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Hépatites B et C
Cours 15/11/2012First part
Epidémiologie
VHB-VHC
Prévalence du VHB dans le monde
WHO, 1998
0,7 %
INVS 2005
Répartition des génotypes VHB
Transmission du VHB
• Europe de l’ouest, Amérique du Nord, Pays scandinaves : contamination par voie sexuelle et par voie parentérale (usage de drogues IV)
• Possible par :● Partage d’objets personnels : brosse à
dents, rasoir● Transfusion sanguine
• Dans les pays émergents (Afrique, Asie …), la transmission verticale (mère-enfant) est prédominante.
6Le VHB est un agent pathogène extrêmement contagieux
1
3
5
7
9
11
13
L’infection par le VHB est dynamique
Tolérance immunitaire
Clairance immunitaire
Portage inactif
Récupération ?
Réactivation
ADN
du
VHB
Log 10
UI/
ml
Charge virale élevée
Charge virale faible
Charge virale intermédiaire
Charge viraleindétectable
Perte de toléranc
e
Clairance
virale spontan
ée
Clairance
virale spontan
ée
1
3
5
7
9
11
13
L’infection par le VHB est dynamique
Tolérance immunitaire
Clairance immunitaire
Portage inactif
Récupération ?
Réactivation
ADN
du
VHB
Log 10
UI/
ml
Charge virale élevée
Charge virale faible
Charge virale intermédiaire
Charge viraleindétectable
Perte de toléranc
e
Clairance
virale spontan
ée
Suivi minimal d’un an / 3–4 mois avec ALT (constamment <N) et ADN VHB (2000 UI/ml) avant de classer le patient comme porteur inactif.
Clairance
virale spontan
ée
Ag HBe+, AND VHB élevé, ALT N,pas ou peu d’inflammation et
de progression de la fibrose
Environ 3% de la population mondiale
170 millions d’individus
Prévalence du VHC dans le monde
Di Bisceglie, Lancet 1998Alter, Hepatology 1997
Roudot-Thoraval , Médecine/Sciences 2002
Variations géographiques (gradient Nord/Sud) - Pays du Nord : 0,5 % - USA : 1,8 % - Pays méditerranéens : 2,0 %
- Egypte : 15,0 %
1 %
INVS 2005
Transmission du VHC
• Par le sang : – Transfusion avant 1992 (actuellement risque # nul)– Usage de drogues intraveineuses voire par voie nasale
– Absence d’utilisation de matériel à usage unique • Exposition nosocomiale (chirurgie lourde, examens invasifs…)• Acupuncture • Tatouages, piercing
– Materno-fœtale : 3 à 5%, 20% si VIH+– Exceptionnelle par voie sexuelle (sang, IST)
• Hépatite C
– Rapports sexuels protégés uniquement si sang ou effraction muqueuse
– Dépistage conjoint et enfants
Conseils et prévention
1. Lok ASF, McMahon BJ. AASLD Practice Guidelines: Hepatitis B. Hepatology 45:507- 539, 2007.
Eviter la consommation d’alcool et les comportements à risqueImportance de la surveillance et du suivi à long terme
• Pas de partage des brosses à dents ou rasoirs • Protection des coupures et des égratignures • Pas de dons de sang, d’organes ou de sperme
• Hépatite B
– Rapports sexuels protégés – Vaccination des partenaires sexuels– Dépistage parents, fratrie, conjoint,
enfants
Histoire naturelle
VHB-VHC
Histoire naturelle de l’hépatite B
HépatiteAiguë
Guérison
Hépatite Chronique Cirrhose
CarcinomeHépato-cellulaire
10%
90%
30%
10 à 50 ans
5-10%par an
HépatiteFulminante
Possible en l’absence de cirrhose
HépatiteAiguë
Guérison
Hépatite Chronique Cirrhose
CarcinomeHépato-cellulaire
90%
10%
30%
10 à 50 ans
5-10%par an
HépatiteFulminante
Possible en l’absence de cirrhose
Impact de la transmission verticale sur l’histoire naturelle du VHB
Iloeje UH, Gastroenterology 2006
Impact de la charge virale VHB sur la cirrhose
10
20
30
40
Incidence cumulée de cirrhose (n=3582)
Années de suivie
Inci
de
nce
cu
mu
lée
de
cirr
ho
se d
u f
oie
(%
)
Charge virale de VHB à la baseline(copies/mL)
Valeur de p pour Test Log Rank <0,001
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
36,2 %
23,5 %
9,8 %
5,9 %4,5 %
≥ 1,0 x 106
1,0-9,9 x 105
1,0-9,9 x 104300-9,9 x 103
< 300
14,9 %
12,2 %
3,6 %
1,3 %1,4 %
Chen CJ, JAMA 2006
Impact de charge VHB sur le risque de cancer
Charge virale de VHB
à la baseline (copies/mL)Cohorte entière (n=3653)
Inci
de
nce
cu
mu
lée
d'h
ép
ato
carc
ino
me
(%
)
Années de suivie
8
10
12
14
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
6
4
4
≥ 1,0 x 106
1,0-9,9 x 105
1,0-9,9 x 104300-9,9 x 103
< 300
Histoire naturelle de l’hépatite C
HépatiteAiguë
Guérison
Hépatite Chronique Cirrhose
CarcinomeHépato-cellulaire 70%
30%
20%
10 à 50 ans
Evolution de la fibrose
F 0
F 4
15 ans 30 ans 45 ans
FibroseursRapides
FibroseursIntermédiaires
FibroseursLents
Poynard , Lancet 1997
AgeSexe
AlcoolCo-infection VIH,
VHBInsulino-
résistanceObésité
Index de fibrose médian : 0.133 MétaF/an
0 10 20 30 400.00
0.25
0.50
0.75
1.00> 50 ans
41-50 ans31-40 ans
21-30 ans
< 21 ans
Duration of Infection (years)
Pro
bab
ility
Poynard , J Hepatol 2001
Evolution exponentielle
Impact of Viral eradication on mortality Influence of excessive alcohol intake
23 %
52 %
0
20 %
40 %
60 %
80 %
% of severe fibrosis (F3/F4)
100 %
< 50 g / day alcohol
> 50 g / day alcohol
of whom 13%decompensated
of whom 42% decompensated
Deuffic-Burban S, J Hepatol 2008
Impact of Viral eradication on mortality Influence of excessive alcohol intake
4
0,370
2 %
4 %
6 %
10 %
0-39 yrs 40-64 yrs > 65 yrs
Alcohol < 50 g/day
Alcohol > 50 g/day
12 %M
orta
lity
ratio
In 2001, mean age at death was earlier in alcohol + patients : 69 vs 58 years
Deuffic-Burban S, J Hepatol 2008
11-fold increase
Evaluation de la fibrose
VHB-VHC
Modalités
« Examen de référence »Biopsie hépatique
Fibrotest FibroscanFIBRO
Ponction Biopsie Hépatique
• Avantages– Toujours possible – Transpariétale ou transjugulaire
• Inconvénients• Hospitalisation• Douleur : 20 %• Morbidité : 0,3 %• Mortalité : 0,03%
• Limites– Echantillonnage– Reproductibilité
« Gold standard »
Bedossa, Hepatol 2003
« Les lésions des maladies hépatiques diffuses ne sont pas réparties de façon homogène dans le foie »
F1 F2
F4
Erreur d’échantillonnage
Les marqueurs non invasifs de fibrose hépatique
Guéchot, Presse Med 2006
Performances diagnostiques au cours de l’hépatite chronique C
0,950,950,88Fibrotest® + Fibroscan®
0,96 à 0,990,90 à 0,950,79 à 0,88Fibroscan®
0,89Fibromètre®
0,87 à 0,920,74 à 0,920,73 à 0,85Fibrotest®
0,93 à 0,970,77 à 0,860,73 à 0,75Acide hyaluronique
Aire sous la courbe ROC(une valeur = 1 est la « performance absolue »)
Marqueurs ou score
Diagnostic de cirrhose
Diagnostic de fibrose extensive
Diagnostic de fibrose significative
0,950,950,88Fibrotest® + Fibroscan®
0,96 à 0,990,90 à 0,950,79 à 0,88Fibroscan®
0,89Fibromètre®
0,87 à 0,920,74 à 0,920,73 à 0,85Fibrotest®
0,93 à 0,970,77 à 0,860,73 à 0,75Acide hyaluronique
Aire sous la courbe ROC(une valeur = 1 est la « performance absolue »)
Marqueurs ou score
Diagnostic de cirrhose
Diagnostic de fibrose extensive
Diagnostic de fibrose significative
Les marqueurs non invasifs de fibrose hépatique
Âge,
Sexe.
