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IMAGERIE DES MASSES DES PARTIES IMAGERIE DES MASSES DES PARTIES MOLLES DU GENOUMOLLES DU GENOU
S BEN AICHAS BEN AICHA, W.HARZALLAH-HIZEM , B.ZAARA, R.SALEM , M.A JELLALI, , W.HARZALLAH-HIZEM , B.ZAARA, R.SALEM , M.A JELLALI, J.SAAD, A.ZRIG, W.MNARI, M.MAATOUK, C.HAFSA , M.GOLLI J.SAAD, A.ZRIG, W.MNARI, M.MAATOUK, C.HAFSA , M.GOLLI
Service d’imagerie medicale,CHU Fattouma Bourguiba,Monastir
OSTEOARTICULAIRE : OA N°40
OBJECTIFSOBJECTIFS
Rappeler et illustrer quelques aspects en Rappeler et illustrer quelques aspects en imagerie des tumeurs et pseudotumeurs des imagerie des tumeurs et pseudotumeurs des parties molles du genou .parties molles du genou .
MATERIELS ET METHODESMATERIELS ET METHODES
Analyse rétrospective de 4 cas pédiatriques de tumeurs et pseudotumeurs de Analyse rétrospective de 4 cas pédiatriques de tumeurs et pseudotumeurs de parties molles de genou.parties molles de genou.
Moyens d’exploration:Moyens d’exploration: Radiographie standard: 4 casRadiographie standard: 4 cas Echographie des parties molles: 4 casEchographie des parties molles: 4 cas Arthrographie de genou:1 casArthrographie de genou:1 cas Arthroscanner de genou:1 casArthroscanner de genou:1 cas Imagerie par résonnance magnétique: 3 casImagerie par résonnance magnétique: 3 cas
--
OBSERVATION (1)OBSERVATION (1)
Enfant âgé de 4 ans, tuméfaction du creux poplité évoluant
depuis la naissance
Echographie: Formation liquidienne oblongue de 2,6X2X1,3 cm, bien limitée,contenant des fines cloisons,communiquant avec la cavité articulaire par un fin pertuis évoquant un kyste poplité
Fille de 4 ans, explorée pour une masse molle du creux Fille de 4 ans, explorée pour une masse molle du creux poplitépoplité
OBSERVATION (2)OBSERVATION (2)
Echographie des parties molles: Masse anéchogéne du creux poplité
Arthrographie de genou: Opacification de la masse poplité
Kyste poplité
IRM de genouIRM de genou séquences SET2 axiale(a),sagittale(b) et séquences T1 FAT SAT séquences SET2 axiale(a),sagittale(b) et séquences T1 FAT SAT avec injection de Gadolinium: axiale (c),sagittale (d): Masse bilobée de creux avec injection de Gadolinium: axiale (c),sagittale (d): Masse bilobée de creux poplité en hypersignal T2 liquidien, se rehaussant en périphérie après injection de poplité en hypersignal T2 liquidien, se rehaussant en périphérie après injection de gadoliniumgadolinium
OBSERVATION (2)OBSERVATION (2)
Kyste poplité
a b c d
Les kystes synoviaux sont d’origine articulaire et Les kystes synoviaux sont d’origine articulaire et correspondent à une hernie de la membrane synoviale à travers correspondent à une hernie de la membrane synoviale à travers la capsule articulaire à la faveur d’une hyperpression la capsule articulaire à la faveur d’une hyperpression articulaire, ou à une distension anormale de bourses séreuses articulaire, ou à une distension anormale de bourses séreuses qui communiquent avec l’articulation adjacente. Ils qui communiquent avec l’articulation adjacente. Ils contiennent du liquide synovial et leur paroi est tapissée de contiennent du liquide synovial et leur paroi est tapissée de synoviocytessynoviocytes
Le kyste poplité constitue la lésion kystique du genou la plus Le kyste poplité constitue la lésion kystique du genou la plus fréquentefréquente
Elle correspond à la distension de la bourse séreuse commune Elle correspond à la distension de la bourse séreuse commune des muscles gastrocnémiens médial et semi-membraneux, des muscles gastrocnémiens médial et semi-membraneux, situés en arrière du condyle médialsitués en arrière du condyle médial
Kyste poplitéKyste poplité
Kyste poplitéKyste poplité Echographie, un kyste synovial non compliqué se présente sous forme d’une structure arrondie ou ovalaire parfois multiloculée, anéchogène, homogène et siège d’un renforcement postérieur. Sa paroi est fine et avasculaire au doppler énergie sauf lorsqu’il survient dans un contexte d’arthropathie inflammatoire ( adulte) ou se complique d’une infection. Dans ces cas, l’échographie montre une paroi plus ou moins épaisse, hypoéchogène et siège d’une hyperhémie synoviale au doppler énergie.les kystes synoviaux chroniques le contenu est épais sont discrètement échogènes et hétérogènes. Cet aspect peut aussi serencontrer lors d’une complication hémorragique ou infectieuse du kyste.Le scanner identifie une lésion de densité liquidienne dontla paroi, discrètement rehaussée après injection de produit de contraste, est fine et régulière.
