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Hauts-de-France
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
2
AVANT-PROPOS
Le présent document fait partie de notre collection « Choisir & décider – Préconisations régionales ».
Notre gamme « Choisir & Décider » a en effet évolué en 2014. Deux types de documents vous sont aujourd’hui propo-
sés :
- Un guide de préconisations régionales maïs 2017.
Il reprend les principaux résultats et les conclusions utiles pour le producteur en termes de désherbage, de lutte
contre les ravageurs et de variétés.
Vous y retrouverez nos préconisations relatives aux interventions de printemps, qu’il s’agisse de désherbage,
de protection contre les ravageurs et de choix de variétés maïs Fourrage et maïs Grain adapté à votre région.
Ce document est rédigé par l’équipe ARVALIS – Institut du végétal de la Région Hauts-de-France avec le con-
cours des spécialistes d’ARVALIS – Institut du végétal.
Retrouvez également les « CHOISIR & DECIDER – Préconisations régionales » des autres régions en télé-
chargement gratuitement sur le site.
- Un document national « Choisir & décider –Synthèse nationale – Maïs » regroupant toutes nos synthèses
d’essais au niveau national sur les thèmes des variétés, de la protection des cultures et de la fertilisation, sera
disponible en début d’année.
Il sera téléchargeable gratuitement sur notre site.
Equipe régionale ARVALIS – Institut du végétal en Hauts-de-France
Interlocuteurs régionaux pour le maïs
Bertrand CARPENTIER [email protected]
Pascal SIMONET [email protected]
Alexandre BEYSSAC [email protected]
ARVALIS - Institut du végétal – CS 30200 – 80208 PERONNE Cedex – Tél : 03.22.85.75.60
Nous remercions tous nos partenaires :
- Les participants au réseau Variétés Post-Inscription ARVALIS-UFS - Ainsi que tous les agriculteurs qui ont contribué à la réalisation des essais à la base de nos préconisations.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
3
SOMMAIRE
1. BILAN DE CAMPAGNE 2016 ............................................................................................................. 4
Bilan de Campagne Hauts-de-France ............................................................................................................................. 4
France : la qualité des maïs fourrage très hétérogène .................................................................................................... 7
2. DESHERBAGE : NOUVEAUTES ET STRATEGIES ......................................................................... 9
Nouveautés herbicides .................................................................................................................................................... 9
Du nouveau pour les mélanges herbicides .................................................................................................................... 15
Désherber la véronique de Perse .................................................................................................................................. 15
Lutte contre le ray-grass et le vulpin .............................................................................................................................. 16
Lutte contre le liseron des haies .................................................................................................................................... 16
Quelle stratégie de désherbage adopter ? ..................................................................................................................... 17
Exemples de stratégies de désherbage en 2017 ........................................................................................................... 19
3. PROTECTION CONTRE LES RAVAGEURS .................................................................................. 26
Protection des semis ..................................................................................................................................................... 26
Corvidés ........................................................................................................................................................................ 30
Lutte contre la pyrale ..................................................................................................................................................... 31
Chrysomèle du maïs ...................................................................................................................................................... 32
4. VARIETES : EVALUATION 2016 ET PRECONISATIONS 2017 MAÏS FOURRAGE ET
MAÏS GRAIN ................................................................................................................................................ 34
Le réseau de Post-Inscription ARVALIS-UFS MAÏS ...................................................................................................... 34
Les tableaux de caractérisation des variétés ................................................................................................................. 34
Variétés de maïs fourrage Très Précoces (SA) ............................................................................................................. 35
Variétés de maïs fourrage Précoces (SB) ..................................................................................................................... 40
Variétés de maïs grain Très Précoces (G10) ................................................................................................................. 46
Variétés de maïs grain Précoces (G11) ......................................................................................................................... 49
5. SENSIBILITE DES VARIETES DE MAÏS A LA FUSARIOSE SUR EPIS ................................... 53
Synthèse pluriannuelle 2008 – 2016 des notations de Fusarium graminearum (ARVALIS - Institut du végétal) ........... 53
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
4
1. Bilan de Campagne 2016
Bilan de Campagne Hauts-de-France
Semis à 8 – 10 feuilles Panicules visibles à
stade limite d’avortement des grains
Remplissage des grains et récoltes
CL
IMA
T
Températures d’avril supé-
rieures à la normale en dé-
but de mois, mais coup de
froid fin du mois.
Températures proches de la
normale en mai et juin.
Retour des pluies 3ème
dé-
cade d’avril.
Forte pluviométrie en mai et
juin, d’autant plus forte qu’on
se rapproche de l’Ile-de-
France (gradient nord-ouest
moins arrosé >>> sud-est
(trop) arrosé).
Températures : juillet supérieur
à la normale, 1ère
décade d’août
fraîche, 3ème
décade d’août très
chaude (22-28 août > 30°C, des
ETP jusqu’à 6 mm/j).
Globalement, déficit de pluvio-
métrie en juillet et août (sauf
orages tout début août), plus
marqué dans les terres que sur
la côte. Déficit plus important
dans le sud de la région.
Le déficit hydrique s’intensifie en
août, plus au sud qu’au nord de
la région, accentué par la de-
mande en eau liée aux tempéra-
tures élevées.
Retour des pluies à la mi-septembre : plus sur
la côte qu’à l’intérieur des terres.
Septembre chaud (3 jours à 30°C à la mi-
septembre). Octobre plus frais et peu arrosé.
Poursuite du déficit de pluviométrie.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
5
PH
YS
IOL
OG
IE
MG : rares semis dans les
premiers jours d’avril. Véri-
table démarrage des semis
semaine 16 (18-24 avril).
Poursuite des semis se-
maines 17, 18 et suivantes.
90% des semis MG sont
réalisés au 10 mai
MF : premiers semis dès le
10 avril sous réserve de
ressuyage des sols. Semis
de la mi-avril à la mi-mai,
perturbés à partir du 25 avril
par les pluies, moins avan-
cés sur la côte qu’à l’intérieur
des terres. Au 15 mai, res-
tent les semis derrière ray-
grass et des semis en
proximité maritime et Haute-
Normandie.
Levée correcte mais crois-
sance ralentie pour cause
d’excès d’eau dans les sols
(voir climat). Développe-
ments aérien et racinaire
freinés. Localement perte de
pieds.
Une croissance sans excès
en mai avec des maïs peu
poussants, la végétation
s’est accélérée avec les
températures plus chaudes
début juin.
Début juin : maïs de 3 à 6
feuilles. Parcelles hétéro-
gènes.
Début juillet : maïs de 7 à 12
feuilles. Parcelles hétéro-
gènes, beaucoup de maïs
peu poussants.
Après un printemps difficile, les
maïs « démarrent » plus ou
moins bien...
Floraison femelle : 25 juillet – 5
août pour les semis d’avril...
Hétérogénéité entre les par-
celles. Gabarits variables liés à
système racinaire, structure de
sol, alimentation hydrique...
Plus de variabilité au sud-est de
la région qu’en bordure mari-
time.
Quelques accidents de mise en
place des grains dans les par-
celles à faible réserve hydrique
et/ou faible développement
racinaire dans le sud de la ré-
gion.
Remplissage des grains selon le fonctionne-
ment des plantes. Plus régulier en zone cô-
tière.
MF : accélération de la maturité des plantes
(%MS) en septembre (jusque +4 points de
MS par semaine en moyenne départemen-
tale). Beaucoup de parcelles au stade récolte
MF au 10 septembre à l’intérieur des terres.
Maïs moins avancés et à maturation plus
régulière en zone côtière. Difficultés à lancer
les chantiers de récolte. Démarrage tardif des
chantiers.
MF : récolte à partir du 10 septembre dans les
secteurs les plus avancés (%MS > 35). Ré-
coltes à dates normales mais à taux de MS
élevé (20 septembre – 10 octobre) dans le
nord de la région et en bordure maritime, plus
tardive en proximité de la Haute-Normandie.
MG : récolte du maïs grain dans de bonnes
conditions (1er
octobre – 1er
novembre).
Quelques récoltes début novembre dans
l’espoir de gagner des points d’humidité du
grain.
Des rendements MG et MF marqués par les
conditions trop humides de printemps et selon
le niveau de déficit hydrique estival. Un mois
de septembre bienvenu pour le remplissage
des grains (surtout en MF et bordure côtière).
MF : parcelles agris de 12 tMS/ha à plus de
17 tMS/ha (des essais à plus de 18 tMS), pas
de record. MF rendement moyen régional
estimé à 14 tMS/ha. Des taux de MS souvent
très élevés (>35% MS, choix de dates de
récolte). Des taux d’amidon à 33% de la MS
en moyenne, mais des UFL à 0.91 UFL/kg
MS.
MG : de 70 à plus de 100 q/ha, irrégulier en
Picardie, plus régulier en Nord – Pas-de-
Calais. Rendement moyen Nord – Pas-de-
Calais 88 q/ha. Picardie 84 q/ha. 32% (et
moins) d’humidité du grain. Qualité sanitaire :
RAS.
Pas de transfert de MG vers MF (ou si peu !).
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
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BIL
AN
SA
NIT
AIR
E
Absence de mouche de
semis, de taupin (sauf situa-
tion extrême : vieille prairie
retournée).
Corbeaux : rares, très peu
de dégâts significatifs.
Pucerons (Metopolophium,
Sitobion) signalés à partir de
la mi-mai, présents jusque
fin juillet – mi-août, en
nombre toujours inférieur
aux seuils de nuisibilité
(BSV) tout au long de la
saison.
Désherbage : levée des
adventices fin avril avec le
retour de la pluie.
Désherbage : une bonne
maîtrise dans l’ensemble.
Réussite des interventions
de pré-levée et de post-levée
précoce (racinaire) car retour
des pluies fin avril et pluies
en mai. Pas de problème
particulier sur les post-levées
foliaires. Parcelles propres
fin juin.
Pyrale : présence en Picardie
(premières captures début juillet
– 10 à 15 jours plus tard qu’en
2015). Vol modéré. Toujours la
même question de l’opportunité
des traitements. Très faible
présence en Nord – Pas-de-
Calais.
Pucerons présents jusque fin
juillet – mi-août. Feuilles rouges
(toxémiase/virose)
Pas de capture de chrysomèle.
Désherbage : les parcelles res-
tent relativement propres (faible
pluviométrie).
Quel impact sur le rendement de la présence
des pucerons (feuilles rouges : toxémiase /
viroses) ? Question sans réponse.
Pas de maladie du feuillage. Pas de fusariose
sur épis. Pas de charbon commun (ustilago).
Localement, coup de feu fusarien en octobre
(plantes affaiblies).
Pyrale : comptage automne : pression voisine
de 2015. Absence en Nord – Pas-de-Calais,
présence modérée en Picardie (sauf foyers
habituels).
Désherbage : parcelles plus propres que
d’habitude, mais pas toutes propres !
Profil climatique de Saint- Quentin 2016 : pluviométrie et somme de températures base 6 par décade.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
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Bilan hydrique 2016 de la parcelle maïs de Foreste (02)
2016 VPI G11 MILLESIM FORESTE 02 - Semis 18 avril, Floraison 25 juillet
La plage rouge correspond au déficit d’alimentation hydrique de la culture (stress hydrique)
France : la qualité des maïs four-rage très hétérogène
Au niveau France, la composition chimique des maïs
fourrage 2016 est très variable, reliée aux conditions de
végétation et au stade de récolte de la plante.
La qualité du maïs fourrage est analysée à travers les
données de composition et de valeurs nutritives des
maïs fourrage de la récolte 2016 obtenues auprès des
organismes : MiXscience avec Sanders, Laboratoire
CESAR, GERM-SERVICES, Elevage Conseil Loire
Anjou, Groupe OXYGEN, OCELIA, Néalia, DFP Nutra-
liance, Bretagne Conseil Elevage Ouest, CLASEL,
EILYPS, Optival, Union Laitière de la Meuse, Chambre
d’Agriculture Régionale Centre Val de Loire, Chambre
d’Agriculture de l’Oise. Au total, l’analyse porte sur
5 137 échantillons France entière, dont 1 298 provien-
nent de la zone Nord-Ouest (frange côtière Nord-Ouest,
moins touchée par le stress hydrique).
L’exploitation de cette base de données a permis de
mener une étude spatiale complète, dont les moyennes
par zone sont reprises dans le tableau du paragraphe
« Valeur alimentaire ». Les résultats France entière des
deux années précédentes sont cités à titre indicatif, les
provenances des échantillons étant différentes.
A partir des données météorologiques, les 4 zones
définies pour synthétiser les résultats de composition et
valeur alimentaire des maïs fourrage de la récolte 2016
sont : zones Nord-Ouest, Est, Sec et Stress+
Bilan hydrique potentiel P-ETP en mm du 1er
juillet au 15 août 2016
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
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Zone Nord-Ouest : une bonne an-née
Les teneurs en MS moyennes à la récolte ont été moins
élevées sur cette frange côtière Nord-Ouest où la mé-
diane se situe à 33,7%MS contre 35,2%MS pour les
trois autres zones. La teneur en amidon médiane est de
32,9% avec une variabilité (soit 2 écart-types) de
8,2 points contre 13,6 points à l’échelle de la France.
Sur cette zone, la composition chimique des maïs est
assez proche de celle observée en 2014. Les maïs
2016 se démarquent de 2015 notamment sur la digesti-
bilité des tiges et feuilles (dMOna) qui était historique-
ment élevée l’an passé. Par conséquent, les valeurs
énergétiques estimées sont bonnes (0,91 UFL/kgMS)
mais restent inférieures de 0,02 UFL/kg MS à 2015.
L’encombrement est aussi plus élevé de
0,02 UEL/kgMS par rapport à 2015. Les teneurs en
MAT observées, nettement moins élevées que l’année
dernière, ont fait chuter les valeurs PDI des maïs 2016
de 7 g PDIN par rapport à 2015.
Pour cette zone, la qualité des maïs fourrage est donc
bonne, avec une valeur énergétique soutenue par un
bon équilibre « amidon » - « digestibilité tiges-feuilles ».
Zones « Sec » et « Stress++ » : peu à très peu d’amidon
Dans les régions de l’Ouest (Pays de la Loire, Sud
Bretagne) fortement touchées par le stress hydrique,
certaines récoltes ont été faites courant août sur des
plantes partiellement vertes dont le dessèchement
s’accélérait. Dans ces conditions, les rendements ont
été pénalisés par un faible développement de l’appareil
végétatif et surtout par un remplissage incomplet des
grains. La teneur en MS à la récolte est en moyenne de
35,0% avec une variabilité importante : seulement 50%
des échantillons relevés entre 32,1% et 38,1%.
Les teneurs en amidon sont très variables avec de
nombreux silos à moins de 15% d’amidon (25% des
échantillons ont présenté moins de 26,7% d’amidon
pour les zones « Sec » et moins de 22,2% pour la zone
« Stress++ »). Pour des teneurs en amidon inférieures
à 15%, les teneurs en glucides solubles relevées vont
de 10 à 25%.
A la récolte, la digestibilité des tiges et feuilles est res-
tée très élevée ce qui a permis de conserver une très
bonne valeur énergétique pour ces maïs « stressés » :
0,91 UFL/kgMS comme sur les autres zones.
Les maïs fortement stressés se caractérisent égale-
ment par une teneur en MAT aussi élevée qu’en 2015
avec une teneur moyenne à 7,3%. Les valeurs azotées
PDIN et PDIE des maïs sont donc assez élevées avec
45 g/kg MS de PDIN et 69 g/kg MS de PDI.
Valeurs alimentaires moyennes des maïs fourrage France – 2016
Zone "Nord-Ouest" 2016
Zone "Est" 2016
Zone "Sec" 2016
Zone "Stres-sé++" 2016
France 2015
France 2014
moyenne
Ecart-type
moyenne Ecart-type
moyenne Ecart-type
moyenne Ecart-type
moyenne moyenne
nb analyses 1298 1611 1761 468 1411 1034
Critères analysés
Matière sèche (MS), %. 33,7 4,2 35,5 5,5 35,2 5,0 34,8 5,1 33,2 34,8
Matières Azotées Totales. %MS 6,6 0,9 7,2 1,0 7,2 1,0 7,5 1,1 7,4 7,0
Cellulose Brute, %MS 20,7 2,5 20,8 2,9 21,9 3,0 21,7 2,8 19,5 20,0
NDF, %MS 40,5 3,2 41,2 4,9 42,2 5,0 43,3 4,6 41,6 41,7
Amidon, %MS 32,9 4,1 31,0 6,7 28,5 7,3 25,9 6,6 28,9 31,6
Critères calculés
dMO M4.2, %MO 71,6 2,5 71,3 2,3 71,4 2,1 71,7 1,8 72,7 71,2
UFL, /kgMS 0,91 0,03 0,91 0,04 0,91 0,04 0,91 0,04 0,93 0,90
PDIN, g/kgMS 40 5 44 6 44 6 46 7 47 45
PDIE, g/kgMS 67 3 69 4 69 4 69 4 71 69
dNDF, % 49,6 4,9 50,1 4,7 51,5 5,7 52,1 4,2 48,0 44,3
DMOna, % 57,1 3,2 57,9 4,0 59,3 4,2 60,6 3,8 60,2 56,2
Amidon dégradable, g/kgMS 266 32 248 53 228 58 208 52 249 269
UEL, /kgMS 0,97 0,1 0,95 0,07 0,96 0,07 0,95 0,06 0,95 0,96
Ce tableau donne les résultats de composition et estimation de la valeur nutritionnelle des maïs fourrage 2016 en France (moyenne et
écart-type) en comparaison avec les données France entière 2014 et 2015.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
9
2. DESHERBAGE : Nouveautés et stratégies
Nouveautés herbicides
ELYPSE 50 WG® – De Sangosse (autres noms : TOCALIS®, CALLISTO JET®)
Composition mésotrione 500 g/kg, WG
Formulation WG
Dose AMM
0.3 kg/ha maïs
0.15 kg/ha maïs doux
Usages Maïs grain et fourrage et doux
période d’application Post-levée du maïs : 2 à 9 feuilles du maïs
Fractionnement possible dans la limite de la dose maximale homologuée
Classement et phrases de risque Sp1, SPe3
H400, H410
Délai avant récolte (DAR) BBCH 19 grain, fourrage, doux
Délai de rentrée (DRE) 6 h
Zone Non Traitée (aquatique) DVP 20 m
Zone Non Traitée (ZNC adjacente) 20 m (réductible)
Prix indicatif
Cette spécialité vient enrichir la gamme des herbi-
cides « mésotrione » solo. Elle présente globale-
ment le même spectre d’efficacité que la référence
Callisto, avec un large spectre anti-dicotylédones et
une activité complémentaire sur graminées. Il fau-
dra la compléter pour un désherbage de post-levée
complet.
