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\NumĂ©ro 33. â Vendredi 21 AoĂ»t 1896 Soixante-troisiĂšme AnnĂ©e
JOURNALAnuonees judiciaires. 16 c. la ligne. Avis divers. . . 25 â
RĂ©clames. 30 c. la ligne Avis divers 16 c. â
Les Annonces sont reçues aux Bureaux du Journal, 17, rue des Religieuses, jusquâau vendredi midi.
r
t i s m o m m rOn nâa pas oubiiĂ© lâaventure rĂ©cente
de ces trois Français, touristes inofÂfensifs, qui, ayant eu le m alheur de s âĂ©garer Ă quelques m Ăštres de la frontiĂšre italienne, furent immĂ©diateÂm ent apprĂ©hendĂ©s et traĂźnĂ©s de geĂŽles en geĂŽles par de quelconques bersa- gliers. Lâun dâeux fut m ĂȘm e re;enu, je pense, sous prĂ©texte qu'il Ă©tait soldat dâinfanterie de m arine en convalesÂcence.
Pareille aventure - ou plutĂŽt m Ă©saÂventure â m ais en sens inverse, vient dâarriver Ă un lieutenant italien, nomÂm Ă© Barberis. appartenant au 47â d'inÂfanterie, en garnison A Bergame. C9t officier ayant pĂ©nĂ©trĂ© en tenue sur notre territoire fut a rrĂȘ tĂ© lundi vers dix heures, par deux douaniers français, aux environs de St-Martin- Vesubie.
Conduit Ă la caserne de gendarm eÂrie, lâItalien dĂ©clara quâil Ă©tait venu prĂšs de la frontiĂšre pour voir son frĂšre, capitaine aux alp ins itaiieus, puis, quâil sâĂ©tait Ă©garĂ© et cherchait sa route au moment oĂč les douaniers français lâaperçuren t; il se trouvait a lo rs Ă 60G m Ăštres au deçà de la ligne frontiĂšre.
Ces dĂ©clarations ayant Ă©tĂ© reconÂnues exactes â ajoutent les dĂ©pĂȘches â le gĂ©nĂ©ral Zuriiodeu, com m andant le 15â corps, actuellem ent dans les Alpes, ordonna ia m ise en libertĂ© du lieutenant italien, qui partit le soir, aprĂšs avoir acceptĂ© les raĂŻra Ăźch isse- m ents offerts p ar les officiers de chasseurs se trouvant Ă Saint
La dĂ©cision du gĂ©nĂ©ra] Zuriinden fait honneur Ă sa courtoisie, et la rĂ©ception par nos chasseurs de lâoffiÂcier de la Triple Alliance est un raffiÂnem ent de galanterie tout Ă fait dans la tradiiion française. Peut-ĂȘtre auÂraient-ils pu cependant, le gĂ©nĂ©ral et les officiers, se souvenir du traitement naguĂšre infligĂ© au capitaine Romani, tout aussi pur, certainem ent, de m auÂvaises intentions que le lieutenant Barberis, et qui n âen est pas moins aujourd'hui presque aussi bien docuÂm entĂ© su r les prisons italiennes que Silvio Pellico lui-mĂȘme, au tem ps oĂč lâItalie gĂ©m issait encore sous le joug de lâAutriche, son excellente alliĂ©e d'Ă prĂ©sent.
Un autre officier français, ie lieuteÂnant Rose, qui sâĂ©tait Ă©garĂ© en 1894 sur ia fCorniĂšre italienne, exactement comme hier ie lieutenant Barberis, fut bel et bien conduit Ă Coni comme un espion et m aintenu prisonnier penÂdant plusieurs jours.
Beaucoup dâau tres faits analogues pourraient ĂȘtre rappelĂ©s, niais ces deux-lĂ suffisent Ă bien Ă©tablir quâĂ vouloir user de bons procĂ©dĂ©s Ă lâĂ©Âgard des Italiens, nous joueroDS touÂjo u rs un rĂŽle de dupes.
me », il est bien certain en effet que si la courtoisie disparaissait de la terre , ce nâest pas chez nos voisins dâau delĂ des Alpes quâil faudra» esÂpĂ©rer de la retrouver.
Aussi donnons-nous notre entiĂšre approbation aux m esures qui viennent d ĂȘtre p rises par le m inistre de la guerre, pour empĂȘcher lâemploi dâouÂvriers italiens dans les travaux de construction militaires, dans les tra n sÂports et su rtou t pour lâapprovisionneÂm ent des forts.
Il est m onstrueux quâil y ait eu beÂsoin, Ă lâĂ©poque oĂč nous som m es, de psohiber de telles pratiques, et que lâadm inistration militaire ait eu ju sÂquâici lâĂ©trange faiblesse de favoriser lâespionnage en adm ettant d6s Ă© tra n Âgers, qui sont nos ennem is notoires a travailler pour elle.
Tout le monde sait cependant que les entrepreneurs de travaux militaiÂres, les constructeurs de fortifications, notam m ent, sâobstinent, par un senÂtiment de cupiditĂ© sordide, Ă em ploÂyer des Ita liens qui travaillent a quelÂques sous de moins que nos ouvriers français.
Aujourdâhui encore, prĂ©cisĂ©m ent Ă propos des instructions donnĂ©es par le gĂ©nĂ©ral Billet, on cite le cas dâune m aison de transports qui, ayan t Ă convoyer vers un fort un chargem ent de 400 balles de farine destinĂ©es Ă la fabrication du pain de troupe, n âava.t rien trouvĂ© de m ieux que de charger de cetie opĂ©ration des ouvriers excluÂsivement italiens. Le com m andant du fort sâen ĂŽtant aperçu empĂȘcha de dĂ©Âcharger les prolonges, et tĂ©lĂ©graphia
De combien de faits au m ĂȘm e genre ne som m es-nous pas, depuis longÂtemps, les tĂ©m oins indignĂ©s ? Que le gĂ©nĂ©ral Billot se donne la peine de faire une enquĂȘte su r les m aisons de fournitures militaires, dirigĂ©es^ uniÂquem ent Ă peu prĂšs par des Juifs, et, en 48 heures, il apprendra quâelles fourmillent d Itaiieus et d 'Ă©trangers de toute provenances. N 'est-ce pas inouĂŻ de confier Ă ces cosmopoTtes ia confection des uniformes et des chausÂsu res de nos soldats.
El les Compagnies de chem ios de fer, ces tartufes du patriotism e qui preteuuem empĂȘcher leurs employĂ©s français de se syndiquer sous prĂ©texÂte au 'ils pourraient sa m ettre en grĂšÂve le jour de ia mobilisation, nieront- elles quâelles emploient Ă la confecÂtion et Ă la rĂ©fection des voies des quantitĂ©s de terrassiers et de m anĆ uÂvres italiens t
Ah I le m inistre qui voudra nous purger n n e bonne fois de toute cette racaille devra s 'arm er de ferm eté et d'énergie à toute épreuve. Mais aussi quel beau lendemain pour lui et quelle Dopularité légitime !
Faut-il espérer que le général Billot se ra ce m inistre-là ?
F E U I L L E P O l U I Q U EAGRICOLE, COMMERCIALE, INDUSTRIELLE, SQ E ĂźB tFIQ U E, LITTERAIRE, ET D ANNONCES
ce qu'il a tentĂ© dĂ©jĂ pour nous prĂ©serÂver de lâinvasion des espions.
A. de B.
MADAGASCARDivers journaux ont reproduit une
lettre de M. Le Myre de Vtiers, au su Âje t de lâarrivĂ©s prochaine en France du prince m algache Rakotom ena, acÂcompagnĂ© du pasteur KrĂŒger.
Cotte venue ayant é té contestée, M. Le Myre de Vilers com m unique lÚs deux filets suivants de l'A ven ir de Madagascar du 8 juillet, relatifs à cet incident :
« S. A. R. Rakotom ena est, depuis lundi, dans nos m urs. L 'ihteressant neveu de Sa MajestĂ© Jtanavalo va, para» il, faire en France tin changeÂm ent dâair devenu indispensable phur sa prĂ©cieuse santĂ©. Il est placĂ© sous la protection tutĂ©laire dn pasteur KrĂŒÂger.
« Tous deux vont prendre la malle anglaise pour se rendre au Cap, dâoĂč, ap rĂšs un sĂ©jour plus ou m oins long, ils gagneront lâEurope. Nous nâayons pas besoin de rappeler Ă nos lecteurs les anciennes frasques du fils de Ra- sĂ ndranoro.
« Souhaitons quâen France on sache apprĂ©cier Ă sa juste valeur cet enneÂm i fanatique du F rançais qui a eu, parati-il, lâidĂ©e extraordinaire de vouÂloir se faire hĂ©berger pendant son sĂ©jour & Tam atave p ar le rĂ©sident de F rance ».
« Eu mĂȘme tem ps que. Rakofi
pasteur Radiey de tSfFsF. u . W et ie jeune R atiaray, fils'de la S, ĂŻ i . M. Rasanjy, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâadm iÂnistration centrale indigĂšne. Ratiaray va, parait-il, continueur ses Ă©tudes en France et le rĂ©vĂ©rend Radiey est charÂgĂ© de le dĂ©poser Ă Bordeaux. Câest un jeune homme dâenvirou dix-huit ans, paraissant trĂšs intelligent. »
M. Le Myre de Vilers ajoute que, si M. le pasteur KrĂŒger n âaccompagnait pas le prince Rakotom ena en France, c'est quâil aurait confiĂ© la garde de ce persounage Ă son confrĂšre anglais, M. le pasteur Radiey.
