35
H MAGAZINE

H MAGAZINE

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Here's my portfolio

Citation preview

Page 1: H MAGAZINE

H MAGAZINE

Page 2: H MAGAZINE

WELCOME

Page 3: H MAGAZINE

THIS IS A PORTFOLIO This is a resume

Page 4: H MAGAZINE

THIS IS WHY

EDITO

Mr B. Sarfati, Mercredi 10 Mars 2010, 9h53, Iscom Paris :

« Les recruteurs ont peur. Peur d’engager un type qu’ils ne connaissent pas. Peur d’une erreur de jugement. Peur que vous leur cachiez quelque chose. »

Mon hémisphère droit, Mercredi 10 Mars 2010, 9h53, Iscom Paris :

« Pas stupide le Sarfati. Et si je jouais la carte de la trans-parence pour ma prochaine candidature ? Créer un magazineanti peur, anti multiplication de périodes d’essais pour mieux connaître le petit nouveau, anti j’ai l’impression qu’il nous cache quelque-chose. Un CV de 50 pages. Un portfolio grandeur nature. »

Mon hémisphère droit, Mercredi 10 Mars 2010, 10h17, Iscom Paris:

« OUI ? NON ? C’est un bon exercice de style pour un rédac. C’est aussi une belle prise de risque. OUI ? NON ? »

Mon hémisphère droit, Mercredi 10 Mars 2010, 11h36, Iscom Paris :

« Décision prise. Bon. Comment on l’appelle ce magazine ? »

Page 5: H MAGAZINE
Page 6: H MAGAZINE

FraiseVioletteMenthe chocolat VanilleFior di Latte StraciatellaMelon MûreTéquila Papaye Basilic Cactus citron vert Myrtille CitronChocolat au lait Chocolat blancMiel Fleur de LavandeFromage blanc

Chewing-gum Dulche de Leche Figue mielChewing GumOrange BountyNorvégienne Banane Cassis PêcheGrappa Cheesecake à la fraise LycheeFruit de la passion Noix de coco PamplemousseSauvignon

Carambar Cassis & Crème Mangue Citron vert Framboise PommeLionPinacolada Citron Vert Fleur de Lavande FraisierM&M’s MaltesersMarc de ChampagneGingembre Pêche façon MelbaPoivre aux 5 baiesThé Vert

Bounty mangue Mars Miel Nesquik Réglisse Smarties Banane Rhum Ananas Fraise Mandarine Menthe Pipermint Mirabelle Fruits rouges aux éclats de sabléCitron bleu Pétale de rose

LOVE

Deux adresses fétiches :

L’IGLOO 56 avenue des Druides CARNAC-PLAGE 02 97 52 03 06

NARDONE RENÉ3 Place Ennemond Fousseret69005 Lyon04 78 28 29 09

Page 7: H MAGAZINE

Déjà petit, je n’aimais pas faire comme les autres. Lorsque Jeremy payait sa tournée générale de Nesquik après l’école, la tasse de thé était de rigueur pour le bambin que j’étais. Il faut admettre que cette soupe chocolatée est assez écœu-rante, surtout comparée à la légèreté d’une infusion.

Devenu « Five o’Clock » addict lorsque ma mère fut embauchée dans le salon de thé situé à deux pas du collège, aucune sa-veur ne m’a échappé. Noir ou Vert, Doux ou Amer, chaque mé-lange est un délice dont je ne pourrais plus me passer.

Quant aux buveurs de cafés : arrêtez de me demander pourquoi je n’en consomme pas. Troquez plutôt votre Expresso contre un bon Earl Grey, vous en sortirez gagnant.

TEA TIME

Page 8: H MAGAZINE

Volkswagen Transporter : Sixty years of improvements.

Page 9: H MAGAZINE

10Radiohead - Reckoner

Bob Marley - The Sun Is Shining

Mélancolique à souhait, cette chanson envoutante est chargée en souvenirs. Pareille à la ritournelle de Tellier, on aimerait qu’elle ne s’arrête jamais. Mais toute bonne chose a une fin.

