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GUIDE POUR DES ACHATS RESPONSABLES
DE VERSAILLES SAINT-‐QUENTIN-‐EN-‐YVELINES
Avril 2009
UVSQ
Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
GROUPE PROJET :
Laurène DUREAULT
Estelle MAILLET
Jessica MAITTE
Marion ROUBIER
Alexandra RUBERT
Esther ZAGURY
SOMMAIRE :Introduction
Etapes de la mise en place d�’une démarched�’achats responsables
Fiche 0 : Notions sur le développement durable
Fiche I : Les achats responsables, un nouvel enjeu pour lesfabricants et les acheteurs
Fiche II : Rappels sur la législation
Fiche III : Benchmark Analyse des entretiens
Fiche IV : Normes, labels et étiquetage environnemental
Fiches V : Produits et servicesV 1 : Fournitures de bureauV 2 : Papiers, fournitures papier et cartonV 3 : Solutions d�’impressionV 4 : Matériel informatiqueV 5 : Déchets d�’équipements électriques et électroniquesV 6 : Filières de recyclage du papier et des pilesV 7 : EclairageV 8 : Mobilier de bureauV 9 : Produits et services de nettoyageV 10 : DéplacementsV 11 : Voitures individuellesV 12 : Formation et sensibilisation à l�’éco conduite
Fiche VI : Sélection et évaluation des fournisseurs
Fiche VII : Formations
Fiche VIII : Liste des ressources
Dossier sur le mobilier de bureau
Annexe : Benchmark Détail des entretiens
Liste des documents compris dans le CD Rom
Remerciements
INTRODUCTION
Le guide pour des achats responsables à -Quentin-en-Yvelines a été conçu pour
enjeux du développement durable lors de la passation de marchés.
Chaque année, les pouvoirs publics dépensent l'équivalent de 16% du Produit Intérieur
Brut (PIB) communautaire dans l'achat de biens et services (matériel de bureau, éléments de construction et
véhicules de transport, entretien des bâtiments, transports, nettoyage et restauration). Les marchés publics, de
par leur poids dans la création de richesse communautaire, peuvent déterminer les tendances en matière de
production et de consommation.
Les acheteurs représentent donc un levier formidable pour appliquer une démarche citoyenne et responsable
au sein de leur administration, collectivité ou établissement. Leur demande croissante de biens
« responsables » permettra la croissance des marchés de produits et services plus respectueux de
et du bien-être humain et incitera entreprises et industriels à développer des technologies
environnementales.
Ce guide est composé de 8 rubriques nommées « Fiches » r de bureau et
indépendamment les unes des autres, en fonction des informations recherchées par le lecteur.
La fiche 0 rappelle les fondamentaux du développement durable, de 1968 à nos jours.
La fiche I évoque les achats r .
La fiche II
international, européen et national.
La fiche III comprend le benchmark des entretiens qui ont été menés en amont de la rédaction du
guide et qui ont permis de mettre en lumière les bonnes pratiques des acteurs privés et publics
rencontrés.
La fiche IV fait référence aux normes et labels existants.
La fiche V est composée de 12 sous-fiches, qui traitent cha services
susceptibles
La fiche VI est relative à la procédure à mettre en place pour sélectionner un nouveau prestataire, en
incluant des critères de Développement durable.
La fiche VII dresse la liste des formations destinées aux acheteurs, publics et privés.
La fiche VIII offre un panorama des ressources documentaires disponibles sur les différents thèmes
traités dans le guide.
Le guide comprend également un CD-Rom qui reprend toutes les fiches mais aussi les principaux supports
documentaires employés lors de leur élaboration. A noter que les données référencées dans le CD-Rom sont
signalées dans la version imprimée du guide par le pictogramme suivant :
Étapes de la miseen place d�’unedémarche d�’achatsresponsables
Avril 2009UVSQService des Marchés Publics et des Achats Responsables
ETAPES DE LA MISE EN PLACE DE LA DEMARCHE
1
La mise en place d’une politique d’achats responsables au sein du service des Marchés Publics
et des Achats Responsables (MPAR) est un processus qui nécessite une planification précise.
Celle-ci doit être suffisamment détaillée pour que les différentes étapes soient clairement
identifiables. L’efficacité de la mise en place d’une politique d’achats responsables relève en effet
d’un système de management simple, flexible et complet.
Cette fiche propose un modèle de planification inspiré du processus des étapes renseigné par
Procura+ dans son manuel Pour un Achat Public Responsable et Economiquement Avantageux1.
Le processus des étapes se base sur un cycle de management traditionnel, le modèle PDCA :
« Planifier, Déployer, Contrôler, Améliorer ».
En suivant les étapes présentées ci-après, il est possible d’adopter une logique d’amélioration
continue des performances environnementales, sociales, et économiques.
La démarche comprend :
! La formulation d’un plan d’action pour l’achat responsable ;
! Le déploiement du plan ;
! Le suivi de sa mise en œuvre ;
! L’évaluation des résultats ;
! La mise en place d’éventuelles actions correctives.
Les étapes de la démarche Procura+
1 ! Manuel Procura+ - Pour un Achat Public Responsable et Economiquement Avantageux (ICLEI, 2ème édition, 2007)
ETAPES DE LA MISE EN PLACE DE LA DEMARCHE
2
! Préparer
! Etudier les caractéristiques actuelles des achats grâce à la réalisation d’un inventaire
complet des pratiques d’achats, selon une méthodologie adaptée ;
! Définir le champ d’action : les actions doivent-elles couvrir l’ensemble de l’organisation, ou
seulement certaines directions ? Quels sont les groupes de produits et services les plus
pertinents ?
! Fixer les objectifs
! Ils doivent refléter les intérêts et moyens de l’autorité adjudicatrice ;
! Ils doivent être clairs et quantifiables ;
! Ils concernent autant de produits et services que nécessaire ;
! Ils peuvent s’appliquer à une seule direction ou à toute l’organisation.
! Développer un plan d’action
! Planifier les actions et allouer les responsabilités pour atteindre les objectifs
! Contenu idéal du plan :
o Engagement politique pris par l’établissement public et objectifs fixés
o Description des responsabilités allouées
o Description des mesures de mise en œuvre et des procédures
o Indicateurs de progrès pertinents
o Calendrier de mise en œuvre
! Mettre en place le plan d’action
! Achats de produits et de services responsables
! Formation des agents et communication interne
! Communication externe et marketing
! Communication et dialogue avec les fournisseurs
! Evaluer les progrès et rendre compte des résultats
! Analyser les résultats obtenus et les comparer aux objectifs fixés
! Actualiser la grille d’évaluation des achats et analyser les avancées par rapport aux
objectifs fixés
FICHE 0 : Notions sur le développement durable
! Historique du développement durable ! Epuisement des ressources naturelles ! Enjeux climatiques ! Problématiques liées à la biodiversité ! Enjeux sociaux et inégalité de la répartition des
richesses Avril 2009
UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE 0 : NOTIONS DEVELOPPEMENT DURABLE
1
Historique du développement durable 1968 : « Club de Rome », association internationale et apolitique créée dans le but d’étudier les
problèmes relatifs à l’ère industrielle et à la société de consommation.
1972 : Rapport Meadows, « Halte à la croissance ? » : étude sur les dangers écologiques que
présentent la croissance économique et la croissance démographique.
1987 : Rapport Brundtland, « Notre avenir à tous » : définition du développement durable
comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité
des générations futures à répondre aux leurs ».
1992 : Sommet de Rio : prise de conscience internationale de l’urgence de mettre en place un
développement durable.
1997 : Protocole de Kyoto pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
2002 : Sommet de Johannesburg en faveur du développement des partenariats Nord-Sud.
2007 : Inscription du réchauffement climatique à l’ordre du jour du sommet du G8
2008 : Conférence de Poznan pour la négociation d’un nouvel accord sur la lutte contre le
réchauffement climatique dans la période de l’ « après Kyoto » (période 2013-2017).
Epuisement des ressources naturelles
L’accélération de l’industrialisation et l’avènement de la société de consommation ont conduit à
une raréfaction des ressources naturelles. L’empreinte écologique de l’Homme n’a cessé de
croître depuis la révolution industrielle. L’épuisement des sources d’énergies fossiles et des
écosystèmes mondiaux présente des dangers pour la capacité de l’espèce humaine à assurer
son bien-être au cours des générations futures.
" 13 à 14 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année (un terrain de football
toutes les deux secondes). La déforestation touche principalement les forêts anciennes,
écosystèmes les plus riches de la planète jouant en outre le rôle de puits de carbone.
" L’eau douce représente 2,5 % de l’eau disponible sur Terre, ressource limitée dont
l’Homme utilise d’ores et déjà plus de la moitié. L’usage domestique d’une eau insalubre
tue chaque année 5 millions de personnes. On estime qu’en 2050 un quart de la
population vivra dans un pays manquant d’eau.
FICHE 0 : NOTIONS DEVELOPPEMENT DURABLE
2
" Le « pic du pétrole » (moment après lequel la production de pétrole diminuera) est attendu
pour 2010. A l’heure actuelle, le développement mondial et l’industrialisation croissante
des pays émergents sont particulièrement dépendants de « l’or noir ».
" Si tous les habitants de la planète vivaient comme un Européen ou un Américain, il faudrait
à l’humanité entre 3 et 5 planètes supplémentaires pour maintenir son niveau de vie.
Enjeux climatiques
! Le climat mondial est sensible à des variations relativement faibles de la température
moyenne de la Terre. 5°C seulement nous séparent de la dernière période glacière.
! La Terre, depuis sa formation, a connu des évolutions importantes de son climat. Sans l’effet
de serre naturel, la température de la planète serait de -18°C. Mais les activités humaines
génèrent un effet de serre additionnel tel, qu’il modifie la température terrestre : celle-ci a en effet
augmenté de 0,9°C depuis le début de l’ère industrielle.
! D’ici 2100, les spécialistes estiment le réchauffement climatique entre 1,1°C et 6,4°C, selon
différents scénarios étudiés. On estime à 2°C l’augmentation maximale de la température
moyenne de la Terre sans perturbations dangereuses pour l’espèce humaine et pour la planète.
! Les conséquences du réchauffement planétaire sont multiples. Le nombre de réfugiés
climatiques à l’horizon 2050 est évalué à 200 millions. Par ailleurs, l’inaction face à ces enjeux
recèle un coût estimé entre 5 % et 20 % du PIB mondial.
Problématiques liées à la biodiversité
! La biodiversité désigne la « variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris,
entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les
complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité des espèces et entre
espèces ainsi que celle des écosystèmes ».1
! Le rythme d’extinction des espèces, phénomène naturel inhérent à la vie sur Terre, est
aujourd’hui caractérisé par une phase d’accélération, due aux impacts directs et indirects de
l’activité de l’Homme. Le rythme d’extinction des espèces est, selon les estimations, 100 à 1000
fois supérieur par rapport aux temps géologiques anciens.
! Le changement climatique pourrait provoquer la disparition de 30 % à 50 % des espèces d’ici 2050.
1 Convention sur la diversité biologique, 1992
FICHE 0 : NOTIONS DEVELOPPEMENT DURABLE
3
Enjeux sociaux et inégalité de la répartition des
richesses
! La répartition mondiale des ressources et des richesses est très inégale. En outre, l’accès à
l’énergie reste une prérogative des pays riches, 10 % des habitants de la planète consommant la
moitié de l’énergie produite mondialement.
! Plus d’un sixième de la population mondiale n’a pas d’accès régulier et suffisant à
l’alimentation alors même que les pays riches ne parviennent plus à écouler la surproduction
d’une agriculture subventionnée pour son intensivité.
! L’écart croissant entre pays riches et pays pauvres est accompagné d’une évolution similaire
au sein des populations des pays en développement, celles-ci étant plus que jamais exposées à
la fracture sociale sur les plans de l’accès à l’éducation, de l’accès à la santé et de la répartition
des richesses.
Pour en savoir plus…
# Sur le développement durable en général :
- ! Planète Vivante 2008 (WWF, 2008)
- Atlas des développements durables (Y. Veyret et P. Arnould, Autrement, 2008)
- L’Atlas environnement (Le Monde diplomatique, Hors série, 2007)
- Planète Attitude : les gestes écologiques au quotidien (WWF, Seuil, 2004)
# Sur l’épuisement des ressources naturelles : - Le développement durable : produire pour tous, protéger la planète (L. Chauveau, Petite
Encyclopédie Larousse, 2006)
- Le plein, s’il vous plaît : la solution au problème de l’énergie (J-M. Jancovici et A. Grandjean,
Points Sciences, 2007)
- La valeur de l’eau (Z. Bekkada, Chiron, 2004)
# Sur les enjeux climatiques : - Le changement climatique : une nouvelle ère sur la Terre (Y. Sciama, Petite Encyclopédie
Larousse, 2ème édition, 2008)
- Une vérité qui dérange (réalisé par D. Guggenheim, 2006)
# Sur les problématiques liées à la biodiversité : - Biodiversité : dynamique biologique et conservation (C. Lévêque et J-C. Mounolou, Dunod,
2001)
- www.biodiv.org
# Sur les enjeux sociaux et l’inégalité de la répartition des richesses : - Géopolitique de l’alimentation (G. Fumey, Editions Sciences Humaines, 2008)
- We feed the world : le marché de la faim (réalisé par E. Wagenhofer, 2007)
FICHE I : Les achats responsables : un nouvel enjeu pour les fabricants et les acheteurs
! La fonction « achats » ! Les achats responsables ! Le cycle de vie d’un produit (ACV) ! Le choix des fournisseurs : une décision clé ! L’éco-conception ! Pour en savoir plus… Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE I : LES ACHATS RESPONSABLES
1
La fonction « achats »
Les acheteurs ont un rôle essentiel à jouer dans le déploiement de la démarche de
développement durable d’une entreprise ou d’une administration, et ce pour deux raisons : ils
sont l’interface privilégiée des fournisseurs et leurs décisions d’achat ont un impact direct sur la
prise en compte, par les fournisseurs et sous-traitants, du respect de l’environnement et des
conditions de travail de leurs employés.
Acheter durable engage ainsi la responsabilité d’une organisation et implique une gestion de
risque accrue. L’entreprise s’expose à un risque d’image et de réputation si elle s’engage auprès
de fournisseurs qui emploient des enfants ou ont recours au travail forcé… et à un risque
sanitaire et de santé publique si les produits achetés ne sont pas conformes aux normes et aux
législations en vigueur.
Ces risques sont de plus en plus d’actualité du fait de la globalisation des marchés et des
actions de la société civile, plus informée et stimulée par les ONG et associations de
consommateurs ou de protection de l’environnement, plus présentes et puissantes que jamais.
L’acheteur responsable est aussi le vecteur par lequel passe le renforcement de l’attractivité
d’une entreprise aux yeux de ses parties prenantes.
La fonction « achats » est devenue en quelques années un véritable levier en matière de
progression sociale et environnementale d’une entreprise ou d’une administration. De plus, dans
bien des cas, acheter des produits plus respectueux de l’environnement aboutit à une diminution
du coût global du produit.
Les achats publics en particulier constituent un véritable levier pour le développement de l’offre
de ces produits si l'on considère la part de la commande publique dans le PIB européen. La
communication de la Commission Européenne du 16 juillet 20081 le rappelle très clairement :
« Chaque année, les pouvoirs publics d'Europe dépensent l'équivalent de 16 % du produit intérieur
brut de l'UE dans l'achat de biens tels que du matériel de bureau, des éléments de construction et
des véhicules de transport, ainsi que de services dans des domaines tels que l'entretien des
bâtiments, les transports, le nettoyage et la restauration. Les marchés publics peuvent déterminer
les tendances en matière de production et de consommation ; une importante demande de biens
« écologiques » de la part du secteur public fera apparaître ou agrandira des marchés de produits
et de services respectueux de l'environnement. Ce faisant, le secteur public incitera également les
entreprises à mettre au point des technologies environnementales. »
1 Communication de la Commission Européenne au Parlement Européen, au Conseil, au Comité Economique et Social
Européen et au Comité des Régions, relative à des marchés publics pour un environnement meilleur, 16 juillet 2008
FICHE I : LES ACHATS RESPONSABLES
2
Les achats responsables
Un achat responsable se démarque d’un achat « traditionnel » par le fait que le cycle de vie du produit ou du service est pris en compte dans sa globalité, de l'achat des matières premières à
sa fin de vie, en passant par sa fabrication et son utilisation. De cette analyse découle également
la mise en place de l’éco-conception.
L’achat responsable se base sur deux approches :
! L’approche produit : vérifier l’utilité et la nécessité de l’achat, et sélectionner les produits les
plus respectueux de l’environnement.
! L’approche fournisseur : sélectionner et évaluer les fournisseurs non seulement au regard de
l’axe économique (coûts) mais aussi et surtout au regard de leur performance sociale et
environnementale.
Le cycle de vie d’un produit (ACV)
Tout au long de son cycle de vie, un produit ou un service a des impacts sur l’environnement.
L’extraction des matières premières nécessaires à la fabrication d’un produit laisse une trace sur
notre environnement en raison de l’énergie dépensée et de la pollution que cela engendre, et par
l’utilisation d’une ressource naturelle qui est dans bien des cas non renouvelable. L’achat durable
ou responsable permet de réduire sensiblement ces impacts à chaque étape du cycle de vie du
produit, et permet ainsi de mieux protéger notre environnement, globalement et localement.
L’analyse de cycle de vie (ACV) du produit est le fondement de l’achat responsable car elle
impose aux acheteurs de tenir compte de différents critères tels que :
" La composition chimique des produits qu’ils achètent ;
" La consommation d’eau et d’énergie lors de l’utilisation des produits ;
" Les possibilités de recycler ou de revaloriser les produits en fin de vie ;
" Les conditions de travail des entreprises sous-traitantes, des fournisseurs et des
fabricants.
L’ACV ne tient pas uniquement compte des opinions des décideurs internes, par exemple des
équipes de recherche et développement, de production, de marketing ou de direction, mais
également de celles des parties prenantes externes comme les fournisseurs, les distributeurs, les
clients, les consommateurs et le public en général.
FICHE I : LES ACHATS RESPONSABLES
3
Schématiquement, l’analyse du cycle de vie d’un produit se représente ainsi :
(Source : www.ciraig.org - Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits,
procédés et services, à Montréal, Canada)
Le choix des fournisseurs : une décision clé
Comment évaluer de manière efficace et pertinente la performance des fournisseurs en matière
de développement durable ?
Le problème est complexe car nous assistons à une profusion de normes et de labels, au niveau
national, européen et international. Il peut s’avérer difficile pour un acheteur de se repérer dans
ce vaste monde !
L’acheteur devra s’attacher à regarder de près les piliers environnementaux et sociétaux du
développement durable lors de sa sélection :
" L’environnement (l’eau, l’énergie, le C02, les matières toxiques…)
" L’aspect social (les droits humains, les droits fondamentaux, le travail des enfants…)
" L’éthique (la corruption, la politique de marketing responsable…).
De nombreux industriels et fournisseurs ont adopté l’analyse du cycle de vie dans leur démarche
car elle est conforme à leurs valeurs ou à la politique de leur groupe et qu’elle répond à la
demande croissante de leurs clients.
Si l’on se place plus particulièrement sur le marché du mobilier de bureau, les professionnels du
meuble deviennent ainsi des acteurs engagés du développement durable. Ils s’interrogent dès la
phase de conception de leurs produits, en passant au peigne fin leurs procédés de fabrication, et en
s’attachant également à la composition des matériaux utilisés (bois, vernis de finition, chrome etc.).
FICHE I : LES ACHATS RESPONSABLES
4
Le FCBA2 (l'Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement) souligne
d’ailleurs que « qualité et environnement sont deux démarches complémentaires qui permettent
aux entreprises d’aller plus loin dans leur engagement ».
L’éco-conception Le concept d’éco-conception est intimement lié à celui de l’analyse du cycle de vie du produit puisqu’il
consiste à prendre en compte la protection de l’environnement dans la conception même des produits
et services. L’éco-conception prend également en compte toutes les étapes du cycle de vie des
produits : depuis l’extraction des matières premières jusqu’au traitement des produits en fin de vie.
On parle « d’approche préventive des problèmes environnementaux »3. A l’instar de l’ACV, l'éco-
conception intéresse l’ensemble des acteurs économiques : fournisseurs de matières premières,
fabricants, distributeurs, acheteurs publics et privés et utilisateurs. A service rendu égal, elle
débouche sur la mise sur le marché de produits plus respectueux de l’environnement. Un éco-
produit est conçu de façon à limiter ses consommations de ressources naturelles, optimiser ses
impacts sur l’environnement et sur la santé humaine tout au long du cycle de vie.
D’une façon plus précise, l'éco-conception se traduit par l'intégration de questions
environnementales dans la conception des produits (notamment dans le cahier des charges) tout
en répondant aux attentes "classiques" des consommateurs (qualités, prix...) et ce dans un
contexte industriel identique (faisabilité technique, délais, concurrence...).
On représente ainsi l’intégration de l’éco-conception :
(Source : www.gingko21.com/Concevoir_autrement.htm)
2 www.fcba.fr
3 www.eco-conception.fr
FICHE I : LES ACHATS RESPONSABLES
5
Pour en savoir plus…
# Achats et développement durable : comment intégrer le levier de la Responsabilité Sociale
et Environnementale dans la relation fournisseur (ORSE, avril 2007)
# ! Manuel Procura +, pour un Achat Public Responsable et Economique Avantageux (ICLEI,
2ème édition)
Ce guide est disponible sur simple demande adressée à :
ICLEI – Local Governments for Sustainability
European secretariat
Leopoldring 3, 79098 Freiburg
Allemagne
Fax : +49-761/ 368 92 19
Courriel : [email protected]
Web : www.iclei-europe.org/procurement
# La responsabilité sociétale des acheteurs (Michel Joras, Jean Lepage, Editions
d’organisation, les grilles d’analyse de la responsabilité sociétale professionnelle, 2005)
FICHE II : Rappels sur la législation ! Au niveau international ! Au niveau européen ! Au niveau national ! Pour en savoir plus…
Avril 2009
UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE II : RAPPELS SUR LA LEGISLATION
1
Au niveau international
! Sommet de Johannesburg (2002) : adoption d’un plan de « mise en œuvre » mentionnant
spécifiquement les marchés publics écologiques.
! OCDE (2002) : publication d’une recommandation énonçant la nécessité pour les
gouvernements d’« améliorer les performances environnementales des marchés publics »
en vue d’adopter une « politique d’écologisation des marchés ».
Au niveau européen
! Stratégie Européenne de Développement Durable (SEDD, 2001) : instituée en juin 2001 par
le Conseil de Göteborg et révisée à Lisbonne en 2007, la SEDD définit une nouvelle
approche des politiques publiques, dont l’élaboration intègre désormais la problématique de
durabilité à toutes les étapes, de la conception à l’exécution. La SEDD identifie les achats
publics responsables comme une clef de voûte dans la promotion des modes de production
et consommation durables et s’articule autour de 4 thèmes environnementaux :
" La lutte contre les changements climatiques
" Des transports écologiquement viables
" La limitation des risques sur la santé publique
" Une gestion responsable des ressources
! Directives européennes 2004/17 CE et 2004/18 CE relatives aux marchés publics (2004) :
textes fondateurs en matière d’achats publics responsables, ces deux directives
ancrent la possibilité, pour le pouvoir adjudicateur, de prendre en compte des critères
sociaux et environnementaux dans les procédures de passation des marchés publics.
! Communication de la Commission Européenne (2008) : son objectif est de « formuler des
orientations sur les moyens de réduire les incidences environnementales dues à la
consommation du secteur public, et d’utiliser les marchés publics écologiques pour stimuler
l’innovation dans les technologies, les produits et les services environnementaux ». Sans
valeur législative, ce document identifie 10 secteurs prioritaires pour les marchés publics
écologiques parmi lesquels certains touchent les universités :
" La construction
" L’alimentation et les services de restauration
" Les transports et services de transports
" Les machines de bureau et ordinateurs
" Le papier et services d’imprimerie
" Le mobilier
" Les produits et services de nettoyage
FICHE II : RAPPELS SUR LA LEGISLATION
2
Au niveau national
! Charte de l’Environnement (2005) : adoptée en 2005 par le Parlement et intégrée dans le
préambule de la Constitution, la Charte de l’Environnement s’impose à toutes les politiques
publiques. L’élévation au rang constitutionnel de principes à finalité environnementale
(prévention, précaution, responsabilité…) donne une assise juridique plus forte aux
instruments nécessaires à la politique publique dans le domaine de l’environnement. L’article 6
de la Charte fait directement le lien entre les politiques publiques et les trois volets du
développement durable : « les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social ».
! Code des Marchés Publics (CMP, révisé en 2006) : le CMP est au cœur de la mise en place
d’une politique d’achats responsables pour une collectivité ou un établissement public. La
référence aux écolabels est dorénavant autorisée dans les appels d’offres des marchés
publics pour décrire les caractéristiques environnementales recherchées par le pouvoir
adjudicateur. Fruit de la transposition en droit français de textes européens, le CMP regroupe
les procédures que les services de l'Etat ou les collectivités locales doivent respecter lorsqu'ils
passent une commande. Il fixe un ensemble de règles s’articulant autour de trois grands
principes :
" Liberté d’accès aux marchés publics
" Egalité de traitement des candidats
" Contrôle de l’usage des deniers publics
Révisé pour la dernière fois en 2006, le CMP a été sensiblement modifié par les décrets des
17 et 19 décembre 2008, qui élèvent le seuil de mise en concurrence des marchés de 4 000 !
à 20 000 !. Les acheteurs pourront, courant 2009, se référer à un « guide des bonnes
pratiques » qui expliquera en détail les dernières modifications du CMP.
! Circulaire Fillon (2008) : adressée aux ministères, la circulaire Fillon du 3 décembre 2008 fait
des achats publics responsables l’une des priorités de l’Etat et porte l’intitulé prometteur
d’« exemplarité de l’Etat au regard du développement durable dans le fonctionnement de ses
services et de ses établissements publics ». Sans aucune force juridique ou contraignante, ce
texte constitue une incitation très forte pour la prise en compte des principes du
développement durable dans les actions quotidiennes des ministères, qui devront élaborer en
2009 un plan « Administration exemplaire » fixant notamment une politique d’achats
respectant des critères écologiques et sociaux. Cette « éco responsabilité » de l’Etat va de
pair avec la mise en application de la Stratégie Nationale du Développement Durable (SNDD)
et les orientations définies par le Plan National d’Action pour des Achats Publics Durables
(PNAAPD) dont l’objectif est de faire de la France le pays le plus engagé de l’Union
Européenne dans la mise en place de la commande publique « responsable ».
FICHE II : RAPPELS SUR LA LEGISLATION
3
! Décret N° 2009-300 (17 mars 2009) : Création d’un service des achats de l’Etat
Ce service sera chargé de l’ensemble du processus d’achat pour les marchés, accords-cadres,
ou toute autre catégorie de contrats destinés à répondre aux besoins des administrations de
l'Etat en matière de travaux, services et fournitures courants.
Le service devra élaborer « les stratégies d'achat en recourant à l'analyse du marché
économique, aux modes de contractualisation les plus efficients, à la standardisation des
besoins et à la globalisation des procédures d'achats au niveau approprié ». Le décret donne
une liste non exhaustive des achats courants relevant de sa compétence et qui portent sur les
besoins communs à plusieurs ministères.
Ce service des achats de l’Etat aura également d’autres missions telles que participer à la
définition des politiques de formation des acteurs de la fonction « achats », veiller à la diffusion
des bonnes pratiques d'achat au sein de l'ensemble des administrations de l'Etat ou encore
formuler des propositions, dans les domaines budgétaire, juridique, économique ou comptable,
de nature à améliorer les modalités et les performances de l'achat public.
Pour en savoir plus…
# Au niveau international :
- www.un.org
# Au niveau européen :
- www.eur-lex.europa.eu/fr
# Au niveau national : - www.legifrance.gouv.fr
- www.developpement-durable.gouv.fr
- ! Charte de l’environnement (2005)
www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/affiche_charte_environnement.pdf
- ! Circulaire Fillon (2008)
www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/fillon_cle11b6bf.pdf
- Décret N° 2009-300 du 17 mars 2009
www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020407454&categorieLien=id
FICHE III : Benchmark - Analyse des entretiens
! Démarche adoptée ! Retours d’expériences ! Détail des entretiens
Avril 2009
UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE III : BENCHMARK – ANALYSE DES ENTRETIENS
1
Démarche adoptée
Nous avons réalisé une série d’entretiens avec des établissements de l’enseignement supérieur
et des administrations publiques afin de comparer les différentes pratiques existantes en termes
d’achats responsables. La démarche que nous avons adoptée se divise en quatre étapes.
