Histoires drôles pour rire entre adultes

Collection « BLAGUE A PART »

dirigée par Jean-Pierre TANDIN

Dessin de couverture : LOUP

DU MÊME AUTEUR (Principaux ouvrages)

Fais-nous rire, Fernand (sketches écrits pour Fernand Raynaud) (Buchet-Chastel) Raconte, Popov (éditions Mengès) Les Bonnes Blagues des petits Suisses (éditions Mengès) Les Perles de la Ve (éditions de la Détente), épuisé L'Anthologie des histoires drôles érotiques (éditions de la Détente), épuisé Histoires gaillardes (éditions Best-Seller) épuisé Mes Sketches pour rire (sketches écrits pour Henri Salvador), (édi- tions Best-Seller) épuisé

Armand ISNARD

le cherche midi éditeur 110, rue du Cherche-Midi 75006 PARIS

Édition originale

La loi du 11 mars 1957 n 'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utili- sation collective », et d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustrations, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consen- tement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (alinéa 1 de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une con- trefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.

© Le Cherche Midi éditeur, 1984

Le soleil darde ses rayons sur le sordide désert d'Arabie. Un malheureux erre dans le sable avec son chameau. Depuis des jours et des nuits. Il est à bout de forces. Toutefois, il est tenaillé par une violente envie de faire l'amour. Il veut faire l'amour encore une fois avant de mourir. Et l'idée lui vient, faute de mieux, de faire l'amour avec son chameau. L'animal, habitué aux longues marches dans le désert, est encore en pleine forme et ne paraît pas décidé à se laisser faire facilement. Dix fois, le malheureux tente sa chance, en vain. Le chameau s'écarte toujours. Pour la onzième fois, l'homme s'installe derrière son cha- meau, monte sur un petit monticule de sable et tente sa chance. D'un pas de côté, une fois encore, le cha- meau, peu compréhensif, ruine ses espérances. Sou- dain, alors qu'il est prêt à se laisser mourir de soif et de chaleur, l'homme aperçoit une splendide fille nue poursuivie par un lion. Réunissant ses dernières for- ces, il épaule et tire. Le lion est stoppé dans sa course et, en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, la jolie fille est près du tireur qui râle :

— Merci ! lui dit-elle, merci ! Vous m'avez sauvé la vie ! Demandez-moi ce que vous voulez !

Alors, le malheureux se soulève sur un coude et implore :

— Tenez-moi le chameau, je vous en prie, tenez- moi le chameau !

C'est le grand jour du concours de « La Traversée de Paris à la nage ». « Le club de la sirène mouton- neuse » de Marseille est monté à la capitale avec, en tête, Marius, son président. La victoire ne fait aucun doute. Si peu de doute que tous les supporters de l'équipe marseillaise sont partis directement au pont Alexandre III pour attendre l'arrivée de leur héros national. Un premier nageur arrive, un second, un troisième, Marius n'est toujours pas là. Un quatrième nageur arrive, ce n'est pas Marius. Huit concurrents se sont déjà présentés, Marius n'est pas parmi eux. Le quarante-quatrième nageur est remonté sur la berge. Il est dernier. Personne n'a revu Marius. Enfin, le bateau-balai accoste : Marius est dessus, attablé devant une limonade :

— Et alors, coquin de sort, l'interroge-t-on, qu'est- ce qui s'est passé ?

— Ah, mes amis ! Il y avait tellement de jolies fem- mes sur les berges que... Enfin, vous connaissez mon tempérament ? Ça m'a fait un effet ! Alors, je ne pou- vais pas continuer, je draguais le fond !

— Et alors, peuchère, tu ne pouvais pas nager sur le dos, en faisant la planche ?

Alors, Marius, sublime : — J'ai bien essayé. Seulement, il y avait les ponts !

Trois amis attendent leur copain Dupont qui, marié la veille, leur a promis de leur raconter sa nuit de noces. Il arrive et s'assied à la terrasse du café où se trouvent déjà ses camarades :

— Ah ! mes enfants ! avoue-t-il aussitôt, c'est Waterloo ! J'ai pas pu y arriver !

— Non ? s'étonnent les trois autres. — Si, si ! Impossible de pénétrer Lucienne ! — Bon ! intervient l'un des assistants, alors, je

connais un truc : ce soir, avant de te coucher, tu prends un grand verre, tu le remplis d'huile d'olive et tu la trempes dans le verre. C'est formidable ! Tu rentreras comme dans du beurre !

Le lendemain, à la même heure, les trois amis sont à nouveau réunis au « Café du Commerce ». Arrive le jeune marié :

— Alors ? interrogent-ils, curieux. — C'est encore Waterloo, les gars ! — Comment ça ? intervient le conseiller, t'as pas

fait ce que je t'ai dit ? — Si, si ! — Et tu n'as pas pu ? Alors le jeune marié : — Je n'ai pas pu... la mettre dans le verre !

Un brave commerçant d'une soixantaine d'années roule dans sa petite camionnette. En plein bois, sou- dain, il est arrêté par un homme qui le menace d'un fusil :

— J'ai pas d'argent ! hurle le malheureux. — C'est pas de l'argent que je veux ! fait l'autre,

ce que je veux, c'est que tu te masturbes ! Vite ou tu es un homme mort !

