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psychanalyse
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7/21/2019 homme-coq
http://slidepdf.com/reader/full/homme-coq 1/10
Un petit homme-coq
Une ancienne patiente, qui à ce titre prenait part aux recherches
psychanalytiques, m’a signalé le cas d’un petit garçon susceptible denous intéresser.
Il s’agissait d’un garçon alors âgé de cinq ans, le petit Arpad, qui
aux dires unanimes de ses proches aait eu !usqu’à l’âge de trois ans
et demi un déeloppement mental et physique par"aitement régulier
et aait été un en"ant tout à "ait normal # il parlait couramment et
"aisait preue de beaucoup d’intelligence dans ses propos.
$rusquement surint un changement. %endant l’été &'&(, la
"amille se rendit dans une ille d’eau autrichienne o) elle aait dé!à
passé l’été précédent et loua un logement dans la m*me résidence.
+s l’arriée, le comportement de l’en"ant changea de "açon
singulire. Auparaant il s’intéressait à tous les éénements qui
peuent attirer l’attention d’un en"ant à l’intérieur et à l’extérieur
d’une maison # ds lors son intér*t ne se porta plus que sur une seule
chose - le poulailler qui se trouait dans la cour de la maison de
campagne. l’aube il se précipitait auprs de la olaille, la
contemplait aec un intér*t in"atigable et imitait ses cris et ses
allures, pleurant et criant lorsqu’on le "orçait à s’éloigner de la
basse/cour. 0ependant, m*me loin du poulailler, il ne "aisait que
pousser des cocorico et caqueter. Il se comportait ainsi pendant des
heures sans se lasser, ne répondant aux questions que par ces cris
&
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d’animaux, et sa mre se mit à craindre sérieusement que l’en"ant ne
désappr1t la parole.
0ette bi2arrerie du petit Arpad persista pendant toute la durée
des acances. 3nsuite, quand la "amille rentra à $udapest, il
recommença bien à utiliser le langage humain, mais sa conersation
portait presque exclusiement sur les coqs, les poules et les poulets,
tout au plus sur les oies et les canards. 4on !eu habituel, qu’il
répétait d’innombrables "ois par !our, était et resta le suiant - il
"açonnait des poules et des coqs en chi5onnant du papier/!ournal et
il les mettait en ente, puis il prenait un ob!et quelconque 6en
général une petite brosse plate7 qu’il baptisait couteau, portait sa
8 olaille 9 sous le robinet 6là o) la cuisinire aait réellement
l’habitude d’égorger les poulets7 et coupait le cou de son poulet en
papier. Il montrait comment le coq saignait et imitait à la per"ection,
du geste et de la oix, l’agonie du olatile.
:uand on endait des poulets dans la cour, le petit Arpad ne
tenait pas en place, il courait à la porte, entrait et sortait, et n’aait
de cesse que sa mre n’en e;t acheté. Il désirait mani"estement
assister à leur égorgement. 0ependant, il aait trs peur des poulets
iants.
4es parents ont maintes "ois demandé à l’en"ant pourquoi il a si
peur du coq, et Arpad raconte tou!ours la m*me histoire - un !our il
est allé dans le poulailler et il a uriné à l’intérieur # c’est alors qu’un
poulet ou un chapon au plumage !aune 6par"ois il dit brun7 est enu
lui mordre le pénis, et Ilona, la "emme de chambre, a pansé sa
blessure. <n a ensuite tranché le cou du coq, qui a 8 creé 9.
<r les parents de l’en"ant se souiennent e5ectiement de cet
incident qui a eu lieu lors du premier été passé dans la ille d’eau,
alors que Arpad n’aait que deux ans et demi. Un !our, la mre
entendit le petit pousser des cris e5royables et elle apprit par la
"emme de chambre qu’il aait a5reusement peur d’un coq qui aait
tenté de lui happer le pénis. 0omme Ilona n’était plus au serice de
=
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la "amille, il "ut impossible d’établir si Arpad aait réellement été
blessé à ce moment/là ou bien si 6comme sa mre s’en souenait7
Ilona lui aait seulement mis un pansement pour le tranquilliser.
