)

Le praticien est susceptible d'opter pour le régime "micro", sauf vétérinaire redevable de la TVA. NON ADHÉRENT d'une Association Agréée ADHÉRENT d'une Association Agréée MAJORATION de 25 % du bénéfice PAS de majoration de 25 % du bénéfice

Exemple : si le bénéfice est de 15.750 €, le bénéfice imposable est de 15.750 € x 1,25 = 19.687 €.

Exemple : si le bénéfice est de 15.750 €, le bénéfice imposable est de 15.750 €.

ou ou

MICRO BNC (charges forfaitaires) MICRO BNC (charges forfaitaires)

Exemple : si les recettes sont de 25.000 €, le bénéfice imposable est de 25.000 € - (25.000 x 34%) = 16.500 €

Exemple : si les recettes sont de 25.000 €, le bénéfice imposable est de 25.000 € - (25.000 x 34%) = 16.500 €.

Contactez l'AGAPS afin de vérifier que les conditions de maintien du régime "Micro" sont remplies et déterminer la solution la plus favorable

MÉDECIN INSTALLÉ EN SECTEUR 1

Le médecin installé, conventionné du secteur 1 peut en outre opter pour la déduction des abattements conventionnels. NON ADHÉRENT d'une Association Agréée ADHÉRENT d'une Association Agréée

MAJORATION de 25 % du bénéfice PAS de majoration de 25 % du bénéfice Et abattement de 3 % des recettes la 1re année

Ex. : bénéfice 50.000 € bénéfice imposable 62.500 € (50.000 x 1,25)

Ex. : bénéfice 50.000 € et recettes 120.000 € bénéfice imposable 50.000 € et 46.400 € la 1re année

ou ou

Abattements conventionnels (3 % des recettes + groupe III)

Et MAJORATION de 25 % du bénéfice Abattements conventionnels (3 % des recettes + groupe III)

Et MAJORATION de 25 % du bénéfice

Ex. : recettes 120.000 € et bénéfice 50.000 €, Abattements conventionnels : 6.650 € (120.000 x 3% + groupe III)

Bénéfice imposable : (50.000 € - 6.650) x 1,25 = 54.187 €.

Ex. : recettes 120.000 € et bénéfice 50.000 €, Abattements conventionnels : 6.650 € (120.000 x 3% + groupe III)

Bénéfice imposable : (50.000 € - 6.650) x 1,25 = 54.187 €.

ou Si recettes 32.000 € ou

MICRO BNC (charges forfaitaires) MICRO BNC (charges forfaitaires)

Contactez l'AGAPS afin de vérifier que les conditions de maintien du régime "Micro" sont remplies et déterminer la solution la plus favorable

En adhérent à une Association Agréée, vous vous donnez la possibilité d'opter pour le régime fiscal le plus favorable

Page 18: Guide Pratique de l'Installation

18

"Déclaration contrôlée" "Micro-BNC"

- Obligatoire si les recettes sont supérieures à 27.000 €

- Déduction des charges réelles.

- Recettes annuelles inférieures à 27.000 €.

- Déduction forfaitaire des charges (34 % des recettes).

Sort du déficit Le déficit "libéral" pourra être imputé sur le revenu net global de la même année, c'est-à-dire sur les autres revenus du foyer.

Si le revenu global, n’est pas suffisant pour couvrir ce déficit, il y aura déficit du revenu global. Celui-ci sera imputé sur les revenus du foyer de l’année suivante et ainsi de suite, jusqu'à ce que le déficit soit totalement absorbé (dans la limite de six années).

Vous ne pourrez pas constater de déficit "libéral" puisque les charges sont évaluées en pourcentage des recettes.

Une exception cependant : certaines moins-values réalisées sur des investissements peuvent générer un déficit qui peut être imputé sur le revenu global du foyer.

Obligations comptables

- Tenue d'une comptabilité des recettes.

- Tenue d'une comptabilité des dépenses.

- Tenue d'un registre des immobilisations et amortissements (concerne les investis-sements).

- Tenue d'une comptabilité des recettes.

- Dispense de tenue d'une comptabilité des dépenses. Les professions soumises à TVA (vétérinaires), doivent cependant tenir un journal des achats, même s'ils bénéficient de la franchise de TVA.

- Tenue d'un registre des immobilisations et amortissements (concerne les investissements)

Intérêts comparés des régimes "Déclaration contrôlée" et "Micro BNC"

Le régime de la déclaration contrôlée permet de : - Déduire les frais engagés l'année civile

précédant l'installation.

- Déduire le montant des frais réels, au lieu d'un pourcentage forfaitaire sous le régime Micro BNC. Ce pourcentage ayant été abaissé à 34 % des recettes, la déduction des frais réels est, dans la grande majorité des cas, plus avantageuse.

- Constater les déficits imputables sur le revenu global.

- Bénéficier de crédits et réductions d'impôt pour frais de tenue de comptabilité, dons, investissements en Corse, apprentissage…

- Bénéficier d'une exonération d'impôt sur le bénéfice en ZFU et ZRR.

Sans majoration du bénéfice imposable de 25 %, si cette option s'accompagne d'une adhésion à une Association Agréée.

Vétérinaires : si les recettes sont inférieures à 32.000 €, il est possible de bénéficier de la franchise de TVA (régime qui dispense de collecter la TVA sur les honoraires, mais exclut toute récupération de TVA sur les dépenses) tout en étant sous le régime de la déclaration contrôlée.

