100
RAZANDRY Oligico IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU SEIN DES ÉLEVAGES PORCINS DU DISTRICT D’AMBATOLAMPY Thèse pour l’obtention du Diplôme d’État de Docteur en Médecine Vétérinaire

IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

  • Upload
    others

  • View
    7

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

RAZANDRY Oligico

IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU SEIN DES

ÉLEVAGES PORCINS DU DISTRICT D’AMBATOLAMPY

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’État de Docteur en Médecine Vétérinaire

Page 2: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …
Page 3: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

FACULTÉ DE MÉDECINE

MENTION VÉTÉRINAIRE

Année : 2019 N° :

IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU SEIN DES

ÉLEVAGES PORCINS DU DISTRICT D’AMBATOLAMPY

THÈSE

Par

Monsieur RAZANDRY Oligico

Né le 29 juin 1989 à Andapa

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MÉDECINE VÉTÉRINAIRE

(Diplôme d’État)

Directeur de Thèse : Professeur RATSIMBAZAFIMAHEFA RAHANTALALAO

Henriette

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RATSIMBAZAFIMAHEFA RAHANTALALAO

Henriette

Juges : Professeur RATSIMBAZAFY Jonah Henrie

: Professeur RAKOTOARISOA Andriamihaja Jean Claude

Rapporteur : Docteur ANDRIANIRINARISON Jean Claude

user
Texte écrit à la machine
295
user
Texte écrit à la machine
27 Novembre 2019
Page 4: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …
Page 5: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …
Page 6: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …
Page 7: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …
Page 8: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …
Page 9: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …
Page 10: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

DÉDICACES ET REMERCIEMENTS

Page 11: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

DÉDICACES

Je dédie cette thèse :

A « JÉHOVAH », pour avoir été mon guide tout au long de ma vie.

«Voyez! Dieu est mon salut. J’aurai confiance et je ne serai pas dans l’effroi, car Jéhovah

est ma force et [ma] puissance, et il est devenu pour moi le salut.» Isaïe 12:2

À ma mère BERSELINE,

Tu as su me combler d’amour et de tendresse durant toute ma vie. Que Dieu te

garde !

À mes frères et sœurs : Olivero, Olivier, Olivienot, Olivio, Olina, Olivia, Olidinot et

Aurela.

Votre soutien moral, encouragements, compréhension et surtout économique nous

coute très cher. Des simples mots sont inappropriés pour exprimer mes intenses

sentiments. « Sachez que mon succès est le vôtre ». Que Dieu vous bénisse !

À toute ma famille,

Merci pour votre aide et soutien et que Dieu Tout Puissant puisse vous rendre à

chacun votre bonté.

À ma moitié : Ny Aina Sikinabay Olive

Pour ton amour et soutient durant tous ces moments, et pour tous les restes à

venir.

À tous mes amis et surtout ceux de la promotion « VOLAVITA »,

Dans les bons et les mauvais moments, vous êtes toujours à mes côtés. Votre

soutien et les aides que vous m’avez apporté me sont précieux. Merci infiniment !

Page 12: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

À NOTRE MAITRE, DIRECTEUR ET PRÉSIDENT DE THÈSE

Madame le Docteur RATSIMBAZAFIMAHEFA RAHANTALALAO Henriette

Professeur Titulaire d'Enseignement Supérieur et de Recherche en Santé

Publique, Administration et Gestion Sanitaire à la Faculté de Médecine

d’Antananarivo,

Ancien Ministre de la Santé Publique.

Nous avons été particulièrement émus par l’enthousiasme et la spontanéité avec lesquels

vous avez accepté de présider notre jury de thèse malgré vos multiples occupations. Nous

en sommes très honorés et vous assurons notre sincère gratitude.

Page 13: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

À NOS MAÎTRES ET HONORABLES JUGES DE THÈSE

Monsieur le Docteur RATSIMBAZAFY Jonah Henrie

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Primatologie à la

Faculté des Sciences d’Antananarivo ;

Secrétaire Général du Groupe d’Étude pour la Recherche sur les Primates.

Monsieur le Docteur RAKOTOARISOA Andriamihaja Jean Claude

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Chirurgie Thoracique et

Cardio- Vasculaire à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Je vous remercie d’avoir accepté de juger mon travail. Veuillez trouver ici l’expression de

toute ma gratitude.

À NOTRE RAPPORTEUR DE THÈSE

Monsieur le Docteur ANDRIANIRINARISON Jean Claude

Diplômé de Santé Publique et Communautaire;

Enseignant au sein du Mention vétérinaire;

Secrétaire Générale du ministère de la santé publique.

Je vous remercie de toute l’aide et de l’attention que vous m’avez apporté jusqu’à la

réalisation de cette thèse. Veuillez trouver ici l’expression de toute ma gratitude et de ma

grande reconnaissance.

Page 14: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

À NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE

D’ANTANANARIVO.

Madame le Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle,

Nos respectueuses considérations.

À NOTRE MAÎTRE ET CHEF RESPONSABLE DE LA MENTION

VÉTÉRINAIRE.

Madame le Docteur RAHARIMALALA Edwige Marie Julie,

Toutes nos respectueuses considérations

À TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE

D’ANTANANARIVO ET MENTION VÉTÉRINAIRE.

De nous avoir transmis leur savoir à travers les enseignements et les formations au cours

de ces longues années. Sincère remerciement.

À TOUS LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES DU

MENTION VÉTÉRINAIRE ET DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE

D’ANTANANARIVO

Pour les services et l’accueil durant nos études. Sincères gratitudes.

Page 15: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

REMERCIEMENTS

Nous adressons nos vifs remerciements :

À Docteur RAFARALAHY Ratsimba Samuel et tous les équipes du cabinet

vétérinaire « VETOPRATIK » d’Ambatolampy,

Pour votre appui, vos conseils et votre encadrement technique. Sincère remerciement.

À Docteur TODISOA RAZANAPARANY Kaleba Seth, INJARA Julien,

RAJAOFETRA Engeline et RAKOTOARIVELO Adolphe.

Je vous adresse mon profond remerciement pour votre aide et vos conseils.

À Mesdames et Messieurs les éleveurs,

Ayant pris part à l’étude. Merci pour votre contribution et votre accueil toujours

chaleureux.

À ANDONIAINA Rabemonjy et RAZAFIARISOLO Hoby Seheno

Pour vos précieuses collaborations documentaires ainsi que votre bienveillance.

À tous ceux qui de près ou de loin, d’ici ou d’ailleurs, d’une manière ou d’une autre,

d’un moment à l’autre, ont contribué à la réalisation de ce travail,

Merci.

Page 16: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

SOMMAIRE

Page 17: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION ...................................................................................................... 1

PREMIÈRE PARTIE : RAPPELS

I.GÉNÉRALITÉS ET RAPPELS THÉORIQUES .................................................. 3

I.1.Biosécurité en élevage porcin ............................................................................ 3

I.1.1.Définition ................................................................................................. 3

I.1.2.Principes de base ...................................................................................... 3

I.1.3.Composantes de la biosécurité ................................................................. 3

I.1.3.1.Bio-exclusion ................................................................................... 4

I.1.3.2.Bio-gestion ....................................................................................... 5

I.1.3.3.Bio-confinement ............................................................................... 6

I.2. Pathologies infectieuses porcines, voies de transmission

et conséquences pour la biosécurité .................................................................. 7

I.2.1.Pathologies infectieuses ........................................................................... 7

I.2.2.Quelques pathologies infectieuses rencontrées dans l’élevage porcin

à Madagascar .......................................................................................... 7

I.2.2.1.Pathologies infectieuses digestives .................................................. 7

I.2.2.2.Pathologies infectieuses respiratoires .............................................. 8

I.2.2.3.Pathologie infectieuse nerveuse ....................................................... 9

I.2.2.4.Pathologie infectieuse cutanées ........................................................ 9

I.2.2.5.Pathologie infectieuse de la reproduction ...................................... 10

I.2.2.6.Pathologie infectieuse polysystémique .......................................... 10

I.2.3.Voies de transmission de la maladie et implications pour

la biosécurité ........................................................................................ 12

DEUXIÈME PARTIE : MÉTHODE ET RÉSULTATS

I. METHODE ............................................................................................................ 17

I.1.Cadre de l’étude ............................................................................................... 17

I.2.Type d’étude .................................................................................................... 18

I.3.Durée d’étude ................................................................................................... 18

I.4.Période d’étude ................................................................................................ 18

I.5.Population d’étude ........................................................................................... 18

Page 18: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

I.6.Mode d’échantillonnage ................................................................................... 19

I.7.Taille de l’échantillon ...................................................................................... 20

I.8.Variables étudiées ............................................................................................ 21

I.9.Modes de collecte de données .......................................................................... 21

I.10.Saisie, traitement et analyse des données ....................................................... 22

I.11.Considérations éthiques ................................................................................. 23

I.12.Limite de l’étude ............................................................................................ 24

II. RÉSULTATS .................................................................................................. 25

II.1.Description de l’échantillon ............................................................................ 25

II.2.Caractéristique des élevages ........................................................................... 26

II.3.Mesures de biosécurité. .................................................................................. 27

II.4.Impacts sanitaires ............................................................................................ 31

II.5.Facteurs associés à l’application des mesures de biosécurité ......................... 32

II.6.Facteurs associés sur les impacts sanitaires .................................................... 34

II.7.Récapitulation des faits saillants ..................................................................... 41

TROISIÈME PARTIE : DISCUSSION

DISCUSSION ........................................................................................................... 43

CONCLUSION ......................................................................................................... 52

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

Page 19: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau I : Cheptel approximatif des animaux dans le district

d’Ambatolampy en 2016……………………………………......18

Tableau II : Estimation du nombre des éleveurs par commune et

le nombre des éleveurs enquêtés…………………………...........20

Tableau III : Répartition des éleveurs porcins selon les communes………......25

Tableau IV : Répartition des éleveurs selon leurs classes d’âges……………..25

Tableau V : Répartition des éleveurs selon le genre…………………………25

Tableau VI : Répartition des éleveurs selon les niveaux d’instruction………..26

Tableau VII : Répartition des enquêtés selon les types d’élevage……………..26

Tableau VIII : Répartition des nombres de porcs élevés selon les communes…26

Tableau IX : Répartition des éleveurs selon le nombre de porcs élevés………27

Tableau X : Répartition des élevages selon l’application des mesures de

bio-exclusion………………………………................................28

Tableau XI : Répartition de l’application de mesures de bio-gestion

au sein des élevages porcins…………………………………….29

Tableau XII : Répartition des éleveurs selon l’application de mesures de

bio-confinement…………………………………………………30

Tableau XIII : Variation des nombres de mesures de biosécurité respectés

au sein des élevages……………………………………………..30

Tableau XIV : Répartition des niveaux d’application de mesures de

biosécurité……………………………………………………….30

Tableau XV : Variation de taux moyen de la morbidité des pathologies

infectieuses selon le système atteint…………………………….31

Page 20: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

Tableau XVI : Variation de taux moyen de la mortalité des pathologies

infectieuses selon le système atteint……….................................31

Tableau XVII : Répartition des éleveurs selon les niveaux de mesures

biosécurité et les caractères sociodémographiques

(genre, âge et niveaux d’instruction)…………………………...33

Tableau XVIII : Répartition des éleveurs selon les niveaux d’application de

mesures de biosécurité et les communes………………………..33

Tableau XIX : Répartition des éleveurs selon les niveaux de mesures

biosécurité et les types d’élevage ....…………………………...34

Tableau XX : Répartition des éleveurs selon les niveaux de mesures de

biosécurité et le nombre de porcs élevés..………………………34

Tableau XXI : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de morbidité

des pathologies infectieuses et le genre des éleveurs...…………35

Tableau XXII : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de morbidité

des pathologies infectieuses, la classe d’âge et les niveaux

d’instruction des éleveurs.………………………………………36

Tableau XXIII : Répartition des éleveurs selon le taux moyen

de morbidité des pathologies infectieuses et les Communes……36

Tableau XXIV : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de morbidité

des pathologies infectieuses et les caractéristiques d’élevage......37

Tableau XXV : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de mortalité

des pathologies infectieuses et le genre des éleveurs...…………37

Tableau XXVI : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de mortalité

des pathologies infectieuses, la classe d’âge et les niveaux

d’instruction des éleveurs.………………………………………38

Tableau XXVII : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de mortalité

des pathologies infectieuses et les Communes.…………………39

Tableau XXVIII Répartition des éleveurs selon le taux moyen de mortalité

des pathologies infectieuses les caractéristiques d’élevage……..40

Page 21: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

Tableau XXIX : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de morbidité

des pathologies infectieuses et les niveaux de mesures de

biosécurité.………………………………………………………41

Tableau XXX : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de mortalité

des pathologies infectieuses et les niveaux de mesures de

biosécurité.……………....………………………………………41

Page 22: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

LISTE DE FIGURES

Pages

Figure 1 : Voies de transmission des maladies dans un élevage………………12

Figure 2 : Risques d’introduction, de contamination des maladies et les

mesures préventives associées……………………………………...16

Page 23: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Fiche d’enquête

Annexe 2 : Fiche d’observation directe

Page 24: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SIGLE

ADN : Acide Désoxyribo Nucléique

ANOVA : Analysis Of Variance

ARN : Acide Ribo Nucléique

DEP : Diarrhée Épidémique Porcine

ET : Écart-Type

GET : Gastro-Entérite Transmissible

IC : Intervalle de Confiance

MAP : Maladie d’Amaigrissement du Porcelet

Nb : Nombre

P : Probabilité de commettre une erreur alpha

PPA : Peste Porcine Africaine

PPC : Peste Porcine Classique

PPV : Porcin Parvovirus

SDRP : Syndrome Dysgénésique et Respiratoire du Porc

SMEDI : Stillbirths Mummified fetuses Embryonic Death Infertility

SRRP : Syndrome Reproducteur et Respiration Porcin

% : Pourcentage

Page 25: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

INTRODUCTION

Page 26: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

1

INTRODUCTION

La biosécurité désigne toute mesure visant à réduire le risque d’introduction,

d’installation et de propagation des organismes pathogènes au sein d’un élevage [1]. De

nombreuses études mettent en évidence l’importance des mesures de biosécurité, d’hygiène

et de conduite d’élevage au sein d’une exploitation. Ces mesures de biosécurité constituent

des facteurs de protection contre les maladies au sein des élevages [2]. Une étude sur

l’épizootie de diarrhée épidémique porcine (DEP) aux États-Unis a montré que le virus

responsable de cette maladie a été introduit probablement dans l’élevage par l’intermédiaire

des porcs infectés, ou par des vecteurs mécaniques (botte, camion, etc.). Ce qui souligne

l’importance des mesures de biosécurité et d’hygiène dans la prévention de l’introduction du

virus de la DEP dans l’élevage [3]. Au Canada, des études ont montré que la probabilité

accrue du syndrome reproducteur et respiratoire porcin et de la pneumonie à mycoplasme a

été associée à une alimentation renversée sur des fumiers qui se sont accumulés dans les

locaux de la ferme. Les probabilités accrues de la grippe porcine et de la dysenterie des porcs

ont été associées aux fermes autorisant l’accès des véhicules en visite sans nettoyage ni

désinfection [4]. En 2007, 44 foyers de syndrome dysgénésique et respiratoire du porc

(SDRP) ont été déclarés au Vietnam. Parmi les 44 000 porcs atteints, 40 000 ont péri [5]. Le

virus de la PPA a été introduit en Lettonie en juin 2014, entrainant 32 foyers chez les cochons

domestiques et 217 décès chez les sangliers. Le fait de ne pas utiliser des mesures de

biosécurité simples pour réduire les risques d’introduction du virus était la cause principale

des épidémies dans ces exploitations [6] .

En Ouganda, la peste porcine africaine est endémique avec des épidémies annuelles.

L’évaluation de la biosécurité en élevage, les entrevues et les résultats des échantillons

biologiques et environnementaux ont révélé que les atteintes et la non-conformité aux

protocoles de biosécurité ont probablement entraîné l’introduction et la propagation entre

élevages du virus de PPA dans ce pays [7]. Au Nigeria la peste porcine africaine a été

introduite pour la première fois dans l’État de Lagos en 1997. La faiblesse des mesures de

biosécurité au sein des fermes a conduit à une propagation de la maladie jusqu’à environ 16

États nigérians. [8].

À Madagascar, des études ont permis de mettre en évidence une circulation du

circovirus porcin de type 2 dans 88% des élevages et chez 72% des porcs.

Page 27: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

2

Une séroprévalence élevée était associée à la visite de personnel de soin dans

l’élevage (OR = 2,66) ainsi qu’à une promiscuité des fermes. Ces résultats révèlent dans

l’ensemble la forte association entre la faiblesse de l’application des mesures de biosécurité

et le risque augmenté d’apparition de la Maladie de l’Amaigrissement du Porcelet (MAP)

[9].