alpha-2 macroglobuline,
haptoglobine,
apolipoprotéine A1,
bilirubine totale,
gamma-glutamyl-transpeptidase(gamma-GT).
Fibrotest®
Âge.
numération plaquettaire,
taux de prothrombine,
ASAT,
Alpha-2 macroglobuline,
acide hyaluronique,
urée
Fibromètre®
Paramètres cliniques
Paramètres
biologiquesSCORE
Âge,
Sexe.
alpha-2 macroglobuline,
haptoglobine,
apolipoprotéine A1,
bilirubine totale,
gamma-glutamyl-transpeptidase(gamma-GT).
Fibrotest®
Âge.
numération plaquettaire,
taux de prothrombine,
ASAT,
Alpha-2 macroglobuline,
acide hyaluronique,
urée
Fibromètre®
Paramètres cliniques
Paramètres
biologiquesSCORE
Guéchot , Presse Med 2006
ActitestFibrotest
FibroTestCe test combine cinq marqueurs (alpha-2-macroglobuline, haptoglobine, apolipoprotéine A1, bilirubine totale, gamma-glutamyl transpeptidase) avec ajustement sur le sexe et l’âge
FibroTest Estimation du Stade de Fibrose
ActiTest Estimation du Grade d’ Activité
0.75-1.00 F4
0.73-0.74 F3-F4 0.64-1.00 A3
0.59-0.72 F3 0.61-0.63 A2-A3
0.49-0.58 F2 0.53-0.60 A2
0.32-0.48 F1-F2 0.37-0.52 A1-A2
0.28-0.31 F1 0.30-0.36 A1
0.22-0.27 F0-F1 0.18-0.29 A0-A1
0.00-0.26 F0 0.00-0.17 A0
Poynard, Boston 2002
F0 F1 F2 F4F3
0.0
0.9
1.0
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
Stade de fibrose
Corrélation Biopsie/FibroTestF3/F4
F0/F1
Fibr
oTes
t
Limites du Fibrotest
• Hyperbilirubinémie– Syndrome de Gilbert – Médicamenteuse
• Hémolyse• Syndrome inflammatoire• Respect de la qualité des techniques de
mesure utilisées
Le FibroScan
2.5
cm 4 cm
1 cm
Volume exploré
PBH : 1/50.000 du foie
FibroScan® : 1/500 du foie
La sonde induit une onde mécanique à travers le foie
La sonde mesure la vitesse de propagation de l'onde sur 4 cm de long
kPa VHC-VIH VHC VHB
NASH ou
alcool
Sensibilité 95 % 14,6 10 12 13,2
Spécificité 95 % 17,6 14,1 14,3 27,7
Sensibilité + spécificité
10,4 10,3 21,5
FibroScan et fibrose
• Valeurs– De 2,5 à 75 kPa– N < 6 kPa
• Seuils de fibrose varient en fonction des étiologies
– Alcool : F4 à 22-23 kPa (Nahon, J Hepatol 2009)
– VHC : F4 à 14-15 kPa (de Lédinghen, Gastroenterol Clin Bio 2008)
– VHB : F4 à 17-18 kPa (de Lédinghen, Gastroenterol Clin Bio 2008)
– NAFLD : F4 à 11-12 kPa (Wong, Hepatol 2010)
• Ascite• Facteur d'absence de valeur :
BMI > 28– Sonde XL
• Enfants – Sonde S
2,5 cm ≤ Distance Peau Capsule < 3,5 cm
FibroScan et hépatite C
Ziol, Hepatol 2005
F≥2 0,84
F≥3 0,90
F=4 0,94
Hépatite virale CN = 327
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
1-Spécificité
Sensib
ilité
F2
F3
F4
Facteurs limitant l’interprétation des méthodes d’évaluation de la fibrose
Méthode d’évaluation Facteurs limitant l’interprétation
PBH Taille biopsie < 15 mmNombre espaces portes < 10
Fibrotest®* Laboratoire n’utilisant pas des méthodes de dosage Fibromètre® standardisées avec les laboratoires de référence des Hépascore tests
Syndrome ou maladie inflammatoireSepsisHémolyse, syndrome de Gilbert, atazanavir, indinavirCholestase extra-hépatique, hépatite médicamenteuseHépatite aiguë
FibroScan® IMC > 28 kg/m2 ou < 19 kg/m2Rapport IQR/MDH > 0,2 indiquant une variabilité excessiveHépatite aiguë
IQR : interquartile range. MDH : médiane des mesures hépatiques
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
Quel impact dans la pratique clinique ?