! Etape 1 : sélection et prise de contact
Dans un premier temps, nous avons sélectionné les différentes structures que nous souhaitions
interroger, à savoir des entités publiques et des établissements de l’enseignement supérieur. La
sélection opérée a reposé sur la prise en compte de l’engagement des différentes structures en
termes de développement durable. En ce qui concerne les écoles et les universités, nous nous
sommes basés sur le « Guide des Campus Responsables 2007 », qui recense les actions des
établissements d’enseignement supérieur en matière de développement durable. Une fois la
sélection établie, nous avons pris contact avec les interlocuteurs appropriés.
! Etape 2 : réalisation des entretiens La réalisation des entretiens a été précédée de l’élaboration d’un questionnaire adapté à chaque
type de structure afin de recueillir des informations sur les démarches d’achats responsables.
! Etape 3 : analyse des entretiens
Dans un troisième temps, nous avons analysé les entretiens à l’aide d’une grille établie de la
manière suivante :
" Sélection de critères d’analyse et découpage des entretiens suivant les critères retenus
" Synthèse des informations primordiales
! Etape 4 : synthèse des retours d’expérience
Enfin, nous avons synthétisé les conclusions du benchmark, présentées ci-dessous.
Entretiens réalisés :
" Université de Versailles St Quentin en Yvelines1
" Centre National de Formation à Distance de la Gendarmerie Nationale
" Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris
" Mairie de Versailles
" Université de Franche Comté
" Université du Havre
" Euromed Marseille
" ESCP Europe
1 Inclut les entretiens avec différentes parties prenantes de l’université, à savoir : le Secrétaire Général Nicolas Mignan, le
service des Marchés Publics et Achats Responsables de l’université, Fidarec, Fondaterra, Icare et Greenpeace
FICHE III : BENCHMARK - ANALYSE DES ENTRETIENS
2
Retours d’expériences
1. Mise en place d’une démarche de développement durable
! La mise en place d’une démarche de développement durable générale relève, dans l’ensemble des structures interrogées, d’une décision politique de la direction, et ce en
réponse à trois types de facteurs différents.
" Une première catégorie d’établissements s’est engagée dans une stratégie de
développement durable sur décision de la direction. Qu’elle soit engagée ou qu’elle
perçoive l’importance d’intégrer le développement durable en termes d’image, la direction est dans ce cas l’instigatrice du changement.
" On trouve dans une seconde catégorie des établissements qui s’engagent dans une
stratégie de développement durable suite à la prise en considération du développement durable à l’échelle nationale et à la volonté du gouvernement français
de constituer un Etat exemplaire en termes de responsabilité sociale et
environnementale.
" Pour la dernière catégorie, l’inclusion des thématiques de développement durable à la
stratégie générale de l’établissement répond à une demande de ses parties prenantes.
Face à la multiplication de prises d’initiatives individuelles nécessitant une structuration,
la direction apporte son soutien politique à un changement notoire réclamé et porté par
l’interne.
A noter que pour la plupart des établissements, plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de
compte dans la décision de s’engager sur la voie d’un développement durable.
! L’ensemble des établissements interrogés ont formalisé leur démarche de développement
durable de façon à mettre en place une stratégie cohérente et transversale. Les moyens recensés
sont nombreux et variés. Nous les avons classés par spécificité croissante :
" Signature du Global Compact
" Rédaction d’une charte d’engagement et/ou d’une charte éthique des achats
" Mise en place de comités de pilotage du développement durable
" Création d’un poste de coordinateur des actions de développement durable
" Organisation de formations au développement durable pour les acheteurs et/ou
l’ensemble du personnel
" Adoption d’un Agenda 21
FICHE III : BENCHMARK – ANALYSE DES ENTRETIENS
3
2. Sensibilisation des parties prenantes
! La sensibilisation des parties prenantes aux enjeux du développement durable et à la mise
en place de pratiques responsables dépend de la démarche globale adoptée. Certaines
structures privilégient la mobilisation de leurs parties prenantes en les intégrant aux réflexions de
définition et/ou de déclinaison de la stratégie. Dans ce cas, différentes formes d’intégration des
publics ciblés sont employées : création d’un comité volontaire, réalisation d’une enquête,
lancement d’un appel à projets… D’autres structures sensibilisent leurs parties prenantes une
fois la stratégie définie à travers la distribution de prospectus, l’organisation de conférences ou
de réunions d’information. La pratique la plus fréquemment citée est la nomination et la
formation d’ambassadeurs du développement durable chargés de transmettre de façon
ascendante et descendante les informations relatives à la stratégie et aux pratiques de la
structure en termes de développement durable. Ces référents sont également primordiaux dans
la mesure où leur action permet de diffuser la sensibilisation à l’ensemble des services.
! Si l’on se concentre sur les établissements d’enseignement supérieur, il est intéressant de
souligner que la sensibilisation passe essentiellement par les actions d’associations étudiantes
sur le campus. Nombre d’entre elles ont un rôle moteur en termes de sensibilisation et de
mobilisation des étudiants et du personnel administratif autour des enjeux du développement
durable. Les plus avancées ont engagé leur campus dans l’opération « Campus Durable » mis
en place par Greenpeace à l’échelle internationale dans le but de fédérer les énergies et de
mutualiser les expériences. A noter que le corps professoral est également un vecteur de
sensibilisation essentiel, notamment en ce qui concerne l’intégration du développement durable
aux différentes matières enseignées.
3. Définition d’une procédure d’achats responsables
! La mise en place d’une politique d’achats responsables s’impose majoritairement comme
une déclinaison logique d’une stratégie plus globale. Il est d’ailleurs révélateur de constater que
les entités les plus avancées dans les pratiques d’achats responsables sont celles qui ont
intégré la fonction des achats à une démarche générale. Notre ressenti à ce sujet est qu’il est
plus aisé d’introduire le changement du développement durable en l’insufflant à l’ensemble de la
structure qu’en ciblant une fonction spécifique, comme par exemple les achats. Le changement
est mieux approprié s’il est justifié par une stratégie globale et s’il est porté de façon uniforme.
! Lors de la mise en place d’une procédure d’achats responsables, le service des achats
constitue la pierre angulaire de la stratégie. Rattaché à la Direction Administrative et Financière
ou à un interlocuteur « politique » (membre de la direction ou Secrétaire Général pour les
universités), il est majoritairement constitué d’acheteurs et/ou de juristes formés au Code des
Marchés Publics.
FICHE III : BENCHMARK - ANALYSE DES ENTRETIENS
4
! Aucune des structures que nous avons interrogées n’a recruté d’acheteur ou de juriste
spécifiquement formé au développement durable et aux achats responsables. Néanmoins,
l’organisation de formations des membres du service des achats aux achats responsables est en
cours de généralisation. Ce phénomène est une réponse à l’évolution des exigences liées aux
achats publics et au besoin de structurer la démarche et d’assurer la prise en compte des critères
de développement durable dans la rédaction et l’évaluation des appels d’offre.
Les services des achats pour lesquels une formation aux achats responsables n’est pas encore
prévue ont recours à des dispositifs d’aides variés :
" Organisation d’une veille réglementaire et environnementale
" Consultation de guides dédiés aux achats publics responsables
" Demande de renseignements auprès de l’ADEME, de l’UGAP ou des Chambres de
Commerce et d’Industrie
" Recours à la documentation présente sur Internet
! La structuration de la méthodologie d’achats responsables est très variable selon les
établissements.
La seule constante que nous pouvons souligner est l’adoption d’une démarche progressive
consistant à intégrer les problématiques d’achats responsables sur les marchés en renouvellement
avant d’englober l’ensemble des marchés, au fur et à mesure de l’expiration des contrats.
Les divergences portent essentiellement sur la formalisation de la procédure d’achats
responsables. Les structures les plus avancées dans la démarche ont mis en place un guide
répertoriant les caractéristiques « durables » exigibles pour chaque marché, et elles ont intégré
une rubrique spécifique au développement durable dans la grille d’évaluation des fournisseurs.
D’autres réfléchissent actuellement à la mise en place de fiches de procédures relatives à chaque
marché et intégrant les aspects d’achats responsables.
! Les domaines d’achats privilégiés lors de la mise en place d’une démarche d’achats
responsables sont les suivants :
" Papier et carton
" Fournitures de bureau
" Informatique
" Imprimantes et photocopieurs
" Produits d’entretien ménager
" Espaces verts
" Restauration collective
FICHE III : BENCHMARK – ANALYSE DES ENTRETIENS
5
4. Difficultés rencontrées lors de la mise en place de la
démarche de développement durable
! Parmi les établissements que nous avons interrogés, quelques-uns ont dû faire face à un
certain nombre d’obstacles lors de la mise en place de leur procédure d’achats responsables.
Néanmoins, ce n’est pas le cas de tous. A ce titre, il est intéressant de constater que les
structures n’ayant pas connu de difficulté particulière sont majoritairement celles qui ont décidé
d’intégrer au mieux les parties prenantes dans la définition et la déclinaison organisationnelle de
la stratégie d’achats responsables.
! Les difficultés rencontrées par les autres structures peuvent être regroupées dans les
catégories suivantes :
" Problèmes structurels
! Soumission au Code des Marchés Publics
! Manque de clarté sur le périmètre géré par le service des achats
! Difficulté à identifier les décideurs réels
! Difficulté à créer des synergies entre les différents services
" Problèmes d’approvisionnement
! Difficulté à cerner les critères de durabilité applicables
! Marchés peu matures en termes de développement durable
! Coût prohibitif de certains produits ou services
! Multiplication des « fausses bonnes idées »
" Problèmes humains
! Manque de formation aux achats responsables
! Difficulté de mobilisation et de motivation des acteurs
! Résistance des utilisateurs
5. Avantages de la démarche d’achats responsables
Les établissements engagés dans une démarche d’achats responsables citent volontiers les
avantages qu’ils en tirent.
! Le bénéfice le plus souvent cité revêt un aspect moral et se caractérise par la satisfaction de
participer au mouvement de fond que constitue le développement durable, à la fois porté par le
gouvernement et la société civile. Par ailleurs, les structures consultées sont tout à fait
conscientes que leur engagement joue un rôle moteur dans la sensibilisation de l’ensemble de
leurs parties prenantes, ce qui donne à celles-ci la possibilité de s’engager à leur échelle.
FICHE III : BENCHMARK - ANALYSE DES ENTRETIENS
6
Pour les établissements de l’enseignement supérieur en particulier s’ajoute la volonté de faire
concorder enseignements et pratiques internes au quotidien.
! L’adoption d’une démarche d’achats responsables a aussi l’avantage de pousser les
fournisseurs à l’amélioration continue et à la prise en compte des critères de développement
durable, ce qui au final profite aux utilisateurs en permettant le développement et l’amélioration
des technologies et des produits.
! Certaines structures citent aussi comme bénéfice de leur engagement la possibilité
d’améliorer leur image. Nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, souhaitent participer à l’œuvre
collective du développement durable. Ceux qui le font réellement souhaitent montrer leur
engagement afin de ne pas figurer parmi les retardataires ou, pire, les réfractaires.
! Le dernier bénéfice cité pour la mise en place d’achats responsables est le gain économique
espéré. S’il est aujourd’hui trop tôt pour se prononcer, seule une petite minorité d’acteurs doute du
retour sur investissement des achats responsables. La très large majorité s’accorde à dire que la
prise en compte du coût global des produits et des services permet de réaliser des économies.
Détail des entretiens
Pour consulter l’analyse de chaque entretien, se référer au document « Benchmark – Détail des
entretiens », situé en annexe de ce guide.
FICHE IV : Normes, labels et étiquetage environnemental ! Labels et normes nationaux et internationaux
appliqués en France ! Autres types d’étiquetage environnemental ! Pour en savoir plus… Avril 2009
UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE IV : NORMES, LABELS ET ETIQUETAGE ENVIRONNEMENTAL
1
On recense aujourd'hui pas moins de 700 étiquettes différentes arborant un caractère
écologique et parfois social. Difficile, pour le client comme pour les industriels, de s'y retrouver.
Pourtant, c’est grâce à l’étiquetage environnemental des produits que l’on reconnaît au mieux
ceux qui ont les moindres impacts sur l’environnement. Il est donc utile de comprendre à quoi
correspondent les trois formes d’étiquetage environnemental des produits et de passer en revue
les principaux labels et normes utiles à connaître et reconnaître.
Labels et normes nationaux et internationaux appliqués
en France
Il n’existe pas en droit français de définition légale du label. En revanche, différents textes
juridiques prévoient des dispositifs spécifiques. Outre cet encadrement réglementaire, les
pouvoirs publics réservent en principe le terme de « label » aux initiatives bénéficiant d’une
reconnaissance officielle et parlent dans les autres cas (pour les initiatives strictement privées)
de logos ou de marques.
! Labels
Les labels constituent pour les acheteurs le meilleur outil pratique d’identification de produits dits
« responsables », c’est-à-dire plus respectueux de l’environnement ou « sociaux ». En effet, ils
se caractérisent par :
" Une standardisation des critères environnementaux et/ou sociaux ;
" Le contrôle de ces critères ;
" La matérialisation de leur conformité par l’apposition d’un logo sur le produit.
Pour autant, cela ne signifie pas que les produits non labellisés ne puissent être légitimement
qualifiés de responsables. Par contre, la reconnaissance de leur qualité environnementale ou
sociale sera plus difficile à établir pour l’acheteur.
! Normes
Une norme est un document établi dans le cadre d’un processus formel précis qui aboutit à son
adoption par consensus des utilisateurs, des producteurs et administrations. Deux familles
complémentaires de normes coexistent, apportant des informations différentes à l'acheteur :
" L’approche « produit » : les critères d’attribution de la norme assurent au
consommateur que produits et services sont aptes à l’usage et qu’une réduction de
leurs impacts environnementaux a été conduite tout au long de leur cycle de vie.
FICHE IV :
NORMES, LABELS ET ETIQUETAGE ENVIRONNEMENTAL
2
" L’approche « site », qui vise plus particulièrement le processus de production : les
démarches de management environnemental prennent en compte l'impact
environnemental des activités d’une entreprise et engagent l’entreprise à se doter de
moyens pour évaluer cet impact et le réduire. Les producteurs fixent des objectifs
d’amélioration de leurs activités, en se concentrant en premier lieu sur celles ayant les
plus fortes répercussions sur l’environnement. Ils sont accompagnés dans leur
démarche de SME (Système de Management Environnemental) par des organismes
de certification.
Certaines exigences des labels peuvent renvoyer à des normes, et certaines normes spécifiques
peuvent s’appliquer aux « labels »., Ainsi, la série des ISO 14020 sur l’étiquetage environnemental
(…) sert de bases aux écolabels (NF Environnement pour la France).
En France, parmi les principaux labels et normes applicables aux produits, services et activités, il
est important d’observer ceux qui sont officiels ou reconnus, présentés dans le tableau ci-après.
LOGO NOM STATUT CHAMPS D’APPLICATION CARACTERISTIQUES INFOS SUPPLEMENTAIRES
Produits généraux
NF Environnement ECOLABEL OFFICIEL FRANCAIS
40 catégories de produits et services déjà certifiés, une dizaine en développement
Délivré par AFNOR Certification. Critères basés sur des éléments techniques et économiques
www.marque-nf.com
Ecolabel EuropéenECOLABEL OFFICIEL
EUROPEEN
23 catégories de produits
Critères écologiques stricts et critères de performance www.eco-label.com/french
Global Ecolabelling
Network
Réseau international d’organismes
gérant des écolabels
21 familles de produits
Organisation à but non lucratif qui regroupe des organismes gérant des écolabels au niveau international
www.globalecolabelling.net
Umweltzeichen ECOLABEL OFFICIEL
AUTRICHIEN
126 catégories de produits répartis en 5 grandes familles
Critères touchant à l’environnement, la qualité et la sécurité
www.umweltzeichen.at (site en allemand) www.gen.gr.jp/austria.html (en anglais)
LOGO NOM STATUT CHAMPS D’APPLICATION CARACTERISTIQUES INFOS SUPPLEMENTAIRES
Produits généraux (suite)
Good Environmental
Choice
ECOLABEL OFFICIEL
AUSTRALIEN
39 catégories de produits, 5 catégories de services
Critères de performance environnementale
www.geca.org.au (site en anglais)
Milieukeur ECOLABEL OFFICIEL
NEERLANDAIS
41 groupes de produits et services
Critères écologiques, de qualité et de clarté d’étiquetage
www.infolabel.be/label/korte_fiche/25/
Green Seal ECOLABEL OFFICIEL
AMERICAIN
38 catégories de produits et services Critères environnementaux www.greenseal.org
(site en anglais)
Der Blaue Engel (l’Ange Bleu)
ECOLABEL OFFICIEL
ALLEMAND
Plus de 80 catégories de produits (dont les photocopieurs)
Promotion de produits respectueux de l’environnement et de normes strictes concernant la santé et la sécurité
www.blauer-engel.de/en/index.php (site en anglais)
Cygne Blanc ECOLABEL OFFICIEL
(pays nordiques)
Plus de 60 catégories de produits
Garantie d’une utilisation très limitée de produits chimiques et d’une production respectueuse de l’environnement
www.svanen.nu/Default.aspx?tabName=StartPage (site en anglais)
LOGO NOM STATUT CHAMPS D’APPLICATION CARACTERISTIQUES INFOS SUPPLEMENTAIRES
Alimentation
AB-Agriculture Biologique LABEL OFFICIEL
Produits alimentaires Produits végétaux et animaux Produits non alimentaires
Modes de production recourant à des pratiques soucieuses de l’environnement Exclusion de l’usage de produits chimiques de synthèse et des OGM
www.agencebio.org
Agriculture biologique
LABEL INSTITUTIONNEL
EUROPEEN
Agriculture et produits alimentaires européens Equivalent communautaire du label français
Produit issu d’une production biologique, conforme aux normes et aux règles, aucun intermédiaire (ce qui garantit une traçabilité)
www.ec.europa.eu/agriculture/organic/consumer-confidence/logo-labelling_fr
Eko LABEL PRIVE
Produits alimentaires végétaux et animaux et non alimentaires (huiles essentielles, teintures, textiles).
Proscription des OGM, pas de recours aux pesticides et engrais chimiques, rotation des cultures... Animaux : élevage extensif, alimentation biologique, traitements antibiotiques limités…
www.skal.nl/English/tabid/103/Default.aspx www.eco-sapiens.com/label-7-EKO.html
Demeter - Agriculture
biodynamique
LABEL RECONNU Produits agricoles, vins
Respect des règles de bio-dynamie : production biologique sans utilisation de produits chimiques durant toute la chaîne de production
www.bio-dynamie.org/organismes-nationaux-agriculture-biodynamique/demeter/garantie-demeter.htm
CHAMPS LOGO NOM STATUT CARACTERISTIQUES INFOS SUPPLEMENTAIRES D’APPLICATION
Construction et habitat
HQE CERTIFICATION Construction ou réhabilitation de bâtiments
Quatorze exigences environnementales qui portent sur le respect et la protection de l'environnement et sur la création d'un environnement intérieur confortable et sain.
www.assohqe.org/index.php
Garantit pour la LABEL www.effinergie.org/site/Main/10_construction neuve un BBC-EFFINERGIE Bâtiments RECONNU Labelbâtiment BBC (Bâtiment
Basse Consommation)
ETIQUETAGE ENERGETIQUE
ETIQUETAGE OBLIGATOIRE (dans l’union Européenne)
Appareils électriques véhicules
Traduction de la performance énergétique des appareils électriques, de la consommation d’eau et du bruit
www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=13712&m=3&catid=20813
Appareils indépendants LABEL PRIVE Promotion des appareils de de chauffage au bois FLAMME VERTE www.flammeverte.org(initiative de l’ADEME) Chaudières
domestiques au bois
chauffage au bois performants et écologiques
LOGO NOM STATUT CHAMPS D’APPLICATION CARACTERISTIQUES INFOS SUPPLEMENTAIRES
Bois
Forest Stewardship
Council (FSC) LABEL PRIVE Bois ou produits à base
de bois Produits issus de forêts gérées durablement www.fsc-france.org
Programme de reconnaissance de
Certifications forestières (PEFC)
LABEL PRIVE Bois ou produits à base de bois
Produits issus de forêts gérées durablement www.pefc-france.org
Impression
IMPRIM’VERT
MARQUE PRIVEE (reconnue par les
CCI et la fédération des
industries graphiques)
Imprimeurs
Bonne gestion des déchets Sécurisation des stockages des produits dangereux Exclusion des produits toxiques des ateliers
www.imprimvert.fr
CHAMPS LOGO NOM STATUT CARACTERISTIQUES INFOS SUPPLEMENTAIRES D’APPLICATION
Papiers et cartons
www.apur-Gamme de produits Garantit minimum de 50% APUR LABEL PRIVE papiersrecycles.com/GARANTIE
papier et carton recyclés de fibres recyclées /garantie.html
NAPM LABEL PRIVE Papier recyclé 75% de fibres de récupération (papier et cartons)
www.napm.org.uk/recycled_mark.htm
Textile
www.oeko-Confidence in Textile et habillement Interdiction ou limitation de
certaines substances tex.com/OekoTex100_PUBLIC/in
textiles LABEL PRIVE dex.asp
Label Demeter coton
LABEL RECONNU
Textile (laine, coton)
www.bio-« Transposition » du label dynamie.org/organismes-DEMETER, applicable aux nationaux-agriculture-textiles issus de l’agriculture biodynamique/demeter/garantie-biodynamique demeter.htm
LOGO NOM STATUT CHAMPS D’APPLICATION CARACTERISTIQUES INFOS SUPPLEMENTAIRES
Cosmétique et médicaments
BDIH LABEL PRIVE
Médicaments, produits diététiques, compléments alimentaires et cosmétiques
Insistance sur l'aspect naturel du produit plutôt que sur l'aspect biologique. Non testé sur animaux
www.bdih.de
Cosmebio (Bio) LABEL RECONNU
Produits de beauté et soins corporels
Minimum 95% d'ingrédients naturels ou d'origine naturelle, minimum 10% d’ingrédients issus de l'agriculture biologique, maximum 5% d'ingrédients de synthèse
www.cosmebio.org
Cosmebio (Eco) LABEL RECONNU
Produits de beauté et soins pour le corps
Minimum 95% d'ingrédients naturels ou d'origine naturelle, minimum 5% d’ingrédients issus de l'agriculture biologique, maximum 5% d'ingrédients de synthèse
www.cosmebio.org
One Voice LABEL RECONNU Protection des animaux
Ce label certifie qu’aucun test n’a été effectué sur les animaux
www.one-voice.fr
LOGO NOM STATUT CHAMPS D’APPLICATION CARACTERISTIQUES INFOS SUPPLEMENTAIRES
Informatique et technologique
ENERGY STAR
LABEL PRIVE (reconnu et promu par la commission
européenne)
Appareils électroniques domestiques, ordinateurs, moniteurs et imprimantes
Attestation de l’efficacité énergétique des produits
www.eu-energystar.org/fr/index.html
EPEAT (Electronic Product
Environmental Assessment Tool)
CERTIFICATION Ordinateurs fixes, ordinateurs portables, écrans
Réduction et élimination des substances dangereuses pour l’environnement
www.epeat.net
TCO LABEL PRIVE
Ecrans Ordinateurs Téléphones portables Matériel informatique
Garantit l'ergonomie, l'économie d'énergie, la limitation des ondes électromagnétiques, la certification ISO 14 001 du fabricant et le respect de la directive RoHS
www.tcodevelopment.com
EMISSIONS DE CO2 POUR LES AUTOMOBILES
ETIQUETAGE OBLIGATOIRE
(depuis mai 2006) Véhicules
Informations sur la consommation et les émissions de CO2
www.ademe.fr/carlabelling
CHAMPS LOGO NOM STATUT CARACTERISTIQUES INFOS SUPPLEMENTAIRES D’APPLICATION
Recyclage
Indique généralement que www2.ademe.fr/servlet/KBaseShLa boucle de Recyclage papier, le produit ou l’emballage qui LOGO ow?sort=-
Möbius plastique, carton... le 1&cid=17467&m=3&catid=17489porte est recyclable
Le point vert LOGO PRIVE Tous types de produits et d’emballages
Le producteur du produit ou emballage qui porte le point vert contribue financièrement à la collecte sélective des ménages. Attention : ces emballages ne sont pas tous recyclés ni recyclables
www.ecoemballages.fr
Commerce équitable
Appliqué à toute la structure SFTMS de production plutôt qu’à (Sustainable Structures du commerce certains produits. LABEL PRIVE www.wfto.com
Fairtrade Management
System)
équitable Objectif de pallier l’absence
de labels nationaux dans les pays défavorisés
Alimentation et textile Produits issus du commerce équitable
FLO MAX www.maxhavelaarfrance.orgHAVELAAR LABEL PRIVE
LOGO NOM STATUT CHAMPS D’APPLICATION CARACTERISTIQUES INFOS SUPPLEMENTAIRES
Normes
ISO 14024 NORME
ENVIRONNE-MENTALE
Ecolabels officiels
Norme internationale qui établit les méthodes de certification pour l'attribution d'un label
www.iso.org
ISO 14001 NORME
ENVIRONNE-MENTALE
Applicable aux activités (sites de production industriels ou services)
Système volontaire basé sur l’amélioration continue des performances environnementales
www.iso.org/iso/fr/iso_14000_essentials http://www.afaq.org/web/afaqinstit.nsf/volfr/ser140
ISO 26000 NORME
ENVIRONNE-MENTALE
Applicable aux activités (sites de production industriels ou services)
Propositions de grandes lignes pour la mise en place de la RSE
www.afnor.org/profils/centre-d-interet/developpement-durable
EMAS NORME
ENVIRONNE-MENTALE
Applicable aux activités (sites de production industriels ou services)
Système volontaire basé sur l’amélioration continue des performances environnementales
ec.europa.eu/environment/emas/index_en.htm
SA 8000 NORME Applicable aux activités (sites de production industriels ou services)
Certifie le respect des conventions fondamentales de l’OIT
www.sa-intl.org
SD 21000 NORME Applicable aux activités (sites de production industriels ou services)
Guide de recommandations pour adapter le système de management aux principes de développement durable
www.afnor.org/profils/centre-d-interet/developpement-durable
OHSAS 18001 NORME Applicable aux activités (sites de production industriels ou services)
Certifie les modes de management de la sécurité du travail
http://www.ohsas-18001-occupational-health-and-safety.com/
FICHE IV : ETIQUETAGE ENVIRONNEMENTAL
13
Autres types d’étiquetage environnemental
Outre l’étiquetage environnemental de type I qui répond à la norme ISO 14024, la série ISO
14020 a donné naissance à deux autres types d’étiquetage :
! Les autodéclarations environnementales (étiquetage environnemental de type II, ISO 14021)
Ce sont des messages apparaissant sur les produits ou leurs emballages sous forme de textes
explicatifs ou de pictogrammes. Leur objectif est de promouvoir les mérites environnementaux,
réels ou supposés, du produit qui les porte. Il ne s’agit en réalité que de messages de promotion
relevant de la seule responsabilité du fabricant ou du distributeur, mais qui doivent être
conformes aux recommandations de l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la
Publicité).
La multiplicité des démarches et la diversité des significations attachées à chaque
autodéclaration se révèlent source de confusion, c’est pourquoi il faut être vigilant à tout logo
apparaissant sur les produits et privilégier les labels officiels, dont le sérieux et la légitimité sont
incontestables.
! Les écoprofils (étiquetage environnemental de type III, ISO 14025)
Cet étiquetage vise à informer le grand public en mettant à sa disposition des données
quantitatives sur les impacts environnementaux d’un produit. Il est élaboré volontairement par un
industriel et suit la méthodologie de l’Analyse de Cycle de Vie. En France, la retranscription de
données sur une fiche écoprofil est soumise à une norme de standardisation. A ce jour,
l’écoprofil concerne essentiellement les produits de construction et d’équipements.
Pour en savoir plus…
# www.ecolabels.fr
# www.simplementecolabel.fr
# www.iso.ch/iso/en/iso9000-14000/iso14000/iso14000index.html
FICHES V : Produits et services Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
SommaireFiches V :Produits et services
V 1 : Fournitures de bureau
V 2 : Papiers, fournitures papier et carton
V 3 : Solutions d�’impression
V 4 : Matériel informatique
V 5 : Déchets d�’équipements électriques et électroniques
V 6 : Filières de recyclage du papier et des piles
V 7 : Eclairage
V 8 : Mobilier de bureau
V 9 : Produits et services de nettoyage
V 10 : Déplacements
V 11 : Voitures individuelles
V 12 : Formation et sensibilisation à l�’éco conduite
FICHE V-1 : Fournitures de bureau ! Contexte du marché ! Objectifs et enjeux ! Identification des labels applicables ! Formalisation dans le marché : analyse et
expression des besoins ! Pour en savoir plus… Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V-1 : FOURNITURES DE BUREAU
1
Contexte du marché à travers le prisme du développement
durable
! Liste non exhaustive des produits concernés :
" Stylos à bille et à plume, porte-mines et crayons à papier
" Marqueurs et surligneurs
" Encres de bureau et de dessin
" Etiquettes en tous genres
" Rubans adhésifs sur support plastique
" Petits articles métalliques de bureau (agrafes, trombones…)
" Articles de maroquinerie pour bureau
" Ampoules, piles
Ne sont pas concernées les fournitures en papier et carton détaillées dans la fiche V-2 « Papier,
fournitures papier et carton ».