La séroprévalence du Parvovirus porcin semble élevée. En effet, 78,3% des élevages

ont été touchés. L’étude des facteurs de risque montre que la forte prévalence de cette

maladie est liée au nombre de porcs élevés dans les élevages ainsi qu’à l’absence de clôture

autour des élevages [10]. La faiblesse d’application des mesures de biosécurité au sein d’un

élevage accroit le risque d’introduction, d’installation et de propagation d'un foyer

infectieux. La plupart des éleveurs porcins à Madagascar adoptent les mesures de biosécurité

qui leur semblent, selon eux, le mieux adapté. La question se pose : quels sont les impacts

sanitaires des différentes mesures de biosécurité adoptées par les éleveurs de porcs ?

Cette question nous amène à poser l’hypothèse suivante : la bonne pratique de

l’application des mesures de biosécurité réduit significativement le taux de morbidité et taux

de mortalité au sein des élevages porcins.

L’objectif général de cette étude est d’évaluer les impacts sanitaires des mesures de

biosécurité adoptées par les éleveurs porcins. Pour atteindre cet objectif, nous allons choisir

comme objectifs spécifiques : (i) évaluer le niveau d’application des mesures de biosécurité

adoptées au sein des élevages porcins en mode semi-intensif, (ii) évaluer les morbidités et

les mortalités des maladies porcines les plus fréquentes et (iii) proposer des suggestions pour

améliorer l’adoption des mesures de biosécurité dans les élevages porcins.

Cette étude nous permettra de disposer de connaissances pouvant être exploitées pour

diminuer la prévalence des maladies et le risque d’introduction, d’installation et de

propagation d’un foyer infectieux au sein des élevages porcins. Et du point de vue

scientifique, elle apportera des nouvelles données sur l’application des mesures de

biosécurité en élevage porcin à Madagascar afin d’améliorer les systèmes des mesures de

biosécurité en élevage porcin. Sur le plan opérationnel, elle permettra d’améliorer les

performances de productivité et la rentabilité des élevages porcins de type semi-intensif.

Ce manuscrit se divise en trois grandes parties, dans l’ordre : les rappels, les

méthodes et résultats ainsi que la discussion en vue des suggestions

Page 28: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

PREMIÈRE PARTIE : RAPPELS

Page 29: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

3

I. GÉNÉRALITÉS ET RAPPELS THÉORIQUES

I.1. Biosécurité en élevage porcin

I.1.1. Définition

Au sens large, le mot « biosécurité » tire son origine de deux mots : « Bios » mot

d’origine grecque qui veut dire « vie » et « sécurité » qui signifie être protégé ou exempt

de dangers biologiques [11].

Au sens strict, la biosécurité définit l’ensemble des mesures prises pour éviter

l’introduction d’un nouveau pathogène, pour réduire la propagation des microbes déjà

présents dans l’élevage et pour prévenir la dissémination des microbes déjà présents dans

l’élevage vers d’autres élevages [12].

I.1.2. Principes de base

Les mesures de biosécurité sont fondées sur trois principes généraux :

- Ségrégation : Elle correspond à la mise en place et au maintien de barrière visant

à limiter les possibilités d’introduction d’animaux infectés ou d’objets contaminés dans

une unité de production non infectée [13].

-Nettoyage : Elle consiste à nettoyer soigneusement les matériels (véhicules,

équipements, etc.) entrant et sortant des unités de production afin d’éliminer toutes les

souillures visibles [1].

-Désinfection : Elle met en œuvre les procédures destinées à détruire les agents

infectieux ou parasitaires responsables des maladies animales, y compris les zoonoses.

Elle s’applique aux locaux, véhicules et objets divers [14].

I.1.3. Composantes de la biosécurité

La biosécurité a pour objectifs d’assainir un élevage, d’améliorer la santé des

animaux, et par conséquent, de limiter les risques de transmission de zoonoses à

l’Homme. Il y a trois axes principaux dans la mise en place d’un plan de lutte contre les

maladies des animaux d’élevage [1].

Page 30: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

4

I.1.3.1. Bio-exclusion

L’ensemble des mesures prises pour éviter l’introduction d’un nouveau pathogène au

sein d’un élevage comprend les éléments suivants :

Emplacement de l’exploitation et claustration

La construction d’une nouvelle porcherie devra respecter une distance séparatrice

à vol d’oiseau entre deux fermes porcines de 3 km. Une distance par rapport à la route

principale supérieure de 250 à 500 mètres doit être respectée afin de réduire

considérablement les risques d’introduction de maladies par voie aérienne [15].

Les unités de production de l’exploitation doivent être entourées d’une clôture

assez solide pour empêcher les animaux sauvages (sangliers et cochons féraux

notamment) ou domestiques (chiens et chats errants) d’y entrer et les porcs domestiques

de s’en échapper.

Le contact avec les oiseaux doit également être évité, en fixant des filets de protection sur

le toit et sur les côtés ouverts [1].

Introduction de porcs sains

Il est important d’éviter l’introduction de porcs en provenance de fermes, de

marchés ou de villages extérieurs ; de réduire le nombre de sources d’approvisionnement

en animaux de renouvellement et le nombre de fournisseurs. Idéalement, l’unité de

production ne possède qu’un seul fournisseur et ne doit introduire qu’uniquement des

animaux dont le statut sanitaire est connu. Et les animaux devront être vaccinés et

vermifugés à leur arrivée [16].

Au cours de la reproduction, éviter l’introduction de verrat provenant d’autre

exploitation d’élevage et la sortie de la truie de l’exploitation d’élevage pendant la saillie

pour réduire l’introduction de maladie. Il est préférable de pratiquer l’insémination

artificielle. En effet, il permet d’améliorer la génétique sans introduire des porcs vivants

dans les fermes [1].

Page 31: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

5

Quarantaine systématique des animaux entrants

Les porcs de renouvellement qui entrent dans l’enceinte de la ferme doivent être

mis en quarantaine au moins trente jours, dans un local séparé, situé à l’écart de

l’exploitation [1].

Gestion des flux de personnes ou de matériels

- Hygiène du personnel

L’entrée dans la porcherie implique le changement de chaussures et de vêtements

accompagné du lavage et de la désinfection des mains dans des espaces bien définis. En

cas de visite, le propriétaire de la ferme doit demander à chaque visiteur (travailleur,

technicien, vétérinaire, etc.) pénétrant dans son élevage de revêtir une tenue propre,

spécifique à l’élevage (combinaison, chaussures ou bottes ou surbottes) et se laver les

mains [17].

- Hygiène du matériel

Il est recommandé de n’utiliser que du matériel et des véhicules spécifiques à

l’élevage. Les matériels d’élevage doivent être nettoyés et désinfectés après chaque

usage. En cas d’introduction de matériels venant extérieurs à l’élevage, celui-ci doivent

être nettoyés et désinfectés et/ou recouvert d’une housse de protection à usage unique

[18].

I.1.3.2. Bio-gestion

C’est la stratégie de biosécurité mise au point en vue de réduire la propagation des

maladies des porcs logés dans des sites déjà contaminés par un agent pathogène [19].

Ségrégation selon l’âge

Les ateliers de naissage et d’engraissement doivent être séparés pour éviter toute

contamination croisée [14]. Il est recommandé de séparer les animaux par groupes en

fonction de leur âge, de leur état physiologique et de leur statut sanitaire [16].

Travailleurs et visiteurs

Tous les travailleurs et les visiteurs doivent changer de tenues propres et

spécifiques à l’élevage (combinaison, chaussures ou bottes ou surbottes) et respecter le

système de lavage des mains (eau, savon et torchon propre) [17].

Page 32: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

6

Conception des bâtiments

Le logement des porcs doit être très aéré pour permettre à l’air de circuler

convenablement. Il est donc nécessaire d’orienter perpendiculairement aux vents

dominants dans les espaces entretenus, exempts d’abri pour d’éventuel rongeur [20].

Il est aussi préférable de cimenter le sol, en inclinant légèrement ce dernier, pour

permettre l’écoulement des eaux de nettoyage. Les murs du bâtiment et les murs séparant

les loges sont construits avec du ciment, en bois dur, en brique, ou en bambou de chine

de façon la plus étanche possible. Il est préférable que le toit soit construit en tuile ou en

chaume, car ces toitures assurent une bonne isolation thermique [20].

Lavage, désinfection et séchage

Un programme de lavage, de désinfection et de séchage doit respecter fidèlement les

quatre étapes suivantes :

- étape 1 : Éliminer tout le fumier,

- étape 2 : Laver avec un détergent dégraisseur,

- étape 3 : Appliquer la juste concentration et quantité de désinfectant,

- étape 4 : sécher rapidement et complètement [21].

Un protocole de lavage, de désinfection et de séchage doit être réalisé dans chaque

salle, après le départ des animaux en maternité, en post-sevrage et en engraissement [18].

Gestion du lisier ou des fumiers

Le stockage des lisiers ou des fumiers doit être couvert, situé dans la zone

intermédiaire de l’élevage, le plus loin possible des bâtiments d’élevage et des entrées

d’air, à l’écart des vents dominants. Empêcher le retour des lisiers ou des fumiers vers les

bâtiments d’élevage ou zones de passage du personnel ou des animaux [22].

Programme de contrôle des nuisibles

L’éleveur doit disposer d’un plan de désinsectisation contre les mouches,

moucherons et ténébrions et d’un plan d’élimination des rongeurs [18].

I.1.3.3. Bio-confinement

Il s’agit d’une stratégie de biosécurité mise au point en vue de prévenir la

dissémination et la propagation des agents pathogènes présents sur un site d’élevage vers

Page 33: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

7

d’autres populations animales (d’autres élevages) [13]. Dans les mesures de bio-

confinement, les porcs doivent être confinés en permanence dans la porcherie. Tous les

matériels sortant de l’exploitation doivent être lavés et désinfectés. Les personnes sortant

de l’exploitation doivent procéder au lavage des mains et des chaussures [1].

I.2. Pathologies infectieuses porcines, voies de transmission et conséquences

pour la biosécurité

I.2.1. Pathologies infectieuses

Les pathologies infectieuses sont causées par des microorganismes pathogènes,

tels que les bactéries, les virus, les parasites ou les champignons. Ces maladies peuvent

se transmettre, directement ou indirectement, d’un animal à l’autre.

I.2.2. Quelques pathologies infectieuses rencontrées dans l’élevage porcin

à Madagascar

I.2.2.1. Pathologies infectieuses digestives

Colibacillose

L’entérite colibacillaire est une maladie fréquente chez les porcelets non sevrés

ou à peine sevrés, provoquée par la colonisation de l’intestin grêle par des souches

entérotoxigènes d’Escherichia coli. La bactérie Escherichia coli (E. coli) est présente

dans le tube digestif des animaux. L’infection est souvent provoquée chez les nouveau-

nés et les post-sevrés par une souche contenant les fimbriae K88. Une fois que la bactérie

adhère aux villosités, elle produit une ou plusieurs entérotoxines. Ce qui provoque une

hypersécrétion, elle-même suivie d’une diarrhée aqueuse profuse de couleur jaunâtre avec

déshydratation rapide, acidose et souvent le décès de l’animal au moment de la naissance

et une forme gastro-entéritique ou oedémateuse au moment du sevrage [23, 24].

Gastro-entérite transmissible (GET) des porcs

La GET est une infection virale aiguë, hautement contagieuse, provoquant des

diarrhées sévères chez les jeunes porcelets et liée à une mortalité élevée. Elle est due à un

virus de la famille des Coronaviridae et du genre Alphacoronavirus. La GET se

caractérise par une courte période d’incubation de 18 h à 3 jours et diffusion rapide dans

tout le troupeau. L’image clinique varie selon l’âge de l’animal : le porcelet d’âge

Page 34: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

8

inférieur à 7 jours présente des vomissements et de la diarrhée liquide et ces signes

conduisent à une rapide déshydratation, avec une létalité proche de 100%. La létalité et

la sévérité des symptômes cliniques diminuent avec l’âge des animaux [25]. Les porcs

plus âgés sont susceptibles à cette infection, la mort est rarement observée chez ceux de

plus de cinq semaines. Les signes cliniques se limitent généralement à une diminution de

l’appétit et une diarrhée légère [26].

Coccidiose

La coccidiose intestinale à Isospora suis est une affection digestive fréquente chez

le jeune porcelet. Il s’agit d’une pathologie d’élevage à évolution endémique, plus

fréquente lors des mois d’été. La coccidiose se manifeste par une diarrhée non

hémorragique, pâteuse jaunâtre (« diarrhée mayonnaise ») sur des porcelets le plus

souvent âgés de 6 à 7 jours, mais également sur des animaux plus âgés (14-21 jours) [27].

Lors des formes graves, les diarrhées peuvent être hémorragiques. Dans tous les cas, les

retards de croissance sont importants. Les porcs à l’engrais peuvent être atteints lors

d’immunodépression (stress, carences alimentaires…) [28].

I.2.2.2. Pathologies infectieuses respiratoires

Pasteurellose

La pasteurellose porcine est due à Pasteurella multocida, une bactérie Gram

négatif, pathogène opportuniste retrouvé très fréquemment dans les élevages. L’infection

est parfois inapparente, mais le plus souvent les Pasteurellas sont responsables de troubles

respiratoires ou généralisés, de forme aigüe ou suraigüe. La mortalité est variable,

pouvant atteindre 70 à 100%. Les signes cliniques de la pasteurellose sont très semblables

à ceux de la pneumonie suppurée subaiguë à chronique : toux, dyspnée, coup de flanc,

fièvre et amaigrissement [23].

Grippe porcine

La grippe porcine est une maladie infectieuse, virale, très contagieuse, affectant

les porcs de tout âge. Elle est due à des virus grippaux de type A. Ce sont des virus

enveloppés à ARN appartenant à la sous-famille des Orthomyximivirinae, au genre

Influenza virus. Il existe deux sous-types retrouvés fréquemment, le H1N1 et le H3N1.

La maladie, qui se caractérise par une fièvre très marquée, une toux, de l’anorexie, un

Page 35: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

9

jetage nasal, une conjonctivite et une respiration difficile, guérie spontanément en 7 à 10

jours. Les taux de morbidité peuvent atteindre 100%, cependant le taux de mortalité reste

en général faible [29].

I.2.2.3. Pathologie infectieuse nerveuse

Maladie de Teschen

La maladie de Teschen, aussi appelée encéphalomyélite à Teschovirus ou maladie

de Talfan, est due à un virus de la famille des Picornaviridae, du genre Teschovirus, le

Teschovirus porcin de sérotype 1 (PVT-1) [23]. C’est une maladie très contagieuse,

touchant toutes les classes d’âge et causant environ 30 à 50% de mortalité. C’est une

maladie qui est rarement observée dans la plupart du monde, elle sévit seulement dans

certaines parties de l’Afrique, dont Madagascar. Les signes cliniques présents chez le

porc lors de la manifestation de la maladie sont les suivants : hyperthermie jusqu’à

41,5°C, lassitude, anorexie, troubles locomoteurs. Ensuite peuvent apparaître un

phénomène d’hypersensibilité, des tremblements, des spasmes, une paralysie flasque, un

opisthotonos et un nystagmus. Des convulsions peuvent également être notées, chez les

jeunes animaux principalement. En phase terminale, on observe une paralysie ascendante,

qui conduit à la mort de l’animal par suffocation lors de l’atteinte des muscles

respiratoires. La maladie est toutefois d’intensité variable, et peut conduire à la guérison

comme à la mort en fonction des individus [24, 30].

I.2.2.4. Pathologie infectieuse cutanées

Gale sarcoptique

La gale porcine (ou mite) est une maladie cutanée causée par un parasite

spécifique du porc : Sarcoptes scabiei var. suis. Elle se transmet par contact étroit entre

les animaux et, en particulier, les truies infestées contaminent leurs porcelets. Deux

formes cliniques de la gale sarcoptique sont décrites. La première est la forme allergique

ou érythémateuse qui affecte principalement les porcs d’élevage et d’engraissement, avec

des signes cliniques caractéristiques comme le prurit et la présence de papules et de zones

rougies sur la peau [23]. La seconde est la forme chronique ou hyperkératosique

(également connu sous le nom « crasse ») qui affecte les animaux plus âgés, en particulier

dans les élevages avec de mauvaises conditions de conduite. Les lésions typiques sont

Page 36: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

10

des croûtes blanchâtres contenant des centaines d’acariens et situées à l’intérieur du

pavillon de l’oreille, mais parfois aussi étendues sur tout le corps et les extrémités

postérieures [24].

