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REPUBLIQUE DE MADAGASCAR Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
***************** MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE **************** UNIVERSITE DE MAHAJANGA Faculté des Sciences ************ Unité de Formation Professionnalisante UFP
LE SAVOIR FAIRE AU SERVICE DE L’ECONOMIE
Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du Diplôme de Licence –ès SCIENCES
Option : AGRICULTURE
Année : 2010 N° : 006AG/UM/SN/UFP/10
IMPACT DE LA METHODE DE
« PLACEMENT PROFOND DE L’UREE
SUPER GRANULEE » SUR L’INTENSITE
DE L’INFESTATION DES MAUVAISES
HERBES CAS DES RIZIERES DE PLAINE DE MAROVOAY
Présenté et soutenu publiquement, le 26 Juillet 2010, par :
M lle RAZAFINIMARO Voahanginirina Espérance
E-mail : espé[email protected] Tel : 032 49 856 76 / 033 03 816 94
Promotion :
FANANTENANAFANANTENANAFANANTENANAFANANTENANA
Université de Mahajanga Faculté des sciences La Culture de l’excellence
REPUBLIQUE DE MADAGASCAR Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
***************** MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE **************** UNIVERSITE DE MAHAJANGA Faculté des Sciences ************ Unité de Formation Professionnalisante UFP
LE SAVOIR FAIRE AU SERVICE DE L’ECONOMIE
Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du Diplôme de Licence –ès SCIENCES
Option : AGRICULTURE
Année : 2010 N° : 006AG/UM/SN/UFP/10
IMPACT DE LA METHODE DE
« PLACEMENT PROFOND DE L’UREE
SUPER GRANULEE » SUR L’INTENSITE
DE L’INFESTATION DES MAUVAISES
HERBES CAS DES RIZIERES DE PLAINE DE MAROVOAY
Présenté et soutenu publiquement, le 26 Juillet 2010, par :
M lle RAZAFINIMARO Voahanginirina Espérance
Membres de jury :
Président ……. : Professeur RAKOTOMALALA Lucie Juge ……….… : Monsieur ANDRIANASETRA Georges Simon Rapporteur .….: Monsieur TSITOMOTRA Arsène
Université de Mahajanga Faculté des sciences La Culture de l’excellence
SOMMAIRE
Pages
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ANNEXES
REMERCIEMENTS
DEDICACE
RESUME
ABSTRACT
I- INTRODUCTION …………………………………………… .………...……………
I-1 Cadre général d’étude : ………………………………………….……….…………
I-1-1 Présentation du site : ………………………………….…………….…………
I-1-1-1 Localisation : ……………………………………………………………
I-1-2 Présentation du DRDR : …………………………………………….…………
I-1-3 Présentation du SRAGRI : …………………………………………..…………
I-1-3-1 Mission du SRAGRI: ……………………………………………………
I-1-3-2 Objectif global (2009/2010) : …………………………………………
I-1-3-3 Objectifs spécifiques : …………………………………………………
I-1-4 Conditions climatiques : ………………………………………………………
I-1-5 Organigramme du DRDR : ……………………………………………………
I-2 Rappel bibliographique : ………………………………………………….…………
I-2-1 Biologie du riz : …………………………….………………….….……………
I-2-1-1 Présentation du riz : ………………………………………….……………
I-2-1-2 Description du riz et généralité : ………………………….…...…………
I-2-1-3 Morphologie externe et interne du riz : ……………………….…………
I-2-1-3-1 Morphologie externe : ………………………………..……………
I-2-1-3-2 Morphologie interne : …………………………………..…………
I-2-1-4 Phase de développement du riz : …………………………………………
I-2-1-4-1 Phase végétative : …………………………………..……………
I-2-1-4-2 Phase reproductive (panicules à la floraison) : …………………
I-2-1-4-3 Phase de maturation (panicules en maturation) : ………………
I-2-2 Ravageurs du plant du riz ……………..………………………………………
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2
3
3
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3
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5
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12
I-2-3 Biologie des mauvaises herbes : ……………………………………..………..
I-2-4 Impact des mauvaises herbes sur la production du riz : ………………………
I-2-5 Lutte contre les mauvaises herbes …..………………………………………….
I-2-6 Impact de l’engrais azoté sur la croissance de la plante …..……………………
I-2-7 Placement profond de l’urée super granulé ….…………………………………
II- MATERIELS ET METHODES DE TRAVAIL : ………………………………………
II-1 Matériels ….……………………………………………………………………….
II- 2 Méthodologie : …………………………………………………………………..
II- 2-1 Condition des parcelles : ……………………………………………………
II- 2-1-1 Mesure des parcelles : ………………………………………………..
II- 2-1-2 Système d’irrigation : ………………………………………………….
II- 2-1-3 Apport d’engrais : ……………………………………………………
II- 2-1-4 Visites d’enquête auprès des paysans ………………………………..
II- 2-1-4-1 Développement des plants de riz ………………………………
II- 2-1-4-2 Observation des mauvaises herbes ……………………………
II- 2-1-5 Observation des mauvaises herbes : ………………………………….
III- RESULTATS ET DISCUSSIONS …………………………………………………..
III-1 Du point de vu mauvaises herbes : ……………………………………………
III-2 Du point de vu mauvaises herbes ………………………………………………
III-2-1 Pesage de mauvaises herbes sèches …………………………………………
III-3 Coût de la main d’œuvre ………………………………………………………..
IV- CONCLUSION ET SUGGESTIONS ………………………………………………
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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19
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LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
CIRAD
cm
CSA
DRDR
Fmg
g
ha
IFDC
Kg
m
MH
h/j
mn
m2
pH
PPU
SAFP
SRAGRI
SREL
SRPRH
SRPV
SRGRMA
SRPSE
SRVAAOP
SVR
SRA
SRI
UFP
USG
%
°C
:
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:
Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le
Développement
centimètre
Centre de Services Agricoles
Direction Régional de Développement Rural
Franc malgache
gramme
hectare
International Fertilizer Developpement Center
Kilogramme
mettre
mauvaises herbes
homme jour
minute
mettre carré
potentiel d’hydrogène
Placement Profond de l’Urée
Service Administratif Financier et du Personnel
Service Régional de l’Agriculture
Service Régional de l’Elevage
Service Régional de la Pêche et des Ressources Halieutiques
Section Régionale de la Protection des Végétaux
Service Régional du Génie Rural et de la Mécanisation Agricole
Service Régional de la Planification et du Suivi Evaluation
Service Régional de la Vulgarisation Agricole et de l’Appui à l’Organisation des
Producteurs
Service Vétérinaire Régional
Système Rizicole Amélioré
Système Rizicole Intensif
Unité de Formation Professionnalisante
Urée Super Granulé
pourcentage
degré Celsius
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition des travaux par unité de temps des trois sites d’études ………………
Tableau 2 : Temps d’application d’engrais ……………………………………………………
Tableau 3 : Observation de développement des plants (Hauteur) ……………………………
Tableau 4 : autre observation (Talles) …………………………………………………………
Tableau 5 : Poids des mauvaises herbes sèches dans les parcelles de 500m²…………………
Tableau 6 : coût de main d’œuvre (temps) en mn/500 m2……………………………………
Tableau 7: coût de main d’œuvre (temps) en ha/ homme/jour………………………………
21
23
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28
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32
32
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Enfouissement d’urée super granulée ………………………………………………
Photo 2 : Urée perlée à la volée ……………………..…………………………………………
23
24
LISTE DES FIGURES
Fig.1 : Système d’irrigation ……………….……………….……………….…………………
Fig. 2 : Placement profond de l’USG ……………….……………….……………….………
Fig. 3 : Evolution de la hauteur des plants de riz ……………….……………….……………
Fig. 4 : Evolution du tallage des plants de riz ……………….……………….……………….
Fig. 5 : Evaluation du poids sec des mauvaises herbes (date du 1er sarclage) ……………….
Fig. 6 : Evaluation du poids sec des mauvaises herbes (date de 2ème sarclage) ……………….
22
24
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28
30
30
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Différentes urées : ……………….……………….………………………………..
