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ij \ NumĂ©ro 33. — Vendredi 21 AoĂ»t 1896 Soixante-troisiĂšme AnnĂ©e JOURNAL Anuonees judiciaires. 16 c. la ligne. Avis divers. . . 25 — RĂ©clames. 30 c. la ligne Avis divers 16 c. — Les Annonces sont reçues aux Bureaux du Journal, 17, rue des Religieuses, jusqu’au vendredi midi. r tism om m r On n’a pas oubiiĂ© l’aventure rĂ©cente de ces trois Français, touristes inof- fensifs, qui, ayant eu le malheur de s’égarer Ă  quelques mĂštres de la frontiĂšre italienne, furent immĂ©diate- ment apprĂ©hendĂ©s et traĂźnĂ©s de geĂŽles en geĂŽles par de quelconques bersa- gliers. L’un d’eux fut mĂȘme re;enu, je pense, sous prĂ©texte qu'il Ă©tait soldat d’infanterie de marine en convales- cence. Pareille aventure - ou plutĂŽt mĂ©sa - venture — mais en sens inverse, vient d’arriver Ă  un lieutenant italien, nom- mĂ© Barberis. appartenant au 47’ d'in- fanterie, en garnison A Bergame. C9t officier ayant pĂ©nĂ©trĂ© en tenue sur notre territoire fut arrĂȘtĂ© lundi vers dix heures, par deux douaniers français, aux environs de St-Martin- Vesubie. Conduit Ă  la caserne de gendarme- rie, l’Italien dĂ©clara qu’il Ă©tait venu prĂšs de la frontiĂšre pour voir son frĂšre, capitaine aux alpins itaiieus, puis, qu’il s’était Ă©garĂ© et cherchait sa route au moment oĂč les douaniers français l’aperçurent; il se trouvait alors Ă  60G mĂštres au deçà de la ligne frontiĂšre. Ces dĂ©clarations ayant Ă©tĂ© recon- nues exactes — ajoutent les dĂ©pĂȘches — le gĂ©nĂ©ral Zuriiodeu, commandant le 15’ corps, actuellement dans les Alpes, ordonna ia mise en libertĂ© du lieutenant italien, qui partit le soir, aprĂšs avoir acceptĂ© les raĂŻraĂźchisse- ments offerts par les officiers de chasseurs se trouvant Ă  Saint La dĂ©cision du gĂ©nĂ©ra] Zuriinden fait honneur Ă  sa courtoisie, et la rĂ©ception par nos chasseurs de l’offi- cier de la Triple Alliance est un raffi- nement de galanterie tout Ă  fait dans la tradiiion française. Peut-ĂȘtre au - raient-ils pu cependant, le gĂ©nĂ©ral et les officiers, se souvenir du traitement naguĂšre infligĂ© au capitaine Romani, tout aussi pur, certainement, de mau- vaises intentions que le lieutenant Barberis, et qui n’en est pas moins aujourd'hui presque aussi bien docu- mentĂ© sur les prisons italiennes que Silvio Pellico lui-mĂȘme, au temps oĂč l’Italie gĂ©missait encore sous le joug de l’Autriche, son excellente alliĂ©e d'Ă  prĂ©sent. Un autre officier français, ie lieute- nant Rose, qui s’était Ă©garĂ© en 1894 sur ia fCorniĂšre italienne, exactement comme hier ie lieutenant Barberis, fut bel et bien conduit Ă  Coni comme un espion et maintenu prisonnier pen- dant plusieurs jours. Beaucoup d’autres faits analogues pourraient ĂȘtre rappelĂ©s, niais ces deux-lĂ  suffisent Ă  bien Ă©tablir qu’à vouloir user de bons procĂ©dĂ©s Ă  l’é - gard des Italiens, nous joueroDS tou- jours un rĂŽle de dupes. me », il est bien certain en effet que si la courtoisie disparaissait de la terre, ce n’est pas chez nos voisins d’au delĂ  des Alpes qu’il faudra» es- pĂ©rer de la retrouver. Aussi donnons-nous notre entiĂšre approbation aux mesures qui viennent d ĂȘtre prises par le ministre de la guerre, pour empĂȘcher l’emploi d’ou- vriers italiens dans les travaux de construction militaires, dans les trans- ports et surtout pour l’approvisionne- ment des forts. Il est monstrueux qu’il y ait eu be- soin, Ă  l’époque oĂč nous sommes, de psohiber de telles pratiques, et que l’administration militaire ait eu jus- qu’ici l’étrange faiblesse de favoriser l’espionnage en admettant d 6s Ă©tran- gers, qui sont nos ennemis notoires a travailler pour elle. Tout le monde sait cependant que les entrepreneurs de travaux militai- res, les constructeurs de fortifications, notamment, s’obstinent, par un sen- timent de cupiditĂ© sordide, Ă  emplo- yer des Italiens qui travaillent a quel- ques sous de moins que nos ouvriers français. Aujourd’hui encore, prĂ©cisĂ©ment Ă  propos des instructions donnĂ©es par le gĂ©nĂ©ral Billet, on cite le cas d’une maison de transports qui, ayant Ă  convoyer vers un fort un chargement de 400 balles de farine destinĂ©es Ă  la fabrication du pain de troupe, n’ava.t rien trouvĂ© de mieux que de charger de cetie opĂ©ration des ouvriers exclu- sivement italiens. Le commandant du fort s’en ĂŽtant aperçu empĂȘcha de dĂ©- charger les prolonges, et tĂ©lĂ©graphia De combien de faits au mĂȘme genre ne sommes-nous pas, depuis long - temps, les tĂ©moins indignĂ©s ? Que le gĂ©nĂ©ral Billot se donne la peine de faire une enquĂȘte sur les maisons de fournitures militaires, dirigĂ©es^ uni- quement Ă  peu prĂšs par des Juifs, et, en 48 heures, il apprendra qu’elles fourmillent d Itaiieus et d'Ă©trangers de toute provenances. N'est-ce pas inouĂŻ de confier Ă  ces cosmopoTtes ia confection des uniformes et des chaus- sures de nos soldats. El les Compagnies de chemios de fer, ces tartufes du patriotisme qui preteuuem empĂȘcher leurs employĂ©s français de se syndiquer sous prĂ©tex- te au'ils pourraient sa mettre en grĂš- ve le jour de ia mobilisation, nieront- elles qu’elles emploient Ă  la confec- tion et Ă  la rĂ©fection des voies des quantitĂ©s de terrassiers et de manƓu- vres italiens t Ah I le ministre qui voudra nous purger nne bonne fois de toute cette racaille devra s'armer de fermetĂ© et d'Ă©nergie Ă  toute Ă©preuve. Mais aussi quel beau lendemain pour lui et quelle DopularitĂ© lĂ©gitime ! Faut-il espĂ©rer que le gĂ©nĂ©ral Billot sera ce ministre-lĂ  ? FEUILLE POlUIQUE AGRICOLE, COMMERCIALE, INDUSTRIELLE, SQEĂźBtFIQUE, LITTERAIRE, ET D ANNONCES ce qu'il a tentĂ© dĂ©jĂ  pour nous prĂ©ser- ver de l’invasion des espions. A. de B. MADAGASCAR Divers journaux ont reproduit une lettre de M. Le Myre de Vtiers, au su- jet de l’arrivĂ©s prochaine en France du prince malgache Rakotomena, ac- compagnĂ© du pasteur KrĂŒger. Cotte venue ayant Ă©tĂ© contestĂ©e, M. Le Myre de Vilers communique lĂšs deux filets suivants de l'Avenir de Madagascar du 8 juillet, relatifs Ă  cet incident : « S. A. R. Rakotomena est, depuis lundi, dans nos murs. L'ihteressant neveu de Sa MajestĂ© Jtanavalo va, para» il, faire en France tin change- ment d’air devenu indispensable phur sa prĂ©cieuse santĂ©. Il est placĂ© sous la protection tutĂ©laire dn pasteur KrĂŒ- ger. « Tous deux vont prendre la malle anglaise pour se rendre au Cap, d’oĂč, aprĂšs un sĂ©jour plus ou moins long, ils gagneront l’Europe. Nous n’ayons pas besoin de rappeler Ă  nos lecteurs les anciennes frasques du fils de Ra- sĂ ndranoro. « Souhaitons qu’en France on sache apprĂ©cier Ă  sa juste valeur cet enne- mi fanatique du Français qui a eu, parati-il, l’idĂ©e extraordinaire de vou- loir se faire hĂ©berger pendant son sĂ©jour &Tamatave par le rĂ©sident de France ». « Eu mĂȘme temps que. Rakofi pasteur Radiey de tSfFsF. u .W et ie jeune Ratiaray, fils'de la S, ĂŻi. M. Rasanjy, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’admi- nistration centrale indigĂšne. Ratiaray va, parait-il, continueur ses Ă©tudes en France et le rĂ©vĂ©rend Radiey est char- gĂ© de le dĂ©poser Ă  Bordeaux. C’est un jeune homme d’envirou dix-huit ans, paraissant trĂšs intelligent. » M. Le Myre de Vilers ajoute que, si M. le pasteur KrĂŒger n’accompagnait pas le prince Rakotomena en France, c'est qu’il aurait confiĂ© la garde de ce persounage Ă  son confrĂšre anglais, M. le pasteur Radiey. « Dans ces conditions, l’incident prendrait une gravitĂ© exceptionnelle sur laquelle je prĂ©fĂ©ra ne pas insis- ter ». De pareilles visites, sous de pareils patronages, sont assurĂ©ment Ă  signa- ler. LEĂŻQYAGEDLJ TSAR Mardi dernier, au ministĂšre des ^flaires Ă©trangĂšres, M. HanĂŽtaux, le de la prĂ©sidence, M. de Giers, M. Mol- lard , chef adjoint du protocole, ie directeur et quelques- fonctionnaires de la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest se sont rĂ©unis pour Ă©tudier et arrĂȘter l’horaire du train impĂ©rial qui doit amener de Cherbourg Ăą Paris le tsar et l'impĂ©ratrice de Russie. Cette confĂ©rence a durĂ© plus de deux heures. D’autre part, Ă  Cherbourg, le con- seil municipal donne blanc-seing Ă  la municipalitĂ© et adhĂšre Ă  toute de- mande du gouvernement relativĂ© Ăą la participation de la Ville Ă  la rĂ©cepliou du tsar. Le conseil a invitĂ© la municipalitĂ© Ă  transmettre cette dĂ©cision au gouver- nement. Enfin voici l’itinĂ©raire que suivra l’empereur de Russie dans son voyage Ă  l’étranger : Le 25 aoĂ»t (nouveau style), l'empe- reur quittera PĂ©terhof, se rendant Ă  Vienne par Varsovie. 27 aoĂ»t. — ArrivĂ©e Ă  Vienne. 28 aoĂ»t. — SĂ©jour Ă  Vienne. 29 aoĂ»t. — DĂ©part de Vianne. i 31 aoĂ»t. — ArrivĂ©e Ă  Kiew. 3 septembre. — DĂ©part de Kiew. 5 septembre. — ArrivĂ©e & Breslau. 6 septembre. — SĂ©jour. Le tsar assistera aux manoeuvres. 7 septembre, — DĂ©part de Breslau. ArrivĂ©e Ă  KiĂšl. 8 septembre. — ArrivĂ©e Ă  Copen- hague sur ud yacht. 8 au 20 septembre. — SĂ©jour Ă  Cqs penhague. 20 septembre. — DĂ©part de Copen- hague pour Balmora! sur yacht 22septei ' ' ’ 22 3 octobre. — SĂ©jour Ă  Balmora!. 5 octobre. — ArrivĂ©e Ă  Cherbourg. 6 octobre. — ArrivĂ©e Ă  Parisfmaliri). AprĂšs leur sĂ©jour Ă  Paris, les sou- verains russes se rendront directe- ment Ă  Darmstadt, oĂč ils sĂ©journe- ront jusqu’au 8 novembre. La suite de l’empereur de Russie se composera entre autres, de3 person- nages suivants : Le gĂ©nĂ©ral Richter, chef de ia mai- son militaire de Sa MajestĂ© ; le prince Lobauow-Koslovski, ministre des af - faires Ă©trangĂšres ; le prince Vorouv- zow Dachkow, ministre de la cour ; le gĂ©nĂ©rai Hesse, commandant des palais ; ie comte Benkendori, marĂ©- chal de ia cour ; le comte Hendrik iw, secrĂ©taire de l'impĂ©ratrice ; la prin- cesse Galitzine ; la princesse Vassiil- ebikow, demoiselle d'honneur ; le Docteur Hirsch, mĂ©decin de la cour ; ie prince Obolenski et ie prince JDoi- gorouki, aides de camp. Le Tsar Ă  Cherbourg Une dĂ©pĂȘche de Saint-PĂ©tersbourg annonce que le tsar et ia tsarine dĂ©- barqueront Ă  Cherbourg le Lundi 7 Oc- main.' C’est vraisemblablement Ă  bord du yacht impĂ©rial le Standard, actuelle- ment en achĂšvement au Danemark, que S. M. l’Empereur de Russie arri- vera Ă  Cherbourg. Le Messager de Cronstadt du 12 aoĂ»t nous apprend, en effet, que le croiseur de 2’ rang Asia, a quittĂ© ce port le 9, pour transporter Ă  Copen- hague les officiers et l’équipage du Standard. Par suite du licenciement des clas- ses, il paraĂźt certain que les honneurs militaires seront rendus a Cherbourg par le 77“ rĂ©giment territorial alors en service d’appel, le 25’ rĂ©giment de li- gue, les troupes de la marine et le ba- taillon du 136" do ligue. DÉCEPTION ALLEMANDE On tĂ©lĂ©graphiĂ© de Berlin i Le tsar Nicolas II, Ă  l’occasion de son voyagea travers l'Europe, vient de donner Ă  !a France une preuve touchante de son amitiĂ©. Tout avait Ă©tĂ© habilement combinĂ© pour que Leurs MajestĂ©s fussent sur le sol allemand au jour anniversaire de Sedan. L’Empereur de Russie a prĂ©fĂ©rĂ© interrompre son voyage en Europe et retourner en Russie, sous un prĂ©texte quelconque, plutĂŽt que d’assister a des fĂȘtes humiliantes pour la France. C’est ce retour en Russie, plus en- core que le choix de Breslau ou de GƓrlitz pour !a visite impĂ©riale, qui a surpris le gouvernement alterna ’ Conseil GĂ©nĂ©ra! ie la iuelie —«o»— La session des Conseils gĂ©nĂ©raux s'est ouverte lundi, conformĂ©ment Ă  l’article 23 de ia loi du 10 aoĂ»t 1871, qui fixe cette session au lundi suivant le 15 aoĂ»t. Li principal objet des dĂ©libĂ©rations des Conseils gĂ©nĂ©raux, dans cette rĂ©u- nion, est l’examen du budget ainsi que des comptes des dĂ©partements et la rĂ©partition des contributions direc- tes. Les assemblĂ©es doivent aussi constituer leurs bureaux qui restent en 'onctions jusqu’à la session d’aoĂ»t de Tanuee suivante. Le Conseil gĂ©nĂ©ral de la Manche a Ă©lu lundi son prĂ©sident. M. Morel a Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu par 33 voix. MM. Amiard et TĂȘtrel ont Ă©tĂ© Ă©lus par 26 et 27 voix; M. Denis, secrĂ©- taire, par 28 suffrages, MM. Dufresue et Bastre par 28 voix. M. ie prĂ©sident Morel, avant toute dĂ©libĂ©ration, a prohouce l’aliocutiou suivante.: Mes chers collĂšgues, pour la neuviĂšme fois vous venez de m’appeler Ă  i’honneur do Vi 67 Feuilleton du Jotuuui, de VabOffiiss LA NIÈCE DE L'ORGANISTE Par Ch. CANIVET DEUXIÈME PARTIE XVIII — ( suite) Puis, quand ie flot fut repoussĂ©, on referma les portes et l ou rentra. Seulement, pendant les quelques instants de ce tumulte, lorsque la fouie rejetĂ©e s’écoulait en murmurant et regagna t ia place, Taubeis avait Ă©teint toutes les bougies, et l’église te trouva subitement plongĂ©e dans l'obs- curitĂ© la plus profonde. Seule, la lampe du sanctuaire brĂ»lait toujours, mettant sa petite lueur rougeĂątre dans l omore vaste de l'Ă©difice, comme une Ă©toile suspendue en ire ciel et terre. Ce ne fut pas sans peine qu’on al- luma les cierges qui se trouvaient sur le banc-d’ceuvre, et pendant ceue oos- curiiĂ© momentanĂ©e, on en tendait, ve- nant du dehors, les cris de surprise de ia fouie qui ne comprenait rien Ă  ceue circonstance imprevue. Alors, suivant l'expression du lieu- tenant de gendarmerie, or. disposa a monter a ; assaut des orgues ci a deioger promptement ce scĂ©lĂ©rat Ă»Vr- gauiste qui se permettait de f«ire ua pareil esclandre, Ă  une heure aussi avancĂ©e de la nuit. Ce ne fut pas sans peine que mon oncle parvint Ă  le calmer un peu, d'autant plus que le maire partageait entiĂšrement sa maniĂšre de voir, et que» sans souci de l’endroit gĂč il se trouvait, il usait d'un langage mili- taire Ă  faire tressaillir tous les saints impassibles nichĂ©s dans leurs demeu- res de pierre. Il y avait quelque temps que l’abbĂ© W arner Ă©iaitau courant de diffĂ©rentes choses concernant Hans Taubels, et bien qu’il n’en eĂ»t fait part Ă  personne, par esprit de charitĂ© chrĂ©tienne, il sa- vait que l'organiste donnait des preu- ves irrĂ©cusables de folie, et qu’il n’a- vait plus toujours la responsabilitĂ© de ses actes. Donc, pour Ă©viter des scĂšnes de violence et peut ĂȘtre une arrestation bruyante et dangereuse, sinon irop bru»ale, car les gendarmes n’usent pas toujours de prĂ©cautions, il de- manda l'autorisation de pĂ©nĂ©trer seul dans les orgues, se faisant fort de ra- mener sans bruit le malheureux insensĂ©, cause de ce dĂ©ploiement de force extraordinaire. On le lui accorda, tout e-n lui signa - lant le aaeger auquel il s’exposait, et ii fut c-onvenu qu’on l’attendrait au bas des marches du portail. J’insistai pour l’accompagner, mais iĂź r ’eut pas de peine Ă  me convaincre en peu de mots de l’importunitĂ© de ma presei.ee et du paroxysme certain de co Ăšre q j’eĂŒe provoquerait chez l'or- ganiste» Le plus simple ĂŽtait de lui adjoindre un gendarme solide, et e’est ce qui fut dĂ©cidĂ©. Alors, un cierge Ă  la main, car i1 n’y avait pas d’auire luminaire, mon oncle s’engagea dans l’étroit escalier en spirale qui conduisait Ă  la tribune des orgues et disparut. Quelques instants aprĂšs, il pĂ©nĂ©tra dans la tribune, dont la porte avait avait ĂŽtĂ© laissĂ©e ouverte, et au bout de cinq A six minutes de vaines recher- ches, aprĂšs avoir fouillĂ© partout jus- que dans les moindres recoins , il trouva le souffleur Pioline blotti dans ia boite du soufflet et tremblant de tous ses membres. Celui-ci avoua, non sans force rĂ©ti - cences que, un peu avant minuit, M. Taubels s’était prĂ©sentĂ© a son domi- cile et l’avait dĂ©cide, sous promesse d'un bon pourboire, Ă  l'accomp 3gner Ăą l’église. Comment celle-ci avait elle Ă©tĂ© ouverte? Pioline l’ignorait. Tout ce qu’il pouvait dire, c’est que Tau- beis, entrĂ© le premier par la porte basse qui se trouve Ă  droite du par- vis, sur la place du petit cimetiĂšre, n’avait pas mĂȘme fait usage de clefs, et qu'il avait pĂ©nĂ©trĂ© lĂ  comme chez lui. Seulement, une fois entrĂ©, il avait soigneusement verrouillĂ© la porte et, pour plus de prĂ©cautions, avait accu- mulĂ© contre elle un entassement de chaises. Ceci fait, ils avaient gravi en- semble i'escalier des orgues, et Pio- ĂŒae s’était mis Ă  trembler, en voyant Taubels ranger le long de la baius- | Ăźradç des bougies, dont ses poches ĂŽtaient bourrĂ©es, et les allumer Tune aprĂšs l’autre. j | Alors, sous l’empire d’une gtande terreur, il avait vouiu fuir et se prĂŽci- Diiait dĂ©jĂ  dans l’escalier som bre, lorsque Taubels, allongeant le bras, l’avau saisi au collet et ramenĂ© dĂŽ de force jusqu’à son poste de souf- fleur, oĂč il l avait clouĂ©, avec des yeux si terribles, qu’il en frissonnait encore. Mon oncle, aprĂšs avoir dit Ă  Pioline qu’lis rĂšg.eraient plus tard cette af- faire, se pencha en dehors de la ba- lustrade, disant Ă  ceux d’en bas qu’il n’avait rien dĂ©couvert que ie souffleur Pioline, mais que Taubels ne pouvait ĂȘtre loin, et qu'il fallait vite aller se poster au piea du vaste escalier de la grande tribune des FrĂšres, le malheu- reux ayant bien pu profiter de sa grande taille pour se laisser glisser dans ceUer tribune, en se suspendant par les mains Ăą la rampe de chĂȘne et en gagnant la rampe de ia tribune in- ĂŻĂ©ri .ure, au risque ae faire une chute mortelle. Piolme qui, Ă  la premiĂšre alerte, s'ĂŽtait enfoncĂ© dans sa cachette, ne savait point ce que l’organiste ĂŽtait devenu. Les paroles de mon onde qui reten- tissaient dans toute l'Ă©glise, triplĂ©es par les Ă©chos, Ă©taient Ă  peine pronon- cĂ©es , qu’une sorte de gĂ©missement plaintif se fĂźt entendre, venant de l'endroit mĂȘme dont il pariait; puis Taubels, se montrant au-dessus des boiseries sculptĂ©es qui formaient ia balustrade de la tribune, apparut, comme un grand ĂȘtre fantasmagori- que, au milieu de la pĂ©nombre, et dit qu ii Ă©tait prĂȘt Ă  descendre, si l’on pro- mettait de ne pas lui faire de mai. Cela lui fut promis. Aiors on enten- dit sur les planches de la tribune son grand pas qu’il ne modĂ©rait plus, et. peu d’instaois aprĂšs, ayant ouvert la porte qui ne fermait jamais Ă  ia ser- rure, ii descendĂźt lentement l’escalier et se livra aux gendarmes, au mo- ment mĂȘme oĂč omn oncie rejoignait le cortĂšge. Taubels eut un mouvement pronon- cĂ© de recul, mais ceia n’eut que la du- rĂ©e a un Ă©clair, e*. son regard vagua s’arrĂȘtant sur mon oncle, il se rappela peut-ĂȘtre, au milieu du dĂ©sarroi de sa peusĂȘe, qu’il iui avau donnĂ© ie pain, sinon i aisance, et qu’il l’en avait rĂ©- compensĂ© , d'abord en abandonnant ses fonctions, ensuite en se rendant coupable d’un paieil scandale. Mais celle Ă©chappĂ©e lucide ne fut pas longue, es retombant dais son altitude morne, hĂ©betĂ©e, il se plaça de lui-mĂšme au milieu des gendarmes, les bras croisĂ©s et la tĂȘte enfoncĂ©e dans ia poitrine, la longue barbe flut- tame sur sa redingote crasseuse. Ii faisait compassion ainsi, c* pour qui l evait connu, Taubels u’ùtai; pi s que i ombre de lui-mĂȘme, ombre de - lai te, ravagĂ©e. Les riaes du front et de la face, Ă  la lueur des cierges, se creusaient en- core davantage. Ă©: dessinaient de grandes lignes noires et irrĂȘgu* hĂšres. A suivre. i T j i ! 1 ! ! I