I.2.2.5. Pathologie infectieuse de la reproduction

Parvovirose porcine

La parvovirose porcine est une maladie virale hautement contagieuse et pathogène

caractérisée par des troubles de la reproduction dans les exploitations porcines : naisseurs,

naisseur-engraisseurs [31, 32]. L’espèce Porcine parvovirus appartient à la famille de

Parvoviridae, classifié dans le genre Parvovirus [33, 34]. La Parvovirose porcine est la

cause du syndrome SMEDI (Stillbirths, Mummified fetuses, Embryonic Death,

Infertility) : la présence de porcelets momifiés de différentes tailles, mortinatalités,

mortalités embryonnaires et infertilité. Il y a d’autres troubles de la reproduction : retour

en chaleur en pleine gestation et retard de retour en chaleur après l’avortement, la

naissance de porcelets faibles, l’avortement, la viabilité réduite des nouveau-nés [35, 36].

La portée peut être aussi de petite taille. La présence de fœtus momifiés peut accroître la

durée de la gestation. L’intervalle de gestation sera aussi augmenté [37]. La circonstance

pathologique de la parvovirose porcine dépend principalement du moment où survient

l’exposition de la truie au virus pendant la gestation. Avant le 30ème jour de gestation :

l’infection provoque une mortalité embryonnaire précoce. Entre le 30 et le 70ème jour de

gestation : l’infection entraine une momification de tous les fœtus. Chez les truies

gravides infectées après le 70ème jour de gestation : on assiste à une survie des porcelets.

La PPV peut entrainer aussi la diarrhée chez les porcelets. L’infection par la PPV n’altère

ni la fertilité, ni la libido du verrat [38, 39].

I.2.2.6. Pathologie infectieuse polysystémique

Salmonellose

Les Salmonelles sont des bactéries qui se multiplient dans l’intestin de toutes les

espèces animales : mammifères, oiseaux. Il existe de nombreux sérotypes, mais deux

seulement intéressent l’espèce porcine : Salmonella enterica sérovar Choleraesuis

(responsable de la forme septicémique aiguë) et Salmonella enterica Typhimurium

(responsable de la forme diarrhéique chronique et insidieuse) qui est transmissible à

Page 37: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

11

l’homme [24]. Salmonella sérovar Choleraesuis se manifeste par une maladie généralisée

aiguë avec mortalité subite et élevée, prostration, fièvre, anorexie, coloration violacée

(peau, oreilles, groin, membres, poitrine, dos), diarrhée intense gris-jaune et malodorante.

Salmonella enterica Typhimurium présente des troubles intestinaux à évolution lente,

aiguë à subaiguë : amaigrissement, fièvre, diarrhée gris-jaune malodorante, avec des

lambeaux de la muqueuse intestinale détruite, des symptômes respiratoires, des paralysies

et des tremblements, dépérissement. Sa forme génitale se manifeste par des avortements

et de la mortinatalité [40].

Peste Porcine Africaine

La peste porcine africaine est une maladie hémorragique hautement contagieuse

qui touche les porcs comme les phacochères, les potamochères et les sangliers à toutes

les classes d’âge. Elle est due à un virus à ADN (ASFV) de la famille des Asfaviridae, du

genre Asfivirus. La peste porcine africaine se caractérise par une forte fièvre, une perte

d’appétit, des hémorragies au niveau de la peau et des organes internes; la mort survient

en 2 à 10 jours en moyenne. La mortalité peut atteindre 100% [41].

Peste porcine classique

La peste porcine classique (PPC), appelée aussi choléra du porc (hog cholera), est

une maladie virale contagieuse des suidés domestiques et sauvages. Elle est causée par

un Pestivirus de la famille des Flaviviridae. [42]. Ce virus est relativement proche des

Pestivirus des ruminants. L’infection peut être aiguë ou chronique et se présente sous

diverses formes, allant de la forme grave, avec un taux de mortalité élevée, à bénigne,

voire inapparente. La forme aiguë de la maladie touche les porcs de tout âge et se

manifeste par une fièvre, une tendance à l’entassement des animaux malades, une perte

d’appétit et de tonus, un affaiblissement, une conjonctivite, une constipation suivie de

diarrhée et une démarche titubante [24]. Quelques jours après les premiers signes

cliniques, les oreilles, l’abdomen et la partie proximale des membres peuvent prendre une

coloration pourpre. Les animaux atteints d’une infection aiguë meurent en une ou deux

semaines. Dans les formes graves, les manifestations cliniques ressemblent beaucoup à

celles de la peste porcine africaine [26].

Page 38: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

12

I.2.3. Voies de transmission de la maladie et implications pour la

biosécurité.

Les voies de transmission des maladies dans un élevage porcin sont multiples et varient

selon les microbes. La figure 1 montre les voies de transmission des maladies.

Figure 1 : Voies de transmission des maladies dans un élevage porcin.

Source : International Federation for Information Processing. Mémento de l’éleveur de

porc. 7ème édition. Paris : International Federation for Information Processing; 2013 [43].

Contact direct de porc à porc

Le porc vivant constitue le risque majeur en termes d’introduction de nouveaux

microbes dans un élevage. La majorité des maladies porcines se propagent par contact

direct comme le virus du syndrome reproducteur et respiration porcin (SRRP),

Haemophilus parasuis (maladie de Glässer) ou Streptococcus suis et le virus de la grippe

porcine classique excrété par le nez [1, 15].

Sperme

La plupart des virus qui ont une diffusion systémique dans l’organisme peuvent

être excrétés via le sperme. En effet, certains pathogènes tels que le virus de la maladie

d’Aujeszky, de la parvovirose porcine, de la PPC et du syndrome dysgénésique et

Page 39: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

13

respiratoire du porc (SDRP) peuvent se transmettre à partir du sperme. Ceci est aussi

valable pour certaines bactéries pathogènes spécifiques, telles que Brucella spp et

Leptospira spp [1].

Transmission par voie aérienne

Plusieurs microbes ont la capacité de se transmettre par l’air sur des distances de

plusieurs mètres ou de plusieurs kilomètres. Certains agents pathogènes sont transmis par

voie aérienne sur de courtes distances comme Actinobacillus pleuropneumoniae, le virus

de la grippe porcine et le virus du SDRP sur une distance de 1 à 3 m [15].

Une transmission aérienne d’organismes sur plus de 4-5 km pour le virus du SDRP

et pour la bactérie Mycoplasma hyopneumoniae a été décrite. Certaines souches du virus

de la fièvre aphteuse et du virus de la pseudo-rage peuvent être transportées sur une

distance pouvant aller jusqu’à 20 km [1].

Transmission par l’homme

Les personnes peuvent transporter des germes sur leurs chaussures, leurs

vêtements, leurs mains [1]. Par ailleurs, l’Homme joue le rôle de vecteur biologique

potentiel pour plusieurs microbes. Ainsi, il peut être infecté par des microbes comme

Streptococcus suis, Pasteurella multocida, les salmonelles, le virus de l’influenza, etc

[15].

Véhicules et autres vecteurs passifs

Les véhicules, les matériels et les équipements introduits dans un élevage sont

considérés comme des vecteurs passifs. En particulier ceux qui ont servi dans d’autres

élevages représentent un risque réel d’introduction de microbes dans la ferme. Il est

démontré que la PPA, l’Actinobacillus pleuropneumoniae, la GET, et la bactérie

Streptococcus suis peuvent être disséminés par des véhicules, des matériels et des

équipements contaminés [15].

Alimentation des porcs, notamment avec les eaux grasses

Les moulées peuvent être contaminées par certains microbes comme les

salmonelles. L’utilisation de déchets de restauration collective ou déchet de cuisine et

eaux grasses contenant des produits d’origine animale constitue une pratique à risque pour

Page 40: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

14

l’introduction de certains pathogènes comme les virus responsables de la fièvre aphteuse

et la peste porcine [26].

Fumier et litière des porcs

Le fumier de porcs infecté contient de grandes quantités de virus, de bactéries

et/ou de parasites. Le fumier de porc infecté peut favoriser des infections à Ascaris,

Taenia, Cryptosporidium, Yersinia et Salmonella, Campylobacter, coliformes fécaux,

streptocoques fécaux et d’autres pathogènes comme le virus de l’hépatite E [1].

La litière est une source potentielle de microbes comme les salmonelles, les

mycobactéries ou les agents de la dysenterie porcine (Brachyspira hyodysenteriae) [15].

Oiseaux, chauve-souris, rongeurs, porcs féraux et sauvages et animaux

errants ou domestiques

Les oiseaux et les chauves-souris présentent un risque particulier de transmission

de maladie, notamment dans les élevages de porcs. Les oiseaux peuvent être porteurs de

la bordetellose, du rouget et de la tuberculose aviaire et aussi transmettre aux porcs les

virus de la PPC, du SDRP, de l’influenza et de la GET [15].

Les rongeurs, en particulier les rats et les souris, vivent couramment en contact

étroit avec des porcs et ils contribuent à propager des maladies endémiques dans les

élevages. Les rongeurs peuvent couvrir un rayon de 3 à 4 km à partir des zones infectées

où sont élevés les porcs, et causer des infections, telles que la rhinite atrophique, des

diarrhées à E.coli, la leptospirose, des diarrhées à rotavirus, la salmonellose, le SDRP,

des infections à Streptococcus suis et l’encéphalomyocardite [26].

Les animaux sauvages peuvent héberger des pathogènes responsables de la

brucellose, de la leptospirose, de la trichinellose, de la pseudo-rage.

Les cochons féraux et suidés sauvages peuvent transmettre diverses maladies,

dont la PPC, la PPA, la fièvre aphteuse et la pseudo-rage [1].

Les chiens errants peuvent propager les agents pathogènes de la GET, de la

dysenterie porcine et de la brucellose, alors que les chats peuvent transmettre la

toxoplasmose aux porcs par leurs matières fécales, et devenir des vecteurs mécaniques

lorsqu’ils chassent des rongeurs [26].

Page 41: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

15

Arthropodes

Les insectes, plus particulièrement les mouches, peuvent potentiellement être des

vecteurs de pathogènes porcins dans les fermes. Les mouches peuvent voyager sur une

distance de 1,5 kilomètre entre les fermes, et transporter certains germes infectieux [15].

La mouche domestique (Musca domestica) est impliquée dans la propagation des

maladies virales comme la maladie d’Aujeszky, la peste porcine, la Gastro-entérite

transmissible (GET), le Syndrome dysgénésique et respiratoire du Porc (SDRP), la

Stomatite vésiculeuse ou maladie vésiculeuse et la Circovirose. Elle est aussi impliquée

dans la transmission des maladies bactériennes comme: la Salmonellose, la Yersiniose,

le rouget, la Staphylococcose (Staphylococcus aureus), la Tuberculose, le Charbon

bactéridien ou l’anthrax et la Chlamydiose. Certaines maladies parasitaires comme la

coccidiose (Isospora sp.), la trichurose (Trichuris suis) et l’ascaridiose sont aussi

transmises par la mouche domestique [26].

Page 42: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

16

La figure 2 illustre les risques d’introduction, de contamination des maladies et les

mesures préventives associées.

Figure 2 : Risques d’introduction, de contamination des maladies et les mesures

préventives associées.

Source : International Federation for Information Processing. Mémento de l’éleveur de

porc. 7ème édition. Paris : International Federation for Information Processing; 2013 [43].

Page 43: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

DEUXIÈME PARTIE : MÉTHODE ET RÉSULTATS

Page 44: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

17

I. MÉTHODE

I.1. Cadre de l’étude

Cette étude a été menée dans le district d’Ambatolampy.

I.1.1. Situation géographique

Le District d’Ambatolampy est situé sur le massif des hauts plateaux de la Grande Ile, et

est desservi du Nord vers le Sud par la route nationale N° 7 et de l’Ouest vers l’Est par la

route inter provincial N° 72. Il fait partie de la région Vakinankaratra [44].

I.1.2. Délimitation

Le District d’Ambatolampy est délimité :

Naturellement :

- à l’Ouest par le massif d’Ankaratra

- à l’Est par la forêt de Betsimisaraka

- au Sud par la rivière Onive

- au Nord, par des frontières artificielles.

Administrativement :

- à l’Ouest par les Districts de Faratsiho et d’Arivonimamo

- à l’Est par le District d’Anosibe An’ala

- au Sud par le District d’Antanifotsy

- au Nord par les Districts d’Andramasina et d’Antananarivo Atsimondrano

[44].

I.1.3. Coordonnées

Le District d’Ambatolampy se trouve au point géographique 19°23’00’’de latitude Sud

et 47°26’00’’de longitude Est [44].

I.1.4. Superficie

Le District d’Ambatolampy couvre une superficie de 1638 km². Le territoire est constitué

d’un polygone irrégulier se rétrécissant vers le Nord et s’allongeant du Nord-Ouest au

Sud-est. Il mesure approximativement 27 km à vol d’oiseau de l’Est à l’Ouest et 54 km

du Nord au Sud [44].

I.1.5. Climatologie

Le District d’Ambatolampy est dominé par :

- une saison fraîche et froide du mois de mai au mois d’octobre,

Page 45: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

18

- une saison semi-chaude et pluvieuse du mois de novembre au mois d’avril.

Ce District est doté d’un climat tropical d’altitude. La température minimale est de 0°C

au mois de juin et de 26°C au mois de décembre.

La pluviométrie est à 1200 mm/an [44].

I.1.6. Situation démographique

Le nombre d’habitants s’élève à 317 962 (situation en 2016) [44].

I.1.7. Élevage

Le district est favorable à l’élevage des bœufs, porcs et volailles. Les races importées sont

nombreuses. Le service vétérinaire assure :

l’appui à l’intensification de la production animale,

la production et le suivi de l’hygiène alimentaire,

la surveillance épidémiologique [44].

Cheptel des animaux

Nous avons collecté au sein du cabinet vétérinaire d’Ambatolampy, le cheptel animal

durant l’année 2016. Le tableau I représente cheptel approximatif des animaux dans le

district d’Ambatolampy en 2016.

Tableau I : Cheptel approximatif des animaux dans le district d’Ambatolampy en

2016

Bovin Porcin Ovin Caprin Volailles Équins Canine Félins Lapin

24 768 2 920 1 042 28 77 224 39 3 384 3 338 4 885

I.2. Type d’étude

Il s’agit d’une étude descriptive transversale et rétrospective.

I.3. Durée d’étude

La rédaction du protocole a débuté le 23 Novembre 2016 et les résultats sont restitués au

mois de Septembre 2019.

I.4. Période d’étude

La période étudiée s’est étendue du mois de janvier 2017 jusqu’au mois de mai 2018.

I.5. Population d’étude

La population d’étude a été constituée par :

unité d’échantillonnage : élevage porcin ;

unité déclarante : éleveur de porcin ;

Page 46: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

19

I.5.1. Unités d’échantillonnages : élevages porcins

- Critères d’inclusion

Ont été inclus dans l’étude :

- les élevages porcins dont les porcs de race métis ou de race exotique ont

été confinés dans un enclos,

- les porcs qui n’ont été pas entièrement nourris avec les provendes,

- les élevages porcins dont la taille du cheptel a été entre 02 à 100 têtes de

porcs ;

- les élevages porcins qui ont duré au moins 12 mois ;

- les élevages porcins situés dans les Communes d’Ambatolampy, de

Behenjy, d’Ambatondrakalavao et de Sabotsy Namatoana.

- Critères d’exclusion

Tous les élevages de porc en divagation et les élevages de production à grande

échelle de porc confiné.

I.5.2. Unité déclarante : éleveurs porcs

- Critères d’inclusion

Ont été inclus les éleveurs de porc:

- Âgés de 18 à 60 ans.

- Habitant dans les Communes d’Ambatolampy, de Behenjy,

d’Ambatondrakalavao et de Sabotsy Namatoana.

- Critères d’exclusion

Ont été exclus de l’étude les éleveurs ivres, les handicapés mentaux, ceux qui ont

été absents au moment de l’enquête et ceux non coopératifs au cours de l’interview.

I.6. Mode d’échantillonnage

Le sondage stratifié a été choisi pour que l’échantillon ait pu bien représenter la

population d’étude. Le nombre d’éleveurs par Commune a été calculé

proportionnellement au nombre total des éleveurs de la Commune considérée. Les

Communes d’Ambatolampy, de Behenjy, d’Ambatondrakalavao et de Sabotsy

Namatoana ont représentées les strates et chaque strate a été composée de plusieurs

fokontany. Le tableau II montre l’estimation du nombre des éleveurs par commune et le

nombre des éleveurs enquêtés.

Page 47: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

20

Tableau II : Estimation du nombre des éleveurs par commune et le nombre des

éleveurs enquêtés

Source : Ministère de l’intérieur et de la décentralisation. Monographie du District

d’Ambatolampy. Antananarivo: Institut National de la Statistique (INSTAT); 2016.