Annexe 2 : Coût d’herbicides ……………….……………….………………………………..
Annexe 3 : Travaux de sarclage et développement racinaire ………………………………….
Annexe 4 : Différentes mauvaises herbes rencontrée ………….……………….……………
Annexe 5: Température moyenne ……………………………..…….………….…….………
Annexe 6 : Données climatologiques …………….……………….…………..………………
Annexe 7 : Cultures vivrières ………………..…….……………….…………………………
i
i
i
ii
iii
iv
v
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier Dieu, Tout Puissant de m’avoir donné la santé et le courage dans
l’achèvement de mes trois années d’étude à l’Université de Mahajanga.
Je remercie vivement en particulier à :
− Monsieur le Président de l’Université de Mahajanga, le Professeur RABESA Zafera
Antoine;
− Le Doyen de la Faculté des Sciences, Docteur MILADERA Christian Johnson ;
− Le Coordinateur de l’UFP et Chef d’option Agriculture Monsieur TSITOMOTRA
Arsène, Ingénieur agronome ;
− Tous les Enseignants de l’UFP ;
− Les membres de jury dont :
• Le Président : Pr RAKOTOMALALA Lucie
• Juge Monsieur ANDRIANASETRA Georges Simon ;
• Rapporteur Monsieur TSITOMOTRA Arsène, Ingénieur agronome, Enseignant
chercheur à la Faculté des Sciences – Université de Mahajanga,
− Directeur du DRDR (BOENY) Monsieur RAKOTOVAO Jacques Roland ;
− Monsieur ANDRE, Ingénieur agronome au DRDR ;
− Madame RAHOLIARISOA Jeanne Euphrasie, Assistante SRAGRI ;
− Madame RAMAVOARIVONY Louisette, qui m’a partagé ses connaissances ;
− Monsieur TSIVINIRANA Jacques, Encadreur professionnel ;
− Mes parents qui m’ont soutenu moralement, financièrement et sentimentalement, tout
au long de ma vie sociale et estudiantine jusqu’alors
− Tous les étudiants de l’UFP, et les personnels administratifs et techniques, puisqu’ils
m’ont toujours soutenu et bien encadré.
DEDICACES
Je dédie ce livre à :
Mon Dieu Qui m’a donné encore une chance d’améliorer ma future vie.
Mon père, qui m’a apprit le bon comportement, le respect et la bonne conduite. Que Dieu
lui accorde le bonheur.
Ma mère, maman, je te dis merci pour l’éducation et tout ce que tu m’as donné depuis mon
enfance. Tu es pour moi la meilleure de toutes les mères, trouve ici l’expression de mon amour
en vers toi.
Ma sœur, pour son soutien moral et financier ; restons unies pour une meilleure famille. Tu
as toujours été présente dans ma vie, tu as tout sacrifié pour mes études. En voici les fruits
portés, vos efforts me vont droit au cœur, je vous dois toutes reconnaissances.
Tous mes frères et sœurs, j’aurai aimé votre présence malgré la distance mais il y aura
d’autres moments heureux que nous passions ensemble.
SOIDRI, tu m’as beaucoup aidé à la préparation de mon livre ; ton encouragement a été
pour moi un atout pour arriver à terme de ces études ; je te dois toutes mes reconnaissances.
Tous mes amis, j’en pense ceux qui font leurs études à l’extérieur, à Madagascar ; soyons
des compagnons pour une future promotion, je vous souhaite la réussite.
Président de syndicat de Magistrat de Madagascar.
RESUME
Dans la plupart des pays en voie de développement les femmes sont les piliers du secteur
agricole et elles jouent un rôle assez important en matière de production du riz.
Le riz représente l’aliment de base des Malgaches et sa consommation augmente de plus en
plus parmi les populations urbaines. La moyenne actuelle des rendements nationaux dans cette
région demeure encore assez faible de l’ordre de 2,3 t à l’hectare en condition irriguée.
L’une des raisons de cette insuffisance demeure la pratique courante des techniques
archaïques. Dans ce cas, une nouvelle application a été relancée à Madagascar : le placement
profond de l’urée super granulée. Il peut accroitre deux à trois fois ou même plus la production si
les conditions exigées sont respectées.
Les études effectuées dans la plaine de Marovoay (dans les trois sites : Bongomena,
Antanimora, Bepako) pendant la campagne 2009-2010, ont montré que l’utilisation de l’urée
super granulé a permis d’obtenir une réduction de coûts de production de riz et une diminution
des travaux de sarclage au moment de la culture ; on assiste en même temps a un empêchement
de la croissance des mauvaises herbes durant l’introduction d’eau dans les rizières.
La vulgarisation du placement profond de l’urée super granulé pourrait résoudre les
problèmes d’insuffisance alimentaires dans notre pays en particulier et dans les pays en
développement en général.
Mots clés : riz, mauvaises herbes, placement profond, urée super granulée, Marovoay
ABSTRACT
In most developing countries the women are the pillars of the agricultural sector and they
play an important enough role concerning production of rice.
Rice represents the food of basis of the Madagascans and his/her/its consumption increases
more and more among the urban populations. The present average of the national outputs in this
region stays again enough weak of the order of 2, 3 t to the hectare in irrigated condition.
One of the reasons of this insufficiency stays the practice current of the archaic techniques.
In this case, a new application has been thrown back to Madagascar: the deep investment of the
terrific urea granulated. He/it can increase two to three times or even more the production if the
required conditions are respected. The studies done in the plain of Marovoay (in the three sites:
Bongomena, Antanimora, Bepako) during the country 2009-2010, showed that the use of the
terrific urea granulated has permitted to get a reduction of costs of production of rice and a
reduction of the works of sarclage at the time of the culture; one attends at the same time has a
systematic elimination of the bad herbs during the introduction of water in the rice fields.
This survey has for goal to fight against the casualty of nitrogen used in the rice fields to
return more quickly the development of the plants of rice in relation to the apparition or to
repulses it of the bad herbs. The popularization of the deep investment of the terrific urea
granulated could solve the food problems of insufficiency in particular in our country and in the
countries in development in general.
Key words: rice, bad herbs, deep investment, granulated terrific urea, Marovoay
INTRODUCTION
I- INTRODUCTION
Dans la plupart des pays en voie de développement les femmes sont les piliers du secteur
agricole et elles jouent un rôle assez important dans la production du riz. Cependant elles sont
ignorées au sein des processus de croissances économiques et de développements. Des
opportunités doivent être créées pour les femmes rurales afin de leurs permettre d’accéder aux
ressources agricoles telles que le Crédit Agricole, les Intrants, les Services de vulgarisation, la
technologie et la formation. Pourtant des riziculteurs, des techniciens, des chercheurs et des
enseignants ont toujours travaillés sur le riz en comprenant pourquoi et comment peut-on trouver
des bons conseils pour arriver à la production rizicole moderne afin d’obtenir des meilleures
variétés que des variétés traditionnelles ? [2]
Alors, pour disposer d’une approche intégrée permettant de stimuler la production de riz, il
devrait exister des technologies pertinentes pouvant être adoptées par les agriculteurs, ainsi que
des politiques gouvernementales favorables encourageant les agriculteurs à augmenter la
production du riz. Or du semis jusqu’à la récolte, les cultures du riz subissent des attaques dues à
des nombreux agents, dont virus, champignons, bactéries, insectes et autres ravageurs. [6]
Les effets de ces attaques peuvent être soit qualitatifs, occasionnant une dépréciation de la
récolte, soit quantitatifs se traduisant alors par une diminution de rendement aboutissant parfois à
une perte totale de la production.
Cette étude a pour but de lutter contre les perte d’azote utilisé dans les rizières pour rendre
plus vite le développement des plantes de riz par rapport à l’apparition ou à la repousse des
mauvaises herbes.
C’est pour la raison de ce choix du thème concernant :
IMPACT DE LA METHODE DE « PLACEMENT PROFOND DE L’UREE SUPER
GRANULEE » SUR L’INTENSITE DE L’INFESTATION DES MAUVAISES H ERBES
CAS DES RIZIERES DE PLAINE DE MAROVOAY ».
