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HABITER GENÈVE EUROMÉTROPOLE ENSAL_SPAA ALEX PERRET 2012_13

Habiter Genève Eurométropôle

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HABITER GENÈVE EUROMÉTROPOLE

ENSAL_SPAA ALEX PERRET

2012_13

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Avant Propos

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Ce mémoire présente un résumé synthétique des recherches et travaux à l’avancement du Projet de Fin d’Étude du !udio de projet Stratégies et Pratiques Archite"urales Avancées.

Centré sur le territoire de l’Eurométropole de Genève, ce projet d’archite"ure que!ionne à la fois les enjeux métropolitains et la notion d’habiter.

Au travers du regard sur la métropole, de l’analyse de deux situations de projets et de la mise en place d’une opération de logement au cœur de Genève, ce mémoire de PFE tente de présenter de manière non exhau!ive l’ensemble des enjeux, problématiques et éléments de réponses qui ont jalonné l’ensemble de ce travail.

L’obje"if commun au !udio, con!ruire 300 logements dans des situations singulières (ville con!ituée, situations périphériques, communes plus rurales...), représente une première pi!e de réflexion. Tout d’abord, ce#e jauge de 300 logements se situe à cheval sur plusieurs échelles et amène un positionnement quant à la nature de notre intervention.

Dans un deuxième temps, la que!ion du logement engage également des réflexions sur plusieurs sujets. Elle pose en e$et plusieurs problématiques à toutes les échelles : au niveau programmatique, à l’échelle de l’e%ace public (cadre de vie), de la façade (langage), ou encore à l’échelle du logement (art de vivre). C’e! dans ce#e mesure que ces situations confrontent

des regards di$érents et perme#ent de me#re en avant certaines thématiques transversales.

Dans un premier temps nous reviendrons sur l’analyse territoriale, menée à six sur la métropole genevoise. Ensuite, nous aborderons les recherches menées en binômes. Ce#e étapes sera également l’occasion de définir un certain nombre de notions sur lesquels nous nous sommes appuyés durant le projet. Enfin il s’agira de présenter nos propositions individuelles à travers des thématiques communes, me#ant en avant leur capacité ( ou non) à y répondre.

A titre indicatif les figures, notes de citations sont présentes en Annexes page 136.

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Sommaire

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Regard Métropolitain1. Genève Agglomération 20302. Récits Métropolitains

Travail collaboratif mené avec Laurent Boutin Neveu, Éliane Billon, Léa Grange, Ugo Ribeiro et Yan Roche.

Position personnel et Références1. Cadre théorique et recherches2. Du volontarisme en Archite"ure3. Description et Fascination4. Contexte Suisse

Travail en binôme avec Yan Roche

Situations de Projets1. Carouge, la Praille2. Genève, la Jon"ion

Travail en Binôme avec Yan Roche

Habiter la Praille1. Intro%e"ion et valorisation2. Conta" et Réa"ion3. Homogénéité et singularité

Projet de Fin d’Étude individuel

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Partie 1Regard Métropolitain

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1. Genève Agglomération 20301.1 Hi!oire1.2 Intentions Territoriales

2. Récits Métropolitains2.1 Récits Métropolitains2.2 Di%ositifs

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Genève Agglomération 2030

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

“Dans ce paysage magnifique du bout du lac Léman, entouré des crêtes du Jura et des Alpes, les populations françaises, genevoises et vaudoise prennent en mains leur de!in commun : dans le re"e# de l’individualité de chaque territoire, certes, mais avec la ferme volonté de tirer un meilleur avantage de leurs solidarités”. 1

Genève, connue internationalement pour l’ensemble des in!itutions qu’elle accueille, con!itue avec Lausanne l’une des deux grandes aires urbaines du Léman. Néanmoins, elle re!e une “petite ville” connaissant a"uellement un problème territorial important en raison d’une forte croissance lors de ces dernières décennies. L’étalement urbain s’e! tenu bien au-delà des limites du canton (246 km&) sur ceux du Vaud et du di!ri" de Nyon ainsi que sur les communes françaises (Pays de Gex, Vallée de l’Arve, Genevois, bas-Chablais et Annemasse).

Ce#e urbanisation, comme ailleurs, s’e! opérée de façon incontrôlée, impa"ant négativement sur les tran%orts, l’urbanisation, l’environnement et les conditions de vie. Les frontières, nationales et cantonales, rendent complexes l’émergence d’une logique territoriale d’ensemble : “les convergences à organiser entre centre et périphérie doivent régler non seulement des problèmes d’intercommunalité, “d’intercantonalité” - l’agglomération s’étale sur deux cantons suisses -, “d’interdépartementalité” - elle implique deux départements français -, mais aussi et surtout “d’internationalité”

- non pas avec le monde mais avec ses voisins français immédiats”.2

1.1 Hi!oire

Genève depuis le Moyen-Age, porte plus d’importance à son développement international qu’à son développement local. La campagne morcelée qui l’entoure ne présente guère d’intérêt, bien au contraire, elle e! source de conflit quant aux limites qui séparent réellement la France et la Suisse (ce n’e! qu’en 1815 que des limites franches seront arrêtées). Genève obtient de donner un !atut de “zones franches” à ses campagnes afin de s’en servir pour en exploiter les ressources tout en en re!ant séparée politiquement.

Pour ces raisons et bien d’autres encore, Genève représente une exception au sein de l’état fédérale suisse. Les communes genevoises di%osent de peu de pouvoir par rapport au Canton de Genève. Cela lui permet d’ailleurs de conduire une politique de promotion internationale forte. Genève, par exemple, lance un programme de con!ru"ion de logement après la seconde guerre mondiale afin de mener à un renouveau économique (produ"ion annuelle de 6 000 logements dans les années 70). C’e! également durant les années 70 que les premières collaborations transfrontalières voient le jour.

La croissance des Trente Glorieuses conduit à deux politiques de développement urbain di$érentes : le renouvellement des quartiers anciens ou l’extension sur la campagne.

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Genève Agglomération 2030 I Hi!oire

Figutes 1.1 1.2

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Finalement, le Canton de Genève donne le mot d’ordre de “con!ruire la ville en ville” et cherche à limiter l’étalement et à densifier les zones déjà urbanisées afin de préserver les zones agricoles. En réalité, ces intentions vont freiner sensiblement l’évolution urbaine et la con!ru"ion de logement, en 1980 elle tombe à 2 000 logements par an, et continue de décroître jusqu’à 1 083 logements con!ruit en 2008. Paradoxalement, Genève continue à a#irer des emplois, 29 000 emplois entre 2005 et 2008 pour 5 000 logements con!ruits, point de départ de la crise du logement qu’on lui connait aujourd’hui.

La hausse du foncier et de l’immobilier amène à un étalement urbain incontrôlé dans des territoires qui n’y sont pas préparés (2% à 3% de croissance) conduisant à une dégradation de l’environnement et du paysage ainsi qu’à une explosion de la mobilité transfrontalière quotidienne qui se fait majoritairement en voiture (saturation des axes majeurs aux heures de pointes).

La crise du logement devient encore plus aiguë dans les années 90 (taux de vacance de 0,2%) suite à une autre crise immobilière. Les emplois re!ent concentrés au centre de Genève mais l’habitat se di%erse hors du centre, notamment en France ou le prix de l’immobilier a#eint des sommets. Les flux entre la périphérie urbaine (suisse ou française) et le centre s’intensifient conduisant à un “renforcement de la ségrégation sociale : l’écart se creuse entre les villes centres qui assument

bien des équipements d’agglomération et abritent les populations aux plus bas revenus, une première couronne genevoise agricole et résidentielle fortunée, un di!ri# de Nyon opulent et des périphéries françaises aux prix d’autant moins élevés qu’on s’éloigne du centre”.3

Genève, si elle veut garder son aura internationale, doit aussi se préoccuper de son bien être locale et reprendre en main son développement territorial, ce que nourrit le projet Genève Agglo 2030.

1.2 Intentions territoriales

«Genève a changé d’échelle. Désormais, l’agglomération urbaine s’étend sur plusieurs territoires aux con!itutions, législations, normes, admini!rations, cultures…hétérogènes”.

Un projet “d’harmonisation“ d’urbanisation et des réseaux de tran%ort et de l’environnement (Projet d’agglomération franco-valdo genevoise) e! lancée en 2007 par le biais de la Charte Transfrontalière ratifiée par dix-huit partenaires transfrontaliers. Ce projet connait depuis ce jour des approfondissements par le biais d’études localisées et thématiques, les PACA. Cinq points sont fondateurs du Projet d’agglomération :

1. Le périmètre. Il s’agit de maîtriser l’urbanisation sur plus de 2 000km&, côté Suisse : canton de Genève et Di!ri" de Nyon, côté Français : l’ensemble des intercommunalités frontalières (dix

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Genève Agglomération 2030 I Data

Figutes 1.3 1.4 1.5

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au total). On peut comparer ce#e aire urbaine à celle de Paris ou Londres où seulement 20% serait occupé par l’urbanisation. Dès lors, le Projet d’agglomération pose la que!ion de la place des terres agricoles, du paysage et de la nature ainsi que de la ge!ion de ces trois entités.