Le régime du "Micro BNC" permet : - D'être dispensé de tenir une comptabilité des

dépenses. Mais, en pratique, l'absence de comptabilité des dépenses présente souvent un inconvénient, car elle ne permet pas au praticien d'apprécier ses intérêts ni de gérer son cabinet.

- D'être dispensé d'établir une déclaration professionnelle spécifique

Mais, pour les professions soumises à la TVA (vétérinaires) il n'est pas possible de récupérer la TVA et la tenue d'une comptabilité des achats est obligatoire.

L'option pour la déclaration contrôlée résulte de la simple souscription de la déclaration n° 2035 des revenus non commerciaux. Elle est valable 2 ans et reconduite tacitement par période de 2 ans. La renonciation à cette option doit être expressément formulée avant le 1er février de l'année qui suit la période de l'option.

Si vous avez déposé une déclaration professionnelle, n° 2035, pour déduire les frais engagés avant l'installation,

vous serez tenu de rester au régime de la déclaration contrôlée.

Les médecins conventionnés du secteur 1, non adhérents d'une Association Agréée sont dispensés de la tenue de comptabilité pour les actes ayant fait l'objet de la délivrance d'une feuille de soins, quel que soit le régime d'imposition (déclaration contrôlée ou "Micro BNC"). Pour ces actes, c'est le montant figurant sur le SNIR (relevé de la sécurité sociale) qui doit être déclaré.

Page 19: Guide Pratique de l'Installation

Le guide pratique d'installation des Professions de Santé 19

Cette dispense n'exclut cependant pas que, dans le cadre d'un contrôle fiscal, l'Administration remette en cause le

montant des recettes déclaré selon le relevé du SNIR, si les sommes encaissées s'avèrent supérieures.

Option "Recettes-Dépenses" ou "Créances-Dettes" Cette option concerne la date de comptabilisation des recettes et des dépenses et vous est demandée lors de votre inscription auprès du CFE. L'option pour l'un ou l'autre de ces régimes n'entraîne pas d'avantage fiscal particulier.

Option "Recettes-Dépenses"

Enregistrement comptable :

- à la date d'encaissement pour les honoraires.

- à la date de paiement pour les dépenses.

En corrélation avec le suivi de la trésorerie.

Option "Créances-Dettes"

Enregistrement comptable :

- à la date de l'acte pour les honoraires.

- à la date de naissance de la dette pour les dépenses.

Implique des inventaires et régularisations pour que seules les charges dues au titre de l'année soient déduites.

En règle générale, les praticiens optent pour les principes "Recettes-Dépenses", pour des raisons de simplification comptable.

EXONÉRATION OU ASSUJETTISSEMENT À LA TAXE PROFESSIONNELLE

Les professions de santé sont assujetties à la taxe professionnelle, à l’exception des sages-femmes qui bénéficient d'une exonération permanente.

La taxe professionnelle est due par les assujettis qui exercent, au 1er janvier et à titre habituel, une activité professionnelle non salariée.

Dans la pratique, les remplaçants sont soumis à la taxe professionnelle, sauf si les remplacements sont occasionnels et ne procurent que de faibles revenus.

Si vous créez votre activité, sans reprendre l’activité d’un confrère, la taxe professionnelle n'est pas due l'année de la création. L'année suivante, la base de calcul est réduite de moitié.

Si vous reprenez l'activité d'un confrère, la taxe professionnelle de l'année de reprise de l'activité est due par celui qui exerce au 1er janvier. Si la reprise s'effectue en cours d'année, les conventions de cession peuvent, cependant, prévoir un remboursement protrata temporis par l'acquéreur.

Autres exonérations : selon le lieu d'activité et / ou la profession (contacter votre Association Agréée).

EXONÉRATION OU ASSUJETTISSEMENT À LA TVA

Professions, actes exonérés ou soumis à la TVA

Médecin, Chirurgien - Dentiste, Kinésithérapeute, Orthoptiste, Orthophoniste, Sage-femme, Infirmière

En principe, exonérés de TVA

Mais certaines opérations sont soumises à la TVA, comme par exemple :

- Mise à disposition des moyens d'exercice dans le cadre d'un contrat de collaboration avec un confrère.

- Conseils sur des produits non médicamenteux (hygiène, cosmétique...).

- Animation de tables rondes, de séminaires, rédaction de textes, enseignement rémunéré directement par les élèves.

- Droits d'auteur des oeuvres de l'esprit au-delà de 37.400 € HT, si les conditions sont requises pour les déclarer en BNC.

- Analyses vétérinaires, analyses d'eau.

- Vente de médicaments par les médecins propharmaciens.

Vétérinaire

En principe, soumis à la TVA

Les vétérinaires sont soumis à la TVA pour l'ensemble de leurs prestations.

Cependant, certaines sommes peuvent être perçues sans TVA, telles que : remboursements d'assurance, certaines indemnités (dans des fonctions syndicales ou ordinales, organismes d'assurance ou de prévoyance en exécution de contrat à adhésion facultative) et certaines ristournes obtenues auprès de centrales d'achat.

Si les recettes soumises à la TVA sont inférieures à 32.000 €, le praticien est sous le régime de la franchise de TVA.

Le seuil de 32.000 € s'apprécie seulement sur les recettes provenant d'opérations soumises à TVA.