Cette mésotrione est développée par De Sangosse,
avec une formulation très concentrée (500 g/kg), en
formulation WG. ELYPSE 50 WG® nécessite une adju-
vantation et s’emploie avec un mouillant. Nous l’avons
testé en 2015 avec un adjuvant expérimental, (mouillant
sur base huile). A la pleine dose de 0.3 kg/ha, ELYPSE
50 WG® apporte 150g/ha de mésotrione comme les
autres spécialités du marché à base de mésotrione
solo, lorsqu’elles sont utilisées à pleine dose.
En comparaison à CALLISTO® 1l/ha (100 g de méso-
trione), les résultats de ELYPSE 50 WG® à 0.2 kg/ha
(100 g de mésotrione) donnent des résultats très
proches, un peu moins robustes sur graminées.
Efficacité de ELYPSE 50 WG® (5 essais, 2015) : application à 4 F, notation 30 jours après traitement
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
10
Spécialités à base de mésotrione solo
Après le nicosulfuron, c’est la mésotrione, substance
active de base du désherbage maïs, qui rentre dans la
cour des produits génériques depuis le printemps 2016.
Il est parfois difficile de s’y retrouver entre les diffé-
rentes spécialités à base de mésotrione en post levée.
Le tableau ci-après récapitule les différentes spécialités
commerciales actuellement disponibles que nous avons
testées.
Le regroupement de l’ensemble de nos essais (2015 et
2016) visant à comparer ces différentes spécialités ne
permet pas de dégager des tendances nettes : il existe
une grande variabilité de résultats entre lieux et entre
années, difficile donc de départager ces solutions sur le
strict plan technique. On peut observer dans certains
essais une rapidité d’action supérieure de certaines
spécialités mais au final les notes d’efficacité finales
convergent. Les écarts observés entre spécialités peu-
vent aussi être de même grandeur que ceux observés
pour une même spécialité sur plusieurs blocs d’un
même essai.
Spécialités « mésotrione » de post levée testées par ARVALIS-Institut du végétal
Spécialités commerciales
Firme Teneur en
mésotrione Formulation
Dose AMM (/ha)
DAR Grain
DAR Fourrage
ZNT DVP DRE
CALLISTO® Syngenta 100 g/l SC 1.5 l BBCH19 BBCH19 5
24
MESOSTAR®, SPLENDOR®
Phyteurop 100 g/l SC 1.5 l BBCH19 BBCH19 5
24
BORDER® Cheminova 100 g/l SC 1.5 l BBCH18 BBCH18
20 48
TEMSA_100® Belchim 100 g/l SC 1.5 l BBCH19 BBCH19 5
24
ELYPSE 50WG*® DeSangosse 500 g/kg WG 0.3 kg BBCH19 BBCH19
20 6
*Nécessitent une adjuvantation (AGE825)
ARIGO – Dupont Solutions
Composition nicosulfuron 12% + rimsulfuron 3% + mésotrione 36%
Formulation WG
Dose AMM
Dose d’usage
0.33 kg/ha maïs
0.165 kg/ha par application, fractionné en 2 passages
Usages Maïs grain et fourrage
période d’application Post-levée du maïs : 2 à 8 feuilles du maïs
Fractionnement possible dans la limite de la dose maximale homologuée
Classement et phrases de risque Sp1, SPe3
H400, H410
Délai avant récolte (DAR) BBCH 18 grain, fourrage
Délai de rentrée (DRE) 6 h
Zone Non Traitée (aquatique) DVP 20 m
Zone Non Traitée (ZNC adjacente) 5 m
Prix indicatif
De par sa composition, c’est un herbicide de post levée
à spectre large qui se positionne sur le créneau des
herbicides complets.
Avec sa formulation WG, ARIGO® s’utilise avec un
mouillant.
A pleine dose, soit 0.33 kg/ha + adjuvant, ARIGO®
apporte 119 g de mésotrione, 40 g de nicosulfuron,
10 g de rimsulfuron soit l’équivalent de CALLISTO®
1.2 l/ha + MILAGRO® 1 l/ha + TAROT® 0.04 kg/ha. Le
rimsulfuron, sulfonylurée à action antigraminées
(groupe HRAC B) vient compléter le nicosulfuron (du
même groupe HRAC B).
Ce produit est évalué depuis plusieurs années dans
nos essais. C’est un herbicide systémique de post-
levée à spectre large. Son spectre anti-dicotylédones
est très complet : très bon niveau d’efficacité sur ché-
nopodes, mouron des oiseaux, amarante, morelle noire,
datura, bon niveau d’efficacité sur mercuriale. En re-
vanche, ses résultats sont médiocres vis-à-vis des
renouées des oiseaux, renouées liseron et ambroisie
sur lesquelles il devra être complété. Son spectre est
d’un bon niveau contre les graminées. A pleine dose,
en un passage ou en fractionnement, ARIGO® apporte
1 à 2 points d’efficacité supplémentaires sur sétaires et
panic pied de coq par rapport à ELUMIS® pleine dose
(voir graphique ci-après).
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
11
Il est possible de fractionner les applications en ne
dépassant pas 0.33 kg/ha au total. Deux fractionne-
ments ont été testés (0.22 puis 0.11 ou 2 fois
0.165 kg/ha). Ces fractionnements donnent des résul-
tats très proches dans nos essais.
En désherbage de post levée à 3 feuilles du maïs et en
rattrapage à 4/6 feuilles du maïs, il se positionne
comme un herbicide à large spectre au même titre que
ELUMIS®, CALLISTO® + MILAGRO® ou MONSOON
ACTIVE®. Comme ELUMIS®, il devra être complété
sur renouées (avec PEAK® ou BIATHLON®).
Spectre d’efficacité d’ARIGO®
(La ligne rouge indique la moyenne des notes. L’aire verte indique la plage de résultats. Entre parenthèse, le nombre de résultats)
Efficacité comparée d’ARIGO® à des herbicides à large spectre (30 jours après l’application)
Conditions expérimentales : Fractionnement : 3F-6F 7 essais (0.75x2 – 0.165x2) + 7 essais (1/0.5 – 0.22/0.11)
Application simple : 3F 3 essais (N) Notation T2 +30 jours - T2/T3 +31 jours
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
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ONYX – Belchim Crop Protection (F.M.C.)
Composition pyridate 600 g/l
Formulation EC
Dose AMM
Dose d’usage
1.5 l/ha maïs, doux, semences
0.5 l/ha
Usages Maïs grain et fourrage, doux et semences
période d’application Post-levée du maïs : 2 à 8 feuilles du maïs
Classement et phrases de risque H226, H315, H317, H319, H400, H410
Délai avant récolte (DAR) BBCH 18 grain / fourrage et 42 jours (maïs doux)
Délai de rentrée (DRE) 48 h
Zone Non Traitée (aquatique) DVP 5 m
Zone Non Traitée (ZNC adjacente) -
Prix indicatif 36 € /l
Avis Arvalis :
Le pyridate est une matière active du groupe HRAC C3,
agissant par contact sur les membranes cellulaires.
Cette action rapide le rend peu sensible au délai à la
pluie après traitement. C’est un produit particulièrement
sélectif, notamment dans les mélanges avec différents
herbicides systémiques dont il va compléter le spectre
sur certaines dicotylédones difficiles telles que les vé-
roniques, fumeterres, mercuriales, géraniums, ar-
roches, datura... Son point faible reste les renouées.
En post-levée, à 0.5 l/ha (18 €), il pourra être associé à
une base mésotrione + nicosulfuron, complété avec
PEAK® ou BIATHLON® en présence de renouées.
Intérêt de l’ajout d’ONYX® par rapport à une base CALLISTO® + MILAGRO® en double passage
Interventions de printemps 2017
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ALCANCE Sync Tec® - Belchim Crop Protection (F.M.C.)
Composition clomazone 43 g/l + pendiméthaline 298 g/l
Formulation CS
Dose AMM
Dose d’usage
Maïs 2.5 l/ha
Sorgho 2 l/ha
Usages Maïs grain et fourrage et sorgho
période d’application Pré-levée à 2 feuilles du maïs
Sorgho : Post semis / Pré levée
Classement et phrases de risque H410
Délai avant récolte (DAR) BBCH 12 grain, fourrage
Délai de rentrée (DRE) 6 h
Zone Non Traitée (aquatique) DVP 20 m
Zone Non Traitée (ZNC adjacente) 50 m
Prix indicatif 32.5 € /l
Avis Arvalis :
La clomazone, matière active du groupe HRAC F4,
utilisée jusqu’à présent sur pomme de terre, oléagineux
et protéagineux apporte un mode d’action original sur
maïs et sorgho. Associant la pendiméthaline et la clo-
mazone, ALCANCE Sync Tec® permet un bon contrôle
des stellaires et renouées des oiseaux. En association
avec un partenaire, il complètera l’efficacité sur véro-
nique, mercuriale, chénopode, renouée liseron, mo-
relle…
Utilisé sur sorgho en pré-levée, il permettra de freiner et
de regrouper la levée des PSD, ce qui permet de posi-
tionner ensuite un rattrapage de post levée dans des
conditions optimales d’efficacité.
Comparaison de l’efficacité d’ALCANCE SyncTec® avec ATIC-AQUA®, MERLIN-FLEXX® et CALLIPRIME-Xtra®
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
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CALLISTO PLUS® – Syngenta Agro
Composition mésotrione 50 g/l + dicamba 120 g/l
Formulation CS
Dose AMM
Dose d’usage
Maïs 2 l/ha
1.0 à 1.2 l/ha
Usages Maïs grain et fourrage
période d’application 1.8 à 2 l/ha avant 6 feuilles
ou 1.2 l/ha avant 6 feuilles puis 0.8 l/ha jusqu’à 9 feuilles
Classement et phrases de risque H400, H410
Délai avant récolte (DAR) BBCH 19
Délai de rentrée (DRE) 6 h
Zone Non Traitée (aquatique) DVP 5 m
Zone Non Traitée (ZNC adjacente) 20 m
Prix indicatif 28 €/l
Avis Arvalis :
CALLISTO PLUS® est un herbicide pour le désherbage
des dicotylédones vivaces et en particulier du liseron
des haies, qui nécessite un positionnement adéquat
vis-à-vis du stade des adventices pour exprimer tout
son potentiel.
De par sa composition, ce produit présente également
une efficacité sur les dicotylédones sensibles à la mé-
sotrione mais il offre peu de souplesse en termes de
dose. La dose de 1.6 l/ha apportera l’équivalent de
0.8 l/ha de CALLISTO® et 0.4 l/ha de BANVEL 4S®,
dose nécessaire sur liseron lors du premier passage.
Spectre d’efficacité de CALLISTO PLUS®
A 2 l/ha ou en fractionné (1.2 l/ha puis 0.8 l/ha), CALLISTO PLUS® permet un bon contrôle des dicots classiques. Il
devra être complété sur dicots difficiles. Sur liseron des haies, l’efficacité est intéressante, mais insuffisante dans cette
série d’essais en raison d’un positionnement trop souvent ciblé sur le stade des annuelles.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
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Du nouveau pour les mélanges herbicides
La nouvelle réglementation sur les phrases de risque
(classement CLP) entraîne des modifications dans les
mélanges autorisés/interdits. Le tableau ci-dessous fait
la synthèse de ce qui est autorisé ou pas. Cases
rouges : mélanges non autorisés. Ce tableau ne prend
pas en compte les éventuelles incompatibilités phy-
siques entre les produits. Pour tout mélange, se repor-
ter aux avis des firmes.
Les herbicides ci-après ne peuvent pas être mélangés
entre eux mais peuvent, d’un point de vue réglemen-
taire, être mélangés avec les autres herbicides maïs :
ADENGO®, AUXO®, CADELI®, DECANO®, DIODE®,
EMBLEM®, EMBLEM FLO®, LAUDIS WG®, MERLIN
FLEXX®, RAJAH®, SOUVERAIN OD®, STRATOS
ULTRA®, WEEDAZOL TL®.
MONSOON ACTIVE® ne peut pas être mélangé avec
ADENGO® ou MERLIN FLEXX®
Désherber la véronique de Perse
Cette dicotylédone est de plus en plus fréquente dans
les parcelles de la région et peut parfois sévèrement
concurrencer les maïs peu poussants. Elle peut se
révéler en effet très nuisible lorsqu’elle s’installe en
début de cycle du maïs.
Difficile à maîtriser en post-levée, il faut opter, de préfé-
rence, pour une base de désherbage en pré-levée pour
bien la contrôler.
Les solutions à base de chloroacétamide ou de pendi-
méthaline, appliquées en pré-levée, présentent les
meilleures efficacités sur cette adventice.
En rattrapage de post-levée, les solutions à base de
bromoxynil sont les plus régulières.
En post-levée précoce, avec les produits à action raci-
naire, les meilleures efficacités sont obtenues avec
CAMIX, mais les résultats sont plus irréguliers que ceux
permis par les programmes de pré-levée.
En post-levée, les programmes classiques à base de
mésotrione + nicosufuron s’avèrent généralement insuf-
fisants aux doses courantes d’utilisation, même en
intervenant sur des plantes jeunes. Un produit anti-
dicotylédones complémentaire à base de bromoxynil
sera nécessaire pour compléter l’efficacité qui, toute-
fois, n’atteindra pas les performances obtenues avec
les produits de pré-levée.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
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Lutte contre le ray-grass et le vulpin Dans notre région, des échecs de lutte contre le ray-
grass et le vulpin ont été constatés.
Avant de conclure à une résistance de l’adventice à tel
ou tel herbicide, il convient de faire un diagnostic de
l’échec. Quelle est le niveau de population de
l’adventice ? Le stade de l’adventice n’était-il pas trop
avancé le jour du traitement ? Le dosage de l’herbicide
était-il en accord avec le stade de l’adventice ?
En cas d’échec avéré des sulfonylurées (nicosulfuron)
dans la lutte contre le ray-grass et le vulpin pour cause
de résistance, il convient de modifier la stratégie de
lutte dans les maïs. Retour à un traitement de pré-levée
à base de chloroacétamides, DUAL GOLD S® ou
ISARD®/SPECTRUM®.
On trouvera dans le CHOISIR et DECIDER MAÏS –
Centre Ile-de-France – les résultats de
l’expérimentation « stratégie de désherbage sur flore à
dominance Ray-grass » (pages 21 et 22 du document
disponible sur le site ARVALIS).
En synthèse, le ray-grass est une adventice difficile à
contrôler dans les maïs. Les stratégies « pré puis post »
sont les plus intéressantes mais demandent un certain
investissement. On utilisera en pré-levée les chloroacé-
tamides (DUAL GOLD S®, ISARD®/SPECTRUM®)
seuls ou associés entre eux. A noter la possibilité de
faire un traitement de pré-semis incorporé avec les
chloroacétamides (l’incorporation de l’herbicide doit se
faire dans les premiers centimètres de sol pour ne pas
diluer la matière active).
Vis-à-vis du vulpin, la stratégie à appliquer est la
même : programme « pré puis post » avec les chlo-
roacétamides en pré-levée. Préférer DUAL GOLD S®
vis-à-vis du ray-grass, ISARD®/SPECTRUM® vis-à-vis
du vulpin.
Lutte contre le liseron des haies
Cette adventice vivace est régulièrement présente dans
les parcelles, en particulier lorsque le maïs revient
souvent dans la succession de cultures.
Les printemps frais que nous connaissons depuis
quelques années sont favorables à l’émergence et au
développement précoce de cette adventice dans des
cultures peu concurrentielles.
Question : veut-on freiner le liseron des haies ou le détruire dans la cul-ture du maïs ?
La difficulté est que, pour être efficace vis-à-vis du
liseron des haies, la matière active doit être absorbée
en grande quantité, donc par une plante développée
(liseron > 15 cm). Ce qui ne correspond pas au stade
jeune des adventices, stade recommandé en lutte
contre les dicots et les graminées !
En lutte conjointe contre graminées, dicots et liserons,
l’association triple « sulfonylurée + tricétone +
3ème
partenaire » est souvent utilisée. Le 3ème
parte-
naire est un produit contenant du dicamba ou du flu-
roxypir (CAMBIO®, KART®, CASPER®, CONQUE-
RANT®, BANVEL 4S®, CADENCE®, STARANE
200®). Cette stratégie peut freiner le liseron mais ne le
détruit pas.
Pour détruire le liseron des haies, il faut mener une lutte
spécifique par une stratégie en deux passages de post-
levée à base de dicamba, à dissocier de la lutte contre
les dicots. Par exemple, BANVEL 4S® à 0.4 l avant
6 feuilles du maïs puis à 0.2 l après 6 feuilles du maïs
sur liseron poussant.