2. Diversité des partenaires. Ceux-ci sont inve!is dans une démarche commune les incitant à coopérer. Ils interviennent de façons di$érentes, à des échelons di$érents, afin de cofinancer l’ensemble des inve!issements nécessaire à la mise en place d’un tel projet.

3. Une tâche commune. Élaborer un Projet d’agglomération partagé qui organise le développement territorial de façon durable pour l’agglomération franco-valdo-genevoise à l’horizon 2030.

4. Le pilotage. Il e! con!itué d’un “comité paritaire “ France-Suisse désormais partie intégrante du Comité régional franco-genevois.

5. Le calendrier. La temporalité fixée pour le Projet d’agglomération e! totalement indépendante des temporalités propres aux di$érentes territoires. Il détermine des obje"ifs à court, moyen et long termes, qui se font suites et doit être re%e"és pour le bon déroulement du projet.

“Une solide a$ra#ivité mondiale, mais un problème de territoire : tel e! le

contexte très particulier dans lequel intervient le projet d’agglomération franco-valdo-genevois, médiateur et levier d’une solidarité territoriale transfrontalière”.4

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Genève Agglomération 2030

Figures 1.6

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RécitsMétropolitains

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Au regard de l’analyse territoriale et notamment du Projet d’agglomération, quant e! il réellement de l’image de ce#e euro-métropole? Si celle-ci e! bien entendu inscrite dans ce#e complexité transfrontalière que nous avons mis à jour, que dire de la qualité des parties hétérogènes qui la con!itue. Comment la con!itution en archipel – aux identités di$érentes - du bassin genevois, peuvent-elles s’a'rmer au sein de la métropole et faire preuve de qualité qu’il faut selon nous révéler et non e$acer dans ce projet territorial.

3.1 Récits Métropolitaines

“Si la ville coextensive au territoire semble renverser la formule de Pascal pour figurer un univers où la circonférence e! partout et le centre nulle part, si elle n’e! pas saisissable par les sens en tant qu’ensemble, si elle e! dépourvue de !ru#ure hiérarchisé et susceptible d’être parcourue en tous sens, si l’hyperville nous répugne, si elle incarne pour la plupart des gens l’abomination de la désolation, bref, si nous la percevons comme un e"ace de pure di"ersion, homogène à force d’hétérogénéité, comme l’a dit Alain Charre, c’e!, je crois, en raison d’une notion implicite, qui détermine comme in!in#ivement notre vision de la ville - du moins chez les personnes, disons, au-dessus de 50 ans : la notion d’harmonie”. [Ce$e] notion d’harmonie e! périmée”.5

C’e! par ces mots qu’André Corboz conclut sa vision de la métropole suisse. Au début du XXIè siècle, l’enjeu métropolitain dépasse une

le"ure homogène de la ville. A l’image de la con!itution moyenâgeuse en archipel d’unités autonomes des villes, la le"ure des métropoles suisses contemporaines se complexifie, se dilue dans la con!itution insulaire de ses parties. Ce n’e! pas un récit mais plusieurs qu’il e! nécessaire de faire pour saisir la ville de Genève ; hétérogénéité de situations qui conduit à une le"ure non linéaire. La métropole Genevoise e! celle d’une juxtaposition d’entités qui bien qu’autonomes, entretiennent des relations.

“La relation à la fois écologique, technique et symbolique de l’humanité terre!re”. Voilà ce à quoi Augu!in Berque fait référence dans son ouvrage Écoumène (2000). C’e! de ce#e relation que naît la singularité des lieux et des situations géographiques qui définissent la ville dans sa nature cartographique et exi!entielle : au “topos ari!otélicien” se mêle la “chôra platonicienne”. Comment, dès lors, appréhender la complexité qui se dessine?

“As geographers we view ‘"ace’ as an order of concomitance. Di%erent and o&en confli#ing rationalities, economic sy!ems, and cultures exi! simultaneously, o&en also in close proximity. This situation urges us to examine the interrelations of diverse phenomena and their o&en-unexpe#ed resulting emergent properties. Notions of complexity help us tracing the manifold relations of technology, "ace and human a#ion, and their roles in shaping the traje#ories of city regions and economic sy!ems”6.

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Récits Métropolitains

Figure 2.1

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Ce#e complexité décrite par Joris Van Wezemeal, c’e! celle que nous souhaitons révéler. C’e! au travers de trois récits qu’elle se dessine et définit par extension l’identité de l’euro-métropole. Loin d’être des récits obje"ifs, encore moins exhau!ifs, ces trois situations sont l’image des singularités de la métropole ; car ces situations s’inscrivent dans un contexte, celui du bassin Valdo Genevois. Le contexte, la cartographie et la topographie, voilà peut-être les dernières choses qui lient entre elles ces di$érentes identités, essaimés “jusqu’aux glaciers sublimes” si chers à André Corboz.

3.2 Di"ositifs

“L’art contemporain devrait nous avoir préparés à ne plus percevoir en termes d’harmonie, mais en termes de contra!es, de tensions, de discontinuité, de fragmentation, d’assemblage, etc, bref, selon un sy!ème dynamique qui ne relève d’aucune e!hétique précédente”7.

Le di%ositif se compose de deux éléments : une maque#e topographique du bassin sud de Genève, et de trois collages.

La maque#e de site cadre sur le sud de Genève, de la zone de la Jon"ion jusqu’au Salève. Elle exprime la richesse topographie de la zone et représente le lien qui unit les di$érents récits métropolitains. Elle sert également à les situer.

Chaque collage, chacun issus d’une

méthodologie commune, représente un récit métropolitain. Leur con!itution provient, au départ, d’un amoncellement d’éléments qui témoigne de leur identité. Dans un second temps, c’e! leur composition qui révèle leurs potentiels et évidences.

Enfin, loin d’être anecdotique, la que!ion de l’encadrement de ces récits a son importance. En sapin brut, il témoigne de l’intérêt à porter à ces récits métropolitains, aux potentiels qu’ils possèdent. Cependant, jamais le cadre ne touche le collage. S’il met en valeur, il ne confine pas. Ces récits métropolitains sont l’expression d’une situation dans un contexte, jamais une tentative d’uniformisation.

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23 Figure 2.2

Récits Métropolitains

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Récits Métropolitains

Figure 2.3

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Partie 2Positionnement

personnel et Références

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1. Cadre théorique et recherche

1.1 Processus de projet1.2 Paysage d’un milieu1.3 Site

2. Du volontarisme en archite#ure

3. Description&Fascination

4. Contexte Suisse

4.1 Paysage partagé4.2 Sols saturés4.3 Potentiel4.4 Requalification

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Cadre théorique et Recherches

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1.1 Processus de Projet

“Les traje#oires cognitives imaginées par les arti!es de ce début de XXIe siècle peuvent être re!ituées par des formes hypertextuelles, les compositions dont le déroulement permet de faire entrer en résonance les temporalités, les e"aces et les matières hétérogènes qui con!ituent les procédures qu’ils ou elles me$ent en œuvre. Dans la plupart des œuvres de Pierre Huyghe, Liam Gillick, Mike Kelley, Francis Alÿs ou , pour ne citer que quelques arti!es exemplaires de ce$e évolution, la forme de l’œuvre exprime un parcours, un trajet, davantage qu’un e"ace ou un temps fixes. La mise en formes passe ici par la composition d’une ligne de fuite, voire d’un programme de tradu#ion, plutôt que par l’élaboration d’un plan ou d’un volume : nous qui$ons ici le domaine de la géométrie euclidienne pour aborder celui de la topologie. La topologie e! une branche de la géométrie dans laquelle on ne mesure rien, et où l’on ne compare pas des quantités entre elles. En revanche, on y établit les invariants qualitatifs d’une figure, par exemple en la déformant, comme lorsqu’on plie une feuille de papier, ou quand on plonge un objet d’une dimension dans une autre afin de vérifier si des con!antes subsi!ent après ce changement de dimension. On examine les bords des surfaces : qu’e!-ce qui en fait la !ru#ure?”

Nicolas Bourriaux in Radicant : Pour une e!hétique de la globalisation, Edition Mediations, page 134.

1.2 Paysage d’un milieu

«Personne ne fait l’expérience d’un même paysage tout à fait comme les autres, ni comme la même personne une autre fois, dans d’autre circons-tances. En chaque expérience paysa-gère, quelque chose advient, que l’on sent, une présence qui ne rappelle rien d’autre, que ne véhicule aucune repré-sentation. Le paysage e! là, c’e! tout».

Augu!in Berque in Les Raisons du pay-sage, 1995 colle"ion HAZAN, page 25.

«Le milieu e! défini non point comme un objet mais comme la relation de l’hu-manité à l’étendue terre!re.[...] Il exi!e à la fois comme environnement (c’e! son versant physique) et comme pay-sage (c’e! son versant phénoménal). [...] La médiance relève à la fois du phy-sique et du phénoménal, de l’écologie et du symbolique, du fa#uel et du sen-sible.»17

Augu!in Berque in Les Raisons du pay-sage, 1995 colle"ion HAZAN, page 37.