Objectifs et enjeux
! Enjeux liés au marché :
" Respect des règles de l’OIT (Organisation Internationale du Travail)
" Préservation des ressources naturelles
" Limitation de la consommation de pétrole
" Limitation du recours à des solvants organiques et autres produits chimiques
dangereux
" Réduction de la quantité de déchets
" Gestion des déchets issus des produits correspondant aux fournitures de bureau
FICHE V-1 : FOURNITURES DE BUREAU
2
! Objectifs à considérer sur le marché :
ENJEUX OBJECTIFS ET CARACTERISTIQUES DES
PRODUITS
Préservation des ressources naturelles et
limitation de la consommation de pétrole
- Produits fabriqués à partir de matières
recyclées ou renouvelables
- Produits rechargeables
Limitation des substances toxiques et
dangereuses pour la santé
- Produits réutilisables ou rechargeables
- Produits à longue durée de vie
- Emballages recyclables
- Produits conditionnés en gros volumes
Gestion de l’intégralité du cycle de vie et
réduction de la quantité de déchets
- Produits limitant le recours aux substances
classifiées comme toxiques pour
l’environnement et pour la santé
Identification des labels applicables
Stylos et crayons
Adhésifs
Piles
Fluides correcteurs
Effaceurs
Ampoules
FICHE V-1 : FOURNITURES DE BUREAU
3
Formalisation dans le marché : analyse et expression des
besoins
! Caractéristiques du marché
Les fournisseurs sont de plus en plus nombreux à mettre en place des politiques globales de
développement durable, notamment au niveau de l’éco-conception des produits. L’évolution
rapide du marché est donc à surveiller.
! Critères d’attribution
" Pondération des critères de développement durable (notamment
environnementaux) entre 5% et 20% selon l’importance accordée par le pouvoir
adjudicateur à cette caractéristique
" Prise en compte de sous-critères :
o Références aux labels ci-dessus ou équivalents
o Pourcentage de produits fabriqués à partir de matières recyclées ou
renouvelables
o Durée de vie des produits
o Traitement du produit en fin de vie
o Limitation de l’utilisation de produits toxiques
o Critères de performance du fournisseur en termes de développement durable
! Spécifications techniques
" Incitation des candidats à proposer des moyens d’écriture produits à partir de
matières recyclées ou de fibres vierges issues de forêts gérées durablement
" Incitation des candidats à proposer des fournitures de bureau produites à partir de
matières recyclées ou renouvelables
" Proposition de produits dont la fabrication limite le recours aux solvants organiques
dangereux et aux colorants contenant des métaux lourds
" Favorisation des produits rechargeables ou réutilisables
" Limitation des emballages
Pour en savoir plus…
# www.unbureausurlaterre.com
FICHE V-2 : Papier, fournitures papier et carton ! Contexte du marché ! Objectifs et enjeux ! Identification des labels applicables ! Formalisation dans le marché : analyse et
expression des besoins ! Pour en savoir plus… Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V-2 : PAPIERS ET CARTONS
1
Contexte du marché à travers le prisme du développement
durable
Liste non exhaustive des produits concernés :
" Papier d’impression et papier courant
" Enveloppes
" Pochettes
" Boîtes à archives
" Classeurs…
Objectifs et enjeux
! Enjeux liés au marché :
" Préservation des forêts
" Limitation de la déforestation entraînant une importante perte de biodiversité (forêts
primaires)
" Gestion durable des forêts dans le respect et avec l’intégration des populations locales
" Préservation de la qualité de l’air et de l’eau
" Réduction de la quantité de déchets et gestion de l’intégralité du cycle de vie des
produits
" Limitation du recours à des substances dangereuses pour l’environnement et la santé
" Limitation de la consommation d’énergie
ENJEUX OBJECTIFS ET CARACTERISTIQUES DES
PRODUITS
Préservation des forêts
Limitation de la déforestation et de la perte de
biodiversité
Gestion durable des forêts
- Produits issus de copeaux de bois
- Produits contenant au moins 50% de fibres
recyclées
- Produits dont les fibres vierges sont issues de
forêts durablement gérées
Préservation de la qualité de l’air et de l’eau
- Produits non blanchis au chlore
- Produits dont les processus de fabrication
limitent les émissions de dioxyde de soufre,
d’azote et autres gaz à effet de serre
Réduction de la quantité de déchets
Gestion de l’intégralité du cycle de vie
- Emballages recyclables (papier, carton)
- Produits recyclables en fin de vie
Limitation du recours aux substances
dangereuses pour l’environnement et la santé
Encres pigmentaires non toxiques pour
l’environnement et la santé
Limitation de la consommation d’énergie Produits dont les processus de fabrication
limitent l’utilisation d’énergies fossiles
FICHE V-2 : PAPIERS ET CARTONS
2
Identification des labels applicables
Papier
Enveloppes
Pochettes
Cartons
Formalisation dans le marché : analyse et expression des
besoins
! Caractéristiques du marché
L’industrie papetière est l’une des premières à avoir intégré les enjeux du développement durable
dans ses processus de fabrication.
L’évolution du secteur en termes de procédés et de produits responsables est rapide.
! Critères d’attribution
" Pondération des critères de développement durable (environnementaux et sociaux)
" Prise en compte de sous-critères :
o Références aux labels ci-dessus ou équivalents
o Pourcentage de fibres recyclées
o Absence de chlore dans le processus de blanchiment
o Critères de performance du fournisseur en termes de développement durable
! Spécifications techniques
" Imposition d’au moins un lot de papier recyclé aux candidats
" Demande de production d’un certificat délivré par l’Association des Producteurs et
Utilisateurs de papier/carton Recyclé (APUR)
" Imposition du respect du label NAPM ou équivalent et garantissant que les
produits contiennent au minimum 75% de fibres de récupération
" Demande de précision du pourcentage des produits en fibres vierges issues de
forêts gérées durablement
" Imposition du respect d’un label ou équivalent
Pour en savoir plus…
# ! Guide de l’achat public éco-responsable. Achat de papier à copier et de papier graphique
(Groupe d’étude des marchés « Développement durable, Environnement », 2005)
FICHE V 3 :Solutionsd�’impression
Contexte du marché Objectifs et enjeux Identification des labels applicables Formalisation dans le marché : analyse et
expression des besoins
Avril 2009
UVSQService des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V-3 : SOLUTIONS D’IMPRESSION
1
Contexte du marché à travers le prisme du développement
durable
! Produits concernés :
! Imprimantes
! Cartouches d’impression
Objectifs et enjeux
! Enjeux liés au marché :
! Préservation des ressources
! Limitation des pollutions chimiques
! Limitation des substances toxiques et dangereuses pour la santé
! Réduction de la quantité de déchets
! Gestion de l’intégralité du cycle de vie
! Objectifs à considérer sur le marché :
ENJEUX OBJECTIFS ET CARACTERISTIQUES DES
PRODUITS
Préservation des ressources naturelles
- Imprimantes autorisant la mise en réseau
- Possibilité d’imprimer en mode brouillon et
recto-verso
Limitation des pollutions chimiques
Limitation des substances toxiques et
dangereuses pour la santé
- Encres limitant l’utilisation de substances
classifiées comme toxiques pour
l’environnement et pour la santé
Réduction de la quantité de déchets
Gestion de l’intégralité du cycle de vie
- Possibilité d’imprimer en mode brouillon et
recto-verso
- Cartouches rechargeables ou réutilisables
- Gestion des déchets d’équipements
électriques et électroniques
FICHE V-3 : SOLUTIONS D’IMPRESSION
2
Identification des labels applicables
Imprimantes
Cartouches
Encre
Formalisation dans le marché : analyse et expression des besoins
! Caractéristiques du marché
Les fournisseurs de solutions d’impressions proposent de plus en plus d’alternatives responsables
à leurs clients. Nombre d’entre eux proposent des offres globales comprenant un audit des
pratiques existantes, la concertation des utilisateurs, la proposition d’une solution adaptée au client
ainsi que la reprise du matériel obsolète.
! Critères d’attribution
! Pondération des critères de développement durable (notamment
environnementaux)
! Prise en compte de sous-critères :
o Références aux labels ci-dessus ou équivalents
o Proposition d’une offre globale
o Durée de vie des produits
o Traitement du produit en fin de vie
o Limitation de l’utilisation de produits toxiques
o Critères de performance du fournisseur en termes de développement durable
! Spécifications techniques
! Incitation des candidats à accompagner l’université dans sa démarche de
rationalisation des consommations de papier et de toners
! Proposition de produits dont la fabrication limite le recours aux solvants organiques
dangereux et aux colorants contenant des métaux lourds
! Promotion des produits rechargeables ou réutilisables
! Limitation des emballages
FICHE V-4 : Matériel informatique ! Contexte du marché à travers le prisme du
développement durable ! Réglementation DEEE ! Objectifs et enjeux ! Identification des labels applicables ! Formalisation dans le marché : analyse et
expression des besoins ! Pour en savoir plus sur les certifications et labels
environnementaux… Avril 2009
UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V-4 : MATERIEL INFORMATIQUE
1
Contexte du marché à travers le prisme du développement
durable
Les produits concernés sont :
" Les ordinateurs fixes
" Les ordinateurs portables
" Les écrans plats
La prise de conscience de l’impact environnemental de cette catégorie d’achat a fortement
progressé ces dernières années. A noter par exemple, la constitution du consortium Green Grid,
qui réunit plusieurs acheteurs majeurs de l’industrie informatique (Microsoft, HP, Sun, Dell, IBM
font partie des membres administrateurs, Fujitsu-Siemens, Novell, Lenovo en sont des membres
adhérents) et dont le but est de promouvoir et développer l’efficacité énergétique des data-
center, et des équipements informatiques.
Les constructeurs sont également régulièrement notés sur leur performance environnementale
par l’ONG Greenpeace depuis 2005.
En Juin 2008 est parue la 8ème édition du guide Greenpeace pour une Hi-Tech responsable,
l’objectif de ce guide étant d’offrir un outil permettant d’éclairer leurs choix de consommation
mais aussi de faire émerger une demande forte de produits électroniques économes en énergie,
exempts de substances dangereuses, qui pourront ensuite être recyclés sans polluer
l’environnement et mettre en danger la santé des travailleurs du recyclage, en Europe mais
aussi dans les pays en voie de développement.
En 2006, le cabinet américain Gartner Group a estimé que les nouvelles technologies de l’information (informatique, réseau, téléphonie) produisent près de 2% des rejets de CO2 liés à l’activité humaine, – soit autant que les transports en avion !
Le calcul comprend l’ensemble des émissions associées pendant les différentes phases du cycle
de vie des produits, ainsi que les émissions liées à l’énergie consommée et aux infrastructures
techniques qui soutiennent ces industries (centres d’hébergement, fibre optique…)
L’informatique est une activité très polluante car les ordinateurs contiennent de nombreuses
substances toxiques que la nature ne peut éliminer seule : plomb, mercure, cadmium,
polybromobiphényles, polybromodiphényléthers, etc…
FICHE V-4 : MATERIEL INFORMATIQUE
2
Réglementation DEEE
Les produits informatiques étant soumis à la réglementation sur les DEEE, il est nécessaire de se
référer à la fiche n° V-5 sur la réglementation des DEEE.
Objectifs et enjeux
! Enjeux liés au marché :
" Préservation des ressources naturelles
" Limitation des pollutions chimiques
" Limitation des substances toxiques et dangereuses pour la santé
" Réduction de la quantité de déchets
" Gestion de l’intégralité du cycle de vie
Les principaux impacts environnementaux concernés par la catégorie des matériels informatiques
sont les consommations d’électricité et les émissions de CO2 associées à l’utilisation des matériels
informatiques. L’achat de modèles efficaces en énergies représente l’approche la plus pertinente
pour l’intégration d’une stratégie d’achat plus responsable.
De nombreux autres impacts peuvent être recensés comme les effets néfastes pour la santé et
l’environnement, causés par certaines substances dangereuses contenues dans les équipements,
la production importante de déchets, les émissions d’ondes électromagnétiques et le bruit.
Les approches disponibles pour réduire ces impacts impliquent de fixer des seuils limitatifs pour
les émissions et la teneur en substances chimiques, d’encourager une durée de vie toujours plus
longue des équipements, de garantir la reprise et le recyclage des équipements en fin de vie, de
limiter les emballages et de former efficacement les utilisateurs.
FICHE V-4 : MATERIEL INFORMATIQUE
3
Identification des labels applicables
Les labels globaux
Ordinateurs
fixes Ordinateurs
portables Ecrans
X X X
X X X
X X X
X X X
X X X
X X X
X X X
X X
FICHE V-4 : MATERIEL INFORMATIQUE
4
Les labels de réduction de la consommation d’énergie
Ordinateurs fixes
Ordinateurs portables
Ecrans plats
Pré-requis Pré-requis Pré-requis
N’est plus
d’actualité
N’est plus
d’actualité
N’est plus
d’actualité
N’est plus
d’actualité
N’est plus
d’actualité
N’est plus
d’actualité
Formalisation dans le marché : analyse et expression des
besoins
! Caractéristiques du marché
Les fournisseurs de matériels informatiques proposent de plus en plus d’alternatives responsables
à leurs clients. Nombre d’entre eux proposent des offres globales comprenant un audit des
pratiques existantes, la concertation des utilisateurs, la proposition d’une solution adaptée au client
ainsi que la reprise du matériel obsolète.
! Critères d’attribution
" Pondération des critères de développement durable (notamment environnementaux)
" Prise en compte de sous-critères :
o Références aux labels ci-dessus ou équivalents
o Proposition d’une offre globale
o Durée de vie des produits
o Traitement du produit en fin de vie
o Limitation de l’utilisation de produits toxiques
o Critères de performance du fournisseur en termes de développement durable
FICHE V-4 : MATERIEL INFORMATIQUE
5
! Spécifications techniques
" Incitation des candidats à accompagner l’université dans sa démarche de
sensibilisation des utilisateurs sur les « éco-gestes » afin de réduire les
consommations énergétiques liées à l’utilisation des matériels informatiques
" Proposition de produits dont la fabrication limite le recours aux substances
chimiques dangereuses et substances toxiques que la nature ne peut éliminer:
plomb, mercure, cadmium, etc.
" Favorisation des produits présentant un cycle de vie optimisé
" Limitation des emballages
Pour en savoir plus sur les certifications et labels
environnementaux
Label Energy Star : un pré requis
En sachant que près de 98% des équipements sur le marché détiennent ce label, tout
équipement qui ne prouve pas sa conformité avec Energy Star ne devra pas être retenu.
Les petits serveurs peuvent également être labellisés Energy Star. Il n’existe pas encore de
norme pour les gros serveurs.
Si cela n’apparaît pas directement dans les spécifications techniques du modèle, vérifier sur le
site www.eu-energy-star.org, rubrique « Base de données » (site en anglais, mais la base de
données est accessible sans connaissances spécifiques en anglais).
Cette base de données est européenne et non exhaustive. Si le produit cherché ne figure pas
dans ce recensement, la base de données américaine (disponible sur le site
www.energystar.gov, rubrique « Produits équipements de bureau ») peut faire office de
référence. Les critères d’exigence sont les mêmes d’un continent à l’autre et il est en effet
courant que les appareils répertoriés dans la base américaine soient inscrits plus tard dans la
base européenne.
Le label Energy Star, reconnu internationalement, permet de repérer facilement les produits à rendement énergétique optimal.
FICHE V-4 : MATERIEL INFORMATIQUE
6
Eco labels officiels
Ces 2 écolabels s’appliquent pour la plupart des équipements de cette catégorie :
Précision pour l’écolabel européen (symbole de la fleur) : Il existe un référentiel pour les
ordinateurs fixes et ordinateurs portables. Tout fournisseur cochant la case « écolabel
européen » dans le formulaire d’appel d’offres devra donc le justifier dûment : le produit peut
éventuellement être conforme aux exigences du label, sans l’avoir obtenu officiellement, mais
dans ce cas, le fournisseur devra le prouver en apportant de lui-même des justificatifs clairs et
précis.
Sur le site www.ec.europa.eu/environment/ecolabel/product sont disponibles les référentiels
propres à chaque produit. Ils indiquent les critères d’exigence requis pour obtenir le label et
peuvent servir de référence pour toute vérification.
Label TCO
Le label TCO garantit l'ergonomie, l'économie d'énergie, la limitation des ondes
électromagnétiques (protection de la santé des utilisateurs), la certification ISO 14 001 du fabricant
(mise en place d’un système de management environnemental), le respect de la directive RoHS
pour les écrans, les ordinateurs fixes et portables ainsi que les imprimantes.
Les versions du label les plus exigeantes pour chaque catégorie de produit sont les suivantes :
" Pour les ordinateurs fixes : TCO’05 desktops
" Pour les ordinateurs portables : TCO’05 notebooks
" Pour les écrans cathodiques et les écrans plats : TCO’03
" Pour les imprimantes : TCO’99.
Dans le cas où le producteur ne fournit pas de justificatifs, vérifier dans la fiche technique du
matériel la mention du label TCO’[année] dans la section « Certification », « Compliance » ou
« Données environnementales ».
FICHE V-4 : MATERIEL INFORMATIQUE
7
Si cela n’apparaît pas directement dans les spécifications techniques du modèle, vérifier dans la
base de données TCO sur le site www.tcodevelopment.com, rubrique « Search certified
products ». Il est nécessaire de modifier la langue du site (le site est initialement en suédois)
pour accéder à cette rubrique en anglais.
EPEAT
Créé aux Etats-Unis par le Green Electronic Council (GEC), l’EPEAT ou Electronic Product
Environmental Performance Tool (outil d’évaluation de la performance environnementale des
produits électroniques) permet d’évaluer et de comparer les différents modèles de PC, PC
portables et écrans. Cet outil prend en compte 23 critères obligatoires et 28 critères optionnels
classés en 8 catégories relatives notamment à la réduction et élimination des substances
dangereuses pour l’environnement, l’éco-conception, la durabilité du matériel, l’efficience
énergétique et la performance environnementale globale de l’entreprise.
3 niveaux de performance sont distingués :
" Gold : remplit l’ensemble des critères obligatoires et 75% des critères optionnels
" Silver : remplit l’ensemble des critères obligatoires et 50% des critères optionnels
" Bronze : remplit l’ensemble des critères obligatoires mais aucun critère optionnel
NB : la conformité avec Energy Star ainsi que la mise en place d’un système de management
environnemental conforme à la norme ISO 14001 figurent parmi les critères obligatoires de
l’EPEAT.
Le niveau de performance EPEAT, quand il est indiqué, figure dans la rubrique « Certification »
ou « Compliance » ou « Données environnementales » de la fiche technique du modèle.
Le niveau de performance d’un modèle peut également être vérifié dans la base de données sur
www.epeat.net rubrique « Search product registry ».
Certains constructeurs publient sur leur site internet la liste de leurs sites certifiés ISO 14001
ainsi que la liste de leurs produits écolabellisés (comme par exemple HP1).
Pour en savoir plus…
# ! Guide pour une hi-tech responsable (Greenpeace, 8ème édition, 2008)
# www.ecoresponsabilite.environnement.gouv.fr/fiches.php?act=1&id=4
1 http://welcome.hp.com/country/fr/fr/, rubrique Citoyenneté mondiale/Environnement
FICHE V-5 : Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) ! Définition du marché ! Enjeux en termes de développement durable ! La réglementation des DEEE : Directives DEEE
et ROHS ! Comment recycler les DEEE ? ! Pour en savoir plus…
Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V-5 : DEEE
1
Définition du marché
Les Equipements Electriques et Electroniques (EEE) regroupent tous les objets ou
composants d’objets qui fonctionnent grâce à des courants électriques ou électromagnétiques,
que ces courants soient fournis par branchement sur une prise ou à travers des piles ou des
batteries.
! Liste non exhaustive des produits concernés :
" Produits « blancs » : électroménager, robots de cuisine, grille-pains, rasoirs,
réfrigérateurs, machines à laver…
" Produits « bruns » : téléviseurs, radios, lecteurs DVD, réveils…
" Produits « gris » : informatique, bureautique…..
Un EEE devient un DEEE (ou D3E) lorsque son propriétaire l’a abandonné ou le destine à
l’abandon. En France, les quantités de DEEE s’accroissent de 3 à 5 % par an. Chaque année,
les Français produisent 1,7 millions de tonnes de DEEE. Plus de 50 % de ces déchets
proviennent des ménages, ce qui correspond à 14 kg par habitant et par an.
Les composants et consommables (cartouches d'encre, CD...) ne sont pas considérés comme
des DEEE, sauf s'ils font partie intégrante du produit au moment de sa mise au rebut. C'est
également le cas des piles et accumulateurs, concernés par un décret spécifique.
Enjeux en termes de développement durable
Les DEEE sont des déchets dangereux qui peuvent contenir des produits toxiques et nocifs à
l’homme et à l’environnement :
- Cadmium
- Plomb
- Mercure
- Amiante
- Fluides frigorigènes…
La réglementation des DEEE : Directives DEEE et ROHS
En février 2003, le Parlement Européen a adopté deux directives :
! Directive CE relative aux déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) 2002/96/CE
La directive DEEE ou WEEE (Waste Electronic Electric Equipment) est entrée en application le
13 août 2005. Elle vise à réduire les risques liés à la production et à la mise au rebut des
équipements électriques et électroniques.
Les constructeurs informatiques des Etats Membres doivent enregistrer leurs activités de reprise
et de recyclage des équipements. De plus, chaque Etat Membre est dans l’obligation de
reprendre les machines des utilisateurs finaux afin d’atteindre les objectifs suivants :
FICHE V-5 : DEEE
2
1. Objectif de valorisation pour les équipements informatiques et de
télécommunications ainsi que pour le matériel grand public : 75 % (en poids moyen
par appareil)
2. Objectif de recyclage ou de réutilisation pour ces mêmes
équipements : 65 % des composants, matériaux et
substances (en poids moyen par appareil).
En outre, tous les produits mis sur le marché après août 2005 doivent être
marqués d’un symbole représentant un conteneur poubelle barré,
signifiant que le produit ne doit pas être mis au rebut dans un conteneur pour déchets banals ni
dans une décharge municipale.
! Directive CE relative à la restriction d’utilisation de substances dangereuses pour
l’environnement (ROHS : Restriction Of certain Hazardous Substances)) 2002/95 CE.
La directive ROHS, entrée en application le 1er
juillet 2006, vise à limiter
l’utilisation de substances écotoxiques constituant une menace pour la santé
humaine et l’environnement.
En pratique, les équipements électriques et électroniques ne pourront pas
contenir plus de 0,1 % en poids de plombs, de mercure, de chrome
exhavalent, de PDBB (polybromodiphényles) et de PDBE (polybromodiphényléthers), qui sont tous
les deux des groupes de retardateurs de flamme, et pas plus de 0,01 % en poids de cadmium.
Les directives ROHS et DEEE ont été transposées en droit français par le décret N°2005-829 du
20 juillet 2005 relatif à la composition des équipements électriques et électroniques et à
l’élimination des déchets issus de ces équipements.
Dans un objectif de prévention, la réglementation impose aux producteurs de développer l’éco-
conception des nouveaux produits qu’ils mettent sur le marché afin d’en faciliter le recyclage, le
réemploi, la valorisation et le traitement. Il s’agit notamment de ne plus utiliser de substances
dangereuses dès lors qu’il existe une alternative technologique. Les produits doivent être facilement
démontables afin de simplifier leur remise en état et/ou de ne pas mélanger les différents éléments lors
du broyage ou du recyclage. Enfin, le réemploi et la réutilisation doivent être favorisés.
Comment recycler les DEEE ?
En ce qui concerne les DEEE des ménages, plusieurs possibilités :
1- La reprise "Un pour Un" chez les distributeurs.
2- Le dépôt dans une déchetterie municipale.
3- Les éco-organismes et le don à l’économie sociale.
Les éco-organismes sont créés par les producteurs d’EEE pour prendre en charge à leur nom
l’enlèvement et le traitement des DEEE.
FICHE V-5 : DEEE
3
Aujourd’hui, de nombreuses structures de l’économie sociale et solidaire se sont spécialisées
dans la remise en état et le reconditionnement d’équipement en vue de leur réemploi. Certaines
structures offrent une garantie de qualité sur les produits reconditionnés et remis sur le marché.
En France, 4 éco-organismes ont été agréés par les pouvoirs publics :
- Eco-systèmes : 70 % de parts de marché)
- Ecologic : 20 %
- ERP : 10 %
- Récylum : pour la collecte et le recyclage des lampes usagées
! Eco-systèmes
L’entreprise a été créée en 2005 par 33 producteurs et distributeurs. Eco-systèmes est un éco-
organisme agréé par les pouvoirs publics depuis le 9 août 2006. Conformément à la directive
européenne 2002/96-CE et au décret du 20 juillet 2005, Eco-systèmes, société privée à but non
lucratif, assure une mission d’intérêt général, à savoir la mise en place sur tout le territoire, à
partir du 15 novembre 2006, d’un dispositif national pour collecter, recycler et valoriser les
équipements électriques et électroniques en fin de vie (DEEE), à l’exception des lampes.
Eco-systèmes se fixe un triple objectif : développer et améliorer le réemploi et le recyclage des
produits en fin de vie afin de contribuer à la protection de l’environnement ; faire des DEEE une
nouvelle matière première, permettant ainsi d’économiser les ressources naturelles ; et enfin
participer au développement de l’économie sociale et solidaire.
www.eco-systemes.com
! Ecologic
Ecologic a été créé en décembre 2005 sur l’initiative d’une trentaine d’entreprises productrices
d’équipements électriques et électroniques soutenues par les fédérations professionnelles
FICIME et ALLIANCE TICS. Ce groupement de fabricants a décidé de participer collectivement
et de soutenir financièrement le projet d’un éco-organisme DEEE.
Ecologic a été fondé par six actionnaires : BROTHER, FUJIFILM, KODAK, PIONEER, SAGEM
et FICIME CONSEIL. Successivement EPSON, PEEKTON, SHARP, DAEWOO, AISIN,
LEXMARK et NEONUMERIC ont ensuite rejoint l’actionnariat.
Ecologic s’est inscrit dans une démarche qualité et environnementale de type ISO et a obtenu le
21 novembre 2007 la double certification ISO 9001 et ISO 14001.
Le groupement met en place une filière de collecte et de traitement des DEEE qui satisfait aux
exigences de qualité et de sécurité des réglementations françaises et européennes.
www.ecologic-france.com
! ERP European Recycling Platform
ERP France a été créée en 2004 et a reçu, en août 2006, l’agrément des pouvoirs publics.
FICHE V-5 : DEEE
4
L’éco-organisme ERP France est chargé d’assurer, pour ses adhérents, l’enlèvement et le
traitement des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE).
Par ailleurs, ERP accompagne les producteurs et distributeurs de matériel électrique et
électronique dans leur mise en conformité à la réglementation et promeut une amélioration
permanente des technologies et des processus.
www.erp-recycling.fr
! Récylum
Créé le 26 mai 2005 par plusieurs fabricants de lampes souhaitant intensifier leurs efforts en
faveur de la protection de l’environnement, Récylum intervient pour le compte de tous les
producteurs de lampes qui le souhaitent (fabricants, importateurs, distributeurs ayant leur marque
propre…).
www.recylum.com
Deux autres organismes ont une part active sur le marché : les Ateliers du Bocage et Envie, tout
deux ayant signé des accords de partenariat avec Eco-systèmes :
! Les Ateliers du Bocage (AdB) :
Association loi 1901, membre du mouvement Emmaüs France.
Depuis de nombreuses années les AdB ont mis en place de nombreuses activités afin
d’accompagner les personnes en difficulté socioprofessionnelle :
- collecte et tri des cartouches d’imprimantes en vue de leur recyclage (plus de 2 millions
collectées en 2007 par l’ensemble des groupes Emmaüs),
- collecte, traitement et reconditionnement de matériel informatique et de téléphones
mobiles
- atelier de recyclage de matériel informatique au Burkina Faso, couplé à une boutique
informatique proposant du matériel français à moindre coût…
www.ateliers-du-bocage.com
! Les ateliers du bocage, une entreprise d’insertion et adaptée (Emmaüs France, 2009)
! Envie
Envie est un opérateur agréé de la collecte et du traitement des DEEE. Il dispose de sites
d’exploitation ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) et est autorisé à
transporter des déchets dangereux. L’entreprise assure une traçabilité complète de la collecte à la
destruction des déchets.