Outre l’Introduction et la Conclusion, le mémoire comporte trois grandes parties :
� RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE
� MATERIELS ET METHODES DE TRAVAIL
� RESULTATS ET DISCUSSION
1
I-1 Cadre général d’étude :
I-1-1 Présentation du site :
I-1-1-1 Localisation :
Située sur la partie Nord-ouest de l'île, la Région Boeny est composée des six Districts dont
Mahajanga I comme Chef lieu de Région ; et occupe une superficie totale de quelques 29.830
Km², Marovoay au centre sud.
Marovoay ville et Ankazomborona, deux communes voisines, comptent à elles seules
66 172 habitants, soit 11, 60 % de la population régionale. Le courant de migration a été amorcé
dès le début du siècle (vers les années 1910-1920) par le mouvement de colonisation rizicole des
plaines alluviales de Marovoay plus particulièrement avec les grands travaux de drainage et
d’assainissement.
Actuellement, pour le cas particulier de Marovoay, la pression démographique a généré des
problèmes tels que l’assainissement, l’habitat, l’accès à l’eau potable et l’insécurité. La ville a
peu évolué en tant que centre urbain en termes d’aménagement et de fonctionnement. [PRD
Boeny]
Position de la plaine de MAROVOAY :
� Altitude : 07 m
� Latitude : 16°10' 00'' Sud
� Longitude : 46°40' 00'' Est
Source : [LOVASOA H. 2009]
2
I-1-2 Présentation du DRDR :
DRDR, fait partie des Directions des trois ministères différents : ministère de l’Agriculture
ministère de l’Elevage et ministère de la Pêche. Sa mission est de :
• développer les systèmes agricoles, d’élevage, de pêche et des ressources
halieutiques (de la production à la commercialisation)
• établir un environnement favorable au développement rural
• développer les aptitudes dans les secteurs publiques et privés pour soutenir le
développement rural.
• créer des partenariats pour négocier des ressources et identifier des opportunités
commerciales nécessaires au développement rural.
I-1-3 Présentation du SRAGRI :
I-1-3-1. Mission du SRAGRI :
Le SRAGRI a comme grande mission de :
� Programmer et mettre en ouvre la politique générale de l’Etat en matière de la
production agricole ;
� Assurer l’encadrement technique et organisationnel liés à la recherche des solutions
sur l’amélioration des revenus agricoles du monde rural ;
� Appuyer et canaliser les paysans à :
• Utiliser les nouvelles techniques et toutes autres innovations agricoles ;
• Accéder aux services des autres intervenants au développement rural.
I-1-3-2. Objectif global (2009/2010) :
L’objectif global a été d’augmenter la production rizicole à 450 000 T.
I-1-3-3. Objectifs spécifiques :
− Intensifier le rendement à l’hectare sur quelques surfaces rizicoles
3
− Vulgariser la pratique performante (SRI, SRA et SRI-GB) ;
− Procéder le labour fin cycle sur quelques surfaces du périmètre rizicole de
MAROVOAY ;
− Programmer une extension de 87 000 Ha en saison asara et jeby dans toute la
région.
I-1-4 Conditions climatiques :
� Pluviométrie :
La plaine de Marovoay bénéficie d’une pluviométrie de 1500 mm par an. Repartie entre
Décembre à fin Avril. La plus grande partie de cette quantité est concentrée vers le mois de
Janvier au mois de Mars (1288 mm).
La saison sèche dure 6 à 7 mois et s’étale vers le mois de Mai au mois de Novembre.
La plaine est inondée pendant la période Janvier-Mars.
C’est un climat tropical de type semi-humide.
� Température :
La température annuelle moyenne est de 27°C ; dont le mois de Novembre est le mois le
plus chaud (29°C) ; tandis que le mois de Juillet est le mois le plus froid (24°C).
� Vent :
Le vent asséchant (varatraza) souffle sur la plaine pendant la période du mois de Juillet au
mois d’Août.
� Composition du sol :
La plaine de Marovoay est constituée par des grandes plaines dont les sols sont dérivés de
formations alluvionnaires du côté du fleuve Betsiboka et ses affluents ainsi que des dépôts
marqués par des transgressions marines ou sol peu évolué d’apport sol sodique ou halomorphe et
de sol hydromorphe.
Le pH du sol est plus ou moins neutre.
La salinité dans le périmètre irrigué est de 60 ‰.
4
I-1-5 Organigramme du DRDR :
SAF
SRAGRI
SRGR
SREL
SRPRH
FOFIFA
EASTA
DRDR
CIRDR MAROVOAY
CIRDR AMBATO-BOENY
CIRDR MITSINJO
CIRDR SOALALA
GR
AGRICULTURE
ELEVAGE
GR
AGRICULTURE
ELEVAGE
AGRICULTURE
ELEVAGE
PECHE
AGRICULTURE
PECHE
5
I-2 Rappel bibliographique :
I-2-1 Biologie du riz :
I-2-1-1 Présentation du riz :
� Classification botanique du riz :
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Sous-classe Commelinidae
Ordre Cyperales
Famille Poaceae
Du mot latin « oryza » riz : est une céréale des régions chaudes cultivées sur un sol
humide ou rizière et dont le grain est très utilisé en alimentation humaine.
Le riz est classé suivant les caractéristiques dominantes dans la famille des graminées et
celui-ci fait partie de la classe des monocotylédones. Tous les riz appartiennent à un genre
unique (Oryza), mais ce qui leur différencie ce sont l’espèce et la variété qui joue un rôle très
important. [13]
I-2-1-2 Description du riz et généralité :
Le riz comme, nous le savon est considéré comme aliment de base pour certains peuples
du globe terrestre, surtout dans les pays du Tiers-Monde comme Madagascar et les Iles
Comores, mais il est peu consommé dans les pays très développés.
Comme il fait partie de la famille des graminées ; il est une plante annuelle de taille aussi
variée. Tout dépend de la variété. Certains mesurent quelques centimètres et d’autres mesurent
même un mètre ou plus. Le riz est regroupé en trois grandes catégories.
� Riz pluvial : c’est le type du riz qu’on ne cultive qu’au cours de la saison des pluies. Il
pousse mal dans une rizière où dans un sol très submergé d’eau.
6
� Il existe des :
− riz pluviaux stricts de plateau
− riz pluviaux de bas fond
Bref, il ne supporte pas trop d’eau, et dans le cas contraire il meurt par asphyxie des
racines.
Exemple : la variété IRAT 2798.
� Riz irrigué : c’est le type de riz qu’on cultive dans des rizières bien équipée par des
diguettes, comportant des entrées et des sorties d’eau en cas de besoins.
Exemple : la variété IR38.
� Riz flottant : ce type est cultivé plus particulièrement au Japon. A la différence des
deux autres ; ils poussent facilement dans l’eau même sur les terrains en hauteur.
Quelques particularités de certaines variétés
Le type de riz : Oryza sativa est le riz le plus utilisé par la population malgache.
Ainsi dans l’espèce sativa, il y a trois types : indica, japonica et javanica.
� Indica :
C’est le riz à taille moyenne de 1 m de plus. Il a un cycle long allant de 5 mois et plus.
Ses feuilles sont très épaisses et aussi longues. Elles sont de coloration verte foncée.
Le riz est blanc avec pellicule rouge riche en glutine opaque (vitamine). A la cuisson,
les grains de riz se collent entre eux.
� Japonica :
De taille courte, est plus long (1,5 m), son cycle est court de 4 mois et demi, leurs
feuilles sont très épaisses de couleur verte claire. Après décortication, les grains de riz sont
transparents et contiennent de la dextrine. A la cuisson les grains de riz se dispersent par
rapport aux précédents qui se collent et qui sont flous.
7
� Javanica :
On les rencontre en Indonésie et dans ses alentours. Il est semblable à celui du japonica ;
il pousse dans l’eau et dans les lacs.