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31 Figure 1.1

Cadre théorique et recherches

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1.3 Site

«On voit alors les archite#es, tournés, il n’y a guère, vers le !able, le posé, l’équilibre, le durable, et soucieux que les formes conçues en donnent en quelques sorte l’équivalent, se porter vers un tout autres obje#if. les voici sensibles, sur le plan des formes con!ruites, à l’éphémère, au léger, au déséquilibre, au porte a faux, décentralisé, à ce qui peut di"araitre dans l’environnement, se terrer, s’enfouir; on parle de surface du site «extrudé»; non seulement selon l’expression consacré, il s’agit pour une con!ru#ion de s’intégrer au paysage, mais encore de s’immerger.

Mais il y a un autre enjeu : celui d’abandonner le soucis d’une e!hétique purement formelle et de changer de cap. Passant outre la recherche de formes visibles et l’invention pla!ique qu’elle supposent, ils se dédient à la mise en vue d’un sy!ème ab!rait de données, réticulées,formant un tout hétérogène, et qui ne peut se définir que dans sa relation aux individus qui s’y logent à un moment donné. Doublement dépendante, ce$e archite#ure se défini comme processus plutôt que comme œuvre finie, «...sy!ème non centralisé dans lequel tous les individus sont interchangeables, seulement définis par leur situation à un moment donné»; chaque in!ant peut faire apparaître des perturbations. Elle se réclame alors d’une topologie plutôt que d’une topographie, abandonne la carte du territoire et propose des «échantillons» sous forme de fragments de paysage non seulement multiples mais mutants. L’archite#ure e! en e%et pensée

comme une hybridation entre la nature et le digital, «un lien opératif entre la nature et l’écologie artificielle».

Anne Cauquelin in Le site et le paysage, Édition Quadrige page 157

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Du volontarisme en Archite#ure

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Que!ionner le Territoire de Genève Eurométropole 2050, c’e! que!ionner le rapport métropolitain qu’entretient une ville à son territoire. 50 000 logements d’ici 2050, voilà l’enjeu et la problématique que Genève se fixe. Cependant, la route sera longue.

De nombreux a"eurs peignent un tri!e tableau d’une pénurie de logement qui ne cesse de s’aggraver. Si de nombreux projet sont en cours, et notamment de grande ampleur, la concrétisation de ces projets pour les archite"es re!e problématique.

“Si la masse de procédures re!e importante, la concrétisation sur le terrain fait défaut. L’année dernière, à peine 1160 logements ont été mis en chantier, soit une baisse très conséquente de 28% par rapport à 2008. En clair, les bureaux dessinent, mais on peine à sortir les pioches.”1

La multiplication des a"eurs, la volatilité des cours de l’immobilier et les %éculations foncières aggravent et complexifient les planification urbaines, notamment en site con!itué ou en reconversion.

Quelle démarche à adopter dans ce contexte? L’archite"e doit pouvoir saisir les opportunités. S’émanciper des planifications urbaines qui peine à se concrétiser en amont.

Processus inverse, c’e! celui du bâtiment vers la ville ; dépasser les que!ions paradigmatiques qui segmentent ; chercher une réponse archite"urale aux problèmes

métropolitains in situ ; refuser une po!ure cynique au profit d’une démarche volontari!e.

Et ce volontarisme, c’e! d’abord rompre avec l’idée que la métropole Genevoise peut évacuer la problématique du logement en la repoussant vers son confrère français. Finalement, il e! temps d’assumer le mot d’ordre des Trente Glorieuses (cf Partie I) et “con!ruire la ville en ville”.

Pour ce#e raison, nous souhaitons que!ionner ce volontarisme au sein de deux situations de projets di$érentes mais inscrites dans le territoire urbain genevois. C’e! évaluer les opportunités urbaines de chaque site pour me#re en place une opération de logement de grande ampleur ; celle de trois cent logements répartis sur les deux sites.

Il e! ici que!ion de travailler sur la zone indu!rielle de la Praille, à l’e! de Carouge. Le second site e! celui de la pointe de la Jon"ion à Genève, à l’orée de la ville con!itué. Site lui aussi indu!rielle et au centre de va!e débat et projet quand à sa requalification.

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Description&Fascination

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“À un moment donné de ma vie, je me suis mis à envisager le métier - ou l’art - comme une description des choses et de nous-mêmes.”2

A l’image du travail réalisé sur la le"ure de la métropole genevoise (cf Partie I), le regard mesuré et analytique n’e! sans doute pas su'sant pour comprendre et saisir les situations de projets complexes, hétérogène et insulaire mis en lumière lors des Récits Métropolitains. Dès lors, si nous croyons que l’analyse des opportunités e! à même d’esquisser une !ratégie urbaine à la mesure des enjeux de chaque site, elle re!e insu'sante pour répondre à la complexité des milieux urbains et définir une po!ure archite"urale qui ne serait s’exprimer que dans un cynisme capacitaire et opportuni!e.

Aldo Rossi nous donne une des clef pour approfondir la le"ure des situations urbaines engagées lors des Récits Métropolitains (cf Partie I), celle de la description “des choses et de nous-mêmes” pour le paraphraser de nouveau. Ce#e ambivalence témoigne du double enjeu de ce#e description. Si elle e! capable de dresser le portrait, la texture et les a#entes d’un site, des “choses” qui le con!itue, elle e! aussi profondément inscrite dans notre propre imaginaire aux relation à l’e%ace et à “nous-mêmes”. C’e! dans ce#e dynamique que se succède à la le"ure volontari!es des situation de projet celle de leur description et fascination.

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Contexte Suisse

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

2.1 Paysage partagé

La que!ion du paysage e! essentielle pour comprendre la ville suisse. Le contra!e très fort entre «la ville» et le milieu auquel elle appartient con!itue une des cara"éri!iques de la ville suisse. On passe ainsi très rapidement d’un centre ville a une campagne de carte po!ale.

2.2 Potentiels

La transformation de sites indu!riels con!itue pour de nombreuses villes européennes une réserve foncière importante. L’enjeu de ces transformations réside pour nous dans le passage d’un site con!ruit pour répondre à des que!ions économiques et techniques (proto-paysage) , vers un lieu propice à accueillir des habitants. Ce travail nécessite donc avant toute chose de s’interroger sur la valeur du lieu et de ses con!ru"ions. Il serait dommageable de ne pas considérer la charge sociale de ces sites ou encore certaines valeurs d’usages et certains di%ositifs qui pourrait dépasser leur emploi premier.

2.3 Sols saturés

La politique a"uelle en Suisse consi!e à rendre incon!ru"ibles les sols agricoles. Ce#e politique franche a plusieurs conséquences sur lesquelles nous avons porté notre a#ention. Dans un premier temps, à l’échelle métropolitaine, ce choix favorise la con!ru"ion sur les communes française frontalières plutôt que sur le sol suisse créant des situations parfois

chaotiques. Ensuite si on se concentre sur l’échelle de la ville, il s’agit de se poser la que!ion du patrimoine bâtis. Comment intervenir sur des sols déjà saturés?

2.4 Requalification

Dans une démarche d’économie mais également de mémoire, il devient intéressant d’envisager la transformation de ces sites comme une opportunité de les inscrire dans une dynamique qui a priori pourrait les dépasser. Il s’agit donc de regarder avec bienveillance tout ce qui e! déjà là, et que cet état des lieux serve le projet. Il n’e! pas que!ion de créer un rupture totale, mais plutôt d’entamer un morphing.

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Partie 3Situations de projets

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1. Genève, la Jon#ion

1.1 Éléments de comparaison et hi!oire d’un échec programmé1.2 Opportunités urbaines1.3 Choix de I’implantation1.4 Le"ure d’une intro%e"ion urbaine1.5 De la recherche d’une dome!icité1.6 Homogénéité&Singularité

2. Carouge, la Praille

2.1 PAV, projet en cours...2.2 E%ace fragmenté.2.3 Di%ositif et potentiel.2.4 Que!ionne2.5 Monumentalité. Banalité indu!rielle.2.6 Mega!ru"ure, figure ou texture.

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Manife!e I Union

Genève, la Jon#ion

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Dès l’année 2005, le conseil d’État du canton de Genève marque sa volonté de développer un projet visionnaire et audacieux sur le site de la Pointe de la Jon"ion. Dans le cadre du plan de réaménagement des Tran%ort Public Genevois (TPG), le site de la Jon"ion e! de!iné à accueillir non moins qu’un centre universitaire de recherche, un e%ace culturel de grande ampleur et des logements pour étudiants. Jusqu’en o"obre 2011 plusieurs mandats sont confiés à plusieurs délégations pour me#re en place ce#e toute nouvelle réflexion sur le territoire de la pointe de la Jon"ion.