Descendez le petit chemin traversant la fôret de pins. Après la barricade, prenez à gauche. Dévalez la dune. Vous y êtes. A présent, laissez le soleil brûlant, l’air chargé d’iode et la musique exaltante s’occuper du reste.

Gonjasufi - SheepRévélation de l’année 2010. Ovni musical, Gonjasufi vous plonge inéluctablement dans son monde fait d’excen-tricités et de beats effrénés. Sheep fait l’exception, en proposant une composition atypique, mélodique, fééri-que.

Shantel - Disko BoyIndispensable quand la fête atteint son pa-roxisme. Pour respecter la tradition de la rue confort : à écoutez avec le volume scotché au maximum, un verre de vodka dans la main gauche, un objet insolite dans la main droite.

Iggy Pop - Les feuilles mortesUne belle manière,Peu familière,

Un bel hommage,sans bavardages,

Juste une chanson,Tant de frissons.

Stephen Marley - Hey BabyLe génie semble être héréditaire. Stephen Marley propose un track hybride mélant sa voix mélodieuse à celle du talen-tueux chanteur de hip hop Mos Def. Un délice.

Augustus Pablo - AP Special Magnifique berceuse Jamaïcaine.

Cat Power - WerewolfIl est difficile de ne pas tomber amoureux de la voix de Cat Power. Fragile, délicate et pourtant si puissante... Ecoutez-la dans toute sa splendeur sur cette chanson dont la tristesse la rend particuliè-rement belle.

Hercules and Love Affair - BlindMojito, Pina Colada ou Sex on the Beach ?

Djako - Paris...Demain Matin...Un morceaux culte de ma bibliothèque musicale. Attention à l’heure à laquelle vous décidez de le jouer. Servi avec l’apéritif, il don-nera le ton de la soirée, ne laissera personne indifférent à minuit et reveillera l’animal en chacun de nous vers 5h du matin.

http://drop.io/HMAGAZINE

Page 10: H MAGAZINE
Page 11: H MAGAZINE

1994Les cheveux dans le vent et le goûter dans la poche, je me rends chaque jour à l’école primaire Chavanelle de Saint-Etienne. Le CP, c’est l’école de la vie. Premiers cours de lecture, d’écriture, premières trousses de-vant sa feuille pour empêcher le voisin de copier, premières mains levées pour étaler sa culture. Les journées sont courtes, les récrés interminables.

1995Vient la vraie bande d’amis, celle avec qui on se sent invincible. Les parties de football avec LE ballon en mousse jaune s’enchaînent jusqu’à ce qu’il soit confisqué ou qu’il finisse sa vie en lambeaux dans un coin de la cour. L’insouciance est reine.

1996Les devoirs du soir deviennent des responsabilités, juste une seconde. Normal, les Fugees sont premiers au Top 50.

1997Je prends conscience que courir après les filles (littéralement), c’est un peu plus intéressant que courir après un ballon. J’apprends aussi que soulever leurs jupes vaut une claque, voire une punition si l’action se déroule sous les yeux de la maîtresse. La jalousie est un vilan défaut Mme Guillet.

1998Dernières billes à la grataille. Dernières parties de « Pog ». Premiers émois amoureux. La fin d’une belle époque où les mer-credis étaient rythmés par Le club Dorothée, Mc Donald’s et l’entraîne-ment de foot du soir.

NOSTALGIE

Page 12: H MAGAZINE

Les Animaux malades de la peste

Un mal qui répand la terreur,Mal que le Ciel en sa fureur

Inventa pour punir les crimes de la terre,La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)

Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,Faisait aux animaux la guerre.