0e qui est remarquable dans cette histoire, c’est que le
retentissement psychique de cet éénement sur l’en"ant soit apparu
aprs une période de latence d’une année entire, lors du second
sé!our à la maison de campagne, sans que rien dans l’interalle se
soit passé qui puisse expliquer aux proches de l’en"ant le retour
soudain de sa peur de la olaille et son intér*t pour celle/ci.
0ependant !e ne me laissai pas arr*ter par ces dénégations et >s
poser à l’entourage du petit une question su5isamment !usti>ée par
l’expérience psychanalytique, à saoir si au cours de cette période on
n’aait pas menacé l’en"ant ? comme il arrie souent ? de lui
couper le pénis à cause des attouchements oluptueux qu’il
pratiquait sur ses organes génitaux. @a réponse, donnée d’ailleurs de
mauaise grâce, "ut qu’en e5et l’en"ant aimait !ouer actuellement 6à
l’âge de cinq ans7 aec son pénis, qu’on l’en punissait m*me souent
et qu’il n’était pas non plus 8 impossible 9 que quelqu’un l’e;t un
!our menacé, 8 pour rire 9, de la castration # d’ailleurs il était exact
que Arpad aait cette ilaine habitude depuis 8 "ort longtemps 9 #
quant à saoir s’il l’aait dé!à durant cette année de latence, on ne
pouait rien m’en dire.
<n erra par la suite qu’e5ectiement Arpad n’a pas échappé
ultérieurement à cette menace # on peut donc retenir comme
raisemblable l’hypothse selon laquelle c’est la menace subie entre
temps qui a prooqué un état émotionnel aussi intense lorsqu’il reit
la scne de sa premire expérience terri>ante o) l’intégrité de son
pénis aait, de la m*me "açon, été menacée. aturellement, on ne
peut exclure une autre possibilité, à saoir que m*me cette premire
"rayeur eut un caractre aussi excessi" à la suite d’une menace de
castration antérieure et que l’émotion en reoyant le poulailler est à
mettre au compte de l’accroissement de la libido qui s’était produit
B
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entre temps. Calheureusement, il a été impossible de mieux
reconstituer ces circonstances et nous deons par conséquent nous
contenter de la probabilité de cette relation causale.
Con examen personnel de l’en"ant ne rééla rien de surprenant
ou d’anormal. +s qu’il entra dans ma chambre, ce "ut précisément,
parmi le grand nombre de bibelots qui se trouaient là, un petit coq
de bruyre en bron2e qui attira son attention # il me l’apporta et me
demanda - 8 Deux/tu me le donner E 9 Fe lui donnai du papier et un
crayon aec lequel il dessina aussitGt 6non sans adresse7 un coq.
Alors !e lui >s me raconter son a5aire aec le coq. Cais il était dé!à
excédé et oulut retourner à ses !ouets. @’inestigation
psychanalytique directe n’était donc pas possible et !e dus me borner
à "aire noter les propos et les comportements signi>cati"s de l’en"ant
par cette dame qui s’intéressait au cas et qui pouait, en tant que
oisine et connaissance de la "amille, l’obserer durant des heures.
0ependant, !’ai pu m’assurer moi/m*me que Arpad possde une
grande iacité d’esprit et m*me ne manque pas de dons # il est rai
que son actiité mentale et ses talents sont singulirement centrés
sur la gent à plume de la basse/cour. Il caquette et pousse des
cocoricos de "açon magistrale. l’aube, il réeille toute la "amille ?
un éritable 0hanteclair ? au son d’un igoureux cocorico. Il a le
sens musical, mais il ne chante que des chansons o) il est question
de poule, de poulet et autres olatiles # en particulier, il aime cette
chanson populaire -
8 A +ebrec2en !e derais aller,
Un dindon !’y derais acheter. 9
et puis - 8 Diens, iens, iens, mon petit poussin H 9, et aussi -
8 4ous la "en*tre il y a deux poussins,
+eux petits coqs et une poulette. 9
Il sait aussi dessiner ? il en a été "ait mention ? mais il dessine
exclusiement des oiseaux aec de grands becs, et cela non sans une
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grande habileté. <n oit ainsi dans quelles directions il cherche à
sublimer son puissant intér*t pathologique pour ces animaux. 4es
parents, oyant que leurs interdictions ne produisaient aucun e5et,
ont d; >nalement s’accommoder de ses marottes et ils ont consenti à
lui acheter pour !ouets diers oiseaux en matire incassable aec
lesquels il se lire à toutes sortes de !eux d’imagination.