Le concours européen EUROPAN in!aure même le site de la jon"ion comme situation de projet pour les archite"es de toute l’Europe lors de son édition numéro 09.

Cependant l’ensemble de ce projet de grande ampleur compte sur la délocalisation des entrepôts des TPG qui s’in!alle sur une grande partie de la pointe de la jon"ion.

C’e! en avril 2013 que le grand projet de réaménagement de la pointe de la Jon"ion e! finalement annulé, faute de moyen pour délocaliser les TPG et inquiétudes quant à la qualité des sols et à leurs requalifications.

“L’aménagement du site de la Jon#ion n’e! plus d’a#ualité. Sans le sou, le Canton n’a pas les moyens de délocaliser le centre de maintenance des véhicules des TPG ni de financer une réa%e#ation de la Jon#ion. Cela d’autant plus que le site e! sujet aux

inondations et qu’il pourrait réserver de mauvaises surprises en matière de pollution des sols.”2

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Genève, la Jon"ion I Calendrier Artemis

Figure 1.1

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

1.1 Éléments de comparaison et hi!oire d’un échec programmé

Ce#e déroute n’e! en fait pas inconnu pour le canton de Genève, notamment sur le site de la Jon"ion. Trente ans plus tôt, en 1985, le départ des Services Indu!rielles de Genève (SIG) libère le site qui sera connut sous le nom d’Artemis, à proximité du cimetière de Plainpalais. Très vite une étude d’aménagement vient qualifier les potentiels d’un tel site au cœur de Genève. Cependant, il faudra a#endre près de trente ans, pour qu’aboutisse, après une seconde étude d’aménagement, un concours SIA en 2010 pour la réalisation d’un écoquartier de 300 logements (cf schéma).

Et c’e! sans doute dans le même ordre de temps que le projet de réhabilitation de la pointe de Jon"ion se dirige. En e$et c’e! en avril 2013 que le grand projet de réaménagement de la pointe de la Jon"ion e! finalement annulé, faute de moyen pour délocaliser les TPG et de nombreuses inquiétudes quant à la qualité des sols et à leur requalifications faisant leurs apparitions. Ce#e situation démontre à quel point il e! di'cile de requalifier des sites indu!rielles dans leur ensemble et notamment à court terme.

1.2 Opportunité urbaine

Dans un premier temps, l’implantation des sites des TPG apparait comme le premier élément problématique à l’in!allation d’un nouveau projet à la pointe de Genève. Dans le cadre du plan de réaménagement de la Praille Acacia Verner (PAV), les sites de TPG sont

de!inés à être relocalisé en dehors de l’hyper centre genevois. Cependant faute de terrain dire"ement di%onible et notamment abordable en terme de coût, le déplacement des TPG (au même titre que les entreprises de la zone indu!rielle) n’e! pas envisageable à court terme et ceux malgré le fait que le parcellaire re!e publique à la Jon"ion contrairement à la Praille.

Il e! donc nécessaire d’intégrer la permanence de cet équipement dans le réaménagement de la pointe de la Jon"ion, au moins à court terme.

Ceci étant, l’implantation des TPG laisse présager la possibilité de déplacer les locaux d’entretiens au sud de la pointe en conta" avec les bords de l’Arve. Pour un coup réduit, ce#e in!allation qui plus e! désa$e"ée, e! tout à fait en mesure d’être supprimée pour libérer toute la partie Sud du site.

Ce#e zone, elle aussi inscrite dans un parcellaire public appartenant à l’État de Genève permet l’implantation d’un programme de logement sans reme#re en cause la logique de fon"ionnement du site et limite les inve!issements public à court terme quant à la réhabilitation globale du site.

Cependant, la pollution probable des sols sur ce#e partie sud nécessite l’intégration globale de la parcelle dans le processus de projet. Il e! que!ion de dépollution mais aussi de revalorisation des berges de l’Arve ainsi que de préparer une requalification générale du site à long et moyen terme.

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Genève, la Jon"ion I Opportunités

Figure1.2

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

1.3 Choix de l’implantation

Par conséquent, l’implantation de l’opération de logement se situe dans la partie Sud de la pointe de Jon"ion le long de l’avenue éponyme. Le parcellaire autorise la con!ru"ion jusqu’en limite des berges de l’arve mais doit par conséquent composer avec un îlots con!itué à l’E! - logement, écoles et maison de retraite en rez de chaussée, et deux édifices classés au monument hi!oriques au Nord de l’avenue, l’ancienne Usine Kugler - réaménagé en locaux associatifs et le siège des TPG.

La parcelle propose donc 8000 m2 con!ru"ibles et doit intégrer la jon"ion avec la passerelle du bois-de-la-Bâtie, un flux automobile le long de l’avenue de la Jon"ion et une desserte automobile au Sud-E! le long de l’ilôt con!itué. Les réglementations en terme de hauteurs ne sont que très peu limitative en cohérence avec les équipements universitaires le long d’Acacia.

Cependant, la définition seul de l’implantation ne répond pas encore aux nombreuses que!ions et problématiques que l’inscription dans un site indu!rielle, con!itué et en fon"ionnement impose.

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Genève, la Jon"ion

Figure 1.3

Page 49: Habiter Genève Eurométropôle

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

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Hi!oire d’un milieu

Figure 1.4

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

1.4 Le#ure d’une intro"e#ion urbaine

Hi!oire d’un milieu

Malgré l’image pi#oresque que Ferdinand Hodler a pu peindre durant la fin du XVIIIè siècle, l’hi!oire de la Jon"ion ne présente que très peu l’image d’un site de villégiature. La jon"ion entre l’Arve et Le Rhône e! dans un premier temps réservé à une a"ivité agricole et de pèche. Ne présentant pas un terrain su'samment !able, jamais la pointe de la métropole genevoise n’a pu proposer une assise convenable à un quelconque programme de logement.

Ce n’e! qu’à partir de la fin du XVIIIè, alors que Ferdinand Hodler peint toujours les même toiles idylliques d’un site re!é sauvage, que les premiers plans d’urbanisme semble s’intéresser à la con!ru"ion de ce site. Cependant, à la continuité de la trame que propose le plan Henry Hedmann de 1887, répondra l’in!allation d’un site indu!rielle dès le début du XXè auquel se succédera l’in!allation des TPG dès les année 1950. La succession de ces di$érents usages n’a jamais introduit sur ce site une dome!ication de l’e%ace ou tout du moins la potentialité de pouvoir être habité.

Une absence de dome!icité

Conjointement à l’hi!oire du site de la jon"ion, s’implanter au bord de l’Arve que!ionne la valeur de cet élément paysager, à savoir celui des berges. Si la pointe de la Jon"ion s’a'rme dans ce rapport aux berges et aux fleuves (dont elle tire son nom), il e! à noter

que Rhône et Arve ne partagent pas les même cara"éri!iques. Au delà de la présence d’alluvions dans l’Arve qui trouble son a%e" et tranche avec la clarté du Rhône, le traitement de leurs berges re%e"ifs e! significatif des enjeux qui opposent ces deux univers.

Très tôt les bord du Rhône ont été aménagé et ceux dès le début des années 1970. Au travers d’une requalification des berges et de leurs usages (mobilier urbains, promenade plantées, plongeoir), les berges Nord de la Jon"ion ont développé un rapport beaucoup plus dome!iques et ceux même avec les édifices autour desquelles se développent des porosités et des dilatations tournés vers ces derniers.

Les berges de l’Arve quant à elle, n’ont jamais été de!iné à ce#e dome!ication. Toujours très sauvages, l’e%ace public ne s’y adresse jamais, se contentant de proposer une promenade bétonnée le long des flux automobiles, et un chemin de terre en dessous. Ce sont des murs de soutènements en béton qui séparent les deux univers : celui urbain et celui naturel. Le paysage des berges n’e! alors présent que dans sa dimension visuelle, jamais usuelle.

En opposition à l’univers naturelle des berges, le site de la Jon"ion, à fortiori si les entrepôts des TPG et de leurs usages sont conservés, conserve une très grande atmo%hère indu!rielle. Les cheminements piétonniers di%araissent au cœur de la pointe de la jon"ion se mêlant au trafic routier et des autobus. La limite avec l’e%ace

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53

Une absence de dome!icité

Figure 1.5

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

Figure 1.6

Page 54: Habiter Genève Eurométropôle

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Vers l’a'rmation d’un e%ace introverti

Figure 1.7

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

public et les édifices s’évanouie ne présentant plus qu’une matrice violente et contra!ée d’éléments indu!rielles au travers desquels perce la végétation environnante.

Qu’il soit que!ion de l’environnement naturel ou urbain, le site de la Jon"ion s’inscrit donc dans une certaine violence ou la dome!icité n’a jamais eu sa place, et ceci à plus forte raison le long de l’Arve.