Disponible à la bibliothèque de l’Institut National de la Statistique, consulté le 14 Mars

2018 [44].

Communes

Nb d’élevage estimatif

n=476

Taille d’Échantillons

n=126

Ambatolampy

58 15

Behenjy

210 56

Sabotsy Namatoana

92 24

Ambatondrakalavao

116 31

I.7. Taille de l’échantillon

La formule suivante permet de calculer la taille de l’échantillon.

𝑛 =𝑡2 × 𝑝(1 − 𝑝)

𝑒2

n = taille de l’échantillon attendue.

t = niveau de confiance déduit du taux de confiance

(1,96 pour un taux de confiance de 95%)

e = marge d'erreur (fixée à 5%).

p= proportion estimative d’élevage porcin qui néglige les mesures de bio-confinement

(91%, selon Rarivo MI [45])

𝑛 =1,962 × 0,91(1 − 0,91)

0,052

=3,8416 × 0,91 × 0,09

0,0025= 125,85 ≈ 126 éleveurs

n = 126 éleveurs

En effet, la taille de l’échantillon a été 126 éleveurs porcin.

Page 48: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

21

I.8. Variables étudiées

Les variables étudiées ont été :

- Variables indépendantes :

âge des éleveurs

Genre des éleveurs

Niveau d’instruction des éleveurs

Lieu d’élevages

Type d’élevages

Nombre de porcs élevés

Communes

- Variables dépendantes :

Niveaux des mesures de biosécurité

Taux de morbidité

Taux de mortalité

I.9. Modes de collecte de données

Les données ont été collectées via des questionnaires menés sous forme

d’interview avec les éleveurs du porc et des grilles d’observation directe au sein des

exploitations d’élevage. Les questionnaires ont été testés chez 20 éleveurs porcins dans

le district d’Arivonimamo avant la descente sur le terrain pour évaluer la compréhension

des questions de la fiche d’enquête. Les questions mal compris par les éleveurs ont été

corrigées après le pré-test jusqu’à ce que les éleveurs aient répondu de la même manière

à toutes les questions.

La fiche d’enquête a été subdivisée en 4 parties :

Informations générales sur l’éleveur,

Informations sur l’élevage,

Informations sur l’application des mesures de biosécurité,

Informations sur les morbidités et les mortalités des maladies porcines les plus

fréquentes au sein de l’élevage.

L’évaluation des niveaux des mesures de biosécurité dans l’exploitation a été basée

sur les sommes des réponses positives.

Page 49: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

22

Les niveaux de mesure de biosécurité sont divisés en trois catégories :

Si les mesures appliquées sont inférieures à 50% : le niveau de mesure est

vulnérable

Si les mesures appliquées sont comprises entre 50% et 80% : le niveau de mesure

est acceptable

Si les mesures appliquées sont supérieures 80% le niveau de mesure est

convenable.

I.10. Saisie, traitement et analyse des données

Les données collectées ont été saisies à l’aide de Microsoft Office Excel 2013® puis

traitées et analysées avec le logiciel Epi Info version 3.5.4®.

Le test chi-deux et le test ANOVA ont été respectivement utilisés pour déterminer une

dépendance statistique entre deux proportions et comparer plusieurs moyens du taux de

morbidité et/ou du taux moyen du taux de mortalité.

I.10.1. Test chi-deux

-Principe et choix du test :

Pour mettre en évidence de relation potentielle entre deux variables, il est

indispensable de réaliser des tests statistiques. Il consiste à tester la dépendance statistique

entre deux variables (variable indépendante et dépendante), ce qui mène à choisir le test

dit « test du khi carré ».

-Hypothèse statistiques :

- H0 : hypothèse nulle si les 2 proportions n’a pas eu une différence statistique

significative.

- H1 : hypothèse alternative si les 2 proportions ont eu une différence statistique

significative.

-Interprétation du test

La conclusion du test permet de donner une signification à la valeur de p :

- Si la valeur de p-value est inférieure ou égal à 5%, ce qui signifie qu’il y a une

liaison significative entre deux proportions.

- Si la valeur de p-value est supérieure à 5%, donc il n’y a pas de liaison

significative entre les deux proportions analysées.

Page 50: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

23

I.10.2. Test ANOVA

-Principe

Comparer une série de plusieurs moyennes des taux moyens de morbidité et la

mortalité des pathologies infectieuses digestives, respiratoires, nerveuses, cutanées,

reproductives et polysystémiques.

-Hypothèses statistiques

- H0 : hypothèse nulle si la série de plusieurs moyennes de morbidité et mortalité

des pathologies infectieuses n’a pas eu une différence statistique significative.

- H1 : hypothèse alternative si la série de plusieurs moyennes de morbidité et

mortalité des pathologies infectieuses a eu une différence statistique significative.

-Interprétations des résultats

- Si la valeur de p a été supérieure à 0,05, H0 a été retenue car la série de plusieurs

moyennes de morbidité et mortalité des pathologies infectieuses n’a pas eu une

différence statistique significative.

- Si la valeur de p a été inférieure ou égale à 0,05, H0 a été rejetée car la série de

plusieurs moyennes de morbidité et mortalité des pathologies infectieuses a eu

une différence statistique significative.

I.11. Considérations éthiques

Les objectifs de l’étude, les modalités de collecte des données et les résultats

attendus ont été expliqués clairement aux autorités responsables (Maire, Vétérinaire

sanitaire, les agents d’élevage du ministère, les techniciens vétérinaires, vaccinateurs, les

chefs de Fokontany) et aux éleveurs.

Les propriétaires et/ou les éleveurs ont été libres d’exprimer leur opinion, c’est -

à- dire qu’aucune pression ni contrainte n’a été faite.

Les vies privées des éleveurs ont été ténues confidentielles. Les outils de collecte

des données utilisés ont été codifiés afin que personne ne puisse parvenir à identifier les

éleveurs sources des informations.

Concernant la sécurité de l’intervention, l’investigateur a respecté les règles des

mesures de biosécurité instaurées par les éleveurs. Pour cela, ont été prises toutes les

dispositions pour :

respecter les mesures de biosécurité qui ont été appliquées au sein des élevages

porcins ;

Page 51: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

24

éviter les risques de contamination d’un élevage à un autre (comme le port de

blouse ou de combinaison propre, le port de bottes propres et bien désinfectées

pour éviter la contamination venant de l’extérieur).

I.12. Limite de l’étude

Cette étude a été limitée par 02 types de biais :

Biais de sélection qui sont dus :

- à la méconnaissance de l’âge exact de certains éleveurs: quelques-uns, surtout en

zone rurale, ne connaissent pas leur âge

- à la non-déclaration de leur exploitation au niveau du chef de fokontany par

certains éleveurs.

Biais d’information dus à :

- la mauvaise interprétation des questions, non-sincérité des réponses collectées

auprès des personnes enquêtées

- au problème de mémorisation, c’est-à-dire que l’éleveur peut parfois confondre

les signes des différentes maladies qui ont eu lieu au sein de l’élevage.

Page 52: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

25

II. RÉSULTATS

II.1. Description de l’échantillon

Le tableau III montre la répartition des éleveurs porcins selon les communes.

Presque la moitié (45,2%, n=126) des enquêtés se trouve dans la Commune Rurale de

Behenjy.

Tableau III : Répartition des éleveurs porcins selon les communes

Communes Effectif (n=126) Pourcentage (%) IC 95%

Ambatolampy 15 11,9 6,8-18,9

Behenjy 57 45,2 36,4-54,3

Sabotsy Namatoana 23 18,3 11,9-26,1

Ambatondrakalavao 31 24,6 17,4-33,1

II.1.1. Âge des éleveurs

Le tableau IV représente la classe d’âge des éleveurs.

Plus d’un tiers (34,1%, n=126) des éleveurs sont âgés de 30 à 40 ans.

Tableau IV: Répartition des éleveurs selon leurs classes d’âges

Classe d’âges (ans) Effectif (n=126) Pourcentage (%) IC 95%

[20-30[ 37 29,4 21,6-38,1

[30-40[ 43 34,1 25,9-43,1

[40-50[ 29 23,0 16,0-31,4

≥50 17 13,5 8,1-20,7

II.1.2. Genre des éleveurs

Le tableau V montre le genre des éleveurs.

Le genre masculin est majoritaire (84,1%, n=106) avec une sex-ratio M /F de 5,3.

Tableau V : Répartition des éleveurs selon le genre

Genre Effectif (n=126) Pourcentage (%) IC 95%

Masculin 106 84,1 76,6-90,0

Féminin 20 15,9 10,0-23,4

II.1.3. Niveaux d’instruction des éleveurs

Le tableau VI donne la répartition des éleveurs selon leur niveau d’instruction.

La plupart des éleveurs (73,8%, n=93) ont effectué des études secondaires.

Page 53: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

26

Tableau VI: Répartition des éleveurs selon les niveaux d’instruction

Niveaux d’instruction Effectif (n=126) Pourcentages (%) IC 95%

Primaire 27 21,4 14,6-29,6

Secondaire 93 73,8 65,2-81,2

Universitaire 6 4,8 1,8-10,1

II.2. Caractéristique des élevages

II.2.1. Types d’élevage

Le tableau VII montre la répartition des éleveurs selon le type d’élevage pratiqué.

Un peu plus de la moitié (51,6%, n=65) des éleveurs font engraisser leurs porcs.

Tableau VII: Répartition des enquêtés selon les types d’élevage

Type d’élevage Effectif (n=126) Pourcentage (%) IC 95%

Naisseur 10 7,9 3,9-14,1

Engraisseur 65 51,6 42,5-60,6

Mixte 51 40,5 31,8-49,6

II.2.2. Variation du nombre de porcs selon les Communes

Le tableau VIII représente la variation des nombres de porcs élevés selon les

Communes.

Dans la Commune de Sabotsy Namatoana, le nombre de porcs élevés par éleveur

est plus faible, variant de 8 à 52 (têtes) et avec une moyenne de 18 ± 9 (têtes) par éleveurs.

Tableau VIII: Répartition des nombres de porcs élevés selon les communes

Nombre des porcs élevés (Têtes)

Communes Têtes = 3817 Min Moy Méd Mod Max ET

Ambatolampy 666 14 44 33 14 119 31

Behenjy 1937 14 34 32 30 100 17

Amatondrakalavao 799 9 26 18 13 67 16

Sabotsy

Namatoana 415 8 18 15 18 52 9

*Min : Minimum, Moy : Moyen, Méd: Médian, Mod: Mode, Max: Maximum

Page 54: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

27

II.2.3. Nombre de porcs par éleveur

Le tableau IX montre la répartition des éleveurs selon le nombre de porcs élevés.

Plus de trois quarts des éleveurs (76,2%, n=96) possèdent moins de 40 têtes de porcs.

Tableau IX: Répartition des éleveurs selon le nombre de porcs élevés

Classe nb porcs (têtes) Effectif (n=126) Pourcentage (%) IC 95%

<40 96 76,2 67,8-83,3

[40-80[ 26 20,6 13,9-28,8

≥80 4 3,2 0,9-7,9

II.3. Mesures de biosécurité.

II.3.1. Mesure de bio-exclusion

Le tableau X décrit l’application de l’ensemble des mesures prises pour éviter

l’introduction d’un nouveau pathogène au sein d’un élevage.

Aucun des éleveurs ne pratique l’insémination artificielle, n’utilise de pédiluve,

ne pratique le lavage des chaussures en entrant dans l’exploitation et n’utilise des filets

contre les oiseaux.

II.3.2. Description de mesures de bio-gestion

Le tableau XI décrit l’application des mesures de bio-gestion au sein des élevages

porcins.

Aucun éleveur n’utilise des vêtements spéciaux réservés à l’exploitation

d’élevage.

II.3.3. Mesures de bio-confinement

Le tableau XII décrit l’application de mesures de bio-confinement au sein des élevages

porcins.

Aucun éleveur ne pratique la désinfection des matériels et le lavage des chaussures

des personnes sortant de l’exploitation.

II.3.4. Variation du nombre d’application de mesures de biosécurité

Le tableau XIII récapitule l’application des trois groupes de mesures de

biosécurité : bio-exclusion, bio-gestion et bio-confinement.

Le nombre de mesures de biosécurité appliqué par les éleveurs varie de 6 à 26

mesures avec une moyenne de 12,26 ± 4,16 mesures.

Page 55: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

28

II.3.5. Niveau d’application des mesures de biosécurité

Le tableau XIV illustre les niveaux d’application de mesures de biosécurité.

Les 15,1% (n=19) des éleveurs appliquent des mesures de biosécurité de façon

acceptable.

Tableau X: Répartition des élevages selon l’application des mesures de bio-exclusion

Mesures de bio-exclusion Pourcentage (%)

Oui Non

1. Respect de la source d’approvisionnement des porcs 65,9 34,1

2. Fidélisation d’élevage lors de l’approvisionnement 38,1 61,9

3. Pratique de la quarantaine des nouveaux animaux 7,9 92,1

4. Sortie des truies pour la saillie 75,4 24,6

5. Respect de la provenance du verrat pour la saillie 23 77

6. Pratique de l’Insémination artificielle (IA) 0 100

7. Respect de la distance de la ferme par rapport à la route

principale

10,3 89,7

8. Respect du nombre des élevages dans un rayon de

200 m

46,0 54,0

9. Exploitation clôturée 81,0 19,0

10. Existence du Pédiluve à l’entrée dans l’exploitation 0 100

11. Lavage des chaussures des personnes entrant dans

l’exploitation

0 100

12. Lavage des mains des personnes entrant dans

l’exploitation

2,4 97,6

13. Existence des Filets contre les oiseaux 0 100

14. Désinfection des matériels entrant dans l'exploitation 3,2 96,8

15. Accès de l’exploitation à d’autres animaux errants 70,6 29,4

16. Respect du lien des éleveurs avec d’autres fermes

porcines

44 55,6

17. Apport de l’eau potable aux porcs 58,7 41,3

Page 56: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

29

Tableau XI: Répartition de l’application de mesures de bio-gestion au sein des

élevages porcins

Mesures de bio-gestion

Pourcentage (%)

Oui Non

1. Protection contre les rongeurs 40,5 59,5

2. Traitement contre les parasites 99,2 0,8

3. Sectorisation des espèces animales selon leur état

de santé

4 96

4. Utilisation de vêtements spéciaux réservés

à l'exploitation

0 100

5. Utilisation de chaussures spéciales réservées

à l'exploitation

0,8 99,2

6. Respect de la matière de construction du mur

de la porcherie

52,4 47,6

7. Étanchéité des murs entre les cases de la porcherie 30,2 69,8

8. Respect de la matière de construction du sol de la

porcherie

51,6 48,4

9. Respect de la matière de construction de la toiture de

la porcherie

57,1 42,9

10. Existence de séparation selon les stades physiologiques

des animaux

86,5 13,5

11. Respect le stockage du lisier 4,8 95,2

12. Balayage et /ou lavage des matériels d’élevage avant

l’arrivée d’un nouveau lot

59,5 40,5

13. Balayage et /ou lavage de la porcherie avant l’arrivée

d'un nouveau lot

68,3 31,7

14. Désinfection des porcheries avant l’arrivée

d’un nouveau lot

21,4 78,6

Page 57: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

30

Tableau XII: Répartition des éleveurs selon l’application de mesures de bio-

confinement

Mesures de bio-confinement Pourcentage (%)

Oui Non

1. Confinement permanent des porcs 100 0

2. Lavage des matériels sortant de l'exploitation 23 77

3. Désinfection des matériels sortant de l'exploitation 0 100

4. Lavage des chaussures des personnes sortant de

l'exploitation

0 100

5. Lavage des mains des personnes sortant de l'exploitation 10,3 89,7

Tableau XIII: Variation des nombres de mesures de biosécurité respectés au sein

des élevages

Nombres de mesures de biosécurité respectés

Mesures de

biosécurité

Nb total à

respecter

Min Moy Mod Méd Max ET

Bio-exclusion 17 2 4,4 3 4 11 2,1

Bio-gestion 15 3 6,3 6 6 12 2,3

Bio-confinement 5 1 1,4 1 1 3 0,7

Biosécurité 37 6 12,2 9 11 26 4,2

Tableau XIV: Répartition des niveaux d’application des mesures de biosécurité

Niveaux d’application de mesures de biosécurité

Convenable Acceptable Vulnérable Total

Mesures de Nb % Nb % Nb % Nb %

Bio-exclusion 2 1,6 7 5,5 117 92,9 126 100

Bio-gestion 4 3,2 60 47,6 62 49,2 126 100

Bio-confinement 0 0 18 14,3 108 85,7 126 100

Biosécurité 0 0 19 15,1 107 84,9 126 100

Page 58: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

31

II.4. Impacts sanitaires

II.4.1. Taux moyen de la morbidité

Le tableau XV illustre le taux moyen de la morbidité des pathologies infectieuses

selon le système atteint.