Dans les essais, la comparaison d’efficacité entre pro-
duits montre l’importance de la dose totale de dicamba
appliquée. Les meilleures performances sont obtenues
avec des doses totales supérieures à 200 g/ha en deux
passages.
Avec ces produits, attention au risque de manque de
sélectivité vis-à-vis de la culture, a fortiori au-delà du
stade 6 feuilles, et/ou en cas d’association sulfonylurée
+ dicamba.
Dose de dicamba apportée par les différents programmes anti-vivaces
Dose 1er
passage Dose 2ème
passage Dose totale g/ha
BANVEL 4 S : 0.4 puis 0.2 192 96 288
CAMBIO 1.5 puis 1.0 135 90 225
CONQUERANT 0.25 puis 0.15 150 90 240
CASPER 0.15 puis 0.15 75 75 150
Interventions de printemps 2017
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Des stratégies efficaces pour contrô-ler à la fois les liserons et les an-nuelles Le liseron des haies génère des difficultés de désher-
bage sur la quasi-totalité des maïs en rotation courte.
Cette vivace nécessite un raisonnement spécifique :
l’herbicide doit être appliqué sur des liserons en pleine
végétation pour qu’il y ait suffisamment de substance
active qui agisse au niveau des rhizomes. La lutte
contre la flore annuelle impose, au contraire,
d’intervenir à des stades très jeunes (2 à 4 feuilles
maxi). Mais des programmes permettent de contrôler
ces deux types de flore.
Il existe des herbicides utilisables sur maïs efficaces
pour lutter contre le liseron des haies et dans une
moindre mesure le liseron des champs : les dérivés
auxiniques type dicamba ou fluroxypyr. Encore faut-il
mettre en œuvre une stratégie de traitement adaptée ?
En effet, ces produits doivent être utilisés en deux ap-
plications : la première à 2/3 de la dose homologuée sur
des liserons de 20 cm environ avant 6 feuilles du maïs,
puis la seconde dix à quinze jours plus tard, au-delà de
6 feuilles du maïs, avec le tiers de dose homologuée
positionné sur les repousses de liseron d’une dizaine
de centimètres.
Ce type de stratégie est très spécifique de la lutte
contre le liseron mais peut très bien s’intégrer dans un
programme de désherbage visant également la flore
annuelle.
Le premier traitement vise les annuelles.
Il est ainsi possible de réaliser un premier traitement en
pré-levée ou en post-levée précoce (avant 3 feuilles du
maïs) visant le contrôle des graminées estivales, mais
aussi quelques dicotylédones émergentes (les véro-
niques, les renouées, les mercuriales). En pré-levée, il
peut s’agir du mélange d’un chloroacétamide et d’un
anti-dicotylédone racinaire (isoxaflutol, pendiméthaline
ou mésotrione) alors qu’en post-levée précoce, on
pourra associer des herbicides foliaires à dose faible
(tricétone et/ou sulfonylurée à large spectre) et raci-
naires (chloroacétamide).
Ensuite, la deuxième intervention sera positionnée en
fonction du développement du liseron, avant 6 feuilles
de la culture, et mettra en œuvre un dérivé auxinique à 2/3 de sa dose au minimum, complété le cas échéant
d’une tricétone ou d’une sulfonylurée à spectre antidico-
tylédone (prosulfuron, tritosulfuron) pour parfaire le
contrôle des dicotylédones annuelles rescapées du
premier traitement.
Un troisième traitement complémentaire pourra être
envisagé avec tiers de la dose du dérivé auxinique au-
delà de 6 feuilles du maïs sur des repousses de liseron,
en veillant à respecter les stades limites d’utilisation des
produits fixés lors de leur homologation.
Quelle stratégie de désherbage adopter ?
La nature, le stade et la densité des adventices vont
orienter le choix de la stratégie à adopter. Le stade du
maïs intervient comme une contrainte nécessaire à la
préservation du potentiel de la culture…
Parmi les flores présentes dans les parcelles de maïs
de la région, on trouve :
des graminées : les graminées estivales (panic,
sétaire, digitaire) et des graminées plus classiques
(ray-grass, vulpin) mais parfois résistantes à cer-
taines familles herbicides (sulfonylurées),
des dicotylédones classiques du maïs : morelle,
chénopode, renouée persicaire, amarante…
des dicots plus difficiles à maîtriser : renouée des
oiseaux, renouée liseron, mercuriale, mais aussi ar-
roche, linaire, érodium, géraniums, véronique de
Perse…
des vivaces : liserons, chardon, rumex…
Les applications de pré-semis ne sont plus aujourd’hui
réalisées. Dans certaines conditions particulières elles
pourraient revenir (exemple : incorporation de l’anti-
graminées de pré-levée DUAL GOLD Safeneur® contre
le ray-grass résistant aux sulfonylurées).
Les applications de post-semis pré-levée visent plus
particulièrement les graminées, notamment lorsqu’elles
sont en forte densité, dans le cadre d’un désherbage en
deux passages. Elles mettent en œuvre des matières
actives à pénétration racinaire (ou essentiellement
racinaire). Elles seront réalisées le plus tôt possible
après le semis de façon à bénéficier des conditions
favorables de la préparation du lit de semences (humi-
dité), celui-ci ne devant pas être trop motteux. La dose
de produit à appliquer varie en fonction de la teneur en
matière organique du sol. L’efficacité herbicide est liée
à l’état humide du sol. Ces applications sont fragilisées
en cas de sécheresse printanière. Afin de réduire les
risques de transfert, il est conseillé, dans la mesure du
possible, de décaler l'application de quelques heures
lorsqu'une pluie importante est annoncée. Le volume
de bouillie peut être réduit, dans les limites permises
par le matériel, en respectant la pression minimale
requise pour le type de buses choisies (privilégier les
buses à limitation de dérive).
Les applications de post-semis pré-levée se raisonnent
le plus souvent dans le cadre d’une stratégie de lutte en
deux passages : pré-levée puis post-levée.
Face à une forte population de graminées, il est con-
seillé une application de post-semis pré-levée basée
sur l’utilisation d’un anti-graminées racinaire
(DUAL GOLD Safeneur®/ALISEO GOLD Safeneur®,
ISARD®/SPECTRUM®, JUAN®, MERCANTOR
GOLD®). La dose du produit de pré-levée doit être
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
18
élevée pour être efficace mais modulée en fonction du
type de sol.
En cas de flore complexe associant graminées et dicots
difficiles, on recommande un premier passage en pré-
levée avec un herbicide à large spectre (ADEN-
GO®/KOLOSS®, DAKOTA-P®, CAMIX®/CALIBRA®).
Pour améliorer l’efficacité sur les dicots, il est possible
d’ajouter une spécialité à base d’isoxaflutole (MERLIN
FLEXX®/BELLEDONE FLEXX®) ou à base de pendi-
méthaline (PROWL 400®, ATIC AQUA®). On pourra
aussi tester CALLIPRIME XTRA®/LUMESTRA 480®
en association avec un chloroacétamide, ou la nou-
veauté ALCANCE Sync Tec®. Pour améliorer
l’efficacité de l’ADENGO®/KOLOSS® sur graminées, il
est possible d’ajouter un anti-graminées racinaire à
demi ou deux tiers de dose. A noter la bonne efficacité
de la pendiméthaline sur renouée des oiseaux et sur
véronique de Perse.
Le second passage, en post-levée, est nécessaire pour
maîtriser les dicotylédones (et éventuellement finir de
maîtriser les graminées). A noter que toutes les spécia-
lités commerciales utilisables en pré-levée sont utili-
sables en post-levée précoce, sous certaines conditions
de sol (humidité) et de développement des adventices
pour être efficaces.
Pour des raisons de sélectivité, il est déconseillé de
désherber un maïs pointant…
Pour des raisons pratiques (et notamment en cas de sol
sec après le semis), les applications de post-levée
précoce (une à trois feuilles du maïs) sont relativement
fréquentes. Il s’agit d’intervenir sur des adventices non
levées ou au stade plantule (dicots avant deux feuilles,
graminées avant une feuille), avec un désherbage à
spectre large. C’est une stratégie séduisante dans le
concept mais délicate à mettre en œuvre. Combinant à
la fois des herbicides racinaires et foliaires, elle néces-
site des conditions agro-météo favorables aux deux
types de produits : il faut une bonne humidité du sol et
une pluviométrie significative après traitement pour
optimiser l’action des racinaires mais également inter-
venir avec une bonne hygrométrie pour garantir
l’efficacité des foliaires sur les adventices déjà levées.
L’objectif est de gagner en persistance d’action par
rapport à un passage de pré-levée, notamment sur
graminées en semis précoces, et/ou, dans la mesure
du possible, de ne pas avoir à intervenir en rattrapage.
Comme la pré-levée, cette stratégie est particulière-
ment malmenée en cas de sécheresse printanière.
Au final, 2 cas de figure justifient le recours à cette
stratégie de post-levée précoce :
situation défavorable à la pré-levée et retour à des
conditions d’humidité de sol satisfaisantes en post-
levée très précoce.
semis très précoce avec forte pression de grami-
nées : le positionnement en post-levée précoce plu-
tôt qu’en pré-levée permet de gagner en persis-
tance d’action sur les graminées (à condition
qu’elles ne dépassent pas 2 feuilles au moment du
traitement).
Techniquement, toutes les spécialités de pré-levée
peuvent être utilisées en post-levée précoce, seules ou
associées. Il est possible d’y ajouter un produit anti-
graminées de post-levée (nicosulfuron), voire certains
anti-dicots de post-levée. Les combinaisons sont nom-
breuses et certaines peuvent répondre à des probléma-
tiques spécifiques. Attention cependant aux incompati-
bilités et aux risques de phytotoxicité. Se rapprocher
des firmes pour plus d’information. Se référer au ta-
bleau des mélanges autorisés.
Quel que soit le choix des produits utilisés en post-
levée précoce, un rattrapage de post-levée (avec des
produits foliaires) n’est cependant pas à exclure pour
contrôler les relevées au cours du cycle du maïs.
Les applications de post-levée visent essentiellement
les dicotylédones. Elles permettent aussi une efficacité
complémentaire sur graminées, notamment contre les
relevées. Elles mettent en œuvre des matières actives
à pénétration foliaire (ou essentiellement foliaire). L'ap-
plication doit se faire avec une hygrométrie favorable,
au-delà de 70% - pour en faciliter l’absorption - et avec
des températures comprises entre 10 et 25°C garanties
dans les 48 heures après le traitement – pour limiter les
risques de phytotoxicité - et en évitant d'intervenir sur
des maïs stressés. Les produits et les doses à appli-
quer seront adaptés à la flore présente en tenant
compte de l'espèce la plus difficile à contrôler et du
stade des adventices. Toutefois, traiter sur des adven-
tices jeunes (moins de 3-4 feuilles) assure une meil-
leure efficacité, notamment pour les dicotylédones à
problème. Intervenir avant 8-10 feuilles du maïs pour
éviter l'effet parapluie. Pour les produits les moins sé-
lectifs, éviter si possible de traiter en plein après 6 ou
8 feuilles du maïs.
Toutes les matières actives utilisées en post-levée n’ont
pas le même spectre d’efficacité. La bentazone (BA-
SAMAÏS/autres spécialités) et le bromoxynil (nom-
breuses spécialités dont EMBLEM®,…) ont une effica-
cité strictement anti-dicots (efficacité irrégulière sur
mercuriale et renouée des oiseaux). A noter aussi le
plus d’efficacité de la bentazone sur géranium, et du
bromoxynil sur la véronique de Perse. Les produits à
base de tricétones (mésotrione dans CALLISTO® et
autres spécialités (voir pages précédentes), sulcotrione
dans DIODE® et DECANO®, tembotrione dans
AUXO®/HYDRIS® et LAUDIS WG®/VIDEL®)) ont une
efficacité sur dicots (parfois moindre sur renouée lise-
ron) et sur certaines graminées (panic, digitaire). Bonne
efficacité également de l’AUXO/HYDRIS (tembotrione +
isoxadifen-éthyl + bromoxynil octanoate) sur mercuriale
et renouée des oiseaux. Le nicosulfuron (nombreuses
spécialités dont PAMPA®, etc…) apporte une efficacité
anti-graminées et un plus (+) sur mercuriale en associa-
tion. ELUMIS®/CHORISTE (nicosulfuron + méso-
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
19
trione), SOUVERAIN OD/DUCANTI (nicosulfuron +
sulcotrione), MONSOON ACTIVE/MONDINE (fo-
ramsulfuron + thiencarbazone + cyprosulfamide) et
ARIGO (mesotrione + nicosulfuron+ rimsulfuron) ont
un spectre large, anti-graminées et anti-dicots. Sur
renouée liseron, AUXO®/HYDRIS® et MONSOON
ACTIVE®/MONDINE® sont plus efficaces.
Les stratégies avec double application restent les
plus sécurisantes et satisfaisantes pour une bonne
maîtrise de la flore adventice. La stratégie de pré-levée
relayée par une intervention de post-levée est à privilé-
gier dans les situations de flore de graminées domi-
nante ou de flore mixte, graminées + dicotylédones,
lorsque la densité d’adventices attendue est élevée. La
réussite de la pré-levée est conditionnée à une bonne
humidité du sol au moment de l’application. La stratégie
de double post-levée est adaptée aux flores de dicoty-
lédones (classiques et plus difficiles) et/ou à faible
pression graminées. La stratégie de post-levée précoce
suivie de post-levée est possible. Dans les trois cas de
figure, le second passage est à adapter à la flore pré-
sente.
Quelle place pour le désherbage mé-canique ?
Les stratégies « combinées », associant intervention
chimique et binage(s) procurent des niveaux d’efficacité
et de sélectivité proches des stratégies « tout chi-
mique » dans la mesure où les facteurs de réussite du
binage sont réunis (voir tableau ci-après).
Les stratégies mécaniques strictes présentent l’intérêt
de l’absence de produits phytosanitaires. Il est souhai-
table de les réserver à des flores de dicots annuelles,
l’efficacité sur graminées et sur vivaces étant largement
insuffisante, et à des maïs à développement rapide
(semis tardif !). De plus ces stratégies sont délicates à
mettre en œuvre, surtout en zone océanique (temps de
travail, météo…)
Sous le terme de stratégies « combinées », de nom-
breuses possibilités sont envisageables : herse étrille,
houe rotative, bineuse, désherbineuse. Le plus fiable
consiste à introduire le binage en post-levée sur une
base de chimie en plein en pré-levée, post-levée pré-
coce ou post-levée. Le moins contraignant sur le plan
de la mise en œuvre consiste à dissocier l’application
chimique du binage, en comparaison à un désherbi-
nage (binage dans l’inter-rang et pulvérisation simulta-
née sur le rang). Le désherbinage a une limite supplé-
mentaire liée au fait que les bonnes conditions
d’efficacité de l’herbicide (hygrométrie) ne correspon-
dent pas aux conditions de bonne efficacité du binage
(absence de pluie, sol sec)… Le schéma le plus sécuri-
sant / classique est l’introduction du binage en post-
levée suite à un traitement chimique en plein réalisé en
pré-levée ou en post-levée précoce ou en post-levée
classique, ce, sur une flore simple. La maîtrise des
adventices peut nécessiter plusieurs binages.
L’efficacité est souvent insuffisante sur le rang.
Facteurs de réussite des stratégies combinées, désherbage chimique puis binage
Exemples de stratégies de désherbage en 2017
Nous présentons ci-dessous quelques stratégies (et
pour celles-ci quelques herbicides) pour répondre aux
situations rencontrées dans la région. Cette présenta-
tion n’est pas exhaustive, les produits cités le sont à
titre d’exemple…
Pour plus d’informations concernant les stratégies et
les produits, on pourra se référer à la brochure « Her-
bicides maïs grain et fourrage, maïs doux, sorgho,
millet, pomme de terre » (édition ARVALIS, réf 9376)
et au dépliant « Protection des cultures – Maïs – Lutte
contre les mauvaises herbes, les ravageurs et les
maladies 2017 » (éditions ARVALIS - Institut du végé-
tal, réf 3347).
Dans tous les cas, lire les étiquettes des produits
pour s’assurer des bonnes conditions d’utilisation.
Attention au respect des mélanges autorisés/interdits
ou déconseillés par les firmes. Attention au risque de
manque de sélectivité lié à l’association de plusieurs
matières actives et aux conditions de végétation.
FLORE
- absence de vivaces, - levées groupées, pas de levées tardives (attention aux préparations motteuses) - intervention sur adventices jeunes
SOL - état de surface affiné, absence d’éléments grossiers en surface, - terre s’émiettant facilement pour permettre le buttage du rang
METEO - absence ou faibles pluies suite au binage pour éviter les rattrapages
CULTURE - maïs « poussant », fermeture rapide du couvert
REACTIVITE - renouveler le binage si relevées durant la période de sensibilité de la culture (avant fermeture du couvert végétal : levée à 8 feuilles)
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
20
Cas n°1 : flore dominante de dicoty-lédones classiques (chénopodes, morelle, amarantes …), pas ou peu de graminées
L’objectif est de maîtriser les dicotylédones et de
prévenir l’éventuel développement des graminées.
► Privilégier une stratégie de double post-levée
Dans ce cas, le premier passage de post-levée doit
être effectué à un stade jeune des adventices (2-
3 feuilles maxi) pour avoir la meilleure efficacité.
La dose pivot de « tricétone + sulfonylurée » est à
adapter au stade des adventices le jour du traitement.
Le nicosulfuron a pour objectif la maîtrise des grami-
nées.
En absence de graminées, il est possible d’utiliser la
bentazone (ex : BASAMAÏS) ou le bromoxynil (ex :
EMBLEM), ces produits ont une efficacité anti-
dicots stricte.