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :On n’en voyait point d’occupés

A chercher le soutien d’une mourante vie ;Nul mets n’excitait leur envie ;Ni Loups ni Renards n’épiaientLa douce et l’innocente proie.Les Tourterelles se fuyaient :

Plus d’amour, partant plus de joie.Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,

Je crois que le Ciel a permisPour nos péchés cette infortune ;

Que le plus coupable de nousSe sacrifie aux traits du céleste courroux,Peut-être il obtiendra la guérison commune.

L’histoire nous apprend qu’en de tels accidentsOn fait de pareils dévouements :

Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgenceL’état de notre conscience.

Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutonsJ’ai dévoré force moutons.

Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense :Même il m’est arrivé quelquefois de manger

Le Berger.Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je penseQu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :

Car on doit souhaiter selon toute justiceQue le plus coupable périsse.

- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;

Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur

En les croquant beaucoup d’honneur.Et quant au Berger l’on peut direQu’il était digne de tous maux,

Etant de ces gens-là qui sur les animauxSe font un chimérique empire.

Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.On n’osa trop approfondir

Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,Les moins pardonnables offenses.

Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,Au dire de chacun, étaient de petits saints.L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance

Qu’en un pré de Moines passant,La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense

Quelque diable aussi me poussant,Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.

Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.A ces mots on cria haro sur le baudet.

Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangueQu’il fallait dévouer ce maudit animal,

Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.Sa peccadille fut jugée un cas pendable.

Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !Rien que la mort n’était capable

D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.Selon que vous serez puissant ou misérable,

Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

bibliothèque

Page 13: H MAGAZINE

Jimmy Martin

Les créations de Jimmy Martin sont uniques. Il n’y a donc aucune chance que votre voisin / voisine de pallier puisse jouir des mêmes pièces que vous. Et si c’était le cas, vous devriez vous en ravir et l’inviter à dî-ner. Faits main, ces fauteuils sont de véritables petits bijoux de post-modernité. La collection compte plus d’une centaine de modèles, tous plus incroyables les uns que les autres. Les deux artistes britanniques ont un style bien particulier et n’hésitent pas à l’afficher : couleurs acidu-lées, motifs excentriques ou même insultes improbables, ils ne reculent devant rien. Un seul bémol, le prix. Comptez un salaire médian français pour offrir à votre postérieur un de ces petits caprices.

Page 14: H MAGAZINE

VIDE PANIER

1 Voir playlist page 16/172 Diana Dreamer, aussi intemporel que les effets aléatoires qu’il prodigue aux photos 3 Dieu a inventé le soleil pour que les hommes puissent porter ces montures 4 Indispensable 5 Ne sors jamais sans son 7 6 Clé des portes du paradis ? elles ouvrent celles de chez moi, et c’est déjà pas mal 7 Une adresse, une blague, une idée... prendre des notes s’avèrent souvent judicieux

1

3

4

5

6

7

2

Page 15: H MAGAZINE

KILL A TREE

Faites un geste pour l'environnement. N'imprimez que si cela est vraiment nécessaire.

Page 16: H MAGAZINE
Page 17: H MAGAZINE
Page 18: H MAGAZINE

Phobie cullinaire Echelle : 1/1

Page 19: H MAGAZINE

REKLAM

the short storyTriwa est la première marque pour laquelle j’ai travaillé lors de mon stage chez Ruth Advertising Stockholm. Le brief m’avait été envoyé par mail, un jour férié, en guise de réponse à la question: «connaissez-vous un dentiste ouvert aujourd’hui» ?

The BriefTriwa est une marque de montres suédoise revendiquant sa ressem-blance avec la plus célèbre des marques suisses : rolex. Les jeu-nes suédois branchés en sont friand, et aiment l’esprit Fake de l’objet. Futile et superficielle, donc indispensable.

Le brief était quelque peu particulier : cette annonce fesait l’objet d’un concours organisé par DECAUX et TRIWA. L’objet de la communication : les nouvelles couleurs disponibles. L’agence avait déjà travaillé sur le projet avant que je ne les rejoigne, et avait pensé ce visuel. MON BRIEF était donc : Please find a line for this poster.