« Dans ces conditions, lâincident prendrait une gravitĂ© exceptionnelle su r laquelle je prĂ©fĂ©ra ne pas insisÂter ».
De pareilles visites, sous de pareils patronages, sont assurĂ©m ent Ă signaÂler.
LEĂŻQYAGEDLJ TSARMardi d e rn ie r , au m inistĂšre des
^flaires Ă©trangĂšres, M. HanĂŽtaux, le
de la prĂ©sidence, M. de Giers, M. MolÂlard , chef adjoint du protocole, ie directeur et quelques- fonctionnaires de la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest se sont rĂ©unis pour Ă©tudier et arrĂȘter lâhoraire du train impĂ©rial qui doit amener de Cherbourg Ăą Paris le tsar et l'impĂ©ratrice de Russie. Cette confĂ©rence a durĂ© plus de deux heures.
Dâautre part, Ă Cherbourg, le conÂseil municipal donne blanc-seing Ă la municipalitĂ© et adhĂšre Ă toute deÂmande du gouvernement relativĂ© Ăą la participation de la Ville Ă la rĂ©cepliou du tsar.
Le conseil a invitĂ© la municipalitĂ© Ă transmettre cette dĂ©cision au gouverÂnement.
Enfin voici lâitinĂ©raire que suivra lâempereur de Russie dans son voyage Ă lâĂ©tranger :
Le 25 aoĂ»t (nouveau style), l'empeÂreur quittera PĂ©terhof, se rendant Ă Vienne par Varsovie.
27 aoĂ»t. â ArrivĂ©e Ă Vienne.28 aoĂ»t. â SĂ©jour Ă Vienne.29 aoĂ»t. â DĂ©part de Vianne.
i 31 aoĂ»t. â ArrivĂ©e Ă Kiew.3 septembre. â DĂ©part de Kiew.5 septembre. â ArrivĂ©e & Breslau.6 septembre. â SĂ©jour. Le tsar
assistera aux manoeuvres.7 septembre, â DĂ©part de Breslau.
ArrivĂ©e Ă KiĂšl.8 septembre. â ArrivĂ©e Ă CopenÂ
hague sur u d yacht.8 au 20 septembre. â SĂ©jour Ă Cqs
penhague.20 septembre. â DĂ©part de CopenÂ
hague pour Balmora! sur yacht22septei ' ' â
22 3 octobre. â SĂ©jour Ă Balmora!.5 octobre. â ArrivĂ©e Ă Cherbourg.6 octobre. â ArrivĂ©e Ă Parisfmaliri).AprĂšs leur sĂ©jour Ă Paris, les souÂ
verains russes se rendront directeÂment Ă Darmstadt, oĂč ils sĂ©journeÂront jusquâau 8 novembre.
La suite de lâempereur de Russie se composera entre autres, de3 personÂnages suivants :
Le gĂ©nĂ©ral Richter, chef de ia maiÂson militaire de Sa MajestĂ© ; le prince Lobauow-Koslovski, ministre des afÂfaires Ă©trangĂšres ; le prince Vorouv- zow Dachkow, ministre de la cour ; le gĂ©nĂ©rai Hesse, commandant des palais ; ie comte Benkendori, marĂ©Âchal de ia cour ; le comte Hendrik iw, secrĂ©taire de l'impĂ©ratrice ; la prinÂcesse Galitzine ; la princesse Vassiil- ebikow, demoiselle d'honneur ; le Docteur Hirsch, mĂ©decin de la cour ; ie prince Obolenski et ie prince JDoi- gorouki, aides de camp.
Le Tsar Ă CherbourgUne dĂ©pĂȘche de Saint-PĂ©tersbourg
annonce que le tsa r et ia tsarine d Ă© Âbarqueront Ă Cherbourg le Lundi 7 Oc-
m ain .'Câest vraisem blablem ent Ă bord du
yacht im pĂ©rial le Standard, actuelleÂm ent en achĂšvement au Danem ark, que S. M. lâEmpereur de Russie a rriÂvera Ă Cherbourg.
Le Messager de Cronstadt du 12 aoĂ»t nous apprend, en effet, que le cro iseur de 2â rang Asia, a quittĂ© ce port le 9, pour transporter Ă CopenÂhague les officiers et lâĂ©quipage du Standard.
P ar suite du licenciement des clasÂses, il paraĂźt certain que les honneurs m ilitaires seront rendus a Cherbourg p ar le 77â rĂ©gim ent territorial a lo rs en service dâappel, le 25â rĂ©gim ent de liÂgue, les troupes de la m arine et le baÂtaillon du 136" do ligue.
DĂCEPTION ALLEMANDEOn tĂ©lĂ©graphiĂ© de Berlin iLe tsa r Nicolas II, Ă lâoccasion de
son voyagea travers l'Europe, vient de donner à !a France une preuve touchante de son amitié.
Tout avait Ă©tĂ© habilem ent combinĂ© pour que Leurs M ajestĂ©s fussent su r le sol allem and au jour anniversaire de Sedan. LâEm pereur de Russie a prĂ©fĂ©rĂ© interrom pre son voyage en Europe et re tourner en Russie, sous u n prĂ©texte quelconque, plutĂŽt que dâassiste r a des fĂȘtes hum iliantes pour la France.
Câest ce retour en Russie, plus enÂcore que le choix de Breslau ou de GĆrlitz pour !a visite im pĂ©riale, qui a su rp ris le gouvernem ent alterna â
Conseil GĂ©nĂ©ra! ie la iuelieâ«o»â
La session des Conseils gĂ©nĂ©raux s 'est ouverte lundi, conformĂ©ment Ă lâarticle 23 de ia loi du 10 aoĂ»t 1871, qui fixe cette session au lundi suivant le 15 aoĂ»t.
L i principal objet des dĂ©libĂ©rations des Conseils gĂ©nĂ©raux, dans cette rĂ©uÂnion, est lâexam en du budget ainsi que des comptes des dĂ©partem ents et la rĂ©partition des contributions direcÂtes. Les assem blĂ©es doivent aussi constituer leurs bureaux qui restent en 'onctions jusquâĂ la session dâaoĂ»t de Tanuee suivante.
Le Conseil général de la Manche a élu lundi son président. M. Morel a été réélu par 33 voix.
MM. Amiard et TĂȘtrel ont Ă©tĂ© Ă©lus p ar 26 et 27 voix; M. Denis, secrĂ©Âtaire, par 28 suffrages, MM. Dufresue et Bastre par 28 voix.
M. ie prĂ©sident Morel, avant toute dĂ©libĂ©ration, a prohouce lâaliocutiou suivante.:
Mes chers collĂšgues, pour la neuviĂšme fois vous venez de mâappeler Ă iâhonneur do
V i
67 Feuilleton du Jotuuui, d e VabOffiiss
LA
NIĂCE DE L'ORGANISTEPar Ch. CANIVET
DEUXIĂME PARTIE
XVIII â (suite)Puis, quand ie flot fut repoussĂ©, on
referm a les portes et l ou rentra.Seulem ent, pendant les quelques
instants de ce tu m u lte , lorsque la fouie rejetĂ©e sâĂ©coulait en m urm urant et regagna t ia place, Taubeis avait Ă©teint toutes les bougies, et lâĂ©glise te trouva subitem ent plongĂ©e dans l'obsÂcuritĂ© la plus profonde. Seule, la lam pe du sanctuaire brĂ»lait toujours, m ettant s a petite lueur rougeĂątre dans l om ore vaste de l'Ă©difice, comme une Ă©toile suspendue en ire ciel et terre.
Ce ne fut pas san s peine quâon a lÂlum a les cierges qui se trouvaient sur le banc-dâceuvre, et pendant ceue oos- curiiĂ© m om entanĂ©e, on en tendait, veÂnant du dehors, les cris de surprise de ia fouie qui ne com prenait rien Ă ceue circonstance imprevue.
Alors, suivant l'expression du lieuÂtenant de gendarm erie, or. disposa a m onter a ; a ssau t des orgues ci a deioger promptement ce scĂ©lĂ©rat Ă»Vr- gauiste qui se permettait de f«ire ua
pareil esclandre, à une heure aussi avancée de la nuit.
Ce ne fut pas sans peine que mon oncle parvint Ă le calm er un peu, d 'au tant plus que le m aire partageait entiĂšrem ent sa m aniĂšre de voir, et que» sans souci de lâendroit gĂč il se trouvait, il usait d'un langage m iliÂtaire Ă faire tressaillir tous les saints im passibles nichĂ©s dans leurs dem euÂres de pierre.
Il y avait quelque tem ps que lâabbĂ© W arner Ă©iaitau courant de diffĂ©rentes choses concernant Hans Taubels, et bien quâil nâen eĂ»t fait part Ă personne, par esprit de charitĂ© chrĂ©tienne, il saÂvait que l'organiste donnait des preuÂves irrĂ©cusables de folie, et quâil n âaÂvait plus toujours la responsabilitĂ© de ses actes.