3n général, Arpad est un petit bonhomme gai, mais trs insolent
s’il est battu ou grondé. Il pleure rarement et ne demande !amais
pardon. Cis à part ces traits de caractre, il y a en lui des traces
indiscutables de éritables traits nérotiques # il est peureux, il r*e
beaucoup 6de olaille naturellement7 et a souent un sommeil agité
6 Pavor nocturnus& E7.
@es propos et actions d’Arpad notés par ma correspondante
témoignent pour la plupart d’un plaisir peu courant à "antasmer de
cruelles tortures sur la olaille. 4on !eu typique ? l’imitation de
l’égorgement des poulets ? a dé!à été mentionné # !e dois encore
a!outer que dans ses 8 r*es de olaille 9 il oit en général des
poules et des coqs 8 creés 9. Fe rapporterai maintenant
littéralement quelques/uns de ses propos caractéristiques -
8 Fe oudrais aoir, dit/il un !our brusquement, un coq iant
plumé. Il n’aurait pas d’ailes, pas de plumes, pas de queue,
seulement une cr*te, et il derait pouoir marcher. 9
Il !oue dans la cuisine aec un poulet que la cuisinire ient de
tuer. 4oudain il a dans la pice oisine, prend dans le tiroir de
l’armoire un "er à "riser et s’écrie - « Maintenant, je vais crever les yeux aveugles de ce poulet crevé. 9 @e moment o) l’on égorge la
olaille est généralement une "*te pour lui. Il est capable de danser
des heures autour du cadare des b*tes, en proie à une excitation
intense.
& Jerreur nocturne 6+37.
K
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:uelqu’un lui demande en lui montrant le coq égorgé - 8 Doudrais/
tu qu’il se réeille E 9 ? 8 3t comment H !e l’égorgerais moi/m*me
sur/le/champ. 9
Il !oue souent aec des pommes de terre et des carottes 6qu’il
quali>e de poulets7, !eu qui consiste à les découper en petits
morceaux aec un couteau. Il eut à tout prix !eter à terre un ase
décoré de coqs.
%ourtant ses a5ects eners la olaille ne se composent pas
simplement de haine et de cruauté, ils sont nettement ambivalents.
Jrs "réquemment, il embrasse et caresse la b*te morte, ou bien,
tout en caquetant et piaillant sans cesse, il 8 nourrit 9 son oie en bois
aec du maLs, comme il l’a u "aire à la cuisinire. Un !our, il !eta de
rage sa poupée incassable 6une poule7 dans le po*le parce qu’il
n’arriait pas à la déchirer, mais il alla aussitGt la retirer, la nettoya
et la caressa. @es animaux de son lire d’images subirent par contre
un sort moins heureux - il les déchira en morceaux et naturellement
il ne put les ressusciter, ce qui le chagrina beaucoup.
4i de tels symptGmes surgissaient che2 un malade mental adulte,le psychanalyste n’hésiterait pas à interpréter cet amour et cette
haine excessi"s pour la olaille comme un trans"ert d’a5ects
inconscients qui se rapportent en "ait à des *tres humains,
raisemblablement à de proches parents, mais qui sont re"oulés et ne
peuent se mani"ester que de cette manire détournée et déguisée.
<n interpréterait ensuite les désirs de plumer et d’aveugler
l’animal comme des symboles d’intentions castratrices et oncomprendrait l’ensemble des symptGmes comme une réaction à
l’angoisse qu’inspire au malade l’idée de sa propre castration.
@’attitude ambialente amnerait l’analyste à soupçonner que des
sentiments contradictoires s’équilibrent mutuellement dans le
psychisme du malade # et en raison de nombreux "aits d’expérience
psychanalytique, il lui "audrait supposer que cette ambialence se
rapporte au pre, qui, bien que respecté et aimé, est en m*me temps
M
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Un petit homme/coq
haL à cause des restrictions sexuelles qu’il impose. $re",
l’interprétation psychanalytique s’énoncerait ainsi - le coq signi>e le
père dans cet ensemble de symptGmes=.