ij JOURNAL - Mairie de Valognes

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\NumĂ©ro 33. — Vendredi 21 AoĂ»t 1896 Soixante-troisiĂšme AnnĂ©e

JOURNALAnuonees judiciaires. 16 c. la ligne. Avis divers. . . 25 —

RĂ©clames. 30 c. la ligne Avis divers 16 c. —

Les Annonces sont reçues aux Bureaux du Journal, 17, rue des Religieuses, jusqu’au vendredi midi.

r

t i s m o m m rOn n’a pas oubiiĂ© l’aventure rĂ©cente

de ces trois Français, touristes inof­fensifs, qui, ayant eu le m alheur de s ’égarer Ă  quelques m Ăštres de la frontiĂšre italienne, furent immĂ©diate­m ent apprĂ©hendĂ©s et traĂźnĂ©s de geĂŽles en geĂŽles par de quelconques bersa- gliers. L’un d’eux fut m ĂȘm e re;enu, je pense, sous prĂ©texte qu'il Ă©tait soldat d’infanterie de m arine en convales­cence.

Pareille aventure - ou plutĂŽt m Ă©sa­venture — m ais en sens inverse, vient d’arriver Ă  un lieutenant italien, nom­m Ă© Barberis. appartenant au 47’ d'in­fanterie, en garnison A Bergame. C9t officier ayant pĂ©nĂ©trĂ© en tenue sur notre territoire fut a rrĂȘ tĂ© lundi vers dix heures, par deux douaniers français, aux environs de St-Martin- Vesubie.