Place de la biopsie hépatique
« Examen de référence »
Fibrotest FibroscanA valider
Prudence en raison de l’inflammation
Recommandée sauf si cirrhose cliniquement évidente ou
si l’indication de traitement est indépendante du stade de fibrose et/ou de l’activité
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
Profils de réponse virologique
• Peg-IFN • Analogues
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
Réponse virologique
ADN < 2000 IU/ml à M6, M12 et 6 et 12 mois post traitement
Réponse virologique soutenue
ADN < 2000 IU/ml plus de 12 mois après l’arrêt du traitement
Echappement
Augmentation ADN > 1 log10 IU/ml comparée au nadir sous traitement.
Réponse virologique partielle
Diminution ADN VHB > 1 log10 IU/ml mais toujours détectable à M6
Réponse virologique
ADN indétectable, tous les 3-6 mois sous traitement
Non réponse primaire
diminution ADN < 1 log10 IU/ml à M3
Les principales causes sont la non observance
et/ou les résistances (A1)
Objectifs du traitement
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
• Améliorer la qualité de vie et la survie en prévenant la progression de la maladie vers :– la cirrhose,– la cirrhose décompensée, – une hépatopathie au stade terminal, – le carcinome hépatocellulaire– le décès
• Ces objectifs peuvent être atteints grâce à (B1):- l’obtention d’une suppression maintenue de la réplication virale B- l’amélioration histologique
Traitement VHB
Qui et comment traiter?
Traitement de l’hépatite chronique BMédicaments ayant l ’AMM
– Peg Interféron • 2a Pégasys 180 µg (seringue/stylo) 1 SC/sem• 2b Viraféron Peg 1,5µg/kg (stylo) 1 SC/sem
– Lamivudine Zeffix 100 mg 1/j PO
– Adéfovir Hepséra 10 mg 1/j PO
– Entécavir Baraclude 0,5/1 mg 1/j PO
– Ténofovir Viread 245 mg 1/j PO
Marqueurs utiles au suivi du traitement
ADN du VHB (quantification)
Ag HBe / Ac anti HBe
Ag HBs / Ac anti-HBs
Mutations de résistanceau traitement
ADN VHB indétectable à 1, 2, 3 ans AgHBe +
ETV1 LAM1,2 ADV4PEG IFN3LdT2
Patie
nts
(%)
années
LIN† technique (copies/ml)ETV 300 Cobas Amplicor® HBV PCRLdT 300 Cobas Amplicor® HBV PCRLVD 300 Cobas Amplicor® HBV PCRPeg IFN 400 Cobas Amplicor® HBV PCRADV 400 Cobas Taqman® HBV PCRCLV 300 Cobas Amplicor® HBV PCRTDF 400 Cobas Taqman® HBV PCR
†limite de détection
1. Chang TT et al. N Engl J Med 2006 ; 354 (10) : 1001-10. 2. Lai CL et al. N Engl J Med 2007 ; 357 : 2576-88. 3. Lau GK et al. N Engl J Med 2005 ; 352 (26) : 2682-95. 4. Marcellin P et al. N Engl J Med 2003 ; 348 (9) : 808-165: Heathcote J et al Hepatology 2007 ; 46 ( suppl 1) : 861A.
67%
80%
82%
60%
56%
36%40%
14%
21%
40%
68%39%48%
25%
TDF5
76%
Séroconversion HBe chez patients Ag HBe positif
ETV1 LAM1,2 ADV4PEG IFN3LdT2
Patie
nts
(%)
années
1. Chang TT et al. N Engl J Med 2006 ; 354 (10) : 1001-10. 2. Lai CL et al. N Engl J Med 2007 ; 357 : 2576-88. 3. Lau GK et al. N Engl J Med 2005 ; 352 (26) : 2682-95. 4. Marcellin P et al. N Engl J Med 2003 ; 348 (9) : 808-16.5: Marcellin P et al. N Engl J Med 2008 ; 359:2442-55
TDF50%
10%
20%
30%
40%
50%
1
3
5
21% 23% 18%22%
31% 30%
39%
32%
25%26%
23%28%
12%
29%
43%
21%
Efficacité du ténofovir à 4 ans chez les patients AgHBe+
Probabilité cumulative de perte de l’AgHBs
AASLD 2010 – Heathcote E.J., Canada, Abstract 477 actualisé
0,12
0,11
0,10
0,09
0,08
0,07
0,06
0,05
0,02
0,01
0,03
0,04
0,000 12 24 36 48 64 80 96 108 120 132 144 156 168 180 192
Semaines sous traitement
Remplacement par TDF
8,5 %
10,8 %
ADV-TDF
TDF-TDF
Prob
abili
té C
umul
ée (%
)
www.hepatonews.com
Ténofovir : amélioration histologique à 5 ans
• 96 % des patients ont soit une amélioration ou une absence de modification de la fibrose
Distribution du score de fibrose (Ishak)
Initial Année 1
0
20
40
60
80
100
Patie
nts
(%)
p = 0,001
8 %28 %
Année 5
Score Ishak de fibrose
6543210
Marcellin P, AASLD 2011, Abs. 1375 actualisé
74 % des patients ont eu une réversion de la fibrose (score Ishak < 5) 73 % des patients ont diminué le score de fibrose ≥ 2 points (Ishak) 25 % des patients n’ont aucun changement
Modification du score Ishak de fibrose à 5 ans chez les patients ayant initialement une cirrhose (n = 96)
+1
+3
+5
Mod
ifica
tion
scor
e de
fibr
ose
par
rapp
ort à
la P
BH
initi
ale
n = 15
n = 41
n = 14
n = 1
n = 24 n = 1
+2
+4
0
-5
-3
-1
-4
-2
Marcellin P, AASLD 2011, Abs. 1375 actualisé
69
Ténofovir : amélioration histologique à 5 ans
Incidence cumulée de résistance du VHB chez des patients non traités auparavant
4%0%
24%
0.2%
22%
3%
38%
0.5%
11%
49%
1.2%
18%
67%
1.2%
29%
70%
1.2%0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
LAM ADV ETV LdT TDF
Année 1
Année 2
Année 3
Année 4
Année 5
0% 0% 0% 0% 0% 0%
Suivi du traitement
• Par Peg-IFN– NFS, ALT /mois– TSH / 3 mois– ADN VHB à S12 et S24 afin de vérifier la réponse primaire
• Par NUC– ADN VHB à S12 afin de déterminer la réponse virologique
puis toutes les 12 à 24 semaines
Suivi du traitement
• Rein– Elimination des NUC par voie rénale
• Ajustements posologiques chez les patients dont la clairance de la créatinine est réduite
– Rare insuffisance rénale chez VIH+ traités par anti-VHB ou chez patients recevant des médicaments néphrotoxiques en association au Ténofovir ou à l’Adéfovir
• Surveillance fonction rénale
• Os : – De rares cas de diminution de la densité minérale osseuse ont été
rapportés chez des patients infectés par le VIH et traités par Ténofovir
• Carcinogenèse : – Suivi à long terme en cours chez des patients traités par Entécavir
• Myopathie : – De rares cas ont été rapportés chez des patients atteints d’hépatite B
chronique traités par Telbivudine
• Neuropathie périphérique :– Observée chez des patients traités par Interféron pégylé et
Telbivudine; cette association doit être évitée
Suivi du traitement
Précautions
• Eviter les interruptions de traitement
– Prolongées• Risque de reprise de la réplication virale parfois sévère
– Temporaires • Risque de résistance au traitement • Mutations génomiques
Traiter (A1)
ADN VHB < 2000 UI/mlALAT < N
Histologie peu sévère
Indications de traitement
Suivi régulier
Prise en compte également de l’âge, de l’histoire familiale de CHC ou de cirrhose et des manifestations extrahépatiques
ADN VHB
ADN VHB > 2000 UI/mlALAT > N
Histologie modérée à sévère
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
ADN VHB > 2000 UI/mlHistologie sévère
Traiter quelles que soient les ALT (A1)
Indications de traitement
• Immunotolérant
– Un suivi régulier tous les 3 à 6 mois est recommandé (B1)
– Patients < 30 ans, sans maladie hépatique et sans histoire familiale de cancer ou de cirrhose,
• Pas de biopsie immédiate ni de traitement
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
ou
Immunotolérants > 30 ans
Considérer la biopsie et/ou un traitement
Ag HBe+, AND VHB élevé, ALT N,pas ou peu d’inflammation et
de progression de la fibrose
Indications de traitement
• Patients AgHBe-
• Suivi régulier des ALT/3mois et ADN VHB /6-12 mois pendant au moins 3 ans est recommandé (C1).