Le taux moyen de morbidité le plus élevé est rencontré dans les cas des

pathologies polysystémiques (21,9%).

II.4.2. Taux moyen de la mortalité

Le tableau XVI présente le taux moyen de la mortalité des pathologies infectieuses

selon le système atteint.

Les pathologies infectieuses polysystémiques sont celles qui engendrent le taux

moyen de mortalité le plus élevé (58,7%).

Tableau XV: Variation de taux moyen de la morbidité des pathologies infectieuses

selon le système atteint

Tableau XVI: Variation de taux moyen de la mortalité des pathologies infectieuses

selon le système atteint

Taux moyens de la morbidité(%)

Pathologies infectieuses Min Moy Max ET

Digestif 0 15,6 86 24,1

Respiratoire 0 0,9 40 5,0

Nerveux 0 1,1 70 6,9

Cutané 0 0,9 22,2 3,8

Reproducteur 0 0,8 18,1 2,8

Polysystémique 0 21,9 85,7 25,9

Taux moyen de la mortalité(%)

Pathologies infectieuses Min Moy Max ET

Digestives 0 4,1 53,8 9,9

Respiratoires 0 4,7 100 21,3

Nerveuses 0 3,1 100 17,6

Cutanées 0 1,5 100 12,5

Reproduction 0 0 0 0

Polysystémiques 0 58,7 100 48,9

Page 59: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

32

II.5. Facteurs associés à l’application des mesures de biosécurité

II.5.1. Corrélation entre les caractères (genre, âge et niveaux d’instruction)

et les niveaux de mesures de biosécurité

Le tableau XVII indique la relation entre les niveaux de mesures de biosécurité et

les caractères sociodémographiques (genre, âge et niveaux d’instruction).

Seul les 1/5 des éleveurs de sexe féminin (20%, n=4) appliquent de façon

acceptable les mesures de biosécurité. Mais les différences ne sont pas statistiquement

significatives (p=0,35).

Plus de ¼ des éleveurs (27,6%, n=8) âgés de [40-50[ans appliquent des mesures

de biosécurité acceptable. Les différences sont statistiquement significatives (p=0,04).

La proportion des éleveurs appliquant des niveaux de mesures de biosécurité

vulnérable diminue avec l’augmentation du niveau d’instruction des éleveurs. Les

différences sont statistiquement significatives (p=0,00).

II.5.2. Corrélation entre les communes et les niveaux de mesures de

biosécurité

Le tableau XVIII indique la relation entre les niveaux d’application de mesures de

biosécurité et les Communes.

Les 2/5 des éleveurs (40%, n=6) dans la commune d’Ambatolampy appliquent

des mesures de biosécurité acceptable. Les différences sont statistiquement significatives

avec une p=0,02.

II.5.3. Corrélation entre les niveaux de mesures de biosécurité et les types

d’élevage.

Le tableau XIX montre la relation entre les niveaux de mesures de biosécurité et

les caractéristiques de l’élevage.

Plus de 1/5 des éleveurs (23,5%, n=12) pratiquant l’élevage de type mixte

applique de façon acceptable un niveau de mesures de biosécurité. Les différences sont

statistiquement significatives (p=0,03).

Page 60: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

33

Tableau XVII: Répartition des éleveurs selon les niveaux de mesures de biosécurité

et les caractères sociodémographiques (genre, âge et niveaux d’instruction)

Niveaux de mesures de biosécurité

acceptable vulnérable Total p

Caractères n=19 % n=107 % n=126 %

Genre

Masculin 15 14,2 91 85,8 106 100 0,35

Féminin 4 20 16 80 20 100

Classe d’âges (ans)

[20-30[ 2 5,4 35 94,6 37 100

[30-40[ 5 11,6 38 88,4 43 100

0,04 [40-50[ 8 27,6 21 72,4 29 100

≥50 4 23,5 13 76,5 17 100

Niveaux d’instruction

Primaire 2 7,4 25 92,6 27 100

Secondaire 11 11,8 82 88,2 93 100 0,00

Universitaire 6 100 0 0 6 100

Tableau XVIII: Répartition des éleveurs selon les niveaux d’application de mesures

de biosécurité et les communes

Niveau d’application de mesures de biosécurité

Acceptable Vulnérable Total

Communes n=19 % n=107 % Nb % p

Ambatolampy 6 40 9 60 15 100

Behenjy 8 14 49 86 57 100

0,02 Ambatondrakalavao 4 12,9 27 87,1

31 100

Sabotsy Namatoana 1 4,3 22 95,7 23 100

Page 61: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

34

Tableau XIX: Répartition des éleveurs selon les niveaux de mesures biosécurité et

les types d’élevage.

Niveaux de mesures biosécurité

Types d’élevage

Acceptable vulnérable Total p

n=18 % n=107 % n=126 %

Naisseur 2 20 8 80 10 100

0,03 Engraisseur 5 7,7 60 92,3 65 100

Mixte 12 23,5 39 76,5 51 100

II.5.4. Corrélation entre les niveaux de mesures de biosécurité et le. nombre

de porcs élevés

Le tableau XX montre la relation entre les niveaux de mesures de biosécurité et le

nombre de porcs élevés.

Plus le nombre de porcs élevés augmente, plus la proportion des éleveurs dont le

niveau d’application de mesures de biosécurité est vulnérable diminue. Les différences

sont statistiquement significatives (p=0,04).

Tableau XX : Répartition des éleveurs selon les niveaux de mesures biosécurité et le

nombre de porcs élevés.

Niveaux de mesures biosécurité

Nombre de porcs élevés

(têtes)

Acceptable vulnérable Total p

n=18 % n=107 % n=126 %

<40 11 11,5 85 88,5 96 100

[40-80[ 6 23,1 20 76,9 26 100 0,04

≥80 2 50 2 50 4 100

II.6. Facteurs associés sur les impacts sanitaires

II.6.1. Corrélation entre le taux moyen de morbidité des pathologies

infectieuse et le genre des éleveurs.

Le tableau XXI donne la relation entre le taux moyen de morbidité des pathologies

infectieuses et le genre des éleveurs.

Le taux moyen de morbidité des pathologies infectieuses ne diffère pas

significativement selon le genre des éleveurs.

Page 62: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

35

Tableau XXI : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de morbidité des

pathologies infectieuses et le genre des éleveurs.

Taux moyen des morbidités des pathologies infectieuses

Genre Dig Resp Nerv Cut Repro Pôly

Masculin 15 1,1 1,2 0,7 0,9 20,2

Féminin 18,7 0,2 0,7 1,7 0,2 31

P 0,53 0,47 0,79 0,83 0,35 0,08

*Dig : Digestives ; Resp : Respiratoire ; Nerv : Nerveuses ; Cut : Cutanées

*Repro : Réproductives ; Poly : polysystémique

II.6.2. Corrélation entre le taux moyen de morbidité des pathologies

infectieuse, la classe d’âge et les niveaux d’instruction des éleveurs.

Le tableau XXII représente la répartition des éleveurs selon le taux moyen de

morbidité des pathologies infectieuses, la classe d’âge et les niveaux d’instruction des

éleveurs.

Le taux moyen de morbidité des pathologies infectieuses ne diffère pas

significativement selon la classe d’âge et les niveaux d’instruction des éleveurs.

II.6.3. Corrélation entre le taux moyen de morbidité des pathologies

infectieuse et les Communes.

Le tableau XXIII illustre la relation entre les taux moyen de morbidité des

pathologies infectieuses et les Communes.

Le taux moyen de morbidité des pathologies infectieuses digestives dans la

Commune d’Ambatolampy (25,4%) est 4 fois plus élevé que celle de la Commune de

Sabotsy Namatoana (6,1%). Les différences sont statistiquement significatives (p= 0,03).

II.6.4. Corrélation entre le taux moyen de morbidité et les caractéristiques

d’élevage

Le tableau XXIV montre la relation entre le taux moyen de morbidité des

pathologies infectieuses et les caractéristiques d’élevage.

Le taux moyen de morbidité des pathologies infectieuses digestives dans l’élevage

de type Naisseur (28,4%) est 5,4 fois plus élevé que celle dans l’élevage de type

Engraisseur (5,2%). Les différences sont statistiquement significatives avec p= 0,00

Page 63: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

36

Le taux moyen de morbidité des pathologies infectieuses digestives dont l’élevage

ayant un nombre de porcs entre 40 à 80 têtes (27%) est presque 2 fois plus élevé que celle

d’élevage ayant le nombre de porcs inférieures à 40 têtes (12,5%). Les différences sont

statistiquement significatives avec p=0,02.

Tableau XXII : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de morbidité des

pathologies infectieuses, la classe d’âge et les niveaux d’instruction des éleveurs.

Taux moyen des morbidités des pathologies infectieuses

Classe d’âge (ans) Dig Resp Nerv Cut Repro Pôly

[20-30[ 10,8 2,4 1,8 0,5 0,5 17,9

[30-40[ 18 0,5 1,1 1,4 0,9 19,9

[40-50[ 17,5 0 0,3 0,7 1,1 22,8

≥50 16,9 0,4 0,8 0 0,6 25,2

P 0,55 0,22 0,84 0,56 0,86 0,58

Niveaux d’instruction

Primaire 7,3 1,7 0 1,5 0,2 13,7

Secondaire 17,6 0,7 1,5 0,6 0,9 24,5

Universitaire 21,6 1,2 0 0 0,8 18,4

P 0,12 0,67 0,55 0,49 0,45 0,15

Tableau XXIII: Répartition des éleveurs selon les taux moyens de morbidité des

pathologies infectieuses et les communes

Taux moyens des morbidités des pathologies infectieuses

(%)

Communes Dig

Resp

Nerv

Cut

Repro

Pôly

Ambatolampy 25,4 0 1 0,4 0,3 24

Behenjy 19,3 0,8 1,8 0,3 1,2 18,5

Ambatondrakalavao 11,2 0,2 0,7 0,7 0,3 27,5

Sabotsy Namatoana 6,1 2,7 0 2,4 0,7 22,2

P 0,037 0,294 0,731 0,180 0,497 0,451

Page 64: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

37

Tableau XXIV : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de morbidité des

pathologies infectieuses et les caractéristiques d’élevage

Taux moyen des morbidités des pathologies infectieuses

caractéristiques

d’élevage

Dig Resp Nerv Cut Repro Pôly

Type d’élevage

Naisseur 28,4 0 0,7 0 4,9 20,4

Engraisseur 5,2 1,6 0,5 1,6 0 22,4

Mixte 26,5 0,3 1,7 0 16,8 21,5

P 0,00 0,34 0,70 - 1 0,96

Nombre de porcs élevés

<40 12,5 1,1 1,2 1,01 0,9 22

[40-80[ 27 0,4 0,1 0,27 0,2 22,2

≥80 16,3 0 3,7 0 1,2 17,3

P 0,02 0,77 0,57 0,63 0,52 0,93

II.6.5. Corrélation entre le taux moyen des mortalités des pathologies

infectieuse et le genre des éleveurs.

Le tableau XXV représente la relation entre le taux moyen de mortalité des

pathologies infectieuses et le genre des éleveurs.

Le taux moyen de mortalité des pathologies infectieuses ne diffère pas

significativement selon le genre des éleveurs.

Tableau XXV : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de mortalité des

pathologies infectieuses et le genre des éleveurs.

Taux moyen des mortalités des pathologies infectieuses

Genre Dig Resp Nerv Cut Repro Pôly

Masculin 4,4 4,7 5 0,9 0 57,9

Féminin 2,3 5 2,8 0 0 63,1

P 0,33 0,95 0,61 - - 0,66

Page 65: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

38

II.6.6. Corrélation entre le taux moyen de mortalité des pathologies

infectieuses, la classe d’âge et les niveaux d’instruction des éleveurs.

Le tableau XXVI présente la relation entre le taux moyen de mortalité des

pathologies infectieuses, la classe d’âge et les niveaux d’instruction des éleveurs.

Le taux moyen de mortalité des pathologies infectieuses ne diffère pas

significativement selon la classe d’âge et les niveaux d’instruction des éleveurs

Tableau XXVI : Répartition des éleveurs selon le taux moyen de mortalité des

pathologies infectieuses, la classe d’âge et les niveaux d’instruction des éleveurs.

Taux moyen des mortalités des pathologies infectieuses

Classe d’âge (ans) Dig Resp Nerv Cut Repro Pôly

[20-30[ 3,1 10,8 0 2,7 0 59

[30-40[ 4,5 2,3 4,6 2,3 0 51,1

[40-50[ 3,3 0 3,4 0 0 66,2

≥50 6,2 5,8 5,8 0 0 64,7

P 0,71 0,16 0,59 0,76 - 0,58

Niveaux d’instruction

Primaire 0,5 7,4 0 3,70 0 44,4

Secondaire 4,8 3,2 4,3 1 0 63,8

Universitaire 7,7 16,6 0 0 0 50

P 0,08 0,25 - 0,76 - 0,18

II.6.7. Corrélation entre le taux moyen de mortalité des pathologies

infectieuses selon les communes

Le tableau XXVII illustre la relation entre les taux moyen de morbidité des

pathologies infectieuses et les communes.

Le taux moyen de mortalité des pathologies infectieuses respiratoires dans la

commune de Sabotsy Namatoana (8,6%) est 2,6 fois plus élevé que celle de la commune

d’Ambatondrakalavao (3,2%). Mais les différences ne sont pas statistiquement

significatives avec p= 0,98.

Page 66: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

39

Tableau XXVII : Répartition des éleveurs selon les taux moyens des mortalités des

pathologies infectieuses et les communes

Taux moyen des mortalités des pathologies infectieuses

Communes Dig Resp Nerv Cut Repro Pôly

Ambatolampy 8,5 0 6,6 0 0 60

Behenjy 4,4 5,2 5,2 0 0 57,6

Ambatondrakalavao 4 3,2 0 0 0 61,2

Sabotsy Namatoana 0 8,6 8,6 0 0 57,3

P 0,06 0,63 0,38 - - 0,98

II.6.8. Corrélation entre taux moyen de mortalité et les caractéristiques

d’élevage

Le tableau XXVIII donne la relation entre le taux moyen de mortalité des

pathologies infectieuses et les caractéristiques d’élevage.

Le taux moyen de mortalité des pathologies infectieuses digestives dans l’élevage

de type Mixte (9,1%) est presque 2 fois plus élevé que celle dans l’élevage de type

Naisseur (5%). Les différences sont statistiquement significatives avec p= 0,00.

Le taux moyen de mortalité des pathologies infectieuses nerveuses dont l’élevage

ayant un nombre de porcs plus de 80 têtes (25%) est presque 13 fois plus élevé que celle

d’élevage ayant un nombre de porcs inférieurs à 40 têtes (2%). Les différences sont

statistiquement significatives avec p= 0,03.

II.6.9. Corrélation entre le taux moyen de la morbidité et les niveaux de

mesures de biosécurité

Le tableau XXIX indique la relation entre le taux moyen de la morbidité et les

niveaux de mesures de biosécurité.

Le taux moyen de morbidité des pathologies infectieuses polysystémiques dont

les niveaux des mesures biosécurité vulnérable (24,4%) est presque 3 fois plus élevé que

celle des niveaux des mesures biosécurité acceptable (9,9%) avec p=0,02.

Page 67: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

40

II.6.10. Corrélation entre le taux moyen de la mortalité et les niveaux de

mesures de biosécurité

Le tableau XXX indique la relation entre le taux moyen de la mortalité et les

niveaux de mesures de biosécurité.

Le taux moyen de mortalité des pathologies infectieuses polysystémiques dans les

élevages présentant des niveaux de mesures de biosécurité vulnérable (31,57%) est

presque 2 fois plus élevé que celle des élevages présentant des niveaux de mesures de

biosécurité acceptable (63,59%). Et les différences sont statistiquement significatives

avec p= 0,01.

Tableau XXVIII: Répartition des éleveurs selon le taux moyen de mortalité des

pathologies infectieuses et les caractéristiques d’élevage

Taux moyens des mortalités des pathologies infectieuses

caractéristiques

d’élevage

Dig Resp Nerv Cut Repro Pôly

Type d’élevage

Naisseur 5 0 10 0 0 51,3

Engraisseur 0 6,1 3 0 0 70

Mixte 9,1 3,9 1,9 0 0 62,8

P 0,00 0,68 0,42 - - 0,34

Nombre de porcs

élevés

<40 1,8 4,1 2 0 0 53,5

[40-80[ 12,5 7,6 3,8 0 0 75,5

≥80 3,4 0 25 0 0 75

P 0,87 0,68 0,03 - - 0,10

Page 68: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

41

Tableau XXIX: Répartition des éleveurs selon le taux moyen de morbidité des

pathologies infectieuses et les niveaux de mesures de biosécurité.