Conduit Ă  la caserne de gendarm e­rie, l’Italien dĂ©clara qu’il Ă©tait venu prĂšs de la frontiĂšre pour voir son frĂšre, capitaine aux alp ins itaiieus, puis, qu’il s’était Ă©garĂ© et cherchait sa route au moment oĂč les douaniers français l’aperçuren t; il se trouvait a lo rs Ă  60G m Ăštres au deçà de la ligne frontiĂšre.

Ces dĂ©clarations ayant Ă©tĂ© recon­nues exactes — ajoutent les dĂ©pĂȘches — le gĂ©nĂ©ral Zuriiodeu, com m andant le 15’ corps, actuellem ent dans les Alpes, ordonna ia m ise en libertĂ© du lieutenant italien, qui partit le soir, aprĂšs avoir acceptĂ© les raĂŻra Ăźch isse- m ents offerts p ar les officiers de chasseurs se trouvant Ă  Saint

La dĂ©cision du gĂ©nĂ©ra] Zuriinden fait honneur Ă  sa courtoisie, et la rĂ©ception par nos chasseurs de l’offi­cier de la Triple Alliance est un raffi­nem ent de galanterie tout Ă  fait dans la tradiiion française. Peut-ĂȘtre au­raient-ils pu cependant, le gĂ©nĂ©ral et les officiers, se souvenir du traitement naguĂšre infligĂ© au capitaine Romani, tout aussi pur, certainem ent, de m au­vaises intentions que le lieutenant Barberis, et qui n ’en est pas moins aujourd'hui presque aussi bien docu­m entĂ© su r les prisons italiennes que Silvio Pellico lui-mĂȘme, au tem ps oĂč l’Italie gĂ©m issait encore sous le joug de l’Autriche, son excellente alliĂ©e d'Ă  prĂ©sent.

Un autre officier français, ie lieute­nant Rose, qui s’était Ă©garĂ© en 1894 sur ia fCorniĂšre italienne, exactement comme hier ie lieutenant Barberis, fut bel et bien conduit Ă  Coni comme un espion et m aintenu prisonnier pen­dant plusieurs jours.

Beaucoup d’au tres faits analogues pourraient ĂȘtre rappelĂ©s, niais ces deux-lĂ  suffisent Ă  bien Ă©tablir qu’à vouloir user de bons procĂ©dĂ©s Ă  l’é­gard des Italiens, nous joueroDS tou­jo u rs un rĂŽle de dupes.

me », il est bien certain en effet que si la courtoisie disparaissait de la terre , ce n’est pas chez nos voisins d’au delĂ  des Alpes qu’il faudra» es­pĂ©rer de la retrouver.

Aussi donnons-nous notre entiĂšre approbation aux m esures qui viennent d ĂȘtre p rises par le m inistre de la guerre, pour empĂȘcher l’emploi d’ou­vriers italiens dans les travaux de construction militaires, dans les tra n s­ports et su rtou t pour l’approvisionne­m ent des forts.

Il est m onstrueux qu’il y ait eu be­soin, Ă  l’époque oĂč nous som m es, de psohiber de telles pratiques, et que l’adm inistration militaire ait eu ju s­qu’ici l’étrange faiblesse de favoriser l’espionnage en adm ettant d6s Ă© tra n ­gers, qui sont nos ennem is notoires a travailler pour elle.

Tout le monde sait cependant que les entrepreneurs de travaux militai­res, les constructeurs de fortifications, notam m ent, s’obstinent, par un sen­timent de cupiditĂ© sordide, Ă  em plo­yer des Ita liens qui travaillent a quel­ques sous de moins que nos ouvriers français.

Aujourd’hui encore, prĂ©cisĂ©m ent Ă  propos des instructions donnĂ©es par le gĂ©nĂ©ral Billet, on cite le cas d’une m aison de transports qui, ayan t Ă  convoyer vers un fort un chargem ent de 400 balles de farine destinĂ©es Ă  la fabrication du pain de troupe, n ’ava.t rien trouvĂ© de m ieux que de charger de cetie opĂ©ration des ouvriers exclu­sivement italiens. Le com m andant du fort s’en ĂŽtant aperçu empĂȘcha de dé­charger les prolonges, et tĂ©lĂ©graphia

De combien de faits au m ĂȘm e genre ne som m es-nous pas, depuis long­temps, les tĂ©m oins indignĂ©s ? Que le gĂ©nĂ©ral Billot se donne la peine de faire une enquĂȘte su r les m aisons de fournitures militaires, dirigĂ©es^ uni­quem ent Ă  peu prĂšs par des Juifs, et, en 48 heures, il apprendra qu’elles fourmillent d Itaiieus et d 'Ă©trangers de toute provenances. N 'est-ce pas inouĂŻ de confier Ă  ces cosmopoTtes ia confection des uniformes et des chaus­su res de nos soldats.

El les Compagnies de chem ios de fer, ces tartufes du patriotism e qui preteuuem empĂȘcher leurs employĂ©s français de se syndiquer sous prĂ©tex­te au 'ils pourraient sa m ettre en grÚ­ve le jour de ia mobilisation, nieront- elles qu’elles emploient Ă  la confec­tion et Ă  la rĂ©fection des voies des quantitĂ©s de terrassiers et de m anƓ u­vres italiens t

Ah I le m inistre qui voudra nous purger n n e bonne fois de toute cette racaille devra s 'arm er de ferm eté et d'énergie à toute épreuve. Mais aussi quel beau lendemain pour lui et quelle Dopularité légitime !

Faut-il espérer que le général Billot se ra ce m inistre-là ?

F E U I L L E P O l U I Q U EAGRICOLE, COMMERCIALE, INDUSTRIELLE, SQ E ĂźB tFIQ U E, LITTERAIRE, ET D ANNONCES

ce qu'il a tentĂ© dĂ©jĂ  pour nous prĂ©ser­ver de l’invasion des espions.

A. de B.

MADAGASCARDivers journaux ont reproduit une

lettre de M. Le Myre de Vtiers, au su ­je t de l’arrivĂ©s prochaine en France du prince m algache Rakotom ena, ac­compagnĂ© du pasteur KrĂŒger.

Cotte venue ayant é té contestée, M. Le Myre de Vilers com m unique lÚs deux filets suivants de l'A ven ir de Madagascar du 8 juillet, relatifs à cet incident :

« S. A. R. Rakotom ena est, depuis lundi, dans nos m urs. L 'ihteressant neveu de Sa MajestĂ© Jtanavalo va, para» il, faire en France tin change­m ent d’air devenu indispensable phur sa prĂ©cieuse santĂ©. Il est placĂ© sous la protection tutĂ©laire dn pasteur KrĂŒÂ­ger.

« Tous deux vont prendre la malle anglaise pour se rendre au Cap, d’oĂč, ap rĂšs un sĂ©jour plus ou m oins long, ils gagneront l’Europe. Nous n’ayons pas besoin de rappeler Ă  nos lecteurs les anciennes frasques du fils de Ra- sĂ ndranoro.

« Souhaitons qu’en France on sache apprĂ©cier Ă  sa juste valeur cet enne­m i fanatique du F rançais qui a eu, parati-il, l’idĂ©e extraordinaire de vou­loir se faire hĂ©berger pendant son sĂ©jour & Tam atave p ar le rĂ©sident de F rance ».

« Eu mĂȘme tem ps que. Rakofi

pasteur Radiey de tSfFsF. u . W et ie jeune R atiaray, fils'de la S, ĂŻ i . M. Rasanjy, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’adm i­nistration centrale indigĂšne. Ratiaray va, parait-il, continueur ses Ă©tudes en France et le rĂ©vĂ©rend Radiey est char­gĂ© de le dĂ©poser Ă  Bordeaux. C’est un jeune homme d’envirou dix-huit ans, paraissant trĂšs intelligent. »

M. Le Myre de Vilers ajoute que, si M. le pasteur KrĂŒger n ’accompagnait pas le prince Rakotom ena en France, c'est qu’il aurait confiĂ© la garde de ce persounage Ă  son confrĂšre anglais, M. le pasteur Radiey.

« Dans ces conditions, l’incident prendrait une gravitĂ© exceptionnelle su r laquelle je prĂ©fĂ©ra ne pas insis­ter ».

De pareilles visites, sous de pareils patronages, sont assurém ent à signa­ler.

LEĂŻQYAGEDLJ TSARMardi d e rn ie r , au m inistĂšre des

^flaires Ă©trangĂšres, M. HanĂŽtaux, le

de la prĂ©sidence, M. de Giers, M. Mol­lard , chef adjoint du protocole, ie directeur et quelques- fonctionnaires de la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest se sont rĂ©unis pour Ă©tudier et arrĂȘter l’horaire du train impĂ©rial qui doit amener de Cherbourg Ăą Paris le tsar et l'impĂ©ratrice de Russie. Cette confĂ©rence a durĂ© plus de deux heures.

D’autre part, Ă  Cherbourg, le con­seil municipal donne blanc-seing Ă  la municipalitĂ© et adhĂšre Ă  toute de­mande du gouvernement relativĂ© Ăą la participation de la Ville Ă  la rĂ©cepliou du tsar.

Le conseil a invité la municipalité à transmettre cette décision au gouver­nement.

Enfin voici l’itinĂ©raire que suivra l’empereur de Russie dans son voyage Ă  l’étranger :

Le 25 août (nouveau style), l'empe­reur quittera Péterhof, se rendant à Vienne par Varsovie.

27 aoĂ»t. — ArrivĂ©e Ă  Vienne.28 aoĂ»t. — SĂ©jour Ă  Vienne.29 aoĂ»t. — DĂ©part de Vianne.

i 31 aoĂ»t. — ArrivĂ©e Ă  Kiew.3 septembre. — DĂ©part de Kiew.5 septembre. — ArrivĂ©e & Breslau.6 septembre. — SĂ©jour. Le tsar

assistera aux manoeuvres.7 septembre, — DĂ©part de Breslau.

ArrivĂ©e Ă  KiĂšl.8 septembre. — ArrivĂ©e Ă  Copen­

hague sur u d yacht.8 au 20 septembre. — SĂ©jour Ă  Cqs

penhague.20 septembre. — DĂ©part de Copen­

hague pour Balmora! sur yacht22septei ' ' ’

22 3 octobre. — SĂ©jour Ă  Balmora!.5 octobre. — ArrivĂ©e Ă  Cherbourg.6 octobre. — ArrivĂ©e Ă  Parisfmaliri).AprĂšs leur sĂ©jour Ă  Paris, les sou­

verains russes se rendront directe­ment Ă  Darmstadt, oĂč ils sĂ©journe­ront jusqu’au 8 novembre.

La suite de l’empereur de Russie se composera entre autres, de3 person­nages suivants :

Le général Richter, chef de ia mai­son militaire de Sa Majesté ; le prince Lobauow-Koslovski, ministre des af­faires étrangÚres ; le prince Vorouv- zow Dachkow, ministre de la cour ; le générai Hesse, commandant des palais ; ie comte Benkendori, maré­chal de ia cour ; le comte Hendrik iw, secrétaire de l'impératrice ; la prin­cesse Galitzine ; la princesse Vassiil- ebikow, demoiselle d'honneur ; le Docteur Hirsch, médecin de la cour ; ie prince Obolenski et ie prince JDoi- gorouki, aides de camp.

Le Tsar Ă  CherbourgUne dĂ©pĂȘche de Saint-PĂ©tersbourg

annonce que le tsa r et ia tsarine d é ­barqueront à Cherbourg le Lundi 7 Oc-

m ain .'C’est vraisem blablem ent à bord du

yacht im pĂ©rial le Standard, actuelle­m ent en achĂšvement au Danem ark, que S. M. l’Empereur de Russie a rri­vera Ă  Cherbourg.

Le Messager de Cronstadt du 12 aoĂ»t nous apprend, en effet, que le cro iseur de 2’ rang Asia, a quittĂ© ce port le 9, pour transporter Ă  Copen­hague les officiers et l’équipage du Standard.

P ar suite du licenciement des clas­ses, il paraĂźt certain que les honneurs m ilitaires seront rendus a Cherbourg p ar le 77“ rĂ©gim ent territorial a lo rs en service d’appel, le 25’ rĂ©gim ent de li­gue, les troupes de la m arine et le ba­taillon du 136" do ligue.

DÉCEPTION ALLEMANDEOn tĂ©lĂ©graphiĂ© de Berlin iLe tsa r Nicolas II, Ă  l’occasion de

son voyagea travers l'Europe, vient de donner à !a France une preuve touchante de son amitié.

Tout avait Ă©tĂ© habilem ent combinĂ© pour que Leurs M ajestĂ©s fussent su r le sol allem and au jour anniversaire de Sedan. L’Em pereur de Russie a prĂ©fĂ©rĂ© interrom pre son voyage en Europe et re tourner en Russie, sous u n prĂ©texte quelconque, plutĂŽt que d’assiste r a des fĂȘtes hum iliantes pour la France.