La franchise exonère les praticiens de collecter et reverser la TVA au trésor. Corrélativement, la TVA sur les frais et immobilisations n'est pas récupérable.

Les vétérinaires sont exceptionnellement concernés par la franchise, l'ensemble de leurs actes étant soumis à la TVA. Les autres praticiens bénéficient généralement de la franchise, les actes soumis à la TVA étant le plus souvent réalisés à titre accessoire.

Page 20: Guide Pratique de l'Installation

20

Franchissement de la limite de 32.000 € :

Si les recettes soumises à la TVA, perçues depuis le 1er janvier, excèdent 34.000 €, le praticien devient redevable de la TVA dès le 1er jour du mois de dépassement de cette limite.

Si ces recettes sont inférieures à 34.000 €, le praticien doit, au 31 décembre de l'année N, comparer les recettes soumises à la TVA perçues au cours de l'année à la limite de 32.000 €. À cet effet, les recettes doivent, le cas échéant, être ramenées à 12 mois d'activité. Si les recettes sont supérieures à 32.000 €, le praticien peut demeurer sous le régime de la franchise non seulement pour l'année N, mais également tout au long de l'année suivante (N+1) tant que ces recettes n'excèdent pas 34.000 €. Ce n'est que si les recettes N+1 excédent à nouveau 32.000 € que le praticien devient redevable de la TVA et ce, à compter du 1er janvier de l'année N+2.

Les vétérinaires ont généralement intérêt, par souci de simplification, à opter pour la TVA dès leur installation, puisqu'ils franchissent rapidement le seuil des 34.000 €.

TVA due par les redevables

La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt sur la consommation. Cet impôt est, en fait, payé par le consommateur final. Les personnes assujetties à la TVA jouent donc le rôle de collecteur de la taxe qu'ils doivent reverser au Trésor, déduction faite de la TVA qu'ils ont eux-mêmes payée.

La TVA est donc calculée par différence entre la TVA collectée sur les recettes et la TVA récupérable sur les dépenses.

TVA nette due

= TVA collectée (sur recettes et

cessions d'immobilisations)

- TVA récupérable(sur frais et acquisitions

d'immobilisations)

Redevable partiel : est redevable partiel, le praticien qui réalise à la fois des opérations taxables à la TVA et des opérations non taxables.

Exemple : un médecin, chirurgien-dentiste ou kinésithérapeute, qui parallèlement à son activité en cabinet, perçoit des redevances de collaboration pour plus de 32.000 € (ou a opté pour l'assujettissement de ces redevances à la TVA).

La TVA n'est récupérable que pour la part des frais ou immobilisations relative à l'activité pour laquelle il est redevable, cette part étant déterminée selon les conditions d'exercice.

La déclaration et le paiement de la TVA s'effectuent spontanément sous l'un des deux régimes suivants :

- Le régime simplifié si les recettes annuelles soumises à la TVA sont inférieures à 230.000 € : versements trimestriels d'acomptes provisionnels en appliquant un pourcentage provisoire au montant des recettes, puis régularisation annuelle de la TVA réellement due.

- Le régime du réel normal : déclarations et règlements trimestriels ou mensuels de la TVA réellement due.

Le choix des modalités de déclaration (support papier ou télé-déclaration) et de paiement de la TVA (chèque, virement, télé-paiement) est laissé à l'initiative du praticien. L'option pour la télé-procédure peut intervenir à n'importe quel moment, mais elle est obligatoire lorsque les recettes excèdent 760.000 €.

ÉTABLISSEMENT DE FACTURES

Quand la facture est-elle obligatoire ?

Vous devez établir une facture ou une note d’honoraires si :

- Le client est un professionnel ou une personne morale (ex. : laboratoire, société, association, collectivité territoriale).

- Le client est un particulier qui vous en fait la demande.

Cette obligation s'impose, sur un plan fiscal, que vous soyez ou non redevable de la TVA. Sur un plan économique, une "note" doit être délivrée, dès lors que le prix de la prestation est supérieur ou égal à 15,24 € TTC, quelle que soit la situation du client (professionnel ou particulier). Cette obligation est remplie par la délivrance d’une feuille de soins ou de la facturette en cas de télé-transmission.

Sont, par exemple, concernés :

- Les praticiens qui exercent avec un assistant collaborateur.

- Les praticiens qui réalisent des prestations pour des laboratoires.

- Les praticiens experts ou consultants auprès d’autres professionnels ou juridictions.

- Les vétérinaires qui effectuent une prestation auprès d’un agriculteur ou d’un éleveur.

Il en est de même de tout praticien, dès l’instant où un client vous demande une facture ou une note d’honoraires.

Les mentions obligatoires

Que le praticien soit ou non redevable de la TVA, dès lors qu'il établit une facture, celle-ci doit comporter l'ensemble des mentions obligatoires.

Pour connaître les modalités pratiques, contactez votre Association Agréée.

Page 21: Guide Pratique de l'Installation

Le guide pratique d'installation des Professions de Santé 21

ADHÉRER À UNE ASSOCIATION AGRÉÉE

En adhérant, vous bénéficiez : - D'avantages fiscaux,

- De toute l'information comptable et fiscale liée à votre exercice libéral,

- D'une assistance personnalisée.