► Une stratégie en un seul passage de post-levée
est possible, mais le risque d’insatisfaction (ou d’un
second passage) est important. Il faut dans ce cas
attendre la levée des adventices avant de traiter (car
produits de contact), augmenter la dose de l’herbicide
anti-dicots pour qu’il soit efficace sur les adventices
les plus développées et traiter avant le stade para-
pluie du maïs et des adventices. A réserver aux cul-
tures de maïs à croissance rapide (semis de mai !).
► Une stratégie en un passage de post-levée pré-
coce est possible, mais le risque est une rémanence
insuffisante en cas de croissance lente des maïs.
Dans ce cas, construire un programme sur la base de
CAMIX ou d’ADENGO, complété ou non de nico-
sulfuron (12 g/ha).
► Une stratégie en un passage de pré-levée est trop
risquée compte tenu de la vitesse de croissance des
maïs observée dans notre région au printemps. Un
passage complémentaire sera le plus souvent néces-
saire.
► Une stratégie alliant chimie et mécanique est pos-
sible dans ce cas de figure, dans la limite de la maî-
trise des relevées. Dans ce cas, faire un premier
passage de chimie en plein (pour tenter de maîtriser
la flore sur le rang), puis maintenir la propreté de la
parcelle par des binages successifs.
Tableau cas n°1 : Exemples de stratégies de double post-levée sur flore dominante de dicotylédones classiques
avec peu ou pas de graminées (doses à l’hectare)
Post-levée 2-3 feuilles du maïs Post-levée 4-6 feuilles du maïs
CALLISTO 0.3 à 0.5 l + nicosulfuron 12 à 16 g
LAUDIS WG 0.15 kg + nicosulfuron 12 à 16 g + Actirob 1 l.
AUXO 0.5 l. + nicosulfuron 12 à 16 g + adjuvant
ELUMIS 0.5 à 0.6 l.
CALLISTO 0.3 à 0.5 l + nicosulfuron 12 à 16 g
LAUDIS WG 0.1 à 0,15 kg + nicosulfuron 12 à 16 g +
Actirob 1 l.
AUXO 0.5 l. + nicosulfuron 12 à 16 g + adjuvant
ELUMIS 0.5 à 0.6 l.
Binage(s)
Cas n°2 : flore dominante de dicoty-lédones difficiles (renouées, mercu-riale …), faible présence de grami-nées
► Privilégier une stratégie de pré-levée puis post-
levée. Compte-tenu de la diversité des flores et de leur
caractère méconnu ou aléatoire, la stratégie « pré-levée
puis post-levée » est souvent la plus sûre même si,
comme en 2011 et 2014, les conditions sèches du
printemps peuvent en perturber l’efficacité.
En pré-levée, les objectifs sont de prévenir l’éventuel
développement de graminées et de préparer l’action sur
dicotylédones du traitement de post-levée en regrou-
pant les relevées. Le passage de post-levée faisant
partie intégrante du programme dès sa conception, il
n’y a pas nécessité à trop augmenter la dose (et le
coût) dès la pré-levée. On utilisera en pré-levée, par
exemple, DUAL GOLD S 1.8 l, ISARD/ SPEC-
TRUM 1.2 l, ADENGO/KOLOSS 1.5 l, ou CA-
MIX/CALIBRA 2.75 l.
Lorsque certaines adventices sont attendues avec une
très forte infestation, un renforcement ciblé de la pré-
levée est possible :
Pendiméthaline sur renouée des oiseaux, véronique
de Perse, quelques graminées, vulpin, pâturin, di-
cots classiques. Peu d’intérêt sur renouée liseron,
mercuriale, crucifères, géraniacées.
Thiencarbazone-méthyl sur renouée des oiseaux et
renouée liseron, arroche... mais peu d’intérêt sur
mercuriale,
Isoxaflutole (ift) sur ambroisie, crucifère, dicots
classiques, lamier, linaire mais insuffisant sur re-
nouées, mercuriale et géraniacées.
Le traitement de post-levée se fera avec de nom-
breuses spécialités à définir, en molécules et en doses,
en fonction de la flore présente.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
21
Tableau cas n°2 : exemples de stratégies de pré-levée puis post-levée sur flore dominante de dicotylédones
difficiles avec faible présence de graminées (doses à l’hectare)
Pré-levée (1)
Puis Post-levée (2)
DUAL GOLD 1.8 l
ISARD 1.2 l
ADENGO 1.5 l
CAMIX 2.75 l
DIODE® 0.5 (3)
+ nicosulfuron 20 g + CADELI® 0.5 l
Nicosulfuron 20 g + AUXO® 0.75 l + Actimum
ELUMIS® 0.7 l + PEAK 10 g
CALLISTO® 0.5 l + nicosulfuron 20 g + PEAK® 10 g
LAUDIS WG® 0.2 kg + nicosulfuron 12 à 16 g + PEAK® 6 g
+ Actirob 1 l
MONSOON ACTIVE® 1 l
MONSOON ACTIVE® 1 l + CADELI® 0.5 l (4)
(1) Doses indicatives à ajuster selon le type de sol (2) Doses indicatives à ajuster selon la flore et le stade des adventices les plus développées lors du passage (3) Ou produit générique équivalent, Cf. dépliant ARVALIS - Institut du végétal 2017 (4) Ou bromoxynil compatible équivalent
► Une stratégie de double post-levée renforcée est
possible
Dans ce cas, le premier passage de post-levée doit être
effectué à un stade jeune des adventices (2-3 feuilles
maxi) pour avoir la meilleure efficacité.
On peut construire un programme sur une base « tricé-
tone + sulfonylurée ». L’introduction d’un 3ème
produit
renforce l’efficacité sur les adventices difficiles. Ce
3ème
produit sera choisi en fonction de ce qu’il apporte
en efficacité : sur renouée des oiseaux PEAK ou CAS-
PER® ; sur renouée liseron BIATHLON® (+ DASH®)
ou CONQUERANT® ; sur mercuriale bromoxynil ; sur
géranium bentazone ; sur pensée ou véronique bro-
moxynil… Ce 3ème
produit peut aussi être associé à
LAUDIS WG®, DIODE®, ELUMIS®.
On peut aussi construire un programme sur la base
d’herbicides à large spectre, avec éventuellement un
produit partenaire en fonction des adventices difficiles à
détruire et des compatibilités/autorisations liées à
chaque produit. Consulter les étiquettes et les fiches
techniques. A noter, la bonne efficacité d’ELUMIS,
MONSOON ACTIVE®, SOUVERAIN OD®, ARIGO® et
surtout AUXO® sur mercuriale, d’AUXO et MONSOON
ACTIVE® sur renouée liseron, d’AUXO®, ELUMIS,
LAUDIS WG® et surtout MONSOON® sur renouée des
oiseaux.
Tableau cas n°2 : Exemples de stratégies de double post-levée sur flore dominante de dicotylédones difficiles
avec peu de graminées (doses à l’hectare)
Post-levée 2-3 feuilles du maïs Post-levée 4-6 feuilles du maïs
CALLISTO® 0.4 l + nicosulfuron 12 à 16 g + PEAK® 6g
LAUDIS WG® 0.2 kg + nicosulfuron 12 à 16 g + PEAK® 6 g
+ Actirob 1 l.
AUXO® 0.75 l + nicosulfuron 12 à 16 g + adjuvant
ELUMIS® 0.5 à 0.6 l + PEAK® 6 g.
DIODE® 0.3 à 0.5 l + nicosulfuron 12 à 20 g
+ CADELI® 0.5 l
MONSOON® 1.0 l
MONSOON® 0.75 l + CADELI ®0.5 l
CALLISTO® 0.4 l + nicosulfuron 12 à 16 g + PEAK® 6 g
LAUDIS WG® 0.2 kg + nicosulfuron 12 à 16 g + PEAK® 6 g
+ Actirob 1 l.
AUXO® 0.75 l + nicosulfuron 12 à 16 g + adjuvant
ELUMIS® 0.5 à 0.6 l + PEAK® 6 g.
DIODE® 0.3 à 0.5 l + nicosulfuron 12 à 20 g +
CADELI® 0.5 l
MONSOON® 0.5 l
MONSOON® 0.5 l + CADELI® 0.5 l
Binage(s)
Cas n°3 : flore de graminées et de di-cotylédones classiques et difficiles
► Privilégier une stratégie de pré-levée puis post-
levée
La présence forte à moyenne de graminées, qu’il
s’agisse de PSD, de ray-grass ou de vulpin, impose de
fait l’application d’un produit anti-graminées de pré-
levée (chloroacétamides). Outre l’efficacité sur les pre-
mières levées, c’est essentiellement la rémanence des
produits de la famille des chloroacétamides qui confère
au programme sa robustesse. Si la densité de grami-
nées est élevée, la dose d’application doit être soute-
nue et gérée selon les types de sol.
Si les produits de pré-levée sont sensiblement équiva-
lents contre les graminées estivales, ISARD® / SPEC-
TRUM® est moins efficace sur ray-grass. Dans les
secteurs concernés, on s’orientera donc vers DUAL
GOLD®, en particulier si on suspecte une résistance
aux sulfonylurées.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
22
Tableau cas n°3 : exemples de stratégies de pré-levée puis post-levée sur flore complexe de graminées et de
dicotylédones classiques et difficiles (doses à l’hectare)
Pré-levée Post-levée 4-6 feuilles du maïs
DUAL GOLD® 1.8 à 2.1 l
ISARD® 1.2 à 1.4 l
DUAL GOLD® 1.6 à 2.0 l + anti-dicots de complément*
ISARD® 1.2 à 1.4 l + anti-dicots de complément*
CAMIX® 2.5 à 3.0 l
DAKOTA®3.0 à 3.5 l
ADENGO® 2.0 l
ADENGO® 1.5 l + DUAL GOLD® 0.9 l
ADENGO® 1.5 l + ISARD® 0.8 l
ADENGO® 1.5 l + ATIC AQUA® 1.2 l
Traitement complémentaire à calibrer selon la flore de
dicots et les relevées de graminées.
En cas de forte pression de graminées, la dose de nico-
sulfuron sera de 20 g/ha minimum.
* anti-dicots de complément : pendiméthaline ou ift (ATIC AQUA®, PROWL 400®, MERLIN FLEXX®)
La dose du produit commercial anti-graminées de pré-
levée doit être élevée pour être efficace mais modulée
en fonction du type de sol. Entrent en ligne de compte
la teneur en matière organique (qui « bloque » la ma-
tière active) et/ou le type de sol (sol sableux ou filtrant,
limon battant qui augmentent le risque de manque de
sélectivité de certaines matières actives). Les doses ci-
dessous sont indicatives et peuvent être modulées
selon la connaissance de la parcelle, l’historique de
l’usage de ces produits et le degré d’infestation.
Doses des anti-graminées de pré-levée selon le type de sol (doses à l’hectare)
Types de sol DUAL GOLD S® MERCANTOR GOLD® ISARD / SPECTRUM® JUAN®
Limons sableux,
Sables, Graviers, Limons battants 1.1 à 1.3 1 à 1.2 0.8 à 1 1.5
Limons 1.2 à 1.6 1.2 à 1.5 1 à 1.2 1.5 à 2
Limons argileux
Terres argileuses ou humifères 1.8 à 2.1 2 1.1 à 1.4 2
Choix de l'anti-graminées de pré-levée selon différents critères de + : moins intéressant à +++ : plus intéressant
Critères DUAL GOLD S® MERCANTOR GOLD® ISARD / SPECTRUM® JUAN®
Graminées +++ +++ ++ ++
Dicotylédones + + ++ +
Humide +++ +++ + +
Sec + + +++ +
Persistance +++ +++ + +
Sélectivité +++ + + +
Flex. / Post. +++ - +++ +++
Le produit anti-graminées utilisé prépare le traitement
complémentaire de post-levée en fonction de son effi-
cacité sur les dicotylédones. Sur les dicots classiques
(chénopode, amarante, morelle, renouée persicaire),
ISARD®/SPECTRUM® et DUAL GOLD® présentent
une efficacité limitée. L’ajout d’IFT améliore nettement
l’efficacité dans le cadre de stratégies de pré-levée
renforcée (cible type ambroisie…). CAMIX® ou ADEN-
GO® se situent également sur ce créneau. On connaît
l’intérêt de la pendiméthaline (PROWL 400®, ATIC
AQUA®) et de la thiencarbazone-méthyl (ADENGO®)
sur la renouée des oiseaux.
Le traitement de post-levée aura essentiellement pour
objectif la lutte contre les dicotylédones. Cependant, on
pourra associer à l’anti-dicots du nicosulfuron pour
détruire d’éventuelles relevées de graminées (intervenir
tôt à un stade jeune des graminées, 20 g/ha) ou pour
aider à l’efficacité du produit anti-dicotylédones
(12 g/ha). La situation devient plus complexe lorsque le
rattrapage doit cibler à la fois des graminées et des
vivaces, les mélanges sulfonylurée – auxinique ne
présentant pas toujours des marges de sélectivité suffi-
santes, en conditions climatiques difficiles notamment.
► Une stratégie de post-levée précoce du maïs +
traitement complémentaire est possible
Si les conditions ne sont pas optimales pour la pré-
levée, opter pour des produits pouvant être appliqués
en post-levée précoce du maïs (stade 2-3 feuilles), sur
adventices tout juste levées ou non encore levées.
Cette stratégie a tout son intérêt sur les semis très
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
23
précoces (fin mars - début avril) pour gagner en persis-
tance par rapport à un programme à base de pré-levée.
Mais les conditions de réussite sont plus strictes (humi-
dité du sol) et les efficacités moins régulières, surtout
en forte présence de graminées. Attention, un rattra-
page vis-à-vis des graminées est souvent nécessaire.
Tableau cas n°3 : exemples de stratégies de post-levée précoce puis post-levée sur flore de graminées et de
dicotylédones classiques et difficiles (doses à l’hectare)
Post-levée précoce Post-levée 4-6 feuilles du maïs
CAMIX® 2.5 à 3.0 l + nicosulfuron 12 g (+ PEAK® 10 g)
ADENGO® 1.5 l + nicosulfuron 12 g
ADENGO® 1.5 l + DUAL GOLD® 0.9 l
ADENGO® 1.5 l + ISARD® 0.8 l
MONSOON® 1 l + ISARD® 0.8 l
Traitement complémentaire à calibrer selon le type de
flore dicots et les relevées de graminées.
En cas de forte pression de graminées, la dose de nico-
sulfuron sera de 20 g/ha minimum.
► Une stratégie de double post-levée est possible,
mais n’est pas la plus sécurisante
En pression moyenne de graminées ou si les conditions
sont défavorables à l'efficacité des produits racinaires
(sol sec, absence de pluie), il est possible d'opter pour
une stratégie de double post – levée. Pour être efficace
sur graminées, la dose de nicosulfuron devra être de
20 g au premier traitement, de 12 à 16 g au second
traitement. L’expérience montre que cette stratégie de
double post-levée est d’une efficacité moins régulière
que la stratégie pré-levée puis post-levée.
► Une alternative contre les graminées avec les
variétés Duo-Système
Dans certains types de sol (sols très humifères) ou
lorsque les conditions de post-semis pré-levée sont très
difficiles (lit de semence très grossier, sécheresse ou
hydromorphie persistante…) l’activité des produits de
pré-levée risque d’être très perturbée. De même, en
présence de fortes infestations de graminées annuelles
spécifiques (ray-grass ou PSD en fortes densités et
difficiles à maîtriser) ou de graminées vivaces (chien-
dent, agrostis stolonifère…) l’emploi de STRATOS
ULTRA® sur une variété tolérante à la cycloxydime
(variétés duo) peut s’avérer intéressant. L’offre variétale
s’étoffe chaque année dans les gammes de précocité
de notre région. Attention, STRATOS ULTRA® +
DASH® n’a aucune activité sur dicots. Prévoir
d’associer à STRATOS ULTRA® un anti-dicots adapté
à la flore. L’emploi de ces produits peut s’intégrer dans
des stratégies de post-levée stricte à un ou deux pas-
sages mais également dans des programmes pré-levée
puis post-levée. Il présente alors l’avantage de diversi-
fier complètement les modes d’action biologiques et
biochimiques des produits.
Cas n°4 : flore de dicotylédones clas-siques et difficiles et de vivaces
La lutte contre les dicotylédones vivaces (liseron des
haies, chardon, rumex) nécessite souvent une (ou des)
application(s) herbicide(s) spécifique(s) et générale-
ment à des stades différents de la lutte contre les an-
nuelles. L’efficacité des herbicides est conditionnée par
la migration de ceux-ci vers les organes de réserve de
la vivace (rhizome par exemple pour le liseron) ce qui
nécessite que la vivace soit assez développée (15 à
25 cm pour le liseron) pour absorber suffisamment de
produit (contrairement aux annuelles qu’il convient de
traiter à un stade jeune) et que la dose soit suffisam-
ment élevée pour être efficace.
En cas de forte infestation de liseron des haies, et dans
l’objectif de le détruire, il faut mener une lutte spéci-
fique. Il est alors recommandé d’intervenir avec un
herbicide spécifique (BANVEL®, CADENCE®, STA-
RANE®, CAMBIO®) une première fois sur liseron déve-
loppé avant 6 feuilles du maïs à 70% de la dose d’AMM
du produit (ex. BANVEL® 0.4 l), puis une seconde fois,
sur liseron repartant en végétation (soit le plus souvent
vers 8 feuilles du maïs), à 30% de la dose d’AMM (ex.
BANVEL® 0.2 l). Attention au stade du maïs et aux
conditions d’application pour limiter les risques de phy-
totoxicité. Il est aussi possible d’utiliser en deux pas-
sages des produits associant une sulfonylurée avec le
dicamba (CASPER®, CONQUERANT®), attention
cependant au risque de manque de sélectivité liée à
l’association des deux matières actives.