• Au-delà, possible suivi annuel.
• Evaluation de la fibrose par les méthodes non invasives telles que le Fibroscan peut être utile (C2)
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
ALT N2.000 < ADN VHB < 20.000 UI/ml
sans maladie hépatique
Pas de biopsie immédiate ni de traitement (B1)
Indications de traitement
• Patients AgHBe- et AgHBe+
• La biopsie hépatique peut apporter des informations utiles mais qui, souvent, n’influent pas sur la décision thérapeutique
• Le recours aux marqueurs non invasifs pour l’estimation de la fibrose et surtout pour confirmer ou infirmer l’existence d’une cirrhose est très utile chez les patients ayant démarré un traitement sans biopsie (B1)
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
ALT > 2N et VHB >20.000 UI/ml
Possible traitement sans biopsie (B1)
Indications de traitement
• Cirrhose
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
Compensée et ADN VHB détectable
Indication de traitement quel que soit le niveau des ALT (B1)
Décompensée et ADN VHB détectable
En cas de décompensation majeure, AN parfois insuffisants justifiant l’évaluation simultanée de ces patients pour la transplantation hépatique (A1)
Indication urgente de traitement par analogues
Possible amélioration significative grâce au contrôle de la réplication virale
Stratégies thérapeutiques
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
NUCs PEG-IFN
Avantages
• Effet antiviral puissant• Excellente tolérance• Administration orale
• Durée définie• Absence de résistance• Possible réponse virologique prolongée
Inconvénients
• Durée indéfinie• Risque de résistance• Tolérance à long terme mal connue
• Effet antiviral modéré• Tolérance médiocre• Risque d’effets indésirables• Injections sous-cutanées• CI en cas de grossesse et de cirrhose décompensée
Entécavir et Ténofovir, puissants inhibiteurs du VHB avec une barrière génétique élevée, doivent être utilisés en première ligne en monothérapie
(A1)
Stratégies thérapeutiques
• Cirrhose
• Peg-IFN : Augmentation du risque infectieux et de décompensation chez le cirrhotique mais pas de risque particulier chez le cirrhotique compensé (A1)
• Parmi les NUCs, l’Entécavir ou le Ténofovir en monothérapie sont à privilégier en raison de leur puissance et de leur (très faible ou absence) risque de résistance (A1)
• L’arrêt du traitement pourrait s’envisager en cas de perte de l’AgHBs
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
Maintenir un dépistage du CHC en dépit de la suppression de la réplication virale (B1)
La suppression prolongée de la réplication virale
participe à la stabilisation de la cirrhose (A1) et à une régression de la fibrose voire à la réversion de la cirrhose
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol (2012
Stratégies thérapeutiques
• Cirrhose décompensée
• Les patients avec cirrhose décompensée doivent être traités au sein d’unités spécialisées et sont des candidats potentiels à la transplantation hépatique
• Possible risque d’acidose lactique sous Entécavir– Meld > 20– Monitoring clinico-biologique
rigoureux– Adaptation posologie si clairance<
50ml/mn
Le traitement repose sur l’Entécavir (1 mg) ou
le Ténofovir (A1)
Le traitement antiviral est indiqué quel que soit le niveau de réplication virale
pour prévenir toute réactivation
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
• Professionnels de santé
– Dans la plupart des pays, les professionnels de santé (chirurgiens, gynécologues, dentistes… ) AgHBs+ avec ADN VHB> 2000 UI/ml doivent être traités par Entécavir ou Ténofovir, pour obtenir une suppression de la réplication virale avant la reprise des procédures à risque (B1).
Stratégies thérapeutiques
Peuvent nécessiter un traitement même en l’absence d’indication
afin de réduire le risque de transmission
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
Stratégies thérapeutiques
• Grossesse– Projets de grossesse à envisager
avant traitement (A1)– CI au Peg-IFN (A1)– Ténofovir meilleur choix (B1)
• Profil de résistance/Tolérance
• Prévention de la transmission verticale
F0/F2
Peg-IFN possible (C1) Ténofovir maintenu
pendant la grossesse (B1)
Projet thérapeutique décalé après
les grossesses (C1)
F3/F4
Fibrose
Sérovaccination
ADN VHB > 6-7 logAgHBe+
NUCs au 3ème trimestreLamivudineTénofovir
(B1)
Possible réactivation en post-partum
Classification de la FDA sur les risques pour le foetus
A Des études adéquates, contrôlées, conduites chez la femme enceinte n’ont pas démontré de risque accru pour le fœtus.
B Des études menées chez l’animal n’ont pas démontré de risque pour le fœtus, mais des études adéquates, contrôlées n’ont pas été conduites chez la femme enceinte.ouDes études menées chez l’animal ont montré un risque pour le fœtus mais il n’a pas été confirmé dans des études adéquates, contrôlées, conduites chez la femme enceinte.