The linesLe concept repose sur l’ambiguité. On ne sait pas vraiment si les différentes couleurs de la montre évoquent le mouvement gay ou si elles représentent simplement la nouveauté. Il en va de même pour les accroches. La pluralité de leurs significa-tions en fait leur porce.

Page 20: H MAGAZINE
Page 21: H MAGAZINE

LOVE

Homme libre, toujours tu chériras la mer !

Celle qui a inspiré tant de vers me fascine depuis l’enfance. Je me plaîs à penser que mes origines bretonnes y sont pour quelque cho-se.

Captivante, elle exhalte mes sens à chaque rencontre. Comment rester indifférent au doux parfum qu’elle dégage, à sa beauté subjugante et a toute la magie qu’elle épand ?

Nul doute qu’à 67 ans, je serais en route pour la rejoindre si je ne suis pas déjà auprès d’elle.

Page 22: H MAGAZINE

Mr Jigoro Kano

Ce portrait devrait être affiché dans tout dojo qui se res-pecte. Il l’était au Judo Club de la Loire. C’est ainsi que pendant 10 ans, je croisais le regard du fondateur du judo moderne plusieurs fois par semaine. La légende raconte qu’il inventa le judo lors d’un hiver particulièrement rude, en observant les branches robustes des cerisiers casser sous le poid de la neige tandis que les plus souples pliaient pour s’en débarasser. La voie de la souplesse était née.

Discipline admirable, je suis convaincu de ses bienfaits.Le judo n’existerait pas sans ses valeurs. Et c’est en cela qu’il constitue un sport particulièrement intéréssant pour les enfants. Je n’oublierais JAMAIS mes vignettes reçues de mon professeur, toutes symbolisant des vertus essentielles pour la vie. Il en existe huit :

La politesse, c’est le respect d’autruiLe courage, c’est faire ce qui est justeLa sincérité, c’est s’exprimer sans déguiser sa penséeL’honneur, c’est être fidèle à la parole donnéeLa modestie, c’est parler de soi-même sans orgueilLe respect, sans respect aucune confiance ne peut naîtreLe contrôle de soi, c’est savoir taire sa colèreL’amitié, c’est le plus pur des sentiments humains

Assez doué et surtout passionné, j’ai arrêté la pratique de ce sport vers l’âge de 16 ans, lorsque mon professeur qui m’avait suivi pendant 10 ans fût chargé d’entraîner les plus jeunes. Regret ou simple nostalgie une chose est sûre, fouler le tatami me manque terriblement.

Page 23: H MAGAZINE

LES MEILLEURS :

Lucile Brisebarre : 06 89 67 27 84 SWEN DERAL : 06 69 21 60 47LOU BARRIOL : 06 85 40 79 94Guillaume Gaucher : 06 75 58 28 51Victor Chini : 06 72 39 20 19

Excentriques - beaux - frisés - fêtards - ringards - stupides - sportifs - amusants - grossiers - studieux - fainéants - gour-mands - cinéphiles - drogués - grands - retardataires - blonds - fous - égoistes - pervers - immatures - généreux - artistes - homosexuels - talentueux - alcooliques - exemplaires - drô-les - énervants - geeks - coquets - insomniaques - photographes - épatants - paysans - riches - connus - sains - généreux - in- tuitifs - chauves - myopes - sé- rieux - gros - cy-niques - gra- phistes - roux - bizarres - originaux - traf- f i q u a n t s - tra- vailleurs - pleur- nichards - coura- geux - culot- tés - atten- tionnés - mo ches - b i n o - clards - ba- v a r d s - jeu n e s - chan- c e u x - incroya-bles - c a p r i -cieux - ambitieux - fiers - a c t i v i s -tes - cha- rismatiques - musclés - machos - fair-play - narcis- siques - taquins - suédois - kitschs - candides - mous-tachus - skateurs - in - caractériels- Excentri-ques - beaux - frisés - fêtards - ringards - stupides - sportifs - amusants - grossiers - studieux - fainéants - gourmands - ci-néphiles - drogués - grands - retardataires - blonds - fous - égoistes - pervers - immature - généreux - artistes - homosexuels - talentueux - alcooliques - exemplaires - drôles - énervant -