IRMIRM signal liquidien (hyposignal T1 et hypersignal T2). signal liquidien (hyposignal T1 et hypersignal T2). Fin pertuis faisant communiquer la cavité articulaire avec le kysteFin pertuis faisant communiquer la cavité articulaire avec le kyste L’injection de produit de contraste révèle l’existence d’une paroi fine.L’injection de produit de contraste révèle l’existence d’une paroi fine. Un saignement intrakystique est suspecté en présence d’unUn saignement intrakystique est suspecté en présence d’un
hypersignal T1 intrakystique et d’une couronne en hyposignalhypersignal T1 intrakystique et d’une couronne en hyposignal
T1 et T2 traduisant un dépôt d’hémosidérine. T1 et T2 traduisant un dépôt d’hémosidérine. Un épaississement et une prise de contraste des parois du kyste si Un épaississement et une prise de contraste des parois du kyste si
antécédent d’arthropathie inflammatoire ou lors d’une complication antécédent d’arthropathie inflammatoire ou lors d’une complication infectieuse du kyste. infectieuse du kyste.
En dehors de ces contextes, l’hypothèse d’une lésion tumorale à En dehors de ces contextes, l’hypothèse d’une lésion tumorale à composante kystique doit toujours être évoquée.composante kystique doit toujours être évoquée.
Kyste poplitéKyste poplité
OBSERVATION 3OBSERVATION 3Garçon de 12 ans ;exploré pour boiterie douloureuse Garçon de 12 ans ;exploré pour boiterie douloureuse
IRM de genou séquences sagittales, SET1 (a),DPFATSAT (b),T1 FATSAT avec injection de Gado: Masse de cul de sac sous quadricipital ( )en isosignal T1 ,hypersignal T2 ,se rehaussant de façon intense après injection de Gadolinium
a b c
Hémangiome synovial
C’est une lésion tumorale bénigne rare de la membraneC’est une lésion tumorale bénigne rare de la membrane
synoviale (1% des hémangiomes).synoviale (1% des hémangiomes). Focale et pédiculée ou plus souvent diffuse.Focale et pédiculée ou plus souvent diffuse. Atteint plus souvent l’enfant, l’adolescent et l’adulteAtteint plus souvent l’enfant, l’adolescent et l’adulte
jeune.jeune. Survient plus souvent au genou (60%).Survient plus souvent au genou (60%). Douleur, tuméfaction articulaire (hémarthrose).Douleur, tuméfaction articulaire (hémarthrose).