Jusqu’en 1977, la grande majorité des professions libérales ne bénéficiait d'aucun avantage fiscal, contrairement aux salariés. Face à cette disparité qui risquait d'inciter à la fraude, le législateur a étendu les avantages fiscaux des salariés aux professions libérales, sous réserve de leur adhésion à une Association Agréée.

Rôle d'une Association Agréée

D’une manière générale, toutes les Associations Agréées ont des missions obligatoires :

- Mission d’information comptable et fiscale, générale et normative.

- Mission de surveillance : Examen de cohérence, de vraisemblance et concordance des déclarations professionnelles (n°2035).

- Mission de prévention des risques économiques.

Toutes ces missions s’exercent sous le couvert du secret professionnel, auquel elles sont tenues.

Avantages fiscaux : moins d'impôt

En adhérant à une Association Agréée, vous bénéficiez d’avantages fiscaux, puisque vous ne subissez pas de majoration de bénéfice de 25 %, sort réservé aux praticiens non adhérents.

Bénéfice imposable

NON Adhérent Adhérent

Recettes > à 32.000 €

Majoration automatique de 25 % du

bénéfice

Pas de majoration de bénéfice

Médecin secteur 1 : en adhérant, le médecin se donne la possibilité de choisir le régime le plus favorable, en optant, lors de l'établissement de sa déclaration, soit pour les abattements conventionnels, soit pour la non majoration du bénéfice (p 17).

Recettes inférieures à 32.000 € : en adhérant le praticien se donne la possibilité de choisir le régime le plus favorable, en optant, lors de l'établissement de sa déclaration, soit pour le régime "Micro BNC", soit pour la déclaration contrôlée sans majoration de son bénéfice, tout en bénéficiant d'un crédit d'impôt couvrant le montant de la cotisation ainsi que d'autres frais de comptabilité.

Médecins secteur 1, p 17, autres professions p 17.

Pour un calcul personnalisé, connectez-vous sur le site www.agaps.com.

Comment adhérer à une Association Agréée ?

Pour bénéficier des prestations, vous pouvez adhérer à tout moment.

Les praticiens relevant d'un ordre ou d'une organisation professionnelle qui remplissent les conditions pour exercer une profession libérale, peuvent même adhérer avant le début de leur activité libérale, pour bénéficier de l'information et de la formation.

Pour bénéficier des avantages fiscaux liés à votre adhésion à une Association Agréée (non application de la majoration automatique de 25 % du bénéfice), vous devez formuler une demande d'adhésion avant le 31 mai, ou dans les 5 mois du début d’activité.

Comment choisir son Association Agréée ? Certaines Associations Agréées ont décidé de se dédier plus particulièrement à certaines professions, d'autres sont généralistes.

Page 22: Guide Pratique de l'Installation

22

4 - GÉRER VOTRE PROTECTION SOCIALE

Toutes les formalités nécessaires à votre installation ont été accomplies, vous vous êtes fait enregistrer auprès de toutes les autorités compétentes. Lors de votre immatriculation auprès de CFE, vous avez rempli un feuillet destiné à différents organismes, notamment à l’URSSAF. Vous avez également contacté votre caisse de retraite.

Vous allez donc recevoir des appels de cotisations.

En effet, contrairement aux salariés qui voient leurs cotisations sociales directement prélevées sur leur bulletin de paie, vous devrez, en tant que professionnel indépendant, vous acquitter vous-même du paiement de ces charges, que vous exerciez à titre individuel ou en société.

Vous allez donc être amené à payer : - des cotisations d’assurance maladie-maternité des

travailleurs indépendants,

- des cotisations personnelles d’allocations familiales,

- des cotisations retraite : l'assurance vieillesse, la retraite complémentaire et l’invalidité décès.

En plus de ces cotisations, d’autres contributions vont vous être réclamées en même temps que vos cotisations allocations familiales : la Contribution Sociale Généralisée (CSG), la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS), la Contribution à la Formation Professionnelle (CFP) et, pour les médecins installés uniquement, la Contribution aux Unions Régionales des Médecins (CUM).

Enfin, vous pourrez compléter votre protection sociale, si vous le souhaitez, en souscrivant à des assurances facultatives.

Aujourd'hui, le régime "Micro social" ne s'applique pas à la majorité des professions de santé. Seules celles relevant de la CIPAV (caisse de retraite des ostéopathes, psychologues, nutritionnistes, etc.).

QUEL RÉGIME SOCIAL OBLIGATOIRE ? Les praticiens libéraux relèvent, en principe, du Régime Social des Indépendants (RSI), à l'exception des professionnels médicaux et paramédicaux conventionnés sécurité sociale qui relèvent, à titre obligatoire, d'un régime particulier, le régime des Praticiens et Auxiliaires Médicaux (PAM). Cependant, les médecins du secteur 2 ont le choix entre les deux régimes, PAM ou RSI, et doivent les comparer. Dans la pratique, la plupart des médecins du secteur 2 ont intérêt à opter pour le RSI.

Médecins secteur 1 Médecins secteur 2

ayant adhéré à l'option de coordination

Chirurgiens Dentistes Sages femmes

Auxiliaires médicaux

conventionnés

Médecins secteur 2 n'ayant pas adhéré à l'option

de coordination

Praticiens non conventionnés

et

Vétérinaires

Régime des PAM obligatoire Régime des PAM obligatoire

Régime des PAM ou RSI au choix du praticien RSI obligatoire

Prise en charge partielle des cotisations sociales par les caisses d'assurance maladie.