C Des études menées chez l’animal ont montré un risque pour le fœtus, mais des études adéquates, contrôlées n’ont pas été conduites chez la femme enceinte.ouAbsence d’étude menée chez l’animal et d’étude adéquate, contrôlée, conduite chez la femme enceinte.
D Des études adéquates, contrôlées ou observationnelles, conduites chez la femme enceinte, ont montré un risque pour le fœtus. Cependant, les bénéfices du traitement peuvent l’emporter sur les risques.
X Des études adéquates, contrôlées ou observationnelles, menées chez l’animal ou chez la femme enceinte, ont montré un risque important. L’utilisation de ces traitements est contre-indiqué chez la femme enceinte ou avec un désir de grossesse.
Anonymous. FDA pregnancy class definitions. <http://en.wikipedia.org/wiki/Pregnancy_category
LamivudineAdéfovir Entécavir
Ténofovir Telbivudine
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
• Traitement pré-emptif
Stratégies thérapeutiques
Screening HBs et HBc avant chimiothérapie ou immunosuppresseur
AgHBs+
ADN VHB
Traitement par NUCs pendant et 12 mois après (A1)
ADN < 2000 UI/mlCourte durée de traitement
Lamivudine (B1)
Vaccination (A1)
ADN > 2000 UI/mlLongue durée/cycles de traitement
Entécavir ou Ténofovir (C1)
AgHBs-, AcHBc+ADN VHB+ ADN VHB-
AgHBs-, AcHBc-
SurveillanceLamivudine (C2)
Rituximab
EASL Clinical Practice Guidelines: Management of chronic hepatitis B virus infection. J Hepatol 2012
• Patients co-infectés par le VIH
Stratégies thérapeutiques
Indications de traitement identiques à celles du patient VIH-reposant sur l’ADN VHB, les ALT et les lésions histologiques
En accord avec les récentes guidelines VIH, il est recommandé (A1):- de traiter simultanément de novo le VHB et le VIH - par du Ténofovir associé à l’emtricitabine ou à la lamivudine - + un 3ème agent contre le VIH
Lamivudine, entécavir et ténofovir CI en monothérapie VHB en raison
du risque de résistance pour le VIH (A1)
En cas de CD4>500, possible traitement du VHB avant le VIH mais par
Peg-IFN, adéfovir ou telbivudine car non efficaces sur le VIH
Traitement VHC
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025
Années
inci
denc
e an
nuel
le d
e la
mor
talit
é lié
e au
VH
C
En l’absence de traitement
Avec la prise en charge actuelle
-14% 7000 (6,700-7,300) décès
-32%
G1/4
G2/37400 (7,200-7,700) décès
Impact du traitement antiviral VHC sur la mortalité
Deuffic-Burban, J Hepatol 2008
Mortalité et morbidité liées au VHC en Europe
EASL 2011 - D’après Deuffic-Durban S et al., abstract 122, actualisé.
But : Impact des différentes approches de dépistage et de traitement sur la morbidité et la mortalité de l’hépatite C chronique en Europe
à partir d’un modèle mathématique
Avec PEG-IFN + RBV Avec les trithérapies
Avec les trithérapies + augmentation du dépistage et du pourcentage de patients traités
Pourcentage de diminution de la mortalité au génotype 1 en 2012 et 2021
+ 384 %*
+ 27 %*
+ 102 %*
+ 22 %*
+ 280 %*
+ 23 %*
+ 120 %*
+ 15 %*
+ 83 %*
+ 19 %*
+ 202 %*
+ 25 %*
* Gain par rapport à la diminution de mortalité avec le traitement actuel.
(%)
Yoshida H et al., Gut 2004
Bénéfice de l’Interféron en termes de survie sans CHC
Yoshida, Gut 2004
IFN 6 m.1989
IFN 12 m.1994
IFN + Riba1998
Peg-IFN + Riba2000
6%
16%
41%
40-45%
Peg-IFN + Riba + IP2011
75%
Efficacité des traitements anti VHC
Taux de RVS
Génotype 2 Génotype 3Génotype 1, CV faibleGénotype 4Génotype 1, CV forte
Traitement par Bithérapie Peg Impact du génotype sur la réponse virologique
100%
40%
VIHAlcool
Cirrhose Obésité
Insulino-résistance
Bocéprévir/Télaprévir en association avec Peg-IFN et Ribavirine
En échec au traitement :
Rechuteurs / Non répondeurs partiels ou « nuls »
Hépatite virale chronique C de génotype 1
sans maladie hépatique décompensée
Non traitée
au préalable
Les anti-protéases anti-VHC actuellement disponibles sont spécifiques des souches de
génotype 1
Toutes les hépatites C à génotype 2, 3, 4, 5 ou 6 doivent être traitées par
bithérapie Peg-Interféron/Ribavirine
Trithérapie anti-protéases Nouveaux concepts
• PIB : phase initiale de bithérapie (lead-in phase)– Traitement de 4 semaines par bithérapie avant de débuter la
trithérapie
• eRVR : réponse virologique rapide (S4) étendue – c’est-à-dire ARN VHC indétectable
• à S4 et S12 de trithérapie avec le télaprévir• à S4 et S24 de trithérapie avec le bocéprévir
• RGT : durée de traitement adaptée à la réponse virologique– La durée du traitement peut être < 48 semaines s’il existe une eRVR
Télaprévir – Réponse virologique soutenue
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
83
24
41
9
59
15
29
5
Series1
Rechuteurs NR NR partiel NR nuls
RV
S %
Zeuzem , 2011
Bocéprévir – Réponse virologique soutenue
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Global Non répondeurs Rechuteurs
RVS
(%)
P < 0.0001Versus
contrôle (2 bras)
59
66
21
40
52
7
69
75
29
95/162 107/161 7/80 23/57 30/58 2/29 72/105 77/103 15/51
4 semaines PR + Traitement guidé par la réponse BOC + PR (n = 162)4 semaines PR + 44-week BOC + PR (n = 161)48-semaines PR (n = 80)
Bacon , N Engl J Med 2011
Poordad, EASL 2012, A1419
Réponse Fin TT RVS Rechute
↓ dose de RBV
EPO
Réponse virologique : 1ère stratégie
Patie
nts
(%)
Anémie au cours de la trithérapie avec le bocéprevir : la diminution de dose de ribavirine est possible
Qui et comment traiter en 2012 ?
• Homme, 38 ans, ex usager de drogues IV, VHC+ depuis 10 ans
• Substitution initiale par Subutex, mésusage justifiant le recours depuis 5 ans à la Méthadone 80 mg/jour
• Alcool interrompu depuis la prise de Méthadone• TOC et syndrome anxio-dépressif stabilisés sous psychotropes
• Souhait de traitement car a vu sur Internet l’existence de trithérapies
G3a, CV VHC 6,4 log10 , IL28B CTFibrotest A1F2, Fibroscan 7,6 KPa (IQR/Médiane 19%)
Ce patient peut-il recevoir un traitement antiviral par trithérapie?