I-2-1-3 Morphologie externe et interne du riz :
I-2-1-3-1 Morphologie externe :
� Racines :
En arrachant les plants de riz, sans abimer la partie racinaire, la démonstration est de la
manière suivante : comme le riz fait partie de la famille des graminées ; ces racines sont réunies
en faissaux, on dirait un paquet de fibres ; les racines sont très fines et nombreuses. Ces types
de racine n’atteignent pas une grande profondeur. Elles sont des racines superficielles. Ce qui
est tout à fait contraire des autres racines pivotantes.
Son origine :
− La racine primaire (Radicule) meurt en général après un mois ;
− Les racines adventives se développent à partir des nœuds de la base de la plante
− Les vieilles racines et les parties âgées des racines sont brunes
− Les nouvelles racines et les parties jeunes des racines sont blanches
Son rôle :
− L’eau de sol contient des éléments nutritifs tels que l’azote, le phosphore et le
potassium
− Les racines absorbent l’eau du sol et les éléments nutritifs qui y sont dissouts
− Les racines servent de support de la partie aérienne de la plante
� Tiges :
Chez les graminées, leur tige est appelée « chaume » ; du latin : calamus. Ces tiges sont
creuses, pourvues des entrenœuds sans des yeux de bourgeonnement. Elles se différencient des
tiges d’autres familles qui sont de vrai bois. Leur taille et épaisseur dépendent des genres et
espèces de leur famille. Ces tiges sont résistantes en grande partie contre les maladies, vue de
leur rigidité. Le fait que les plantes des graminées sont en majorité des plantes annuelles. Leurs
tiges n’ont pas de durée de vie très longue. Tout pourrit après chaque fin de récolte [2].
8
Une culture trop dense avec un temps nuageux, un niveau d’azote élevé dans le sol, et de
température élevée favorise l’élongation des entrenœuds.
� Feuilles :
Celles-ci sont plus longues que larges. Les nervures sont toutes parallèles entre elles.
La longueur de certaines feuilles des graminées comme le maïs peut atteindre 1 m et
même plus. Mais pour le riz c’est un peu moins. Tout est fonction d’un seul genre « Oryza » et
des espèces.
Ces feuilles sont souvent étroites ou en rubans. Elles sont en fin dépourvues de pétioles,
elles sont attachées directement aux tiges.
La présence de la ligule et de l’auricule en même temps permet de distinguer la feuille de
riz de celle des autres graminées. Une feuille d’herbe présente un collier mais n’a seulement
qu’une ligule ou qu’une auricule, ou ni l’un ni l’autre. La feuille du riz, comme celle de toutes
les graminées a des nervures parallèles.
� Fleurs :
Celles-ci sont formées des verticilles trimères (trois pièces).
Mais tout peut être fortement modifié, c'est-à-dire, la plante a des fleurs évoluées. Les
inflorescences du riz sont celles du type en cyme. Ces fleurs sont des grappes d’épilées (petit
épi), appelée pannicules. A l’état naturel, à maturité, toutes ces panicules sont fermées. Les
fleurs sont groupées en nombre variable (1 à 10) en épi entourées par des plumes.
� Graine :
Types et constituants de la graine :
• Les graines diffèrent par la grosseur, la forme, la couleur et la longueur de la barbe.
• La graine est enveloppée d’une enveloppe très dure : la glumelle.
• La nourriture nécessaire pour la germination de la graine (amidon, sucre, protéine,
et matière grasse) se trouve en réserve dans l’endosperme.
• Environ 80% de l’endosperme est formé d’amidon.
9
I-2-1-3-2 Morphologie interne :
Le riz étant de la classe des monocotylédones ; par définition « monos » du grec, qui veut
dire seul et « kotûlédôn » : cavité et « sperma » : graine qui est à son tour un végétal
phanérogame dont les organes reproducteurs sont condensée en une fleur. Et dont les graines
fécondées sont enfermées dans un fruit.
Le riz est une plante angiosperme dont la graine contient une seule plantule à seule
cotylédon (dub grec. kotûlédôn : creux d’une tasse) : feuille primordiale charnue ou foliacée qui
s’incère dans la graine sur l’axe de la plantule ; il constitue une réserve de développement de
celle-ci.
I-2-1-4 Phase de développement du riz :
Il y a trois phases : -- Phase végétative,
− Phase reproductive
− Phase de maturation
I-2-1-4-1 Phase végétative :
La durée du stade plantule ou pépinière est : -- une pépinière dapog (9 à 11 jours)
− Pour une pépinière irriguée (16 à 20 jours)
− En semis direct (néant)
Le nombre de talle et la surface foliaire augmente pendant la phase végétative.
Une température basse ou des journées assez longues peuvent augmenter la durée de la
phase végétative.
• La germination :
L'embryon, à l'état de vie latente pendant toute la durée de stockage du grain, germe dès
qu'il rencontre une humidité suffisante.
Pour que les graines germent, il faut une température optimum de 30 à 35°C et qu'ils
renferment au moins 50% de leur poids en eau. Les grains de riz peuvent germer sous l'eau.
On estime également qu'il n'y a pas de possibilité de germination à des températures moyennes
10
inférieures à 13°C. La rapidité de développement de la tigelle dépend essentiellement de la
température. La qualité de germination d'une bonne semence est caractérisée par sa faculté et
son énergie germinative.
Le développement d'un plant de riz, entre le début de la germination et la phase de
tallage, suit, pour des mêmes conditions de milieu, une croissance très régulière en poids et en
taille. Quand les conditions sont satisfaites, la radicule apparaît en 24 h puis, lors du 2ème jour,
la tigelle commence à poindre. Vers le 5ème jour, la première feuille apparaît. Vers le 10ème
jour le collet émet deux racines nouvelles. Puis la tige et les racines croisent en longueur. Ce
qui détermine la date de transplantation est : SRI : 8 jours et SRA : 15 jours.
• Le tallage :
C'est la période de croissance où le riz a la possibilité d'émettre des tiges secondaires et
tertiaires donnant naissance à autant de panicules. Le tallage commence une quinzaine de jours
après le semis et se poursuit jusqu'à la floraison. C'est pendant cette phase que le riz est le plus
sensible aux soins culturaux, notamment aux sarclages et aux apports d'engrais azotés en
couverture.
Au moment du repiquage, la tige primaire, issue de l'embryon disparaît presque
totalement, seuls survivent les nœuds de la base d'où partiront de nouvelles talles. L'émission
de ces nouvelles talles, lente au début, devient de plus en plus rapides, chaque tige nouvelle
produisant de nouvelles talles. Environ 50 à 60 jours après le repiquage, les touffes couvrent
totalement les espaces entre plants si les écartements sont normaux.
L'importance du tallage est fonction de la variété, de la richesse du sol, de la température,
de l'éclairement et du nombre de brin par touffe.
I-2-1-4-2 Phase reproductive (panicules à la floraison) :
Elle commence depuis la formation de la panicule et se termine vers la floraison. La
phase reproductive dure environ 35 jours.
Elle est aussi assez sensible aux températures bases et températures élevées ou à la
sécheresse.
11
• L'épiaison – floraison :
Elle débute 2 à 5 semaines après le tallage. Les premiers signes et différents stades de
l'épiage :
" Renflement de la partie supérieure de la tige, formant un "ventre "
" Après quelques jours, la panicule émerge de la feuille paniculaire et de l'inflorescence
sur les tiges les plus vieilles, c'est la montaison.
" Ouverture des glumelles (fleurs) durant deux heures au maximum. Apparition des
étamines à l'extérieur, c'est la floraison.
" La pollinisation ou la fécondation qui ne se fait que par beau temps, sans vent. 10 jours
après la fécondation, les grains sont formés.
La phase d'épiaison - floraison est une des plus critiques dans la vie de la plante, de
mauvaises conditions de culture ou de milieu pouvant provoquer un avortement partiel ou total
de la panicule.
I-2-1-4-3 Phase de maturation (panicules en maturation) :
La phase de maturation commence depuis la floraison et dure environ 30 jours.
Des jours pluvieux ou une température basse peuvent allonger la phase de maturation.
Des jours ensoleillés et chauds peuvent la raccourcir.