Vers l’a'rmation d’un e"ace introverti

“L’horreur du démesuré, la sauvagerie d’une telle force irruption de la nature conduit à ce rétrécissement autour d’objets mesurables.”4

Au travers de ces mots, Anne Cauquelin nous rappelle que le milieu dans lequel s’in!alle l’archite"ure, l’a"e de demeuré chère à Chrsitian Norberg Schultz, à fortiori lorsqu’il ne se prête pas à une dome!icité, légitime le rapport mesuré d’un e%ace à son usager dans son intro%e"ion.

Dès lors, au regard des enjeux liés à la conservation du fon"ionnement du site indu!rielle de Jon"ion, l’insertion d’une opération de logement, si elle doit assumer la dynamique urbaine qu’elle initie, doit aussi savoir o$rir ce rétrécissement, ce#e apparence rassurante d’une figure harmonieuse en opposition à un contexte urbain qui ne le favorise pas. Et c’e! à travers ce#e notion que la description du contexte urbain tend vers la poétique d’un habitat qui s’a'rme en opposition à ce contexte. A l’image de l’archite"ure

défensive des maisons hakka en Chine, figure d’e%ace d’enceinte protégeant un cœur dome!ique au milieu des contrées sauvages, l’archite"ure doit pouvoir présenter ce#e image d’un e%ace qui clôt, sépare et définit une limite, celle d’un monde dome!ique au cœur d’un e%ace qui ne l’e! pas encore.

Bien entendu, ce#e rupture dans l’environnement présent doit aussi pouvoir assurer une transition urbaine d’un site à long terme. Si une figure d’e%ace ferme et limitative peut valoriser un e%ace dome!ique, elle doit aussi pouvoir être capable de valoriser les terrains aux alentours.

La que!ion e! ainsi posé dans ces termes, comment valoriser un territoire tout en o$rant un e"ace d’intro"e#ion?

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De l’usage intériorisé

Figure 1.8

Page 57: Habiter Genève Eurométropôle

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

1.5 De la recherche d’une dome!icité

De l’usage intériorisé

Dans un premier temps, malgré l’a%e" particulièrement sauvage des berges de l’Arve l’usage que les habitants peuvent en faire n’e! pas négligeable. A la dome!ication des berges du Rhône ou nombreux sont ceux qui profitent des équipements, les berges de l’Arve sont en fait un lieu de contemplation, une re%iration dans l’univers indu!rielle saturé. Nombreux riverains sont donc invité à s’y promener à l’abri des murs de sous-bassement. Nombreux sont aussi ceux qui profite de cet endroit de calme pour y séjourner dans l’urgence (sans domicile fixe ou sans papiers). La promenade de l’Arve si elle e! loin d’être mise en valeur bénéficie de ce#e méconnaissance salutaire et somme toute qualitative au regard du contexte urbain.

Dans un deuxième temps, la morphologie des îlots con!itués en peigne le long des deux berges, à défaut de s’ouvrir sur les berges, ont le mérite d’o$rir une scénographie urbaine sur ces dernières. Le long de l’avenue de la Jon"ion, s’alterne les façades urbaine qui n’o$re que très peu d’usage sur l’e%ace public inexi!ant. Cependant, ce sont aussi ces grands linéaire de façades qui focalisent l’a"ivité dans ces inter!ices, prote"ion salutaire et mise en valeur du patrimoine naturelle.

Enfin, dans la même mesure, l’ensemble du site de la Jon"ion tend à une intro%e"ion dans ces coeurs d’ilots patrimoines hi!oriques et culturelles

de la ville con!itué. Au-delà même des programmes de logement, l’e%ace public entre ces derniers ne s’adresse que très peu à l’environnement dire" définitivement dédié aux flux routier. Place, cour couverte, cheminement, square, nombreux sont les di%ositifs urbains à même de proposer ce#e recherche de dome!ication que le site de Jon"ion, rappelons-le, n’a jamais put fournir.

Schème de la cité et processus agrégatif

L’ensemble de ces usages décrit plus haut font référence à la qualité d’usage que di$érentes intériorités peuvent proposer. Dans la continuité de l’intro%e"ion précédemment décrite, le site de la Jon"ion présente une diversité morphologique et sensible d’e%aces dome!iques intériorisés. La réhabilitation de l’usine Kugler en e! le parfait exemple dans la manière dont les usagers ont su inve!ir les di$érentes cours intérieurs, modifiant leur usages et leur fon"ions.

Il e! aisé de ra#acher ce#e notion d’agrégation à celle qu’Augu!in Berque qualifie de schème de la cité à savoir celle “d’une forme intégrée, compa#e, ne$ement délimitée, qui se détache contra!ivement sur un fond, ce dernier ayant pour essence de n’être pas urbain. [...] Une relation nécessaire, sous-tendue par l’éthique d’une communauté, lie les formes individuelles des bâtiments et la forme d’ensemble de la ville [...] la maison e! une petite ville et la ville une grande maison”.5

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59

De l’usage intériorisé

Figure 1.9

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

Figure 1.10

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61 Figure 1.11

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

Ce#e métaphore de la ville et de la maison reprend presque mot pour mot la définition que fait Alvar Aalto de l’archite"ure. L’hôtel de ville de Saynatsalo sera le manife!e de ce#e archite"ure intérieur qu’Alvar Aalto décrit comme celle d’une place de marché ou l’union de forme individuelle fait figure d’ ensemble con!itué, synonyme de potentiel et de qualité d’usages partagé.

A l’a'rmation du bâtiment dans son contexte, rempart d’une urbanité, d’une dome!icité dans un site qui ne le favorise pas, se succède celle d’une con!ru"ion %atiale accessible, dome!ique et à l’échelle d’une communauté. A l’image des traboules Lyonnaises ou du tissu gothique vénitien, l’e%ace interne peut être capable de proposer une relation intérieur qui dépasse la simple résidualité d’une cour d’îlot de haute ou moyenne densité qui cherche une qualité lumineuse ou de renouvellement d’air.

Comment dès lors être capable de dépasser ce%e résidualité et proposer une dome!ication intérieur?

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Homogénéité&Singularité

Figure 1.12

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

1.6 Homogénéité&Singularité

“On peut concevoir l’archite#ure comme une colle#ion d’éléments, que ces éléments peuvent être con!amment utilisés et réutilisés de manière di%érentes, et que ce$e colle#ions formera un jour ou l’autre la base d’une nouvelle convention” 6

Roger Diener exprime au travers de ces quelques ligne l’hypothèse de travail qui guida son exercice lors de la réalisation de l’immeuble de Burgfelderplatz à Bâle.

Ce#e le"ure de l’archite"ure et par extension e! aussi celle que l’on peut tenir au sujet du site de Jon"ion. Centre hi!orique de la ville con!itué, ville au!ère prote!ante qui a toujours refusé de céder à l’exubérance de la ville de Lausanne, la ville de Genève s’o$re à nous dans la multiplication n’ont plus singulières mais ordonnée de ses édifices.

Le long des avenues de Jon"ion-Plein Palais sont présent la répétition immuable des façades de la ville con!itué. Même les édifices des années 1950 du quartier des Acacias, s’ils s’o$rent à voir dans une rupture d’échelle, ne s’autorise que rarement à exprimer une singularité ou une grammaire archite"urale di$érente.

Dans un deuxième temps, à l’homogénéité au!ères des façades en présence, se succède la répétition de fenêtres. Au travers de la recomposition de son tissu le long des di$érentes étapes de sa con!ru"ion, le site de Jon"ion présente une diversité de

fenêtre comme autant de motif sur une surface grise et monotone que porte la ville.

Et c’e! dans ce#e répétition d’éléments di$érents pourtant eux aussi homogène que peut naître la singularité de chaque édifice et situation. Modénatures, encadrement, matériaux, texture... L’ensemble de ces di%ositif peuvent paradoxalement “déshomogénéiser le rapport au lieu, notion primordiale pour libérer la notion d’ambiguïtés culturelle dont elle e! porteuse, et pour laisser a(eurer sa contemporanéité résiduelle”7

Ce#e le"ure du site de Jon"ion nous amène à nous que!ionner sur l’expression (ou non-expression) d’une opération de logement dans un contexte et son identité. Car si le site de Jon"ion propose ce#e le"ure homogène comment faire tout de même preuve de singularité au regard des enjeux intro%e"if et agrégatif des partie précédente?

Il e! que!ion d’identité d’un édifice dans son rapport au contexte urbain mais peut être aussi de l’habitat au sein de ce#e édifice.

Si la haute densité tend à brouiller la le#ure de la cellule comment lui redonner une échelle, une signification ou au moins une reconnaissance?

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65 Figure 1.13

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

L’analyse précédente des situations de projets à donc permit de faire resurgir trois problématiques principales.

La première re!e celle d’être capable de valoriser un territoire tout en o$rant un e%ace d’intro%e"ion pour l’opération de logement.

Dans un deuxième temps, comment être capable, dans le cadre d’une densité importante d’o$rir une qualité d’usage et de dome!icité en cœur d’îlots?

Enfin, quelle écriture pour des édifices inscrits dans une ville con!ituée qui soit capable de s’a'rmer dans l’e%ace public et de proposer ce#e dome!ication précédemment énoncée.