Cependant, en lutte conjointe contre dicots (avec ou
sans graminées) et liseron, l’association triple « sul-
fonylurée + tricétone + 3ème
partenaire » est souvent
utlisée. Le 3ème
partenaire est un produit contenant du
dicamba ou du fluroxypir (CAMBIO®, KART®, CAS-
PER®, CONQUERANT®, BANVEL 4S®, CADENCE®,
STARANE 200®) ciblant plus spécifiquement le liseron.
Cette stratégie peut freiner momentanément le liseron
dans la culture mais ne le détruit pas. A terme, elle
pourrait en favoriser le développement. Pour détruire le
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
24
liseron des haies, il faut mener une lutte spécifique par
une stratégie en deux passages de post-levée à base
de dicamba, comme présentée plus haut.
Généralement, les dicotylédones classiques et difficiles
et les vivaces sont présentes simultanément. Parce que
les stades de sensibilité des adventices sont décalés
dans le temps, on décalera les interventions sur dicoty-
lédones des interventions sur vivaces. La première
intervention visera les dicots, se fera en post-levée du
maïs, au stade jeune des dicotylédones, avec un (des)
produit(s) anti-dicots. La deuxième intervention se fera
avant le stade 6 feuilles du maïs, sur relevées de dicots
et liseron développé, et associera un anti-dicots à dose
complémentaire et un anti-vivace à 70% de la dose
d’AMM. Une troisième application pourra être réalisée
sur les repousses de liseron avec un anti-vivaces à
30% de la dose d’AMM, au-delà du stade 8 feuilles du
maïs.
Cas n°5 : flore de graminées et de di-cotylédones classiques et difficiles et de vivaces
La complexité de cette situation est générée par la
gestion conjointe de graminées et de vivaces qui im-
pose l’emploi combiné de deux familles de produits
dont la sélectivité sur maïs est métabolique et fonction
des stades et des conditions climatiques : les sulfonylu-
rées (sur graminées) et les dérivés auxiniques (« hor-
mones », sur vivaces).
Nous attirons également l’attention sur les précautions
à prendre avec les anti-dicots à base de sulfonylurée
(PEAK®, BIATHLON®) ou de sulfonylurée + dérivé
auxinique (CASPER®, CONQUERANT®) en associa-
tions avec des sulfonylurées anti-graminées. Par ail-
leurs, l’utilisation des sulfonylurées doit être raisonnée
en prenant en compte les phénomènes de résistance
(ray-grass,…) que l’on connaît déjà sur d’autres cul-
tures en France.
Globalement, pour maîtriser cette flore complexe, on
s’appuiera sur des programmes « pré-levée (ou post-
levée précoce) puis post-levée ». On privilégiera les
produits racinaires en pré-levée ou en post-levée pré-
coce pour gérer les graminées le plus tôt possible et
disjoindre ainsi leur maîtrise de celle des vivaces. Sur
vivaces, les passages plus tardifs et répétés sont, de
surcroît, souvent plus efficaces.
Lors du passage de post-levée, on introduira un produit
doté d’une activité sur vivaces. Contre les dicotylé-
dones, on peut très bien compléter sans risque majeur
de phytotoxicité une tricétone (CALLISTO®, DIODE®)
avec BANVEL 4S®, CADENCE®, STARANE 200®,
KART®, CAMBIO®, CASPER®, CONQUERANT® ou
LONTREL® (dans ce cas sans huile) pour maîtriser les
dicots annuelles développées et les vivaces (liseron
des haies, rumex, chardons…)
Il faut cependant particulièrement veiller aux conditions
d’emploi :
maïs en bon état végétatif,
ne pas intervenir entre les stades 6 et 8 feuilles,
respecter les doses d’emploi des auxiniques en
fonction du stade du maïs : dose « pleine » possible
jusqu’à 6 feuilles, dose réduite au-delà (sauf cas
particulier de traitement en dirigé),
hygrométrie élevée (65% mini) : traiter plutôt le
matin,
éviter de traiter avec des auxiniques ou des sul-
fonylurées si la météo des jours qui suivent
l’application prévoit des températures mini infé-
rieures à 10°C et des températures maxi supé-
rieures à 25°C. L’attention doit être redoublée vis-à-
vis des températures dans les sols noirs riches en
MO qui exacerbent les écarts de températures,
volume de pulvérisation adapté,
adjuvants : leur intérêt est limité à quelques cas
particuliers (CURSUS® associé avec TREND®,
STRATOS ULTRA® ou BIATHLON® avec DASH®,
AUXO® avec ACTIMUM®, LAUDIS WG® avec AC-
TIROB B®…). Dans tous les autres cas et particu-
lièrement en mélange ou sur maïs peu poussant,
s’abstenir d’introduire des adjuvants.
La situation est plus difficile à gérer si on vise simulta-
nément dicots annuelles, vivaces et graminées.
L’utilisation simultanée des dérivés auxiniques (contre
les vivaces) et des sulfonylurées (contre les graminées
annuelles) peut poser des problèmes de sélectivité, a
fortiori sur des maïs dépassant 6 feuilles et si les ampli-
tudes thermiques sont fortes. On conseille de dissocier
les matières actives et de gérer en plusieurs passages,
dans l’ordre des priorités.
Sur vivaces, deux interventions sont souvent néces-
saires. Pour la seconde intervention, on attendra que la
vivace soit repartie en végétation pour bien profiter de
la systémie. La seconde intervention en plein se fait à
dose réduite, le plus souvent à partir du stade 8 feuilles
(CAMBIO® 1, KART® 0.3, CASPER® 0.1, BANVEL
4S® 0.2, CADENCE® 0.1, STARANE® 200 0.3, CON-
QUERANT® 0.2).
Consultez systématiquement les étiquettes des produits
et les recommandations des fabricants avant toute
application ou tout mélange. Pour les conditions
d’emploi de l’ensemble des produits, on se réfèrera au
dépliant « Protection des cultures – Maïs - Lutte
contre les mauvaises herbes, les ravageurs et les
maladies 2017 » éditions ARVALIS - Institut du vé-
gétal, réf 3347.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
25
Evaluation de l’efficacité des herbicides foliaires de complément. (liste non exhaustive)
Ce tableau présente le gain d’efficacité apporté par un 3ème
produit herbicide dans un mélange triple indépendamment des restrictions d'emploi qu'ARVALIS - Institut du végétal peut émettre quant à la sélectivité de certaines de ces associations. Ces mélanges triples sont basés sur l'association, en double application de post-levée, d’une tricétone (mésotrione, sulcotrione, tembotrione) et d’une sul-fonylurée (rimsulfuron, nicosulfuron) à une dose comprise entre 20 et 30% de la dose homologuée de chacun des produits. Ces infor-mations sont issues de plusieurs années d’essais conduits par ARVALIS - Institut du végétal et ses partenaires. Certaines de ces infor-mations devront être affinées et confirmées par des essais supplémentaires. Source : dépliant Maïs – Lutte contre les adventices, les ravageurs et les maladies 2017 (réf. 3347)
vr vr
BENTA 480 SL, FARO 480 0.5 et < 1.0 l/ha ++ +++ + +++ ++ + = = = ++
EMBLEM 0.4 et < 1.0 kg/ha ++ + + ++ =/+ =/+ + ++ ++ ++ +++
CADELI 0.4 et < 0.7 l/ha ++ + ++ ++ =/+ =/+ ++ ++ ++ ++ +++
RAJAH 0.4 et < 0.7 l/ha ++ + ++ ++ =/+ =/+ ++ ++ ++ ++ +++
EMBLEM FLO 0.2 et < 0.4 l/ha ++ + ++ =/+ =/+ ++ ++ ++ ++ +++
BIATHLON 0.02 et 0.05 kg/ha c =/+ + = ++ ++ =/+ + ++ +++ +
PEAK 0.005 et 0.0075 kg/ha c + ++ + + ++ + + = +++ ++ +
HARASS 0.005 et 0.0075 kg/ha c = + + + = = ++ ++ +
CAMBIO 1.0 et 1.5 l/ha ++ +++ ++ +++ + = = = ++ ++
CASPER 0.09 et 0.15 kg/ha ++ ++ =/+ + + + +++ ++
CONQUERANT 0.1 et 0.25 kg/ha ++ ++ ++ ++ ++ =/+ + ++ +++
KART 0.6 et 0.8 l/ha + = +++ = ++ + = + ++ =
BANVEL 4S 0.15 et 0.3 l/ha + = =/+ = = = =/+ ++ ++ +
CADENCE 0.1 et < 0.3 kg/ha + = =/+ = = = =/+ ++ ++ +
STARANE 200 0.3 et < 0.5 l/ha =/+ = +++ =/+ = =/+ = + =
Spécialités commerciales
d
d
d
d
d
Re
no
ué
e li
sero
n
Gai
llet,
Gra
tte
ron
Ero
diu
m, F
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b
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b
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Re
no
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es
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eau
x
Vé
ron
iqu
e d
e P
ers
e
Efficacité du mélange « tricétone+sulfonylurée »
20-30% dose AMM en double application vc j j vc
Dose dans le mélange
Ris
qu
e d
e p
hyt
oto
xici
té
Am
bro
isie
F. A
rmo
ise
Fum
ete
rre
off
icin
ale
Gé
ran
ium
sp
Lin
aire
sp
Légende :
Efficacité
vc : satisfaisante
j : moyenne
vr : irrégulière
= : association n’améliorant pas significativement l’efficacité du programme de base
=/+ : association régularisant ou améliorant parfois l’efficacité, sur adventices jeunes et en conditions favorables
+ à +++ : association régularisant et améliorant graduellement (+, ++, +++) l’efficacité du programme de base
Risque de phytotoxicité
a : nul à faible
b : faible à modéré
c : irrégulier, fréquence faible à modérée de dégâts graves
d : élevé
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
26
3. PROTECTION CONTRE LES RAVAGEURS
Protection des semis
Actualité et nouveaux produits
Au niveau national, si les taupins ont relativement épar-
gné les semis de maïs au printemps 2016, la géomyze a
fortement impacté un grand quart ouest de la France. Le
traitement de semences SONIDO®, amené à dispa-
raître, a pourtant confirmé son intérêt pour la protection
des jeunes maïs contre ce ravageur.
La crainte d’une attaque par les taupins est souvent ce
qui justifie le recours à une protection insecticide des
semis de maïs. Au cours des trois dernières campagnes,
environ 50% des surfaces nationales de maïs (grain et
fourrage confondus) étaient protégées chaque année
soit à l’aide du produit SONIDO® appliqué en traitement
de semences (deux hectares sur trois protégés), soit à
l’aide d’un produit en microgranulés appliqué dans la
raie de semis de la famille des pyréthrinoïdes (un hec-
tare sur trois protégés).
Le produit de protection des semences SONIDO® est
composé de thiaclopride, une substance appartenant à
la famille des néonicotinoïdes. L’article 125 de la loi du
8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la
nature et des paysages (JO du 09/08/2016) interdit
l’usage des produits de cette famille à partir du 1er sep-
tembre 2018. Des dérogations seront possibles selon
l’avis d’un groupe de travail dédié et prendront fin au
plus tard le 1er
juillet 2020. Sauf nouvelle évolution ma-
jeure de la réglementation, le produit SONIDO® de-
meure utilisable au minimum pour les campagnes 2017
et 2018. Pour les semis réalisés en 2019 et 2020, au-
cune décision n’est connue à ce jour.
En parallèle, des solutions de microgranulés composés
de pyréthrinoïdes continuent d’arriver sur le marché.
Après FURY GEO® (autorisé début 2014), KARATE
0.4GR® et TRIKA EXPERT® ont été homologués res-
pectivement fin 2015 et début 2016. Ces deux derniers
produits sont composés de la même quantité de lambda-
cyhalothrine. Le produit TRIKA EXPERT® est formulé
sur un support fertilisant également utilisé en tant que
microgranulés starter. Avec les produits FORCE 1,5G®
et BELEM 0.8MG® (également dénommé DAXOL®),
cela porte à cinq le nombre de solutions microgranulés
différentes utilisables pour la protection des semis de
maïs contre les ravageurs du sol. Les trois solutions
arrivées plus tardivement sur le marché (FURY GEO®,
KARATE 0.4GR® et TRIKA EXPERT®) ont des con-
traintes d’utilisation importantes (dispositif végétalisé
permanent [DVP] de 20 mètres, zone non traitée [ZNT]
de 20 mètres) qui limitent très fortement l’attrait des
agriculteurs pour ces produits. Seuls les produits
FORCE 1.5G® et BELEM 0.8MG® ont été utilisés signi-
ficativement en 2016 pour protéger les semis.
Mis à part le FORCE 20CS® dont l’efficacité technique
n’a pas été démontrée, toutes les solutions disponibles
présentent des efficacités assez proches [cf. graphique].
Dans le cas d’une attaque précoce (avant 4-5 feuilles du
maïs), le produit SONIDO® apporte une efficacité satis-
faisante et plus régulière que la plupart des produits
microgranulés. Si l’attaque est forte et se poursuit au-
delà du stade 5 feuilles, les produits microgranulés à
base de pyréthrinoïdes présentent une efficacité plus
intéressante grâce à une meilleure persistance d’action.
Cependant, pour être efficace, ce mode de protection
requiert une application optimale des microgranulés :
diffuseurs correctement installés à la descente du mi-
crogranulateur, régularité du lit de semence, absence de
cailloux et de résidus en surface… Dans certaines situa-
tions, selon les conditions climatiques, les conditions de
préparation du sol et de travail du sol (influant la gestion
des résidus de la culture précédente ou de la culture
intermédiaire…) il est parfois difficile d’obtenir un posi-
tionnement idéal des microgranulés dans la ligne de
semis. Cela impacte la qualité de la protection avec des
conséquences plus ou moins prononcées en fonction de
l’intensité d’attaque par les taupins. En 2016, les protec-
tions ont été globalement satisfaisantes. Cela est no-
tamment à relier à des conditions globalement peu favo-
rables aux attaques tardives et fortes des taupins : tem-
pératures du sol froides, sols parfois très humides
comme dans le Sud-ouest, le Centre et l’Est, ou au
contraire plutôt sèches comme en Bretagne.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
27
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
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La géomyze fait d’importants dégâts sur de grandes surfaces dans l’Ouest de la France
Si les taupins ont été plutôt discrets au printemps 2016,
ce n’est pas le cas des mouches et plus particulière-
ment de la géomyze (Geomyza tripunctata). En effet,
un des faits marquants de cette campagne a été
l’importance des dégâts occasionnés sur jeunes maïs
par ce ravageur des jeunes maïs dans les régions de
l’Ouest de la France. Des dégâts ont été observés sur
une très grande superficie qui recouvre la quasi-totalité
de la Bretagne, le nord des Pays de la Loire et le sud
de la Normandie.
Seules les parcelles bénéficiant d’une protection de la
semence avec SONIDO® ont été épargnées (au pire,
quelques rares plantes présentaient des symptômes).
En effet, le produit de protection des semences SONI-
DO® (s.a. : thiaclopride) présente une très bonne effi-
cacité contre ce ravageur. Les autres spécialités de
protection insecticide employées dans les secteurs
concernés (comme par exemple FORCE 20CS®,
FORCE 1.5G® ou BELEM 0.8MG®) ne sont pas homo-
loguées pour lutter contre la géomyze et confirment leur
absence d’efficacité pour la protection des jeunes
plantes en cas d’attaque par cette mouche.
En absence de protection SONIDO®, les dégâts se
chiffrent couramment entre 30 et 50% de plantes dé-
truites et peuvent aller jusqu’à 80% dans certaines
situations. Bien que le coût d’un ressemis soit impor-
tant, de nombreux producteurs ont opté pour cette
solution, notamment les éleveurs, soucieux de limiter
l’impact sur leurs stocks fourragers. A l’échelle de la
région Bretagne, les estimations font état de 5 000 à
7 000 hectares ressemés. Une surface probablement
équivalente aurait été conservée malgré une perte de
peuplement très significative entraînant une importante
perte de production.
Mise à part la protection insecticide, peu de facteurs
semblent influencer le niveau des attaques comme le
confirme l’enquête réalisée par la Chambre Régionale
de Bretagne et ARVALIS avec les partenaires du BSV
de Bretagne. Toutes les périodes de semis ont été
concernées, y compris les semis les plus tardifs même
si les dégâts occasionnés étaient moins intenses. Au-
cun type d’environnement proche de la parcelle ou
aucune exposition ne semble plus favorable aux at-
taques. Enfin, l’apport d’engrais starter n’a pas permis
d’esquiver les dégâts. Les leviers d’action visant à
limiter le risque semblent donc limités.
Les facteurs susceptibles d’expliquer les fortes attaques
de géomyze cette année en Bretagne et dans les sec-
teurs limitrophes ne semblent pas être d’ordre agrono-
mique ou environnemental. Par contre, les conditions
climatiques ont sans doute été favorables aux mouches
en général, et à la géomyze en particulier.
L’analyse climatique des 20 dernières années – au
cours desquelles des dégâts de géomyze ont été cons-
tatés à plusieurs reprises – permet de décrire de la
façon suivante la typologie des années à risque : un
hiver précédent doux et comportant un faible nombre
de jours de gel, des pluies abondantes au mois de
mars, des températures inférieures aux normales au
cours de la période comprise entre le semis et le stade
3 feuilles (avril à mi-mai).
La période hivernale 2015-2016 a été particulièrement
douce avec le plus faible nombre de jours de gel parmi
les 20 dernières années. Des pluies importantes ont eu
lieu en mars puis les températures ont été plutôt
fraiches lors de l’installation de la culture du maïs. Ce
constat permet de mieux expliquer l’importance des
dégâts observés au printemps 2016 dans le Grand
ouest, secteur géographique où le risque potentiel de
dégâts de géomyze est connu.