Taux moyen des morbidités des pathologies infectieuses

Niveaux de mesures

Biosécurité

Dig Resp Nerv Cut Repro Pôly

Acceptable 9,5 0,4 0 0,3 0,2 9,9

Vulnérable 16,7 1 1 0,9 0,9 24,4

P 0,23 0,60 0,44 0,58 0,35 0,02

Tableau XXX: Répartition des éleveurs selon le taux moyen de mortalité des

pathologies infectieuses et les niveaux de mesures de biosécurité

Taux moyen des mortalités des pathologies infectieuses

Niveaux de mesures

Biosécurité

Dig Resp Nerv Cut Repro Pôly

Acceptable 2,43 5,26 0 0 0 31,57

Vulnérable 4,40 4,67 1,86 3,73 0 63,59

P 0,42 0,91 - - - 0,01

II.7. Récapitulation des faits saillants

Le niveau de mesure de biosécurité au sein des élevages porcins est presque

vulnérable. En effet, aucun éleveur ne pratique l’insémination artificielle, n’utilise de

pédiluve, ne pratique le lavage des chaussures en entrant dans l’exploitation et n’utilise

des filets contre les oiseaux. La totalité (100%) des éleveurs n’utilise pas de vêtements

spéciaux réservés à l’exploitation d’élevage. Et ne font pas la désinfection des matériels

et le lavage des chaussures des personnes sortant de l’exploitation. Les 15,1% (n=19) des

éleveurs appliquent les mesures de biosécurité de façon acceptable.

Le taux moyen de morbidité et mortalité des pathologies infectieuses

polysystémiques sont respectivement de 21,96% et de 58,76% au sein de l’élevage porcin

dans le district d’Ambatolampy.

Plus de ¼ des éleveurs (27,6%, n=8) âgés de 40 à 50 ans appliquent de mesures de

biosécurité acceptable avec p=0,04. La proportion des éleveurs appliquant des niveaux de

mesures de biosécurité vulnérable diminue avec l’augmentation du niveau d’instruction

Page 69: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

42

des éleveurs avec p=0,00. Plus de 1/5 des éleveurs (23,5%, n=12) pratiquant l’élevage de

type mixte applique de façon acceptable un niveau de mesures de biosécurité avec p=0,03.

Plus le nombre de porcs élevés augmente, plus la proportion des éleveurs dont le niveau

d’application de mesures de biosécurité est vulnérable diminue avec p=0,04.

Le taux moyen de morbidité des pathologies infectieuses polysystémiques dont les

niveaux des mesures biosécurité vulnérable (24,4%) est presque 3 fois plus élevé que

celle des niveaux des mesures biosécurité acceptable (9,9%) avec p=0,02. Le taux moyen

de mortalité des pathologies infectieuses polysystémiques ayant des niveaux de mesures

de biosécurité vulnérable (31,57%) est presque 2 fois plus élevé que celle des niveaux des

mesures biosécurité acceptable (63,59%) avec p=0,01.

Page 70: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

TROISIÈME PARTIE : DISCUSSION

Page 71: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

43

DISCUSSION

I. Réflexions sur la méthodologie

Le fait que le choix des élevages se porte sur les élevages du porc n’est pas un

hasard. En effet, ces élevages sont les plus nombreux et les mesures de biosécurité sont

presque absentes comme l’ont montré d’autres auteurs (Rarivo MI, 2013) et (Franco S,

2007) [45, 46]

Notre choix est porté sur les élevages porcins de divers types de production (naisseurs,

engraisseur et mixte). L’intérêt de ce choix est qu’il permet de connaitre la complexité de

l’application des mesures de biosécurité dans ces fermes.

Le choix de la zone d’étude est un choix raisonné. Le district d’Ambatolampy

occupe la grande partie de la zone production porcine à Madagascar [47].

L’approche méthodologique est classique et se base sur l’aspect

sociodémographique des éleveurs, caractéristique d’élevage et des paramètres essentiels

de la biosécurité dans les élevages porcins afin d’apprécier les pratiques mises en œuvre

et les impacts sanitaires dans les élevages. Ces méthodes utilisées pour cette étude

consistent à observer les exploitations porcines et de poser des questions aux éleveurs de

porcs dans le district d’Ambatolampy.

Lors de cette étude, les biais principalement rencontrés sont de 2 ordres : le biais

de sélection survenu lors de l’échantillonnage et le biais d’information dû à la possibilité

de non sincérité des réponses, la mauvaise interprétation des questions et au problème de

mémorisation. En effet, sur ce dernier point, il a été particulièrement difficile de

distinguer les nombres exacts de porcs malades et morts. De plus, beaucoup des éleveurs

confondent les signes des différentes maladies. Certains éleveurs par exemple pensent

qu’un taux de mortalité élevé signifie le passage de la peste porcine.

II. Application de mesures de biosécurité en élevages porcins.

II.1. Application de mesures de bio-exclusion

Dans cette étude, aucun des éleveurs pratiquent l’insémination artificielle. Ce

résultat est distinct de ceux rapportés par Sylviane B et Brigitte B, (Europe en 2001 à

2006). Ils ont montré que la quasi-totalité des éleveurs (98 %) pratiquent l’insémination

Page 72: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

44

artificielle [48]. La dissimilitude entre les deux résultats serait due à la mauvaise

connaissance, à la moindre existence de l’encadrement technique et de formation, au

différent problème financier et commercial de la semence.

Aucun éleveur n’utilise de pédiluve. Ce résultat est presque similaire au résultat rapporté

par Elise O au Sénégal en 2010. Il a montré que seulement 4% des fermes avicoles

possèdent le pédiluve à l’entrée des bâtiments [49]. Par contre, notre résultat discorde de

celui effectué par Hémonic A, Corrégé I et Lanneshoa M dans les régions Poitou-

Charentes, Alsace-Lorraine, Bourgogne et Champagne-Ardenne en 2010. Ils ont affirmé

que plus de la moitié des éleveurs (58 %) ont installé des pédiluves à l’entrée des élevages

[50].

D’après les résultats des enquêtes, aucun éleveur ne pratique le lavage des

chaussures en entrant dans l’exploitation. Ce résultat est divergent de celui obtenu par

Hémonic A, Corrégé I et Lanneshoa M dans les régions Poitou-Charentes, Alsace-

Lorraine, Bourgogne et Champagne-Ardenne en 2010. Ils ont montré que les 21 % des

éleveurs lavent leurs bottes en entrant dans l’exploitation de l’élevage porcin [50].

Les résultats des enquêtes montrent qu’aucun éleveur n’utilise des filets contre les

oiseaux. Ce résultat est différent de celui Poljak Z et al. Ils ont affirmé que la plupart des

fermes avaient des filets aux fenêtres pour éviter l’entrée des oiseaux [51].

Nos résultats pourraient s’expliquer par le manque de connaissance, le faible niveau

financier et le nombre restreint des porcs élevés.

II.2. Application de mesures de bio-gestion et bio-confinement

Cette étude affirme qu’aucun éleveur n’utilise des vêtements spéciaux réservés à

l’exploitation. Une étude effectuée par Nöremark M Frössling J et Lewerin SS, en Suède

en 2010, ils ont montré que moins des 40% des éleveurs utilisent des vêtements de

protection pour les visiteurs [52]. Aucun éleveur n’utilise la désinfection des matériels et

le lavage des chaussures des personnes qui sortent de l’exploitation. Ce résultat est

différent de celui obtenu par Hémonic A, Corrégé I et Lanneshoa M dans les régions

Poitou-Charentes, Alsace-Lorraine, Bourgogne et Champagne-Ardenne en 2010. Ils ont

déclaré que les 62% des éleveurs font la désinfection et le lavage de chaussures avec des

petits matériels en sortant de l’élevage [50]. Ces résultats pourraient s’expliquer par le

fait que les éleveurs des porcs ne sont pas encore sensibilisés à l’importance de la

biosécurité. Par conséquent, les éleveurs négligent l’application de ces mesures. Les

Page 73: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

45

pratiques de la biosécurité sont souvent perçues comme couteuses et nécessitent beaucoup

d’investissements.

II.3. Niveau de mesures de biosécurité

D’après les résultats des enquêtes, 5,5% des éleveurs (n= 7) appliquent une mesure

de bio-exclusion de façon acceptable. Ce résultat est contraire de celui Pandolfi F et al.

Ils ont indiqué que la mesure de biosécurité externe est plus pratiquée [53]. Ce résultat

s’expliquerait selon le fait que les éleveurs ont des mauvaises perceptions sur

l’application de mesure de biosécurité. Alors que les éleveurs pensent que seule la

contamination inter-porcherie favorise la transmission des maladies. Dans ce cas, les

mesures de biosécurité interne sont plus respectées par rapport à la biosécurité externe.

D’après les réponses aux questionnaires, le nombre de mesures de biosécurité appliquée

par les éleveurs varie de 6 à 26 mesures avec une moyenne de 12,26 ± 4,16 mesures. Une

étude réalisée par Raricot au Québec dans la ferme avicole en 2011, a montré que parmi

les dix mesures, seulement deux sont appliquées par tous les éleveurs sondés [54]. Ainsi,

les 15,1% (n=19) des éleveurs appliquent les mesures biosécurité de façon acceptable. Ce

résultat est presque similaire à celui effectué par Rabenindrina RN dans la commune

rurale Mahitsy, Imerintsiatosika, Talata Volonondry et les Communes aux alentours

d’Antananarivo en 2012, il a illustré que les 12% des éleveurs ont appliqué de mesures

de biosécurité acceptable [9].

Ce résultat admettrait que la majorité des éleveurs ont une faible connaissance sur

l’application des mesures de biosécurité et un faible moyen financier.

III. Impact sanitaire

Cette étude révèle que, le taux moyen de la morbidité liée aux pathologies

infectieuses polysystémiques est la plus élevée (21,96%). Ce résultat est différent de celui

observer par Abdallah E à Bangui en 1997, où la pathologie infectieuse digestive

(31,70%) et respiratoire (5,7%) sont les plus rencontrées [55]. Dans la présente étude, les

pathologies infectieuses polysystémiques entrainent un taux moyen de mortalité de

58,76% de porcs. Ce résultat est différent à celui obtenu par Vincent P en Afrique de

l’Ouest en 2009, dans lequel il a affirmé que les pathologies infectieuses polysystémiques

provoquent un taux de mortalité près de 100% dans les troupeaux porcins [56]. Ce résultat

Page 74: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

46

pourrait s’expliquer par la présence pérenne des pestes porcines en élevage porcin. Les

pestes porcines se sont propagées dans presque toute l’île (Madagascar) et ont décimé

plus de 50% du cheptel porcin [57]. Elles sont des maladies polysystémiques caractérisées

par une fièvre, une succession de la constipation et de la diarrhée, des rougeurs cutanées

et des conjonctivites. La mortalité peut atteindre 100%. Cette situation est aggravée par

le non pratique de vaccination contre les maladies des pestes porcines [46].

III.1. Corrélation entre les caractères sociodémographiques et de mesures de

biosécurité

Cette étude montre que plus d’un-quart des éleveurs (27,6%, n=8) âgés de 40 à 50

ans appliquent des mesures de biosécurité acceptable. Ainsi, il y a une corrélation

significative entre l’âge des éleveurs et l’application des mesures de biosécurité (p=0,05).

D’autre part, l’application des mesures de biosécurité est proportionnelle aux niveaux

d’instruction des éleveurs. Plus le niveau d’instruction augmente plus le niveau

d’application des mesures de biosécurité s’améliore. En effet, il existe une dépendance

statistique significative (p=0,00) entre les niveaux d’instruction des éleveurs et

l’application des mesures de biosécurité. Ces résultats sont différents de celui rapporté

par Kouam MK et Moussala JO, où ils ont montré que l’âge et le niveau d’éducation des

éleveurs n’ont pas d’incidence sur le niveau de biosécurité [58]. De ce fait, nous

admettrions que les éleveurs plus âgés ont beaucoup d’expérience en élevage, de même

que les éleveurs de bon niveau d’instruction connaissent mieux l’importance de

l’application des mesures de biosécurité.

Selon notre étude, les 2/5 des éleveurs (40%, n=6) dans la commune d’Ambatolampy

appliquent une mesure de biosécurité acceptable. Mais, il y a une différence statistique

significative (p=0,02) entre les niveaux d’application des mesures de biosécurité dans les

4 communes. Postma et al ont également rapporté qu’il y a une différence statistique

significative (P <0,01) entre les niveaux d’application des mesures de biosécurité dans

les élevages porcins en Allemagne, en France, en Suède et en Belgique [59]. Comme il y

a un cabinet et pharmacie vétérinaire installé dans la commune urbaine d’Ambatolampy,

le docteur vétérinaire responsable donne des encadrements et des conseils techniques aux

éleveurs. De plus, des matériels ainsi que des intrants vétérinaires sont disponibles au sein

Page 75: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

47

de cette pharmacie vétérinaire, facilitant ainsi la mise en œuvre de la pratique et de

l’application des mesures de biosécurité.

III.2. Corrélation entre les niveaux de mesures de biosécurité et les

caractéristiques de l’élevage.

Plus de 1/5 des éleveurs (23,5%, n=23) pratiquant l’élevage de type mixte

appliquent les mesures de biosécurité de façon acceptable. L’application des mesures de

biosécurité est significativement différente (p=0,03) entre les types d’élevage. En

revanche, dans leur étude, Casal et al. (2007) ont montré que l’application des mesures

de biosécurité est plus importante dans les élevages spécialisés (engraisseur ou naisseur)

que dans les élevages à activité mixte (naisseur-engraisseur) [60]. De l’autre côté, plus le

nombre de porcs augmente, plus la proportion des éleveurs dont le niveau d’application

de mesure de biosécurité vulnérable diminue. Tout de même, les différences sont

statistiquement significatives (p=0,04) selon le nombre de porcs. Ce résultat contredit

celui rapporté par Kouam MK et Moussala JO. Ils ont mentionné que la taille du troupeau

de l’agriculteur n’a pas d’incidence sur le niveau de biosécurité [58].

Comme la taille du cheptel est parfois plus grande dans les élevages de type mixte

et qu’il y a plusieurs catégorie d’animaux (truie gestante, truie allaitante, porcelet pré-

sevrage et post sevrage, engraissé), les éleveurs se méfient bien aux pertes économiques

dues aux passages des maladies infectieuses transmissibles. Dans ce cas, les éleveurs font

tous les moyens pour éviter l’entrée et la propagation des maladies porcines dans leurs

exploitations tout en respectant les bonnes pratiques de l’application des mesures de

biosécurité.

III.3. Impact sanitaire selon les caractères sociodémographiques

Cette étude affirme que le taux moyen de morbidité due aux pathologies

infectieuses digestives dans la commune d’Ambatolampy (25,4%) est 4 fois plus élevé

que celui dans la commune de Sabotsy Namatoana (6,1%). Les différences sont

statistiquement significatives (p= 0,03). Ce résultat est différent de celui observé par

Rabenindrina RN qui a étudié les pathologies infectieuses polysystémiques du porc.

Rabenindrina a montré que le taux moyen de morbidité due aux pathologies infectieuses

pôlysystémique dans la commune d’Imerintsiatosika (32%) est presque 2 fois plus élevé

Page 76: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

48

que dans la commune de Mahitsy (13%) [9]. Ce résultat peut être expliqué par le fait que

dans la commune urbaine d’Ambatolampy, la pratique des élevages de type naisseur est

prépondérante comparée aux autres communes périphériques. Alors que les porcelets sont

plus sensibles aux pathologies infectieuses digestives par rapport aux porcs en

engraissement.

III.4. Impact sanitaire selon les caractéristiques d’élevage

Selon notre étude, le taux moyen de morbidité due aux pathologies infectieuses

digestives dans l’élevage de type Naisseur (28,4%) est 5 fois plus élevé que celui dans

l’élevage de type Engraisseur (5,2%). Les différences sont statistiquement significatives

avec p= 0,00. Ce résultat est différent du taux observé par Rossel R et al qui ont montré

que le taux moyen de morbidité due aux pathologies infectieuses digestives dans les

élevages de types Naisseur (52,7%) est 2 fois plus élevé que celui observé dans les

élevages de type Engraisseur (22,3%) [61]. Il semblerait que les porcelets sont facilement

atteints par les pathologies infectieuse digestives par rapport aux porcs en engraissement.

Cela peut être dû au climat froid dans le site d’étude et la mauvaise hygiène des

porcheries.