Les trois photographies de maque#es illu!rent les première tentatives pour tenter d’y répondre. La prochaine partie illu!re les éléments de réponse plus aboutis de la proposition archite"urales de ce projet de PFE.

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Carouge, la Praille

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

Carouge s’e! con!ruit à la limite de la ville de Genève, délimitée aujourd’hui au nord par le boulevard des Acacias et a l’e! par l’Arve, elle e! in!allée dans une cuve#e formée par les collines de Lancy et Pinchat. La particularité de la ville de Carouge e! de juxtaposer sur une très faible di!ance plusieurs modèles de ville.

On trouve d’abord centre hi!orique, organiser en îlots, plutôt bas, au façades colorées. Ensuite le quartier promenade, quartier moderne con!ruit de tours en béton. celui-ci e! collé au centre hi!orique, avec ses fontaines en béton ou les rez de chaussée sont occupés par des bureaux et des commerces et enfin la Praille, quartier indu!riel, organisé en peigne autour des voies de chemins de fer.

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Situation

Figure 2.1

I CENTRE HISTORIQUE

II QUARTIER PROMENADE

III ZONE INDUSTRIEL DE LA PRAILLE

IV LA MIGROS

VI PLACE DE L’ÉTOILE

V ROUTE DES JEUNES

VII L’ARVE

VIII LANCYIX PINCHAT

VI

V

VIII

III

IV

II

IX

I

VII

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I CENTRE HISTORIQUE

II QUARTIER PROMENADE

III ZONE INDUSTRIEL DE LA PRAILLE

IV LA MIGROS

VI PLACE DE L’ÉTOILE

V ROUTE DES JEUNES

VII L’ARVE

VIII LANCYIX PINCHAT

VI

V

VIII

III

IV

II

IX

I

VII

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71 Figure 2.2 ; Figure 2.3

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

2.1 PAV, projet en cours...

« Il s’agit d’une zone importante, en pleine ville, forte d’un potentiel immense, et c’e! là et non à l’extérieur qu’on doit développer en priorité la ville de demain […] Toute la di'culté opérationnelle, c’e! qu’il faut trouver une vraie !ratégie pour l’en sortir, pour révéler une potentialité, pour faire que cela devienne un véritable morceau de ville et pas simplement une zone indu!rielle de la quatrième génération. Aujourd’hui, le projet lauréat o%re comme principal résultat, non pas un plan rigide, mais avant tout une !ratégie d’aménagement, une !ratégie de mise en valeur du terrain ».

Pierre Feddersen, archite"e-urbani!e et membre du jury du concours PAV1 2007 .

Voici donc les enjeux de la transformation de la zone indu!rielle de la Praille dans le cadre du projet PAV. Il s’agit d’entamer le déplacement de l’a"ivité sur un autre site et son remplacement progressif, sur une échelle de 50 ans, par un quartier mixant a"ivités et logements. Ci-contre, le phasage des di$érents plans et études.

Ce#e proposition de Plan Localisé de quartier con!itue l’étape suivant le PAV. Il y en a 7 . L’agence Diener & Diener à donc été chargée de réaliser le PLQ se"eur Grosselin, la zone située au sud e! de la praille.

« Le plan dire#eur de l’urbanisation de la zone Grosselin, un périmètre marqué par le développement d’une zone indu!rielle et artisanale au cours de ces 50 dernières années devant accueillir 3000 logements et le même nombre d’emplois dans les années à venir, n’a pas pour but de me$re en œuvre une situation définitive. Il définit bien plus les lignes dire#rices du processus perme$ant de transformer la zone. Chaque étape de ce processus de transformation aboutit à une nouvelle image tridimensionnelle du nouveau quartier urbain Grosselin à laquelle il faut réfléchir. L’image ainsi créée doit satisfaire au critère de cohérence d’ensemble du nouveau quartier ; autrement dit, tout au long du processus de transformation, les a"e#s fon#ionnels, économiques, urbani!iques et archite#uraux doivent être gérés de telle sorte que les nouvelles con!ru#ions et la vie qu’elles abriteront puissent cohabiter de façon produ#ive avec les con!ru#ions exi!antes et leur exploitation professionnelle. Le plan dire#eur urbani!ique pour la transformation de Grosselin s’appuie par conséquent sur di%érents a"e#s urbani!iques, qui vont au-delà de l’organisation fon#ionnelle de l’accessibilité, de la sécurité dans les rues et de l’éclairage des nouveaux bâtiments d’habitation et indu!riels, qui devront régler la cohabitation entre le quartier professionnel exi!ant et le quartier urbain qui ne cessera de s’étendre » .

Extrait du manife!e, écrit par Roger Diener pour l’urbanisation de La Praille (se"eur Grosselin).

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73 Figure 2.4

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74

Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

FACE À L’URGENCE QUE CRÉE LA PÉNURIE DE LOGEMENTS, NOUS NOUS INTERROGEONS SUR LE TEMPS QUE NÉCESSITE UNE TELLE DÉMARCHE? COMMENT CONSTRUIRE DANS UNE ÉCHELLE DE TEMPS PLUS COURTE?

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75 Figure 2.5

Page 75: Habiter Genève Eurométropôle

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

2.2 E"ace fragmenté

Penchons nous donc un peu plus sur la nature du milieu dans lequel nous sommes amené a intervenir. Il s’agit d’un tissus indu!riel e! extrêmement fragmenté. Il se compose de la juxtaposition d’entités, de tailles, de couleurs, de formes plus ou moins di$érentes répondant à une logique économique et fon"ionnali!e. Si chaque composant de ce tissus se di!ingue de ses voisins, leurs con!ru"ion e! pour la plupart très proche.

On peut malgré ce#e grande fragmentation trouver dans le fon"ionnement du site et particulièrement dans le lien avec les réseaux (viaires, chemin de fer), des di%ositifs qui évoque un fon"ionnement urbain. La di%osition en peigne, dire"ement liée au tran%ort ferré con!itue un exemple de ce fon"ionnement. la con!ru"ion de dock perme#ant le chargement et le déchargement des trains vers les hangars peut être vu comme un di%ositif d’articulation d’élément totalement hétérogènes. Ce di%ositif vient peser sur le fon"ionnement du bâtiment auquel il e! collé. Le dock devient un élément de continuité qui articule de de manière simple et dire" des programmes hétérogènes.

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77 Figure 2.6

Page 77: Habiter Genève Eurométropôle

78

Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

2.3 Di"ositif et potentiel.

Si l’exemple du dock e! intéressant dans son rôle d’articulation urbaine, il con!itue un exemple singulier de rapport au sol. Con!ruit de manière très artificielle, il e! autant une manière de me#re en lien l’environnement tout en le tenant a di!ance. Le dock incarne la !ratification du sol par usage. Il con!itue en e$et le lien entre le !ockage et le tran%ort.

Il e! di'cile de parler “d’e%ace publique“ sur le site de la praille. L’idée de rue ou même de place n’exi!e pas réellement. Comment replacer une pratique de ce sol autre que celle des tran%orts.

Le dock con!itue un outils intéressant pour nous dans sa capacité à faire la médiance entre des usages qui pourraient sembler incompatible. Il con!itue tant une prote"ion, on peut en e$et se déplacer à pied dessus sans risque d’être écrasé par un poids lourd. De la même manière il propose un abris, perme#ant de décharger les camions en garantissant la prote"ion de la marchandise.

Pour tenter de relier le dock à un di%ositif urbain plus classique on peut repenser au sy!ème de la galerie, qui de la même manière permet d’ordonner des éléments hétérogènes en leur donnant une façade commune, mais avant tout un sol commun, continu, et abrité.

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79 Figure 2.7

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

L’enjeu pour nous e! de venir me%re en place ce sol commun, perme%ant de donner à ce%e ensemble hétérogène une continuité et d’inscrire nos élément de programmes dans ce%e continuité.

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81 Figure 2.8

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

2.4 Que!ionnementsLe danger de notre démarche serait de se limiter à cultiver une e!hétique de la zone indu!rielle. Ainsi notre travail aboutirait à la con!ru"ion d’une image. Notre re%onsabilité, en tant qu’archite"e, plus que con!ruire des logements e! de bâtir un cadre de vie. Il ne s’agit pas de penser notre intervention comme la simple mise en place de contenants. Qu’e! ce qui dans l’état du site tel qu’il se présente con!itue ou pourrait con!ituer ce cadre de vie? qu’e! ce qui au contraire représente un ob!acle à cet l’in!allation sur le site?

Nous l’avons vue la que!ion de la pratique du sol e! primordiale et son traitement e! primordial pour la mise ne place d’un cadre de vie durable. On trouve déjà quelques pratique qu’on peut qualifier de pionnières qui con!ituent des amorces qui pourrait !ru"urer notre intervention. On trouve par exemple quelques commerces notamment dans le rez de chaussée de la petite tour de bureau, ainsi que des pratiques plus événementielles comme la Hamburger Foundation, un food truck qui s’in!alle dans di$érent endroit de Genève.