L’application de bonnes pratiques culturales au cours de chaque phase de croissance
permet d’obtenir des rendements élevés.
• La maturité :
La phase de maturation a lieu 20 à 40 jours après la floraison si les conditions climatiques
sont favorables.
Une talle est une pousse qui comporte des racines, une tige et des feuilles. Elle peut
porter ou non une panicule (ou épi).
I-2-2- Ravageurs du riz cas du Ratus ratus (rat) :
Le riz est la plante que consomme les rongeurs ; le plus fréquemment ce sont les
Muridées, groupé bien adapté au milieu chaud et humide des rizières, mais à Madagascar ce
12
sont les Ratus en particulier qui sont les plus nuisibles, ils coupent les tiges, dévorent les
graines dans les rizières. Comme moyen de lutte, on pratique le nettoyage, l’appatage,
utilisation des tapettes et emploi de raticides.
En Afrique, ce sont des Arvicanthis et Mastomys qui attaquent le riz dans les zones
sèches. [12]
I-2-3 Biologie des mauvaises herbes :
Toute plante n’est pas une mauvaise herbe. La capacité d’une espèce à devenir une
mauvaise herbe ou une plante envahissante dépend d’un certain nombre de caractères adaptifs
de l’espèce par rapport au contexte agricole. [4]
Classification des mauvaises herbes :
La majorité des plantes adventices sont des plantes à fleurs, des Angiospermes. Avec ses
230 000 espèces, c’est le groupe le plus important des plantes vasculaires. Les
monocotylédones représentent le 1/4 du groupe et les dicotylédones les 3/4.
� Les monocotylédones :
→ Un seul organe germinatif amené au-dessus du sol au fil de la germination ou
restant inclus dans la graine.
→ Racines primaires peuvent persistantes et remplacées par des racines secondaires
issues de la base de la pousse.
→ Feuilles sessiles et parallelinerves, entières, embrassâtes ; gaine foliaire très
développée ; stipule toujours manquant.
→ Fleurs le plus souvent ternées.
→ Faisceaux libéraux ligneux repartis sur toute la section transversale de la tige à bois
� Les dicotylédones :
→ Deux cotylédons s’épanouissant au-dessus du sol ou restant enfermé dans la graine
(réserve)
13
→ Racine primaire développée constituant la part la plus volumineuse du système
racinaire ; racine latérale de moindre importance.
→ Feuilles larges à nervation normalement réticulées, munies d’un pétiole et de stipules.
→ Pièces florales, calices-corolles, arrangées le plus souvent sur 04 à 05 verticilles, plus
rarement sur 02 à 03 verticilles ou en spirale.
→ Pollen, généralement tri-aperturé, déhiscence longitudinale ou poricide.
→ Faisceaux vasculaires ordonnés en cercle
Graminées :
Les graminées sont des plantes monocotylédones herbacées, aux minuscules fleurs en
épis, aux fruits riches en amidon réduits à des grains (caryopses) et qui présentent des feuilles
aux nervures parallèles.
I-2-4 Impact des mauvaises herbes sur la production du riz :
En premier lieu, les mauvaises herbes peuvent avoir un effet négatif direct par
compétition avec la culture vis-à-vis des éléments nécessaires à la croissance : eau, lumière,
nutriments, espace de développement. [3]
Par exemple, certaines mauvaises herbes tolèrent mieux la compaction du sol et les
problèmes de drainage que bien d’autres cultures. Par conséquent, un sol compacté avec un
piètre drainage peut entraîner la présence de mauvaises herbes compétitives et de piètres
cultures.
Cas du Riz irrigué :
Les travaux réalisés ont permis d’étudier la relation entre :
• l’intensité de l’infestation par les M.H (exprimée par la biomasse) et le rendement
• la durée de la concurrence des M.H-Riz et rendement.
Il ressort de ces travaux que les relations sont linéaires entre les paramètres pris en
considération dans les deux cas.
Le rendement du riz baisse au fur et à mesure que la densité des M.H augmente ou que la
durée de la concurrence s’allonge.
14
Quand sarcler ? Et comment sarcler ?
Il a été remarqué « que sur les parcelles sarclées à la fin du tallage, sarclées à la
montaison et non sarclées, le riz a souffert d’un ralentissement de la croissance dû à la
concurrence initiale des M.H et ce ralentissement n’a pas pu être récupéré »
« La différence de la croissance du riz s’est manifestée encore plus nettement dans les semis
enherbés ».
I-2-5 Lutte contre les mauvaises herbes :
Méthodes de lutte :
� Gestion du sol : Système cultural :
− La jachère favorise la colonisation du sol par les mauvaises herbes qui peuvent boucler
leur cycle de développement. La réserve de graines du sol augmentera et l’infestation de
la culture suivante risque d’être très forte.
− La rotation culturale permet de lutter contre les M.H qui ont tendance à installer suite à
la succession d’une même culture sur la même parcelle
� Mesures préventives :
Elles comprennent les mesures qui contribuent à éviter que des semences de M.H se
trouvent en mélange dans mes semences destinées à la culture : utilisation de semences
certifiées, nettoyage des équipements (semoirs), contrôle de la qualité de l’eau d’irrigation pour
qu’elle ne véhicule pas des semences de M.H.
� Méthodes culturales :
• Préparation du sol :
La combinaison de différents travaux mécaniques (labour, discage, hersage, nivellement,
planage) peut réduire considérablement la concurrence des M.H.
15
Un labour profond (28cm) réduit la biomasse des M.H et la récolte du riz pluvial s’en trouve
accrue (augmentation du nombre de panicules et de celui des grains) comparé à des labours de
7 ; 14 ; 21cm de profondeur.
Semis :
La densité de plantation influence l’incidence des M.H. Les travaux ont montré que le
semis en lignes de riz pluvial donne une forte densité de plants en plus faible quantité de
matière sèche de M.H, le plus faible prélèvement d’élément nutritif par les M.H et enfin une
récolte plus élevée que le semis à la volée.
� Gestion de l’eau :
Le riz est cultivé sous différents régimes hydriques variant entre des conditions pluviales
d’altitude et des conditions de profonde immersion et de flottaison. A l’intérieur de ces
systèmes, les pratiques de gestion des eaux peuvent inclurent des méthodes de conservation de
l’humidité, l’irrigation ou la maitrise de l’eau en excès par drainage.
L’eau quitte le sol par évaporation, ruissellement de surface, infiltration et percolation
profonde. Le but de la conservation du sol est de réduire ces pertes. Des rendements élevés en
riz sont obtenus lorsque la gestion des eaux est bonne.
Une inondation de la rizière ou un rehaussement du niveau de l’eau permet de contrôler
les M.H poussant dans les conditions sèches ou seulement humides Un assèchement permet le
contrôle des M.H. aquatiques (algues…). [7]
� Contrôle manuel des mauvaises herbes :
C’est encore le plus largement répandu dans les pays en voie de développement.
L’entretien d’une culture pluviale nécessite au moins deux (2) sarclages manuels dont le
premier à trois semaines après le semis et le deuxième, deux (2) semaines après le premier.
Il demande beaucoup de main d’œuvre et nécessite beaucoup de temps.
16
I-2-6 Impact de l’engrais azoté sur la croissance de la plante :
Qu’est ce qu’un engrais ?
Les engrais servent de nourritures aux plantes ; ils contiennent des éléments nutritifs
minéraux importants dont certains sont majeurs comme : azote, phosphore et potassium. Les
engrais peuvent être organiques comme le fumier de ferme, ou minéraux comme l’urée. [5]
Les engrais minéraux :
Les engrais minéraux sont des éléments nutritifs minéraux fabriqués dans les usines et
conditionnés pour la vente. Plusieurs combinaisons d’engrais azotés, phosphatés et potassiques
sont disponible dans le commerce.
L’azote, le phosphore et le potassium sont indispensable aux mécanismes vitaux de la
plante.
Les engrais commerciaux (engrais chimiques) sont surtout formés d'un mélange de N, K
et P sous des formes minérales assimilables par les plantes. Les trois nombres indiqués sur
l'emballage correspondent aux concentrations respectives de N, de P et de K.