Elle propose une prestation complète pour les DEEE professionnels tels que les moniteurs
informatiques, unités centrales, imprimantes, climatiseurs, outils de télécommunication,
photocopieuses, instruments de contrôle et de surveillance.
www.envie.org/Entreprises.html
Si un équipement est considéré comme professionnel, il appartient alors au producteur de
déterminer une solution pour permettre à l’utilisateur de l’équipement de l’éliminer. Par exemple, le
FICHE V-5 : DEEE
5
constructeur Hewlett Packard a mis en place un système de retour et de recyclage des
cartouches d’impression depuis 1997 sous forme d’enveloppes de réexpédition pré-affranchies
dans l’emballage des cartouches. HP propose également des programmes de retour en fin de
vie pour les produits HP et d’autres marques à travers l’Europe pour les clients professionnels.
Canon fait de même depuis 2004 et traite les DEEE de ses filiales en Europe. Un DEEE
professionnel ne pourra être admis en déchèterie municipale.
Pour en savoir plus…
# Le site officiel DEEE ROHS
www.deee-rohs.fr/french
# La page DEEE sur le site de l’ADEME
www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?catid=14687
# SINOE (Système d’INformation et d’Observation de l’Environnement)
www.sinoe.org
SINOE est une base de données sur les déchets, mise en activité par l'ADEME et
accessible via Internet. SINOE permet de réunir toutes les données sur les déchets du territoire
français. Les données peuvent être mises à jour et saisies directement dans l’outil par les
partenaires de l’ADEME (conseils généraux, conseils régionaux, structures intercommunales,
fédérations professionnelles, etc.), leur permettant ainsi de structurer leurs besoins d'observation
locale. Cet outil permet de répondre aux besoins grandissants d’observation et de comparaison
de données manifestés par ses partenaires.
FICHE V-6 : Filières de recyclage du papier et des piles ! Recyclage du papier ! Recyclage des piles ! Pour en savoir plus… Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V-6 : RECYCLAGE DU PAPIER ET DES PILES
1
Recyclage du papier
Contexte du marché
! Produits concernés :
" Papiers de bureau
" Caisses en carton ondulé
" Journaux, magazines
" Sacs papier
" Emballages ménagers
Recyclage et valorisation des papiers et cartons récupérés
(PCR)
La valorisation, qui consiste à donner une seconde vie aux déchets, recouvre à la fois le
réemploi, la réutilisation, le recyclage ou la régénération des déchets.
On distingue trois modes de valorisation :
" Energétique : permet la production d'énergie par incinération
" Matière : permet le réemploi, la réutilisation ou le recyclage
" Biologique : compostage ou méthanisation
L’ensemble des produits en papier et carton arrivés en fin de vie présente un dénominateur
commun : la fibre de cellulose, matière première d’origine qui reste réutilisable pour la fabrication
de nouveaux produits en papier et carton. Une fois collectés et triés dans des circuits clairement
identifiés, ces produits usagés deviennent à nouveau une matière neuve qui redonne des
produits neufs. Ainsi, le journal redeviendra journal, tandis que la caisse en carton et les
emballages en papier ou en carton donneront naissance à de nouveaux emballages.
Tous les secteurs papetiers sont utilisateurs de papiers et cartons récupérés (PCR). En France,
73 usines papetières (sur un total de 106 usines) recyclent des PCR, et 44 d’entre elles
fabriquent des papiers et des cartons exclusivement par recyclage.
L’industrie papetière participe de manière active et significative à la gestion des déchets. Les
papiers et cartons récupérés sont autant de matières qui ne doivent pas être incinérées ou
enfouies, allégeant de ce fait la charge des collectivités, tant en termes d’investissements
(installations de traitement) que de fonctionnement (coût du traitement).
La matière achetée est ainsi détournée du flux des déchets pour être valorisée dans sa propre
filière. Le recyclage permet d’économiser de l’énergie par rapport à la fabrication de papier
blanc : dans la phase de production (en réutilisant plusieurs fois la fibre), et dans la phase de
FICHE V-6 : RECYCLAGE DU PAPIER ET DES PILES
2
valorisation des papiers et cartons usagés (économies de l’énergie nécessaire à l’élimination).
Réglementation
! Le décret du 13 juillet 1994 (94-609), relatif aux déchets d'emballages dont les détenteurs
finaux ne sont pas les ménages, autorise comme seul mode d'élimination la valorisation par
réemploi, par recyclage ou toute autre action visant à obtenir des matériaux réutilisables ou de
l'énergie.
A cette fin, les détenteurs de déchets d'emballage doivent :
" Soit procéder eux-mêmes à leur valorisation dans des installations agréées
" Soit les céder par contrat à l'exploitant d'une installation agréée dans les mêmes conditions
" Soit les céder par contrat à un intermédiaire assurant une activité de transport par route, de
négoce ou de courtage de déchets, régie par le décret du 30 juillet 1998 (98-679) relatif au
transport par route, au négoce et au courtage de déchets.
Ces dispositions ne sont pas applicables aux détenteurs de déchets d'emballages qui produisent
un volume hebdomadaire de déchets inférieur à 1 100 litres et qui les remettent au service de
collecte et de traitement des communes.
Les détenteurs de déchets d'emballages sont tenus de ne pas les mélanger à d'autres déchets qui
ne peuvent être valorisés selon les mêmes voies. S'ils les cèdent à un tiers, ils doivent en assurer
le stockage provisoire et la mise à disposition dans des conditions propres.
! Directive n°94/62/CE du 20 décembre 1994 relative aux déchets d’emballages (modifiée)
! Décret n°94-609 du 13 juillet 1994 portant application de la loi n°75-663 relative à
l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux et relative notamment aux déchets
d’emballages dont les détenteurs ne sont pas les ménages.
! Circulaire du 26 avril 1993 relative à la mise en décharge des vieux papiers et cartons des
Quelques chiffres :
! 1 tonne de papier-carton recyclé = 2,5 tonnes de bois économisé
! 1 tonne de papier carton recyclé = diminution de 0,04 tonnes équivalent CO2 de rejets
! 1 tonne de briques recyclées = diminution de 0,13 tonnes équivalent CO2 de rejets
! Tous les cartons se recyclent une dizaine de fois
! 2007 : le taux de récupération des papiers et cartons usagés est de 63,5% (France)
FICHE V-6 : RECYCLAGE DU PAPIER ET DES PILES
3
entreprises
! Directive européenne « Emballages et déchets d'emballages », et des objectifs de
valorisation qui en découlent : 60% des papiers et cartons contenus dans les emballages doivent
être recyclés au plus tard le 31 décembre 2008.
Les différentes circuits de collecte et de récupération
La collecte des produits papiers et cartons s’organise autour de trois grands circuits :
" Le circuit industriel par lequel transitent les déchets des industries transformatrices, tels
que les imprimeries
" Le circuit industriel et commercial, par lequel transitent les déchets de la grande
distribution, de l’industrie et des moyens commerces : emballages de transport usagés,
journaux invendus
" Le circuit ménager, par lequel transitent les déchets des collectivités locales (ménages,
petits commerces, petits bureaux) : emballages, journaux et magazines, produits de
bureaux.
! Eco-emballages et Adelphe sont deux sociétés agréées qui apportent un soutien aux
collectivités locales pour le retour et la valorisation des emballages en provenance des ménages
et des entreprises.
! Veolia Propreté est positionné sur l’ensemble des étapes de la filière papiers-cartons,
depuis la collecte auprès des clients détenteurs et/ou producteurs (collectivités, industries...)
jusqu’à la commercialisation de la matière première secondaire auprès des industries
consommatrices (papeteries). Veolia Propreté propose des services additionnels :
" Traçabilité : bordereau de suivi de déchets, relevé de numéros de série, certificat de
destruction et destruction des données confidentielles
" Reporting, simplicité et sécurité : reporting détaillé, interlocuteur unique et assistance sur
les plans de communication.
! SITA France, filiale du groupe Suez, maîtrise l’ensemble du cycle des déchets à travers
la collecte, le tri, le traitement, la valorisation et le recyclage. SITA collecte et trie les déchets
issus des collectes sélectives des particuliers et des entreprises, y compris les déchets
dangereux, liquides ou encore liés à des activités de soins médicaux.
FICHE V-6 : RECYCLAGE DU PAPIER ET DES PILES
4
Recyclage des piles
Collecte des piles et batteries
Les piles et batteries contiennent des métaux qui peuvent être réutilisés pour la fabrication de
nouvelles piles et batteries ou d’autres objets usuels de notre vie quotidienne. Ils doivent être jetés
dans des bacs de collecte adaptés.
! Les piles (piles boutons et piles bâtons) se retrouvent le plus souvent dans les petits appareils
(calculatrices, montres, appareils photos, réveils…).
! Les batteries amovibles alimentent principalement les appareils électroniques et numériques
(téléphone mobile, lecteur MP3, appareil photo numérique…).
Pourquoi organiser la collecte des piles et batteries
usagées en milieu universitaire ?
! Les étudiants sont de très gros consommateurs de technologies nomades gourmandes en
énergie, fournie principalement par des piles jetables. Ces piles ou batteries font partie des
déchets dangereux à séparer des autres déchets.
! Les déchets que l’on met à la poubelle sont soit incinérés, soit conduits dans des sites
d’enfouissement. L’incinération des piles produit un gaz extrêmement toxique que l’on nomme
dioxine, qui engendre une très grave pollution de l’air lorsqu’il se répand dans l’atmosphère.
Les cendres, déchets ultimes de cette combustion, renfermeront une très forte concentration de
métaux lourds (mercure Hg, cadmium Cd, lithium Li, manganèse Mn…) qui, quant à eux, polluent
le sol et les nappes phréatiques.
FICHE V-6 : RECYCLAGE DU PAPIER ET DES PILES
5
Solution préconisée : Batribox
Batribox est un programme complet qui comprend des outils de collecte et un dispositif de
communication ludique et pédagogique1.
A réception, l'outil de collecte Batribox se place sur le lieu de passage des étudiants. L’université
vide, au fur et à mesure, les piles et batteries rapportées dans les cartons d'enlèvement. Lorsque
les deux cartons sont pleins, il suffit de faire une demande d'enlèvement auprès de l’entreprise :
" Par fax : 01 56 28 92 55,
" Par téléphone : 08 25 82 82 82
" Par mail : [email protected]
Pour en savoir plus…
# Eco-emballages : www.ecoemballages.fr
# Adelphe Recyclage : www.adelphe-recyclage.com
# Veolia Propreté : veolia-proprete.fr
# Sita : www.sita.fr
1 www.batribox.fr
Maxi-Tube Batribox (organisme Screlec)
D'une capacité de 30 kg, le Maxi-Tube Batribox permet la collecte de tous types de piles et de
batteries, y compris les batteries encombrantes issues des outillages et du matériel
informatique.
Personnalisable, il s'intègre aux locaux universitaires tout en attirant l'attention du public.
FICHE V-7 : Eclairage ! Contexte du marché ! Objectifs et enjeux ! Identification des labels applicables ! Formalisation dans le marché : analyse et
expression des besoins ! Pour en savoir plus… Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V-7 : ECLAIRAGE
1
Contexte du marché à travers le prisme du développement
durable
! Produits concernés :
" Eclairage général fixe
" Eclairage général mobile
" Eclairage d’appoint
" Eclairage extérieur
Objectifs et enjeux
! Enjeux liés au marché :
" Réduction des émissions de gaz à effet de serre
" Réduction des coûts liés à la consommation électrique d’éclairage
" Amélioration de la qualité d’éclairage
" Diminution de la fréquence des changements de lampes
" Réduction de la quantité de déchets et contribution au recyclage des matériels
usagés
" Réduction de la pollution lumineuse
! Objectifs à considérer sur le marché :
ENJEUX OBJECTIFS ET CARACTERISTIQUES DES
PRODUITS
Réduction des émissions de gaz à effet de
serre
Opter pour du matériel basse consommation ne
produisant pas de chaleur
Réduction de la consommation électrique
Acquérir le matériel le plus économe en énergie
Amélioration de la qualité d’éclairage
Choisir des équipements offrant une lumière
suffisante, douce et colorée
Diminution de la fréquence des
changements de lampes
Choisir des lampes à durée de vie 2 à 5 fois
supérieure au matériel traditionnel
Réduction de la quantité de déchets et
contribution au recyclage des matériels
Evacuation les matériels (DEEE) par une filière
appropriée (Recylum)
Réduction de la pollution lumineuse Préservation de l’environnement local
FICHE V-7 : ECLAIRAGE
2
Identification des labels applicables
Tubes fluorescents
Ampoules
Formalisation dans le marché : analyse et expression des
besoins
! Caractéristiques du marché
Les progrès technologiques rapides de la dernière décennie se sont concentrés à la fois sur les
économies d’énergie, le rendu de l’éclairage et l’esthétique.
Les installations de création ou de rénovation d’éclairage intérieur des bâtiments doivent faire
l’objet d’un allotissement spécifique.
! Critères d’attribution
" Conformité du projet d’éclairage à la norme NH EN 12464-1 pour les lieux de travail
en intérieur
" Intégration de la maintenance des appareils dans le marché
" Durée de vie des lampes la plus longue possible
" Limitation du nombre de références
" Mise à la disposition du maître d’ouvrage des documents de maintenance
" Information sur le coût global de l’installation d’éclairage calculé sur 15 ans, incluant
les consommations d’énergie, les opérations de maintenance et d’entretien
! Spécifications techniques
" Efficacité lumineuse supérieure ou égale à 65 lm/W pour l’éclairage général fixe et à
40 lm/W pour les sources lumineuses d’appoint
" Flux lumineux direct ou direct-indirect (aucun luminaire en indirect)
" Rendement des luminaires supérieur ou égal à 55 %
" Installation de ballast électronique de classe d’efficacité énergétique A1 ou A2 lors
des rénovations
FICHE V-7 : ECLAIRAGE
3
" Matériel équipé de cellules de détection de présence et de variation automatique
de puissance d’éclairage (s’adaptant à la lumière naturelle)
" Dispositifs de comptage mensuel des consommations d’énergie
Pour en savoir plus…
# ! Guide ECO-ECLAIRAGE 2009 (Hervé Lefebvre, ADEME)
# www.eco-eclairage.fr
# Association française de l’éclairage
# Programme européen Greenlight, proposant notamment un configurateur de calcul de
retour sur investissement
# ! Eclairage artificiel au poste de travail (INRS)
# ! Méthode d’implantation de postes avec écran de visualisation en secteur tertiaire
(INRS)
# Collecte et recyclage des lampes :
www.recylum.com
FICHE V-‐8 : Mobilier de bureau Dossier spécial en fin de guide Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V-9 : Produits et services de nettoyage ! Contexte du marché ! Objectifs et enjeux ! Identification des labels applicables ! Formalisation dans le marché : analyse et
expression des besoins ! Pour en savoir plus… Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V-9 : PRODUITS ET SERVICES DE NETTOYAGE
1
Contexte du marché à travers le prisme du développement
durable
! Produits concernés :
" Nettoyants universels
" Nettoyants sanitaires
" Détergents pour textiles
" Produits de protection des sols
" Nettoyants des vitres
! Service concerné :
" Prestation de nettoyage par des agents
Objectifs et enjeux
! Enjeux liés au marché :
" Préservation des milieux aquatiques
" Limitation de la pollution de l’air et de la formation d’ozone troposphérique
" Réduction du volume des déchets d’emballage
" Conditions de travail des agents, notamment en termes de santé, sécurité,
et horaires de travail
" Insertion des personnes handicapées ou éloignées de l’emploi
! Objectifs à considérer sur le marché :
ENJEUX OBJECTIFS ET CARACTERISTIQUES DES
PRODUITS
Préservation des milieux aquatiques
Limitation de la pollution de l’air et de la
formation d’ozone troposphérique
Limiter les substances toxiques et dangereuses
Réduction du volume des déchets
d’emballage
- Utiliser des produits concentrés
Conditions de travail des agents,
notamment en termes de santé, sécurité,
et horaires de travail
Insertion des personnes handicapées ou
éloignées de l’emploi
- Privilégier les horaires de travail en journée
dans les marchés de prestations de nettoyage
- Ajouter des clauses d’insertion dans les
nouveaux contrats et/ou réserver les marchés à
des structures employant des personnes
handicapées
FICHE V-9 : PRODUITS ET SERVICES DE NETTOYAGE
2
Identification des labels applicables
Nettoyants
universels
Nettoyants
sanitaires
Détergents
textiles
Produits de
protection
des sols
Nettoyants
des vitres
Formalisation dans le marché : analyse et expression des
besoins
! Caractéristiques du marché
Au sein des gammes de produits de nettoyage, des références nombreuses et spécifiques font
face à des produits universels ou « multi-usages » très performants. Il convient donc de considérer
les besoins réels avant d’opérer au choix des produits. Il est notamment possible de tenir compte
de la nature des surfaces (sont-elles plutôt uniformes ou diverses ?) et de l’aménagement des
bâtiments (économies réalisées en utilisant une même dose de produit sur une surface plus large,
entretien plus aisé des sols protégés). Il convient également d’examiner la fréquence
« opportune » de nettoyage des locaux.
Enfin, afin d’optimiser le choix des produits en fonction des catégories proposées par les
fournisseurs, il peut être intéressant de diviser les appels d’offres en lots.
! Critères d’attribution
" Pondération des critères de développement durable (notamment
environnementaux)
" Prise en compte de sous-critères :
o Références aux labels ci-dessus ou équivalents
o Taux de concentration des produits
o Exclusion de certaines substances ou ingrédients
FICHE V-9 : PRODUITS ET SERVICES DE NETTOYAGE
3
o Communication de notices d’utilisation
o Limitation de l’utilisation de produits toxiques
o Critères de performance du fournisseur en termes de développement durable
! Spécifications techniques
" Imposition du respect d’un label ou équivalent
" Taux de biodégradabilité
" Limitation de la toxicité sur l’environnement aquatique, indiquée par le « Volume
Critique de Dilution »
" Limitation du contenu en substances dangereuses (apparaissant sur l’étiquetage
de danger) : nocifs, corrosifs, irritants
" Tri et enlèvement des déchets
" Formation des agents de propreté à l’utilisation des produits (dosage,
consommation d’eau, sécurité d’utilisation…)
Pour en savoir plus…
# Guide de l’achat public durable. Produits, matériel et prestations de nettoyage (Groupe
d’étude des marchés « Développement durable, Environnement », à paraître en 2009)
# ! Intégrer le développement durable dans les achats de produits d’entretien (Réseau
Grand Ouest)
# FIDAREC: www.fidarec.org
# Produits nettoyants « sans eau » pour les véhicules : un exemple de fournisseur, Sineo
www.sineo.fr
FICHE V-10 : Déplacements ! Contexte, objectifs et enjeux ! Pistes pour une optimisation des déplacements
des agents ! Pour en savoir plus… Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V-10 : DEPLACEMENTS
1
Contexte, objectifs et enjeux
! Enjeux des déplacements des agents :
Depuis quelques années, tous les acteurs du secteur des transports, mais également les
entreprises, administrations et collectivités, mènent une large réflexion sur le thème des
déplacements pour faire face aux enjeux suivants :
" Réduction des émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements des agents, les
transports représentant 26 % du total des émissions (France, 2006)
" Amélioration des conditions de travail des agents en réduisant leur temps de
déplacement
" Optimisation de la gestion économique des déplacements des agents : cet aspect est
non négligeable si les déplacements des agents constituent une part importante du
budget de l’établissement.
! Objectifs à considérer sur le marché :
ENJEUX OBJECTIFS ET CARACTERISTIQUES DES
PRODUITS
Réduction des émissions de gaz à effet de
serre liées aux déplacements des agents
- Recours aux outils de télécommunication
(téléphone, messagerie électronique, sites
collaboratifs), développer les systèmes d’audio
ou visioconférence
- Pour les courtes et moyennes distances,
encouragement à la marche à pied, au vélo et à
l’utilisation des transports en commun
- Pour les longues distances, encouragement à
prendre le train plutôt que l’avion
Amélioration des conditions de travail des
agents
- Développement des modes de transport
alternatifs à la voiture
- Développement du télé-travail à domicile
Optimisation de la gestion économique
des déplacements des agents
- Réalisation d’un plan de déplacement
- Réalisation de bilans annuels économiques et
environnementaux sur le poste déplacements
FICHE V-10 : DEPLACEMENTS
2
Pistes pour une optimisation des déplacements des
agents
! Calculer ponctuellement le coût et les émissions de gaz à effet de serre produits par ses
déplacements
" Pour un déplacement donné, il est possible de calculer son impact sur
l’environnement selon le mode de transport utilisé. La calculette Eco-
déplacements1, disponible sur Internet, évalue en effet le coût induit, les émissions
de gaz à effet de serre et les consommations de carburant d’un trajet relativement
court.
" Le comparateur éco-déplacements2 couvre tous types de déplacements et compare
pour chaque mode de transport pertinent les consommations d'énergie et émissions
de CO2 liées.
! Mettre en place un PDE (Plan de Déplacement d’Etablissement)
" Chaque établissement, chaque site, possède ses facilités d’accès, ses
contraintes… et ses agents ont parfois des habitudes bien ancrées. Pour réussir à
changer ses « standards » en termes de déplacements, il doit trouver sa propre
combinaison idéale de modes de transport, en tenant compte de sa situation
géographique, des réseaux de transports à proximité ; et des flux de personnes
(agents, étudiants, visiteurs…). La mise en place d’un PDE (Plan de Déplacement
d’Entreprise ou d’Etablissement) nécessite une certaine organisation :
o s’assurer de la faisabilité du projet ;
o mobiliser les acteurs clés ;
o réaliser le diagnostic d’accessibilité du (des) site(s) et identifier les pratiques et
demandes des salariés en matière de déplacements ;
o organiser une concertation avec le personnel sur les solutions attendues ;
o construire un plan d’action (objectifs, mesures retenues, échéancier, moyens…) ;
o mettre en application du plan d’action ;
o effectuer des évaluations et actions de communication régulières
Pour en savoir plus…
# www.plan-deplacements.fr
# www.bougezautrement.gouv.fr (Site officiel pour la semaine de la mobilité européenne
2008)
1 www2.ademe.fr/calculette-eco-deplacements/
2 www.ademe.fr/eco-deplacements
FICHE V-11 : Voitures individuelles ! Contexte du marché ! Objectifs et enjeux ! Formalisation dans le marché : analyse et
expression des besoins ! Pour en savoir plus… Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V-11 : VOITURES INDIVIDUELLES
1
Contexte du marché à travers le prisme du développement
durable
! Produits concernés :
" Véhicules individuels
" Utilitaires légers
Objectifs et enjeux
! Enjeux liés au marché :
" Limitation des émissions de CO2 et autres polluants
" Limitation de la consommation de carburant
" Optimisation économique de la gestion du parc automobile
" Gestion des véhicules hors d’usage
! Objectifs à considérer sur le marché :
ENJEUX OBJECTIFS ET CARACTERISTIQUES DES
PRODUITS
Limitation des émissions de CO2 et autres
polluants
Choix de véhicules les moins émetteurs
Limitation de la consommation de
carburant
Choix de véhicules les moins consommateurs
de carburant et attention portée aux nouvelles
technologies en développement chez les
constructeurs
Optimisation économique de la gestion du
parc automobile
- Réflexion à la pertinence du choix entre
différentes formules d’acquisition (achat,
location…) et retenir la plus avantageuse
- Intégration des coûts d’exploitation des
véhicules à la politique d’achat
Gestion des véhicules hors d’usage
Evacuation des véhicules par une filière
appropriée
FICHE V-11 : VOITURES INDIVIDUELLES
2
Formalisation dans le marché : analyse et expression des
besoins
! Caractéristiques du marché
Les constructeurs automobiles travaillent sans cesse au développement de nouvelles technologies, et
sont tenus de mettre sur le marché des véhicules dont la moyenne des émissions n’excède pas 130 g de
CO2 par km, ce chiffre devant approcher les 120 g d’ici 2015 et théoriquement, les 95 g d’ici à 20201.
D’autres technologies plus respectueuses de l’environnement et plus économiques sont en
développement mais les constructeurs tardent à les commercialiser. La principale offre du marché
demeure donc concentrée sur les véhicules essence et diesel.
Depuis mai 2006, l'étiquette voiture « Consommation et émission de CO2 »
est obligatoirement apposée sur chaque voiture particulière neuve. Elle
comporte sept classes de couleurs différentes (comme pour les appareils
électroménagers) et permet d'être renseigné de manière lisible et
comparative sur les émissions de CO2 du véhicule.
! Spécifications techniques
" Limitation des émissions de CO2 à 130 g par km
" Limite de rejet de 160 g de CO2 par km pour les véhicules faisant l’objet de
dérogations pour motif de service
" Utilisation de technologies hybrides ou électriques sous réserve d’une offre
économiquement et techniquement adaptée.
Pour en savoir plus…
# ! Les véhicules particuliers en France, données et références 2009 (ADEME)
# www.ademe.fr/internet/aide_choix_vehicule/default.asp (outil de choix au choix des
véhicules faiblement émetteurs de CO2 élaboré par l’ADEME) et
# www.ademe.fr/auto-diag/transports/car_lab/carlabelling/accueil.asp (base de données
permettant de visualiser la consommation conventionnelle des véhicules)
# www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=13712&m=3&catid=20813 (Site dédié au
sujet de l’étiquetage des véhicules)
# prd1.ugap.fr (Union des Groupements d’Achats Publics)
# www.observatoire-vehicule-entreprise.com (Observatoire des Véhicules d’Entreprise)
# Rouler avec moins de carburant et émettre moins de CO2, aujourd’hui on peut (ADEME)
# www.recyclermavoiture.fr/vhu (Site dédié au sujet des véhicules hors d’usage)
1 www.europarl.europa.eu/news/expert/infopress_page/064-43442-336-12-49-911-20081202IPR43441-01-12-2008-2008-false/default_fr.htm
FICHE V-12 : Formation et sensibilisation à l’éco-conduite ! Contexte du marché ! Objectifs et enjeux ! Identification des formations disponibles ! Pour en savoir plus… Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V-12 : SENSIBILISATION A L’ECO-CONDUITE
1
Contexte du marché à travers le prisme du développement
durable
L’éco-conduite apparaît un outil prometteur dans le contexte actuel :
" Transports = 26% des émissions de gaz à effet de serre (France, 2006)
" Diminution des sources d’énergie fossile et prévision du pic du pétrole pour 2050
" Augmentation structurelle du prix du pétrole
" Répercussions de la pollution atmosphérique sur la santé et le bien-être humains
En outre, l’éco-conduite présente l’avantage de permettre des économies financières
importantes. La diminution de la consommation d’essence est estimée entre 10 et 15%1.
Objectifs et enjeux
La sensibilisation et la formation à l’éco-conduite recouvrent plusieurs enjeux sociaux et
environnementaux :
" Préservation des sources d’énergie fossile
" Réduction des émissions de gaz à effet de serre
" Diminution de la pollution de l’air
" Conservation d’un environnement relativement sain
" Limitation du nombre d’accidents
" Prévention de maladies respiratoires
1 Source : Institut de Pédagogie de la circulation Suisse (www.ecoconduite-ipcesr.com)
FICHE V-12 : SENSIBILISATION A L’ECO-CONDUITE
2
ENJEUX OBJECTIFS ET CARACTERISTIQUES DES
COMPORTEMENTS
Préservation des sources d’énergie fossile
- Préparation des déplacements en voiture
(itinéraires, trafic routier)
- Vérification de la charge de la voiture
- Vérification de la pression des pneus
Réduction des émissions de gaz à effet de serre
Diminution de la pollution de l’air
Conservation d’un environnement relativement
sain
- Limitation des petits trajets urbains
- Limitation de l’utilisation de la climatisation
- Extinction et redémarrage du moteur pour les
arrêts supérieurs à 20 secondes
Limitation du nombre d’accidents
- Réduction de la vitesse
- Démarrage en douceur et anticipation des
ralentissements
Identification des formations disponibles
Il existe aujourd’hui deux types de formation à l’éco-conduite.
! Le premier consiste en une formation sur route d’un ou deux jours avec un
accompagnateur dans un véhicule adapté. La première étape est un test du style de
conduite usuel de la personne sur un circuit donné. Dans un deuxième temps, le formateur
dispense des informations et des conseils sur l’éco-conduite. Enfin, la personne effectue le
même trajet que précédemment en appliquant les principes de l’éco-conduite. Le
formateur mesure la différence entre les deux trajets en termes de consommation
d’essence, de vitesse moyenne et de nombre de changements de vitesse.