Hémangiome synovialHémangiome synovial
Radiographie standard:Radiographie standard: Le plus souvent normales (50%).Le plus souvent normales (50%). Phlébolithes rares.Phlébolithes rares. Masse des tissus mous parfois observéeMasse des tissus mous parfois observée Raréfaction osseuse.Raréfaction osseuse. Accélération de la maturation des épiphyses. Accélération de la maturation des épiphyses. Arthropathie simulant celle de l’hémophilieArthropathie simulant celle de l’hémophilie
Hémangiome synovialHémangiome synovial
IRM:IRM: Masse lobulée intra-articulaire.Masse lobulée intra-articulaire. Pas d’effet de masse significatif.Pas d’effet de masse significatif. De signal intermédiaire en T1 avec foyers en hypersignalDe signal intermédiaire en T1 avec foyers en hypersignal
dûs à la présence d’un contingent graisseux intratumoral.dûs à la présence d’un contingent graisseux intratumoral.
Hyper signal intense en T2Hyper signal intense en T2 Structures serpigineuses hypointenses en T2 en rapportStructures serpigineuses hypointenses en T2 en rapport
avec des septas fibro-graisseux ou des vaisseaux.avec des septas fibro-graisseux ou des vaisseaux. De rehaussement intense et hétérogène.De rehaussement intense et hétérogène. Extension extra-articulaire possible.Extension extra-articulaire possible.
Hémangiome synovialHémangiome synovial
OBSERVATION 4OBSERVATION 4Jeune fille de 16 ans ,explorée pour une tuméfaction du genou sansJeune fille de 16 ans ,explorée pour une tuméfaction du genou sans
signes inflammatoires locaux.signes inflammatoires locaux.
L’examen :Masse palpable en regard de la face médiale de la L’examen :Masse palpable en regard de la face médiale de la cuisse.cuisse.
Radiographie de genou de face (a) :Opacité des parties molles ( ) de tonalité hydrique en projection desparties molles médiales en regard de l’extrémité inférieure du fémur contenant des calcifications centrales nuageusesScanner SPC et Arthroscanner de genou (b,c):calcifications centrales et venant en contact direct du condyle fémoral médial sans lyse osseuse ou de réaction périostée associée,cette masse est moulée par le produit de contraste témoignant du siège intra-articulaire de la lésion
a b c
OBSERVATION 4OBSERVATION 4
IRM de genouIRM de genou: Processus tumoral en hypersignal hétérogène en DP fat sat (a) se : Processus tumoral en hypersignal hétérogène en DP fat sat (a) se rehausse de façon hétérogène après injection de Gadolinium(b). Foyers centraux en rehausse de façon hétérogène après injection de Gadolinium(b). Foyers centraux en hyposignal sur les deux séquences en rapport avec les calcifications.hyposignal sur les deux séquences en rapport avec les calcifications.
Hypersignal à limites floues de l’extrémité inférieure du fémur témoignant deHypersignal à limites floues de l’extrémité inférieure du fémur témoignant de
l’oedème intra-osseuxl’oedème intra-osseux
a b
Synovialosarcome
Tumeur d’origine mésenchymateuse, ne prend pas origineTumeur d’origine mésenchymateuse, ne prend pas origine
de la synoviale mais ressemble à du tissu synovial.de la synoviale mais ressemble à du tissu synovial.
Sarcome le plus fréquent après le rhabdomyosarcome.Sarcome le plus fréquent après le rhabdomyosarcome.
S’observe dans les 5 premières décades et atteint lesS’observe dans les 5 premières décades et atteint les
patients de moins de 20ans dans 30% des cas.patients de moins de 20ans dans 30% des cas.
L’atteinte d’enfants de 2 ans a déjà été rapportée.L’atteinte d’enfants de 2 ans a déjà été rapportée.
Sans prédominance de sexe.Sans prédominance de sexe.