Azote phosphore et potassium dans les engrais commerciaux :
• L’azote des engrais commerciaux est généralement fabriqué en industrie à partir de
l’azote de l’air (N2) que l’on fait réagir avec de l’hydrogène pour former de l’ammoniac
qui sera ensuite transformé en sels d’ammonium.
• Le phosphore provient de gisements de d’origine marine (dépôts marins qui se sont
accumulés au fond d’anciens océans aujourd’hui asséchés). Le Maroc, le plus gros
producteur mondial, renferme les 3/4 des réserves mondiales de phosphate.
• De même, le potassium est fourni par des gisements de potasse également d’origine
marine. Le Canada est le plus gros producteur de potasse au monde.
De même, un degré élevé d'azote assimilable est favorable à la croissance des mauvaises
herbes, tandis que les cultures végétales prospèrent lorsque les éléments nutritifs de la matière
organique du sol ou d'un compost mûr sont libérés lentement. [9]
17
I-2-7 Placement profond de l’urée super granulé :
Description :
Le placement profond de l’urée super granulé, est une technologie qui a été développée
par l’IFDC et ses partenaires en Asie. L’IFDC a joué un rôle de pionnier dans la recherche sur
le placement profond de l’urée super granulé et faciliter son introduction et sa vulgarisation au
Bangladesh dans les années 1980. En 2009, environ un millions d’agriculteurs utilisent cette
technologie. Elle leurs permet de réduire de 40 % la dose d’urée recommandée, mais aussi
d’augmenter le rendement de 20 %.
La technologie du placement profond de l’urée super granulé consiste à placer
manuellement une supère granule d’urée ou briquette entre quatre poquets de riz à une
profondeur de 7 à 10 cm, 7 jours après le repiquage. Les supères granules d’urée sont des
briquettes de 1 à 3 g issues de la transformation du perlurée à l’aide d’une machine
« briqueteuse » dont le coût est de l’ordre de 2000 à 2500 $ et qui peut facilement être
reproduire localement. [15]
Les principaux avantages :
• Pour les agriculteurs : la technologie du placement profond de l’urée super granulé
diminue les coûts de production en réduisant les quantités de riz utilisées par hectare
de 40 % ainsi les dépenses des agriculteurs diminuent. Par ailleurs, elle permet
d’augmenter les rendements de paddy de 15 à 25 %. Il en résulte une amélioration
de la sécurité alimentaire et des revenus des agriculteurs
• Pour l’économie : le placement profond de l’urée super granulé augmente le taux
des emploies ruraux (entreprises villageoises de production de briquettes) et la
production de paddy, créant ainsi de nouvelles apportinutés d’affaires pour les
entreprises et contribuant à la création de la richesse
• Pour l’environnement : en réduisant les pertes d’azote, le placement profond de
l’urée super granulé diminuent la pollution des nappes phréatiques, des rivières et de
l’atmosphère ; elle est par conséquent une méthode de fertilisation plus efficace et
écologiquement responsable car elle réduit l’impact environnemental négatif de
l’utilisation de l’urée en riziculture irriguée.
Objectifs : faciliter le développement régional des intrants agricoles dans le cadre de la mise en
œuvre des politiques régionales agricoles communes.
18
MATERIELS ET METHODES
II- MATERIELS ET METHODES DE TRAVAIL :
II-1 Matériels :
Au cours des travaux les matériels qui ont été utilisés sont :
� Outils :
− Engrais GUANOMAD
− Urée super granulé et perlé
− Piquets
− Seau
− Sacs
− Cahier et stylo
− Règle
− Balance
� Animale :
− Zébu malgache
� Végétale :
− Jeunes plants de riz (X372 ; Tsipalakely)
− X 415 (Mangataho amélioré)
II- 2 Méthodologie :
D’après, l’itinéraire technique de riziculture, plusieurs travaux ont été effectués tout avant
l’objet même de notre étude du placement profond de l’urée super granulée.
L’essai a été localisé dans la station de FOFIFA Tsararano, Amboromalandy, Bepako sur
sol hydromorphe.
Le dispositif expérimental utilisé était la mise en place participative des parcelles de
démonstration et d’apprentissage en utilisant les intrants dans la rizière.
19
Choix de la pépinière :
Le choix de la pépinière est conditionné ainsi : le sol doit être sain, argileux et salé ; de
l’eau provenant de ruissellement riche en limon et parfois en sels minéraux afin de permettre la
lutte contre l’épuisement du sol de la pépinière. [9]
Il faut que les champs rizicoles soient :
− Proches des rizières à repiquer (transport des plants),
− Proches des habitations pour faciliter la surveillance,
− A l’abri des vents forts (le plus souvent à l’Est),
− Eloignés de tout arbre abritant des oiseaux,
La pépinière est effectuée sur une surface d’un are, (soit une dimension de 100 m2) pour
faciliter le planage et le semis.
� Préparation de la pépinière :
La préparation de la pépinière consiste à faire l’aménagement des canaux d’irrigation et
de drainage, le désherbage, la confection des diguettes, l’épandage des fumiers de parc à la
dose de 150 kg à l’are.
Le repos du sol durant 20 à 30 jours est réalisé pour laisser aux fumiers de bien se
décomposer et l’irrigation de la pépinière à une hauteur de 05 cm d’eau est réalisée à 3 ou 5
jours avant la préparation. Le jour de la préparation de la pépinière, l’enlèvement d’eau a eu
lieu afin d’obtenir de la boue liquide lors du sarclage. Le planage est perfectionné avec une
confection de la rigole d’irrigation et du bourrelet autour du lit à semer. [13]
� Préparation du sol :
Le labour a été réalisé avec une profondeur de 20 cm, d’une culture par attelage, par des
charrues à traction animale.
Une fumure de fond uniforme (phosphatée et potassique) a été appliquée sur tous les
traitements pendant la préparation du sol ou juste avant le repiquage. La terre était mise en
repos pendant un mois (sol en grosses mottes).
Aux premières pluies, les repousses des mauvaises herbes ont été arrachées.
20
� Mise en boue et planage :
L’émottage à sec a été effectué entre 03 à 05 jours avant les travaux de mise en boue.
La mise en eau de la rizière a été mesurée environ 05 cm d’eau pour que le sol soit bien
imbibé et laissée 03 jours en pleine eau avant d’entreprendre la mises en boue et le planage.
Le sol précédemment humidifié, a été nivelé. Un enlèvement d’une minuscule d’eau a été
effectué, puis suit le piétinage au cas où le repiquage doit être le prochain travail à exécuter.
Repiquage :
Les jeunes plants ont été repiqués en lignes avec un espace de 20cm X 20 cm. Ils ont été
transplantés à deux (02) brins.
L’âge des plants est de 15 à 25 jours (vigoureux ; sains ; à collet plat).
Dans la parcelle nommé T0, il n’y a pas de l’urée mais un apport de fond, DAP, ou NPK à
la même dose que dans T1 et T2
Dans la parcelle T1, l’utilisation de l’USG a été faite suivi d’une nouvelle technique en
prenant chaque granule et de l’enfouir dans le sol, entourée par 04 poquets, avec un profondeur
environ 07 à 10 cm.
Cette technique a été faite en ligne : La distance entre un poquet de granule à un autre a
été d’une colonne (en ligne) et d’une ligne (en colonne). Quatre poquets d’USG, renferment 16
touffes et donnent un schéma sous forme de triangle.
Tableau 1 : Répartition des travaux par unité de temps des trois sites d’études
SITES Variétés employées
Dates de semis Dates de repiquage
Dates d’enfouissement
Bongomena X415 03 / 06 / 09 18 / 06 / 09 27 / 06 / 09 Antanimora Tsipalakely 01 / 09 / 09 06 / 10 / 09 15 / 10 / 09 Bepako X415 02 / 10 / 09 04 / 11 / 09 04 / 11 / 09 Source : Auteur
21
II- 2-1 Condition des parcelles :
II- 2-1-1 Mesure des parcelles :
Les parcelles ont été mesurées de 05 ares pour 09 kg d’urée.