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83 Figure 2.9 ; Figure 2.10

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

2.5 Monumentalité. Banalité indu!rielle.

Intervenir dans une zone indu!rielle pose nécessairement la que!ion du modèle et plus encore la que!ion du langage. Comme nous l’avons vu précédemment, les zone indu!rielle on été con!ruites pour répondre à des besoins et des critères qui ne sont pas ceux qu’on a#ribue à la con!ru"ion de logements. La que!ion de l’enveloppe, de la peau, con!itue un a%e" intéressant. les façades ne sont pas composées elle sont une résultante de la surface de programme contenu, de la parcelle, des accès, du mode de con!ru"ion...

L’échelle du bâti exi!ant e! très monumentale. Le site e! dimensionné pour recevoir des engins, des camions. Piéton, on se trouve submergé, mal à l’aise, forcé de traverser des grandes étendues de parking.

Il ne s’agit pas de concevoir notre intervention comme un objet monumental de plus. Notre intervention se doit de prendre en compte les di$érentes échelles évoquées précédemment, tant la micro échelle du food truck que l’échelle monumentale des entrepôts. c’e! ce#e articulation qui fera la richesse du projet.

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85 Figure 2.11 ; Figure 2.12

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

2.6 Mega!ru#ure, figure ou texture

Il peut être intéressant de se re-pencher sur les expériences, les tentatives, menées au siècle dernier. La fin du mouvement moderne à vu l’émergence de pensées nouvelles, que!ionnant ju!ement la grande échelle, s’interrogeant sur le lien entre ville et archite"ure.

Archizoom Associati et Super!udio sont les deux groupes radicaux qui ont le plus influencé le monde de l’archite"ure. Ils ont proposé une extrêmisation des idées modernes. Les deux groupes, si il partageaient certains de leurs positionnements, proposaient deux visions di$érentes. Gianni pe#ena lors de la biennale de Venise en 1996 di!ingue deux po!ure :

Ville sans archite"ure et Archite"ure sans ville.

Le premier corre%ond plus à la NO STOP City d’Archizoom où la ville devient une succession de couches à l’atmo%hère climatisée tramées et reliée entre elle par un réseau d’ascenseur et de gaines techniques. il n’e! plus que!ion de façade, uniquement d’un intérieur continu et neutre.

Le second corre%ond lui au monument continu de super!udio. il n’e! la plus que!ion de ville mais de monument. celui ci intègre toutes les dimension de la ville et les cache derrière une façade miroir qui fait di%araitre toute idée de !ru"ure. Ce monument traverse indi$éremment le monde se confrontant silencieusement aux grand

e%aces naturels.

Ces réflexions on alimenté de nombreux archite"es, notamment Rem Koolhaas et sa théorie de la Bigness.

Quels enseignements tirer de ces expériences?

Il serait inadapté de prendre ces projets comme des exemples, ils n’ont en e$et pas été pensés comme des utopies mais plutôt comme des descriptions dramatisées de ce que la modernité aurait pu produire si elle avait été poussée à l’extrême.

Il en ressort que le conflit majeur lié à la grande échelle réside dans le !atut accordé au bâtiment : soit il s’agit d’une figure soit il s’agit d’une texture.

L’obje"if des 300 logement soulève ce#e que!ion de la grande échelle et nous mets face à ce choix.

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Partie 3Habiter la Praille

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1. Intro"e#ion&Valorisation 1.1 Implantation 1.2 Pratique du sol 1.3 Confrontation

2. Conta#&Réa#ion 2.1 Processus Morphologique 2.2 E%aces publics 2.3 Typologie-Relation

3. Homogénéité&Singularité 3.1 Stru"ure 3.2 Façade 3.3 Jointure

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Implantation

Figure 1.1

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

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Intro"e#ionet Valorisation

Figure 1.2

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

Le projet sur le site de Carouge e! une réflexion sur la morphologie en bande, proposée par le site. Nous considérons ces bandes comme un objet d’étude, il devient possible d’aborder les thématiques énoncées précedemment, comme la continuité, le sol, l’échelle ou encore la que!ion du langage.

Nous avons fait le choix de travailler sur la bande longeant l’avenue Vibert. Elle presente les qualités ennoncées précedemment et elle e! en conta" dire" avec les tours de Promenade et la Migros.

Remplacer les a"ivités exi!antes par du logement serait d’un point de vue purement économique relativement compliqué. Ce#e opération impliquerai le rachat de baux qui rapportent aujourd’hui de l’argent à la ville. Le remplacement de l’a"ivité par du logement ne garantirait pas l’équilibre économique de l’opération. Ce con!at nous encourage donc à chercher une autre solution qui s’a$ranchirait de ces contraintes de temps en s’interrogeant sur les délaissés, sur les vides résiduels.

Ce#e partie exposera les di$érentes étapes du processus de projet, intégrant les premières tentatives perme#ant de mieux comprendre les choix qui ont pu etre fait par la suite.

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93 Figure 1.3

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

1.1 integration de l’exi!ant.

Comment inscrire le projet dans un site indu!riel en fon"ionnement et pouvoir proposer une requalification de l’environnement urbain à moyen terme?

Tres tôt dans le projet nous avons choisi de nous intéresser aux vides, aux entre-deux, au parkings, soit plus généralement au sol di%onible. Dés les premiers essais d’implantation, l’exi!ant à ete considéré comme une ressource. Nos première propositions portait sur la manière dont notre projet pouvait, en venant occuper les vides, donner à la bande une continuité. Tres rapidement nous nous sommes trouver bloqués sur la que!ion de l’usage. Si ces propositions donaient il e! vrai une forme de cohérence “visuelle” à l’ensemble, elle n’influait que tres peux sur la pratique notemment pietonne du site.

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95 Figure 1.4

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

1.2 E"ace Publics et interiorité

Comment traiter la que!ion des e%aces publics?

Avant tout, il s’agissait de me#re en place un di%ositif perme#ant d’habiter ce#e zone indu!rielle. L’e%ace publique se devait de proposer une ouverture sur le site tout en assurant la sécurité des di$érents usagers . L’e%ace publique a ainsi été pensé comme un creux au peid des batiments, reprenant l’idée du docks, en proposant un e%ace abrité. Il s’agissait en fait de con!ruire la rue avec notre intervention.

Ce#e idée, à en quelque sorte retourné le projet. Si dans son implatation premiere le projet remplissait les vides, il nous à semblé plus intéressant par la suite de con!ruire ces vides.

Face à l’environnement dur qu’o$re la Praille comment habiter ce#e bande? Dès les premières esquisses, la que!ion de l’intériorité a été envisagée comme une réponse possible.Il faut penser la que!ion de l’intériorité à plusieurs échelles. À l’échelle de la bande tout d’abord, il s’agit de valoriser les creux les vides, de sorte qu’il puisse donner à l’ensemble le confort d’usage que n’o$res pas le contexte. Ensuite il s’agit aussi d’imaginer la manière dont ces lieux vont etre habité et de la perception que le projet donnera du site.

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Conta#et Réa#ion

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2.1 Morphologie

La première étape du processus morphologique consi!e à con!ruire ce sol praticable. Ce sol se déroule le long de la rue Blavignac, intégrant en son sous-sol les parking qui se raccordent aux parking déjà exi!ants sous la Migros et la petite tour de bureau.

Ce sol devient alors la fondation du projet. Celui-ci se développe au travers de sa confrontation au site. Cet élément linéaire frôle les bâtiments exi!ants et sa con!ru"ion réagit à ces di$érentes proximités. Sa hauteur répond aux gabarits exi!ants avec le soucis de ne pas porter d’ombres trop importantes sur les vides au centre de la bande. En e$et, l’étape suivante consi!e à venir con!ruire ces vides. Deux petites tours viennent protéger ces petites cours de l’avenue Vibert. Un immeuble a cours, plus bas viens se placer à l’extrémité nord de la bande.

L’obje"if du projet e! au travers de son implantation claire de valoriser les éléments du site en les intégrant dans la con!ru"ion de l’e%ace publique.

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99 Figure 2.1

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Figure 2.2

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101 Figure 2.3

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103 Figure 2.4

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104

Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

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105 Figure 1.9

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107 Figure 2.6

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

2.2 Typologie I Relation

Les typologies et leurs modes de di!ribution sont dire"ement liés à leurs situations.

On di!inguera tout d’abord deux types, associés à l’élément linéaire. Le premier, (TypeA) di%osant d’une double orientation. Le rez de chaussée e! tourné vers l’interieur de la bande.

Le second, (TypeB) lorsque la bande s’adosse à un bâtiment, le rez de chaussée ainsi que les di!ributions verticales viennent faire le tampon entre les logements et ce dernier, ce type la imposera de re!er relativement bas.

Ensuite les tours reprennent le principe du TypeB, utilisant la coursive extérieure filtre entre l’Avenue Vibert et l’intérieur du logement.