D onc, pour Ă©viter des scĂšnes de violence et peut ĂȘtre une arrestation bruyante et dangereuse, sinon irop bru»ale, ca r les gendarm es n âusent pas toujours de prĂ©cautions, il deÂm anda l'autorisation de pĂ©nĂ©trer seul dans les orgues, se faisant fort de r a Âm ener sans bruit le m alheureux insensĂ©, cause de ce dĂ©ploiem ent de force extraordinaire.
On le lui accorda, tout e-n lui signaÂlant le aaeger auquel il s âexposait, et ii fut c-onvenu quâon lâattendrait au bas des m arches du portail.
Jâinsistai pour lâaccompagner, m ais iĂź r âeut pas de peine Ă m e convaincre en peu de mots de lâim portunitĂ© de ma presei.ee et du paroxysm e certain de co Ăšre q jâeĂŒe provoquerait chez l'o rÂganiste»
Le plus simple ĂŽtait de lui adjoindre un gendarme solide, et eâest ce qui fut dĂ©cidĂ©.
Alors, un cierge Ă la main, car i1 nây avait pas dâauire lum inaire, mon oncle s âengagea dans lâĂ©troit escalier en spirale qui conduisait Ă la tribune des orgues et disparut.
Quelques instants aprĂšs, il pĂ©nĂ©tra dans la tribune, dont la porte avait avait ĂŽtĂ© laissĂ©e ouverte, et au bout de cinq A six m inutes de vaines recherÂches, aprĂšs avoir fouillĂ© partout jusÂque dans les m oindres recoins , il trouva le souffleur Pioline blotti dans ia boite du soufflet et trem blant de tous ses membres.
Celui-ci avoua, non sa n s force rĂ© tiÂcences que, un peu avant m inuit, M. Taubels sâĂ©tait prĂ©sentĂ© a son domiÂcile et lâavait dĂ©cide, sous prom esse d 'un bon pourboire, Ă l'accomp3gner Ăą lâĂ©glise. Comment celle-ci avait elle Ă©tĂ© ouverte? Pioline lâignorait. Tout ce quâil pouvait dire, câest que Tau- beis, entrĂ© le prem ier p ar la porte basse qui se trouve Ă droite du parÂvis, su r la place du petit cimetiĂšre, nâavait pas mĂȘme fait usage de clefs, et qu'il avait pĂ©nĂ©trĂ© lĂ comme chez lui. Seulement, une fois entrĂ©, il avait soigneusement verrouillĂ© la porte et, pour plus de prĂ©cautions, avait accuÂmulĂ© contre elle un entassem ent de chaises. Ceci fait, ils avaient gravi enÂsem ble i'escalier des orgues, et Pio- ĂŒae sâĂ©tait mis Ă trem bler, en voyant Taubels ranger le long de la baius-
| ßradç des bougies, dont ses poches
ĂŽtaient bourrĂ©es, et les allum er Tune aprĂšs lâau tre . j
| Alors, sous lâempire dâune g tande terreur, il avait vouiu fuir et se prĂŽci- Diiait dĂ©jĂ dans lâescalier so m b re , lorsque Taubels, allongeant le bras, lâavau sa isi au collet et ram enĂ© dĂŽ de force ju sq u âĂ son poste de sou fÂfleur, oĂč il l avait c lo u Ă© , avec des yeux si terribles, quâil en frissonnait encore.
Mon oncle, aprĂšs avoir dit Ă Pioline quâlis rĂšg.eraient plus tard cette afÂfaire, se pencha en dehors de la baÂlustrade, disant Ă ceux dâen bas quâil n âavait rien dĂ©couvert que ie souffleur Pioline, m ais que Taubels ne pouvait ĂȘtre loin, et qu'il fallait vite a ller se poster au piea du vaste escalier de la grande tribune des FrĂšres, le m alheuÂreux ayant bien pu profiter de sa grande taille pour se laisser glisser dans ceUer tribune, en se suspendant par les m ains Ăą la ram pe de chĂȘne et en gagnant la ram pe de ia tribune in- ĂŻĂ©ri .u re , au risque ae faire une chute mortelle.
Piolme qui, Ă la prem iĂšre alerte, s'ĂŽtait enfoncĂ© dans sa cachette, ne savait point ce que lâorganiste ĂŽtait devenu.
Les paroles de mon onde qui retenÂtissaient dans toute l'Ă©glise, triplĂ©es par les Ă©chos, Ă©taient Ă peine prononÂcĂ©es , quâune sorte de gĂ©m issem ent plaintif se fĂźt entendre, venant de l'endroit m ĂȘm e dont il pariait; puis Taubels, se m ontrant au-dessus des boiseries sculptĂ©es qui formaient ia balustrade de la tribune, apparut,
comme un grand ĂȘtre fantasm agoriÂque, au milieu de la pĂ©nombre, et dit qu ii Ă©tait prĂȘt Ă descendre, si lâon proÂm ettait de ne pas lui faire de mai.
Cela lui fut prom is. Aiors on entenÂdit su r les planches de la tribune son grand pas quâil ne modĂ©rait plus, et. peu dâinstaois aprĂšs, ayant ouvert la porte qui ne ferm ait jam ais Ă ia se r Âru re , ii descendĂźt lentement lâescalier et se livra aux gendarm es, au m oÂm ent m ĂȘm e oĂč omn oncie rejoignait le cortĂšge.
Taubels eut un mouvement prononÂcĂ© de recul, m ais ceia nâeut que la duÂrĂ©e a un Ă©clair, e*. son regard vagua s âarrĂȘ tan t su r mon oncle, il se rappela peut-ĂȘtre, au milieu du dĂ©sarroi de sa peusĂȘe, quâil iui avau donnĂ© ie pain, sinon i aisance, et quâil lâen avait rĂ© ÂcompensĂ© , d 'abord en abandonnant se s fonctions, ensuite en se rendant coupable dâun paieil scandale.
Mais celle Ă©chappĂ©e lucide ne fut pas longue, es retombant d a is son altitude m orne, hĂ©betĂ©e, il se plaça de lui-mĂšme au milieu des gendarm es, les bras croisĂ©s et la tĂȘte enfoncĂ©e dans ia poitrine, la longue barbe flut- tam e su r sa redingote crasseuse.
Ii faisait compassion ainsi, c* pour qui l evait connu, Taubels uâĂštai; pi s que i ombre de lui-mĂȘme, om bre deÂlai te, ravagĂ©e.
Les riaes du front et de la face, Ă la lueur des cierges, se creusaient enÂcore d avan tage . Ă©: dessinaient de grandes lignes noires et irrĂȘgu* hĂšres.
A suivre.
iT j i ! 1 ! ! I
A
prĂ©sider aux dĂ©iil Ă©rations de notre assemÂblĂ©e dĂ©partementale Aussi les termes me manqueot ils pour vous manifester toute ma reconnaissance. Comptez, mes chers collĂšÂgues, sur tout mon dĂ©vouement, comme je compte moi-mĂ©roe sur la bienveillance dont vous mâavr-z donnĂ© tant de preuves.
Messieurs, depuis notre derniĂšre rĂ©union, lâhonorable M. Floret, qui Ă©tait Ă la tĂȘte de l'Administralidh prĂ©fectorale depuis prĂšs de onze ans, a Ă©tĂ© appelĂ© Ă la prĂ©fecture des Bouebes-du RhĂŽne. Je ne vous rappellerai pas les services rendus par M. Floret. Vous savez avec quel soin et quelle intelligence il Ă©tudiait les affaires qui lui Ă©taient soumises et vous nâoubliejrez ni la rectitude de son ju Âgement, ni i'affabililĂ© de son caractĂšre. Je suis certain dâĂȘtre lâinlrrprĂšte du Conseil en envoyant Ă© M. Floret lâexpression de nos reÂgrets* de notre reconnaissance et de nos meilleurs sentiments.
Je souhaite la bienvenue Ă notre nouveau prĂ©fet, M. Poirson La maniĂšre distinguĂ©e dont il a tenu les hauts postes quâil a occuÂpĂ©s jusquâĂ ce jour et le souvenir qa il a laissĂ© tnns ces diffĂ©rentes fonctions noussont un sĂ»r garant que M. Floret ne pouvait
ïëïïlÚur «for' avonru5"mëïïIeur sticcessëiïrTMonsieur le Préfet, le Conseil général de
la Manche est prĂ©occupĂ© avant tout de la bonne gestion des intĂ©rĂȘts qui lui sont con-
. fiĂ©s. Vous ne trouverez ici aucune opposition systĂ©matique, tous ici nous sommes uaapi< ines dans le dĂ©sir de bien faire. La majoritĂ© de celte assemblĂ©e, vous le savez, est dĂ©vouĂ©e aux institutions rĂ©publicaines; elle sâinspire de celle maxime placĂ©e au frontispice de la RĂ©volution Française : e LibertĂ©, EgalitĂ©, FraternitĂ©s; mais elle ne sĂ©parĂ© pas lâidĂ©e de libertĂ© de ridĂ©a_de justice; elle sait que la libertĂ© de chacun Boit avoir pour limite la libertĂ© dâautrui, souc peine dĂ© faire de la libertĂ© des uns la tyrannie des autres. Nous voulons aussi lâĂ©galitĂ© des droits et des devoirs pour tous les citoyens, mais nous rĂ©pudions ce niveau Ă©galitaire quâon voudrait passer sĂ»r toutes les tĂȘtes et dont le seul rĂ©Âsultat serait dâabaisser tous les esprits. Noiis voulons la fraternitĂ© qui vient Ăšn aide aux malheureux , mais nous repoussons cette doctrine funeste qni pousse Ă la guerre civile et qui dit : « Prends : » lĂ oĂč nous disons : « Donne! »
Nous sommes de bous et sincĂšres rĂ©puÂblicains, nous sommes des hommes de proÂgrĂšs, mais le progrĂšs nous ne le cherchons pas daDs des changements irrĂ©flĂ©chis. Nous vouions des amĂ©liorations, et ponr les rĂ©aÂliser, nous reconnaissons qnâil faut faire un pas en avant, mais sur un terrain solide, afin quâeiies soient durables.