C’est ce retour en Russie, plus en­core que le choix de Breslau ou de GƓrlitz pour !a visite im pĂ©riale, qui a su rp ris le gouvernem ent alterna ’

Conseil GĂ©nĂ©ra! ie la iuelie—«o»—

La session des Conseils gĂ©nĂ©raux s 'est ouverte lundi, conformĂ©ment Ă  l’article 23 de ia loi du 10 aoĂ»t 1871, qui fixe cette session au lundi suivant le 15 aoĂ»t.

L i principal objet des dĂ©libĂ©rations des Conseils gĂ©nĂ©raux, dans cette rĂ©u­nion, est l’exam en du budget ainsi que des comptes des dĂ©partem ents et la rĂ©partition des contributions direc­tes. Les assem blĂ©es doivent aussi constituer leurs bureaux qui restent en 'onctions jusqu’à la session d’aoĂ»t de Tanuee suivante.

Le Conseil général de la Manche a élu lundi son président. M. Morel a été réélu par 33 voix.

MM. Amiard et TĂȘtrel ont Ă©tĂ© Ă©lus p ar 26 et 27 voix; M. Denis, secré­taire, par 28 suffrages, MM. Dufresue et Bastre par 28 voix.

M. ie prĂ©sident Morel, avant toute dĂ©libĂ©ration, a prohouce l’aliocutiou suivante.:

Mes chers collùgues, pour la neuviùme fois vous venez de m’appeler à i’honneur do

V i

67 Feuilleton du Jotuuui, d e VabOffiiss

LA

NIÈCE DE L'ORGANISTEPar Ch. CANIVET

DEUXIÈME PARTIE

XVIII — (suite)Puis, quand ie flot fut repoussĂ©, on

referm a les portes et l ou rentra.Seulem ent, pendant les quelques

instants de ce tu m u lte , lorsque la fouie rejetĂ©e s’écoulait en m urm urant et regagna t ia place, Taubeis avait Ă©teint toutes les bougies, et l’église te trouva subitem ent plongĂ©e dans l'obs­curitĂ© la plus profonde. Seule, la lam pe du sanctuaire brĂ»lait toujours, m ettant s a petite lueur rougeĂątre dans l om ore vaste de l'Ă©difice, comme une Ă©toile suspendue en ire ciel et terre.

Ce ne fut pas san s peine qu’on a l­lum a les cierges qui se trouvaient sur le banc-d’ceuvre, et pendant ceue oos- curiiĂ© m om entanĂ©e, on en tendait, ve­nant du dehors, les cris de surprise de ia fouie qui ne com prenait rien Ă  ceue circonstance imprevue.

Alors, suivant l'expression du lieu­tenant de gendarm erie, or. disposa a m onter a ; a ssau t des orgues ci a deioger promptement ce scélérat ûVr- gauiste qui se permettait de f«ire ua

pareil esclandre, à une heure aussi avancée de la nuit.

Ce ne fut pas sans peine que mon oncle parvint Ă  le calm er un peu, d 'au tant plus que le m aire partageait entiĂšrem ent sa m aniĂšre de voir, et que» sans souci de l’endroit gĂč il se trouvait, il usait d'un langage m ili­taire Ă  faire tressaillir tous les saints im passibles nichĂ©s dans leurs dem eu­res de pierre.

Il y avait quelque tem ps que l’abbĂ© W arner Ă©iaitau courant de diffĂ©rentes choses concernant Hans Taubels, et bien qu’il n’en eĂ»t fait part Ă  personne, par esprit de charitĂ© chrĂ©tienne, il sa­vait que l'organiste donnait des preu­ves irrĂ©cusables de folie, et qu’il n ’a­vait plus toujours la responsabilitĂ© de ses actes.

D onc, pour Ă©viter des scĂšnes de violence et peut ĂȘtre une arrestation bruyante et dangereuse, sinon irop bru»ale, ca r les gendarm es n ’usent pas toujours de prĂ©cautions, il de­m anda l'autorisation de pĂ©nĂ©trer seul dans les orgues, se faisant fort de r a ­m ener sans bruit le m alheureux insensĂ©, cause de ce dĂ©ploiem ent de force extraordinaire.

On le lui accorda, tout e-n lui signa­lant le aaeger auquel il s ’exposait, et ii fut c-onvenu qu’on l’attendrait au bas des m arches du portail.

J’insistai pour l’accompagner, m ais iĂź r ’eut pas de peine Ă  m e convaincre en peu de mots de l’im portunitĂ© de ma presei.ee et du paroxysm e certain de co Ăšre q j’eĂŒe provoquerait chez l'o r­ganiste»

Le plus simple ĂŽtait de lui adjoindre un gendarme solide, et e’est ce qui fut dĂ©cidĂ©.

Alors, un cierge Ă  la main, car i1 n’y avait pas d’auire lum inaire, mon oncle s ’engagea dans l’étroit escalier en spirale qui conduisait Ă  la tribune des orgues et disparut.

Quelques instants aprÚs, il pénétra dans la tribune, dont la porte avait avait Îté laissée ouverte, et au bout de cinq A six m inutes de vaines recher­ches, aprÚs avoir fouillé partout jus­que dans les m oindres recoins , il trouva le souffleur Pioline blotti dans ia boite du soufflet et trem blant de tous ses membres.

Celui-ci avoua, non sa n s force rĂ© ti­cences que, un peu avant m inuit, M. Taubels s’était prĂ©sentĂ© a son domi­cile et l’avait dĂ©cide, sous prom esse d 'un bon pourboire, Ă  l'accomp3gner Ăą l’église. Comment celle-ci avait elle Ă©tĂ© ouverte? Pioline l’ignorait. Tout ce qu’il pouvait dire, c’est que Tau- beis, entrĂ© le prem ier p ar la porte basse qui se trouve Ă  droite du par­vis, su r la place du petit cimetiĂšre, n’avait pas mĂȘme fait usage de clefs, et qu'il avait pĂ©nĂ©trĂ© lĂ  comme chez lui. Seulement, une fois entrĂ©, il avait soigneusement verrouillĂ© la porte et, pour plus de prĂ©cautions, avait accu­mulĂ© contre elle un entassem ent de chaises. Ceci fait, ils avaient gravi en­sem ble i'escalier des orgues, et Pio- ĂŒae s’était mis Ă  trem bler, en voyant Taubels ranger le long de la baius-

| ßradç des bougies, dont ses poches

ĂŽtaient bourrĂ©es, et les allum er Tune aprĂšs l’au tre . j

| Alors, sous l’empire d’une g tande terreur, il avait vouiu fuir et se prĂŽci- Diiait dĂ©jĂ  dans l’escalier so m b re , lorsque Taubels, allongeant le bras, l’avau sa isi au collet et ram enĂ© dĂŽ de force ju sq u ’à son poste de sou f­fleur, oĂč il l avait c lo u Ă© , avec des yeux si terribles, qu’il en frissonnait encore.

Mon oncle, aprĂšs avoir dit Ă  Pioline qu’lis rĂšg.eraient plus tard cette af­faire, se pencha en dehors de la ba­lustrade, disant Ă  ceux d’en bas qu’il n ’avait rien dĂ©couvert que ie souffleur Pioline, m ais que Taubels ne pouvait ĂȘtre loin, et qu'il fallait vite a ller se poster au piea du vaste escalier de la grande tribune des FrĂšres, le m alheu­reux ayant bien pu profiter de sa grande taille pour se laisser glisser dans ceUer tribune, en se suspendant par les m ains Ăą la ram pe de chĂȘne et en gagnant la ram pe de ia tribune in- ĂŻĂ©ri .u re , au risque ae faire une chute mortelle.

Piolme qui, Ă  la prem iĂšre alerte, s'ĂŽtait enfoncĂ© dans sa cachette, ne savait point ce que l’organiste ĂŽtait devenu.

Les paroles de mon onde qui reten­tissaient dans toute l'Ă©glise, triplĂ©es par les Ă©chos, Ă©taient Ă  peine pronon­cĂ©es , qu’une sorte de gĂ©m issem ent plaintif se fĂźt entendre, venant de l'endroit m ĂȘm e dont il pariait; puis Taubels, se m ontrant au-dessus des boiseries sculptĂ©es qui formaient ia balustrade de la tribune, apparut,

comme un grand ĂȘtre fantasm agori­que, au milieu de la pĂ©nombre, et dit qu ii Ă©tait prĂȘt Ă  descendre, si l’on pro­m ettait de ne pas lui faire de mai.

Cela lui fut prom is. Aiors on enten­dit su r les planches de la tribune son grand pas qu’il ne modĂ©rait plus, et. peu d’instaois aprĂšs, ayant ouvert la porte qui ne ferm ait jam ais Ă  ia se r ­ru re , ii descendĂźt lentement l’escalier et se livra aux gendarm es, au m o­m ent m ĂȘm e oĂč omn oncie rejoignait le cortĂšge.

Taubels eut un mouvement pronon­cĂ© de recul, m ais ceia n’eut que la du­rĂ©e a un Ă©clair, e*. son regard vagua s ’arrĂȘ tan t su r mon oncle, il se rappela peut-ĂȘtre, au milieu du dĂ©sarroi de sa peusĂȘe, qu’il iui avau donnĂ© ie pain, sinon i aisance, et qu’il l’en avait rĂ© ­compensĂ© , d 'abord en abandonnant se s fonctions, ensuite en se rendant coupable d’un paieil scandale.

Mais celle Ă©chappĂ©e lucide ne fut pas longue, es retombant d a is son altitude m orne, hĂ©betĂ©e, il se plaça de lui-mĂšme au milieu des gendarm es, les bras croisĂ©s et la tĂȘte enfoncĂ©e dans ia poitrine, la longue barbe flut- tam e su r sa redingote crasseuse.

Ii faisait compassion ainsi, c* pour qui l evait connu, Taubels u’ùtai; pi s que i ombre de lui-mĂȘme, om bre de­lai te, ravagĂ©e.

Les riaes du front et de la face, Ă  la lueur des cierges, se creusaient en­core d avan tage . Ă©: dessinaient de grandes lignes noires et irrĂȘgu* hĂšres.

A suivre.

iT j i ! 1 ! ! I

Page 2: ij JOURNAL - Mairie de Valognes

A

prĂ©sider aux dĂ©iil Ă©rations de notre assem­blĂ©e dĂ©partementale Aussi les termes me manqueot ils pour vous manifester toute ma reconnaissance. Comptez, mes chers collÚ­gues, sur tout mon dĂ©vouement, comme je compte moi-mĂ©roe sur la bienveillance dont vous m’avr-z donnĂ© tant de preuves.

Messieurs, depuis notre derniĂšre rĂ©union, l’honorable M. Floret, qui Ă©tait Ă  la tĂȘte de l'Administralidh prĂ©fectorale depuis prĂšs de onze ans, a Ă©tĂ© appelĂ© Ă  la prĂ©fecture des Bouebes-du RhĂŽne. Je ne vous rappellerai pas les services rendus par M. Floret. Vous savez avec quel soin et quelle intelligence il Ă©tudiait les affaires qui lui Ă©taient soumises et vous n’oubliejrez ni la rectitude de son ju ­gement, ni i'affabililĂ© de son caractĂšre. Je suis certain d’ĂȘtre l’inlrrprĂšte du Conseil en envoyant Ă© M. Floret l’expression de nos re­grets* de notre reconnaissance et de nos meilleurs sentiments.

Je souhaite la bienvenue Ă  notre nouveau prĂ©fet, M. Poirson La maniĂšre distinguĂ©e dont il a tenu les hauts postes qu’il a occu­pĂ©s jusqu’à ce jour et le souvenir qa il a laissĂ© tnns ces diffĂ©rentes fonctions noussont un sĂ»r garant que M. Floret ne pouvait

ïëïïlÚur «for' avonru5"mëïïIeur sticcessëiïrTMonsieur le Préfet, le Conseil général de

la Manche est prĂ©occupĂ© avant tout de la bonne gestion des intĂ©rĂȘts qui lui sont con-

. fiĂ©s. Vous ne trouverez ici aucune opposition systĂ©matique, tous ici nous sommes uaapi< ines dans le dĂ©sir de bien faire. La majoritĂ© de celte assemblĂ©e, vous le savez, est dĂ©vouĂ©e aux institutions rĂ©publicaines; elle s’inspire de celle maxime placĂ©e au frontispice de la RĂ©volution Française : e LibertĂ©, EgalitĂ©, FraternitĂ©s; mais elle ne sĂ©parĂ© pas l’idĂ©e de libertĂ© de ridĂ©a_de justice; elle sait que la libertĂ© de chacun Boit avoir pour limite la libertĂ© d’autrui, souc peine dĂ© faire de la libertĂ© des uns la tyrannie des autres. Nous voulons aussi l’égalitĂ© des droits et des devoirs pour tous les citoyens, mais nous rĂ©pudions ce niveau Ă©galitaire qu’on voudrait passer sĂ»r toutes les tĂȘtes et dont le seul ré­sultat serait d’abaisser tous les esprits. Noiis voulons la fraternitĂ© qui vient Ăšn aide aux malheureux , mais nous repoussons cette doctrine funeste qni pousse Ă  la guerre civile et qui dit : « Prends : » lĂ  oĂč nous disons : « Donne! »

Nous sommes de bous et sincĂšres rĂ©pu­blicains, nous sommes des hommes de pro­grĂšs, mais le progrĂšs nous ne le cherchons pas daDs des changements irrĂ©flĂ©chis. Nous vouions des amĂ©liorations, et ponr les rĂ©a­liser, nous reconnaissons qn’il faut faire un pas en avant, mais sur un terrain solide, afin qu’eiies soient durables.