Cependant, les facteurs de risques susceptibles
d’expliquer l’abondance de géomyze dans un secteur
géographique avoisinant un secteur non exposé aux
attaques – et ayant subi des conditions climatiques
comparables – demeurent difficiles à déterminer. Il est
fort probable que l’intensité de prairie (voire peut-être
aussi de triticale, cette culture étant appréciée par la
géomyze) puisse influencer l’abondance des popula-
tions, et donc le niveau de risque mais cela reste à
quantifier.
Sans protection SONI-DO® (4 rangs au milieu) en comparaison à une modalité protégée SONI-DO® (3 rangs de droite). Le thiaclopride, substance active du SONIDO®, assure une protection sans équivalent contre la géomyze.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
29
Pour en savoir plus sur la géomyze :
L’adulte est une petite mouche d’environ 3 à 4 mm de
long et de couleur brun foncé à noir. Ses ailes présen-
tent une tache sur chaque nervure transversale ainsi
qu’à leur extrémité. Les œufs sont déposés individuel-
lement à la base des plantules de maïs entre la levée et
jusqu’au stade 3 feuilles. La larve, seul stade de déve-
loppement responsable des dégâts sur cultures, est un
asticot de 6 mm environ au dernier stade. Elle
s’introduit entre le coléoptile et la première feuille et se
développe en creusant des galeries circulaires qui
détruisent l’apex, qui devient brun. La plante infestée
présente alors un fort épaississement des tissus à sa
base. Le renflement bulbeux de la base de la plante lui
donne l’aspect d’un poireau. Ces symptômes permet-
tent de faire la distinction entre une attaque de géomy-
ze et celle d’une oscinie. Ensuite, l’ensemble de la
plantule se dessèche à partir du stade 3-4 feuilles. La
conséquence d’une attaque est la disparition du pied.
Préconisations pour la protection des semis en Hauts-de-France en 2017
Parmi les ravageurs ciblés par les traitements de se-
mences ou les microgranulés dans la raie de semis, le
plus fréquent dans nos parcelles est le taupin.
Faut-il protéger ou non sa culture contre le taupin ? On
choisira de protéger en priorité les parcelles avec un
précédent à risque (les prairies de courte ou de plus
longue durée) ainsi que les parcelles où des dégâts ont
été observés l’an passé ou les années précédentes,
quel que soit le précédent. Pour les autres situations, la
probabilité d’attaque reste à priori plus faible, mais non
nulle. On pourra choisir de protéger les parcelles à fort
potentiel et/ou de sécuriser les parcelles de maïs four-
rage nécessaires à l’alimentation hivernale du troupeau
laitier.
Le traitement de semences SONIDO® ou les produits
microgranulés FORCE 1.5G® ou FURY GEO® à pleine
dose offriront la meilleure protection. La double protec-
tion combinant le traitement de semences SONIDO®
avec un microgranulé à base de pyréthrinoïdes a été
testée dans nos essais. Cette solution, à réserver aux
parcelles à risque de forte attaque, peut apporter un
léger bénéfice mais n’améliore pas systématiquement
l’efficacité, tout en étant très coûteuse.
On peut également penser aux leviers agronomiques.
Malheureusement, ils sont moins efficaces pour lutter
contre les taupins que pour lutter contre les adventices !
Il n’y a pas lieu de modifier la date de semis pour es-
sayer de réduire la pression de taupins ou de réduire la
profondeur de semis pour améliorer l’efficacité des pro-
tections insecticides. Ces dernières années ont montré
des dynamiques d’attaques très variables et indépen-
dantes de la date de semis. Les taupins sont générale-
ment actifs quand les conditions de températures et
d’humidité sont également favorables au maïs, mais la
course de vitesse tourne rarement à l’avantage de la
culture…!
Pour assurer une levée homogène et une bonne sélecti-
vité des herbicides de pré-levée, la profondeur de semis
doit rester entre 4 et 5 cm, dans un lit de semences
suffisamment fin, frais et bien rappuyé. La modification
de l’itinéraire technique pourrait faire prendre des
risques agronomiques dont les conséquences seraient
encore plus importantes sur le rendement. A
l’implantation, tout ce qui favorisera une croissance
rapide des jeunes plants de maïs sera bénéfique : varié-
té à bonne vigueur, engrais starter localisé au semis.
Mais, pour faire face à une attaque de taupins, cela peut
s’avérer nettement insuffisant, surtout si la pression est
moyenne ou forte. Ces éléments doivent être utilisés en
accompagnement de la protection insecticide.
Vis-à-vis de la géomyze, le risque est faible au vu des
20 dernières années. Relire le chapitre précédent. Par
contre, on observe plus régulièrement des dégâts, géné-
ralement faibles, d’oscinie, sans qu’on puisse en estimer
le risque. Le seul produit homologué contre l’oscinie est
le SONIDO®.
Au printemps 2013, les maïs ont subi de fortes attaques
de larves de mouche des semis. C’est surtout la pré-
sence de substances organiques en décomposition
(engrais vert fraîchement incorporé, fumier,….) et de
conditions défavorables à la levée et à la croissance des
jeunes plantes, qui vont provoquer la manifestation de
dégâts. Le pronostic est très pessimiste si les conditions
climatiques restent froides empêchant la croissance et le
développement du maïs. Dans les situations les plus
graves, on peut être conduit à ressemer, les plantules
n’arrivant pas à devenir autonomes par rapport à la
graine. Pour limiter le risque de mouche de semis, il
convient de détruire les couverts hivernaux et d’apporter
les fumiers au moins deux mois avant le semis (ce qui
n’avait pas été le cas en 2013 pour cause d’hiver plu-
vieux !). Une protection insecticide au semis protège
efficacement la culture dans les situations à risque.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
30
Lutte contre les ravageurs au stade jeune : quelle protection choisir ?
Corvidés
Les attaques de corvidés demeurent un problème ma-
jeur dans certains secteurs, en particulier dans les
zones géographiques où le maïs occupe une faible
proportion du paysage et où les parcelles sont isolées.
Des dégâts importants existent ailleurs mais ils sont
assez localisés et bien souvent restreints aux semis
décalés dans le temps (précoces ou tardifs).
Arvalis poursuit l’évaluation de traitements de se-
mences répulsifs. La synthèse des 11 essais réalisés
de 2011 à 2016 met en évidence une efficacité très
variable selon l’intensité des attaques. Face des at-
taques modérées et tardives, essentiellement sur
plantes au stade 1-2 feuilles, les traitements de se-
mences GUSTAFSON 42 S® (160 g thirame/q) et KO-
RIT 420 FS® (250 g zirame /q) permettent de préserver
une bonne partie des plantes avec une efficacité de
l’ordre de 45%. En situation exposées à des attaques
plus précoces (débutant avant la levée) et plus in-
tenses, KORIT 420 FS® permet de conserver un
nombre de plantes légèrement supérieur à GUSTAF-
SON 42S®. Si les attaques sont très fortes au point de
faire disparaitre toutes les plantes du témoin (situation
correspondant à une présence prolongée des oiseaux
sur les parcelles d’essai), aucun des produits ne
s’avère satisfaisant, le taux de plantes restantes est
quasiment nul. Le produit MESUROL® à base de mé-
thiocarbe et appliqué en traitement de semences pour
certains pays d’Europe apporte une efficacité compa-
rable à celle des produits GUSTAFSON 42S® et KO-
RIT 420FS® dans les situations d’attaques faibles à
fortes. C’est uniquement en situations de très fortes
attaques que l’efficacité du produit MESUROL® se
distingue de celles de GUSTAFSON 42S® et KORIT
420FS®, mais celle-ci demeure inférieure à 20% ce qui
est loin d’être satisfaisant.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
31
Face à une efficacité partielle et variable des traite-
ments, il est primordial de tout mettre en œuvre pour
éviter les fortes attaques de corvidés. Il convient
d’abord de ne pas semer en décalé par rapport aux
parcelles environnantes pour essayer de diluer les
dégâts. Il convient ensuite de favoriser - si possible -
une levée rapide. Mais tout ne se joue pas à l’échelle
de la parcelle : il est important de déclarer les éventuels
dégâts de corvidés (DDT, mairie, chambre agriculture,
fédération de chasse…) afin que des actions de régula-
tion puissent être conduites par des chasseurs ou pié-
geurs agréés et limiter ainsi le risque pour les années
suivantes. L’efficacité de cette action s’inscrit dans le
temps.
Synthèse des essais de répulsifs corvidés, 11 essais de 2011 à 2016
Lutte contre la pyrale
Les risques liés à la pyrale concernent le rendement de
la parcelle (casse de tige, chute d’épi, moindre remplis-
sage des grains (PMG)) et la qualité sanitaire des
grains (risque de fusarium, et donc risque de myco-
toxine, sur grains blessés). Cependant, ces risques
sont difficiles à chiffrer en quintaux ou en teneur en
mycotoxines.
La lutte contre la pyrale en année 2017 s’organise en
fonction du niveau de présence de l’insecte (comptages
larvaires en veille de récolte année 2016) : voir ci-
dessous la carte de risques pour la Picardie pour 2017
La lutte contre la pyrale commence par le broyage des
résidus de culture sitôt la récolte et le labour pour dé-
truire les larves. L’intervention détruit 50 à 70% des
larves, score loin d’être négligeable par rapport à celui
des interventions en végétation. Pour lutter contre la
pyrale, le broyage après récolte devrait être systéma-
tique. Même dans les secteurs où le recours à des
moyens de lutte chimique a permis de limiter la pres-
sion pyrale, le recours au broyage reste d’actualité afin
de ne pas revoir grossir les populations de pyrale à
l’avenir.
En cas de risque avéré en 2017, une intervention en
végétation est recommandée :
- Soit une protection intégrée : application de tricho-
grammes : le trichogramme est une petite guêpe
qui pond ses œufs dans les œufs de la pyrale. Pé-
riode d’application des trichogrammes : début du
vol de pyrale pour viser les 1ères
pontes (vers fin
juin, selon avertissement BSV). L’efficacité des tri-
chogrammes est liée au taux de présence des py-
rales (ni trop, ni trop peu !) et aux conditions clima-
tiques (vie du trichogramme).
- Soit une protection chimique : à base d’une pyré-
thrinoïde de synthèse (nombreuses spécialités
commerciales, dose variable selon les spécialités)
(action larvicide) ou de CORAGEN® (action ovicide
et larvicide). Période d’application : à l’approche du
pic de vol (début à mi-juillet, selon avertissement
BSV), dans la limite de la faisabilité du passage de
tracteur (hauteur de plante). L’efficacité du traite-
ment chimique est liée au stade d’application par
rapport au vol de pyrale. Le CORAGEN® est re-
connu pour son efficacité élevée.
Après la récolte 2017, réaliser un broyage des résidus
de culture et un labour dans toutes les situations où la
pyrale est présente, même à un niveau très faible…
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
32
Région Picardie : bilan pyrale 2016
La phase de chrysalidation dé-
bute sur Amiens fin juin, avec
deux semaines de retard par
rapport à 2014 et 2015, et se
termine à la mi-juillet. Les condi-
tions climatiques fraiches et plu-
vieuses ont également eu un
impact en décalant le début du
vol des pyrales de une à trois
semaines. Le début du vol pyrale
est observé vers le 4 juillet (se-
maine 27) (semaine 25 en 2015).
Les premières pontes sont obser-
vées le 20 juillet. Le vol s’est
poursuivi jusqu’à la mi-août.
La synthèse des comptages de
larves réalisés avant la récolte
par la FREDON Picardie et Acolyance est présentée
dans la carte ci-dessous (nombre moyen de larves par
plante). Les comptages effectués à l’automne 2016,
montrent que la situation régionale reste globalement
stable par rapport aux années précédentes. Ce constat
doit être complété par les premières observations qui
seront faites au printemps 2017. Il conviendra d’être
plus vigilant dans les secteurs « à points orange et
rouges ».
Région Nord – Pas-de-Calais : bilan pyrale 2016
Globalement, la région Nord – Pas-de-Calais n’est pas
une région à risque pyrale important. Les comptages
larvaires effectués en veille de récolte indique un risque
de nuisibilité faible (moins de 20% des plantes présen-
tent un symptôme d’attaque de pyrale) Mais la vigilance
reste de mise sur certains secteurs (Vallée de la Lys,
Cambrai, Douai, Valenciennes). Un comparatif avec les
observations faites en 2014 et 2015 ne montre pas
d’évolution significative.
Chrysomèle du maïs
Au niveau national, des captures en augmentation très relative
Même si la chrysomèle du maïs ne fait l’objet d’aucune
réglementation en France depuis 2014, ce ravageur
continue de faire l’objet de suivis dans les différentes
régions grâce à d’importants réseaux de surveillance.
Les captures réalisées en 2016 s’inscrivent dans la
continuité des années précédentes.
En Alsace et en Rhône-Alpes, de larges secteurs sont
concernés par des populations globalement encore peu
abondantes. En Alsace, 136 pièges ont été suivis. Le
total des captures s’élève à 4 166 individus en 2016
(contre 1 249 individus en 2015), dont 90% sur deux
parcelles. En Rhône-Alpes, 89 pièges ont été suivis au
cours de l’été 2016 et ont enregistré 3 340 captures.
Ces résultats confirment que la chrysomèle du maïs est
présente sur de vastes zones maïsicoles dans ces deux
régions. Le niveau de population est cependant main-
tenu très largement en dessous du seuil susceptible
d’occasionner une nuisibilité économique pour la cul-
ture du maïs. Pour l’année prochaine, il sera recom-
mandé de poursuivre les mesures de lutte déjà mises
en œuvre depuis plusieurs années avec notamment la
rotation progressive des cultures de maïs (un an sur
six). La rotation doit être mise en œuvre en priorité
dans les parcelles ayant fait l’objet des plus forts ni-
veaux de captures (et dans les parcelles adjacentes si
la taille des parcelles est réduite) afin de limiter une
augmentation rapide de population.
La chrysomèle du maïs avait été détectée dans d’autres
régions de France au cours des trois dernières années
(PACA, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Auvergne,
Picardie, Midi-Pyrénées). Aucune capture n’a été si-
gnalée dans ces régions en 2016.
Ailleurs en France, la progression de la chrysomèle du
maïs se confirme doucement. Deux régions ont à nou-
veau détecté la chrysomèle du maïs : un nouveau foyer
avait été mis en évidence dans le sud de l’Aquitaine en
2015 (7 captures) et les suivis réalisés en 2016 confir-
ment la présence de l’insecte dans ce secteur (45 cap-
tures dans 9 parcelles différentes), un adulte capturé en
Ile-de-France.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
33
Recommandations générales pour limiter le développement des popu-lations de chrysomèles
La surveillance de la chrysomèle du maïs constitue un
socle sur lequel reposent les recommandations tech-
niques de lutte. La surveillance de la chrysomèle du
maïs n’est plus une source potentielle de contraintes
réglementaires, mais devient un outil au service des
agriculteurs permettant de définir les recommandations
techniques en fonction du niveau de risque.
Conformément aux recommandations formulées par la
Commission Européenne, l’objectif est de fournir des
conseils techniques permettant de réduire la densité de
population de l’organisme nuisible à un niveau
n’entrainant pas de pertes économiques significatives.
Ces conseils seront adaptés en fonction des niveaux de
population observés dans le secteur géographique et
les caractéristiques des parcelles de la zone considérée
(historique maïs, itinéraire technique). Les moyens de
lutte à déployer devront être à l’échelle de la parcelle,
en fonction des risques auxquels celle-ci est exposée.
Compte tenu des connaissances actuelles, les facteurs
connus influençant fortement la nuisibilité de la chryso-
mèle du maïs sont l’assolement (succession maïs –
maïs favorable au ravageur) et le stress hydrique pen-
dant la période estivale (un stress hydrique prononcé
entraine une forte nuisibilité). Les autres facteurs agro-
nomiques – protection insecticide contre les larves –
présentent un intérêt technique ou économique plus
limité par rapport aux objectifs poursuivis lorsque les
niveaux de population sont faibles. L’intérêt de ces
techniques pourra être pris en considération dans les
situations où les populations seront importantes (situa-
tions non décelées à ce jour sur le territoire).
Dans un premier temps, les recommandations tech-
niques porteront donc uniquement sur l’assolement,
avec la rupture de la succession de maïs selon un
rythme qui sera ajusté en fonction du niveau de la po-
pulation du ravageur et de l’exposition au stress hy-
drique de la parcelle. Ces recommandations feront
l’objet d’améliorations et d’ajustements au fil des an-
nées en fonction de l’approfondissement des connais-
sances concernant la nuisibilité de la chrysomèle du
maïs dans les différents contextes maïsicoles français.
Dans les secteurs où la chrysomèle du maïs a pu être
détectée ponctuellement, il est recommandé de ne pas
semer de maïs au cours du printemps dans les par-
celles où des adultes de chrysomèle du maïs ont été
capturés l’année précédente - ainsi que dans les par-
celles voisines - afin de retarder l’installation du rava-
geur dans ce secteur.
Lorsque la chrysomèle du maïs n’a pas été détectée
dans un secteur géographique, les parcelles de maïs
exposées à un risque d’introduction d’adultes du rava-
geur - parcelles situées à proximité immédiate d’une
aire de stationnement, d’une zone industrielle avec
trafic routier, ferroviaire ou aéroportuaire, d’une zone
touristique… - devront faire l’objet d’une attention parti-
culière (maïs en rotation ou surveillance à l’aide de
pièges à phéromone).