FRIENDS

Page 24: H MAGAZINE
Page 25: H MAGAZINE

1789La satire est un genre littéraire que j’apprécie particulièrement. Beaucoup utilisée des philosophes et autres penseurs de l’Antiquité, cet-te pratique élégante et habile tend à disparaître. Dommage, car nombreux sont ceux qui mériteraient leurs pe-sant de mots.

A commencer par nos chers « concur-rents » des écoles de commerce. L’usage des guillemets ici n’est pas à proscrire, le mot n’étant pas de moi, pensez-vous bien. Oui, ces chers épigones n’ont qu’une idée en tête : la compétition. D’où l’utili-sation abusive du concept de concur-rence. Sans doute, leurs cours dou-teux distillés par des professeurs sur-payés leur sont un peu montés à la tête.

Il est vrai que la majorité de tous ces chers « fils de », convaincus que sans l’entreprise de Papa le monde ne serait plus, surestiment légèrement leur établissement, au point parfois de les élever au rang d’écoles de prestiges. Admettons que certaines le sont, mais le ratio ne dépasse guère 1/10. Pourtant, tous osent comparer leur ESC à centrale, aux mines, au celsa ou bien d’autres institutions françaises encore.

Pourtant, l’amalgame est difficile à faire. Quand certains passent leurs journées a bûcher, étudier, et en-traîner leur matière grise, élevant le quotient intellectuel moyen du pays, d’autres les passent a se dé-guiser, se défoncer et militer pour leurs associations minables dont l’existence tient plus à la volonté de s’alcooliser chaque mardi qu’à celle d’organiser ne serait-ce qu’un événement culturel, sportif ou même non dénué de sens.

Mais le plus regrettable n’a pas en-core été évoqué. Passe encore l’égo démesuré de ces mortels (il est bon de le leur rappeler).

Passe encore l’amour maladif, que dis-je le culte malsain qu’ils

vouent à leurs écoles. Mais peut-on laisser ces demi-dieux à la criti-

que facile mépriser et injurier tout ceux qui ne sont pas de leurs fra-

tries ?

je n’ai pas encore percé le mystère de ces condamnations hâtives et in-fondées. La raison me pousse à croi-re que la jalousie est à l’origine

de ce snobisme abject.

Et finalement on les comprend. Même la plus tendre des âmes finirait par devenir aigrie dans cette ambiance faussement festive. Il est vrai que tous ou presque sont issus de deux

années de prépa, deux années où loi-sirs rimaient avec souvenirs. Alors évidement à la sortie, il faut être fier. Fier pour donner un sens à ces deux années stériles de toute dis-traction. Seulement le retour dans le monde réel n’est pas sans choc.

Tout d’abord la prépa nuit gravement à la personnalité. Il en résulte des écoles bondées de copies conformes, avec les mêmes références, les mê-mes blagues, les mêmes petits pulls ralph lauren. La prépa favorise la déchéance : les garçons deviennent alcooliques, les filles, de joie.

Enfin la prépa ne prépare à rien si ce n’est aux nuits blanches, passées à éxécuter des chorégraphies atten-drissantes, pour ne pas dire médio-

cres.

Je ne sais pas ce qui m’attriste le plus dans cette histoire : le

fait que seulement une infime par-tie d’entre eux arrive à échapper a cet engrenage sectaire des écoles de commerce ou le fait que tôt ou tard, certains devront endosser d’impor-tantes responsabilités. Dieu merci, les hommes changent avec le temps.

Page 26: H MAGAZINE

Boute-en-

train

Mais uniquement le week-end. Ce qui n’est pas pour plaire à mes amis. Fêtard le vendredi et le samedi, je suis plûtot de ceux qui troquent volontiers la bouteille de vodka contre une coupe de champagne gracieusement offerte lors d’une exposition durant les autres jours de la se-maine.