Le commerçant s'exécute à regret. Il est livide. Enfin, épuisé, il s'apprête à se reculotter :

— Encore ! ordonne le bonhomme, toujours menaçant.

— Mais... — Recommence, j'te dis. Si tu tiens à la vie... Avec peine, le commerçant recommence. Au bout

d'une demi-heure, il y parvient, puis, s'apprête à remonter son pantalon :

— Recommence ! ordonne l'autre. — Pitié ! gémit le malheureux, à mon âge c'est

inhumain ! Quand, une heure plus tard, il est allongé sur le bord

de la route, presque inconscient, une jolie fille sort de derrière un bosquet et l'homme, tout souriant, dit au commerçant :

— Ça va ! dites-moi, est-ce que vous pouvez accompagner maintenant ma sœur à la ville ?

Une jeune et jolie fille fait du stop sur la départe- mentale 141, à une vingtaine de kilomètres de Limo- ges. Elle attend depuis plus d'une demi-heure lorsque, soudain, un poids lourd stoppe à sa hauteur :

— La cabine est petite ! propose l'un des routiers, si vous voulez bien vous asseoir sur mes genoux, on vous embarque.

Lasse d'attendre, la jeune auto-stoppeuse accepte, monte dans le camion, à côté du chauffeur, rigolard, et s'assied sur les genoux de son « second ». Et la route reprend ! Cinq minutes passent et le « second » s'exclame :

— Je vais faire un pari ! Chiche que je gagne ! — Allez-y toujours ! répond-elle. — Je parie que vous êtes coiffeuse ! — C'est vrai ! Comment avez-vous fait pour

deviner ? — A votre parfum ! Quelques kilomètres plus loin, c'est elle qui

remarque : — Je parie que vous êtes mécanicien ? — A quoi voyez-vous ça ? Alors, la jeune fille : — Au cric qui monte !

Une secrétaire, qui tape à la machine, se met sou- dain à saigner du nez :

— Ah, zut, alors ! s'écrie-t-elle, quand c'est pas d'un côté, c'est de l'autre !

La mère supérieure d'un couvent convoque de toute urgence les cent nonnes dont elle a la responsabilité et leur dit :

— Mes sœurs, je tiens à vous dire que je n'ignore pas que cette nuit un homme est entré dans la cellule d'une d'entre vous !

Quatre-vingt-dix-neuf nonnes font : — Ooooh ! Une fait : — Hé, Hé... Solennelle, la mère supérieure poursuit : — Cet individu lubrique a utilisé un contraceptif ! Quatre-vingt-dix-neuf nonnes font : — Ooooh ! Une fait : — Hé, hé... Rouge de colère et de honte contenue, la mère supé-

rieure bave : — Et, comble de tout, je me suis rendu compte que

ce contraceptif était troué !

Quatre-vingt-dix-neuf nonnes font : — Hé, hé... Une fait : — Ooooh !

Le jeune Jojo, qui a huit ans, entend souvent son père et ses oncles parler en riant du « Grand 13 » de la rue voisine et est très intrigué :

— Dis, papa, demande-t-il un jour, qu'est-ce que c'est que le « Grand 13 » ?

— T'occupe pas de ça ! répond son père, c'est... c'est un restaurant pour les grandes personnes ! Et c'est beaucoup trop cher pour les petits garçons comme toi !

Jojo est obstiné et, parvenu à économiser cent francs, il va sonner, un soir, à la porte du « Grand 13 ». Il est reçu par d'aimables dames étonnées :

— Qu'est-ce que tu viens faire ici, mon petit bon- homme ? lui demande l'une d'elles. Tu t'es trompé de porte ?

— Non, non, répond Jojo, j'suis venu manger chez vous, comme les grandes personnes !

Toute attendrie, l'une des dames propose à l'enfant :

C'est à un véritable festival de l'humour sexy que nous convie Armand ISNARD. Une orgie de situations cocasses. Une débauche d'éclats de rire. De quoi combler ceux et celles qui, à notre époque où l'on appelle un chat un chat, n'ont pas pour habitude de se voiler la face. Qu'on en juge : Dans la cour d'un couvent, quelques nonnes font du vélo en poussant des petits cris. La mère supérieure apparaît alors à une fenêtre et les menace : — Arrêtez de crier comme ça, voulez-vous ! Sinon, je fais remettre des selles à vos vélos !

Monsieur et Madame sont partis dans la jungle avec un voyage organisé. S'étant éloignés un peu des autres voyageurs, ils se retrouvent seuls dans l'immense forêt. Un énorme singe surgit, saute sur madame et l'emmène sur son épaule : — Edouard ! hurle madame, Edouard, au secours ! Qu'est-ce

que je dois faire ? Alors, son mari, goguenard :

— Dis-lui que tu as la migraine !

Un huissier a placé sa main dans le soutien-gorge de la jeune femme qui lui a ouvert la porte et qui, docilement, se prête à ses caprices : — Eh ben ! murmure-t-il, quand je pense qu'on m'avait dit

que chez vous je ne trouverais rien à saisir !

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