! Le second type de formation consiste à évaluer les impacts des comportements routiers
d’une personne sans, puis avec, sensibilisation à l’éco-conduite sur un simulateur. Le
logiciel d’entraînement permet également d’analyser les impacts de l’adoption de l’éco-
conduite.
Aucun label n’existe actuellement concernant l’éco-conduite. Toutefois, le soutien apporté par le
MEEDDAT (Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de
l’Aménagement du Territoire) ou l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de
l’Energie) à des organismes de formation à l’éco-conduite constituent des gages de sérieux.
FICHE V-12 : SENSIBILISATION A L’ECO-CONDUITE
3
Pour en savoir plus…
# www.ecodrive.org (Projet européen de sensibilisation et de formation à l’éco-conduite)
# www.inserr.org (Institut National de Sécurité Routière et de Recherches)
# www.bougezautrement.gouv.fr (Site officiel pour la semaine de la mobilité européenne
2008)
# www.ecoconduite-ipcesr.com (Institut de Pédagogie de la Circulation Suisse)
# www.observatoire-vehicule-entreprise.com (Observatoire des Véhicules d’Entreprise)
# ! Rouler avec moins de carburant et émettre moins de CO2, aujourd’hui on peut
(ADEME)
# ! Rapport final sur l’intégration de l’éco-conduite par la CIECA (2007)
FICHE VI : Sélection et évaluation des fournisseurs ! Elaboration d’un questionnaire ! Guide d’utilisation du questionnaire ! Evaluation et pondération ! Grille d’évaluation Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE VI : SELECTION ET EVALUATION DES FOURNISSEURS
1
Cette fiche regroupe des éléments de méthodologie pour l’évaluation des fournisseurs. Nous
nous attacherons principalement aux critères environnementaux et sociaux.
La méthodologie se découpe en 3 étapes :
" Elaboration d’un questionnaire ;
" Méthodologie d’évaluation et pondération ;
" Collecte des données et analyse
Elaboration d’un questionnaire
Afin de mieux connaître le profil développement durable des fournisseurs et la performance de
leurs produits, il est intéressant d’établir un questionnaire recensant les pratiques que l’on veut
évaluer.
Ce questionnaire, adressé à l’ensemble des entités répondant aux appels d’offres, doit être
accompagné d’un guide pour aider les fournisseurs potentiels à le remplir.
Les résultats du questionnaire n'ont pas pour objectif d’écarter des fournisseurs mais plutôt
d'évaluer leur engagement et leur implication en matière de développement durable.
Lorsque le fournisseur affirme répondre aux critères de développement durables spécifiés dans
le questionnaire, il doit systématiquement joindre un document ou une explication succincte
permettant de justifier le niveau de sa performance et des actions mises en place.
Au cas où ces éléments ne seraient pas fournis, la réponse à la question serait considérée
comme étant négative.
Ci-dessous, un exemple de questionnaire et de guide, à titre indicatif.
! Questionnaire sur la performance environnementale
des produits
Le service des Achats Responsables et des Marchés Publics (MPAR) de l'Université de Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines est désireux de renforcer et de valoriser son engagement pour un
développement durable. Il s’est donc engagé dans une démarche environnementale afin de diminuer
les émissions de gaz à effet de serre, d’éviter les pollutions et l'appauvrissement des ressources
naturelles, d’optimiser le recyclage des déchets et de sensibiliser l'ensemble du personnel et des
étudiants aux problématiques environnementales.
Le Code des Marchés Publics est au cœur de la mise en place d'une politique d'achats responsables
pour une collectivité ou un établissement public. C'est dans un souci d'exemplarité et d'éco
responsabilité que le service MPAR de l’UVSQ souhaite connaître les engagements de ses
fournisseurs en faveur du développement durable.
Il a donc été décidé de créer un questionnaire pour mieux connaître les propriétés
environnementales de vos produits.
Comment répondre au questionnaire ?
Ce questionnaire vise à mettre en avant les qualités environnementales de chaque type de produit.
Vous disposez d’un questionnaire par famille.
La plupart des questions appelle des réponses se résumant à « oui » ou « non ».
Une réponse positive devra toujours être accompagnée d’un document justificatif.
Partie 1 : questions générales
I) Votre entreprise
! Votre entreprise est-elle certifiée : ISO 9001 " "
ISO 14001 " "
OHSAS 18001 " "
SA 8000 " "
ISO 9000 " "
Si non, avez-vous formalisé des processus de développement durable spécifiques ? " "
Lesquels ?
! Avez-vous un service ou un responsable environnement dans votre entreprise ? " "
Si oui, merci d’indiquer ses coordonnées :
! Avez-vous effectué une démarche de Bilan Carbone® dans votre entreprise ? " "
! Quelle est votre politique en matière de protection de la santé et de la sécurité ?
II) Vos produits
! Parmi vos produits, certains sont-ils labellisés (FSC, NF environnement…) ? " "
Si oui, lesquels et avec quels labels ?
! Avez-vous identifié les principaux impacts environnementaux de vos produits
tout au long de leur cycle de vie ? " "
OUI NON
OUI NON
III) Vos fournisseurs et sous-traitants
! Avez-vous mis en place un système de contrôle de la politique de " "
développement durable et/ou de prise en compte des certifications
de vos fournisseurs et sous-traitants ?
Si non, formalisez-vous de façon standard les engagements de
la politique développement durable dans vos contrats fournisseurs et sous-traitants ? " "
Comment ?
Si non, avez-vous une politique de développement durable spécifique aux achats de votre
entreprise ?
IV) Respect des normes de travail
! Votre entreprise s’engage-t-elle à respecter les normes de travail ci-dessous :
- Absence de recours au travail forcé, obligatoire ou au travail illégal " "
- Elimination du travail des enfants et des adolescents " "
- Non discrimination " "
- Respect de la durée du travail " "
- Respect du niveau de rémunération " "
OUI NON
OUI NON
OUI NON
Partie 2: qualité environnementale d’un
produit
Décrivez très brièvement votre produit : nom, utilisation, spécificités :
Etape du cycle de vie : qualité
1) Conception
! Les produits contiennent-ils des matériaux recyclés ? " "
A quel pourcentage ?
! Le produit a-t-il été conçu de manière à générer moins de déchets ? " "
De quelle façon ?
2) Réalisation/fabrication
! Le site de fabrication du produit est-il certifié :
ISO 9001 " "
ISO 14001 " "
OHSAS 18001 " "
! Emballages :
- Les emballages de votre produit sont-ils recyclables ? " "
- Reprenez-vous vos emballages en vue de les recycler ou de les réutiliser ? " "
- Sont-ils fabriqués à partir de matière recyclée? A quel pourcentage environ ? " "
- Est-il possible d’utiliser des emballages collectifs si des grandes quantités sont livrées ? " "
- Avez-vous déjà mené une étude visant à réduire vos emballages ? " "
- Connaissez-vous le poids de vos emballages ? " "
OUI NON
OUI NON
! Consommations :
- Surveillez-vous les consommations d'eau et énergie sur votre site de fabrication ? " "
- Avez-vous mis en place des systèmes de réduction de vos consommations d’énergie ? " "
Lesquels ?
- Traitez-vous vos rejets d’eau, d’air, d’autres flux ? " "
3) Transport et mise en œuvre
! Quels modes de transport utilisez-vous pour livrer vos produits ?
- Routier " "
- Ferré " "
- Aérien " "
- Par bateau " "
- Autres " "
! Quelle est la distance moyenne parcourue par vos camions de livraison ?
4) Vie du produit
! Quelle est la durée de vie de moyenne du produit ?
! Est-il possible de réparer et de changer des pièces ? " "
! Vos produits émettent-ils des odeurs ? " "
! Vos produits émettent-ils des composés organiques volatils ? " "
A quel niveau de concentration ?
! Vos produits émettent-ils du formaldéhyde ? " " A quel niveau de concentration ?
OUI NON
OUI NON
OUI NON
5) Fin de vie
! Le produit est-il réutilisable ? " "
! Le produit est-il recyclable ? " "
Si oui, à quel pourcentage environ ? " "
! Voulez-vous apporter des renseignements complémentaires concernant la qualité environnementale
de votre produit ?
OUI NON
! GUIDE D’UTILISATION DU QUESTIONNAIRE
Questions Outils et exemples indicatifs
Partie 1 : questions générales
I) Votre entreprise Votre entreprise est-elle certifiée : ISO 14001 ISO 9001 EMAS OHSAS 18001
Si non, avez-vous formalisé des processus de développement durable spécifiques ?
Exemples : Economie d’énergie Gestion des déchets (tri, récupération et recyclage….) Gestion des produits chimiques Gestion des rejets polluants (émissions de gaz à effet de serre)
Avez-vous un service ou un responsable environnement dans votre entreprise ? Si oui, merci d’indiquer ses coordonnées
Avez-vous effectué une démarche de Bilan Carbone® dans vote entreprise ?
Quelle est votre politique en matière de protection de la santé et de la sécurité ?
II) Vos produits Parmi vos produits, certains sont-ils labellisés (FSC, NF Environnement…)? Si oui, lesquels et avec quels labels ?
Ecolabels officiels, reconnus ou équivalents Attribution d’un prix
Avez-vous identifié les principaux impacts environnementaux de vos produits tout au long de leur cycle de vie ?
Analyse du cycle de vie Ecobilan
III) Vos fournisseurs et sous-traitants Avez-vous mis en place un système de contrôle de la politique développement durable et/ou de prise en compte des certifications de vos fournisseurs et sous-traitants ?
Audit des fournisseurs
Si non, formalisez-vous de façon standard les engagements de la politique développement durable dans vos contrats fournisseurs et sous-traitants ? Comment ?
Questionnaires aux fournisseurs
Si non, avez-vous une politique de développement durable spécifique aux achats de votre entreprise ?
Charte RSE fournisseurs
IV) Respect des normes de travail Absence de recours au travail forcé, obligatoire ou au travail illégal
Engagement à ne pas avoir recours au travail forcé tel que défini dans les conventions de l’OIT Engagement à ne pas avoir recours au travail illégal tel que défini par les règles des pays dans lesquels il est implanté
Elimination du travail des enfants et des adolescents
Engagement à éliminer le travail des enfants et adolescents tel que défini par la législation locale ou par les règles de l’OIT
Non discrimination
Respect des règles de l’OIT
Respect de la durée du travail
Respect des règles locales
Respect du niveau de rémunération
Respect de la législation locale en matière de salaire minimum
Partie 2 : qualité environnementale d’un produit
1) Conception Les produits contiennent-ils des matériaux recyclés ? A quel pourcentage ?
Bois, cartons, papiers, plastiques
Le produit a-t-il été conçu de manière à générer moins de déchets? De quelle façon?
Réduction des emballages
2) Réalisation/fabrication Les emballages : Les emballages de votre produit sont-ils recyclables? Reprenez-vous vos emballages en vue de les recycler ou de les réutiliser? Sont-ils fabriqués à partir de matière recyclée? A quel pourcentage environ? Est-il possible d’utiliser des emballages collectifs si des grandes quantités sont livrées? Avez-vous déjà mené une étude visant à réduire vos emballages? Connaissez-vous le poids de vos emballages?
Conteneurs, caisses solides, palettes
Consommations: Surveillez-vous les consommations d'eau et énergie sur votre site de fabrication? Avez-vous mis en place des systèmes de réduction de vos consommations d’énergie?
Plan de suivi, indicateurs
Lesquels? Traitez-vous vos rejets d’eau, d’air, d’autres flux ?
Exemples possibles : procédés moins énergivores, utilisation d’énergies renouvelables, sensibilisation du personnel à une consommation énergétique raisonnée.
3) Transport et mise en œuvre Quels modes de transport utilisez-vous pour livrer vos produits? Quelle est la distance moyenne parcourue par vos camions de livraison?
La réponse « oui » peut être cochée pour plusieurs modes de transport si le transport est multimodal.
4) Vie du produit Quelle est la durée de vie de moyenne du produit ?
Est-il possible de réparer et de changer des pièces?
Vos produits émettent-ils des odeurs? Vos produits émettent-ils des composés organiques volatils ? A quel niveau de concentration ? Vos produits émettent-ils du formaldéhyde ? A quel niveau de concentration ?
5) Fin de vie Le produit est-il réutilisable ?
Le produit est-il recyclable ? Si oui, à quel pourcentage environ ?
Démontage facile en vue du recyclage/de la valorisation des éléments
Voulez-vous apporter des renseignements complémentaires concernant la qualité environnementale de votre produit ?
FICHE VI : SELECTION ET EVALUATION DES FOURNISSEURS
Evaluation et pondération
Cette partie vous donnera un exemple de démarche à suivre pour le traitement du questionnaire
renseigné par un fournisseur.
Les différentes étapes sont les suivantes :
" Vérification de l’exhaustivité des documents ;
" Vérification des données émises par le fournisseur : le questionnaire étant basé sur le
principe du déclaratif, il est plus opportun de vérifier les informations (par le biais du
dialogue avec le fournisseur ou de recherches diverses) ;
" Exploitation du questionnaire : renseignement de la grille d’évaluation à l’aide du
questionnaire rempli par le fournisseur (voir ci-dessous).
Les notes affectées aux réponses s’apprécient sur une échelle allant de 3 à 0
" La note 3 : actions concrètes et implication dans les standards disponibles (normes,
labels…) ;
" La note 2 : démarche de développement durable ;
" La note 1 : pas de démarche concrète en termes de développement durable ;
" La note 0 : non respect des critères de développement durable, aucune action.
Chaque critère n’ayant pas la même importance ni le même impact, une pondération est
appliquée.
Une fois l’exploitation du questionnaire terminée (c’est-à-dire une fois la grille remplie avec les
notes), on obtient le classement des fournisseurs qui permet d’établir un listing des fournisseurs
les plus avancés en matière de responsabilité sociale et environnementale.
Le choix définitif du fournisseur se fera en fonction des critères environnementaux et sociaux
ainsi que sur l’aspect financier (propositions tarifaires, coût global…)
" Critères environnementaux et sociaux : 50 %
" Critères financiers : 50 %
! Grille d’évaluation Ci-dessous, un exemple de grille d’évaluation avec les critères et les pondérations associées (à
titre indicatif). L’aspect financier n’y est pas détaillé.
Partie 1: questions générales
Nom
de
l’en
tre
pri
se
Type de
prod
uits
Certification ISO 9001
Certification ISO 14001
Certification OHSAS 18001
Certification SA 8000
Certification ISO 9000
Formalisation de processus développement durable spécifiques
Démarche de Bilan Carbone®
Politique en matière de protection de la santé et de la sécurité
Produits labellisés (FSC, NF environnement…)
Identification des principaux impacts environnementaux des produits (ACV)
Système de contrôle de la politique DD et/ou prise en compte des certifications des
fournisseurs et sous-traitants
Formalisationstandard des engagements de la politique développement durable dans les
contrats fournisseurs et sous-traitants
Respect des normes de travail
Pon
déra
tion
33
33
32
13
32
32
3
Partie 2: qualité environnementale d’un produit
Produits contenant des matériaux recyclés
Produit conçu de manière a générer moins de déchets
Site de production du produit certifié ISO 9001
Site de production du produit certifié ISO 14001 ou équivalent
Site de production du produit certifié OHSAS 18001
Emballages recyclables
Reprise des emballages en vue de les recycler ou de les réutiliser
Emballages fabriqués à partir de matière recyclée
Possibilité d'avoir des emballages collectifs si de grandes quantités sont livrées
Réalisation d'une étude pour essayer de réduire les emballages
Surveillance des consommations d'eau et d'énergie sur le site de fabrication
Systèmes de réduction des consommations
Traitement des rejets d'eau, d'air et autres flux
Pon
déra
tion
33
33
32
32
22
33
Mode de transport : routier
Mode de transport : ferré
Mode de transport : aérien
Mode de transport : bateau
Mode de transport : autres
Distance site de production - livraison
Durée de vie moyenne du produit
Possibilité de réparer et de changer des pièces
Problèmes d'odeurs
Emissions de composés organiques volatils (COV)
Emissions de formaldéhyde
Réutilisation possible du produit
Recyclage possible
NOTE Globale
Pon
déra
tion
23
13
11
21
23
33
3
FICHE VII : FORMATIONS
1
CFC
Organisme : CFC (Centre de Formations et Conférences)
Intitulé de la formation : Marchés Publics et Développement Durable
Objectifs pédagogiques de la formation :
! Connaître les enjeux d’une commande publique éco responsable
! Intégrer, en toute sécurité, la notion de développement durable dans ses marchés
! Assimiler les dispositions de la réglementation (de la définition du besoin à l'exécution
du marché) au niveau du développement durable
Public concerné : personnes chargées de préparer la passation des marchés et d'en suivre les
différentes étapes, depuis la rédaction de l'avis d'appel public à la concurrence jusqu'à
l'attribution du marché par la personne publique.
Prix T.T.C : 1965,00 ! (remise à la 2ème inscription)
Contact : 04 42 90 81 70
Factéa Durable
Organisme : Factéa Durable
Intitulé de la formation : L’achat public durable : comment prendre en compte l’environnement
dans les marchés publics ?
Objectifs pédagogiques de la formation :
! Appréhender les implications des articles du Code des Marchés Publics qui font
explicitement référence à la notion d’environnement
! Repérer les systèmes de différenciation des biens et services contribuant à la
protection de l’environnement
! Identifier les points clés permettant d’élaborer un cahier des charges intégrant le
critère environnemental.
Achat Concept Eco
Organisme : Achat Concept Eco
Intitulé de la formation : Achats publics durables : comment passer à l’acte !
Objectifs pédagogiques de la formation :
! Comprendre les enjeux du développement durable et des achats responsables
! Passer du « pourquoi ? » au « comment ? »
! Connaître le contexte juridique
! Savoir choisir son approche
! Présentation des outils d’Achats Concept Eco
Public concerné : praticiens des services achats-marchés, prescripteurs
Prix : 693.68 euros TTC
Contact : Bruno Frel (04 72 98 26 86)
FICHE VII : FORMATIONS
2
Association 4D.org
Organisme : Dossiers et Débats pour le Développement Durable
Intitulé de la formation : Intégrer le Développement Durable dans l’Achat Public
Objectifs pédagogiques de la formation :
! Prendre conscience des enjeux de la protection de l'environnement et de l'insertion
professionnelle et sociale de publics en difficulté
! Connaître le contexte politique, juridique et technique : maîtriser les principes et
notions de base
! Savoir mettre en œuvre les nouvelles possibilités du droit en vue de la préparation, la
passation et l'exécution de marchés publics portant sur des achats éco et socio-
responsables
! Identifier et se procurer les outils et guides disponibles.
Difed
Organisme : Association Dynamique d’Information et de Formation sur l’environnement et le
Développement Durable
Intitulé de la formation : Formation transversale Développement Durable et Environnement
Objectifs pédagogiques de la formation :
! Comprendre les principales problématiques et enjeux du développement durable
! Découvrir ses applications concrètes : Agenda 21, certification ISO 14001, éco
responsabilité, commerce équitable...
! Rencontrer les acteurs institutionnels et professionnels publics et privés et établir un
dialogue à partir de leurs pratiques
! Confronter ces acquis au terrain : sorties, stage en équipe
Intervenants : professionnels de tous secteurs d'activités : DIFED, associations, entreprises,
services de l'Etat, collectivités.
Ecoeff
Organisme : Ecoeff
Intitulé de la formation : L’achat Public Durable : tous les outils pour intégrer plus facilement le
développement durable dans vos procédures.
Objectifs pédagogiques de la formation :
! Intégrer les objectifs de développement durable dans l’acte d’achat
! Sécuriser l’achat public durable
! Manager l’achat public durable dans ses dimensions de changement
Public concerné : acheteurs, juristes…
Prix : 1 052 euros TTC
Contact : Philippe Schiesser (01 43 63 17 31)
Ecoeff est le concepteur du module de formation officiel de l’Etat « Achat Public Durable » en
collaboration avec le MEEDDAT.
FICHE VII : FORMATIONS
3
Comundi
Organisme : Comundi, organisme de formation professionnelle
Intitulé de la formation : Mettre en œuvre une politique d’achat public performante
Objectifs pédagogiques de la formation :
! Réformer et moderniser le rôle de la fonction « achats »
! Réaliser un diagnostic ; identifier des leviers d'optimisation et de performance d’achat
! Bien connaître ses fournisseurs et mieux négocier
Public concerné : responsables de la commande publique (pré-requis : connaissance des
procédures de la commande publique)
Intitulé de la formation : Achats publics durables
Objectifs pédagogiques de la formation :
! Assimiler les divers moyens et outils permettant d’aller vers le développement
durable
! Déterminer et analyser des critères de candidatures et de sélection des offres
! Bénéficier de retours d'expérience innovants
Public concerné : toute personne impliquée dans les achats publics et/ou le développement
durable.
CNFPT
Organisme : CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale) Intitulé de la formation : Responsable des marchés et des achats : intégrer le Développement
Durable
Objectifs pédagogiques de la formation :
! Situer la place dans l'achat public des données éthiques, équitables, sociales et
environnementales (écologiques)
! Appréhender les éventuelles contradictions entre concurrence et volonté d'aider au
développement
! S'informer sur les limites d'un outil de coopération décentralisée
Public concerné : cadre « A » territorial des services achats (pré-requis : avoir une
connaissance du cadre juridique de l'achat public)
Contact : José De Monte (03 83 19 22 15)
FICHE VII : FORMATIONS
4
IGPDE (Institut de Gestion Publique et du Développement
économique) et MINEFI
Organismes : IGPDE et MINEFI
Intitulé de la formation : Achat Public Durable pour les marchés de faible montant
Objectifs pédagogiques de la formation : ! Identifier les principaux enjeux en termes de développement durable des achats
courants
! Identifier les principales caractéristiques d'une offre plus responsable
! Prendre en compte les critères environnementaux sur le périmètre des achats
courants de fournitures
Public concerné : agents de l'Etat intervenant dans les processus achats (pré-requis : avoir une
pratique de l'achat public et une bonne connaissance de la réglementation des marchés publics)
Organismes : IGPDE et MINEFI
Intitulé de la formation : Achat Public Durable
Objectifs pédagogiques de la formation :
! Identifier les méthodes et les outils permettant d'intégrer une démarche de
développement durable dans l'achat public
! Comprendre l'intérêt d'adopter une démarche d'achat public durable (aspects
économiques, environnementaux et sociaux)
! Identifier les méthodes et les outils permettant d'atteindre cet objectif
Public concerné : acheteurs, décideurs chargés d'organiser l'activité d'un service achats ; cadres
susceptibles d'impulser des démarches de développement durable dans leur service.
Journées d’échanges sur l’Achat Public Durable :
Thème : « Les achats publics durables et les clauses d’insertion par l’activité économique »
Organisateurs :
! IGPDE (Institut de la Gestion Publique et du Développement Economique)
! IFORE (Institut de formation de l’environnement)
FICHE VIII : Liste des ressources ! Ouvrages ! Organismes affiliés au MEEDDAT ! Salons - expositions - forum ! Sites internet
Avril 2009
UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE VIII : LISTE DES RESSOURCES
1
Ouvrages
! Manuel Procura+ : Pour un Achat Public Responsable et Economiquement avantageux
Le Manuel Procura+ fournit des conseils simples et clairs sur la façon de mettre en pratique
l'achat responsable. Il s'adresse à toute organisation publique, quels que soient sa taille ou son
niveau d'expérience.
! ORSE : Répertoire : Achats et Développement Durable : Comment intégrer le levier de la Responsabilité Sociale et Environnementale dans la relation fournisseurs
Le répertoire a pour objectif de présenter les enjeux et responsabilités de la fonction « achats »
au titre du développement durable ainsi que les réponses apportées.
! Annuaire du Développement Durable : ABC Vert
Sont référencés dans l’annuaire l’ensemble des acteurs du développement durable, classés par
rubrique : énergies renouvelables, recyclage, déplacements et véhicules propres…
! Factéa Durable : Le Manuel des Achats Durables pour le service public Manuel exhaustif des clauses d'achats durables, cet outil poursuit et complète les travaux
réalisés par différents acteurs institutionnels (MINEFI, MEDD, ADEME, IFORE) et également par
les réseaux d'acheteurs de collectivités locales. Cet outil porte sur 200 familles d'achats (regroupant les fournitures, les travaux et les services) et permet d’intégrer de manière précise et
pragmatique les aspects durables dans les marchés.
FICHE VIII : LISTE DES RESSOURCES
2
! Réussir un achat public durable : méthodologie en 20 fiches exemplaires (Guy Courtois, Pierre Ravenel, Edition Le Moniteur)
Achat de papier, de véhicules, gestion des déchets... 20 fiches méthodologiques classées par
famille d'achat, proposent aux acheteurs des collectivités territoriales une démarche détaillée en 7
séquences en intégrant les problématiques techniques, sociales, écologiques, éthiques et
commerciales.
! Développement Durable et marchés publics (Olivier Frot, AFNOR) ISBN 978-2-12-465112-2
Le Code des Marchés Publics et la jurisprudence communautaire offrent des possibilités pour intégrer
les principes du développement durable sur le plan environnemental ou social. La commande publique
peut jouer un rôle de levier dans la prise de conscience de l'importance des enjeux économiques et
sociaux du développement durable. En faisant référence à des expériences concrètes, l'auteur propose
de dresser un cadre juridique applicable au développement durable dans les marchés publics, puis
d'en étudier la mise en œuvre : cahier des charges et choix des propositions commerciales, modalités
de suivi et d'évaluation au sein d'une collectivité publique.
! L’achat public durable : Outils et méthode pour réussir des achats publics respectueux du développement durable (Philippe Schiesser, Ed. le Moniteur, 2007) ISBN 978-2-281-12616-7
Guide méthodologique, cet ouvrage facilite la mise en place d'une démarche d'achat durable et
son inscription dans le long terme grâce à un contexte réglementaire et économique propice. Il
propose une méthode d'achats économiquement et socialement responsables tout en pilotant en
douceur les changements rendus nécessaires. En effet, pour mener cette démarche, les acteurs
publics ont autant besoin d'en maîtriser les aspects techniques et commerciaux (identification des
produits, des labels, implications techniques, définition des besoins) que juridiques ou
managériaux (conduite du changement).
FICHE VIII : LISTE DES RESSOURCES
3
! Achats et développement durable (AFNOR, 2005) ISBN2-12-465098-X – 175 pages
Guide pratique issu des travaux du Comité 21, cet ouvrage permet de prévenir les risques et
anticiper les mutations à venir (économiques, politiques, environnementales et réglementaires)
en impulsant et proposant des méthodes d’« achat responsable ».Il offre des pistes concrètes
aux responsables des achats des secteurs publics ou privés qui souhaitent mettre en conformité
leur politique d’achats avec une stratégie de développement durable : impulsion stratégique,
approche méthodologique, cadre juridique et démarche volontaire aux niveaux national,
européen, international, initiatives françaises et européennes : recensement des partenaires,
programmes de recherche, réseaux d’échanges et de coopération sur les achats responsables.
! Le nouveau code des marchés publics : Commentaires et analyses des réformes de 2001 et 2004, complété par erratum d’avril 2004 (AFNOR, 2004)
Le code des marchés publics, à peine deux ans après avoir subi une réforme très profonde, a
connu de nouvelles modifications. Cet ouvrage est utile pour repérer et appliquer au plus vite les
nouvelles dispositions. L'auteur se concentre en effet sur les articles réellement nouveaux, en
adoptant un mode de présentation récurrent et précis : citation de l'article modifié en 2001 et en
2004 ; explication de ce qui est nouveau en privilégiant, pour une véritable compréhension de
l'évolution de ces règles, la comparaison des dispositions des trois derniers codes : évolution
entre le code de 2001 et celui qui le précédait, et évolution entre le code de 2001 et celui de
2004 ; commentaire de ce qui prête à discussion. Le nouveau code des marchés publics a pour
vocation de guider tous ceux qui pratiquent d'une manière ou d'une autre la commande publique
: collectivités territoriales, administrations publiques et entreprises.
FICHE VIII : LISTE DES RESSOURCES
4
! Marchés publics et environnement : Problèmes et solution pratiques (OCDE, 2000)
Ce document présente les travaux sur les achats publics plus écologiques qui ont été effectués
par le groupe de travail de l’OCDE sur la prévention et le contrôle de la pollution, et s’appuie sur
les recherches menées par un cabinet d’experts sur « l’écologisation des marchés publics ».
! Guide de l’achat public éco-responsable : Achat de produits (Groupe d’étude des
marchés Développement durable, Environnement, 2005).
Ce guide a pour objectif de dresser le contexte et l’importance de l’achat public éco-responsable
de produits et d’apporter des éléments de méthode. Il donne notamment, dans sa 2ème partie, des
éléments de réponse aux questions les plus fréquemment posées par les acheteurs publics en
matière d’achats de produits plus respectueux de l’environnement.