L'hépatite C est plus fréquente en cas de trouble mental
• Augmentation de prévalence de l’hépatite C
– Usagers de drogues : 40-60%
– Abus ou dépendance à l’alcool : 6,7-18,4%– Maladie alcoolique du foie : 2-3%
– Populations d’hospitalisés pour retard mental, psychose ou démence : 6,7 %
– Psychose et ATCD de psycho traumatisme : • Facteurs de risque indépendants, majorés par la durée des
troubles mentaux et de l'hospitalisation.
Cividini, J Hepatol 1997; Vignau, Encéphale 2005
Les troubles mentaux sont plus fréquents en cas d'hépatite C
• VHC neurotrope– Déficits des fonctions cognitives, notamment des déficits de
l'attention et de la mémoire, un niveau de dépression et d'anxiété plus marqués et anomalies à la spectroscopie à résonance magnétique cérébrale
– Troubles plus fréquents que lors d’autres affections chroniques • Comparaison de patients pré-greffe VHC+/VHC-• Comparaison de « vétérans » hospitalisés VHC+/VHC-
• Impact délétère de l’annonce diagnostique sur le plan psychologique
Weissenborn, J Hepatol 2004; Bonkowski, Hepatol 1999Sing, Transplant 1999; Lee, Dig Dis Sci 1007
Traitement anti-VHC chez patients avec troubles psychiatriques/UD versus contrôle
Schaefer, Gastroenterol 2007
59%
6%
50%
9%
72%
28%
54%
15%
Contrôles Psy MTD AUD
% RVS
arrêts detraitement
% R
VS
p=NS
RVS identique mais plus d’arrêts de traitement chez UD
Hépatite C : traitement des usagers de drogues
Le traitement de l’hépatite C est possible chez les usagers de drogues et est associé à une réduction de leur addiction
Lewis H, EASL 2012, Abs. 1131
Evolution de l'addiction avant et après traitement
Héroïne i.v. prétraitement
Alcool post-traitement
Alcoolprétraitement
Cocaïne post-traitement
Cocaïneprétraitement
Héroïne i.v. post-traitement
Ancien usager
Usager actif
58 4977
69
58
75
52
6
29
30
16 23
0
20
40
60
80
100% p < 0,001 p < 0,001 p = 0,003
Les G2/3 avec RVR ont un taux élevé de SVR
Mangia, N Engl J Med 2005
Bithérapie et génotypes 2-3
Schiffman, New Engl J Med 2007
24 semaines de traitement sont identiquesà 16 semaines en cas de RVR
Bithérapie et génotypes 2-3
24 semaines de traitement sont supérieuresà 16 semaines en l’absence de RVR
Bithérapie et génotypes 2-3
Schiffman, New Engl J Med 2007
Mangia, Gastroenterol 2010
Bithérapie et génotypes 2-3Le polymorphisme IL28B détermine la SVR
chez les patients G2/3 qui n’obtiennent pas une RVR
TGR chez les patients G2 et G3
ARN-VHC
* Marginalement moins efficace en raison d’un taux de rechutes plus élevé en particulier chez les G3 avec charge virale élevée
EASL Clinical Practices Guidelines. J Hepatol 2011
BMI>25Older age
Tolérance thymique satisfaisante
Log
AR
N V
HC
1,17 log
Bithérapie PR
S0 S12 S24S4 RVS 24 2012
Réduction Méthadone
G3a, IL28B CT
Prise de risqueAlcool ++
Que lui proposer?
91
Tolérance thymique satisfaisante
Log
AR
N V
HC
1,17 log
Bithérapie PR
S0 S12 S24S4 RVS 24 2012
Prises de risquesAlcool ++
G3a, IL28B CT
Réduction MéthadoneRéduction Méthadone
G1a, F3
A. Oui, en raison des excellents résultats de la trithérapie
B. Non, compte tenu du terrain psychiatrique et des risques de non compliance si décompensation thymique
C. Oui, malgré le profil psychiatrique
D. Non, compte tenu de la prise de Méthadone
Ce patient peut-il recevoir une trithérapie?
A. Oui, en raison des excellents résultats de la trithérapie
B. Non, compte tenu du terrain psychiatrique et des risques de non compliance si décompensation thymique
C. Oui, malgré le profil psychiatrique
D. Non, compte tenu de la prise de Méthadone
Ce patient peut-il recevoir une trithérapie?
Quelles précautions prendre?
A. Modifier la substitution en remplaçant la Méthadone par le Subutex
B. Validation par le psychiatre référent du projet thérapeutique
C. Recueil exhaustif des prises médicamenteuses associées
D. Hospitaliser le patient pour l’initiation du traitement
A. Modifier la substitution en remplaçant la Méthadone par le Subutex
B. Validation par le psychiatre référent du projet thérapeutique
C. Recueil exhaustif des prises médicamenteuses associées
D. Hospitaliser le patient pour l’initiation du traitement
Quelles précautions prendre?
Recueil des prises médicamenteuses
• Traitement psychotrope – Tercian, Zyprexa et Théralène
• Traitement de substitution aux opiacés – Méthadone
Pas d’adaptation posologique pour la Méthadone avec TVR malgré la diminution de concentration
• The R-methadone* unbound fraction increased so that the unbound concentration was comparable with and without telaprevir
• There was no indication of opiate withdrawal• Clinical monitoring and ECG recommended
van Heeswijk R, et al. J Hepatol 2011;54(Suppl. 1):S491Telaprevir EU SmPC
(but free fraction +26%)
No change in concentration
Methadone alone Methadone + telaprevir
Unbound Unbound
Bound
Bound
R-m
eth
ad
on
e c
on
ce
ntr
ati
on
Unbound (= effective)concentration not affected
Effect on R-methadone
AUC Cmin
Methadone (dose range: 40–120 mg/day) ¯ 29% ¯ 31%
–29%
ECG: electrocardiogram; *R-methadone is mainly responsible for the opioid effect
Il est décidé d’instaurer un traitement antiviralaprès accord du psychiatre.
Quel schéma thérapeutique proposez-vous?
Place pour une bithérapie pégylée?