Prise en charge partielle des cotisations sociales par les caisses d'assurance maladie.

L'intégralité des cotisations sociales est à la charge du praticien.

L'intégralité des cotisations sociales est à la charge du praticien.

RSI : www.le-rsi.fr PAM : www.ameli.fr/assures/droits-et-demarches/par-situation-professionnelle

Si vous exercez à la fois une activité libérale et une activité salariée, vous serez affilié au régime du RSI ou PAM pour votre activité libérale et au régime général pour votre activité salariée.

Il en est autrement si vous exercez concomitamment une autre activité libérale et / ou une activité commerciale. Dans ce cas, vous ne pouvez être affilié qu'à une seule organisation : en règle générale, celle pour laquelle votre activité relève d'un Ordre.

Page 23: Guide Pratique de l'Installation

Le guide pratique d'installation des Professions de Santé 23

QUELLE EST LA BASE DE CALCUL DES COTISATIONS SOCIALES ?

Les cotisations sociales d'une année N sont dues sur le bénéfice fiscal de l'année N, après quelques corrections.

Elles sont calculées, dans un premier temps, à titre provisionnel, sur la base du bénéfice fiscal de l'année N-2, puis font l'objet d'une régularisation, en octobre N+1.

Cependant, les deux premières années d'activité libérale, elles sont calculées à titre provisionnel sur une base forfaitaire.

Quelques contributions obéissent à des règles différentes.

Des régimes d'exonération sont prévus dans des cas particuliers (p 24).

Les praticiens relevant du régime d'imposition "Micro BNC" peuvent opter pour un régime spécifique (p 25).

Les deux premières années

Les deux premières années d'exercice, les revenus n'étant pas encore connus, les cotisations sont calculées à titre provisionnel, sur une base forfaitaire.

L'année de début d'activité (N), les cotisations sont dues au prorata de la durée d'activité (ex. : pour une installation au 1er juillet, la base de calcul est réduite de moitié).

L'année suivante (N+1), la base forfaitaire est majorée.

En N+2, les cotisations sociales de l'année N sont régularisées au vu du bénéfice réellement réalisé en N.

Régime optionnel : Un régime temporaire, applicable l'année de la création et les deux années civiles qui suivent,

soit pendant 3 ans, permet d'acquitter ses cotisations en pourcentage du chiffre de recettes.

Ce régime optionnel implique des obligations déclaratives particulières qui, à l'heure de la rédaction de notre guide, n'ont pas encore été définies.

L'option pour ce régime particulier ne peut pas se cumuler avec l'option suivante.

Option pour le report et l'étalement de paiement des cotisations des douze premiers mois d'exercice : ce régime est réservé aux praticiens qui créent ou reprennent une entreprise.

Il n'est exigé aucune cotisation pendant les 12 premiers mois suivant le début de l'activité libérale. La cotisation ainsi reportée est exigible à la même date et dans les mêmes conditions que la cotisation définitive suivante.

Les cotisations définitives dues au titre des 12 premiers mois d'activité, peuvent, en outre, sans majoration de retard, être échelonnées sur 5 ans, que vous ayez ou non opté pour le report du paiement (§ précédent).

Pour cela, il suffit d'établir une demande écrite. Ce régime concerne l'ensemble des cotisations sociales.

Base de calcul des cotisations sociales

La base de calcul des cotisations sociales provisionnelles et la régularisation due au titre des deux premières années est constituée par le bénéfice fiscal corrigé comme suit :

Nature cotisation Base de calcul des cotisations sociales

Assurance maladie maternité Allocations Familiales Assurance vieillesse

BÉNÉFICE FISCAL N-2 Majoré

des Charges sociales personnelles facultatives (loi Madelin) de l'exonération de bénéfice pour implantation en ZFU ou ZRR

(Zone Franche Urbaine ou Zone de Revitalisation Rurale)

CSG / CRDS

BÉNÉFICE FISCAL N-2 Majoré

des Charges sociales personnelles facultatives et obligatoires (hors CSG et CRDS) de l'exonération de bénéfice pour implantation en ZFU ou ZRR

(Zone Franche Urbaine ou Zone de Revitalisation Rurale) Minoré

des revenus de substitution (maternité) éventuellement inclus dans les recettes du praticien

Contribution à la formation professionnelle des travailleurs

indépendants % du montant annuel du plafond de la sécurité sociale

Pour les médecins conventionnés du secteur 1, le bénéfice fiscal N-2 s'entend, le cas échant, après déduction des abattements conventionnels.

Page 24: Guide Pratique de l'Installation

24

QUEL EST LE MONTANT DES COTISATIONS SOCIALES ?

Pour calculer précisément vos cotisations sociales vous devez vous reporter aux sites des caisses de retraite, d'assurance maladie et d'allocations familiales.

Un des objectifs de ce guide étant de vous permettre d'estimer les charges liées à votre installation, nous vous

communiquons ci-dessous le pourcentage moyen par profession des charges sociales obligatoires, de la CSG et CRDS, en fonction des recettes.

Ces chiffres représentent le poids moyen desdites charges en activité "de croisière" (attention : rappelons que ces pourcentages ne peuvent être retenus pour les 2 premières années d'installation, les cotisations étant calculées sur une base forfaitaire).