! Le guide 2008 des professionnels des achats du secteur public : annuaire spécialisé sur les professionnels de la fonction « achat-marchés » du secteur public (2007).
Regroupant 2300 professionnels de l'achat public, cet ouvrage donne une vision des véritables
acteurs de l'achat public en France. Outil de travail au quotidien des professionnels de l'achat
public, il vous fournira les coordonnées des professionnels de la commande publique dans le
secteur d'activité et dans le secteur « achats-marchés » qui vous intéressent. Mise à jour annuelle.
Organismes affiliés au MEEDDAT
! Observatoire économique de l’achat public : L'Observatoire économique de l'achat public (OEAP) a été créé par l'arrêté du 10 novembre 2005.
Rassemblant l'ensemble des acteurs de la commande publique – organisations professionnelles,
responsables de la mise en œuvre des politiques économiques et représentants des acheteurs –
l'OEAP s'est vu confier trois missions :
" Recueillir et rassembler les données comptables, financières et économiques
relatives à la commande publique, permettant bonne gestion, économies, transparence
et concurrence, notamment par le recensement économique des achats publics ;
" Etablir, sur la base de ces données, des analyses économiques pertinentes ;
" Constituer un lieu de concertation entre acteurs de la commande publique sur les
aspects techniques et économiques de l'achat public, grâce, en particulier, aux groupes
d'étude des marchés (GEM) et aux ateliers de réflexion.
www.minefe.gouv.fr/directions_services/daj/oeap/index.htm
FICHE VIII : LISTE DES RESSOURCES
5
! GPEM / DDEN
Le Groupe permanent d’étude des marchés « développement durable, environnement »
(GPEM/DDEN) a été créé par arrêté interministériel le 9 janvier 2004. En mars 2007, il lui a été
substitué, en application des nouvelles dispositions du code des marchés publics, le Groupe
d’étude des marchés Développement durable, Environnement (GEM-DDEN), rattaché à
l’Observatoire économique de l’achat public (OEAP).
Le groupe élabore des documents pratiques, juridiquement sûrs (validés par l’OEAP), destinés à
aider les acheteurs publics à intégrer l’environnement et le développement durable dans leurs
marchés.
! ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, sous tutelle du
MEEDDAT et du Ministère de la Recherche.
Salons – expositions – forums
! Produrable
Le salon Produrable est organisé dans le but de :
" Fédérer les acteurs économiques, privés et publics, les meilleures pratiques et faire
converger les hommes, et les expertises, au service d’un Développement Economique
Durable ;
" Promouvoir les actions, les projets, et les métiers, les innovations et les expertises
des organisations qui placent le Développement Durable au cœur de leur stratégie de
développement ;
" Favoriser les rencontres, le partage d’expérience, les débats d’idées, détecter les
opportunités d’affaires et développer son réseau ;
" Identifier qui fait quoi, qui forme, qui conseille, qui accompagne, qui soutient, qui
contrôle, et comment ;
" Informer et former les professionnels sur les méthodes, les moyens, les outils, les
services et les solutions pour initier, faciliter, déployer ou généraliser la mise en oeuvre
d’une démarche de Développement Durable et de RSE.
! Planète Durable (le salon de la consommation écolo-branchée)
Les 150 exposants ont été sélectionnés par un comité d'éthique si leur offre s'inscrivait bien dans
une démarche de consommation durable. Les grandes entreprises côtoient les PME, les
associations et les institutionnels.
FICHE VIII : LISTE DES RESSOURCES
6
! Salon de l’environnement et des métiers durables (SEMD)
Le Salon de l'Environnement et des Métiers Durables (SEMD) offre l'opportunité aux
professionnels de découvrir les technologies, les innovations et les services qui restaurent
l'environnement. Pour faire face au réchauffement climatique, à la diminution des ressources
naturelles, à l'augmentation des émissions polluantes et à l'accumulation des déchets, des
entreprises ont mis en œuvre des solutions qui restaurent l'environnement et assurent une
croissance pérenne. Le SEMD est l'occasion pour ces entreprises de le faire savoir, et d'exposer
les dernières solutions, technologies et conseils en matière d'environnement.
! Pollutec
Rendez-vous incontournable des professionnels de l’Environnement, le salon Pollutec réunit près
de 40 000 décideurs et prescripteurs à la recherche de solutions globales pour répondre aux
enjeux environnementaux et économiques d’aujourd’hui et de demain.
! Buy and Care : le salon des achats professionnels responsables
Il réunit 6000 acheteurs publics et privés à la recherche de produits et de services assimilés à des
achats responsables, répondant aux exigences d’un écolabel officiel ou équivalent, primés ou
sélectionnés pour leur démarche d’éco-conception, ou présentant un réel bénéfice écologique et
social.
! Forum Federe
Comment exploiter au mieux les potentiels de la RSE ? Quels sont les outils de gestion qui le
permettent ? Comment piloter une stratégie de développement durable efficiente ? Quels sont les
innovations et les secteurs les plus prometteurs ? Le Forum FEDERE réunit plus de 600 dirigeants et
managers d'entreprises, ONG, institutions internationales, experts autour de ces enjeux.
! Salon Marjolaine
Durant 9 jours, plus de 550 exposants engagés dans le développement Durable font découvrir aux
visiteurs des produits alliant qualité, saveur et préservation de l'environnement. Tous les produits
proposés à Marjolaine sont soumis à un Comité de sélection indépendant géré par Nature &
Progrès, association de producteurs et de consommateurs.
! Salon des énergies renouvelables
Depuis 2001, le Salon des Energies Renouvelables s’est imposé comme l’événement de référence de
toutes les filières énergies renouvelables : solaire thermique, solaire photovoltaïque, géothermie, bois,
énergie biomasse, biogaz, agro-carburants, petite hydraulique, éolien.
FICHE VIII : LISTE DES RESSOURCES
7
Sites Internet
# www.achatpublic.info # www.achatpublic.net # www.achat-public-performant.fr : Le site d’actualités, de conseils et d’échanges pour les
bonnes pratiques dans les marchés publics.
# Administration éco-responsable : www.ecoresponsabilité.ecologie.gouv.fr
# CARPE - Cities As Responsible Purchasers in Europe www.eurocities.org
# Cités Unies France - Portail des achats publics éthiques www.cites-unies-france.org
# Commande publique et développement durable (groupe de travail national des réseaux territoriaux) : www.achatsresponsables.com
# Commande publique et développement durable (Plate-forme électronique de recueil
et d’échange de documents) : www.achatsresponsables-bdd.com
# Commission européenne sur le verdissement des marchés publics (Green Public
Procurement) : ec.europa.eu/environment/gpp/index.htm
# www.consoglobe.com : consommer mieux, vivre mieux
# www.consodurable.fr : L'objectif de Consodurable est de renseigner les consommateurs
sur les produits ou services respectueux du développement durable, et de créer des
synergies entre consom'acteurs et entreprises pour favoriser de nouveaux engagements
volontaires en faveur du développement durable.
# www.ecolabels.fr : Le site français officiel des écolabels (pour les écolabels officiels NF
environnement et Ecolabel européen)
# Ecolabel européen : www.ec.europa.eu/environment/ecolabel
# Environnement online.com : www.environnement-online.com
# www.goodplanet.org : association à but non lucratif fondée par Yann Arthus Bertrand,
« mettre l’écologie au cœur des consciences ».
# Marchés Publics : www.marchéspublics.net # Plan national d’action pour des achats publics durables (2007)
www.ecologie.gouv.fr/pnaapd.html
# www.mediaterre.org: l’information mondiale pour le développement Durable
# Réseau mondial des écolabels : www.gen.gr
# Territoires durables - page consacrée aux achats responsables : www.territoiresdurables.fr
FICHE VIII : LISTE DES RESSOURCES
8
Documents téléchargeables sur Internet :
# ! Acheter vert ! Un manuel sur les marchés publics écologiques.
Accessible en ligne : www.europa.eu/environnement
# Echanges de pratiques sur les achats éco-responsables
Accessible en ligne : www.institut.minefi.gouv.fr
# ! Guide CARPE de l’achat public responsable
Accessible en ligne : www.eurocities/carpes
# ! Guide de l’achat éthique pour les acheteurs publics
Accessible en ligne : achatsresponsables.com
# ! Guide de l’achat public éco-responsable : achat de produits
Accessible en ligne : www.territoiresdrables.fr
# ! Marchés publics et environnement - Problèmes et solutions pratiques (OCDE,2000)
DOSSIER Mobilier de bureau
Avril 2009
UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
GROUPE PROJET :
Laurène DUREAULT
Estelle MAILLET
Jessica MAITTE
Marion ROUBIER
Alexandra RUBERT
Esther ZAGURY
SOMMAIRE : Fiche I : Procédure à suivre lors du changement de mobilier de
bureau
Fiche II : Normes, labels et étiquetage environnemental
Fiche III : Performance environnementale et sociale du mobilier de
bureau
Fiche IV : Produits à surveiller
Fiches V :
Fiche VI : Fabricants de mobilier de bureau
FICHE I : Procédure à suivre lors du changement de mobilier de bureau
! Comment organiser le changement de mobilier de
bureau au sein de votre structure ? ! Organismes pour vous accompagner dans votre
démarche
Avril 2009
UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE I : PROCEDURE - CHANGEMENT DE MOBILIER DE BUREAU
1
Comment organiser le changement de mobilier de bureau au
sein de votre structure ?
Le changement de mobilier de bureau au sein d’une entreprise ou d’une administration quelle
qu’elle soit représente un investissement important.
Une fois nommé le chef de projet qui sera en charge de cette opération d’envergure, quelques
règles de base permettent d’effectuer ce changement sans risque d’erreur ou d’oubli.
1. L’identification des besoins : La première étape consiste à établir le diagnostic (ou identification) des besoins : quel objectif
cherche-t-on à atteindre par ce nouvel aménagement ?
S’agit-il d’une nouvelle implantation (par exemple les nouveaux bâtiments de la faculté de
médecine) ? Ou s’agit-t-il d’une réorganisation des services, d’une adaptation à des
changements d’effectifs, ou encore du désir d’intégrer de nouvelles technologies plus conformes
aux valeurs de la structure (dans le cas de l’UVSQ, on peut évoquer les valeurs
environnementales) ?
Il appartiendra au chef de projet de consulter tous les acteurs concernés : direction,
responsables techniques, syndicats, comité d’entreprise, CHSCT (Comité d’Hygiène de Sécurité
et des Conditions de Travail), et bien sûr les utilisateurs dont le mode de travail, les besoins
individuels et collectifs doivent être parfaitement connus. Toujours dans cette phase de
diagnostic, le chef de projet devra procéder à un état des lieux de l’immobilier (dans le cas d’un
bâtiment existant) ou entrer en relation avec le maître d’œuvre (dans le cas d’une construction)
pour étudier la structure du bâtiment, l’ensemble de ses contraintes (murs porteurs, alimentation
électrique, informatique...) et les éléments de sécurité (issues de secours, escaliers...).
2. La traduction des besoins L’information recueillie est ensuite mise en forme pour donner lieu à des préconisations. Il s’agit
de trouver les solutions qui répondront aux besoins identifiés. Tous les dysfonctionnements
doivent être étudiés, y compris ceux auxquels le personnel s’est petit à petit habitué jusqu’à ne
plus y prêter attention. Les différentes typologies de postes de travail correspondant aux
différentes fonctions seront établies.
3. Les avant-projets Suivra alors une phase d’avant-projet sommaire réalisé sur plan, définissant les zones de travail,
d’accueil, de réunion, de rencontre et de circulation. L’implantation au sol pourra ainsi être
définie afin que le mobilier soit positionné le plus justement possible.
Ces plans seront ensuite validés auprès des acteurs du projet, des dirigeants et idéalement
auprès des futurs utilisateurs, qui doivent retrouver la prise en compte de leurs besoins dans la
description des postes.
FICHEI : PROCEDURE -CHANGEMENT DE MOBILIER DE BUREAU
2
4. Le cahier des charges et la consultation Une fois validés, l’avant-projet détaillé et les critères prioritaires de sélection du mobilier (aspects
techniques, ergonomie, niveau de gamme, certification...) constitueront le cahier des charges. La
consultation auprès des fabricants de mobilier sera alors lancée.
5. Le suivi et la réception de l’aménagement A la livraison du mobilier, il convient d’en vérifier la conformité avec le cahier des charges afin de
s’assurer que la quantité, la qualité et les critères techniques ont été respectés. Le suivi de
chantier et la coordination de l’installation représentent un travail lourd et complexe qu’il ne faut
pas négliger.
Il faudra procéder au montage du mobilier, à la vérification des installations électriques et aux
passages de câbles, ainsi qu’à la mise en service de l’informatique.
L’installation définitive du nouveau mobilier ne sera effective qu’au moment où le personnel se
sera approprié ses nouveaux bureaux. Il serait utile d’envisager à ce stade la présence du vendeur
de mobilier pour expliquer aux collaborateurs comment utiliser le mobilier de façon optimale
(réglage, hauteur des sièges, ergonomie…).
Par la suite, le service des moyens généraux sera chargé de l’entretien et de la gestion du parc de
mobilier.
Organismes pour vous accompagner dans votre démarche
! Achat Concept Eco
Achats Concept Eco assiste les entreprises et les collectivités dans la mise en place et la
systématisation de démarches d’achats responsables et de consommation raisonnée.
ACE dispose d’une base de données qui regroupe plus de 2 500 biens et services répondant à
des critères écologiques et sociaux répartis dans plus de 96 familles de produits couvrant 19
segments d’achats. (La liste des secteurs-familles et sous familles couverts par ACE se trouve en
annexe et dans le CD-Rom).
Pour chaque produit, une fiche présente ses spécificités techniques, mais aussi et surtout ses
caractéristiques environnementales et sociales.
Achat Concept Eco met également en place des formations destinées aux acheteurs.
www.achats-eco.com/site/index.html
! Ecoeff
Ecoeff est un bureau d’études et un organisme de formation intervenant sur les questions d’éco-
conception et d’achats responsables depuis 1999. Ecoeff propose des formations aux acheteurs
publics.
www.ecoeff.com.
FICHE I : PROCEDURE - CHANGEMENT DE MOBILIER DE BUREAU
3
! EcoVadis
EcoVadis opère une plateforme web qui permet aux directions des achats de noter leurs
fournisseurs sur les trois piliers du développement durable : environnement, social et éthique. La
société a élaboré des grilles composées de 21 indicateurs dans plus de 150 familles d’achat.
Les fiches d’évaluation sont alimentées à l’aide de différentes sources : questionnaires
fournisseurs, analyses réalisées par les équipes d’EcoVadis sur des documents et pièces
justificatives, et informations récoltées dans plus de 200 bases de données d’organisations
internationales, d’ONG et de syndicats. Les clients d’EcoVadis (multinationales dans les
secteurs de l’énergie, des finances, des télécoms, de la chimie ou de la construction) peuvent
ainsi mieux gérer leurs fournisseurs et accélérer leur démarche d’achats responsables.
www.ecovadis.com/website/fr
! Factea Durable
Factea Durable est une société de conseil spécialisée dans le conseil en développement
durable. Elle accompagne les entreprises et entités publiques dans leur démarche de
développement durable.
La société a élaboré un manuel d’achat durable destiné aux services publics. Ce manuel
exhaustif contient des fiches concernant 200 familles de produits avec des descriptifs, les
normes en vigueur, les labels existants, les critères à prendre en compte, les enjeux des produits
face au développement durable ainsi qu’une liste de fournisseurs et de fabricants.
Factea Durable met également en place des formations destinées aux acheteurs.
www.facteadurable.com et www.acheteurdurable.com
! FIDAREC (Forum International de la Dynamique territoriale des Achats Responsables et de l’Eco Conception)
L'objectif de FIDAREC est d'aider au développement de marchés de produits et services
répondant aux critères du développement durable.
FIDAREC propose, marché par marché, un dispositif neutre pour la rencontre de l'offre et de la
demande. Celui-ci est nourri d'expertise pour franchir les obstacles techniques, basé sur une
dynamique de coopération en région et entre régions et bénéficie d'un système d'information et
d'ingénierie collaborative.
www.fidarec.org
FICHE II : Normes,labels etétiquetageenvironnemental
Normes relatives au mobilier de bureau Norme NF Environnement Norme NF Ameublement Norme NF Sécurité et Confortique Norme OHSAS 18001 Ecolabel Européen
Avril 2009UVSQService des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE II : NORMES, LABELS ET ETIQUETAGE ENVIRONNEMENTAL
1
Normes relatives au mobilier de bureau1
Le cadre français en matière de certification de l’ameublement s’attachant aux caractéristiques
confortiques et environnementales est complet.
Les acheteurs publics peuvent reconnaître un produit durable en se référant à l’étiquetage de
type I qui répond à la norme ISO 14024 et ne concerne que les labels officiels du type NF
Environnement et Ecolabel Européen ou autre label officiel comme le label allemand, l’Ange
Bleu.
Dans un achat de mobilier, le premier critère de sélection est le respect des normes, qu’elles
soient françaises ou européennes.
L’intérêt de choisir un produit certifié est multiple :
! D’une part, promouvoir la conception, la production, la commercialisation et l’utilisation
d’un produit ayant un impact moindre sur l’environnement ;
! D’autre part, apporter aux consommateurs et aux utilisateurs une information objective et
fiable sur les exigences que doivent respecter ces produits ;
! Et enfin, pour un produit conforme aux normes, la certification n’engendre généralement
pas de supplément de prix2. En outre, le retour en service après-vente de mobilier certifié
avoisine le degré zéro.
Norme NF Environnement
Elle garantit principalement les caractéristiques suivantes :
! La qualité et la durabilité du mobilier (solidité, durabilité, sécurité, conformité aux
normes) ;
! La limitation des impacts tout au long du cycle de vie (limitation des énergies de
transformation liée aux matériaux, absence de métaux lourds dans les produits de finition,
marquage pour faciliter le recyclage).
La marque NF Environnement, dont les critères ont été définis avec des industriels, des
représentants des associations de consommateurs et de protection de l’environnement ainsi que
les pouvoirs publics, apporte une réponse claire et adaptée à ces attentes. Les critères retenus
conduisent en effet à une démarche globale favorable à l’environnement en prenant en compte
les différentes étapes du cycle de vie des produits (fabrication, utilisation, fin de vie) tout en
garantissant un produit de qualité.
1 www.afnor.org
2 www.nf-bureau.com/sc/deja_paru_sc/pdf/dossier1.pdf
FICHE II : NORMES, LABELS ET ETIQUETAGE ENVIRONNEMENTAL
2
Norme NF Ameublement
Cette norme couvre le mobilier de bureau (sièges, bureaux, caissons, rangements…), le mobilier
de collectivité et d’éducation (chaises, tables, armoires…) et le mobilier domestique (meubles,
sièges rembourrés…).
La norme NF Ameublement garantit:
! La qualité d’usage du produit ;
! La limitation des impacts du produit sur l’environnement tout au long du cycle de vie du
produit.
La norme est apposée sur les produits, leurs emballages ou encore sur la notice qui les
accompagne.
L’écolabel NF Environnement Ameublement est délivré par le FCBA3 (Institut Technologique Forêt
Cellulose Bois-construction Ameublement) et certifie que la fabrication et la conception des
produits respectent 16 critères :
! Séparation en fin de vie de tout élément de masse supérieure à 50 grammes
! Optimisation de l’encombrement lors du transport et du stockage
! Origine du bois : les produits doivent être fabriqués à partir d’approvisionnements dont
20 % sont certifiés issus de forêts gérées durablement (PEFC, FSC ou équivalent)
! Essences utilisées : interdiction d’utiliser des essences dont l’exploitation commerciale et
l’exportation sont prohibées
! Panneaux agglomérés : obligation d’être de classe E1 (utilisation de matériaux faiblement
émetteurs de formaldéhyde)
! Marquage permanent des pièces plastiques en vue de leur valorisation
! Fabrication des mousses : interdiction d’utiliser du CFC lors de la fabrication des
mousses entrant dans la composition du produit fini
! Elimination des déchets de fabrication non revalorisés in situ : sélection de filières
agréées
! Produits de finition : interdiction d’utiliser des substances à base de métaux lourds
(chrome VI, mercure...)
! Limitation de la quantité de COV4 rejetée dans le milieu naturel pour les finitions à base
de solvant
! Limitation des rejets et aménagements nécessaires pour les ateliers de traitement de
surface des pièces métalliques
3 www.fcba.fr
4 Composés Organiques Volatils
FICHE II : NORMES, LABELS ET ETIQUETAGE ENVIRONNEMENTAL
3
! Limitation de l’énergie spécifique : calcul de l’énergie consommée lors de la fabrication
du produit (bureau < 1000 MJoules, armoire < 2000 MJoules)
! Information de l’utilisateur sur la fin de vie et l’entretien du mobilier
! Services à l’utilisateur : maintien en stock et/ou continuité de la capacité à fabriquer sur
demande des pièces détachées (5 ans)
! Système d’emballage : utilisation de matériaux facilement recyclables et/ou issus de
ressources renouvelables
! Aptitude à l’usage du produit : conformité aux exigences NF Sécurité Confortique
Norme NF Sécurité et Confortique
Cette norme garantit des meubles irréprochables, tant au niveau de la sécurité (par exemple,
absence d’angles pointus sur les meubles pour éviter toute blessure) qu’au niveau de la
confortique. Les fabricants qui ont la certification NF Ameublement ont automatiquement la
norme Sécurité Confortique.
Avec NF Bureau Sécurité Confortique, au-delà de la conformité aux normes françaises et
européennes, la qualité du produit est vérifiée avant et après endurance. Par ailleurs, elle porte
également sur la sécurité électrique, la sécurité incendie (allumette/cigarette) et les
performances de tous les composants ainsi que des finitions. La norme apporte ainsi une
réponse globale sur la durabilité et la fiabilité du mobilier de bureau.
L'Institut Technologique FCBA, organisme officiel, est chargé d'évaluer en toute impartialité la
conformité des produits à des critères d'admission rigoureux et sélectifs, permettant ainsi aux
produits certifiés de donner toute satisfaction à l'acheteur et à l'utilisateur final.
Créée il y a tout juste 5 ans, la marque de qualité CTB Bureau Sécurité Confortique est soutenue
par le groupement professionnel UNIFA/SYMSO5, et est aujourd’hui adoptée par près de
quatorze fabricants de mobilier de bureau européens, qui représentent plus de la moitié du
chiffre d’affaires du marché français.
5 www.let.archi.fr (LET : Laboratoire Espace Travail)
CONFORTIQUE : terme créé dans les années 1980 par le syndicat des fabricants de mobilier
de bureau (SYMSO) pour désigner l'ensemble des moyens destinés à accroître l'efficacité au
travail au travers d'un confort « actif ». La confortique optimise l'utilisation des nouvelles
technologies. Elle prend en compte toutes les contraintes ergonomiques du travail de bureau.
Elle satisfait les besoins de confort physique, psychologique, esthétique et pratique.
FICHE II : NORMES, LABELS ET ETIQUETAGE ENVIRONNEMENTAL
4
Norme OHSAS 18001
Elle ne concerne pas directement les meubles en tant que tels, mais elle précise les règles pour la
gestion de la santé et la sécurité dans le monde du travail. Elle permet à une organisation de
contrôler les risques dans ces domaines et améliore ainsi ses performances.
Ecolabel Européen6
L’écolabel européen distingue lui aussi les produits qui répondent à des critères stricts de
performance et de qualité environnementales. Dans la directive de 2000, l’Union Européenne
donne une grille de critères à remplir afin d’obtenir la labellisation. Il faut noter que le label
européen est en cours de révision (Cf. texte de proposition du 16 juillet 20087). La révision
permettra entre autres d’élargir les familles de produits susceptibles d’être labellisées. Ces deux
textes sont intégrés sous format PDF dans le CD-Rom joint à ce guide.
Le site de l’UE offre aussi la possibilité de consulter un catalogue interactif en ligne, qui répertorie
les produits et services bénéficiant déjà du label européen, ainsi que les entreprises et les pays où
l’on peut trouver ces produits et services. A ce jour, le catalogue ne compte que 26 familles de
produits et 500 fournisseurs produisant des produits porteurs du label écologique européen.
La famille de mobilier de bureau est hélas inexistante dans le catalogue de l’UE. La norme NF
reste la plus appropriée pour nous donner un cadre et des recommandations fiables.
6 www.eco-label.com/french
7 www.eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2008:0401:FIN:FR:PDF
FICHE III: Performance environnementale et sociale du mobilier de bureau
Avril 2009
UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE III : PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE/SOCIALE
1
! Mesurer la performance environnementale et sociale du mobilier de bureau nécessite de
procéder à la mise en place d’indicateurs. Pour assurer un suivi dans le temps de la stratégie
d’achats durables et de l’évolution de la démarche de l’entreprise, il est important de les
enregistrer au fur et à mesure que les marchés sont passés.
! Les indicateurs doivent être :
! Pertinents, c’est-à-dire permettre d’apprécier les résultats réellement obtenus :
cohérents avec l’objectif, se rapportant à un aspect substantiel du résultat attendu et
permettant de porter un jugement, évitant les effets contraires à ceux recherchés ;
! Utiles : disponibles à intervalles réguliers, se prêtant à des comparaisons et
compréhensibles ;
! Solides : pérennes et de fiabilité incontestable ;
! Vérifiables et auditables.
! La performance environnementale et sociale du mobilier de bureau sera aisément mesurable
car le Code des Marchés Publics réunit toutes les informations qu’il convient d’examiner en se
basant sur deux exigences :
! Critères qualitatifs : produit démontable, réparable et ergonomique
! Critères quantitatifs : quantité de composé organique volatil (COV)
! Principaux indicateurs à suivre :
! Nombre de prestataires/fabricants certifiés ISO ou EMAS
! Nombre de prestataires/fabricants certifiés SA 8000
! Certification du meuble (éco label NF ou autre)
! Nombre de produits labellisés FSC ou PEFC (bois)
! Pourcentage de PVC dans la composition des meubles
! Nombre de produits recyclables en fin de vie
! Nombre de composantes du produit recyclables en fin de vie
! Nombre de kilomètres parcourus par les meubles (de l’usine à la livraison) – contrôle des
émissions de GES.
! D’une façon plus générale, il s’agit bien de prendre en compte l’analyse du cycle de vie des
produits choisis, l’environnement et les conditions de travail dans lesquels le mobilier a été
fabriqué, mais aussi le transport et l’emballage du mobilier.
En ce qui concerne le transport et la livraison, il faudra être vigilant sur le nombre de kilomètres
parcourus de l’usine au point de livraison, étudier la recyclabilité des palettes, des emballages…
On pourra aussi étudier le re-conditionnement des meubles en fin de vie ou leur nouvelle
employabilité (à travers des dons pour des associations), ce qui permettrait de valoriser le
matériel une fois que l’on choisira de s’en défaire.
Certains fabricants assurent la reprise et la valorisation de leur mobilier et délivrent un certificat
au client, indiquant le nombre et le mode de valorisation de composants du meuble.
FICHEIII : PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE/SOCIALE
2
! Le tableau ci-dessous peut servir de modèle de suivi des indicateurs de performance :
Indicateur (unité) Besoins à satisfaire Champs d’application Quel meuble, site d’implantation…)
Résultats année N
(comparatif)
Nb de prestataires certifiés ISO ou EMAS
Environnement
Nb de prestataires certifiés SA 8000
Sécurité
Nb de meuble répondant à la Norme NF Environnement (y compris NF Confortique) ou équivalent (label UE..)
Environnement, confort, sécurité et durabilité
% de bois éco-certifé PEFC ou FSC (traçabilité et gestion durable des forêts.)
Environnement
% de PVC dans la composition des meubles
Environnement et qualité
% de matériaux recyclés et/ou recyclables dans la fabrication du produit
Environnement
Quantité de COV et de matières toxiques entrant dans la fabrication des produits
Environnement et sécurité
Le marquage du plastique (% de pièce non marquée) en référence à la NF EN ISO 11469, pour assurer le recyclage des pièces.
Environnement et durabilité
Nb de pièce démontables par produits (pour éviter le changement total du meuble)
Durabilité
Réutilisation du mobilier de bureau – (nb d’éléments)
Durabilité
Nb de km parcourus du point de fabrication au point de livraison.
Environnement
Nb de meubles repris et valorisés par le prestataire (nb de certificats délivrés).