Lutte contre la chrysomèle du maïs : Proposition de recommandations techniques pour le maïs grain et le maïs
fourrage en fonction du niveau de captures de chrysomèle du maïs
Version Novembre 2015
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
34
4. VARIETES : évaluation 2016 et préconisations 2017 Maïs Fourrage et Maïs Grain
Le réseau de Post-Inscription ARVALIS-UFS MAÏS
Chaque année de nouvelles variétés de maïs inscrites
au catalogue officiel français sont proposées en maïs
grain et fourrage aux agriculteurs et distributeurs. Les
variétés du catalogue européen qui se développent
largement ou qui réussissent avec succès les épreuves
probatoires au réseau de Post-Inscription élargissent
l’offre. Ces nouvelles variétés sont comparées sur les
principaux critères de choix de variétés dans un réseau
d’essais qui couvre les différentes zones de culture.
Objectifs du réseau :
Le réseau d'essais variétés Post-Inscription maïs grain
et fourrage a pour objectifs de :
préciser et comparer les caractéristiques agrono-
miques de précocité, de rendement, de tenue de
tige, de tolérance à l’helminthosporiose et de va-
leur énergétique en fourrage des nouvelles variétés
développées en France, ou susceptibles de l'être,
en maïs grain et fourrage. La comparaison
s’effectue avec des variétés de référence et entre
hybrides,
compléter et confirmer durant une à trois années
successives, dans les différentes zones agro-
climatiques auxquelles les variétés sont destinées,
les références acquises antérieurement, lors des
épreuves CTPS en vue de leur inscription au jour-
nal officiel ou lors de leur expérimentation en
épreuves « probatoires »,
L’organisation et la réalisation des essais
L'expérimentation est réalisée par séries de précocité, à
l’aide d’essais répartis dans les différentes zones agro-
climatiques qui caractérisent les conditions de culture
du maïs en France.
Les variétés expérimentées
L'expérimentation de « Post-Inscription » concerne les
nouvelles variétés :
inscrites au catalogue officiel français dans les
différents groupes de précocité en maïs grain et en
maïs fourrage.
ayant satisfait avec succès des épreuves d'essais
"probatoires" au réseau de post-inscription. Ce
type d'épreuves concerne des variétés qui provien-
nent du catalogue européen et des variétés qui
sont destinées à la culture de maïs fourrage, alors
qu'elles n'ont pas fait l'objet de demande d'inscrip-
tion en ensilage au catalogue officiel français.
très largement cultivées (top 5 et 10 des ventes).
L'appréciation de la valeur agronomique des nouvelles
variétés s'effectue en comparaison à des variétés lar-
gement cultivées ou reconnues pour leurs bons résul-
tats (variétés témoins ou de référence).
Les variétés sont expérimentées et présentées dans les
regroupements selon les rubriques suivantes :
des variétés de référence et de rappel de séries
adjacentes. Ces variétés correspondent aux té-
moins de productivité de la série, à des hybrides
largement cultivés, ainsi qu’à des témoins de pré-
cocité et de tardiveté.
des variétés testées pour la 2ème
ou la 3ème
année
consécutive en raison de leurs bons résultats
agronomiques au cours de l’année précédente et
lors des épreuves d’inscription.
des variétés testées pour la 1ère
année.
Les tableaux de caractérisation des variétés
Les tableaux de synthèse fournissent des informations
sur les variétés pour les principaux critères agrono-
miques de caractérisation et de choix des hybrides de
maïs. Ils sont illustrés par des figures qui permettent de
pondérer le rendement.
Le rendement est exprimé en pourcentage de la
moyenne des rendements de tous les hybrides figurant
dans la série. Cette moyenne, indiquée en bas des
tableaux, est exprimée en quintaux/ha à l'humidité de
référence (15%) pour le grain, en tonnes de matière
sèche/ha en fourrage, avec le nombre d’essais retenus
dans la synthèse.
La régularité des rendements est appréciée à l'aide des
deux informations suivantes :
les résultats de rendement obtenus sur les 2 ou
3 années d'expérimentation pour les variétés tes-
tées depuis 2 ou 3 ans dans la zone agro-
climatique.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
35
l'écart-type résiduel intra-variété exprimé en pour
cent du rendement moyen du regroupement. Cet
indicateur de variabilité des résultats des hybrides
d'un essai à l'autre traduit le comportement des hy-
brides entre essais. Une valeur faible indique, indé-
pendamment du niveau de rendement, une bonne
régularité des performances.
La précocité est évaluée par :
la date de floraison femelle, exprimée en jours
d’écart à la moyenne de la série.
l'humidité du grain à la récolte, exprimée en % et à
comparer à la moyenne de la série.
la teneur en matière sèche de la plante entière à la
récolte, exprimée en % et à comparer à la moyenne
de la série.
La vigueur au départ est exprimée par une note, à
comparer à la moyenne de la série.
La tenue de tige est exprimée par le pourcentage de
tiges versées à la récolte.
Pour les séries fourrage, la valeur UFL (M4.2) qui ca-
ractérise la valeur énergétique est exprimée en % de la
valeur moyenne du regroupement (valeur absolue du
regroupement indiquée en bas du tableau). Pour mieux
caractériser l’origine de la valeur énergétique de la
plante, la teneur en amidon dégradable dans le rumen
(exprimée en % de la matière sèche de la plante) et la
digestibilité des parois (dNDF, exprimée en %) sont à
comparer à la moyenne du regroupement.
Les sensibilités à l’helminthosporiose fusiforme (selon
séries et régions), à Fusarium graminearum, au phé-
nomène de tiges creuses, sont exprimées en intensité
de dégâts.
Les résultats des essais variétés maïs grain et maïs four-
rage 2016 sont disponibles dans la brochure « Résultats
des essais variétés maïs grain et maïs fourrage 2016 ».
Editions ARVALIS - Institut du végétal. Réf. 3293
Variétés de maïs fourrage Très Précoces (SA)
Pour les variétés maïs Fourrage Très Précoces (série
SA), les besoins en somme de températures (base 6°C)
entre le semis et la maturité à la récolte (32% MS en
maïs fourrage) sont inférieurs à 1 415°C. Cela corres-
pond à des indices FAO entre 150 et 250 (estimation).
L’objectif de peuplement pour les maïs fourrage SA est
de 105 000 plantes/ha. Ces variétés sont adaptées en
Hauts-de-France et Normandie. Elles conviennent parti-
culièrement dans les secteurs plus froids de la région,
en bordure maritime et sur les hauteurs, et en semis de
mai.
25 variétés ont été évaluées dans le réseau dont 8 pour
la première année. Les variétés de référence sont KON-
SENSUS, EMILY, CATHY. RONALDINIO est rappel de
la série plus tardive (SB).
12 essais constituent le regroupement Bretagne, Nor-
mandie et Nord. Ils ont été récoltés en moyenne à
36.9%MS, ce qui est relativement trop élevé par rapport
à l’objectif à atteindre d’une part par les éleveurs et
d’autre part dans ce type de réseau ! (33,7%MS en
2015). Le rendement moyen est de 17.3 tMS/ha, en lien
avec les conditions de végétation de la zone, notamment
en fin de cycle (16.1tMS/ha en 2015). 5 essais ont été
retenus pour la valeur énergétique moyenne de
0.92 UFL/kg MS.
SA - 2016-2017 Points forts Points faibles Précocité
Valeurs sûres
LG 30212 Précoce, vigueur, valeur énergétique
Début de série
MILLESIM Productive et régulière,
vigueur, riche en amidon, mixte. Digestibilité tige-feuille. Milieu-fin de série
MALLORY Productive, régulière, vigueur,
digestibilité tige-feuille, Moins riche en amidon Milieu-fin de série
MONCHERIE Productive, en retrait en 2016 Tardive, valeur énergétique, verse, Fin de série
Confirmées
BELAMI Très précoce et productive pour sa pré-
cocité, riche en amidon. Surveiller maturité Tout début de série
BANJO Précoce et productive,
riche en amidon, mixte Vigueur, digestibilité tige-feuille. Début de série
LG 30231 Vigueur, digestibilité tige-feuille
Fin de série
A essayer
KOMPETENS Valeur énergétique Début-milieu de série
ES PILLAR Assez productive
Milieu de série
HAVELIO KWS Très productive
Milieu de série
KORDALIS Très productive
Milieu de série
KOLOSSALIS Très productive Tardive, valeur énergétique Fin de série
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
36
Parmi les variétés de référence et en 3ème
année :
en début de groupe, LG30212 (bon rapport rende-
ment/précocité, bonne vigueur au départ et ren-
dement régulier à 101.7% sur 3 ans) est supérieur
à KONSENSUS, en retrait depuis 2 ans, KUBITUS
(98.7% en 2016) a un rendement à 101.1% sur
3 ans mais avec une valeur énergétique plus faible
et une petite sensibilité à la verse. A noter la bonne
valeur énergétique de CATHY
en milieu/fin de groupe, MALLORY (bonne vigueur
au départ) est la référence productive de la série
avec un rendement régulier à 104.6% sur 3 ans et
une bonne valeur énergétique. Avec une floraison
précoce, MILLESIM a un rendement à 101.6% sur
3 ans, en retrait à 100.1% en 2016
en fin de groupe, MONCHERIE, en retrait en 2016
à 101.1%, a un rendement à 103.9% sur 3 ans
avec une valeur alimentaire dans la moyenne et
une sensibilité à la verse à vérifier.
Parmi les variétés en 2ème
année, on notera :
la précocité (+2 points de MS par rapport à KON-
SENSUS pour un même niveau de rendement !) et
la valeur énergétique de BELAMI (tenue de tige à
vérifier)
le bon comportement de BANJO, bon équilibre
entre précocité, rendement (99.7% sur 2 ans) et
valeur énergétique
le profil agronomique et la qualité tige + feuille de
LG30231, variété de fin de groupe avec un rende-
ment à 103.2% sur 2 ans
en fin de groupe, ENNEKA (102.8% sur 2 ans)
avec une bonne qualité tige + feuille mais une
moindre teneur en amidon dégradable, et RONNY
(102.7% sur 2 ans) avec une meilleure teneur en
amidon dégradable et une moindre qualité tige +
feuille.
Parmi les variétés expérimentées pour la 1ère
fois en
2016, à noter :
la valeur énergétique (liée à sa teneur en amidon
dégradable) de KOMPETENS
le rendement (et la valeur énergétique) d’HAVELIO
(103.8%, tenue de tige à vérifier) et KORDALIS
(105.4%), de milieu de groupe
le potentiel de KOLOSSALIS, fin de groupe, mais
de valeur énergétique de fin de groupe.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
37
Valeurs agronomiques – rendement et précocité – des variétés testées en VPI SA 2016. Les couleurs correspon-
dent à l’ancienneté des variétés dans le réseau (1ère
, 2ème
, 3ème
année et autres variétés, variétés de référence)
Rendements pluriannuels - Maïs fourrage - Variétés Très Précoces (SA) – Bretagne, Normandie et Nord
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
38
Valeurs zootechniques – teneur en amidon dégradable dans le rumen et digestibilité des parois (dNDF) - des
variétés testées en VPI SA 2016. Les couleurs correspondent à la valeur énergétique des variétés testées (valeur
exprimée en UFL/kgMS)
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
39
VPI 2016- Maïs Fourrage Très Précoce – Série SA – Résultats Bretagne, Normandie, Nord
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Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
40
Variétés de maïs fourrage Précoces (SB)
Pour les variétés maïs fourrage Précoces (série SB), les
besoins en somme de températures (base 6°C) entre le
semis et la maturité à la récolte (32% MS en maïs four-
rage) varient de 1 415 à 1 485°C. Cela correspond à des
indices FAO entre 240 et 290 (estimation). L’objectif de
peuplement pour les maïs fourrage SB est de
95 000 plantes/ha. Ces variétés sont adaptées à une
grande partie de la région Hauts-de-France, il faut ce-
pendant veiller à ne pas les choisir pour des secteurs
trop froids et/ou des semis tardifs.
En série SB, 21 variétés ont été évaluées dans le réseau
VPI ARVALIS-UFS 2016 dont 7 pour la première année.
Les variétés de référence pour la série SB sont RO-
NALDINIO, LG30275 et JULIETT. 20 essais SB dans
toute la France ont été regroupés en fonction de leur
niveau de rendement : 12 essais à rendement « élevé »
(18.0 tMS/ha à 35.2% MS), 8 essais à rendement
« moyen » (13.7 tMS/ha à 37.5% MS).). 7 essais ont été
retenus pour la valeur énergétique moyenne de
0.92 UFL/kg MS.
SB 2016-2017 Points forts Points faibles Précocité
Valeurs sûres
JULIETT Productive, digestibilité tige-feuille, En retrait en 2016 Fin de série
KROQUIS Productive et régulière, teneur en amidon
Fin de série
LG 30275 Productive,
digestibilité tige-feuille. En retrait en 2016 Fin de série
Confirmées
KALIDEAS Très productive, valeur énergétique équilibrée
Milieu de série
SY MADRAS Productive, valeur énergétique, digestibilité tige-
feuille Déçoit en 2016 Milieu de série
NIKITA Productive
Fin de série
A essayer
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Début de série
FIGARO
Milieu de série
ES AMULET Très productive
Fin de série
KONFLUENS
Milieu-fin de série
Parmi les variétés de référence et en 3ème
année :
RONALDINIO (94.7% en 2016) est en retrait
comme en 2015.
En précocité de fin de groupe : JULIETT est produc-
tive en situations stressées (103.1%) mais décroche
en bonnes situations (97.9%) ; son rendement
moyen sur 3 ans (100.4%), son profil agronomique
(vigueur, tenue de tige), sa valeur énergétique dans
la moyenne (bonne digestibilité tige-feuille) en font
une valeur sûre. D’un profil assez proche, LG30275
se distingue par sa régularité en toutes situations en
2016 (100.1%) et un rendement moyen sur 3 ans à
101.4%.
En précocité de milieu de groupe : KROQUIS a un
rendement régulier à 101.8% sur 3 ans et un bon
comportement en situations stressées (101.6%) ;
avec une bonne vigueur au départ et une bonne te-
nue de tige, sa valeur énergétique est soutenue par
sa richesse en amidon dégradable. Sur la même
précocité, LG30274 se comporte bien en 2016 dans
les situations stressées (105.5%) mais est plus
dans la moyenne sur 3 ans (100.1%).
Parmi les variétés en 2ème
année d’expérimentation :
KALIDEAS a une maturité de milieu de groupe, sa
productivité est régulièrement très bonne (103.6%
sur 2 ans) avec un profil équilibré en valeur énergé-
tique (101.2% de la moyenne de la série) parmi les
meilleures de la série. SY MADRAS a également
une bonne valeur énergétique (101.7%) équilibrée
(qualité tige-feuille et amidon dégradable) et une
bonne vigueur au départ ; un peu plus précoce, ses
performances sont irrégulières (100.4% sur 2 ans)
nettement en retrait en 2016.
Un peu plus tardive et avec une bonne vigueur au
départ, NIKITA a un rendement régulier (102.6% sur
2 ans), elle se comporte bien en situation stressées
(104.8%) mais a une valeur énergétique en retrait.
SY ALTITUDE a une bonne valeur énergétique
(101.1%) mais décroche en rendement en 2016.
Parmi les variétés en 1ère
année d’expérimentation :
ES AMULET se distingue par son rendement élevé
en toutes situations (106.7% / 105.8%) ; d’une pré-
cocité de fin de groupe, sa maturité a pu être accé-
lérée en 2016 avec une dessiccation plus rapide de
son feuillage ; sa valeur énergétique est proche de
la moyenne du groupe. TORERO (103.1% /
100.5%) a montré une moins bonne rusticité cette
année.
En milieu de série, FIGARO a un meilleur compor-
tement en situation stressée (99.5% / 102.5%) tan-
dis que KONFLUENS est plus régulière (101.6% /
102.2%). Ces deux variétés sont mixtes avec une
valeur alimentaire inférieure. LG31269 (100.7% /
102.8%) a une valeur énergétique équilibrée.
En début de groupe, DKC3569 est à revoir.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
41
Valeurs agronomiques – rendement et précocité – des variétés testées en VPI SB 2016 – rendements élevés- .
Les couleurs correspondent à l’ancienneté des variétés dans le réseau (1ère
, 2ème
, 3ème
année et autres variétés, variétés de référence) (ra : variété rappel de la série adjacente)
Valeurs agronomiques – rendement et précocité – des variétés testées en VPI SB 2016 – rendements moyens- .
Les couleurs correspondent à l’ancienneté des variétés dans le réseau (1ère
, 2ème
, 3ème
année et autres variétés, variétés de référence) (ra : variété rappel de la série adjacente)
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
42
Rendements pluriannuels - Maïs fourrage - Variétés Précoces (SB) –Rendements élevés
Rendements pluriannuels - Maïs fourrage - Variétés Précoces (SB) – Rendements moyens
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
43
Valeurs zootechniques – teneur en amidon dégradable dans le rumen et digestibilité des parois (dNDF) - des
variétés testées en VPI SB 2016.
Les couleurs correspondent à la valeur énergétique des variétés testées (valeur exprimée en UFL/kgMS)
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
44
VPI 2016 - Maïs Fourrage Précoce – Série SB – Résultats Toutes zones, rendements élevés. Essais de l’Ouest,
du Nord-Ouest et du Nord
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Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
45
VPI 2016 - Maïs Fourrage Précoce – Série SB – Résultats Toutes zones, rendements moyens.
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Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
46
Variétés de maïs grain Très Précoces (G10)
Pour les variétés maïs grain Très Précoces (série G10),
les besoins en somme de températures (base 6°C) entre
le semis et la maturité à la récolte (35% d’humidité du
grain) sont inférieurs à 1 625°C. Cela correspond à des
indices FAO entre 150 et 250 (estimation). L’objectif de
peuplement pour les maïs grain G10 est de
100 000 plantes/ha. Ces variétés sont adaptées en
Hauts-de-France pour les zones grains les plus froides,
les semis de fin avril, la production de maïs grain hu-
mide, voire les récoltes précoces.