II- 2-1-2 Système d’irrigation :
Les parcelles élémentaires sont été strictement séparées par les diguettes et chacune des
parcelles était irriguée séparément.
Cette mesure devra contribuer à minimiser les risques liés au transfert entre les sous
parcelles de démonstration Comme illustré ci-dessous.
Fig.1 : Système d’irrigation :
Sens de l’écoulement d’eau
T2 T1 T0
Urée perlé USG sans urée
Source : Auteur
II- 2-1-3 Apport d’engrais :
Avec l’USG : un granule de 2,7g
: 180kg /ha de l’USG
: 9kg pour 500m²
De l’urée perlé : 180kg/ha
apport : 07 jours après repiquage
22
• Application d’engrais :
Dans la parcelle T1, l’USG a été appliquée. Cette technique a été faite en colonne avec
9 personnes. Enfouir une granule entre quatre poquets avec une profondeur de 7 cm environ en
la déposant par la pousse. Sauter les quatre poquets qui suivent et enfouir une autre granule.
Photo 1 : Enfouissement d’urée super granulée
Source : Auteur
Tableau 2 : Temps d’application d’engrais :
Nombre de personnes Temps / minute SITES T0 T1 T2 T0 T1 T2
Bongomena 00 09 01 00 63 15 Antanimora 00 04 02 00 98 10 Bepako 00 09 01 00 30 17 Source : Auteur
23
Fig. 2 : Placement profond de l’USG :
USG Plant de riz
Source : Auteur
Dans la parcelle T2, l’application de l’urée perlée a été faite à la volée mais dans la
parcelle T0, aucun apport d’engrais azoté.
Photo 2 : Urée perlée à la volée
Source : Auteur
II- 2-1-4 Visites d’enquête auprès des paysans :
Des informations ont été recherchées sur les précédents culturaux des parcelles choisies,
attaques des ravageurs et historique du terrain : d’après l’histoire, sur ces parcelles aucune autre
culture que la riziculture n’a été cultivée. Pour les travaux culturaux, les paysans pratique ce
24
qu’ils appellent « Kaoka berano : cette technique consiste à découper les herbes puis les laisser
se décomposer dans l’eau », qui après une période d’inondation, le sol s’appauvrit en azote par
la circulation des eaux courantes.
II- 2-1-4-1 Développement des plants de riz :
Les visites sont basées sur l’observation de l’évolution du tallage et de la hauteur des
plants.
L’observation a été effectuée, que ce soit pour la hauteur ou le tallage, sur les dix touffes
de plants de riz pris au hasard. Ainsi, l’itinéraire technique d’observation a été le même au
niveau des trois sites étudiés.
Le comptage de talles et la mesure de la hauteur des plants ont été faits sur les mêmes
touffes et sont effectués par quatre personnes.
� Hauteur : la distance entre le niveau du sol et le bout de la plus haute panicule
d’une plante a été mesurée.
� Tallage : c’est le nombre de talles a été pris au hasard dans chaque parcelle
élémentaire. La moyenne a été enregistrée.
II- 2-1-4-2 Observation des mauvaises herbes :
Moment :
L’observation a été effectuée à la fois même pour la hauteur et le tallage, sur 10 touffes
de plants de riz choisis au hasard. Deux observations ont été effectuées sur les mauvaises
herbes. Chacune a été réalisée au moment du sarclage :
• La première : 15 jours après repiquage
• La deuxième : 15 jours après premier sarclage
Quantité :
Les observations sur les mauvaises herbes consistent à :
• Identifier les espèces qui existent dans les trois parcelles séparément.
• Quantifier les mauvaises herbes dans chaque parcelle
25
Pour l’identification les espèces existantes ont été prélevées dans chaque parcelle, définir
les noms vernaculaires et les noms scientifiques.
Pour la quantité, toutes les mauvaises herbes qui ont été observées pendant le sarclage ont
tété ramassées séparément pour les trois parcelles (T0, T1, T2). Elles ont été pesées et séchées.
II- 2-1-5 Evaluation du poids (sec) des mauvaises herbes :
Cette tâche a été faite ainsi : l’évaluation du poids (sec) des mauvaises herbes dans les
trois parcelles au moment du sarclage.
26
RESULTATS ET DISCUSSIONS
III- RESULTATS ET DISCUSSIONS
Les résultats de cette expérience sont regroupés selon les facteurs étudiés tel que la
hauteur, le tallage, le poids des mauvaises herbes sèches et le coût de main d’œuvre.
III-1 Du point de vu développement du riz (hauteur et tallage) :
Du point de vue développement, la croissance des plants de riz de T0 et T2 a accusé un
retard et pourtant, celle de T1, a été très rapide.
Ainsi, presque tous les plants des parcelles ont été attaqués par les rats.
Tableau 3 : Observation de développement des plants (Hauteur) :
SITES T0 T1 T2 Bongomena 86 111 87 Antanimora 80 120 90 Bepako 82 107 85 Source : Auteur
Fig. 3 : Evolution de la hauteur des plants de riz
Source : Auteur
Hau
teur
Parcelles
27
Tal
lage
s
Parcelles
Interprétation :
D’après la courbe, pour la hauteur des plants, c’est T1 qui renferme la hauteur maximale
par rapport aux autres. Selon les sites, c’est Antanimora qui en a les plants de riz les plus longs.
Dans T1 les mauvaises herbes n’ont pas profité de l’azote apporté (USG), car celle-ci est
enfouîtes en profondeur. Les jeunes de riz ont déjà bien développé leurs systèmes racinaires qui
absorbent facilement les éléments nutritifs du sol tels que l’azote, le phosphore et le potassium
qui y sont dissouts.
Au stade plus avancé, le riz est plus développé en T1, alors les plants de riz ont échappé à
la concurrence des mauvaises herbes.
Pour T0 et T2, les plants ont une faible hauteur causée par la présence des mauvaises
herbes qui ont été beaucoup plus nombreuses par rapport à T1. Cela est dû au non apport
d’azote surtout pour T0 alors que pour T2 l’apport en engrais azoté était basé en urée
perlée qui s’evaporise rapidement.
Tableau 4 : autre observation (Talles) :
SITES T0 T1 T2 Bongomena 14 22 08 Antanimora 22 29 25 Bepako 13 22 18
Source : Auteur
Fig. 4 : Evolution du tallage des plants de riz
Source : Auteur
28
Interprétation :
Du point de vue tallage, c’est T1 qui renferme le nombre de tallage maximal par rapport à
T0 et T2. Cela est dû toujours aux différents types d’azotes utilisés. Les plants de riz de T1 ont
bien bénéficié de l’azote USG alors que pour ceux de T0 et T2 : T0 n’a même pas bénéficié
d’aucun apport en éléments nutritifs or T2 a bénéficié de l’urée perlée facilement entrainée par
l’eau de ruissellement et transportée par les vents forts.
Sur T1, le bon développement des plants a été remarqué puisque les plants réagissent au
processus de la photosynthèse.
Pour T0 et T2 : la carence en azote au cours du début de la croissance est indiquée par
des feuilles jaunes ou vert jaunâtre, une croissance retardée et un tallage réduit. Si la carence
persiste jusqu’à la maturité, le nombre de grains par panicule est réduit.
III-2 Du point de vu mauvaises herbes :
Tableau 5 : Poids des mauvaises herbes sèches dans les parcelles de 500m²
Poids Sites Date du 1er sarclage T0 T1 T2
Bongomena 03 / 07 / 09 100 5 50 Antanimora 21 / 10 / 09 250 25 350 Bepako 19 / 11 / 09 250 20 300
Poids (g) Sites Date de 2ème sarclage T0 T1 T2
Bongomena 18 / 07 / 09 15 2,5 5 Bepako 04 / 12 / 09 25 3 4 Antanimora 05 / 11 / 09 30 5 5
Source : Auteur
29
Poi
ds e
n g
Parcelles
Poi
ds e
n g
Parcelles
Fig. 5 : Evaluation du poids sec des mauvaises herbes (date du 1er sarclage)
Source : Auteur
Fig. 6 : Evaluation du poids sec des mauvaises herbes (date de 2ème sarclage)
Source : Auteur
Interprétation :
En ce qui concerne les poids des mauvaises herbes sèches des différentes parcelles selon
les sites d’études, ce sont les parcelles T1 des trois sites qui en ont les poids minimums des
mauvaises herbes sèches puisque ces trois parcelles sont celles qui ont été moins envahit au
cours du sarclage.