Monsieur ie PrĂ©fet, vous trouverez dans cette AssemblĂ©e des collaborateurs dĂ©vouĂ©s, animĂ©s du meilleur esprit. Comptez sar noÂtre concours et permettez-nous de compter sur le vĂŽtre:
M. le préfet Poirson a répondu :Monsieur le Président, je vqu§ remeréijj
des sentiments que vous venez dâexprimer au nom du conseil gĂ©nĂ©ral. Vous aver'rĂ isofi' de compter sur mon concours le plus absolu en toutes circonstances. Je nâoublierai pas que je suis au milieu d'une AssemblĂ©e dĂ©ÂvouĂ©e Ă la RĂ©publique et aux intĂ©rĂȘts du dĂ©Âpartement, et si ie mĂȘme dĂ©vouement ne mâĂ©tait imposĂ© par le devoir il me le serait par l'accueil si bienveillant que je reçois du Conseil.
Je vous ai entendu avec plaisir, Monsieur ie PrĂ©sident, faire lâĂ©loge de mon ami et prĂ©dĂ©cesseur, M. Floret. Comme lui, je liâaurai quâun souci : «abonne administration et le dĂ©veloppement de la richesse de votre dĂ©partement. Pour rĂ©ussir dans cette tĂąche, j'aurai besoin du concours de vos lumiĂšres et de votre haute compĂ©tence. Je suis certain qu'il ne me manquera pas. Je nâaurai garde dâooblier quâaprĂšs avoir occupĂ© des fonctions difficiles et dĂ©licates, je snis venu dans ce beau et riche dĂ©partement pour y faire de la bonne administration rĂ©publicaine. Ayez iâas.:urance que je mây efforcerai.
En ce qui concerne les rapporls de l'adÂministration avec les administrĂ©s, je suis heureux de pouvoir compter sor votre conÂfiance que feront naĂźtre et maintiendront nne communautĂ© de sentiments politiques et de relations courtoises. JâespĂšre rĂ©ussir dans ma nouvelle tĂąche et que de notre collaboÂration rĂ©sultera un bien pour la RĂ©publique et pour les intĂ©'ĂȘts du dĂ©partement.
Le Conseil a ensuite procédé à la constitution de ses com m issions. La voici :
Commission des Finances. â MM. R iotteau, Labiche, tĂ©moignĂ©, de la M artiniĂšre, BlouĂ«t, Marguerie.
Commission des Chemins de f e r et P orts. â MM. Pinard, Arthur Legrand, Quenault, Vrac, Lebrun, le comte de Pontgibaud.
Commission de la Voirie. â MM. Fontaine, Trincot, Foisil, Bidois, Sa- vary , RegnauiĂź, de Tocqueville, Vrac, B ernard , Pommier, Pain, PrĂ©m ont.
C o m m isio n des B Ăątim ents cicils et Assistance publique. â MM. Maudujt, G rossin, de lĂ BdliĂšre, Le Bouteiller, Yver de la Vigne-Bernard, le V* de Tocqueville.
Commission d adm inistration gĂ©nĂ©Âra le . â MM. Morel, Bazire. Baron, TĂ©ĂźreĂź.de Vilaine, Lefresne, Dupont, Chevalier, Dudezert,Le MaĂźtre, Briens, Piel-FuTTonniĂšre, Em. Liais, Bonamy' Am iard, Gouviiie, Rauiine, Mithois, Denis, Hay, Le Moigne.
Ensuite Ă» a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© Ă FunanimitĂ© que dĂ©sorm ais le dĂ©pĂŽt des vĆux ne p o u rra it ĂȘtre effectuĂ© que pendant les deux prem iĂšres sĂ©ances.
Puis, M. Gaudin de Villaine prend la parole ences term es :
APPEL DES TERRITORIAE X M. Gaudin de Villaine. â Le ConÂ
seil sa it que les terriioriaux «Je la classe ce 18S0 et dâune pan ie des te r Ârito riaux des classes 1881, 1878 et 1879, a journĂ©s en 1892 affectĂ©s Ă la cavalerie et Ăą lâinfanterie sont appelĂ©s po u r accom plir une pĂ©riode dâĂ©xercices de 13 jo u rs i-c 28 septembre. Or, vous savez que dans 7ss campagnes, Ăźe 29 sep tem bre est une Ă©chĂ©ance trĂšs imÂ
portante, au point de vue des ferm aÂges, locations de terres et transactions diverses. Jâajouteque les hommes conÂvoquĂ©s sont presque tous, Ă cause de leur Ăąge, Ă la tĂȘte dâexploitations agricoles.
Je demanderai donc au Conseil de vouloir bien adopter dâurgence un vĆu dem andant au Ministre de la Guerre dâajourner lâappel dĂ©s te rrito Âriaux au p; emier octobre et de prier M. le PrĂ©fet de transm ettre immĂ©diaÂtement ce vĆu Ă M. le Ministre de la Guerre. (Approbation).
M. le PrĂ©sident â Je consulte le Conseil su r lâurgence.
M. le PrĂ©sident. â Je m ets aux voix la proposition de M. Gaudin de VillaiÂne.
(La proposition est adoptĂ©e Ă lâuna- nircitĂȘ).
(A. Suioré).
chroniqueL o c a le e t R Ă© g i o n a l e
L'Ouverture de la Chasse. â Des m esures particuliĂšres viennent dâĂȘtre prises par le m inistĂšre de l'intĂ©rieur en vue de la surveillance et de la rĂ© Âpression du braconnage au moment oĂč la chasse va sâouvrir.
Une circulaire a Ă© tĂ© adressĂ©e le 4 aoĂ»t aux prĂ©fets pour les inviter Ă donner Ă tous l6s agents susceptibles, par leurs fonctions, de surveiller les braconniers, â garde-chasse, em ÂployĂ©s dâoctroi, gardes cham pĂȘtres, des instructions trĂšs prĂ©cises dans ce but.
Enfin, Ă la dem ande du m inistĂšre de lâintĂ©rieur une circulaire va ĂȘtre adressĂ©e par le m inistre de la guerre Ă tous les chefs de la lĂ©gion de ge ndar- m erie, les invitant Ă o rgan iser des rondes de nuit pendant la semaine qui prĂ©cĂ©dera et celle qui su iv ra lâouÂverture de la chasse.
Qen darmerle. â M. le m inistre dĂ© la guerre a prononcĂ© ios m utations SuiÂvantes :
M. V aste, F ra n ço is , gendarm e à Dinan. a été promu brigadier à Ste- MÚre Eglise , en rem placem ent du brigadier Rolland, nom m é m aréchal des logis.
Periers, Ange-Marie-François, genÂdarm e Ă Samt Domineuc, a Ă©tĂ© promu brigadier Ăą SĂ int-Sauveiir-le-Vicomte, en remplacement dĂ» brigadier Dalibof, passĂ© a FougĂšres.
V A L O G N Ă SCurage des cours dâeau. â L ecurar
ge des cours d 'eau non navigables ni flottables com m encera Ă Valognes, le lundi 24 aoĂ»t et devra ĂȘ tre term inĂ© le jeudi 27 du mĂȘme m ois.
Le curage 6st obligatoire, les 24 et 25 août dans, ia partie appartenant aux propriétaires en am ont qui seront obligés de retenir leurs eaux pendant les opérations en aval, qui auront lieu le 26 et 27 du dit mois.
NĂ©anmoins tout propriĂ©taire intĂ©ÂressĂ© pourra pendant les 4' jo u rs ci-dessus indiquĂ©s.opĂ©rer le curage Ă ses risques, et pĂ©rils su r ia partie Ă sa charge. â Pour le Merderet : La partie en amont est celle comprise entra ; e moulin dâAilequna, Inclusivement ve rs Huberville et celle eu aval dudit m ouÂlin vers la commune dâYvetot. â Pour le Tremblay : La partie en am ont est celle comprise entre sa, source et le lavoir du Broc inclusivement celle an aval depuis ce lavoir ju sq u âau Merde- ret.
Conseil Sanicipal de ValognesSéance du 11 Août 1896
Au dĂ©but de la sĂ©ance, la Conseil procĂšde & lâĂ©lection dâun secrĂ©taire pour la session. La majoritĂ© des sul- frages dĂ©signe M. Giot.