Monsieur ie Préfet, vous trouverez dans cette Assemblée des collaborateurs dévoués, animés du meilleur esprit. Comptez sar no­tre concours et permettez-nous de compter sur le vÎtre:

M. le préfet Poirson a répondu :Monsieur le Président, je vqu§ remeréijj

des sentiments que vous venez d’exprimer au nom du conseil gĂ©nĂ©ral. Vous aver'rĂ isofi' de compter sur mon concours le plus absolu en toutes circonstances. Je n’oublierai pas que je suis au milieu d'une AssemblĂ©e dé­vouĂ©e Ă  la RĂ©publique et aux intĂ©rĂȘts du dé­partement, et si ie mĂȘme dĂ©vouement ne m’était imposĂ© par le devoir il me le serait par l'accueil si bienveillant que je reçois du Conseil.

Je vous ai entendu avec plaisir, Monsieur ie PrĂ©sident, faire l’éloge de mon ami et prĂ©dĂ©cesseur, M. Floret. Comme lui, je li’aurai qu’un souci : «abonne administration et le dĂ©veloppement de la richesse de votre dĂ©partement. Pour rĂ©ussir dans cette tĂąche, j'aurai besoin du concours de vos lumiĂšres et de votre haute compĂ©tence. Je suis certain qu'il ne me manquera pas. Je n’aurai garde d’ooblier qu’aprĂšs avoir occupĂ© des fonctions difficiles et dĂ©licates, je snis venu dans ce beau et riche dĂ©partement pour y faire de la bonne administration rĂ©publicaine. Ayez i’as.:urance que je m’y efforcerai.

En ce qui concerne les rapporls de l'ad­ministration avec les administrĂ©s, je suis heureux de pouvoir compter sor votre con­fiance que feront naĂźtre et maintiendront nne communautĂ© de sentiments politiques et de relations courtoises. J’espĂšre rĂ©ussir dans ma nouvelle tĂąche et que de notre collabo­ration rĂ©sultera un bien pour la RĂ©publique et pour les intĂ©'ĂȘts du dĂ©partement.

Le Conseil a ensuite procédé à la constitution de ses com m issions. La voici :

Commission des Finances. — MM. R iotteau, Labiche, tĂ©moignĂ©, de la M artiniĂšre, BlouĂ«t, Marguerie.

Commission des Chemins de f e r et P orts. — MM. Pinard, Arthur Legrand, Quenault, Vrac, Lebrun, le comte de Pontgibaud.

Commission de la Voirie. — MM. Fontaine, Trincot, Foisil, Bidois, Sa- vary , RegnauiĂź, de Tocqueville, Vrac, B ernard , Pommier, Pain, PrĂ©m ont.

C o m m isio n des B ñtim ents cicils et Assistance publique. — MM. Maudujt, G rossin, de là Bdliùre, Le Bouteiller, Yver de la Vigne-Bernard, le V* de Tocqueville.

Commission d adm inistration gĂ©né­ra le . — MM. Morel, Bazire. Baron, TĂ©ĂźreĂź.de Vilaine, Lefresne, Dupont, Chevalier, Dudezert,Le MaĂźtre, Briens, Piel-FuTTonniĂšre, Em. Liais, Bonamy' Am iard, Gouviiie, Rauiine, Mithois, Denis, Hay, Le Moigne.

Ensuite Ă» a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© Ă  FunanimitĂ© que dĂ©sorm ais le dĂ©pĂŽt des vƓux ne p o u rra it ĂȘtre effectuĂ© que pendant les deux prem iĂšres sĂ©ances.

Puis, M. Gaudin de Villaine prend la parole ences term es :

APPEL DES TERRITORIAE X M. Gaudin de Villaine. — Le Con­

seil sa it que les terriioriaux «Je la classe ce 18S0 et d’une pan ie des te r ­rito riaux des classes 1881, 1878 et 1879, a journĂ©s en 1892 affectĂ©s Ă  la cavalerie et Ăą l’infanterie sont appelĂ©s po u r accom plir une pĂ©riode d’éxercices de 13 jo u rs i-c 28 septembre. Or, vous savez que dans 7ss campagnes, Ăźe 29 sep tem bre est une Ă©chĂ©ance trĂšs im­

portante, au point de vue des ferm a­ges, locations de terres et transactions diverses. J’ajouteque les hommes con­voquĂ©s sont presque tous, Ă  cause de leur Ăąge, Ă  la tĂȘte d’exploitations agricoles.

Je demanderai donc au Conseil de vouloir bien adopter d’urgence un vƓu dem andant au Ministre de la Guerre d’ajourner l’appel dĂ©s te rrito ­riaux au p; emier octobre et de prier M. le PrĂ©fet de transm ettre immĂ©dia­tement ce vƓu Ă  M. le Ministre de la Guerre. (Approbation).

M. le PrĂ©sident — Je consulte le Conseil su r l’urgence.

M. le PrĂ©sident. — Je m ets aux voix la proposition de M. Gaudin de Villai­ne.

(La proposition est adoptĂ©e Ă  l’una- nircitĂȘ).

(A. Suioré).

chroniqueL o c a le e t R Ă© g i o n a l e

L'Ouverture de la Chasse. — Des m esures particuliĂšres viennent d’ĂȘtre prises par le m inistĂšre de l'intĂ©rieur en vue de la surveillance et de la rĂ© ­pression du braconnage au moment oĂč la chasse va s’ouvrir.

Une circulaire a Ă© tĂ© adressĂ©e le 4 aoĂ»t aux prĂ©fets pour les inviter Ă  donner Ă  tous l6s agents susceptibles, par leurs fonctions, de surveiller les braconniers, — garde-chasse, em ­ployĂ©s d’octroi, gardes cham pĂȘtres, des instructions trĂšs prĂ©cises dans ce but.

Enfin, Ă  la dem ande du m inistĂšre de l’intĂ©rieur une circulaire va ĂȘtre adressĂ©e par le m inistre de la guerre Ă  tous les chefs de la lĂ©gion de ge ndar- m erie, les invitant Ă  o rgan iser des rondes de nuit pendant la semaine qui prĂ©cĂ©dera et celle qui su iv ra l’ou­verture de la chasse.

Qen darmerle. — M. le m inistre dĂ© la guerre a prononcĂ© ios m utations Sui­vantes :

M. V aste, F ra n ço is , gendarm e à Dinan. a été promu brigadier à Ste- MÚre Eglise , en rem placem ent du brigadier Rolland, nom m é m aréchal des logis.

Periers, Ange-Marie-François, gen­darm e à Samt Domineuc, a été promu brigadier ù Sàint-Sauveiir-le-Vicomte, en remplacement dû brigadier Dalibof, passé a FougÚres.

V A L O G N Ë SCurage des cours d’eau. — L ecurar

ge des cours d 'eau non navigables ni flottables com m encera Ă  Valognes, le lundi 24 aoĂ»t et devra ĂȘ tre term inĂ© le jeudi 27 du mĂȘme m ois.

Le curage 6st obligatoire, les 24 et 25 août dans, ia partie appartenant aux propriétaires en am ont qui seront obligés de retenir leurs eaux pendant les opérations en aval, qui auront lieu le 26 et 27 du dit mois.

NĂ©anmoins tout propriĂ©taire inté­ressĂ© pourra pendant les 4' jo u rs ci-dessus indiquĂ©s.opĂ©rer le curage Ă  ses risques, et pĂ©rils su r ia partie Ă  sa charge. — Pour le Merderet : La partie en amont est celle comprise entra ; e moulin d’Ailequna, Inclusivement ve rs Huberville et celle eu aval dudit m ou­lin vers la commune d‘Yvetot. — Pour le Tremblay : La partie en am ont est celle comprise entre sa, source et le lavoir du Broc inclusivement celle an aval depuis ce lavoir ju sq u ’au Merde- ret.

Conseil Sanicipal de ValognesSéance du 11 Août 1896

Au dĂ©but de la sĂ©ance, la Conseil procĂšde & l’élection d’un secrĂ©taire pour la session. La majoritĂ© des sul- frages dĂ©signe M. Giot.

Le procĂšs-verbal de la prĂ©cĂ©dente sĂ©ance est ensuite mis Ă  l ’approba­tion du Conseil. M. Oury demande qu’il y soit apportĂ© une rectification au sujet de l’estampillage des livres de la BibliothĂšque ; cette rectification est admise sans difficultĂ© e t l'unani- mitĂ© des membres prĂ©sents approuve le procĂšs verbal.

M. Dubois donne lecture du rap­port sur !e Compte a dm in istra tif de 1895, présenté par M. Oury, m aire. La Commission de vérification des Comptes et Budgets de la ville ù re­m arqué d'une part une diminution énorme sur !a viande abattue, et, d 'autre part une augmentation dans le produit de la taxe des chiens.

M. Oury demande ia parole pour fournir des Ă©claircissem ents su r ces deux points. Tout d'abord, en ce qui concerne la taxe su r ies chiens, il rĂ©pond que l’augmentation provient de ce qa’un plus grand nombre de chiens ont Ă©tĂ© inscrits au rĂŽle et su r­tout de ce que ia rĂ©partition des caté­gories a Ă©tĂ© revisĂ©e avec soin.

Quant Ă  ia diminution constatĂ©e par la Commission sur la viande abattue, M. Oury reconnaĂźt, avec ies Membres de cette commission, qu’ri y a lieu de tenir compte de la cessation’ jde fournitures Ăą un Ă©tablissement im ­portant d’un bourg voisin par l’un des bouchers de Valognes. Mais il insiste su r deux autres causes qui ne doivent pas ĂȘtre nĂ©gligĂ©es, l’entrĂ©e en fraude de viande provenant des boucheries ru rales et le m anque de justesse de ia bascule de !'Ab2ttoir.

Monsieur le Maire dit qu’il a fait exĂ©cuter une rĂ©paration Ă  la bascule

J O U R N A L d e VALOGNESm

et qu’ensuito elle a Ă©tĂ© reconnue juste et flexible.

U08 autre observation est faite par M. Enquebecq. Ce Membre fait rem ar­quer que trois u rnes ont Ă©tĂ© payĂ©esĂ  M- Vimant en fĂ©vrier 1894 Ă  raison de 20 fr. l’une, e t manifeste sa su r­prise de trouver au budget de 1895 une somme de 120 fr., destinĂ©e au paie­m ent des deux urnes qui ont Ă©tĂ© pla­cĂ©es Ă  l’entrĂ©e du cimetiĂšre. Il est convaincu que lĂ©s intĂ©rĂȘts de la Ville n’ont pas-Ă©iĂš compromis, mats il voit iĂ  une sorte d 'irrĂ©gularitĂ© qu’il tenait Ă  signaler.

La dlscftssiao §ur le Compte adm i­nistratif Ă©tant Ă©puisĂ©e, M.Oury, ancien m aire, so rt de la salle des sĂ©ances conformĂ©ment * l’article 52 de la loi do 5 avriĂŻl884.

Le Conseil en tre en dĂ©libĂ©ration et se prononcĂ©e l'urianimĂŻlĂ©pour l’adop­tion de ce ComptĂ©.

M. Oury rentre en séance.Le Conseil approuve égalem ent à

l'unanimitĂ©, iĂš Compte du Receveur mim iĂŻ't iv r t i'-Ă©Ć“ et un avis favorable TĂŽmWettffinf A raecumiilatlon, propo­sĂ©e par M le Receveur, de certaines cotes portĂ©es comme irrecouvrables, et dont le m ontant s'Ă©lĂšve Ă  36 fr.

Le Budget additionnel de 1896 est ensuite soum is au Conseil par l’orga­ne du rapporteur de là Commission.

M. Oury fait observer quĂ« les frais d’im prim Ă©s pour l’Assistance mĂ©dica­le ne devraient pas ĂȘtre Ă  la charge de la vitle. m ais Ă  la charge du Bu­reau de Bienfaisance. Moesieur lĂ© Maire rĂ©pond que la MunicipalitĂ© a dĂ» inscrire caita dĂ©pense au Budget de la Ville su r l'invitation de Monsieur le PrĂ©fet de ia Manche.