Sur la série G10, 19 variétés ont été évaluées dans le
réseau VPI ARVALIS-UFS 2016 dont 7 pour la première
année, les variétés de référence sur la série G10 sont
COLISEE, SPHINXX, HOXXMANNN et IDOLL. 11 es-
sais G10 constituent le regroupement Bretagne, Nor-
mandie et Nord en 2016, ils ont été récoltés en moyenne
à 29.7% d’humidité (33.3% en 2015) et ont produit
99.5 q/ha (107.4 q/ha en 2015).
G10 Points forts Points faibles Précocité
Valeurs sûres
RAMSES Productive, vigueur, tenue de tige Déçoit en 2016 Milieu de série
KIPARIS Productive, tenue de tige Déçoit en 2016 Fin de série
Confirmées
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tenue de tige Milieu de série
KATARSIS Productive, vigueur,
tenue de tige Milieu de série
KOLOSSALIS Très productive Fin de série
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KATMIS Productive pour sa précocité
Début de série
RITMO Productive pour sa précocité Début de série
ES CROSSMANN Productive
Milieu de série
KOMPETENS Productive
Fin de série
Le progrès génétique s’exprime nettement sur cette
série avec les variétés témoins toutes inférieures aux
variétés récentes.
Parmi les variétés de référence et en 3ème
année :
En début de série, COLISEE (97.2% en 2016) est
pénalisée comme en 2015 par les situations de
stress hydrique. Son rendement pluriannuel à
99.7% est moyen.
En milieu de série, RAMSES (99% en 2016) est
également décevante cette année mais son ren-
dement à 102.1% sur 3 ans est satisfaisant. Sa
bonne vigueur au départ et sa bonne tenue de tige
sont ses points forts.
Plus tardive, KIPARIS (99% en 2016) est aussi en
retrait mais avec un rendement à 103.0% sur
3 ans. A noter une bonne tenue de tige mais une
vigueur au départ moyenne.
Parmi les variétés en 2ème
année d’expérimentation :
En milieu de série, KRITERES et JUVENTO
(100.9% sur 2 ans toutes les 2) ne confirment pas
pleinement leur potentiel en 2016. Avec une bonne
vigueur au départ, LG30215 (104.4% en 2016)
confirme sa productivité avec un rendement régu-
lier à 104.9% sur 2 ans. Avec un profil proche, KA-
TARSIS (102.4% en 2016) a un rendement régulier
à 102.7% sur 2 ans.
Sur la toute fin de série, KOLOSSALIS (104.4% en
2016) est aussi régulière à 104.9% sur 2 ans avec
une bonne tenue de tige.
Parmi les variétés expérimentées en 1ère
année :
ES CROSSMANN en précocité de début de groupe
est productive à 103.2% en 2016. Deux variétés
sont légèrement moins productives : BALLISTO
(102.1% en 2016) et BANJO (101.5%) qui a aussi
un bon comportement en fourrage.
Plus précoces mais moins productives, 2 variétés
présentent un intérêt en tout début de série : KAT-
MIS (97.3% en 2016) et RITMO (97.9% en 2016)
qui se distinguent par une humidité du grain la plus
faible du regroupement
En fin de groupe de précocité, KOMPETENS
(103.8% en 2016) a une très bonne productivité en
grain. KUBITUS (101.3% en 2016) est moins pro-
ductive.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
47
Valeurs agronomiques – rendement et précocité – des variétés testées en VPI G10 2016
Les couleurs correspondent à l’ancienneté des variétés dans le réseau (1ère, 2ème, 3ème année et autres variétés, variétés de réfé-rence) (ra : variété rappel de la série adjacente)
Rendements pluriannuels - Maïs Grain - Variétés Très Précoces (G10)
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Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
48
VPI 2016 - Maïs Grain Très Précoce – Série G10 – Résultats Bretagne, Normandie, Nord
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Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
49
Variétés de maïs grain Précoces (G11)
Pour les variétés maïs grain Précoces (série G11), les
besoins en somme de températures (base 6°C) entre le
semis et la maturité à la récolte (35% d’humidité du
grain) varient de 1 630 à 1 680°C. Cela correspond à
des indices FAO entre 230 et 290 (estimation).
L’objectif de peuplement pour les maïs grain G11 est de
95 000 plantes/ha. Toutes ces variétés ne sont pas
adaptées à l’ensemble des situations (localisation, date
de semis) en Hauts-de-France : il faut veiller à adapter
la précocité dans les secteurs moins favorables ou en
cas de semis tardif.
Dans la série G11, 35 variétés ont été évaluées dans le
réseau en 2016, dont 19 pour la première année. Les
variétés de référence pour la série G11 sont MILLESIM,
KROISSANS et ADEVEY. 12 essais G11 constituent le
regroupement « Ile de France, Nord-Est et Alsace »
(rendement moyen 102.0 q/ha à 28.7% d’humidité du
grain, rendement moyen inférieur de 12 q/ha par rap-
port à 2015).
G11 2016-2017 Points forts Points faibles Précocité
Valeurs sûres
MILLESIM Régulière, vigueur, mixte Fusarium graminearum
KROISSANS Régulière, vigueur, productive Déçoit en 2016 Verse (un peu)
Fin de groupe
ADEVEY Régulière et productive, vigueur Fin de groupe
DKC3730 Régulière Vigueur denté
Confirmées
FIGARO Précocité Début de groupe
ES CREATIVE Productive Légère déception en 2016,
vigueur Milieu de groupe
ES METRONOM Régulière Début milieu de
groupe
KROQUIS Régulière Milieu de groupe
DKC3939 Potentiel… …mais fin de groupe, denté
vigueur Fin de groupe,
dominante dentée
A essayer
ES ZORION
Début de série
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LG30273
LG31276
MAESTRO Fin de série
Parmi les variétés de référence et en 3ème
année :
seule ADEVEY confirme ses résultats des années
précédentes. MILLESIM (précoce) subit le progrès
génétique et KROISSANS est en retrait par rapport
aux années précédentes
DKC3730 exprime un bon rendement, assez irré-
gulier, sa précocité est liée à son caractère denté.
Parmi les variétés en 2ème
année d’expérimentation :
FIGARO est régulier (100% sur 2 ans) et précoce
En milieu de groupe, ES METRONOME (102.4%
sur 2 ans) et KROQUIS (102.3% sur 2 ans) sont
réguliers alors que ES CREATIVE (103.3% sur
2 ans) est en retrait en 2016 par rapport à 2015.
BELCANTO et ACROPOLE ne confirment pas
leurs résultats de 2015
DKC3939 a un bon potentiel (104.5% sur 2 ans)
mais est de précocité de fin de groupe, avec un
grain à dominante dentée (tardif à plus de 30%
d’humidité du grain).
Parmi les 19 variétés en 1ère
année d’expérimentation,
difficile de faire un choix. A revoir : ES ZORION et
P8613 en précoce, LG30273 en milieu de groupe, et
LG31276 (fin de groupe, moins régulier), MAESTRO en
fin de groupe.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
50
Valeurs agronomiques – rendement et précocité – des variétés testées en VPI G11 2016
Rendements pluriannuels - Maïs Grain - Variétés Précoces (G11) ; Ile de France, Nord-est et Alsace
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Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
51
VPI 2016 – G11 - Précocité des variétés de maïs à plusieurs stades de teneur en eau du grain
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
52
VPI 2016 - Maïs Grain Précoce – Série G11 – Résultats Ile de France, Nord-Est et Alsace
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-280.1
--
--
-
12
88
12
12
12
-6
5-
3-
--
--
4.1
%4.5
%5.3
%5.4
-1.1
%-
1.0
1.9
%-
30.3
--
--
-
(1):
Variété
rappel de la s
érie p
lus p
récoce (
liste
10)
(2):
Variété
rappel de la s
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12)
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<
104%
99%
≤ X
<
101%
96%
≤ X
<
99%
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
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5. Sensibilité des variétés de maïs à la fusariose sur épis
Synthèse pluriannuelle 2008 – 2016 des notations de Fusarium grami-nearum (ARVALIS - Institut du végétal)
Au-delà des effets sur le rendement, les fusarioses sur
épis produisent des fusariotoxines, des DON et la zéa-
ralénone pour ce qui concerne Fusarium graminearum,
et des fumonisines pour les fusarioses de la famille des
liseola. Ces mycotoxines de champ font l’objet de rè-
glementation avec des valeurs seuils maximales à ne
pas dépasser pour l’alimentation humaine et des re-
commandations pour l’alimentation animale. Les par-
celles très touchées posent, de ce fait, des problèmes
de débouchés qu’il convient de minimiser.
La variabilité interannuelle des symptômes de fusariose
des épis et des teneurs en fusariotoxines confirme le
poids prépondérant du climat : pluviosité au moment de
la floraison femelle et dans les jours qui suivent, hy-
grométrie et niveaux de température après la floraison
et au cours de l’automne, et durée d’exposition à la
progression des pathogènes.
Les facteurs de risque prépondérants de développe-
ment de Fusarium graminearum sont par ordre
d’importance décroissante, au-delà de l’effet climatique
qui ne peut être maîtrisé, le retard de maturité qui gé-
nère des dates de récolte tardives, la sensibilité des
variétés et enfin la gestion des résidus des précédents
culturaux (broyage et enfouissement). Les symptômes
F. liseola, producteur de fumonisines, sont, en plus et
quant à eux, soumis des interactions avec des primo
infections par d’autres pathogènes (dont F. grami-
nearum), des dégâts de foreurs (pyrales, sésamie,
héliothis) et des à-coups de croissance des grains.
L’effet génétique de résistance aux fusarioses Liseola
est, de ce fait, impossible à caractériser avec bonne
répétabilité.
Recommandations L’accumulation des facteurs de risque crée un effet
amplificateur. Ces interactions obligent à mobiliser
simultanément plusieurs leviers techniques :
des dates de semis et de récolte du maïs optimales
et un choix de précocité de variété approprié (les
semis très tardifs, retards de maturité et récoltes au-
delà du 1er
novembre exposent plus longtemps les
parcelles, infectées durant la période de floraison,
au développement des pathogènes),
le choix de variétés appropriées en précocité et, en
situations de risque, pas trop sensibles à
F. graminearum,
la minimisation de l’inoculum par une gestion des
résidus de récolte du maïs et un travail du sol qui
accélèrent la décomposition des résidus (broyage,
enfouissement),
une protection appropriée aux risques de foreurs.
Actualisation des références sur les variétés Le choix des variétés participe à la réduction des
risques de fusariotoxines en situations de potentiel
infectieux (climat, itinéraire technique).
Il a été montré qu’il existe, entre variétés, des diffé-
rences d’expression de symptômes, à F. graminearum.
Les différences s’expriment plus ou moins selon les
niveaux d’infection et les concordances entre les dates
de floraison et les contaminations.
Méthode Notations : les notations au champ reposent sur des
dénombrements d’épis présentant 2% de grains pourris
ou touchés par des développements de F. grami-
nearum.
Les essais retenus : les synthèses des notations réali-
sées depuis 2008 proviennent de différents types
d’essais :
essais variétés du réseau de Post-Inscription réali-
sés par ARVALIS et ses partenaires, dont UFS Sec-
tion maïs,
essais spécifiques réalisés par ARVALIS en par-
celles à risques fréquents,
essais des années 2012 et 2014 du réseau CTPS
piloté par le GEVES.
Seuls les essais aptes à exprimer des différences entre
variétés, c’est-à-dire suffisamment atteints, sont retenus
dans les synthèses. Il est aussi vérifié que les observa-
tions ont été réalisées sur un nombre d’épis minimal,
présentent une bonne précision et n’ont pas subi
d’interactions importantes avec d’autres pathogènes et
de forts dégâts de foreurs.
Traitement statistique des données et présentation des
résultats : les résultats moyens de pourcentages d’épis
touchés par variété (et leur intervalle de confiance au
risque 20%) reposent sur des observations issues d’un
minimum d’essais valides par variété et groupe de
précocité. Les analyses statistiques sont réalisées avec
un modèle approprié aux séries incomplètes, la procé-
dure mixed de R qui permet d’estimer les effets varié-
taux (facteur fixe) et en tenant compte de l’effet essais
(facteur aléatoire). Comme les listes de variétés sont
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
54
glissantes entre années (matrice incomplète) sur les
séries historiques d’essais analysés par groupe-liste de
précocité, des règles d’introduction dans les ajuste-
ments ont été appliquées, à savoir au moins 3 essais
valables par variété. Les pourcentages d’épis dénom-
brés dans les essais sont transformés en « arc sinus
racine carrée » pour normaliser les distributions. Les
moyennes ajustées des % d’épis atteints par F. grami-
nearum, ainsi que leurs intervalles de confiance (seuil
alpha de 20%), sont ensuite exprimées dans l’échelle
de notation initiale. Les moyennes de % épis atteints
par F. graminearum par variété, qui figurent dans les
tableaux ci-après, estimées par liste de groupe de pré-
cocité, ont été réindexées sur un pourcentage moyen
par groupe de précocité de 5% (« Moyenne ramenée à
5% d'épis touchés »). Cette moyenne correspond à des
dégâts moyens significatifs. Toutefois, cette sorte de
normalisation d’échelle ne permet pas d’effectuer de
comparaisons entre groupes de précocité qui sont
analysés indépendamment.
Tableaux suivants : comportement au Fusarium grami-
nearum des variétés de 2 groupes de précocité
Moyennes de % épis présentant au moins 2% de grains
touchés et intervalles de confiance calculés sur les
essais retenus au seuil 20%. Figure derrière le nom des
variétés, le nombre d’essais retenus dans la synthèse.
Interventions de printemps 2017
HAUTS DE FRANCE
55
Comportement des variétés de maïs très précoces à Fusarium graminearum
Synthèse sur des essais à extériorisation significative des symptômes
Sources des essais : Réseau Post-Inscription ARVALIS (4 essais), Réseau CTPS-GEVES (4 essais)
Valeur
minimale
Valeur
maximale
AJAXX 6 2.3 0.3 5.8
AMBROSINI 4 5.2 1.6 10.8
BENETTO 4 2.4 0.3 6.7
COLISEE 3 1.4 0.0 5.5
COXXIMO 4 12.6 6.4 20.6
DKC2931 4 6.7 2.4 12.9
DS0442A 4 3.0 0.5 7.6
ES TECHNO 4 1.5 0.0 5.1
EXXPRIM 4 2.4 0.3 6.7
HOXXMANN 3 7.6 2.6 14.9
IDOLL 3 1.9 0.0 6.3
KANEVAS 3 5.9 1.6 12.6
KIPARIS 5 9.4 4.5 15.9
KOLORIS 3 4.8 1.1 11.0
KONNECTIS 3 6.0 1.7 12.7
KONSENSUS 9 9.8 5.5 15.3
KWINNS 4 3.4 0.6 8.2
MAS 17E 3 9.6 3.9 17.6
MAS 17G 3 0.3 0.4 2.9
NK FALKONE 9 1.5 0.2 4.1
PLENTY 4 0.0 1.0 1.0
REBBEL 3 10.7 4.6 19.0
SPHINXX 8 4.2 1.5 8.3
STEFIXX 4 2.5 0.3 6.8
STORM 6 5.4 2.0 10.3
Moyenne des variétés
étuidées ramenée à 5%
d'épis touchés 5.0
min 0.0
Max 12.6
Très Précoces% d'épis touchés
Variétes
nb essais
2008-2016
Moyenne
estimée
Intervalle de confiance
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Comportement des variétés de maïs précoces à Fusarium graminearum
Synthèse sur des essais à extériorisation significative des symptômes 2008-2016
Sources des essais : Réseau Post-Inscription ARVALIS (10 essais), réseau CTPS-GEVES (4 essais)
Valeur
minimale
Valeur
maximale
ADEVEY 8 2.4 0.9 4.6
AJAXX 5 3.2 1.2 6.0
AMELIOR 5 2.1 0.5 4.5
ANJOU 277 5 10.4 6.7 14.5
BARACCO 4 7.6 4.1 11.8
DKC3398 6 4.0 1.8 6.9
DKC3409 5 3.6 1.5 6.6
DKC3730 4 2.5 0.7 5.5
DKC3890 3 1.7 0.2 4.7
DKC4250 5 0.8 0.0 2.6
DS0493B 4 5.2 2.3 8.9
ES COCKPIT 3 2.4 0.5 5.7
ES TOLERANCE 4 0.5 0.0 2.2
KANDIS 10 9.0 6.2 12.2
KASIMENS 4 7.4 3.9 11.6
KATARI CS 4 0.8 0.0 2.7
KLAMAS 4 2.1 0.4 4.8
KOHERENS 12 7.5 5.0 10.3
KONKORDANS 5 4.2 1.8 7.4
KOUTELAS 4 4.1 1.6 7.6
KREOLIS 4 6.0 2.9 9.9
KROISSANS 4 9.0 5.2 13.5
LG3258 9 10.9 7.8 14.3
LINDSEY 4 5.5 2.6 9.4
LUIGI CS 4 1.6 0.2 4.1
MAS 21D 13 5.8 3.6 8.3
29T 4 1.4 0.2 3.8
MERCURIO 5 6.0 3.1 9.5
MILLESIM 7 10.5 7.2 14.2
NK FALKONE 7 4.7 2.4 7.6
RIVALDINIO KWS 3 8.3 4.3 13.2
RONALDINIO 10 7.6 5.0 10.6
SANTURIO 5 5.3 2.6 8.7
SEBASTO 5 4.3 1.9 7.5
TENESSY 4 3.4 1.2 6.7
TRIOMPH 5 2.6 0.8 5.3
Moyenne des variétés
étuidées ramenée à
5% d'épis touchés 5.0
min 0.5
Max 10.9
Précoces
Variétes
nb essais
2008-2016
% d'épis touchés
Moyenne
estimée
Intervalle de confiance
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