Le procĂšs-verbal de la prĂ©cĂ©dente sĂ©ance est ensuite mis Ă l âapprobaÂtion du Conseil. M. Oury demande quâil y soit apportĂ© une rectification au sujet de lâestampillage des livres de la BibliothĂšque ; cette rectification est admise sans difficultĂ© e t l'unani- mitĂ© des membres prĂ©sents approuve le procĂšs verbal.
M. Dubois donne lecture du rapÂport sur !e Compte a dm in istra tif de 1895, prĂ©sentĂ© par M. Oury, m aire. La Commission de vĂ©rification des Comptes et Budgets de la ville Ăą reÂm arquĂ© d'une part une diminution Ă©norme sur !a viande abattue, et, d 'autre part une augmentation dans le produit de la taxe des chiens.
M. Oury demande ia parole pour fournir des Ă©claircissem ents su r ces deux points. Tout d'abord, en ce qui concerne la taxe su r ies chiens, il rĂ©pond que lâaugmentation provient de ce qaâun plus grand nombre de chiens ont Ă©tĂ© inscrits au rĂŽle et su rÂtout de ce que ia rĂ©partition des catĂ©Âgories a Ă©tĂ© revisĂ©e avec soin.
Quant Ă ia diminution constatĂ©e par la Commission sur la viande abattue, M. Oury reconnaĂźt, avec ies Membres de cette commission, quâri y a lieu de tenir compte de la cessationâ jde fournitures Ăą un Ă©tablissement im Âportant dâun bourg voisin par lâun des bouchers de Valognes. Mais il insiste su r deux autres causes qui ne doivent pas ĂȘtre nĂ©gligĂ©es, lâentrĂ©e en fraude de viande provenant des boucheries ru rales et le m anque de justesse de ia bascule de !'Ab2ttoir.
Monsieur le Maire dit quâil a fait exĂ©cuter une rĂ©paration Ă la bascule
J O U R N A L d e VALOGNESm
et quâensuito elle a Ă©tĂ© reconnue juste et flexible.
U08 autre observation est faite par M. Enquebecq. Ce Membre fait rem arÂquer que trois u rnes ont Ă©tĂ© payĂ©esĂ M- Vimant en fĂ©vrier 1894 Ă raison de 20 fr. lâune, e t manifeste sa su rÂprise de trouver au budget de 1895 une somme de 120 fr., destinĂ©e au paieÂm ent des deux urnes qui ont Ă©tĂ© plaÂcĂ©es Ă lâentrĂ©e du cimetiĂšre. Il est convaincu que lĂ©s intĂ©rĂȘts de la Ville nâont pas-Ă©iĂš compromis, mats il voit iĂ une sorte d 'irrĂ©gularitĂ© quâil tenait Ă signaler.
La dlscftssiao §ur le Compte adm iÂnistratif Ă©tant Ă©puisĂ©e, M.Oury, ancien m aire, so rt de la salle des sĂ©ances conformĂ©ment * lâarticle 52 de la loi do 5 avriĂŻl884.
Le Conseil en tre en dĂ©libĂ©ration et se prononcĂ©e l'urianimĂŻlĂ©pour lâadopÂtion de ce ComptĂ©.
M. Oury rentre en sĂ©ance.Le Conseil approuve Ă©galem ent Ă
l'unanimitĂ©, iĂš Compte du Receveur mim iĂŻ't iv r t i'-Ă©Ć et un avis favorable TĂŽmWettffinf A raecumiilatlon, propoÂsĂ©e par M le Receveur, de certaines cotes portĂ©es comme irrecouvrables, et dont le m ontant s'Ă©lĂšve Ă 36 fr.
Le Budget additionnel de 1896 est ensuite soum is au Conseil par lâorgaÂne du rapporteur de lĂ Commission.
M. Oury fait observer quĂ« les frais dâim prim Ă©s pour lâAssistance mĂ©dicaÂle ne devraient pas ĂȘtre Ă la charge de la vitle. m ais Ă la charge du BuÂreau de Bienfaisance. Moesieur lĂ© Maire rĂ©pond que la MunicipalitĂ© a dĂ» inscrire caita dĂ©pense au Budget de la Ville su r l'invitation de Monsieur le PrĂ©fet de ia Manche.
D'autre part, M. Oury considĂšreque lĂ© som m e de 803 fr. inscrite au BudÂget additionnel pour les travaux de dĂ©blai de la Chasse Giot est trop Ă©levĂ©. Monsieur le Maire rĂ©pond que lâad- m inistratipn a pensĂ© que lĂ© crĂ©dit de 800 fr. nâaVait rien dâexagĂ©rĂ©.
Aucun Membre nĂš demandant ia parole, iĂ discussion Ă©si close, e t; le budget additionne!, mis aux voix ; Lâadoâptibrt eu est prononcĂ©e par 16 voix su r 17 votants.
La parole Ăšst ensuite Ă M. lĂ« R apÂporteur'qui communiquĂ© au Conseil le Budget p r in iiti f de 1891. Le Budget particulier de l'Octroi doit-ĂȘtre approuÂvĂ© par un vote, spĂ©cial; dĂ©s que la lecture Ă©n est achevĂ©e; le Conseil ap ÂpelĂ© Ă se prononcer, Ă©met, A T unaniÂmitĂ© un vote approbatif.
Les ceniiines spĂ©ciaux pour l âentreÂtien des chem ins de grande com m uÂnication et des chemins vicinaux orÂdinaires , sont Ă©galement votĂ©s Ă l'unanim itĂ©.
M. j0ury propose de mettre a profit iSVttĂźSsĂM- qui est accordĂ©e aux
u Ăpargne de faire des prĂȘts dux sĂ m m uhes, moyennant un in tĂ©ÂrĂȘt de 3 0,0. Dans ce' ifut, il demande que lâadminjstration municipale p renÂne les dispositions nĂ©cessaires afin de contracter Ă ia Caisse dâEpar- gne un em prunt pour effectuer la rem boursem ent'de la somme dĂ»e par la Ville Ă la Caisse des DĂ©pĂŽts e t ConÂsignations qui exige un intĂ©rĂȘt dĂš 4 0;0.
Monsieur le Maire rĂ©pond que !âAdÂm inistration a dĂ©jĂ songer Ă cette opĂ©ration et quâelle recherche en ce m om ent les m eilleurs moyens de la rĂ©aliser.
Deux dem andes d'augmentation de traitem ent Ă©m anant lâu 119 de M. Binet, prĂ©posĂ© Ăšn chef du terrage, l'au tre de M. NoguĂ©s, receveur dâOctroi, sont prĂ©sentĂ©es par M- ie Rapporteur. Le Conseil dĂ©cide quâil n'y a pas lieu, vu fĂȘ tĂą t actuel des finances de' la Ville; dâaccueillir ces demandes.
Le Budget primitif de 1897 ne souÂlevant plus dâobservationsestm is aux voix et adoptĂ© Ă ['unanimitĂ©-
Le ConsĂȘil n 'ayĂąnt plus,quâĂ dĂ©liÂbĂ©rer su r des qusSfto'ns'd'orarĂ©ârĂ©pnV ĂȘ,le huis-clos est ordonnĂ©. Monsieur ie Maire soum et dâabord au Conseil une dem ande de secoups adressĂ©e par M. Yiia'rd, brlgĂ ĂŒiĂ©r d'artillerie, Ă M. le GĂ©nĂ©ral. A lâimanimitĂȘ, lâAssemblĂ©e Ă©m et un avis favorable Ă cette deÂmande.
Monsieur le Mqlre donne ensuite communication dĂš ia liste des ipĂ j,- gents ayant d ro it Ă lâAssistance m ediÂcale quâil a fait dresser pour que cette liste se conforme aux instructions de M. le Sous-PrĂ©fet.
La séance est levée,
Concours de tir du I 5 AoĂ»t IS 96 Ă Valognes, â l«r Prix MM. Pergeaux LĂ©onor, de SLGermain de Tournebut, 25 points; ÂŁâą Prix Lecourtois LĂ©on, de Valognes, 25 points ; 3" Prix Burnouf, de Ćžvetot, 25 points; 4' Prix Pmchon Alfred, de Valognes, 25 poinst; 5â Prix l âinchon Paul, de Valognes, 24points; 61 Prix Levscher Alexandre, de Vaio- lognes, 24 points ; 7e Prix Bourdon Alexandre, de St Colombe, 24' points ; 8' Prix Lepigeon Just, de Valognes, 24points, 9* Prix Roublot Paul, de Vaiognes, 24 points; 1 0 'Prix Larque- min LĂ©on delaĂŒaye-du-Puits.24 points; 11* Prix Bonne -Amand, de Vaiognes, 24 points; 12* Prix Binet Jules, de Valognes, 24 points ; 13â Prix Mahaut Auguste, de Brix, 24 pomi3 ; 44* Prix Adam Jean, de St-Joseph, 24 points ; 15' Prix lUingt Jean, d6 Valognes, 24 points ; 16' l ârixLebariilier Alexandre, dĂ© Valognes, 24 poin ts; 17' Prix H.., de Valognes, 24 points : 18' Prix Honyvet EugĂšne, de GĂ itevĂŒle, S points ; 19- P rix Lecomte ThĂ©odore, de Toiievast, 23 points ; 20 Prix Tra- vert Paul, de Valognes, 23 points ; 21* Prix HĂ©rault Alphonse de Si-Sauveur- le-Vicomte, 23 poims.
te succÚs ipespéré daqsceconcours
a prouvĂ© que dan3 notre contrĂ©e, no* concitoyens so n t toujours p rĂȘts » suivre les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans c* genre dâexercic8.