Environnement
FICHE IV : Produits à surveiller
! Formaldéhyde ! Chlorofluocarbure (CFC) ! Composés Organiques Volatils (COV) ! Cadmium (Cd) ! Plomb (Pb) ! Mercure (Hg) ! Chrome VI (Cr6) ! Arsenic
Avril 2009
UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE IV : PRODUITS A SURVEILLER
1
Formaldéhyde
Le formaldéhyde a été classé cancérogène C11 par le CIRC (Centre International de Recherche
sur le Cancer) et toutes les autorités s’inquiètent du risque santé lié à ce produit lorsque sa
présence dans l’air est un peu élevée.
La classe E1 ouvre la porte au produit en Europe. S’il est E2, l’accès à certains pays
(Allemagne, Danemark, Espagne, suisse, Autriche) lui est alors interdit.
A noter que l’information E1 ou E2 est l’une de celles prévues par le marquage CE.
Chlorofluocarbure (CFC)
Le CFC ne doit pas être utilisé dans la fabrication des mousses entrant dans la composition du
produit fini.
Les CFC sont des composés chimiques commercialement appelés « fréon ». Incolores,
inodores, ininflammables et non-corrosifs à l’état gazeux ou liquide, ils ne sont pas
intrinsèquement toxiques, mais certains produits issus de leur décomposition peuvent être
dangereux. Les deux principaux dérivés des CFC sont les halons et les HCFC. Les CFC sont
responsables de la dégradation de la couche d’ozone qui protège la Terre à haute altitude
(stratosphère). Absorbant les rayonnements ultraviolets de haute énergie, ils contribuent ainsi
activement à l'augmentation de l'effet de serre. En 1987 à Montréal, les principaux pays
producteurs de CFC et de halons décidèrent d'en stopper la production. En Europe, depuis le 1er
octobre 2000, les CFC ne peuvent plus être mis sur le marché et doivent impérativement être
récupérés et détruits depuis le 1er janvier 2002 (règlement européen sur les DEEE : déchets
d’équipements électriques et électroniques)
Composés Organiques Volatils (COV)
Les composés organiques volatils (COV) regroupent une multitude de substances qui peuvent
être d'origine biogénique (origine naturelle) ou anthropogénique (origine humaine). Ils sont
toujours composés de l'élément carbone et d'autres éléments tels que l'hydrogène, les
halogènes, l'oxygène, le soufre…
1 Classement UE
- Catégorie 1 (C1) : substances que l'on sait être cancérogènes pour l'Homme. Un nombre suffisant d'éléments est à disposition pour établir l'existence d'une relation de cause à effet entre l'exposition de l'Homme à de telles substances et l'apparition d'un cancer. - Catégorie 2 (C2) : substances devant être assimilées à des substances cancérogènes pour l'Homme. Un nombre suffisant d'éléments est à disposition pour justifier une forte présomption que l'exposition de l'Homme à de telles substances peut provoquer un cancer. - Catégorie 3 (C3) : substances préoccupantes pour l'Homme en raison d'effets cancérogènes possibles mais pour lesquelles les informations disponibles ne permettent pas une évaluation satisfaisante (preuves insuffisantes). Il existe des informations issues d'études adéquates sur les animaux mais elles sont insuffisantes pour classer la substance dans la catégorie 2.
FICHE IV : PRODUITS A SURVEILLER
2
Leur volatilité leur confère l'aptitude de se propager plus ou moins loin de leur lieu d'émission,
entraînant ainsi des impacts directs et indirects sur les animaux et la nature.
Quelques COV bien connus : le butane, le propane, l'éthanol (alcool à 90°), l'acétone, les solvants
dans les peintures, les solvants dans les encres...
Certains COV présentent des risques pour la santé. D'autres, en se dégradant dans l'atmosphère,
contribuent à perturber des équilibres chimiques. Ces perturbations peuvent avoir pour
conséquence la formation ou l'accumulation dans l'environnement de composés nocifs pour les
espèces animales et végétales (ex : formation d'ozone dans la basse atmosphère). Pour limiter
ces impacts, les émissions de COV doivent être réduites ; c'est le but de la réglementation limitant
les émissions de COV.
Cadmium (Cd)
Présent dans l'industrie comme sous-produit inévitable de l'extraction du zinc, du plomb et du
cuivre, on le trouve également dans les pesticides et les engrais, ce qui favorise sa pénétration
dans les sols.
Plusieurs composés inorganiques du cadmium causent des tumeurs malignes chez l'animal.
L'exposition professionnelle au cadmium peut être considérée comme responsable d'une
augmentation significative du cancer du poumon. Le CIRC (Centre de Recherche International sur
le Cancer) a déterminé qu'il y a suffisamment de preuves chez l'homme quant à la cancérogénicité
du cadmium et de ses composés.
L’usage du cadmium est prohibé par la réglementation européenne dans les applications
suivantes : équipements électriques et électroniques ; coloration et stabilisation de certains
produits finis ; traitement de surface de produits métalliques utilisés pour certaines applications.
Plomb (Pb)
Le plomb est un métal mou dont les domaines d’application sont nombreux. Il a ainsi été
largement utilisé dans les produits en métaux, les câbles, les tuyaux, mais aussi dans les
peintures et les pesticides. C’est l'un des quatre métaux les plus nocifs pour la santé. Il peut
pénétrer dans le corps humain lors de l'ingestion de nourriture (65%), d'eau (20%) ou par l'air
(15%). Dans l'organisme, le plomb se dépose sur les os, les muscles ou le cerveau, et reste
stocké sur le long terme. Il en est progressivement libéré, de sorte que la concentration de plomb
dans le sang peut être encore élevée des années après une exposition.
FICHE IV : PRODUITS A SURVEILLER
3
Mercure (Hg)
Le mercure est à l'origine de maladies professionnelles. Il entre dans la fabrication des piles, des
thermomètres, des peintures (notamment le vermillon) et est hautement toxique pour l’homme,
notamment par inhalation. Dans le cadre du programme IPCS (International Programme on
Chemical Safety), l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a notamment publié une
monographie sur le mercure inorganique (Environmental Health Criteria 118) qui précise en
particulier les effets chez l'Homme des vapeurs et des sels de mercure.
Chrome VI (Cr6)
Le chrome est un oligo-élément existant sous plusieurs formes ayant chacune des propriétés
très différentes. En tant que métal élémentaire, il est stable et non toxique et, sous sa forme
trivalente Cr3, il est indispensable à la vie humaine pour son intervention dans l'utilisation de
l'énergie des graisses et des sucres. Le chrome hexavalent, Cr6, en revanche, est le membre le
plus toxique de la famille du chrome. Tout porte à croire qu'il peut causer des irritations du nez,
des yeux et de la gorge en cas d'exposition limitée ; ainsi que des lésions du foie et des reins
ainsi que le cancer des voies respiratoires dans les cas les plus extrêmes. Le Cr6 est présent
dans les poussières avec lesquelles les soudeurs d'acier inoxydable sont en contact, et il se
rencontre dans des composés hydrosolubles tels que les chromates.
Arsenic
Le bois a l'avantage d'être peu coûteux, renouvelable et facile à transformer, mais il est sensible
aux attaques biologiques, d'insectes (termites, capricornes) ou de champignons (penicillium,
aspergillus, ulocladium). Les moyens de lutte utilisés aujourd'hui sont des insecticides et
antifongiques tels que des créosotes (jus de pyrolyse du bois) ou des cocktails de chrome,
cuivre et arsenic (appelés CCA). Or l’arsenic représente un danger pour la santé humaine.
La Commission Européenne a adopté en 2004 une directive2 visant à interdire l’utilisation de
l’arsenic dans le traitement de bois utilisé par les consommateurs. Cela a permis de renforcer la
protection des consommateurs et de l’environnement.
2 Directive n° 2004/107/CE du 15/12/04 concernant l’arsenic, le cadmium, le mercure, le nickel et les hydrocarbures
aromatiques (www.ineris.fr)
FICHE V : Veille réglementaire pour l’ameublement ! Arrêté du 20 décembre 2004 ! Ordonnance du 9 juillet 2004 ! Directive du 24 février 2004 ! Décret du 9 septembre 2003 ! Avis relatif à l’application du décret du 9
septembre 2003 ! Arrêté du 13 août 2003 ! Arrêté du 21 novembre 2002 ! Décret du 18 février 1986
Avril 2009
UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE V : VEILLE REGLEMENTAIRE - AMEUBLEMENT
1
Arrêté du 20 décembre 2004 relatif à la méthode de mesure pour
le contrôle du respect des concentrations en poussières de bois
dans l'atmosphère des lieux de travail
Ce document définit la méthode à respecter pour le prélèvement d'atmosphère au poste de
travail (conformément à la norme NF X 43-257). Il précise que le prélèvement doit être individuel
et réalisé par un organisme agréé.
Analyse de l'expert : Cet arrêté concerne davantage les organismes de contrôle que les industriels.
Date du document : 20 décembre 2004
Date de publication : 28 décembre 2004
Publication : Journal Officiel de la République française
Organisme émetteur : Ministère du Travail, des Relations Sociales et de la Solidarité -
Ministère de l'Agriculture et de la Pêche
Ordonnance n°2004-670 portant transposition de la directive
2001/95/CE sur la sécurité générale des produits et adaptation
de la législation au droit communautaire en matière de sécurité
et de conformité des produits Date du document : 9 juillet 2004
Date de publication : 10 juillet 2004
Publication : Journal Officiel de la République française
Directive 2004/21/CE de la Commission relative à la limitation
de la mise sur le marché et de l'emploi de colorants azoïques
(treizième adaptation au progrès technique de la directive
76/769/CEE du Conseil)
Interdiction de l'utilisation des colorants azoïques dangereux, ainsi que de la mise sur le marché
de certains textiles et articles en cuir teints à l'aide de ces substances et entrant en contact avec
la peau dû au risque cancérigène.
Date du document : 24 février 2004
Publication : Journal Officiel de l'Union Européenne
Organisme émetteur : Commission des Communautés européennes
FICHEV : VEILLE REGLEMENTAIRE-AMEUBLEMENT
2
Décret n° 2003-866 relatif aux colorants azoïques dans les
articles en tissu et en cuir en contact avec le corps humain
Ce décret interdit, d'une part, la commercialisation des articles en textile et en cuir contenant des
colorants azoïques (reconnus comme cancérigènes) et d'autre part, l'utilisation de ces substances
dans la fabrication des mêmes articles.
Date du document : 9 septembre 2003
Date de publication : 10 septembre 2003
Publication : Journal Officiel de la République française
Organisme émetteur : Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie
Avis relatif à l'application du décret n° 2003-866 du 9 septembre
2003 relatif aux colorants azoïques dans les articles en tissu et
en cuir en contact avec le corps humain
Le présent avis comporte en annexe la liste des références des méthodes d'essais pouvant être
utilisées en application des articles 2, 3 et 4 du décret n° 2003-866 du 9 septembre 2003 relatif
aux colorants azoïques dans les articles en tissu et en cuir en contact avec le corps humain.
Date du document : 13 octobre 2004
Publication : Journal Officiel de la République française Organisme émetteur : Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie
Arrêté du 13 août 2003 modifiant l'arrêté du 21 novembre 2002
relatif à la réaction au feu des produits de construction et
d'aménagement
Cet arrêté fixe la classification des caractéristiques de réaction au feu des panneaux à base de bois.
Date du document : 13 août 2003
Date de publication : 5 septembre 2003
Publication : Journal Officiel de la République française
Organisme émetteur : Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité Intérieure et des Libertés
Locales - Ministre déléguée à l'Industrie
FICHE V : VEILLE REGLEMENTAIRE - AMEUBLEMENT
3
Arrêté du 21 novembre 2002 relatif à la réaction au feu des
produits de construction et d'aménagement
L'arrêté fixe les méthodes et conditions d'évaluation des performances et de résistance au feu
des produits, des éléments de construction et des ouvrages auxquels se réfèrent les règlements
de sécurité contre l'incendie.
Il fixe également les conditions dans lesquelles les normes européennes sont mises en
application, en particulier les modalités de transposition.
Date du document : 21 novembre 2002
Date de publication : 31 décembre 2002
Publication : Journal Officiel de la République française
Organisme émetteur : Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité Intérieure et des Libertés Locales
Décret portant application au commerce des produits en cuir et
similaires du cuir de la loi du 1er août 1905 sur les fraudes et
falsifications en matière de produits ou de services
L'étiquetage des meubles en cuir, réglementé par ce décret doit comporter des mentions
supplémentaires par rapport à la réglementation générale relative aux meubles.
Toutes les parties apparentes pour les sièges et toutes les parties extérieures pour les meubles
sont à prendre en considération.
- Dénomination du revêtement
- Espèce animale
- Type de finition
Date du document : 18 février 1986
Date de publication : 27 février 1986
Publication : Journal Officiel de la République française
Organisme émetteur : Ministre de l'Economie, des Finances et du Budget
FICHE VI : Fabricants de mobilier de bureau ! Impact du mobilier de bureau sur la santé humaine ! Fabricants de mobilier de bureau ! Pour en savoir plus… Avril 2009 UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
FICHE VI: FABRICANTS DE MOBILIER DE BUREAU
1
Impact du mobilier de bureau sur la santé humaine
Nous passons chaque jour plusieurs heures en position assise dans nos bureaux, ce qui
représente sur une année environ 1 300 heures, soit 7 années sur toute une vie professionnelle !
Malgré la réduction du temps de travail, on constate une tendance vers un accroissement du
temps de position assise au bureau, sans instant de détente permettant le mouvement. Le
facteur déterminant de cette tendance est l'extension des nouvelles technologies de bureau et
de communication. Elles permettent à l'individu d'obtenir beaucoup d’informations sans avoir
besoin de communiquer personnellement avec d'autres opérateurs. Nous assistons à une
évolution vers un poste de travail intégré.
Cette posture assise et immobile n'est pas naturelle : elle requiert des efforts constants des
muscles dorsaux et génère des tensions musculaires, notamment à la base de la colonne
vertébrale.
Un siège doit donc offrir une assise confortable et surtout permettre les mouvements pour
réduire ces tensions. Pour éviter les troubles musculo-squelettiques (TMS), première cause de
maladie professionnelle en France, le choix d'un siège parfaitement adapté à l'usage et à la
morphologie de l'utilisateur s'avère essentiel.
Une étude menée par la société Sociovision1 révèle que le mobilier de bureau est un indicateur
de considération pour les salariés.
Si l’on reprend les principaux résultats de cette étude, on constate que :
" Près de 75 % d'entre eux pensent qu'une entreprise qui prend soin de
l'aménagement des bureaux et du mobilier est une entreprise qui fait preuve de
considération à l'égard de ses salariés ;
" 90 % s'accordent sur le fait qu'il existe un lien entre environnement de travail et
performance ;
" 35 % reconnaissent qu'ils travailleraient de façon plus efficace s'ils changeaient juste
de mobilier de bureau.
1 www.actineo.fr
FICHE VI: FABRICANTS DE MOBILIER DE BUREAU
2
Fabricants de mobilier de bureau respectueux de
l’environnement et de la santé humaine
Si l’Union Européenne ne recommande actuellement aucun fabricant de mobilier de bureau, le site
de l’AFNOR en indique plusieurs, qui sont présents en France et qui développent des gammes
étendues de mobilier de bureau durable.
La liste complète se trouve sur le CD-Rom joint à ce guide.
Nous avons choisi d’étudier trois fabricants, reconnus sur le marché et plébiscités par de
nombreux acheteurs : le français Gautier, l’américain Steelcase et le suédois Kinnarps.
FICHE VI: FABRICANTS DE MOBILIER DE BUREAU
3
Fabricants et coordonnées
Certifications obtenues
Actions en réseau Intégration des critères de développement durable
Gautier France BP 10 85 510 Le Boupere Tél : 02 51 61 40 00 Fax : 02 51 61 41 40 www.gautier.fr
! ISO 14001 ! ISO 9001 ! OHSAS 18001 ! NF
Environnement
! Partenaire d’Actineo
! Partenaire du FCBA
! Partenaire de VIA (Valorisation de l’innovation dans l’ameublement)
! Intègre l’analyse du cycle de vie du produit, de la sélection des matières premières au recyclage du mobilier en fin de vie.
! Eco-conception.
Steelcase 23 Boulevard Jules Ferry 75011 Paris Tél : 01.49.29.61.61 [email protected]
www.steelcase.com/fr
! ISO 14001 ! EMAS ! NF
Environnement ! Blauer Engel ! OHSAS 18001 ! (2009 :
première usine européenne Steelcase certifiée OHSAS 18001). Ce certificat devrait être étendu à toutes les usines d’ici 2011.
! Partenaire de Mc Donough Braungart Design Chemistry (MBDC).
! Membre du FISP
(Furniture Industry Sustainability Programme).
! Membre fondateur
du cluster de recherche CREER (Cluster Research Excellence in Ecodesign & Recycling) 7 projets de recherche sur le recyclage et l’éco conception sont en cours.
! Intègre l’analyse du cycle de vie du produit, de la sélection des matières premières au recyclage du mobilier en fin de vie.
! Eco-conception. ! Réutilisation, recyclage,
reprise des mobiliers en fin de vie (remise d’un certificat).
! Communique les
performances environnementales des produits par le biais d’une Déclaration Environnementale Produit et d'un Profil Environnemental Produit.
! Prend en compte la
composition chimique des matériaux par la mise en place d’un protocole d'évaluation des matériaux basé sur 19 critères permettant de mesurer les risques liés à des matériaux toxiques sur l'environnement.
Kinnarps 712 route de Quarante Sous 78630 Orgeval Tél : 01.39.08.27.00 Fax : 01.39.75.67.17 [email protected]
www.kinnarps.com/fr/fr
! ISO 9001 ! ISO 14001 ! EMAS
! Partenaire de FSC (Forest Stewardship Council)
! Intègre l’analyse du cycle de vie du produit, de la sélection des matières premières au recyclage du mobilier en fin de fin.
! Eco conception.
FICHE VI: FABRICANTS DE MOBILIER DE BUREAU
4
Pour en savoir plus…
# FISP (Furniture Industry Sustainability Programme) :
www.bfmenvironment.co.uk/FISP.htm
www.fira.co.uk
# UNIFA (Union Nationale des Industries Françaises de l’Ameublement ; syndicat du meuble
français)
www.unifa.org
# Portails sur le meuble et le mobilier de bureau
www.ameublement.com
www.ameublement-durable.com
ANNEXE : Benchmark - Détail des entretiens
! Historique de la démarche DD ! Sensibilisation des parties prenantes ! Organisation du service achats et de la démarche
d’achats responsables ! Procédure d’achats responsables ! Domaines d’achats privilégiés ! Difficultés rencontrées ! Avantages de la démarche responsable ! Autres informations pertinentes
Avril 2009
UVSQ Service des Marchés Publics et des Achats Responsables
ANNEXE: BENCHMARK – DETAIL DES ENTRETIENS
1
Détail des entretiens
1. Historique de la démarche de développement durable
! Université de Versailles St-Quentin en Yvelines La démarche de développement durable a été initiée par une volonté politique de la présidente
de l’université Sylvie Faucheux et s’est concrétisée en 2008 par le changement de dénomination
du service des marchés publics en « Service des Marchés Publics et des Achats
Responsables » (MPAR). L’université a signé en 2007 une charte d’engagement au
développement durable rédigée par l’association étudiante Icare. Cette signature a abouti à la
mise en place d’une Commission de Gestion de l’Environnement. Par ailleurs, l’UVSQ a réalisé
son Bilan Carbone en 2008 et en a diffusé les résultats en début d’année 2009.
A noter que l’université est un précurseur en termes de développement durable de façon
générale, la présidente étant personnellement très attachée aux enjeux environnementaux et
sociétaux. Elle est notamment à l’origine de la création de l’association Fondaterra et organise
de nombreuses conférences sur l’attractivité territoriale en rapport au développement durable.
L’implication dans la démarche développement durable du Secrétaire Général, en lien direct
avec la Présidente et assumant le rôle de coordination du service MPAR, est essentielle. Très
fortement impliqué dans la mise en place d’une stratégie de développement durable au sein de
ce service, il a un rôle moteur au niveau organisationnel mais aussi en ce qui concerne les
méthodes de travail. La politique d’achats de l’université qu’il met en place est définie par le
Conseil d’Administration de l’université, qui souhaite répondre à l’appel de l’Etat et devenir
exemplaire dans sa démarche environnementale. L’activité du service MPAR traduit donc une
volonté globale d’engagement de la part de l’université. La très forte implication personnelle de
l’intendante de l’UVSQ, à travers des initiatives visibles, favorise la sensibilisation du personnel
administratif de l’université au développement durable. On note enfin la volonté des personnes
du service de s’investir dans cette nouvelle stratégie d’achat.
! Centre National de Formation à Distance de la Gendarmerie Nationale
La démarche de développement durable au sein des différentes entités de la Gendarmerie
Nationale découle directement de l’engagement du gouvernement français à devenir un Etat
exemplaire en matière de responsabilité sociale et environnementale. La mise en place d’une
politique d’achats responsables a été décidée par le Ministère de la Défense pour l’ensemble
des armées fin 2008. Il s’agit donc d’une approche « top-down » avec appel à volontaires (ou à
défaut désignation) d’un acheteur par structure pour suivre une formation aux achats
responsables.
ANNEXE : BENCHMARK - DETAIL DES ENTRETIENS
2
! Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris
L’intégration de pratiques d’achats responsables au sein de la CCIP à partir de 2007 relève de
préoccupations individuelles qui ont fédéré une volonté commune, renforcée par la priorité donnée
au développement durable à l’échelle nationale. A noter que le responsable des achats et de
l’organisation générale du service fait partie des personnes impliquées et qu’il a insisté pour mettre
en place une Charte Ethique des Achats qui édicte les règles de bonne conduite.
Par ailleurs, la direction de la CCIP a répondu aux nombreuses initiatives naissantes et isolées
émergeant dans ses différentes entités en constituant un comité de pilotage dédié.
! Mairie de Versailles La démarche de développement durable a été initiée vers 2002 sous l’influence de volontés
politiques et s’est concrétisée par l’adoption d’un Agenda 21. Si celui-ci a été abandonné suite à
l’élection d’un nouveau maire, la démarche de développement durable, bien que moins formalisée,
perdure.
! Université de Franche-Comté La sensibilité de l’université aux enjeux du développement durable a pris corps dans une région
elle-même engagée. La formalisation de cette sensibilité à travers la mise en place d’une politique
de développement durable en 2006 est le fruit de volontés individuelles auxquelles l’engagement
au niveau national a donné du poids. La direction de l’établissement a apporté son soutien aux
initiatives individuelles à travers deux actions : en jouant le rôle de relais entre les différents
services et parties prenantes de l’université d’une part, et en constituant un comité de pilotage
dédié au développement durable et animé par le chargé de mission développement durable de la
direction des achats d’autre part. A noter que les étudiants sont invités à participer au comité de
pilotage dédié au développement durable et que leurs initiatives en la matière (notamment à
travers les associations) sont étudiées de façon à soutenir les plus prometteuses.
Enfin, l’université est membre du « Club DD » des administrations publiques.
! Université du Havre La mise en place d’une réelle politique de développement durable a été impulsée par le Conseil
d’Administration du 11 janvier 2007, qui a mené à la décision de mettre en place un Agenda 21
d’une part et à l’élection d’un chargé de mission développement durable d’autre part. La stratégie
de développement durable est portée politiquement par le vice-président de l’université, qui dirige
la cellule dédiée à l’Agenda 21 et fait partie de la commission sur les appels d’offre.
! Euromed Marseille L’élection d’un nouveau Comité de Direction en 2001 a donné de l’ampleur à la prise en
considération des préoccupations de développement durable. Aujourd’hui, le développement
durable fait partie intégrante de la stratégie de l’école, qui a pour vocation de former des managers
responsables. L’ensemble du personnel est concerné et le nouveau directeur de l’école a confirmé
l’engagement de l’établissement suite à sa nomination.
ANNEXE: BENCHMARK – DETAIL DES ENTRETIENS
3
Un nouveau poste de « coordinateur de la stratégie développement durable » a été crée afin de
coordonner les différentes actions et de jouer le rôle de relais de l’administration. En outre, un
référent développement durable a été désigné dans chaque service de l’école, avec pour objectif
de créer des synergies et d’impliquer l’ensemble des parties prenantes.
L’école a donc insufflé un soutien politique à la stratégie responsable à travers la mise en place
de ce nouveau système de management. Les associations et leurs actions génèrent de
nombreuses synergies, non seulement dans l’école, mais aussi dans son environnement et sur
d’autres campus. L’objectif n’est pas une amélioration individuelle, mais le renforcement d’une
action collective.
! ESCP Europe La stratégie développement durable de l’école a été initiée en 2004 à travers l’engagement
formel de l’ancien directeur Jean-Louis Scaringella et la signature du Global Compact.
La démarche effective a été impulsée par Olivier Delbard, membre du corps professoral qui a
initié l’enseignement du développement durable au sein de l’ESCP dans le cadre de cours
électifs. Ceux-ci ont mené les étudiants à réaliser des audits de travail sur les pratiques de
l’école en matière d’énergie, de papier, d’eau, d’achats… Suite à cet ensemble d’audits, un
groupe de travail a été institué sous forme de Comité Initiatique Volontaire regroupant
professeurs, membres de l’administration, élèves et anciens. Les propositions de travail lancées
par ce comité se concentraient sur 3 postes : les achats, la gestion du papier et l’énergie.
Après avoir été l’un des précurseurs de l’engagement des établissements d’enseignement
supérieur dans le développement durable, l’ESCP se trouve aujourd’hui quelque peu en retard
par rapport à d’autres établissements.
La très récente restructuration de l’école devrait lui permettre de clarifier et de relancer la
stratégie de développement durable ainsi que la sensibilisation de l’ensemble de l’équipe
pédagogique.
2. Sensibilisation des parties prenantes aux enjeux du
développement durable
! Université de Versailles St-Quentin en Yvelines
La sensibilisation des étudiants est portée par les étudiants eux-mêmes, regroupés en une
association qui fait partie du réseau Campus Vert (initié par Greenpeace) : Icare. Cette
association organise régulièrement des journées à thèmes sur le développement durable. Icare
évoque quelques lourdeurs administratives de l’université et sa difficulté à évoluer, parfois.
ANNEXE : BENCHMARK - DETAIL DES ENTRETIENS
4
! Centre National de Formation à Distance de la Gendarmerie Nationale
La personne ayant suivi la formation aux achats responsables est devenue « ambassadrice du
développement durable » au sein de son service, de sa structure et des acheteurs d’autres
structures de la Gendarmerie Nationale n’ayant pu suivre la formation. Elle a donc pour rôle de
répondre aux demandes des différents acteurs concernant la démarche d’achats responsables et
de former les personnes qui le désirent.
! Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris
Bien que les pratiques professionnelles des acheteurs ne soient pas toujours alignées avec les
enjeux du développement durable, la sensibilité des personnes en interne est relativement bonne,
ce qui assure un écho favorable aux messages de sensibilisation. Le comité de pilotage du
développement durable constitué par la direction a fait des propositions allant dans le sens
d’achats plus responsables et de mise en place de bonnes pratiques de façon pérenne en interne.
Les acheteurs ont été pleinement intégrés à une démarche qui se veut collaborative et
responsabilisante en vue d’amener les gens à se poser les bonnes questions lors de l’exercice de
leur activité professionnelle.
! Mairie de Versailles
La sensibilisation des utilisateurs passe par l’organisation d’une formation pour les nouveaux
produits. Au temps de l’Agenda 21, des séances de sensibilisation des habitants étaient menées
par la Mairie.
! Université de Franche-Comté
Les acheteurs de l’université ont un accès facilité à la formation, mais à ce jour et au vu de leur
motivation et de l’expérience acquise en termes d’achats responsables, aucun n’a bénéficié de
formation spécifique sur le sujet.
Les utilisateurs sont informés de la politique de l’établissement et peuvent faire part de leurs
retours à travers la Charte des Eco-Gestes, dans laquelle ils peuvent noter leurs remarques ou
suggestions. Par ailleurs, l’ensemble du personnel de l’université se voit accorder la possibilité
d’être formé au développement durable pendant 2 jours.
La sensibilisation des étudiants est portée par les étudiants eux-mêmes, regroupés en
associations qui organisent, dans le cadre de « l’Ecole du DD » des sessions d’information sur les
initiatives de l’université (notamment le Bilan Carbone). Des professionnels extérieurs à l’université
sont également conviés de façon à sensibiliser les étudiants.
! Université du Havre Les différentes parties prenantes de l’université ont été intégrées à la démarche responsable de
l’établissement à travers la mise en place d’une boîte à idées, à partir de laquelle un questionnaire
à destination des fournisseurs a été établi dans le cadre d’une grande enquête sur leurs pratiques.
ANNEXE: BENCHMARK – DETAIL DES ENTRETIENS
5
Les acheteurs n’ont pas suivi de formation aux achats durables. Ils sont conviés au bilan
semestriel réalisé devant le Conseil d’Administration et le Conseil Scientifique, au cours duquel
sont présentés l’Agenda 21, les comptes-rendus et procès verbaux.