Charges sociales obligatoires

Profession

Poids moyen des charges sociales obligatoires, CSG

et CRDS, par rapport aux

recettes

Retraite Assurance maladie Allocations familiales

Vétérinaire 10 % http://carpv.veterinaire.fr www.le-rsi.fr "affiliation et cotisation"

Médecin sauf biologiste et radiologue 15 %

Biologiste, Radiologue 9 %

www.carmf.fr

RSI : www.le-rsi.fr "affiliation et cotisation"

ou PAM :

www.urssaf.fr "espace indépendant"

Chirurgien dentiste 13 % www.carcd.tm.fr

Sage-femme 15 % www.carsaf.fr

Kinésithérapeute, Orthoptiste, Orthophoniste 15 % www.carpimko.com

www.urssaf.fr "espace indépendant"

www.urssaf.fr "espace

indépendant"

RÉGIMES D'EXONÉRATION DE COTISATIONS SOCIALES

ACCRE : Aide aux Chômeurs Créateurs Repreneurs

d’Entreprise.

Si vous êtes : - demandeur d’emploi indemnisé par l’Assedic ou

susceptible de l’être ; - non indemnisé, mais ayant été inscrit en tant que

demandeur d’emploi au moins 6 mois au cours des 18 derniers mois ;

- bénéficiaire de l’allocation veuvage, de l’allocation de parent isolé (API) ou du RMI ;

- salarié d’une entreprise en redressement ou liquidation judiciaire et que vous reprenez votre activité ;

- personnes physiques créant un cabinet en ZUS ; - allocataire du complément de libre choix d'activité

(CLCA).

Vous pouvez bénéficier : - D’une exonération pendant un an des cotisations

sociales obligatoires, sauf CSG-CRDS et retraite complémentaire. Attention, cette exonération est plafonnée.

- Les praticiens sous le régime "Micro BNC" peuvent demander une prolongation de l'exonération durant 24 mois si leur revenu professionnel est inférieur à 1.820 x le SMIC horaire, soit 15.850 € pour 2009.

- Et du maintien temporaire des revenus sociaux les 6 premiers mois d’activité.

Vos démarches : Votre demande d’ACCRE doit être déposée au CFE lors du dépôt de la déclaration de création ou de reprise de l'entreprise ou dans les 45 jours suivants. La réponse est donnée dans le mois qui suit la demande. Faute de réponse dans ce délai, la demande est implicitement considérée comme acceptée. En savoir plus : www.apce.com/pid643/accre.html

Début d'activité dans les DOM : en début d'activité, le praticien bénéficie d'une exonération des cotisations pendant 24 mois, à l'exception des cotisations retraite.

Les années suivantes, la base de calcul des cotisations est définitivement calculée sur les revenus N-2 et est réduite de 50 % pour la part n'excédant pas le plafond de la sécurité sociale.

En savoir plus : www.urssaf.fr/profil/outre-mer

Salariés créateurs d'entreprises : les praticiens qui créent ou reprennent une entreprise tout en conservant une activité salariée soumise à l'obligation d'assurance chômage (ou titulaire de l'allocation parentale d'éducation) peuvent, sur demande, bénéficier d'une exonération de cotisations dues au titre des 12 premiers mois d'exercice de leur activité libérale, sans qu'il en résulte de perte de droits à prestations.

En savoir plus : www.travail-solidarite.gouv.fr/informations-pratiques/fiches-pratiques/creation-entreprise/salarie-createur-repreneur-entreprise-1168.html

www.urssaf.fr/profil/employeurs/dossiers_reglementaires/dossiers_reglementaires/exonerations_pour_le_salarie_createur_dentreprise_01.html

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Le guide pratique d'installation des Professions de Santé 25

OPTION OUVERTE AUX TITULAIRES DE MICRO BNC

Il existe un régime dérogatoire, mis en place en faveur des praticiens dont les recettes n'excèdent pas 32.000 €, qui permet aux praticiens débutants de déroger au calcul des cotisations sur la base de revenus forfaitaires.

En effet, il peuvent demander que leurs cotisations sociales soient établies, dès l'année au titre de laquelle elles sont dues, sur la base du bénéfice effectivement réalisé et non sur la base forfaitaire. Il s'applique à l'ensemble des cotisations sociales, à l'exception des cotisations de retraite.

Le médecin remplaçant titulaire d'un doctorat en médecine doit régler ses cotisations personnelles d'allocations familiales et d'assurance maladie à l'URSSAF et de retraite à la CARMF.

En revanche, le médecin remplaçant étudiant doit régler les cotisations personnelles d'allocations familiales à l'URSSAF, mais son affiliation au régime d'assurance maladie des médecins conventionnés ne prendra effet qu'après 30 jours de remplacement et son affiliation à la CARMF est impossible tant qu'il n'est pas thésé.

RÉGIMES FACULTATIFS

De nombreux organismes vous proposeront des contrats facultatifs, notamment en matière de :

- Complémentaire santé.

- Indemnités journalières, maladie, incapacité, invalidité assurant un revenu de remplacement.

- Retraite complémentaire.

- Perte d'emploi subie garantissant le versement d'un capital, si elle résulte d'un événement extérieur à la volonté du praticien.

Ces contrats peuvent être souscrits dans le cadre de la loi "Madelin" qui permet leur déduction fiscale, sous conditions. Cependant, le critère de déductibilité ne doit absolument pas prévaloir pour prendre votre décision, en particulier pour ceux destinés à couvrir la retraite.