D'autre part, M. Oury considĂšreque lĂ© som m e de 803 fr. inscrite au Bud­get additionnel pour les travaux de dĂ©blai de la Chasse Giot est trop Ă©levĂ©. Monsieur le Maire rĂ©pond que l’ad- m inistratipn a pensĂ© que lĂ© crĂ©dit de 800 fr. n’aVait rien d’exagĂ©rĂ©.

Aucun Membre nĂš demandant ia parole, iĂ  discussion Ă©si close, e t; le budget additionne!, mis aux voix ; L’ado’ptibrt eu est prononcĂ©e par 16 voix su r 17 votants.

La parole Ăšst ensuite Ă  M. lĂ« R ap­porteur'qui communiquĂ© au Conseil le Budget p r in iiti f de 1891. Le Budget particulier de l'Octroi doit-ĂȘtre approu­vĂ© par un vote, spĂ©cial; dĂ©s que la lecture Ă©n est achevĂ©e; le Conseil ap ­pelĂ© Ă  se prononcer, Ă©met, A T unani­mitĂ© un vote approbatif.

Les ceniiines spĂ©ciaux pour l ’entre­tien des chem ins de grande com m u­nication et des chemins vicinaux or­dinaires , sont Ă©galement votĂ©s Ă  l'unanim itĂ©.

M. j0ury propose de mettre a profit iSVttĂźSsÎM- qui est accordĂ©e aux

u Épargne de faire des prĂȘts dux sĂ m m uhes, moyennant un in té­rĂȘt de 3 0,0. Dans ce' ifut, il demande que l’adminjstration municipale p ren­ne les dispositions nĂ©cessaires afin de contracter Ă  ia Caisse d’Epar- gne un em prunt pour effectuer la rem boursem ent'de la somme dĂ»e par la Ville Ă  la Caisse des DĂ©pĂŽts e t Con­signations qui exige un intĂ©rĂȘt dĂš 4 0;0.

Monsieur le Maire rĂ©pond que !’Ad­m inistration a dĂ©jĂ  songer Ă  cette opĂ©ration et qu’elle recherche en ce m om ent les m eilleurs moyens de la rĂ©aliser.

Deux dem andes d'augmentation de traitem ent Ă©m anant l’u 119 de M. Binet, prĂ©posĂ© Ăšn chef du terrage, l'au tre de M. NoguĂ©s, receveur d’Octroi, sont prĂ©sentĂ©es par M- ie Rapporteur. Le Conseil dĂ©cide qu’il n'y a pas lieu, vu fĂȘ tĂą t actuel des finances de' la Ville; d’accueillir ces demandes.

Le Budget primitif de 1897 ne sou­levant plus d’observationsestm is aux voix et adoptĂ© Ă  ['unanimitĂ©-

Le ConsĂȘil n 'ayĂąnt plus,qu’à dĂ©li­bĂ©rer su r des qusSfto'ns'd'oraré’rĂ©pnV ĂȘ,le huis-clos est ordonnĂ©. Monsieur ie Maire soum et d’abord au Conseil une dem ande de secoups adressĂ©e par M. Yiia'rd, brlgĂ ĂŒiĂ©r d'artillerie, Ă  M. le GĂ©nĂ©ral. A l’imanimitĂȘ, l’AssemblĂ©e Ă©m et un avis favorable Ă  cette de­mande.

Monsieur le Mqlre donne ensuite communication dĂš ia liste des ipĂ j,- gents ayant d ro it Ă  l’Assistance m edi­cale qu’il a fait dresser pour que cette liste se conforme aux instructions de M. le Sous-PrĂ©fet.

La séance est levée,

Concours de tir du I 5 AoĂ»t IS 96 Ă  Valognes, — l«r Prix MM. Pergeaux LĂ©onor, de SLGermain de Tournebut, 25 points; £‱ Prix Lecourtois LĂ©on, de Valognes, 25 points ; 3" Prix Burnouf, de Ćžvetot, 25 points; 4' Prix Pmchon Alfred, de Valognes, 25 poinst; 5’ Prix l ’inchon Paul, de Valognes, 24points; 61 Prix Levscher Alexandre, de Vaio- lognes, 24 points ; 7e Prix Bourdon Alexandre, de St Colombe, 24' points ; 8' Prix Lepigeon Just, de Valognes, 24points, 9* Prix Roublot Paul, de Vaiognes, 24 points; 1 0 'Prix Larque- min LĂ©on delaĂŒaye-du-Puits.24 points; 11* Prix Bonne -Amand, de Vaiognes, 24 points; 12* Prix Binet Jules, de Valognes, 24 points ; 13‘ Prix Mahaut Auguste, de Brix, 24 pomi3 ; 44* Prix Adam Jean, de St-Joseph, 24 points ; 15' Prix lUingt Jean, d6 Valognes, 24 points ; 16' l ’rixLebariilier Alexandre, dĂ© Valognes, 24 poin ts; 17' Prix H.., de Valognes, 24 points : 18' Prix Honyvet EugĂšne, de GĂ itevĂŒle, S points ; 19- P rix Lecomte ThĂ©odore, de Toiievast, 23 points ; 20 Prix Tra- vert Paul, de Valognes, 23 points ; 21* Prix HĂ©rault Alphonse de Si-Sauveur- le-Vicomte, 23 poims.

te succÚs ipespéré daqsceconcours

a prouvĂ© que dan3 notre contrĂ©e, no* concitoyens so n t toujours p rĂȘts » suivre les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans c* genre d’exercic8.

En effet, su r les cartons à tirer, U n’en restait plus un seul A 2 heures et demie du soir.

Le tir a ĂŽtĂ© d’une prĂ©cision rem ar­quable, 1r s i-artm s scolaires, mĂȘme, Ont Ă©tĂ© d'uhe justesse rare .

Au nom de la Société nationale de tir, nous adressons a tous ies ti-eurs. nos plus vives félicitations.

Pour le ju ry d’Haonsur,H. làrqurmin.

Membre correspondant de la Socié­té natlim sle dÚrTlr. -

Valognes — Plusieurs lñchers de pigeons voyageurs ont eu lieu ces jo u rs derniers à Valognes p ar des Anglais.

Deux Sociétés Françaises, Falaise et Lisieux, croyons-nous, ont lùché aussi une grande quantité de pigeons.

Valognes, — Un bataillon du 136— rĂ©gim ent d’infanterie de ligne, com ­posĂ© de 15 officiers et 440 fibm nĂ©s, cantonnera Ăą Valognes les 31 aoĂ»t ai 26 septembre prochains.

Tarnorrilie. — Lundi, un sieur I.....un peu pris de boisson, voulait a ller Ăą l’auberge en prendre pour un m alheureux so u , m ais son Ă©pousa qui, pour le quart d’heure ne trouvant pas ça de son goĂ»t, lui intim a l’ordrĂŽ de ne pas sortir. Pas content que sa femme lui refusait d’a tler avec lui boire un misĂ©rable coup, L... se met co lĂš re , prend une petite table et frappe sauspitiĂ© sa chĂšre m oitiĂ©.— La victime de celte bagarre est allĂ©e se plaindre Ăą ia gendarm erie, oĂč un bon procĂšs-verbal a Ă©tĂ© aussitĂŽ t dressĂ©.

MONTEBOURGSamedi dernier, jo u r de l'Assom p­

tion, Mg' Le Nordez a pontifiĂ© pouf la prem iĂšre fois dans l’église St-Jacques d e Moiitebourg.

En celte journĂ©e, l'Ă©glise comme la ville prĂ©sentaient le m ĂȘm e coup d'Ɠil fĂ©erique qiie le jour de la cĂ©rĂ©monie du Sacre.

Dans tous les quartiers que la pro­cession du dim anche précédent n'avait pas parcouru, de nouvearx arcs de triomphe sont d ressés. On en compte m aintenant prÚs de trente par toute la ville.

Sur tout !e parcours de la proces­sion, cÎ n e sont que vivats et ovations indescriptible» en faveur du prélat.

ArrivĂ© aux parvis de l'Ă©glise qui est la derniĂšre Ă©tape de cette longue m ar­chĂ© processionnelle, Mg* Le Nordez se tourne vers la fonl6, et, dans une nouvelle improvisation, cette fois la derniĂšre, il rem ercie encore ses com patriotes de l’éclatant tĂ©moignage qu’il a reçu d’eux et dont ii gardera comme eux un prĂ©cieux souvenir.

Puis revenant Ă  Jeanne d 'À rc , i! glorifie de nouveau l’hĂ©roĂŻque Lor­raine, et dĂ©clare qu’elle doit avoir sa place parm i ies Montebourggois.

Dans la soirĂ©e, la ville entiĂšre esĂź de nouveau brillamment illuminĂ©e, et nos inoubliables fĂš'-es prennent fin. avec U ” 8 magnifique retraita aux flam­beaux, aux dĂ©tonaĂŒons des feux de m ousqueterie et des salves d’a r til­lerie.

QuinĂ©ville. — FĂȘte de Bienfaisance. — A l’occasion d e lĂ  ’FĂȘte de Bienlai faisance de QuinevillĂ©, qui se tiendra dans ce bourg le dimanche 23 aoĂ»t, dĂšs spectacles, thĂ©Ăątre*, cirques, pano­ram as, diseuses de b inaven iure, m ar­chands de chansons, escam oteurs, sans oublier les athlĂštes, le3 dentistes, etc., etc., qui, tous, s 'y sont donnĂ© rendez-vous. — La Musique m uni­cipale de Valognes prĂȘtera son gra­cieux concours, — D ans l’aprĂšs- midi, jeux Ăšt divertissements. — Le s o i r , concert et brĂ»lantes illu­minations su r la magnifique plage dĂ© QuinSVilĂźe, si a ttrayante et si frĂ©- nqenlĂ©e dans la saison balnĂ©aire. Nul doute que tout le monde s’y portera en foulĂ©.

La Compagnie des Chemins de fer dĂ©partem entaux organise pour cette FĂȘte de Bienfaisance des tra in s sup­plĂ©m entaires de voyageurs, qui seront mi ben circulation entre Saint-Martin, Barfieur, Valognes-Vilie et Monte- bourg-'Ville.

St-Sauveur-ie-VicomteNotre-Dame de la DĂ©livrance. — Le

sam edi 15 AoĂ»t, jo u r de l’Assomption, et le lendemain dim anche, fĂȘte de Saint-Joakim, ont Ă©tĂ© solennisĂŽs avec un grand concours d’assistants. Notre nouveau grand orgue, tenu par M. Jules Beyer, jeune artiste du plus brillant avenir, a fait, pendaat cas deux jours, i la m esse et aux VĂȘpres, les dĂ©lices du nom breux publie, venu pour l’enleDdre, et voir galoper ses dotgLs agiles su r le clavier. On ne s ’en fatiguait pas. L’orgue est vrai­m ent quelque chose d 'enchanteur, et de divinement savoureux aux cƓ urs biens nĂ©3, et aux Ăąm es Ă©levees. Ces profonds et magnifiques grondem ents de l’orgue,invention d'un Roi d’Orient, inspirait aux auditeurs de la DĂ©livran­ce, des paroles ravissantes, et des adm inistrations originales vraim ent ce qu'on appelle trouvĂ©es I

Le jour de i'Assomption, Ăą 5 heures et demie, les SƓ urs de l’Hospice ont am enĂ© tous leurs eafanis. Comme c’étaient des pauvres, de crois p a u ­vres de N. S. J. C. c’est-Ă -dire de ia premiĂšre noblesse de ce m M . Ăźe chapelain a tout qni tĂ© p--. -- r j {aire les honneurs de son s^ jq tuairç , 1

AprĂšs une entrĂ©e exĂ©cutĂ©e sur l’o r­gue, le PrĂ©dicateur a expliquĂ© la fĂȘte de l’Assomption de Marie, prĂ©sage de ia nĂŽtre, si nous m Ă©ritons de ressus­citer avec des corps glorieux, et d’a ­voir aussi notre resplendissante Assom ption, pour monfer un jo u r dans les voisinages de ce trĂŽne Ă©thĂ©- rĂ©en e t Virginal dont les astres for­ment le pledesiaĂź. AprĂšs t’aliocutlon, l'organiste a jouĂ© un hym ne de Bre- thoven. Ce bon accueil Ăš! ait dĂ» comme Ă  des princes Ă  ces bonsaim Ă©s enfants de JĂ© su s christ.

Dlraanqhe,Cherbourg nous envoyait un pĂšlerinage choisi, oĂč figuraient quelques am is du nouveau e t-h ard i Journal 1 l'EspĂ©rance, dont M. l’Ingé­n ieur RenĂ© LĂ©vesque est DirectĂ©ur- GCraut.

Lundi la Délivrance a reçu des PÚres Missionnaire» de Blville, dont les sym pathies, et les hom m ages pour notre Libératrice Normande, noussont du plus haut prix.