Peg-IFN + RBV
0 4 8 12 24 36 48Semaines
Patients ≈ 10% mais RVS ≈ 90%
F0-F2 et IL28B CC Bithérapie recommandée
Si RVR+, poursuite bithérapie Si RVR-, instauration trithérapie Phase de PIB
Recommandations AFEF 2011
NonInstauration trithérapie
Schémas thérapeutiques
Bien définir le profil de réponse
au(x) traitement(s) antérieur(s)
Bien connaître le stade de fibrose
Adaptation du schéma thérapeutique en termes de durée
Schémas thérapeutiques AMM : Bocéprévir
102
Patient naïf(sauf patient cirrhotique)
Patient en échec à un précédent traitement (sauf répondeur nul ou cirrhotique)
Patient cirrhotique ou répondeur nul
* Règles d’arrêt de la trithérapie en fonction du taux d’ARN-VHCSi ARN-VHC ≥ 100 UI/ml à S12
Si ARN-VHC détectable à S24**En cas de mauvaise tolérance, possibilité d’arrêter la trithérapie à S36 et de poursuivre la bithérapie jusqu’à S48
PegIFN/RBV
S0 S4 S48S12* S24*
Victrelis® + PegIFN/RBV
S8 S36S28
PegIFN/RBVVictrelis® + PegIFN/RBV
ARN-VHC indétectable à S8
ARN-VHC détectable à S8
BOCEPREVIR
PegIFN/RBV
PegIFN/RBV Victrelis® + PegIFN/RBV
S0 S4 S48S12* S24* S36
BOCEPREVIR
PegIFN/RBV
Victrelis® + PegIFN/RBV
S0 S4 S48S12* S24* S36**
BOCEPREVIR
TrithérapieBithérapie
Schémas thérapeutiques AMM : Télaprévir
103** Règles d’arrêt de la trithérapie en fonction du taux d’ARN-VHC
Si ARN-VHC ≥ 1000 UI/ml à S4 Si ARN-VHC > 1000 UI/ml à S12 Si ARN-VHC détectable à S24
Télaprévir 12 semaines +PegIFN α2a + RBV
Patient naïf et rechuteur (sauf cirrhotique)
Patient répondeur nul et non répondeur
S0 S4** S48S12** S24**
PegIFN α-2a + RBV
Télaprévir 12 semaines +PegIFN α2a + RBV
PegIFN α-2a + RBV
Télaprévir 12 semaines +PegIFN α2a + RBV
PegIFN α-2a + RBV
Patient naïf cirrhotique
PegIFN α-2a + RBV
S0 S4** S48S12** S24**
S0 S4** S48S12** S24**
RVR : ARN-VHC indétectable à S4 et S12
Non-RVR : ARN-VHC détectable à S4 et/ou S12
BithérapieTrithérapie
104
RV
S (
%)
n/N = 137/363 233/368
Bocéprévir
158/361 271/363
Bocéprévir/Télaprévir - Patients naïfs Réponse Virologique Soutenue
Étude SPRINT-2 Étude ADVANCE
Télaprévir
∆ 25% ∆ 31%
105
Log
AR
N V
HC
1,17 Log
Peg-Riba 1800
S0 S12 S24S4 RVS 24 2012
Homme, hémophile, G1a, IL28B TT, F2
6,7 Log
4,9 Log
-2 log
PEG + Riba
LOD
S0 S12 S24 S48
Charge virale
Répondeur nul
Répondeur partiel
Rechuteur
Types de réponse à la bithérapie pégylée
106
107
Log
AR
N V
HC
1,17 Log
Peg-Riba 1800
S0 S12 S0S4
Homme, 39 ans, hémophile, G1a, IL28B TT, F4, NR Bithérapies
6,7 Log
4,9 Log
Trithérapie
DC frère VIH-VHCSouhait traitement
Classe Télaprévir Bocéprévir
Anxiolytiques Midazolam p.o, triazolam Midazolam p.o, triazolam
Antagoniste du récepteur Alpha 1
Alfuzosine Alfuzosine
Anti-arrhythmiqueAmiodarone, quinidine,
flecainide, propafenone, bepridil
Anticonvulsant Carbamazepine, phenobarbital, phenytoine
Antimycobactériens Rifampicine Rifampicine
Antihistaminiques Terfenadine, astemizole
Antipsychotiques Pimozide Pimozide
Contraceptifs (oraux) Drospirenone
Stimulants de la motilité digestive
Cisapride Cisapride
Dérivés de l’ergot du seigle
Dihydroergotamine, ergonovine, ergotamine, methylergonovine
Dihydroergotamine, ergonovine, ergotamine, methylergonovine
Produits végétauxMillepertuis (Hypericum
perforatum)Millepertuis (Hypericum perforatum)
Hypolipidémiants(inhibiteurs HMG CoA)
Simvastatine, lovastatine Simvastatine, lovastatine
Inhibiteurs PDE-5Sildenafil
(Hypertension pulmonaire artérielle)
Sildenafil, tadalafil (Hypertension pulmonaire artérielle)
En Gras : étude réalisée ; retiré / non disponible dans tous les pays
Contre indications Télaprévir et Bocéprévir
Médicaments pouvant augmenter
les concentrations plasmatiques
des anti-protéases
Rifampicine Rifabutine Phénytoïne Carbamazépine Phénobarbital Dexaméthasone (TVR,
BOC?) Millepertuis
Antifungiques : kétoconazole (TVR et BOC)
Itraconazole, posaconazole (TVR, BOC?)
Macrolides : clarythromycine, érythromycine (TVR, BOC peu d’effet)
Psoriasis : méthoxsalène Pamplemousse Anti-H2 : cimétidine
Inducteurs de CYP 3A contre-indiqués
avec les anti-protéases : baisse d’efficacité thérapeutique
Règles d’arrêtINCIVO (télaprevir) VICTRELIS (bocéprévir)
Semaine 4 ou 12:Si ARN > 1000 IU/ml, Arrêt Télaprevir, Peg-INF alfa et RBV
Pour les répondeurs nuls: Tester ARN du VHC entre S4 et S12 Si ARN >1000 IU/ml,arrêt Télaprevir, Peg-INF alfa et RBV
Semaine 24 ou 36: Si ARN détectable Arrêt Peg-INF alfa et RBV
Semaine 12 Si ARN > 100 IU/mL, arrêt Bocéprévir, Peg-INF alfa et RBV
Semaine 24: Si ARN détectable, Arrêt Bocéprévir, Peg-INF et RBV
Telaprevir AMM 2011, Bocéprevir AMM 2011.