Exemples : Si vous choisissez de souscrire une complémentaire santé, vous avez toujours intérêt à le faire dans le cadre de la loi "Madelin", car les primes sont déductibles et les remboursements non imposables. Une "assurance décès croisée" entre associés, bien que non déductible peut être judicieuse. Les contrats retraite "Madelin" déductibles ont pour objet exclusif le versement d'une rente, à l'exclusion de tout capital. Ainsi, si vous rompez le contrat, les versements effectués sont définitivement perdus. Sur le fond, vous devez être prudents et prendre le temps de faire une analyse exhaustive des besoins et de l'étendue des risques couverts en vous adressant à une société spécialisée dans les régimes sociaux et la prévoyance, telle que LIR "division retraite" par exemple.

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5 - VOUS FAIRE AIDER PAR DES SALARIÉS OU PAR VOTRE CONJOINT

EMPLOYER DES SALARIÉS

Si vous avez moins de 10 salariés, vous pouvez souscrire à la procédure chèque-emploi TESE (www.letese.urssaf.fr ou 08.10.12.38.73).

À défaut, une déclaration unique d'embauche doit être établie dans les 8 jours qui suivent toute embauche, auprès de l'URSSAF (www.due.fr).

Les conventions collectives sont disponibles sur le site www.legifrance.gouv.fr.

L'Union des Caisses Nationales de Sécurité Sociale propose un guide de l'employeur : www.ucanss.fr/index_textesdoc.htm.

Vous trouverez également des dossiers et informations pratiques thématiques sur le site www.travail-solidarite.gouv.fr, notamment sur tous les différents contrats recensés.

LE CONJOINT COLLABORATEUR

Si votre conjoint participe régulièrement à l'activité du cabinet, vous pouvez choisir :

- Soit de l'associer,

- Soit de le salarier,

- Soit d'opter pour le statut de conjoint collaborateur.

L'option pour l'un de ces statuts est obligatoire, dès lors que vous êtes marié, et que votre conjoint exerce une activité professionnelle régulière au sein de votre cabinet.

Le conjoint associé doit avoir les qualifications néces-saires pour exercer la même profession. Vous et votre conjoint allez exercer au sein d'une société avec partage d'honoraires (p 5) dans laquelle vous êtes tous les deux associés (avec ou sans autre confrère).

Votre conjoint exerce donc, comme vous, une activité libérale et les cotisations sociales sont déterminées selon les modalités qui s'appliquent à tous les praticiens libéraux.

Le conjoint salarié perçoit une rémunération sur laquelle les cotisations sociales sont dues comme pour tout autre salarié.

Le salaire du conjoint est déductible des revenus non commerciaux (déclaration n° 2035), sans limite, si vous êtes adhérent d'une Association Agréée.

Une limite annuelle de 13.800 € s'applique, si vous n'êtes pas adhérent, à la déduction du salaire du conjoint marié sous un régime de communauté ou de participation réduite aux acquêts.

Les cotisations sociales sur les salaires étant relativement élevées, les praticiens optent généralement pour le statut de conjoint collaborateur.

Le conjoint collaborateur ne perçoit aucune rémunération. Il exerce régulièrement au cabinet, ce qui l'empêche d'avoir un exercice non salarié en dehors du cabinet ou un exercice salarié à mi-temps ou plus.

Il n'est pas possible d'opter pour le statut de conjoint collaborateur, si votre activité est exercée en société (sauf associé unique d'une EURL).

En cas de création d'entreprise, l'option pour le statut "conjoint collaborateur" est indiquée dans le dossier déposé au CFE (Centre de Formalités des Entreprises, p 12).

Si le conjoint devient collaborateur en cours d'activité ou cesse de le devenir, une déclaration modificative ou de radiation doit être adressée dans les 2 mois au CFE.

L'option pour le statut "conjoint collaborateur" est notifiée par le CFE, de même que sa radiation.

Seules les cotisations retraite sont dues pour le conjoint collaborateur ; elles sont versées auprès de la caisse autonome (CARMF pour les médecins… p 27). Les cotisations de retraite de base sont calculées, selon votre option :

- Soit, sur une base forfaitaire,

- Soit, sur une fraction du revenu libéral (1/4 ou ½) sans minoration de la base de calcul de vos propres cotisations,

- Soit , sur une fraction du revenu libéral (1/4 ou ½) avec minoration de la base de calcul de vos propres cotisations.

Les deux premières options majorent le montant des cotisations retraite (les cotisations de votre conjoint s'ajoutent à vos propres cotisations). La dernière option permet de ne pas majorer les cotisations retraite, mais de les répartir entre vous et votre conjoint, ce qui implique aussi une répartition des droits.

Pour plus d'information sur la retraite de base, la complémentaire et l'invalidité-décès, contacter votre caisse autonome de retraite.

Vous pouvez, en outre, choisir de souscrire une retraite complémentaire déductible pour votre conjoint collaborateur, dans le cadre de la loi "Madelin" (p 25).