Cette étude montre que le taux moyen de morbidité due aux pathologies

infectieuses digestives, dont les élevages ont un nombre de porcs entre 40 à 80 têtes

(27%), est presque 2 fois plus élevé par rapport à ceux des élevages ayant un nombre de

porcs inférieur à 40 têtes (12,5%). Le taux moyen de morbidité due aux pathologies

infectieuses digestives diffère significativement (p=0,02) selon le nombre de porc. Ce

résultat est différent de celui observé par Abdallah E. Il a montré que le taux moyen de

morbidité due aux pathologies infectieuses digestives dans les élevages ayant un nombre

de porcs inférieur à 15 têtes (36,8 %) est 2/3 à ceux des élevages qui ont un nombre de

porcs supérieur à 15 têtes (26,3%) [55]. Ce résultat peut être expliqué par le fait que le

nombre de porcs augmente, l’hygiène de la porcherie serait difficilement respectée alors

que la mauvaise hygiène constitue un facteur de risque de pathologie infectieuse digestive

chez le porc.

Dans cette étude, le taux moyen de mortalité due aux pathologies infectieuses

digestives dans les élevages de type Mixte (9,1%) est presque 2 fois plus élevé que celui

dans les élevages de type Naisseur (5%). Ainsi, les taux moyens de mortalité due aux

Page 77: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

49

pathologies infectieuses digestives ont une différence statistique significative (p= 0,00)

entre les types d’élevage. Ce résultat est différent de celui observé par IFIP en France en

2014. L’IFIP a montré que le taux de mortalité due aux pathologies infectieuses digestives

dans les élevages de type Mixte (6,3%) est presque similaire au taux observé dans les

élevages de type Naisseur (5,8%) [62]. Ce résultat peut être expliqué dans les élevages de

type mixte par le fait que les animaux sont de plusieurs catégories. Ce qui fait que dans

l’exploitation, les lots sont hétérogènes, favorisant ainsi la transmission des maladies. En

effet, la réceptivité et la sensibilité des animaux à une maladie sont différentes selon les

catégories d’âges et selon les états physiologiques des animaux. Certains animaux sont

plus sensibles à un agent infectieux mais moins réceptifs alors que d’autres sont plus

réceptifs mais moins sensibles. Il se pourrait donc que ce phénomène explique les fortes

mortalités dans les élevages de type mixte.

Le taux moyen de mortalité due aux pathologies infectieuses nerveuses dans les

élevages renfermant un nombre de porc de plus de 80 têtes (25%) est presque 13 fois plus

élevé que le taux observé dans les élevages possédant un nombre de porcs inférieur à 40

têtes (2%). Les différences sont statistiquement significatives (p=0,03). Ce résultat est

différent de celui observé par Abdallah E. Il a montré que le taux moyen de la mortalité

due aux pathologies infectieuses nerveuses dans les élevages ayant un nombre de porcs

entre 8 à 14 têtes (100%) est largement supérieur à celui observé dans les élevages ayant

un nombre de porc inférieur à 7 têtes et supérieur 15 têtes (0,00%) [55].Ce grand écart

entre le taux moyen de mortalité due aux pathologies infectieuses nerveuses selon le

nombre de têtes de porc peut être expliqué par le fait que la majorité des éleveurs

possédant un cheptel élevé pratique des élevages de type Engraisseur. Hors, dans notre

étude, la majorité des éleveurs Engraisseurs n’approfondissent nullement sur l’état

sanitaire des animaux lors de l’achat des porcs, ni ne font la mise en quarantaine des

nouveaux animaux.

IV. Impact sanitaires selon les niveaux des mesures de biosécurité

D’après cette étude, le taux moyen de morbidité des pathologies infectieuses

polysystémiques au sein des élevages présentant des niveaux de mesures de biosécurité

vulnérable (24,4%) est presque 3 fois plus élevé que celle des élevages présentant des

niveaux de mesures de biosécurité acceptable (9,9%). Et les différences sont

Page 78: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

50

statistiquement significatives avec p= 0,02. Le taux moyen de mortalité des pathologies

infectieuses polysystémiques dans les élevages présentant des niveaux de mesures de

biosécurité vulnérable (31,57%) est presque 2 fois plus élevé que celle des élevages

présentant des niveaux de mesures de biosécurité acceptable (63,59%). Et les différences

sont statistiquement significatives avec p= 0,01. Ce résultat est différent de celui observé

par Thilmant P. Il a montré que le taux moyen de morbidité due aux pathologies

infectieuses polysystémiques d’une exploitation présentant un niveau de mesure de

biosécurité faible (80 %) est presque 2 fois plus élevé que celui d’un élevage dont de

niveau de mesure biosécurité est moyen (50%). Thilmant P a aussi montré que le taux

moyen de la mortalité due aux pathologies infectieuses polysystémiques, d’une

exploitation présentant un niveau de mesure de biosécurité faible (95,7%) est presque 22

fois plus élevé que celui d’un élevage dont de niveau de mesure de biosécurité est moyen

(4,3%) [63]. Ces résultats pourraient être expliqués par le fait que les salmonelloses et les

pestes porcines sont les pathologies infectieuses polysystémiques les plus facilement

transmissibles et contagieuses en élevage porcine. D’ailleurs, leurs incidences sont

fréquentes et, les modes de transmission peuvent être verticales et/ou horizontale. Ainsi,

la mauvaise application des mesures de biosécurité favorise la multiplication de ces

maladies.

Page 79: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

51

V. Suggestions pour améliorer les mesures de biosécurité dans les élevages

porcins.

Les analyses factorielles montrent qu’il y a une corrélation statistique significative

entre le niveau de mesure de biosécurité et : l’âge des éleveurs, les niveaux d’instruction,

les communes, le type d’élevage et les nombres de porcs élevés.

En effet, sensibiliser les jeunes éleveurs ayant moins d’expérience en élevage porcin

et leur expliquer l’importance de l’application de la mesure de biosécurité seront un atout

dans l’amélioration de l’élevage.

Il faudra, conscientiser fortement les éleveurs pour qu’ils éduquent leurs enfants afin

qu’ils aient un niveau de scolarisation plus élevé, sensibiliser les éleveurs à faible niveau

de scolarisation et expliquer aux éleveurs les avantages d’application de mesure de

biosécurité et les inconvénients du non application de ces mesures. Améliorer la

connaissance des éleveurs sur l’application des mesures de biosécurité à l’aide d’une

formation, d’une sensibilisation, de l’amélioration de l’accessibilité aux informations et

à l’aide des conseils des vétérinaires praticiens. Dans ce cas, les formateurs peuvent

descendre sur terrain où ils donnent les connaissances requises sur l’application des

mesures de biosécurité. Il est aussi envisageable de programmer localement des émissions

télévisées ou radiodiffusées afin de sensibiliser les éleveurs. Les échanges des

expériences entre les éleveurs, lors de formation, de groupes de travail ou via des

témoignages dans la presse professionnelle ou sur internet sont à développer.

Il faudra, améliorer fortement l’accès des éleveurs aux services de santé animale. Il

faudrait installer le technicien d’élevage dans chaque commune. Puis sensibiliser et

éduquer les éleveurs de se renseigner auprès des médecins vétérinaires ou des services de

santé animale lorsqu’il y aura une mise en place d’une exploitation porcine ou en cas d’un

problème d’élevage.

Il faudra, conscientiser fortement les éleveurs sur l’importance de l’application des

mesures de biosécurité quel que soit le type d’élevage et le nombre de porcs élevés.

Page 80: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

CONCLUSION

Page 81: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

52

CONCLUSION

Cette étude a permis d’évaluer les impacts sanitaires des mesures de biosécurité

adoptées par les éleveurs porcins. En effet, seul 15,1% (n=19) des éleveurs appliquent les

mesures de biosécurité de façon acceptable. Par conséquent, les pathologies infectieuses

polysystémiques sont les plus fréquentes avec un taux moyen de morbidité et de mortalité

respectif de 21,96% et 58,76%. La limite de cette étude réside sur la taille restreinte de

l’échantillon et sur le fait que notre recherche ne concerne qu’uniquement les élevages

porcins de type semi-intensif. Toutefois, cette étude apporte de nouvelles connaissances

sur l’application des mesures de biosécurité et sur leurs impacts sanitaires en élevage

porcin. Ainsi, les éleveurs porcins pourront ajuster les mesures de biosécurité afin de

diminuer les risques de pathologies infectieuses au sein de leur élevage.

Dans une perspective de recherche, des études à grande échelle et périodique

sembleraient nécessaires afin de disposer des données complètes et à jour sur l’élevage

des porcs. Il serait également envisageable d’évaluer les impacts sanitaires des mesures

de biosécurité sur les espèces bovines et aviaires.

Page 82: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. FAO/WB/OIE. Good practices for biosecurity in the pig sector: Issues and options

in developing and in transition countries. Rome: FAO animal production and

health ; 2011.

2. Corregé I, Fourchon P, Le Brun T, Berthelot N. Biosécurité et Hygiène en élevage

de Porcs: état des lieux et impact sur la performance technico-économique.

Journée Recherche Porcine. 2001; 43 : 265-70.

3. Nicolas R, Marie F, Le Potier L. Épizootie de diarrhée épidémique porcine aux

USA : le point sur l’émergence d’une maladie aujourd’hui absente en Europe.

Plateforme Epidémiosurveillance Santé Animale. 2013; 15:17-20.

4. Cox R, Revie CW, Hurnik D, Sanchez J. Use of Bayesian Belief Network

techniques to explore the interaction of biosecurity practices on the probability of

porcine disease occurrence in Canada. Preventive Veterinary Medecine. 2016;

131:20-30.

5. FAO. Porcine reproductive and respiratory syndrome (PRRS). FAO. 2007.

6. Oļševskis E, Guberti V, Seržants M, Westergaard J, Gallardo C, Rodze I et al.

African swine fever virus introduction into the European Union in 2014:

Experience of Latvia. Research in Veterinary Science. 2016; 105:28-30.

7. Chenais E, Boqvist S, Liu L, Le Blanc N, Aliro T, Masembe C et al. African swine

fever outbreak on a medium-sized farm in Uganda: biosecurity breaches and

within-farm virus contamination. Tropical Animal Health and Production. 2017;

49(2): 337–46.

Page 83: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

8. Owolodun OA, Yakubu B, Antiabong JF, Ogedengbe ME, Luka PD, John AB et

al. Spatio-temporal dynamics of African swine fever outbreaks in Nigeria, 2002-

2007. Transboundary and Emerging Diseases. 2010; 57(5):330-9.

9. Rabenindrina RN. Première détection du circovirus porcin de type 2 à Madagascar

[Thèse]. Médecine Vétérinaire : Antananarivo; 2012. 72 p.

10. Razafindraibe NP. Première détection du parvovirus porcin à Madagascar

[Thèse]. Médecine Vétérinaire: Antananarivo; 2014. 60 p.

11. Centre de Développement du Porc du Québec. Portrait de la biosécurité d’un

secteur de la région de la Beauce, Québec, effectué avec l’outil Production Animal

Disease Risk Assessment Program. Québec : Centre de Développement du Porc

du Québec ; 2010.

12. Fréderic B. La biosécurité à la ferme. Paris : Maison-Alfort ; 2017.

13. Oujehih S, Nadir A. Biosécurité en aviculture. Algérie: Université de Batna ;

2016.

14. Centre de Recherche en Sciences Animales de Deschambault. Politique de

biosécurité. Québec : Centre de Recherche en Sciences Animales de

Deschambault ; 2003.

15. Donald G, Rodney B. Biosecurity of pig and farme security. The institue of

Agriculture and Natural Resources at the University of Nebreska-Lincoln

cooperating with the counties and the United States Département of Agriculture.

2011.

16. Broes A, Boutin R. La biosécurité à la ferme : un ‹‹ must ›› pour tous les élevages.

22ème éditions. Québec : Bureau des renseignements agricoles ; 2001.

Page 84: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

17. République française. Note de service de Direction Générale de l’Alimentation /

South Dakota Specialty Producens Association / Note 2009-8151

(DGAL/SDSPA/N2009-8151) du 27 mai 2009 relative à l’influenza A H1N1

nouveau variant –mesures de biosécurité en élevage porcin. Journal Officiel du 27

mai 2009.

18. Conseil canadien de la santé porcine et Comité technique sur la biosécurité.

Norme nationale de biosécurité pour les fermes porcines. Canadian Swine Health

Board. 19 octobre 2010.

19. Agricultures & territoires. Biosécurité, la ceinture de votre élevage. Paris: Terra.

2013.

20. Alain H. Bases techniques de l’élevage porcin. Ministère de l’Agriculture et du

Développement rural (RDC). 2003.

21. Fédération des producteurs de porcs du Québec. Guide de lavage, désinfection et

séchage des porcheries. Québec: Fédération des producteurs de porcs du Québec;

2011.

22. International Federation for Information Processing. Mesures de biosécurité en

élevage destinées à limiter la propagation de la diarrhée épidémique porcine.

International Federation for Information Processing. 2014.

23. Crepieux T. Analyse de l’usage du médicament vétérinaire en élevage porcin en

relation avec la présence de résidus dans les viandes porcines, Madagascar

[Thèse]. Médecine Vétérinaire : Lyon I ; 2014. 91 p.

24. Martineau GP, Morvan H. Maladies d’élevage des porcs. 2ème édition. Paris:

France agricole; 2010.

25. Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. Gastro-

entérite transmissible (TGE) des porcs. Suisse: Office fédéral de la sécurité

alimentaire et des affaires vétérinaires; 2013.

Page 85: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

26. Martineau GP. Maladies d’élevage des porcs. Paris : France agricole; 1997.

27. Martineau GP, Ménard J, Carabin H, Villeneuve A, Gumas G. Contrôle

stratégique de la coccidiose intestinale du porcelet. Journée Recherche Porcine.

1994; 26 : 41- 6.

28. Institut Agronomique neo-Calédonien. Coccidies / Eimeria spp. Calédonie :

Institut Agronomique neo-Calédonien; 2014.

29. OIE. Fiche d’information générale sur les maladies: Grippe porcine. OIE. 2011.

30. Métianu T. La maladie de Teschen-Talfan en France. Bulletin de l’Académie

Vétérinaire de France. 1986; 59: 291-302.

31. Obaldia N. Outbreaks of porcine parvovirus disease in Panama. Tropical Animal

Health and Production. 1991; 23(3):181-5.

32. Streck AF, Gava D, Souza CK, Gonçalves KR, Bortolozzo FP, Wentz I et al.

Presence of porcine parvovirus in sera from pigs is independent of antibodytiters.

Berlinier und Munchener Tierarztliche Wochenschrift. 2011; 124(5-6):242.

33. Zoltan Z, Jozsef S, Peter T. Scholastic Assessement Test: a Late Non Structural

Protein of Porcine Parvovirus. Journal of Virology. 2005; 79(20): 13129-38.

34. Éliane A. Les effets des mutations ponctuelles dans les régions conservées de la

protéine de structure VP2 du parvovirus Porcin pendant son cycle viral. Québec :

Institut national de la recherche scientifique. 2007.

35. Mengeling WL, Lager KM, Zimmerman K, Samarikermani N, Beran GW. A

current assessment of the role of porcine parvovirus as a cause of fetal porcine

death. Journal of Veterinairy Diagnostic Investigation .1999; 3:33-5.

36. Burgess GW. Porcine parvovirus infection virology and serology. Australia:

Animal Health. 1980.

Page 86: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

37. Narita M, Inui S, Kawakami Y, Kitamura K, Maeda A. Histopathological changes

of the brain in swine fetuses naturally infected with porcine parvovirus. National

Institue of Animal Health Quarterly. 1975; 15: 24-8.

38. Redman DR, Bohl EH, Ferguson LC. Porcine parvovirus: Natural and

experimental infections of the porcine fetus and prevalence in mature swine.

Infection and Immunity. 1974; 10: 718-23.

39. Cultip RC, Mengeling WL. Pathogenesis of in utero infection of eight- and

tenweek-old porcine fetuses with porcine parvovirus. Journal of Veterinary

Research. 1975; 36:1751-4.

40. Matrot X. Contribution à l’étude de salmonelles en élevage porcine [Thèse].

Médecine Vétérinaire : Lyon I ; 2004. 90 p.

41. OIE. Fiche d’information générale sur les maladies: Peste Porcine Africaine. OIE.

2011.

42. OIE. Fiche d’information générale sur les maladies: Peste Porcine Classique. OIE.

2011.

43. International Federation for Information Processing. Mémento de l’éleveur de

porc. 7ème édition. Paris : International Federation for Information Processing;

2013.

44. Ministère de l’intérieur et de la décentralisation. Monographie du District

d’Ambatolampy. Antananarivo: Institut National de la Statistique (INSTAT);

2016.