30
Ainsi, les autres parcelles (T0 et T2) des trois sites renferment les poids maximums des
mauvaises herbes sèches.
D’après l’observation, hors des zones de suivi, quatre différentes espèces des mauvaises
herbes ont été enregistrées au moment du premier sarclage, telles que :
Noms scientifiques Noms vernaculaires
Sphenoclea zeylanica ;
Echinocloa colanum ;
Sagittaria trifolia
Marsilea minuta
Samborimaito
Akatangisa
Kely be fe
Tongoborina
Pour ces différentes espèces des mauvaises herbes, ce sont deux espèces : Sphenoclea
zeylanica et Echinocloa colonum qui sont les plus dominantes pendant le long de la campagne.
Elles ont atteint à 100 à 130 cm de hauteur égale à celle des plants du riz à la maturité.
III-2-1 Pesage de mauvaises herbes sèches :
Les mauvaises herbes n’ont pas été beaucoup au moment de sarclage surtout dans T1.
Concernant le pesage des mauvaises herbes sèches, sur T1 il n’y avait pas beaucoup de
mauvaises herbes donc inexistence de concurrence si bien que les plants de riz se développés
rapidement et ce qui a freiner le développement des mauvaises herbes.
III-3 Coût de la main d’œuvre :
Les travaux effectués surtout au moment du sarclage ont exigé l’emploie des ouvriers
dont leur rémunération adoptée est de façon journalière.
31
Tableau 6 : Coût de main d’œuvre (temps) en mn/500 m2
1er sarclage T0 T1 T2
SITES
Ouvriers Temps (mn)
Ouvriers Temps (mn)
Ouvriers Temps (mn)
Bongomena 1 150 1 45 1 90 Antanimora 2 150 2 60 2 165 Bepako 2 180 2 60 2 180
2ème sarclage T0 T1 T2
SITES Ouvriers Temps (mn)
Ouvriers Temps (mn)
Ouvriers Temps (mn)
Bongomena 1 45 1 30 1 30 Antanimora 2 60 2 30 2 30 Bepako 2 60 2 30 2 30 Source : Auteur
Tableau 7: Coût de main d’œuvre (temps) en ha/ homme/jour
1er sarclage 2ème sarclage Sites T0 T1 T2 T0 T1 T2 Bongomena 6 1,5 3 1,5 1 1 Bepako 15 5 15 5 2 2 Antanimora 12 5 6 5 2 2
Source : Auteur
N.B : 1 homme/jour = 1 personne x 8 heures
Pour le coût de la main d’œuvre, l’intensité de l’infestation de mauvaises herbes a
diminué donc il y a une réduction des dépenses au niveau de l’économie et au niveau de temps
de travail de sarclage. Selon les enquêtes réalisées, le contrat du coût de mains d’œuvre a été de
50 000 à 100 000 Ar à l’hectare.
32
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
IV- CONCLUSION ET SUGGESTIONS
L’étude sur la riziculture (SRA) dans la plaine de Marovoay, avec l’enfouissement de
l’urée super granulé, a permis de soulever les points suivants :
− Le problème de sous production et l’insuffisance d’intrants au niveau du paysannat sévit
encore à Madagascar, bien que la majorité des malgaches soient des agriculteurs.
− Pour les agriculteurs, la technologie de placement profond de l’urée super granulé
diminue les coûts de production en réduisant la quantité de l’urée utilisée à l’hectare de
40 %, ainsi, les dépenses des agriculteurs diminuent du point de vue nombre de sarclage
(les plants de riz se développent plus vite et asphyxient les mauvaise herbes) et au niveau
des herbicides. De plus, les lames d’eau contribuent l’étouffement des mauvaises herbes.
Par ailleurs, la technologie de placement profond de l’urée super granulé a permis
l’augmentation des rendements en paddy de 15 à 25 % (6 tonnes à l’hectare).
Des expérimentations du placement profond de l’urée super granulé sont en cours dans
certains pays africains. Les conditions climatiques et édaphiques de la plaine de Marovoay sont
favorables à toutes sortes de cultures dont le riz en culture irriguée ou pluviale. La région a une
haute potentialité de riziculture sur 40 000 hectares dont près de 25 000 sont allouées à la
riziculture.
A l’heure actuelle, la production rizicole de la plaine de Marovoay est excédentaire par
rapport aux besoins de la population de la région. L’application d’engrais, urée super granulé,
pourrait donc ouvrir une nouvelle source de revenu pour les paysans de cette région.
La diffusion de cette nouvelle technique est une condition sine qua none qu’il faut dans la
production rizicole à Madagascar, afin de pouvoir résoudre plusieurs problèmes.
L’Etat malgache doit en premier lieu par l’intermédiaire des structures qu’ils possèdent
(SRAGRI, CSA, etc), assister, appuyer et aider techniquement, matériellement et
financièrement les paysans. Dans chaque Fokontany, il doit y avoir un paysan ou un groupe
villageois avec un champ de démonstration pour pouvoir convaincre plus de paysans à adopter
les nouvelles méthodes et techniques de productions préconisées par les services techniques ;
ainsi que des appuis dans la création et la gestion des infrastructures hydrauliques (barrages et
canaux d’irrigation).
33
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Agrevo Acompagny of Hoechist and Scheiring
2. Bonitos S.Vergara, Le manuel du Riziculture IRRI (International Rice Research
Institute PO.BOX 933, 1099, Philippines 1992.IIe Edition)
3. Christian Richard, Vétérinaire et Jean Louis Lary Ingénieur ESAP, Produits
Phytosanitaires (Recherches, Développement, Homologation). Prochimad-Agri-Nathan
4. Cirad-Gret, Mémento de l’Agronome, Ministère des affaires étrangères
5. Collectif des autres : KORENKOV Da, al, les engrais, leurs propriétés et méthodes
d’utilisation « KOLOSS » 1982
6. Direction de la Protection des Végétaux (DVP), Projet GTZ « Promotion de la
Protection des cultures et des denrées stockées » Année 1999
7. Encyclopédie Agricole, Pratique tropicale, les herbicides facteurs de développement
8. Index phytosanitaire de Madagascar. Année 1994
9. IRAT (Institut de Recherches Agronomiques Tropicales), l’Agronomie Tropicale, Série
Riz et Riziculture.
10. Jean APPER et Jacques Deuses, Techniques agricoles et productions tropicales.
11. Léon RAVELOMANANTSOA, Ex D.G GIBA GEIGY TANA Mal herbologie-
NANISANA
12. LOS BAÑOS, LAGUNA, « Problèmes en riziculture Guide d’identification » seconde
édition 1985
13. LOVASOA H. Françoise, « Contribution à la gestion des déchets solides de la
Commune Urbaine de Mahajanga » p.15-17
14. Mémento de l’agronome, Ministère de la coopération française ; Collection
« Technique rurale » Paris 93
15. MIR Plus « un projet conjoint CEDEAO-UEMOA mis en œuvre par l’IFDC N° 3 Octobre 2009
ANNEXE
Annexe 1 : Différentes urées :
Annexe 2 : Coût d’herbicides :
Herbicides sélectives Matières actives Prix à l’hectare (F) 2+4 D sel d’amine 55000 sencor métrite busine 78000 Glyphosat lotale métrite busine 104000
Annexe 3 : Différents travaux dans la riziculture :
Sarclage Développement racinaire
i
Annexe 4 : Différentes mauvaises herbes rencontrées :
Marsilea minuta Echinochloa colonum
Sagittaria trifolia Sphenoclea zeylanica
ii
Annexe 5 :
Annexe 6 :
iii
Annexe 7 :
iv
v