La plupart d’entre eux est intéressée bien que souvent moyennement motivée. La collaboration
est toutefois très bonne sur certains sujets, notamment le tri sélectif.
La politique d’achats responsables a largement été présentée aux utilisateurs à travers
l’organisation de nombreuses conférences et l’exposition de panneaux explicatifs. Par ailleurs,
un questionnaire de consultation a été envoyé avec les bulletins de salaires, notamment au sujet
du plan local de déplacement de l’université.
Les étudiants sont associés à la démarche de développement durable par deux biais : la
consultation de volontaires pour établir des idées de projets et la participation volontaire à
l’association pour maîtrise d’ouvrage, qui gère par exemple la ruche urbaine. Par ailleurs, les
cours et sujets de dossiers proposés aux étudiants sont souvent en lien avec le développement
durable. Ainsi, les pré-diagnostics de la démarche responsable de l’université sont en partie
réalisés par les étudiants, véritables ambassadeurs et vecteurs du développement durable. Les
idées soumises en la matière par le vice-président sont ainsi très souvent suivies par les
étudiants.
! Euromed Marseille L’ensemble des parties prenantes est sensibilisé à la démarche responsable de l’école selon
différents moyens.
Concernant les acheteurs, une campagne de sensibilisation a été entamée il y a longtemps à
travers des réunions d’information. Chaque référent développement durable communique sur les
sujets de responsabilité aux personnes de son service, et une formation aux achats
responsables est en cours d’organisation. Depuis le début, les acheteurs se montrent
collaboratifs et reconnaissants pour le gain de compétences apporté.
Concernant les utilisateurs, de nombreuses actions de sensibilisation ont été entreprises.
L’édition prochaine du rapport de développement durable sera aussi un bon moyen de les
informer sur l’engagement de l’école. Par ailleurs, des questionnaires ont été distribués et
analysés suite à la semaine du développement durable en 2008. Ces questionnaires avaient
entre autres objectifs de motiver des initiatives chez les différents acteurs, initiatives qui sont
toujours bienvenues et soutenues.
Concernant les étudiants, plusieurs associations sont implantées sur le campus et engagées
dans le développement durable sur les thèmes de la solidarité, du social et de l’environnement.
C’est grâce à l’association Campus Durable qu’ont eu lieu les principales actions concrètes de
mise en place de l’Agenda 21 de l’établissement (notamment mobilité et achats durables). Le
foyer de l’école est aussi très actif en termes de développement durable avec la mise en place
d’une AMAP, la distribution de café issu de l’agriculture biologique et la mise en place d’un
recyclage organisé de verre, de papier, de carton et de gobelets.
ANNEXE : BENCHMARK - DETAIL DES ENTRETIENS
6
ESCP Europe
La sensibilisation des parties prenantes de l’école a été plus effective que la formalisation d’une
politique d’achats responsables. Les étudiants continuent de jouer un rôle moteur : une nouvelle
association, Environnement Vôtre, a été créée afin de promouvoir les pratiques durables au sein
de l’établissement et de sensibiliser les étudiants à cette thématique dans le cadre de leur avenir
professionnel et de leur vie personnelle. Par ailleurs, l’offre pédagogique inclue désormais
plusieurs cours relatifs au développement durable et à la responsabilité sociale des entreprises.
Un cursus court est proposé pour les professionnels de tous horizons afin de les former à ces
enjeux. En outre, les membres de l’équipe pédagogique sensibilisés à ces thématiques incluent
désormais un volet sur le lien entre matières fondamentales (achats, marketing, finance) et
développement durable.
3. Organisation du service achats et de la démarche
d’achats responsables
! Université de Versailles St-Quentin en Yvelines Le service MPAR est responsable de l’ensemble des achats de l’université et de la mise en œuvre
opérationnelle des décisions du Conseil d’Administration. Supervisé par le Secrétaire Général qui
indique la stratégie à suivre et les directives à prendre, il est composé de juristes n’ayant pas
bénéficié de formations aux achats durables stricto sensu. Le service regroupe un chef de service,
un responsable adjoint, un gestionnaire de marché, un acheteur et deux assistantes.
Le Secrétaire Général souhaite dans un premier temps développer les compétences internes en
termes d’achat et, dans un deuxième temps, recruter un acheteur d’ici fin 2009.
! Centre National de Formation à Distance de la Gendarmerie Nationale
Le service des achats est composé de quatre personnes : un responsable des marchés, une
adjointe et deux gestionnaires. L’une des deux gestionnaires s’est portée volontaire pour suivre
une formation aux achats durables dispensée en décembre 2008.
! Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris
Le service des achats de la CCIP gère la phase de contractualisation des achats standards de 25
entités délocalisées (grandes écoles, sites institutionnels et délégations). Le rôle des 4 personnes
du service est essentiellement d’harmoniser les besoins des différentes entités, mais elles ne
gèrent pas le processus de commande, qui relève des prescripteurs locaux.
! Mairie de Versailles
Le service des achats de la Mairie de Versailles est chargé des achats de la communauté de communes
de Versailles Grand Parc, de la ville de Versailles et du Centre Communal d’Actions Sociales de la ville de
Versailles. Il regroupe 20 personnes : 10 pour les achats, 10 pour les marchés publics.
ANNEXE: BENCHMARK – DETAIL DES ENTRETIENS
7
! Université de Franche-Comté
Le service des achats est responsable de l’ensemble des achats de l’université. Il est membre
de l’UGAP (Union des Groupements d’Achats Publics), ce qui lui permet d’avoir accès à des
conseils pour certains postes d’achats (véhicules, mobiliers…).
! Université du Havre
Le service des achats est une direction à part entière : il s’agit de la Direction des Affaires
Financières (DAF). Il comprend un service de comptabilité analytique, un bureau des marchés
qui réalise le suivi et la mise en conformité, ainsi qu’un service des commandes.
! Euromed Marseille
Les acheteurs de l’école travaillent en collaboration avec la Chambre de Commerce et
d’Industrie (CCI) ainsi qu’avec les différents services, qui leur font part de leur besoin (dont la
validation relève de la direction). Ceci renforce l’importance de la désignation d’un référent
développement durable par service, chacun d’entre eux rapportant au coordinateur
développement durable.
! ESCP Europe
Suite aux travaux du Comité Initiatique Volontaire mis en place pour intégrer le développement
durable au fonctionnement de l’école, le service des achats de l’ESCP a dénoncé certains
contrats pour pouvoir en passer de nouveaux en incluant un caractère responsable. Néanmoins,
le service des achats n’est pas le plus sensible à la problématique de développement durable.
Aucun acheteur n’a été formé aux achats responsables, et ce bien que la responsable de la
formation continue ait validé ce besoin de formation et alloué les budgets nécessaires.
4. Procédure d’achats responsables
! Université de Versailles St-Quentin en Yvelines
Les acheteurs n’ont pas suivi de formation aux achats responsables. Ils assurent une veille
réglementaire stricte et une veille environnementale concernant les achats durables du mieux
qu’ils peuvent. La stratégie d’achats responsables en place n’est pas des plus structurées
malgré la volonté politique forte de la présidence et du secrétariat général de mettre en place
une méthodologie qui intègre systématiquement le développement durable dans les appels
d’offre et la sélection des marchés. Certains marchés comme le papier ou les imprimantes de
bureau ont été passés en intégrant des critères environnementaux.
Dans la continuité du Bilan Carbone dont les résultats ont été communiqués début 2009, la
Commission de Gestion Environnementale de l’université a organisé la mise en activité de
commissions thématiques qui se penchent notamment sur les achats responsables (énergie,
matériel informatique, transport…).
ANNEXE : BENCHMARK - DETAIL DES ENTRETIENS
8
! Centre National de Formation à Distance de la Gendarmerie Nationale
Avant la formation, la prise en compte de critères de développement durable lors de la passation
de marchés relevait essentiellement d’un travail personnel de recherche d’’informations sur les
pratiques et les produits « responsables » (Code des Marchés Publics, guides sur les achats
publics durables et sites Internet).
La procédure d’achats responsables est actuellement en cours de mise en place effective et passe
essentiellement par l’attention portée à la certification des fournisseurs (ISO 9001 ou 14001).
! Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris La Charte Ethique des Achats amène les différents acteurs de la procédure d’achats (au sein de la
CCIP et dans les différentes entités qu’elle gère) à se poser la question du développement durable
à chaque étape.
La démarche est suffisamment souple pour être applicable à l’ensemble des marchés (qui se
situent à des niveaux de maturité différents en termes de développement durable), et il n’y a pas
de standardisation. Néanmoins, une rubrique spécifique est dédiée au développement durable
dans la grille de notation des fournisseurs. L’ensemble des évaluations justifiant les choix de
fournisseurs transite entre les mains du directeur du service, ce qui lui permet de vérifier que le
développement durable a été pris en compte lors de la procédure d’achats.
! Mairie de Versailles
Les acheteurs n’ont pas bénéficié de formation aux achats responsables mais ont pu participer à
des colloques et des séminaires sur le sujet.
Par ailleurs, une veille a été mise en place sur les produits et services « responsables »
disponibles sur le marché.
Aucune méthodologie formalisée n’a été mise en place à ce jour. Néanmoins, les critères pris en
compte sont essentiellement la démarche qualité et/ou la démarche environnement des
fournisseurs (politique de réduction des emballages, de gestion des déchets…).
! Université de Franche-Comté L’ensemble des marchés intègrent le développement durable dans les cahiers des charges et
appels d’offre, et ce de manière croissante. Le service des achats a pour consigne de prendre en
compte les critères de développement durable de manière systématique. Par ailleurs, une
commission dédiée évalue cette prise en compte dans les appels d’offre.
! Université du Havre L’engagement développement durable de l’université est pleinement intégré à sa politique
d’achats. Le service des achats a mis en place un Cahier des Clauses Techniques et Particulières
(CCTP). Au niveau de la prise en compte des critères, la qualité de l’offre l’emporte sur le prix. La
démarche est traduite par des procédés afin d’être appliquée de façon systématique lors de l’étude
des appels d’offre.
ANNEXE: BENCHMARK – DETAIL DES ENTRETIENS
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! Euromed Marseille
L’engagement développement durable est pleinement intégré à la politique d’achats de
l’établissement, le changement au sein de la direction ayant provoqué une prise de conscience
généralisée dans l’ensemble des services de l’établissement.
La démarche développement durable est en cours de formalisation. Un professeur d’achats et
un professeur de gestion de projet travaillent au développement d’une chaire pour des achats
responsables et à la mise en place d’une formation pour les acheteurs de la CCI et d’Euromed.
Dans certains domaines d’achats, les appels d’offre intègrent déjà des critères, par exemple
pour la restauration où une part définie de produits locaux et de produits issus de l’agriculture
biologique est intégrée aux exigences.
Par ailleurs, il est prévu que des fiches de procédures soient fournies aux acheteurs pour leur
indiquer la marche à suivre. Le coordinateur développement durable a notamment pour rôle de
relayer les démarches induites par l’Etat et par la législation. L’implication doit être totale, et c’est
pourquoi des fiches pratiques et des référentiels seront fournis ; afin de «faire passer le virus à
tout le monde ».
! ESCP Europe A ce jour, la place des achats responsables dans la stratégie globale de l’ESCP n’a pas atteint
les objectifs fixés par le Comité Initiatique Volontaire. Le service des achats, sous la direction de
son ancienne responsable, prônait l’engagement de l’école sans que les actes ne suivent. Par
ailleurs, des problèmes humains ont freiné la formalisation de la démarche et la mise en place
d’outils adéquats.
5. Domaines d’achats privilégiés
! Université de Versailles St-Quentin en Yvelines Deux marchés passés récemment respectent des critères de développement durable : le papier
et les imprimantes. Des réflexions sont en cours pour le renouvellement des mobiliers de bureau
et du parc automobile ainsi que la gestion des déchets d’équipements électriques et
électroniques.
! Centre National de Formation à Distance de la Gendarmerie Nationale Le service interrogé gérant peu de marchés d’envergure, l’intégration de critères de
développement durable à la procédure d’achats concerne essentiellement les produits
d’entretien ménager et les fournitures de bureau.
ANNEXE : BENCHMARK - DETAIL DES ENTRETIENS
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! Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris
Aujourd’hui, les domaines privilégiés sont l’impression (« Imprim’Vert ») le café et le thé
(commerce équitable), ainsi que les fournitures de restauration (gobelets et serviettes fabriqués à
partir d’amidon de maïs).
La nature des critères de développement durable adoptés et leur pondération dans le choix final
dépendent à la fois des caractéristiques et de la maturité du marché ainsi que de l’accessibilité de
l’information concernant les aspects de développement durable à prendre en compte.
! Mairie de Versailles Les domaines concernés sont les fournitures de bureau et le bois pour les fenêtres. De nombreux
autres marchés ont fait l’objet d’étude pour un approvisionnement plus responsable, mais des
difficultés ont à chaque fois empêché l’aboutissement du projet.
Des réflexions sont en cours pour un parc de voitures électriques et pour l’approvisionnement en
biocarburants.
! Université de Franche-Comté Les marchés concernés recoupent l’ensemble des marchés à la charge du service (papier,
impression, espaces verts, produits d’entretien, photocopieurs, travaux…) hormis ceux à caractère
très spécifique, comme les équipements de laboratoire par exemple.
A noter que l’intégration de critères de développement durable est plus progressive pour les
marchés dont le renouvellement est plus récent.
! Université du Havre
Il n’y a pas de domaine d’achat privilégié : tous sont concernés par l’exemplarité.
Chaque marché fait l’objet d’une étude sur ses impacts : informatique, systèmes d’impression,
piles, batteries, lampes, papier et carton… Cette première analyse, réalisée si besoin avec l’aide
de l’ADEME, détermine la sélection des critères sur lesquels seront évalués les fournisseurs.
Par ailleurs, la fin de vie des produits fait l’objet d’une politique de recyclage et de valorisation.
Cette dernière décision, avant tout politique, a un coût estimé à 18 000 ! par an.
L’audit énergétique prévu en février 2009 devra permettre d’approfondir la réflexion sur les critères
à prendre en compte dans les différents marchés, tous étant intégrés dans la politique d’achats
responsables au fur et à mesure de leur renouvellement.
! Euromed Marseille
Tous les domaines d’achat sont déjà concernés, ou pour le moins commencent à l’être. Les
produits responsables comptent l’informatique (label Energy Star), le papier (systématisation de
l’utilisation de papier issu forêts gérées durablement - FSC ou PEFC), les ampoules achetées
(basse consommation) et le mobilier de bureau (de marque Kinnarps, 4ème fournisseur européen
de mobilier de bureau dont l’avantage concurrentiel repose sur une politique environnementale
originale). Par ailleurs, les services techniques et la communication essayent de mettre en place le
tri systématique des déchets.
ANNEXE: BENCHMARK – DETAIL DES ENTRETIENS
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Le coordinateur développement durable a énormément communiqué sur l’intégration
systématique de critères de développement durable dans la politique d’achat. La nomination
d’un référent développement durable, désormais effective dans chaque serv ice, va permettre
d’améliorer la diffusion des messages du coordinateur et de fédérer la stratégie de responsabilité
sociale de l’école.
! ESCP Europe
Malgré la difficile mise en œuvre d’une stratégie d’achats responsables, l’école a passé des
marchés intégrant des critères de développement durable, notamment au sein de la cantine, qui
propose un repas bio par semaine et organise la récupération de ses huiles de friture. Par
ailleurs, une partie de la communication de l’école est imprimée sur papier PEFC.
Les marchés prioritaires à l’avenir restent les mêmes que ceux identifiés au cours des audits
réalisés par les étudiants, à savoir l’énergie et la gestion du papier (approvisionnement,
consommation et récupération).
6. Difficultés rencontrées
! Université de Versailles St-Quentin en Yvelines La volonté politique du Secrétaire Général est un véritable levier pour la mise en place d’une
stratégie d’achats durables au sein du service MPAR. Les acheteurs estiment qu’une meilleure
connaissance des enjeux du développement durable leur permettrait d’intégrer ces nouvelles
données de façon systématique lors de la passation des marchés.
L’un des freins rencontrés par le service des achats est la résistance des utilisateurs face au
changement qu’impliquent les achats responsables, notamment dans leur comportement
quotidien. Les utilisateurs ne sont pas suffisamment informés sur les fondements de la mise en
place d’une politique d’achats responsables.
Enfin, le service n’a pas pu mettre en place un service « traiteur » offrant des produits issus du
commerce équitable et de l’agriculture biologique, faute de prestataires répondant à l’appel
d’offre.
! Centre National de Formation à Distance de la Gendarmerie Nationale
La procédure d’achats responsables est en cours de mise en œuvre suite à la formation
organisée au niveau national par le Ministère de la Défense. Néanmoins, aucun marché n’a été
passé depuis la formation et le poids accordé aux critères de responsabilité et de durabilité
dépend grandement du Colonel, qui n’a pas lui-même été sensibilisé aux enjeux du
développement durable.
ANNEXE : BENCHMARK - DETAIL DES ENTRETIENS
12
Par ailleurs, le service interrogé ne semble pas être le plus à même de développer une réelle
stratégie d’achats durables au niveau de la Gendarmerie Nationale dans la mesure où il gère
moins de marchés que d’autres services n’ayant pas été concernés par la formation aux achats
responsables.
! Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris
Concernant la sensibilisation des parties prenantes, le service des achats de la CCIP n’a pas
rencontré de réticences, notamment du fait du pragmatisme de la démarche employée, peut-être
plus longue mais certainement plus efficace qu’une méthode coercitive.
Concernant les pratiques d’achats publics responsables, des difficultés naissent lors de la
publication des appels d’offre du fait de la multitude de critères relevant du développement durable
et de la diffusion de « fausses bonnes idées », c’est-à-dire d’idées qui peuvent apparaître
judicieuses aujourd’hui et se révéler mauvaises à plus long terme.
! Mairie de Versailles
La Mairie a rencontré des difficultés sur certains marchés. Ainsi, la mise en place de repas bio et
la construction d’un gymnase HQE se sont révélées trop coûteuses. Par ailleurs, la gestion des
équipements informatiques en fin de vie posait un problème de confidentialité des données.
Enfin, la Mairie a également été confrontée à un problème de maturité sur certains marchés et
regrette le fait de ne pas avoir été démarchée par des fournisseurs.
! Université de Franche-Comté Aucun frein particulier n’a été rencontré, la région étant très dynamique, les acteurs impliqués et
l’évolution rapide.
! Université du Havre
La résistance au changement était palpable lors du lancement du projet, puis les freins ont assez
rapidement disparu, notamment grâce à la politique de communication adoptée, qui a exposé les
motifs, l’argumentaire et les décisions actées de la démarche. Les détracteurs du développement
durable sont présents mais peu nombreux.
! Euromed Marseille
Différents types de freins sont détectables. Il est difficile de toucher les décideurs et de déterminer
qui prend vraiment les décisions : rencontrer les bonnes personnes n’est pas toujours évident. Une
autre difficulté est de communiquer de façon adaptée auprès des bons interlocuteurs. D’autre part,
il est difficile de créer des synergies, bien que des réunions mensuelles dédiées au
développement durable soient organisées…
Au niveau des acheteurs, les freins principaux sont l’argument du prix et la méconnaissance des
produits.
ANNEXE: BENCHMARK – DETAIL DES ENTRETIENS
13
! ESCP Europe
La stratégie générale de développement durable a été ralentie par le fait que le fonctionnement
du comité remettait en cause les rapports de force traditionnels entre les différentes parties
prenantes (notamment au niveau des syndicats). Par ailleurs, le changement de direction
intervenu il y a 2-3 ans et la réorganisation de l’école ont fait passer la démarche de
développement durable au second plan.
Concernant les achats en particuliers, les principaux écueils à la mise en place d’une politique
d’achats responsables sont des problèmes structurels et humains. Les facteurs structurels
recouvrent le manque de formation des acheteurs aux achats durables ; le statut particuliers de
l’ESCP (mi public – mi privé) et la soumission de l’école au Code des Marchés Publics, qui
entraînent une certaine lourdeur des procédures ; et enfin la dépendance de l’école à la CCIP
dans le domaine des achats, ce qui crée un flou sur les périmètres gérés par l’école ou par la
CCIP. Les facteurs humains sont principalement le fait de problèmes inter-services et
interpersonnels qui ont été source d’un fort ralentissement de la démarche.
7. Avantages de la démarche responsable
! Université de Versailles St-Quentin en Yvelines
Le principal avantage de l’engagement responsable de l’UVSQ est la consolidation de la
concordance entre positionnement en tant qu’établissement responsable, enseignements relatifs
au développement durable et pratiques internes dans le fonctionnement quotidien de l’université.
! Centre National de Formation à Distance de la Gendarmerie Nationale
Le principal bénéfice d’adopter une démarche d’achats responsables pour le Centre National de
Formation à Distance de la Gendarmerie est celui de l’image véhiculée. Fière de la performance
de ses ressources en e-learning, la structure affiche une volonté politique d’être en phase avec
les évolutions de la société.
! Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris
Les bénéfices financiers de la stratégie d’achats responsables sont difficilement évaluables pour
le moment, mais ils le seront sur le long terme. Ceci peut constituer un problème dans la mesure
où le service n’est pas détenteur du budget. Ainsi, il lui est difficile d’imposer à une école de se
fournir en produits responsables en lui disant que le surcoût actuel sera plus que compensé par
la rentabilité ultérieure. La Chambre a donc pris le parti d’imposer un certain pourcentage (et non
la totalité) de produits responsables dans l’approvisionnement de ses entités.
Les avantages non financiers sont nombreux. Tout d’abord, la démarche incite les fournisseurs à
devenir plus responsables, ce qui a pour conséquence l’amélioration des techniques et des
produits. Par ailleurs, des collaborateurs sensibilisés peuvent reproduire les gestes responsables
chez eux : l’effet moteur joue donc également sur les utilisateurs, poussés à la réflexion.
ANNEXE : BENCHMARK - DETAIL DES ENTRETIENS
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En outre, un établissement public qui s’engage en faveur du développement durable participe à
une œuvre collective de long terme, pas à un effet de mode. Ceci constitue un vaste marché, et
donc une incitation forte pour les fournisseurs, du fait de l’ampleur des achats publics en France.
Enfin, l’engagement de l’institution permet de créer de la congruence entre le discours officiel et
les pratiques, ce qui est un facteur de mobilisation des salariés autrement plus puissant que le
simple discours ou les injonctions non suivies d’actions concrètes.
! Mairie de Versailles
Rien à signaler.
! Université de Franche-Comté
Les avantages d’une telle démarche sont avant tout moraux. De nombreuses formations sont
aujourd’hui orientées sur l’environnement et la responsabilité sociale de l’entreprise. La cohérence
se doit d’être forte entre les pratiques quotidiennes et les enseignements. Le tout s’inscrit dans le
cadre d’une politique de développement durable dynamique au niveau régional. Le monde
universitaire doit prendre à bras le corps les défis de notre siècle.
Par ailleurs, une stratégie d’achats responsables a des bénéfices financiers importants, l’économie
verte ayant montré un bon retour sur investissement.
! Université du Havre
Les bénéfices financiers de la politique d’achats durables sont difficilement palpables, et pour
l’heure les coûts sont importants. Néanmoins, l’engagement de l’université lui permet de bénéficier
de l’image partagée d’un établissement citoyen : quantités de mails sont envoyés concernant des
réflexions et des questionnements sur le développement durable, mais aussi et avant tout de
nombreux encouragements. Par ailleurs, la cohérence est visible entre les enseignements de
l’université et ses pratiques quotidiennes (comme par exemple la participation à plusieurs projets
pour la construction d’un éco-quartier).
! Euromed Marseille Sachant que les étudiants réfléchissent aux notions et à l’intégration dans les pratiques
personnelles et professionnelles du développement durable, l’école doit faire preuve d’exemplarité
et communiquer sur le sujet.
L’agence de notation BMG Ratings a noté l’école Euromed Marseille « AA ». L’école considère la
notation non comme une récompense mais comme un moyen de détecter les marges de progrès.
D’autre part, l’école a fait réaliser son Bilan Carbone par Jean-Marc Jancovici et son association
« Avenir Climatique », en partenariat avec le REFEDD (Réseau d’Etudiants Français pour le
Développement Durable). Deux membres d’Euromed ont suivi la formation au Bilan Carbone
Campus et peuvent la transmettre aux volontaires. Enfin, l’école va publier son rapport de
développement durable cette année.
Les avantages sont donc à analyser à deux niveaux : l’image de l’école et le développement de
nouveaux marchés.
ANNEXE: BENCHMARK – DETAIL DES ENTRETIENS
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! ESCP Europe
Au début de la mise en place de la démarche responsable avec la signature du Global Compact,
le bénéfice a été tant interne qu’externe dans la mesure où l’engagement de l’ESCP permettait à
la fois de sensibiliser son personnel et ses étudiants et de communiquer sur son positionnement
vis-à-vis du développement durable.
Aujourd’hui, l’avantage principal d’une démarche plus approfondie et mieux structurée serait de
renforcer la congruence entre enseignement et pratiques d’une part, et de rattraper le retard pris
sur certains établissements d’autre part.
8. Autres informations pertinentes
! Université de Versailles St-Quentin en Yvelines Un acheteur est en cours de recrutement. Il sera formé aux achats responsables et sera plus à
même d’intégrer les critères du développement durable dans les appels d’offre.
! Centre National de Formation à Distance de la Gendarmerie Nationale
La formation suivie était organisée par la société Proximum et comprenait 16h de présentation
réparties sur 2 jours.
Le contenu était présenté sous forme de diaporama commenté. Un guide (papier et
électronique) a été distribué et mis en ligne à la fin de la formation sur l’intranet du Ministère de
la Défense.
Les points positifs retenus sont le caractère intéressant et enrichissant sur les plans personnels
et professionnels ; l’aspect détaillé, complet et documenté ; et enfin l’évaluation à l’aide d’un
questionnaire de satisfaction. Les points négatifs décelés au cours de cette formation sont le
manque d’explications sur les fondements du développement durable, le manque d’interactivité,
le manque d’éléments visuels ainsi que le mauvais « ciblage » des ambassadeurs du
développement durable.
! Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris
Les guides actuellement développés sur les achats publics durables sont trop généraux.
Par ailleurs, il serait intéressant de faire état des « fausses bonnes idées » (comme par exemple
la mise en place d’ampoules basse consommation qui ne sont pas compatibles avec les
systèmes d’allumage automatique par le biais de détecteurs de présence).
! Mairie de Versailles
Rien à signaler.
! Université de Franche-Comté Rien à signaler.
ANNEXE : BENCHMARK - DETAIL DES ENTRETIENS
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! Université du Havre
Rien à signaler.
! Euromed Marseille
L’école appartient au réseau du Management Responsable et est membre de :
- Solitraid (association de solidarité internationale)
- Réseau étudiants et développement
- Opération campus responsable
- Référentiel Global Compact
- Expertise du groupe Honnête (développement d’outils)
- Projet Campus Durable
! ESCP Europe
Rien à signaler.
Remerciements
Nos remerciements s'adressent tout d'abord à Monsieur Nicolas Mignan, notre commanditaire,
Secrétaire Général de l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.
Nous tenions également à remercier Vesna Asanovic pour son accueil et pour toutes les informations
qu'elle nous a fournies lors du démarrage de notre projet. Nous lui souhaitons bonne chance dans son
nouveau poste à Paris V.
Un grand merci également à Catherine Lefeu et Sabrina Brown-Maspoli, membres du service des
Marchés Publics et des Achats Responsables pour l'aide qu'elles nous ont apportée ainsi que pour
leur disponibilité.
Nous adressons une reconnaissance toute particulière à s personnes qui nous ont fait
part de leur expertise et de leurs points de vue : nos partenaires de Fondaterra Aurore Klepper et
Mathieu Garnier pour nous avoir épaulées ; Sébastien Blavier (Greenpeace) ; Alban Bourcier
(Université du Havre) ; Jean-Christophe Carteron (Euromed Marseille) ; Olivier Delbard (ESCP
Europe) ; Audrey Grelombe (Icare) ; André Mennesson (Mairie de Paris) ; Patricia Ravet (Fidarec),
Véronique Quéru-Fernandez (Mairie de Versailles) ainsi que Messieurs Gaillard et De Fuentes
(CCIP).
Nous remercions enfin Gwenaël Rigolé et Sylvain Masiero, membres du comité de pilotage de notre
projet, pour leur soutien et leurs conseils avisés tout au long du déroulement du projet. Leur
disponibilité et leur capacité à encadrer notre travail nous ont permis de mieux structurer notre
démarche, et nous leur devons beaucoup à cet égard.