+ans le cas du petit Arpad, nous pouons nous épargner la peine
du traail d’interprétation. @’Nure du re"oulement n’a pas encore
été capable de dissimuler compltement la signi>cation réelle de ses
bi2arreries # le phénomne primiti", le re"oulé, transpara1t encore
dans son discours, et m*me il se présente par"ois ouertement aec
une "ranchise et une brutalité ahurissantes.
4a cruauté se mani"este souent à l’encontre d’*tres humains et
trs "réquemment elle ise la région génitale des adultes.
8 Fe ais ous donner un coup sur otre crotte sic H7, sur otre
derrire 9, aime/t/il dire à un garçon un peu plus âgé.
8 Fe ais ous couper le milieu 9, dit/il une autre "ois encore plus
clairement.
= +ans un trs grand nombre d’analyses et de r*es de nérosés, on découre
derrire une "orme animale la >gure du pre. Doir Oreud - 8 Analyse d’une
phobie che2 un en"ant de cinq ans 9 6!inq psychanalyses, %.U.O.7 et
8 CPrchensto5e in Jraumen 9 "es. #chr., t. III7.
@e cas du !eune Arpad 6que !’ai publié dans le premier numéro de la reue
$eitschri%t %&r 'r(tliche Psychoanalyse) est réutilisé par le pro"esseur Oreud
dans une de ses Nures récentes. 4uiant la démonstration de Oreud, nous
pouons admettre que le culte et le sacri*ce d’animaux sont des
mani"estations déplacées d’a5ects ambialents 6respect et crainte7. @apulsion primitie a pour ob!et d’écarter le pre haL, mais plus tard c’est
l’intention opposée, l’amour, qui ient à s’exprimer. 0’est la m*me
ambialence qui se mani"este à l’égard du pre dans le totémisme des
primiti%s actuels, les symptGmes des obsessionnels et dans l’intér*t
considérable, tant positi" que négati", que les en"ants portent aux animaux.
Oreud quali>e le petit Arpad de cas rare de totémisme positi" 64. Oreud, +otem
et +abou 6%ayot7 6.d.J. - 0ette note constitue un paragraphe supplémentaire
dans l’article hongrois, qui est postérieur à la parution de +otem et +abou et
à la rédaction de l’article allemand traduit ici7.
Q
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Un petit homme/coq
Il est souent préoccupé par l’idée de l’aeuglement. 8 %eut/on
rendre quelqu’un aeugle aec du "eu ou de l’eau E 9, demande/t/il
un !our à la oisine.
@es organes sexuels de la olaille l’intéressent d’ailleurs iement.
chaque olatile qu’on égorge, il "aut lui donner des explications sur
le sexe de celui/ci # s’agit/il d’un coq, d’une poule ou d’un chapon E
Un !our il se précipite au cheet d’une !eune >lle en s’écriant -
8 Fe ais te couper la t*te, !e la mettrai sur ton entre et !e la
mangerai tout entire. 9
Il dit une "ois inopinément - 8 Fe oudrais manger de la maman
con*te 6par analogie aec du poulet con>t7 # on mettrait maman àcuire dans une casserole, alors ce serait de la maman con>te et !e
pourrais la manger. 9 6Il grogne et danse7 8 Fe lui couperais la t*te et
la mangerais comme ça. 9 6Il accompagne ses paroles de gestes
comme s’il mangeait quelque chose aec un couteau et une
"ourchette.7
Aprs de tels désirs cannibales, il a aussitGt, à l’opposé, des accs
de repentir, o) de "açon masochique il désire *tre cruellementchâtié. 8 Fe oudrais br;ler 9, s’écrie/t/il. %uis - 8 :u’on me casse un
pied et qu’on le mette au "eu. 9
8 Fe oudrais m’ourir la t*te. Fe oudrais me découper la bouche
pour ne plus en aoir. 9
3t pour qu’il ne soit plus possible de douter qu’il entend désigner
sa propre "amille par coq, poule et poussin, il déclare un !our
brusquement - 8 Mon père est le coq H 9 et une autre "ois -8 Maintenant, je suis petit, maintenant je suis un poussin. uand je
serai plus grand, je deviendrai une poule. uand je serai encore plus
grand, je deviendrai un coq. uand je serai très grand, je deviendrai
un cocher. 9 6@e cocher qui conduit la oiture semble l’impressionner
encore plus que son pre.7
R
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Un petit homme/coq
Aprs cet aeu que l’en"ant >t sans contrainte ni pression, nous
comprenons un peu mieux l’intensité de son émotion lorsqu’il
contemplait inlassablement l’actiité de la basse/cour. Jous les
secrets de sa propre "amille sur lesquels il n’obtenait che2 lui aucune
in"ormation, il pouait alors les regarder tout à son aise # les
8 animaux secourables 9 lui montraient sans "ard tout ce qu’il oulait
oir, et notamment l’actiité sexuelle incessante des coqs et des
poules, la ponte des Nu"s et l’éclosion de la !eune couée. 6@es
conditions de logement de ses parents sont telles que le petit Arpad
a sans aucun doute pu entendre des "aits de ce genre che2 lui.7 %ar la
suite, il "ut obligé de satis"aire sa curiosité ainsi éeillée en
contemplant insatiablement les animaux.