En effet, su r les cartons Ă tirer, U nâen restait plus un seul A 2 heures et demie du soir.
Le tir a ĂŽtĂ© dâune prĂ©cision rem arÂquable, 1r s i-artm s scolaires, mĂȘme, Ont Ă©tĂ© d'uhe justesse rare .
Au nom de la Société nationale de tir, nous adressons a tous ies ti-eurs. nos plus vives félicitations.
Pour le ju ry dâHaonsur,H. lĂ rqurmin.
Membre correspondant de la SociĂ©ÂtĂ© natlim sle dĂšrTlr. -
Valognes â Plusieurs lĂąchers de pigeons voyageurs ont eu lieu ces jo u rs derniers Ă Valognes p ar des Anglais.
Deux Sociétés Françaises, Falaise et Lisieux, croyons-nous, ont lùché aussi une grande quantité de pigeons.
Valognes, â Un bataillon du 136â rĂ©gim ent dâinfanterie de ligne, com ÂposĂ© de 15 officiers et 440 fibm nĂ©s, cantonnera Ăą Valognes les 31 aoĂ»t ai 26 septembre prochains.
Tarnorrilie. â Lundi, un sieur I.....un peu pris de boisson, voulait a ller Ăą lâauberge en prendre pour un m alheureux so u , m ais son Ă©pousa qui, pour le quart dâheure ne trouvant pas ça de son goĂ»t, lui intim a lâordrĂŽ de ne pas sortir. Pas content que sa femme lui refusait dâa tler avec lui boire un misĂ©rable coup, L... se met co lĂš re , prend une petite table et frappe sauspitiĂ© sa chĂšre m oitiĂ©.â La victime de celte bagarre est allĂ©e se plaindre Ăą ia gendarm erie, oĂč un bon procĂšs-verbal a Ă©tĂ© aussitĂŽ t dressĂ©.
MONTEBOURGSamedi dernier, jo u r de l'Assom pÂ
tion, Mg' Le Nordez a pontifiĂ© pouf la prem iĂšre fois dans lâĂ©glise St-Jacques d e Moiitebourg.
En celte journĂ©e, l'Ă©glise comme la ville prĂ©sentaient le m ĂȘm e coup d'Ćil fĂ©erique qiie le jour de la cĂ©rĂ©monie du Sacre.
Dans tous les quartiers que la proÂcession du dim anche prĂ©cĂ©dent n'avait pas parcouru, de nouvearx arcs de triomphe sont d ressĂ©s. On en compte m aintenant prĂšs de trente par toute la ville.
Sur tout !e parcours de la procesÂsion, cĂŽ n e sont que vivats et ovations indescriptible» en faveur du prĂ©lat.
ArrivĂ© aux parvis de l'Ă©glise qui est la derniĂšre Ă©tape de cette longue m arÂchĂ© processionnelle, Mg* Le Nordez se tourne vers la fonl6, et, dans une nouvelle improvisation, cette fois la derniĂšre, il rem ercie encore ses com patriotes de lâĂ©clatant tĂ©moignage quâil a reçu dâeux et dont ii gardera comme eux un prĂ©cieux souvenir.
Puis revenant Ă Jeanne d 'Ă rc , i! glorifie de nouveau lâhĂ©roĂŻque LorÂraine, et dĂ©clare quâelle doit avoir sa place parm i ies Montebourggois.
Dans la soirĂ©e, la ville entiĂšre esĂź de nouveau brillamment illuminĂ©e, et nos inoubliables fĂš'-es prennent fin. avec U â 8 magnifique retraita aux flamÂbeaux, aux dĂ©tonaĂŒons des feux de m ousqueterie et des salves dâa r tilÂlerie.
QuinĂ©ville. â FĂȘte de Bienfaisance. â A lâoccasion d e lĂ âFĂȘte de Bienlai faisance de QuinevillĂ©, qui se tiendra dans ce bourg le dimanche 23 aoĂ»t, dĂšs spectacles, thĂ©Ăątre*, cirques, panoÂram as, diseuses de b inaven iure, m arÂchands de chansons, escam oteurs, sans oublier les athlĂštes, le3 dentistes, etc., etc., qui, tous, s 'y sont donnĂ© rendez-vous. â La Musique m uniÂcipale de Valognes prĂȘtera son graÂcieux concours, â D ans lâaprĂšs- midi, jeux Ăšt divertissements. â Le s o i r , concert et brĂ»lantes illuÂminations su r la magnifique plage dĂ© QuinSVilĂźe, si a ttrayante et si frĂ©- nqenlĂ©e dans la saison balnĂ©aire. Nul doute que tout le monde sây portera en foulĂ©.
La Compagnie des Chemins de fer dĂ©partem entaux organise pour cette FĂȘte de Bienfaisance des tra in s supÂplĂ©m entaires de voyageurs, qui seront mi ben circulation entre Saint-Martin, Barfieur, Valognes-Vilie et Monte- bourg-'Ville.
St-Sauveur-ie-VicomteNotre-Dame de la DĂ©livrance. â Le
sam edi 15 AoĂ»t, jo u r de lâAssomption, et le lendemain dim anche, fĂȘte de Saint-Joakim, ont Ă©tĂ© solennisĂŽs avec un grand concours dâassistants. Notre nouveau grand orgue, tenu par M. Jules Beyer, jeune artiste du plus brillant avenir, a fait, pendaat cas deux jours, i la m esse et aux VĂȘpres, les dĂ©lices du nom breux publie, venu pour lâenleDdre, et voir galoper ses dotgLs agiles su r le clavier. On ne s âen fatiguait pas. Lâorgue est vraiÂm ent quelque chose d 'enchanteur, et de divinement savoureux aux cĆ urs biens nĂ©3, et aux Ăąm es Ă©levees. Ces profonds et magnifiques grondem ents de lâorgue,invention d'un Roi dâOrient, inspirait aux auditeurs de la DĂ©livranÂce, des paroles ravissantes, et des adm inistrations originales vraim ent ce qu'on appelle trouvĂ©es I
Le jour de i'Assomption, Ăą 5 heures et demie, les SĆ urs de lâHospice ont am enĂ© tous leurs eafanis. Comme câĂ©taient des pauvres, de crois p a u Âvres de N. S. J. C. câest-Ă -dire de ia premiĂšre noblesse de ce m M . Ăźe chapelain a tout qni tĂ© p--. -- r j {aire les honneurs de son s^ jq tuairç , 1
AprĂšs une entrĂ©e exĂ©cutĂ©e sur lâo rÂgue, le PrĂ©dicateur a expliquĂ© la fĂȘte de lâAssomption de Marie, prĂ©sage de ia nĂŽtre, si nous m Ă©ritons de ressusÂciter avec des corps glorieux, et dâa Âvoir aussi notre resplendissante Assom ption, pour monfer un jo u r dans les voisinages de ce trĂŽne Ă©thĂ©- rĂ©en e t Virginal dont les astres forÂment le pledesiaĂź. AprĂšs tâaliocutlon, l'organiste a jouĂ© un hym ne de Bre- thoven. Ce bon accueil Ăš! ait dĂ» comme Ă des princes Ă ces bonsaim Ă©s enfants de JĂ© su s christ.
Dlraanqhe,Cherbourg nous envoyait un pĂšlerinage choisi, oĂč figuraient quelques am is du nouveau e t-h ard i Journal 1 l'EspĂ©rance, dont M. lâIngĂ©Ân ieur RenĂ© LĂ©vesque est DirectĂ©ur- GCraut.
Lundi la Délivrance a reçu des PÚres Missionnaire» de Blville, dont les sym pathies, et les hom m ages pour notre Libératrice Normande, noussont du plus haut prix.
Le matin nous avions reçu deBricquebec, par lâintermĂ©diaire dâun ami, un cadeau de toute beautĂ©, et de g iande valeur, offert Ă notre Vierge, pour la fĂšie patr-maie du 8 septembre.
Cette riche offrande consiste en un grand tapis, fait dâune m ultitude de losanges ot de carrĂ©s, im itant les mosaĂŻques. Le travail a durĂ© long- iem ps, et a coĂ»tĂ© trĂšs cher 1 11 est vraim ent difficile de trouver des exÂpressions qui Ă©galent la reconnaisÂsance Ă la valeur de ce cadeau, et Ă la grandeur dâĂąme des nobles BricqĂ»e- bĂ©tains, qui ont fait une pareille Ćuvre, et une pareille dĂ©pense.
DĂšs que je serai autorisĂ© Ă citer publiquement le nom de ces m agnaÂnimes bienfaiteurs, ce se ra de tout cĆur, que je le ferai connaĂźtre. Ce superlje tapis, d 'un Ă©blouissant effet, entiĂšrem ent fait, Ă lâaiguille, entourĂ© dâune large bordure b runs oĂč sont bordĂ©es, en alternatives, dss fleurs de lys, des croix et des arabesques, couvre presque tout ie sanctuaire, et sera certainem ent jugĂ© par les conÂn a isseu rs , comme iânn des plus opuÂlents .hom m ages dont la LibĂ©ratrice ait Ă©tĂ© lâobjet.