SYNOVIALOSARCOMESYNOVIALOSARCOME
Masse profonde volontiers palpable, de croissance lente,Masse profonde volontiers palpable, de croissance lente,
évoluant depuis quelques semaines, mois ou même desévoluant depuis quelques semaines, mois ou même des
années.années. Atteint essentiellement le membre inférieur (60 à 70%) et en représente la Atteint essentiellement le membre inférieur (60 à 70%) et en représente la
tumeur maligne la plus fréquente entre 6 et 35 ans.tumeur maligne la plus fréquente entre 6 et 35 ans. De topographie volontiers péri-articulaire, à proximitéDe topographie volontiers péri-articulaire, à proximité
des grosses articulations.des grosses articulations. Classiquement en relation étroite avec des tendons,Classiquement en relation étroite avec des tendons,
gaines tendineuses ou avec des bourses, plus rarementgaines tendineuses ou avec des bourses, plus rarement
avec des fascias, aponévroses ou ligaments.avec des fascias, aponévroses ou ligaments. Rarement intramusculaire et exceptionnellement intraarticulaireRarement intramusculaire et exceptionnellement intraarticulaire
SYNOVIALOSARCOMESYNOVIALOSARCOME
Siège de calcifications volontiers périphériques (1/4 desSiège de calcifications volontiers périphériques (1/4 des
cas), voire d’une ossification marquée.cas), voire d’une ossification marquée.
L’os en regard est normal, au contact de la lésion (50% desL’os en regard est normal, au contact de la lésion (50% des
cas) ou le siège d’érosions corticales ou d’une infiltrationcas) ou le siège d’érosions corticales ou d’une infiltration
médullaire (21%).médullaire (21%).
SYNOVIALOSARCOMESYNOVIALOSARCOME
IRM:IRM:Masse volontiers bien limitée de signal hétérogène nonMasse volontiers bien limitée de signal hétérogène non
spécifique iso-intense par rapport au muscle en T1.spécifique iso-intense par rapport au muscle en T1.
Des plages hypo-, iso- et hyperintenses en T2Des plages hypo-, iso- et hyperintenses en T2
De l’hémorragie intralésionnelle observée dans 40% desDe l’hémorragie intralésionnelle observée dans 40% des
cas responsable de niveaux liquide-liquide (18% des cas).cas responsable de niveaux liquide-liquide (18% des cas).
Le diagnostic de synovialosarcome doit être évoqué devant une masse des Le diagnostic de synovialosarcome doit être évoqué devant une masse des parties molles juxta-articulaires avec des plages en hypo-, hyper- et de parties molles juxta-articulaires avec des plages en hypo-, hyper- et de signal intermédiaire en T2 avec des niveaux liquide-liquide.signal intermédiaire en T2 avec des niveaux liquide-liquide.
Les lésions de petite taille peuvent cependant être homogène et mimer une Les lésions de petite taille peuvent cependant être homogène et mimer une tumeur bénigne.tumeur bénigne.
Rehaussement de la lésion dans les 7 secondes suivant le rehaussement Rehaussement de la lésion dans les 7 secondes suivant le rehaussement artériel plaide pour la malignité de la lésion.artériel plaide pour la malignité de la lésion.
SYNOVIALOSARCOMESYNOVIALOSARCOME
CONCLUSIONCONCLUSION
Les masses des tissus mous du genou ne sont pas rares. Les masses des tissus mous du genou ne sont pas rares. L’échographie est l’examen de première intention à réaliser L’échographie est l’examen de première intention à réaliser
devant la découverte d’une tuméfaction du genou permettant de devant la découverte d’une tuméfaction du genou permettant de déterminer la nature liquidienne ou tissulaire de la masse. déterminer la nature liquidienne ou tissulaire de la masse.
Le scanner est utile pour la recherche de calcifications Le scanner est utile pour la recherche de calcifications intratumorales. intratumorales.
L’IRM permet grâce à son caractère multiplanaire et son L’IRM permet grâce à son caractère multiplanaire et son excellente résolution en contraste une caractérisation tissulaire excellente résolution en contraste une caractérisation tissulaire plus précise et une meilleure appréciation des rapports avec les plus précise et une meilleure appréciation des rapports avec les structures adjacentes, indispensables avant toute exérèse structures adjacentes, indispensables avant toute exérèse chirurgicale. chirurgicale.