Le matin nous avions reçu deBricquebec, par l’intermĂ©diaire d’un ami, un cadeau de toute beautĂ©, et de g iande valeur, offert Ă  notre Vierge, pour la fĂšie patr-maie du 8 septembre.

Cette riche offrande consiste en un grand tapis, fait d’une m ultitude de losanges ot de carrĂ©s, im itant les mosaĂŻques. Le travail a durĂ© long- iem ps, et a coĂ»tĂ© trĂšs cher 1 11 est vraim ent difficile de trouver des ex­pressions qui Ă©galent la reconnais­sance Ă  la valeur de ce cadeau, et Ă  la grandeur d’ñme des nobles BricqĂ»e- bĂ©tains, qui ont fait une pareille Ɠuvre, et une pareille dĂ©pense.

DĂšs que je serai autorisĂ© Ă  citer publiquement le nom de ces m agna­nimes bienfaiteurs, ce se ra de tout cƓur, que je le ferai connaĂźtre. Ce superlje tapis, d 'un Ă©blouissant effet, entiĂšrem ent fait, Ă  l’aiguille, entourĂ© d’une large bordure b runs oĂč sont bordĂ©es, en alternatives, dss fleurs de lys, des croix et des arabesques, couvre presque tout ie sanctuaire, et sera certainem ent jugĂ© par les con­n a isseu rs , comme i’nn des plus opu­lents .hom m ages dont la LibĂ©ratrice ait Ă©tĂ© l’objet.

Ach. Anger-Billard , chapelain., de N.-D.

Saint-3auvrur-le-Vicomte. — A p p a ­rition dans tes nuages. — Lundi d er­nier, 16 aoĂ»t, vers huit heures du so ir , comme les ouvriers et jour­naliers rentraient en ville, par toutes ies routes, ils rem arquĂšren t un im ­m ense nuage noir cendre, qui s’éten­dait du S. 0 . au N. E.

Les derniĂšres lueu rs du soleil cou­chant su r Jersey, qui frappaient le flanc invisible du nuage tournĂ© vers la m er, dĂ©coupait d’une m aniĂšre trĂšs tranchĂ©e celte m asse im m ense, su r le reste du ciel qui, tout autour, ĂŽtait trĂšs bleu 1

Cette m ontagne de nuage, immobile su r l’azur, s’allongeait dans ses lignes trĂšs nettes, depuis la pointe de TaillĂ©- pted jusqu’au carrefour des Hauts- Vente, su r la rouie de Valognesl

Les ouvriers disputaient fprt lĂ - dessus. Ces vapeurs condencĂ©es, d’un calm e m enaçant, pouvaient lĂącher de leurs flancs, comme Ă  Lyon et Ă  Char­tres, une tempĂȘte ou un cyclone, di­sa ient ia plupart.

Mais dans ces groupes d’hommes, il y en avait plusieurs qui avaient Ă©tĂ© soldats de m arine, et qui, su r m er, toujours ies yeux sur le ciel et su rles nuages, avaient appris Ă  en recon­naĂźtre la nature et i’mnocuftĂ©. D’unregard, ces anciens m arins m esurÚ­rent le m onstrueux nuage, et dirent tous ensem ble : c'est une baleine.

En effet, comme tous les au tres çq- m aradĂ©s en convinrent, c’était i>nĂš baleine de Pair, parfaitem ent dessi­nĂ©e. Sa tĂšse posĂ©e su r BinivĂŻlle, avait un quart de lieue d’épaisseur, et sa queue couvrait tout Taillepied.

Pendant que tous ces hommes re­gardaient celle apparition fantastique, un coup de vent venu de Porbail des­sina dans les fum Ă©es crĂȘpnsculafrĂ©s un fantĂŽme qui, en trois minutes, de­vint belle demoiselle Ă  barbe, beau m onsieur en habit queue de pie, une façon de caporal, puis enfin un juge de paix avec toque et besicles pour mieux lire fa loi et l9s sept codes. Aus- siiĂŽl la baleine se retourne, Ă©crase le juge de paix et sa toque, et adieu la justice.

CHËRBOUBGLos RĂ©gates de Cherbourg

Cherbourg, 17 août.Les régates de Cherbourg ont eu

lieu hier sous la présidence d'honneur du vice-amiral PiiÚch. préfet m ari­time.

U e foule considĂ©rable se m assait su r ia plage pour contempler toutes ies em barcations oui prenaient part aux jou .es. Cette Ăą n n ĂŽ e , celte fĂȘta nautique prĂ©sentait un grand Ă©claĂź, Ă  cause de ia prĂ©sence sur notre rade de l’escadre du Nord.

Dans ia tribune officielle on rem ar­quait MM. Cabari Danneviile, sĂ©na­te u r ; Le m oigne , dĂ©putĂ©; le contre- anur&I Gigon ; le3 chefs de service et ies autoritĂ©s civiles, n j a eu neuf courses Ă  la voile et Ă  l’aviron. Les prix se sont rĂ©partis en’re les canot3 de l'escadre-, du prĂ©fet m ariĂ»m e et des chefs de services. — Les barques de pĂȘche Ă©taient nombreuses, cĂ©dĂ©s de C hertourg ont eu du succĂšs ; m ais la noie gaie a Ă©tĂ© la course des petits canots Berthon, en toile replia­ble, qui, m ontĂ©s par un seul homme, avaient Ă  franchir un radeau dans leur par ca rs . A chaque instant on voya.t culbuter ie canot et le bon­hom m e faire le plongeon Ăą la g^anae hilaritĂ© du public.

w

B AT

A i 5 10

Page 3: ij JOURNAL - Mairie de Valognes

!JO i)h k A l de VÀLOGNËS

. , Pe'ÿ a ;) t le¼ joutes, il y a eu explo ‱ slqn de torpilles par le torpilleur 22 ;

^ Cour^6 aux canards.Deux accidents, tieureusetnent san s

Importance, sont venus troubler coite1316.nautique.

j'» Çaeoi Jeune AtfgĂŒstç, du fort des . flam ands, a chavire sous '»oile. L 'Ăš - {

a Ă©tĂ© sauvĂ©. Le cauo*. du i -foPW&RWfre gĂ©nĂ©ral a Ă©tĂ© coupĂ© par ‱

par, J a vedette du Hoche. 11 * \P y a pas eu d iccidént de p e rso n n e

Etat Civil dé Valognas

Naissances. — NĂ©ant.Mariages. — Valentin - Aristide -

Auguste Troude, et M arie-Henrietie- Arrpaudie Bql;in.

~ NĂ©ant.

_ Bibliographie. — Lb s C u r Ă© s d u V i e u x V a l o g n e s . — M. Charles Cani- j vet Ă©crit dans le Soleil du 16 AoĂ»t, Ă  j propos de cai?a brochure :

Lbs savants et les Ă©rudits, sous I 1 impulsion fĂ©conde d 'historiens cher- ? cheurs comme MM. LĂ©opold DeiisĂźe, | SirnĂ©on Luce, Ă©tc., ont pris ÏTĂŻĂąBitĂčdĂŽ » de fouiller dans les archives locales, pour y dĂ©couvrir les piĂšces de l’appa reiiee la plus modeste, et qui servent cependant Ă  fixer des points histori­ques obscurs jusqu 'alors. Un prĂȘtre trĂ©sin s tru it et trĂšs travailleur, l’abbĂ© ‱L-L* Adam, vicaire d’AllĂȘaum e, p a ­ro isse de Valognes, vient de recons­tru ire une bonne partie des annales de cette ville, rien qu’en Ă©tudiant, au. m t que les archives le lui ont per­m is, la vie et les actes des curĂ©s qui fify succĂ©dĂšrent depuis le quatorziĂšm e siĂšcle jusqu’à nosjours contem porains. C’est d’une lecture extrĂȘm em ent a tta ­chante et fort instructive. On y trouvĂ© PĂȘxpiĂźcalion d’une foule de nom s de n ies et de lieux qui, tout en parais­sant Ă©tranges, ne provoquaient aucune recherche. L’ouvrage de M. i’àbbĂŽ' Adam, publiĂ© Ă  Vaiognes m ĂȘm e, Ă  l'Im prim erie Martin, comble toutes ces lacunes, et si l’on faisait de mĂȘme pour toutes les localitĂ©s im portĂąm es de France, les originaires y trouve­raient le p la is ir . que j ’ai goĂ»tĂ© moi- m ĂȘm e Ă  cette lecture oĂč revit un passĂ©

. trĂšs curieux et trĂšs vivant, quand les villes et les bourgs avaient une vie

&r que l'abbé Adam ait de nom ­

breux im itateurs, aussi laborieux et Ă Ăčssi attachĂ©s Ă  leur pays d’origine, Ă©t qui consentent Ă  faire, pour les. histo­riens futurs, une besogne de dĂ©pouil­lem ent souvent ingrate, m ais d’une Incontestable utilitĂ©. »

— En vente à nos bureaux et chez les libraires de Valognes. Prix 2 fr,

Uïude de Me Jules BRAFIN, avoué à Valognes

Jugement d’interdictionSuivant jugem ent du onze aoĂ» t mil

huit cent quatre-vingt-seize, le T ribu­nal civil de Valognes a prononcé l'in ­terdiction de monsieur" Jules-Jacques QUINEL, p ropriétaire , dem euran t à Houesviiie, avec tous effels et consé­quences de droit.

Rédigé p ar M" BR A Fpt, avoué ay an t occupé poi r m adam e Josfephin. LECt.ERC, épouse de m onsieur OUI NEL, dem anderesse:en interdiction.

Valognes, le vingt et un août mil huit cent quatre-vingt-seize.

Etude de M" DUBOIS, notaire Ă  Valo- g n e s . j

V’PM T IĂź d’un beau m obilier m ort es ‱ f il»*# : vif et derĂȘctmosyĂą Colomby. ferme de la Bertrannerie, requĂȘte do de Mme veuve T iu ffert — le Lundi 7 Sepiembre 1891, Ă  midi, et le lende- main, m ĂȘm e heure, sib eso in est, il sera vendu :

M obilier v if. — 4 belles vĂ qhes pleines ; 7 aum eaux ; 3 gĂ©nisses ; 4 veaux. — Unejurrieht. fille dp Quihte- Curce, saillie par N am ur ; Une pouli­che. (is 2 ans 1 /2, fliie dĂ© LiĂ©bnilz; une pouhehe de l i mois, fille de Mont- Cenis j un poulain m Ăąle de 15 mois, fils do CJalambae; un jeune poulain, fils do C aiam bac ; — 5 brebis et un bĂ©lier ; — 2 truies pleines et 2 jeunes porcs.

M obilier m ort. — G rands voiture, banneau, Ă©quipages, instrum ents a ra ­toires ; terrine- , poĂȘles, cruches ; cage Ă  porcs. Et au tres objets.

Rùcoltei. — 3 hectares de sa rra s in .Argent com ptant— Le mobilier vif

se ra vendu !a prem iÚre journée.

A ï f i n i r » P °ur en trer en jouis- L U U fin Sance à St-Michel 1SS6

1 * maison, arriĂšre boutique, cham bre Ă  coucher derriĂšre; 2“sp r le m agasin,, m agnifique cham bre, cuisine, beau balcon. — DerriĂšre, au tre cham bre, cab in e t, garde-robe, cellier, puits, lieux d’aisances, le tout situĂ©, de rofflcialitĂ©, Ă  Valognes — S 'adres­se r Ă  M. du MESNIU, p'Ăźaqe Vieq-d'Azir, Ă  Valognps.

E tudede M' GUiFFARD, no ta ire Ă  Montebourg

COUR D'ÊROUPEVIELE

VENTE D fĂŽ REGAINSLa vente des regains dlherbe de ia

Cour d’E roudeviilsatira lieu le Samedi 5 Septembre 1896, à 4 heures de l 'a ­prùs-midi.

RĂ©union au G rand-PrĂ©- d 'Ëcausse - ville.

EUEMSON SES HERNIÉS

OU JIWX et HORS CONCOURSBANDAGES SANS RESSORTS, fetniĂ» i-f-ĂȘ.f.

Membre du Ju ry et Hors Concours Ă  Roanne

n ij jM ppur cela qae nous engageons les personnes Ă  venir voir de leurs yeux le

iveau bandage bréveté s. g d. g aà eux lentep m perches, aux laborieuses études

lĂš l’éminent spĂ©cialiste herniaire M. J. GLASISR, .du ftaincy-Paris, .qui seul rĂ©soudre ce problĂšme insoluble j&squ’à lui, la guĂ©rUon de Ă  Hernie, la plus dangereuse de toutes les infirmitĂ©s qui atteignent l'Hu­manitĂ©.;

La nouvelle intention de M. J. GLASER .cousue ?n une ceinture sans ressort d'acier ni Ă©lastique, ni poche de sospensoir et; sou-- vent sansvpelote, qui dĂ©i-asse tout ce qui s’est fait jusqu’à ce jour ;‘e!le se porte nuit et jour sans gĂȘne .et ne peut se dĂ©placer^ qqejs que Sflieql 1}» mouvements du corps.