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Le guide pratique d'installation des Professions de Santé 27

6 – ADRESSES UTILES

ORDRES PROFESSIONNELS

Chirurgiens-Dentistes

Conseil National de l'Ordre des Chirurgiens Dentistes

22, rue Emile Menier 75116 Paris

Téléphone : 01.44.34.78.80 Télécopie : 01.47.04.36.55

www.ordre-chirurgiens-dentistes.fr

Kinésithérapeutes

Conseil National de l'Ordre des Masseurs Kinésithérapeutes

88, avenue Niel 75017 Paris

Téléphone : 01.46.22.32.97

www.cnomk.org

Médecins

Conseil National de l’Ordre des Médecins

180, boulevard Hausmann 75008 Paris

Téléphone : 01.53.89.32.00 Télécopie : 01.53.89.32.01

www.conseil-national.medecin.fr

Sages-Femmes

Conseil National de l'Ordre des Sages Femmes

56, rue de Vouillé 75015 Paris

Téléphone : 01.45.51.82.50 Télécopie : 01.44.18.96.75

www.ordre-sages-femmes.fr

Vétérinaires

Conseil Supérieur de l’Ordre des Vétérinaires

34, rue Bréguet 75011 Paris

Téléphone : 01.53.36.16.00 Télécopie : 01.53.36.16.01

www.veterinaire.fr

CAISSES DE RETRAITE

Chirurgiens-dentistes

Caisse Autonome de Retraite des Chirurgiens Dentistes CARCD

50, avenue Hoche 75008 Paris

Téléphone : 01 40 55 42 42 Télécopie : 01 42 67 43 70

www.carcd.tm.fr

Kinésithérapeutes, Orthoptistes et Orthophonistes

Caisse Autonome de Retraite des Auxiliaires Médicaux

CARPIMKO

6, place Charles-de-Gaulle 78882 Saint-Quentin-Yvelines Cedex

Téléphone : 01. 30.48.10.00 Télécopie : 01.30.48.10.77

www.carpimko.com

Médecins

Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France

CARMF

44 bis, rue Saint-Ferdinand 75017 Paris

Téléphone : 01 40 68 32 00

www.carmf.fr

Sages-femmes

Caisse Autonome de Retraite et de Prévoyance des Sages-Femmes

CARSAF

2, avenue Hoche 75008 PARIS

Téléphone : 01.45.51.52.91 Télécopie : 01.47.53.02.38

www.carsaf.fr

Vétérinaires

Caisse Autonome de Retraites et de Prévoyance des Vétérinaires

CARPV

64, avenue Poincaré 75116 PARIS

Téléphone : 01.47.70.72.53

http://carpv.veterinaire.fr

Page 28: Guide Pratique de l'Installation

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DIVERS

Professions de santé sauf vétérinaires www.urcam.fr

Zones déficitaires en offre de soins : www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/demographie_medicale/ zones_deficitaires.pdf.

Chiffres clefs Etudes

www.pme.gouv.fr

www.insee.fr

Direction des statistiques et des études de CNAMTS : www.ameli.fr

Aides

Aide à l'installation (sauf vétérinaires) : www.urcam.fr

Prêt à la Création d’Entreprise : www.pce.oseo.fr

Encouragement au Développement d’Entreprises Nouvelles (EDEN) : www.travail-solidarite.gouv.fr/adresses-utiles/vos-interlocuteurs-regions/168.html

Centre de Formalités des Entreprises CFE compétent : http://annuaire-cfe.insee.fr/AnnuaireCFE/jsp/Controleur.jsp

Demande d’immatriculation par Internet : www.cfe.urssaf.fr

Assurance maladie

RSI : www.le-rsi.fr

PAM : www.ameli.fr/assures/droits-et-demarches/par-situation-professionnelle

Allocations familiales www.urssaf.fr " espace indépendant"

Comptabilité – Fiscalité : Associations Agréées

Professions de santé : AGAPS : www.agaps.com

Avocats: ANAAFA : www.anaafa.fr

Notaires : AACSN : 11, rue de Madrid – 75008 Paris

Huissiers : ANACEF : 84, rue d'hauteville – 75010 Paris

Autres : AJLA : www.ajla-asso.com

Toutes professions : contacter votre service des impôts

Exonérations de cotisations sociales :

ACCRE : www.apce.com/pid643/accre.html

Début d’activité dans les DOM : www.urssaf.fr/profil/outre-mer

Salariés créateurs d’entreprise :

www.travail-solidarite.gouv.fr/informations-pratiques/fiches-pratiques/creation-entreprise/salarie-createur-repreneur-entreprise-1168.html

ou : www.urssaf.fr/profil/employeurs/dossiers_reglementaires/dossiers_reglementaires/exonerations_pour_le_salarie_createur_dentreprise_01.html

Emploi de salariés :

Information générale (fiches juridiques, différents contrats) : www.travail-solidarite.gouv.fr

Chèque emploi TESE : www.letese.urssaf.f ou 08.10.12.38.73

Déclaration d’embauche à l’URSSAF : www.due.fr

Conventions collectives : www.legifrance.gouv.fr

Guide de l'employeur : www.ucanss.fr/index_textesdoc.htm

Régimes sociaux et prévoyance : Consultant et audit : LIR "Division retraite" : 5 square Villaret de Joyeuse – 75017 Paris ou 01.42.94.13.21

Nous remercions l'AGAPS, Association de Gestion Agréée des Professions de Santé, pour sa collaboration à l'élaboration de ce guide.

3, rue Kepler – 75781 Paris cedex 16 Tél : 01.53.67.01.01 - Fax : 01.53.67.01.02 Url : www.agaps.com E-mail : [email protected]