Nouvelles molécules…nouvelles procédures plus complexes
• Schémas thérapeutiques • Modalités de prise des médicaments• Interactions médicamenteuses• Effets indésirables• Résistances aux traitements
En ca d’oubli d’une prise de Bocéprévir :- Si < 2H / dose suivante : on saute la prise- Si ≥ 2 H / dose suivante : on prend la prise et prise suivante à l’heure initialement prévue
Bocéprévir VICTRELIS®
4 gélules (200 mg) 3 fois par jour, à + 8H d’intervalle, avec une collation libre
Ribavirine :800-1400
mg/j
Peginterféron :
8 H 14 H 20 H
7 H 15 H 23 H
20 H
Ribavirine :800-1400
mg/j
Peginterféron :
En ca d’oubli d’une prise de Télaprévir :- Si < 4H / heure prévue : on saute la prise- Si ≥ 4 H : on prend la prise et prise suivante à l’heure initialement prévue
Télaprévir (INCIVO®) 2 comprimés (375 mg) 3 fois par jour, à 8H d’intervalle, avec
une collation grasse
Effets secondaires : phase III poolés(trithérapie vs bithérapie)
Télaprévir
Effets indésirables sévères : 3% vs 0%• Rash : 56% vs 34%
Autres effets indésirables• Anémie : 36% vs 17%• Nausée : 39% vs 28%• Diarrhée : 25% vs 17%• Prurit : 47% vs 28%• Troubles proctologiques : 29% vs 7%
Arrêt pour effets secondaires : 16,5% vs 4,1%
Bocéprévir
Effets indésirables sévères : 11% vs 8%• Anémie : 49% vs 29%• Dysgueusie : 37-43% vs 18%
Arrêt pour effets secondaires : 12-16% vs 16%
Eruption au Télaprévir Données phases 2 et 3
55
33
0
20
40
60
80
100
Telaprevir arms Control arms
>90% léger ou modéré
Inci
denc
e of
ras
h (%
)
AspectsPlus de 90% : intensité légères à modérés
• Dermatose prurigineuse et eczématiforme atteinte <30% SC• Aggravation peu fréquente (<10%)
Début des lésions • 50% des cas les 4 premières semaines• Possibilité de survenue toute la durée du TT
Inci
denc
e of
ras
h (%
)
Surveillance virologique
• ARN-VHC doit être contrôlé
– Tous les mois pendant les 4 premiers mois du traitement soit S4, S8, S12 et S16
– Tous les 3 mois ensuite soit S24, S36, S48.
• ARN-VHC doit être contrôlé
– Tous les mois pendant toute la durée du traitement par Télaprévir soit S4, S8 et S12
– Tous les 3 mois après l’arrêt du Télaprévir soit S24, S36 et S48.
Bocéprévir Télaprévir
117
Log
AR
N V
HC
1,17 Log
Peg-Riba 1800
S0 S12 S0S4
Homme, 39 ans, hémophile, G1a, IL28B TT, F4, NR Bithérapies
6,7 Log
4,9 Log
Trithérapie
S2 S4 S8S6
DC frère VIH-VHCSouhait traitement
Types de réponse virologique sous bithérapie
Semaines de traitement
Non détectable
RVP complète : ARN- à S12
RVS
RVR : ARN- à S4
NR nul : <2 log10 à S12
RVP partielle : >2 log10 et ARN+ à S12
Davis G et al, Hepatology 2003;38:645-652
0
1
2
3
4
5
6
7
-8 -4 -2 0 4 8 12 16 20 24 32 40 48 52 60 72
AR
N-V
HC
(Lo
g U
I/m
L)
Impact de la réponse virologique à S4 et S12sur les chances de réponse virologique soutenue
Données Roche issues des études Fried et Hadziyannis
16%(90/569)
42%(240/569)
22%(128/569)
20%(111/569)
RVS: 87% (78/90) RVS: 5% (5/111)
RVS: 27% (34/128)
RVS: 68% (162/240)
<50 UI/mL à S4 (RVR)
>50 UI/mL à S4, <50 UI/mL à S12 (RVPc)
>50 UI/mL à S4, >50 UI/mL, mais diminution ≥ 2log à S12 (RVPp)Réponse ARN VHC:
>50 UI/mL, diminution < 2 log à S12 (pas de RVP)
NR nul RVR
RVPc
RVPp
Réponse Virologique Soutenue (RVS) : Maintien de l’indétectabilité 6 mois après l’arrêt du traitement
Patients non-répondeursà un précédent traitement
120
121
Télaprévir - Patients Répondeurs Nuls Patients avec une charge virale négative dès S4 et S8
n/N = 19/72 34/72
Zeuzem S et al. EASL 2011
Étude REALIZEP
atie
nts
ave
c A
RN
-VH
C in
dé
tect
ab
le (
%)
Semaine 4 Semaine 8
122
Télaprévir - Patients Répondeurs NulsRVS chez les patients négatifs dès S4 et S8
n/N = 21/72 10/19
RV
S (
%)
20/34
Zeuzem S et al. EASL 2011
Étude REALIZE
Patients négatifs à S4 Patients négatifs à S8
123
Bocéprévir - Patients Non Répondeurs Nuls Réponse virologique soutenue
n/N = 53/78 19/47
RV
S (
%)
Étude PROVIDE
Bronowicki JP et al. EASL 2012. #204
Répondeurs
partiels Répondeurs
nuls
Patients non-répondeursà un précédent traitement
124
125
Bocéprévir - Patients Non Répondeurs PartielsRVS chez les patients négatifs à S8
Étude RESPOND-2
n/N = 14/18 18/20
RV
S (
%)
REF ?????
126
Télaprévir - Patients Non Répondeurs Partiels Patients avec une charge virale négative dès S4 et S8
n/N = 32/49 40/49
Zeuzem S et al. EASL 2011
Pa
tien
ts a
vec
AR
N-V
HC
ind
éte
cta
ble
(%
)Étude REALIZE
Semaine 4 Semaine 8
Bocéprévir - Patients rechuteursRVS chez les patients négatifs à S8
127
n/N = 50/56 56/64
Étude RESPOND-2R
VS
(%
)
MSD – Données internes
128
Télaprévir - Patients rechuteursRVS chez les patients négatifs dès S4 et S8
n/N = 91/101
RV
S (
%)
121/135
Zeuzem S et al. EASL 2011
Patients négatifs à S4 Patients négatifs à S8
Étude REALIZE
129
Log
AR
N V
HC
1,17 Log
Peg-Riba 1800
S0 S12 S0S4
Homme, 39 ans, hémophile, G1a, IL28B TT, F4, NR Bithérapies
6,7 Log
4,9 Log
Trithérapie
S2 S4 S8S6
DC frère VIH-VHCSouhait traitement
RésectionCHC
V36M+R155K+
85 % des G1a V36M + RI55Kn’ont plus de variants
détectables dans le sérum
EXTEND : suivi à long terme de patients traités par telaprevir + PEG-IFNα-2a/RBV
403020100
= V36M + R155K= V36M ou R155K= Sauvage (V36 + R155)
Temps jusqu’à l’échec au traitement (mois)
Don
nées
indi
vidu
elle
s (n
= 2
6)
AASLD 2010 – Zeuzem S., Allemagne, Abstract 227 actualisé