La hernie Ă©tant maintenue ainsi, les muscles de /anneau se resserrent-et le mal est appelĂ© Ă  disparaĂźtre, surtout cher les sujets vigoureux. Tels sont.les avantages do la ceinture GLASER, Nous dirons simple­ment Ă  no> lecteurs de ne pas confondre un homme de science, qqi a sacrifiĂ© la moitiĂ© do son existence pour Ă©tudier cette spĂ©cialitĂ©, avec do prĂ©tend us guĂ©risseurs n’ayĂ©ti! aucune connaissance scientifique.

M GLASER, ayant quittĂ© le Raiocy. s’est installĂ© dans sa propriĂ©tĂ© Ăą HĂ©rieouri (Haute-SaĂŽne). SecondĂ© por Messieurs ses collabo­rateurs, il est Ă  consulter dans ies principales villes de France ; il soignera Ă©galement les cas trĂšs graves chez lui.

M. GLASER a dĂ©jĂ  rendu d’immenses services Ă  l’humanitĂ© ; il en rendra encore de plus grands Ă  l’avenir, et il vient de le prou­ver avec Ă©clat. Aussi engageons nous vive- ruent nos lecteurs intĂ©ressĂ©s Ă  profite? de son passage en llanti le-*Ăźonsulter :

A St Lo, le 25 Septembre.; hîtel de Nor- . Ɠandie; à Valognes, le 26, hîtel du Louvre; à Cherbourg, le 27. hîtel du Louvre.

Envoyer 6û centimes pour recevoir la bro­chure.

iY. .— Maisons, à Troyes, à Mulhouse et à Dijon: ℱ Y *

- ^ 7 * Jiiii■ ni- ; / ' - - j -»ë« quaklHĂ©a Ap malades ont

dĂ©clarĂ©s qa’ap'rĂšs Ă voir souffert pen­dant des d u p Ă©es , A fo ont ĂŽtĂ© enfin guĂ©ris .par les Pii^fĂ©s ' Suisses 1 Ces pilules 6M mĂȘfne protfvĂȘTĂȘtir efficaci­tĂ© dans des cas qui duraient depuis

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5° Un pré, nom m é le Pré Bourgeois, contenant environ 60 ares.

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Du Gongou^ DS iS ^

La SociĂ©tĂ© ti’HorĂźiculture de l’arrondissement de Valognes, dans sa SĂ©ance du 22 Mars 1896, a arrĂȘtĂ© ainsi qu’il suit le programme de son Exposition de 1896.

A R TIC LE PREM IER

Le Concours aura lieu Ă  Valognes les 14, 15, 16 et 17 Novembre prochain.

a r t i c l e 2

Il sera exclusivement réservé aux Chrysan­thÚmes e t aux Fruits.

ARTICLE 3Les H orticu lteurs, M archands , A m ateurs,

rĂ©sidant ou non dans Varrondissem ent, sont invitĂ©s Ă  y exposer leurs produits., sauf l ’excep­tion ci-aprĂšs pour les Fruits.

a r t i c l e 4

Les prix offerts p a r la SociĂ©tĂ© consisteront en m Ă©dailles d 'o r , de v e rm e il, d’argent et de bronze. Elles pourront ĂȘtre Ă  la volontĂ© des laurĂ©ats transform Ă©es en lo ts d’instrum ents ou de livres applicables Ă  l’H orticu ltu re ou rem ­placĂ©es par leur valeur pĂ©cuniaire.

S eron t aussi décernés à ce Concours :I e D es p r im e s e t d e s m é d a i l le s à c o n c u r r e n c e

t. 'une somrne de 200 francs accordée par T E ta t ; t- 'une autre de 400 francs accordée p a r le déparie- rzent.

2° Les prix dThonneur qui pourraient élit, offerts par M. le P résident de la République, M. le M inistre de P A griculture et uinérentes Sçsiéiée.

A R TIC LE 5Les prix, et lĂšs mentions honorables seront,

en outre décernés par le jury.a r t ic l e 6

. D es mentĂźo'nsiĂŻoriofables seront accompagnĂ©es d’un diplĂŽme qui sera dĂ©livrĂ© par la SociĂ©tĂ© au nom des ayant-droit.

A R TIC LE 7

Toutes les rĂ©compenses seront dĂ©cernĂ©es conformĂ©ment aux dĂ©cisions du Jury nommĂ© dans ce but et selon l’ordre du programme ci- aprĂšs :

CHRYSANTHÈMESC O N C O U R S

Entre les ïïoiticiilteuis de FAnondlssement1° PLA N TES EN P O T S

1° La plus belle collection de 50 variétés;2° La plus belle collection de 12 variétés;3° La plus belle collection de 12 variétés à

fleurs duveteuses ;40 La plus belle collection de 6 variétés cul­

tivĂ©es Ă  tige formant tĂȘte;5^Les 6 plus belles variĂ©tĂ©s cultivĂ©es en

touffes basses;6° Les 3 plus belles variétés à fleurs blanches ;7e Les 3 plus belles variétés à fleurs jaunes :3° Les 3 plus belles variétés à fleurs rouges ;9 Les 3 plus belles variétés à fleurs roses;io° Le plus beau spécimen de ChrysanthÚme

greffé ;1 1 ° La plus belle collection ne dépassant pas

50 plantes en 10 variétés cultivée spécialement pour le marché.

2 “ FLE U R S CO U PÉES12e La plus belle collection de 50 variĂ©tĂ©s;130 La plus belle collection de 25 variĂ©tĂ©s;14" La plus belle collection de 12 variĂ©tĂ©s;15- La plus belle fleur prĂ©sentant Ăźe plus

grand développement. _

C O N C O U R SEntre Amateurs de l ’Arrondissement

Ton- les Concours ci-dessus auront Ă©gaie-’i m ent heu entre amateurs

C O N C O U R S■ Y #

la tre les Exposants Ă©trangers ararrondissement

1° ^ O ï^ I S U H T E U ï^

P L A N T E S E N P O T S_ 'Ur La plus belle collection de 50 variétés;17e La plus belle collection de 25 variétés;l8° La plus belle collection de 12 variétés;190 La plus belle collection de 12 variétés à

fleurs duveteuses ;20° La plus belle collection de 12 variétés à

tige formant tĂȘte;2i° La plus belle collection de 6 variĂ©tĂ©s Ă 

tige formant tĂȘte ;22e Le plus beau spĂ©cimen cultivĂ© Ă  tige

formant tĂȘte ;..238.~Le&J-2~pIus belles variĂ©tĂ©s cultivĂ©es en

touffes basses; ‱240 Les 6 plus belles variĂ©tĂ©s cultivĂ©es en

touffes basses;250 Le plus beau spécimen cultivé en touffe

basse;26° Les 3 plus belles variétés à fleurs blanches;270 Les 3 plus belles variétés à fleurs jaunes ;28° Les 3 plus belles variétés à fleurs rouges ;290 Les 3 plus belles variétés à fleurs roses;30° Le plus beau ChrysanthÚme greffé.

FLEU R S COU PÉES310 La plus belle collection de 100 variĂ©tĂ©s;3 2° La plus belle collection de 50 variĂ©tĂ©s ;33J La plus belle collection de 25 variĂ©tĂ©s;340 La plus belle collection de 12 variĂ©tĂ©s;350 La plus belle fleur p rĂ©sen tan t le plus

Grand développem ent.

JÏM A ’F E U ü^

Les Concours ci-dessus auront Ă©galement lieu entre amateurs.

NOUVEAUTÉS INÉDITES36* Les plus belles variĂ©tĂ©s inĂ©dites*mon en­

core au commerce, ne dépassant pas 25 sujets.

FRUITSConcours spécial pour les Exposants de l'Arrondissement

- .37° L:i-c.%i!ecii*»-de fruits ia -plus C‘îmj5ßÚte et Ăźa plus remarquable par la beautĂ© et la qua­litĂ© dçs Ă©chantillons et correctement Ă©tiquetĂ©e,

CONDITIONS DU CONCOURSChaque Exposant pourra prendre part Ă  tous

les concours de collections de ChrysanthÚmes, mais il ne lui sera décerné que la plus haute dçs récompenses qui lui seront attribuées , Tes diplÎmes seuis lui en seront délivrés.

Tout Exposant domiciliĂ© dans l’arrondisse­ment de Valognes, qui aura obtenu soit une mĂ©daille d’or, soit une mĂ©daille de vermeil, soit une mĂ©daille d’argent grand module, devra faire partie de la SociĂ©tĂ© pendant trois annĂ©es consĂ©cutives.

Le laurĂ©at d’une mĂ©daille d’argent 2e module et celui d’une mĂ©daille d’argent 3e module, de­vront en faire partie, le premier pendant deux annĂ©es, et le second pendant une annĂ©e.

Us devront payer une cotisation annuelle de cinq francs qui cessera d’ĂȘtre due dans le cas de changement de domicile hors de l’arrondis­sement.

Les Exposants devront donner avis , par Ă©crit, au SecrĂ©taire de la SociĂ©tĂ©, deJeur inten­tion d’exposer avant l e 2 5 O c t o b r e .

Tous les produits exposĂ©s par des personnes rĂ©sidant Ă  Valognes devront ĂȘtre dĂ©posĂ©s Ă  Ăźa Salle le Vendredi 1 $ Novembre au plus tard, Ă  FezcĂȘptiĂŽn des Fleurs coupĂ©es, qui pourront ĂȘtre reçues le Samedi 14 , jusqu'Ă  p heures du matin.

Les Exposants Ă©trangers Ă  la localitĂ© pour­ront apporter leurs produits jusqu’au Samedi T4 Novembre, avant $ heures du matin, mais ils sont priĂ©s de prĂ©parer leur exposition dĂšs le Vendredi.

Les plus beaux produits seront achetĂ©s aux Horticulteurs et mis en L g t e r j e a 50 c e n t i m e s l e B i l l e t . La Commission chargĂ©e de choisir ces plantes n’achĂštera pas celles qui auront Ă©tĂ© rĂ©cemment mises en pot.

A Valognes, le 13 Juillet 1S96.L e P résident

R. LE 3 ÔUTEILLER,Le SecrĂ©taire,

O. CROSVILLEVu et approuvé ;

Saint-Lo, le 18 juillet,POOR L E p R Ê F É T j

Le Cons- i lier de P réfec ture-,HUET.

Page 4: ij JOURNAL - Mairie de Valognes

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9 32 9 36 9 50

STATIONS N* 2 N* 4 N- 6 N-*20 N* 8 N* 10 N* 12 N* 14 N* 16 N* 18 ï N 32 N- 52malin matin matin matin matki soir soir soir soir — soir igitia

Barflecr 5 30 7 30 10 12 2 10 5 10 ÂŁ-a 7 50MontfarTille 5 85 7 S5 10 17 2 14 5 15 =‹« i 7 55Vamanyiiie-Aaneville-Lc Vas! P 40 7 40 tO 23 2 19 5 20 8 02Re ville 5 45 7 48 10 32 2 29 5 29 - - = 8 12Saiat-V aast-Ăźa-Hongne 6 05 8 05 1Ü 53 2.41 5 50 8 20Qaeitehoa 8 12 S 12 11 ĂčĂ» 2 47 5 bd - s . - 3 36Morsahnes 6 17 8 17 11 05 2 52 6 04 8 4»Aameville-CrasviĂźle 6 25 8 26 11 14 3-00 8 51Lestre-QaiBĂ©vi lie 6 31 8 32 11 21 S"06 6 20 — 8 57Ăšt-Martia-d'Andonvill^-Vandrevill* fbifl.l 8 46 8 47 11 43 3 22 6 86 Ă  U8ValogLia-Ville 7 01 9 03 12 01 3*40 6 51 \r* 33 9 23V aiogcae-Oaest 7 04 9 G5 3 43 malin 9 V .Si-M»n^wi'Aodoir7iii*-Vaattr*Ti!l* (b it) 4 89 5 50 11 41 3 ±1 6 57 3 30MuatĂ©iaarg-'V iDe 4 tS / LH 12 ÛÜ 3 32 6 4aMoaieLourg-L-Hfcst ArrivĂ©e 4 55 7 12 12 08 3 40 6 57 ■J 63

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Las trions N . St, S.> et 35 n’oat lien qca da 1** Juillet ac 15 Octobre iaoin», at seaiem sat ies Dimanches et jours dagFĂštes lĂ©gales. Las trams 1* 19 et 20, a.'oui l ie s qme da 15 mai an 10 octobre m cias.

j JĂŒB GĂ©rant : Emile MARTIN., J a C z ĂŠ fc — .sm iĂŻe V jr tH , r>, /*«?

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