Curieux, je suis souvent partant pour accompagner mes compères.Flemmard, ils savent que je m’abstiens si l’affai-re a lieu à plus de deux changement de métro.Bambocheur, ils savent aussi que s’ils m’extir-pent de mon canapé, la nuit risque d’être courte.

S’il faut disposer d’une argumentation à rude épreu-

ve pour me convaincre de quitter mes pantoufles un mardi soir, il en faut aussi une solide pour me

dissuader de sortir en fin de semaine.

Boute en train hors pair, tout pretexte est vala-

ble pour prendre d’assaut le rade du coin, le jardin du voisin ou le parc avoi-sinant et profiter des dé-lices qu’offre une soirée

entre acolytes.

Les apreès midi du samedi et du dimanche ne sont pas en reste, constituant l’oc-casion idéale de se réunir-pour casser la croûte et se remémorer les péripéties de

chacun la veille.

Page 27: H MAGAZINE
Page 28: H MAGAZINE

IF YOU EVER GOTO sTHLM.

An informal guide to the Venice of the north

DAYNITE

HEJ = BonjourHej då = Au revoirHur mår du ? Comment vas-tu ?Bra = BienVad heter du ? Comment t’appelles-tu ?Jag heter... = Je m’appelle...Ursäkta = Excusez-moiJag älskar dig = Je t’aimeLigga ? on baise ?En öl Tack = Une bière svpTack = merci/Svp

KaffeKoppenStortorget 18-20, 111 29 Stockholm

Pour déguster le meilleur carrot cake de la ville, dans une ambiamce feutrée et chaleureuse.

GrandpaSödermannagatan 21, 116 40 Stockholm

Ne vous fiez pas au nom à resonnace vin-tage de ce store prisé par les hipsters suédois. Si vous aimez les belles frin-gues et les belles vendeuses, vous ne serez pas décus.

La promenade de SödermalmSöder Mälarstrand, Stockholm

Classique, Divine, intemporelle. Cette balade promet une vue exceptionnelle sur la ville, dominant la cité du haut d’un sentier pédestre où quelques autochtno-nes viennent parfois flâner à l’arrivée des beaux jours.

Trädgården, Hammarby slussväg 2, Stoc-kholm

L’after Work idéal, ce lieu atypique vous plonge immé-diatement dans une ambiance détendue. Les tables de ping-pong, la musique tro-picale et les consoles de jeux rétros y sont sûrement pour quelque chose .

Strand HORNSTULL STRAND 4 Stockholm

Pour un début de soirée en douceur. Ce bar au design arty est fréquenté par la jeunes-se de Södermalm, décontractée et sympathi-que. De nombreux artistes, méconnus, connus

ou reconnus ont foulé l’étroite scène du bar, le rendant encore plus attractif. Plus tard, la partie club ouvre ses portes aux

noctambules, et ce jusqu’à 3h.

PA&CORiddargatan 8, Stockholm, 114 35

Toute la fine fleur de l’édition, de la publicité et des médias se presse chaque jour dans ce restaurant au - parole d’expert - MEILLEUR BURGER DE LA VILLE.

Comptez tout de même une vingtaine d’euros pour satis-faire votre envie de junk food. Pour les autres, la

cuisine traditionelle y est aussi très goûtue.

Spy BarBirger Jarlsgatan 20, Stockholm

A l’angle de Stureplan, haut lieu de la fête huppée et bourgeoise, le Spy Bar. La file d’attente peut faire hésiter. Juste la première

fois.