Ach. Anger-Billard , chapelain., de N.-D.
Saint-3auvrur-le-Vicomte. â A p p a Ârition dans tes nuages. â Lundi d erÂnier, 16 aoĂ»t, vers huit heures du so ir , comme les ouvriers et jourÂnaliers rentraient en ville, par toutes ies routes, ils rem arquĂšren t un im Âm ense nuage noir cendre, qui sâĂ©tenÂdait du S. 0 . au N. E.
Les derniĂšres lueu rs du soleil couÂchant su r Jersey, qui frappaient le flanc invisible du nuage tournĂ© vers la m er, dĂ©coupait dâune m aniĂšre trĂšs tranchĂ©e celte m asse im m ense, su r le reste du ciel qui, tout autour, ĂŽtait trĂšs bleu 1
Cette m ontagne de nuage, immobile su r lâazur, sâallongeait dans ses lignes trĂšs nettes, depuis la pointe de TaillĂ©- pted jusquâau carrefour des Hauts- Vente, su r la rouie de Valognesl
Les ouvriers disputaient fprt lĂ - dessus. Ces vapeurs condencĂ©es, dâun calm e m enaçant, pouvaient lĂącher de leurs flancs, comme Ă Lyon et Ă CharÂtres, une tempĂȘte ou un cyclone, diÂsa ient ia plupart.
Mais dans ces groupes dâhommes, il y en avait plusieurs qui avaient Ă©tĂ© soldats de m arine, et qui, su r m er, toujours ies yeux sur le ciel et su rles nuages, avaient appris Ă en reconÂnaĂźtre la nature et iâmnocuftĂ©. Dâunregard, ces anciens m arins m esurĂšÂrent le m onstrueux nuage, et dirent tous ensem ble : c'est une baleine.
En effet, comme tous les au tres çq- m aradĂ©s en convinrent, câĂ©tait i>nĂš baleine de Pair, parfaitem ent dessiÂnĂ©e. Sa tĂšse posĂ©e su r BinivĂŻlle, avait un quart de lieue dâĂ©paisseur, et sa queue couvrait tout Taillepied.
Pendant que tous ces hommes reÂgardaient celle apparition fantastique, un coup de vent venu de Porbail desÂsina dans les fum Ă©es crĂȘpnsculafrĂ©s un fantĂŽme qui, en trois minutes, deÂvint belle demoiselle Ă barbe, beau m onsieur en habit queue de pie, une façon de caporal, puis enfin un juge de paix avec toque et besicles pour mieux lire fa loi et l9s sept codes. Aus- siiĂŽl la baleine se retourne, Ă©crase le juge de paix et sa toque, et adieu la justice.
CHĂRBOUBGLos RĂ©gates de Cherbourg
Cherbourg, 17 août.Les régates de Cherbourg ont eu
lieu hier sous la prĂ©sidence d'honneur du vice-amiral PiiĂšch. prĂ©fet m ariÂtime.
U e foule considĂ©rable se m assait su r ia plage pour contempler toutes ies em barcations oui prenaient part aux jou .es. Cette Ăą n n ĂŽ e , celte fĂȘta nautique prĂ©sentait un grand Ă©claĂź, Ă cause de ia prĂ©sence sur notre rade de lâescadre du Nord.
Dans ia tribune officielle on rem arÂquait MM. Cabari Danneviile, sĂ©naÂte u r ; Le m oigne , dĂ©putĂ©; le contre- anur&I Gigon ; le3 chefs de service et ies autoritĂ©s civiles, n j a eu neuf courses Ă la voile et Ă lâaviron. Les prix se sont rĂ©partis enâre les canot3 de l'escadre-, du prĂ©fet m ariĂ»m e et des chefs de services. â Les barques de pĂȘche Ă©taient nombreuses, cĂ©dĂ©s de C hertourg ont eu du succĂšs ; m ais la noie gaie a Ă©tĂ© la course des petits canots Berthon, en toile repliaÂble, qui, m ontĂ©s par un seul homme, avaient Ă franchir un radeau dans leur par ca rs . A chaque instant on voya.t culbuter ie canot et le bonÂhom m e faire le plongeon Ăą la g^anae hilaritĂ© du public.
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B AT
A i 5 10
!JO i)h k A l de VĂLOGNĂS
. , Pe'Ăż a ;) t leÂź joutes, il y a eu explo âą slqn de torpilles par le torpilleur 22 ;
^ Cour^6 aux canards.Deux accidents, tieureusetnent san s
Importance, sont venus troubler coite1316.nautique.
j'» Ăaeoi Jeune AtfgĂŒstç, du fort des . flam ands, a chavire sous '»oile. L 'Ăš - {
a Ă©tĂ© sauvĂ©. Le cauo*. du i -foPW&RWfre gĂ©nĂ©ral a Ă©tĂ© coupĂ© par âą
par, J a vedette du Hoche. 11 * \P y a pas eu d iccidént de p e rso n n e
Etat Civil dé Valognas
Naissances. â NĂ©ant.Mariages. â Valentin - Aristide -
Auguste Troude, et M arie-Henrietie- Arrpaudie Bql;in.
~ NĂ©ant.
_ Bibliographie. â Lb s C u r Ă© s d u V i e u x V a l o g n e s . â M. Charles Cani- j vet Ă©crit dans le Soleil du 16 AoĂ»t, Ă j propos de cai?a brochure :
Lbs savants et les Ă©rudits, sous I 1 impulsion fĂ©conde d 'historiens cher- ? cheurs comme MM. LĂ©opold DeiisĂźe, | SirnĂ©on Luce, Ă©tc., ont pris ĂTĂŻĂąBitĂčdĂŽ » de fouiller dans les archives locales, pour y dĂ©couvrir les piĂšces de lâappa reiiee la plus modeste, et qui servent cependant Ă fixer des points historiÂques obscurs jusqu 'alors. Un prĂȘtre trĂ©sin s tru it et trĂšs travailleur, lâabbĂ© âąL-L* Adam, vicaire dâAllĂȘaum e, p a Âro isse de Valognes, vient de reconsÂtru ire une bonne partie des annales de cette ville, rien quâen Ă©tudiant, au. m t que les archives le lui ont perÂm is, la vie et les actes des curĂ©s qui fify succĂ©dĂšrent depuis le quatorziĂšm e siĂšcle jusquâĂ nosjours contem porains. Câest dâune lecture extrĂȘm em ent a tta Âchante et fort instructive. On y trouvĂ© PĂȘxpiĂźcalion dâune foule de nom s de n ies et de lieux qui, tout en paraisÂsant Ă©tranges, ne provoquaient aucune recherche. Lâouvrage de M. iâĂ bbĂŽ' Adam, publiĂ© Ă Vaiognes m ĂȘm e, Ă l'Im prim erie Martin, comble toutes ces lacunes, et si lâon faisait de mĂȘme pour toutes les localitĂ©s im portĂąm es de France, les originaires y trouveÂraient le p la is ir . que j âai goĂ»tĂ© moi- m ĂȘm e Ă cette lecture oĂč revit un passĂ©
. trĂšs curieux et trĂšs vivant, quand les villes et les bourgs avaient une vie
&r que l'abbĂ© Adam ait de nom Â
breux im itateurs, aussi laborieux et Ă Ăčssi attachĂ©s Ă leur pays dâorigine, Ă©t qui consentent Ă faire, pour les. histoÂriens futurs, une besogne de dĂ©pouilÂlem ent souvent ingrate, m ais dâune Incontestable utilitĂ©. »
â En vente Ă nos bureaux et chez les libraires de Valognes. Prix 2 fr,
Uïude de Me Jules BRAFIN, avoué à Valognes
Jugement dâinterdictionSuivant jugem ent du onze aoĂ» t mil
huit cent quatre-vingt-seize, le T ribuÂnal civil de Valognes a prononcĂ© l'in Âterdiction de monsieur" Jules-Jacques QUINEL, p ropriĂ©taire , dem euran t Ă Houesviiie, avec tous effels et consĂ©Âquences de droit.
Rédigé p ar M" BR A Fpt, avoué ay an t occupé poi r m adam e Josfephin. LECt.ERC, épouse de m onsieur OUI NEL, dem anderesse:en interdiction.
Valognes, le vingt et un août mil huit cent quatre-vingt-seize.
Etude de M" DUBOIS, notaire Ă Valo- g n e s . j
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Cour dâE roudeviilsatira lieu le Samedi 5 Septembre 1896, Ă 4 heures de l 'a ÂprĂšs-midi.
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La hernie Ă©tant maintenue ainsi, les muscles de /anneau se resserrent-et le mal est appelĂ© Ă disparaĂźtre, surtout cher les sujets vigoureux. Tels sont.les avantages do la ceinture GLASER, Nous dirons simpleÂment Ă no> lecteurs de ne pas confondre un homme de science, qqi a sacrifiĂ© la moitiĂ© do son existence pour Ă©tudier cette spĂ©cialitĂ©, avec do prĂ©tend us guĂ©risseurs nâayĂ©ti! aucune connaissance scientifique.