0’est également à Arpad que nous deons la con>rmation de notre
hypothse selon laquelle sa peur maladie du coq est à attribuer, en
dernire analyse, à une menace de castration encourue pour aoir
pratiqué l’onanisme.
Un matin il demande à la oisine - 8 +ites, pourquoi les gens
meurent/ils E 9 6Séponse - 8 %arce qu’ils deiennent ieux et
"atigués. 97 8 Tum H Alors ma grand/mre était ieille E on H 3lle
n’était pas ieille et elle est morte quand m*me. <h H 4’il y a un dieu,
pourquoi me "ait/il tou!ours tomber E 6Il pense - "aire un "aux pas,
une chute, tomber bas.7 3t pourquoi "ait/il que les gens meurent E 9
%uis il se met à s’intéresser aux anges et aux âmes qu’on lui déclare
n’*tre que des contes. Il en est glacé d’e5roi et dit - 8 on H 0e n’est
pas rai H Il y a des anges. F’en ai u un qui portait les en"ants au
ciel. 9 3nsuite il demande épouanté - 8 %ourquoi les en"ants
meurent/ils E 9 et - 8 0ombien de temps peut/on ire E 9 Il ne réussit
à se calmer qu’aec di5iculté.
<n décourit ensuite que le matin m*me la "emme de chambre
aait brusquement souleé la couerture de son lit et, le oyant
toucher son pénis, elle l’aait menacé de le lui couper. @a oisine
s’e5orça de rassurer l’en"ant, elle lui dit qu’on ne lui "erait aucun
'
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mal et que d’ailleurs tous les en"ants "aisaient de m*me. quoi
Arpad répondit indigné - 8 0e n’est pas rai H %as tous les en"ants H
Mon papa n-a jamais %ait a H 9
présent nous comprenons mieux sa rage inextinguible contre le
coq qui oulait "aire à son pénis ce dont les 8 grands 9 le
menaçaient # de m*me que la haute estime qu’il portait à cet animal
sexué qui osait "aire tout ce qui l’aurait empli, lui, d’une peur
horrible # nous comprenons aussi les cruels châtiments auxquels il se
condamnait 6à cause de son onanisme et de ses "antasmes sadiques7.
0omme pour compléter le tableau, il commence ces derniers
temps à *tre trs préoccupé par des pensées religieuses. @es ieux
!ui"s barbus lui inspirent un grand respect m*lé de peur. Il demande
à sa mre de "aire entrer ces mendiants dans la maison. Cais si l’un
d’entre eux ient, il se cache et l’obsere à distance respectueuse #
quand celui/ci s’est éloigné, Arpad baisse la t*te en disant - 8 Ce
oilà un coq/mendiant 9. @es ieux !ui"s l’intéressent, dit/il, parce
qu’ils iennent de 8 che2 dieu 9 6du temple7.
3n conclusion, nous rapporterons une dernire déclarationd’Arpad, montrant que ce n’est pas en ain qu’il a obseré si
longtemps les actiités des gallinacés. Il dit un !our à la oisine aec
le plus grand sérieux - 8 Fe ous épouserai, ous et otre sNur et mes
trois cousines et la cuisinire, non, plutGt maman au lieu de la
cuisinire. 9
Il eut donc raiment deenir un 8 coq de illage 9.
&(