Société d’Histoire Naturelle L’Herminier – Muséum d’Histoire Naturelle 12 rue Voltaire 44000 Nantes

Regarder d’abord chez la chenille

- Une couleur blanche - Une tête orange à traits sombres

- Elle se tient dans une cache faite de feuilles assemblées

Angl. Nyctelius skipper - Fr. Hespérie rousse / L’Hespérie brun-beige à tache carrée

Famille des Hesperiidae

Répartition

Identification

Regarder d’abord chez le papillon

- Un dessous des ailes marron - De larges nuances rousses et des

reflets rouille ou violets - Un abdomen aux jointures jaunâtres

Imago, Trois-Ilets, Martinique

Nyctelius nyctelius agari se rencontre dans toute les Petites Antilles, d’Antigua à Grenade. Les Grandes Antilles hébergent une autre sous-espèce mais la distinction entre ces deux sous-espèces est largement discutée. L’espèce n’est pas commune en Martinique mais se rencontre couramment dans les milieux où se développe sa plante hôte. L’imago s’observe dans les zones de l’étage littoral, dans les mornes et les milieux ouverts en forêt, il semble préférer les milieux de basse et moyenne altitude. L’imago est souvent solitaire et se tient ailes fermées sur le dessus des feuilles. Le nombre de chenilles observées est très largement supérieur au nombre d’imagos.

Cette Hespérie de taille moyenne est de teinte générale marron. Elle offre de larges nuances rouille sur le dessous des ailes postérieures. Le dessus des ailes antérieures est bien plus sombre avec cependant de larges zones rouille ainsi que de petites fenêtres hyalines (taches blanches ou crème). La chenille est blanchâtre, le corps parcouru de plis transversaux. La tête est orange, marquée de traits noirs et orange clair. Les pattes sont noires. La chrysalide est d’un blanc livide, ponctuée de deux points sombres à l’avant.

Imago, Trois-Ilets, Martinique

Nyctelius nyctelius agari Dillon, 1947

Société d’Histoire Naturelle L’Herminier – Muséum d’Histoire Naturelle 12 rue Voltaire 44000 Nantes

Premiers stades

Habitat L’habitat est divers et correspond à la répartition des plantes nourricières. Le papillon n’est pas commun mais se rencontre souvent, sur une trace ou en clairière forestière. L’habitat typique est en zone littorale, bords de routes ou prairies sèches, mornes du Massif du Sud-Ouest ou lisières forestières. Nyctelius nyctelius agari arpente les traces des mornes ou les routes forestières, à faible et moyenne altitude. Cependant, il a été observé à plus de 1000m sur la Montagne Pelée ! La chenille est très courante et se rencontre dans les friches, sur les bords de routes ou de champs de canne à sucre, partout où s’épanouit l’une de ses plantes hôtes, Rottboellia cochinchinensis.

Plantes hôtes

Références

Brevignon L. et Brevignon C., 2003. A la découverte des papillons des Antilles. PLB éditions, 64p Pinchon R. & Enrico P., 1969. Faune des Antilles françaises, les papillons. Fort de France, 258p. Sastre C. et Breuil A., 2007. Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises. Biotope, collection Parthenope, 672p. Smith D., Miller L. & Miller J., 1994. The butterflies of the West Indies and South Florida. Oxford University press. 346p.

Textes et photographies : Gwénael DAVID et Bénédicte THIEBAUT

Œuf, chenille et chrysalide, Trois-Ilets, Martinique

La femelle pond sur Rottboellia cochinchinensis (POACEAE). Cette plante originaire d’Asie s’est répandue de façon très agressive et occupe aujourd’hui de très larges zones, notamment les bordures et allées des champs de canne à sucre. La tige peut dépasser deux mètres et pousse en touffes denses. A noter que d’autres plantes, Homolepsis aturensis et Panicum maximum (POACEAE), ont été signalées comme plantes hôtes.

Rottboellia cochinchinensis, Martinique