M GLASER, ayant quittĂ© le Raiocy. sâest installĂ© dans sa propriĂ©tĂ© Ăą HĂ©rieouri (Haute-SaĂŽne). SecondĂ© por Messieurs ses collaboÂrateurs, il est Ă consulter dans ies principales villes de France ; il soignera Ă©galement les cas trĂšs graves chez lui.
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La SociĂ©tĂ© tiâHorĂźiculture de lâarrondissement de Valognes, dans sa SĂ©ance du 22 Mars 1896, a arrĂȘtĂ© ainsi quâil suit le programme de son Exposition de 1896.
A R TIC LE PREM IER
Le Concours aura lieu Ă Valognes les 14, 15, 16 et 17 Novembre prochain.
a r t i c l e 2
Il sera exclusivement rĂ©servĂ© aux ChrysanÂthĂšmes e t aux Fruits.
ARTICLE 3Les H orticu lteurs, M archands , A m ateurs,
rĂ©sidant ou non dans Varrondissem ent, sont invitĂ©s Ă y exposer leurs produits., sauf l âexcepÂtion ci-aprĂšs pour les Fruits.
a r t i c l e 4
Les prix offerts p a r la SociĂ©tĂ© consisteront en m Ă©dailles d 'o r , de v e rm e il, dâargent et de bronze. Elles pourront ĂȘtre Ă la volontĂ© des laurĂ©ats transform Ă©es en lo ts dâinstrum ents ou de livres applicables Ă lâH orticu ltu re ou rem ÂplacĂ©es par leur valeur pĂ©cuniaire.
S eron t aussi décernés à ce Concours :I e D es p r im e s e t d e s m é d a i l le s à c o n c u r r e n c e
t. 'une somrne de 200 francs accordée par T E ta t ; t- 'une autre de 400 francs accordée p a r le déparie- rzent.
2° Les prix dThonneur qui pourraient élit, offerts par M. le P résident de la République, M. le M inistre de P A griculture et uinérentes Sçsiéiée.
A R TIC LE 5Les prix, et lĂšs mentions honorables seront,
en outre décernés par le jury.a r t ic l e 6
. D es mentĂźo'nsiĂŻoriofables seront accompagnĂ©es dâun diplĂŽme qui sera dĂ©livrĂ© par la SociĂ©tĂ© au nom des ayant-droit.
A R TIC LE 7
Toutes les rĂ©compenses seront dĂ©cernĂ©es conformĂ©ment aux dĂ©cisions du Jury nommĂ© dans ce but et selon lâordre du programme ci- aprĂšs :
CHRYSANTHĂMESC O N C O U R S
Entre les ïïoiticiilteuis de FAnondlssement1° PLA N TES EN P O T S
1° La plus belle collection de 50 variĂ©tĂ©s;2° La plus belle collection de 12 variĂ©tĂ©s;3° La plus belle collection de 12 variĂ©tĂ©s Ă
fleurs duveteuses ;40 La plus belle collection de 6 variĂ©tĂ©s culÂ
tivĂ©es Ă tige formant tĂȘte;5^Les 6 plus belles variĂ©tĂ©s cultivĂ©es en
touffes basses;6° Les 3 plus belles variétés à fleurs blanches ;7e Les 3 plus belles variétés à fleurs jaunes :3° Les 3 plus belles variétés à fleurs rouges ;9 Les 3 plus belles variétés à fleurs roses;io° Le plus beau spécimen de ChrysanthÚme
greffé ;1 1 ° La plus belle collection ne dépassant pas
50 plantes en 10 variétés cultivée spécialement pour le marché.
2 â FLE U R S CO U PĂES12e La plus belle collection de 50 variĂ©tĂ©s;130 La plus belle collection de 25 variĂ©tĂ©s;14" La plus belle collection de 12 variĂ©tĂ©s;15- La plus belle fleur prĂ©sentant Ăźe plus
grand développement. _
C O N C O U R SEntre Amateurs de l âArrondissement
Ton- les Concours ci-dessus auront Ă©gaie-âi m ent heu entre amateurs
C O N C O U R Sâ Y #
la tre les Exposants Ă©trangers ararrondissement
1° ^ O ï^ I S U H T E U ï^
P L A N T E S E N P O T S_ 'Ur La plus belle collection de 50 variĂ©tĂ©s;17e La plus belle collection de 25 variĂ©tĂ©s;l8° La plus belle collection de 12 variĂ©tĂ©s;190 La plus belle collection de 12 variĂ©tĂ©s Ă
fleurs duveteuses ;20° La plus belle collection de 12 variĂ©tĂ©s Ă
tige formant tĂȘte;2i° La plus belle collection de 6 variĂ©tĂ©s Ă
tige formant tĂȘte ;22e Le plus beau spĂ©cimen cultivĂ© Ă tige
formant tĂȘte ;..238.~Le&J-2~pIus belles variĂ©tĂ©s cultivĂ©es en
touffes basses; âą240 Les 6 plus belles variĂ©tĂ©s cultivĂ©es en
touffes basses;250 Le plus beau spécimen cultivé en touffe
basse;26° Les 3 plus belles variétés à fleurs blanches;270 Les 3 plus belles variétés à fleurs jaunes ;28° Les 3 plus belles variétés à fleurs rouges ;290 Les 3 plus belles variétés à fleurs roses;30° Le plus beau ChrysanthÚme greffé.
FLEU R S COU PĂES310 La plus belle collection de 100 variĂ©tĂ©s;3 2° La plus belle collection de 50 variĂ©tĂ©s ;33J La plus belle collection de 25 variĂ©tĂ©s;340 La plus belle collection de 12 variĂ©tĂ©s;350 La plus belle fleur p rĂ©sen tan t le plus
Grand développem ent.
JĂM A âF E U Ăź^
Les Concours ci-dessus auront Ă©galement lieu entre amateurs.
NOUVEAUTĂS INĂDITES36* Les plus belles variĂ©tĂ©s inĂ©dites*mon enÂ
core au commerce, ne dépassant pas 25 sujets.
FRUITSConcours spécial pour les Exposants de l'Arrondissement
- .37° L:i-c.%i!ecii*»-de fruits ia -plus CâĂŽmj5ßÚte et Ăźa plus remarquable par la beautĂ© et la quaÂlitĂ© dçs Ă©chantillons et correctement Ă©tiquetĂ©e,
CONDITIONS DU CONCOURSChaque Exposant pourra prendre part Ă tous
les concours de collections de ChrysanthÚmes, mais il ne lui sera décerné que la plus haute dçs récompenses qui lui seront attribuées , Tes diplÎmes seuis lui en seront délivrés.
Tout Exposant domiciliĂ© dans lâarrondisseÂment de Valognes, qui aura obtenu soit une mĂ©daille dâor, soit une mĂ©daille de vermeil, soit une mĂ©daille dâargent grand module, devra faire partie de la SociĂ©tĂ© pendant trois annĂ©es consĂ©cutives.
Le laurĂ©at dâune mĂ©daille dâargent 2e module et celui dâune mĂ©daille dâargent 3e module, deÂvront en faire partie, le premier pendant deux annĂ©es, et le second pendant une annĂ©e.
Us devront payer une cotisation annuelle de cinq francs qui cessera dâĂȘtre due dans le cas de changement de domicile hors de lâarrondisÂsement.
Les Exposants devront donner avis , par Ă©crit, au SecrĂ©taire de la SociĂ©tĂ©, deJeur intenÂtion dâexposer avant l e 2 5 O c t o b r e .
Tous les produits exposĂ©s par des personnes rĂ©sidant Ă Valognes devront ĂȘtre dĂ©posĂ©s Ă Ăźa Salle le Vendredi 1 $ Novembre au plus tard, Ă FezcĂȘptiĂŽn des Fleurs coupĂ©es, qui pourront ĂȘtre reçues le Samedi 14 , jusqu'Ă p heures du matin.
Les Exposants Ă©trangers Ă la localitĂ© pourÂront apporter leurs produits jusquâau Samedi T4 Novembre, avant $ heures du matin, mais ils sont priĂ©s de prĂ©parer leur exposition dĂšs le Vendredi.
Les plus beaux produits seront achetĂ©s aux Horticulteurs et mis en L g t e r j e a 50 c e n t i m e s l e B i l l e t . La Commission chargĂ©e de choisir ces plantes nâachĂštera pas celles qui auront Ă©tĂ© rĂ©cemment mises en pot.
A Valognes, le 13 Juillet 1S96.L e P résident
R. LE 3 ĂUTEILLER,Le SecrĂ©taire,
O. CROSVILLEVu et approuvé ;
Saint-Lo, le 18 juillet,POOR L E p R Ă F Ă T j
Le Cons- i lier de P réfec ture-,HUET.
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Las trions N . St, S.> et 35 nâoat lien qca da 1** Juillet ac 15 Octobre iaoin», at seaiem sat ies Dimanches et jours dagFĂštes lĂ©gales. Las trams 1* 19 et 20, a.'oui l ie s qme da 15 mai an 10 octobre m cias.
j JĂŒB GĂ©rant : Emile MARTIN., J a C z ĂŠ fc â .sm iĂŻe V jr tH , r>, /*«?
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