45. Rarivo MI. Maladie d’aujeszky et ses facteurs de risque dans les élevages porcins

autour d’Antananarivo [Thèse]. Médecine Vétérinaire: Antananarivo; 2013. 58 p.

46. Franco S. Epidémiologie de la peste porcine Africaine dans la région du Lac

Alaotra (Madagascar) [Thèse]. Médecine Vétérinaire : Toulouse; 2007. 67 p.

Page 87: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

47. Ministère de l’Agriculture, de l'élevage et de la pêche à Madagascar. 209 filières

porcines. Ministère de l’Agriculture, de l'élevage et de la pêche à Madagascar ;

Rapport en juillet 2004.

48. Sylviane B, Brigitte B. Évolution des pratiques d’insémination dans les troupeaux

de truies français de 2001 à 2006. Technique Porc. 2008; 31 : 9-11.

49. Elise O. État des lieux sur les mesures de biosécurité dans les fermes avicoles au

Sénégal cas des départements de Rufisque et Thiès [Thèse]. Médecine

Vétérinaire: Dakar ; 2010. 81 p.

50. Hémonic A, Corrégé I., Lanneshoa M. Quelles sont les pratiques de biosécurité et

d’hygiène en élevages de porcs. Journée Recherche Porcine. 2010; 33 : 7‐13.

51. Lambert MÈ, Poljak Z, Arsenault J, D’Allaire S. Epidemiological investigations

in regard to porcine reproductive and respiratory syndrome (PRRS) in Quebec,

Canada. Part 1: biosecurity practices and their geographical distribution in two

areas of different swine density. Preventive Veterinary Medecine. 2012;

104(1-2):74-83.

52. Nöremark M, Frössling J, Lewerin SS. Application of routines that contribute to

on-farm biosecurity as reported by Swedish livestock farmers. Transboundary and

Emerging Diseases. 2010; 57(4):225-36.

53. Pandolfi F, Edwards SA, Maes D, Kyriazakis I. Connecting Different Data

Sources to Assess the Interconnections between Biosecurity, Health, Welfare, and

Performance in Commercial Pig Farms in Great Britain. Frontiers in Veterinary

Science. 2018; 5:41.

54. Manon R. Évaluation de stratégies pour améliorer l’observance de la biosécurité

sur les fermes avicoles au Québec [Thèse]. Médecine Vétérinaire : Montréal ;

2011. 140 p.

Page 88: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

55. Abdallah E. Élevage porcin en région périurbaine de Bangui (Centrafrique)

[Thèse]. Médecine Vétérinaire : Dakar ; 1997. 132 p.

56. Vincent P. Enjeux et contrainte des filières porcins en Afrique de l’Ouest. Graice

de sel. Mars-Aout 2009 : 46-7.

57. Grenier A. Investigations épidémiologiques sur les pestes porcines dans la

perspective d’une relance de la filière porcine au lac Alaotra (Madagascar)

[Mémoire]. Spécialisation Pathologies Aimales: Montpellier ; 2004. 70 p

58. Kouam MK, Moussala JO. Assessment of Factors Influencing the Implementation

of Biosecurity Measures on Pig Farms in the Western Highlands of Cameroon

(Central Africa). Veterinary Medecine International. 2018; 187: 214-21.

59. Postma M, Backhans A, Collineau L, Loesken S, Sjölund M, Belloc C et al. The

biosecurity status and its associations with production and management

characteristics in farrow-to-finish pig herds. Animal. 2016; 10(3):478-89.

60. Casal J, De Manuel A, Mateu E, Martín M. Biosecurity measures on swine farms

in Spain: perceptions by farmers and their relationship to current on-farm

measures. Preventive Veterinary Medecine. 2007; 15;82(1-2):138-50.

61. Rossel R, Rouillier J, Beloeil PA, Chauvin C, Basta F, Crabos JP et al. Salmonella

en élevages de porcs du Sud-Ouest de la France : séroprévalence en fin

d’engraissement et facteurs de risque associés. Journées Recherche Porcine. 2006;

38:371-378.

62. International Federation for Information Processing. Résultats techniques des

élevages porcins bio en France 2014. International Federation for Information

Processing. 2016.

Page 89: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

63. Thilmant P, Tona TA, Ntoto MR, Okitayela OF. Appréciation du niveau de

biosécurité des élevages porcins périurbains de Kinshasa, République

Démocratique du Congo. Afrique Science. 2019; 15(2): 197-210.

Page 90: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

ANNEXES

Code :…………………… Date: /__/__/__ /

Annexe 1:

Fiche d’enquête

Information générale sur l’éleveur

1) Kaominina :………………………

2)

3) Firy taona ianao ?/___/___/ Taona

4) Kilasy fahafiry anao izao/ no niala nianatra?

ambaratonga fototra

ambaratonga faharoa

ambaratonga ambony

Information sur l’élevage depuis janvier 2017 jusqu’au moment de la collecte des

informations

5) Firy ny isany kisoa ompinareo nanomboka taona 2017 ka atramin’izao? /__/__/ __ /

6) Inona ny fiompina kisoa ataonareo?

Mampiteraka

Manatavy

Mampiteraka sady manatavy

Information sur l’application des mesures de biosécurité

Application des mesures bio-exclusion

7) Aiza avy no mamatsy kisoa ompinareo?

……………………………………………………………………………………………

8) Firy ny isan'ny fiompiana niavian’ny kisoa ompinareo? /__/ __/

Lahy Vavy

Page 91: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

9) Atokanareo ve ireo kisoa vao tonga alohany ampidiran'azy ao anatiny fiompinareo?

Eny Tsia

10). Aona fomba fampanarahanareo kisoa?

Fampanarahana ara-tanana

Famindrana atody foy

Fampanarahana amin’ny lahin-kisoa

Raha lahin-kisoa ampiasainareo dia avy aiza?

Ato anatiny valan-kisoa

Amin’ny fiompina hafa

Amin’ny fiompina maro samihafa

Raha lahin-kisoa ampiasainareo, mivoaka ivelany fiompina ve ny kisoa vavy anareo

rehefa mampanaraka?

11). Mampiasa fanafody famonoana mikraoba na “désinfectant” amin’ny fitaovana izay

miditra amin’ny toerana fiompina ve ianareo?

12). Misy biby hafa mirenireny ve ato amin’ny toerana fiompinareo?

13). Matetika mitsidika fiompin’olona hafa ve ianareo?

14). Omenareo ranondolana na ambin-tsakafo avy antrano ve ireo kisoanareo ireo?

Application des mesures bio-gestion

15). Mamono voalavo amin’ny tranon-kisoa ve ianareo ? Eny Tsia

Eny Tsia

Eny Tsia

Eny Tsia

Eny Tsia

Eny Tsia

Page 92: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

16). Manome ody kankana hoan'ny kisoa ve ianareo? Eny Tsia

17). Mampiasa ody biby kely amin’ny vatan’ny kisoa ve ianareo ianareo?

18). Manadio tranon-kisoa ve ianareo rehefa hampiditra kisoa vaovao hompiana?

19). Manadio fitaovana nampisaina tamin’ny kisoa teo aloha ve ianareo rehefa

hampiditra kisoa vaovao hompiana?

20). Mampiasa fanafody famonoana mikraoba tranon-kisoa ve ianareo rehefa

hampiditra kisoa vaovao hompiana?

21). Mampiasa fanafody famonoana mikraoba amin’ny fitaonana teo aloha ve ianareo

rehefa hampiditra kisoa vaovao hompiana?

22). Aiza asinareo kisoa marary?

Afindra toerana hafa

Avela miraka amin’ny namany foana

Hafa

Application des mesures du bio-confinement

23). Anaty trano mandrakariva ve ny kisoanareo?

24). Mampiasa fanafody famonoana mikraoba amin’ny fitaovana izay mivoaka avy ato

amin’ny fiompianareo ve ianareo ?

Eny Tsia

Eny Tsia

Eny Tsia

Eny Tsia

Eny Tsia

Eny Tsia

Eny Tsia

Page 93: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

25). Manasa fitaovana izay mivoaka avy ato amin’ny fiompianareo ve ianareo?

26). Manasa kiraro ve ny olona rehetra mivoaka avy ato amin’ny fiompianareo?

27). Manasa tanana ve ny olona rehetra mivoaka avy ato amin’ny fiompianareo?

Information sur les morbidités, et les mortalités des maladies porcines les plus

fréquentes au sein élevage.

28). Firy tamin’ireo kisoanareo no efa

nahitana soritra

29). Firy tamin’ ireo kisoanareo no efa

matin'ny

a). aretin-kibo?:/__/__/ a). aretin-kibo?:/__/__/

b). aretina taovam-pisefoana? /__/__/ b). aretina taovam-pisefoana? /__/__/

c). aretin-koditra? /__/__/ c). aretin-koditra? /__/__/

d). aretin-kozatra? /__/__/ d). aretin-kozatra? /__/__/

e). aretin’ny taova-pananahana? /__/__/ e). aretin’ny taova-pananahana? /__/__/

f).aretina amin’ny taovasamihafa? /__/__/ f). aretina amin’ny taovasamihafa? /__/__/

Eny Tsia

Eny Tsia

Eny Tsia

Page 94: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

Annexe 2:

Fiche d’observation directe

Application des mesures de bio-exclusion

1) Respect la distance entre la ferme et la route principale.

2) Respect du nombre des élevages dans un rayon de 200 m

3) Existence de clôture Oui Non

4) Existence de pédiluve à l’entrée de la porcherie Oui Non

5) Pratique de lavage des chaussures des personnes entrant dans l'exploitation

6) Pratique de lavage des mains des personnes entrant dans l'exploitation

Application des mesures de bio-gestion

8) Existence de vêtements spéciaux réservés à l'exploitation

9) Existence de chaussures spéciales réservées à l'exploitation

10) Respect de la matière de construction du mur de la porcherie

Oui Non

Oui Non

Oui Non

Oui Non

7) Existence de filet contre les oiseaux Oui Non

Oui Non

Oui Non

Oui Non

Page 95: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

11) Étanchéité des murs entre les cases de la porcherie

Étanche

Moins étanche

12) Respect de la matière de construction du sol de la porcherie

13) Respect de la matière de construction de la toiture de la porcherie

14) Existence de séparation selon les stades physiologiques des animaux

15) Respect le Stockage du lisier

Application des mesures du bio-confinement

16) Existence de pédiluve à la sortie de la porcherie

17) Pratique du lavage des chaussures des personnes sortant de l'exploitation

18) Pratique lavage des mains des personnes sortant de l'exploitation

Remarques sur les réponses des enquêtés

N° de Q Remarques

Oui Non

Oui Non

Oui Non

Oui Non

Oui Non

Oui Non

Oui Non

Page 96: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

VELIRANO

“Eto anatrehan’i Zanahary, eto anoloan’ireo mpikambana ao amin’ny Holafitra

Nasionalin’ny Dokotera Veterinera Malagasy sy ireo mpampianatra ahy, mianiana aho fa

hitandro lalandava ary hitaiza ny haja amam-boninahitry ny Dokotera Veterinera sy ny

asa. Noho izany dia manome toky ary mianiana aho fa :

a. Hanatanteraka ny asako eo ambany fifehezan’ny fitsipika misy ary hanaja ny

rariny sy ny hitsiny ;

b. Tsy hivadi-belirano amin’ny lalàn’ny voninahitra, ny fahamendrehana, ny

fanajana ny rariny sy ny fitsipim-pitondran-tena eo am-panatanterahana ny asa

maha Dokotera Veterinera ;

c. Hanaja ireo nampianatra ahy, ny fitsipiky ny haikanto. Hampiseho ny sitraka sy

fankatelemana amin’izy ireo ka tsy hivaona amin’ny soa nampianarin’izy ireo

ahy;

d. Hanaja ny ain’ny biby, hijoro ho toy ny andry iankinan’ny fiarovana ny

fahasalaman’izy ireo sy ho fanatsarana ny fiainany ary hikatsaka ny fivoaran’ny

fahasalaman’ny olombelona sy ny toe-piainany;

e. Hitazona ho ahy samirery ny tsiambaratelon’ny asako;

f. Hiasa ho an’ny fiarovana ny tontolo iainana sy hiezaka ho an’ny fisian’ny fiainana

mirindra ho an’ny zava-manan’aina rehetra ary hikatsaka ny fanatanterahana ny

fisian’ny rehetra ilaina eo amin’ny fiaraha-monina tsy misy raoraon’ny

olombelona sy ny biby;

g. Hiezaka hahafehy ireo fahalalana vaovao sy haitao momba ny fitsaboana biby ary

hampita izany amin’ny hafa ao anatin’ny fitandroana ny fifanakalozana amin’ny

hairaha mifandray amin’izany mba hitondra fivoarana ho azy;

h. Na oviana na oviana aho tsy hampiasa ny fahalalako sy ny toerana misy ahy

hitondra ho amin’ny fahalovana sy hitarika fihetsika tsy mendrika.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy ho rabirabian’ny mpiray asa amiko kosa aho raha mivadika

amin’izany”.

Page 97: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVÉ

Le Directeur de Thèse,

Signé : Professeur RATSIMBAZAFIMAHEFA RAHANTALALAO Henriette

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo,

Signé: Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle

Page 98: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

Name and first name : RAZANDRY Oligico

Thesis title : HEALTH IMPACTS OF BIOSECURITY MEASURES

IN PIG FARMS IN AMBATOLAMPY DISTRICT.

Heading : Animal Husbandry

Number of pages : 51 Number of références bibliographical : 63

Number of tables : 30 Number of appendices : 02

Number of figures : 02

ABSTRACT

Introduction: Weak application of biosecurity measures increases the risk of

introducing, installing and spreading an infectious outbreak in a farm. Our study aims to

evaluate the health impacts of biosecurity measures adopted by pig farmers.

Methods: We performed a descriptive, retrospective and cross-sectional study from a

survey of pig farmers in the 4 communes of Ambatolampy district. The study period

extended from January 2017 until May 2018 to 126 pig farmers.

Results: This study has shown that only 15.1% (n = 19) of farmers apply biosecurity

measures in an acceptable manner. Indeed, among the diseases found in pig farms, the

morbidities and mortalities of polysystemic infectious diseases are the most frequent with

a respective average rate of 21.96% and 58.76%.

Conclusion: The application of biosecurity measures is far from satisfactory. This implies

the morbidity and high mortality of polysystemic infectious diseases in pig farming.

Key words : Biosecurity; Farm; Morbidity; Mortality; Swine.

Director of thesis : Professeur RATSIMBAZAFIMAHEFA RAHANTALALAO

Henriette

Reporter of thesis: Docteur ANDRIANIRINARISON Jean Claude

Author’s address : [email protected]

Page 99: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …
Page 100: IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE BIOSÉCURITÉ AU …

Nom et prénom : RAZANDRY Oligico

Titre de la thèse : IMPACTS SANITAIRES DES MESURES DE

BIOSÉCURITÉ AU SEIN DES ÉLEVAGES PORCINS

DU DISTRICT D’AMBATOLAMPY.

Rubrique : Zootechnie

Nombre de pages : 51 Nombre de références bibliographiques : 63

Nombre de tableaux : 30 Nombre des annexes : 02

Nombre de figures : 02

RÉSUMÉ

Introduction : La faiblesse d’application des mesures de biosécurité accroit le risque

d’introduction, d’installation et de propagation d’un foyer infectieux au sein d’un élevage.

Alors, notre étude vise à évaluer les impacts sanitaires des mesures de biosécurité

adoptées par les éleveurs porcins.

Méthodes : Nous avons mené une étude descriptive, rétrospective et transversale à partir

d’une enquête auprès des éleveurs de porcs dans les 4 communes du district

d’Ambatolampy. La période d’étude s’est étendue entre janvier 2017 jusqu’ en mai 2018

sur 126 éleveurs porcins.

Résultats : Cette étude a prouvé que seulement 15,1% (n=19) des éleveurs appliquent les

mesures de biosécurité de façon acceptable. En effet, par rapport aux pathologies

infectieuses rencontrées au sein des élevages porcins, les morbidités et les mortalités dues

aux pathologies infectieuses polysystémiques sont les plus fréquentes avec un taux moyen

respectif de 21,96% et 58,76%.

Conclusion : L’application des mesures de biosécurité est loin d’être satisfaisante. Ce qui

implique la morbidité et la mortalité élevé des pathologies infectieuses polysystémiques

en élevage porcine.

Mots clés : Biosécurité; Ferme; Morbidité; Mortalité; Porcine.

Directeur de thèse : Professeur RATSIMBAZAFIMAHEFA RAHANTALALAO

Henriette

Rapporteur de thèse : Docteur ANDRIANIRINARISON Jean Claude

Adresse de l’auteur : [email protected]