Page 29: H MAGAZINE
Page 30: H MAGAZINE

Les farfalles sont les petites-maîtresses des pâtes. Difficiles à marier, capricieuses pour la cuisson, elles ne sont pas du goût de chacun. Pourtant, el-les ravissent les fins gourmets pour qui elles n’ont plus de secrets. Les italiens aiment assortir ces petits papillons aux produits les plus raffinés de leur cuisine. Tomates séchées, jambon de parme et mozzarella di buffala épousent ainsi parfaitement ces petits bijoux gastronomiques. Les fines bouches ou les plus téméraires peuvent aussi s’essayer à la recette traditionelle imaginée dans les montagnes du nord de l’italie. Celle-ci propose de mêler quelques fèves fraîchement récoltées à une poignée de lardons aux herbes le tout relevé par les saveurs délicates du thym et du laurier. Il faut cependant garder à l’esprit que même le plus distingué des ingrédients ne sera d’aucun secours si la cuisson n’est par par-faite. Voilà sans doûte le plus grand des secrets. Les amateurs recommandent douze minutes et pas une de plus pour des pâtes al dente à souhait. Mais à dire vrai, un palais averti vaut mieux qu’une horloge suisse. Ceder à la tentation et goûter avant même d’égoutter n’est plus alors synonyme de pêché. Ne reste alors plus qu’à sublimer le mets prêt à être dé-gusté. Pour cela, une vaiselle digne d’un dîner royal est conseillée, bien que les noeuds papillons se suffisent bien souvent à eux-mêmes lorsqu’il s’agit d’élégance.

Page 31: H MAGAZINE
Page 32: H MAGAZINE
Page 33: H MAGAZINE

AUJOURD’HUIC’ESTRTT.

12:00 : Lever12:03 : Volets ouverts, tiens il fait beau12:05 : Tartines beurre et confiture, earl grey et jus d’orange12:30 : Un brin de toilette12:50 : Allô ? Ouais tu fais quoi cet après m ? 12:53 : Ok, rendez-vous a 14h en bas de chez moi. Préviens les autres.12:55 : Facebook13:05 : hypem.com13:20 : Jean Pierre pernaud sur tf1 13:21 : Petite sieste13:45 : Brossage de dents13:52 : Elles sont où ces clefs ?13:58 : Allô ? Putain comme d’hab. Bon grouille toi14:16 : En voiture Simone14:35 : Un pré, trois amis, du soleil, une rivière, des bières, des blagues, des insultes, des paris stupides15;00 : Ah... On est pas bien les mecs là ?15:30 : Bavardages simplets16:00 : Intense partie de football17:00 : Bon j’ai faim les mecs. Vous avez mangé à midi ?17:20 : Un menu maxi best of M s’il vous plaît. Avec potatoes et ice tea. Merci17:50 : Bon on se check sur Facebook, a toute les mecs18:02 : Douche18:20 : Une main dans le slibard, une sur la télécommande19:00 : Une soirée chez Nigga ? Oublie pas ton maillot de bain20:00 : Arrivée chez Nigga. Apértif dînatoire.21:00 : Apéritif.21:30 : Manque plus qu’une ou deux blondes écervellées et on se croirait tout droit sorti d’une série tv américaine21:45 : Tiens quand on parle du loup22:00 : On la fout dans la piscine ?22:15 : La musique couvre à peine le chahut général22:30 : Nigga t’as quoi à bouffer ?22:45 : Atelier cuisine22:47 : Il ne faut pas jouer avec la nourriture23:00 : Transat et mojito00:00 : Allez viens danser00:45 : Déclarations d’amitiés désinhibées01:00 : La fièvre du vendredi soir02:00 : Jeux Aquatiques stupides03:00 : Attendons les photos de la soirée pour s’en rappeler05:00 : Tu veux qu’on t’aide à ranger Nigga ? Cool. C’était unique-ment pour être poli de toute façon.05:30 : Un grand verre d’eau et au lit.13:00 : Efferalgan 1G.13:15 : Allô ? Tu dors ? On fait quoi cet après m ?

Page 34: H MAGAZINE

THIS IS A THANK YOU

Page 35: H MAGAZINE

Textes : Dimitri HekimianDirection artistique : Dimitri Hekimian

Publication : Issuu.com2010