HOCINE, M. L’approche par les seuils dans la pré-modélisation d’un outil de monitoring du développement territorial local

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  • 1. 1Lapproche par les seuils dans la pr-modlisation dun outil demonitoring du dveloppement territorial local.Mr HOCINE Mohamed, Enseignant-Chercheur, au laboratoire Ville, Urbanisme et DveloppementDurable VUDD, cole Polytechnique, dArchitecture et dUrbanisme EPAU, Alger, Algrie, courriel :[email protected] recherche rpond un contexte particulier, algrien caractris par uneforte urbanisation des populations et des territoires. On passe de 31, 4% en 1966 86% en 2008.SOCIETE ET DURABILITELA NOTION DE SEUILSLA PRE-MODELISATIONMr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlger Le vendredi 14 octobre 2011

2. 2SOCIETE ET DURABILITE Ces dernires annes, de nombreux auteurs et des courants dides se sont intresss la ncessit de limiter la qute continue du bien-tre, au regard de la finitude des ressources, lexemple des mouvements dcroissance et transition (Schneider, 2003 ; Semal, 2008). Dautres auteurs voque galement la situation des socits daujourdhui (Lon, 2007), prises en otage entre la fuite-en-avant dveloppementaliste, capitalisant et librant outrancirement les pleins pouvoir lhyper-productivisme dun ct et la nostalgie passiste, dpressive, mlancolique et immobile de lautre, lauteur recommande de choisir une troisime voie. Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlgerLe vendredi 14 octobre 2011 3. 3 La voie doit tre empreinte de responsabilit collective dans lequestionnement, le suivi et la veille propos de tout processus dedveloppement. Pour cette recherche la notion de seuil sassigne commeobjectif llaboration dun cadre thorique et oprationnel dundveloppement urbain et territoriale durable. Dans lhypothse de la durabilit faible, compatible avec les thoriesconomiques noclassiques, il y a substitution entre capital artificiel etcapital naturel. Alors que dans la 2nd hypothse dite : de la durabilit forte , seuls les flux matriels de lconomie qui remplissent les troisconditions suivantes (Daly et Cobb, 1990 ; Figuires et al, 2009) peuventtre considrs comme durables sur le plan matriel et nergtique :Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlger Le vendredi 14 octobre 2011 4. 4 1. Le rythme de consommation des ressources renouvelables ne doit pas excderle rythme de rgnration de ces mmes ressources. 2. Le rythme de consommation des ressources non renouvelables ne doit pasexcder le rythme auquel des substituts renouvelables et durables peuvent tredvelopps. 3. Le rythme dmission de pollution ne doit pas excder la capacit delenvironnement absorber et assimiler cette pollution.Dans cette hypothse, le stock de capitalnaturel ne doit pas baisser. Le capitalnaturel et capital artificiel sontcomplmentaires et non substituables. Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlgerLe vendredi 14 octobre 2011 5. 5Tableau 1 : Grille de concepts-outils pour atteindre une situation dquilibre durable(Source : Gandolla et Gfeller, 2002)ConceptDfinitionquilibretat dun lment o les sommes de toutes les forces sexerant sur lui et de tous les flux entrants et sortants est nul.quilibre durablequilibre qui garantit une exploitation des ressources en fonction de la capacit de renouvellement naturel.Capacit deCapacit de la terre renouveler ses ressources selon des loisrenouvellement naturellesLimite Valeur extrme pouvant tre atteinte par les variables. Dfinition mathmatique : La limite dune fonction est une grandeur fixe vers laquelle ses variables peuvent sapprocher indfiniment sans jamais latteindre.Limite dquilibre Limite au-del de laquelle, interviennent des modifications sur le milieu au point de dgrader significativement lenvironnement et les conditions de vie anthropique.Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlger Le vendredi 14 octobre 2011 6. 6LA NOTION DE SEUILS plusieurs dfinitions, selon les disciplines - sciences fondamentales : mathmatique, physique, - sciences appliques : conomie, lurbanisme, lcologie, En conomie, certaines recherches insiste sur les fondements biophysiques de tout systme humain et la ncessit de considrer les seuils quils dgagent (Max Neef, 1995, Niccolucci et al., 2007). En urbanisme de composition, la notion de Seuil nous est parvenue, travers le modle dit culturaliste apparu en raction au modle dit progressiste dominant (Choay F., 1965). Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlgerLe vendredi 14 octobre 2011 7. 7 - Modle progressiste : les CIAM, ils recommandent une architecture et un urbanisme clat selon les fonctions (habiter, travailler, se distraire, circuler, etc.) et le principe du plan libre. - Modle culturaliste : Ebenezer Howard, La cit jardin est lorigine de la planification. moderne par ceinture verte, une zone tampon qui limite lexpansion des zones urbaines et linvasion des zones rurales. Krier, L. son livre Architecture, Choix ou fatalit , sa conception de la ville de Poundbury au R.U. En planification urbaine : en 1972 Malisz sest oppos aux ides de sonpoque et a dmontr que la croissance du systme urbain ne se faisaitpas dune manire continue et surtout quelle se heurtait certaineslimitations,gographiques, fonctionnelles et conomiques.Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlger Le vendredi 14 octobre 2011 8. 8 Apparition des proccupations cologiques suite au rapport Brundtland en1987, on a des rflexions sur les pressions exerces sur lenvironnementpar les activits. Pour J.Hille (EEA, 1997), ils ne peuvent tres que limitesdans le cadre dun espace environnemental . Dans la mme logique Kozlowski J. (1990, 1993) dveloppe une mthodedanalyse par Seuils environnementaux aux tats ultimes, UET : Ultimateenvironmental threshold , il met en avant lutilit de seuils ou contraintesenvironnementales dans la dlimitation dune solution spatiale danslaquelle le dveloppement pourrait avoir lieu.La notion de seuil dgage unterritoire du possible. Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlgerLe vendredi 14 octobre 2011 9. 9LA PR-MODELISATION Feedback Output InputSystme VanneVanneTableau 2 : concepts dfinissant la structure et les fonctions dun systme (source : De Rosnay 1981; Dakhia, 2005)Sa structure est compose de :Sa fonction est compose de : 1. Limite : du primtre du systmea.Flux : lments qui circules entre les rservoirs(nergies, matires, information, ) 2. lments : composants du systmeb.Vannes : elles permettent de contrler les dbits,cest galement des centres de dcision. 3. Rservoirs : lments de stockage c.Boucles dinformation : ou boucle de rtroactionqui guide le mouvement. 4. Rseau decommunication :d.Dlais : cest le temps de rponse du systme, ilassurant lchange de matire ouest dfini en fonction des flux, du stockage et desdinformation lments.Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlger Le vendredi 14 octobre 2011 10. 10 La ville comme systme anthropis peut tre le moteur de dveloppementou de rgression du systme naturel support ou hinterland et vice-versa, selonun quilibre assez dynamique, entre :a. Flux de ressources exploits de lhinterland et la quantit de dchets etpollutions que celui-ci peut effectivement dgrader dans la limite de sescapacits de charge. On parlera, alors dun mtabolisme quilibr.b. Flux de dveloppements urbains : centrifuges et centriptes,concentrateur et diffuseurs durbanisation selon une certain quilibre dansles intensits dusage des sols urbains et territoriaux, avec sescomposants corollaires : centralit, densit, compacit, et qualit de la vieurbaine (Da Cunha, 2009).Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlger Le vendredi 14 octobre 2011 11. 11Dans le cas contraire, la situation de dsquilibre produit fatalement descongestions, obsolescences et inerties fonctionnelles, vulnrabilits et mal vie.Sur le sol, cest ltalement et la fragmentation des tissus urbains avec desfriches et autres dlaisss.La massification des flux, leurs dbits et le dsquilibre dans leursrpartitions poussent recourir dautres hinterlands pour bnficier de plusde ressources et plus dopportunit en espaces o se dbarrasser de plus dedchets. Les flux de notre cosystme urbain ne doivent pas dpasser certaineseuils, au-del desquelles les stocks ne peuvent plus se rgnreroccasionnant des dgradations irrversibles au sous-systme naturel.Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlger Le vendredi 14 octobre 2011 12. 12Figure 2 : Schma du pr-modle des dynamiques de lcosystme de la ville et de son hinterland, (source : auteur)Vanne 1 Lenvironnement : unCommunaut localeterritoire & des rservoirs de - ses activits de1. Flux de ressources : matrielles, naturelles, ressources divers : consommation, artificielles (patrimoniale) et immatrielles Physique, - ses projets de(paysage, scurit, silence), etc.conomique, dveloppement Humain, Naturel, etc.Vanne 2aux Capacits de(Sous-systme 1) charge et deVanne 3 renouvellement limits. (Sous-systme 2)2. Flux des dveloppements et Feedback ou flux croissances diverses et 3.Flux dinformations des rejets, pollutions et dboiresdiversEspaceUn monitoring des tats limites et quilibresfonctionnel dervls par les indicateurs de seuils Min. et Max.concertationaffichs au niveau des diffrentes vannes.et daction.Constitue un outil essentiel au processus dedcision. Dans le cadre dune action publiqueIntelligente et durable de gestion de la ville et deson hinterland.Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlger Le vendredi 14 octobre 2011 13. 13Conclusions Une durabilit forte passe obligatoirement parun fort engagement de la population envers sonenvironnement. Des valuations participativescycliques doivent incorporer les processus de prisede dcision (Munda, 2006). Des outils de type observatoire et Monitoring par Forum , ateliers (Repetti et Prlaz-Droux, 2002) serontprobablement associ pour les prochaines phases ;modlisation recherche ComMod sur la et post-modlisation dans le cadre dune modlisationdaccompagnement (Dar W. et al., 2008).Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlger Le vendredi 14 octobre 2011 14. 14Merci pour votre attention ! Mr HOCINE Mohamed, enseignant chercheur lEPAU dAlgerLe vendredi 14 octobre 2011