Enfin, le bâtiment a cours (TypeD). Plus bas, il fait le lien entre la bande et le quartier promenade

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109 Figure 2.7

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111 Figure 2.8

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112

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113 Figure 2.9

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115 Figure 2.10

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117 Figure 3.1

Homogénéitéet Singularité

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3.1 con!ru#ion et Façade

Il y a deux échelles concernant la con!ru"ion du projet. La Façade et les logements.

La Façade e! con!ruite de manière indu!rielle. Elle fait appel à la préfabrication de deux éléments en bétons, poteau et architrave. Ces éléments sont la !ru"ure, l’exosquele#e du projet. Ils sont répétés sur la totalité de celui ci. Ce#e !ru"ure joue un rôle d’abri.

Les logements sont ensuite con!ruits à l’intérieur de ce squele#e suivant une logique qui leur e! propre. Ils sont réalisés en béton coulé en place.

Ce choix de dissocier les deux !ru"ures s’explique par la volonté de ne pas con!ruire une méga-!ru"ure qui traiterait de manière uniforme la que!ion de l’habiter. il s’agit plutôt de proposer une enveloppe relativement neutre qui donne au projet une unité.

La façade e! con!ruite suivant des dimensions, des modes d’assemblages qui répondent au site alors que les logements sont con!ruit suivant une logique interne. Comment, dès lors, articuler ces deux modes de con!ru"ion?

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119 Figure 3.2

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

3.2 Jointure

On pourrait presque résumer le projet à ce#e que!ion.

La jointure entre la façade et les logements se fait au niveau de chaque pièces. Ce raccord se fait pratiquement à l’échelle d’un meuble, d’une menuiserie. Chaque pièces di%ose de son raccord à la !ru"ure externe, intégrant les ouvertures et l’isolation. ce raccord e! toujours associé à un usage %écifique avec la pièce avec laquelle il e! en conta" : il intègre par exemple un loggia lorsqu’il se trouve au conta" d’un salon , le plan de travail dans la cuisine, des rangement dans les chambres ou encore la douche dans les salles de bain.

Cet e%ace e! toujours pensé comme une épaisseur, un insert qui se glisse a l’intérieur du logement.

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121 Figure 3.3

Page 121: Habiter Genève Eurométropôle

122

Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

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123 Figure 3.4

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124

Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

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125 Figure 3.4

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

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Conclusion

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

1. Notes2. Figures3. Remerciements

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Conclusion

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

Pour conclure l’ensemble de ce Projet de Fin d’Étude, je souhaiterai revenir sur plusieurs éléments qu’il me semblent intéressant de confronter a ce travail.

Dans un second temps, il me parait nécessaire, en tant que futur archite"e de m’interroger sur ce que l’on peut appleler l’écriture. Le poète portugais Fernando Pessoa nous dit sur ce sujet:«Ce que j’écris n’e! pas à moi».Comment comprendre ce#e phrase? Pour ma part il s’agit de considerer que ce que nous con!ruisons ne nous appartient pas. Notre rôle n’e! pas de di"er une manière de vivre ou d’imposer une image. L’archite"ure doit etre comme une presence discrète. Ce point de vue implique plusieurs éléments qui ont pu être abordés dans ce PFE.

Ce#e présence discrète a été envisagée comme une forme de re%e" vis à vis du milieu dans lequel nous avons été amenés à intervenir. J’insi!e sur le terme de milieu car il dépasse la que!ion du contenant et intègre la que!ion de l’habiter. L’enjeu e! de comprendre le lieu et au travers un regard personnel, forcemment subje"if, en donner une sorte de le"ure, de tradu"ion. Pour revenir sur l’ensemble de ce#e année d’un point de vue pédagogique, je dois dire avoir trouvé une grande richesse dans l’entrelacement des échelles qui etait le maitre d’ordre dès les premieres semaines. Il s’agit d’une démache synthétique qui e! l’essence même du métier d’archite"e. Ensuite, le travail sur le logement e! à mon sens d’une importance capitale. S’il e! une que!ion qui ne peut etre remise

à l’automatisme, à la répétition, à la !adardisation, c’et bien ce#e que!ion de l’habiter. Le logement e! la matière de la ville, il e! donc primordial de lui accorder la plus grande a#ention et le plus grand soins.

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Remerciements

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Aux enseignantsChri!ophe BoyadjianBoris BregmanChri!ophe Widerksi

Aux professeurs invitésPaolo AmaldiMarc BigarnetPierre-Alain DuprazPhilippe GuyardClément Vergely

À l’ensemble du !udio et plus particulièrement Laurent Boutin Neveu,Éliane BillonLéa GrangeYan RocheUgo Ribeiro

À l’ensemble des mes prochesLaura Vidal AlvarezJean François PerretPatrcia Prud’HomozRémi Triquigneaux

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Notes

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

Regard Métropolitain

1. Etienne Blanc, Jean-Claude Mermoud, Mark Muller, in Préface, Genève Agglo 2030, p.206, Édition Paranthèse, 2010.2. Ibid, p.216.3. Ibid, p.217.4. Ibid, p.215.5. André Corboz, “La suisse comme hyperville” in Le Visiteur numéro 6, 2000, page 112-129. 6. Professeur do"eur Joris Van Wezemeal in Univeri!y of Fribourg. Department of Geosciences’s website.7. André Corboz, “La suisse comme hyperville” in Le Visiteur numéro 6, 2000, page 112-129.

Position personnel et Références

1. Tribune de Genève, Genève s’enfonce encore dans la pénurie de logements, 14 avril 20122. Aldo Rossi in Autobiographie scientifique, Édition paranthèse, page 09.

Situations de Projets

1. Tribune de Genève, Genève s’enfonce encore dans la pénurie de logements, 14 avril 20122. Tribune de Genève, Genève sèche pour dessiner l’avenir de la pointe de la Jon#ion, et vous?, 02 avril 20133. Aldo Rossi in Autobiographie scientifique, Édition paranthèse, page 09.4. Anne Coquelin in L’invention du pay-sage, 2000 colle"ion Quadrige, page 139.5. Augu!in Berque in Les Raisons du paysage, 1995, colle"ion HAZAN, page

25.6. Propos de Roger Diner raporté par Martin Steinman in Le Regard Produ#eur, Faces numéro 41, 1997, page 09.7. Joseph Abrham in Obje# de Pensée, Objet de Culture, Faces numéro 41, 1997, page 09

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Figures

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

Regard Métropolitain

1.1. Rythme annuel de con!ru"ion de logements dans le canton de Genève entre 1930 et 2010.1.2. Taux de vacance des logements à Genève depuis 1985.1.3. Centre locaux et régionaux du canton.1.4. Villages et localité du canton.1.5. Nouvelles opérations de logements.1.6. Tour du Lignon, Genève, 2002. Marc Reymond©2.1. Dessin du Glacier de la Brenva, Jean-Antoine Linck, 1842.2.2 Situations des récits métropolitains2.3 Di%ositif des récits métropolitains

Position personnel et Références

1.1 Maque#e d’expérimentation de procédure urbaine

Situations de Projet

Maque#e du site de la Praille et de Jon"ion

1.1 Calendrier de l’opération Artémis1.2 Analyse économique du site de la Jon"ion1.3 Emprise et contexte proche1.4 Jon"ion en 1890 et fonderie Kugler1.5 Berges de l’Arve1.6 Avenue de la Jon"ion1.7 Synthèse des processus d’intro%e"ion1.8 Usage des berges de l’Arve1.9 Cours interieurs1.10 E%ace publics1.11 Synthèse des processus agrégatifs1.12 Façade d’un immeuble con!itué à

Plein palais1.13 Synthèse des processus de singularité1.14 Maque#e au 500

2.1 Photo aérienne Carouge2.2 Phasage PAV2.3 Modélisation PLQ Se"eur Grosselin, Diener & Diener.2.4 Photo Avenue Vibert.2.5 Atlas Gabarit Praille.2.6 Schema Di%ositif, Dock et Galerie.2.7 Photo desserte voie ferrée.2.8 Photos usages et programme2.9 Maque#e gabarit2.10 Photo, perdu ds la Praille2.11 Diagramme, NO STOP CITYArchizoom Associati, 1969.2.12 Photomontage, “Il munumento continuo, Cocktown Revisited”Super!udio, 1969.

Habiter la Praille

1.1 Photo aérienne, Implantation.1.2 Axonométrie, sy!ème en bande.1.3 Première esquisse en maque#e1.4 Maque#es Recherche, Circulation et interiorité.

2.1 Processus morphologique, Sol2.2 Processus morphologique, le Vide2.3 Vue Rue Blavignac2.4 Vue e%ace publique interieur 12.5 Vue e%ace publique interieur 22.6 Répatition des di$érentes Morphologies.2.7 Plan et coupe, Morphologie 12.8 Plan et coupe, Morphologie 22.9 Morphologies immeuble à cours et tours2.10 Plan masse.

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Projet de Fin d’Étude I Alex Perret

3.1 Axonométrie, principe !ru"urel3.2 Maque#e de Détail3.3 Coupe per%e"ive, façade interieure.3.4 Coupe Axonométrique, Di$érent modes de traitement de la façade intérieure.

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